Parcours extérieur – Le château

GUIDE DE L'ENSEIGNANT

Découverte du château de Noirmoutier

Sommaire :

Plan du château..........................................................................................................................3Dates-clés...................................................................................................................................4Le Donjon côté Sud....................................................................................................................5Le Donjon côté Ouest.................................................................................................................6Le Donjon côté Nord..................................................................................................................7Le Donjon côté Est.....................................................................................................................8Lexique d'architecture médiévale...............................................................................................9Le panorama............................................................................................................................10

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Pensez à rappeler à vos élèves les règles de savoir-vivre et de sécurité qui prévalent au musée.

Dans le musée, il ne faut pas toucher les œuvres, déranger les autres visiteurs, prendre des photos...etc

Bienvenue au château de Noirmoutier

Nous vous proposons ce guide pour vous faire découvrir ce monument et vous aider à accompagner vos élèves au cours de votre visite. Vous y trouverez les principales informations concernant le château médiéval.

Le parcours se scinde en deux approches : un livret consacré au château vu de l’extérieur pour mieux comprendre les fondements de l'histoire et de l'architecture médiévale ; et un second livret dédié au musée, avec des pistes de réflexion à travailler.

Les deux parcours sont indépendants l'un de l'autre. Si vous ne disposez pas d'assez de temps, ou que vous ne souhaitez pas faire les deux, vous pouvez ne consulter qu'une partie de ce guide tout en ayant accès aux informations qui vous seront nécessaires. Au contraire, si vous désirez faire le parcours complet, vous pouvez commencez par celui de votre choix. Nous traiterons ici du parcours extérieur en premier, mais cela n'est qu'indicatif.

Les mots en bleu suivis d'une * renvoient au lexique d'architecture médiévale.

Plan du château

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Dates-clésEnviron 1180 : construction du donjon par Pierre V de la Garnache 1388 : (époque de la guerre de Cent ans) attaque de l'île par l'anglais Richard d'Arundel, à la tête de 140 navires. Ilassiège le château mais les troupes et la population réfugiée à l'intérieur ne cèdent pas et font renoncer lesanglais. L'île est alors dirigée par la maison de Craon.

1392 : le roi Charles VI accorde des privilèges fiscaux aux habitants de l'île en contrepartie de leur position littoraledangereuse et de leur résistance face aux envahisseurs anglais.

1458 : nouvelle invasion anglaise qui se solde encore par un siège mis en échec, mais les troupes incendient toutle quartier du château avant de repartir.

1524 et 1542 : (époque de conflit entre François Ier et Charles Quint) incursions de garnisons espagnoles quitentent de prendre le château sans jamais y parvenir. Cela entraîne encore de grandes destructions partout surl'île.

1674 : (époque de la guerre de Hollande sous Louis XIV) débarquement d'une très grande flotte hollandaise.Malgré une grande résistance, les soldats prennent le donjon, font de nombreux prisonniers et exigent une rançoncontre leur départ. Lors de la prise du château, ils abattent le rempart sud et ses deux tours d'angle qui ne serontjamais reconstruites.

1720 : depuis l'année 1400 c'est la famille de la Trémoïlle qui possède les droits de l'île. Marie-Anne de laTrémoïlle, dernière de ses représentants, les cède à la famille des Bourbon-Condé.

1747 : naufrage au large de l'île du Maidstone, un navire anglais commandé par Augustus Keppel, alors qu'il estengagé dans une course poursuite avec un trois-mâts français, le Dromadaire. Tout l'équipage est fait prisonnier auchâteau avant d'être transféré à Nantes. 1767 : Noirmoutier entre dans le domaine royal après avoir été racheté aux Bourbon-Condé.

1791 : la municipalité s'oppose à la vente du château comme bien national en insistant sur son rôle d'amermaritime. Elle obtient gain de cause, évite son démantèlement, et installe ses bureaux dans le logis du gouverneur.

Mars 1793 : l'île est prise par les royalistes menés par Guerry de la Fortinière

Avril 1793 : les républicains du général Beysser la reprennent. Le général Wieland reste sur place avec quelquesgarnisons.

Octobre 1793 : Charette et son armée entrent sur l'île par le passage du Gois. Ils ne rencontrent que peu derésistance, font quelques prisonniers, mais laissent Wieland en semi-liberté. Ils hissent le drapeau blanc sur lechâteau. Le général d'Elbée arrive sur l'île pour se réfugier et soigner ses nombreuses blessures reçues à labataille de Cholet.

Janvier 1794 : les troupes républicaines du général Haxo entreprennent la reconquête de Noirmoutier. Ilsparviennent à faire fuir Charette, organisent de nombreux procès et multiplient les exécutions, dont celle du générald'Elbée.

1895 : après avoir servi, tout au long du XIXème siècle, de caserne militaire, parfois de prison, le château estdémilitarisé.

1901 : la commune rachète le château pour éviter qu'il ne soit détruit.

1905 : un premier musée est installé dans une aile du donjon. Première Guerre Mondiale : le château sert de lieu de rétention pour des prisonniers civils provenant de l'EmpireAustro-Hongrois. La Vendée, zone éloignée du front, a abrité plusieurs centres de dépôts pour des civils étrangers.

Deuxième Guerre Mondiale : les troupes allemandes utilisent le château comme centre de commandement. Ilsquittent l'île en septembre 1944.

1994 : classement du château au titre des Monuments Historiques.

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Le Donjon côté Sud

Une fois arrivé dans la basse-cour, la façade sud du donjon se dresse devant vous.

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Ouvertures du XIIème siècle : - des meurtrières sur la tourelle Sud-ouest- les fenêtres du logement du seigneur au dernier étage- des fenêtres étroites au 2e étage, redécouvertes lors des récentes restaurations

Fenêtres et portes percées au XIXème siècle pour faciliter l'accès au donjon et apporter de la lumière aux 1er et 2e niveaux qui étaient jusque là aveugles.

Toit en poivrière

Contrefort en tourelle d'angle

Reste d'un élément de bretèche*

Baie géminée de tir (début XVIIIème siècle)

Contrefort hémicylindrique

Un peu d'Histoire...

L'enceinte en pierre du château comprenait lors de sa construction quatre tours d'angle. Aujourd'hui seulement deux sont encore présentes. En 1674, lors des guerres de Louis XIV, des troupes hollandaises attaquent le château. Ce seront les premières depuis la construction du château à parvenir à en forcer l'entrée. Pour ce faire, ils détruisent la courtine* sud et les deux tours qui l'encadrent. Ils quittent l'île après avoir obtenu une forte somme d'argent et fait quelques prisonniers. Les tours d'angle ne seront quant à elles jamais reconstruites.

Qu'est-ce qu'un château ?

C'est un lieu de surveillance et de défense du territoire. Il est construit par le seigneur d'une terre pour y loger des garnisons chargées de veiller à la sécurité des biens et des populations de la zone.

Le château de Noirmoutier est aujourd'hui constitué de quatre principaux éléments : l'enceinte en pierre, qui a deux tours d'angle (mais en avait quatre à l'origine), la basse-cour (ou baile*), le logis du gouverneur (plus tardif) et le donjon. Il fut construit à la fin du XIIème siècle par Pierre V de la Garnache, seigneur de Noirmoutier, en raison de la hausse des incursions ennemies. Lors de ces attaques, la population de l'île venait se réfugier dans la cour, qui lui était destinée avec la présence de petites maisons pour abriter les habitants si un siège venait à être monté par les assaillants.

Qu'est-ce qu'un donjon ?

Les premiers châteaux du Moyen-Age sont des édifices de petites tailles, qui s'organisent autour du bâtiment principal qu'est le donjon. Ce dernier sert à accueillir les garnisons affectées au château et les appartements du seigneur, au dernier étage, pour ses passages sur l'île.

Façade Sud

Le donjon de Noirmoutier est de plan rectangulaire, d'environ 15x19m et d'une hauteur de vingt mètres. Il est maintenu par huit contreforts*, dont quatre sont aménagés en tourelles d'angle. Ces tourelles contiennent des chambres de tirs à meurtrières* (qui ont pu être remaniées suite aux évolutions de l'armement, comme la baie géminée au sud). A sa construction, les premiers niveaux étaient aveugles : aucune ouvertures, ni portes ni fenêtres. L'unique entrée dans le donjon se faisait par l'ouest grâce à un pont-levis au niveau du 2ème étage du bâtiment.

« Dispositif d'entrée du donjon, état actuelRestitution hypothétique du dispositif d'accès, dessin Inventaire »

Yeu et Noirmoutier, îles de Vendée, Nantes, ADIG des Pays de la Loire, 1994

Le Donjon côté Ouest

Dirigez-vous du côté ouest, puis emprunter la grille au fond de la cour. Vous y découvrezles anciennes cuisines du château. A cet endroit, un petit musée lapidaire est présentéavec les sarcophages mérovingiens retrouvés au Nord de l’île sur le site de Saint-Hilaire.Vous aurez le meilleur point de vue sur la façade ouest du donjon au niveau du 1er étage,sur la terrasse.

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La protection du donjon

Les murailles sont une première défense importante car elles protègent la population réfugiée dans la cour. Mais le donjon possède en plus ses propres défenses. Nous avons déjà évoqué l'absence d'ouvertures sur ses deux premiers niveaux et l'unique accès par pont-levis au second étage, ce qui limite considérablement les possibilités d'entrer dans le bâtiment. Le donjon disposait également d'une petite enceinte, la chemise*. Un mur prolongeait la façade sud du donjon et venait s'accrocher aux murailles ouest et est de la grande enceinte par deux hautes tours, similaires aux tourelles d'angle. Cette chemise n'existe plus aujourd'hui, seule reste la base de sa tour ouest, effondrée en 1894. On la nomme « Prison Noire » car il semblerait qu'à partir du XVIème siècle, elle ait servi de geôle pour les prisonniers du château.

La protection du château

Les murailles de pierre qui délimitent l'enceinte sont un des éléments principaux du système de défense du château. De nombreux apports architecturaux sont présents pour aider à une meilleure protection de l'édifice :- La muraille est aménagée en chemin de ronde pour permettre à la garnison de circuler tout autour de l'édifice et surveiller les alentours. Aujourd’hui, le chemin de ronde n’est plus accessible par mesures de sécurité.- Les meurtrières à intervalles réguliers permettent aux soldats de répondre à une attaque en limitant leur exposition aux divers projectiles.- Les échauguettes*, qui sont des petites constructions en surplomb des remparts, offrent la possibilité à un soldat d'avoir une position saillante tout en étant protégé. Elles permettent de surveiller des zones plus étendues, mais également, grâce à des meurtrières et des espaces aménagés au sol, de se défendre lors d'une attaque.

Un peu d'Histoire...

A partir du XVIIème siècle, les seigneurs de l'île délèguent la gestion de leur territoire à des gouverneurs. A cette époque, le château ne sert plus qu'au stockage du matériel militaire. Vers 1690, le gouverneur Josse Hertsfelt fait construire dans la cour le logis que l'on voit encore aujourd'hui et fait de la basse-cour son jardin. C'est lui qui apporte les dernières grandes transformations architecturales au château. Il fait percer sur le rempart sud la « porte de la ville », face à la place d'Armes en cours d'aménagement. Le châtelet devient la « porte de secours ». La porte au sud reste aujourd'hui le seul accès au château.

Échauguette du début du XVIème siècle.

Façade Ouest

Les autres échauguettes présentes à l'extérieur du château ont été construites au XIXème siècle lors des premières restaurations du monument.

La « Prison Noire »

Cette tour effondrée était celle Sud-Ouest de la petite enceinte du donjon. Sa construction est très certainement contemporaine de celui-ci, vers la fin du XIIème siècle

Le Donjon côté Nord

Rendez-vous à l’arrière du donjon et marquez un arrêt face à la façade nord du donjon.Observez les nombreux éléments architecturaux qui s'y trouvent. Ils ont été révélé par ladernière campagne de restauration (2006-2008).

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Un peu d'Histoire...

A partir de 2006, d'importants travaux de restaurations ont été entrepris sur le donjon. Restaurer un monument est un processus très important. Cela permet de sauvegarder des éléments historiques, comme la charpente de la tour nord-est qui a pu être conservée. Elle offre aussi la possibilité de redécouvrir des éléments masqués au cours des siècles, tels que ces traces de hourds et de boulins. Enfin, elle a permis de restituer l'édifice dans un état qui n'existait plus, grâce à l'enduit de chaux appliqué sur toute sa surface. Ce choix s'est fondé sur l'étude des techniques architecturales médiévales, et sur le détail d'un tableau de 1828 représentant le château avec une forte teinte blanche.

La protection du donjon (suite)

Un autre élément de défense existait pour le donjon. Sa présence a été découverte grâce aux restaurations récentes du monument. Il s'agit des hourds*. Tout autour du donjon, en hauteur, se trouvait une sorte de balcon en bois qui formait un chemin de ronde. Ces hourds étaient couverts d'un toit. Une palissade de bois, striée de meurtrières, formait une protection supplémentaire et permettait de répondre à une attaque. Les hourds ont laissé des traces que les restaurateurs ont choisi de mettre en valeur sur la bande horizontale de maçonnerie non recouverte d'enduit. La plus grande baie qui s'ouvre sur cette bande en était la porte d'entrée.En dessous, d'autres traces sont visibles : les trous de boulins*. Un boulin est une pièce d’échafaudage en bois qui servait lors du montage de certaines structures, dont les hourds. Ils laissent des traces très caractéristiques qui permettent aux archéologues du bâti de connaître, selon leur disposition, les techniques architecturales utilisées, et donc de dater les constructions.

Une longue occupation

Cette façade permet de mettre en lumière les deux grands styles architecturaux du Moyen-Age : le roman* et le gothique*. Le donjon date de l'époque romane. La simplicité de son plan, ses contreforts imposants et l'impression de solidité massive qui s'en dégage en sont caractéristiques.Au fil des occupations, le donjon connaît de nombreuses évolutions architecturales. Chaque dirigeant y laisse la trace de son passage.La façade nord permet de bien visualiser les différences entre le roman et le gothique. Les baies romanes sont en plein-cintre, sans décor et de taille réduite. La belle fenêtre gothique possède un décor à meneau* en pierres taillées. Ses dimensions sont plus grandes, elle laisse donc passer plus de lumière. Elle fut percée au XIVème siècle, alors que les baies romanes sont contemporaines de la construction du donjon, soit de la fin du XIIème siècle.(Les vitraux, quant à eux, datent du XXème siècle)

Baie romane (XIIème siècle)

Baie gothique (XIVème siècle)

Le Donjon côté Est

Le parcours se termine par un arrêt devant la façade Est. Empruntez l’escalier, il vous mènera dans la cour de la Poudrière, puis ressortez dans la basse-cour.

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Un peu d'Histoire...

En 1388, 140 vaisseaux anglais, menés par Richard d'Arundel, débarquent par surprise sur l'île de Noirmoutier. Les habitants se réfugient dans le château, protégé par les garnisons seigneuriales. Les anglais montent un siège, mais face à la résistance de la population, ils finissent par céder. Ils repartent, après avoir pillé et incendié tout le quartier du château.

Le châtelet d'entrée et la barbacane

Contemporain de la construction du donjon, le châtelet* est également de style roman. Cet édifice massif était alors le seul et unique accès à la basse-cour depuis l'extérieur. C'est une porte monumentale, cernée de deux tours-contreforts, qui disposait d'un pont-levis surplombant les douves. Grâce à ses chambres de garde munies de meurtrières, le châtelet permettait de surveiller et de protéger les allers et venues à l'entrée du château.

Tout au long du XIVème siècle les incursions anglaises se multiplient. Pour mieux se protéger, les seigneurs de Noirmoutier, la famille de La Trémoïlle, entreprennent de grands aménagements du château. Le plus imposant, vers 1450, est la construction d'une barbacane* en avant du châtelet. Une barbacane est un ouvrage de fortification beaucoup plus développé qu'un châtelet d'entrée, mais qui a aussi pour fonction de protéger l'accès au château. Grâce à un espace plus grand, elle peut contenir une garnison devant l'entrée principale, qui est protégée des attaques par des murs maçonnés.

Avec la baisse des raids ennemis et après l'ouverture vers 1690 de la nouvelle porte d'entrée du château dans le rempart Sud, le châtelet tombe progressivement en désuétude. Il sera finalement muré au XIXème siècle après destruction de la barbacane, en 1816.

Plans du château : avec la barbacaneAlbum de Masse, 1703

Archives du Génie,Vincennes

Vues du châteletFaces Sud, Est et Nord

On peut remarquer qu'à la base de sa façade nord, une meurtrière a été remaniée en canonnière, pour s'adapter au nouveau type d'armement.

Lexique d'architecture médiévale

Baile : autre nom donné à la basse-cour d'un château, espace isolé du donjon, réservé à lapopulation, pour le commerce et le refuge en cas d'attaque.

Barbacane : ouvrage, d'abord en bois puis maçonné, sous forme de fortification avancéed'une entrée de la place forte.

Boulin : pièce de bois qui soutient la structure d'un échafaudage. Entraîne la formation detrous de boulin, qui sont pratiqués dans les murs pour y encastrer ces pièces de bois.

Bretèche : guérite, souvent rectangulaire, placée au point faible d'un mur ou d'un rempart.Grâce à un trou au sol elle permet de projeter des objets à la verticale .

Châtelet : porte monumentale qui servait d'unique accès à la basse-cour. Flanqué de deuxtourelles contenant des chambres de tir, il encadrait ici un pont-levis posé sur les douves.

Chemise : seconde enceinte du château : deux hauts murs prolongent la façade sud dudonjon, et viennent s'accrocher à la grande enceinte grâce à deux tours, formant ainsi unenouvelle enceinte propre au donjon.

Contrefort : élément structurel, à l'extérieur d'un édifice, qui permet son maintien. Le donjonde Noirmoutier en compte huit : quatre tourelles d'angle et quatre contreforts hémicylindriquesau centre de chaque façade.

Courtine : tronçon d'un rempart compris entre deux tours de l'enceinte.

Échauguette : guérite en pierre qui se situe sur des remparts et participe à la défense du lieu.

Gothique (architecture) : évolution du style roman, le gothique se développe du XIIème auXVIème siècle en France. Souvent défini par la présence d'arcs brisés et de croisées d'ogives, cestyle présente surtout une plus grande luminosité des édifices et une meilleure homogénéité del'architecture.

Hourd : construction en bois, munis d'un toit et d'une palissade percée de meurtrières,imbriquée dans le mur extérieur du donjon, sur ses hauteurs. Il est présent sur tout le contourde l'édifice, formant un chemin de ronde pour les garnisons du donjon.

Logis : bâtiment annexe dans la cour du château construit pour abriter la résidence desgouverneurs au XVIIème siècle, le donjon n'offrant que peu de confort.

Meneau : montant en pierre qui divise une fenêtre.

Meurtrière : ouverture étroite et verticale dans un mur de fortification qui permet de lancer unprojectile tout en étant à l'abri.

Romane (architecture) : style qui s'est développé en Occident entre les Xème et XIIème sièclesenviron et qui s'inspire des constructions antiques. Généralement caractérisée par les voûtesen berceau et les arcs en plein cintre, cette architecture est souvent massive, peu lumineuse etde plan assez sommaire.

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Le panorama

Vous voici parvenus à la dernière étape de votre visite : le toit du donjon qui offre une vuepanoramique sur l’île de Noirmoutier. Plusieurs éléments emblématiques du paysage sonttrès visibles. Observez l'église Saint-Philbert, la jetée Jacobsen, le bois de la Chaise, lessalorges et leur réserve de sel... Par beau temps, on peut même admirer la baie deBourgneuf qui s'ouvre sur la commune.

Depuis le panorama, vous pourrez constater l’emprise du milieu naturel sur le château etplus largement sur l’île. En effet, vous pourrez constater d’un simple regard, au sud,l’enlacement intime du centre de Noirmoutier avec les marais salants, la mer présente aupied des quais et du château et au loin au nord les chênes centenaires du Bois de la Chaise.Le paysage noirmoutrin a toutefois été modifié par la main de l’homme. La FamilleJacobsen y est pour beaucoup en ayant réalisé de nombreux travaux de dessèchements,notamment avec la construction de la jetée Jacobsen.

Le château se trouve à proximité de l’église Saint-Philbert et du port. Ces trois élémentsformant ainsi une trilogie incontournable de l’histoire insulaire.

Voici une lecture de paysage que nous vous proposons d’effectuer.

Arrivés sur le toit, avancez tout droit pour gagner la tourelle qui vous fait face,pour plus de confort et une meilleure visibilité.

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En savoir plus : se repérer dans l'espace

Jetée Jacobsen

Bois de la Chaise

Château de Noirmoutier

Marais salants

Église St-Philbert

Au nord du château, vous pourrez admirerles nombreux chênes verts qui constituent leBois de la Chaise. Leurs ancêtres étaientprésents depuis plus de 8000 ans avant d’êtredétruits par les troupes républicaines et leshabitants pendant l’hiver 1793 lors desGuerres de Vendée. C’est Jean CorneilleJacobsen qui est à l’origine de ceux que vouspouvez aujourd’hui contempler. En effet, en1822, il projeta des campagnes dereplantation et permis ainsi de sauver cepatrimoine naturel. La famille Jacobsen a supréserver l’intégrité du Bois de la Chaise,rendant ainsi possible l’essor d’une stationbalnéaire.Site classé, le Bois de la Chaise est très connupour ses villas et ses cabines de plages. Cetteréputation est due à l’essor des bains de merau début du XIXe siècle, attirant de nombreuxnotables sur les côtes Noirmoutrines. Cesriches estivants se firent alors construire des

maisons bourgeoises dans le Bois de laChaise. Ces centaines de villas de la fin duSecond Empire représentent le romantisme decette période. Les cabines de plage, aujourd’huiemblématiques de la Plage des Dames, de laPlage des Sableaux et de celles de l’AnseRouge, permettaient aux dames d’y enfilerleur maillot de bain à une époque où la modeétait au bains de mer et la pudeur encore trèsprésente.Le bois de la Chaise fut également le rendez-vous de poètes et de peintres. Le plus célèbred’entre eux étant Auguste Renoir (1841-1919)qui y séjourna en 1892. Du Bois de la Chaise,il déclare : « C’est un coin admirable, beaucomme le Midi mais avec une merautrement belle que la Méditerranée ».Inspiré par la lumière du site, il y peindradeux toiles :

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Pierre-Auguste Renoir, Bois de la Chaise, 1892, Huile sur toile ; 65 x 81 cm, Fondation Barnes, États-Unis

Pierre-Auguste Renoir, Paysage près de Noirmoutier, 1892, Huile sur toile ; 65 x 81 cm, Collection Oskar Reinhart « Am Römerholz », Winterthur, Suisse

Dirigez vous vers la seconde tourelle, située à l’opposé pour admirer le côté sud du château.

Le Bois de la Chaise

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L’église Saint-Philbert

L’Eglise Saint-Philbert a été construite sur les fondations d’une ancienne abbaye bénédictine détruite par les Normands vers l’an 830. Le seul vestige de ce monastère fondé par le moine Saint Philbert vers 674 se trouve dans la crypte mérovingienne (classée à l’inventaire des monuments historiques depuis 1898). En effet, au début du VIIIe siècle, l’église fut pillée successivement par les Sarrazins et les Normands, avant d’être incendiée par ces derniers vers l’an 830. L’église fut reconstruite au XIe siècle. Les différences de pente de la toiture marquent la présence de collatéraux ajoutés à la nef (Au sud au XIVe siècle, et au Nord au XVIIe en amputant une partie de l'ancien cloître aujourd'hui totalement disparu ). Le clocher néo-roman a été construit en 1875 après que la flèche en bois ait été détruite par un incendie en 1843.

La jetée Jacobsen et la réserve du

Müllembourg

Pendant plus d’un siècle, la famille Jacobsen a marqué l’histoire de l’île de Noirmoutier, de l’arrivée de Cornil-Guislain dans les années 1730 à la mort de son petit-fils Auguste en 1873. Venu de Dunkerque, et attiré par le commerce du sel marins, le premier jacobsen, Cornil-Guislain est arrivé sur l’île en 1739. Il n’est alors qu’un négociant d’origine flamande qui profite des avantages fiscaux accordés aux noirmoutrins. Très vite, il s’impose par ses alliances et ses activités de négoce comme un notable respecté. Sur trois générations la famille Jacobsen va fonder les polders, les digues, et la jetée Jacobsen, mais aussi l’hôtel Jacobsen situé sur la place d'armes.Dans le but de protéger l'avant-port de Noirmoutier-en-l'Ile, Jean Corneille Jacobsen fait exécuter, dès 1810, une digue : la jetée Jacobsen. Elle permet de créer une vaste zone de dessèchement appelée le Petit et le Grand Müllembourg. Cette zone de dessèchement est un polder, c’est à dire un espace pris sur la mer grâce à l’action de l’homme. C’est un site essentiel à la protection de la faune et de la flore locale. La zone des marais du Müllembourg est classée Réserve Naturelle Nationale.

Idée balade : Rens. OT Noirmoutier – Le guide nature Parcours patrimonial « Sur les traces des Jacobsen ».

Au sud du château

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Le cimetière à bateaux

De mémoire de marins, il y a toujours eu un cimetière de bateaux sur l’île de Noirmoutier. Sans doute, depuis la fin du XIXe siècle. Voilier anglais ou navire de travail, tous ceux qui reposent-là ont une histoire. Pierre Courtoix, un Peintre officiel de la marine, et également graveur philosophe : "Moi j'ai toujours considéré les cimetières de bateaux comme la maison de retraite des bateaux"1. Pas d'allée dans ce cimetière, ni de registre pour savoir combien de bateaux ont échoué ici. Le temps efface doucement les traces de tout un passé maritime.

Les Salorges et leur réserve de sel

Au milieu du XVIIIe siècle, Cornil-Guislain Jacobsen parvient à s'imposer en tant que négociant et armateur en exportant l'or blanc aux quatre coins du monde. Les salorges, toujours visibles sur les rives du port, constituent le témoin de ce passé. Les Salorges sont des bâtiments de bois ou de pierre, et dont les parois sont parfois inclinées et renforcées de contreforts pour faire face à la pression exercée par les tonnes de sel qui sont entreposées. Le long du port, sur la rive nord, la grande salorge en pierre a été édifiée en 1770 puis complétée d’une petite salorge en 1820. Cet ancien grenier à sel est aujourd’hui un Centre Culturel.

La baie de Bourgneuf

On peut l’admirer par beau temps. Cette baie située sur la côte Atlantique de la France borde les départements de la Loire-Atlantique et de la Vendée. Ce vaste arc maritime est en effet tiré depuis la pointe de Saint-Gildas (au sud de l’estuaire de la Loire) jusqu’à Beauvoir-Sur-Mer et fermée par l’île de Noirmoutier. Au Moyen Âge, cette baie était appelée baie de Bretagne ou baye de Bretagne et était plus vaste. Son littoral s’étendait alors jusqu’au portes de Machecoul et de Challans et était parsemée de plusieurs îles, dont l’île de Bouin. L’envasement du fond de la baie suivi de la création de polders et de marais salants ont contribué à la création du marais breton, réduisant d’autant la superficie de la baie. Lorsque le temps le permet, vous pourrez apercevoir le célèbre Passage du Gois. Cette route apparaît à marée basse et relie l’île au continent. Ce passage a été progressivement aménagé pour permettre aux voitures de circuler dessus. Mais avant cela, pendant des siècles, les habitants marchaient sur le sable sur les 4 km qui séparent Noirmoutier de la terre ferme.

Source citation :https://fr.news.yahoo.com/d%C3%A9couverte-cimeti%C3%A8re-bateaux-noirmoutier-162054673.html

Vue du passage du Gois depuis le continent

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La Place d’Armes et ses Hôtels Particuliers

Située face au port de Noirmoutier-en-l’île, la Place d’Armes constitue un véritable écrin à l’histoire locale, bordée par le château médiéval et deux hôtels particuliers. Un hôtel particulier est un type de logement français, consistant en une maison luxueuse bâtie au sein d'une ville, conçue pour n'être habitée que par une seule famille. La place d’Armes a été le témoin d’événements des Guerres de Vendée avec notamment l’exécution du Général d’Elbée sur son fauteuil (présenté dans le musée).

L’Hôtel Jacobsen

Il est le premier hôtel particulier édifié sur la place d’Armes. C’est le négociant Cornil-Guislain Jacobsen qui le fait construire entre 1761 et 1766. Lors des prises de l’île pendant la Révolution, l’hôtel Jacobsen est tour à tour réquisitionné par les troupes royalistes et républicaines. Le 4 décembre 1793, c’est ici que les royalistes se réunissent et décident d’envoyer un homme en Angleterre pour réclamer des secours. L’hôtel Jacobsen a été entièrement restauré et inscrit Monument Historique le 28 juin 2013. Il est aujourd’hui en rénovation pour devenir un centre des patrimoines naturels et maritimes.

L’Hôtel d’Elbée

Il s’est tout d’abord appelé hôtel Boucheron.Dès 1767, le négociant François Boucheron suit l’exemple de Cornils Jacobsen qui est à l’origine de la construction de l’hôtel Jacobsen. François Boucheron édifie de l’autre côté de la place d’Armes un logis orné de lucarnes en forme d’oeil-de-boeuf et de balcons en ferronnerie. Il crée une aile en retour pour former un jardin clos. L’hôtel est ensuite racheté en 1790 par le négociant Lebreton des Grapillières. Il prend alors le nom d’Hôtel Particulier Lebreton de Grapillères, qui obtiendra du Prince de Condé l’autorisation de surélever le bâtiment déjà en place. En échange, il devrai contribuer à la décoration de la Place d’Armes nouvelles créée. La bâtisse passa ensuite entre les mains de plusieurs familles bourgeoises avant d’être abandonnée au début du XXe siècle. Elle servit ensuite d’entrepôt de sel, puis de siège de la Douane. Il est restauré après la seconde guerre mondiale. A partir des années 1970, il est transformé en hôtel de tourisme sous le nom de « Général d’Elbée ». Ce dernier fut un des généraux royalistes qui prit la tête du soulèvement vendéen pendant la Révolution française. Pourtant, le Général Maurice d’Elbée n’y a jamais vraiment résidé. Il fut cependant jugé dans ces locaux, avant d’être condamné à mort puis exécuté, en 1794, en face du bâtiment, sur la Place d’Armes.