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graphique de Performance et ichimoku Kinko Hyo
La détection d’opportunités de trade via le GdP (Graphique de Performance) n’est plus à démontrer [1] [2]. De même, le suivi de
tendance, l’optimisation des points d’entrée et de sortie via l’indicateur technique de marché IKH (Ichimoku Kynko Hyo) sont au-
tant de propriétés manifestes et admises par la communauté des Traders professionnels [3] [4]. A partir de ces constats, cet arti-
cle tentera de démontrer l’existence d’une interaction structurelle (en analyse technique) entre un GdP et IKH (tout actif confondu)
en s’appuyant sur une lecture descendante et ascendante entre ces deux graphiques permettant ainsi de renforcer mutuellement
leurs propriétés respectives (a priori indépendantes).
Jonathan Jacob attia
Jonathan Jacob Attia, 34 ans, exerce la profession d’Inventeur et de Consultant IT à Paris. Certifi é AMF, Cisco et ITIL, il a participé à de nombreuses publications internationales de brevets. Actuelle-ment, il contribue au développement d’un nouveau concept d’émission télé autour des innovations technologiques issues de laboratoires français.
jonathanjacobattia.com/blog
Jonathan Jacob attia
Jonathan Jacob Attia, 34 ans, exerce la profession d’Inventeur et de Consultant IT à Paris. Certifi é AMF, Cisco et ITIL, il a participé à de nombreuses publications internationales de brevets. Actuelle-ment, il contribue au développement d’un nouveau concept d’émission télé autour des innovations technologiques issues de laboratoires français.
» Propriétés essentielles d’un GdPLe GdP permet une détection d’opportunités de trade se-
lon deux approches distinctes : l’une par le coefficient de
corrélation entre deux indices d’un GdP [5] ; l’autre par la
mesure de l’angle Thêta entre ces deux mêmes indices [6].
A noter que la seconde approche (mesure d’angle θ)
est plus complète que la première mais semble plus
Proposition d’une lecture croisée entre plusieurs confi gurationsgraphiques d’un même actif
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difficile à appliquer en pratique (par
l’absence d’outil de mesure d’angle
intégré) si ce n’est de manière vi-
suelle et intuitive.
Bien que la démonstration
puisse également se faire avec la
mesure Thêta, l’approche du coeffi-
cient de corrélation sera retenue (par
souci de simplification) et plus spé-
cifiquement avec la « Typologie sim-
plifiée des Figures et Mouvements »
qui en découle (Cf. Figure 1).
Potentiel et OpportunitéPréalablement à toute poursuite de
l’article, il convient d’apporter une
précision terminologique des termes
« Potentiel » et « Opportunité ».
Comment différencier sans ambiguïté un « potentiel de
trade » d’une « opportunité de trade » ?
Par « Potentiel de Trade », il faut entendre l’existence
d’un trade en puissance et non en acte vis-à-vis du Tra-
der : le marché initie une tendance effective pendant que
le Trader décide ou pas d’entrer sur le marché.
L’ « Opportunité de Trade » se démarque du « poten-
tiel de trade » précisément parce qu’il s’agit du potentiel
second (le potentiel du potentiel de trade) : aucun consen-
sus n’est encore décidé par les opérateurs pendant que
le Trader recherche des opportunités (hypothétiques) de
trade (ou encore des scénarii de trade, des stratégies de
trade…).
Pour résumer, le potentiel de trade est immédia-
tement applicable par le Trader dans le temps (lecture
descendante) alors que l’opportunité de trade est pros-
pective. Dans les deux cas, le GdP offre une détection
pertinente de potentiels et/ou d’opportunités de trade
en proposant une approche top-down : depuis les in-
dices observés, jusqu’à la paire de devises tradée (lecture
descendante).
Nouvelle classificationA partir de cette définition, il est possible d’établir un
nouveau regroupement des « Figures et Mouvements
d’un GdP » en deux sous-ensembles :
(i) Le sous-ensemble des « opportunités de trade » com-
posé des figures BB1, BB2, HH1, HH2, NN1 et NN2 ;
(ii) Et le sous-ensemble des « potentiels de trade » com-
posé des figures BH1, BH2, BN1*, BN2*, HB1, HB2,
HN1*, HN2*, NB1*, NB2*, NH1* et NH2*.
Le potentiel de trade est immédiatement applicable par le Trader dans le temps (lecture descendante) alors que l’opportunité de trade est prospective.
Source : Highwave360
F2) Principe de paramétrage d’un indice (F2)
Bien que la démonstration puisse également se faire avec la mesure THÊTA, l’approche du coefficient de corrélation sera retenue (par souci de simplification) et plus spécifiquement avec la « Typologie simplifiée des Figures et Mouvements » qui en découle.
Source : Jonathan Jacob Attia
F1) typologie simplifiée des Figures et Mouvements d’un gdP (entre deux indices)
*Remarque : le potentiel de trade de ces figures n’est
pas détectable par l’étude du coefficient de corrélation
(ρ=0). La mesure de l’angle Thêta est donc indispensable.
Une opportunité de trade passe nécessairement
par l’une des figures précitées et consiste donc à antici-
per (i) le moment de rupture desdites figures et (ii) leur
transformation en l’une des figures appartenant à l’autre
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demeure pas moins qu’IKH possède des propriétés [3] [4]
non négligeables telles que :
(i) la génération automatique et dynamique de toutes
ses droites (au nombre de cinq) ;
(ii) une analyse (et un calcul) étendue sur 130 périodes ;
(iii) une applicabilité et une pertinence sur toutes les uni-
tés de temps observées ;
(iv) la possibilité, pour les plus avisés, d’une lecture croi-
sée entre les droites d’une U.T. donnée et celles d’une
autre U.T. (habilement paramétrée).
L’ensemble de ces propriétés permettront une inte-
raction agile entre IKH et un GdP en
particulier pour les trades à court
terme.
Enfin, il est utile de rappeler le
classement décroissant des droites
d’IKH selon le critère de robustesse :
(a) SSB (calculée sur 52 périodes) ;
(b) Kijun (calculée sur 26 périodes) ;
(c) SSA (calculée sur 17,5 pé-
riodes) ;
(d) Tenkan (calculée sur 9 périodes).
A noter que la Lagging Line [3]
est exclue de ce classement pour
deux raisons :
1. Elle indique la clôture des prix de
la période en cours projetée 26
périodes en arrière ;
2. Elle teste les droites (a, b, c et d)
en zone de lecture 3.
DémonstrationEn considérant la notation des dif-
férentes listes, figures et tableaux
du présent article, la logique de dé-
monstration concernant l’interactivi-
té structurelle entre un GdP et IKH se
formulerait en écriture pseudo-for-
melle de la manière suivante :
sous-ensemble (potentiel de trade) : l’hypothèse (fondée)
de transformation de la figure BB2 en NB1 par exemple,
révèle en soi une opportunité de trade (étude prospec-
tive) qui deviendra par la suite un « potentiel de trade ».
Maintenant le GdP reformulé dans une version
condensée et augmentée, voici la version résumée d’IKH,
deuxième composante nécessaire à la compréhension de
cet article.
Propriétés essentielles d’IKHS’il est vrai que l’interaction qui sera démontrée plus
bas entre IKH et un GdP le sera également (par exten-
sion) entre un GdP et toutes les figures chartistes, il n’en
T3 : l’équilibre s’opère entre le GdP et IKH, le potentiel de trade bascule en une opportunité de trade laissant place à l’étude des différents scénarii possibles de trade (lecture croisée).
Source : Highwave360 – Adaptation Jonathan Jacob Attia
F3) interaction (empirique) entre deux indices (gdP) et iKH
T1 : sur le graphique de gauche, on peut apercevoir la détection d’un potentiel de trade par l’identification de la figure HN1 (top-down) tandis que sur le graphique de droite le marché tente de casser la Kijun (par un mouvement haussier).
T2 : à droite, la Kijun résiste bien pendant que la figure HN1, sur le graphique de droite, se transforme en la figure HH2 conséquemment à la robustesse de la Kijun (bottom-up).
Une opportunité de trade passe nécessairement par l’une des figures précitées et consiste donc à anticiper le moment de rupture desdites figures
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• P1: la formation des figures du sous-ensemble « op-
portunités de trade », noté (I), dans un GdP s’explique
notamment par la présence d’une des droites de forte
robustesse d’IKH sur le graphique de la paire de de-
vises (notées (a), (b), (c) et (d)) concernée par les deux
indices d’un GdP.
• P2: la formation des figures du sous-ensemble « po-
tentiels de trade », noté (II), dans un GdP s’explique
notamment par l’absence d’une des droites de forte
robustesse d’IKH sur le graphique de la paire de de-
vises (notées (a), (b), (c) et (d)) concernée par les deux
indices d’un GdP.
• P3:cette interaction (qui est proportionnée en fonc-
tion du coefficient de pondération) s’explique par le
fait qu’un indice se compose de plusieurs paires de
devises (F2) ayant au numérateur ou au dénomina-
teur la devise de référence (représentée par l’indice
d’un GdP).
Si la valeur des coeffi cients de pondération est uniformément répartie (de préférence) sur l’ensemble des paires de devises considérées lors du para-métrage d’un indice, on peut également concevoir que le marché pondère de façon masquée et de fait lesdits coeffi cients selon l’importance des montants échangés par paire de devises concernée.
Source : Highwave360
F4) Matrice de corrélation
• P4 : une paire de devises peut accentuer cette inte-
raction au-delà de son coefficient de pondération en
considérant notamment le montant d’échange jour-
nalier qu’elle réalise relativement (T2) aux autres
paires de devises paramétrées dans l’indice d’un GdP
(Cf. Tableau 2).
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paires de devises considérées lors
du paramétrage d’un indice (Cf. Fi-
gure 2) – car l’indice est avant tout
révélateur d’un certain comporte-
ment « généralisé » des opérateurs
de marché à l’égard de la devise de
référence à un instant donné – on
peut également concevoir que le
marché pondère de façon masquée
et de fait lesdits coefficients selon
l’importance des montants échan-
gés par paire de devises concernée
(Cf. Figure 4).
Ainsi, pour l’indice EUR, com-
posé des cinq paires de devises
présentées dans le Tableau 1, la
seule paire de devises EUR/USD re-
présente 79% des montants moyens journaliers échan-
gés relativement aux quatre autres paires de devises.
Dès lors, le comportement des cambistes sur l’unique
paire EUR/USD peut impacter fortement les autres
paires associées à l’indice, tantôt à l’identique (EUR/
JPY, EUR/GBP, EUR/AUD), tantôt à l’inverse (EUR/CHF)
(Cf. Figure 4).
Il en résulte donc de ce tableau que la lecture entre un
GdP (Indice EUR, Indice USD) et IKH (appliqué à un ou à
plusieurs graphiques de la paire EUR/USD) n’est pas ex-
clusivement descendante (top-down) et pourra, dans cer-
tains cas, se faire dans le sens inverse (bottom-up).
Seules les paires de devises répondant aux critères
présentés dans le présent article auront la particularité de
pouvoir interagir (fortement) avec leurs indices (exemple
de la paire EUR/USD et des indices EUR et USD), à sa-
voir : (i) coefficient de pondération d’un indice unifor-
mément réparti ; (ii) actif ayant un montant (volume)
journalier d’échange élevé comparativement aux autres
actifs du même indice. Alors que le GdP est réputé pour
sa détection d’opportunités et/ou de
potentiels de trade selon une lecture
descendante (top-down) du mar-
ché, le voici en interaction directe
avec l’indicateur IKH (appliqué à un
actif) impliquant une lecture ascen-
dante (bottom-up) dudit marché :
IKH agit et modifie les figures du
GdP pendant que le GdP continue à
challenger IKH. En définitive, cette
interaction se montrera très utile
dans la reconnaissance des (bons)
signaux émis par le marché. «
Pour l’indice EUR, composé des cinq paires de devises, la seule paire de devises EUR/USD représente 79% des montants moyens journaliers échangés relativement aux quatre autres paires de devises.
Source : Bank for International Settlements [7] - Adaptation : Jonathan Jacob Attia
Paires de devises2013 Pourcentage relatif aux paires de
devises de l’Indice EURMontant* Pourcentage**
EUR / USD $ 1 289 24,1% 79%
EUR / JPY $ 147 2,8% 9%
EUR / GBP $ 102 1,9% 6%
EUR / CHF $ 71 1,3% 4%
EUR / AUD $ 21 0,4% 1%
Total $ 1 630 30,5% 100%
*Moyennes journalières exprimées en milliards de dollars américains.**Pourcentage relatif à toutes les paires de devises citées dans l’étude de la BIS.
T1) importance des paires de devises en fonction du volume d’échange (t1)
Vérification de la démonstrationSur le graphique 3 :
• T1: sur le graphique de gauche, on peut apercevoir
la détection d’un potentiel de trade par l’identifica-
tion de la figure HN1 (top-down) tandis que sur le gra-
phique de droite le marché tente de casser la Kijun
(par un mouvement haussier).
• T2:à droite, la Kijun résiste bien pendant que la fi-
gure HN1, sur le graphique de droite, se transforme
en la figure HH2 conséquemment à la robustesse de
la Kijun (bottom-up).
• T3:l’équilibre s’opère entre le GdP et IKH, le poten-
tiel de trade bascule en une opportunité de trade lais-
sant place à l’étude des différents scénarii possibles
de trade (lecture croisée).
Paires de devises dominanteSi la valeur des coefficients de pondération est unifor-
mément répartie (de préférence) sur l’ensemble des
[1] TRADERS´ France | Octobre 2013 – Graphique de performance
[2] TRADERS´ France | Octobre 2013 – Optimisez votre timing sur le FOREX
[3] TRADERS´ France | Janvier 2014 – Au fondement de l’Ichimoku Kinko Hyo
[4] TRADERS´ France | Mai 2013 – Ichimoku & trading
[5] TRADERS´ France | Octobre 2013 – page 43, (T2)
[6] TRADERS´ France | Octobre 2013 – page 44, (F7) – page 45, (F8) et (F9)
[7] Bank for International Settlements – Triennial Central Bank Survey – Foreign ex-
change turnover in April 2013: preliminary global results – http://www.bis.org/publ/
rpfx13fx.pdf
Références