green days 2014

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Le Petit Journal du festival Green Days 2014 Du vendredi 23 mai au vendredi 6 juin à MA Scène Nationale dans le Pays de Montbéliard 2 - ÉDITO 3 - GREEN DAYS - La nature prend possession de la ville 4 - PROJETS PARTICIPATIFS Les habitants prennent part à la créaon 4 - PAPILLES - L’Aventure culinaire 5 - MUSIQUES - Magnetostricon avec Peter von Poehl et Zach Miskin 5 - Avant l’Aube, collaboraon transfrontalière 6 - Le Square à musiques 7 - DANSE - Nathalie Pernee invest la rue Cuvier CINÉMA - Joseph Morder tourne une ficon à Montbéliard 8 - Programme complet Supplément mensuel gratuit d’information - n°10

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Le Petit Journal du festival Green Days 2014Du vendredi 23 mai au vendredi 6 juin à MA Scène Nationale dans le Pays de Montbéliard

2 - ÉDITO

3 - GREEN DAYS - La nature prend possession de la ville

4 - PROJETS PARTICIPATIFS Les habitants prennent part à la création

4 - PAPILLES - L’Aventure culinaire

5 - MUSIQUES - Magnetostriction avec Peter von Poehl et Zach Miskin

5 - Avant l’Aube, collaboration transfrontalière

6 - Le Square à musiques

7 - DANSE - Nathalie Pernette investit la rue Cuvier

CINÉMA - Joseph Morder tourne une fiction à Montbéliard

8 - Programme complet

Supplément

mensuel gratuit d’information - n°10

Le Petit Journal du festival Green Days Du 23 mai au 6 juin 2014 n°10 - mai 2014Supplément du journal Diversions

Diversions vous propose un suivi vidéo du festival Green Days du 23 mai au 6 juin prochains. Le journal parcourera le Pays de Montbéliard pour aller glaner images et témoignages, suivis de créations, événements, des images qui immortaliseront cette deuxième édition du festival proposé par MA scène nationale.

À suivre sur :

www.diversions-magazine.com

À SUIVRE...EN VIDÉO

Supplément du journal Diversions consacré au festival Green Days. Diffusé dans l’édition Diversions Aire urbaine de mai 2014. Dépôt légal : mai 2014Textes et interviews : Frédéric Dassonville et Dominique DemangeotPublicité : Boban Stanojevic : 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 91www.diversions-magazine.com

Édito #2Deuxième supplément du journal Diversions dédié à Green Days, à l’occasion de cette nouvelle édition du festival. En cette fin de mois de mai, le Pays de Montbéliard voit fleurir dans son agglomération spectacles et autres projets culturels. Initié par MA scène nationale – Pays de Montbéliard, le festival se veut encore et toujours un rendez-vous poétique. Ce supplément a pour but de vous faire rencontrer certains des porteurs des projets artistiques présentés durant le festival.

Les propositions prendront place dans divers endroits du Pays de Montbéliard, mettant ainsi en valeur le patrimoine local, qu’il soit architectural... ou naturel ! Car la dimension outdoor de Green Days est évidemment toujours centrale. Place Velotte, Parvis des Droits de l’Homme et parking de Pays de Montbéliard Agglomération, rue Cuvier... Le public est invité à sillonner la ville à la rencontre des artistes, qu’ils soient professionnels ou amateurs. Car les habitants ont été une fois encore sollicités pour participer au festival Green Days, les adultes mais aussi plusieurs élèves de différents établissements, qui ont ainsi pu prendre part au festival, et collaborer avec des artistes professionnels sur différents projets impliquant danse, théâtre, vidéo... et botanique !

Dominique Demangeot, Rédacteur en chef ©

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scène nationale

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La cour de l’Hôtel de Sponeck transformée l’an dernier en coin de nature au milieu de la ville. Cette année, le LP agricole Lucien Quelet de Valdoie participe à Green Days en tranformant la cour en Jardin éphémère... à apprécier durant tout le festival !

© Konstiantyn - Fotolia.com

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LE Petit Journal du festival Green Daysn°10 - mai 2014 Du 23 mai au 6 juin 2014 Supplément du journal Diversions

Le Petit Journal du festival Green DaysSupplément du journal Diversions

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Green Days La nature prend possession de la villeComme son nom l’indique, le festival Green Days se veut un événement culturel, mais qui côtoie également de près la nature du Pays de Montbéliard. Durant toute la durée du festival, c’est cette nature que MA scène nationale a décidé de célébrer, à travers plusieurs installations interactives. Lors de l’inauguration de Green Days, jeudi 22 mai à 19 heures à l’Hôtel de Sponeck, seront notamment présentées des installations mêlant arts plastiques, musique/son et... nature. Nous avons rencontré Vincent Parizot, professeur au lycée agricole de Valdoie, qui évoque pour nous l’aménagement d’un Jardin éphémère dans la cour de Sponeck par des élèves de l’établissement, jardin qui accueillera le public tout au long du festival.

Quel est le point de départ de ce projet ? Il s’agit d’un chantier de réaménagement du square Parrot. François Pelletey et moi-même avons alors travaillé avec une classe de première du lycée agricole Lucien Quelet de Valdoie. Les élèves, qui seront en situation sur la semaine du 12 mai, ont été partagés en sept groupes de trois. Ils ont imaginé différents types de jardin. A l’Hôtel de Sponeck, un jury a étudié les propositions pour en retenir quelques-unes. En a découlé un jardin de détente. Partant d’un piano, duquel sort un mât, le fil conducteur est la lumière, qui représente le caractère festif d’une manifestation comme Green Days. L’ensemble de l’aménagement est fait de bois, de végétaux et de minéraux. Il est étudié pour durer trois mois, avec la volonté que le public se l’approprie. Il doit être nourri d’animations, de sorte que la nature entre pleinement dans la ville. Si ce jardin éphémère rencontre un franc succès, on le renouvellera tous les ans sur un thème différent. Dans cette optique, il s’agit de recycler à moindre coût, notamment par l’utilisation de palettes. Cela en proposant le plus d’esthétisme possible, car le but est également de faire rêver les visiteurs ! Nous avions très peu de temps, mais les idées les plus fortes ont été mélangées à d’autres éléments, eux aussi intéressants. Ainsi il y aura un coin détente, une partie terrasse pour de

la petite restauration et le bar, une scène, et puis 200 à 300 m² pour accueillir le public.

Pouvez-vous nous rappeler en quoi consiste le métier de paysagiste ? Le domaine du paysage constitue ce qu’il y a autour des maisons. Aujourd’hui, on parle plutôt d’environnement urbain, de la création à la conception avec des matériaux naturels. Ce projet dans le cadre de Green Days permet aux lycéens de prendre du recul, d’acquérir une ouverture d’esprit sur ce qui les entoure. Ils peuvent comprendre que le paysage doit pénétrer la ville.

Peut-on alors parler d’une étude à échelle réelle pour les élèves ?C’est en BTS qu’ils arriveront totalement à la conception. Au stade de la classe qui a travaillé avec nous, en vue du bac professionnel, les jeunes réalisent des paysages qui leur sont soumis. Donc là nous les avons amenés au cran supérieur en leur demandant, surtout, d’apporter leur créativité avec originalité.

Quel a été le rôle de MA scène nationale ?Nous avons eu carte blanche. Lorsque l’on a la culture du paysage, se développe un style propre. Et ce, de par la formation. Vous opérez sur des matériaux recyclés. L’occasion aussi, de sensibiliser le public, mais aussi les élèves, à l’environnement ? Cela oblige effectivement à réfléchir autrement. Il est clair que nous n’allions pas tout casser et utiliser des matériaux très nobles. Nous avons pensé créer beaucoup avec rien. D’ailleurs au sein du lycée agricole de Valdoie, nous agissons en direction du développement durable et de la protection biologique intégrée. Notamment, nous mettons en oeuvre des systèmes de récupération de l’eau. Jadis, en faisant un jardin, toute les eaux étaient évacuées. Désormais, on en récupère. Des arbres sont taillés, puis broyés pour être ensuite utilisés sur les massifs. La réflexion à ne pas utiliser de transports se base sur ce genre de procédé. Aussi, l’école possède une production maraîchère bio. Nous ne pratiquons pas l’agriculture productiviste. Notre état d’esprit se retrouve dans ce Jardin éphémère à l’Hôtel de Sponeck.

Pour les élèves, ce Jardin éphémère est-il l’aboutissement d’un cycle ?Cela entre dans le cadre de la semaine de chantier-école comme tous les ans. Nous avions déjà créé des jardins éphémères à la saline d’Arc-et-Senans, ou encore au Musée des maisons comtoises à Nancray.

Comment les élèves ont-ils accueilli le fait de participer aux Green Days ?Je leur ai proposé le projet comme une surprise. Ils étaient interloqués jusqu’à en découvrir le contenu. Pour eux, c’est devenu une implication personnelle !Du ven 23 mai au ven 06 juin à l’Hôtel de Sponeck - gratuit

À voir également à l’Hôtel de Sponeck...

Genus NaturaeJacopo Baboni-Schilingi etRoger HofstetterProfesseur au Conservatoire du Pays de Montbéliard, Jacopo Baboni-Schilingi a mis au point, en compagnie du paysagiste Roger Hofstetter, un dispositif mêlant les sons et la nature. Avec Genus Naturae, les graviers sont en effet connectés et les lianes interactives. Le visiteur/auditeur aura tout loisir de manipuler les sons collectés par Gaja Maffezzoli et Cyril Michaud à l’école des Forges à Audincourt.Du ven 23 mai au ven 06 juin à l’Hôtel de Sponeck • Le dispositif est accessible en permanence mais sera actif de 10h à 17h (sauf les dim 25 mai, lun 26 mai et dim 1er juin) - gratuit

...et au 17, rue Cuvier

Akousmaflore Grégory Lasserre et Anaïs Met Den AncxtDans l’Akousmaflore, les plantes réagissent aux frôlements des humains, éveillées par le rayonnement électrostatique à l’œuvre dans chaque corps. Elles répondent par le biais d’émissions sonores, si bien que la nature autour du visiteur se transforme en un instrument à échelle humaine... et végétale. Le végétal s’hybride au numérique, les plantes devenant capteurs naturels. Du ven 23 mai au ven 06 juin de 10h à 17h (fermeture les dim 25 mai, lun 26 mai et dim 1er juin) au 17, rue Cuvier à Montbéliard • gratuit©

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Akousmaflore, installation à voir au 17, rue Cuvier, qui ménage un lien étroit entre la nature et l’humain

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Le Petit Journal du festival Green Days Du 23 mai au 6 juin 2014 n°10 - mai 2014Supplément du journal Diversions

Papilles L’aventure culinairePlusieurs chefs cuisiniers et pâtissiers vous donnent rendez-vous à l’occasion de Green Days. Ces derniers, avec les savoir-faire qui leur sont propres, ont des histoires à nous raconter sur le Pays de Montbéliard, son terroir et son patrimoine culinaire. Des masterclasses gastronomiques sont également au programme - voir programme en p.8 -. Le vendredi 23 mai, aura lieu à l’Hôtel de Sponeck un Banquet des 23 Miniatures, dans la lignée du Street Food, mouvement autour de l’alimentation de rue.

MA scène nationale a invité dix chefs à réaliser des miniatures gastronomiques. À cette occasion, Diversions a rencontré Olivier Prévôt-Carme qui a évoqué pour nous cette « aventure culinaire ». Le restaurateur du Saint-Martin à Montbéliard a d’abord insisté sur la concertation qui a eu lieu entre tous les chefs participants. « On se connaît tous très bien. Il y a une belle cohésion sur ce projet ».

Il faut dire que les dix chefs, s’ils auront tout loisir de laisser libre cours à leur imagination pour la réalisation de ces bouchées, doivent cependant rester dans l’esprit Green Days, à savoir une touche de vert - la couleur du festival - et la thématique Street Food - ou miniature -. Chaque chef doit donc concevoir des bouchées, que l’on peut manger rapidement, avec les doigts la plupart du temps.

Entre les cuisiniers et les pâtissiers, le public devrait bénéficier d’une large palette de goûts. Olivier Prévôt-Carme a choisi quant à lui de proposer notamment le « Paipet Fier », un

plat traditionnel de la région de Montbéliard, composé de saucisse... de Montbéliard, de pommes de terre, d’oignons, œufs durs, « et du persil pour la touche verte », ajoute Olivier. Ces festins, tout miniatures qu’ils seront, seront pourtant élaborés, et bien à l’image du terroir local. Les habitants du coin sauront peut-être ce que signifie « paipet », un genre de bouillie, nom attribué à ce plat du fait de la consistance des pommes de terre.

L’Aventure culinaire proposée par Green Days, si elle s’appuie sur un concept en vogue, à savoir celui du Street Food, veut aussi nous en apprendre plus sur les traditions locales, mêler ainsi, le classique et le contemporain. En tout, ce sont 23 plats qui seront élaborés par les chefs cuisiniers et pâtissiers. Un défi pour ces derniers, mais aussi une aventure stimulante pour leur créativité. « Les bouchées permettent de nous exprimer davantage. C’est plus cohérent qu’avec un plat unique où l’on trouve plusieurs accompagnements. Il y a un ou deux goûts grand maximum », explique Olivier Prévôt-Carme. « C’est quelque chose de très valorisant pour notre métier ».

Les chefs participant à l’Aventure culinaire

Jean-Christophe Debrie, Pâtisserie Debrie à MontbéliardYves-Laurent Hervé, La Cigale à MandeureFrançois Lorefice, Les Bains Douches à MontbéliardJoseph Morabito, Chez Joseph à MontbéliardSébastien Pawly, Pâtisserie Pawly à MontbéliardÉmilie Petit, Chez Cass’graine à Montbéliard

Christian Pilloud, Mon Plaisir à ChamesolOlivier Prévôt-Carme, Le Saint Martin à MontbéliardStéphane Robinne, Au Fil Des Saisons à ÉtupesÉric Vergne, Pâtisserie Vergne à Audincourt

Le Banquet des 23 MiniaturesVen 23 mai à 19h à l’Hôtel de Sponeck • 25 €Une production MA scène nationale / Pays de Montbéliard Agglomération, en partenariat avec la CCI du Doubs et les instances touristiques régionales et départementales.

Projets participatifs Les habitants prennent part à la créationFestival fortement ancré dans son territoire, Green Days requiert cette année encore la participation des habitants, au travers de multiples projets. Si des élèves du LP agricole Lucien Quelet de Valdoie investiront une friche avec la chorégraphe Clara Cornil et le plasticien David Subal, entre land art, théâtre et visite guidée, le metteur en scène Cédric Orain, que Diversions a rencontré, proposera quant à lui, avec la complicité d’habitants, une exploration poétique du Pays de Montbéliard, une véritable « bibliothèque humaine » à découvrir... et surtout à écouter.

Comment s’est faite la rencontre avec le festival Green Days ?J’ai déjà travaillé plusieurs fois avec la scène nationale de Montbéliard. Son directeur Yannick Marzin m’a proposé de mener un projet dans lequel il était question d’impliquer les Montbéliardais dans la problématique de l’histoire du territoire. J’ai ainsi proposé La bibliothèque humaine. Cette installation consiste à faire pénétrer les gens dans un endroit où ils liront un livre. Sauf que l’ouvrage à lire est un habitant de Montbéliard... Lequel narrera un texte qu’il a lui-même écrit. J’ai accompagné une douzaine de participants à l’écriture, au sujet de chaque lieu de la ville, et du rapport intime qu’ils ont avec ce lieu, à travers une histoire ou une fable. L’endroit peut demeurer ordinaire, mais il comporte cependant quelque chose de particulier qui ne se remarque pas. Cela peut également être un endroit fort et que tout le monde identifie à Montbéliard. L’idée est d’entendre les témoins d’un lieu qui racontent une petite

histoire personnelle, dans la grande histoire d’un territoire. L’intime se mêlera donc ici à l’urbain.

Êtes-vous intervenu sur le contenu ?Je me suis donné comme contrainte de ne pas toucher à un mot. Ce n’est pas du bavardage ni un exercice littéraire. Une

intimité impulsive doit s’exprimer. En revanche j’ai aiguillé, en donnant des indications précises d’écriture. J’ai surtout accompagné chacun des textes.

Y a-t-il eu une sélection au niveau des participants ?Non, par contre cela demandait un engagement. Il fallait pouvoir écrire, être disponibles plusieurs samedis, être prêts à répéter toute la semaine qui précède l’évènement. Il faut être motivé, mais nous avons trouvé un noyau d’habitants très assidus !

Sur quels critères les participants ont-ils choisi les lieux ?En fonction justement de l’intimité qu’on peut avoir avec ceux-ci. On va essayer de creuser plus loin que l’intimité personnelle. Par exemple, si j’apprécie une petite chapelle, ou un abribus, on cherche ce qu’ils racontent du rapport de l’auteur à la ville, ce qu’il raconte de la ville, de l’histoire de la ville, des autres habitants... Tout l’intérêt est là.

Les récits sont-ils tous réels, ou une part d’imaginaire s’y est-elle immiscée ?Il y a des fables inventées ou romancées. Quant au cadre, lui, il est très réel, très marqué, rempli de signes. En somme, c’est la réalité du territoire. Il s’agissait d’être créatif dans un décor absolument concret.

Cela peut faire penser aux grands-pères africains qui racontent l’histoire du village...Ce n’est pas loin de ça ! Sauf que dans La bibliothèque humaine il y a différentes tranches d’âge : le plus jeune a 16 ans, et

cela va jusqu’aux retraités. Un lieu évoqué peut être raconté avec ses changements, et on comprend alors les mutations d’une ville.

De par leur manque d’expérience, les plus jeunes ont-ils une vision plus artificielle du monde qui les entoure ?Deux personnes ne parlent pas du même lieu, donc il n’y a pas de comparaison. Dans le processus d’écriture, il arrive que ça coince, c’est la panne sèche... Dans ce cas j’aidais ceux qui n’arrivaient plus à avancer. Mais il y a eu parfois des échanges entre participants. Les plus jeunes se sont nourris du vécu des anciens. Il n’était pas question de recopier, juste de réinterroger les sensations. De toute façon, il n’est pas possible d’écrire en étant dans la superficialité.

Vous qui n’êtes pas d’ici, cela vous permet-il d’avoir un regard extérieur ?En effet je ne connaissais pas Montbéliard dans sa profondeur. Je questionnais de façon assez naïve les intervenants sur des lieux qui leur sont évidents. Du coup, ça réinterrogeait le regard que chacun a sur sa propre ville et sur l’histoire. Car lorsque l’on interpelle sur une intimité avec l’endroit, on fait appel à un héritage, à une évolution, aux souvenirs passés. En quelque sorte, ça aide à fouiller.

Sam 31 mai de 14h30 à 15h30 et de 16h30 à 17h30 au Parvis des Droits de l’Homme (5 rue Cuvier à Montbéliard) - entrée libre en continu. Chaque récit ne dure que quelques minutes.

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Pour en savoir plus sur les dix chefs conviés à participer à l’aventure culinaire, retrouvez-les

dans un reportage. Scannez le flashcode

ci-dessous !

RETROUVEZ LES CHEFS

DE L’AVENTURE CULINAIRE EN VIDÉO

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LE Petit Journal du festival Green Daysn°10 - mai 2014 Du 23 mai au 6 juin 2014 Supplément du journal Diversions

Le Petit Journal du festival Green DaysSupplément du journal Diversions

Concert Magnetostriction : Peter von Poehl & Zach MiskinLe nouveau projet de Peter von Poehl, que l’on avait pu croiser l’an dernier lors de la première édition de Green Days, prendra place dans un contexte peu commun. En compagnie du violoncelliste Zach Miskin, le chanteur suédois présentera un dispositif sonore inédit, baptisé Magnetostriction.

Peter, tu es chanteur, guitariste. Tu as l’habitude de te produire dans des salles de spectacle. Le projet Magnetostriction t’amène cependant à explorer d’autres lieux pour interpréter ta musique... Est-ce un dispositif complexe ? C’est moins compliqué qu’il n’y paraît. Avec le violoncelliste américain Zach Miskin, nous avons eu, il y a quelques mois, l’idée de jouer de la façon la plus acoustique possible. Nous avons imaginé faire cela dans un lieu qui ne serait pas pensé comme une salle de concert. Et que ce soit dans un contexte différent que celui connu du public. Cela allait être des églises, des musées, même une usine de tapis ou un palais de justice ! Tourner ainsi tient au fait d’avoir enregistré un dernier album avec une grosse formation. Les morceaux étaient bien définis en studio. Alors j’ai voulu faire des concerts avec une orchestration minimaliste, et dont le contenu serait improvisé. Ceci étant, lorsque nous avons entamé la série, nous nous sommes vite rendu compte des besoins techniques de sonorisation pour un confort d’écoute. Il fallait notamment amplifier le son pour couvrir les bruits outranciers. Ce n’est pas facile de jouer au milieu d’une exposition ou d’un château baroque ! Nous-mêmes avions un sentiment d’intrusion au lieu. Alors on a

cherché des outils moins visibles, afin de rendre les concerts moins lourds. Ainsi, on a remis au goût du jour une technologie des années 50, qui permet de transformer chaque surface en haut-parleur. C’est très simple, une vibration est transmise à la matière comme le bois, le verre... Le procédé est en outre utilisé pour des micros de guitares électroacoustiques et autres violoncelles, mais à l’envers. Celui-ci ne fonctionne pas dans les salles de spectacle ni les clubs, où il existe déjà une installation sonore.

À l’heure où nous menons cette interview, le lieu où tu vas te produire n’est pas encore arrêté. On parle de l’Hôtel de Sponeck, du musée Beurnier-Rossel, pourquoi pas une gare... Comment allez-vous restituer votre propre son dans un lieu qui n’est pas une salle de spectacle à part entière ?L’acoustique de certains lieux peut être complexe en soi. Il faut compter sur des matériaux qui répondent à des normes bien spécifiques. De toute façon nous allons tester avant, pendant une journée prévue pour ça.

Quelle place ont les bruits qui peuvent survenir dans un lieu public, qui n’est pas dédié aux concerts et où peuvent survenir divers éléments perturbateurs ?C’est justement la marge que le fait de n’être que deux laisse à l’improvisation. Aussi, j’ai enregistré le dernier disque en une seule journée avec tout le monde dans la même pièce. Ce qui me plaît en l’occurrence, réside dans notre dépendance à un environnement qu’on ne contrôle pas. Les spectateurs en dépendront également. Il faut laisser la musique tranquille ! Pour le public, les petites habitudes et rituels d’une salle qu’ils connaissent, comme la prédisposition à attendre le début du concert, retrouver précisément ses amis, aller chercher à boire... influencent l’écoute. En revanche, investir un endroit sans ce genre de repère change la donne d’une manière assez intéressante. Et c’est vrai aussi au niveau des artistes.

L’ensemble des chansons est-il choisi en fonction de l’ambiance d’un lieu donné ?Au départ de cette tournée originale, on modifiait la setlist selon l’endroit. Au fur et à mesure, on a fini par décider de garder la même où que nous allions. L’idée est venue de s’adapter à l’enceinte du lieu. C’est une sorte de repère. Avoir un enchaînement de chansons bien rôdé, permet de laisser s’exprimer la troisième voix que représente l’intérieur de l’édifice.

Ven 30 mai à 20h30, lieu à confirmer - gratuit, réservation indispensable

Jazz/Classique/Électro Avant l’Aube, collaboration transfrontalièreLa Rodia et l’Ensemble Symphonique Neuchâtel, en partenariat avec l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, co-produisent une création inédite réunissant les deux orchestres ainsi que le trompettiste Erik Truffaz qui a composé l’œuvre, et Franz Treichler, l’un des fondateurs du groupe suisse Young Gods. Les deux artistes mêleront leurs solos de trompettes et parties électro samplées aux pupitres acoustiques des orchestres.

Initiée par la Rodia, la démarche transfrontalière « Side by Side » a notamment pour but de croiser les publics, ceux des musiques actuelles et ceux de la musique classique. Le choix d’Erik Truffaz s’est vite imposé, de par les nombreuses collaborations du trompettiste avec des artistes venus de l’électro, de la musique contemporaine ou du hip-hop. Pour Jean-François Verdier aussi, le croisement des publics est important. L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté l’a montré en collaborant notamment avec un groupe rock l’an dernier, ou en portant des créations en direction du jeune public.

Erik Truffaz a composé une musique contemporaine pour les instruments acoustiques de l’Ensemble Symphonique Neuchâtel et de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté. Pour la touche électro, il a invité son complice Franz Treichler de Young Gods.

Erik Truffaz qualifie cette nouvelle composition de « poème symphonique », huit parties musicales évoquant une nuit dans la vie d’un

homme. L’artiste a souhaité convoquer ici les divers courants musicaux qu’il a traversés dans sa carrière, au gré de ses multiples collaborations. Du crépuscule à l’aube, diverses atmophères ont été ménagées par Erik Truffaz. « Par exemple, sur la partie Ganga Aarti, la cérémonie du Gange, l’orchestre installera un climat indien », explique-t-il. « Franz apportera du tampura (luth indien) et j’improviserai à la trompette sur des sonorités de flûte indienne ». Voilà un voyage musical qui s’annonce donc métissé, d’autant qu’Erik Truffaz, en bon jazzman, est aussi réputé pour

ses moments d’improvisation, ses parties de trompettes n’étant écrites qu’à 30 %. Le musicien enregistrera notamment des boucles sonores en temps réel avec sa trompette.

Erik Truffaz s’est inspiré de compositeurs minimalistes américains à l’image de Steve Reich et John Adams, mais aussi Stravinski, Bartók... Il cite aussi volontiers Ennio Morricone, dont il apprécie énormément le travail, « car il réussit à concilier des airs populaires avec une musique plus savante, aux dissonances

parfois comparables à celles qu’on retrouve dans la musique d’Alban Berg ». Estomper la frontière entre musique savante et populaire, voici encore un point commun avec le chef de l’OVHFC, Jean-François Verdier, qui intègre notamment dans les concerts de l’orchestre des compositeurs comme Aaron Copland, qui ont eu à cœur de créer une musique à la fois exigeante... et accessible.

Citons encore l’implication des artistes sur le territoire. Ainsi Erik Truffaz rencontrera des élèves de conservatoires et des étudiants en musicologie, tandis que Franz Treichler animera un atelier de création avec des artistes de la scène electro locale - Pierre André Pernin de Näo et Bardo de Mayerling -. Des restitutions publiques de ces travaux seront proposées.

Ce projet « Side by Side » a été rendu possible grâce à des aides du Fonds INTERREG France-Suisse et du Fonds européen de développement économique et régional (FEDER) – qui soutient des projets transfrontaliers –.

Avant l’Aube, poème symphonique pour orchestre, trompette et électronique, Erik Truffaz, Franz Treichler, Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, Ensemble Symphonique Neuchâtel, Lun 2 juin à 20h à la MALS de Sochaux - 10 € | 5 €

Erik Truffaz collabore avec Jean-François Verdier, chef de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, mais aussi Franz Treichler et l’Ensemble Symphonique de Neuchâtel

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Peter von Poehl et Zach Miskin

Le Petit Journal du festival Green Days Du 23 mai au 6 juin 2014 n°10 - mai 2014Supplément du journal Diversions

Concerts Le Square à musiques

Durant Green Days, l’Hôtel de Sponeck sera le point central du festival. On pourra s’y restaurer mais aussi y écouter de la musique. Plusieurs concerts sont en effet programmés à Montbéliard. Bob Log III + CatfishAvec le MolocoLe festival débute sur un air de blues. Cette musique née dans les champs de coton aux États-Unis, s’accorde bien avec l’esprit champêtre de Green Days même si, ici, le blues traditionnel s’est électrifié, qu’il s’agisse de celui de Bob Log III, drôle de musicien casqué, homme orcheste qui a adjoint à son blues une forte dose de punk. Blues graisseux et diabolique. Ce sera aussi l’occasion de retrouver le duo Catfish qui viennent de sortir leur deuxième album studio. Nous les avions rencontrés en février dernier, à l’occasion d’une résidence au Moulin de Brainans dans le Jura.

Vous avez récemment fait des résidences.Amandine : Oui on a testé nos décors et notre implantation sur scène, voir si ce qu’on avait prévu en déplacements fonctionnait. On a testé le son et de nouveaux techniciens

en vue de cette nouvelle tournée 2014.

Ce deuxième album emmène également Catfish vers de nouveaux horizons sonores. Amandine : Cela fait un peu suite à ce nouvel album. C’est pour rester cohérent. On a aussi découvert des sonorités qui nous intéressaient et qui complétaient bien ce que l’on faisait. Et je pense qu’il y aura encore des évolutions par la suite. C’est ça qui est intéressant !Damien : Techniquement, on évolue aussi dans notre musique. On était partis sur quelque chose de très brut, franc et direct. Et puis on évolue sur des choses, pas plus compliquées, ce n’est pas ce qui nous intéresse, mais différentes.

Dans vos concerts récents, on a pu voir apparaître un clavier.Damien : On a intégré dans le set un petit Korg MS 20, qui permet de créer des sons assez dingues, surtout dans les graves, et qui nous permet de couvrir des plages de fréquences que l’on ne peut pas couvrir avec nos instruments habituels. Sur l’album il y a d’autres claviers qui servent de nappes, qui viennent étoffer les morceaux, et c’est ce qu’on a voulu reproduire sur scène. C’est un son qui est assez vintage, mais qui peut aussi

sonner plus moderne selon la façon dont tu l’utilises. On trouvait ça intéressant de faire évoluer notre son dans ce sens-là, avec ce genre de sonorités. D’avoir un peu plus de modernité.

Au niveau du décor, vous essayez aussi d’apporter une esthétique bien reconnaissable...Amandine : On a des éléments lumineux qui rappellent le papier peint sur la pochette du nouvel album, des rideaux aussi, cet univers un peu surrané qui est le nôtre. Mer 28 mai à 21h à l’Hôtel de Sponeck - entrée libre - Réservation indispensable

Jan Vanek & le Ciel OrchestraC’est le Ciel Orchestra qui accompagnera Jan Vanek, pour des univers évoluant entre free jazz, swing manouche... D’origine franco-tchèque, le musicien semble né pour le voyage et le métissage, d’autant qu’au-delà de la guitare, il pratique aussi le saxophone, la harpe chinoise... Il a aussi l’habitude de côtoyer la nature et d’y jouer... Quoi de mieux pour Green Days ? Mar 3 juin à 21h à l’Hôtel de Sponeck - entrée libre - Réservation indispensable

Cabo San Roque L’Espagne revient à MA scène nationale et accueille les Barcelonais de Cabo San Roque, formation décalée et inspirée, puisqu’elle fabrique elle-même ses instruments à partir d’objets de récupération. Sam 31 mai à 20h30 à l’Hôtel de Sponeck - entrée libre

Les Apéros sonores Concerts gourmands, où l’on pourra déguster les bouchées préparées par les chefs de l’Aventure culinaire - voir notre article p.4. Des scènes ouvertes convieront de jeunes formations de la région, tandis qu’une session jazz sera proposée par des élèves du Conservatoire du Pays de Montbéliard. Programme : Scènes ouvertes : mar 27 mai + jeu 05 juin à 18h30DJ Dudy : mer 28 + ven 30 + sam 31 mai à 18h30Sébastien Roux : mar 03 juin à 18h30Classe Jazz du Conservatoire du Pays de Montbéliard : mer 04 juin à 18h30À l’Hôtel de Sponeck - entrée libre

Un journal papierdiffusé à 45.000 exemplaires sur l’Aire urbaine chaque moisUn site internet mis à jour quotidiennement

Des reportages vidéo

Pour annoncer dans nos pages et sur notre site internet, contactez notre régie

06 34 12 01 [email protected]

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LE Petit Journal du festival Green Daysn°10 - mai 2014 Du 23 mai au 6 juin 2014 Supplément du journal Diversions

Le Petit Journal du festival Green DaysSupplément du journal Diversions

Nature oblige, le festival Green Days a une forte tendance à aller promener le public dans les parcs, les forêts, les rues de la ville. Nathalie Pernette se produira ainsi par trois fois en plein air durant le festival.

Les trois propositions de Nathalie Pernette sont des petites formes totalement inédites, dont certaines pourront aboutir à des spectacles plus longs. C’est notamment le cas pour La figure du Gisant, dont la version définitive sera créée dans un an en juin 2015.

En ApartéNathalie Pernette | Sébastien Laurent et Anna Pietsch | OVHFCNathalie Pernette donne carte blanche à deux danseurs de sa compagnie. Deux duos ont été composés entre Sébastien Laurent et un tromboniste de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, ainsi qu’entre Anna Pietsch et un contrebassiste. Ces paires inédites se sont formées autour d’un répertoire classique et contemporain. « J’ai donné le cadre, défini quelques règles de base », explique Nathalie Pernette, « mais ensuite c’est à eux de se laisser porter par la musique ». Sam 24 mai à 16h30 au musée Beurnier-Rossel à Montbéliard - gratuit

Command’eauNathalie Pernette | Franck GervaisFidèle à l’esprit participatif de Green Days, ce deuxième projet a été monté avec le concours d’une dizaine d’amateurs qui

ont accepté de se plier à la chorégraphie très « particulière » de Nathalie Pernette ! Cette dernière a souhaité en effet mettre en place un ballet aquatique en pleine rue Cuvier. « Cette pièce s’intéresse là encore au rapport entre la danse et la musique. J’ai voulu également que Command’eau rappelle les ballets de jets d’eau comme on peut en voir dans les jardins du château de Versailles, par exemple ». Chaque danseur portera donc sur le dos un compresseur qui lui permettra de projeter des jets d’eau dans

les airs - d’où l’utilité de présenter ce spectacle en extérieur -. La partition choisie pour Command’eau, est quant à elle celle du Beau Danube bleu, probablement la plus célèbre des valses de Johann Strauss. « L’idée était de créer une petite pièce ludique, solaire et facile d’accès, à la fois pour le public et pour les danseurs amateurs », ajoute Nathalie Pernette qui collaborera ici avec son complice le compositeur Franck Gervais. Sam 31 mai à 13h au 17, rue Cuvier à

Montbéliard (3 séquence de 10 minutes) - gratuit

La figure du GisantNathalie Pernette« Il s’agit ici de l’autre versant de ma personnalité », commente Nathalie Pernette à propos de La figure du Gisant. De manière apparemment paradoxale, la chorégraphe s’intéresse ici au concept d’immobilité, ou de « presque immobilité » comme elle aime à le dire. Puisque tout est mouvement, Nathalie Pernette a donc travaillé sur le concept du gisant, ces statues recouvrant les sépultures. Pour figurer l’atmosphère recueillie des endroits où reposent les défunts, La figure du Gisant se déroulera donc à l’intérieur du musée Beurnier-Rossel. « Je suis fascinée par ces endroits où demeurent des traces des vivants et des morts », souligne la chorégraphe. Il s’agira bien ici d’une chorégraphie, mais plus intérieure, davantage tournée vers l’introspection, puisque les corps de deux danseurs seront allongés sur le sol. Nathalie Pernette a travaillé sur cet entre-deux, entre la vie et la mort, ou plutôt entre la mort et la vie puisque les deux corps vont lentement se mettre en mouvement, lent réveil après un sommeil... pas si éternel que ça... Sam 31 mai à 15h au musée Beurnier-Rossel à Montbéliard - gratuit

Danse Nathalie Pernette investit la rue Cuvier

CINÉMA Joseph Morder tourne une fiction à MontbéliardConnaissiez-vous Montbéliard avant le projet que vous initiez pour les Green Days ?J’ai connu au début des années 70. J’étais venu pour une période assez courte, avec des amis de l’école du cinéma, pour réaliser un documentaire sur l’usine des machines à écrire Japy. Mais je n’ai pas le souvenir du centre-ville.

Ainsi, pour la projection déambulatoire murale, avez-vous dû revisiter la ville ?Oui, trois fois : d’abord pour m’y balader, flâner sans prendre de notes, juste pour la humer et la ressentir. Ensuite, j’ai pensé à une trame pour créer les séquences à projeter sur les façades.

Joseph est-elle une seule histoire ?Il y a une histoire centrale, mais qui se présente sous forme de feuilleton avec des petits épisodes. Cela dit, chacun d’eux peut être autonome. Cependant il est tout de même mieux d’avoir vu la séquence précédente. L’ensemble crée un suspense, avec un aspect ludique, pour que les gens aient envie de connaître la suite de l’intrigue.

S’agira-t-il de faire comme si l’on voyait à travers les murs ?L’idée est en effet de filmer de l’autre côté des façades sur lesquelles sera projetée la fiction. Mais ça peut être également dans une cour... enfin je laisse la surprise pour les spectateurs. (Sourire.)

Le projet s’intitule Joseph. Serait-ce la continuité autobiographique de votre Journal filmé que vous avez entamé le jour de votre 18ème anniversaire ?Non. Lors de la balade sus-citée, je suis tombé sur un restaurant, dans Montbéliard, qui

s’appelle Joseph et ça m’a beaucoup plu ! Donc Joseph est le personnage central, mais ce n’est pas moi. Cette interpellation est un prétexte, sachant qu’on ne me verra pas. En revanche cela va être joué avec Françoise Michaud, mon actrice fétiche. Rappelons que la fiction est basée sur mon regard sur la ville.

L’aspect patrimonial entre donc également en compte...En effet, je tiens compte de la typographie des lieux tels que le château, l’Hôtel de Ville ou la gare par exemple. Sans toutefois raconter l’histoire de la ville. Je décris MON Montbéliard en quelque sorte.

Peut-être beaucoup d’endroits ont-ils pu vous inspirer : y a-t-il eu des choix à faire ?J’en ai choisi une douzaine, pour la plupart ce sont des lieux publics. Ca n’a pas été très compliqué. Cependant la liberté naissant de la contrainte, j’en avais une. Celle qui m’impose un petit périmètre afin que les spectateurs n’aient pas à trop marcher de l’un à l’autre. J’ai retiré de ma liste certains lieux qui avaient pourtant attiré mon attention, mais qui étaient éloignés par rapport à d’autres. Cela va se concentrer côté centre-ville.

Vous êtes un pionnier dans l’utilisation de la caméra en super 8 : allez-vous tourner

Joseph avec ce matériel ?Non ça sera un tournage numérique. Cependant il sera dans l’esprit du super 8, c’est-à-dire avec la même liberté. D’autant que projeter sur des façades est un rêve d’enfant ! Lorsque j’étais petit et que je vivais en Amérique du sud, je regardais souvent la façade d’en face en me disant que j’aimerais, plus tard, projeter un film là-dessus. Le rêve se réalise enfin...

Lors des Green Days, vous allez également projeter J’aimerais partager le printemps avec quelqu’un, votre film de 2007. Pourquoi ce choix ?C’est un film très particulier parce qu’il est le premier long métrage tourné en pocketfilm (entièrement filmé par un téléphone portable) sorti dans les salles françaises. On faisait des expériences technologiques. C’est une aventure où, comme souvent, je me suis posé la question de la séparation entre la fiction et le documentaire... Le choix de la projection de ce film n’est pas de moi, mais je trouve cela très pertinent. L’expérience esthétique de l’œuvre est raccord au festival.

Parcours Joseph : Jeu 22 mai + ven 23 mai + sam 24 mai à 22h - départ depuis la gare de Montbéliard - 5 €

J’aimerais partager le printemps avec quelqu’un : Projection en partenariat avec Le Colisée et l’association Le Cinéma et rien d’autreDim 25 mai à 16h au cinéma Le Colisée à Montbéliard - 5 €

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laude Journu

La figure du Gisant

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Le Petit Journal du festival Green Days Du 23 mai au 6 juin 2014 n°10 - mai 2014Supplément du journal Diversions

Le programme Green Days

Du vendredi 23 mai au vendredi 06 juin10h > 19h Genus Naturae, Akousmaflore, La mise au vert [Hôtel de Sponeck + 17 rue Cuvier à Montbéliard]

Ven 23 mai12h > 14h Tout va bien [rue Cuvier à Montbéliard] 18h > 19h Tout va bien [rue Cuvier à Montbéliard] 19h > 22h Le Banquet des 23 miniatures * [Hôtel de Sponeck] 22h > 23h Joseph [départ depuis la gare de Montbéliard] Sam 24 mai14h30 > 16h30 Tout va bien [rue Cuvier à Montbéliard] 16h30 > 17h30 En aparté [Cour du musée Beurnier-Rossel à Montbéliard] 18h > 19h Tout va bien [rue Cuvier à Montbéliard] 19h30 > 20h30 Ha Ah [Théâtre de Montbéliard] 21h > 22h After avec Marteen Van Cauwenberghe * [Hôtel de Sponeck] 22h > 23h Joseph [départ depuis la gare de Montbéliard]

Dim 25 mai16h > 17h30 J’aimerais partager le printemps avec quelqu’un [cinéma Le Colisée à Montbéliard] Mar 27 mai16h > 18h Masterclasse culinaire * [Hôtel de Sponeck] 18h > 19h A piece of land [départ depuis l’Hôtel de Sponeck et le Pavillon des Sciences]18h30 > 19h30 Apéro sonore : scène ouverte * [Hôtel de Sponeck] 19h > 20h A piece of land [départ depuis l’Hôtel de Sponeck et le Pavillon des Sciences]19h > 20h30 Black House [Cour du château de Montbéliard] 21h > 22h30 A gorge dénouée [Cour du château de Montbéliard]

Mer 28 mai16h > 18h Masterclasse culinaire * [Hôtel de Sponeck] 18h > 19h A piece of land [départ depuis l’Hôtel de Sponeck et le Pavillon des Sciences]18h30 > 19h30 Apéro sonore : DJ Dudy * [Hôtel de Sponeck] 19h > 20h A piece of land [départ depuis l’Hôtel de Sponeck et le Pavillon des Sciences]19h > 20h30 Vénus et Adonis [Cour du château de Montbéliard]

21h > 22h30 La 12e bataille d’Isonzo [Cour du château de Montbéliard] 21h > 23h30 Bob Log III + Catfish * [Hôtel de Sponeck] Ven 30 mai16h > 18h Masterclasse culinaire * [Hôtel de Sponeck] 18h30 > 19h30 Apéro sonore : DJ Dudy * [Hôtel de Sponeck] 19h > 20h30 Ce quelque chose qui est là [Cour du château de Montbéliard] 20h30 > 21h30 Peter von Poehl & Zack Miskin en concert * [Hôtel de Sponeck] 21h > 22h30 A gorge dénouée [Cour du château de Montbéliard] Sam 31 mai13h > 14h Command’eau [rue Cuvier à Montbéliard] 14h30 > 16h La bibliothèque humaine [rue Cuvier à Montbéliard, Parvis des Droits de l’Homme]15h30 La figure du Gisant [rue Cuvier à Montbéliard] 16h30 > 18h La bibliothèque humaine [rue Cuvier à Montbéliard, Parvis des Droits de l’Homme]18h30 > 19h30 Apéro sonore : DJ Dudy * [Hôtel de Sponeck] 19h > 20h30 Ce quelque chose qui est là [Cour du château de Montbéliard] 20h30 > 21h30 Cabo San Roque * [Hôtel de Sponeck] 21h > 22h30 Black House [Cour du château de Montbéliard]

Lun 02 juin18h > 19h15 Parcours par cœur [départ Place Dorian à Montbéliard] 18h > 20h Conférence Avant l’Aube [La MALS, théâtre de Sochaux] 20h > 22h Avant l’Aube [La MALS, théâtre de Sochaux] Mar 03 juin16h > 18h Masterclasse culinaire * [Hôtel de Sponeck] 18h > 19h15 Parcours par cœur [départ Place Dorian à Montbéliard] 18h30 > 19h30 Apéro sonore : Sébastien Roux * [Hôtel de Sponeck] 20h > 21h Dans les yeux d’Isaline [Théâtre de Montbéliard] 21h > 23h Jan Vanek & le Ciel Orchestra * [Hôtel de Sponeck]

Mer 04 juin16h > 18h Masterclasse culinaire * [Hôtel de Sponeck] 18h30 > 19h30 Apéro sonore : classe Jazz du Conservatoire * [Hôtel de Sponeck] 20h30 > 22h Cabaret pétrifié [Les Bains Douches] Jeu 05 juin16h > 18h Masterclasse culinaire * [Hôtel de Sponeck] 18h30 > 19h30 Apéro sonore : scène ouverte * [Hôtel de Sponeck] 20h30 > 22h Cabaret pétrifié [Les Bains Douches] Ven 06 juin13h > 13h20 Urban Circus [Place Velotte à Montbéliard] 18h30 > 18h50 Urban Circus [Place Velotte à Montbéliard] 19h > 20h CollusionS [Parking PMA, centre des Alliés à Montbéliard] 20h30 > 22h Cabaret pétrifié [Les Bains Douches]

* MOMENTS GOURMANDS DE L’AVENTURE CULINAIRE

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A scène nationale

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