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Guide deformation à l’EVCEnseignementen classe et formationpar la pratique

2008

Fédération internationaledes Sociétés de la Croix-Rouge etdu Croissant-Rouge

Case postale 372CH-1211 Genève 19SuisseTéléphone : +41 22 730 42 22Télécopie : +41 22 733 03 95Courriel : [email protected] Internet : www.ifrc.org

© Fédération internationaledes Sociétés de la Croix-Rougeet du Croissant-Rouge

Toutes les parties de cette publica-tion peuvent être citées, copiées,traduites dans d’autres languesou adaptées aux besoins locauxsans un accord préalable dela Fédération internationale desSociétés de la Croix-Rouge etdu Croissant-Rouge, à conditionde citer clairement le nom dela présente publication.

Photo de couverture :Fédération internationale

L’Agenda mondial dela Fédération internationale(2006-2010)Au cours des deux prochaines années, laFédération œuvrera, collectivement, à laréalisation des objectifs et priorités suivants :

Nos objectifsObjectif 1 : Réduire l’impact des catastrophes,notamment le nombre de morts et de blessés.

Objectif 2 : Réduire le nombre des morts et desmalades et atténuer les effets des maladies et desurgences de santé publique.

Objectif 3 : Accroître la capacité des commu-nautés locales, de la société civile et de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge de faire face aux sit-uations de vulnérabilité les plus urgentes.

Objectif 4 : Promouvoir le respect de la diver-sité et de la dignité humaine, et réduire l’in-tolérance, la discrimination et l’exclusion sociale.

Nos prioritésAméliorer notre capacité d’intervention locale,régionale et internationale en cas de catastropheet d’urgence de santé publique.

Intensifier notre action auprès des communautésvulnérables dans les domaines de la promotionde la santé, de la prévention des maladies et de laréduction des risques liés aux catastrophes.

Développer considérablement nos programmeset notre travail de sensibilisation en matière delutte contre le VIH/sida.

Renforcer notre action de sensibilisation sur lesquestions humanitaires prioritaires, en particu-lier la lutte contre l’intolérance, la stigmatisationet la discrimination, ainsi que les efforts visant àréduire les risques liés aux catastrophes.

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Tabledes matièresPremière partieIntroduction ______________________________________ 5

Comment utiliser le guide de formation ____ 8

S’organiser_______________________________________ 9

Objectifs et structure de la formation _________________ 9Stratégie et méthodologie générales __________________ 12Logistique, ressources et matériel _____________________ 15

Deuxième partieFormation en classe ____________________________ 18

Programme et vue d’ensemble de l’atelier______________ 19Méthodologie de l’atelier ____________________________ 21Séance 1 Introduction ____________________________ 21Séance 2 Qu’est-ce qu’une EVC ?__________________ 22Séance 3 Dangers, risques, vulnérabilité et capacités

Prévention, préparation et atténuation______ 23Séance 4 Collecte d’informations

Séance de préparation à l’essai sur le terrain 28Séance 5 Données secondaires ____________________ 29Séance 6 Entretiens et questionnaires _______________ 29Séance 7 Discussion en groupes de réflexion ________ 31Séance 8 Cartographie des risques, tableau saisonnier,

marche transversale, observation directe __ 32Séance 9 Travail avec les communautés_____________ 34Séance 10 Facteurs de division et facteurs

de rapprochement ______________________ 36Séance 11 Planification et organisation du travail

de terrain _____________________________ 37Séance 12 Travail de terrain _______________________ 40

Séance 13 Retour sur le travail de terrain ____________ 40Séance 14 Interprétation des données et formulation

de recommandations/Des données à l’action :conception et planification du projet _______ 41

Séance 15 Préparation de l’EVC proprement dite______ 41Séance 16 Évaluation et réflexion ___________________ 42

Troisième partieFormation par la pratique_____________________ 44

Avant de commencer________________________________ 45

Jour 1 (matin) – Introduction ___________________ 47

A Accueil des participants __________________________ 47B Introduction à l’EVC _____________________________ 47C Attentes ________________________________________ 48D Notions essentielles ______________________________ 49E Évoluer avec le temps – le processus complet de l’EVC 51F Principaux éléments du processus EVC _____________ 52G Récapitulation et évaluation_______________________ 52

Jour 1 (après-midi) – Collecte des données ____ 53

A Données secondaires ____________________________ 53B Observation directe _____________________________ 53C Cartes de la localité _____________________________ 54D Recensement des organisations communautaires _____ 57E Brève explication sur la deuxième journée __________ 58

Jour 2 – Travail de terrain ____________________ 59

A Information et instructions_________________________ 59B Observation directe _____________________________ 61C Cartes de la localité _____________________________ 62D Carte de la marche transversale ___________________ 64E Recensement des organisations communautaires _____ 65F Rencontre avec les autorités locales ________________ 65G Première réunion avec des membres de la communauté 66H Analyse et systématisation de l’information__________ 67

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge2

I Établissement d’un rapport sur le travail de la journée 69

Jour 3 – Travail de terrain ____________________ 70

A Accueil et information sur la logistique _____________ 70B Travaux de la journée____________________________ 70C Dialogue avec des informateurs clés _______________ 74D Vérification des cartes ___________________________ 75E Utilisation du tableau relatif aux organisations

communautaires_________________________________ 75F Rencontre avec des membres de la communauté_____ 76G Collecte et analyse des données, rapport

sur le travail de la journée________________________ 77

Jour 4 (En classe ou en salle de réunion ) – Analyse _ 78

A Retour sur les deux jours de travail précédents_______ 78B Recensement des lacunes, des problèmes

et des capacités_________________________________ 79C Recherche d’un accord sur les principaux problèmes _ 79D Recherche d’un accord sur les principales capacités__ 80E Amorce du processus de transformation ____________ 80F Préparation du matériel et organisation du travail

du lendemain ___________________________________ 83

Jour 5 (Travail sur le terrain et en classe)

Groupes de réflexion __________________________ 84

A Accueil et information sur la logistique _____________ 84B Liste des informations manquantes _________________ 84C Rencontre avec la communauté____________________ 84D Groupes de réflexion ____________________________ 85E Groupe de réflexion composé de notables __________ 87F Systématisation de l’information ___________________ 89

Jour 6 (Sur le terrain et en classe)

Processus de transformation __________________ 90

A Accueil et renseignements administratifs ____________ 90B Processus de transformation_______________________ 90

Guide de formation à l’EVC 3

C Systématisation des informations, analyseet rapprochements_______________________________ 92

D Mise en réseau – Défis du suivi ___________________ 92E Rapport final ___________________________________ 96F Cérémonie de clôture et prochaines étapes _________ 97

Annexes pour« la formation par la pratique » _____________ 98

Tableau 1 Utilisation du modèle EVC________________ 98Tableau 2 Évaluation quotidienne___________________ 99Tableau 3 Observation directe _____________________ 100Tableau 4 Comprendre les risques __________________ 101Tableau 5 Visualisation historique___________________ 101Tableau 6 Calendrier saisonnier ____________________ 102Tableau 7 Organisations communautaires____________ 104Tableau 8 Moyens de subsistance __________________ 110Tableau 9 Fiche d’évaluation à l’usage

de la communauté ______________________ 114

Conclusion _______________________________________ 115

Liste des sigles utilisés__________________________ 116


Première partieIntroduction

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L’évaluation de la vulnérabilité et des capacités (EVC) est uneenquête participative conçue pour évaluer les principaux risquesauxquels les populations sont exposées et les en protéger. Elle viseà déterminer la vulnérabilité des populations face à ces risques etleur capacité d’y faire face et de se relever après une catastrophe.

L’EVC permet à des Sociétés nationales de travailler avec descommunautés vulnérables pour les aider à :(a) comprendre les dangers auxquels elles sont exposées ;(b) prendre les mesures nécessaires pour améliorer la situation, en

fonction de leurs compétences, de leur savoir et de leurs ini-tiatives.

Sous sa forme élémentaire, l’EVC met les populations en état dese préparer aux dangers et de les empêcher de dégénérer encatastrophes.

Le processus EVC aide les populations à :■ recueillir des informations qui leur serviront de référence si

elles doivent procéder d’urgence à une évaluation des besoinsaprès une catastrophe ;

■ mieux comprendre leur environnement par rapport auxrisques et dangers signalés ;

■ prendre conscience de leur capacité à faire face aux risques etaux dangers ;

■ s’entendre avec les autorités locales sur les mesures à prendrepour prévenir une catastrophe ou en réduire les conséquencespossibles ;

■ exécuter et évaluer des projets dans les domaines de la préven-tion, de la préparation et de la réduction des risques.

Le module de formation à l’EVC combine deux méthodologiesdistinctes mais complémentaires, qui visent toutes deux à familia-riser les employés et les volontaires de la Croix-Rouge et du

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Croissant-Rouge à l’emploi de l’EVC : 1) l’enseignement en classeet 2) la formation par la pratique. On aura besoin, pour les appli-quer, de la boîte à outils EVC, qui présente et explique les diffé-rents outils de recherche.

Comme le montre le diagramme ci-dessous, ce guide de forma-tion fait partie d’une série de quatre publications traitant de tousles aspects de l’EVC :

Chacune de ces quatre publications remplit une fonction par-ticulière :1 Qu’est-ce que l’EVC ? – explique ce qu’est une EVC à

l’intention des employés et des volontaires des Sociétésnationales, de la Fédération internationale, des donateurset des partenaires.

2 Comment faire une EVC ? – renseigne sur la marche àsuivre pour mener à bien une EVC.

2 La boîte à outils EVC – initie à l’utilisation pratique dediverses techniques de collecte d’informations.

4 Guide de formation à l’EVC – indique comment for-mer les employés et volontaires de la Croix-Rouge et duCroissant-Rouge à la réalisation d’une EVC par un ensei-gnement en classe et la formation par la pratique.

Des volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge fontfréquemment office d’animateurs ou de catalyseurs dans le pro-cessus EVC. Il est donc crucial qu’ils aient les connaissances et lescompétences nécessaires pour réaliser une EVC. Ils doivent êtrecapables d’obtenir des informations fiables et de travailler en

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Qu’est-ce que l’EVC ?

Comment faire une EVC ?

La boîte à outilsEVC

Guide de formationà l’EVC

étroite collaboration avec les populations pour s’attaquer aux pro-blèmes urgents. Lorsqu’elles devront concevoir des programmesde réduction des risques, les sections locales devront aussi pouvoirfaire une distinction claire entre les projets qui se prêtent à l’in-tervention de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et ceux quidoivent être soutenus par d’autres organisations.

Pour cette raison, il est essentiel que les futurs praticiens de l’EVCreçoivent une formation de qualité. Ce guide est conçu pour pré-parer les volontaires à mener à bien une EVC et pour soutenirceux qui dirigent la formation.

Avant de se lancer dans une EVC, il est recommandé aux chefsd’équipe de se familiariser avec les quatre publications qui lui sontconsacrées. De plus, les futurs praticiens de l’EVC souhaiterontpeut-être consulter des ouvrages produits dans leur région sur lesujet, et profiter des trésors d’expérience que recèle le Mouvementinternational de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.


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Le but de ce guide est de fournir aux animateurs EVC les outilsdont ils ont besoin pour former ceux qui réaliseront l’EVC dans lapratique. Il est conçu pour permettre à des volontaires n’ayantqu’une expérience très limitée, sinon inexistante, de la collected’informations participative de réaliser une EVC avec succès, enétant encadrés.

Le guide contient des instructions et des suggestions pouraider les volontaires à comprendre :■ le but général de l’EVC ;■ la terminologie et les notions utilisées ;■ les moyens de travailler efficacement avec les populations ;■ divers outils et techniques de collecte d’informations (ani-

mation de groupes, enregistrement exact de données, etc.) ;■ différentes méthodes de systématisation et d’analyse des

données.

Après avoir traité en introduction de thèmes élémentaires, ilexpose successivement deux modèles de formation : 1) en classeet 2) par la pratique. Dans les deux cas, il explique chaque acti-vité et présente des techniques d’animation spécifiques. Il renvoieaux autres publications de la série EVC pour montrer la place desdivers outils dans l’ensemble du processus EVC.

Il faut cependant souligner que ce guide de formation n’est pas uncours pour formateurs. Comme tous les guides, il n’empêche pasles animateurs de lire d’autres ouvrages pour compléter leur for-mation dans tel ou tel domaine, selon les besoins du groupe. Il estimpératif par ailleurs qu’ils veillent à donner toutes les instruc-tions d’une manière qui ne heurte pas la culture locale.

Commentutiliser le guidede formation

Lors de l’établissement du programme de formation, il est importantd’utiliser la structure et la méthodologie les plus efficaces possiblesdans les circonstances données. Après tout, le résultat final dépendrade la qualité de la formation dispensée aux réalisateurs de l’EVC.

Les principales questions touchant à la formation ont donc étéregroupées en trois catégories :1 les objectifs et la structure ;2 la stratégie et la méthodologie générale ;3 la logistique, les ressources et le matériel.

Après avoir traité de ces thèmes, le guide présentera deux métho-dologies de formation possibles, avec des instructions détailléespour l’organisation des séances de formation.

1. Objectifs et structure de la formation

1.1 But et objectifsLa première chose à faire est d’énoncer clairement le but et lesobjectifs de la formation. Vous devrez préciser les résultats atten-dus de l’apprentissage : ce que chaque apprenant est censé savoiret savoir faire à la fin du cours. C’est un moyen de s’assurer quetoutes les activités sont liées et ont un but précis, et aussi de mesu-rer la réussite et l’impact de la formation. Le but et les objectifsdoivent être définis dans un langage simple et clair.

Par exemple, le but de la formation à l’EVC peut être énoncécomme suit :Préparer les volontaires à réaliser une EVC dans des communautéschoisies et faire en sorte qu’ils comprennent la méthode et soient qua-lifiés pour mener à bien les diverses activités requises.

L’énoncé qui sera finalement retenu reflètera la nature parti-culière de l’EVC entreprise.

Une fois que vous aurez précisé le but spécifique de votre EVC,vous pourrez formuler des objectifs clairs qui guideront toute la

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S’organiser

formation. Voici quelques exemples d’objectifs imaginés à partirde l’énoncé précédent :

Objectifs de la formation :À la fin du cours de formation, les participants :1 comprendront la structure, le déroulement et les principaux

éléments d’une EVC réussie ;2 comprendront les principes élémentaires du travail commu-

nautaire, de la gestion des catastrophes et de l’EVC ;3 sauront se servir d’outils très divers pour recueillir des infor-

mations et choisir ceux qui conviennent le mieux pourdéterminer les capacités des communautés choisies et lespoints sur lesquels elles sont vulnérables ;

4 sauront recueillir des informations valables, reconnaîtrecelles qui sont utiles et procéder à une analyse de qualité, quipuisse déboucher sur des recommandations réalistes ;

5 sauront établir avec les communautés choisies un plan pourla réalisation de l’EVC ;

6 sauront traduire les informations recueillies en un pro-gramme réaliste de renforcement des capacités qui répondeaux besoins définis et qui soit conforme aux priori-tés/objectifs/mandat de la Société nationale ;

7 sauront reproduire la formation qu’ils ont suivie et aiderd’autres sections et communautés à réaliser une EVC.

1.2 StructureLa structure de la formation proposée appelle diverses décisionsqui auront une incidence sur la qualité de la formation et la capa-cité ultérieure des participants à réaliser une EVC.

Vous devrez déterminer :■ combien de personnes suivront la formation et lesquelles, en

tenant compte de l’impératif de diversité (âge, sexe, apparte-nance ethnique, milieu économique, rôle dans la commu-nauté, etc.) ;

■ si ce nombre suffit ou non dans le cas de l’EVC proposée et siles participants ont l’expérience voulue ;


Conse

il

■ la durée et les modalités de la formation (c’est-à-dire plusieursjours consécutifs, les soirées seulement ou une combinaisondes deux options).

Dans le guide Comment faire une EVC ?, nous avons traité de lasélection des membres de l’équipe EVC. Les critères de sélectionvarient inévitablement mais votre programme de formation doitreposer sur les compétences réelles des participants. C’est ce quidéterminera la durée de la formation nécessaire, ainsi que lesoutils à utiliser de préférence. Si les volontaires, par exemple, ontde la difficulté à lire et à écrire, vous choisirez des outils surtoutvisuels. Il importe néanmoins de donner aux participants la pos-sibilité de découvrir et de comprendre tous les outils disponibles.En même temps, il faut choisir avec soin ceux qui seront utiliséspour l’EVC proprement dite. Faites votre choix en fonction desbesoins et des compétences.

Le nombre de personnes à former dépend de la taille de l’EVC pro-posée et des outils employés. En général, il ne devrait jamais y avoirplus de 25 participants. La méthodologie de la formation à l’EVCest participative de nature, et l’expérience a montré qu’au-delà d’uncertain nombre de participants, l’assimilation est moins bonne.D’autre part, l’EVC suscite généralement beaucoup d’intérêt etaccroît les capacités des sections locales. Vous devrez donc trouverun juste équilibre entre les compétences optimales requises pourréaliser l’EVC et le renforcement des capacités de la section.Rappelez-vous qu’il est toujours possible de dispenser une forma-tion supplémentaire à l’EVC lorsque l’exercice initial est achevé.

Envisagez d’inviter à votre formation à l’EVC despersonnes extérieures à la Croix-Rouge et au Croissant-Rouge : des représentants du gouvernement,d’organisations qui pourraient devenir des partenaireset, surtout, des membres de la communauté.

1.3 Capacités des formateursLes capacités des formateurs sont aussi déterminantes pour lechoix de la méthodologie. L’expérience a montré que les aptitudes


suivantes étaient importantes pour animer l’EVC et apprendre àd’autres à la réaliser :

Ce que doivent savoir faire les formateurs :■ se servir des techniques de groupe classiques ;■ gérer, analyser et interpréter des données ;■ reconnaître des configurations ou des constantes et faire

des rapprochements ;■ s’organiser en fonction du temps dont ils disposent ;■ se montrer flexibles et s’adapter aux imprévus, qui font

partie de la formation.

Toutes les publications de la série ont souligné la nécessité d’avoirun mentor. Cela vaut aussi pour la formation. Il existe dans lesSociétés nationales un nombre important de personnes qui ontl’expérience de la formation à l’EVC. L’aide de ces « mentors »pendant la formation sera inestimable. Leur expérience se révélerautile face aux aspects techniques de l’EVC et vous fera éviter desproblèmes et profiter des leçons du passé. Les mentors ne doiventpas nécessairement être présents pendant tout le processus, maisdevraient être toujours disponibles pour vous guider et vousconseiller en cas de besoin.

Outre un formateur rompu à l’EVC, votre équipe devrait com-prendre des personnes ayant une certaine connaissance desenquêtes auprès des populations, l’habitude d’animer des groupeset une expérience de la formation participative. Leur apport seracapital lorsqu’il s’agira de décider du moment, des outils et desmodalités qui conviennent le mieux à vos objectifs de formation.De plus, tous les membres de l’équipe doivent avoir suffisammentconfiance dans leurs capacités pour venir à bout des tâches etrégler sur place tous les problèmes qui pourraient se poser.

2. Stratégie et méthodologie générales

Les formateurs décideront de la méthodologie et des outils qui s’yrapportent en fonction de plusieurs facteurs, dont les objectifs de


l’EVC, la disponibilité et les compétences des participants, les res-sources accessibles et les besoins locaux. Chaque fois qu’ils le juge-ront faisable, ils initieront les participants à des outils aussi diversque possible.

En établissant un programme de formation détaillé et en mettantau point le matériel des cours, les formateurs chercheront àencourager l’apprentissage participatif, qui est de rigueur chez lesadultes. Dans cette perspective, il est important que les volon-taires non seulement acquièrent les compétences nécessaires maiscomprennent aussi le pourquoi des choses.

La stratégie de formation proposée dans ce guide est partici-pative et axée sur des travaux précis. En pratique, elle amè-nera :■ à résoudre des problèmes en groupe ;■ à s’exercer à utiliser les outils EVC et à analyser constam-

ment des données ;■ à présenter un contenu spécifique sous une forme autre

que celle du cours magistral ;■ les animateurs et les participants à raconter des anecdotes,

des histoires et à relater des expériences pour illustrer unenseignement ;

■ à organiser des séances de jeux et de dessin ;■ à faire la démonstration de méthodes de communication

et d’animation de groupe et à les mettre en pratique ;■ à stimuler la réflexion sur l’apprentissage (« pratique

réflexive ») par la tenue de journaux personnels et pard’autres moyens destinés à faire réfléchir les participantssur ce qu’ils ont appris, et la façon dont ils l’ont appris.

Ayant eux-mêmes suivi un cours pour formateurs, les respon-sables de la formation devraient pouvoir :■ animer le groupe selon des méthodes propres à encourager

les participants à observer ce qu’ils font et ce que font lesautres ;

■ laisser les participants mettre en pratique ce qu’ilsapprennent ;


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■ leur donner l’occasion d’apprendre par l’observation et laparticipation ce qu’est la dynamique de groupe ;

■ mettre à profit les connaissances des participants ;■ les motiver et les encourager tout en les amusant (recours

aux jeux, aux astuces qui rompent la glace, aux exercicespropres à inculquer un esprit d’équipe).

Plusieurs de ces méthodes peuvent être employées à n’importequel moment. L’essentiel, c’est que les volontaires apprennent etfassent des rapprochements, tout en acquérant les compétencesnécessaires pour entreprendre une EVC. Il faut les encourager àparticiper activement, surtout ceux qui n’en ont sans doute pas eula possibilité dans le passé. En les divisant en sous-groupes pourdes activités de formation particulières, les formateurs devraientveiller à ce que chaque groupe se compose de personnes ayant desexpériences et des personnalités très diverses et compte en parti-culier des jeunes et des femmes.

ExempleAider les participants à faire des rapprochements

Dès le début, les participants travaillent en groupe pour simuler lestravaux de l’EVC. Par exemple, plutôt que de consacrer toute uneséance à l’analyse des données, la méthodologie de formation consisteà soumettre « en vrai » les données générées par le cours à l’analysedes groupes, et ce, dès le premier jour. Tout en apprenant ce que sontles groupes de réflexion – en participant aux discussions et en lesanimant – ils produiront eux-mêmes des informations qu’ils pourrontensuite systématiser et dont ils pourront tirer des conclusions.

Pour stimuler encore l’assimilation, nous recommandons que TOUTES lesinformations de TOUTES les séances soient consignées sur de grandesfeuilles de papier et affichées sur les murs. Cela encourage lesparticipants à reconnaître des constantes ou certaines configurations et àfaire des rapprochements pendant toute la durée de l’atelier.L’imprégnation des données affichées sur les murs est une composanteessentielle de la méthode d’apprentissage. Ainsi apparaissent desconstantes et des rapprochements, qui préludent à unecompréhension nouvelle des choses. Vous n’absorbez pas seulement desfaits : ils vous frappent. Nous déconseillons en particulier auxorganisateurs d’utiliser des moyens techniques tels que des

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rétroprojecteurs ou des ordinateurs pour faire des présentationsPowerPoint. Dans la communauté, les volontaires n’auront pasd’ordinateur pour réaliser l’EVC. Surtout, l’expérience a montré qu’unsujet aussi pratique gagne à ce que les participants se comportent commeils le feraient sur le terrain, plutôt que comme des élèves en classe.

Des évaluations constantes, préalables et rétrospectives, tiennentaussi une place capitale dans la méthodologie de la formation.Elles renseignent les formateurs sur la façon dont les participantsréagissent et sur leur degré d’assimilation. L’évaluation rétrospec-tive est traitée en détail à la séance 16 du cours de formation enclasse.

3. Logistique, ressources et matériel

Il ne suffit pas de décider du contenu et de la méthodologie. Ilfaut aussi organiser méticuleusement la formation, autrement dittrouver le lieu qui convient, avoir sous la main tout le matériel etles ressources nécessaires et, le cas échéant, avoir envoyé à l’avanceaux participants la documentation à lire avant le cours. Commeindiqué dans Comment faire une EVC ?, l’organisation de la for-mation passe aussi par l’établissement d’un budget et l’obtentiondes fonds nécessaires pour mener à bien l’EVC et le programmede formation correspondant.

3.1 LogistiqueLors de la préparation du cours de formation, vous devrez penserà diverses questions logistiques :

Questions logistiques■ Réservez une salle assez grande pour accueillir tous les par-

ticipants, avec suffisamment de tables et de chaises et assezd’espace sur les murs pour pouvoir afficher de grandesfeuilles de papier ;

■ Si un hébergement est nécessaire, organisez-le bien àl’avance ;

■ Prenez les dispositions voulues pour que soient servis desrepas, des collations et des rafraîchissements, selon lesbesoins ;


■ Négociez les heures d’occupation de la salle avec le person-nel qui en est responsable, en tenant compte des séancesdu soir ;

■ Organisez les transports ;■ Assurez-vous qu’il n’y a pas de bruit à proximité de la salle

pendant les séances de formation ;■ Veillez à ce que les participants aient des toilettes et de

l’eau potable à proximité ;■ Prévoyez des espaces plus petits pour le travail en groupe ;■ Veillez à ce que l’éclairage soit suffisant ;■ Demandez aux responsables de la salle l’autorisation d’uti-

liser les murs (d’employer du ruban adhésif par exemple)et de déplacer les meubles, si nécessaire ;

■ Expliquez à l’avance aux responsables de la salle et à ceuxqui assurent l’hébergement (en cas de séances du soir) ceque la méthodologie a de peu conventionnel, afin d’éviterles malentendus.

Vérifiez à l’avance l’état de la salle de cours pour vous assurerqu’elle répond à un minimum de besoins et que l’eau, les toiletteset l’électricité (là où elle est nécessaire) sont toutes en état demarche. Par exemple, disposez les chaises et les tables commevous le souhaitez avant l’arrivée des participants, pour que toutesles conditions de l’apprentissage soient réunies. Des raisons bud-gétaires obligent parfois à sacrifier un peu de confort, mais laréussite d’une formation dépend d’un environnement adapté etoffrant les facilités nécessaires.


Disposition typique d’une salle de classeoù participants et animateurs dialoguententre eux en utilisant tout l’espacedisponible.Cette technique de l’apprentissagetransformationnel se sert de la complexitéde la classe pour imiter la complexité del’EVC dans la vie réelle.

Guide de formation à l’EVC

3.2 Équipement et matériel d’enseignementAprès avoir organisé l’espace en vue de la formation, assurez-vousd’avoir tout l’équipement et le matériel d’enseignement sous lamain.

Logistique et fournitures nécessaires à la formation :■ Exemplaires de Comment faire une EVC ? et de La Boîte à

outils EVC en nombre suffisant ;■ Objectifs et programme du cours déjà consignés sur de

grandes feuilles de papier (pour tableau de conférence), demême que les instructions spécifiques à chaque séance ;

■ Feuilles de papier en grande quantité ;■ Assortiments de stylos-feutres en nombre suffisant ;■ Badges pour les participants ;■ Ruban adhésif ou ruban de masquage pour coller au mur

les feuilles du tableau ;■ Papier de différentes couleurs pour la collecte des don-

nées ;■ Exemplaires de tous formulaires et formats en quantité

suffisante (questionnaires, par exemple).

De plus, des dispositions spéciales doivent être prises. Ils’agira peut-être :■ de s’entendre avec l’école locale pour faire faire aux enfants

des exercices de groupe (voir les consignes spéciales à laséance 9 de la formation en classe) ;

■ de s’entendre avec un petit groupe de personnes pour fairel’essai sur le terrain (voir Comment faire une EVC ?) ;

■ d’obtenir les autorisations nécessaires pour collecter desdonnées au dehors.

L’équipe de formateurs devrait prendre le temps d’établir, àl’avance, une liste de tout ce qu’il lui faudra. Ainsi, lorsque la for-mation commencera, chacun pourra se concentrer sur le fondsans avoir à courir après les crayons et il y aura aussi moins de sur-prises dans le déroulement de la session !

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18

Le programme suivant est conçu pour vous guider dans la prépa-ration de votre propre cours. Les séances sont présentées par ordrechronologique, avec des instructions sur la manière de mener àbien chaque activité. Bien que le programme prévoie l’utilisa-tion de toute une panoplie d’outils, vous ne devez pas néces-sairement les utiliser tous dans votre EVC. Servez-vous desnotices de référence de La boîte à outils EVC (et veillez à en avoirsuffisamment d’exemplaires pour chaque activité). Vous aveztoute liberté pour employer d’autres techniques d’animation.L’essentiel est d’apprendre aux volontaires à se servir des outils demanière dynamique, selon les principes de l’éducation des adulteset les méthodes d’enseignement évoquées plus haut.

Pour chaque séance, le guide vous expliquera ce qu’est l’activité,comment la mener à bien, le temps approximatif qu’elle prend etvous donnera quelques conseils utiles. Dans certains cas, commel’interprétation des données, l’opération a déjà été exposée endétail dans La boîte à outils EVC, et des références exactes voussont données.

Le tableau de la page suivante est un récapitulatif des différentesséances d’un atelier de trois jours. Il faudra allouer du temps, à lafin de chaque journée, pour le bilan ou l’évaluation quotidienne(séance 16). La journée de cours comprend en moyenne huitheures de séance intensive (sans compter les pauses et le déjeuner).

Vous devrez peut-être adapter l’horaire à certaines conditions (parex. la disponibilité des volontaires, de la salle, les normes cultu-relles, etc.). Dans certains cas, comme pendant le travail de terrain,toutes les activités devront être menées à bien en une journée.

Deuxième partieFormationen classe

Atelier de trois jours – Programmeet vue d’ensemble


Horaire Numéro Nom de But Duréede la l’activité approx. deséance la séance

(min)

Jour 1 1 Introduction Présenter les buts, les objectifs et 90Matin le programme de la session et8h30 déterminer les rôles et les attentes12h30 des participants.

2 Qu’est-ce Donner une vue d’ensemble de 30qu’une EVC ■ ce qu’est une EVC

■ son mode de réalisation■ son but.

3 a Dangers, S’assurer que les participants 120risques, vulnéra- comprennent les termes essentielsbilité et capacités et savent repérer les principales

menaces auxquelles est exposéeune population.

b Prévention,préparation etatténuation

Jour 1 4 a Collecte Faire mieux comprendre les 60Après- d’information à techniques et les outils employésmidi l’aide des outils dans l’EVC pour collecter des13h30 de l’EVC informations. Informer les18h00 participants sur la communauté

où aura lieu l’essai sur le terrain.b Information surla communautéretenue pourl’essai sur le terrain

5 Données Fournir des informations sur la 15secondaires collecte des données secondaires.

17h40 6 Entretiens et Familiariser les participants avec 18018h00 questionnaires les différents outils et leur permettreBilan de décider de l’usage qu’ils enquotidien feront pendant le travail de terrain.

Jour 2 7 Discussion en 60Matin groupes de réflexion8h30 8 Cartographie des 9012h30 risques, tableau

saisonnier, marchetransversale,observation directe

9 Travail avec les Présenter les thèmes et les aspects 45communautés à prendre en considération dans

le travail avec les communautés.


Horaire Numéro Nom de But Duréede la l’activité approx. deséance la séance

(min)

Jusqu’à la 10 Facteurs de divi- Examiner certaines des causes de 120fin de la sion et de rappro- conflit et veiller à ce que l’EVCséance 10 chement – réduire rapproche au lieu de diviser.Exercice de le conflit dans lasimulation communautéJour 2 11 Planification et Préparer l’essai sur le terrain qui 120Après- organisation du aura lieu dans la communauté.midi travail de terrain13h3017h30Secondemoitié de laséance 1017h4018h00Bilanquotidien

Jour 3 12 Essai sur le terrain Travail de terrain dans 4-5 heuresMatin la communauté.8h3012h30

Jour 3 13 Retour sur l’essai Rapport technique et personnel 60Après- sur le terrain des volontaires après l’essai surmidi le terrain.13h30 14 a Interprétation Systématiser, analyser et interpréter 12018h00 des données et les données recueillies pendant leNote: formulation de travail de terrain et formuler desla séance recommendations recommendations.15 peut b Des données Comprendre le processus deavoir lieu à l’action : planification : transformer lesà une date conception et recommandations en projetsultérieure planification destinés à réduire les risques(par ex. du projet et à accroître les capacités.dans la 15 Planification de Modifier les outils et confirmer la 60soirée), selon l’EVC proprement logistique pour l’EVC proprementle degré de dite dite en fonction du rapport dufatigue des galop d’essai et des informationsparticipants qu’il a fournies.

16 Évaluation et Donner aux participants la possibi- 20réflexion (chaque lité d’analyser ce qu’ils ont appris minutesjour/à la fin de et fournir aux animateurs des par jour

17h40 chaque séance/ informations en retour afin qu’ils ou par18h00 du cours) puissent apporter aux séances et à séanceBilan la méthodologie les améliorationsdu cours nécessaires.

Méthodologie de l’atelier

Séance 1 : Introduction (90 minutes)

Accueil et présentation des participants■ Présentez les participants et les animateurs. Trouvez un moyen

dynamique et novateur d’amener les participants à se présentereux-mêmes ou mutuellement.

Objectifs de l’atelier et horaires■ Passez en revue les objectifs du cours (consignés préalablement

sur une grande feuille de papier).■ Discutez des horaires du cours (dates, heures, etc.).■ Donnez les informations nécessaires sur la logistique (pauses,

repas, toilettes, etc.).

Attentes des participants■ Invitez un participant à animer cet exercice, qui consiste à des-

siner un arbre sur une grande feuille de papier et à demanderà chaque participant de placer deux attentes sur l’arbre. Passez-les toutes en revue et veillez à ce qu’elles soient compatibles.Revenez sur celles qui pourraient être irréalistes ou déraisonna-bles compte tenu des objectifs du cours et/ou de l’EVC. Il fau-dra les réexaminer périodiquement pendant toute la durée ducours pour s’assurer que les participants sont satisfaits et adap-ter le matériel en cas de besoin.

■ Exposez les attentes des animateurs.

Règles de l’atelier■ Annoncez un petit exercice collectif de remue-méninges des-

tiné à décider des règles qui régiront la session et demandez àun participant de l’animer.Les règles peuvent être par exemple celles-ci :■ Commencer à l’heure.■ Respecter les opinions de chacun.■ Être présent pendant tout le cours.■ Ne pas trop parler ; laisser les autres s’exprimer.■ Être franc et direct.■ Prendre des risques.


■ Se montrer respectueux.■ Écouter.■ Éteindre son téléphone portable.

Récapitulatif de la méthodologie (sur feuille de papier)Les principaux éléments sont les suivants :■ Un maximum de participation et d’analyse.■ Concentration sur les travaux à accomplir.■ Recours aux exercices pratiques.■ Co-animation des séances.■ Cadre structuré mais sans formalisme.■ Travail de groupe.■ Utilisation d’un tableau à feuilles mobiles. Pas de PowerPoint.

Invitez les participants à faire part de leurs commentaires sur laméthodologie à partir de leur expérience de l’EVC.

Assimilation par la réflexionLe but d’une « pratique réflexive » est d’encourager les partici-pants à réfléchir à la manière dont ils apprennent. Pour leur faci-liter la tâche, on leur distribuera à chacun un carnet/journal pourconsigner leurs réflexions et observations. Le journal est person-nel et chacun est libre de communiquer et de taire ce qu’il veut.

L’autre outil réflexif, utilisé pendant les évaluations quotidienneset générales, est celui de l’observation. Les participants sont libresde dire tout ce qu’ils ont remarqué, y compris des choses qu’ilsont notées dans leur journal. Cela leur donne une chance de com-menter tout ce qui s’est produit d’important pendant le cours.Cela aide aussi les participants à rester très attentifs à ce qu’ils fontet aux processus d’apprentissage par lesquels ils passent. Les ani-mateurs souhaiteront peut-être faire office de modèles, pour aiderles participants à se sentir plus à l’aise dans un exercice nouveaupour beaucoup.

Séance 2 : Qu’est-ce qu’une EVC ? (30 minutes)

C’est l’une des rares séances où l’animateur donnera un coursmagistral. Sans trop compliquer les choses, assurez-vous que les


participants comprennent ce qu’est une EVC. Consultez les qua-tre guides EVC et mettez en évidence les points qui vous sem-blent les plus importants. Laissez aux participants le temps de laréflexion afin qu’une discussion sérieuse puisse s’engager.

Vous souhaiterez peut-être aborder les questions suivantes :■ Ce que fait l’EVC et ce qu’elle ne peut pas faire.■ Comment éviter d’éveiller de faux espoirs dans la Société

nationale et la population.■ Le rôle de l’EVC dans la gestion des catastrophes et ses rela-

tions avec divers domaines d’activité de la Croix-Rouge et duCroissant-Rouge tels que la santé et le développement organi-sationnel.

■ Les rapports entre l’EVC, la vulnérabilité, les risques, les dan-gers et les capacités (vous souhaiterez peut-être revenir sur cesujet après la séance 3, où ces termes sont définis en détail).

■ Les différentes formes que l’EVC peut prendre (EVC simpleou complexe, réalisée à petite ou à grande échelle. etc).

■ Les facteurs de succès et d’échec par le recours aux études de cas.

Séance 3 :Dangers, risques, vulnérabilité et capacitésPrévention, préparation et atténuation (2 heures)

Comme nous l’avons souligné dans les autres publications de lasérie, l’EVC ne s’applique pas seulement à la gestion des catas-trophes. On a désormais conscience dans le Mouvement que lesrisques et la réduction des risques ne se limitent pas aux catas-trophes naturelles. Néanmoins, l’EVC s’est traditionnellementfocalisée sur la gestion des catastrophes, domaine de compétencede nombreuses Sociétés nationales.

Cette séance vise à définir des termes essentiels liés à la gestion descatastrophes, mais pas exclusivement à elle. Il faudrait encouragerles participants ayant travaillé dans d’autres départements (par ex. lasanté, les premiers secours, etc.) à présenter aussi leurs points de vue.

Après avoir discuté de ces sujets, les participants seront mieux àmême de reconnaître les domaines dans lesquels les sections ont


Modèle du type pression et relâchement (PER)

Structuressociales et

organisationdu pouvoir

ClasseSexeEthnie

Autres rapportsde force

Économie politiquenationale et

internationaleRapports de force

DémographieConflits et guerres

Évolution del’environnement

Crises de la detteEtc.

les compétences nécessaires pour concevoir des projets et ceuxdans lesquels elles devront travailler avec d’autres organisationspour répondre au mieux aux besoins des populations.

■ Demandez à chaque participant de garnir deux « arbres » (pla-cés sur le mur) pour illustrer :■ les principaux dangers ou les principales catastrophes dans

la région (deux par participant) et■ les catégories sociales les plus vulnérables à chaque dan-

ger/catastrophe (deux par danger).■ Les participants devront ensuite désigner les trois résultats les

plus importants pour chaque arbre (demandez à un participantd’animer cet exercice). Cela les aidera à passer dans leurréflexion du local au mondial. Cela leur apprendra aussi àécouter ce que les membres de la communauté leur diront, aulieu de n’entendre que ce qu’ils veulent entendre. Enfin, celaintroduit la notion de qualité dans la collecte des données.

■ Prenez les deux catastrophes ou dangers les plus graves et divi-sez les participants en deux groupes (un pour chaque catas-trophe/danger) en leur demandant de répondre aux questionssuivantes :■ Quelles sont les personnes les plus touchées par la catas-

trophe ou le danger ?


CATASTROPHES

Remparts contrela vulnérabilité

Moyens desubsistance et leur

résilienceNiveau de vie

mesuré par rapportà un niveau de

référenceAutoprotection

Protection socialeGouvernance

DangerInondationCyclone

Tremblementde terreTsunamiÉruption

volcaniqueSécheresseGlissementde terrainBiologique

■ Quelles sont les conséquences de la catastrophe ou du dan-ger sur les catégories sociales vulnérables ?

■ Quelles sont les causes profondes du danger ou de la catas-trophe ?

■ Le risque de ces catastrophes évolue-t-il avec le temps ?■ Quelles sont les conséquences de la catastrophe ou du dan-

ger sur la Société nationale ?■ Que peut faire la Société nationale pour surmonter les

conséquences de la catastrophe ou du danger ?■ Divisez le groupe en deux sous-groupes et demandez-leur de

définir la vulnérabilité et la capacité.■ L’animateur devra alors présenter la définition que la

Fédération internationale donne de ces deux termes, et expli-quer la « progression de la vulnérabilité » (tout cela sur degrandes feuilles de papier). Réservez du temps pour les ques-tions et demandes d’éclaircissement. Il est très important queles participants comprennent les notions et s’entendent sur lesdéfinitions, car cela aura une incidence plus tard sur leur ana-lyse des données. De plus, il se peut que des membres de lacommunauté demandent des éclaircissements et les partici-pants doivent pouvoir leur donner une réponse cohérente.

■ Dès que le groupe aura terminé l’exercice, orientez la discus-sion sur les raisons pour lesquelles cette activité est importante,


la façon de s’en servir dans l’EVC et avec qui. Cela aidera lesparticipants à comprendre le lien entre les activités de forma-tion et l’EVC proprement dite.

Danger : survenue potentielle, à un moment spécifique etdans une région géographique donnée, d’un phénomènenaturel qui peut avoir des conséquences néfastes sur la vie desêtres humains, leurs biens ou leur activité jusqu’à causer unecatastrophe. Les méthodes de prévision des dangers (soit leurprobabilité et la fréquence à laquelle ils apparaissent) varientconsidérablement selon le type de danger.

Risque : perte prévue ou anticipée (de vies, de moyens desubsistance, de biens matériels et/ou d’activité économique)que peuvent entraîner les conséquences d’un danger sur unélément à risque sur une période spécifique. Le risque estdéfini différemment selon les personnes et les situations danslesquelles elles se trouvent. Il existe un lien dynamique entreles notions de vulnérabilité, de danger et de risque.

Les liens entre ces éléments peuvent être exprimés par uneformule simple, qui montre que plus le risque est grand, plusgrandes sont la probabilité d’un danger et la vulnérabilité dela population, en fonction de ses capacités.

risque =

Ce n’est pas une formule mathématique. La Fédération inter-nationale s’en sert pour évaluer les conséquences potentiellesd’un danger sur une communauté et pour déterminer lescauses premières de la vulnérabilité et recenser les besoinstout en réalisant une EVC.

Vulnérabilité : situation déterminée par des facteurs ou pro-cessus physiques, sociaux, économiques, environnementauxet politiques qui augmentent le risque et l’exposition despopulations aux conséquences de dangers. Il faut toujours seposer la question suivante : « vulnérable à quel danger ou àquel choc spécifique ? ». Par exemple, les habitants des zones


danger + vulnérabilitécapacités

côtières sont vulnérables aux tempêtes saisonnières, aux inon-dations et à la montée du niveau de la mer.

Capacité : ce qu’ont les individus, les ménages, les commu-nautés, les institutions et les pays pour résister aux consé-quences d’un danger. Dans les pays sujets aux catastrophes etexposés à des dangers multiples (tels que sécheresse, invasionde criquets et/ou troubles sociaux), les capacités des per-sonnes, notamment celle d’atténuer les effets de la crise sui-vante, s’amenuisent avec le temps. Les populations sont d’au-tant plus résistantes face à l’adversité qu’elles peuvent conser-ver des moyens de production.

Préparation aux catastrophes : volonté des populations etdes institutions de prévoir et, si possible, de prévenir les catas-trophes ou d’en réduire les effets, ainsi que de réagir et d’enaffronter les conséquences.

Prévention des catastrophes : initiatives tendant à éviter lesrisques ; activités visant à éviter des dangers susceptiblesd’avoir de graves conséquences et moyens de réduire au mini-mum les catastrophes écologiques, technologiques et biolo-giques qui y sont associées.

Atténuation des effets des catastrophes : mesures, structu-relles ou non, prises pour limiter les conséquences néfastes dedangers naturels, de la dégradation de l’environnement ou decatastrophes technologiques.

Note : Vous pouvez remplacer ou compléter l’exercice ci-dessuspar celui qui est présenté dans la section Planification du guideComment faire une EVC ? N’oubliez pas d’adapter la durée dela séance pour tenir compte du temps nécessaire à cet exercice.

Autres définitions■ Divisez les participants en trois sous-groupes devant définir

chacun un des termes suivants : prévention, préparation ouatténuation (des effets).


■ Une fois que chaque groupe a donné sa définition, une discussiongénérale s’engage, qui peut amener à modifier les définitions.

■ Les animateurs présentent les définitions de la Fédérationinternationale (écrites sur de grandes feuilles de papier).

Séance 4 :Collecte d’informations à l’aide des outilsde l’EVC – Information sur la communautéretenue pour l’essai sur le terrain (1 heure)

Principaux outils de l’EVCLa majeure partie du cours aura pour but de faire connaître auxparticipants les divers outils énumérés dans La boîte à outils EVCet de leur apprendre à les utiliser. Pour chaque outil, on procéderafondamentalement comme suit :■ comprendre comment on s’en sert ;■ s’exercer à l’utiliser ;■ évaluer les questions qui y sont associées, notamment sa vali-

dité et les biais qu’il entraîne ;■ déterminer avec qui l’outil sera utilisé ;■ déterminer qui fera office d’animateur ;■ préparer le matériel qui servira pendant le travail de terrain.

Les animateurs commenceront par présenter brièvement lesméthodes de collecte d’informations et d’enquête en adaptantleurs explications au niveau d’expérience du groupe. Il est capitalde faire comprendre aux participants ce qu’ils feront et pourquoi,avant de leur montrer comment ils doivent s’y prendre. Consultezles autres publications de la série et retenez les éléments qui voussemblent le plus utiles pour votre exercice de formation à l’EVC.

Information sur la communauté retenuepour l’essai sur le terrainÀ ce stade, les animateurs renseigneront les volontaires sur lacommunauté où aura lieu l’essai sur le terrain. Celui-ci les amè-nera à utiliser dans la pratique les outils qui leur auront été pré-sentés. Donnez autant de détails que possible sur la populationafin que les participants aient suffisamment d’éléments pour


adapter leurs outils aux besoins réels du terrain. Toutes les sourcessecondaires existantes devraient être mises à leur disposition afinqu’ils puissent en prendre connaissance.

Session 5 : Données secondaires (15 minutes)

Les animateurs et les chefs d’équipe auront déjà recueilli de ladocumentation de sources secondaires avant la formation de sortequ’il ne sera pas nécessaire d’y consacrer beaucoup de temps. Il estcependant important de mentionner ces sources afin que lesvolontaires en aient connaissance et puissent réunir d’autresdocuments et les mettre à disposition pendant l’EVC proprementdite.■ Les animateurs préparent un bref exposé sur la différence entre

les sources d’information primaires et secondaires ;■ Les participants sont invités à désigner d’autres sources poten-

tielles d’information secondaires. Expliquez-leur qu’ils doiventrester attentifs à toute nouvelle source d’information qui seraitportée à leur connaissance pendant qu’ils travailleront dans lacommunauté.

Séance 6 : Entretiens et questionnaires (3 heures)

Les animateurs se reporteront à La boîte à outils EVC où les entre-tiens semi-structurés et les questionnaires sont étudiés en détail.■ Veillez à ce que le thème des entretiens soit abordé sous tous

ses aspects dans la discussion car il est important de bien com-prendre cet outil, qui sera largement utilisé. Les animateurstraiteront de questions telles que celle de l’applicabilité et desbiais. Il y a peu de chances que votre groupe soit amené dansson EVC à utiliser les questionnaires à grande échelle, à desfins statistiques, mais il pourra souhaiter en faire un usagelimité.

■ Dans vos explications sur les entretiens devraient figurer aumoins les points suivants :■ Pourquoi ?

• Pour obtenir des avis précis de spécialistes.• Pour vérifier l’information émanant d’autres sources.• Pour approfondir certaines questions.



• Pour s’informer directement auprès des sources les mieuxrenseignées et les plus autorisées.

■ Qui ?• Principaux informateurs• Enseignants• Responsables religieux• Notables de la communauté• Représentants des pouvoirs publics• Autres.

■ Qu’est-ce qui peut influencer les réponses ?• une mauvaise compréhension des questions ;• le désir de l’interviewé de répondre ce qu’à son avis l’in-

terviewer veut entendre ;• des intérêts personnels et des motivations cachées.

Séance d’entraînement■ À partir des informations disponibles sur la communauté,

demandez à deux sous-groupes d’établir une liste expliquantcomment leur outil devrait être utilisé (par exemple qui il fau-drait interviewer).

■ Demandez aux sous-groupes de se faire mutuellement rapportpour information et pour qu’un consensus puisse se dégager.Un participant peut animer cette partie de la séance.

■ Diviser les questions équitablement entre les deux groupes.Chaque groupe ne devrait pas avoir plus de deux questions. Lesgroupes établiront alors la trame des entretiens en expliquant lecheminement à suivre pour les conduire dans la réalité.

■ Laissez les sous-groupes s’entraîner à l’aide de simulations oude jeux de rôles. Après chaque séance, demandez aux observa-teurs quelles suggestions ils ont à faire. Discutez de toutes lesinterrogations que les participants pourraient avoir (les ques-tions sont-elles pertinentes/valables ? Sont-elles faciles à com-prendre ? Sont-elles formulées dans un style adapté ?). Un par-ticipant peut animer cette partie de la séance.

■ Les participants retournent à leurs sous-groupes pour procéderaux dernières adaptations ou corrections en vue de l’essai sur leterrain.

■ Une liste finale des choses à garder en mémoire sera alors éta-blie. Devraient y figurer les points suivants :

■ Toujours s’assurer que l’on a le nom exact et le poste de lapersonne avec laquelle on s’entretient.

■ Avoir une tenue adaptée.■ Expliquer qui l’on est et le but de l’entretien.■ Ne jamais être en retard à un entretien – rappelez-vous que

le demandeur, c’est vous et non la personne interviewée.■ Si plusieurs personnes conduisent l’entretien, s’assurer que

la répartition des tâches est équitable et claire dans lesesprits avant l’entretien.

■ Il est acceptable d’entamer une brève discussion.■ Ne jamais interrompre.

Séance 7 : Discussion en groupes de réflexion(1 heure)

■ Discutez en groupe des aspects suivants des groupes deréflexion (aux animateurs de combler les lacunes) :■ Qu’est-ce qu’un groupe de réflexion ?■ Quand les utiliser?■ Comment consigner de manière exacte ce qui est dit ?■ Comment vérifier l’information ?■ Quel sont les enjeux qui peuvent influencer un groupe de

réflexion (fausser ses conclusions par exemple) ?■ Avec qui se servir de groupes de réflexion ?■ Quels sont leurs forces/leurs avantages, leurs faiblesses/leurs

inconvénients ?

Entraînement■ Divisez les participants en deux groupes de réflexion et

choisissez dans chacun d’eux une personne qui anime et uneautre qui consigne les données (sur le tableau à feuillesmobiles).

■ Choisissez pour la discussion un thème qui ait quelque intérêtdans la culture donnée. Par exemple : « Les avantages et incon-vénients du lavage des vêtements à la main ». Les animateursexpliqueront que, bien que la question du lavage des vêtementsà la main n’ait rien à voir avec l’EVC, la discussion peut faireapparaître des questions de portée plus générale, comme avecn’importe quel sujet.


■ Donnez aux sous-groupes une vingtaine de minutes pour cetexercice.

■ Invitez un participant à conduire la séance des rapports : ceux-ci devraient signaler le sentiment de malaise ou autre éprouvépar l’animateur et toutes les difficultés rencontrées. Souvenez-vous que les groupes de réflexion peuvent être difficiles à gérer.Il est capital que les participants comprennent que le senti-ment de malaise ou les difficultés éprouvées viennent de cequ’ils ne sont pas encore rodés. C’est précisément pour cetteraison qu’ils s’exercent.

■ Décidez collectivement qui vous réunirez en groupes deréflexion pendant l’EVC. Ne ciblez pas plus de trois groupes,qui peuvent être ceux des mères de famille, des personnesvivant avec le VIH ou des personnes compétentes dans desdomaines tels que la subsistance, le bien-être social, la qualitéde la vie dans la communauté, etc.

■ Dans les sous-groupes, mettez au point le chemine-ment/formulez les questions à soumettre à chaque groupe deréflexion lors du galop d’essai. Spécifiez clairement quellesinformations vous espérez obtenir.

■ Enfin, les animateurs conduiront une discussion sur les ques-tions que pose la gestion des groupes de réflexion (par exem-ple, comment faire pour que tous participent, quels facteurspeuvent influencer les réponses, etc.).

Séance 8 : Cartographie des risques, tableausaisonnier, marche transversale et observationdirecte (90 minutes)

Les outils présentés dans cette section font appel à la faculté devoir et d’observer. Les animateurs conduiront une discussiongénérale sur l’observation directe en suivant la méthode employéelors de précédentes séances.■ Expliquer ce que sont les outils à l’aide d’exemples et des notices

de référence de La boîte à outils EVC. Une autre méthode consisteà assigner la veille un outil particulier à chaque participant et àdemander à chacun de faire un exposé sur l’utilisation de l’outilqui lui a été assigné. Les organisateurs de l’EVC pourront ainsiévaluer la capacité des participants à employer les outils EVC.


■ Demandez aux participants de se mettre à plusieurs – lesgroupes peuvent être plus ou moins importants – pour dresserla liste des questions auxquelles ils devront trouver une réponsependant la visite sur le terrain. Avec les différents outils, lesdonnées secondaires et la connaissance de la région, ces ques-tions aideront à obtenir les informations qui manquent encoreet favoriseront les échanges.

■ Divisez le groupe en trois sous-groupes, utilisant chacun unoutil différent. Chaque participant devrait aussi profiter de laséance pour pratiquer l’observation directe.

■ En prenant pour objet d’étude sa propre communauté ou leslocaux dans lesquels se tient l’atelier, chaque sous-groupe aura45 minutes pour établir une carte, un tableau saisonnier ou unprofil historique. Pour établir une carte des risques, les partici-pants peuvent prendre pour exemple leur lieu de formation etson quartier. Ils apprendront davantage si tous peuvent sortirde la salle de classe.

■ Chaque groupe présente son travail et anime une discussionportant notamment sur les sujets suivants : forces et faiblessesde l’outil ; conditions qui se prêtent à son utilisation et groupesauxquels il convient le mieux ; type d’informations qu’il per-met de recueillir ; et tout autre point à garder en mémoire lorsde l’utilisation de l’outil. À ce stade du cours, les participantsdevraient être suffisamment familiarisés avec la manière deprocéder pour mener à bien seuls cette activité.

■ Les questions liées à l’observation directe devraient faire l’objetd’une discussion similaire mais séparée.

■ Invitez un participant à conduire une discussion sur le point desavoir quels outils devront être utilisés avec quels groupes (parex. le profil historique avec les personnes âgées du village).

■ C’est une bonne idée de dresser la liste de tous les outils sur unegrande feuille de papier. La feuille en question servira deréférence pendant la séance de planification du travail de terrain.

Ainsi s’achève la partie du cours ayant trait aux outils. Rappelez-vousque vous pouvez remplacer certains des outils choisis par d’autres, ouen ajouter de nouveaux provenant de La boîte à outils EVC. Toutdépend des informations que vous voulez obtenir et du temps dontvous disposez. Soyez imaginatifs dans votre manière d’enseigner.


Séance 9 : Travail avec les communautés(30-45 minutes)

Ce qui suit est conçu pour servir de référence aux animateurs et lesaider à préparer leur matériel. Le mieux pour cette séance est de pré-senter un exposé en ménageant du temps pour les questions et ledébat. Les animateurs souhaiteront peut-être guider la discussion parune série de questions, selon l’expérience et le niveau de connais-sances du groupe. La discussion devrait l’amener à s’interroger sur cequi fait une « communauté » (voir Comment faire une EVC ?).

Le travail avec les communautés et leur participation tiennentune place centrale dans l’EVC, comme dans la conception den’importe quel programme à base communautaire, qu’il s’agissede premiers secours, de préparation aux catastrophes ou de soinsde santé primaires. Si le cours n’a pas vocation à traiter de tous lesaspects du travail avec les communautés, il est essentiel que lesparticipants comprennent les répercussions que peut avoir uneEVC et la responsabilité que cela implique.

L’objet de cette séance est d’attirer l’attention des participants surcertaines des questions à garder en mémoire lorsqu’on introduit unchangement dans une communauté ou tente de la faire évoluer. Celainfluencera les rapports que les employés et volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge entretiendront avec la population.

Le travail avec les communautés, lorsqu’il est fait de manière par-ticipative et dans un esprit de coopération, peut réduire les effetsdes catastrophes sur la vie des personnes.

Un vrai travail communautaire peut :■ être la meilleure incitation à la coopération et une puissante

motivation ;■ encourager la participation ;■ amener des membres de la communauté à prendre des initiatives ;■ rendre la population moins dépendante des ressources ou

d’experts extérieurs et plus encline à utiliser davantage sespropres ressources et experts ;

■ être une manière constructive de se rapprocher d’un but ;


■ amener à travailler avec les gens plutôt que pour eux ;■ être un exercice d’autodétermination ;■ renforcer l’initiative et l’administration locales ;■ donner aux citoyens un pouvoir de décision plus grand ;■ s’appuyer sur un réseau ;■ miser à fond sur les forces et les capacités ;■ entraîner une utilisation intensive des ressources humaines ;■ être un gage de durabilité.

La fourniture de services à une communauté suppose de la partdes institutions ou des organisations qui les rendent une défini-tion des besoins et la conception de stratégies et de services pourremédier aux problèmes. Le travail communautaire, en revanche,est une démarche tendant à aider les communautés■ à dégager les sujets de préoccupation majeure et■ à accroître leur capacité à planifier et à exécuter des programmes

pour apaiser ces inquiétudes et résoudre les problèmes.

Le travail communautaire s’attaque aux causes des problèmes, aulieu de simplement fournir des services permettant d’en pallier leseffets, comme illustré par le tableau ci-dessous :

Comparaison entre la fourniture de serviceset le renforcement des capacités

Fourniture de services Renforcement des capacités

Réactive Proactif

Dictée par les besoins Dicté par les problèmes essentiels

Initiative venant d’en haut Initiative venant d’en bas

Participation minimum Forte participation

Crée une dépendance Transfert de pouvoir à la population

Statique Dynamique – s’adapte à l’évolutionde la situation ; suppose une réinventionconstante

Peu de besoins de formation Besoins de formation importants


La participation est un autre aspect fondamental du travail com-munautaire. Elle suppose que les membres de la communauté, aulieu d’adopter simplement un ensemble de plans, acquièrent lescompétences et connaissances nécessaires pour décider des straté-gies et des actes qui auront une incidence sur leur vie. C’est à vousde veiller à ce que la population garde le pouvoir de décider, parl’intermédiaire de personnes qui en font partie ou d’organisationsreprésentatives (voir la section consacrée à la participation dansComment faire une EVC), tout en associant la Croix-Rouge/leCroissant-Rouge à cette décision.

Travailler avec une communauté n’est pas chose facile. Cela prenddu temps, demande du dévouement, des connaissances et unsavoir-faire. Plus la formation que reçoivent les volontaires estpoussée, meilleurs seront les résultats. C’est le fait même de tra-vailler avec la population – de lui permettre de déterminer elle-même ses besoins et de mettre en œuvre des solutions adéquates– qui aboutira à des initiatives capables de réduire la vulnérabilitéet d’améliorer durablement la qualité de la vie des personnes lesplus exposées aux risques.

Séance 10 : Facteurs de division et facteursde rapprochement (2 heures)

Tout travail avec la communauté peut créer des tensions. Mais ilpeut aussi aider à résoudre des problèmes communs, en tout caslorsqu’il s’agit de préparation aux catastrophes et d’interventionen cas de catastrophe. Il est donc essentiel que les Sociétés natio-nales soient tout à fait conscientes des répercussions que peuventavoir leurs interventions. Cette séance est une initiation auxmoyens de réduire ou d’éviter des problèmes potentiels et d’ap-porter des solutions durables.

Les divers ouvrages consacrés à l’EVC traitent de questions liées àcelle-là : comment éviter d’éveiller de faux espoirs, déceler les rap-ports de force au sein de la communauté et reconnaître l’impactdes actions Croix-Rouge/Croissant-Rouge. Dans son Initiativepour une meilleure conception des programmes (IMCP) en par-ticulier, la Fédération internationale réfléchit à la manière d’éviter


que son action même ne crée des problèmes. Le présent guidecomporte une séance sur ce thème : nous vous suggérons d’invi-ter une personne formée à l’IMCP à vous aider à préparer et à ani-mer cette séance. Les animateurs doivent au moins connaître lesujet et s’en être imprégnés en lisant ce qui s’y rapporte dans Laboîte à outils EVC.

Quels sont les facteurs de divisionet de rapprochement ?

Ce qui divise : des systèmes et des institutions, des attitudeset des actes, des valeurs et des intérêts, des expériences et dessymboles peuvent diviser des communautés. Ces sources detension potentielle peuvent être historiques ou actuelles,internes ou externes, résulter des relations économiques entreles groupes, tenir à la géographie, à la politique, à la religion,à la race ou à la culture.

Ce qui rapproche : il y a aussi beaucoup de choses qui rap-prochent dans une communauté. Des systèmes économiques,des modes de travail, l’histoire, l’espace, des expériences com-munes – tout cela contribue à la continuité dans la vie desgens et les lie, indépendamment du type de relations qu’ilsont. Il y a aussi dans toutes les sociétés des institutions quiont pour vocation de maintenir la paix entre les groupes : lesystème judiciaire, des organisations communautaires, lesécoles, des institutions religieuses. Le fait de travailler avec cesorganisations a souvent pour effet de réduire la tension etd’augmenter les chances de paix.

Séance 11 : Planification et organisationdu travail de terrain (2 heures)

Cette séance traite de la planification et de l’organisation dutravail de terrain. Le guide Comment faire une EVC ? donne desindications détaillées sur l’organisation de la journée, ainsi qu’unprogramme type de la journée.


En bref, les participants doivent tenir une réunion préparatoirepour prendre les décisions ou initiatives suivantes :■ Choisir parmi eux la personne qui sera leur chef ou leur porte-

parole pour la journée. Il incombe à cette personne de veiller àce que le travail de terrain se déroule comme prévu et de faireoffice de coordinateur et de représentant du groupe lors detoute réunion officielle.

■ Désigner une personne qui se mettra en rapport avec lacommunauté où l’entraînement aura lieu et lui en expliquerale but.

■ Déterminer, en collaboration avec la communauté, le meilleurmoment pour entreprendre le travail de terrain (le jour, le soir,le week-end, etc.).

■ Établir l’ordre du jour ou le programme de la journée.■ Décider quels outils seront utilisés et par qui. Former une

équipe pour chacun d’eux et choisir un chef d’équipe à quiincombera la responsabilité générale de veiller à ce que l’outilsoit bien utilisé. Chaque équipe doit alors préparer tout lematériel dont elle aura besoin, veiller à ce que l’outil soit prêtà l’emploi (à ce que les questions soient prêtes, par exemple,pour les entretiens ou les groupes de réflexion) et assigner desfonctions spécifiques à chacun de ses membres. Les animateursparticiperont activement à cette partie de la planification pourveiller à ce que les responsabilités soient confiées à despersonnes capables de les assumer.

■ Établir la durée de l’exercice (horaire).■ Vérifier la logistique (dresser une liste de contrôle) :

■ lieu■ transport■ achat du matériel■ communication■ trousse de premiers secours■ carte de la localité■ déjeuner/en-cas/rafraîchissements pour les membres de la

communauté.■ Veiller à ce que les volontaires de la Croix-Rouge et du

Croissant-Rouge aient de quoi s’identifier comme tels (gilets,casquettes, etc.).

■ Avoir un plan pour faire face à une éventuelle urgence.


■ Prévenir les autorités locales/la police.■ Décider de la meilleure façon de remercier la communauté

(par ex. par une invitation en retour ou une lettre).

Invitez un participant à animer la planification, avec l’aide desanimateurs. Ce ne doit pas être nécessairement la personne choi-sie comme responsable du travail de terrain.

Souvenez-vous que tout ce qui a été énuméré doit être fait, et cebien avant le jour fixé pour le travail de terrain, afin que la com-munauté puisse être avertie et se préparer. Vous ne pouvez pasarriver dans une localité à l’improviste en pensant que les gensvous attendent. Il est important aussi de souligner qu’il s’agit d’unexercice, destiné à vous entraîner. L’équipe doit veiller à ce que savisite dans la localité n’éveille pas de faux espoirs. Elle devra aussidécider du nombre d’habitants dont elle a besoin pour chaqueactivité, en fonction des outils retenus.

Par exemple :■ deux groupes de dix femmes pour le groupe de réflexion et

le profil historique ;■ dix jeunes gens pour un groupe de réflexion et la

cartographie ;■ dix seniors pour un groupe de réflexion et le calendrier

saisonnier ;■ un membre de l’administration du village à interviewer ;■ un médecin travaillant au dispensaire pour un entretien.

Surtout, si vous avez l’intention de travailler avec des enfantsd’âge scolaire, sachez qu’il existe des consignes très précises quevous devez suivre. Vous devez avoir le consentement préalable(écrit, si possible) des parents et des éducateurs, et un ensei-gnant ou un membre du personnel de l’école doit être présentpendant tout l’exercice. Ce point n’est pas négociable. Si vousne pouvez pas obtenir ce consentement et cette présence,l’exercice doit être annulé et, si possible, reporté. Cela prenddu temps. C’est pourquoi votre planification doit tenir comptedu temps qu’il faut pour obtenir le consentement des parents.

39Guide de formation à l’EVC

Avec le travail de terrain, les participants ont une bonne occasionde « pratique réflexive ». Qu’ils notent dans leur journal, parexemple, comment ils ont réagi pendant l’exercice, ce qu’ils ontremarqué et appris. Les animateurs le leur rappelleront avant l’en-traînement sur le terrain.

Séance 12 : L’EVC en pratique –l’entraînement sur le terrain (4-5 heures)

Sont compris dans cette durée les déplacements à destination eten provenance de la localité, ainsi que le temps nécessaire pourmener à bien toutes les activités prévues.

Séance 13 : Retour sur le travail de terrain(1 heure)

Dites aux participants de se souvenir de ce qu’ils ont écrit dansleur journal et encouragez-les à exprimer ce qu’ils ont ressenti,remarqué et appris.

■ Demandez-leur de se diviser en groupes, comme pour l’essaisur le terrain.

■ Chaque groupe répond aux questions suivantes :■ Quel était le climat général ? Les gens étaient-ils tendus ? A-

t-il été difficile de parler aux habitants ? Ont-ils compris ceque vous faisiez ? Etaient-ils accessibles ? Que pourriez-vousfaire différemment pour être plus à l’aise et mettre à l’aise leshabitants ?

■ Qu’est-ce qui a marché et pourquoi ?■ Qu’est-ce qui n’a pas marché et pourquoi ?■ Les outils étaient-ils adaptés à la population cible ?■ Ont-ils permis de recueillir les informations voulues? Si

non, quels changements faut-il y apporter ?■ La journée s’est-elle déroulée comme prévu ? Si non,

pourquoi ?■ La logistique était-elle satisfaisante ?

■ Pour les questions techniques relatives aux outils, les groupespeuvent se servir du tableau suivant :



À la fin de la séance, les animateurs inviteront un ou deux volon-taires à résumer toutes les informations en un seul et mêmetableau.

Séance 14 :Interprétation des données et formulationde recommandations / Des données à l’action :conception et planification du projet (deux heures)

Ces deux étapes importantes sont traitées en détail dans Commentfaire une EVC ? et La boîte à outils EVC.

■ Suggestion : demandez à chaque groupe de systématiser lesinformations recueillies pendant la visite sur le terrain en seservant de grandes feuilles de papier (comme devoir à faireaprès le cours ou pendant la journée). Invitez les participants àtirer trois conclusions et à énumérer les principaux pointsfaibles (vulnérabilité) et points forts (capacités) de lacommunauté. Cela les obligera à présenter les informationssous une forme parfaitement accessible et les aidera à lesinterpréter.

Séance 15 : Préparation de l’EVC proprementdite (une heure au plus)

Il sera sans doute nécessaire, à la lumière du rapport du travail deterrain, de modifier le plan général de l’EVC. Les participantspourront le faire tous ensemble ou en petits groupes revoyantchacun des aspects différents.

Nom Qu’est-ce Qu’est-ce Qu’est-ce Quelles Quelsde qui a qui n’a qui était informations changementsl’outil marché ? pas adapté ? les outils faut-il

marché ? ont-ils permis apporter ?de recueillir ?Était-ce ce quiétait prévu ?

■ ■ ■ ■ ■

Ils devront se préoccuper notamment :■ d’améliorer la logistique ;■ de modifier les outils ;■ de revoir, si nécessaire, le choix des outils ;■ de tout autre élément qui aura été noté.

Les participants seront aussi à même de dire avec quellesméthodes/quels outils ils se sentent le plus à l’aise. En fonction deces indications, on pourra décider de la répartition future destâches.

Les chefs d’équipe EVC devront faire la synthèse de ces informa-tions et prendre les dispositions nécessaires avec la communauté.De plus, certains des participants seront invités à recueillir d’au-tres informations de sources secondaires et à les analyser tout entravaillant avec la communauté.

Séance 16 : Évaluation et réflexion (10-20 minutes)

Procédez à une évaluation à la fin de chaque journée/séance enconfiant à un participant le soin de la diriger.

Les évaluations devraient porter sur les éléments suivants :■ Le processus d’apprentissage : comment a été la journée/la

séance en général ? Quelle a été votre sentiment général ?Vous êtes-vous senti remis en question ? De quellemanière ? Avez-vous perçu les choses d’une manièrenouvelle ou différente ? Qu’avez-vous remarqué à proposde la journée/la séance ? Votre attitude a-t-elle changé parrapport à la façon d’apprendre, la vôtre et celle des autres,à vos opinions sur le travail avec les communautés ?

■ La méthodologie : à quoi la méthodologie a-t-elle servi ?Qu’est-ce qui n’a pas marché très bien ? Quellesconclusions pouvez-vous en tirer ?

■ La manière de procéder : comment la journée/la séance a-t-elle été animée ? Quelles techniques avez-vousappréciées ? Lesquelles ne vous ont pas plu ? Commentpourrait-on améliorer la journée/la séance ?


■ Le contenu : quelle a été l’information transmise ? Qu’est-ce qui a fait défaut ? Qu’avez-vous appris ? Qu’est-ce quireste peu clair ?

■ Encouragez les participants à faire part de leurs réflexions et deleurs observations selon la « pratique réflexive ».

■ Adaptez le programme ou l’horaire en fonction desévaluations.

■ Procédez à une évaluation générale à la fin du cours. Lesquestions liées au but et aux objectifs de la formation devraienten faire partie. L’évaluation pourra se faire au moyen d’uneanalyse FFOM1, par écrit ou à l’aide de diverses techniquescombinées.

Après la formation, vous et votre équipe devrez revenir sur lesrésultats du rapport de l’essai sur le terrain. Cet exercice vousamènera à choisir puis à adapter les outils qui conviendront lemieux à votre EVC. Vous devrez vous adapter, modifier et vousmontrer inventifs afin que la communauté ait envie d’entrepren-dre une EVC et en soit capable.

Maintenant que l’instruction est terminée, le véritable apprentis-sage commence car entreprendre sa première EVC, c’est s’attelerune tâche qui va considérablement élargir son champ d’expé-rience.

Guide de formation à l’EVC

1 Une analyse FFPM est une analyse des forces, des faiblesses, des opportunités et des menaces.

43

Le matériel suivant vise à aider ceux qui pratiquent l’EVC à seformer directement sur le terrain tout en remplissant des condi-tions minimales de fiabilité et de validité. Il montre – mais cen’est qu’un exemple – comment une EVC communautaire peutêtre menée à bien en six jours. Les séances sont flexibles et peu-vent être organisées en fonction des besoins ou des capacités de lacommunauté ; elles peuvent être ramassées en une semaine ouétalées sur une période plus longue.

Ce type de formation favorise une pratique appelée « réflexionpar le retour à l’action ». Elle a pour objet d’encourager les parti-cipants à se ressouvenir d’expériences passées pour en tirer unenseignement et construire des modèles pour l’avenir.

La « formation par la pratique » diffère de la méthodologie tradi-tionnelle de l’EVC en ce qu’elle intègre les processus d’apprentis-sage, d’action et de réflexion. La forme d’apprentissage qu’ellefavorise est proche de « l’apprentissage transformationnel ».Autrement dit, il est possible tout à la fois de se former avecsuccès et de réaliser une véritable EVC. Ainsi, un atelier permetd’obtenir trois résultats : 1) des employés et des volontaires de laSociété nationale acquièrent des compétences en EVC, 2) uneEVC est réalisée en temps réel et débouche sur la conception d’unprojet et une action dans la communauté, et 3) les communautésapprennent à connaître les outils et les méthodes des démarchesparticipatives.

Les étapes suivantes mettent en évidence diverses activités de for-mation non traditionnelles par lesquelles on peut « apprendre parla pratique ». Comme avec des méthodes similaires, cet apprentis-sage n’est possible que lorsque ceux qui pratiquent l’EVC sont

Troisième partieFormation parla pratique

44

bien formés, comprennent la méthodologie et savent faire unusage dynamique et inventif des outils de l’EVC.

Avant de commencerLa formation à l’EVC par la pratique se prépare de diversesmanières, exposées ci-dessous.

Appui de la gouvernance de la Société nationale■ Veillez à ce que le président, le secrétaire général et d’autres

autorités et organes dirigeants de la Société nationalesoutiennent la réalisation de l’EVC.

■ Demandez-leur leur appui après l’EVC en organisant uneréunion pour leur en présenter les résultats et leur soumettredes recommandations finales.

Sélection des communautés■ Choisissez la communauté.■ Réunissez des données secondaires sur le pays/la région/la

municipalité où le travail se fera et, si possible, desinformations sur la population elle-même.

■ Rendez visite à la communauté (pour vous assurer de lacoopération de l’administration locale et, ainsi, de lapopulation elle-même).

■ Fixez, avec l’administration locale, le meilleur moment pourrencontrer la population. Entendez-vous avec elle pour quecertains membres de la communauté participent à la formationà l’EVC.

■ Pour les journées où l’horaire de travail sera chargé, prévoyezde fournir un en-cas aux habitants participant à l’EVC et auxstagiaires et obtenez l’accord de l’administration locale.

De plus, vous devrez pendant la phase de préparation :■ organiser le transport à destination de la localité ;■ trouver une salle de classe assez vaste, offrant suffisamment

d’espace mural pour afficher de grandes feuilles de papier ;■ veiller, si possible, à disposer d’un équipement de télécom-

munication (surtout si plusieurs EVC sont réalisées en mêmetemps) ;


■ réunir le matériel suivant : au moins 500 feuilles de papierpour tableaux, quinze boîtes de marqueurs de couleur, cinqrouleaux de ruban de masquage, dix paquets de notesautocollantes (Post-it) et des chevalets pour tableaux deconférence.

De plus, l’équipe EVC doit être constituée et la logistique mise enplace pour faire démarrer l’EVC. Vous trouverez des informationsplus détaillées dans la documentation générale sur l’EVC et dansMake that Change (voir la documentation sur la gestion des catas-trophes sur FedNet).

Pendant la phase de préparation, il est important que vous déter-miniez à quels groupes de réflexion vous ferez appel. Prévoyezdeux jours entiers pour le processus de transformation (normale-ment quatrième et cinquième jours de la formation par la pra-tique). Une fois que vos plans sont dressés, veillez à instaurer unecoordination étroite avec l’administration locale pour pouvoirmener à bien les activités de l’EVC avec son appui.

L’équipe de stagiaires EVC est responsable de la réa-lisation des activités présentées ci-après. Dans cer-tains cas, la population devra s’impliquer à fond,ou, à défaut, des personnes clés de la communauté ;dans d’autres, le travail reposera essentiellementsur les épaules de l’équipe EVC, qui agira en consul-tation avec la population.


Note : le premier jour, la formation par la pratique commence enclasse, pour donner aux participants des informations pertinentes surce qu’est l’EVC et la manière dont elle se déroulera.

A Accueil des participants30 minutes

Selon le protocole du pays, cette activité pourrait prendre de 30 à60 minutes. La durée recommandée est de 30 minutes.

B Introduction à l’EVC et à ses objectifsSoyez bref et allez droit au but.

30 minutes

Parlez du processus d’apprentissage, qui repose sur l’expérienceaccumulée par les Sociétés nationales, les délégués de laFédération internationale et d’autres organisations. D’emblée,précisez ceci :1 L’EVC n’a rien de nouveau. Elle ressemble probablement à ce que

vous faites déjà sur le terrain. Au cours des jours à venir, vousapprendrez en quoi la méthode est différente et comment elle estappliquée.

2 L’EVC est une étape importante mais pas la réponse définitive àtous les besoins de la communauté.

L’objectif de la formation est

d’apprendre à faire une EVC en la faisant.

47

Jour 1matin

ÉTAPE 1

ÉTAPE 2

ÉTAPE 3

ÉTAPE 4

ÉTAPE 5

C AttentesProcédez par éliminations successivesen suivant ces étapes

40 minutesExercice

Procédez par étape :1 Divisez le groupe en sous-groupes (de 4 à 7 personnes maxi-

mum).2 Chaque participant met par écrit ses propres attentes et en

fait part aux autres membres du sous-groupe.3 Chaque sous-groupe désigne les trois attentes les plus impor-

tantes parmi toutes celles qui ont été énumérées.4 Chaque sous-groupe convertit les trois attentes prioritaires en

une seule.5 Il fait part de son attente à la plénière.

Expliquez aux participants quel était l’objectif de l’exercice :1 Faire ressortir les attentes des participants.2 Montrer comment fonctionne l’EVC – du général au parti-

culier.

Faites le tri avec les participants :

À quelles attentes la formation répondra-t-elleet auxquelles ne répondra-t-elle pas ?


D Notions essentiellesAu moins 4 sous-groupes pour l’exercicesuivant

60 minutes

Présentez la formule utilisée pour déterminer le risque

Expliquez aux participants que l’exercice suivant va les aider àcomprendre cette formule et les notions dont elle se sert.

Expliquez comment l’exercice fonctionne :Choisir a. Un lion affamé et furieux. Jusqu’ici, ce n’estun danger : pas un danger.

b. Un lion affamé et furieux s’est échappé dansle zoo. Il devient un danger.

Identifier a. Le lion ne peut pas s’échapper du zoo ni atta-le risque : quer d’autres animaux ni des personnes parce

que l’incident se produit à 6 heures du matin,que l’alarme est déjà donnée et que le pland’urgence a été activé. Jusqu’à présent, il n’ya pas de risque majeur.

b. Le lion s’est échappé pendant les heuresd’ouverture. Un groupe de 52 enfants d’âgescolaire (de 6 à 12 ans) se trouve dans le zoo,ainsi qu’un groupe de 20 personnes handica-pées et une vingtaine de personnes âgées. Desmembres de la fameuse équipe de football dela ville visitent aussi le zoo avec leurs familles.Quels sont les risques ?

Vulnérabilité : a. Les personnes exposées au danger.b. Les personnes proches du danger.

Capacités : a. Existence d’un système d’alarme.b. Existence d’un plan d’urgence.c. Procédures d’activation suivies.


risque = danger + vulnérabilité

capacités

d. Mesures de sécurité pour éviter que d’autresanimaux soient touchés (imprévus).

Quelles sont les personnes les plus menacées ?Ouvrez la discussion dans les sous-groupes.

Que faudrait-il faire pour réduire le risque ?Ouvrez la discussion en plénière.

Exercice

1 Dès que cette explication est claire, chaque sous-groupe faitun exercice similaire avec un autre danger. Demandez-leurd’exposer le cas choisi sur un tableau à feuilles mobiles.

L’information doit être présentée clairement afin que les autrespuissent lire et comprendre ce qui a été écrit.

2 Puis, chaque sous-groupe définit alors un des mots clés. Parexemple, le sous-groupe 1 définit la notion de vulnérabilité,le sous-groupe 2 celle de capacité ; le sous-groupe 3 traite durisque et le sous-groupe 4, du danger. (S’il existe un sous-groupe 5, il peut prendre la notion de catastrophe). Lorsquechaque sous-groupe aura défini sa notion par écrit (sur letableau), un de ses membres présentera les résultats des deuxexercices en plénière.

Précisez que les participants doivent s’entraider pour parvenirau résultat.

À ce stade, il n’est pas essentiel de trouver des réponsesexactes. Ce qui importe, c’est de s’assurer que les partici-

pants comprennent les différences entre les termes.

Trouvez le moyen de faire cette remarque :

Il n’y a pas de réponse juste ou fausse.Les perceptions, les croyances, la culture et levécu, tout cela influence la manière dont l’être

humain comprend les choses.


E Évoluer avec le temps – le processuscomplet de l’EVC

30 minutes

Le diagramme suivant résume le processus de l’EVC. Expliquezles différentes composantes du cheminement par rapport au pro-cessus de l’EVC et aux activités de la semaine. La meilleure façonde présenter le graphique ci-dessous est de le reproduire par terre.Préparez à l’avance la flèche et les cartons d’information.

Servez-vous d’un exercice pour donner le ton de la semaine (voirle centre sur la flèche) et pour sensibiliser tous les participants àl’importance des éléments qui entourent la flèche) et à la néces-sité de compter sur l’appui de chacun.

Le modèle de l’évolution avec le temps reflète les principes quidoivent guider notre travail avec les communautés. Outre cesprincipes, les stagiaires devraient garder en mémoire les princi-paux facteurs de résilience ou remparts contre la vulnérabilité. Cesont notamment : les moyens de subsistance, le bien-être, l’auto-protection, la protection sociale et la gouvernance. Pour de plusamples explications, reportez-vous au premier module Qu’est-cequ’une EVC ?. Expliquez aux participants que les résultats del’EVC devraient aider à comprendre ce qu’il en est de chacune descomposantes ci-dessus et que les initiatives que prendra la com-munauté la fortifieront en lui faisant comprendre sur quel facteurde résilience elle a agi.


Associerla communautéaux évaluations

Comprendreles pratiques dela communauté

Comprendreles besoins de

la communauté

Comprendreles organisationscommunautaires

Mettre à profitles capacitésexistantes

Planificationcommune ButPassé

Capacités Attitudes Croyances Valeurs

Environnement Comportements Identité

Après avoir expliqué le cheminement, distribuez le tableau 1 (voirannexe, page 98). Servez-vous en pour exposer ce qui se produiraau cours de l’EVC.

F Principaux éléments du processus EVC30 minutes

Niveau 1 Soutien de la Société nationale1 Comprendre pourquoi une EVC est proposée2 Sensibilisation de la direction, des sections et des partenaires

de la Société nationale3 Mise en place d’une structure d’organisation pour l’EVC4 Définition des objectifs de l’EVC

Niveau 2 De l’évaluation à la planification5 Planification de l’EVC6 Phase de préparation7 Utilisation des outils d’enquête avec la communauté8 Systématisation, analyse et interprétation des données9 Retour des informations à la communauté et décision sur les

priorités et les initiatives de transformation

Niveau 3 De la planification à l’action10 Transformation des points faibles en capacités par des initia-

tives pratiques11 Rédaction des recommandations et du rapport à l’intention

des autorités locales, des donateurs et des partenaires12 Exécution du programme : réalisation avec la communauté

de projets de réduction des risques

G Récapitulation et évaluation30 minutes

Après avoir expliqué les principaux éléments du processus EVC,distribuez des exemplaires des tableaux 1 et 2. Expliquez aux par-ticipants qu’ils devront compléter ces tableaux à la fin de chaquejournée.


A Données secondairesExpliquez en termes simples l’importancedes données secondaires, en particulierpour la réalisation de l’EVC

Exercice

Votre équipe a été invitée à soutenir une EVC dans une autrecontrée, province ou municipalité. Vous avez cinq jours pourvous préparer avant de rencontrer les communautés choisies etd’exécuter l’EVC.

Que fera votre équipe pour se préparer à cette tâche ?Où allez-vous trouver les informations pertinentes ?Quel type d’informations allez-vous chercher ?

B Observation directe

Annoncez aux participants qu’après cette présentation et l’explica-tion des cartes, viendra la mise en pratique. Pour utiliser les outils,ils devront faire à pied le tour du bâtiment où a lieu la formation.

L’observation directe se sert de la vue, de l’ouie, de l’odorat, dutoucher et de l’intuition.

Les participants devront observer systématiquement objets, per-sonnes, événements, relations et interactions et consigner leursobservations. Une image plus précise du danger/de la situation decatastrophe se dégagera ainsi, surtout en présence d’éléments quipeuvent être difficiles à verbaliser. L’observation est un bonmoyen de recouper les informations verbales.

53

Jour 1après-midi

Il y a deux techniques :1 l’observation directe : l’observation informelle2 l’observation en compagnie d’un informateur clé.

Pour l’observation directe, distribuez des exemplaires du tableau 3.

C Cartes de la localité

L’établissement de cartes de la localité permet de relever des infor-mations détaillées sur la vulnérabilité et les capacités, ainsi que surles conditions de vie, le comportement et des facteurs environne-mentaux.

Les systèmes d’information géographique (SIG) livrent des infor-mations détaillées sur les principales régions à risque pour tel ou teldanger. Ces informations sont extrêmement utiles comme donnéessecondaires pour des institutions qui s’efforcent de réduire lesrisques de catastrophe et il faudrait les exploiter partout où ellessont disponibles. Cependant, elles risquent de ne pas tenir comptedu comportement, des attitudes, des conditions de vie et de l’iden-tité des populations. Une carte géographique, par exemple, ne peutpas montrer les conditions d’écoulement des eaux ni un système aubord de l’asphyxie en raison d’une accumulation des déchets.

Les cartes locales mettent davantage en évidence la réalité sur leterrain et complètent les informations géographiques. On peutdistinguer :Carte 1 la carte de base, qui donne une vue d’ensemble des

principales caractéristiques d’une zone et de leur situa-tion dans l’espace.

Carte 2 la carte des dangers/des risques, qui signale les dangerset les risques dans la localité.

Carte 3 la carte des capacités/ressources, qui montre les ressourceset capacités locales, ainsi que les différences entre les sexesou les différentes utilisations du sol selon les zones.

Soulignez la nécessité d’avoir différentes cartes, pas seulement uneseule récapitulant toutes les informations.


Points essentiels pour l’établissement de cartes :■ Avant de dessiner une carte, identifiez les principaux points de

repère (route principale, rivière, collines, montagne, etc.) pouravoir une vue générale de l’endroit dont vous allez faire lacarte. C’est important, surtout dans les régions rurales, où leslocalités sont souvent entourées de grands espaces.

■ Demandez à des habitants de vous aider à identifier les pointsde repère susmentionnés. Ce faisant, veillez à poser desquestions qui vous aident à mieux comprendre lesinformations fournies par les informateurs clés.

■ Décidez à l’avance du minimum d’informations que vousvoulez recueillir sur la zone choisie. Ces informations devraientporter sur la topographie, la démographie, la végétation, lesroutes, les rivières, l’économie, les centres de santé, la sécurité(police, pompiers, autres), le marché local, les lieux où leshabitants se rencontrent, les communications, l’énergie, lesinstitutions religieuses, les sources d’eau, les terres d’élevage, lesécoles, les entreprises, etc.

■ Définissez un point central d’où commencera l’exercice decartographie. Ce point central devrait vous servir de repèrelorsque vous circulez dans la localité.

■ Divisez toute la localité en secteurs (A, B,C et D), comme le montre l’illustration.

■ Reportez les informations géographiquesde base, en indiquant le nord sur la carte.

Interprétation des donnéesPosez-vous la question suivante : que nous disent les informationsrecueillies ?■ Lorsque que toutes les cartes seront faites, l’équipe devra

analyser l’information et repérer les zones à risque dans lalocalité et les zones très vulnérables. La « marche transversale »ne peut avoir lieu qu’après repérage des zones à haut risque.

Exercice

Les participants vont maintenant utiliser les outils dans lapratique. Les sous-groupes s’organisent pour accomplir les tâchessuivantes :


A

B

CN

D

1 faire le tour à pied du lieu de formation (à l’intérieur et à l’ex-térieur) et consigner dans un rapport leurs observationsdirectes ;

2 établir une carte de base, une carte de la vulnérabilité/desrisques et une autre des capacités/des ressources ;

3 faire rapport en plénière.

Carte de la « marche transversale »Lorsque la carte issue de l’observation directe et les diverses autrescartes (carte de base, cartes des risques/de la vulnérabilité et descapacités/ressources) auront été établies et que le groupe aura eula possibilité d’analyser les données, faites une carte de la « marchetransversale ». Souvenez-vous que, lorsque vous aurez discuté dela zone choisie avec des membres de la communauté et obtenud’eux des informations supplémentaires, vous pourrez décider defaire une autre « marche transversale » dans un autre secteur. Celane pose aucun problème ; les deux cartes seront utiles à l’EVC.

Avant d’établir la carte de la « marche transversale », souvenez-vous qu’il faut :■ analyser les informations provenant des autres cartes (carte de

base, cartes des risques/de la vulnérabilité et descapacités/ressources).

■ repérer les zones les plus critiques, c’est-à-dire les plus exposéesaux risques et les plus vulnérables ;

■ déterminer la zone où aura lieu la marche transversale ;■ y associer des membres de la communauté et demander leur

aide car ils sont pour vous des informateurs clés.


■ Lorsque vous parcourez à pied lazone choisie, divisez-la au moins entrois et au plus en sept secteurs géo-graphiques.

■ Pendant la marche, faites un dessindu secteur géographique parcouru.

■ Soyez attentifs dans chaque secteurgéographique aux huit élémentsd’analyse.

Les huit éléments d’analyse :■ le type de sol/l’état de la terre■ les moyens de subsistance dans le secteur d’analyse concerné■ le degré d’organisation locale■ les principaux risques et dangers■ les conditions qui fragilisent■ les croyances et valeurs■ les capacités■ le milieu naturel.

Interprétation des donnéesPosez-vous la question suivante : que nous disent les informationsrecueillies ?

Exercice

Lorsque les participants ont terminé l’exercice de cartographie,expliquez-leur ce qu’est la « marche transversale » et commentl’utiliser. Sortez avec les participants pour leur montrer, à partird’une des cartes établies, comment il faut remplir la carte d’unemarche transversale.

D Recensement des organisationscommunautaires

Les informateurs clés devraient vous aider a) à recenser les orga-nisations communautaires (clubs de mères de famille, coopérativede pêcheurs, commission du développement social etc.) ; à enidentifier le président, le vice-président ou un membre en parti-culier et c) à prendre rendez-vous avec eux pour un entretien lelendemain.

Si vous réunissez toutes ces informations, c’est pour mieux com-prendre l’infrastructure de la communauté (c’est-à-dire le travailde ces organisations ; le type de soutien qu’elles apportent à lapopulation ; la façon dont les habitants gèrent les problèmes etleur aptitude à faire face). Ces informations vous seront utiles par


la suite. Le fait de comprendre la structure organisationnelle de lacommunauté permettra de réaliser les activités de projet futuresen mettant à profit les capacités et évitera de créer inutilement denouvelles structures ou organisations communautaires.

Exercice

Annoncez aux participants que, pour le lendemain, ils devrontavoir recueilli des données sur les organisations communautaires.

E Brève explication sur la deuxièmejournée

Informez brièvement les participants de ce qui se passera le len-demain.a. Information sur la manière dont l’équipe sera organisée sur le

terrain.b. Observation directe (à la fois seul et avec un informateur clé).c. Cartographie.d. Rencontre avec les autorités locales.e. Première prise de contact avec des membres de la

communauté.f. Première analyse et systématisation des informations.


A Information et instructions

Déroulement du travail de terrainAvant d’aller sur le terrain, tout chef d’équipe devrait discuteravec ses coéquipiers des questions ci-dessous. Il doit s’assurer qu’iln’existe pas d’incertitude ou de confusion dans leur esprit sur letravail à réaliser sur le terrain. Entendez-vous sur des règles géné-rales, puis expliquez comment le travail se déroulera.

1. Règles générales pour le travail de terrain■ Une équipe. Un pour tous. Tous pour un.■ Ne laisser aucun travail inachevé.■ Travail d’équipe – entraide, coopération et collaboration.■ Suivre les instructions du chef ou de la cheffe de groupe et

appuyer ses décisions.■ Éviter d’éveiller de grands espoirs.■ Toutes les informations doivent être analysées avec les

membres du groupe.■ Ce qui est écrit sur les grandes feuilles de papier doit être clair

et bien lisible.■ Transférer le jour même les informations sur ordinateur.■ En cas de traduction, parler lentement, faire souvent des pauses

et s’assurer que l’interprète traduit seulement ce qui est dit.

2. Répartition des tâches sur le terrainPrenez les décisions suivantes :■ Tant de personnes pour l’observation directe.■ Tant de personnes pour la cartographie.

■ Avant d’établir les cartes, le groupe tout entier fait à pied letour de la localité. Une personne sera chargée d’établir lacarte de base, une autre de recenser les capacités et lesressources. Enfin, une troisième sera chargée de repérer lesprincipaux risques et points faibles.

59

Jour 2Travail de terrain

■ Tant de personnes chargées de recueillir des informations surles organisations communautaires.■ Cette activité n’a rien de compliqué. Il s’agit simplement de

se renseigner auprès de la population pour savoir quellessont les organisations communautaires.

■ Tant de personnes chargées de rencontrer les autorités locales.

3. Rencontre avec les autorités localesIl n’est pas nécessaire de consacrer beaucoup de temps à cette ren-contre ni que toute l’équipe y participe. Essayez d’associer lesautorités locales à l’EVC. Expliquez-en les éléments les plusimportants.

4. Que faire des informations recueillies ?Les informations recueillies auprès de la communauté doiventêtre compilées sur de grandes feuilles de papier (dans la languelocale) et transférées sur ordinateur (dans une langue officielle).

Les informations doivent être assez explicites pour se passer d’ex-plications. Éviter les puces ou les tirets dans votre rapport surl’observation directe. Il devrait se lire comme une histoire.

Une fois les informations recueillies et consignées par écrit, il fautles analyser.

Cartes sur feuilles de papier : Il faut établir trois cartes.Commencez par la carte de base et faites-en deux copies exactes.Sur l’une d’elles, reportez les capacités et les ressources, sur l’au-tre, les points faibles et les risques.

Entendez-vous avec le groupe pour déterminer quel secteur de lacommunauté est le plus vulnérable et exposé aux risques. Celafait, organisez-vous pour faire la carte de la « marche transversale »le lendemain.

5. Présentation des informations à la communautéOrganisez régulièrement des rencontres avec la communautépour lui fournir directement les informations pertinentes et vali-der celles qui auront été recueillies jusque-là. Ces rencontres


devraient avoir lieu à la fin de chaque journée. Les résultats del’observation directe, par exemple, les noms des organisationscommunautaires et les diverses cartes établies devraient être sou-mis à la communauté pour validation.

En règle générale :■ Expliquez ce que vous faites et montrez en quoi vous avez

progressé.■ Ne passez pas plus de 5 minutes à expliquer et à montrer (par

exemple ce que vous avez écrit sur les feuilles de papier).Précisez aux membres de la communauté que le but est deconnaître leur point de vue.

■ Divisez les membres de la communauté en différents groupes.Il y aura une rotation des groupes, si le temps le permet. L’idéegénérale est de leur présenter les informations recueillies(consignées sur des feuilles de papier) et de les faire réagir.C’est aussi l’occasion d’obtenir des informationssupplémentaires.

Exemple de rotation :

B Observation directe

Notez que la communauté vérifiera les résultats de cette acti-vité par la suite. Si les informations sont consignées avec soinet systématisées, sa tâche de vérification ultérieure en seragrandement facilitée.


Groupe 1Observationdirecte

Groupe 2Organisationscommunautaires

Groupe 3Cartographie

Groupe 4Perceptions dela communauté









Rappelez aux participants que l’observation directe fait appel à lavue, à l’ouie, à l’odorat, au toucher et à l’intuition. Il s’agit d’ob-server systématiquement objets, personnes, événements, relationset interactions et de consigner ces observations. C’est une façonde recouper les informations verbales.

Employez les deux techniques :■ celle de l’observation directe informelle ;■ celle de l’observation en compagnie d’un informateur clé.

ActivitéLe groupe utilisera le tableau 3 pour consigner les informationslivrées par l’observation directe.

C Cartes de la localité

Étape 1 Dessiner les cartesEssayez de donner autant de détails que possible sur votre carte.Signalez les points faibles et les capacités, ainsi que les conditionsde vie, les comportements et les facteurs environnementaux.

Les cartes devraient renseigner sur la topographie, la démogra-phie, la végétation, les risques, les routes, les rivières, l’économie,la santé, la sécurité, les communications, l’énergie, les institutionsreligieuses, les entreprises, etc.

ActivitéL’équipe travaillera sur les cartes suivantes :Carte 1 la carte de base, qui donne une vue d’ensemble des prin-

cipales caractéristiques d’une zone et de leur situationdans l’espace ; cette carte sert de base aux deux autres.

Carte 2 la carte des dangers/risques, qui signale les dangers et lesrisques dans la communauté. Établissez une carte sépa-rée pour chaque danger.

Carte 3 la carte des capacités/ressources : dessinez une carte quimontre les ressources et capacités locales, ainsi que leséventuelles différences entre hommes et femmes ou lesdifférentes utilisations du sol selon les zones. Ce travailest à faire en sous-groupes.


La communauté vérifiera les résultats de cette activité par lasuite. Si les informations sont consignées avec soin et systéma-tisées, sa tâche de vérification ultérieure en sera grandementfacilitée.

Étape 2 Donner un sens aux informations avantde commencer la marche transversale

ActivitéLorsque toutes les cartes seront établies, l’équipe devra analyserles informations et déterminer quels secteurs sont les plus vulné-rables. Cette activité se prête bien à un travail collectif.

Posez-vous la question suivante : que nous disent les informationsrecueillies ?

L’exemple suivant met en évidence les éléments à la fois négatifset positifs qui ressortent de l’analyse des cartes :

Éléments négatifs■ La criminalité est endémique dans toute la zone en raison de

l’absence de débouchés et de perspectives.■ Les habitations, mal construites et agglutinées les unes aux

autres, sont très exposées au risque d’inondation.■ La population quitte la région, chassée par le taux élevé de

criminalité et l’état d’abandon des lieux.■ Le mauvais écoulement des eaux provoque des maladies de la

peau, des symptômes semblables à ceux de la grippe etc.■ Les déchets non évacués attirent les rongeurs et les parasites de

toutes sortes.

Éléments positifs■ Trois niveaux d’instruction se côtoient dans une même zone.■ Il existe une volonté de transmettre ses connaissances et son

savoir-faire (chez les pêcheurs, les agriculteurs, les mécaniciens).■ Le centre de santé dispense les soins de santé nécessaires.■ La nouvelle direction de l’assainissement s’intéresse

maintenant de près aux questions de santé.■ Les forces de sécurité tentent par leur présence de réduire le

taux de criminalité.


Lorsque les membres de l’équipe auront terminé leur analysecollective et repéré la zone géographique la plus exposée auxrisques, vous pourrez faire la « marche transversale ».

D Carte de la « marche transversale »

Souvenez-vous qu’avant de faire « la marche transversale », vousdevez :■ inviter des membres de la communauté à marcher avec vous et

à faire office d’informateurs clés ;■ leur expliquer ce que vous allez faire et en quoi consiste

l’exercice ;■ veiller à ce que les informateurs clés prennent une part active à

la collecte des informations.

ActivitéParcourir à pied la zone choisie

Pour rappel, les huit éléments d’analyse sont :■ le type de sol/l’état du sol■ les moyens de subsistance dans le secteur concerné■ le degré d’organisation locale■ les principaux risques et dangers■ les conditions qui fragilisent■ les croyances et valeurs■ les capacités■ le milieu naturel.


■ Divisez la zone choisie en troissecteurs géographiques au moins etau plus en sept.

■ Pendant la marche, faites un dessindu secteur géographique parcouru.

■ Soyez attentifs, dans chaque secteurgéographique, aux huit élémentsd’analyse.

ActivitéNotez ce que vous avez remarqué pendant cette marche à traversla localité et systématisez les informations recueillies comme vousle feriez avec la méthode de l’observation directe (voir page 61).

Déterminez les zones géographiques ou les questions à étudier deplus près et choisissez pour ce faire les outils les plus appropriés(dont les interviews ou les entretiens semi-directifs).


E Recensement des organisationscommunautaires

ActivitéLes informateurs clés devraient vous aider a) à recenser les orga-nisations communautaires (clubs de mères de famille, coopérativede pêcheurs, commission du développement social etc.) ; b) à enidentifier le président, le vice-président ou d’autres membres etc) à prendre rendez-vous avec eux pour un entretien le lendemain.

Inscrivez sur un tableau de papier le nom des organisations com-munautaires recensées.

F Rencontre avec les autorités localeset d’autres acteurs

Renseignez-vous pour savoir s’il existe d’autres notables que votregroupe devrait rencontrer – par exemple un médecin autochtoneou toute autre personne ayant un fort ascendant spirituel.

Il est recommandé de suivre les procédures et le protocole habi-tuels pour rencontrer les autorités locales et de prendre rendez-vous bien à l’avance.


ActivitéUne rencontre aura été organisée avec les autorités locales,comme mentionné plus haut. Pendant la rencontre, cherchez àobtenir des réponses aux questions suivantes :a. Quels sont les principaux problèmes, menaces et dangers pour

la communauté ?b. Quels groupes/catégories de personnes touchent-ils le plus ?c. Quel est leur impact direct ? (sur les moyens de subsistance, le

bien-être, l’autoprotection) ?d. Quelle en est la cause profonde ?e. Quelles répercussions les menaces ont-elles sur la commu-

nauté (protection sociale, riposte des autorités) ?f. Que pourrait-on faire pour venir à bout des conséquences

fâcheuses ?

Gardez la trace des informations livrées au cours de l’entretien.Vous pouvez le faire de deux manières :1 Demander à une deuxième personne de prendre des notes

pendant l’entretien.2 Demander l’autorisation de faire un enregistrement sonore de

l’entretien et le transcrire ensuite.

Distribuez des exemplaires du tableau 4.

Interprétation des donnéesDe retour dans la salle de classe, posez-vous la question suivante :que nous disent les informations recueillies ?

G Première réunion avec des membresde la communauté

Entendez-vous avec les membres de votre équipe sur les objectifset les résultats attendus de la rencontre. N’éveillez pas d’espoirset assurez-vous que la communauté comprend bien ce qu’est uneEVC : une évaluation participative qui lui permettra de repérerdes façons de s’aider elle-même.


ActivitéTenez une première réunion avec des membres de la commu-nauté, selon la procédure indiquée plus bas.

Le but de cette réunion est d’associer des membres de la commu-nauté à l’EVC. Expliquez-leur ce qu’implique cette EVC,notamment :■ que l’équipe de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge parcourra

la localité et recueillera des informations qui leur serontprésentées le lendemain en réunion ;

■ que, dans toute la mesure du possible, les réunions se tiendrontpendant les heures de loisirs. Fixez les heures qui conviennentle mieux aux habitants ;

■ les raisons pour lesquelles l’équipe souhaite s’entretenir avecdivers membres de la communauté. Interviewez, si possible,des personnes d’âges différents (c’est-à-dire des personnesâgées, des adultes, des adolescents et des enfants) ;

■ qu’une réunion importante avec travail en groupes (groupes deréflexion) se tiendra, disons, jeudi ; que le lendemain (vendredien l’occurrence) la plupart des membres de l’administrationlocale, ainsi que des représentants des deux sexes et dedifférents groupes d’âge devront participer au processus detransformation.

■ Enfin, invitez des membres de la communauté à donner leuravis à l’équipe EVC sur les principaux dangers qui menacent lacommunauté et les conséquences de ces dangers.

H Analyse et systématisationde l’information

ActivitéDe retour à la base (les locaux de la Société nationale, l’hôtel, latente, la maison, par exemple), vous pouvez répertorier les dan-gers, sous forme de tableau, pour mieux les analyser. Prenez letableau 4 pour modèle.


Les résultats du tableau 4, reproduit ci-dessus, serviront à unstade ultérieur de l’EVC.

ActivitéDonnez un sens aux informations, comme expliqué au point Fci-dessus.

Étudiez les informations consignées dans le tableau en vousposant les questions suivantes :

1. Quels sont les risques/problèmes ?a. Recensez les dangers pour la communauté.b. Déterminez toutes les conséquences possibles. Cela vous per-

mettra de comprendre quels seront les risques si le danger sematérialise. Pensez aux conséquences structurelles, non struc-turelles, sociales, économiques et autres. Déterminez lespoints faibles dans la communauté en fonction de ces risques.

2. Qu’est-ce qui rend les personnes vulnérables ?a. Prenez pour grille d’analyse les cinq remparts contre la vulné-

rabilité : 1) les moyens de subsistance ; 2) le bien-être/la situa-tion sociale ; 3) l’autoprotection ; 4) la protection sociale et5) la gouvernance.

b. Recensez tous les facteurs qui fragilisent et augmentent lerisque repéré.

3. Quelles sont les capacités ?a. Recensez les besoins immédiats en cas de catastrophe.


Mesuresde réductiondes risques

1234567

Danger/problème

Inondation

Risquespotentiels

1234

Vulnérabilité

1,11,21,31,42,12,22,3

Capacités

123

Besoinsimmédiats

12

b. Énumérez les mesures qui pourraient réduire les risques si teldanger se matérialisait ;

c. Énumérez les moyens que la population peut mettre en œuvrepour faire face.

N’oubliez pas que la communauté vérifiera les résultats decette activité par la suite. Si les informations sont consignéesavec soin et systématisées, sa tâche de vérification ultérieure ensera grandement facilitée.

I Établissement d’un rapportsur le travail de la journée

ActivitéÀ la fin de la journée, les participants sont censés établir un rap-port qui inclue :■ le rapport (tableau 3) et l’analyse de l’observation directe ;■ la carte de base et l’analyse de cette carte ;■ la carte des risques/points faibles et son analyse ;■ la carte des capacités/ressources et son analyse ;■ la carte de la « marche transversale » et son analyse ;■ les organisations communautaires ;■ l’analyse des dangers répertoriés.

Devoir : travailler sur les tableaux 1 et 2 et être prêts à les présen-ter le lendemain ou à la date fixée par les animateurs.Tableau 1 : Utilisation du modèle EVCTableau 2 : Évaluation quotidienne


A Accueil et informationsur la logistique

Discutez en groupes de travail de ce qui se dégage des réponsesconsignées dans les tableaux 1 et 2 et élaborez une brève conclu-sion qui récapitule tous les points.

B Explication des travaux de la journée(en classe)

La section suivante vise à familiariserles participants avec les principauxoutils et à les préparer au travail de ter-rain qui les attend plus tard dans lajournée et pendant lequel ils devrontles utiliser. Lorsque le travail de terrainsera terminé (utilisation des outils),l’équipe EVC devrait être en mesured’analyser les informations recueillieset d’en tirer des conclusions pratiques(autrement dit de leur donner unsens).

1. Tableau de visualisationhistoriqueL’équipe doit réunir des informationssur les événements marquants du passéet établir un profil historique de lacommunauté et un tableau de visuali-sation historique. Son analyse devraitporter sur des sujets aussi nombreuxque possible : les maladies, l’accès à lanourriture, le travail, les grandes catas-

70

Jour 3Travail de terrain

Pour établir un tableau devisualisation historique tout enéconomisant le temps de lacommunauté, on peut se servir decailloux pour représenter l’objetanalysé. Comme avec l’empilementproportionnel, l’animateur aura 100cailloux et demandera aux membresde la communauté de les répartirselon ce qu’ils savent de l’objetanalysé. Par exemple, si l’objet del’analyse est l’évolution des forêts surune certaine période, les membres dela communauté la représenteront enrépartissant les cailloux selonl’évolution qui s’est produite au fil desdécennies.

De retour en classe, les stagiairesétabliront un tableau pour visualiserl’évolution historique en représentantpar des symboles les objets analysés.

trophes, la violence, la criminalité, le couvert forestier, le cheptel,le logement (construction de nouveaux logements), l’eau et lessources, notamment. L’équipe pourra ainsi découvrir quels ontété les dangers dans le passé, s’ils ont changé de nature, varié enintensité et comment les comportements ont évolué. La visualisa-tion et le profil historiques aident à comprendre la situationactuelle dans la communauté (lien de cause à effet entre les dan-gers et la vulnérabilité) et à mettre en lumière les changementssurvenus avec le temps.

Lorsque la visualisation historique est terminée et que l’équipe aanalysé les informations, l’étape suivante consiste à faire une pro-jection à partir de cette visualisation. Le procédé est le même queprécédemment. Le but est de faire une projection des besoins dela communauté et de l’évolution probable au cours des dix à vingtprochaines années en tenant compte du changement rapideobservé au cours des dix dernières années. Il ne s’agit pas de repré-senter l’avenir tel qu’on le souhaite mais de prévoir ce qu’il sera sil’on ne change rien aux modes de comportement actuels.

Pour un modèle de visualisation historique, voir le tableau 5.

Interprétation du tableau historiqueEncouragez le groupe à questionner les données. Par exemple :■ Que me dit ce tableau ?■ Que s’est-il produit ?■ Pourquoi cela s’est-il produit ?

2. Profil historiqueLes points essentiels à prendre en considération sont les suivants :■ Les informations que nous cherchons sont celles qui ont un

intérêt pour la communauté.■ Réunissez des informations qui la rendront fière de son

évolution et insistez sur la façon dont elle a su faire face àdiverses situations par le passé.

■ Il ne faut pas obliger la communauté à limiter son champd’investigation historique à quelques décennies seulement. Desévénements importants pour le développement de lacommunauté, même lointains, peuvent entrer en ligne de


compte pour le profil historique – surtout ceux qui l’ontmarquée ou qui ont une signification particulière dans la viequotidienne.

En réunissant les informations, veillez à n’omettre aucun aspectde l’évolution communautaire. L’accès à la terre, la constructiondes premières maisons, les types de culture et l’élevage, la voirie(comment et quand ses services ont commencé), l’école, le déve-loppement économique et les grandes catastrophes sont à prendreen considération. Un exemple vous est donné ci-dessous. Vouspourrez vous livrer à cet exercice avec votre propre communauté.

Exemple : Profil historique

Année Description

1970 Implantation des familles Durand - Dupont1972 Afflux massif de population – arrivée de 5 000

personnes1973 Premières constructions – école/centre de santé1974 Grève – accès à l’eau – hôpital. Se termine par 2

morts et par la prison pour plusieurs personnes1980 L’ouragan Jondo frappe l’île1981 Reconnaissance de la Croix-Rouge par le gouvernement1983 Construction de la première église

Interprétation du profil historiqueEncouragez le groupe à questionner les données. Par exemple :■ Que me dit ce tableau ?■ Que s’est-il produit ?■ Pourquoi cela s’est-il produit ?

Analysez le tableau en comparant les axes vertical et horizontal.Les événements marquants sont indiqués horizontalement, tandisque la période considérée est représentée dans le sens vertical (pardécennie ou autrement, selon sa durée). Enfin, une analyse diago-nale montre comment certains éléments se sont modifiés avec letemps.


3. Calendrier saisonnierCet outil peut être utilisé pour illustrer divers événements (oura-gan, inondations), expériences (récession, longues périodes desécheresse), activités (carnaval, moisson) et conditions (sociales etéconomiques) qui jalonnent l’année. Il met en évidence lespériodes de stress et de vulnérabilité, les dangers et les malheursqu’ils entraînent tels que la maladie, la faim et l’endettement. Ilnous renseigne sur les activités des personnes pendant cespériodes, leur façon de diversifier leurs moyens de subsistance, lemoment où elles ont des économies, celui où elles ont le temps dese livrer à des activités communautaires et leurs stratégies de sur-vie. Le calendrier montre aussi la répartition des tâches entrehommes et femmes, en cas de catastrophe et en temps normal.

Les divers problèmes sont inscrits à la verticale tandis que les moisde l’année sont alignés à l’horizontale. Un « X » indique la surve-nue du problème dans le mois donné. Voir le tableau 6 pour unexemple de calendrier saisonnier.

ActivitéDemandez aux membres de votre groupe d’établir un calendriersaisonnier valable pour leur communauté.


4. Organisations communautairesL’objectif de cette activité est de connaître les organisations com-munautaires en place, leur structure et leurs activités ordinaires etde trouver éventuellement des moyens de les renforcer, afin derésoudre les principaux problèmes rencontrés par la communauté.

Il est important de s’assurer que la communauté comprend biencet objectif.

Les jours précédents, le groupe a recueilli les noms des diversesorganisations communautaires. Sa tâche est maintenant d’eninterviewer les responsables. Vous avez des questions essentielles


dont vous aimeriez avoir la réponse. Sentez-vous libres d’en ajou-ter d’autres, si nécessaire.

Questionnaire :■ Quelle est l’histoire de l’organisation ?■ Quand a-t-elle été créée ?■ Pourquoi a-t-elle été créée ?■ Combien de membres compte-t-elle ? Actifs, passifs ?■ Ce nombre est-il en augmentation ou en diminution ?■ Quelle part prennent-ils aux réunions ?■ Comment les décisions sont-elles prises ?■ L’organisation a-t-elle un plan de développement communautaire ?■ Ses comités fonctionnent-ils ?■ Qu’est-ce que l’organisation a apporté à la communauté dans le

passé ?

Pour modèle, voir le tableau 7.


5. Collecte d’informations sur les moyens de subsistanceCette activité a pour but de comprendre de quoi vit la population.

Pour l’analyse des moyens de subsistance, voir le tableau 8.


C Dialogue avec des informateursclés sur les premières conclusionsde l’observation directe

Votre équipe a maintenant analysé les résultats de l’observationdirecte réalisée le deuxième jour. Les résultats ont été consignéssur de grandes feuilles de papier et introduits dans l’ordinateur.


ActivitéMontrez ces feuilles aux informateurs pour qu’ils puissent fairepart de leurs réactions. Précisez bien que le projet final, qui tien-dra compte de leurs commentaires, sera présenté lors de la ren-contre avec la communauté qui aura lieu dans l’après-midi ou lasoirée du troisième jour.

D Vérification des cartesavec des informateurs clés(ou la communauté)

Votre équipe a déjà établi des cartes provisoires.

ActivitéLe but est de connaître la réaction des informateurs et de les ame-ner à ajouter des détails intéressants pour améliorer la qualité desinformations réunies.

Précisez bien à l’intention des informateurs que le projet final, quitiendra compte de leurs commentaires, sera présenté lors de la ren-contre avec la communauté qui aura lieu plus tard le troisième jour.

E Utilisation du tableau relatif auxorganisations communautaires

Votre équipe a déjà recueilli les informations nécessaires ledeuxième jour (activité E – Recensement des organisations com-munautaires) et le troisième jour (activité B.4 – Organisationscommunautaires). À ce stade de l’EVC, les stagiaires devraient seconcentrer sur la collecte d’informations. Ils peuvent les obtenirde diverses manières : en rencontrant officiellement des membresde ces organisations, en en interviewant certains ou en se rendantdans les bureaux de l’organisation.

ActivitéLe groupe doit s’entretenir avec les responsables de chaque orga-nisation communautaire. Précisez bien à l’intention des informa-


teurs que le projet final, qui tiendra compte de leurs commen-taires, sera présenté lors de la rencontre avec la communauté quiaura lieu plus tard dans la semaine.

F Rencontre avec des membresde la communauté

La rencontre avec des membres de la communauté aura deuxobjectifs principaux :a. Valider les informations fournies par l’observation directe et

les cartes de la localité faites la veille avec l’aide d’informateursclés (dans certains cas) et

b. Réunir des informations supplémentaires au moyen des outilsindiqués ci-dessous.

ActivitéTenez une réunion avec des membres de la communauté en pro-

cédant comme recommandé ci-dessous :1 Expliquez-leur brièvement pourquoi vous êtes là et ce que

vous avez réussi à produire jusque-là (répétez-le même si vousl’avez déjà dit les jours précédents).

2 Invitez-les à poser des questions et répondez-y.3 Donnez un aperçu général (pas plus de 10 minutes).

Soulignez que ces informations, avec d’autres renseignementsréunis, seront communiquées à tous les membres de la com-munauté. Pour présenter les premières informations livréespar les activités de la journée, demandez à des notables dediviser les personnes présentes en cinq sous-groupes :■ Cartographie (carte de base, carte de la vulnérabilité/des

risques, carte des capacités/ressources, carte de la marchetransversale).

■ Visualisation historique (voir le tableau 5).■ Profil historique.■ Calendrier saisonnier (voir le tableau 6).■ Moyens de subsistance (voir le tableau 8).

Rappelez-vous : la participation est capitale. Il ne s’agit pas deformation. Servez-vous des outils et méthodes qui vous semblent


appropriés (questions-réponses, travail en groupes, remue-méninges etc.).

4 Interviewez des représentants d’organisations communau-taires présents à la réunion, s’ils n’ont pas été interviewés plustôt dans la journée (voir le tableau 7).

Il n’est pas nécessaire à ce stade de procéder à une analyse desinformations recueillies à partir des cartes et des tableaux. Votregroupe de stagiaires le fera dès son retour à sa base. Les résultatsde l’analyse seront communiqués ultérieurement à la commu-nauté.

G Collecte et analyse des donnéesÉtablissement d’un rapport sur le travailde la journée

Lorsque toutes les informations réunies ont été discutées et ontreçu l’aval de la communauté, il est utile de les systématiser sousforme électronique. Cependant, si les conditions dans la commu-nauté ne permettent pas d’utiliser l’électricité, les informationspeuvent être présentées sur de grandes feuilles de papier.L’opération peut prendre du temps mais il ne faut pas en sous-estimer l’importance.

ActivitéLes participants à l’EVC doivent travailler en équipe et s’assurerque toutes les informations réunies pendant la journée sont consi-gnées sur de grandes feuilles de papier, dans la langue locale. Lesinformations recueillies devraient aussi être introduites dans lesystème informatique. Dans les deux cas, elles devraient s’accom-pagner, pour chacun des outils utilisés, d’une analyse écrite et deconclusions.


A Retour sur les deux jours de travailprécédents

Le moment est venu de réfléchir au travail réalisé jusqu’à présent.Cette séance vise à donner aux participants le temps de compren-dre ce qui a été accompli à ce stade de l’EVC.

ActivitéDemandez aux participants de procéder comme suit :a. Remplir individuellement les tableaux 1 et 2.b. Expliquez aux participants que, jusqu’à présent, ils se sont

intéressés à des facteurs extérieurs, tels qu’ils sont représentésdans le modèle du cheminement critique (« Évoluer avec letemps »). Ils vont maintenant réfléchir à ce qu’ils ont apprissur la communauté et à ce qu’ils savent d’elle.

c. Demandez à chaque groupe de noter de 1 à 5 (5 étant la notela plus haute) son niveau de compréhension

1 de l’environnement communautaire2 des besoins de la communauté3 de la participation de la communauté à

l’EVC4 de l’engagement de la communauté5 des croyances et valeurs et6 des capacités de la communauté.

d.Un membre du groupe fait rapport enplénière.

En procédant de la même façon que précédemment, réfléchissezau niveau de connaissance et de compréhension auquel vous êtesparvenus sur les moyens de subsistance, le bien-être, l’autoprotec-tion, la protection sociale et la gouvernance de la communauté.

78

Jour 4En classe ou ensalle de réunion

1 2 3 4 5

B « Parler aux murs »Recensement des lacunes,des problèmes et des capacités

Expliquez aux participants que toutes les informations recueilliesseront analysées par chacun des groupes. « Parler aux murs », c’estl’occasion de réfléchir sur ce qui a été écrit ou glané jusqu’à présent.

En lisant les informations affichées sur les murs, posez-vousconstamment les questions suivantes : pourquoi, comment,quand ?

ActivitéDemandez à chaque sous-groupe de répartir les tâches entre sesmembres. Chaque personne sera invitée à analyser un tableau ouune carte pour repérer :■ les informations qui manquent,■ les principaux problèmes et■ les principales capacités de la communauté.

C Recherche d’un accord surles principaux problèmes

À ce stade, plusieurs problèmes de la communauté auront étérepérés. Il est temps maintenant que le groupe s’entende sur lesplus importants.

ActivitéPour atteindre cet objectif, procédez de la manière suivante :1 Chacun écrit un problème sur une note autocollante.2 Collez les notes (les problèmes) sur une grande feuille de

papier.3 Opérez un tri.4 Réfléchissez et mettez-vous d’accord sur les principaux

problèmes.5 Visualisez les problèmes sur une grande feuille de papier,

suivant le modèle ci-dessous :


Exemple :

D Recherche d’un accordsur les principales capacités

ActivitéProcédez de la même façon que précédemment. Cette fois-ci,demandez aux participants de recenser toutes les ressources etcapacités et de les énumérer sur une grande feuille de papier.

E Amorce du processusde transformation

À partir des problèmes recensés dans les sous-groupes, le groupeva maintenant entamer le processus de transformation.


Érosion Dengue Fièvre viraleNouvelle

catastrophe(tsunami)

Gestiondes ordures

Contaminationde l’eau

Fortepopulation

Pollution

Perte deproductionet de terresagricoles

Nécessitéd’améliorerle réseau

des égouts

Concurrencede la main-

d’œuvreétrangère dans

les localitéstouristiques

Électricité àsa puissance

maximale

La haussedes coûtsdu diesel/

de l’essencerenchérit

les transportset l’électricité

Aménagementdu territoire –

plan,surveillanceet projection

Modernisationde

l’équipementsanitairede base

Conceptiond’un plan

d’interventiond’urgence


d’œuvreétrangèredans tous

les secteurs

Approvision-nement

alimentaire

Disponibilitédes matériauxde construction

Cette étape est vitale pour passer de l’évaluation à la planification(Niveau 2 du processus EVC). Il faut une forte participation pourfaire jaillir des suggestions intéressantes concernant des activitésfutures.

C’est le moment pour les participants de rêver à des initiativessusceptibles d’aider la communauté à transformer ses faiblesses (savulnérabilité) en capacités. La difficulté consiste à faire des sug-gestions qui soient spécifiques et réalisables. N’inscrivez pas surla liste des initiatives qui peuvent paraître idéales mais sont irréa-listes, compte tenu du contexte et de la situation de la commu-nauté et/ou du pays. C’est le moment d’imaginer des initiativesréalistes qui donneront à la population le sentiment d’être plusforte.

ActivitéTransformer les faiblesses en capacités


Scénario liéau danger/problème

Faiblesses Capacités Initiatives visantà transformer lesfaiblesses en capacités

Danger/problème 1

Faiblesse 1 Capacité 1Capacité 2Capacité 3Capacité 4Capacité 5

Etc.

a) relogement temporaire deshabitants

b) acquisition par lacommunauté descompétences nécessairespour…

c) construction d’une digue

Faiblesse 2 a) désignation deresponsables

b) formation au nettoyagedes canalisations

etc.

Danger/problème 2

Faiblesse 1 Capacité 1Capacité 2

Etc.

a)b)etc.

Faiblesse 2 Capacité 1Capacité 2

Etc.

a)b)etc.

ActivitéDéterminer à quel type d’action face à la catastropheles initiatives de transformation s’apparentent le plus.

Lorsque le groupe se sera entendu sur des initiatives de transfor-mation, il devra tenter de déterminer (les stagiaires EVC unique-ment) de quelle phase du cycle (prévention, atténuation desrisques ou préparation aux catastrophes) elles relèvent. Le tableausuivant n’est pas destiné à la communauté car il pourrait semerla confusion dans les esprits.

Cette analyse est d’un grand intérêt pour les stagiaires EVC. Elleles aidera à :■ mieux comprendre la définition des termes de prévention, de

préparation et d’atténuation ;■ classer les initiatives de transformation en trois catégories ;■ repérer d’autres organisations habituées à mener à bien des

activités de prévention, d’atténuation des risques et depréparation aux catastrophes et, selon le type d’initiative, à leurdemander leur soutien éventuel.

■ Elle permettra à la Société nationale de réfléchir à ses proprescapacités et à la manière dont elle pourrait soutenir lesinitiatives de transformation, au cas où la communautésouhaiterait les réaliser.


Initiatives visant àtransformer les faiblessesen capacités

1.1 Relogement temporairedes habitants

1.2 Mise en conformitédes maisons

1.3 Construction d’unedigue

2.1 Désignation deresponsables

2.2 Formation au nettoy-age des canalisations

Prévention

X

X

X

Etc.

Préparation Mitigation

X

X

X

F Préparation du matérielet organisation du travailpour le lendemain

Les informations suivantes doivent figurer sur de grandes feuillesde papier pour que les membres de la communauté puissent s’yreporter aisément le lendemain :1 une liste de questions à poser à la communauté pour combler

les lacunes (informations manquantes) ;2 la récapitulation des problèmes (un exemplaire par groupe de

réflexion) ;3 les capacités de la communauté ;4 un tableau expliquant comment transformer les faiblesses en

capacités.

N’oubliez pas de systématiser les informations sous forme électro-nique. S’il n’est pas possible d’utiliser l’électricité sur place, lesinformations seront présentées sur de grandes feuilles de papier.L’opération peut prendre du temps mais il ne faut pas en sous-estimer l’importance.


Initiatives visant àtransformer les faiblessesen capacités

2.3 Introduction d’unservice d’enlèvementdes ordures

2.4 Démarche collectivesur le sujet auprèsdu conseil municipal

2.5 Rencontres avec lacommunauté fixéesavec l’accord desdifférents acteurs etc.

Prévention Préparation Mitigation

A Accueil et information sur la logistique

Les participants sont invités à discuter en groupes de travail desrésultats à l’aide des tableaux 1 et 2 et à élaborer une brève conclu-sion récapitulant tous les points.

B Liste des informations manquantes

ActivitéInscrivez sur une feuille de papier toutes les informations quimanquent (recensées la veille) et triez-les : d’un côté, celles quevous allez soumettre à tous les groupes de réflexion et, de l’autre,celles qui ne seront traitées que par l’un ou l’autre d’entre eux.

Exemple :Les questions 1, 3, 7 et 8 seront soumises à tous les groupes deréflexion.Les questions 4, 5, 11, 13 et 15 seront traitées par le groupe desfemmes.Les questions 2, 15 et 16 seront traitées par le groupe des per-sonnes âgées.Les questions 6, 9 et 10 seront traitées par les jeunes.

C Rencontre avec la communauté

ActivitéPendant la réunion, expliquez brièvement ce qui a été fait jusqu’àprésent et les activités que vous prévoyez pour la journée. Signalezque vous communiquerez des informations plus détaillées dansles petits groupes.

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Jour 5Travail sur le terrainet en classe

Expliquez aux habitants que vous aimeriez qu’ils participent àdeux activités principales :■ Activité 1 : discussion en petits groupes (groupes de réflexion)■ Activité 2 : rencontre avec des membres de l’administration

locale et d’autres membres de la communauté ayant participéaux groupes de réflexion.

D Groupes de réflexion

Les séances des groupes de réflexion demandent une préparationde la part de l’équipe. L’objectif général de ces groupes est dedéterminer si les principaux problèmes repérés jusqu’à présentsont effectivement considérés comme tels par les habitants.

Les groupes de réflexion réunissant des enfants et des personnesâgées présentent un intérêt particulier et sont à encourager. Il estextrêmement important de respecter les prescriptions du droitlocal et les procédures de consentement lorsqu’on travaille avecdes enfants et des mineurs. Souvenez-vous en. La présenced’un(e) enseignant(e) ou d’une assistante sociale est de rigueur.Tous les groupes de réflexion, sauf celui des enfants, se verrontsoumettre des éléments d’analyse similaires.

ActivitéOrganisez un groupe de réflexion pour chacune des catégoriessuivantes (ou autres, selon la nature de votre EVC) :1 Personnes âgées2 Femmes3 Hommes4 Jeunes5 Enfants.

Dans les groupes de réflexion réunissant des personnes âgées, deshommes, des femmes ou des jeunes, commencez par :a. expliquer brièvement le travail que vous avez fait ;b. montrer les principaux problèmes que votre équipe a repérés

(sur un tableau ou une grande feuille de papier). Si possible,écrivez-les dans la langue locale ;


c. demander aux membres du groupe de citer des problèmes quine sont pas mentionnés sur la feuille ;

d. demander à chaque membre du groupe de réunir sept petitscailloux (ou haricots, etc.) ;

e. demander à chacun de placer ses cailloux sur les sept problèmesauxquels il faut, selon lui, s’attaquer et trouver des solutions.

Cet exercice terminé, essayez d’obtenir des réponses aux informa-tions manquantes (dont vous aurez distribué la liste pendant laséance des groupes de réflexion).

Pour le groupe de réflexion composé d’enfants (réunis avecl’autorisation des parents), procédez de la manière suivante :a. Demandez à chaque enfant de dessiner, sur une feuille de

papier, ce qu’il aime le plus dans sa communauté.b. Demandez à chaque enfant de dessiner ce qu’il déteste le plus

dans sa communauté.c. Demandez à chaque enfant d’expliquer son dessin (un autre

membre de l’équipe notera ce que les enfants disent).


Érosion

Fortepopulation

La haussedes coûtsdu diesel/

de l’essencerenchérit lestransports etl’électricité

Disponibilitédes matériauxde construction

Dengue

Pollution

Aménagementdu territoire –

plan,surveillanceet projection

Etc.

Fièvrevirale

Perte deproductionet de terresagricoles

Modernisationde

l’équipementsanitairede base

Nouvellecatastrophe(tsunami)

Nécessitéd’améliorerle réseau

des égouts

Conceptiond’un plan

d’interventiond’urgence

Gestiondes ordures


d’œuvreétrangèredans leslocalités

touristiques


d’œuvreétrangèredans tous

les secteurs

Contaminationde l’eau

Électricité àsa puissance

maximale

Approvision-nement

alimentaire


E Groupe de réflexion composéde membres de l’administrationlocale et d’autres représentantsde la communauté

Il est important qu’assistent à la réunion des membres de l’admi-nistration locale et un représentant des réunions de travail desjours précédents et surtout des groupes de réflexion qui se sontréunis plus tôt dans la journée.

ActivitéÉtape 1 Présentation des résultats et conclusionsExpliquez aux membres de l’administration locale que, selon lesobservations de l’équipe, la communauté a des capacités et desressources avec lesquelles elle pourrait apporter des solutions auxproblèmes évoqués plus tôt. Montrez-leur la liste des capacitésrepérées, ainsi que celle des problèmes. Mettre en avant les capa-cités de la communauté, c’est l’inciter à agir.

Faiblesses Capacités

Faiblesse 1 Capacité 1

Capacité 2

Faiblesse 2 Capacité 3

Capacité 4

Etc.

Étape 2 Esquisse de solutions possiblesExpliquez que vous avez aussi commencé à réfléchir aux solutionsqui pourraient être apportées. Demandez à la communauté si elleaimerait connaître ces idées. Si la réponse est affirmative, prenezsoin de souligner qu’elle sera aussi invitée à exprimer ses vues et àfaire des recommandations sur le règlement des problèmes. Si laréponse est négative et que la communauté préfère se livrer elle-même à l’opération de transformation, approuvez et aidez-la à lefaire.

Lorsqu’on énumère des initiatives à prendre, il est essentiel d’êtreaussi précis que possible. Prenez soin de souligner que, dans touteaction de transformation, il faut tenir compte de la capacité de lacommunauté à résoudre les problèmes. Certaines initiatives nepourront pas voir le jour sans l’appui de sources extérieures. Il n’ya rien à redire à cela mais, dans ce cas, elles ne devraient pas êtreconsidérées comme un début de solution.

Étape 3 Volonté d’agir – énumération des initiativeset leur conversion en engagements potentielsde la communauté

L’étape suivante consiste à signaler des initiatives qui rencontrentl’adhésion de la population. Analysez des situations que la com-munauté peut modifier, sur lesquelles elle peut agir, de préférenceà des initiatives qu’elle pourrait avoir de la peine à mener à bien.Demandez aux membres de la communauté de décider des pro-chaines étapes.

À partir de ce que vous savez des capacités de la com-munauté, signalez les changements qu’elle peut opérerelle-même :C désigne ce que la communauté peut changer.I désigne les points sur lesquels elle peut influer en cherchant

une solution.T désigne les points qui sont hors de sa portée et dont la trans-

formation prendra du temps.

La communauté marque d’un « X » les cases appropriées.


Faiblesses Capacités Initiatives visant à transformerles faiblesses en capacités

Faiblesses 1 Capacités 1 a) Relogement temporaire des habitants

Capacités 2 b) Mise en conformité des maisons

Capacités 3 c) Construction d’une digue

Faiblesses 2 Capacités 4 a) Désignation de responsables

Capacités 5 b) Formation au nettoyage des canalisations

Etc. c) etc.

F Systématisation de l’information

Comme précédemment, les participants seront invités à discuterdes résultats à l’aide des tableaux 1 et 2 et à faire une brèveconclusion récapitulant tous les points.


Faiblesses Capacités Initiatives visant à transformer C I Tles faiblesses en capacités

Faiblesses 1 Capacités 1 a) Relogement temporaire des habitants

Capacités 2 b) Mise en conformité des maisons

Capacités 3 c) Construction d’une digue

Faiblesses 2 Capacités 4 a) Désignation de responsables

Capacités 5 b) Formation au nettoyage des canalisations

Etc. c) etc.

A Accueil et renseignementsadministratifs

En groupes de travail, les participants sont invités à discuter desrésultats à l’aide des tableaux 1 et 2 et à élaborer une brève conclu-sion récapitulant tous les points.

B Deuxième réunion – Processusde transformation : commentil va opérer

Nous en sommes arrivés à la dernière étape de l’analyse, qui sefondera sur les résultats acceptés d’un commun accord jusque-là.Les membres de l’administration locale devraient être présents,ainsi qu’un représentant de chaque groupe de réflexion.

ActivitéÀ partir des initiatives de transformation retenues la veille,l’équipe doit parvenir à des solutions potentielles comme suit :a. Les initiatives de transformation peuvent-elles être prises avec

les ressources de la communauté – immédiatement, à moyenterme ou à long terme ?

b. Lui faudra-t-il de l’argent pour les réaliser ?c. La communauté peut-elle le trouver elle-même ? Si oui,

comment ?d. A-t-elle besoin d’un soutien technique ? Si oui, où ira-t-elle

le chercher ?

Les solutions doivent être conçues en fonction des compétenceset/ou des ressources de la communauté. Si la solution demande

90

Jour 6Sur le terrainet en classe

de l’argent, la collecte des fonds doit faire partie de la solution (etmettre à profit des idées telles que l’organisation de tombolas, defêtes, de collectes etc.). Si elle suppose certaines compétences,celles-ci doivent se trouver dans la communauté elle-même (c’est-à-dire auprès d’amis, de relations etc.). Il ne faudrait s’adresser àdes personnes extérieures qu’en dernier ressort.

ActivitéChoix des initiatives pouvant être réalisées à court ou àmoyen termeAprès avoir consulté la communauté, l’équipe devra désigner lesinitiatives de transformation susceptibles d’être réalisées à courtou à moyen terme (accompagnées d’un X dans la colonne « C »ou « I »). À ce stade, toutes les initiatives qui ne peuvent seconcrétiser qu’à long terme seront laissées de côté.


Initiatives visant C I T Réalisables avec Soutien Soutienà transformer les ressources financier techniqueles faiblesses et capacités de nécessaire nécessaireen capacités la communauté

Délai de réalisation Court Moyen Long Oui Non Oui Non

a) Relogement temporaire X X X Xdes habitants

b) mise en conformité X X X X Xdes maisons

c) Construction X X X Xd’une digue

a) Désignation X X X Xde responsables

b) Formation au nettoyage X X X Xdes canalisations

c) Etc. X X X X

Une fois cet exercice terminé, expliquez à la communauté qu’unrapport officiel lui sera présenté et qu’il sera aussi communiquéaux autorités locales et à la Société nationale.

C Systématisation de l’information,analyse et rapprochements

Vous pouvez procéder maintenant à la systématisation finale desinformations et des conclusions. Une fois cette opération termi-née, tous les chefs d’équipe présenteront leurs résultats finaux (enversion électronique) à la direction de la Société nationale et, lecas échéant, au responsable de la Fédération internationale.

D Mise en réseau – Défis du suivi

ActivitéLes étapes suivantes sont celles qui attendent la Société nationale.La communauté, de son côté, devra suivre une démarche analogue.

Étape 1a. Faites la liste des dix problèmes jugés prioritaires par la

communauté.b. Recensez les types d’aide que peut apporter la Croix-Rouge/le

Croissant-Rouge (technique, financière, matérielle, ressourceshumaines, etc.).


Initiatives visant C I T Réalisables avec Soutien Soutienà transformer les ressources financier techniqueles faiblesses et capacités de nécessaire nécessaireen capacités la communauté

Délai de réalisation Court Moyen Long Oui Non Oui Non

b) mise en conformité X X X X Xdes maisons

a) Désignation X X X Xde responsables

b) Formation au nettoyage X X X Xdes canalisations

c. Faites la liste des organisations (gouvernementales, non gou-vernementales, autres organisations de la société civile) quiont l’expérience du problème en question.

Nom de la localité :

Étape 2 Analyse institutionnelle et sociale – du pointde vue de la Société nationale

Les institutions et organisations ayant été répertoriées dans unexercice précédent, classez-les selon a) l’importance de l’aidequ’elles peuvent apporter au règlement du problème, et b) leurproximité de la communauté et leur aptitude à répondre à sesbesoins.

Cet exercice est d’une importance critique pour permettre auxSociétés nationales de progresser à divers égards. L’évaluation estterminée au niveau communautaire. Des solutions possibles ontété avancées. L’équipe doit maintenant rapporter les informationsà la Société nationale et procéder à une évaluation interne des ini-tiatives qui pourraient être prises à l’avenir pour répondre auxbesoins de la communauté.

Chaque membre du groupe chargé du classement attribuera àchaque organisation une note entre 1 et 5 (5 étant la note la plushaute) dans chacune des deux catégories.


Problème Ressources dont dispose Autres organisationsla Société nationale pour ayant l’expériencecombattre le problème du problème

Problème 1 a. a.

b. b.

c. c.

etc. etc.

Problème 2

Par exemple, cinq membres de la Société nationale se livrent à cetexercice :

L’exercice ci-dessus permet d’évaluer la façon dont la Sociéténationale perçoit diverses organisations ou plutôt leur importancepour la solution d’un problème particulier ou la mesure danslaquelle elles peuvent contribuer à le régler. En même temps, ilpermet de juger du degré de proximité entre ces organisations,d’une part, et la Société nationale et la communauté, d’autre part,et de leur aptitude à répondre aux besoins de cette dernière.

Représentez les résultats de l’analyse sous une forme graphiquepour permettre de visualiser plus facilement la position de cesorganisations.


Organisation Son importance Sa proximité de lapour la solution communauté et son

du problème aptitude à répondreaux besoins de celle-ci

Ministère de l’Éducation 4 5 5 4 5 23 2 2 1 2 3 10Autorités sanitaires 5 5 5 5 3 23 1 1 1 2 1 6de l’arrondissementVisages sans frontières 1 1 1 2 2 7 5 5 5 4 5 24Arbres pour l’avenir 5 1 1 2 2 11 5 5 5 3 5 23Association ACT 3 3 3 2 4 15 5 4 5 4 4 22Banque NGH 5 5 5 5 4 24 1 1 1 1 1 5Etc.

5 4 3

Perception de l’importancede l’organisation

Perception de sa proximitéde la communauté

Arbrespour l’avenir

Banque NGH

Etc.

Etc.

Ministère del’éducation

Autorités sanitairesde l’arrondissement

AssociationACT

Visagessans frontières

2 1

5 4 3 2 1

Il ressort de cet exercice que certaines organisations pourraientêtre très utiles à la communauté mais sont trop éloignées d’ellespour répondre à ses besoins et que d’autres peuvent travailler trèsprès de la communauté mais ne sont pas reconnues comme suffi-samment importantes.

L’idée générale est de montrer que certaines organisations peuventrester importantes tout en se rapprochant de la communauté eten adaptant leur action à ses besoins et que d’autres, dont la per-tinence n’est plus à démontrer (car elles travaillent en liaisonétroite avec les communautés), doivent trouver le moyen d’êtreperçues comme importantes.

Étape 3 Comprendre en quoi peut consister l’aidede chaque organisation

On trouvera ci-dessous un exemple de la façon dont chaque insti-tution/organisation peut répondre aux besoins de la communauté.


Organisation Ce qu’elle peut faire pour être utile à la communauté

Ministère de l’Éducation Laisser des enseignants participer à des activités de formation.Après la formation, les autoriser à inscrire au programme unequestion particulière et à faire de la sensibilisation dans le cadrede leurs activités ordinaires.

Autorités sanitaires S’engager à ce que des employés du centre sanitaire participentde l’arrondissement aux réunions mensuelles avec la communauté et à apporter leur

concours pour que l’état de santé de la population puisse fairel’objet d’une évaluation rapide tous les trimestres.

Visages sans frontières Demander à ses spécialistes de la formation des cadres defamiliariser l’administration locale aux techniques de négociation.

Arbres pour l’avenir Se rendre compte par elle-même de l’état actuel de l’environnement,surtout du grave déboisement dont souffre la communauté,et apporter son aide en évoquant ce problème sur son site Webet dans ses rapports aux donateurs.

Association ACT Mettre à disposition des techniciens et des volontaires et demanderune aide au ministère des Transports pour le transport du matériel.

Banque NGH Étudier la possibilité d’aider financièrement la communauté àréaliser son projet de planter 500 arbres au cours des mois à venir.

Etc.

Étape 4 Prise de contact avec les organisationsPrenez contact avec les organisations choisies. Invitez-les si possi-ble à une réunion où vous les informerez de l’EVC, des conclu-sions auxquelles elle a abouti, c’est-à-dire des initiatives de trans-formation décidées par la communauté. Demandez leur avis surla manière de procéder et sollicitez leur appui.

Ensuite, continuez la planification en liaison avec les parties quiont fait manifesté leur intérêt pour le projet. Toutes les partiesdevraient alors rencontrer ensemble la communauté pour s’enten-dre dès que possible avec elle sur la marche à suivre.

ActivitéAvec la communautéIl serait bon de se livrer avec elle à un exercice analogue à l’exem-ple donné ci-dessus en soumettant à son appréciation les organi-sations déjà sélectionnées.

Note : chaque membre de la communauté procédera à son pro-pre classement. Une fois ce classement fait, quelqu’un de l’équipepourra représenter par une figure le degré d’importance et la per-tinence de chaque organisation (adéquation entre ses services etles besoins de la communauté).

E Rapport final

ActivitéChaque groupe de travail mettra la dernière main à son rapportécrit (sur ordinateur) et le présentera à la Société nationale hôte.Cette présentation peut être aussi un geste symbolique de soutienà la Société nationale hôte (et à la communauté, à la section, etc.,selon le cas).


F Cérémonie de clôture et prochainesétapes

Les prochaines étapes devront être envisagées et planifiées avec lacommunauté avec laquelle vous avez travaillé, ainsi qu’avec lesautorités locales et les membres de la section Croix-Rouge/Croissant-Rouge.

Après la formation par la pratique, la Société nationale doit étu-dier avec soin le rapport de synthèse de l’EVC afin d’évaluer sapropre capacité à soutenir la réalisation des projets communau-taires. Son soutien peut être financier, technique ou revêtir laforme d’une aide à la levée de fonds. Les Sociétés nationales peu-vent aussi encourager d’autres partenaires à traiter directementavec la communauté. De son côté, l’administration locale est cen-sée plaider sa cause auprès des autorités locales pour obtenird’elles une aide supplémentaire. Dans tous les cas, le but sera detransformer des situations fâcheuses, mises en évidence parl’EVC, en opportunités de développement.


Tableau 1 Utilisation du modèle EVCLe tableau suivant permet aux volontaires/stagiaires qui travail-lent avec des communautés dans le cadre d’une EVC (surtoutpendant la phase initiale du processus) de s’imprégner du pointde vue de la communauté, qui est lié à son identité culturelle, àses croyances et à ses valeurs ; il favorise en outre une attitude derespect envers les capacités et les comportements de la populationdans son environnement (naturel, social et politique).

98

Annexe

Élément d’analyse

L’environnement désigne l’endroitoù est réalisée l’EVC (un village, unebourgade, un quartier en ville etc.)ainsi que les facteurs sociaux etéconomiques susceptibles d’influer surle comportement des personnes aveclesquelles vous travaillez.

Les comportements sont les actesdes personnes qui vivent dans cetenvironnement.

Les actes des personnes dépendrontdans une certaine mesure descapacités ou des aptitudes qu’elleperçoivent comme leurs.

Les croyances et valeurs sont trèsfortes parce qu’elles sont profondémentancrées dans notre être. Elles touchentà ce qui est important pour chacun,représentent ce qu’il veut et ce qu’il neveut pas.

L’identité est encore plus profondeen nous, parce qu’elle touche à notreêtre même. Elle influence notremanière de penser et nos positionssur chacun des éléments précédents.

Décrivez ce que vousvoyez, sentez, entendez,éprouvez, pressentez

Tableau 2 Évaluation quotidienne


Élément d’analyse

Quel a été le climat général ?Les gens étaient-ils tendus ?A-t-il été difficile de leur parler ?

Ont-ils compris ce que vousfaisiez ? Étaient-ils accessibles ?

Que pourriez-vous fairedifféremment pour être plus à l’aiseet mettre à l’aise les habitants ?

Qu’est-ce qui a marchéet pourquoi ?Qu’est-ce qui n’a pas marchéet pourquoi ?

Les outils étaient-ils adaptésà la population cible ?

Les outils ont-ils permis de recueillirles informations voulues ? Si non,quels changements faut-il apporter ?

Comment a été l’organisationde la journée ? La logistique a-t-elleété satisfaisante ?

CommentairesJour X

Tableau 3 Observation directe


Faiblesses et capacités visibles

Activités journalières

Santé, assainissement et autres services essentiels

Infrastructure

Informations démographiques

Distribution de la population (âge, activité, sexe).Routine quotidienne (enfants d’âge scolaire à l’école,adultes restant avec les enfants à la maison, travaillantaux champs, etc).Structure familiale (famille nucléaire, élargie, ménagesdirigés par des enfants).Interactions dans la communauté.

Types de logements et autres infrastructures ; utilisationde latrines.Matériaux de construction, conception et proximitédes bâtiments.Types de routes.Espaces verts et terrains de jeux. Installations sportives.

Assainissement (égouts, eau courante – disponibilité,fonctionnalité et type).Disponibilité de l’électricité, de l’eau et du téléphone.Services de base en place.Distance à parcourir pour aller à l’école et aux centresde santé.Animaux dans les rues.Institutions présentes.

Que mangent les habitants ?Où font-ils leurs courses ?Religion – églises etc.Loisirs et distractions.Types de transport utilisés.

Tableau 4 Comprendre les risques

Tableau 5 Visualisation historique


Danger/ Risque Faiblesses Capacités Besoins Mesuresproblème potentiel immédiats d’atténuation

des risques

Inondation 1 1,1 1 1 12 1,2 2 2 23 1,3 3 etc. 34 1,4 etc. 4

etc. 2,1 52,2 63,1 7etc. etc.

Sécurité J F M A

Revenu bas xRevenu élevé X X X

Immigration et migration X X X X

Cambriolages xSaison des travaux des champsTrafic de drogues X X XAccidents de la route XViolences familiales X x x XPériode des récoltes X XSaison des pluies

Santé J F M A

Grippe, toux, rhumes XMaladies gastro-intestinales X(vomissements, diarrhées)Conjonctivite X XMaladies d’origine hydrique(champignons, plaies)Poux X X X X

Dangers J F M A

OuragansIncendies de forêt X X X XFeux agricolesInondationsIncendiesTempératures (élevées-basses) X X X X

X = élevé x = bas

Tableau 6 Calendrier saisonnier



M J J A S O N D

x x xX X

XX X X X

X XX

X X XX X XX X

X X X X X x x xX

X X X X

M J J A S O N D

X XX X X X

XX X X X

X X X X X X X X

M J J A S O N D

X X X X X XX

X X XX X X

Xx x x

Tableau 7 Organisations communautaires*


Qui a fondél’organisation?

Quels sontles buts del’organisation?

Combien demembrescompte-t-elle ?

Structureinterne del’organisation

Club MaduvvaryEkuveringe

Quatre habitantsen 1987

Promouvoir etdévelopper les sportset les activités pourles jeunes sur l’île

315 membres■ 75 femmes■ 250 hommesÂge minimumd’adhésion : 18 ans

Assemblée desmembres et comitéde gestion composédu président, duvice-président, de 2secrétaires (1 homme,1 femme), de deuxsecrétaires aux sports(1 homme, 1 femme),d’un secrétaire aubudget et de 10membres

L’AG se réunit une foispar an, le comité degestion tous les mois■ Règlement écrit■ Non reconnu par

le gouvernement

Comitéd’organisationdes femmes (COF)

Le gouvernementmaldivien en 1979(ministère des Affairesféminines et de laSécurité sociale)

■ Favoriser la partici-pation des femmesau développementdu pays

■ Promouvoir l’éduca-tion des femmes etdévelopper leurscapacités

23 membres22 femmes1 homme

1 présidente1 vice-présidente1 secrétaire élue pourun mandat de deuxans■ percevant respec-

tivement 200, 175et 159 MRF parmois du gouverne-ment

Demandes d’adhésionà soumettre à laprésidenteRéunions 4 fois parmoisAllocation : 15 MRFpar réunion

Comité dedéveloppementde l’île (CDI)

Le gouvernementmaldivien

Développer et organiserle travail communautaire

12 (1 femme, 11hommes)■ la présidente du COF■ 3 membres désignés

par le chef de l’atoll

Président : chef de l’îleVice-président : chefadjoint de l’îleSecrétaire : membre élu(M. Ahmed)■ 3 réunions par mois■ Les membres

perçoivent une alloca-tion de 20 MRF parréunion suivie

■ Réunions communau-taires convoquéesdeux fois par an etchaque fois que desquestions importantespour la communautédoivent être discutées

■ Pas de budget pourl’administration

■ Nouveau règlementen 2007 : tous lesmembres seront éluspar la communauté.

* Exemple tiré du rapport d'une EVC réalisée aux Maldives, juin 2006


Comité des personnesdéplacées à l’intérieurdu territoire

Le Comité maldivien des personnesdéplacées à l’intérieur du territoireen 2005

■ Définir les besoins des personnesdéplacées et faire rapport àl’administration de l’île, à cellede l’atoll et au Comité national

■ Cogestion des camps depersonnes déplacées avecl’administration de l’île

■ 10 membres dont 5 sontdes personnes déplacées

■ 2 animateurs dont l’un estune personne déplacée

Pas clair

Associationd’éclaireurs

M. Gassim en 1986

Aider au développementdes élèves et dela communauté

■ Élèves choisisjusqu’aux 6e et 7e

années de scolarité■ Actuellement 38

garçons

Conseil : 3 chefs,4 chefs de patrouilleet 4 assistants

Réunions tous lesvendredis à 14 heures

Associationdes parents etdes professeurs

Fondée en 1999 parl’école pour associerles parents à la viede l’école

Associer les parentsà la gestion età l’organisationde l’école, ainsiqu’à l’éducation(changement decomportement)

Tous les parentset les professeurs

Comité exécutif :■ Président :

le directeur de l’école■ Vice-présidente :

Jamila■ 10 membres■ Réunion 1 fois par

mois


Principalesactionsréalisées

Projetspour l’avenir


■ Construction del’actuel centre desanté (avec un donde 200 000 MFRdu gouvernementet du FNUAP – leclub a fourni lamain-d’œuvregratuitement)

■ Nettoyage de l’îlependant deux mois(tâche confiéeensuite au COF)

■ A construit la mos-quée des femmes

■ La guérite de la jetée■ 10 toilettes pour

les écoles■ Le cimetière

(avec le CDI)■ Organise et gère

l’accueil préscolaire■ Services aux

pêcheurs pour laréparation de leursbateaux

■ Organisationde championnatsde football etde volley-ball

■ Assistance auxsinistrés du tsunamiarrivant sur l’île(somme de 5 000MDR)

■ Achèvement ducentre de loisirsqui comporteraun lieu d’accueilpour enfants d’âgepréscolaire

■ Manifestationssportives

■ Amélioration del’accueil préscolaire


■ Organisation dunettoyage de l’îledeux fois par mois

■ Préparationdes repas et desdécorations pourles réceptionsofficielles

■ Organisation decours de couture

■ Don à l’école de5 ordinateurs etd’un système desonorisation d’unevaleur totale de65 000 MRF

■ Construction de bur-eaux pour le COF

■ Activités d’informa-tion sur le planningfamilial, la dengueet d’autres questionsde santé

■ Organisation derepas et confectionde décorations

■ Organisation decours de perfection-nement en couture


■ Construction d’unedigue entreprisepar le Comité puispoursuivie et financéepar le gouvernement

■ Port■ Câble TV■ Mur de séparation

pour la mosquée

■ Projet d’assainisse-ment et d'évacuationdes eaux usées enpréparation avec lacommunauté

■ Les détails du pland’alimentation en eaufinancé par laFédération interna-tionale n’ont pas étéspécifiés.



Pas clair

Pas clair


Projets en cours■ Nettoyage de la plage

et des récifs (gestiondes déchets)

■ Planter un arbre neempour chaque maison(au total 500 arbres)

■ Brochure surla protectionde l’environnement

■ Poursuite des projetsen cours


■ Laboratoireinformatique


Systèmesde collectede fonds

Difficultéset obstaclesrencontrésdans le passéet le présent

Interactionsavec d’autresorganisationscommunau-taires sur l’île

Interactionsavec d’autresorganisationscommunau-taires dansles atolls/dansle pays


■ Cotisations desmembres : 50 MRFpour les hommes,12 MRF pourles femmes

■ Contributionde la collectivitépour le financementde projets

■ Dons de richesenfants du paysvivant à Male

■ Pas de terrainpour construirele bâtiment du club/pas d’espace pourl’accueil préscolaire

■ Collecte de fonds■ Le gouvernement

a promis de luiattribuer le terrainoù les personnesdéplacées ontinstallé leurs camps

Bonnes lorsqu’ellessont nécessairesSurtout avec le CDI

Avant le tsunami,avec Kandholhudloo


■ Reçoit dugouvernement1500 MRF par mois

■ Préparation derepas, confectionde décorations ouautres travaux

■ Pas de bureau■ Offres d’emplois

plus rares pour lesfemmes sur l’île, enparticulier pour lesfilles après leur 10e

année de scolarité■ Besoin d’enseigner

aux femmesles rudimentsde la santé, dela nutrition, deleur apprendre àtenir un ménage,à établir un budget,etc.

Surtout avec le CDIet l’administrationde l’île

Avec les îles de Fainuet d’Innamaadhoopour obtenir lamatière première qui,une fois tissée, sertde toit.


■ Les activités, commele budget, sontfinancées pourla plupart parle gouvernement

■ Riches enfants dupays vivant à Male

■ N’a pas de bureauqui lui soit propre ;hébergé parl’administrationde l’île

■ N’a pas de budgetpour l’administration

Surtout avec le Comitéd’organisation desfemmes

Aucune coopérationofficielle



Pas de collecte de fonds

Seulement 3 réunions tenuesjusque-là. Le Comité ne fonctionnepas du tout.Problèmes des personnes déplacées :■ Un groupe n’a pas l’électricité■ De l’eau salée pour se baigner

à la section 4■ 11 familles de personnes

déplacées vivant hors du campse plaignent de devoir payerl’électricité, qui est gratuitepour les autres.

Solution : se réunir pour discuterdes problèmes et faire rapportau Comité maldivien.

Pas d’interaction avec d’autrescomités

Pas d’interaction avec d’autrescomités de personnes déplacées


■ Fonds du gouvernement(très utiles)

■ Aide de l’administrationde l’île

■ Aide de la communauté

■ Les activités dépendentde la motivation etde la disponibilitédes professeurs

■ Coûts de transportélevés pour leséchanges entre clubs

■ Obtention d’uniformes(on ne trouve pasle tissu).

Les activités du « Club »ont commencé ; pourle moment, pasd’interaction avec d’autrescomités

Avec Meedhoo,pour le camping


■ Fondsdu gouvernement

■ Aucune difficultéjusqu’à présent

■ Bonne coopérationentre les parents etles professeurs mais

■ Les problèmes dedrogue (brown sugar)sur l’île les inquiètent :

■ Plus de 20 jeunes sontdrogués ;

■ Certains ont quittél’école ;

■ Le problème n’a pasencore été discutédans les réunionsde l’association.

COF : don de 5 ordina-teurs et d’un système desonorisation, nettoyagede l’enceinte de l’école.CDI : a soumis uneproposition pourl’extension du laboratoireinformatique.Ekuvvering : pour lesactivités sportives

Pas de contact avecd’autres associations deparents et de professeurs

Tableau 8 Moyens de subsistance*


Activitégénératricede revenu

Pêche

Tissage

Conserveriede poisson

Constructionnavale

Bâtiment

Agriculture

Travail pour legouvernement(administra-tion, ensei-gnement,santé)

Revenuperçu

Enmoyenne,3 000MRF parpersonne

1500

2000

2000

1500

500

2000

Sécuritésociale

Aucune

Aucune

Aucune

Aucune

Aucune

Aucune

Retraite

Pourcen-tage desemplois

30 %

10 %

5 %

3 %

2 %

1 %

6 %

Quiexercecetteactivité

Deshommes/pêcheurs

Des femmes

Deshommes/des femmes

Des hommes

Des hommes



Autresmoyens desubsistancepossibles

Pêche surles récifs

Coupe.Confectionde killis.Décorationde gâteaux.

Aucun

Travail de jour-nalier (pêcheet tourisme)

Travail dejournalier(tourisme)

Créer sapropreentreprise

Créer sapropreentreprise

Menaces

Le pétroleest cher.Pas assezde bateaux.Manqued’intérêtdes jeunes.

Manquede chaume

Pas assezde terrain

Demandeinsuffisante

Personnelpeu qualifié

Pas assezde terres.Pas assezde matériel.

Moinsd’offresd’emplois

* Exemple tiré du rapport d'une EVC réalisée aux Maldives, juin 2006


Solutionsde rechangeenvisageables

Recherchede tout travail

Acquisition d’unautre savoir-faire

Salagedu poisson

Travail de journalier(pêche et tourisme)

Travail de journalier(tourisme, pêche,protection des digues)

Acquisition d’autressavoir-faire

Création de sapropre entreprise

Stratégiesde survie

Aidede parentset d’amis







Activité de préparationsusceptibles de réduirela perte des moyensde subsistance

Intéresser des jeunesà la pêche

Enseigner le tissage à desjeunes

Intéresser des jeunes à laconserverie de poissons

Fibre de verre

Intéresser des jeunes aubâtiment

Acquérir suffisammentde matériel/de terres

Améliorer l’éducation surl’île.Augmentation du nombre decours financés par legouvernement. Intéresser lesgens au travail pour legouvernement. Donner plusd’emplois aux Maldiviens.

Conditionsà remplir

Programme de sensibilisationpour les jeunes (administrationde l’île)

Enseignementà des jeunes

Créer une zone pourles conserveries de poisson(administration de l’île)

Organiser un atelier (CDI)

Programme d’apprentissage(mis au point par des personnesqualifiées)

Créer une zone agricole(administration de l’île)Ouvrir des magasins de produitsagricoles (gérant(e) de magasin)Programme d’information surles bienfaits d’une alimentationriche en légumes

Augmentation du nombrede cours proposés parle gouvernement


Activitégénératricede revenu

Commerceslocaux(boutiques,restaurants)

Tourisme

Agriculturesur des îlesinhabitées

Revenuperçu

1500MRF

2000

800

Sécuritésociale

Aucune

Aucune

Aucune

Pourcen-tage desemplois

2 %

5 %

2 %

Quiexercecetteactivité




Autresmoyens desubsistancepossibles

Travail dejournalier

Pêche

Hommes :la pêcheFemmes :le ménage

Menaces

Les commer-çants n’ontpas de dhoanipour s’appro-visionner

Manquede stationstouristiques.De nombreuxétrangerstravaillentdans cesstations àmoindresalaire

Pétrole cher.Engraisintrouvables.Difficultéd’accéderà la terre.


Solutionsde rechangeenvisageables

Travail de journalier

PêcheTravail de journalier

PêcheTravail de journalier

Stratégiesde survie




Activité de préparationsusceptibles de réduirela perte des moyensde subsistance

Augmenter la tailledes entreprises (passerde l’entreprise familialeà la coopération)

Adopter des lois quiprotègent les travailleursmaldiviens et les produitsdes Maldives

Obtenir suffisammentde matériel

Conditionsà remplir

Créer des centres commerciaux,des zones commerciales

Programmes de sensibilisationà l’intention de la populationdes stations touristiques (industrietouristique) et des demandeursd’emploi.

Le gouvernement devraitautoriser l’agriculture surdes îles inhabitées.Les rendre accessibles pourqu’on puisse s’y installer.Faire en sorte que la demandede produits agricoles augmenteà Male.Transport et accès aux marchés(Male).

Tableau 9 Fiche d’évaluation à l’usagede la communauté


Les trois choses Vos trois inquiétudes Engagementsauxquelles principales et ce qu’il faut faire

vous tenez le plus pour améliorer la situation

Ce guide de formation à l’EVC, le dernier de la série, est conçupour guider les chefs d’équipe et les animateurs d’EVC dans l’éla-boration de leur programme de formation. Il ne répond pas àtoutes les questions ; il ne donne pas non plus d’exemples quiconviennent à toutes les EVC. Le programme, les méthodes et lesoutils ne sont que des suggestions, que vous pouvez adapter àvotre situation particulière et aux besoins de la population aveclaquelle vous travaillez.

L’EVC est un instrument de poids qui vise à aider les Sociétésnationales à travailler avec les populations pour en accroître lescapacités et réduire les risques. Souvenez-vous que certaines com-munautés ne pourront pas forcément consacrer à l’EVC tout letemps nécessaire, que d’autres ne s’engageront pas à fond dès ledébut. C’est pourquoi il faut faire preuve de souplesse lors de laréalisation d’une EVC.

Les praticiens devraient être attentifs à la dynamique locale etavertis des aléas auxquels est soumise la vie communautaire, afind’adapter l’EVC à la situation. C’est cette difficulté qui donne àchaque EVC son caractère unique.

Conclusion115

AG Assemblée générale

CID Comité de développement de l’île

COF Comité d’organisation des femmes

EVC Évaluation de la vulnérabilité et des capacités

FFOM Forces, faiblesses, opportunités, menaces

IMCP Initiative pour une meilleure conception des programmes

MRF roupie maldivienne

PER pression et relâchement

SIG Système d’information géographique

116

Liste des siglesutilisés

Les Principes fondamentauxdu Mouvement internationalde la Croix-Rouge etdu Croissant-RougeHumanitéNé du souci de porter secours sans discrimination aux blessés deschamps de bataille, le Mouvement international de la Croix-Rougeet du Croissant-Rouge, sous son aspect international et national,s'efforce de prévenir et d'alléger en toutes circonstances lessouffrances des hommes. Il tend à protéger la vie et la santé ainsiqu'à faire respecter la personne humaine. Il favorise lacompréhension mutuelle, l'amitié, la coopération et une paixdurable entre tous les peuples.

ImpartialitéIl ne fait aucune distinction de nationalité, de race, de religion, decondition sociale et d'appartenance politique. Il s'appliqueseulement à secourir les individus à la mesure de leur souffrance età subvenir par priorité aux détresses les plus urgentes.

NeutralitéAfin de garder la confiance de tous, le Mouvement s'abstient deprendre part aux hostilités et, en tout temps, aux controversesd'ordre politique, racial, religieux et idéologique.

IndépendanceLe Mouvement est indépendant. Auxiliaires des pouvoirs publicsdans leurs activités humanitaires et soumises aux lois qui régissentleur pays respectif, les Sociétés nationales doivent pourtantconserver une autonomie qui leur permette d'agir toujours selon lesprincipes du Mouvement.

VolontariatIl est un mouvement de secours volontaire et désintéressé.

UnitéIl ne peut y avoir qu'une seule Société de la Croix-Rouge oudu Croissant-Rouge dans un même pays. Elle doit être ouverteà tous et étendre son action humanitaire au territoire entier.

UniversalitéLe Mouvement international de la Croix-Rouge et duCroissant-Rouge, au sein duquel toutes les Sociétés ont des droitségaux et le devoir de s'entraider, est universel.

8470

0/4

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F1,

000

La Fédération internationale desSociétés de la Croix-Rouge etdu Croissant-Rouge soutient lesactivités humanitaires des Sociétésnationales parmi les populationsvulnérables.

En coordonnant les secoursinternationaux en cas de catastropheet en encourageant l’aide audéveloppement, elle vise à préveniret à atténuer les souffranceshumaines.

La Fédération internationale,les Sociétés nationales et le Comitéinternational de la Croix-Rougeconstituent le Mouvementinternational de la Croix-Rougeet du Croissant-Rouge.

guide de formation à l’evc · guide de formation à l’evc 3. c systématisation des...

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