gs 20 - décembre 2009

20
© tocmédias S’ENGAGER Mobilité étudiante Priorité à la santé CULTURE Magazine XXI L’info de fond DÉBATTRE Vente d’alcool aux mineurs Fallait-il interdire ? © Stéphane REMAEL © LMDE © Spook LA SANTÉ DES JEUNES AGIR POUR SA SANTé ! numéro 20 - décembre 2009 1 e La revue de La Mutuelle des étudiants

Upload: joel-bloch

Post on 23-Mar-2016

231 views

Category:

Documents


4 download

DESCRIPTION

La santé des jeunes

TRANSCRIPT

Page 1: GS 20 - Décembre 2009

© to

cméd

ias

S’engagerMobilité étudiantePriorité à la santé

CultureMagazine XXIl’info de fond

DÉBattreVente d’alcool aux mineurs

Fallait-il interdire ?

© S

téph

ane

REM

AEL

© L

MdE

© S

pook

la SantÉ

DeS jeuneSagir pour sa santé !

numéro 20 - décembre 2009

1 e

La revue de La Mutuelledes étudiants

Page 2: GS 20 - Décembre 2009

4 5

6

8

9

14

16

18

Page 3: GS 20 - Décembre 2009

GéNéRATION SOLIDAIRE :: Hiver 2009 :: #20 :: 3

Génération Solidaire : publication trimestrielle éditée par la LMdE, mutuelle n°431 791 672, soumise aux dispositions du Livre II du Code de la Mutualité, et adhérente de la FNMF.Siège social de la LMDE : 37, rue Marceau

94203 Ivry-sur-SeineTirage : 25 000 exemplaires Prix au numéro : 1 ! Abonnement annuel : 4 !

Directeur de la publication : damien BerthilierDirecteur adjoint de la publication : Frédéric BonnotRédactrice en chef : Virginie de Galzain

Conseiller de la rédaction : Arnauld Champremier-TriganoComité de rédaction : damien Berthilier, Frédéric Bonnot, Agathe Buron, Fanny dana, Lucas Jourdain, Céline Martinez, Philippe Lévy, Sarah Salis, Nicolas Souveton, Gabriel Szeftel, Hervé Wéry.Rédacteurs : Juliette Eskenazi, Jonathan Halimi, Marie Raymond Directeur artistique : Antoine ErrastiSecrétaire de rédaction : Anna Pierre

Réalisation : TOC MEdIAS SARL au capital de 20 000 U

Commission paritaire 1010MO7550ISSN n°1774 - 7880 dépôt légal à parutionGénération Solidaire adhérent de l’ANPCM et du SPSImprimerie Mordacq, 62921 Aire-sur-la-Lys CedexRoutage datalis

Vos remarques et suggestions :[email protected]

ÉDIto Par damien Berthilier,Président de La Mutuelle des Étudiants

Ivry-sur-Seine, le 30 novembre 2009

SoMMaIre

CÉLÈBRE ANONYMEMagali de HaasOsez le féminisme !

AILLEURSIran : éducationLes enjeux de la démocratie

S’ENGAGERÉtudier à l’étranger1, 2, 3 : partez !

LA LMDE ET VOUSPrévention alcoolOpération Tranquil’été

DOSSIERSanté des jeunesComment vont les étudiants ?

CULTUREPresse : l’art du reportageXXI fête ses deux ans !

DÉBATTREVente d’alcool aux mineursFallait-il interdire ?

À VOTRE SERVICELmde.comToujours plus de services

4 5

6

8

9

14

16

18

Le sujet de la santé des jeunes commence à s’ins-taller de façon pérenne dans

le débat public. Les constats sont désormais partagés autour du problème de l’accès aux soins, qui devient de plus en plus difficile. Pourtant, les réponses politiques ambitieuses se font attendre. dans le cadre des élections régio-nales, la LMdE va donc contacter les candidats pour qu’ils se positionnent sur des propositions fortes : chèque santé, maisons de santé jeunes, campagne de prévention par les pairs, etc. Il y a désormais urgence à agir ! Une page se tourne…C’est la dernière fois que je signe cet éditorial, puisque je mettrai fin à mon mandat en décembre prochain, le temps étudiant étant par définition limité. Le conseil d’administration désignera mon successeur et l’équipe du Bureau national qui l’entourera. Ainsi, la LMdE continuera à être la Mu-tuelle des étudiants, gérée par et pour eux. Ce fut un honneur de présider durant trois ans une mutuelle qui n’a pas d’équivalent en Europe. Aujourd’hui, la LMdE est la première mutuelle étu-diante, elle est reconnue comme l’acteur incontournable en ma-tière de santé des jeunes car elle a su créer de la solidarité,

elle a développé la prévention et fait progresser la connaissance de la santé étudiante. La LMdE a su également dénoncer les inégalités d’accès aux soins qui sont insupportables dans une société démocratique. Les combats pour plus de justice sociale sont plus que jamais nécessaires à l’heure où le libéralisme a achevé de se décrédibiliser. Et je suis pleinement confiant dans les générations militantes qui pren-dront le relais pour porter le projet d’une société solidaire. L’Histoire nous a appris que, quand la mutualité étudiante perd son sens, elle s’égare. Près de 10 ans après la création de la LMdE, je crois que nous pou-vons être fiers du pari réussi, celui d’une mutuelle durablement inscrite dans les mouvements étudiant et mutualiste.

Page 4: GS 20 - Décembre 2009

magali de Haas

de lyon à paris en passant par strasbourg, magali de Haas s’engage avec ferveur depuis plusieurs années. à 24 ans, la jeune femme est à l’origine du réseau osez le féminisme, un outil militant destiné à combattre les discriminations envers les femmes.

originaire de Lyon, Magali de Haas est une jeune femme chaleureuse et pleine d’aplomb. En parallèle

avec ses études de sciences politiques et de droit, elle était déjà responsable de l’antenne jeune d’Amnesty International. Lorsqu’elle se rend à Strasbourg pour effectuer un master d’administration des collectivités territoriales, elle devient vice-présidente du Crous. À la fin de ses études en 2009, elle poursuit son par-cours engagé à Paris, où elle réalise un stage dans la fonction publique.

Un soutien au Planning familialSi le réseau Osez le féminisme voit le jour en février 2009, c’est en partie grâce à la détermination de Magali. Alors que le gouvernement projette de suppri-mer les subventions du Planning fami-lial en 2010, elle « monte au créneau »

avec d’autres nombreux mobilisés. « Il y a eu un vrai sursaut chez les jeunes » raconte Magali avec fierté. La mobilisation porte ses fruits : le gouvernement retire son projet.À l’époque, beaucoup de jeunes femmes adhèrent au Planning pour le soute-nir et Magali souhaite en faire autant. « Mais pour être bénévole, explique-t-elle, il fallait tenir des permanences, ce qui n’était pas compatible avec mes études ». Elle décide alors de créer, avec une quin-zaine de jeunes femmes engagées, un réseau mixte. Car les hommes aussi se soucient du sort de leurs concitoyennes. « En plus d’avoir un outil militant, raconte-t-elle, le réseau a fait paraître un mensuel en ligne. C’est un support de communication, et un moyen de faire le relais avec le public sur les réflexions à mener comme sur les actions à prévoir ».

Un outil militantSans relâche, Osez le féminisme rappelle les faits. En France, les femmes repré-sentent 80% des travailleurs pauvres ; une femme meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son conjoint et une femme est violée toutes les dix minutes*. Au quotidien, le but des militants venus de tous bords, « simplement des gens qui veulent changer les choses », est de sensibiliser l’opinion publique aux droits des femmes. En octobre 2009, le réseau a participé à la manifestation pour l’égalité homme/femme. Près de 15 000 personnes ont notamment reven-diqué l’égalité professionnelle, l’accès libre et gratuit à l’IVG, une loi-cadre contre les violences… Le même mois, une soirée avait été organisée à Sciences Po Paris sur le même thème.

Le réseau n’a cependant pas vocation à aider directement les femmes. « Les structures comme le Planning familial le font mieux que nous » précise Magali. L’objectif à court terme est de poursuivre la mobilisation en intervenant dans les manifestations, les conférences - leur dernière en date étant la journée du 25 novembre**.

À plus long terme, chacun réfléchit à la mise en place de formations de person-nels pour sensibiliser la population aux droits des femmes : « Depuis quelques années, il y avait un déclin de la mobili-sation et un sentiment dans la jeunesse que tout était acquis. Ce n’est plus le cas ». Une motivation certaine pour continuer le combat.

Marie Raymond

* source LdH ( Ligue des droits de l’Homme )** Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes

www.osezlefeminisme.fr

osez le féminisme !

© d

R

celebre anonyme

4 :: #20 :: Hiver 2009 :: GéNéRATION SOLIDAIRE

Page 5: GS 20 - Décembre 2009

© d

unca

n W

alke

r - is

tokp

hoto

.com

iran : éducation

les enjeux de la démocratieen août, après les manifestations en iran à la suite de la réélection de mahmoud ahmadinejad, le guide suprême ali Khamenei s’inquiète de la popularité des sciences humaines et sociales, jugées comme des pensées contraires aux enseignements islamiques.

l’hostilité des gouvernants iraniens envers la sociologie, l’anthropo-logie ou la psychologie n’est pas

née d’hier. En 1976, il y avait environ 27 000 étudiants en sciences humaines et sociales. Ils sont aujourd’hui un millions à remplir les bancs des facs pour étudier les pensées de Jürgen Habermas ou de Max Weber. Cette explosion suscite l’inquiétude du régime des Mollahs.

Selon Saeed Paivandi, profes-seur de sociologie à Paris VIII, « il faut remonter à 1980, où Khomeiny dé-nonçait les professeurs d’université comme des idéologues au service de l’Occident, intoxiquant les étudiants avec des idées contraires à l’Islam ». Pour Paivandi, ces déclarations expriment la difficulté qu’a la religion de répondre aux questions de société, et se traduisent par la crainte des sciences humaines et sociales, prétendu-ment développées par l’Occident, alors qu’elles sont universelles et réunissent des chercheurs du monde entier, comme les sociologues Arjun Appadurai (Indien) ou Stuart Hall (Britannique).

Pour une société civile indépendanteSelon Saeed Ghasemynejad, ancien leader du mouvement étudiant iranien, « le régime craint la propagation des pen-sées démocratiques, la liberté d’expres-sion et le développement d’une société civile indépendante de la religion. Car la différence entre les pensées dogmatique

et scientifique réside dans la capacité d’avoir un esprit critique sur la société, ce qui n’est pas le cas de la religion ».

« Ce discours est destiné aux jeunes et aux réformateurs,

déclare Saeed Ghasemynejad. Mais les étudiants sont aujourd’hui plus de trois millions. Ils représentent toutes les couches sociales et n’ont plus peur du pouvoir ».

Jonathan Halimi

Le régime craint la propagation des pensées

démocratiques

en bref!INITIATIVE ÉTUDIANTELE MALI À PRIx MALINS« Au retour d’un voyage au Mali, je me suis dit que les jeunes comme moi devaient

découvrir cette vie si particulière et si riche, c’est pourquoi j’ai monté ce projet en partenariat avec un guide malien. »Voyager au Mali pour découvrir une culture différente, un peuple chaleureux ; bénéfi-cier de réductions pour les étudiants afin que les jeunes puissent aller à la rencontre des civilisations africaines : c’est ce que propose Couleurs du Mali. Créée par une étudiante à Paris 8, cette agence propose des voyages citoyens, culturels et humains. Retrouvez toutes les infos sur www.couleursdumali.com

FINANCER SON PROJETGRâCE AUx SUBVENTIONS FSDIE Vous avez un projet en cours, mais vous manquez d’argent ? Chaque université met à disposition des étudiants un fonds émanant des associations culturelles, sportives, les actions de solidarité, de bénévolat étudiant et toute autre initiative collective. Retirez votre dossier de demande de subventions au FSdIE (Fonds de solidarité et de développe-ment des initiatives étudiantes) au service de la vie étudiante ou au service culturel de votre université. Consultez bien le site Internet de l’établissement ou appelez directement le service de la vie étudiante pour avoir les dates des commissions validant les demandes.http://www.paris.fr/

SALON ÉTUDIANTSTUDYRAMAVous souhaitez poursuivre vos études en université, choisir une année de spécia-lisation, un dESS, intégrer une grande école en admission parallèle ? Mais vous ne savez ni où aller ni quoi choisir ? Le salon Studyrama vous présente un large choix de formations pour répondre à vos attentes. des conférences gratuites sont organisées pendant les 2 jours, et de nombreuses offres d’emplois et de stages sont consultables sur place.Inscrivez-vous sur www.studyrama.com et recevez votre invitation gratuitement.Vendredi 15 janvier 2010 de 14 h à 18 h & samedi 16 janvier 2010 de 10 h à 18 h. Espace Champerret - Hall A - Rue Jean Oestreicher 75017 Paris. M° Porte de Champerret.

GUIDE SUPRêMEÉlu en 1989 après la mort de Khomeiny par un conseil de 80 experts religieux, Khamenei contrôle la Justice, les services de sécurité, la défense et les Relations extérieures.

ailleurs

GéNéRATION SOLIDAIRE :: Hiver 2009 :: #20 :: 5

Page 6: GS 20 - Décembre 2009

1, 2, 3 : partez ! étudier à l’étranger

pour enrichir son cV d’une dimension internationale ou perfectionner une langue, rien de tel que de poursuivre ses études ou faire un stage à l’étranger. pourtant, les difficultés liées au financement et au logement rattrapent vite les étudiants et les freinent dans leur mobilité. le point.

Valorisation des diplômes, décou-verte d’autres cultures, la mobi-lité étudiante peut faire partie in-

tégrante des études supérieures et revêt différents aspects.

Les étudiants ont la bougeotteOn considère, d’une part, les Français qui souhaitent étudier à l’étranger et les étudiants d’origine étrangère dési-reux de venir étudier en France ; d’autre part, les Français en stage à l’étranger ou les étudiants étrangers en stage en France. Partageant avec les Allemands la troisième place dans le monde, juste derrière les Japonais et les Coréens, les étudiants français sont 85 000 à partir chaque année sur un campus étranger. La France demeure aussi l’une des destinations favorites de nos voisins européens. En 2005-2006, les choix

des étudiants Erasmus se portaient en priorité sur l’Espagne (26 625 étudiants), la France (22 501), l’Allemagne (17 889) et le Royaume-Uni (16 395).Mais qu’ils soient français à l’étranger ou étrangers en France, tous les étudiants sont bien souvent confrontés aux mêmes problèmes. Avant de partir : comment et à quelles conditions ? Sur place : les logements sont souvent chers, et le niveau de vie par-fois plus élevé que dans le pays d’origine. Il est souvent nécessaire de trouver un travail et/ou d’obtenir une bourse pour subvenir à ses besoins.

Demandez le programmeAvant toute chose, ren-dez-vous au bureau des relations internationales de votre université ou de votre école afin de retirer un dossier ; renseignez-vous pour une demande de logement et pour l’obtention des bourses de mobilité auprès de l’université d’accueil.

Il est ensuite possible de choisir le pro-gramme : Erasmus pour partir dans les pays de l’Union européenne ; le CREPUQ (Conférence des recteurs et des prin-cipaux des universités du Québec) qui coordonne des programmes d’échanges en Europe, aux États-Unis, en Australie… ou encore le programme ALFA, en coopé-

ration avec l’Amérique latine. À noter, la majorité des échanges requièrent certaines conditions (être au moins en licence ; faire un test de langue ; justifier d’un revenu mensuel, partir entre 3 et 12 mois…). Enfin, n’oubliez pas de vérifier les conditions d’accès aux soins et de remboursement pour partir bien assuré (voir page suivante).

Pour réussir sa mobilité, il est essentiel de bien s’informer et de préparer son séjour de façon pratique.

Marie Raymond

Sources : Passeport Mobilité LMdE 2009-2010 édité en partenariat avec Courrier International. documentation française (chiffres 2006-2008)

Les étudiants français sont

85 000 à partir chaque

année sur un campus étranger

© A

ntoin

e Erra

sti

6 :: #20 :: Hiver 2009 :: GéNéRATION SOLIDAIRE

Page 7: GS 20 - Décembre 2009

priorité à la santémobilité étudiante

forte de son engagement aux côtés des étudiants, consciente de leur volonté de mobilité au cours de leurs études supérieures, la lmde et ses partenaires s’engagent. parce que la santé est une priorité au quotidien, d’où que vous veniez, où que vous alliez, la mutuelle des étudiants répond à vos besoins.

l es étudiants participant à un pro-gramme d’échanges communau-taires peuvent bénéficier d’une

bourse délivrée par les universités en se renseignant auprès du service des Rela-tions Internationales.

Vous partez étudier à l’étranger ?Côté santé : la gamme LMdE comprend 3 complémentaires, qui permettent à l’étudiant de bénéficier du rembourse-ment de ses frais de santé à l’étranger : la Tous Soins et la Forfaits pour le rem-boursement des soins effectués à l’étranger dans le cadre d’un stage ou d’un séjour d’études, l’Optimum Forfaits pour le remboursement des soins à l’étranger quel que soit le motif du séjour.

Ces offres permettent par ailleurs de bénéficier du tiers payant en cas d’hospi-talisation (voir conditions auprès de votre agence LMdE ou sur www.lmde.com), de l’assistance/rapatriement 7j/7, d’un rem-boursement adapté au pays d’accueil… Pour les étudiants couverts par la mutuelle de leurs parents, la LMdE propose une ga-rantie afin de couvrir les dépenses de san-té à l’étranger : le Pack LMDE International. Pour les étudiants français inscrits dans un établissement à l’étranger, la garantie Etud’expat en partenariat avec la CFE est recommandée.

À savoir : pour l’union européenne, la Carte européenne d’assurance maladie (CEAM) est indispensable. Pour plus d’informa-tions, envoyez un courrier à la LMdE, ou contactez un conseiller dans votre agence. Vous trouverez les coordonnées sur www.lmde.com.

Vous venez étudier en France ?Pour ceux qui ont choisi de venir étudier en France, plusieurs bourses sont accessibles (voir www.diplomatie.gouv.fr). de plus, la LMdE s’engage à couvrir les étudiants tout au long de leur séjour. La Couverture étudiant étranger permet, entre autres, le remboursement des soins courants à 100 % du tarif Sécurité sociale, des forfaits prévention adaptés…Qui plus est, les Boursiers du gouverne-ment français (BGF) et ceux des gouver-nement étranger (BGE) peuvent bénéficier de l’offre Cnous/LMDE qui comprend un complément à 100% du tarif de la Sécu-rité sociale complété par différents forfaits (optique, vaccins, contraception).Pour ceux qui ont besoin d’un coup de pouce, La Mutuelle des Étudiants a édité des documents sur le régime obligatoire et le régime complémentaire en France en 9 langues (anglais, espagnol, chinois…). Enfin, certains télé-conseillers LMdE sont formés pour renseigner les étudiants an-glophones et hispanophones dans leur langue maternelle.

L’accès aux soins et aux rembourse-ments demeure une clé de la santé, essentielle pour mener de front et réussir ses projets. Grâce à la LMdE et à ses par-tenaires, les étudiants peuvent désormais sortir des frontières avec davantage d’as-surance et de confiance.

Marie Raymondwww.lmde.com

© L

MdE

ERASMUSÀ ce jour, 2 200 établissements d’enseignement supérieur de 31 pays participent au programme ERASMUS. Il permet d’effectuer des séjours de 3 mois à 1 an. Tout en effectuant ce cur-sus à l’étranger, vous demeurez rattaché à votre établissement d’origine, mais vous avez le sta-tut d’étudiant ERASMUS qui vous exonère des droits d’inscription dans l’université d’accueil. À la fin du séjour, il faudra vous procurer dans l’établissement d’accueil un certificat d’inscription et une attestation de participation et d’assiduité pour obtenir, par équivalence, le diplôme français correspondant.

PRATIqUE• Agence Europe-Éducation-Formation France :www.europe-education-formation.fr

• Centre national des œuvres universitaires et scolaires :www.cnous.fr

• La Maison des Français à l’étranger www.expatries.org

• Tout savoir sur la carte étu-diante internationale :www.isic.fr

• European concil of students affairs (aides financières, logement…) :www.ecsta.org

• Pour vous renseigner sur les différentes offres de bourses :www.diplomatie.gouv.fr > Actions de la France > Éducation, université et for-mation > Étudier en France/Bourses.

GéNéRATION SOLIDAIRE :: Hiver 2009 :: #20 :: 7

Page 8: GS 20 - Décembre 2009

Prévention et information sont les maitres mots

de l’équipe de Tranquil’été.

Aller à la rencontre des jeunes permet de faciliter les contacts et de leur

répondre en direct.

opération tranquil’étépréVention alcool

après noz’ambule à rennes, la lmde continue de s’engager dans la lutte contre la consommation excessive d’alcool chez les jeunes. cette fois, c’est dans la ville de grenoble que la mutuelle a mis en place son dispositif : tranquil’été. reportage.

© L

MdE

Signature de la convention Tranquil’été entre Michel destot, maire de Grenoble et damien Berthilier, président de la LMdE.

ils ont entre 20 et 25 ans et parcou-rent les rues de Grenoble de 18 h à 23 h à la rencontre des jeunes qui

font la fête. Sortie des bars, parcs, places publiques… dotés d’alcootests, de réglettes qui permettent d’évaluer son niveau d’alcool et de documenta-tion explicative, les jeunes de la LMdE engagent des discussions avec ceux qui s’apprêtent à consommer, peut-être sans modération.

La lmde et vous

8 :: #20 :: Hiver 2009 :: GéNéRATION SOLIDAIRE

23h00

20h00

21h00

18h15

18h00

Retrouvez toutes les interviews sur www.lmde.tv

des jeunes qui sensibilisent d’autres jeunes, la distribution de documenta-tion et de matériel préventif...La LMdE renouvelle son engagement pour la santé des étudiants avec sa lutte contre la consommation excessive d’alcool. La preuve : à la suite du succès de Noz’ambule et de Tranquil’été, d’autres villes de France prévoient la mise en place de projets d’information et prévention par les étudiants pour les étudiants.

Juliette Eskenazi

© L

MdE

© L

MdE

Réunion au bureau de la LMdE. Prépa-ration du matériel, rappel des grands thèmes à aborder. Le mot d’ordre : ne pas chercher à imposer des idées. « Le but n’est pas de tenir un discours moralisateur. Il faut faire comprendre aux jeunes les risques qu’ils encourent au travers de discussions, d’échanges », explique Laurent Berthet, directeur de la délégation Rhône-Alpes Auvergne Bourgogne Franche-Comté.

L’équipe de Tranquil’été se divise en deux

groupes : l’un est chargé des parcs et

places publiques, l’autre des rues pié-

tonnes où se trouvent de nombreux bars.

Une vingtaine d’étudiants sont au Jardin de Ville, ils fêtent la rentrée. La discussion s’engage avec l’équipe de Tranquil’été. Ils écoutent avec attention, prennent des éthylotests et de la documentation. « Ils sont jeunes et on se sent donc plus concernés par ce qu’ils disent, on prend conscience des dangers », dit Thomas, 23 ans.

Les bars se remplissent peu à peu. Certains jeunes reconnaissent l’équipe de Tranquil’été : « On commence à être connus, les gens savent pourquoi nous sommes là, ils viennent nous voir pour discuter et avoir de la documentation ou des éthylotests », explique Sébastien, le doyen de l’équipe.

La soirée se termine, retour au bureau de la LMdE pour faire le bilan, positif. Réceptifs, de nombreux jeunes ont abordé leurs difficultés à réduire leur consommation d’alcool et écouté les informations sur les risques liés.

Page 9: GS 20 - Décembre 2009

Santé des jeunes

entre désir d’autonomie et dépendance financière et affective, les étudiants ont parfois du mal à se situer et à se stabiliser. s’ils se disent en grande

majorité en bonne santé physique, ils demeurent fragiles et peu enclins à prendre soin d’eux. bien souvent livrés à

eux-mêmes, ils peuvent se retrouver dans une situation de fatigue physique et nerveuse, voire de mal-être

psychologique : un mal invisible qu’il convient de prendre au sérieux. car poursuivre ses études tout en subvenant à ses besoins peut perturber les conditions de vie.

face à cela : le désengagement progressif de l’assurance maladie, notamment pour le rembourse-

ment des frais de santé, et un système de prise en charge qui reste inadapté, compromettent l’accès à la santé pour tous. un enjeu pour les générations présentes et futures.

Dossier

GéNéRATION SOLIDAIRE :: Hiver 2009 :: #20 :: 9

© b

ilder

box -

Fot

olia

.com

Page 10: GS 20 - Décembre 2009

comment Vont les étudiants ?bien-être et santé

propulsés vers l’autonomie, les jeunes sont confrontés à de nouvelles situations. entre une hygiène de vie médiocre et des conduites parfois à risques, le mal-être peut faire surface. au-delà de l’amélioration de l’accès aux soins pour tous, être acteur de sa santé est essentiel.

jeunesse rime-t-elle avec santé ? Il faut le croire puisque 9 jeunes adultes sur 10 se déclarent en bon,

voire en très bon état de santé (1). Pourtant, certains chiffres retiennent l’attention des professionnels et tendent à prouver que si les jeunes sont en bonne forme physique, les prises de risques demeurent et leur mental reste préoccupant.

DES CONDUITES À RISqUESLes 16-25 ans ont le sentiment d’être bien informés sur la majorité des sujets de santé, notamment sur les conduites addictives et la sexualité (1). de fait, leur consommation de tabac a reculé (les fumeurs réguliers sont passés de 31,8 % à 18,3 % entre 2002 et 2008). Ils sem-blent aussi avoir conscience des risques en matière de sexualité si l’on considère que 80% de cette tranche d’âge déclare avoir utilisé un préservatif lors du premier rapport sexuel. Mais pour Jean-Claude Nataf, médecin généraliste et auteur de La santé des étudiants en 200 questions :

« Les jeunes ne s’occupent pas de leur santé. Ils pensent que rien ne peut leur arriver. Ce qui n’est pas la réalité ». Pour exemple, beaucoup ne se soucient pas des risques auditifs. Or, 28 % des étudiants interrogés (2) ont déjà eu le sentiment de moins bien entendre après avoir écouté de la musique à un volume sonore élevé.

d’autre part, en 2006, le rapport Wauquiez a fait état d’une mauvaise alimentation chez un étudiant sur trois, et d’un problème de surpoids chez près d’un tiers des étu-diantes. Jean-Claude Nataf note d’ailleurs que « les étudiants n’ont pas conscience de l’impact de la nutrition sur la santé ».Enfin, la consommation de produits addic-tifs demeure inquiétante, notamment chez les garçons. En 2005, 48,5 % de garçons interrogés par l’Inpes (1) disaient consom-mer régulièrement trop d’alcool, contre 28,5 % de filles du même âge. de même, 17,5 % des garçons disaient avoir consommé des substances pouvant nuire à la santé, contre 8,7 % de filles.

© n

yul -

Fot

olia

.com

© A

lex B

rosa

- is

tock

phot

o.co

m

SANTÉ DES JEUNESZOOM SUR LA BIENNALELe 29 octobre 2009, au minis-tère de la Santé et des Sports à Paris, se tenait la biennale de la Santé des jeunes. Après l’allo-cution d’ouverture de la ministre Roselyne Bachelot, des profes-sionnels ont débattu, échangé, partagé leur expérience du terrain. Proviseurs, directeurs de BAPU, professeurs, associa-tifs, mutuelles… ont rappelé le décalage entre les besoins des jeunes, notamment en matière de santé mentale, l’offre actuelle, ainsi que la nécessité d’œuvrer pour un meilleur accès aux soins pour tous.

Dossier

10 :: #20 :: Hiver 2009 :: GéNéRATION SOLIDAIRE

Page 11: GS 20 - Décembre 2009

Un mal-être profondLes jeunes se disent bien informés, mais ils n’améliorent pas pour autant leur hygiène de vie. Leurs conduites à risques seraient-elles les conséquences, plus que les causes, d’un mal-être ? Les profession-nels de la santé s’interrogent et tentent de différencier les écarts épisodiques de véritables signaux de dérive chez un jeune.

En 2008, 45 % des étudiants interrogés par la LMdE s’étaient sentis angoissés pendant l’année. Et 17 % d’entre eux étaient en situation de mal-être. Une situa-tion qui peut avoir de graves conséquences. dans son livre, le dr Nataf rap-pelle que le suicide est la deu-xième cause de mortalité chez les étudiants : « L’étudiant est déconnecté de sa vie fami-liale, il n’est plus pris en main. Il est préoccupé par des pro-blèmes financiers, et il ne sait pas avec qui évoquer ses soucis de santé ». Angoissés, les étudiants ne savent souvent pas vers qui se tourner. L’écoute de leurs besoins et leur accès aux soins sont des enjeux de leur qualité de vie.

UN SYSTÈME DE SOINS INADAPTÉFragilisés, les étudiants ont besoin d’écoute, de conseils et de protection. d’autant qu’ils sont souvent concernés par les inégalités. Selon Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, « l’accès à l’emploi, les conditions de vie, les études sont une période un peu difficile pour l’immense majorité ». Les inégalités se creusent davantage en fonction des études choisies : « Le gouvernement dépense deux fois plus pour un étudiant de classe prépa ou de BTS que pour un étudiant qui suit une filière générale », précise-t-il. Conséquence : les conditions de travail ne sont pas les mêmes pour tous et la santé trinque.Il existe un véritable problème d’accès aux soins chez les jeunes. Par manque de moyens financiers, 72 % (2) des étu-diants déclarent ne pas disposer d’une couverture complémentaire, soit moins que la moyenne observée au sein de la population totale (92 %). Parfois, les difficultés financières sont telles que les jeunes renoncent aux soins, notamment aux soins dentaires ou ophtalmologiques (23 % des étudiants en 2008 (2) ).

Des structures en questionLes lieux d’accueil des 18/25 ans sont sou-vent mal adaptés : les jeunes se retrouvent soit avec les enfants en pédiatrie, soit avec des adultes ou personnes âgées lorsqu’il s’agit de maladies graves, et ils ne se sen-tent pas à leur place.

de plus, il n’existe que 12 Bureaux d’aide psychologique universitaire (BAPU) en France, alors que la santé mentale des étudiants est préoccupante. Le personnel y est d’ailleurs en sous-effectif. Environ 88 % des étudiants n’ont jamais entendu

parler des structures univer-sitaires mises en place (2) et le faible budget dédié n’aide pas à leur promotion.

Des pratiques contestablesLes modes et les montants de remboursement demeu-

rent insuffisants dans certains cas. Alors que les étudiants représentent une population fragile psychologiquement, la consultation d’un psychiatre est rem-boursée alors que celle d’un psychothéra-peute demeure aléatoire. de surcroît, les médecins sont en droit de pratiquer avec eux le dépassement d’honoraires. Autant de facteurs déterminants sur la prise en main, ou non, de sa santé au quotidien.

ET DEMAIN ?Selon l’OMS, être en bonne santé regroupe le bien-être physique, mental et social. dès aujourd’hui, les étudiants doivent être mieux pris en charge et écoutés sur tous ces plans.

Prévention et informationLa prévention est l’une des clés de la bonne santé des jeunes. « S’il y a un message à leur diffuser, c’est qu’il est nécessaire d’avoir une bonne hygiène de vie », affirme le docteur Nataf. « Les étudiants viennent me voir pour obtenir un coup de pouce pour un examen. Ils ne se rendent pas compte que la mémoire, la performance sont le fruit d’un équilibre », explique-t-il. Un équilibre qui se traduit par une alimentation saine et variée, une acti-vité physique régulière, de bonnes nuits de sommeil. de plus, les étudiants doivent être suivis. « Avoir un médecin traitant et le garder est essentiel », poursuit-il.

© C

hris

toph

e Sc

hmid

- Fo

tolia

.com

PLAN “SANTÉ DES JEUNES” Présenté en février 2008 par le ministère de la Santé, le Plan Santé des Jeunes concerne les 16-25 ans et vise « à répondre à leur besoin d’autonomie et de responsabilité ».

Il met l’accent sur les pratiques addictives (en a découlé la loi sur l’interdiction de la vente d’alcool aux mineurs), la promotion d’ha-bitudes nutritionnelles équilibrées et la lutte contre l’anorexie.

Il prévoit la prise de mesures « en faveur des jeunes les plus vulnérables » : création de mai-sons des adolescents ou encore d’un dispositif de repérage, et de prévention de la crise suicidaire.

Enfin, il évoque la transformation des MPU en centres de soins et la possibilité pour les 16-25 ans, dès le 1er janvier 2009, de dispo-ser d’une consultation annuelle et gratuite chez le médecin généraliste de leur choix.

72% des étudiants

déclarent ne pas disposer d’une

couverture complémentaire

Dossier

GéNéRATION SOLIDAIRE :: Hiver 2009 :: #20 :: 11

Page 12: GS 20 - Décembre 2009

PRATIqUE• La santé des étudiants en 200 questions. de Jean-Claude Nataf. Éd° de Vecchi. 13,50 €.

• Alcool, drogues chez les jeunes : Agissons. de daniel Bailly. Éd° Odile Jacob. 22,50 €.

• wwww.portail-sante-jeunes.fr :site santé des jeunes de l’Inpes.

• www.ove-national.education.fr :Observatoire de la vie étudiante.

• www.inegalites.fr : Observatoire des inégalités.

• www.filsantejeunes.com : chat, infos, forum.

Enfin, la prévention doit se faire de façon cohérente. En effet, quel message anti-alcool pourra s’avérer efficace si le lobby alcoolier continue de faire sa promotion en distribuant de l’alcool à bas prix, voire gratuitement, dans certaines soirées ?

Concernant les formalités, les étudiants - souvent perdus dans le parcours de soins - ont besoin d’être accompagnés dans leurs droits et démarches. Pour cela, des outils comme le Portail santé jeunes ou le site de la Sécurité sociale étudiante sont à leur disposition.

S’adapter aux besoins des étudiantsÀ l’évidence, les universités manquent d’argent pour mener une prévention efficace. Cependant, une collabora-tion active entre les différents acteurs et professionnels de la santé (MPU, BAPU, associations jeunes, mutuelles étudiantes, municipalités…) permet-trait une offre de soins diversifiée et un meilleur accès aux soins pour tous. d’autre part, les offres faites aux étu-

diants doivent être en adéquation avec les recommandations médicales. Les restaurants universitaires sont tenus de montrer l’exemple en matière d’équi-libre alimentaire. L’offre de soins doit être cohérente et permettre notamment un remboursement de l’ensemble des consultations.

Le constat est sans appel : il n’est pas acceptable que de nombreux jeunes renoncent aux soins par manque de moyens. Si l’augmentation de l’aide à la complémentaire santé est un premier pas (elle devrait être doublée en 2010), gouvernement et acteurs de la santé doivent aider à garantir un système de santé plus égalitaire. Car préserver sa santé, c’est se donner les chances de préparer son avenir.

Marie Raymond

(1) Inpes – Enquête 2005 sur des jeunes entrés en 6e en 1995(2) Enquête Santé des étudiants LMdE 2008

Verbatim

ils nous l’ont dit

Alexandre, 24 ans« Cette année pour la première fois, je vais prendre une complémen-taire santé et essayer de

m’occuper de tous les problèmes que j’ai laissés de côté par manque de sous : mes dents, et ma vue qui baisse, en priorité. À l’heure actuelle, c’est un luxe d’avoir une complémentaire ! »

Zoé, 21 ans« Je dois avouer que ma santé physique est bonne, mais mon moral n’est pas au top.

J’ai emménagé à Paris et ma famille et mes amis sont dans le Sud. Je ne sais pas trop à qui parler, je dois tout gérer

seule : études, loyer, santé, démarches administratives. Ce n’est pas toujours facile. »

Julien, 21 ans« Je ne pensais pas que l’université serait un moment si difficile. Je suis tout le temps fati-

gué car je travaille à côté de mes études, je suis tout le temps fauché aussi. Alors, j’avais arrêté de fumer, mais là j’ai repris, car je suis trop stressé. »

Amel, 19 ans« J’ai commencé la fac en septembre et c’est très différent du lycée. C’est sympa

d’avoir plus de libertés, mais c’est quand même effrayant. En plus, je suis très tendue car je ne peux pas me permettre de perdre ma bourse sinon je devrai arrêter les études. Je dois donc étudier dur, mais le stress ne m’aide pas. »

Matteo, 22 ans« Mes parents ne peuvent pas du tout me payer un loyer, alors une mutuelle

encore moins ! du coup, je travaille comme serveur le soir et je dois dire que mes études en pâtissent… Mais je n’ai pas le choix si je veux avoir un appartement et payer mes frais dentaires qui sont très élevés ».

“Stressés, fatigués, fauchés” sont les mots qui reviennent le plus dans le vocabulaire des étudiants. Petit aperçu de leur état général à l’approche de l’hiver.

PORTAIL SANTÉ JEUNESLe nouveau site de l’Inpes aborde 7 thèmes santé jeune (tabac, mal-être, etc...). Il propose des outils de préven-tion. Numéros de téléphone et adresses de lieux d’écoute sur www.portail-sante-jeunes.fr

Dossier

12 :: #20 :: Hiver 2009 :: GéNéRATION SOLIDAIRE

Page 13: GS 20 - Décembre 2009

© tocmedias

les 10 propositions de la lmde

santé des étudiants

dégradation de l’état de santé des étudiants, accroissement du mal-être, renoncement aux soins... à quelques mois d’échéances électorales impor-tantes, la lmde est décidée à faire entendre la voix des étudiants.

© PJ

G. -

Fotol

ia.co

Rah

ul Se

ngup

ta -

Fotol

ia.co

m

Pour lutter contre l’augmentation du renoncement aux soins chez les étu-diants, les pouvoirs publics doivent engager une politique volontariste. La transformation des services de Méde-cine préventive universitaire (MPU) en véritable centre de santé doit devenir une réalité.

Nous demandons :

le retour de la visite médicale obliga-toire des étudiants en 1ère année afin de réaliser une photographie sanitaire précise des étudiants à l’entrée dans l’enseignement supérieur ;

un plan pluriannuel de recrutement de personnels de santé pour les ser-vices de MPU ainsi que la « sanctua-risation » des moyens qui leur sont accordés ;

une enveloppe budgétaire de 20 mil-lions d’euros destinés à la transforma-tion des services de MPU en centre de santé : locaux, personnels administra-tifs, matériel médical…

le financement de l’implantation de Bureau d’aide psychologique universi-taire (BAPU) dans chaque université pour faire face à l’accroissement du mal-être étudiant.

Le manque de centres de santé étudiants conduit ces derniers à se tourner vers la médecine libérale : le recul de la prise en charge par la solidarité nationale, l’ab-sence de tiers payant et la pratique gé-néralisée des dépassements d’honoraire participent du renoncement aux soins.

Nous demandons :

l’interdiction des dépassements d’ho-noraires pour les patients étudiants et la généralisation du tiers payant ;

la mise en place d’un chèque santé universel permettant à tous les étu-diants de souscrire une complémentaire santé afin de limiter le reste à charge ;

le chèque santé doit permettre à l’étu-diant de souscrire une complémentaire santé étudiante distincte de celle de ses parents afin de garantir son autonomie en matière de santé ;

le chèque santé doit être géré par l’opérateur de la vie étudiante que constitue le réseau des CROUS afin de faciliter sa distribution.

C’est entre 16 et 25 ans que les jeunes acquièrent un certain nombre de pra-tiques qu’ils garderont toute leur vie : cela vaut pour la santé comme pour la sécurité routière.

Nous demandons :

l’accroissement des moyens publics consacrés aux politiques d’éducation et de prévention en direction des étudiants ;

la responsabilité de cette poli-tique doit être confiée aux ser-vices de MPU en partenariat avec les mutuelles étudiantes afin de mener des actions qui correspondent aux besoins des étudiants.

Permettre à tous les étudiants d’accéder au système de soins

Mettre fin au reste à charge : le chèque santé national

Mettre l’éducation à la santé et la prévention au cœur des politiques publiques

En répondant à ces dix propositions de la LMdE, les pouvoirs publics seraient bien inspirés d’engager enfin les moyens nécessaires pour stopper la dégradation continue de la santé des étudiants et répondre à leurs aspirations.

Dossier

GéNéRATION SOLIDAIRE :: Hiver 2009 :: #20 :: 13

Page 14: GS 20 - Décembre 2009

xxi fête ses deux ans !presse : l’art du reportage

à mi-chemin entre l’édition et la presse, xxi est un magazine d’actu inédit dans le paysage médiatique français. indépendant à 100 %, il se définit comme l’info grand format pour comprendre le monde d’aujourd’hui. pour fêter ses deux ans, rencontre avec l’un de ses deux fondateurs : le grand reporter patrick de saint-exupéry.

Génération Solidaire : quel est votre parcours ? Patrick de Saint-Exupéry : Je me suis arrêté au bac car je voulais commencer le journalisme le plus tôt possible. J’ai donc débuté vers 18 ans en presse régionale, et j’ai en-suite travaillé à Paris dans plusieurs rédactions : France Soir, France Soir magazine, L’Express. J’ai beaucoup travaillé dans le domaine de l’étranger, surtout au Figaro, où j’ai été grand reporter au service étranger pendant environ dix-huit ans. J’ai quitté le Figaro il y a deux ans et demi. Lorsque nous avons créé XXI, cela faisait une tren-taine d’années que j’étais journaliste.

Comment s’est créée l’aventure XXI ?XXI est d’abord né d’une rencontre entre Laurent Beccaria, éditeur, et moi-même, il y a environ cinq ans. En discutant, en

échangeant nos idées sur la presse et l’édition, nous nous sommes rendu compte que nous partagions des envies communes. Nous avons alors eu l’idée de créer quelque chose à mi-chemin entre l’édition et le journa-lisme, où l’on cumulerait les exigences des deux domaines.

XXI est l’alliance du fond et de la forme, sans concession. C’est un pari risqué, et à contre-courant de ce que fait la presse aujourd’hui...C’est intéressant que vous pensiez que c’est à contre-courant, car nous n’avons ja-mais raisonné comme ça. À la base, la logique de la création de XXI n’est pas d’aller à contre-courant mais de

combler un manque. Nous pensions en effet qu’il manquait quelque chose entre l’édition et la presse. Souvent, dans l’édition, on voit des livres de 300 pages qui suppléent un travail que

la presse n’a pas fait. de la même façon, dans l’uni-vers de la presse, on sent cette logique d’accélération en permanence, d’immédia-teté, et il y a moins de travail sur le fond. Avec Laurent Beccaria, nous nous sommes dit un certain nombre de choses extrêmement simples : d’abord, qu’on pouvait se dé-tacher de l’écume de l’actua-lité, et entrer dans la vague.

Les polémiques qui durent trois jours, c’est très amusant sur l’instant, mais cela ne nous apporte pas grand chose sur le fond.

Nous sommes totalement

indépendants. Cette chance, ce sont les lec-teurs qui nous

la donnent

culture

14 :: #20 :: Hiver 2009 :: GéNéRATION SOLIDAIRE

Page 15: GS 20 - Décembre 2009

Nous avons également réfléchi à l’objet lui-même. Nous voulions rassembler l’univers du récit, ra-conter des choses. dans XXI, l’univers du récit se traduit par un texte tra-vaillé, et de l’image : illustration, photo, récit graphique. Nous avons imaginé pour le magazine

de raconter une histoire vraie au travers de la bande dessinée et du documentaire.

XXI est un trimestriel d’actu, indépendant, sans pub, vendu en librairie. Comptez-vous poursuivre en ce sens ?Oui, c’est la base de XXI. On nous demande sou-

vent pourquoi on n’a pas de publicité. Très sincèrement, nous n’avons rien contre, la pub fait partie des choses de la vie, ce n’est pas une question de principe. Mais quand nous avons créé XXI, nous nous sommes rendu compte que rien n’appelait la publicité : il n’y avait pas de rubrique conso, voyage ou mode. Quand les régies publicitaires ont commencé à appeler pour avoir le prix de nos espaces pub, j’ai pris plai-sir à leur répondre que nous n’avions pas de prix. Nous avons cette opportu-nité formidable de faire vivre XXI sans publicité. Lorsqu’on achète XXI, on est dans l’univers du récit sans la moindre pollution visuelle. Nous sommes tota-lement indépendants. Cette chance, ce sont les lecteurs qui nous la donnent.

XXI va fêter ses deux ans en janvier : quels sont vos projets ? Nous réservez-vous des surprises ?Il n’y aura pas de surprise au sens propre du terme. dans notre esprit, chaque numéro doit être différent du précédent, chaque numéro en soi doit être une surprise tout en respectant notre univers. Lorsque je lis un ma-gazine ou un livre, il y a toujours des tonalités, des couleurs qui s’inscrivent dans l’esprit. En relisant les XXI, on voit que chaque numéro a sa tonalité propre. Chaque numéro est une sur-

prise et c’est là justement la surprise fondamentale de XXI. Sinon, nous n’avons rien prévu de particulier pour notre troisième année, si ce n’est de saluer nos lecteurs, et nous allons le faire à notre manière.

qu’aimeriez-vous dire aux futurs journalistes ? Et à vos futurs lec-teurs ? Sur le rôle ou le sens de la presse, de l’information ?Je vais répondre à cette question par un petit biais. Lorsque nous avons ima-giné XXI, nous nous sommes dit que nous nous adressions à un lecteur. Un lecteur n’a pas de profil type, nous vi-sions des gens curieux, ouverts, qui ont envie de comprendre un certain nombre de choses. dans l’univers des médias, il est presque acquis que les jeunes ne lisent plus la presse. Cela m’a toujours troublé parce qu’il n’y a aucune obliga-tion de lire la presse. Mais lorsqu’on est jeune, on est censé être curieux, ouvert, on a envie d’accumuler les expériences, les rencontres, les échanges.

Cela veut dire que la presse ne répond pas à cette nécessité d’échange, d’ou-verture, de discussion. Sans parler de polémique, lorsqu’on est jeune, on est avide de la vie. Nous nous sommes rendu compte avec plaisir qu’il y avait énormément de jeunes parmi les lecteurs de XXI. On sent aussi dans les courriers et les réactions que nous recevons une énorme énergie, une volonté de faire des choses, de s’ouvrir et je trouve ça fantastique.

Propos recueillis parMarie Raymond

© S

teph

ane

REM

AEL

PRATIqUEXXI est largement diffusé en librairies et sur Internet (fnac.com, amazon.fr…). Son prix est de 15 € par trimestre. Un rendez-vous rapidement addictif, indépendant et libre pour seulement 60 € par an. www.leblogde21.com

LE MAGCréé en janvier 2008 par Laurent Beccaria et Patrick de Saint-Exupéry, le magazine XXI retrace tous les trimestres l’ac-tualité en France et à l’étranger, déclinée en reportages multi-formats. Investigation, photo-reportages, reportages Bd… rythment 200 pages sous l’œil et la main de journa-listes, auteurs, illustrateurs et photographes reconnus et passionnés.

culture

GéNéRATION SOLIDAIRE :: Hiver 2009 :: #20 :: 15

Page 16: GS 20 - Décembre 2009

J’vais t’dire mon gars. C’est pas plus mal que les jeunes de votre âge soient privés d’bibine.

C’est une pratique qui demande des responsabilités, des années d’expérience...

fallait-il interdire ?depuis le 21 juillet 2009, la loi bachelot interdit la vente d’alcool aux moins de 18 ans. fausse bonne idée ou véritable nécessité pour faire reculer l’alcoolisme chez les jeunes ? deux spécialistes partagent leur point de vue sur une loi à débat.

Je pense que les campagnes de dénonciation

n’ont de sens que si elles sont

globales

de moyens utilisés pour détourner la règle. Il suffit de demander à un plus âgé que soi d’aller acheter l’alcool ou encore de compter sur un vendeur qui n’y regardera pas de trop près. L’autre problème est en effet d’inciter un certain nombre de jeunes à braver l’interdit. Un interdit de cette sorte peut donc augmenter le nombre de consommateurs plutôt que de le réduire.

quelles seront les réper-cussions selon vous sur l’image que cette loi va renvoyer d’eux-mêmes aux jeunes ?C’est une défiance vis-à-vis des fu-turs jeunes majeurs. Cette loi risque de stigmatiser une partie de la population, comme par hasard les jeunes, et de laisser de côté les adultes, qui sont tout autant concernés. Je pense que les campagnes de dénonciation de l’alcool n’ont de sens que si elles sont globales. Les campagnes aujourd’hui ciblent trop souvent les jeunes qui servent, comme dans beaucoup de domaines, de boucs émissaires. Qu’il y ait cette loi ou pas, il est illusoire de penser qu’un jeune de 16/17 ans consommera

moins de bière le samedi soir. Il y a des boissons qui font partie des mœurs juvé-niles, notamment à la campagne.

Responsabiliser les jeunes sur la consommation d’alcool est-il, selon vous, une meilleure solution ?

En effet, plutôt que de privilégier l’interdit, on ferait mieux de privilégier la mesure et l’informa-tion sur les risques. Les jeunes devraient pouvoir évaluer les conséquences d’une alcoolisation qui a commencé tôt, qui s’est

poursuivie et a conduit un certain nombre d’êtres humains à l’état de déchet. On pourrait envisager de leur montrer ce que c’est qu’une personne alcoolique en cure de désintoxication ou de les mener dans des groupes de parole dédiés. Il vaut mieux des mises en contact, des mises en situation avec des personnes concrètement touchées par ce fléau qu’un énième cours à l’école.

Propos recueillis par Marie Raymond

Génération Solidaire : Pensez-vous qu’une loi interdisant la vente d’alcool aux mineurs était nécessaire?Michel Fize : Non, je penase que c’est une fausse bonne idée. C’est même un recul de statut. Je rappelle qu’à 16 ans, il y a une avancée importante des droits : on peut signer un contrat de travail, adhérer à un syndicat professionnel, on est théo-riquement libéré de l’obligation scolaire. Revenir à cette idée qu’à 16/17 ans, on ne serait pas tout à fait maître de soi et qu’on serait porté à tous les excès, je considère que c’est un recul.

Interdire la vente d’alcool aux mineurs risque-t-il d’augmenter les comportements extrêmes chez les jeunes ?Il y a un problème d’effectivité d’une telle loi. On sait très bien qu’il y aura quantité

Michel Fize,sociologue au CNRS depuis plus de vingt ans, est spécialiste

des questions de l’adolescence, de la jeunesse et de la famille.

Vente d’alcool aux mineurs

© d

R

debattre

16 :: #20 :: Hiver 2009 :: GéNéRATION SOLIDAIRE

Page 17: GS 20 - Décembre 2009

© S

pook

quelles seront les répercussions de cette loi sur la consommation et donc sur la santé ?Entre 2004 et 2007, on a vu augmenter de 50 % les hospitalisations pour ivresse grave chez les moins de 16 ans et les 16-25 ans. C’est un témoignage indirect que l’alcoolisation massive chez les moins de 18 ans augmentait. Je pense donc qu’il y aura des répercussions, et s’il faudra quelques années pour le savoir, les statis-tiques hospitalières parleront assez vite.

En quoi les alcooliers sont-ils responsables de la suralcoolisation des jeunes ? Les producteurs de boissons alcooliques, principalement les multinationales des bières et des spiritueux, mettent en œuvre des stratégies commerciales pour inciter à la consommation et augmenter leurs ventes et leurs bénéfices. Il s’agit de rendre les produits facilement accessibles par une politique prix et distribution (open bars aujourd’hui interdits, happy hours…), et de les rendre attractifs pour gagner de nou-veaux consommateurs. de ce fait, ces pro-ducteurs, et avec eux un certain nombre de distributeurs, sont en partie responsables de l’alcoolisation des jeunes : ils la favorisent, la banalisent, voire la valorisent comme des modes et des codes entre pairs tout en en occultant les risques. Pour autant, l’alcooli-sation excessive des jeunes est un phéno-mène sociétal complexe qu’on ne saurait réduire à ces seules stratégies mercan-tiles qui doivent néanmoins être régulées. que seraient de bons outils de préven-tion selon vous ? Les premières alcoolisations chez les moins de 18 ans ont souvent lieu dans le cercle familial. Le contexte éducatif doit donc évo-luer. Ensuite les 16-18 ans, spécialement les garçons, doivent se prouver entre pairs qu’ils sont capables de boire beaucoup. Il faut donc leur permettre de découvrir qu’il y a d’autres moyens de prouver son courage. d’autre part, l’éducation à la santé doit être développée en milieu scolaire à travers un dialogue libre sur les expériences de chacun. L’objectif n’est pas de promou-voir une société abstinente - l’alcool fait partie de la fête - mais il ne doit pas en constituer la condition.

Propos recueillis par Marie Raymond

Génération Solidaire : Pensez-vous qu’une loi interdisant la vente d’alcool aux mineurs était nécessaire ?Alain Rigaud : Cette loi est positive parce qu’en interdisant la vente d’alcool aux mi-neurs, le message s’adresse autant aux mi-neurs qu’aux adultes qui vendent l’alcool. de plus, l’interdiction est un signal d’alerte : si l’alcool est l’objet d’un interdit, c’est que sa consommation comporte un certain nombre de risques. Cependant, ce n’est pas suffisant car une interdiction n’a jamais rien résolu. Elle doit s’accompagner d’un discours et d’actions de prévention. Cette interdiction de vente est souvent traduite par les mé-dias de façon erronée comme une mesure prohibitionniste.

Interdire l’alcool aux mineurs risque-t-il d’inciter les jeunes à braver l’interdit ?C’est un faux argument. Il ne faut pas perdre de vue que ce n’est pas une inter-diction de consommer. Un 16/17 ans vu en train de consommer n’est pas hors-la-loi comme il le serait s’il fumait du cannabis. C’est une interdiction faite aux adultes de leur vendre de l’alcool, ce qui est très différent. Ceci dit, la loi n’empêchera pas les jeunes qui sont déterminés à boire, mais elle vise à réduire les incitations à consommer de façon excessive.

dans une cohorte de 100 adolescents, tous n’ont pas la même psychologie au regard de la transgression : grosso modo, 65 % ont un rapport normal à la loi, 5 % sont des têtes brûlées qui trouve-ront des moyens de contourner la loi, et 30 % sont dans l’ambivalence et seront plus ou moins respectueux selon l’applica-tion de la loi. Il est prouvé que toutes les mesures d’interdiction font basculer les hésitants du côté favorable.

Alain Rigaud,psychiatre de formation, prési-dent de l’ANPAA depuis 2003. Il est membre

de la Société française d’alcoologie et de la Fédération française d’addictologie, et coauteur de l’article “Alcoolisme” de l’Encyclopédia Universalis.

© J.

drio

l

LIVRES• Antimanuel d’adolescence. de Michel Fize. Éd° de l’Homme. 22 €

• Alcool, drogues chez les jeunes : agissons. de daniel Bailly. Éd° Odile Jacob. 22,50 €

• Alcool, quand tu nous abuses. Pour éviter les pièges ou en sortir. de Roger Lenglet. Éd° Pascal. 15 €

INTERNET

• www.sante-sports.gouv.frles infos sur la loi Bachelot.

• www.inpes.sante.frce qu’il faut savoir sur l’alcool et ses risques.

ANPAACréée en 1872, l’ANPAA - l’Asso-ciation nationale de prévention en alcoologie et addictologie - déve-loppe des activités de prévention, de soins et d’accompagnement social. L’association comporte un volet éducatif important afin de prévenir des risques liés à l’alcool.

www.anpaa.asso.fr

GéNéRATION SOLIDAIRE :: Hiver 2009 :: #20 :: 17

Page 18: GS 20 - Décembre 2009

© L

MdE

toujours plus de serViceslmde.com

Vous êtes probablement habitués à naviguer sur le site lmde.com ; son design et ses rubriques vous sont devenus familiers. depuis octobre 2009, outre l’évolution de son ergonomie, le site propose deux nouvelles fonctionnalités pour mieux vous guider dans l’offre de nos complémentaires santé lmde.

Une nouvelle ergonomie• Les contenus : les éléments gra-phiques sont « redesignés » pour valo-riser le contenu. • Les rubriques : les onglets en haut de chaque page donnent un aperçu complet de ce que contient la rubrique et il est possible de cliquer dessus pour se rendre directement dans les sous-menus.• Les pages : chaque page est organisée en trois colonnes. À gauche : le rappel des sous-menus accessibles dans la rubrique ; au centre : les informations principales avec illustration ; à droite : un bloc qui permet d’accéder à l’Étude personnalisée et au Comparateur d’offres, les deux nouvelles fonctionna-lités de Lmde.com.Le contenu de la Lmde TV est maintenant intégré sur Lmde.com, vous pourrez voir les dernières vidéos mises en ligne.

L’Étude personnaliséeBien choisir sa complémentaire santé, c’est important mais ce n’est pas toujours évident. Lmde.com propose un nouvel outil pour guider le futur adhérent.

C’est aussi l’occasion pour les adhé-rents de faire le point et de savoir si la complémentaire santé choisie est adé-quate. Un bref questionnaire sur vos be-soins de santé vous est proposé. Une fois validé, la garantie la plus adaptée appa-raît à l’écran. La garantie de la gamme supérieure vous est automatiquement suggérée pour une meilleure couverture de vos dépenses de santé.Vous pouvez ensuite souscrire immédia-tement en ligne, ou remplir un nouveau formulaire si vous estimez que la garantie recommandée ne répond pas parfaite-ment à vos besoins.

Le Comparateur d’offresSi vous hésitez entre deux garanties, Lmde.com vous permet de les éva-luer grâce au “Comparateur d’offres”. Après avoir sélectionné un minimum de deux garanties, un tableau s’affiche avec le récapitulatif du taux de couver-ture des frais de santé pour chacune d’elles. Un outil idéal pour y voir plus clair parmi les cinq complémentaires santé de la LMdE !

bon à saVoiropération préVention :« un café = un préserVatif »

À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida le 1er décembre, la LMdE s’invite dans les restaurants et cafétérias universitaires en parte-nariat avec le CNOUS

et les CROUS. Pour un café acheté, un préservatif est offert ! Vous pourrez aussi tester vos connaissances sur le VIH, et apprendre ou vous perfectionner dans la pose des préservatifs masculin et féminin. 200 stands seront installés dans les CROUS partout en France.

l’aide financière à l’acquisition d’une complémentaire santéSelon les critères de revenu et en fonction de votre âge, cette aide s’élève de 100 à 200€ (montants 2009). Elle prend en charge une partie du coût de la complé-mentaire santé que vous avez choisie ou à laquelle vous souhaitez souscrire prochainement. des dispositifs spécifiques d’aide sont également mis en place par certains conseils généraux et régionaux. Pour répondre à toutes vos questions, les conseillers en agence LMdE sont à votre écoute. Vous retrouverez aussi toutes les informations nécessaires sur www.lmde.com, rubrique Les Complémentaires Santé LMdE > Infos pratiques > Les Aides à l’acquisition

preV’box : la protection santé lycéennePrévenez vos frères et sœurs qui sont au lycée ! La LMdE étend son action de prévention et son offre à destination des plus jeunes et invente la Prev’Box. Ce kit santé contient une panoplie d’outils de prévention qui invitent au bon réflexe en bien des situations - festives ou intimes : préservatif, éthylotest, bouchons d’oreilles, quizz santé. La Prev’Box permet aussi de bénéficier d’une prise en charge des frais de santé en phase avec leur mode de vie : forfaits contraception, vaccins, nutrition, tabac, psy… souvent peu ou pas rembour-sés par la Sécurité sociale. À découvrir sur www.lmde.com - Espace Lycéen

a votre service

18 :: #20 :: Hiver 2009 :: GéNéRATION SOLIDAIRE

pour vos commentaires et [email protected]

Page 19: GS 20 - Décembre 2009
Page 20: GS 20 - Décembre 2009