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1 Grandes cultures n° 19 du 25 mars 2014 1 A retenir cette semaine - Les parcelles avec des fleurs sont de plus en plus nombreuses - Régression des captures de charançon de la tige du colza et fin du risque pour une grande majorité des parcelles qui ont atteint le stade E - Toujours une faible pression des méligèthes dans les plantes. Le réseau 2013-2014 est actuellement constitué de 66 parcelles. Le BSV pour cette semaine est réalisé à partir d’observations faites sur 49 parcelles du réseau ainsi que de remontées terrains. Rappel : un stade est atteint lorsque 50% des plantes sont à ce stade. Codification des stades : Réseau 2013-2014 Stades des colzas SOMMAIRE Colza p 1 Blé p 8 Orge p 12 Annexes p 15 Moutarde p 17 Prévisions météorolo- giques du mercredi 26 mars au mardi 01 avril : Cette période devrait être sans pluie (hormis jeudi avec peut être un léger risque de précipita- tions faibles). Les températures fraiches avec des minimales de 0 voire légèrement négatives et des maxi- males comprises au- tour de 10°C devraient remonter en fin de se- maine pour se situer

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Grandes cultures n° 19 du 25 mars 2014

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A retenir cette semaine

- Les parcelles avec des fleurs sont de plus en plus nombreuses - Régression des captures de charançon de la tige du colza et fin du risque pour une

grande majorité des parcelles qui ont atteint le stade E - Toujours une faible pression des méligèthes dans les plantes.

Le réseau 2013-2014 est actuellement constitué de 66 parcelles. Le BSV pour cette semaine est réalisé à partir d’observations faites sur 49 parcelles du réseau ainsi que de remontées terrains.

Rappel : un stade est atteint lorsque 50% des plantes sont à ce stade. Codification des stades :

Réseau 2013-2014

Stades des colzas

SOMMAIRE

Colza p 1 Blé p 8 Orge p 12 Annexes p 15 Moutarde p 17

Prévisions météorolo-

giques du mercredi 26

mars au mardi 01 avril :

Cette période devrait être sans pluie (hormis jeudi avec peut être un léger risque de précipita-tions faibles). Les températures fraiches avec des minimales de 0 voire légèrement négatives et des maxi-males comprises au-tour de 10°C devraient remonter en fin de se-maine pour se situer

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Grandes cultures n° 19 du 25 mars 2014

Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale BSV « Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures (www.bourgogne.chambagri.fr) ou sur www.itsap.asso.fr Cet encadré a été rédigé en 2012 par un groupe de travail DGAL, APCA, ITSAP-Institut de l’abeille, et sou-mis à la relecture du CNE.

48 parcelles renseignées

Des captures sont observées dans les cuvettes. Mais les conditions climatiques de ces derniers jours n’ont pas été favorables à de nouvelles infestations. Les captures dans les pièges ne sont qu'un indicateur de reprise d'activité, le risque est évalué à partir du comptage des insectes présents sur les plantes pour une période de sensibilité qui débute avec l'apparition des boutons (stade D1) et s'achève avec l'entrée en floraison. Le risque durant la période de sensibilité doit intégrer l'importance des infestations, évaluées à partir de comptage sur les plantes (moyenne des insectes présents pour un minima de 20 plantes observées), tenir compte du stade atteint et des capacités de compensation propre à la situation de chaque culture, en se situant selon le tableau de seuils de nuisibilité suivant, une certaine présence étant tolérable.

Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez la réglementation « abeilles » et lisez attentivement la note nationale BSV 2012 sur les abeilles

1. Dans les situations proches de la floraison, sur colza, en pleine floraison ou en période de production d’exsudats, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille », autorisé « pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et intervenir le soir par tempéra-ture <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés.

2. Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dange-reux.

3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d’intervalle en appli-quant l’insecticide pyréthrinoïde en premier.

4. N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l’éti-quette) livrée avec l’emballage du produit.

5. Afin d’assurer la pollinisation, de nombreuses ruches sont en place dans les parcelles de multipli-cation de semences. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles. Limiter la dé-rive lors des traitements. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches.

2

Méligèthes

3

Le nombre moyen de méligèthes par plante est obtenu en divisant le total des insectes repérés par le nombre de plantes observées (et non par le nombre de plantes porteuses).

Cette semaine l’activité à régresser. Nous observons en moyenne 12% de plantes porteuses de méligèthes

contre 22% la semaine dernière et on a en moyenne 1,1 méligèthe par plante contre 1,8 précédemment.

La pression exercée par les méligèthes reste relativement faible De plus les parcelles avec les premières fleurs sont en dehors de la période de risque vis-à-vis du méligèthe.

Grandes cultures n° 19 du 25 mars 2014

3

Etat du colza

Stade

Stade bou-tons accolés

(D1)

Stade bou-tons séparés

(E)

Colza sain et vigoureux Situé dans un milieu favorable aux

compensations (bonne implantation dans

un sol profond et en l'absence de risque de stress printanier significatif)

En cas de présence de méli-gèthes, la culture doit com-

penser les pertes de boutons sur l'inflorescence principale et les premières secondaires par l'émission de nouveaux organes sur les autres inflo-

rescences

6 voire 9 méligèthes par plante selon situation

Colza handicapé et/ou peu développé et/ou situé dans des conditions peu

favorables aux compensations (Risque de climat printanier stressant, déficit hydrique, peuplement trop faible ou trop im-portant, vigueur faible des plantes, agres-

sions antérieures mal maîtrisées)

1 méligèthe par plante 2 à 3 méligèthes par plante

Risque

faible

Risque

élevé

Risque

faible

Risque

élevé

Photo LM Allard – CETIOM. Parcelle avec 10% de plantes à

Photo JN Herrgott—CEREPY—Parcelle avec 50% de plantes à F1

4

28 parcelles renseignées

Pour la description et la nuisibilité du ravageur, se reporter aux BSV précédents n°13 ou 14 du 11 ou 18 fé-vrier 2014.

Vol du charançon de la tige du colza entre le 19 et le 25 mars

Le pic de vol est passé. Les captures sont en régression. Nous sommes passés de 82% de pièges avec cap-tures la semaine dernière à 42%. Fin du risque pour les parcelles ayant atteint le stade E (boutons séparés – les pédoncules floraux s’allon-gent en commençant par ceux de la périphérie). En zone non protégée on peut observer des éclatements de tige à la suite des piqures de ponte faites par le charançon de la tige du colza.

Grandes cultures n° 19 du 25 mars 2014

4

Charançon de la tige du colza

Département Fréquence de cuvettes avec

captures

Nombre moyen de charançons

dans les cu-vettes avec cap-

tures

Nombre moyen de charançons toutes cuvettes

confondues

21 47% 2,8 1,3

58 20% 1,0 0,2

71 25% 3,0 0,7

89 50% 5,3 2,7

5

Comme pour le charançon de la tige du colza, la présence du charançon de la tige du chou à régresser. Dans les cuvettes, elle est passée de 84% la semaine dernière à 61%.

Des captures sont signalées dans la plupart des cuvettes. Cet insecte considéré peu nuisible ne doit pas être confondu avec les autres charançons dont son corps en forme d’obus et sa couleur métallique permettent facilement de le distinguer. Photo CETIOM

3 6 parcelles renseignées

Par rapport à la semaine dernière aucun nouveau cas de présence de colonie de pucerons n’est signalé.

Grandes cultures n° 19 du 25 mars 2014

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Baris des crucifères

Pucerons cendrés

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Photo E. Riberolles – CA 89

Le seuil d’intervention est de 2 colonies par m².

Les parcelles les plus avancées ont atteint le stade F1 (50% des plantes avec au moins une fleur). Le stade G1 est le stade qui marque le début de la période de risque vis-à-vis de cette maladie. Il correspond aux 10 premières siliques formées (longueur inférieure à 2 cm).sur les hampes principales. A la chute des pétales sur les feuilles et en conditions optimales, le champignon pourra coloniser les feuilles puis la tige du colza. Ce stade n’étant pas forcément facile à repérer, il est important de bien identifier le stade F1, qui le précède. Le passage du stade F1 au stade G1 se déroule sur une période de 6 à 12 jours en fonction des tempéra-tures (100°C base 0). Il n’existe pas pour le sclerotinia du colza de seuil de nuisibilité étant donné que la protection ne peut être que préventive.

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Sclerotinia

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Cependant le niveau de risque peut être évalué selon : - les indicateurs de pétales contaminés comme le Kit pétales, - le nombre de cultures sensibles au sclerotinia dans la rotation (colza, tournesol, soja, pois…), - les attaques recensées les années antérieures sur la parcelle - les conditions climatiques humides favorables à la germination des sclérotes

Le climat durant toute la floraison favorisera ou non l’expression de la maladie : humidité relative de plus de 90% dans le couvert durant 3 jours consécutifs et une température moyenne journalière supérieure à 10°C. Une cinquantaine de kits pétales vont être réalisés dans les parcelles à F1 afin d’estimer le pourcentage de pétales contaminés.

Les conditions très pluvieuses de cet hiver ont entrainé des problèmes d’alimentation en éléments minéraux. Ainsi on observe régulièrement des carences en soufre pouvant être accompagnées de carence en phos-phore. Photo H. MARTIN—SeineYonne

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Carences

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L’analyse de risque repose cette semaine sur l’observation de 50 parcelles (13 dans l’Yonne, 9 dans la Nièvre, 21 en Côte d’Or et 7 en Saône et Loire). Bien que les températures se soient rafraîchies, l’année est toujours précoce comme 1 année sur 10 parmi les deux dernières décennies. En moyenne, les blés enregistrent une avance d’environ une semaine par rap-port à la médiane.

Si le piétin verse constitue bien le premier risque sanitaire à évaluer en ce début de printemps, il n’empêche qu’il faut bien différencier les maladies du pied les unes des autres.

Les premières observations sont à réaliser sur la base des tiges, dès que le blé atteint le stade épi 1 cm et jusqu’au stade 1 nœud.

BLE TENDRE

Les parcelles

Le piétin verse

9

Grandes cultures n° 19 du 25 mars 2014

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Première manière d’évaluer le risque de piétin verse : la variété. En effet, aujourd’hui, on sait que les va-riétés dont la note de sensibilité à la maladie donnée par le GEVES est égale ou supérieure à 5 ne valorisent pas le traitement contre cette maladie (classement des variétés ci-dessous).

Une estimation complémentaire du risque de piétin verse peut être réalisée grâce aux grilles régionales du SRAL. Voir en annexe 1 les deux grilles proposées pour la région Bourgogne. Réaliser une observation au champ quand la note globale atteint ou dépasse 10. En effet, le critère détermi-nant reste le comptage du nombre de tiges touchées : le seuil de risque est de l’ordre de 10 – 15% de tiges touchées, sur la base d’un prélèvement de 40 plantes au hasard.

Références  Note GEVES  Variétés récentes

Les plus résistants 

SAMURAI GALACTIC BOREGAR 7 ODYSSEE SCENARIO

MANAGER INTERET BERMUDE AZZERTI 6 ALLEZ Y HYFI HYXPRESS

MUSIK SY MATTIS

SANKARA RENAN ATTLASS 5 FLUOR GRAPELI HYBERY HYXTRA

LYRIK

CHEVRON AS DE COEUR APRILIO ALIXAN 4 ASCOTT GHAYTA SOBRED SWEET

COMPIL CAPHORN BAROK ACCROC 3  ARMADA BELEPI CALISOL CALCIO

GRAINDOR EXPERT EPHOROS COURTOT CELLULE CROISADE DIAMENTO DIDEROT

PREMIO PALEDOR OXEBO ILLICO HYTECK LAURIER MANDRAGOR PAKITO

SOLLARIO (RUSTIC) TERROIR THALYS SY MOISSON

BAGOU AUBUSSON APACHE ALTAMIRA 2 ARKEOS BERGAMO BRENTANO CALABRO

HYSTAR GONCOURT (GLASGOW) GALIBIER FAIRPLAY MATHEO OREGRAIN RONSARD

SELEKT SCOR (LEAR) HYSUN RUBISKO SOKAL SOLVEIG STADIUM

TRAPEZ SPONSOR SOLEHIO SOISSONS VALDO

BOISSEAU AREZZO ALTIGO 1 TOBAK

KORELI HYXO EUCLIDE

 Les plus sensibles  

( ) : à confirmer Source : GEVES / ARVALIS

Sur les 35 parcelles ayant fait l’objet d’une observation « piétin verse », 25% sont atteintes (contre 20% la se-maine dernière). Parmi elles 4 voient le seuil de risque dépassé avec une fréquence de tiges touchées respecti-vement de 15, 20, 24 et 30%. Ces situations, actuellement au stade épi 1 cm ont été implantées fin septembre – début octobre.

10

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Enfin, cette estimation peut être validée en prenant en compte la climatologie de l’année en cours avec l’aide du modèle TOP PIETIN. Deux types de situations sont à distinguer selon la précocité des implanta-tions : - D’une part les semis très précoces de fin septembre à début octobre Cette année, le risque est élevé sur ces situations qui sont ou arrivent au stade épi 1 cm. Sur la Côte d’Or et la Saône et Loire, les 15 à 30 mm enregistrés ces derniers jours ont provoqué une contamination supplémen-taire. Par exemple à Dijon (21) :

En revanche, sur l’Yonne et la Nièvre, le risque s’est stabilisé compte tenu de la faible pluviométrie cumulée au cours du week-end dernier. Par exemple à Sens (89) : - D’autre part, les semis plus tardifs réalisés après les pluies enregistrées à partir de la fin du mois d’octobre

Le risque est moindre et devra être réévalué à l’approche du stade épi 1 cm. A titre d’exemple : variété sen-sible semée le 25/10/2013 dans la Plaine de Dijon. Après un court épisode plus ou moins pluvieux, les conditions climatiques sèches et froides à venir ne sont pas favorables à de nouvelles contaminations, pas plus qu’à l’extériorisation des symptômes.

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SI ON SE RESUME :

Risque élevé : avec une note agronomique > ou = 10, sur une variété sen-sible et en présence du piétin verse au-delà de 10 - 15% de tiges touchées. Les situations implantées en Côte d’Or et en Saône et Loire semblent plus à risque.

Risque modéré : avec une note agronomique > ou = 10, sur une variété sen-sible et en présence du piétin verse sur moins 10 - 15% de tiges touchées. Dans l’Yonne et la Nièvre, le risque semble plus modéré que dans la partie est de la région. Refaire une observation à 1 nœud.

Risque faible : note agronomique < 10 et/ou variété résistante et/ou semis tardif après la fin octobre.

Les situations implantées avec des variétés sensibles, en semis très précoces, présentent un risque de verse.

Références Nouveautés

CALABRO

ALLEZ Y CELLULE (IONESCO) OREGRAIN

FAIRPLAY HYTECK (PUEBLO) RONSARD

TRAPEZ ALTIGO HYXPRESS MUSIK (THALYS)

PREMIO EXPERT APACHE BERGAMO (HYFI) SY TOLBIAC

BERMUDE HYXTRA (MATHEO) NOBLESKO

(BELEPI) (JOKER) LYRIK RUBISKO

BASMATI LAURIER SCENARIO (TERROIR)

(CALCIO) (DIAMENTO) SY MOISSON (ZEPHYR) (STADIUM)

ALIXAN (CALISOL) (DIDEROT) (GABRIO) HYBERY (HYRISE)

AREZZO

(GRAPELI) PAKITO

SOLLARIO TOBAK (VALDO)

LEAR HYSTAR (ARTAGNAN) (MANDRAGOR)

ASCOTT SOKAL

GONCOURT BOREGAR (SOBRED)

BAROK (ALHAMBRA) (ARMADA) ODYSSEE

SOLEHIO GALIBIER

Les plus résistants

Les plus sensibles

La verse

Risque faible

Risque élevé

Risque faible

Risque élevé

Risque faible

Risque élevé

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- La rouille jaune est identifiée sur 4 parcelles de la moitié nord de l’Yonne (La Belliole, Brienon / Armançon, St Maurice aux Riches Hommes, Evry). A souligner : 2014 est une année avec un développement de cette maladie particulièrement important. Observer en priorité les variétés les plus sensibles telles que : Hysun, Laurier, Alixan, Altigo, Orvantis, Goncourt, Oregrain, Boregar et Allez y. A partir du stade « épi 1cm » : le seuil est défini par la présence de foyers actifs (plusieurs plantes contiguës portant de nom-breuses pustules pulvérulentes sur une ou plusieurs feuilles).

- Quelques tâches de septoriose sont observées sur la F3 du moment (soit F5 ou F6 définitive), dans la

majorité des parcelles, sur les situations les plus précoces. En tout état de cause, le risque septoriose ne sera à considérer qu’à partir du stade 2 nœuds.

- La rouille brune est repérée dans 3 situations. C’est une première alerte pour cette maladie favorisée par

des conditions climatiques douces pendant l’hiver … comme en 2007. Les variétés les plus sensibles à cette maladie sont : Boregar, Diamento, Aubusson, Expert, Arezzo, Alixan.

L’analyse de risque repose cette semaine sur l’observation de 30 parcelles (10 dans l’Yonne, 4 dans la Nièvre, 12 en Côte d’Or et 4 en Saône et Loire).

Comme pour les blés, bien que les températures se soient rafraîchies, l’année est toujours précoce comme une année sur dix parmi les deux dernières décennies. En moyenne, les orges enregistrent une avance d’en-viron une semaine par rapport à la médiane.

Les maladies du feuillage

ORGES D’HIVER et ESCOURGEONS

Les parcelles

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Le complexe maladie est actuellement dominé par la rhynchosporiose, première des maladies à apparaître, en particulier sur les variétés sensibles.

Comportement des variétés vis-à-vis de la rhynchosporiose

Elle est déjà observée sur F3 du moment. A partir du stade épi 1 cm, si plus de 25% des plantes sont affec-tées, le risque de dégâts est jugé potentiellement élevé.

Les maladies du feuillage

ESCOURGEONS Orges 2 rangs

(DETENTE)

TOUAREG TATOO (SMOOTH) (Augusta)

HOBBIT ESCADRE (Hickory)

(VOLUME) SY BAMBOO (QUAD) (SY Tepee)

CAMPAGNE (KWS Glacier)

(SILEX) LIMPID KETOS Campanile Salamandre

(PASSEREL) GIGGA (EMOTION)

ESTEREL (DAXOR)

(PLURIEL) (MAZURKA) (AMISTAR)

(KWS TONIC) (Calypso)

KWS Cassia

CHAMPIE ABONDANCE

(ORIGAMI) (ISOCEL) (ETINCEL)

CERVOISE

(CASINO)

En gras : variétés à orientation brassicole () : à confirmer

Source : essais pluriannuels, 11 essais 2013

Les plus résistantes

Les plus sensibles

Sur les 27 parcelles ayant fait l’objet d’une observation « rhynchosporiose », 2/3 sont atteintes (en forte pro-gression depuis la semaine dernière) avec une fréquence moyenne de plantes touchées de 30%. Plus de la moitié des parcelles concernées ont dépassé le seuil de risque.

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Grandes cultures n° 19 du 25 mars 2014

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De son côté, l’helminthosporiose teres est moins fréquente puisque observée significativement que dans 2 parcelles de la variété sensible Esterel semée fin septembre. Néanmoins, au-delà du stade 1 nœud, quelque soit les symptômes présents, le risque deviendra élevé car la maladie deviendra difficile à maîtri-ser. Enfin, plus rare à ce stade, la rouille naine est repérée dans 2 situations sur variétés sensibles telles que Esterel et Azurel, dans le nord de l’Yonne.

Risque faible

Risque élevé

Risque faible

Risque élevé

Risque faible

Risque élevé

SI ON SE RESUME :

Risque élevé : Si plus de 25% des plantes sont affectées par la maladie et d’autant plus sur les variétés sensibles telles que Etincel, Isocel, Casi-no et Cervoise. Le risque est réel dès le stade épi 1 cm.

Risque modéré : Si moins de 25% des plantes sont affectées par la mala-die, particulièrement sur les variétés sensibles telles que Etincel, Isocel, Casino et Cervoise. Au-delà du stade 1 nœud, le risque devient élevé.

Risque faible : Si moins de 25% des plantes sont affectées par la maladie sur des orges juste au stade épi 1 cm. Parmi les variétés cultivées, Toua-reg, Tatoo et SY Bamboo sont peu sensibles. Réévaluer le risque avant le stade 1 nœud.

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Grandes cultures n° 19 du 25 mars 2014

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ANNEXE 1

UTILISATION DE LA GRILLE

1 – Attribuer une valeur de risque pour chacun des trois facteurs 2 – Faire la somme des 3 chiffres obtenus 3 – Comparer la note globale à 10

Retenir la note la plus forte (exemple : précédent colza = 3 et antéprécédent blé = 4, prendre la note 4)

CORRECTIF EVENTUEL

Importance du blé dans la rotation : Si la parcelle a reçu récemment un blé sur blé + 1 NOTE GLOBAL (A + B + C)

Réaliser une intervention anti-piétin quand la note globale atteint ou dépasse 10.

GRILLE D’EVALUATION

DU RISQUE PIETIN VERSE EN BOURGOGNE HORS SAONE ET LOIRE

A : TYPE DE SOL B : DATE DE SEMIS

Argileux – Argilo … 1 Avant le 5 octobre 4

Limon moyen 2 Après le 6 octobre 3

Limon battant 4

C : POTENTIEL INFECTIEUX DES SOLS

PRECEDENT ANTEPRECEDENT

Blé tendre 4 Blé tendre 4

Orge de printemps 2 Orge d’hiver 3

Maïs 3 Orge de printemps 1

Sorgho 3 Maïs 2

Colza 3 Colza 3

Tournesol 4 Tournesol 1

Pois (+ légumes) 4 Pois (+ légumes) -

Soja 2 Soja 1

Betterave 2 Betterave 2

Oignon 1 Oignon -

Trèfle grainé 3 Trèfle grainé -

Jachère 2 Jachère -

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Grandes cultures n° 19 du 25 mars 2014

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UTILISATION DE LA GRILLE

1 – Attribuer une valeur de risque pour chacun des trois facteurs 2 – Faire la somme des 3 chiffres obtenus 3 – Comparer la note globale à 10

Retenir la note la plus forte (exemple : précédent colza = 2 et antéprécédent blé = 4, prendre la note 4) CORRECTIF EVENTUEL Importance du blé dans la rotation : Si la parcelle a reçu récemment un blé sur blé + 1 NOTE GLOBALE

(A + B + C)

Réaliser une intervention anti-piétin quand la note globale atteint ou dépasse 10

GRILLE D’EVALUATION

DU RISQUE PIETIN VERSE SAONE ET LOIRE

A : TYPE DE SOL B : DATE DE SEMIS

Argileux – Argilo … 2 Avant le 5 octobre 4

Limon moyen 3 Entre le 6 et le 25 octobre 3

Limon battant 4 Après le 26 octobre 2

C : POTENTIEL INFECTIEUX DES SOLS

PRECEDENT ANTEPRECEDENT

Blé tendre 4 Blé tendre 4

Tournesol 4 Colza 4

Orge d’hiver 4 Orge d’hiver 3

Orge de printemps 3 Maïs 3

Maïs 3 Orge de printemps 1

Colza 2 Prairie 1

Soja 1 Seigle 1

17

MOUTARDE BRUNE D’AUTOMNE

Les conditions climatiques de la semaine dernière ont été favorables au développement rapide des plantes. Les températures fraîches actuelles de cette semaine ne favorisent pas les vols d’insectes.

Le réseau est constitué de 10 parcelles sur la région Bourgogne, cette semaine 7 parcelles ont été obser-

vées (1 dans l’Yonne, 1 en Saône et Loire et 5en Côte d’Or (1 en Auxois,1 en Chatillonnais et 3 en plaine di-

jonnaise)

40 % des parcelles sont au stade bouton accolé (D1) 60 % des parcelles sont au stade inflorescence dégagée (D2)

Aucune capture de charançons de la tige du colza n’a été signalée cette semaine, le risque pour la culture est donc nul.

Trois individus ont été capturés à Barges. Cependant, cet insecte n’est pas considéré comme nuisible sur la culture, le risque est nul.

Dans trois cuvettes jaunes sur sept, nous constatons la présence de méligèthes avec en moyenne 4 méli-gèthes par cuvette. Cependant, peu de méligèthes sont présentes sur les plantes. Le seuil de nuisibilité pour des moutardes au stade bouton visible est de 1 méligèthe par plante en moyenne sur 25 plantes à l’intérieur de la parcelle (2éme passage de pulvérisateur) . Sur l’ ensemble du réseau, aucune parcelle n’ a atteint le seuil de traitement. Le risque est donc faible.

Aucune évolution constatée.

Grandes cultures n° 19 du 25 mars 2014

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Stade de la culture

Charançon de la tige du colza

Charançon de la tige du chou

Maladie

Le réseau d’observation

Méligèthes

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Grandes cultures n° 19 du 25 mars 2014

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Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d’Agriculture de Bourgogne et rédigé par ARVALIS-Institut du Végétal

et le CETIOM, avec la collaboration du SRAL, des Chambres d’Agriculture 21, 58, 71 et 89 et du GIE BFC Agro, à partir des obser-

vations réalisées par : 110 BOURGOGNE - CA 21- CA 58 - CA 71 - CA 89 - CEREPY - COOP BOURGOGNE DU SUD – SOUF-

FLET AGRICULTURE - DIJON CEREALES – EPIS CENTRE – MINOTERIE GAY – SEPAC – ETS RUZE – SRAL - FREDON –

KRYSOP – ALTERNATIVE - SAS BRESSON – AGRIDEV – TEOL - SEINEYONNE - CAPSERVAL - SENOGRAIN—SARL LEGUY–

AMDIS

Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d’Agriculture de Bourgogne dégage donc toute responsabil ité quant aux décisions prises par les viticulteurs et agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base d'observations qu'ils auront eux mêmes réalisées sur leurs parcelles et/ou en s’appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques.

« Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aqua-tiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018 »

Avec la participation financière de :