gs 19 - septembre 2009
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GNRATION SOLIDAIRE :: Automne 2009 :: #19 :: 3
dito Par Damien Berthilier,Prsident de La Mutuelle des tudiants
sommaire
Ivry-sur-Seine, le 10 septembre 2009
CLBRE ANONYMEJean-Baptiste PrvotDhistoire et de radio
AILLEURSErasmusLe coup dacclrateur
SENGAGEREnquteDiagnostic temps des tudiants de Reims
LA LMDE ET VOUSUn service gratuit pour les adhrentsPriorit Sant Mutualiste
DOSSIERLeau,enjeu plantaire
CULTURECollectif ArgosRfugis climatiques
DBATTREDveloppement durableUne utopie concrte ?
VOTRE SERVICENouveau : vos remboursementsUn suivi par e-mail
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Cette rentre sera mar-que par la probable pandmie de grippe A qui ncessite la vigilance de chacun et la solidarit entre tous. La LMDE diffuse ds aujourdhui aux tudiants les consignes dhygine suivre, informera ses affili(e)s et adhrent(e)s de lvolution de la situation et mettra en uvre les mesures sanitaires dci-des par les pouvoirs publics.
Cependant, la grippe A ne doit pas nous faire oublier les autres probl-matiques de sant qui se posaient avant et qui continueront de se poser demain. La LMDE a re-grett que le Livre Vert rendu public par Martin Hirsch en juillet dernier nait pas apport les r-ponses ambitieuses que les jeunes, et en parti-culier les tudiants, at-tendent depuis plusieurs
annes : chque sant, centres de sant universitaires, priorit la prvention... Nous serons donc trs vigilants quant ce qui ressortira de la confrence biennale sur la sant des jeunes programme par le ministre de la Sant. En attendant, je vous souhaite, au nom de la LMDE, une trs bonne rentre universitaire avec notre nouvelle web tl, www.lmde.tv !
Gnration Solidaire : publication trimestrielle dite par la LMDE, mutuelle n431 791 672, soumise aux dispositions du Livre II du Code de la Mutualit, et adhrente de la FNMF.Sige social de la LMDE : 37, rue Marceau
94203 Ivry-sur-SeineTirage : 250 000 exemplaires Prix au numro : 1 ! Abonnement annuel : 4 ! Directeur de la publication : Damien BerthilierDirecteur adjoint de la publication : Frdric BonnotRdactrice en chef : Virginie de Galzain
Conseiller de la rdaction : Arnauld Champremier-TriganoComit de rdaction : Damien Berthilier, Frdric Bonnot, Agathe Buron, Fanny Dana, Lucas Jourdain, Cline Martinez, Dr. Nicolas Leblanc, Philippe Lvy, Sarah Salis, Nicolas Souveton, Gabriel Szeftel, Herv Wry.Rdacteurs : Alice Billouet, Natanal Bloch, Marie Raymond Directeur artistique : Antoine ErrastiSecrtaire de rdaction : Anna Pierre
Ralisation : TOC MEDIAS SARL au capital de 20 000 U
Commission paritaire 1010MO7550ISSN n1774 - 7880 dpt lgal parutionGnration Solidaire adhrent de lANPCM et du SPSImprimerie Mordacq, 62921 Aire-sur-la-Lys CedexRoutage Datalis
Vos remarques et suggestions :[email protected]
Ce numro comporte un supplment statutaire dtachable de 4 pages, numrotes de I IV
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Dhistoire et De raDioJean-Baptiste prvot
installs dans une pice qui rap-pelle le collge, nous commenons lentretien. Jean-Baptiste Prvot est dabord un pdagogue, un fru dhistoire. Cest aussi un homme de radio, vice-prsident de RCP, un mdia alternatif et citoyen fond en 1998, qui sadresse tous les tudiants franci-liens. Il a dabord collabor au Mensuel de lUniversit, une revue tudiante
axe sur les travaux de recherche en Histoire et Sciences sociales.
RCP, cest un concours de circonstances prcise-t-il, reconnaissant quil est plus laise loral qu lcrit .
Pendant ses tudes luni-versit Paris 1, il rencontre M. Arnaud, tudiant et pas-
sionn dhistoire comme lui, qui lui pro-pose danimer une mission pour RCP.
Jean-Baptiste prend les commandes de Me racontez pas dhistoires : il traite de la sexualit et des sciences sociales, des J.O. de Pkin et de lhis-toire de la Chine. Avec un impratif : se poser et poser des questions sur des thmes autour desquels se retrouvent les tudiants. CAPES en poche, il de-vient enseignant dans un collge de Roissy-en-Brie (77). Fier de sa triple casquette radio-enseignement-tudes, il a toujours ce souci de valoriser la recherche .
RCP : un mdia engag Les thmes que Jean-Baptiste aborde lors de ses missions sont connots : sociologie des grves, rformes des universits, lections europennes... Une implication citoyenne sans influences, forte valeur sociale. RCP, les 150 bn-voles travaillent dailleurs en toute ind-pendance sur des programmes innovants : musique, actuculturelle, cration radio...
Ses projets pour RCP sont nombreux : renforcer les liens avec les universits, sonoriser les Crous de Paris, accompa-gner le passage la radio numrique et renouveler une partie du matriel grce des aides financires (mairie de Paris, rgion le-de-France et Fonds de soutien lexpression radiophonique).Aprs avoir soutenu son mmoire en dcembre 2008, il souhaite continuer sengager auprs des tudiants travers la radio. La preuve : vice-prsident de RCP depuis septembre 2008, il va prsenter sa candidature la prsidence en septembre 2009. Et pour faire le lien entre ses deux activits, professionnelle et associative, il projette de mettre en place, terme, une radio au sein de son collge.
Natanal Blochwww.radiocampusparis.org
Les thmes abords lors
des missions sont pdago-giques, forte valeur sociale
bientt 27 ans, Jean-Baptiste prvot est vice-prsident de radio Campus paris (rCp). Une rencontre chaleureuse la Maison des initiatives tudiantes, au coeur du Marais, au cours de laquelle il raffirme pour nous son engagement et dveloppe ses projets pour la rentre.
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4 :: #19 :: Automne 2009 :: GNRATION SOLIDAIRE
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erasmus est le plus populaire des programmes de mobilit tudiante en europe. La Commission europenne espre nanmoins acclrer le mou-vement et envoyer 50 % des 16-24 ans en sjour ltranger dici 2020.
depuis son lancement en 1987 par lUnion europenne, Erasmus a per-mis 1,7 million dtudiants deffec-tuer un sjour universitaire ltranger crit le quotidien suisse Le Temps. Le suc-cs est donc au rendez-vous, mme si la mobilit tudiante varie selon les pays. Ainsi lAllemagne, lEspagne et la France figurent en tte de liste des pays qui envoient le plus grand nombre dtu-diants (14 15 %) en sjour Erasmus. La France est aussi le deuxime pays derrire lEspagne recevoir des jeunes en Erasmus, accueillant 13 % des tudiants Erasmus, contre plus de 17 % pour lEspagne. Les nouveaux venus dans lUnion europenne (Pays baltes, Europe de lEst) affichent quant eux un bel enthousiasme pour le programme.
LUnion europenne souhaite toutefois accrotre la mobilit tudiante dans les annes venir. Dautant que le processus de Bologne, qui vise harmoniser les parcours de lenseignement suprieur au
sein de lUE, devrait tre finalis en 2010. Les tudiants disposeront ainsi dune plus grande facilit valider leurs parcours dun pays lautre.
Les responsables de la Com-mission europenne souhai-tent que dans dix ans, 50 % de la classe dge des 16 24 ans tente laventure de la mobilit tudiante. cet effet, la Commission planche pour augmenter le montant des
bourses et amliorer les capacits daccueil des tudiants ltranger. Des efforts se-ront galement raliss pour simplifier les procdures administratives et logistiques. Enfin, pour clarifier loffre des universits au sein de lUE, la Commission prpare une carte de lexcellence par discipline, qui permettra aux tudiants de bien cibler leur tablissement daccueil.
Source Le Temps, Genve, www.letemps.ch
La Commission planche pour augmenter le montant des
bourses
en Bref!FESTIVAL DU DOC TUDIANT DEUxIME DITIONCre en 2008 par des tudiants de Paris 8, lasso-ciation Les impatientes promeut lart visuel comme moyen de rencontre et dducation. Pour soutenir les jeunes ralisateurs, dcouvrir et faire connatre des films singuliers, elle organise en novembre Paris la 2e dition du Festival du doc tudiant, la seule manifestation en France exclusivement ddie aux productions documentaires tudiantes. Dix sances de 90 minutes seront rparties sur 4 jours de projection. Dautres projections seront organises dans des universits et associations partenaires. http://festdocetudiant.lesimpatientes.org
HOMOPHOBIELA LUTTE SAFFICHE
Ds la rentre 2009-2010, une nouvelle campagne daffichage de lutte contre lhomophobie sera lance au sein des universits, par le ministre de lEnseignement Suprieur. Le but : sensibiliser les tudiants
et lensemble des personnels universitaires aux difficults ren-contres par certains tudiants encore trop souvent victimes de discrimination en raison de leur orientation sexuelle, ainsi quaux consquences parfois dramatiques (isolement, d-pression, suicide) dactes et de comportements homophobes.
LIBERT DE LA PRESSESPCIAL NATURE
Reporters sans frontires lutte depuis prs de 25 ans pour pro-tger les droits des journalistes. Avec cette nouvelle dition de 100 photos pour la libert de la presse, RSF souhaite mettre en lumire lurgence cologique.
Cet album tmoigne de la beaut de notre plante tout autant que de son fragile quilibre. De nombreux acteurs de la d-fense de lenvironnement ont apport leur soutien (prface signe par Nicolas Hulot, entretien avec Jane Goodall, primatologue et Messager des Nations Unies pour la paix). En vente chez tous les marchands de journaux, librairiesd. RSF. 9,90 Avec
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GNRATION SOLIDAIRE :: Automne 2009 :: #19 :: 5
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DiagnostiC teMps Des tUDiants De reiMs
enqUte
pour mieux connatre les besoins des tudiants en termes de gestion du temps, la LMDe a ralis une enqute sur le sujet auprs des tudiants de reims, en partenariat avec le laboratoire psychologie des ges de la vie de luniversit de tours. Le point.
Difficile pour un tudiant de conci-lier temps de cours, travail per-sonnel, loisirs, activits sportives, dmarches administratives et vie sociale, surtout quand sajoute une activit salarie ce qui concerne un tudiant sur deux. Les premires enqutes menes par la LMDE ont rvl de
relles difficults dans la gestion du temps des tudiants, pr-judiciables leurs tudes, mais aussi leur tat de sant physique
et mental. Une nouvelle enqute, ralise en partenariat avec le labo-
ratoire Psychologie des ges de la vie de luniversit de Tours auprs de 400 tu-diants de Reims, a permis de prciser certains enjeux.
Temps subisIl ressort de cette tude que 45 % des tudiants doivent sadapter un rythme
de vie quils nont pas choisi, lequel a des impacts sur leur vie quotidienne. Par manque de temps, ils sont ainsi prs dun tiers renoncer leurs activits sociales, cultu-relles ou sportives.
Premire difficult identi-fie, les temps de transport entre les lieux de vie et les lieux dtudes, qui sont
perus comme trop longs et pas tou-jours adapts aux emplois du temps. Autre lment contraignant : le tra-vail salari qui conduit trop souvent labsentisme aux cours, ce qui a des consquences ngatives sur la rus-site des tudes. De plus, labsence de respect des rythmes de ltudiant dans les emplois du temps, rendue encore plus criante avec la rforme Licence, Master, Doctorat (LMD), est un facteur de stress trs important , explique le professeur Franois Testu. Lenqute rvle cet gard que la moiti des tudiants sont assez sou-vent ou souvent stresss, notamment par la difficile articulation entre leurs multiples activits.
Impacts sur la santLes consquences de cette mauvaise gestion des rythmes se font sentir sur le sommeil et sur lalimentation, donc sur la sant. Souffrant dun manque de sommeil chronique, les tudiants sont 23 % ne jamais prendre de petit-djeu-ner. Quant au djeuner, ils sont 37 % ne pas avoir le temps de le prendre leur rythme. Pourtant, poursuit le professeur Testu, il est assez tonnant de noter quel point les tudiants sont patients et accep-tent leurs conditions de vie. Mais cela ne tiendra quun temps , prvient-il.
Compte tenu des enjeux, cette premire enqute devrait tre prochainement complte par une tude plus approfondie, nouveau ralise en partenariat avec le laboratoire Psychologie des ges de la vie sur les campus de Tours, Reims et Toulouse. Affaire suivre.
Alice Billouet
Labsence de respect
des rythmes de ltudiant dans les em-
plois du temps est un facteur de stress trs
important
Retrouvez toutes les interviews sur www.lmde.tv
FRANOIS TESTUProfesseur de psychologie et directeur du laboratoire de recherche Psychologie des ges de la vie luniversit de Tours, il travaille depuis 25 ans sur les rythmes de vie des enfants, principalement en milieu scolaire.
TOC Mdias
6 :: #19 :: Automne 2009 :: gnration solidaire
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Le teMps Des tUDiants en qUestion
CoLLoqUe
Les 14 et 15 mai 2009, la LMDe a organis reims un colloque sur la question du temps des tudiants. Loccasion damener les acteurs de la sant et de la vie tudiante rflchir ensemble pour mieux rpondre leurs besoins.
lorigine du colloque, un constat : Il existe de nombreuses tudes sur le temps des enfants, sur le temps des salaris, mais aucune sur le temps des tudiants , explique Nicolas Souveton, administrateur de la LMDE en charge de lexpertise. Or, pour rpondre spcifique-ment aux problmatiques des tudiants, la Mutuelle a besoin de connatre leur quoti-dien , poursuit-il. Lvnement ddi au temps des tudiants a ainsi permis de prsenter les rsultats de lenqute mene Reims (voir p.6) avant dinviter les diff-rents acteurs de la vie tudiante rflchir ensemble sur ce sujet.
Amliorer la coordinationUniversits, CROUS et collectivits locales devraient pouvoir coordon-ner leurs actions pour mieux r-pondre aux besoins des tudiants. En effet, pour Nicolas Souveton, ce sont eux qui sont les mieux placs pour amliorer les rythmes de vie des tudiants : amnager les horaires de transports en commun, faire en sorte que la pause de midi soit suprieure une heure pour permettre tous les tudiants dutiliser la restauration uni-
versitaire gre par le CROUS (seule fournir des repas quilibrs bas prix), apporter des rponses aux problmes poss par le salariat tudiant. Des exemples concrets de coordination russie entre ces diffrentes institu-tions ont pu tre prsents.
Connatre pour agirPendant deux jours, les diffrents ac-teurs de la vie tudiante (Ville de Reims, Rgion, CROUS, CNOUS, organisations tudiantes, enseignants) ont ainsi pu se confronter cette problmatique et en comprendre les enjeux. Des ateliers sur le stress, sur le lien entre gestion des plannings et le quotidien, ou encore sur la rpartition entre temps subi et temps choisi ont permis de prciser les diff-rentes phases - variables dune filire lautre - et de mettre en lumire les impacts sur lhygine de vie et la sant physique et mentale. Ce colloque a galement t loccasion de dcouvrir dautres systmes euro-pens, induisant les diverses faons de grer ses horaires.
Emplois du temps, rpartition des cours mais aussi transports en commun, loge-ments, horaires douverture des biblio-thques les champs dintervention sont multiples pour obtenir un quilibre. Pour Gabriel Szeftel, vice-prsident de la LMDE, le bilan est extrmement
positif, car ce colloque a conduit une prise de conscience des acteurs de la vie tudiante qui font face une probl-matique jusquici mal identifie . Il est dsormais temps dagir.
Alice Billouet
Retrouvez toutes les interviews sur www.lmde.tv
CHqUE SANT TUDIANTConscientes des difficults ren-contres par les tudiants dans laccs aux soins, les rgions Centre et Champagne-Ardenne ont mis en place le Chque Sant.
Les tudiants boursiers de ces rgions pourront bnficier dune aide ds la rentre 2009, res-pectivement 100 et 80 , pour souscrire la complmentaire sant de leur choix.Infos sur www.lmde.com, rubrique Complmentaires sant > Aide ladhsion.
Adeline Hazan, Maire de Reims, en ouverture
du colloque Le temps des tudiants, Reims 2009
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GNRATION SOLIDAIRE :: Automne 2009 :: #19 :: 7
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priorit sant MUtUaListeUn serviCe gratUit poUr Les aDhrents LMDe
obtenir des informations fiables pour votre sant, mais aussi celle de vos proches : cest possible. grce au programme priorit sant Mutualiste, labor par la Mutualit franaise, toutes les questions trouvent leur rponse. en adhrant ce programme, la LMDe sengage vos cts.
Mis en place en France par la Mutualit Franaise pour ses adhrents, Priorit Sant Mu-tualiste est un service daccompagne-ment. Les adhrents peuvent avoir des rponses leurs interrogations en ma-tire de sant sur simple appel. leur coute, une quipe compose de tl-conseillers de formation paramdicale, de mdecins, de tabacologues, de di-tticiens et de conseillers en conomie sociale et familiale.
Des services de qualitLes services proposs par Priorit Sant Mutualiste concernent quatre thmes majeurs de sant publique : le cancer, les maladies cardio-vasculaires (et les facteurs de risque, dont la malnutrition), la dpendance (au tabac, lalcool, au cannabis...) et le maintien de lautonomie des personnes ges ou en situation de handicap.
Pour en profiter, cest simple. Il vous suffit dappeler, gratuitement, et de poser votre question un conseiller qui propose : une information de qualit en matire de sant, de laide pour vous orienter dans le sys-tme de sant et des infos tarifaires, un accompagnement personnalis par tlphone, des Rencontres Sant en rgion (conf-rences, groupes de parole, ateliers...), un service dcoute.
La LMDE sengageEn adhrant au programme Priorit Sant Mutualiste, la LMDE fait profiter les tudiants dune gamme complte de services innovants en matire dinforma-tion, de prvention, de dpistage, daide lorientation et daccompagnement.
Thalia Breton, administratrice en charge de laccs aux soins la LMDE, se flicite de ladhsion de la Mutuelle ce programme, un programme riche qui propose des services trs divers dont certains concernent particulirement les tudiants : addictions (tabac, cannabis) et nutrition .
En effet, comme lont montr les enqutes sur la sant des tudiants menes par la
LMDE, addictions et nutri-tion demeurent un problme rcurrent chez les jeunes. Un tudiant sur trois dclare avoir une mauvaise alimentation et 52 % dentre eux disent avoir dj trop consomm dalcool. Le plus pour les tudiants, ajoute Thalia Breton, cest la gratuit de ce service, et la possibilit dobtenir un
accompagnement personnalis par tl-phone - par un nutrionniste, par exemple .
Un service consommer sans mod-ration. Car il nest jamais trop tt pour penser sa sant.
Marie RaymondPlus dinformations sur www.lmde.com
Les adhrents peuvent avoir des rponses
leurs interrogations
en matire de sant
PRATIqUEPour accder aux services Priorit Sant Mutualiste, com-posez le 39 35 (prix dun appel local partir dun poste fixe au tarif dfini par votre oprateur, du lundi au vendredi de 9h 19h) et communiquez le code daccs 37 90. Vous pourrez changer en tout anonymat et confidentialit, et recevoir par courrier ou par e-mail des informations complmentaires.
DR
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La lmde et vous
8 :: #19 :: Automne 2009 :: GNRATION SOLIDAIRE
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Leau,enjeu plantaire
Utilisation intensive des rserves, changement cli-matique, malnutrition, industrialisation, marchan-disation de leau, en 2025, les deux tiers de la plante pourraient tre privs deau. Un chiffre proccupant si lon ne tient pas compte des solutions possibles. Droit et besoin fondamental de ltre humain, laccs leau est un des combats essentiels sa survie. paix, sant, radication de la pauvret et de la famine, leau
est la croise denjeux politiques, conomiques et sociaux. Une rflexion simpose.
Retrouvez toutes les interviews sur www.lmde.tv
Dossier
GNRATION SOLIDAIRE :: Automne 2009 :: #19 :: 9
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sxc.hu
LeaU : enJeUx et avenirpLante
Considr comme lun des Droits de lhomme dans 145 pays, laccs leau demeure un enjeu vital. ressource indispensable la vie et la survie plantaire, elle est aussi un outil conomique, politique et stratgique pour lquilibre mondial.
La Terre est compose de 70 % deau. Sur les 3 % deau douce, 0,5 % est potable. Il en rsulte quaujourdhui, plus dun milliard de personnes en sont prives, dont prs de 7 millions qui dcdent faute dy accder.
Un accs ingalDans son ouvrage Les nou-veaux dfis de leau, Antoine Frerot, directeur gnral de Volia Eau, sin-quite : La disponibilit deau douce par habitant dans le monde a connu une chute spectaculaire. Elle est passe de 17 000 m3 par an en 1950 7 500 m3
en 1995, et on prvoit quelle tombe 5 100 m3 en 2025 .
Qui plus est, leau est inga-lement rpartie sur la surface du globe, comme lexplique Jean Margat, ancien hydro-gologue et expert auprs de lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO) et au-
prs de lUnesco : Les pays humides du monde, soit temprs comme en Europe, soit tropicaux et intertropicaux comme en Afrique centrale, dtiennent 90 % des rserves en eau du monde. Les pays arides en ont entre 2 et 3 % .
Dans le monde, 2,6 milliards
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GUERRE DE LEAU : CINq zONES SENSIBLES Syrie, Liban et Isral se disputent leau du fleuve Jourdain. Les tats-Unis et le Canada sont des rgions du monde o de nom-breux fleuves prennent leur source. Asie centrale : Kirghizstan et Tadjikistan ont presque toutes les sources deau, linverse de lOuzbkistan et du Turkmnistan. Irak et Syrie sont la merci de la Turquie, o le Tigre et lEuphrate prennent leur source. Lthiopie, aux sources du Nil, est en conflit avec lEgypte pour lexploitation des eaux.
Dossier
10 :: #19 :: Automne 2009 :: GNRATION SOLIDAIRE
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sxc.hu
3 qUestions ...giLLes hirZeLJusquen dcembre 2008, Gilles Hirzel tait le charg dinformation du bureau rgional pour lEurope de lOrganisation
des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO). Il est aujourdhui consul-tant dans le dveloppement durable. Il est galement le prsident du comit dthique de lassociation Allis, membre de lAlliance internationale contre la faim.
quelle est lincidence du manque deau potable sur la faim dans le monde ?La production alimentaire est intimement lie aux ressources en eau douce. Il faut rappeler que pour produire un kilo de bl, il faut 1000 2000 litres deau. Trois repas quilibrs par jour et par personne correspondraient donc la consommation de 1000 2000 litres deau par jour. De plus, lagriculture intensive mene dans de nombreux pays est responsable dune dpense deau excessive et pourrait tre mieux raisonne.
quelle est justement la part de lagri-culture en dpense deau et comment lallger ?Lagriculture mondiale utilise 70 % de leau consomme, et jusqu 95 % dans les pays en dveloppement. Dans ces derniers, entre 60 et 80 % de la population est rurale et agricole. Il faut donc optimiser leau prsente : mieux lutiliser, mieux la conserver, amliorer les techniques de cultures en pente, viter les dfrichages massifs des forts, augmenter les budgets de lagriculture.
quelles sont les perspectives venir en matire deau ?La misre et le changement climatique acclrent lurbanisation dans les pays pauvres car les agriculteurs nont plus de quoi produire et certaines cultures deviennent inadaptes au climat. De plus, la population mondiale passera de 6 8 milliards en 2030. Il faudra donc augmenter la quantit de production alimentaire en utilisant moins deau. La crise alimentaire est loin dtre derrire nous et le G8 a dcid daccorder 20 milliards de dollars sur 3 ans pour lutter contre ce problme. Il faut des engagements nationaux, internationaux et du secteur priv.
Propos recueillis par M.R
Enfin, laccroissement de la population dans les zones dites arides aggrave les problmes de rpartition des ressources en eau. En effet, ajoute Jean Margat, cest dans les pays arides que la crois-sance de la population a t la plus forte depuis un sicle. Alors que dans les pays riches en eau comme la Russie ou le Canada, la population est dcroissante . Un enjeu sanitaireOutre ces disproportions gographiques et dmographiques, les pays les plus pauvres, principalement en Afrique et en Asie, manquent de moyens et 2,6 milliards de personnes nont pas accs une eau assainie. Un problme majeur accentu par lurbanisation in-tensive de ces dernires dcennies : Lorsquelle est contamine, leau de-vient une menace. Elle nuit la sant et propage les maladies , prcise Antoine Frerot. Pourtant, le traitement des eaux uses nen est qu ses prmices dans beaucoup de rgions du monde : Parmi les agglomrations mditerra-nennes de plus de 100 000 habitants, plus dune sur deux est dpourvue dusine de dpollution des eaux uses .
Afin dviter la prolifration des nom-breuses maladies lies au manque deau potable, le traitement et la puri-fication de leau sont plus quindispen-sables : ils sont vitaux. Mais la raret de leau en fait un produit marchand, et la qualit des rseaux passe sou-vent aprs les bnfices croustillants envisags par les multinationales de distribution deau. Cest aussi un outil de pression politique dans les zones de conflit.
CONOMIE ET POLITIqUELeau est au cur dun march trs rentable. Alors que la plante fait face une vritable crise humanitaire, les entreprises prives surfent sur la forte valeur marchande quelle repr-sente. Comme le souligne Jean Margat, leau en bouteille est entre 500 et 1000 fois plus chre que leau du robinet . En tte des producteurs, les multinationales Nestl, Danone, Coca-Cola et PepsiCo. Avec 64 marques deau, Nestl Waters est le leader mon-dial du march de leau en bouteille.
SANT ET MANqUE DEAU POTABLE Chaque anne, 1,8 million de personnes, dont 90 % denfants de moins de cinq ans, vivant pour la plupart dans les pays en dveloppement, meurent de ma-ladies diarrhiques (y compris du cholra).
Chaque anne, 1,3 million de personnes, dont 90 % denfants de moins de cinq ans, meurent du paludisme transmis par des larves prsentes dans les eaux stagnantes.
160 millions de personnes sont atteintes de bilharziose (maladie hydrique considre comme la deuxime infection parasitaire la plus importante aprs le paludisme).
Il y a chaque anne 1,5 million de cas dhpatite A.
133 millions de personnes souffrent dhelminthiases intestinales svres qui ont souvent de graves consquences (dficience cognitive, syndrome dysenterique ou anmie).
Sources : OMS Chiffres mis jour en 2004
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Dossier
GNRATION SOLIDAIRE :: Automne 2009 :: #19 :: 11
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CoeffiCient De DisponiBiLit en eaU par rapport La popULation
Ingalits Nord/SudSi elle peut sembler superflue dans les pays riches - leau en bouteille est une affaire commerciale qui fait beaucoup de publicit avec des arguments plus ou moins sanitaires. On peut trs bien sen passer - elle engendre une aggravation de la crise sanitaire dans les pays en dveloppement. En effet, ses prix sont inabordables et elle incite les gouvernements ne plus inves-tir pour une meilleure qualit de leau du rseau. Certaines socits productrices deaux en bouteilles exploitent des sources bas prix et en gardent le monopole au dtriment des populations locales. En France, les prix exhorbitants pratiqus par certaines entreprises (rseaux de distribution) ont t dnoncs ces der-nires annes.
Le manque deau a galement des cons-quences sur le dveloppement cono-mique des pays dits pauvres. Chaque anne, 2 3 milliards de journes de travail, en particulier celles des femmes, sont perdues au profit de lapprovision-
nement en eau : une perte estime 5 milliards deuros. En Bolivie, les coles sont fermes le matin pendant la saison sche parce que les enfants doivent aller chercher de leau pour leur famille. En Afrique de lOuest, les femmes ne peuvent pas dvelopper leurs propres activits car elles consa-crent chaque jour des heures la re-cherche et lapprovisionnement en eau.
Tensions et migrationsLeau est souvent source ou acclra-teur de conflits. De nombreuses res-sources deau traversant plusieurs pays, elles constituent des points de tension lis sa gestion de part et dautre des frontires, ou un moyen de pres-sion. Entre autres exemples, lIrak et la Syrie sont la merci de la Turquie, o les deux fleuves qui les alimentent, le Tigre et lEuphrate, prennent leur source ; en ce qui concerne la Syrie, le Liban et Isral, ils se disputent leau du Jourdain souvent utilise comme une arme dans le conflit isralo-arabe.
Dautre part, le manque deau est tel dans certaines rgions quil est un important facteur de migration des populations. Selon le troisime rapport de lONU Leau dans un monde en changement, le nombre de personnes qui seront contraintes de quitter leur domicile sous linfluence de facteurs lis leau oscille entre 24 et 70 millions . Pourtant, laccs leau est un droit fondamental inscrit dans plusieurs conventions internationales. Un droit trop souvent oubli.
qUESTION DAVENIRRarfi, cher, source de tensions, lor bleu porte son nom mieux que jamais. Laccs leau est cependant un besoin vital et un Droit de lHomme. Sujette la pollution et lutilisation intensive de lHomme, il est important ds au-jourdhui de prserver cette ressource en lconomisant, en lexploitant bon escient, en la purifiant, en innovant continuellement pour une utilisation raisonnable.
Amrique du nordet Amrique centrale
15 % 9 %
Europe Asie
Afrique
Australie et Ocanie
Amrique du sud
26 %6 %
11 % 13 %
8 % 13 %
36 %60 %
5 %
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Prserver un droit Le droit leau garantit chaque tre humain de disposer pour son usage personnel et domestique dune eau abordable, en quantit suffisante, de qualit acceptable et laquelle il peut facilement accder . Cest ce que stipule le Pacte relatif aux droits conomiques et culturels (CESCR). Ainsi, depuis novembre 2002, laccs leau est reconnu comme un Droit de lHomme dans 145 pays. En 2000, la communaut internationale stait en-gage, travers les Objectifs du mil-lnaire pour le dveloppement (OMD), rduire de moiti la proportion de personnes nayant pas accs leau potable dici 2015. Un engagement dont certains pays en dveloppement sont loin de profiter, comme en Afrique subsaharienne o lobjectif ne serait pas atteint avant 2040 selon lONU. Afin de faciliter cet accs leau pour tous, la prservation des rserves et les innovations techniques dexploita-tion de leau sont primordiales.
viter le gaspillageAfin de prserver leau, il faut avant tout viter de la gaspiller. Utilisant 70 % des ressources en eau, lirrigation intensive servant lagriculture doit tre restreinte. Selon Jean Margat, le dveloppement des techniques comme larrosage par aspersion ou le goutte--goutte permet davoir une ef-ficacit de 80 90 %. Cela implique cependant des efforts de transformation des modes dirrigation, des habitudes de travail des paysans . De mme, il est possible dconomiser les res-sources en maintenant les infrastruc-tures en bon tat, en optimisant les r-seaux. titre dexemple, Antoine Frerot prcise que dans bien des villes
dAmrique, dAsie ou dAfrique, plus de 40 % de leau se perd cause de cana-lisations dfectueuses.
Exploiter les technologies existantesSi leau douce ne reprsente que 3 % de leau sur la surface de la Terre, leau de mer, elle, est bien prsente, et le dessa-lement a fait ses preuves comme source deau potable. Cest une solution tout fait au point techniquement et qui progresse encore , dclare Jean Margat qui ajoute : Sur lle de Malte, plus de 50 % de ladduction deau est faite avec de leau de mer traite. En Arabie saoudite et au Koweit, quasiment 100 % de leau utilise vient du dessalement . En effet, le dessalement demande de lnergie et il est ainsi trs dvelopp dans les pays ptroliers. Autre mthode prouve pour conomiser leau : le recyclage des eaux uses. Selon Antoine Frerot, recycler les eaux uses est sans nul doute une piste prometteuse capable de fournir de gros volumes deau. Aussi prvoit-on, au cours de la prochaine dcennie, un quadruplement des installa-tions ddies au recyclage .
Moins polluer, moins gaspiller, en rsum prserver leau, tel est lune des priorits de survie plantaire des annes venir. En faisant de lassainissement de leau et de laccs leau potable pour tous les enjeux du XXIe sicle, la communaut internationale pourrait prvenir et en-rayer lune des plus importantes catas-trophes humanitaires. Car la question : rsoudre le problme de leau rsoudrait-il la faim dans le monde ?, les experts tendent plutt rpondre oui. Sant, alimentation et quilibre du monde en dpendent.
Marie Raymond
Emily - Fotolia.com Anantha Vardhan - istockphoto.com
sxc.hu
ALLER PLUS LOIN LIRE Leau : un trsor en partage, Ghislan de Masily. d.Dunod. 18,05 . Leau, Vazken Andrassian et Jean Margat. d. Cavalier bleu. 9,03 . Les nouveaux dfis de leau, Antoine Frerot. d.Autrement. 19 . Les scandales de leau en bouteille, Jacques Neirynck. d. Favre. 12,35 .
CONSULTER Le site de lUnesco : www.unesco.org/water Le site des agences de lEau : www.lesagencesdeleau.fr Le site de la FAO : www.fao.orgAGENDA Exposition Esthtique des ples, le testament des glaces : 49 Nord 6 Est, Frac Lorraine, 1bis rue des Trinitaires, Metz. Du 16 octobre 2009 au 7 fvrier 2010. Entre libre. Journe mondiale de leau : le 22 mars LEau, les dchets et le dveloppement durable : colloque international, du 28 au 31 mars 2010 (Alexandrie, gypte)
CESCRComit des droits conomiques, sociaux et culturels : organe compos dexperts indpendants qui surveille lapplication du Pacte international relatif aux droits conomiques, sociaux et culturels par les tats parties.
Dossier
GNRATION SOLIDAIRE :: Automne 2009 :: #19 :: 13
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Retrouvez toutes les interviews sur www.lmde.tv
rfUgis CLiMatiqUesCoLLeCtif argos
pendant quatre ans, le collectif argos a partag le quotidien dhommes et de femmes qui seront pousss lexil en raison du rchauffement climatique. quelques semaines de la confrence de Copenhague, entretien avec Laurent Weyl, photographe, sur une aventure humaine peu ordinaire.
Gnration Solidaire : quest-ce que le collectif Argos ? Laurent Weyl : Ce collectif a t cr en 2001, dans le but de parler du documen-taire social et, de plus en plus, environne-mental. Sa particularit est de runir pho-tographes (six) et rdacteurs (quatre), tous journalistes. La plupart du temps, nous tra-vaillons en binme. Pour nous, cest trs im-portant de lier le texte limage. On a tous des sujets qui nous tiennent cur, mais le collectif nous permet de raliser ensemble ce quon ne pourrait pas faire seuls, comme le projet Rfugis climatiques.
Pourquoi ce thme ?Nous voulions aborder ce sujet qui navait jusqualors pas t trait en dehors de donnes scientifiques et statistiques. Nous voulions comprendre les impacts du rchauffement climatique sur les hommes ; savoir qui sont les rfugis climatiques et qui ils seront. On ne se rendait pas compte de ce qui allait se passer aujourdhui sur le plan humain, mais galement identitaire et culturel.
Comment lavez-vous prpar et ralis ?Nous avons fait un long travail dinvesti-gation avant de dfinir les destinations, et nous nous sommes rapprochs de scientifiques et dorganismes rfrents (Groupe intergourvernemental dexperts sur lvolution du climat / GIEC, ...) pour avoir leur caution. Lide tait aussi de montrer que tous les continents sont concerns ou peuvent ltre.
Nous sommes toujours partis deux : un photographe et un rdacteur. Pendant trois quatre semaines, deux reprises dans la plupart des cas. Nous avons beaucoup parl avec des spcialistes sur place, avant
de nous immerger au cur de la population, de prendre du temps tout simplement ; ctait essentiel pour montrer ce quest la vie au quotidien, ce qui existe, ce qui risque de disparatre, imaginer ce que la population va devoir sup-porter. Les tmoignages des
habitants sont trs forts car ils peroivent les bouleversements depuis longtemps.
Votre reportage vous a conduit dans neuf destinationsCela nous a permis daborder diffrentes problmatiques. Shishmaref en Alaska, la fonte du permafrost (sols gels) menace la survie du village en bord de mer. La fonte des glaces fait perdre les repres de chasse et provoque la chute des traneaux si la
Les enjeux sont vitaux car ils
impliquent un dplacement potentiel de
200 millions de personnes
Guillaume Collanges/ collectif Argos
14 :: #19 :: Automne 2009 :: GNRATION SOLIDAIRE
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glace est trop fine. En Chine, lavance du dsert de Gobi reprsente aussi un danger pour la population.En Afrique, lasschement du lac Tchad, qui a perdu 90 % de sa surface, a des consquences de pauprisation court terme (prs de 300 000 personnes vivent alentour). Aux tats-Unis, les migrations lies louragan Katrina ont mis en avant les effets sur la culture locale, lhabitat...
Comment passe linformation ?quels sont les enjeux pour lHomme ?Certains pays sont plus au courant que dautres. Au Bangladesh, dans le moindre village, la population est informe grce aux ONG. Les peuples les plus touchs sont ceux qui vivent en lien troit avec la nature, qui ont des cultures ancestrales fortes : comment protger cette richesse au niveau mondial ? Les enjeux sont vitaux : ils impliquent un dplacement potentiel de 200 millions de personnes vers un autre lieu en rai-son dune menace, mais sans possibilit de retour ! En mer du Nord, dans les les Halligen, les habitants vivent depuis des gnrations sur des polders, une barrire naturelle contre la monte du niveau des eaux. Mais jusqu quand doit-on rester ? Car cest lautre enjeu : les effets sur lHomme, et la perte, pour ce dernier, des repres culturels, religieux, environne-mentaux, alimentaires... De son identit en sorte.
Vous posez aussi la question de ladaptation aux changements climatiques et dun statut pour ces nouveaux rfugis.Oui, car tous ces futurs rfugis nont aucune envie de partir : ils font donc tout ce qui est possible pour sadapter, trouver des solutions (construire les maisons plus haut, creuser des puits, changer de rythme de vie...) et rester chez eux.On peut supposer que les migrations se feront aussi vers des zones proches, avec des flux Nord/Nord ou Sud/Sud. Dici 2050/2080, lle de Tuvalu (Polynsie) risque de disparatre. Un accord concer-nant un flux rgulier est en place avec la Nouvelle Zlande. Mais ce jour, ces per-sonnes se retrouveront apatrides. Le statut de rfugi climatique nest pas dfini, ni mme reconnu, ce qui serait une pre-mire tape. Et toucher la Convention de
Genve (relative au statut des rfugis NDLR) nest pas envisag ce jour.
Votre livre et la presse internationale ont permis une large diffusion. quel rle pensez-vous avoir ?Nous sommes juste des relais. Le projet a largement t diffus (Nouvel Obs, Geo, VSD, Sciences et Avenir, ...) ce qui confirme lintrt port au sujet.Quant au livre, on le voulait facile trans-porter et lire. Ce quon montre en image est complmentaire du texte. Dans les librairies, le pari a t russi puisquon le trouvait au rayon Socit ou Environne-ment et pas Photo. Une rdition est pr-vue pour le printemps prochain.
Vos projets ?Notre lien, et ce vers quoi nous allons conti-nuer tendre, cest : Et lHomme dans tout a ? . Aussi simple que cela puisse paratre, cest ce qui dfinit Argos, de faon individuelle et collective. Vue la richesse que cela apporte, nous allons continuer lexplorer !
Propos recueillis par Virginie de Galzain
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SUIVRE
Le site du collectif Argos : www.collectifargos.com
Le livre : Rfugis climatiques,du collectif Argos. Nouvelle dition paratre, printemps 2009
Signer lappel citoyen : www.refugiesclimatiques.com/petition/
APATRIDEUne personne qui ne possde la nationalit ce lien juridique entre un tat et un individu daucun tat de par sa lgislation. (cf. Article 1 de la Convention de 1954). www.unhcr.fr
LE PROJETQuatre ans entre la prparation et la ralisation, prs de 5 000 photos, 200 heures denregistre-ment et plusieurs sjours dans neuf rgions du monde ont t ncessaires.
culture
GNRATION SOLIDAIRE :: Automne 2009 :: #19 :: 15
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Une Utopie ConCrte ?DveLoppeMent DUraBLe
Le dveloppement durable, tout le monde en parle, mais sait-on ce que cest ? cologie, humanitaire, Bio, quitable, responsable, ... Le concept est-il une ralit galvaude ou une ncessit applique ? frdric Karpyta et sylvie Brunel nous livrent leur point de vue.
Gnration Solidaire : quels sont les enjeux du dveloppement durable ?Frdric Karpyta : Si lon sen tient au commerce quitable, cest lide que les personnes qui travaillent puissent gagner leur vie au-del de la simple subsistance et se projeter dans lavenir. Il sagit du durable pour soi . Dans labsolu, cest po-sitif car cest la garantie thorique pour les petits producteurs notamment du Sud - de vendre leurs produits des prix plus rmunrateurs que les cours mondiaux. Ce, dans des conditions de travail thiques.
qui dit commerce dit pourtant conomieLe commerce quitable doit tre fond sur une valeur cl - la rciprocit - pour rtablir lquilibre dans le commerce mondial et permettre lind-pendance des producteurs et le respect de leurs droits.Toutefois, la notion de commerce induit celle de dpendance commerciale. Le d-veloppement dune filire et sa dure sup-pose de ne pas se tromper de produit et de sassurer de lexistence dun march, sous peine de faire de fausses promesses aux producteurs. De plus, il ne sagit pas de produire au dtriment de lenvironnement. Enfin, il convient de veiller lquit.
qui profite le commerce quitable ?Le commerce quitable a permis la cra-tion de nombreux emplois, mais aussi de programmes dducation et de prvention sanitaire dans le Sud. Mais des efforts restent faire. Actuellement, prs de 80 % des produits issus du commerce quitable sont vendus en grande surface, avec les drives que cela implique : hausse
des prix, banalisation des produits Tant que lon restera sur des enjeux de vente et de marketing, on ne rsoudra pas la ques-tion de la prise de conscience.
quelles sont les garanties du commerce quitable ?Il nexiste pas de label officiel commerce quitable en France. Ce qui peut entra-ner des tromperies (qualit, provenance, conditions de production, de rmunra-tion...). Concernant le caf : actuellement, la production a baiss, ce qui a favoris une hausse des prix. Or, ce ne sont pas les producteurs qui vont en profiter. On peut presque dire quils sont exclus du march quel que soit le march. Ils dpendent des
acheteurs et des distribu-teurs et ne sont pas en po-sition de force pour ngocier avec eux. La solution serait quils puissent sapproprier les tapes de la chane pour avoir un contact direct avec le consommateur.
La jeune gnration peut-elle avoir une influence ?La jeune gnration a le pouvoir de faire changer les choses. En tant que consom-mateurs, notre devoir premier et le leur, est de nous tenir informs. Acheter, cest aussi avoir une responsabilit qui peut condition-ner loffre et la demande. En tant quacteurs sur le march du travail ensuite, en intgrant une rflexion sur les pratiques du dveloppement durable dans leur emploi, et en les adaptant.Restent les limites politiques et cono-miques stratgiques. La gnration sta-giaire va-t-elle garder de bons rflexes une fois quelle aura intgr le monde de lentreprise ? La conciliation de lcono-mique et de lthique en dpend.
Propos recueillis pas Virginie de Galzain
Acheter, cest aussi avoir une responsabilit qui peut condi-tionner loffre
et la demande
B
runo
Jans
LIRE La face cache du commerce quitable. Frdric Karpyta. Bourin editions. 17 .
qui profite le dveloppement durable ? Sylvie Brunel. d. Larousse. 9,90 .
Le dveloppement durable. Sylvie Brunel. d. PUF/Que sais-je ? 9 .
Nourrir le monde. Sylvie Brunel.d. Larousse. 25 .
Le dveloppement durable. Sylvie Brunel. d. Le cavalier bleu/Ides reues. 9,50 .
CONSULTERLe site du ministre de lcologie, de lnergie, du Dvelopement durable et de la Mer : www.ecologie.gouv.fr
AGENDA 16-18 novembre 2009 : sommet mondial sur la scurit alimen-taire (Rome, Italie). www.fao.org
7-18 dcembre 2009 : confrence de lONU sur le chan-gement climatique (Copenhague, Danemark). www.un.org/french et www.copenhague-2009.com/appel
9-10 dcembre 2009 : salon de lemploi responsable (Porte de Champerret, Paris). www.lemploi-responsable.com
1-7 avril 2010 : semaine du dveloppement durable www.semainedudeveloppement durable.gouv.fr
Frdric Karpyta, chef de rubrique conomie et Socit (a mintresse).
debattre
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Gnration Solidaire : quoi sert le dveloppement durable ?Sylvie Brunel : En thorie, ce concept a le mrite de rconcilier lenvironnement, lconomie et le social. Mais le dvelop-pement durable est mis tellement de sauces que lon sait plus exactement ce quil recouvre : chacun lutilise pour dfendre ses intrts, commerciaux, politiques, etc.Or invoquer lurgence cologique ne vaut que si les priorits sont dfinies au ser-vice de tous, avec une solidarit la fois dans le temps et dans lespace : pour les gnrations futures et entre les riches et les pauvres.Dans les faits, les directions du dvelop-pement durable des entreprises relvent gnralement de la Direction de la Com-munication. La peinture verte pour la plante sert sduire et vendre des produits pas forcment meilleurs mais toujours plus chers.
Aujourdhui, lcologie est instrumentali-se par les entreprises pour maintenir ou augmenter leurs profits (green is gold) et par les tats pour imposer de nouveaux impts (green is tax).
quelles sont les drives possibles de ce concept ?Il ne doit pas devenir une nouvelle religion fonde sur le catastrophisme, qui nie tous les progrs (augmenta-tion de lesprance de vie, baisse de la pauvret) raliss depuis plus dun sicle. Ni une forme de contrle social qui commencerait ds lcole.Lautre danger est de rtrograder lhomme au rang dune espce vivante parmi les autres, alors que lenvironnement est ce qui entoure les socits humaines, leur cadre de vie, quelles ont dailleurs g-nralement faonn elles-mmes depuis des millnaires.
quels messages souhaitez-vous adresser aux tudiants qui vous lisent ?En tant que gographe, jinsiste sur le fait quil faut comprendre comment lhomme habite la terre, quelles relations il entre-
tient avec ses territoires et quels sont les enjeux dun amnagement intelligent et au service de tous, face au changement cli-matique par exemple. Si on veut que les tudiants participent demain de vraies politiques de dvelop-pement durable, il ne faut pas perdre de vue quil faut agir pour le bien-tre de lhu-manit, et non tre au service de quelques privilgis.
Comment concilier la vie et le dvelop-pement ?Tout est question dquilibre et dquit. Un des grands atouts du dveloppement durable est davoir introduit la force de la dmocratie participative. Mais elle ne doit pas discrditer pour autant la dmocratie lective ! Il permet galement de faire prendre conscience des dysfonctionne-ments dans notre faon dutiliser des ressources limites, de faire voluer peu peu les mentalits et les modles de pro-duction et de consommation. Rinventer une thique de vie, tous ensemble, sur la mme plante.
Propos recueillis pas Virginie de Galzain
Le dveloppement durable ?Mais bien sr que je men soucie.
Jai 2500 oliennes qui alimentent mes 430 puits de ptrole...
Sylvie Brunel, gographe, professeur Paris-Sorbonne, spcialiste des questions de dveloppement
gnration solidaire :: Automne 2009 :: #19 :: 17
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18 :: #19 :: Automne 2009 :: GNRATION SOLIDAIRE
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