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Ce document a été réalisé grâce à une subvention de la Direction du milieu rural du
ministère de l’Environnement du Québec, qui a été octroyée au COGEBY pour la
réalisation d’un guide de démarrage de comités de sous-bassin versant. Ce guide a
pour objectif d’aider les citoyens à former des comités de sous-bassin versant afin de
protéger le bassin versant de la rivière Yamaska et ses multiples sous-bassins. Il
pourra également être utile aux autres organismes de bassin versant, qui pourront
l’adapter en fonction de leurs besoins.
Note au lecteur :
Dans ce document ainsi que dans l’ensemble de la Trousse de démarrage de comités
de sous-bassin versant, le masculin est employé uniquement dans le but d’alléger le
texte, sans aucune discrimination.
Référence à citer :
Gravel, B., Ruel, M., Bilodeau, D. et Gariépy. S. (2004) Guide de démarrage de
comités de sous-bassin versant. COGEBY, Saint-Hyacinthe, 101 p.
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Gravel, B., Ruel, M., Bilodeau, D. et Gariépy, S. (2004) Dernière mise à jour : 11/05/2023 COGEBY www.cogeby.qc.ca
Équipe de réalisation :Recherche : Benoît Gravel, géogr., B. Sc.
Rédaction : Benoît Gravel, géogr., B. Sc.
Martine Ruel, géogr., M. Sc.
Diane Bilodeau, B.A.
Stéphane Gariépy, ing., M. Sc.
Révision linguistique : Annie Pronovost
Graphisme : Figures 1 et 2 : Damacom inc.
Figures 3 à 6 : Benoît Gravel
Révision de la première version :Anne Bédard (ROBVQ)
Mélanie Desautels (RAPPEL)
France Delisle (MENV)
Stéphane Gariépy (MENV)
Sylvain Primeau (MENV)
Pierre Benoit (COGEBY)
Sylvain Michon (COGEBY)
Jean-Marc Ménard (COGEBY)
Jean-Marie Dubois (Université de
Sherbrooke)
Révision de la version finale :France Delisle (MENV)
Stéphane Gariépy (MENV)
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Table des matières
Remerciements________________________________________________________________x
Mot du président______________________________________________________________xi
Introduction_________________________________________________________________xii
Chapitre I. Qu’est-ce que la gestion de l’eau par bassin versant?__________________xv
1. Qu’est-ce qu’un bassin versant ?_________________________________________xv
2. Subdivision territoriale des bassins versants_______________________________xviA. Bassin hydrographique________________________________________________xviiB. Bassin versant_______________________________________________________xviiC. Sous-bassin versant__________________________________________________xvii
3. Qu’est-ce que la gestion de l’eau par bassin versant ?_______________________xvii
4. Approche de gestion____________________________________________________xxA. Les types d’approches de gestion pour un bassin versant______________________xxiB. Les conditions de succès______________________________________________xxiii
5. La structure de gestion pour le bassin versant_____________________________xxviA. L’organisme de bassin versant__________________________________________xxxB. Le comité de sous-bassin versant principal________________________________xxxiC. Le comité de sous-bassin versant_______________________________________xxxiiD. Le comité de projet_______________________________________________xxxiv
6. Le territoire de la Yamaska___________________________________________xxxiv
Chapitre II. Pourquoi créer un comité de sous-bassin versant ?_________________xxxvi
1. Pourquoi créer un comité de sous-bassin versant ?________________________xxxvi
2. Les 10 leçons à retenir_______________________________________________xxxvii
Chapitre III. La démarche de création d’un comité de sous-bassin versant_______xxxix
1. L’élément déclencheur__________________________________________________xli
2. L’instigateur_________________________________________________________xliiA. Qui peut jouer ce rôle ?________________________________________________xliiB. Que doit faire l’instigateur pour démarrer un comité ?_______________________xliii
3. La délimitation préliminaire du sous-bassin versant________________________xliv
4. La recherche des intervenants (acteurs) du milieu__________________________xliv
5. Soirée d’information__________________________________________________xliv
6. La formation d’un conseil provisoire_____________________________________xlviA. L’approche par assemblée ouverte_______________________________________xlviB. L’approche par leaders________________________________________________xlviC. L’approche par soirée d’information_____________________________________xlvii
Chapitre IV. Le conseil provisoire________________________________________xlviii
1. L’élection des dirigeants__________________________________________________l
2. Le nom du comité_______________________________________________________li
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3. Le mandat____________________________________________________________lii
4. Les objectifs___________________________________________________________liv
5. La structure___________________________________________________________lv
6. La forme juridique_____________________________________________________lviA. Le choix de la forme juridique___________________________________________lviB. Différences dans le processus de formation selon la forme juridique choisie______lviii
7. Les règlements généraux_______________________________________________lviii
8. L’incorporation_______________________________________________________lixA. La recherche de nom__________________________________________________lixB. Requête pour constitution en personne morale et mémoire des conventions________lx
9. L’entérinement________________________________________________________lx
Chapitre V. L’assemblée générale de fondation_________________________________lxi
1. Déroulement d’une assemblée générale de fondation________________________lxiiA. Période d’inscription_________________________________________________lxiiiB. Mot de bienvenue____________________________________________________lxiiiC. Nomination d’un président d’assemblée__________________________________lxiiiD. Lecture et adoption de l’ordre du jour__________________________________lxiiiE. Proposition et adoption du nom du comité proposé par le conseil provisoire______lxiiiF. Proposition et adoption de la structure du comité proposée par le conseil provisoire
lxivG. Proposition et adoption du mandat du comité proposé par le conseil provisoire__lxivH. Proposition et adoption des objectifs du comité proposés par le conseil provisoire
lxvI. Proposition et adoption des règlements généraux du comité proposés par le conseil provisoire_______________________________________________________________lxvJ. Présentation du budget________________________________________________lxviK. Élection des membres du conseil d’administration__________________________lxviL. Présentation des nouveaux membres du CA_______________________________lxviiM. Questions diverses_________________________________________________lxviiN. Levée de l’assemblée______________________________________________lxvii
Chapitre VI. Le fonctionnement d’un comité de sous-bassin versant____________lxviii
1. La phase de gestion interne du comité___________________________________lxviiiA. Rôles et responsabilités des administrateurs______________________________lxviiiB. Les rencontres du CA_________________________________________________lxxC. L’aspect financier___________________________________________________lxxii
2. La phase de planification______________________________________________lxxivA. Le portrait du sous-bassin versant_______________________________________lxxvB. Les stratégies et le plan d’action_______________________________________lxxvi
3. La phase d’intervention______________________________________________lxxviiiA. Les projets_______________________________________________________lxxviiiB. La phase d’évaluation______________________________________________lxxxiii
Conclusion_______________________________________________________________lxxxvi
Bibliographie____________________________________________________________lxxxviii
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Liste des annexesTable des matières_____________________________________________________ivListe des encadrés_____________________________________________________ivAnnexe 1 - Liste d’intervenants potentiels du bassin versant de la rivière Yamaska__________________________________________________________________lxxxvAnnexe 2 – Soirée d’information du projet pilote___________________________lxxxviAnnexe 3 - Assemblée de formation d’un conseil provisoire__________________lxxxviiAnnexe 4 - Planification d’une réunion__________________________________lxxxviiiAnnexe 5 – Ordre du jour pour une rencontre du conseil provisoire____________lxxxixAnnexe 6 - Représentativité des conseils d’administration des organismes de bassin versant (OBV)_________________________________________________________xcAnnexe 7 – Guide proposé pour les règlements généraux_____________________xciiAnnexe 8 – Proposition de règlements généraux____________________________xciiiAnnexe 9 – Les responsabilités des membres lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) au COGEBY___________________________________________________xcviAnnexe 10 – Aide-mémoire pour une assemblée générale de fondation__________xcviiAnnexe 11 – Aide-mémoire pour une assemblée générale annuelle____________xcviiiAnnexe 12 - Les responsabilités du CA du COGEBY_________________________xcixAnnexe 13 – Aide-mémoire pour le procès-verbal______________________________cAnnexe 14 - Liste des bailleurs de fonds____________________________________ciiAnnexe 15 - Éléments à considérer pour la réalisation d’un portrait du sous-bassin versant______________________________________________________________civAnnexe 16 – Exemple d’une entente de sous-bassin versant___________________cvi
Liste des figures
Figure 1 : Croquis d’un bassin versant____________________________________x
Figure 2 : Croquis de la subdivision territoriale (modifié de RÉSEAU Environnement (2000))________________________________________________________________xi
Figure 3 : Les sous-bassins versants principaux de la Yamaska selon le MENV___________________________________________________________________xxiii
Figure 4 : Structure de gestion_________________________________________xxiv
Figure 5 : Liens dans la structure de gestion_____________________________xxiv
Figure 6 : Cycle de gestion d’un comité de sous-bassin versant_____________lxvii
Figure 7 : Liens dans la structure de gestion________________________________lxxi
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Liste des tableaux
Tableau 1 : Exemples d’éléments déclencheurs____________________________xxxvi
Liste des encadrésEncadré 1: Exemple de bienfaits de la gestion de l’eau par bassin versant____xivEncadré 2 : Avantages de la gestion de l’eau par bassin versant________________xvEncadré 3 : Le plan directeur de l’eau_____________________________________xxvEncadré 4: Quelques principes à respecter________________________________xxxiiEncadré 5 : Étapes de création d’un comité de sous-bassin versant____________xxxivEncadré 6 : Exemples de responsables__________________________________xxxviiEncadré 7 : Les responsabilités du conseil provisoire__________________________xliiEncadré 8 : Le consensus______________________________________________xliiiEncadré 9 : Les qualités d’un bon leader___________________________________xlivEncadré 10 : Logo_____________________________________________________xlvEncadré 11: Proposition d’un mandat (mission) pour un comité_________________xlviEncadré 12 : Liste de mandats de comités existants__________________________xlviEncadré 13 : Propositions d’objectifs pour un comité_________________________xlviiEncadré 14 : Principaux avantages de l’incorporation d’un comité_________________lEncadré 15 : Principaux inconvénients de l’incorporation d’un comité_______________lEncadré 16 : Le procès-verbal___________________________________________lxv
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Remerciements
Nous tenons à mentionner que la réalisation de la Trousse de démarrage de comités
de sous-bassin versant a reçu l’appui de plusieurs personnes et organismes. Tout
d’abord, nous remercions la Direction du milieu rural du ministère de l’Environnement
du Québec ainsi que tous ses employés, en particulier M. Stéphane Gariépy,
responsable du projet. Nous souhaitons également remercier Mme Mélanie Desautels
(RAPPEL), Mme Anne Bédard (ROBVQ), Mme France Delisle (MENV), M. Sylvain
Primeau (MENV), M. Jean-Marie Dubois (Université de Sherbrooke), M. Pierre Benoit
(COGEBY), M. Sylvain Michon (COGEBY) et M. Jean-Marc Ménard (COGEBY).
Nous soulignons également l’apport de M. Daniel-Francis Vignola, du MAPAQ–
Montérégie, pour la mise sur pied du projet pilote de démarrage du Comité de bassin
versant de la rivière Saint-Louis. Nous remercions aussi les agriculteurs de ce sous-
bassin versant qui ont participé à la création du comité, et plus spécialement les
membres du conseil provisoire, qui ont fait un excellent travail. De même, la
contribution de M. Ghislain Poisson, du MAPAQ-Montérégie, nous a été fort utile; il a
bien voulu partager avec nous son expérience relative au démarrage du Comité de
bassin versant du ruisseau des Aulnages.
Nous voulons aussi remercier nos partenaires, dont Mme Magalie Duranleau
(Damacom) et M. François Allard (Boulevard de la Pub), pour leur étroite collaboration.
Nous profitons de l’occasion pour exprimer notre reconnaissance aux membres du
conseil d’administration du COGEBY qui, par leur appui inconditionnel, ont montré
qu’ils croyaient en ce projet. Enfin, nous tenons à remercier toutes les personnes qui
ont contribué, de près ou de loin, à cette belle entreprise.
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Mot du président
Le COGEBY est heureux de vous présenter cette Trousse de démarrage de comité de
sous-bassin versant. Ce projet a conduit à la réalisation de six documents conçus
dans le but d’aider les citoyens à démarrer des comités de sous-bassin versant. Ce
projet est très important aux yeux du COGEBY, puisque nous considérons qu’il est
impossible d’effectuer la gestion de l’eau par bassin versant sans la participation locale
des intervenants du milieu. De plus, nous sommes particulièrement fiers de cette
trousse qui nous permet, par l’intermédiaire des outils qui y sont proposés, de partager
le fruit de notre expérience — ainsi que celui de centaines d’autres organismes de
gestion de l’eau, grâce au travail de recherche effectué. Bien sûr, la méthode
proposée n’est pas la seule façon de procéder, mais nous croyons vous fournir des
outils éprouvés qui tiennent compte des réalités locales de notre bassin versant. De
plus, nous tentons d’établir un juste équilibre entre la dimension des comités qui seront
créés et le degré de gestion qu’ils nécessiteront.
En terminant, je vous invite à consulter notre site Web, où une grande partie de
l’information contenue dans la présente trousse est disponible. Il ne me reste donc
plus qu’à vous souhaiter une bonne lecture et un bon démarrage de comité…
François Béchard
Président
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Gravel, B., Ruel, M., Bilodeau, D. et Gariépy, S. (2004) Dernière mise à jour : 11/05/2023 COGEBY www.cogeby.qc.ca
Introduction
Le Conseil de gestion du bassin versant de la Yamaska, le COGEBY, a pour mission
de regrouper et de mobiliser les intervenants du territoire du bassin versant de la
rivière Yamaska afin d’établir et de réaliser, en concertation, des plans d’action visant
à améliorer la qualité de l’eau sur ce territoire, en suivant une approche de
développement durable.
Le bassin versant de la rivière Yamaska couvre 4 784 km2. L’importance du territoire
couvert par le COGEBY rend très difficile la mise en place de projets de protection et
de restauration à l’échelle locale. Afin de mener à bien sa mission, le COGEBY doit
donc compter sur des actions locales réalisées par des citoyens; ces actions
s’effectueront par exemple sur les bassins versants de ruisseaux, de petites rivières ou
de lacs. C’est ainsi que sont nés divers projets concernant des sous-bassins versants
comme le ruisseau des Aulnages et la rivière Saint-Louis, projets auxquels le
COGEBY donne son appui.
Depuis sa fondation en 2000, le COGEBY a souvent été sollicité par les citoyens ou
les organismes de son territoire qui lui demandent de l’aide pour améliorer la qualité
de l’eau et les usages qui en sont faits. En réponse à ces différentes demandes, le
COGEBY conseille de mettre sur pied un comité de sous-bassin versant. Le COGEBY
offre un service d’accompagnement à ces comités en devenir, et ce, tout au long du
processus de formation ainsi qu’au cours de leurs premières années d’existence. Avec
la mise en application de la Politique nationale de l’eau (PNE), nous croyons que la
demande pour un tel service sera encore plus grande, tant auprès du COGEBY
qu’auprès des autres organismes de bassin versant (OBV). Les démarches pour
former un comité de sous-bassin versant étant pratiquement toujours les mêmes, nous
avons cru bon, avec la collaboration de la Direction du milieu rural du ministère de
l’Environnement, de créer une Trousse de démarrage de comités de sous-bassin
versant contenant toutes les informations nécessaires au démarrage d’un comité. Le
but de la Trousse est non seulement de proposer un protocole de démarrage de
comités de sous-bassin versant, mais aussi d’encourager la formation de tels comités.
C’est pourquoi la Trousse contient trois parties distinctes, soit une partie
promotionnelle, une pochette de démarrage et un site Web.
La partie promotionnelle de la Trousse vise essentiellement deux objectifs : augmenter
la visibilité du COGEBY et promouvoir la Trousse de démarrage. Pour ce faire, le
COGEBY a créé un dépliant promotionnel et un signet. Le dépliant, imprimé à 5 000
exemplaires, explique brièvement ce qu’est la gestion de l’eau par bassin versant et
donne un aperçu du territoire couvert par le COGEBY. De plus, il présente le site Web
du COGEBY. Pour sa part, le signet a été imprimé à plus de 10 000 exemplaires. Il est
distribué dans les bibliothèques municipales sur le territoire du bassin versant ainsi
que lors des sorties du COGEBY; ce signet vise surtout à faire la promotion de
l’organisme et de son site Web.
La seconde partie de la Trousse est la pochette de démarrage. Cette pochette contient
quelques documents imprimés ainsi qu’un disque compact sur lequel on trouvera
plusieurs documents supplémentaires traitant de l’agroenvironnement, du démarrage
de comités, des bailleurs de fonds, des changements climatiques, de la qualité de
l’eau, du territoire du bassin versant de la Yamaska, etc. Toute cette documentation
est en format PDF; elle est donc accessible gratuitement avec le logiciel Acrobat
Reader d’Adobe, également disponible sur le disque compact. La pochette renferme
également le Guide de démarrage de comités de sous-bassin versant que le COGEBY
a créé dans le but de réunir toute l’information nécessaire pour bien démarrer un
comité à l’échelle du sous-bassin versant. Le présent guide compte six chapitres qui
traitent de la gestion de l’eau par bassin versant et de la création de comités. Ce guide
constitue la partie principale de la trousse, puisqu’il traite de l’ensemble des données
essentielles au démarrage d’un comité de sous-bassin versant, telles que la définition
d’un bassin versant, l’approche de gestion (subdivision du territoire) choisie par le
COGEBY, la méthodologie à suivre pour appuyer la mise sur pied de projets locaux —
en particulier par le moyen d’un comité de sous-bassin — ainsi que les actions à
entreprendre par les acteurs locaux qui s’y engagent. Bref, ce guide a été réalisé dans
le but de faciliter le démarrage des comités sur le territoire de la Yamaska, mais il peut
être exporté partout ailleurs au Québec : les autres OBV seront certainement en
mesure de s’inspirer de l’approche de gestion développée par le COGEBY dans la
planification de leur propre territoire. Ce guide est disponible sur le Web en format
Microsoft Word afin que tous les OBV du Québec puissent le télécharger gratuitement
et le modifier selon leurs besoins. De plus, le COGEBY a décidé de concevoir un
résumé accrocheur, facile et rapide à lire, qui synthétise les principales étapes de la
création de comité de sous-bassin versant. L’ABC du démarrage a pour but de motiver
les citoyens à former des comités de sous-bassin versant et de les inciter à consulter
le Guide de démarrage de comités de sous-bassins versant.
Enfin, la dernière partie de la Trousse est le site Web du COGEBY
(www.cogeby.qc.ca). Ce site vise plusieurs objectifs simultanément : faire connaître le
COGEBY par l’intermédiaire d’Internet, présenter l’organisme et son territoire, faciliter
l’accès aux ressources de l’organisme par ses membres, éduquer et sensibiliser les
jeunes et les moins jeunes à la question de l’eau grâce à deux jeux éducatifs et aux
nombreuses informations contenues dans le site, faire la promotion de la gestion de
l’eau par bassin versant et de la mise sur pied de comités et, finalement, publier des
ouvrages conçus par le COGEBY ou par des organismes reconnus et indiquer aux
internautes des liens vers d’autres sites pertinents.
Chapitre I. Qu’est-ce que la gestion de l’eau par bassin versant?
1. Qu’est-ce qu’un bassin versant ?
Chaque goutte d’eau qui tombe sur le sol se dirige vers un cours d’eau, un plan d’eau,
une zone humide ou une nappe phréatique. Le bassin versant correspond au territoire
qui alimente à la fois les eaux de surface et les eaux souterraines. Chaque élément du
réseau hydrographique, aussi petit ou aussi grand soit-il, a son bassin versant. Ainsi,
la rivière Yamaska possède son bassin versant, qui est lui-même composé de sous-
bassins, qui correspondent à des ruisseaux, des rivières et des lacs. Le bassin versant
de la rivière Yamaska fait également partie d’un ensemble plus grand, le bassin
versant du fleuve Saint-Laurent.
Figure 1 : Croquis d’un bassin versant
2. Subdivision territoriale des bassins versants
La division du territoire québécois en bassins versants est assez complexe en raison
de la définition même du terme bassin versant. En effet, la définition du bassin versant
est assez large et ne donne aucune indication quant à l’importance ou à la dimension
du cours d’eau considéré. Afin de combler cette lacune, nous avons établi une
segmentation du territoire en nous basant à la fois sur les caractéristiques physiques
et sur l’importance relative des bassins versants. Il en résulte une hiérarchie à trois
niveaux qui s’apparente à la vision de la PNE (figure 2). Les trois niveaux sont le
bassin hydrographique, le bassin versant et le sous-bassin versant.
Figure 2 : Croquis de la subdivision territoriale (tiré de RÉSEAU Environnement (2000), et
modifié par le COGEBY)
A. Bassin hydrographique
Le terme bassin hydrographique est un synonyme de bassin versant. Dans
notre hiérarchie, nous considérons comme bassins hydrographiques les
bassins versants des cours d’eau majeurs du territoire québécois, soit le
fleuve Saint-Laurent, la rivière des Outaouais, la baie d’Hudson ainsi que
l’ensemble constitué par le lac Saint-Jean et la rivière Saguenay.
B. Bassin versant
Dans notre hiérarchie, nous considérons comme bassins versants toutes
les rivières principales (bassin versant d’une superficie de l’ordre de
1 000 km2) qui se jettent dans un bassin hydrographique. La plupart des 33
rivières énumérées dans la Politique nationale de l’eau, dont la rivière
Yamaska, sont classées dans cette catégorie.
C. Sous-bassin versant
Le terme sous-bassin versant fait référence aux bassins versants de tous
les cours d’eau tributaires d’un cours d’eau principal, peu importe leur
dimension; il désigne donc les bassins versants des cours d’eau de
moindre importance. Cette catégorie inclut les petits ruisseaux (ex. : le
ruisseau des Aulnages), mais aussi certaines rivières (ex. : la rivière Noire).
Dans notre hiérarchie, tous les cours d’eau qui ne font pas partie des
catégories A et B sont considérés comme des sous-bassins versants.
3. Qu’est-ce que la gestion de l’eau par bassin versant ?
La gestion de l’eau par bassin versant est une façon de gérer les activités qui se
déroulent sur un bassin versant et qui ont un lien avec les usages de l’eau. Ces
usages sont, par exemple, les prélèvements — pour l’alimentation en eau potable et
les activités économiques —, la vie aquatique ou les activités récréotouristiques. Ce
type de gestion recherche l’harmonie avec la nature, puisqu’elle s’appuie sur l’idée que
l’eau est le système de circulation de la Terre, comme le sang l’est pour l’être humain
(Timmer, 1999). Elle vise à protéger et à restaurer la ressource eau, les écosystèmes
et leurs usages pour le bien-être des citoyens.
L’aspect le plus important de la gestion de l’eau par bassin versant, outre la division
naturelle du territoire, est son aspect d’intégration et de mise en relation des activités
humaines et des processus naturels dans une même vision. Ce type de gestion prend
en considération tant l’aspect social, politique, économique que physique du territoire.
La gestion de l’eau par bassin versant a pour but de faire une gestion intelligente et
globale du territoire qui tienne compte de ces quatre aspects. Le développement durable est le but ultime de la gestion de l’eau par bassin versant. Il s’agit de faire une
gestion intégrée et non sectorielle du territoire, car l’eau ne prend pas en compte la
sectorisation des sources de pollution (agriculture, industries, municipalités,
récréotourisme, causes naturelles). Ce type de gestion est adapté à la réalité de la
nature et de ses écosystèmes, car elle est la seule à baser sa planification sur une
collaboration et une concertation des acteurs du milieu et des usagers de l’eau. La
gestion de l’eau par bassin versant doit également tenir compte de la capacité
réceptrice d’un milieu naturel pour les activités qui y ont cours. Afin de conserver le
niveau d’activités au sein d’un bassin versant dont la capacité réceptrice est
surpassée, trois solutions peuvent être envisagées : il faudra soit appliquer des
mesures appropriées pour réduire les impacts des activités existantes, soit réduire le
niveau d’intensité de ces activités, ou encore choisir des activités de rechange ayant
moins d’impact sur le milieu.
La gestion de l’eau par bassin versant est presque incontournable lorsqu’il s’agit de
gérer l’eau, puisque l’eau, par nature, ne s’arrête pas aux divisions territoriales. Il s’agit
alors de gérer l’eau en fonction de sa zone d’influence. De plus, la gestion de l’eau par
bassin versant permet de faire un lien entre l’aval et l’amont, ce qui est de première
importance, puisque les problèmes créés en amont d’un cours d’eau ont des
répercussions directes sur l’aval.
« Cette approche fournit un cadre de coordination mettant à contribution le public et
les secteurs gouvernementaux et privés afin de résoudre les problèmes
environnementaux prioritaires relatifs à l’usage de l’eau. » (Gariépy, 1999) La réussite
de la gestion de l’eau par bassin versant repose donc sur la mise en commun des
ressources par les acteurs du milieu.
Exemple de bienfaits de la gestion de l’eau par bassin versant Dans un secteur agricole, les arbres et arbustes sur les berges des décharges sont
coupés afin de permettre de nettoyer plus facilement le fossé. Pourtant, les ministères et les groupes environnementaux demandent aux agriculteurs de garder et d’ajouter des bandes riveraines arbustives et arborées afin de préserver la ressource eau. Les deux visions s’opposent. La mise en place d’un comité de bassin versant permettrait
de regrouper tous les gens concernés autour d’une même table et de trouver une solution permanente et satisfaisante pour tous.
Encadré 1: Exemple de bienfaits de la gestion de l’eau par bassin versant
Encadré 2 : Avantages de la gestion de l’eau par bassin versant
Avantages de la gestion de l’eau par bassin versant
La gestion de l’eau par bassin versant permet de :
1. Améliorer la santé humaine ;2. Améliorer la qualité de vie ;3. Conserver les usages de l’eau existants et en ajouter;4. Conserver ou améliorer la qualité de l’eau ;5. Avoir une vision commune à long terme ;6. Augmenter la participation du public dans les prises de décisions ;7. Gérer les ressources et les activités dans une optique de développement
durable ;8. Développer un sentiment de solidarité et d’appartenance des citoyens à leur
milieu ;9. Tisser des liens sociaux entre les membres ;10. Améliorer l’intégration et la coordination des actions à l’intérieur des
programmes régionaux ou nationaux ;11. Augmenter la croissance économique tout en réduisant le capital en
infrastructures ;12. Utiliser plus efficacement le territoire ;13. Mieux évaluer les priorités d’action ; 14. Augmenter les connaissances sur le territoire ;15. Augmenter la qualité et la quantité de données disponibles ;16. Améliorer le suivi des données ;17. Évaluer la qualité de l'eau.
« Un bassin versant en bon état est vital pour la santé environnementale et économique » (CTIC Purdue University, 2003)
4. Approche de gestion
Adopter une approche de gestion consiste à se doter, tant au niveau de l’État qu’au
niveau des OBV, d’une vision de la gestion de l’eau par bassin versant et de concevoir
des moyens réalistes pour l’appliquer. Ainsi, il est primordial de bien choisir l’approche
de gestion qui sera utilisée et de réfléchir à l’orientation que l’on souhaite lui donner.
Bref, il faut se doter d’une approche de gestion logique et cohérente pour être à même
de bien coordonner les actions.
A. Les types d’approches de gestion pour un bassin versant
La réflexion sur les approches de gestion de l’eau par bassin versant ne date pas
d’hier : aux États-Unis, le concept de gestion de l’eau par bassin versant émergea
dans les années 1890. On remarque cependant que c’est durant les années 1950 et
1960 que les Américains ont commencé à réfléchir sur l’approche de gestion par
bassin versant (Réseau environnement, 2000). Pour sa part, la France a mis sur pied
une gestion par bassin versant au milieu des années 1960, pour ensuite la modifier
quelque peu en 1992 (Binggeli et al., 2000). La gestion de l’eau par bassin versant n’a
pourtant été appliquée au Québec qu’en 2002, avec la venue de la Politique nationale
de l’eau. Auparavant, il n’existait qu’une ébauche de gestion de l’eau pour le fleuve
Saint-Laurent, avec mention des zones d’intervention prioritaire (ZIP), mais cette façon
de procéder ne peut pas être considérée comme de la gestion par bassin versant au
sens strict du terme. En revanche, une approche de gestion avait été définie pour
gérer les rives du Saint-Laurent.
De façon générale, il existe deux grandes approches de gestion de l’eau par bassin
versant, qui se différencient par le rôle de l’État : l’approche institutionnelle, qui est une
gestion dite descendante (top-down), et l’approche concertée, qui est une gestion
ascendante (bottom-up). L’approche québécoise préconisée dans la Politique
nationale de l’eau est une gestion qui combine des éléments de chacune des
approches.
a) L’approche institutionnelle
L’approche institutionnelle repose sur un mode de gestion descendante, c’est-à-dire
une gestion des activités et des pouvoirs qui va du haut vers le bas, soit de l’État vers
les citoyens. La France, entre autres, a choisi cette approche. Habituellement, ce
mode de gestion débute avec la mise en place d’une structure gouvernementale ayant
pour but de gérer l’eau dans une optique de bassin versant. En France, cette structure
prend racine dans les ministères, qui adoptent les lois et les règlements qui sont
ensuite transmis aux agences de l’eau. La France compte six agences de l’eau, qui
sont responsables de la planification de la gestion de l’eau à l’échelle du bassin
hydrographique. Dans les six grands bassins, les schémas directeurs d’aménagement
et de gestion des eaux (SDAGE) sont élaborés par les comités de bassin. Localement,
pour les sous-bassins versants, les schémas d’aménagement et de gestion des eaux
(SAGE) sont conçus par des commissions locales de l’eau, qui ont aussi pour mandat
de trouver le financement et de gérer la concertation. Les agences de l’eau y
délèguent des représentants officiels pour s’assurer que la gestion de l’eau se fait en
accord avec l’État. Les élus régionaux y ont également une place. C’est donc dire que
les acteurs du milieu n’ont pas nécessairement de pouvoir dans ce type de gestion. De
plus, le financement des comités s’effectue à partir de taxes ou de redevances, donc
de façon obligatoire et institutionnelle.
b) L’approche concertée
L’approche concertée correspond à une approche de gestion dans laquelle l’initiative
va du bas vers le haut, c’est-à-dire qu’elle provient des citoyens et des groupes locaux,
qui sollicitent ensuite l’appui des ministères. C’est l’approche choisie, entre autres, par
les États-Unis. Dans cette approche, le public joue un rôle prépondérant, puisqu’il est
à l’origine de la mobilisation et des plans d’action. De plus, il est responsable de la
mise en application de ces plans d’action. C’est aussi à l’échelle locale que se fait le
financement de la gestion de l’eau par bassin versant. Outre le fait de mettre en place
un cadre législatif, les États et leurs institutions servent surtout de conseillers et
d’agents facilitateurs auprès des comités de bassin versant. Dans cette façon de
procéder, aucune obligation de former des comités de bassin versant n’est imposée
par l’État.
c) L’approche québécoise
L’approche en vigueur au Québec depuis l’adoption de la Politique nationale de l’eau
incorpore certaines facettes de l’approche institutionnelle et certaines autres de
l’approche concertée (Baril, 2003). L’approche de gestion développée au Québec fait
en sorte que le gouvernement se donne la responsabilité de mettre en œuvre la
gestion par bassin versant, tout en comptant sur l’appui et le dynamisme des citoyens.
L’approche de gestion choisie ne permet pas de mettre en place une structure basée
essentiellement sur l’initiative des citoyens, puisque les ressources qui seraient
nécessaires pour mettre en place une telle structure sont restreintes. D’autre part, le
gouvernement considère qu’il est primordial d’impliquer les acteurs du milieu dans le
processus décisionnel, et ce, afin d’augmenter leur participation.
Au terme de sa quête d’une approche adaptée à la réalité québécoise, le
gouvernement en est venu à un compromis : instaurer son approche mitoyenne de
gestion de l’eau qui attribue tant aux ministères qu’aux citoyens des tâches
importantes. Pour mener à bien ce type de gestion, il a mis en place un cadre de
fonctionnement et a répertorié 33 rivières prioritaires pour lesquelles des OBV
devaient être mis sur pied (MENV, 2000). Ainsi, le gouvernement prend une part des
responsabilités et laisse aux citoyens le devoir de se prendre en charge et de former
des OBV.
B. Les conditions de succès
Peu importe l’approche de gestion choisie par un État, certaines conditions doivent
être respectées afin de permettre une bonne et saine gestion de l’eau par bassin
versant. Ces conditions ont été énoncées lors de l’Atelier international sur la gestion
par bassin versant en 1999 et lors du Forum mondial de l’eau de La Haye en 2000.
Elles ont ensuite été présentées par les Pays-Bas au Forum de La Haye (Burton,
2001). Les cinq conditions principales pour une bonne gestion de l’eau par bassin
versant sont la planification des activités à l’échelle du bassin versant, la participation
du public à la prise de positions, la gestion de la demande, la conformité aux lois ainsi
que les ressources humaines et financières.
a) La planification des activités à l’échelle du bassin versant
La planification à l’échelle du bassin versant est nécessaire pour assurer une eau de
qualité et en quantité suffisante pour l’ensemble du territoire. Ce travail permet de
préserver les usages de l’eau nécessaires à la vigueur économique du bassin versant
et à la santé de ses habitants (humains, animaux et végétaux). Il est important de bien
comprendre qu’une mauvaise gestion de l'eau en amont d’un cours d’eau a des
répercussions directes sur l’aval du bassin. C’est pourquoi il est primordial de
considérer l’ensemble d’un bassin versant lorsqu’on y planifie des activités. Par
exemple, les activités économiques nécessitant une eau de qualité et rejetant une eau
de qualité devraient se situer en amont, ce qui limite le besoin de traitement de l’eau et
les coûts qui s’y rattachent. De même, les industries à haut risque de pollution de l’eau
ne devraient jamais être situées en amont de secteurs densément peuplés, puisque,
en cas de déversement accidentel, cela réduit le temps de réaction pour assurer la
protection des citoyens.
b) La participation du public à la prise de décision
La participation du public à la prise de décision renforce la gestion de l’eau par bassin
versant. Elle assure une concertation dans l’application des règlements et des lois. De
plus, il s’agit d’une très bonne façon de sensibiliser les citoyens à l’importance de la
qualité de l’eau et de les impliquer dans une approche saine de gestion.
c) La gestion de la demande
La gestion de la demande consiste à assurer une accessibilité à la ressource eau à
tous les habitants d’un bassin versant. De plus, cette gestion de la demande doit se
faire de concert avec la planification des activités, car elle nécessite un
approvisionnement continu et durable de la ressource eau.
d) La conformité aux lois
La conformité aux lois implique de s’assurer que les ententes, les lois et les
règlements liés à la gestion de l’eau par bassin versant sont respectés par tous. De
plus, l’observation des lois et des règlements est nécessaire afin de mener à bien les
plans d’action et les plans directeurs de l’eau.
On doit aussi penser la conformité dans le sens de l’intégration des éléments entre les
différents niveaux de gestion d’un même bassin versant. L’orientation d’un comité
travaillant au niveau local doit nécessairement se conformer à l’orientation des
organismes travaillant sur un territoire plus vaste.
e) Les ressources humaines et financières
Les ressources humaines et financières sont au cœur du problème de la gestion de
l’eau par bassin versant. Au Québec, puisque l’approche de gestion se veut
mitoyenne, seulement une partie des besoins financiers des OBV sont pris en charge
par le gouvernement. Conséquemment, les ressources financières des OBV doivent
être obtenues par d’autres voies, telles que les cotisations des membres ou les
donations. De ce fait, lorsqu’un OBV veut effectuer du travail direct, il doit chercher du
financement supplémentaire auprès de bailleurs de fonds. Par ailleurs, les fonds
récurrents pour la gestion de l'eau par bassin versant sont disponibles seulement pour
les OBV; les comités de plus petite envergure (comité de sous-bassin versant) n’ont
pas accès à ce soutien financier gouvernemental. Sur le plan local, cela signifie qu’il
est pratiquement impossible de maintenir une permanence, entre autres en ce qui
concerne la main-d’œuvre, et qu’il faut donc s’appuyer davantage sur le bénévolat et
la concertation entre les acteurs pour être en mesure de faire avancer la gestion de
l’eau.
5. La structure de gestion pour le bassin versant
Pour appliquer les conditions de succès de Burton (2001), les OBV doivent
absolument subdiviser leur territoire selon une approche de gestion dûment établie.
L’approche de gestion choisie par le gouvernement québécois fait en sorte qu’il a le
privilège de dicter aux OBV la façon de faire dans certains domaines, tout en leur
laissant liberté d’action dans d’autres. Ainsi, le gouvernement oblige les OBV à faire un
Plan directeur de l’eau (PDE) selon ses instructions et à adopter, pour leur conseil
d’administration, une structure reflétant une certaine représentativité (MENV, 2003).
Les autres modalités de mise en œuvre de la gestion du bassin versant incombent aux
OBV, et ce, sans directive stricte du gouvernement. Donc, dans cette optique de
gestion mitoyenne, le PDE vient du haut, mais son application doit se faire par le bas,
c’est-à-dire à travers la création de comités de sous-bassin versant.
Depuis quelques années, les projets de gestion par bassin versant ou d’autre type de
gestion de l’eau émergent graduellement. De plus, une multitude de comités et
d’associations de lacs et de rivières existent sur le territoire québécois. Avec la mise
en place des OBV, on retrouve souvent plusieurs comités travaillant sur un même
bassin versant, et ce, à des échelles différentes. Puisqu’il n’existe aucune structure
établie pour la subdivision du territoire, les OBV doivent se doter d’une structure de
gestion efficace de leur territoire afin de favoriser l’harmonie et d’éviter les
redondances. Dans cette optique, trois éléments sont à prendre en considération lors
de l’établissement d’une structure de gestion : la taille du bassin versant, le nombre
d’unités sous-jacentes ainsi que les comités ou associations qui existent déjà.
Dans cette perspective, le bassin versant peut être subdivisé en sous-bassins versants
principaux, pour lesquels des comités de sous-bassin versant et des comités de projet
peuvent être formés. Pour le bassin versant de la rivière Yamaska, le COGEBY
envisage de délimiter les sous-bassins principaux en fonction de plusieurs critères,
tant physiques que socio-économiques. Cependant, une subdivision du bassin de la
Yamaska en sous-bassins principaux a déjà été effectuée par le ministère de
l’Environnement du Québec (MENV) ; les sous-bassins versants résultant de cette
division sont ceux des rivières Noire, Yamaska Nord, Yamaska Sud-Est, Pot-au-
Beurre, Salvail et David, ainsi que le tronçon principal de la rivière Yamaska (Delisle et
al., 1998).
Ces sous-bassins principaux peuvent être subdivisés, à leur tour, en plus petits sous-
bassins versants; les comités qui s’occupent des sous-bassins résultent de cette
nouvelle sous-division sont dits comités de sous-bassin versant. Enfin, les comités
créés pour des projets ponctuels ou linéaires et qui ne font pas de gestion par bassin
versant proprement dite, sont classés sous l’appellation de comités de projet. Donc,
les organismes qui travaillent sur le territoire d’un même bassin versant peuvent être
répartis selon quatre échelles de gestion :
L’organisme de bassin versant ;
Les comités de sous-bassin versant principal ;
Les comités de sous-bassin versant ;
Les comités de projet.
Figure 3 : Les sous-bassins versants principaux de la Yamaska selon le MENV
La structure de gestion d’un bassin versant prend donc la forme d’une pyramide
inversée où la dimension des étages correspond à la dimension du territoire et à
l’importance relative de la population concernée (figure 4). Il est important de noter que
chacune des subdivisions de la pyramide contribue à la partie supérieure et permet
d’alimenter l’OBV, en l’occurrence le COGEBY pour la rivière Yamaska. De même,
chaque partie alimente les strates inférieures. Il y a donc un échange dans les deux
sens (figure 5). Ces liens sont expliqués au chapitre VI, section 2 B.
Figure 4 : Structure de gestion
Figure 5 : Liens dans la structure de gestion
Le Plan directeur de l’eauLe PDE est l’outil de gestion des cours d’eau au Québec. Il permet d’orienter et de
prioriser les actions et les projets dans un bassin versant, tout en permettant la concertation avec les usagers et partenaires concernés. Il s’agit de l’outil de
planification d’un OBV. Le PDE est élaboré par les OBV, qui se dotent ainsi d’une orientation pour les 15 à 20 prochaines années, mais il doit être révisé tous les 5 ans
ou en cas de besoin (Bédard et Fortin, 1999). De plus, le PDE doit refléter les orientations gouvernementales ainsi que les changements qui peuvent y survenir.
A. L’organisme de bassin versant
Pour les 33 rivières jugées prioritaires dans la Politique nationale de l’eau, c’est
évidemment l’OBV qui a la responsabilité de la gestion intégrée de l’eau. Les
principales tâches qui incombent aux OBV sont le financement, la promotion et la
coordination de la gestion de l’eau par bassin versant. De plus, ils sont grandement
responsables de l’éducation du public en ce qui concerne la conservation et
l’amélioration de l’eau et de ses usages. Dans la mesure où l’OBV est responsable de
la saine gestion de l’eau par bassin versant sur son territoire, il doit mettre en œuvre,
selon la directive du MENV (2003), un PDE basé sur une caractérisation détaillée du
territoire.
Encadré 3 : Le plan directeur de l’eau
Il est important de comprendre que le PDE est, pour les OBV, l’équivalent du schéma
d’aménagement pour les MRC, mais sans cadre légal. Le PDE doit être réalisé
conformément aux orientations prises par les OBV lors de la signature de leur
convention financière avec le MENV. Une des clauses importantes relatives au PDE
est que la participation du public y est obligatoire. De plus, le PDE ne devra pas
s’intéresser seulement aux problèmes environnementaux de l’eau, mais également à
la gestion de la ressource eau sur le plan économique et social.
Une fois la structure de gestion de l’OBV établie, il est primordial de travailler de la
base vers le haut, donc de privilégier la création de comités de sous-bassin versant et
de comités de projet. Lorsqu’un sous-bassin versant principal compte plusieurs
comités de sous-bassin versant, il est possible d’aller de l’avant avec la formation d’un
comité de sous-bassin versant principal.
B. Le comité de sous-bassin versant principal
La deuxième échelle de gestion est le comité de sous-bassin versant principal. La
présence d’une organisation intermédiaire entre l’OBV et les comités de sous-bassin
versant peut devenir nécessaire en raison du nombre trop élevé de comités locaux et
du besoin de cohérence dans les actions.
Tant et aussi longtemps que le nombre de comités de sous-bassin versant est
gérable pour l’OBV, la présence de ces organisations, qui jouent surtout un rôle de
concertation, n’est pas nécessaire. Les comités de sous-bassin versant principal, en
raison de la dimension importante de leur territoire (de quelques centaines à plusieurs
centaines de km2), ont pour objectif premier d’orienter les comités de sous-bassin
versant et de coordonner leurs actions en fonction d’objectifs définis pour le sous-
bassin versant principal.
Pour s’assurer d’une gestion efficace, le nombre de comités de sous-bassin versant
principal ne devrait pas dépasser une dizaine. La responsabilité partagée de leur
formation revient à l’OBV et aux comités de sous-bassin versant qui auront acquis un
certain niveau de compétence et d’avancement dans leur gestion de l’eau par bassin
versant et qui voudront l’étendre à un plus grand territoire. Idéalement, ces comités
seront formés par un rassemblement des comités de sous-bassin versant.
NoteL’appellation «comité» est toujours utilisée dans le guide afin d’homogénéiser et
d’alléger le texte. Les groupements de sous-bassin versant peuvent aussi bien être des associations, organisations, regroupements, comités ou autres.
C. Le comité de sous-bassin versant
Le comité de sous-bassin versant travaille à l’échelle de l’action de terrain. Les
comités de sous-bassin, qu’ils soient enregistrés ou non, regroupent des citoyens qui
agissent au niveau local, c’est-à-dire sur le bassin versant d’un petit cours d’eau ou
d’un tronçon de cours d’eau.
Le comité de sous-bassin versant est la plus petite unité de gestion de l’eau par bassin
versant. La dimension du territoire couvert par ces comités varie entre 25 et 100 km2
environ. Le fait que ce territoire soit relativement restreint permet au comité d’en
rejoindre plus facilement les résidents. Elle permet aussi de travailler sur le terrain et
de poser des gestes concrets pour améliorer ou conserver la qualité et/ou les usages
de l’eau. Les comités de sous-bassin versant doivent adopter une approche de gestion
et entreprendre des actions en harmonie avec le PDE et les contrats de bassin
versant. Parmi les actions qui tombent sous la coupe des comités de sous-bassin
versant, il y a notamment la sensibilisation locale des citoyens ainsi que la réalisation
de travaux sur le terrain.
L’avantage de mettre sur pied des comités de sous-bassin versant de petite taille est
le sentiment d’appartenance qui se développe entes les acteurs du milieu. Plus le
secteur est restreint, plus le sentiment d’appartenance augmente : « Moi, sur ma
terre… ». Il est également plus facile de s’organiser en petit groupe qu’en grand
groupe. Dans bien des cas, la dimension restreinte du sous-bassin versant fait en
sorte que presque tous les acteurs du milieu se connaissent, et cela favorise
grandement les échanges. De plus, sur le plan technique, il est beaucoup plus simple
de procéder à l’analyse d’un territoire de petite envergure, sans compter que les
sommes nécessaires sont beaucoup moins élevées. Finalement, il est plus aisé de
cerner quels sont les secteurs problématiques et les secteurs en « bonne santé» à
l’échelle d’un sous-bassin versant.
NoteL’écoulement direct (eau recueillie par un cours d’eau ou un plan d’eau et provenant du ruissellement ou de très petits cours d’eau) entre les sous-bassins principaux doit
être pris en compte lors de la subdivision du bassin versant. Pour ce faire, il est primordial d’inclure l’écoulement direct dans un sous-bassin versant.
Dans la philosophie de gestion de l'eau recommandée par le COGEBY, le comité de
sous-bassin versant est l’unité de base qui regroupe les citoyens et qui permet une
gestion qui va du bas vers le haut. Il s’agit donc d’une occasion pour les gens du
milieu de s’engager et de prendre leur place au sein de la grande structure
décisionnelle de la gestion de l’eau.
Il est important de répéter que la gestion de l’eau n’est possible que par et avec les
citoyens… C’est pourquoi la mise sur pied d’un grand nombre de comités de sous-
bassin versant est un des grands défis des OBV. Les comités de sous-bassin versant
ont, depuis quelques années, prouvé l’importance de leur rôle au sein de la gestion de
l’eau par bassin versant. À l’intérieur du bassin de la rivière Yamaska, cette preuve a
été apportée par le Comité de bassin versant du ruisseau des Aulnages, qui est très
actif auprès des acteurs du milieu. L’occupation du territoire de ce sous-bassin versant
est agricole à plus de 80 %. Afin d’améliorer la qualité de l’eau dans ce petit bassin
versant, le comité a rédigé une lettre d’entente portant sur l’importance de
l’aménagement et de la conservation de bandes riveraines (annexe 16). La dimension
restreinte du sous-bassin versant permet aux membres du comité de sensibiliser
personnellement les autres acteurs du milieu à l’importance de la qualité de l’eau et
des bandes riveraines. La lettre d’entente s’apparente à un contrat de bassin
versant, mais à l’échelle locale. Elle a été signée par la grande majorité des
producteurs agricoles du sous-bassin, à la suite de sa présentation par les membres
du comité. C’est là un exemple probant de l’importance des comités de sous-bassin
versant.
D. Le comité de projet
La dernière échelle de gestion de l’eau est celle des comités de projet. Il est
cependant important de préciser que cette approche de gestion ne peut pas être
considérée comme de la gestion de l’eau par bassin versant. Les comités de projet ont
pour but de réaliser un projet ponctuel ou linéaire, bien défini dans l’espace et dans le
temps. Il s’agit de projets qui s’appliquent à l’eau, aux berges d’un cours d’eau ou aux
étendues d’eau (lacs, marais, etc.). Les tâches des comités de projet se concentrent
autour de la réalisation de travaux de terrain précis et de la sensibilisation relative à
ces projets. Dans presque tous les cas, les projets visent à réaliser et à promouvoir un
ou des aménagement(s) de terrain(s). Par exemple, la Corporation de développement
de la rivière Noire, à Roxton Falls, a pour objet la reconstruction d’un barrage et la
création d’un réseau de sentiers longeant la rivière. Ce comité a pour secteur de travail
le territoire de la municipalité et du canton de Roxton Falls. Nous considérons
également les comités ou associations de lacs et de rivières comme des comités de
projet. Il est important de reconnaître ces initiatives et de les appuyer, puisque ces
comités sont des alliés importants des OBV dans la gestion de l’eau. Bref, tout comité
qui a pour objet d’améliorer la qualité de l’eau, de restaurer ses usages et de préserver
les habitats peut être inclus dans la structure de gestion par bassin versant dans la
catégorie des comités de projet.
6. Le territoire de la Yamaska
Si on se réfère à la structure de gestion présentée ci-dessus, le COGEBY en est à
l’étape de formation de comités du niveau 3 et 4. Il faut comprendre que la mise en
place de la structure de gestion proposée est un travail de longue haleine.
Actuellement, il existe six comités de sous-bassin versant sur le territoire du COGEBY,
et chacun d’eux couvre un territoire inférieur à 40 km2. À terme, le bassin versant de la
rivière Yamaska, avec ses 4 700 km2, pourra compter plus de 100 comités de sous-
bassin versant. On conçoit donc facilement le travail qui reste à effectuer. En fait, pour
couvrir 75 % du territoire avec des comités desservant des sous-bassins d’environ 50
km2, il faudra démarrer plus de 70 comités. Si on répartit cette tâche sur 10 ans, c’est
dire que le bassin versant de la Yamaska devrait compter 7 nouveaux comités par
année !
NoteLa subdivision du territoire selon les degrés de gestion est, en théorie, très simple.
Cependant, elle ne sera fonctionnelle que si elle s’accompagne d’une intégration des différentes visions et actions au sein du bassin. Autrement dit, les visions et
orientations des différents comités au sein d’un même bassin versant devront refléter celles de l’OBV, et ce, de façon à ce que tout le monde travaille dans le même sens.
Chapitre II. Pourquoi créer un comité de sous-bassin versant ?
1. Pourquoi créer un comité de sous-bassin versant ?
La nécessité de gérer les actions entreprises sur des cours d’eau dans une optique de
bassins versants étant généralement admise, c’est sur la façon d’y arriver que le
présent guide porte son attention. Les OBV comme le COGEBY assument des
responsabilités importantes : d’une part, ils jouent un rôle de concertation auprès des
acteurs de leur bassin et, d’autre part, ils assurent la coordination de tous les projets.
Mais afin de parvenir à des résultats concrets sur le terrain, l’action doit avoir une
portée locale, tantôt sur un ruisseau, tantôt sur une rivière tributaire, tantôt sur un lac
ou un milieu humide.
Dans cette optique, il devient primordial pour le COGEBY de compter sur des dizaines
de comités de sous-bassin versant. L’importance de ces comités réside dans le fait
qu’ils subdivisent le territoire en petits secteurs d’intervention, ce qui permet d’agir
localement. En outre, ils favorisent également la participation du public dans la gestion
de l’eau.
Voici les avantages de la présence de comités de sous-bassin versant sur le
territoire de la Yamaska :
Travail sur le terrain ;
Sensibilisation individuelle et continue des citoyens ;
Possibilité d’engagement concret des citoyens dans l’action ;
Concertation des citoyens ;
Cohésion des actions ;
Caractérisation précise du territoire ;
Recherche des zones problématiques ou avec potentiel;
Suivi précis de l’évolution du bassin versant ;
Partage d’objectifs communs au sein d’un bassin versant ;
Transfert de connaissances.
Ce bateau représente bien le but d’un comité de sous-bassin
versant : différents intervenants travaillent ensemble à la
réalisation d’un but commun, soit l’amélioration et la
conservation de la qualité et des usages de l’eau ainsi que
des écosystèmes.
Encadré 4: Quelques principes à respecter
2. Les 10 leçons à retenir
L’Environmental Protection Agency's (EPA) des États-Unis a élaboré dix conseils pour
le démarrage de comités de bassin versant. Le «Top 10 Watershed Lessons Learned»
est le fruit de la participation de plus d’une centaine de comités (U.S. EPA, 2003). Ces
leçons conviennent autant pour les comités de bassin versant que pour les comités de
sous-bassin versant de diverses tailles, et pour les comités de projet.
1. Avoir une vision claire2. Avoir de bons leaders
Quelques principes à respecter
Voici quatre principes intéressants qui devraient être adoptés par les comités de sous-bassins versants :
Reconnaître que les buts environnementaux et le développement économique sont complémentaires et mutuellement bénéfiques ;
Faire de la protection et de la restauration des éléments naturels et des fonctions de l’eau une priorité ;
Reconnaître la nécessité de faire des compromis pour parvenir à atteindre les objectifs ;
Ouvrir les portes du comité à tous les acteurs du milieu.
« L’expérience a démontré que des individus aux points de vue différents qui se rencontrent et qui travaillent ensemble dans une équipe vont développer une vision commune à force d’interagir. Grâce au dialogue, les acteurs du
milieu apprennent à comprendre et à respecter l’opinion et le point de vue de chacun. » (Timmer, 1999)
3. Avoir un bon coordonnateur
4. Avoir des buts compatibles entre eux5. Mettre en application le plan d’action6. Entretenir des liens entre les acteurs du milieu7. Posséder de bons outils de travail
8. Mesurer les progrès
9. Favoriser l’engagement10. Compter sur de petits succès et les accumuler …
Les chapitres suivants reprennent plusieurs de ces éléments, entre autre lorsqu’il est
question de la démarche de création d’un comité, de la formation d’un conseil
provisoire et du fonctionnement du comité. Les points 1, 2, 4, 5, 6 et 9 sont
particulièrement vrais pour les comités de sous-bassin versant.
Chapitre III. La démarche de création d’un comité de sous-bassin versant
La création d’un comité de sous-bassin est souvent due à un problème de gestion de
l’eau auquel les gens font face ou encore à un projet mobilisateur pour les citoyens.
Elle peut également découler d’un désir d’exploiter adéquatement le potentiel d’un
sous-bassin. Une fois la situation analysée, la gestion de l’eau par bassin versant
s’impose souvent comme le moyen logique de parvenir à une solution ou à un projet
qui conviendra au plus grand nombre de personnes. Cette approche permet à tous les
acteurs de travailler ensemble à la recherche de solutions et à leur mise en place.
Une fois cette première étape franchie, il faut sélectionner le cours d’eau et déterminer
la dimension optimale du sous-bassin versant en tenant compte des buts visés, de la
complexité de la situation, des ressources disponibles et, aussi, de l’existence d’autres
comités de sous-bassin dans les secteurs.
L’étape suivante consiste à former un conseil provisoire qui aura pour mission de jeter
les bases du futur comité de ce sous-bassin versant.
La formation d’un comité de sous-bassin versant comporte plusieurs étapes qui
doivent être respectées de façon consciencieuse afin de doter le futur comité de bases
solides. La création d’un tel comité passe généralement par sept étapes majeures,
présentées dans l’encadré 5.
Encadré 5 : Étapes de création d’un comité de sous-bassin versant
NotePour réaliser les étapes de création d’un comité de sous-bassin versant, il est
important d’avoir une bonne connaissance du bassin versant. Cela permet de cibler plus facilement les acteurs du milieu, de même que les problèmes et leurs sources. La connaissance du milieu permet également de mieux guider le conseil provisoire dans l’établissement de ses mandats et objectifs. De plus, toutes les actions futures
du comité seront basées sur cette connaissance du territoire. Normalement, il est conseillé de travailler à l’amélioration des connaissances du bassin au fur et à mesure
que l’on avance dans le processus de formation d’un comité de bassin versant. Néanmoins, le COGEBY possède un portrait (profil) de son bassin assez bien détaillé
pour qu’un comité de sous-bassin versant puisse s’y référer. Par la suite, le comité devrait créer son propre portrait de bassin versant (chapitre 6, section 2a).
1. L’élément déclencheur
L’élément déclencheur pour la création d’un comité de sous-bassin versant est
souvent un problème ou une crise qui pousse les gens à dire : « Il faut faire quelque
chose pour améliorer notre cours d’eau (ou pour protéger mon puits, etc.)». L’élément
déclencheur est très souvent associé à un risque pour la qualité de l’eau ou à la perte
appréhendée de certains de ses usages. Il peut également être dû à un besoin de
changement, à un besoin d’amélioration ou à un désir de mettre en valeur le cours
d’eau pour le bien des citoyens. C’est une sorte de bougie, d’étincelle, de catalyseur
qui mène au ralliement et à la mobilisation.
Voici quelques exemples d’éléments déclencheurs qui ont conduit ou qui peuvent
conduire à la formation de comités de sous-bassin versant à diverses échelles de
gestion :
Éléments déclencheurs Organismes ou comitésDes demandes pour l’implantation de projets de porcheries sur lisier à l’intérieur du bassin entraînent un questionnement concernant les impacts que cela aurait sur la frayère à éperlans arc-en-ciel.
Bassin versant de la rivière Fouquette
L’intensité des usages et les bilans assez lourds de la qualité de l’eau qui ont été dressés dans le passé.
Bassin versant de la rivière Kamouraska
Pressions exercées par les organismes environnementaux – Projet pilote du MENV
Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC)
Améliorer la qualité de l’eau de la rivière YamaskaConseil de gestion du bassin versant de la Yamaska (COGEBY)
Nettoyage des berges et des fossés agricolesComité de bassin versant du ruisseau des Aulnages
Mandat d’un agronome du MAPAQ pour démarrer un comité de sous-bassin versant
Comité du bassin versant de la rivière Saint-Louis
Poussée planctonique (bloom d’algues) Exemple fictifPrésence de cyanobactéries (rivière Yamaska – été 2002) Exemple fictif Espèces menacées ou vulnérables (ex. chevalier cuivré) Exemple fictif Pollution de l’eau de surface et/ou souterraine (ex. fuite d’un dépotoir)
Exemple fictif
Tableau 1 : Exemples d’éléments déclencheurs
2. L’instigateur
A. Qui peut jouer ce rôle ?
Le rôle de l’instigateur peut être assumé par tout individu ou tout groupe qui veut
résoudre un problème ou proposer un projet faisant appel à la gestion de l’eau par
bassin versant. L’instigateur peut appartenir à n’importe quel type de milieu.
Cependant, les difficultés sont réduites lorsque l’instigateur est un « leader » engagé
socialement sur le sous-bassin versant. Par exemple, s’il s’agit d’un territoire à
majorité agricole, il est plus facile pour un agriculteur que pour un citadin ou un
mouvement environnemental de démarrer un comité dans ce sous-bassin versant.
L’agriculteur risque d’avoir plus facilement l’appui de ses pairs. Par contre, rien n’est
impossible pour une personne motivée.
Encadré 6 : Exemples d’instigateurs
B. Que doit faire l’instigateur pour démarrer un comité ?
Cette section sert de guide pour la mise sur pied d’un conseil provisoire, étape
fondamentale dans la création d’un comité de sous-bassin versant.
Premièrement, toute personne ou tout groupe voulant démarrer un comité de
sous-bassin versant doit au préalable s’assurer qu’il n’en existe aucun autre
sur le même territoire. La meilleure façon d’obtenir cette information est de
communiquer avec le COGEBY, qui tient un registre des comités existants sur
son territoire. Il offre également de l’aide pour les autres étapes de création
d’un comité.
Deuxièmement, l’instigateur doit créer des liens avec les acteurs importants du
milieu. Dans la mesure où les leaders locaux s’engagent dans le comité ou
l’appuient, ils créent un effet de levier et incitent les autres citoyens à emboîter
le pas. Il peut être intéressant de cibler ces personnes et de leur parler d’une
participation potentielle au conseil provisoire du comité.
Exemples d’instigateurs
Le Comité du bassin versant du ruisseau des Aulnages a été mis sur pied par un représentant du MAPAQ et par quelques producteurs agricoles. Dans le cas des
Amis du Brandy, l’instigatrice est une riveraine. Le COGEBY a, pour sa part, été mis en place à la suite des initiatives du Conseil régional en environnement de la
Montérégie (CREM) et d’individus conscientisés. Donc, il y a plusieurs exemples de réussite dans la création de comités de (sous-)bassin versant dont les instigateurs
provenaient de différents milieux.
Troisièmement, l’instigateur doit énoncer un mandat temporaire pour le futur
comité, qui sera repris et révisé par le conseil provisoire. Ce mandat temporaire
a pour but d’interpeller et de sensibiliser les citoyens et de les attirer à la soirée
d’information.
Quatrièmement, l’instigateur doit planifier le conseil provisoire et, entre autres,
déterminer sa structure (nombre de personnes, leurs rôles et leurs
responsabilités, etc.). Dans le cas où l’on procéderait à la formation d’un
conseil provisoire lors d’une assemblée, l’instigateur doit remettre aux
participants, lors de la soirée d’information, un avis de convocation contenant la
date, l’heure, le lieu et l’ordre du jour de cette assemblée de formation.
3. La délimitation préliminaire du sous-bassin versant
Une fois le cours d’eau ou le plan d’eau choisi, il s’agit d’effectuer une délimitation
préliminaire du sous-bassin versant pour lequel sera mis en place un projet de gestion
de l’eau. Cette délimitation se fait à l’aide des courbes de niveau sur les cartes
topographiques ainsi qu’avec des photographies aériennes. Il est conseillé de travailler
en collaboration avec l’OBV pour réaliser ce travail.
4. La recherche des intervenants (acteurs) du milieu
La quatrième étape consiste à déterminer quels sont les intervenants (acteurs) du
milieu et à évaluer leur proportion ainsi que leur localisation sur le territoire. La
vigilance est de mise lors de la recherche de ces intervenants puisque, par définition,
un acteur du milieu est une personne ou un organisme qui réside ou qui travaille sur le
territoire concerné. Il est dès lors nécessaire d’inclure les organismes qui desservent le
du sous-bassin versant ou qui y travaillent. Une liste d’intervenants potentiels du
bassin versant de la rivière Yamaska est dressée à l’annexe 1 du présent guide.
Chaque intervenant a ses motifs propres pour adhérer à un comité de sous-bassin
versant. Il est donc important d’énoncer ces buts, objectifs et intentions afin de
rejoindre les intérêts personnels de chacun.
5. Soirée d’information
Organiser la soirée d’information consiste à inviter les acteurs du sous-bassin versant
afin de les informer du projet de démarrage d’un comité de sous-bassin versant. Cette
rencontre doit avoir pour objectif d’expliquer la gestion de l’eau par bassin versant et
de souligner son importance. Elle sert également à exposer les avantages d’une telle
gestion pour le territoire concerné. Il est pertinent de dresser un portrait du sous-
bassin versant, en mettant l’accent tant sur les points négatifs que sur les points
positifs; on pourra plus facilement par la suite montrer ce que la création d’un comité
de sous-bassin versant pourrait amener concrètement sur le territoire.
Il incombe à l’OBV de s’assurer du bon fonctionnement au démarrage d’un comité et,
par conséquent, du bon fonctionnement de la formation d’un conseil provisoire. La
soirée d’information est la porte d’entrée pour la formation d’un conseil provisoire; c’est
pourquoi l’OBV doit jouer un rôle important d’accompagnateur durant ce processus. Le
COGEBY offre une aide logistique et matérielle ainsi qu’une aide technique pour la
réalisation de la soirée d’information. En effet, le COGEBY propose d’aider les
instigateurs de comités en offrant une présentation PowerPoint expliquant ce qu’est un
bassin versant ainsi que le rôle et les avantages d’un comité de sous-bassin versant
sur leur territoire (voir l’exemple de la soirée d’information du projet pilote en annexe
2). De plus, le COGEBY a déjà établi plusieurs contacts avec les autres comités qui
travaillent sur son territoire; certaines personnes-ressources issues de ces comités
déjà existants peuvent venir témoigner du succès de la gestion par bassin versant.
Souvent, des preuves provenant de citoyens dans une situation équivalente valent
bien plus que l’opinion d’un expert !
Compte tenu de la problématique particulière du milieu rural, il peut être avantageux
de tenir deux ou trois séances d’information distinctes. Chacune des soirées ciblera
alors certaines catégories d’intervenants. Par exemple, il est possible de tenir une
soirée d’information pour les agriculteurs et les producteurs forestiers, et une seconde
pour les autres acteurs (riverains, organismes, citoyens, etc.).
Donnons l’exemple de la rivière Saint-Louis, dont l’occupation du territoire est agricole
à plus de 80 %. Lors de la soirée d’information des agriculteurs, il a été clairement
indiqué qu’un comité de sous-bassin versant devait être représentatif de l’ensemble du
territoire. Suite à la rencontre et en raison de la problématique agricole de ce territoire,
il a cependant été convenu que le conseil provisoire serait formé uniquement de
quelques agriculteurs, secondés par un représentant du COGEBY et un du MAPAQ.
Par contre, il a été convenu que le comité serait ouvert à tous. Il reviendrait au conseil
provisoire d’établir la structure organisationnelle du comité permanent.
6. La formation d’un conseil provisoire
La sixième étape de formation d’un comité de sous-bassin versant consiste à former
un conseil provisoire. Le conseil provisoire est généralement composé de 4 à 8
personnes. Pour ce faire, il faut choisir la manière qui sera utilisée pour former ce
conseil. Il en existe trois différentes, soit l’approche par assemblée ouverte, l’approche
par leaders et l’approche par soirée d’information.
A. L’approche par assemblée ouverte
La première façon de procéder consiste à former un conseil provisoire lors d’une
assemblée ouverte à tous les citoyens (annexe 3). Un des avantages de cette
méthode est que les membres du conseil sont élus par une assemblée. Ils sont donc
mandatés par leurs pairs et représentent, de ce fait, la volonté de tous. Elle a aussi
pour mérite de regrouper les citoyens en une seule assemblée, dans le cas où il y
aurait eu plus d’une soirée d’information. Cependant, la tenue d’une telle assemblée
nécessite un surcroît d’organisation et augmente le temps nécessaire à la formation du
comité de sous-bassin versant.
B. L’approche par leaders
La seconde façon de faire est de cibler, avant et pendant la soirée d’information, les
citoyens intéressés qui constitueraient des leaders « positifs ». Ces derniers formeront
ensuite, avec ou sans l’instigateur, le conseil provisoire. Cette méthode nécessite une
bonne connaissance des citoyens. De plus, elle peut sembler — ou même être —
discriminatoire pour les citoyens qui ne sont pas ciblés (choisis). Par contre, elle a
l’avantage de regrouper les citoyens qui ont une forte influence sur leurs concitoyens,
ce qui facilite l’adoption des propositions du conseil lors de l’assemblée générale de
fondation. Elle a aussi l’avantage d’augmenter l’impact du comité auprès des citoyens,
grâce à la présence des leaders « positifs » au sein du groupe fondateur.
C. L’approche par soirée d’information
La troisième façon de procéder consiste à former un conseil provisoire à la fin de la
soirée d’information, ce qui permet de tirer profit de l’intérêt immédiat des gens. Pour
ce faire, il faut indiquer durant la séance d’information que l’on est à la recherche
d’acteurs intéressés à former un conseil provisoire. Cette façon de faire peut devenir
compliquée si un grand nombre de personnes sont intéressées. Ainsi, il peut être
difficile de choisir sans discrimination les acteurs qui formeront le conseil provisoire.
Par contre, elle a pour avantage de diminuer les délais de formation du comité.
Note
À cette étape de la formation d’un comité de sous-bassin versant, la souplesse dans la procédure prévaut et seul le résultat est important, soit la création d’un conseil
provisoire. Cependant, la façon la plus « démocratique » consiste à former le conseil provisoire lors d’une assemblée. De plus, le conseil provisoire devrait être constitué
d’acteurs du milieu provenant de différents secteurs d’activité et reflétant le plus possible la dynamique du territoire.
Chapitre IV. Le conseil provisoire
Le conseil provisoire est la dernière étape avant la formation du comité, puisqu’il a
pour tâche de jeter les fondations du comité. Le conseil provisoire a pour but de
déterminer le statut juridique du comité, son nom, son mandat, ses objectifs, sa
structure et ses règlements généraux. Ce conseil aura également le mandat de
préparer l’assemblée générale de fondation du comité de sous-bassin versant. La
première rencontre du conseil provisoire doit se tenir dans les plus brefs délais de
façon à catalyser l’engouement suscité par sa formation (voir l’annexe 4 pour la
planification d’une réunion et l’annexe 5 pour une proposition d’ordre du jour de la
première rencontre du conseil provisoire). Les membres du conseil provisoire ont
plusieurs tâches à accomplir, c’est pourquoi ils devront se rencontrer à quelques
reprises.
Encadré 7 : Les responsabilités du conseil provisoire
Malgré la quantité de travail qui semble insurmontable, le conseil provisoire du Comité
de bassin versant de la rivière Saint-Louis a réussi, en seulement deux réunions, à
accomplir les tâches du conseil provisoire. Il est donc possible, avec l’aide du
COGEBY et de la Trousse de démarrage, de réaliser le mandat du conseil provisoire
en moins de dix heures, si l’on inclut le processus d’incorporation.
Encadré 8 : Le consensus
1. L’élection des dirigeants
La première tâche du conseil provisoire consiste à élire ses dirigeants. Tout comme
dans un conseil d’administration (CA), un conseil provisoire doit avoir au minimum trois
postes, soit un président, un vice-président et un secrétaire-trésorier. Les tâches de
chacun sont assez simples, puisqu’il ne s’agit que du conseil provisoire. La tâche du
président consiste à diriger les assemblées; le vice-président est là pour seconder le
président en cas d’absence de ce dernier; le secrétaire-trésorier s’occupe du budget et
des écrits (procès-verbaux, ordres du jour, résumés, etc.). Il est possible de scinder la
tâche du secrétaire-trésorier en deux, et d’avoir, par conséquent, un trésorier et un
secrétaire.
Le consensus
Le consensus est un terme utilisé pour désigner un accord commun et unanime (souvent basé sur un compromis) entre des gens concernés par une décision ou une
prise de position. Le consensus signifie beaucoup pour les organismes de gestion par bassin versant. Il implique que tous les acteurs du milieu désirent avancer dans
la même direction, qu’ils sont tous solidaires et qu’aucun n’est récalcitrant par rapport à la décision ou à la position prise. De cette façon, on s’assure d’une vision
commune au sein du bassin et on évite qu’un type d’acteurs rejette la décision ou qu’il tente de la discréditer.
Sources : Desautels, 2001 ; Limoges, 2001 ; Timmer, 1999
Mise en garde L’instigateur n’est pas nécessairement la meilleure personne pour tenir le rôle de
président. Un bon président doit être un bon leader, ce qui n’est pas nécessairement le cas de tous les instigateurs.
Encadré 9 : Les qualités d’un bon leader
2. Le nom du comité
La troisième tâche du conseil provisoire est de choisir un nom pour le futur comité de
sous-bassin versant. Le nom du comité est très important, puisqu’il définit son identité
et véhicule une image de l’organisation. Il servira d’outil de marketing pour les
communications avec la population ou les médias. C’est pourquoi le nom doit être
facile à prononcer, positif et descriptif. Le nom du comité devrait être choisi de telle
sorte qu’une personne qui l’entend pour la première fois soit à même de savoir ce que
fait le comité (RiverNetwork, 1996).
Les qualités d’un bon leader
Habileté à animer et à communiquer Capacité de :
résumer vulgariser déléguer (ne prend pas tout sur lui) structurer les tâches
Bonne vue d’ensemble du problème Bonne compréhension des objectifs à atteindre Capacité de créer un bon climat de travail Engagement dans son milieu Charisme Capacité à catalyser l’énergie de chacun Disponibilité, authenticité, naturel, congruence, confiance en soi et respect
d’autrui Bon sens de l’humour Capacité d’obtenir le meilleur de chacun des membres Capacité à faire preuve de tact Influence positive sur les autres
Encadré 10 : Logo
3. Le mandat
Le mandat d’un comité correspond à sa mission, c’est-à-dire son champ d’activité
fondamental, sa raison d’être. Le mandat d’un comité devrait répondre à la question
suivante : pourquoi votre comité existe-t-il ?
Pour déterminer le mandat d’un comité, il est primordial de se questionner sur ce que
l’on veut faire, ce que l’on vise, ce que l’on recherche et de bien cerner nos intérêts.
Bref, il faut déterminer quelle sera la vision du comité !
Cette réflexion est la phase cruciale de la formation d’un comité de sous-bassin
versant, puisque la réponse à cette question va dicter les actes du comité pour les
années à venir. En effet, c’est à partir de cette réponse que seront établis le mandat et
les objectifs du comité. De plus, l’amorce de cette réflexion constitue une motivation
qui poussera les gens à travailler ensemble, d’un commun accord, dans une optique
de gestion de l’eau par bassin versant.
Logo
Il peut s’avérer intéressant de concevoir un logo pour le comité. Cela permet de particulariser tous les envois, tant électroniques qu’imprimés. Si vous possédez un
acronyme, il est important de l’y mettre, accompagné de la version complète du nom.
Voici l’exemple du COGEBY :
Encadré 11: Proposition d’un mandat (mission) pour un comité
Encadré 12 : Liste de mandats de comités existants
Proposition d’un mandat (mission) pour un comité
Mobiliser les résidents du bassin afin d’améliorer et de conserver la qualité de l’eau et les usages de la rivière X dans une optique de développement durable
N.B. Ce mandat possède trois volets : mobiliser les résidents, améliorer et conserver la qualité et les usages de l’eau ainsi et adopter une optique de développement durable. Ce type de mandat permet à un organisme de prendre en compte l’aspect développement, du point de vue tant économique que social, dans la planification de l’amélioration de la qualité de l’eau et de ses usages, et ce, en se basant sur la participation des citoyens. C’est pourquoi il est conseillé de se doter d’un mandat assez large, permettant une certaine latitude d’action.
Mandats de comités existants (échelles variables)
Améliorer et conserver la qualité de l’eau ainsi que les usages de la rivière Saint-Louis (Comité de bassin versant de la rivière Saint-Louis)
Regrouper et mobiliser les intervenants du territoire du bassin versant de la rivière Yamaska afin d’établir et de réaliser en concertation des plans d’action visant à améliorer la qualité de l'eau sur ce territoire (COGEBY).
Assurer la protection et la mise en valeur du milieu hydrique du bassin versant de la rivière Rimouski (CBRR).
Regrouper les organismes afin de développer une approche de gestion intégrée de l'ensemble des ressources, en particulier l'eau, et des activités du territoire du bassin versant de la rivière Saint-François, pour les aspects de protection et d'équilibre des écosystèmes ou encore de promotion et de développement durable (COGESAF).
Promouvoir la gestion de l’eau, des écosystèmes et des autres ressources associées à l’eau à l’échelle du territoire du bassin versant et supporter l’action de ses membres…(ROBVQ)
L'aménagement et la protection du bassin versant de la rivière Sainte-Anne (CAPSA).
Assurer la pérennité, la protection et la mise en valeur de la ressource eau du bassin versant en concertation avec tous les usagers et les gestionnaires (COBARIC).
Promouvoir la santé environnementale du bassin versant et des zones ripariennes de la rivière Animas en fournissant de l’information et en privilégiant la discussion (Friends of the Animas River (Colorado)).
4. Les objectifs
Les objectifs (objets) sont les buts pour lesquels le comité est formé. Les objectifs sont
très importants pour un comité, puisqu’ils déterminent et limitent son champ d’action
(Labrecque, 2001). Les objectifs indiquent comment faire face aux problèmes qui
existent dans le bassin versant. Tout objectif visant l’amélioration ou la conservation
de la qualité et des usages de l’eau, de même que la restauration des écosystèmes,
peut être émis. Par ailleurs, il est important d’avoir des objectifs larges, qui permettent
au comité d’assurer la pérennité de ses activités. Les objectifs ciblés et restrictifs sont
généralement réalisables dans un laps de temps assez court; une fois ces objectifs
atteints, le comité perd sa raison d’être. De tels objectifs correspondent davantage à
des projets concrets.
Encadré 13 : Propositions d’objectifs pour un comité
Propositions d’objectifs pour un comité
Plusieurs objectifs peuvent être établis ; en voici quelques exemples : Sensibiliser la population face à la conservation des ressources ayant un
impact sur la qualité de l'eau. Informer les citoyens et les entreprises sur les mesures à prendre pour protéger
la ressource eau. Promouvoir la gestion du territoire à l'échelle du bassin versant dans une vision
de développement durable, de conservation et d'amélioration de la qualité de l'eau et de ses usages.
Appuyer les façons de faire qui protègent et améliorent la qualité de l'eau. Mettre en valeur le potentiel de la rivière X et de ses tributaires. Encourager la réalisation d'activités reliées à l'eau et les usages qui sont de
nature à assurer sa qualité. Restaurer et protéger les berges des cours d’eau du bassin versant. Sensibiliser les acteurs du milieu à la pollution de l’eau. Améliorer les pratiques des acteurs du milieu (pratiques agricoles, municipales,
industrielles, commerciales et individuelles). Promouvoir la gestion intégrée de l’eau par bassin versant. Sensibiliser les acteurs du milieu et la relève à l’importance de la qualité de
l’eau. Favoriser la mise en place de bandes riveraines. Restaurer et conserver les usages de l’eau. Conscientiser les citoyens. Changer la mentalité des acteurs du milieu en ce qui concerne la protection et
la conservation de l’eau.
5. La structure
Établir la structure d’un comité de sous-bassin versant consiste à déterminer le
nombre d’administrateurs (membres du CA), leurs rôles et leurs responsabilités. De
plus, il est possible d’instaurer une représentativité prédéterminée au sein du CA, mais
cet aspect n’est pas obligatoire pour les comités de sous-bassin versant,
contrairement aux OBV. La représentativité est la proportion du nombre
d’administrateurs issus de chaque type de milieu.
Dans le cas d’une structure sans représentativité au sein du CA, il faut procéder à
l’élection des administrateurs lors de l’assemblée générale annuelle. Il faut simplement
prévoir un point à l’ordre du jour pour l’élection des administrateurs. Habituellement,
les candidats sont proposés par un tiers, et chaque candidat accepte ou décline
l’invitation. S’il y a plus de candidats que de postes, il doit y avoir un vote.
Dans le cas d’une structure avec représentativité au sein du CA, on énumère entre
trois et cinq types d’acteurs qui peuvent être représentés au CA. La nomination des
administrateurs s’effectue généralement par collèges électoraux représentant les
différents types d’acteurs choisis. Pour ce faire, il faut regrouper tous les membres en
fonction de leur milieu d’activité et leur demander d’élire un ou des administrateurs qui
seront en mesure de bien représenter leurs intérêts. Il est possible de s’inspirer de la
structure de représentativité des OBV présentée à l’annexe 6 et de l’adapter à la
réalité de votre milieu. Lors de la création de la structure de représentativité d’un
comité de sous-bassin versant, il faut absolument s’assurer de lui donner une grande
flexibilité, puisqu’il est possible que certains types d’acteurs ne soient pas représentés.
Idéalement, une représentativité efficace au sein d’un comité de sous-bassin versant
reflète l’occupation du territoire. Il est conseillé de former un CA qui compte de cinq à
huit personnes.
NoteIl faut être souple dans la démarche de formation du comité,
tout en permettant la participation de tous les acteurs du milieu.
6. La forme juridique
La sixième tâche du conseil provisoire est de choisir la forme juridique du comité à
former. Il existe deux statuts possibles pour les associations à but non lucratif, soit le
comité incorporé et le comité non incorporé.
A. Le choix de la forme juridique
Les principales différences entre un comité incorporé et un comité non incorporé sont
énumérées dans l’encadré 9. Afin de vous guider dans votre choix, voici deux
questions auxquelles vous devez absolument répondre :
Désirez-vous faire des demandes de subventions sous le nom de votre
comité ?
Désirez-vous protéger vos administrateurs ?
Si vous répondez oui à une des deux questions, il est préférable de vous incorporer. Si
le conseil provisoire retient l’option de l’incorporation, il devra communiquer avec
l’Inspecteur général des institutions financières du Québec afin d’obtenir les
formulaires à remplir pour son incorporation et pour faire la recherche d’un nom pour
le comité.
Pour plus de renseignements sur les formes juridiques, vous pouvez consulter le site
Web de l’Inspecteur général des institutions financières du Québec (IGIF) sous la
rubrique Constitutions des personnes morales :
http://www.igif.gouv.qc.ca/entreprises/personnes_morales/const_cies_pers_morales.htm
Encadré 14 : Principaux avantages de l’incorporation d’un comité
Encadré 15 : Principaux inconvénients de l’incorporation d’un comité
Principaux avantages de l’incorporation d’un comité
L’incorporation d’un comité fait en sorte que : Les membres du comité ne sont pas personnellement responsables des dettes
et des engagements du comité ; Le comité peut faire des demandes de subvention ; Les administrateurs et les dirigeants ne sont pas responsables envers les tiers ; Le comité peut faire ou recevoir des dons ; Le comité est obligé de mettre en place et de suivre des règles (règlements
généraux) ; Le comité peut poursuivre ou être poursuivi devant les tribunaux ; Il est possible d’obtenir un remboursement partiel des taxes payées ; Le comité cesse d’exister seulement après une dissolution ; Le comité ne peut pas prêter d’argent à ses membres ; La crédibilité de l’organisme est augmentée.
N.B. : Les avantages de l’incorporation sont les désavantages de la non incorporation.
Sources : Labrecque, 2001 ; RiverNetwork, 1996 ; Timmer, 1999.
Principaux inconvénients de l’incorporation d’un comité
L’incorporation d’un comité fait en sorte que :
L’administration est plus complexe ; Il y a plus de formalités à respecter lors des réunions ; Le délai de formation du comité est plus long ; Les frais de constitution sont plus élevés (environ 145,00 $) ; Le comité a l’obligation de produire une déclaration annuelle en vertu de la loi
sur la publicité légale (32,00 $ par année).
N.B. : Les inconvénients de l’incorporation sont les avantages de la non incorporation.
Sources : Labrecque, 2001 ; RiverNetwork, 1996 ; Timmer, 1999.
B. Différences dans le processus de formation selon la forme juridique choisie
Comme il existe deux formes juridiques possibles pour les comités à but non lucratif, il
y a évidemment des différences dans le processus de formation de ces comités selon
la forme juridique choisie. Les étapes de formation énumérées dans le guide sont
établies selon les exigences de formation d’une association à but non lucratif
incorporée. Il s’agit de la forme juridique la plus complexe. Les différences dans le
processus de formation résident surtout sur le plan légal. Un comité incorporé doit
créer ses lettres patentes, et ces dernières doivent accompagner la demande
d’incorporation, ce qui n’est pas le cas pour les comités non incorporés, qui doivent
plutôt rédiger un contrat. La démarche de création d’un comité incorporé est plus
formelle. Par contre, la formation d’un comité non incorporé devrait tout de même
inclure les mêmes étapes, en excluant la création des lettres patentes de la demande
d’incorporation.
Comme la formation d’un comité non incorporé est moins formelle, la seconde
différence de processus se situe au point de vue de l’administration ; en effet, elle y est
beaucoup plus simple. Par exemple, il n’est pas nécessaire de faire des procès-
verbaux (PV) de toutes les réunions. Par contre, il est conseillé de tenir un registre
contenant les résumés des rencontres du comité.
7. Les règlements généraux
Les règlements généraux d’un comité sont les règles écrites qu’un comité instaure afin
que les membres et les administrateurs respectent le fonctionnement du comité. Une
fois établis, les règlements peuvent être modifiés par le CA, mais ils doivent alors être
entérinés par l’assemblée générale annuelle. Les modifications aux règlements entrent
en vigueur immédiatement après leur adoption par le CA, cependant, advenant leur
rejet par l’assemblée générale annuelle, elles ne sont plus valides.
Les éléments qui devraient se retrouver dans les règlements d’un comité de sous-
bassin versant sont présentés à l’annexe 7. Une proposition de règlements généraux
pré-rédigés est également fournie à l’annexe 8.
8. L’incorporation
Dans le cas où le conseil provisoire décide qu’il est avantageux pour le futur comité de
sous-bassin versant de s’incorporer, il faut alors entamer la démarche d’incorporation
auprès de l’Inspecteur général des institutions financières du Québec (IGIF). Cette
démarche d’incorporation comporte deux parties, soit la recherche de nom et la
requête pour constitution en personne morale et mémoire des conventions. Il est
possible de procéder à l’incorporation du comité après la tenue de l’assemblée
générale de fondation.
A. La recherche de nom
La recherche de nom permet de s’assurer qu’il n’existe aucune autre dénomination
sociale (compagnie ou personne morale) qui possède déjà le nom choisi ou dont le
nom pourrait porter à confusion avec ce dernier. Il existe trois façons de procéder pour
effectuer la recherche de nom. Premièrement, il est possible de faire une demande de
réservation de dénomination sociale à l’IGIF. Deuxièmement, vous pouvez faire une
demande afin d’obtenir un rapport de recherche des noms utilisés au registre des
entreprises du Québec. Enfin, il est possible d’effectuer une recherche de nom dans le
registre CIDREQ des services en ligne de l'IGIF. Tout en étant très facile, cette
dernière façon de faire a l’avantage d’être gratuite, ce qui n’est pas le cas des deux
méthodes précédentes.
Registre du CIDREQ sur le site de l’IGIF :
https://ssl1.igif.gouv.qc.ca/slc0110.html
B. Requête pour constitution en personne morale et mémoire des conventions
La requête pour constitution en personne morale consiste à remplir un formulaire
(http://www.igif.gouv.qc.ca/entreprises/index_formulaires.htm) qui permet de constituer
officiellement le comité à titre d’organisme à but non lucratif (personne morale sans but
lucratif (partie III) ) selon la Loi sur les compagnies du Québec.
Voici les éléments à inscrire sur le formulaire :
La dénomination sociale; Le siège social; Le nombre d’administrateurs; Les biens immobiliers ou les revenus; Les pouvoirs et les objets; Les autres dispositions.
Il faut annexer à la demande la recherche de nom que vous avez effectuée ou que
vous avez fait faire. Les coûts de cette demande sont de 145,00 $. L’acceptation de
votre dossier confirmera votre incorporation, et vos lettres patentes — lettres d'un
caractère public, émises sous le grand sceau du gouvernement — vous seront
émises.
9. L’entérinement
Toutes les décisions prises par le conseil provisoire devront être approuvées lors de
l’assemblée générale de fondation afin de les rendre officielles. Il est possible de
modifier certains éléments des décisions prises par le conseil provisoire lors de
l’assemblée de fondation.
Chapitre V. L’assemblée générale de fondation
L’assemblée générale de fondation est l’équivalent de la première assemblée générale
annuelle (AGA). Il s’agit de la dernière étape du processus de formation d’un comité
de sous-bassin versant. La tenue d’une assemblée générale annuelle, à laquelle tous
les membres sont invités, est obligatoire selon la loi pour les comités incorporés. Un
délai de trois mois est accordé pour la tenue de l’assemblée générale annuelle après
chaque fin d’année financière (Labrecque, 2001). Au cours de cette assemblée, il est
obligatoire de présenter les documents suivants :
Un bilan ;
Un relevé général des recettes et dépenses ;
Le rapport du ou des vérificateur(s) comptable(s), le cas échéant ;
Tous les autres renseignements relatifs à la situation financière
exigés par l’acte constitutif ou les règlements du comité.
On doit également y élire les administrateurs pour l’année qui suit, nommer, le cas
échéant, le ou les vérificateur(s) comptable(s) et faire approuver ou rejeter les
règlements qui ont été adoptés par le conseil d’administration (CA) au cours de
l’année.
De plus, plusieurs organismes profitent de cette occasion pour faire entériner les
actions qui ont été posées et les décisions qui ont été prises durant l’année par le CA.
Ainsi, une fois approuvées par la majorité, elles ne pourront plus être remises en
question (voir les responsabilités de l’AGA du COGEBY à l’annexe 9).
Dans le cas d’une assemblée générale de fondation, il est aussi obligatoire de faire
entériner les décisions du conseil provisoire, soit le nom, le mandat, les objectifs, la
structure et les règlements généraux du comité de sous-bassin versant. Lorsque
l’assemblée générale de fondation a approuvé ces éléments, ils ne peuvent plus être
discutés dans les AGA suivantes, à moins qu’ils n’aient fait l’objet de modifications.
Dans le cas d’un changement dans le nom, le mandat ou les objectifs, une demande
de changement devra être effectuée auprès de l’IGIF et des frais seront exigés.
1. Déroulement d’une assemblée générale de fondation
Le déroulement de l’assemblée générale de fondation devrait être assez standard.
Plusieurs éléments sont à adopter lors de cette assemblée (voir l’aide-mémoire pour
l’assemblée générale de fondation à l’annexe 10 et l’aide-mémoire pour l’assemblée
générale annuelle à l’annexe 11).En effet, tout ce que le conseil provisoire a décidé
doit être entériné et un CA (pas nécessairement le même que pour le conseil
provisoire) doit être élu.
Voici les points essentiels à traiter lors d’une assemblée générale de fondation :
Période d’inscription ; Mot de bienvenue ; Nomination d’un président d’assemblée ; Lecture et adoption de l’ordre du jour ; Proposition et adoption de la structure du comité proposée par le conseil
provisoire ; Proposition et adoption du mandat du comité proposé par le conseil provisoire ; Proposition et adoption des objectifs du comité proposés par le conseil provisoire ; Proposition et adoption des règlements généraux du comité proposés par le
conseil provisoire ; Élection des membres du conseil d’administration ; Présentation des nouveaux membres du CA ; Adoption du budget ; Questions diverses ; Levée de l’assemblée.
NotePour avoir le droit de vote, chacun des participants devra être membre ; l’adhésion à
un comité est régie par ses règlements généraux.
La date, l’heure, le but et le lieu de l’assemblée de fondation doivent être diffusés le plus tôt possible afin d’informer les membres et les personnes qui pourraient le
devenir de la tenue de cette assemblée.
A. Période d’inscription
La période d’inscription est nécessaire, d’une part, pour que les gens présents
puissent adhérer au comité et, d’autre part, pour s’assurer que les personnes
présentes ont la légitimité d’assister à cette assemblée. La période d’inscription sert
également à prendre les présences et à valider le quorum indiqué dans les règlements
généraux.
B. Mot de bienvenue
Le mot de bienvenue devrait être prononcé par le président du conseil provisoire.
C. Nomination d’un président d’assemblée
À la suite du mot de bienvenue, le président du conseil provisoire devra soit proposer,
soit demander la proposition d’un président d’assemblée. Le président d’assemblée
doit être élu avec une majorité. Le président d’assemblé doit être une personne neutre,
qui n’a pas de parti pris. Idéalement, on nomme une personne qui n’est pas membre
du comité.
D. Lecture et adoption de l’ordre du jour
Le président d’assemblée fait la lecture de l’ordre du jour. On passe ensuite à
l’adoption de l’ordre du jour, avec ou sans modification. Si des modifications sont
apportées à l’ordre du jour, elles doivent être proposées et adoptées par la majorité.
E. Proposition et adoption du nom du comité proposé par le conseil provisoire
Le président d’assemblée cède la parole à un membre du conseil provisoire, qui vient
expliquer le choix du nom du comité de sous-bassin versant choisi par le conseil
provisoire. Une période de questions et un temps de discussion à ce sujet doivent être
prévus. Par la suite, le nom doit être proposé et adopté par l’assemblée.
F. Proposition et adoption de la structure du comité proposée par le conseil provisoire
Le président d’assemblée cède la parole à un membre du conseil provisoire, qui vient
expliquer la structure du comité de sous-bassin versant établie par le conseil
provisoire. Une période de questions et un temps pour débattre de la structure doivent
être prévus. Par la suite, la structure doit être proposée et adoptée par l’assemblée.
G. Proposition et adoption du mandat du comité proposé par le conseil provisoire
Le président d’assemblée cède la parole à un membre du conseil provisoire, qui vient
expliquer le mandat du comité de sous-bassin versant choisi par le conseil provisoire.
Une période de questions et un temps pour débattre du mandat doivent être prévus.
Par la suite, le mandat doit être proposé et adopté par l’assemblée.
NoteIl est à noter qu’une modification du mandat devra être suivie d’une modification des
lettres patentes dans le cas d’un comité incorporé.
NoteIl est ardu de modifier à ce point du processus le nom du comité, puisque cela
nécessite de refaire une recherche de nom auprès de l’IGIF, et de modifier les lettres patentes dans le cas d’un comité incorporé. Il est donc important de bien réfléchir au
sens, à la portée et au caractère esthétique (accrocheur) du nom avant de s’incorporer.
H. Proposition et adoption des objectifs du comité proposés par le conseil provisoire
Le président d’assemblée cède la parole à un membre du conseil provisoire, qui vient
expliquer les objectifs du comité de sous-bassin versant établis par le conseil
provisoire. Une période de questions et un temps pour débattre des objectifs doivent
être prévus. Par la suite, les objectifs doivent être proposés et adoptés par
l’assemblée.
I. Proposition et adoption des règlements généraux du comité proposés par le conseil provisoire
Le président d’assemblée cède la parole à un membre du conseil provisoire, qui vient
expliquer les règlements généraux du comité de sous-bassin versant énoncés par le
conseil provisoire. Une période de questions et un temps pour débattre des
règlements généraux doivent être prévus. Par la suite, les règlements généraux
doivent être proposés et adoptés par l’assemblée.
J. Présentation du budget
a) La présentation de l’exercice financier terminé
Dans le cas d’une assemblée générale de fondation, ce point de l’ordre du jour n’est
pas obligatoire. Cependant, il peut s’avérer intéressant de présenter l’exercice
financier du conseil provisoire.
NoteIl est à noter qu’une modification des objectifs devra être suivie d’une modification
des lettres patentes dans le cas d’un comité incorporé.
b) Les prévisions budgétaires annuelles
Il s’agit de présenter les prévisions budgétaires pour l’année qui vient. Ces prévisions
doivent tenir compte des projets en cours ou prévus, des dépenses courantes ainsi
que des revenus divers projetés.
c) Nomination d’un vérificateur comptable
La nomination d’un vérificateur comptable n’est pas obligatoire par la loi. Cependant,
afin de prouver la bonne gestion du comité, il peut s’avérer intéressant d’y recourir.
Dans le cas de projets subventionnés, il se peut que vous soyez obligés d’effectuer
une tenue de livres détaillée et contresignée par un comptable agréé.
K. Élection des membres du conseil d’administration
L’assemblée générale de fondation sert à composer le CA qui aura à gérer le comité.
Pour ce faire, le président d’assemblée doit présenter le nombre d’administrateurs qui
siégeront au sein du CA. Par la suite, les personnes désirant faire partie du CA doivent
se manifester. Il est également possible de proposer quelqu’un. Finalement, les
membres du CA sont élus parmi les candidats. L’élection peut se faire à main levée ou
par vote secret.
L. Présentation des nouveaux membres du CA
Une fois les membres du CA élus, il est important de les présenter aux membres du
comité.
M. Questions diverses
Par la suite, une période pour les questions diverses (souvent à tord appelée varia) est
mise à la disposition des membres pour qu’ils puissent poser des questions ou émettre
des commentaires.
N. Levée de l’assemblée
Enfin, l’assemblée de fondation prend fin par la levée de l’assemblée. Il faut qu’une
personne propose la levée de l’assemblée et qu’une autre l’appuie, comme pour
toutes les autres propositions.
Félicitations, vous venez de former un comité de sous-bassin versant ! Maintenant, au travail …
Chapitre VI. Le fonctionnement d’un comité de sous-bassin versant
Le fonctionnement d’un comité de sous-bassin versant peut varier d’un comité à
l’autre. Cependant, certains éléments sont incontournables : la gestion interne du
comité, la phase de planification et la phase d’intervention. C’est la façon simple et
pratique d’aborder le fonctionnement d’un comité. En fait, il s’agit d’un processus
logique qui peut s’appliquer à divers types de projets.
1. La phase de gestion interne du comité
La phase de gestion interne du comité concerne les administrateurs. Essentiellement,
la gestion interne du comité touche les rôles et les responsabilités des membres du
CA, leurs rencontres ainsi que l’aspect financier du comité.
Les activités d’un comité de sous-bassin versant commencent avec la première
rencontre du CA. C’est lui qui établit les grandes orientations du comité pour les
années à venir à l’aide d’un plan d’action. Ainsi, le CA est le cœur du comité de sous-
bassin versant; si ce dernier ne fonctionne pas adéquatement, le développement du
comité sera compromis. On comprend pourquoi il est important d’élire de bons
administrateurs.
Par la suite, le CA devra s’acquitter des différentes tâches qui feront du comité un
maillon important de la gestion de l’eau par bassin versant. C’est par ses actions qu’un
bon comité se reconnaît, et ce sont ces mêmes actions qui lui permettront d’atteindre
le succès.
A. Rôles et responsabilités des administrateurs
Le conseil d’administration est composé de membres élus lors de l’assemblée
générale annuelle (AGA). Ces membres siègent généralement pour une période d’un
an ou deux, soit d’une assemblée générale annuelle à l’autre. Les administrateurs ont
pour mission de voir au bon fonctionnement du comité et de l’administrer (voir les
responsabilités du CA du COGEBY à l’annexe 12).
Les dirigeants du comité sont élus parmi les administrateurs lors de la première
réunion du CA. En plus de leurs responsabilités d’administrateurs, les dirigeants ont
des fonctions bien précises au sein du comité. Par ailleurs, si la création d’un comité
exécutif (CE) est votée, ce sont également les dirigeants qui y siègent. Il est important
de noter que les CE sont généralement réservés aux organismes dont le CA est
imposant et dont le territoire de travail est étendu; c’est le cas des OBV comme le
COGEBY. En conséquence, il n’est pas conseillé d’avoir un CE pour un comité de
sous-bassin versant.
a) Principales responsabilités des dirigeants :
Président
- Représenter le comité ;
- Présider les assemblées et les réunions du CA ;
- Être responsable de la gestion ;
- Être le porte-parole officiel du comité ;
- Être signataire.
Vice-président
- Exécuter les mandats attribués à son poste, tels que définis par
le CA ;
- Remplacer le président au besoin.
Secrétaire-trésorier (peut être scindé en deux postes distincts)
- Superviser la comptabilité et la tenue des livres et des archives
avec le directeur et/ou le coordonnateur ;
- Signer les budgets et les états financiers ;
- Présenter le rapport annuel à l’AGA ;
- Être signataire ;
- Rédiger et signer les procès-verbaux et les résolutions.
B. Les rencontres du CA
Les rencontres du CA ont pour but d’établir des stratégies et des plans de travail ainsi
que d’analyser l’avancement des dossiers en cours. Ces réunions servent également à
prendre les décisions concernant la gestion du comité de sous-bassin versant (affaires
courantes et tâches à accomplir) et de prendre position sur certains points.
a) La première réunion
Lors de la première rencontre du CA, les administrateurs devront :
Élire un président ;
Élire un vice-président ;
Élire un secrétaire-trésorier ou un secrétaire et un trésorier ;
Choisir une institution financière et donner le mandat au trésorier d’y
ouvrir un compte au nom du comité (il se peut que cela ait déjà été fait
par le conseil provisoire) ;
Nommer les signataires (conformément aux règlements généraux) ;
Faire un rappel du mandat et des objectifs du comité ;
Voir aux affaires courantes ;
NoteIl est important que le nouveau comité de sous-bassin versant se dote d’une assurance responsabilité (responsabilité civile des administrateurs et des dirigeants et assurance
responsabilité civile d’entreprise).
Voir aux tâches à accomplir (aspect financier, portrait du sous-bassin,
stratégies, plan d’action, etc.).
Avant chacune des réunions du CA, il est nécessaire de bien se préparer. Il faut établir
un ordre du jour contenant tous les points à discuter, en indiquant quels points
nécessitent une prise de position et lesquels sont des points d’information. De plus, on
peut allouer un temps maximum pour chacun des points inscrits à l’ordre du jour; cela
permet de prévoir la durée de la réunion et d’éviter qu’un sujet monopolise la
rencontre. De plus, il est préférable de distribuer le matériel (résumés, points
d’information, documents de travail, etc.) quelques jours avant la réunion afin de
permettre aux membres de prendre connaissance des points qui seront abordés. Cette
façon de procéder facilite les discussions et permet de réduire le temps des
rencontres. Il ne faut pas oublier de réserver la salle et le matériel requis pour la tenue
de la réunion. Il est aussi intéressant d’apporter des rafraîchissements et une collation
pour tous.
Durant les réunions, il est important de respecter l’ordre du jour. Une fois ce dernier
adopté, il est important de centrer les discussions sur les points à débattre et le plus
rapidement possible, tout en laissant une certaine liberté d’expression aux membres
présents.
b) Les réunions subséquentes
Les réunions subséquentes du CA poursuivent les buts suivants : effectuer une
analyse de l’avancement des stratégies et des plans de travail adoptés ainsi que des
dossiers en cours, prendre les décisions concernant la gestion du comité (affaires
courantes) et prendre position sur certains points ou projets. Les réunions du CA se
tiennent au besoin. Il n’y a aucune règle dictant le nombre idéal de réunions pour un
comité; il suffit de planifier le nombre de réunions nécessaire au bon fonctionnement
du comité (ex. : une fois par mois ou tous les deux mois).
Encadré 16 : Le procès-verbal
C. L’aspect financier
L’aspect financier d’un comité de sous-bassin versant se résume à deux choses :
a) L’élaboration et le suivi du budget annuel;
b) Le financement.
Ces deux tâches ont été regroupées sous la rubrique « aspect financier »; cependant,
elles peuvent être séparées en deux éléments distincts.
a) L’élaboration et le suivi du budget annuel
Le budget est préparé par le ou les responsable(s) et doit être approuvé par le CA. Il
est du devoir du secrétaire-trésorier ou du trésorier d’assurer un suivi adéquat du
budget annuel. Enfin, les prévisions budgétaires doivent être approuvées lors de
chaque assemblée générale annuelle.
Pour plus de renseignements :
Ministère du Revenu du Québec : http://www.revenu.gouv.qc.ca/fr/ministere/index.asp
Ministère du Revenu du Québec (2000) « Les organismes sans but lucratif et la fiscalité ». Disponible sur le Web :http://www.revenu.gouv.qc.ca/fr/publications/in/in-305.asp
Le procès-verbal
Le procès-verbal est un document officiel faisant état de ce qui a été dit, fait ou décidé lors d'une réunion ou d'une assemblée délibérante. Le procès-verbal est
rédigé par le secrétaire de l'assemblée. Pour être authentifié, le procès-verbal doit recevoir l'approbation des participants d'une assemblée ou d'une réunion et être
signé par le président et le secrétaire de l'assemblée (Office québécois de la langue française, 2003) (voir l’aide-mémoire pour le procès-verbal à l’annexe 14).
Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter :Boisvert, D. (1989), Delorme, M. (1994) et Accent formation inc. (1991).
b) Le financement
Il est primordial qu’un comité de sous-bassin versant ait un minimum de fonds pour
fonctionner. Il est donc nécessaire de développer des moyens de financement. Les
possibilités sont multiples : il suffit d’avoir un peu d’imagination. On peut se baser sur
des activités de financement existantes pour en développer de nouvelles. Par
exemple :
- Cotisation des membres (s’il y a lieu) ;
- Activités de financement ;
- Recherche de commanditaires ;
- Recherche de partenaires ;
- Recherche de dons ;
- Demandes de subvention.
La liste des organismes bailleurs de fonds est fournie à l’annexe 14 et sur le site
Web du COGEBY : http://www.cogeby.qc.ca/document.htm
2. La phase de planification
NoteDans le cas d’un comité incorporé, il est important de noter que certaines des taxes
payées par le comité sont remboursables par les différents paliers gouvernementaux.
NoteUn organisme incorporé ne peut pas faire une demande de subvention seul
durant sa ou ses premières années d’existence. Dans le cadre de projets en lien direct avec le mandat du COGEBY (améliorer la qualité de l’eau de la rivière
Yamaska), le COGEBY peut parrainer une demande de financement.
La phase de planification consiste à élaborer un programme d’action auquel le CA et le
comité tout entier pourront se référer. Essentiellement, on établit des stratégies et on
rédige un plan d’action (figure 6). Cependant, pour établir de bonnes stratégies et
rédiger un bon plan d’action, un comité de sous-bassin versant doit avoir une
excellente connaissance de son milieu, ce qui lui permet de cerner les enjeux
importants du territoire qui sont en lien avec son mandat et ses objectifs. C’est
pourquoi la phase de planification peut inclure la création d’un portrait du sous-bassin
versant.
Figure 6 : Cycle de gestion d’un comité de sous-bassin versant (tiré de RÉSEAU Environnement (2000) et de Gangbazo (2003) et modifié par le
COGEBY)
A. Le portrait du sous-bassin versant
Le portrait est une synthèse qui décrit et renseigne sur le milieu physique, économique
et socio-culturel du sous-bassin versant; il porte également une attention particulière à
l’état de la ressource eau (annexe 15). Le portrait est aussi important pour un comité
de sous-bassin versant que pour un organisme de bassin versant (OBV), puisqu’il
permet de caractériser le territoire et de comprendre les interactions qui s’y opèrent.
De plus, il facilite la localisation des problèmes retrouvés sur le territoire et la
détermination de leurs sources. Le portrait du sous-bassin peut être considéré comme
la pierre angulaire du comité de sous-bassin versant car, avec la réalisation du plan
d’action, il compose la première étape de la phase de planification du comité.
Le COGEBY possède un portrait détaillé du bassin versant de la Yamaska, qui peut
servir aux comités de sous-bassin versant qui démarrent. Cependant, ce portrait doit
être fréquemment mis à jour et précisé. Or il est impossible pour l’organisme de bassin
d’effectuer des inventaires sur chaque parcelle de terre ou de boisé de son territoire.
Une fois le portrait du sous-bassin versant terminé, il est donc primordial de
transmettre les informations compilées à l’OBV (COGEBY) afin que le portrait
d’ensemble du bassin de la Yamaska soit le plus juste possible. Il est essentiel
d’établir un tel échange d’information entre les différents paliers de gestion (OBV,
comité de sous-bassin versant principal, comité de sous-bassin versant, comité de
projet) afin d’améliorer la connaissance globale du territoire et ainsi augmenter
l’efficacité des actions; l’intégration de ces données rendra le travail des différents
comités d’autant plus bénéfique pour l’environnement.
Il est important de commencer le plus tôt possible l’analyse du territoire afin
d’améliorer la connaissance du milieu. Cette dernière est utile, voire même essentielle,
lors de l’ébauche du plan d’action, de la sensibilisation et de l’éducation des
intervenants du milieu ainsi que lors des travaux sur le terrain.
NoteLe portrait du bassin versant doit être révisé fréquemment (par exemple tous les trois
à cinq ans), afin de refléter l’évolution de la situation et d’évaluer la portée des actions réalisées.
B. Les stratégies et le plan d’action
Le plan d’action énumère les enjeux (préoccupations majeures) présents sur le
territoire et les moyens concrets (actions) à privilégier pour parvenir aux résultats
escomptés. Ce document sert pour ainsi dire de carte routière pour le comité, c’est-à-
dire qu’il permet de voir où en est le comité actuellement et à quoi il devrait être
parvenu dans un laps de temps donné. C’est le document sur lequel le comité se base
pour planifier ses actions visant l’amélioration de la qualité de l’eau et de ses usages
dans le sous-bassin versant. Le plan d’action doit également établir des priorités entre
les différents enjeux en fonction de leurs impacts et de leur possibilité de réalisation.
Ainsi, grâce au plan d’action, les membres du comité peuvent s’entendre pour agir sur
un ou quelques problème(s) à la fois. Généralement, les efforts d’un comité vont dans
la direction indiquée par le plan d’action. Bref, le plan d’action présente une série de
lignes directrices et les outils nécessaires au bon fonctionnement du comité de sous-
bassin versant (River Network, 1996).
De façon plus concrète, le plan d’action comporte généralement trois sections, soit le
court terme, le moyen terme et le long terme. Le court terme représente l’année en
cours, le moyen terme les deux ou trois prochaines années et le long terme, les cinq
prochaines années. Les enjeux majeurs se retrouvent souvent dans les trois sections
du plan d’action. Cela permet de diviser le travail en étapes réalisables et mesurables
échelonnées sur plusieurs années. Pour assurer la réussite d’un plan d’action, il est
préférable nommer une personne responsable pour chacune des tâches à réaliser.
Le plan d’action n’est pas un document à déposer sur une tablette ; il doit servir et être
révisé aux moments opportuns, c’est-à-dire sur une base annuelle pour le court terme,
triennale (tous les trois ans) pour le moyen terme et quinquennale (tous les cinq ans)
pour le long terme. De plus, un bon plan d’action comporte des indicateurs pour
chacun des enjeux afin de pouvoir mesurer facilement l’avancement ou la réussite du
plan. Notez qu’il est préférable de viser petit et de réussir que de viser gros et
d’échouer. C’est plus motivant !
Le plan d’action du COGEBY est disponible sur le site Web (www.cogeby.qc.ca), sous
la rubrique Plan d’action à court terme et Plan d’action à moyen terme. Le COGEBY
travaille à la planification et à la mise en place de son Plan directeur de l’eau (PDE).
Dès que des informations à ce sujet seront disponibles, elles seront ajoutées sur le
site Web de l’organisme. Le PDE est le document avec lequel tous les intervenants du
bassin versant de la rivière Yamaska devront travailler et auquel tous devront se
conformer.
Le plan d’action d’un comité doit respecter le PDE et y être agencé. En revanche, le
PDE doit tenir compte de la réalité du terrain et des actions qui y sont engagées, et
donc prendre en considération les plans d’action et les projets des comités présents
sur le bassin versant. Il en va de même entre les différents niveaux de gestion.
Comme le PDE est l’outil de base qui sert d’orientation à l’OBV, mais aussi aux autres
comités, il est important de comprendre que les liens illustrés à la figure 7 s’appliquent
également aux comités. L’OBV a donc un rôle d’accompagnateur, non seulement lors
de la formation d’un comité, mais tout au long de son cheminement.
NoteL’emphase est souvent mise sur la restauration au détriment de la protection.
Si l’on ne protège pas les ressources, leur restauration ne sera que temporaire…
Figure 7 : Liens dans la structure de gestion
3. La phase d’intervention
La phase d’intervention est la partie la plus intéressante pour un comité de sous-
bassin versant, puisque c’est à cette étape qu’on met la main à la pâte et que l’on
travaille sur le terrain : c’est le moment de mettre en pratique le plan d’action. Pour ce
faire, le comité doit énoncer, pour chacune des actions qui y sont inscrites, un ou des
projet(s) concret(s). Les projets comprennent à leur tour une phase de planification et
une phase de mise en pratique. Ensuite, le comité doit effectuer le suivi de chacun des
projets afin d’en vérifier l’avancement et l’efficacité.
A. Les projets
Il existe une multitude de projets possibles pour un comité de sous-bassin versant.
Chaque projet doit contenir au moins quatre éléments : des objectifs, des
responsables et/ou des partenaires, des conditions de succès ainsi qu’un échéancier.
De plus, le comité de sous-bassin versant doit s’assurer d’effectuer une coordination
entre les projets. Il doit également trouver le financement adéquat pour permettre de
mener à terme chacun des projets (voir la liste des bailleurs de fonds à l’annexe 14).
Voici quelques exemples de projets intéressants pour un comité de sous-bassin
versant :
a) Les projets de sensibilisation et/ou d’éducation
Les projets de sensibilisation et/ou d’éducation visent une clientèle plus ou moins
ciblée selon le type de projet. Ces projets sont très importants car, si la tâche première
des comités de sous-bassin versant est d’effectuer des travaux sur le terrain, leur
second rôle est de sensibiliser et d’éduquer la communauté à la bonne gestion de
l’eau par bassin versant.
La sensibilisation et/ou l’éducation des citoyens peut se faire de diverses façons. Voici
quelques exemples :
La tenue de conférences ou d’ateliers sur la gestion de l’eau par bassin versant
et ses conséquences positives ;
L’éducation des jeunes et des moins jeunes au moyen de visites sur le terrain
pour donner des exemples concrets ;
La présentation de vidéos sur des sujets connexes ou complémentaires à la
saine gestion de l’eau par bassin versant ;
La publication d’un bulletin ou de fiches d’information traitant de sujets liés à la
gestion de l’eau par bassin versant, et distribué à tous les résidents du sous-
bassin versant ;
La publication d’articles dans le bulletin municipal ;
L’invitation d’une caravane ambulante (par exemple, Muséobus -
http://www.museobus.qc.ca/) qui viendra présenter la gestion de l’eau par bassin
versant aux jeunes du deuxième cycle du primaire ;
etc.
b) Les projets d’ententes de bassin versant
Par une entente de bassin versant, un membre s’engage envers le comité de sous-
bassin versant à respecter un principe en particulier. Une entente de bassin peut être
rédigée, par exemple, dans le but de pousser les citoyens, les entreprises, les
municipalités ou les autres intervenants à améliorer la qualité de l’eau ou de ses
usages par des actions concrètes sur le terrain, telles que la mise en place de bandes
riveraines ou de haies brise-vent, l’élimination de l’usage de pesticides, etc.
Cette entente peut prendre diverses formes et porter sur plusieurs grands principes.
Toutefois, il est conseillé, dans un premier temps, de la réduire à seulement un ou
deux points. Rien n’empêche un comité de faire plusieurs ententes de bassin
successives ou complémentaires. Il est préférable de procéder ainsi, car cela amène
une modification graduelle des pratiques et des habitudes des intervenants du milieu.
Une fois rédigée, l’entente doit être approuvée par le CA et lors de l’AGA. Elle est
ensuite présentée aux intervenants du milieu dans le but de recueillir leur engagement
et leur signature. Cette démarche nécessite une bonne part de sollicitation, entre
autres pour expliquer l’entente aux intervenants et pour les sensibiliser à son
importance.
Un exemple d’entente de bassin versant est présenté à l’annexe 16; il s’agit de celle
du Comité de bassin versant du ruisseau des Aulnages.
c) Les projets portant sur les bonnes pratiques agroenvironnementales et
agroforestières
Pour développer un projet portant sur les bonnes pratiques agroenvironnementales et
agroforestières, il faut cibler certaines pratiques durables et recueillir à leur sujet des
documents pertinents. Il est important de présenter les avantages et les inconvénients
de ces pratiques, et aussi d’apporter des exemples de réussite, et ce, dans le but
d’inciter les agriculteurs et les producteurs forestiers à adhérer à ces pratiques plus
respectueuses de l’environnement. Il existe une panoplie de méthodes, tant en
agriculture qu’en foresterie, qui, une fois mises en place, diminuent énormément la
pollution ponctuelle et diffuse et augmentent le rendement.
d) Les projets sur le suivi de la qualité de l’eau
NotePour en connaître davantage sur le sujet, consultez le site Web du COGEBY ainsi
que les documents de la Boîte à outils de la Trousse de démarrage de comité de sous-bassin versant (disponible à nos bureaux).
La caractérisation d’un cours d’eau par son échantillonnage permet de déterminer sa
teneur en divers éléments physico-chimiques, ce qui sert à déterminer son degré de
pollution et la santé du bassin versant. La caractérisation de la qualité de l’eau est très
complexe. Une grande quantité d’éléments peuvent être analysés et plusieurs
paramètres sont à respecter. L’opportunité et la nécessité d’un tel projet doivent être
évaluées avant de s’y engager, c’est pourquoi il est conseillé de consulter un expert
dans le domaine avant de démarrer ce type de projet (la direction régionale du MENV
à Longueuil et la Direction du suivi de l’état de l’environnement du MENV à Québec
ont des ressources humaines disponibles à cet effet pour le bassin versant de la
Yamaska). De plus, les ministères disposent d’un grand nombre de données avec
lesquelles il est possible de travailler pour démarrer un projet. L’accès à ces données
évite de dépenser du temps et de l’argent pour un échantillonnage et un traitement de
données. Toutefois, s’il est jugé opportun d’aller de l’avant avec ce type de projet, il est
essentiel de respecter une méthodologie établie et reconnue (se référer au MENV),
pour permettre d’avoir des données exactes et comparables. Il existe un guide sur le
sujet, qui pourra vous aider tout au long de votre projet :
Renaud, M.-E. et Beaudin, C. (2003) Guide pratique : Suivi volontaire de la qualité de
l’eau. Corporation de restauration de la Jacques-Cartier, Éditions MNH, Montréal, 198
pages.
e) Les projets d’aménagement
Les projets d’aménagement sont souvent les plus intéressants pour les comités de
sous-bassin versant, puisqu’ils permettent aux membres de travailler concrètement sur
le terrain. Ce type de projet est d’autant plus prisé que les résultats spatio-temporels
en sont tangibles.
Voici quelques exemples de projets d’aménagement possibles :
– Aménagement des berges (stabilisation à l’aide du génie végétal) ;
– Mise en place et respect des bandes riveraines ;
– Aménagement de sentiers d’interprétation ;
– Aménagement ou restauration de frayères ;
– Aménagement d’un accès et/ou d’une mise à l’eau ;
– Restauration d’un barrage ;
– etc.
f) Les projets d’activités sociales
Les projets d’activités sociales jouent un rôle de ralliement au sein du comité et du
sous-bassin versant. Deux types d’activités sociales peuvent être envisagés : les
activités sociales réservées aux membres du comité et les activités sociales destinées
à tous les acteurs du milieu.
Le premier type d’activité est important, puisqu’il ravive le sentiment d’appartenance
tout en offrant la possibilité de socialiser. De plus, ce type d’activité permet de
favoriser les discussions informelles sur les bonnes pratiques et leurs bienfaits, ce qui
peut plaire à bien des gens.
Le second type d’activité sociale présente deux avantages. Le premier est une
meilleure visibilité du comité du sous-bassin versant; le second est la promotion et la
sensibilisation des intervenants du milieu (non-membres du comité) à la saine gestion
de l’eau par bassin versant.
B. La phase d’évaluation
La phase d’évaluation consiste à juger le travail réalisé en le comparant au plan
d’action initialement élaboré. La phase d’évaluation peut être divisée en deux parties :
le suivi et l’évaluation des projets d’une part et, d’autre part, le suivi et l’évaluation du
plan d’action. Cette étape doit être réalisée à la fin du processus, puisqu’elle contient
une partie « évaluation » qui ne peut être effectuée qu’une fois le plan d’action ou les
projets terminés. Cependant, le suivi tant des projets que du plan d’action doit se faire
périodiquement.
a) Le suivi et l’évaluation des projets
Faire le suivi et l’évaluation d’un projet signifie simplement qu’on estime l’avancement
et la réussite d’un projet à travers le temps. Le suivi s’effectue donc en deux phases :
le suivi du projet et l’évaluation finale du projet en fonction des objectifs établis au
départ. Le suivi est généralement assez simple à faire, puisqu’il s’agit principalement
d’évaluer la conformité des tâches accomplies avec l’échéancier établi.
Malheureusement, la réussite d’un projet lié à l’eau est souvent complexe à vérifier.
Plus souvent qu’autrement, les résultats de ce type de projets se perçoivent des
années après la fin du projet. La réussite totale ou partielle peut également être
imperceptible à l’œil nu. C’est pourquoi l’évaluation doit être planifiée et structurée
adéquatement.
Lors de la réalisation de projets échelonnés sur de longues périodes, il est fréquent
que les objectifs de départ soient revus et corrigés en cours de route, afin de les
adapter à la réalité du terrain. Il est d’ailleurs préférable de revoir ses objectifs à la
baisse plutôt que d’arriver à un constat d’échec à la fin du projet.
i Les indicateurs
Les indicateurs sont des éléments mesurables préalablement définis (au début du
projet) qui servent à déterminer l’avancement ou la réussite d’un projet. Chaque projet
entrepris par le comité doit avoir ses propres indicateurs. Les indicateurs peuvent
prendre plusieurs formes. Ils peuvent être aussi simples que la présence de citoyens à
une activité sociale, ou aussi complexes que la teneur en phosphore total dans l’eau,
mesurée en partie par million (ppm). Dans le premier cas, un simple décompte ou une
photographie permet de constater la réussite. Dans le second exemple, on doit
procéder à une analyse chimique en laboratoire d’un échantillon d’eau selon une
méthodologie préétablie.
ii Le constat
Le constat est le bilan du projet ; c’est l’affirmation de la réussite ou de l’échec, en
partie ou en totalité, des objectifs établis au départ ou en cours de route. Le constat
est une étape très importante, et il va au-delà d’un simple « oui » ou « non ». Il faut
dresser toute la rétrospective du projet, car cela permet de prendre conscience des
bons coups et de comprendre à quel moment on a failli. Selon le dicton, on apprend de
ses erreurs ; en ce sens, la rétrospective nous permet de cerner et de comprendre les
causes de certains échecs. Il est important, lors de cette démarche, de trouver des
moyens qui permettraient à l’avenir de contrer ces erreurs et de favoriser des résultats
concluants.
b) Le suivi et l’évaluation du plan d’action
Le suivi et l’évaluation du plan d’action consistent à vérifier, point par point, les actions
énumérées dans le plan; on peut ainsi dégager celles qui ont été accomplies et en
vérifier le résultat sur le sous-bassin versant. Le suivi du plan d’action (généralement
pour une période de cinq ans) devrait idéalement s’effectuer chaque année.
Une fois l’évaluation du plan d’action achevée, il est impératif de retourner à la phase
de planification pour rédiger un autre plan d’action. Cependant, il ne faut pas négliger
l’étape 1, c’est-à-dire le portrait du sous-bassin versant. La mise à jour des
informations du portrait est primordiale pour réaliser un bon plan d’action, adapté à la
réalité actuelle du sous-bassin.
Conclusion
La gestion de l’eau par bassin versant est, au Québec, une nouvelle façon de planifier
la gestion de l’eau. La ressource eau était, jusqu’à tout récemment, la seule ressource
naturelle à ne pas être gérée selon une orientation gouvernementale bien établie.
Cette nouvelle méthode de gestion est le fruit de l’expérience des pays précurseurs
dans le domaine, tels que la France et les États-Unis. L’abondance de la ressource
eau au Québec nous a longtemps incités à jouer à l’autruche et à refuser de voir la
réalité en face : l’eau perd en qualité chaque jour … D’où la nécessité d’agir dès
aujourd’hui !
Dans le but de mieux gérer la ressource, le gouvernement québécois a lancé à
l’automne 2002 sa Politique nationale de l’eau. Cette politique met de l’avant le
concept de gestion intégrée de l'eau par bassin versant (GIEBV). Afin de mettre en
place la GIEBV, le gouvernement du Québec a reconnu comme étant prioritaires 33
cours d’eau qui font face à des problèmes d’assainissement et à des conflits d’usage.
Pour ces bassins versants, le gouvernement s’est engagé à soutenir financièrement et
techniquement des organismes de bassin versant (OBV).
Les OBV ont pour mandat principal la réalisation d’un plan directeur de l’eau (PDE) qui
vise la saine gestion de l’eau à long terme. La réalité financière et humaine des OBV
fait qu’il est impensable qu’à court et moyen terme, ces seuls organismes puissent
faire la différence. C’est pourquoi la solution logique à leur carence opérationnelle est
la constitution de petits comités locaux de sous-bassin versant qui, sous la supervision
des OBV et en partenariat avec eux, travailleront à l’amélioration de l’eau et de ses
usages à l’échelle locale.
C’est dans cet esprit de complémentarité entre les différents paliers de gestion de
l’eau que le présent Guide de démarrage de comités de sous-bassin versant a été
créé. Ce guide explique de façon simple mais complète les démarches qui mènent à la
création d’un comité de sous-bassin versant. La formation de comités peut sembler
fastidieuse. Toutefois, ce n’est pas tant la formation du comité que son bon
fonctionnement, dans un esprit de consensus et d’ouverture à tous, qui est parfois
difficile à atteindre. Le COGEBY croit fermement que la gestion de l’eau par bassin
versant et la meilleure façon de permettre une saine gestion de l’eau à long terme. De
plus, le COGEBY s’est engagé auprès du MENV à réaliser ce guide, car ses membres
croient fermement que la réussite québécoise de la gestion de l’eau par bassin versant
passe par l’implication locale des communautés par l’intermédiaire des comités de
sous-bassin versant. Vous êtes notre meilleur allié pour mener à bien le mandat qui
nous a été confié. Nous comptons sur VOUS !
Enfin, il ne faut jamais perdre de vue que la gestion de l’eau par bassin versant
implique que tous les usagers aient leur place dans le processus décisionnel. Mieux
vaut travailler tous ensemble et, dans un avenir prochain, avoir accès à une eau de
qualité…
Bibliographie
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Annexe 1 - Liste d’intervenants potentiels du bassin versant de la rivière Yamaska
Agriculteurs
Exploitants forestiers
Associations de chasse et pêche
Société de la faune et des parcs du
Québec (FAPAQ)
Associations touristiques
Maisons de jeunes
Canards Illimités
Médias
Centre local de développement (CLD)
Municipalités
Cégeps ou collèges
Universités
Municipalités régionales de comté (MRC)
Chambres de commerce
Commerçants
Groupes communautaires
Groupes environnementaux
Centres de loisirs
Citoyens
Union des producteurs agricoles (UPA)
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et
de l'Alimentation du Québec (MAPAQ)
Centres locaux de services
communautaires (CLSC)
Ministère de l’Environnement du Québec
(MENV)
Ministère des Ressources naturelles,
Faune et Parcs du Québec (MRN)
Clubs conseils en agroenvironnement
Conseils régionaux de l’environnement
(CRE)
Tables de concertation (ex. : Table
agroenvironnementale)
Commissions scolaires - écoles
Députés fédéraux
Députés provinciaux
Usagers de l’eau (loisirs, clubs, etc.)
Industries
Annexe 2 – Soirée d’information du projet pilote
Déroulement de la soirée d’information du projet pilote de la rivière Saint-Louis
Mot de bienvenue du responsable
Invitation à signer la feuille des présences
Présentation du COGEBY
o Qu’est-ce qu’un bassin versant et qu’est-ce que la gestion de l’eau par
bassin versant ?
o Qu’est-ce que le COGEBY (mission et objectifs) ?
o État de la rivière Yamaska
o Actions du COGEBY
o Pourquoi devrait-on créer des comités de sous-bassin versant ?
Pourquoi la rivière Saint-Louis ?
o Description du sous-bassin versant
o Problèmes du sous-bassin versant
o Avantages (motivations) de la création d’un comité pour ce sous-bassin
Pause
Présentation de Michel Letendre de la FAPAQ sur l’inventaire de poissons de
la rivière Saint-Louis en 2002
Présentation de Ghislain Poisson du MAPAQ sur le Comité de bassin versant
du ruisseau des Aulnages ; cas concret de réussite
Période de questions
Formation du conseil provisoire
Annexe 3 - Assemblée de formation d’un conseil provisoire
Voici une proposition d’ordre du jour pour l’assemblée de formation d’un conseil
provisoire :
Présentation et adoption de l’ordre du jour
Mot de bienvenue
Proposition et adoption d’une structure de conseil provisoire
Proposition et adoption d’un mode d’élection des membres du conseil
provisoire
Élection des membres du conseil provisoire
Présentation des membres du conseil provisoire
Proposition et adoption d’un mandat pour le conseil provisoire (ex. : le
mandat du conseil provisoire est de déterminer les caractéristiques du
comité — structure, règlements généraux, mandat, objectifs, nom du
comité, incorporation du comité — et d’organiser l’assemblée générale de
fondation).
Levée de l’assemblée
Annexe 4 - Planification d’une réunion
Les réunions pour le démarrage d’un comité de sous-bassin versant ou pour le travail
d’un tel comité ont généralement lieu le soir. Le temps consacré par les gens qui y
sont présents est d’une grande valeur. En conséquence, pour de ne pas faire perdre
de temps aux personnes présentes, il est nécessaire de bien planifier les réunions.
Avant les réunions :
Faire une liste des sujets à traiter avec le temps alloué pour chacun ;
Élaborer un projet d’ordre du jour et l’envoyer à chacune des personnes qui
sera présente ;
Inclure dans l’ordre du jour l’heure et l’endroit de la réunion (voir exemple) ;
S’assurer de réserver le lieu de la rencontre (salle, restaurant, maison, etc.).
Pendant les réunions :
Commencer la réunion à l’heure et tenter de finir avant l’heure prévue ;
Élire un président d’assemblée qui supervisera le déroulement de la réunion (il
s’assure de garder l’attention des personnes présentes sur le sujet dont il est
question et il dirige les discussions) ;
Faire un résumé de la réunion et des décisions prises ;
Avoir du plaisir à participer aux réunions.
Après les réunions :
Rédiger le procès-verbal (voir exemple) ;
Effectuer un suivi des tâches à accomplir ;
Rester en contact.
Référence : RiverNetwork (1996)
Annexe 5 – Ordre du jour pour une rencontre du conseil provisoire
Ordre du jour proposé :
Lecture et adoption de l’ordre du jour
Lecture et adoption du procès-verbal de la réunion précédente (Il est possible
de voter une dispense de lecture du P.-V. si le document a été remis à chacun
des participants, avec l’avis de convocation à la réunion, pour qu’ils puissent le
lire avant la réunion)
Élection d’un président
Élection d’un vice-président
Élection d’un secrétaire-trésorier
Discussion pour élaborer le mandat du comité de sous-bassin versant
Discussion pour déterminer les objectifs du comité de sous-bassin versant
Discussion au sujet des avantages et des inconvénients de l’incorporation du
comité de sous-bassin versant
Discussion sur la structure à adopter pour le comité de sous-bassin versant
Discussion pour élaborer règlements généraux du comité de sous-bassin
versant (modèle de prise de décisions basé sur le consensus)
Discussion au sujet de l’assemblée générale de fondation et des assemblées
générales annuelles
Levée de l’assemblée
Annexe 6 - Représentativité des conseils d’administration des organismes de bassin versant (OBV)
Selon les recommandations du MENV, quatre secteurs doivent être
représentés au conseil d’administration des OBV :
1. Communautaire (20 à 40 % des membres votant du CA)
Le secteur communautaire comprend notamment les représentants d’associations, de
groupes de citoyens, de groupes environnementaux et de tous autres organismes dont
les activités sont pratiquées à des fins non commerciales ou non lucratives (santé,
éducation, culture, patrimoine, plein air, tourisme, etc.).
2. Municipal (20 à 40 % des membres votant du CA)
Le secteur municipal est représenté par des élus, maires ou conseillers municipaux et
des représentants de Conseil de bande autochtone. Toutefois, le secteur municipal
pourra mandater un non élu afin de le représenter et ce, à condition que ce dernier ait
une délégation officielle de pouvoir.
Toutes MRC occupant plus de 10 % du territoire du bassin versant est représentée au
conseil d’administration par au moins un représentant.
3. Économique (20 à 40 % des membres votant du CA)
Le secteur économique est composé des intervenants exerçant des activités à but
lucratif qui ont un impact sur la ressource eau : secteur agricole, forestier, industriel,
commercial ou de service.
4. Gouvernemental (sans droit de vote, non comptabilisé)
Le secteur gouvernemental comprend des représentants de ministères et
d’organismes gouvernementaux impliqués dans la gestion de l’eau (MENV, MAMM,
MAPAQ, MRN, etc.). Leur présence est primordiale puisqu’elle assurera la cohérence
des décisions de l’organisme de bassin versant avec les orientations
gouvernementales ainsi qu’avec les politiques, les lois et les règlements en vigueur.
Il est recommandé que le choix des représentants des secteurs communautaires et
économiques se fassent par l’intermédiaire de collèges électoraux ouverts et
démocratiques pour chaque type d’acteurs de l’eau.
De plus, un maximum de deux membres cooptés avec droit de vote peuvent être
choisis par les membres du conseil d’administration. Ces membres cooptés devront
représenter les secteurs communautaires ou économiques et devront être
comptabilisés pour le calcul du 20 à 40 %.
Source : ROBVQ (2003)
NoteIl s’agit de la structure de représentativité imposée par le ministère de
l’Environnement du Québec (MENV) aux organismes de bassin versant (OBV).
Les comités de sous-bassin versant ne sont pas obligés d'appliquer cette structure.
Cependant, il faut comprendre que cette dernière a été mise en place par le
gouvernement afin d’augmenter la participation de tous les milieux et d’éviter la
présence majoritaire d’un milieu donné au sein d’un CA.
Annexe 7 – Guide proposé pour les règlements généraux
I DISPOSITIONS GÉNÉRALES1. Dénomination sociale2. Siège social3. Mandat4. Objectifs
II MEMBRES1. Membres2. Droit de vote
III ASSEMBLÉES DES MEMBRES1. Assemblée générale annuelle2. Assemblée extraordinaire3. Convocation4. Quorum5. Vote
IV CONSEIL D’ADMINISTRATION1. Nombre d’administrateurs2. Devoirs des administrateurs3. Réunions du conseil d'administration4. Quorum
V MODIFICATIONS1. Modifications aux règlements généraux
Source : Labrecque (2001) et COGEBY (2003)
Les règlements généraux du COGEBY sont disponibles sur le site Web de l’organisme : www.cogeby.qc.ca
Annexe 8 – Proposition de règlements généraux
I DISPOSITIONS GÉNÉRALES
1. Dénomination socialeDans les règlements généraux suivant, les mots association ou corporation signifient :« Comité de sous-bassin versant de la rivière XYZ ».
2. Siège socialLe siège social de la corporation se situe à l’adresse suivante :____________________________________________________________________________________
3. MandatLe mandat de l’association est :« Mobiliser les résidents du bassin afin d’améliorer et de conserver la qualité de l’eau et les usages de la rivière XYZ dans une optique de développement durable ».
4. ObjectifsLes objectifs de l’association sont :
Promouvoir les pratiques respectueuses de l’environnement; Promouvoir les réalisations à l’externe;
Restaurer et préserver les habitats fauniques et la diversité biologique ;
Acquérir et diffuser des connaissances concernant la gestion intégrée des ressources eau et sol ;
Assurer une concertation des efforts entrepris par les intervenants impliqués.
II MEMBRES
1. MembresEst considéré comme membre du comité de sous-bassin versant de la rivière XYZ tout intervenant du milieu. Nous considérons comme intervenant du milieu toute personne résidant, travaillant ou ayant des activités (économiques ou récréatives) sur le bassin versant de la rivière XYZ.
2. Droit de vote
Chaque membre a droit de vote lors de l’élection des administrateurs à l’assemblée générale annuelle.
III ASSEMBLÉES DES MEMBRES
1. Assemblée générale annuelleIl y aura une assemblée générale chaque année, dans les trois (3) mois suivant la fin de l’exercice financier. Le conseil d'administration fixe la date, l’heure et le lieu de l’assemblée. L’assemblée générale annuelle a pour but l’élection des administrateurs, l’adoption du bilan financier et tout autre sujet jugé pertinent par le conseil d'administration.
2. Assemblée extraordinaireLe conseil d'administration, selon les besoins, convoque une assemblée extraordinaire aux lieu, date et heure fixés par lui. C’est le secrétaire-trésorier qui convoque cette réunion, par écrit ou par téléphone, en donnant un délai de cinq (5) jours aux membres et en mentionnant le ou les points particuliers qui seront à l’ordre du jour.
3. ConvocationUn avis de convocation écrit indiquant la date, l’endroit et l’heure de l’assemblée générale annuelle sera envoyé aux membres au moins dix (10) jours avant chaque assemblée générale. Un projet d’ordre du jour devra être joint à cet avis afin d’être adopté par l’assemblée lors de l’ouverture de la réunion.
4. QuorumLe quorum est constitué des personnes présentes.
5. VoteTous les membres présents ont droit à un vote chacun. En cas d’égalité des voix, le président a un vote prépondérant. Le vote se fait à main levée.
IV CONSEIL D’ADMINISTRATION
1. NominationL’assemblée générale annuelle choisit les membres du conseil d'administration, par adoption. Le nouveau conseil d'administration élit à son tour, parmi les administrateurs, le président, le vice-président et le secrétaire-trésorier.
2. Nombre d’administrateursLe conseil d’administration compte X membres (idéalement entre 5 et 8 personnes), soit un président, un vice-président, un secrétaire-trésorier et Y administrateurs.
3. Devoirs des administrateurs
Le mandat des membres du conseil d’administration est d’un an, mais ils peuvent être réélus à la fin de leur terme. Les membres du conseil d'administration ne sont pas rémunérés; seules les dépenses encourues pour la corporation sont remboursables selon la politique interne.
Président : Il préside toutes les réunions du comité et il est chargé de la gérance des actions et des décisions du comité. Il a également pour mandat d’agir comme porte-parole du comité.
Vice-président : Il remplace le président quand ce dernier ne peut exercer ses fonctions.
Secrétaire-trésorier : Il rédige et conserve les procès-verbaux des réunions et est en charge du matériel appartenant à l’association. Le secrétaire-trésorier a la responsabilité des fonds de la corporation ainsi que de ses comptes bancaires. Il est responsable d’acquitter les factures du comité et s’assure que chaque transaction est contresignée par le président. Il doit soumettre un état financier lors de l’assemblée générale annuelle.
4. Réunions du conseil d'administrationLe conseil d'administration doit tenir toutes les réunions qui sont nécessaires à la bonne marche de l’association.
5. QuorumIl y a quorum si le tiers des membres du conseil d'administration est présent.
V MODIFICATIONS
1. Modifications aux règlements générauxLe conseil d'administration peut modifier toute disposition du présent règlement. Toute modification est en vigueur jusqu’à la prochaine assemblée générale annuelle. Si la ou les modification(s) n’est (ne sont) pas approuvée(s) par la majorité des voix, elle(s) cessera(ont) dès ce jour d’être en vigueur.
Ces règlements généraux ont été adoptés lors de l’assemblée générale de fondation tenue à __________________________________________ le _______________200X.
Annexe 9 – Les responsabilités des membres du COGEBY à l’assemblée générale annuelle (AGA)
Les membres du COGEBY en assemblée générale partagent les responsabilités
suivantes:
- élection des membres du conseil d'administration (administrateurs) ;
- sanction et approbation des règlements ;
- examen et approbation des états financiers, incluant le rapport d'examen ;
- nomination des personnes chargées de l'examen des livres ;
- approbation du rapport d'activités et des décisions des administrateurs ;
- approbation et adoption du plan d'action ;
- approbation des procès-verbaux des AGA ;
- modification des lettres patentes ou de la charte d'incorporation ;
- étude et approbation de tout sujet n'étant pas sous la responsabilité du CA.
Source : COGEBY (2002)
Annexe 10 – Aide-mémoire pour une assemblée générale de fondation
Voici un exemple d’ordre du jour pour une assemblée générale de fondation :
Période d’inscription
Mot de bienvenue
Lecture et adoption de l’ordre du jour
Adoption du mandat et des objectifs du comité proposés par le conseil
provisoire
Adoption de la structure du comité proposée par le conseil provisoire
Adoption des règlements généraux du comité proposés par le conseil
provisoire
Nomination d’un président et d’un secrétaire d’élection (ces personnes ne
peuvent pas être mises en candidature)
o Présentation des procédures d’élection
Élection par collèges électoraux (le cas échéant)
Présentation des nouveaux membres du CA
Questions diverses
Levée de l’assemblée
Annexe 11 – Aide-mémoire pour une assemblée générale annuelle
Période d’inscription
Mot de bienvenue
Lecture et adoption de l’ordre du jour
Lecture et adoption du procès-verbal de l’assemblée générale annuelle
précédente
Rapport d’activités et présentation du plan d’action annuel et/ou triennal
Rapport financier et nomination d’un vérificateur comptable
Modification et adoption des modifications aux règlements généraux
(modification faite par le CA dans l’année)
Nomination d’un président et d’un secrétaire d’élection (ces personnes ne
peuvent pas être mises en candidature pour les élections)
Présentation des procédures d’élection
Élection par collèges électoraux (le cas échéant)
Présentation des nouveaux membres du CA
Questions diverses
Levée de l’assemblée
Annexe 12 - Les responsabilités du CA du COGEBY
Les membres élus au conseil d'administration — en réunion, par voie de
résolution, ou encore par résolution écrite —, assument les responsabilités
suivantes:
administration du COGEBY en respect des mandats, objectifs et plans
d’action adoptés par l’assemblée générale annuelle
élection des officiers
nomination et autorisation des signataires légaux
adoption et promulgation de nouveaux règlements
modification de règlements existants
approbation du budget annuel
création de nouveaux postes
engagement et mise à pied des employés
approbation des mandats des comités
Source : COGEBY (2002)
Annexe 13 – Aide-mémoire pour le procès-verbal
COMITÉ DE SOUS-BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE XYZCONSEIL D’ADMINISTRATION
QUINZIÈME RÉUNION (ORDINAIRE)19 SEPTEMBRE 200x
Procès-verbal de la 15e réunion ordinaire du conseil d'administration du Comité de sous-bassin de la rivière XYZ, tenue le mercredi 19 septembre 200x à 19h30, à la salle Bleue, au 123, rue Principale de St-Village. OU Procès-verbal de la 15e réunion ordinaire du conseil d'administration du Comité de sous-bassin de la rivière XYZ, tenue le mercredi 19 septembre 200x à 19h30 dans les bureaux de la corporation.
La réunion a été convoquée dans les délais prescrits par les règlements généraux.
PRÉSENTS :Mmes : Annette Anger, Béatrice Bédard, Carole CarréMM. : Alain Archambault, Benoit Beaudoin, Carl Camiré
LE QUORUM EST ATTEINT
ABSENTS :Mme Denise Drouin et M. Donald Doré
Mme Evelyne Emond, coordonnatrice de la corporation, est présente à titre de personne-ressource. M. Fernand Fortin, agent de développement, est invité pour le point 6.2 : Demande de subvention pour le projet aménagement des berges. Assiste aussi à la réunion M. Gaétan Gosselin, à titre d’observateur.
1. Lecture et adoption de l’ordre du jour :Sur proposition de Mme Anger et dûment appuyée par Mme Carré, il est résolu d’adopter à l’unanimité l’ordre du jour suivant :
2. Lecture et adoption du procès-verbal de la 14e réunion tenue le 10 août 200XIl faudrait changer le mot « _____ » pour le mot « _____ » au point 5.3 : Organigramme de l’organisation.
Cette correction faite, sur proposition de M. Beaudoin et dûment appuyée par Mme Anger, il est résolu d’adopter à l’unanimité le procès-verbal de la 14e réunion.
3. Achat d’un ordinateurFaisant suite à une demande des employés, le conseil d'administration prend connaissance du fait que l’un des ordinateurs de la corporation n’est plus fonctionnel.Les membres discutent de diverses possibilités.
RÉSOLUTION CA-15-0x-3concernant l’achat d’un ordinateurSur proposition de M. Archambault et dûment appuyée par M. Camiré, il est résolu à l’unanimité queLe conseil d'administration mandate Mme Emond pour procéder à l’achat d’un ordinateur après avoir obtenu des soumissions de cinq (5) entreprises. La somme de 2650$ est le montant maximal pouvant être investi dans cet achat.
4. Levée de la réunionL’ordre du jour étant épuisé, sur proposition de Mme Anger et dûment appuyée par M. Beaudoin, il est résolu à l’unanimité de lever la réunion à 20h15.
signature du secrétaire signature du président________________________ _________________________
nom du secrétaire nom du président
Annexe 14 - Liste des bailleurs de fondsNom du programme Activités admissibles Financement Dates
BMW Canada Inc. Environnement Variable AucuneCanon Canada Inc. Environnement Variable AucuneCGC Inc. Environnement Variable Aucune
Chantiers Jeunesse Variable Variable Aucune - idéalement avant décembre
Développement des entreprises d'économie sociales Variable Variable Aucune - Voir le CLD local
DuPont Canada Environnement Variable AucuneÉcoAction (Environnement Canada) Environnement max. 100 000 $ 1er fév. et 1er oct.
Fond d'action de développement durable (FAQDD) Environnement Varie selon le
programme Varie selon le programme
Fondation Ark Angel Protection de la faune Variable AucuneFondation canadienne de l'arbre Plantation d'arbres max. 15 000 $ Varie selon le voletFondation Charles Stewart Mott Environnement Variable AucuneFondation Chawkers Environnement 25 000 - 100 000 $ 1er avril et 1er oct.Fondation Cottonwood Environnement 500 -1 000 $ Aucune
Fondation de charité William and Arlene Daniels Environnement Variable Aucune
Fondation de charité William H. Kaufman Environnement 5 000 $ AucuneFondation des amis de l'environnement Environnement Variable Varie selon les régionsFondation Groupe Dominion Environnement Variable Aucune
Fondation Henry P. Kendall Environnement 50 000 $ 1er fév., 1er mai et 1er oct.
Fondation Henry White Kinnear Environnement Variable Aucune
Fondation Hydro-Québec pour l'Environnement Environnement Variable 1er octobre
Fondation Kaatza Environnement Variable 31 aoûtFondation Laidlaw Environnement Variable AucuneFondation Rêverie Environnement Variable AucuneFondation Salamander Environnement Variable AucuneFondation Schad Environnement Variable AucuneFondation Seagull Environnement 100 - 5 000 $ 2 fois l'anFondation TD des amis de l’environnement Environnement Variable Varie selon les régionsFondation Tecolote Environnement 1 000 - 200 000 $ 1er juinFondation Woodcock Lancement de projet Variable Mars, juin, oct. et déc.
Fonds d’action pour le changement climatique – sensibilisation du public Environnement Variable Varie selon le volet
Fonds d'action locale Environnement 500 - 1 000 $ Aucune
Fonds d'action pour le développement durable Environnement max. 500 000 $ 15 avril et 15 oct.
Fonds de l'environnement - Mountain Equipment Co-op Environnement max. 100 000 $ 31 jan., 31 mai et 30 sept.
Fonds de l'environnement de Shell Environnement 5 000 $ 28 fév. et 15 sept.
Fonds de rétablissement des espèces en péril Espèces sauvages menacées max. 25 000 $ mi-décembre
Fonds nord-américain pour la coopération environnementale Environnement max. 40 000 $ Printemps
Habitat faunique Canada Habitats fauniques Non disponible 15 septembreHome Depot – L’environnement Environnement Variable Aucune
Investissement dans la collectivité - Pétro-Canada Environnement 500 - 25 000 $ Aucune
Mark's Work Wearhouse Ltd. (L'Équipeur) Environnement Variable Aucune
Objectif emplois d’été pour étudiant - Dév. des ressources humaines du Canada Variable Variable Varie chaque année
Oracle Corporation Canada inc. Environnement Variable 1er mars, 1er juin, 1er sept. et 1er déc.
Partenaire pour la biodiversité Mise en valeur des habitats Variable 10 janvierProgramme Action - Environnement Études de faisabilité 15 000 $ Varie chaque année
Programme d'acquisition de terrain et d'aménagement de l'habitat faunique Mise en valeur des habitats max. 5 000 $ Aucune
Programme d'aide à la recherche et au développement en environnement Environnement max. 200 000 $ Aucune
Programme d'aide aux projets de formation et sensibilisation des habitats
Protéger et améliorer les habitats max. 50 000 $ 10 jan. et 10 sept.
Programme d'aide aux priorités en environnement (PAPE) Environnement max. 100 000 $ Variable
Programme d'aide relatif aux priorités en environnement Développement durable max. 100 000 $
Programme d'amélioration intégrée Environnement Aucune
Programme d'amélioration de la qualité des habitats aquatiques (AQHA) Habitats aquatiques max. 50 000 $ 1er nov. et 1er mars
Programme de financement de la Fédération canadienne de la faune
Promouvoir les habitats fauniques Variable
Programme de soutien aux projets d'acquisition de connaissances Environnement max. 50 000 $ Variable
Programme de travaux compensatoires (PTC) Variable Temps travaux Aucune
Programme d'investissement communautaire Conservation et protection des habitats Variable Août
Programme Faune - Nature Habitats et milieux naturels max. 15 000 $ 1er févrierProgramme SentierPAQ de Vert l'Action Sentiers 3 000 $ ReBOOT Canada Ordinateur Aucune
Subventions pour les projets environnementaux Milieux naturels 2 000 - 10 000 $ 31 jan., 31 mai et 30 sept.
Trojan Technologie Inc. Environnement Variable Aucune
Wildlife Preservation Trust Canada Sauver des espèces animales max. 10 000 $ Aucune
N.B. Tableau rédigé à partir des données de 2003. Dernière mise à jour : avril 2003. Une version régulièrement mise à
jour est disponible sur le site Web du COGEBY (http://www.cogeby.qc.ca/document.htm). En cas de disparité entre
cette liste et les données du bailleur de fonds, les données de ce dernier sont considérées exactes.
Il est donc recommandé d'aller vérifier sur le site Web du bailleur de fonds ou sur le site de La $ource verte :
http://lavoieverte.qc.ec.gc.ca/ecoaction/index_f.htm
Annexe 15 - Éléments à considérer pour la réalisation d’un portrait du sous-bassin versant
Caractéristiques physiquesLocalisation, délimitation officielle et superficie
Découpage administratif
Physiographie – topographie
Géologie – géomorphologie - pédologie
Hydrographie
Hydrologie
Climat
Barrages et digues
Portrait biophysiqueDistricts écologiques
Flore
Faune
Espèces menacées
Sites remarquables pour la conservation
Portrait socio-économiqueOccupation du territoire (du sol)
Démographie
Agriculture
Industries
Forêt
Principales infrastructures
Activités économiquesMunicipales
Industrielles
Agricoles
Récréotouristiques
Caractéristiques du milieu Cours d’eau (végétation, érosion, embâcles, etc.)
Milieux humides (végétation, eutrophisation, etc.)
Agriculture (haies brise-vent, bande tampon, etc.)
Industries (rejets, etc.)
Municipalités (rejets, mises à l’eau, etc.)
Autres éléments importants
Source : Groison, V. (2000)
Annexe 16 – Exemple d’une entente de sous-bassin versant
DÉCLARATION D’INTENTION
ENTREPRISE AGRICOLE:
_____________________________________
_____________________________________
_____________________________________
Après avoir pris connaissance des documents qui m’ont été fournis par le Comité de sous-bassin versant du ruisseau des Aulnages, je suis conscient que la protection de la bande riveraine est une des premières étapes pour arriver à faire une meilleure gestion des cours d’eau et des fossés qui se trouvent sur ma propriété.
Je suis également conscient des avantages que procure une telle bande riveraine comme rempart contre l’érosion, comme barrière filtrante et comme zone tampon pour diminuer les pertes d’éléments
fertilisants.
Je reconnais finalement que la présence d’une bande riveraine sur les berges de mon cours d’eau crée un habitat propice pour la faune aquatique (poissons, canards, batraciens, etc.) tout en améliorant la qualité de l’eau.
Ainsi, je souhaite protéger la bande riveraine sur la base d’un engagement fondé sur la connaissance, la confiance et le respect. Cet engagement ne comporte aucune obligation de nature juridique entre moi et l’association envers laquelle je m’engage. Il ne pourra entraîner d'aucune manière une quelconque sanction civile ou pénale entre les parties, en cas de non-respect. De plus, il ne me fait perdre aucun droit, non plus qu'à mes héritiers, quant à l'usage de ma propriété.
Je suis donc disposé à conserver une bande riveraine de X mètres de la ligne naturelle des hautes eaux en bordure des cours d’eau, dont au moins Y mètres sur le replat du talus desdits cours d’eau et fossés, le tout conformément aux documents et instructions qui m’ont été fournis.
En foi de quoi, je m’engage sur l’honneur à respecter la présente déclaration d’intention.
Signé le ______________________ à _____________________________
___________________________________________Propriétaire
Reçu par :
___________________________________________ Comité de sous-bassin versant du ruisseau des Aulnages