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Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) Division du Centre d’investissement GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE APPUI À LA MISE EN ŒUVRE DU NEPAD–PDDAA TCP/IVC/2903 (I) (NEPAD Ref. 05/25 F) Volume III de VI PROFIL DE PROJET D’INVESTISSEMENT BANCABLE Appui à l’aviculture traditionnelle, aux petits élevages porcins et à l’aulacodiculture (agoutis) Avril 2005

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Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine

(PDDAA)

Division du Centre d’investissement

GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE

APPUI À LA MISE EN ŒUVRE DU NEPAD–PDDAA

TCP/IVC/2903 (I) (NEPAD Ref. 05/25 F)

Volume III de VI

PROFIL DE PROJET D’INVESTISSEMENT BANCABLE

Appui à l’aviculture traditionnelle, aux petits élevages porcins et à l’aulacodiculture (agoutis)

Avril 2005

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CÔTE D’IVOIRE: Appui à la mise en œuvre du NEPAD–PDDAA

Volume I: Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT)

Profils de projets d’investissement bancables (PPIB)

Volume II: Projet d’appui au développement du secteur semencier: Projet pilote de production de semences des principales cultures vivrières (maïs, riz) et maraîchères dans le département de Bongouanou

Volume III: Projet d’appui à l’aviculture traditionnelle, aux petits élevages porcins et à l’aulacodiculture (agoutis)

Volume IV: Projet d’appui à la production de la banane plantain et aux productions maraîchères en zone de forêt

Volume V: Projet d’appui à la pêche artisanale continentale et lagunaire

Volume VI: Projet d’aménagement des bas–fonds à participation communautaire

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PROFIL DE PROJET D’INVESTISSEMENT BANCABLE DU NEPAD–PDDAA

Pays: Côte d’Ivoire

Secteur d’activité: Elevage à cycle court

Titre du projet proposé: Appui à l’aviculture traditionnelle, aux petits élevages porcins et à l’aulacodiculture (agoutis)

Zone du projet: Centre, Nord, Ouest et axe Sud–centre

Durée du projet: 5 ans

Coût estimé: Coût en devises:.......................7,45 millions de dollars EU Coût en monnaie locale: ........ 3,16 millions de dollars EU Total ...................................10,61 millions de dollars EU

Financement envisagé:

Source Millions de FCFA1 Milliers de $EU % du total

Gouvernement 635,8 1 211,0 11

Institution(s) de financement 3 869,2 7 369,9 69

Bénéficiaires 495,6 944,0 9

Secteur Privé 570,0 1 085,7 10

Total 5 570,6 10 610,7 100

1 Equivalence monétaire:

Unité monétaire = franc CFA (FCFA) 1 $EU = 525 FCFA 100 FCFA = 0,19 $EU

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CÔTE D’IVOIRE

Profil de projet d’investissement bancable du PDDAA–NEPAD « Appui à l’aviculture traditionnelle, aux petits élevages porcins

et à l’aulacodiculture (agoutis) »

Table des matières

Abréviations.......................................................................................................................................... iii

I. CONTEXTE DU PROJET..........................................................................................................1 A. Origine du projet ...............................................................................................................1 B. Généralités..........................................................................................................................1 C. Généralités sur l’élevage ...................................................................................................3

II. ZONE DU PROJET.....................................................................................................................5

III. JUSTIFICATION ........................................................................................................................9

IV. OBJECTIFS DU PROJET........................................................................................................11

V. DESCRIPTION DU PROJET ..................................................................................................12 Composante 1: Appui au développement de l’aviculture traditionnelle...............................12 Composante 2: Appui aux petits élevages porcins ..................................................................14 Composante 3: appui au développement de l’aulacodiculture ..............................................15 Composante 4: Fonds d’appui à l’approvisionnement en intrants .......................................16 Composante 5: Organisation et gestion du projet...................................................................17

VI. COÛTS INDICATIFS ...............................................................................................................18

VII. SOURCE DE FINANCEMENT ENVISAGÉES ....................................................................19

VIII. BENEFICES ATTENDUS ........................................................................................................20

IX. DISPOSITIFS INSTITUTIONNELS DE MISE EN ŒUVRE ..............................................21 A. Stratégie de mise en œuvre..............................................................................................21 B. Modalités d’exécution......................................................................................................21

X. BESOINS EN ASSISTANCE TECHNIQUE ..........................................................................22

XI. PROBLEMES EN SUSPENS ET ACTIONS PROPOSEES .................................................22

XII. RISQUES POTENTIELS .........................................................................................................24

ANNEXES.............................................................................................................................................25 Annexe 1: Carte de la zone du projet.......................................................................................27 Annexe 2: Statistiques sur les productions animales ..............................................................29 Annexe 3: Informations techniques sur les élevages à cycle court ........................................31 Annexe 4: Paramètres techniques et base de calcul dans le cadre du projet........................33

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Abréviations

AFD Agence française de développement ANADER Agence nationale d’appui au développement rural APPORCI Association des producteurs de porcs de Côte d’Ivoire BAD Banque africaine de développement BM Banque mondiale BNETD Bureau national d’études techniques et de développement CEPOM Coopérative des éleveurs de porcs de Man CMEC Caisse mutuelle d’épargne et de crédit CNRA Centre national de recherche agronomique COOPEC Coopérative d’épargne et de crédit CREP Caisse rurale d’épargne DPE Direction des productions d’élevage DSRP–I Document intérimaire de Stratégie de réduction de la pauvreté FAD Fonds africain de développement FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FAT Fonds d’assistance technique (BAD) FCFA Franc de la communauté financière africaine FED Fonds européen de développement FIDA Fonds international pour le développement agricole FISDES Fonds ivoiro–suisse de développement économique et social FLEC Fonds local d’épargne et de crédit IMF Institutions de micro–finance MINAGRA Ministère de l’agriculture et des ressources animales [jusqu’en 2002,

prédécesseur du MINAGRI et du MIPARH] MINAGRI Ministère de l’agriculture MIPARH Ministère de la production animale et des ressources halieutiques MUCREFAB Mutuelle de crédit et d’épargne des femmes d’Aboisso–Bonoua–Bassam NEPAD Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique ONG Organisation non gouvernementale OPE Organisations professionnelles d’élevage PACE Programme panafricain pour le contrôle des épizooties PACIL Projet d’appui à la commercialisation et aux initiatives locales PADER Projet d’appui au développement local PAM Programme alimentaire mondial PIB Produit intérieur brut PIP Programme d’investissements publics PNASA Programme national d’appui aux services agricoles PNB Produit national brut PN–DDR/RRR Programme national de désarmement, démobilisation, réinsertion et de

reconstruction, réhabilitation et réinstallation PNIMT Programme national d’investissement à moyen terme SODEPRA Société de développement des productions animales TEC Tonnes équivalents carcasses UACI Union des aviculteurs de Côte d’Ivoire

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I. CONTEXTE DU PROJET

A. Origine du projet

I.1. Pour la mise en œuvre du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA) dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), la Côte d’Ivoire a bénéficié d’un financement de la FAO dans le cadre de son programme de coopération technique (Projet TCP/IVC/2903) de la FAO. Ce projet vise à appuyer le Gouvernement de la Côte d’Ivoire pour la préparation d’un Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT) et la formulation de propositions de projets bancables. Une version provisoire du PNIMT a été présentée, examinée et validée au cours d’un atelier national qui a regroupé pendant deux jours (Abidjan les 7 et 8 juin 2004) les principaux représentants du gouvernement et la société civile.

I.2. La version finale du PNIMT issue des observations et recommandations de cet atelier situe le contexte économique du pays, analyse les stratégies du gouvernement et des principaux bailleurs de fonds concernant le secteur rural, dégage les contraintes et les opportunités de ce secteur et décrit les lignes directrices du programme d’investissement conduisant à l’identification de projets bancables dans le secteur rural par ordre de priorité à partir des piliers du PDDAA. Les besoins de financement du secteur rural pour satisfaire à l’engagement de Maputo (la déclaration de juillet 2003) sont estimés et le cadre du suivi–évaluation présenté. Au demeurant, la version finale du PNIMT présente les programmes et sous–programmes prioritaires ainsi qu’une sélection de projets bancables pour lesquels des profils seront réalisés. Les programmes proposés prennent en compte bien entendu les orientations à long terme qui avaient été définies par le Plan directeur de développement agricole 1992–2015 et qui sont encore globalement pertinentes, le DSRP–Intérimaire adopté par le gouvernement début 2002 et les orientations de l’atelier sur les mesures d’urgence à moyen et long termes pour le programme de reconstruction économique. Eu égard à la situation conflictuelle que traverse la Côte d’Ivoire, tout programme de développement à moyen terme doit être précédé ou accompagné d’un programme post–conflit qui doit permettre d’aider le pays à renouer avec la croissance économique. Le PNIMT a ainsi été décomposé en deux programmes (l’un regroupant les actions d’urgence et à court terme et l’autre relatif aux investissements à moyen terme pour mener des actions en vue d’une croissance durable).

I.3. Parmi cette sélection de projets bancables, le projet d’« Appui à l’aviculture traditionnelle, aux petits élevages porcins et à l’aulacodiculture » a été retenu. Le présent document a été élaboré à la suite de l’atelier national en vue de procéder à la formulation du profil de projet bancable et de préciser les orientations retenues. Une présentation du projet est réalisée dans le présent rapport dont les financements sont à rechercher auprès des partenaires au développement.

B. Généralités

I.1. Aspects physiques: Située en Afrique de l’Ouest, le long du Golf de Guinée, entre le 5e et le l0e parallèle Nord, la Côte d’Ivoire s’étend sur une superficie de 322 463 km2 soit 1% du continent africain. La Côte d’Ivoire est entourée par le Libéria et la Guinée à l’Ouest, le Mali et le Burkina Faso au Nord, le Ghana à l’Est et l’océan Atlantique au Sud. Le pays a une configuration massive en forme de quadrilatère d’environ 550 km de côtes. Il offre l’aspect d’un plateau uniforme s’élevant lentement, du Sud vers le Nord jusqu’à une altitude d’environ 400 mètres. Le relief se concentre dans la zone occidentale du pays avec des collines atteignant 900 mètres d’altitude (avec le Mont Nimba, au Nord–Ouest, 1 752 mètres). Le pays est irrigué par quatre fleuves de direction Nord–Sud (le Bandama, la Comoé, le Sassandra et le Cavally). Le pays est partagé par trois zones climatiques.

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I.2. Aspects démographiques: La population ivoirienne est estimée à 16,4 millions d’habitants (20012) avec une population rurale estimée à 56% et une population agricole de 8,2 millions d’habitants (soit 50%). La population est caractérisée par sa diversité ethnique (plus d’une soixantaine d’ethnies) et l’importance relative des jeunes (42,3% des habitants qui ont moins de 15 ans). Au cours de la période 1996–2002, le taux de croissance démographique a été estimé par la Banque Mondiale à 2,6% (contre 2,4% en moyenne pour l’Afrique subsaharienne). Au regard des perspectives démographiques caractérisées par une forte croissance, une grande importance de la population jeune et une urbanisation constante (taux d’urbanisation de 44%), les projections démographiques globales pointent vers des niveaux de l’ordre de 22 millions d’habitants en 2010 (pour une croissance annuelle de 2,8% à 3,2%).

I.3. Aspects économiques: La politique économique ivoirienne est basée sur le libéralisme et l’ouverture sur l’extérieur. Face aux différentes crises économiques qui ont affecté le pays, détérioration des termes de l’échange en fonction des cours des matières premières agricoles à l’exportation au début des années 1980, la dévaluation du FCFA en janvier 1994, le gouvernement a mis en place des mesures d’ordre fiscal, administratif, budgétaire et monétaire qui ont permis de renouer avec la croissance (-1% en 1987, 2% en 1994 et 7% en 1995 et 1996).

I.4. De nos jours, l’agriculture qui demeure un secteur clé de l’économie ivoirienne (deux tiers des recettes d’exportation proviennent du café et du cacao) représente 26% du PIB total. Toutefois, depuis le 24 décembre 1999, le pays est entré dans une période d’instabilité politique et de déclin économique sous la transition militaire de 2000 qui s’est aggravé par le conflit armé (19 septembre 2002). Ce déclin s’est traduit par une régression progressive du taux de croissance du PIB qui est passé de 5,4% (en 1998) à -2,3% en 2000.

I.5. Pauvreté et sécurité alimentaire: Selon les estimations de la Banque Mondiale, le taux de pauvreté est en nette progression, de 31% en 1993. Il est maintenant de 44% (fin 2003). La pauvreté affecte davantage les milieux ruraux (42%) que les urbains (23%). Sur le plan de la sécurité alimentaire, la Côte d’Ivoire est dépendante des importations pour les produits tels que le riz (produit stratégique), le blé, le poisson, les viandes de bœuf, de volailles et les produits laitiers.

I.6. Genre et développement rural: Les orientations stratégiques des actions à mener dans le domaine de l’agriculture et du développement rural en faveur de la femme et de la jeune fille sont consignées dans le plan national d’action des femmes, élaboré en 2001 et concerne notamment la promotion de l’entrepreneuriat féminin. Il faut toutefois rappeler que la situation de crise sociopolitique de la Côte d’Ivoire a accentué les conditions déjà déplorables des personnes vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les jeunes qui sont les premières victimes.

I.7. Recherche et développement: Le CNRA issu du regroupement de trois anciennes structures de recherche (IDEFOR, IDESSA et CIRT) a été créé en avril 1998. Il a pour principales missions d’initier et d’exécuter les recherches en vue d’assurer l’amélioration de la productivité de toutes les spéculations du domaine de l’agriculture (au sens large du terme). Le CNRA dans une communication en mars 2003 intitulée « Situation actuelle du secteur agricole et perspectives de développement » a montré que 40% des exploitations agricoles comportent un élevage, généralement de type traditionnel. Le secteur des productions animales dispose également du Laboratoire national d’appui au développement agricole (LANADA, laboratoire national de référence) dans lequel sont effectuées spécifiquement les différentes analyses sur les prélèvements d’animaux, les produits d’élevage et/ou les denrées animales.

2 Tableau de bord social 2001: Analyse thématique; avril 2003.

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C. Généralités sur l’élevage

I.8. Productions animales: En matière de politique agricole, le Gouvernement, tout en accordant des priorités sur les productions végétales d’exportation (café et cacao), a favorisé la mise en œuvre de programmes cohérents d’incitation aux productions animales. Ces programmes ont nécessité des investissements considérables (plus de 140 milliards de FCFA en 25 ans dont la moitié sur fonds propres)3. En effet, à travers les différents projets de développement de la SODEPRA, des actions ont été menées en vue d’une amélioration de la productivité des élevages traditionnels. Ces interventions étaient essentiellement axées: a) sur des actions sanitaires, notamment la lutte contre les grandes épizooties (peste bovine, peste des petits ruminants, péripneumonie contagieuse bovine, trypanosomose, etc.), b) des conseils zootechniques concernant l’amélioration de l’alimentation, de l’abreuvement et de l’habitat. Ces projets ont permis de poser les bases d’un véritable développement de l’élevage.

I.9. La production nationale de viandes et d’abats, exprimée en tonnes équivalents carcasses (TEC), est ainsi passée de 23 000 tonnes en 1975, à 34 300 tonnes en 1980 et à 56 500 tonnes en 1997 (soit un taux de croissance annuel de 4,2%). En 1999, le taux de couverture des besoins en consommation par la production nationale est de 54% pour les viandes et abats et de 12% pour le lait et les produits laitiers. Les données statistiques sur le cheptel national (Tableau 7) et sur les produits d’élevage nationaux (Tableau 8) qui figurent en Annexe 3 donnent des informations sur les évolutions ou les différents niveaux de croissance. En 2002, le cheptel est estimé à 1 662 000 têtes de bovins, 1 290 500 têtes d’ovins, 982 700 têtes de caprins et 8 541 000 têtes de volailles (secteur moderne).

I.10. Contribution de l’élevage à l’économie nationale: La production animale représente un très faible pourcentage de la production intérieure brute (environ 2,9% au PIB agricole et environ 1% au PIB total). C’est donc une activité secondaire pour l’économie ivoirienne mais, néanmoins importante en raison du nombre d’éleveurs concernés par l’activité (secteur moderne et traditionnel). En effet, 11% des ménages agricoles pratiquent l’élevage. Les principales régions d’élevage sont essentiellement le Zanzan (au Nord–Est), les Savanes (au Nord), le N’Zi–Comoé (au Centre–Est) et les Lacs (au Centre) avec plus de 20 000 éleveurs par région4.

I.11. Les données statistiques sur les consommations et les importations des produits d’élevage qui figurent en Annexe 3 (Tableau 9) montrent un accroissement régulier proportionnel à l’évolution démographique. Les importations de produits d’origine animale ont représenté un coût de 190 milliards de FCFA en 1998. Les principaux pays exportateurs vers la Côte d’Ivoire sont l’Union Européenne, les Etats–Unis d’Amérique, certains pays d’Amérique Latine, la Nouvelle–Zélande, l’Australie, l’Inde, etc. Les prévisions les plus pessimistes (taux de croissance démographique de 3% et conséquences économiques de la crise sociopolitique depuis septembre 2002) montrent qu’en 2015, le pays devra importer pour 70 milliards de FCFA de viandes et d’abats et pour 40 milliards de FCFA en lait et produits laitiers; ce qui représente une source importante de sortie de devises. Toutefois, le déficit commercial du secteur des productions animales et halieutiques est moindre dans la mesure où la Côte d’Ivoire exporte pour 130 milliards de FCFA de produits halieutiques à forte valeur ajoutée, principalement des conserves de thon qui constituent le cinquième produit d’exportation en valeur du pays.

3 Source: « L’agriculture ivoirienne à l’aube du XXIe siècle », Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture et

des Ressources Animales, Abidjan, 1999; 312 p. Publication du SARA. 4 Source: « Aperçu de l’agriculture ivoirienne à travers les données de la base de sondage du recensement

national de l’agriculture 2001, issue du RGPH98 » – projet GCP/IVC/025/EC – recensement national de l’agriculture – Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural; FAO; UE; juillet 2002; 17 p.

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I.12. Environnement institutionnel: Depuis août 2002, le Ministère de la production animale et des ressources halieutiques (MIPARH) a en charge au plan institutionnel, les productions animales à travers ses Directions telles que la Planification et la Programmation (qui a en charge la conception de la politique de développement des productions animales, la planification et la programmation des différents programmes), la Direction de la production d’élevage (qui s’occupe de la mise en œuvre des différents programmes de développement des productions animales) et la Direction des services vétérinaires et de la qualité (qui dispose de deux secteurs l’un pour la santé animale, campagnes de vaccinations obligatoires des ruminants domestiques et la mise en œuvre du programme d’épidémio–surveillance, et l’autre pour l’hygiène des aliments et la qualité des denrées d’origine animale).

I.13. La vulgarisation des nouvelles méthodes d’élevage est, quant à elle assurée par l’ANADER. Le BNETD a en charge les études de projets de développement (validation et appui à la recherche et la négociation de financement). Par ailleurs, avec l’adoption du Plan directeur de développement agricole 1992–2015 dont les objectifs majeurs de cette stratégie ont été réaffirmés par le MINAGRA (en 1994), des changements notables ont été enregistrés dans le secteur agricole et plus particulièrement pour les productions animales à la suite du désengagement de l’Etat des activités de production et de commercialisation, de la dissolution de la SODREPRA et de la libéralisation de la profession vétérinaire. Aussi, les cabinets vétérinaires installés en clientèle privée assurent–ils des prestations sanitaires de proximité dans les zones rurales, au Nord, à Ouest, au Centre et au Sud du pays. Leurs domaines de compétences concernent l’encadrement sanitaire et zootechnique des élevages (pratique de la médecine vétérinaire et du conseil en techniques d’élevage), l’approvisionnement en médicaments vétérinaires et en intrants zoosanitaires ainsi que l’exécution du mandat sanitaire (prophylaxie du cheptel contre des maladies légalement réputées contagieuses et application du programme d’épidémio–surveillance).

I.14. Organisations professionnelles et groupements d’éleveurs: Les producteurs en fonction des différentes filières sont organisés en coopératives, en groupements d’intérêt économique, en associations ou en syndicats. L’Etat a mené une politique d’incitation au regroupement en privilégiant dans l’apport de ses appuis, les producteurs organisés en coopératives. La loi n°97–721 du 23 décembre 1997 qui consacre les coopératives comme de véritables entreprises a eu un puissant impact sur le développement du mouvement coopératif. En effet, l’UACI (créé en 1989) compte près de 700 adhérents du secteur aviculture moderne sur une estimation de plus de 1 500 aviculteurs de la filière avicole moderne du pays. De même, la filière porcine moderne dispose de près de 800 adhérents au sein de l’APPORCI dont plus de 300 éleveurs modernes de porcs étaient localisés dans la zone Ouest. Toutefois, les activités des différentes organisations demandent à être renforcées.

I.15. Financement des activités agricoles et d’élevage: Au plan du financement agricole en milieu rural, il faut souligner l’existence de cinq systèmes: le système bancaire, le système mutualiste, les circuits privés de financement, les fonds sociaux, les fonds de prêt et de garantie (uniquement pour la filière café et cacao) et le volet crédit des projets de développements agricoles et d’élevage.

I.16. Les producteurs ont pu bénéficier des fonds sociaux pour des projets individuels ou collectifs de 1994 à 1999 au titre des mesures d’accompagnement de la dévaluation du FCFA. Depuis 1999, ces fonds n’ont plus été reconstitués. En ce qui concerne le secteur des productions animales, il s’agissait: du Fonds de promotion des productions animales (FPPA) et du Fonds d’installation et d’appui aux Initiatives des Jeunes Agriculteurs (FIAIJA). A ces fonds, il convient d’ajouter le fonds ivoiro–suisse de développement économique et social (FISDES) d’un montant de 25 milliards de FCFA et le Fonds pour la promotion de petites et moyennes entreprises agricoles (FPPMEA) financé par la Belgique jusqu’en 2000.

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I.17. Le système de crédit de proximité ou mutualiste a révélé son efficience au travers du niveau des taux de remboursement qui ont dépassé généralement les 90%. Le mouvement mutualiste (COOPEC, CREP, FLEC, CMEC, etc.) n’a pas vocation à couvrir l’ensemble des besoins du monde agricole. Ces structures financières décentralisées apportent une réponse aux besoins de financement à court terme. Ainsi, les structures de micro–finances qui ont réussi à s’implanter ont contribué à une amélioration du niveau d’épargne en milieu rural. Il y a les Coopératives d’épargne et de crédit ou COOPEC (113 caisses, 189 000 épargnants, 20 milliards de FCFA de dépôts en 1999), les Caisses Mutuelles d’épargne et de crédit ou CMEC (initiées en 1995 par deux projets FIDA/BOAD qui comptaient en 1999, 18 caisses à Katiola et Bondoukou), le FLEC (Fonds local d’épargne et de crédit qui a démarré en 1997 à Korhogo), la Mutuelle de crédit et d’épargne des femmes d’Aboisso–Bonoua–Bassam (MUCREFAB). Toutefois, ces structures spécialisées dans la micro–finance ne sont pas opérationnelles à ce jour, du fait de la crise militaro–politique.

I.18. Par ailleurs, une part importante des ressources consacrées au développement agricole et rural provient des volets crédits des projets de développement agricole et rural financée en grande partie par les institutions bilatérales et multilatérales de financement du développement.5

I.19. En l’absence d’une structure spécifique au financement du secteur agricole (au sens large), la question de la diversification des outils de financement reste d’actualité. Aussi, plusieurs initiatives sont–elles en cours pour créer un système de crédit agricole et rural qui se substituerait aux mécanismes actuels de financement.

II. ZONE DU PROJET

II.1. Conformément aux termes de référence du projet, les zones d’intervention géographiques sont limitées en fonction des acquis des activités déjà menées dans le domaine de l’élevage à cycle court d’une part et, des opportunités d’investissements par rapport aux marchés de consommation et des zones où les dommages de guerre sont les plus importants, d’autre part. Ainsi, il a été retenu, les zones Centre et Nord pour l’aviculture traditionnelle, la zone Ouest pour la porciculture et l’axe Abidjan–Bouaké pour l’aulacodiculture. Ces localisations permettront de circonscrire une zone d’intervention prioritaire pour chaque spéculation ce qui correspond à 30 départements concernés par le projet. La carte géographique de la Côte d’Ivoire en Annexe 1 situe la zone d’intervention prioritaire du projet.

Tableau 1: Zone du projet et circonscriptions administratives Zone géographique Région Département Centre Vallée du Bandama et des Lacs Béoumi, Bouaké, Dabakala, Katiola, Sakassou, Toumodi,

Tiébissou et Yamoussoukro Ouest Des Montagnes et du Moyen Cavally Bangolo, Biankouma, Danamé, Duékoué, Guiglo, Man et

Toulépleu Nord Des Savanes, du Bafing, du Denguelé, du

Worodougou et du Zanzan Boundiali, Bondoukou, Bouna, Ferkessédougou, Korhogo, Mankono, Odiénné, Séguéla, Tanda, Tengrela et Touba

Axe Abidjan–Bouaké L’Agnéby, les Lagunes, les Lacs et la Vallée du Bandama

Abidjan, Agboville, Adzopé, Dabou, Toumodi, Yamoussoukro, Bouaké

II.2. Conditions agro–climatiques. Le projet sera réalisé dans les trois grandes zones agro–écologiques de la Côte d’Ivoire: (i) la forêt dense humide (ou zone guinéenne) dans la zone Sud et la

5 Source: SARA, cit.

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zone des Montagnes, (ii) la savane humide (ou zone soudanienne) au Nord, (iii) la zone de transition forêt–savane (ou zone soudano–guinéenne) au Centre6.

• la zone guinéenne (50%) localisée au Sud est la plus pluvieuse et comprend pratiquement toute la région forestière. Elle est caractérisée par quatre saisons: deux saisons sèches (janvier, mars et octobre, décembre) et deux saisons des pluies (avril–juin et juillet, septembre). Les localités disposent de bonnes conditions pluviométriques (entre 1 400 à 1 500 mm de pluie) et des écoulements permettant 1 à 2 cycles de cultures vivrières. Le vent souffle du Sud vers le Sud–est. La température ambiante oscille entre 25° à 32°C et l’humidité relative de l’air est de 80%7;

• la zone soudano–guinéenne (19%) est une zone de transition entre la zone forestière et celle du Nord. Elle est caractérisée par quatre saisons dont une grande saison sèche (novembre à février), une grande saison des pluies (mars à juin), une petite saison sèche (juillet à août) et une petite saison de pluies (septembre à octobre);

• la zone soudanaise (31%) est située plus au Nord. Il y pleut moins qu’ailleurs dans le pays, avec essentiellement deux saisons: une saison de pluies courte et une saison sèche bien marquée. Une végétation de savane est prédominante.

II.3. Populations de la zone du projet. La crise sociopolitique qui mine la Côte d’Ivoire depuis décembre 1999 est à l’origine des nombreux déplacements massifs des populations. L’exode s’est accru avec la guerre déclenchée en septembre 2002 entraînant ainsi l’arrivée massive dans la zone Sud sous contrôle gouvernemental des populations fuyant les zones de conflits localisées au Centre, au Nord et à l’Ouest. En effet, le rapport spécial de la mission FAO/PAM de mars 20048 a montré que le pays pouvait être divisé en cinq zones selon le déplacement des populations et l’importance des activités agricoles ainsi que leurs conditions de réalisation. Ce bouleversement démographique dans les zones de transit (ou zones tampon) et d’accueil notamment dans la ville d’Abidjan a intensifié la demande en protéines animales qui ne peut être satisfaite par les produits d’élevage locaux.

II.4. Toutefois, en se référant au Recensement général de la population et de l’habitat de 1998 (RGPH98) qui donnait la situation démographique de chaque région administrative et département, la zone du projet peut être évaluée à 9,023 millions d’habitants dont 7,2 millions de nationaux9. Par ailleurs, la ville d’Abidjan, capitale économique comptait avant la crise sociopolitique une population d’environ 3 millions d’habitants avec une densité de 44,2 habitants/km2 pour un taux d’urbanisation d’environ 50%.

II.5. Agriculture–élevage. L’analyse des données du Recensement général de l’agriculture (2001) relative à l’occupation des sols montre une faible diversification des cultures puisque les cultures pérennes occupent à elles seules 73% de la superficie cultivée avec une forte dominance du couple café et cacao. Les cultures céréalières et vivrières occupent respectivement 12% et 11%.

II.6. Les régions couvrant la zone du projet sont productrices de cultures céréalières, vivrières et d’exportation. En effet, l’agriculture occupe une place prédominante notamment par la production de 6 Ibid. 7 Source: « Rapport spécial de mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires

en Côte d’Ivoire » – Système mondial d’information et d’alerte rapide sur l’alimentation et l’agriculture de la FAO; mars 2004; 22 p. Edition FAO/PAM.

8 Source: Rapport FAO/PAM, cit. 9 Ce chiffre est obtenu en faisant la somme des données démographiques issues du RGPH 98 pour chaque

département concerné par le projet.

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cultures vivrières (maïs, banane, etc.), cultures maraîchères (tomate, légumes, aubergine, etc.), cultures fruitières et essences fruitières naturelles (arachide, citron, bergamote, cocotier, avocatier, etc.), cultures annuelles (banane douce, colatier, etc.), les oléagineux (palmier à huile, arachide, etc.) et les légumineuses (haricot, etc.). Les productions issues des exploitations industrielles de cultures pérennes sont destinées aux différents centres de collecte de café, cacao et cola. Au sujet des cultures céréalières (riz, maïs), la région des Savanes assure 23% de la production de riz contre 12% pour la région des Montagnes. Le maïs est produit à 62% par la région des Savanes contre 7% par le Denguélé. Le coton est produit à 65% par la région des Savanes contre 19% par la région du Worodougou.

II.7. Suivant l’axe géographique Abidjan–Bouaké, l’activité forestière est de faible importance par rapport aux zones Sud–Ouest et Ouest (région des Montagnes). Les régions du Centre et du Nord disposent de ressources fourragères satisfaisantes qui sont constituées soit de savanes naturelles, soit de jachères ou de cultures fourragères.

II.8. L’élevage dans la zone du projet est une activité complémentaire à l’agriculture. Il est essentiellement pratiqué dans les régions du Zanzan (22% des ménages agricoles), des Savanes (15% des ménages agricoles) et des Lacs (12% des ménages agricoles). Dans les autres régions concernées par la zone du projet, la répartition des ménages agricoles pratiquant l’élevage donne les résultats suivants: les Lagunes (Sud–Abidjan avec 4%), la Vallée du Bandama (4%), le Denguélé (3%), les Montagnes (3%), le Moyen Cavally (2%), l’Agnéby (2%), le Worodougou (1%) et le Bafing (0,4%)10.

II.9. Les bovins sont essentiellement élevés dans le Nord et le Nord–Est du pays c’est–à–dire dans les régions des Savanes et du Zanzan. En effet, les 2/3 du cheptel national de bovins est localisé dans ces deux régions qui comptent plus de 60% des ménages agricoles pratiquant l’élevage de bovins. Dans une moindre mesure, la région de la Vallée du Bandama (au Centre) a une part non négligeable dans cette activité.

II.10. L’élevage d’ovins et de caprins ne mobilise que 4% des ménages agricoles dont la localisation géographique concerne les zones Nord, Nord–Est, Centre et Centre–Est. Ces petits ruminants sont surtout élevés dans les régions du Zanzan, des Savanes et des Lacs qui regroupent 62% de ce cheptel.

II.11. Les élevages de porcins présentent une faible concentration régionale mais quatre régions rassemblent environ 40% de l’effectif total à savoir, la région des Savanes avec 17% de l’effectif total de porcs, la région des Lagunes avec 12% de l’effectif total de porcs, la région des Montagnes et le Moyen Cavally (zone Ouest) avec 10% de l’effectif total de porcs.

II.12. L’effectif de volailles s’élève à 17 millions de têtes dont 70% proviennent du secteur traditionnel et 30% du secteur moderne de la production de viande blanche et des œufs. La région des Savanes (Nord) fournit 35% des effectifs dont 15% proviennent du département de Korhogo.

II.13. L’aulacodiculture est peu développée. Toutefois, quelques aulacodicultures ont déjà existé en Côte d’Ivoire: EFAP de Bouaflé en région Centre–Ouest (120 animaux), Ahoulikro, zone de Béoumi au Centre–Nord (22 animaux), de Kirifi, d’Abengourou au Centre–Est (20 animaux), d’Abli–Bonikro, de Toumodi (70 animaux et d’Oussou). Au niveau national, le Projet d’appui à la commercialisation et aux initiatives locales (PACIL) avait démarré en 1998, un Programme national de promotion de l’aulacodiculture (PNPA) dans la région Centre. Il a permis grâce au financement du

10 Source: « Aperçu de l’agriculture ivoirienne à travers les données de la base de sondage du recensement

national de l’agriculture 2001, issue du RGPH98 » – projet GCP/IVC/025/EC – RNA 2001 – Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural; FAO; UE; juillet 2002; 17 p.

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FIDA d’importer du Bénin environ 600 aulacodes en deux vagues dans la zone d’intervention de ce projet (les départements de M’Bahiakro, Bouaké, Sakassou, Béoumi, Katiola et Dabakala). Une aulacoderie centrale de multiplication et d’expérimentation a été installée à Bouaké avec un effectif de près de 200 animaux.

II.14. A partir de cette aulacoderie centrale, plus d’une centaine de candidats à l’aulacodiculture a été formée. Quelques noyaux ont été installés en dehors de la zone du projet. Cependant, la crise militaro–politique qu’a connu la Côte d’Ivoire depuis septembre 2002 a conduit à la destruction de l’aulacoderie et à la perte d’effectifs d’animaux pour environ 400 têtes d’aulacodes (selon les estimations). La Direction Générale de l’ANADER a décidé de reprendre ces activités à Toumodi et des travaux sont en cours pour un coût estimatif de 12 millions de FCFA. Dans le cadre de la relance du programme, une prospection est en cours dans les élevages en dehors des zones ex–assiégées11.

II.15. Au plan de l’alimentation, l’association agriculture et élevage comme système d’exploitation amélioré des productions animales a été largement diffusée (utilisation de bouse de bovins, de fumier de volailles et de purin des porcheries pour la fertilisation des sols en agriculture). Par ailleurs, les matières premières qui composent l’alimentation de base des animaux d’élevage sont issues des cultures céréalières, vivrières et maraîchères ainsi que les sous produits agro–industriels (canne à sucre, drêches de brasserie, tourteaux de coton et de palmiste, farine basse de riz, paille de riz paddy, etc.).

II.16. Au plan de la commercialisation des produits d’élevage, il faut noter l’existence d’un marché populaire, demandeur de produits de charcuterie, de viandes de porcs braisés, de poulets traditionnels et d’agoutis pour approvisionner les restaurants et « maquis » (restaurant à l’ivoirienne) sur l’ensemble du territoire. Par ailleurs, le pays dispose d’un réseau routier assez satisfaisant et d’outils de communication (téléphonie fixe et mobile, médias, etc.) performants.

II.17. Au plan sanitaire, des programmes de prophylaxie permettant d’assurer une large couverture vaccinale des animaux domestiques sur toute l’étendue du territoire national étaient effectués en vu de les prémunir contre les grandes épizooties et protéger le cheptel national. Compte tenu de la crise sociopolitique depuis 2002, les campagnes de vaccination habituelles contre les principales épizooties telles que la péripneumonie contagieuse bovine n’ont pas été menées.

II.18. Situation socioéconomique. Les zones Centre, Nord et Ouest de la zone du projet ont particulièrement connues des dommages suite à la crise socio–politique (septembre 2002). Dans la région des Montagnes et du Moyen Cavally, le cheptel a complètement été décimé (toutes espèces confondues)12. Dans la région des Montagnes (Ouest), les unités d’élevage financées à Man et à Danané par les projets BAD–Elevage et BAD–Ouest ont été toutes saccagées entraînant la perte de 8 000 porcs appartenant à 77 éleveurs du département de Man.

II.19. Les organisations professionnelles de base ne sont plus fonctionnelles pourtant, des acquis avaient été obtenus avec les différents programmes et projets qui ont favorisé l’émergence d’éleveurs motivés, des structurations professionnelles et interprofessionnelle (Coopérative des éleveurs de porcs de Man).

II.20. Populations ou groupes cibles. Les régions concernées notamment la zone Nord et Centre (les Lacs, les Savanes et la vallée du Bandama) comptent des populations autochtones agricoles et

11 Source: Programme de reconstruction après la guerre – Impacts; Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture

– mai 2003. 12 Source: Rapport de mission pilote d’évaluation post crise dans la région Ouest; BNETD; mars 2004.

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laborieuses qui ont connu de fortes migrations des jeunes vers d’autres départements du pays à la recherche de terres propices à l’agriculture. Durant la crise socio–politique, cette population agricole est restée généralement sur place, mais beaucoup de jeunes ont intégré la rébellion armée en délaissant les travaux champêtres. En revanche, dans la zone Ouest (région des Montagnes et du Moyen Cavally), les populations autochtones et allogènes ont subi des attaques violentes et répétées conduisant à des déplacements fréquents vers le Libéria et/ou la zone Sud sous contrôle gouvernemental (région des Lagunes). Toutefois, les expériences de développement des productions animales menées auparavant, avec les différents projets sur financement bilatéral ou multilatéral ont montré que les populations de la zone du projet disposent d’une forte capacité d’appropriation des techniques d’élevage et de capacité d’entrepreneuriat.

III. JUSTIFICATION

III.1. Le Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT) est un programme quinquennal (2004–2008) comprenant un ensemble de sous–programmes/projets qui s’inscrivent à la fois dans la dynamique du NEPAD telle que définie dans le Plan détaillé de développement de l’agriculture africaine et dans les objectifs du DSRP–I et du Plan directeur de développement agricole de Côte d’Ivoire (1992–2015). Il a pour principal objectif d’apporter une contribution à l’élaboration du programme d’investissements publics dans le domaine du développement rural pour une relance durable de l’économie agricole et la lutte contre la pauvreté en milieu rural. Par ailleurs, les priorités d’investissements définies pour le PNIMT sont en cohérence avec la stratégie nationale pour la sécurité alimentaire et le développement agricole à l’horizon 2015, élaborée avec l’appui de la FAO et les objectifs du millénaire. Enfin, tenant compte de l’actualité socio–politique que vit le pays depuis septembre 2002, les lignes directrices du PNIMT prennent en compte la mise en œuvre préalable d’un plan d’urgence post–conflit pour accompagner la sortie de crise et la reconstruction du pays. D’une manière générale, ces lignes directrices nécessitent une forte implication de l’Etat recentré sur ces nouvelles missions suite à son désengagement des activités de production et de commercialisation dans le secteur agricole (au sens large)13.

III.2. La Côte d’Ivoire a toujours présenté un déficit en produits d’élevage, viandes, lait et produits laitiers. Selon le rapport de la FAO14, le retard que la Côte d’Ivoire connaît s’explique en partie par les facilités d’approvisionnement en bétail que lui offraient les pays sahéliens limitrophes dont les excédents vendus à bas prix suffisaient à couvrir les principaux besoins du pays. En effet, le Burkina Faso est le premier exportateur de bétail vers la Côte d’Ivoire avec près de 250 000 têtes de bovins et 422 000 têtes de petits ruminants expédiés de 1999 à 2002. Un complément en produits importés (viandes foraines congelées et/ou réfrigérées) est apporté par les surplus de productions de viandes en provenance des pays occidentaux, industrialisés (Union Européenne, Etats–Unis d’Amérique, Amérique Latine, Australie, Nouvelle–Zélande, Inde, etc.).

III.3. Toutefois, l’élevage qui est pour une grande proportion d’exploitants agricoles, une activité de diversification de leurs revenus, demeure une préoccupation déjà largement affirmée par le Plan directeur de développement agricole (1992–2015). Ce plan avait comme objectif majeur la recherche de l’autosuffisance et la sécurité alimentaire, (tant pour les produits végétaux qu’animaux) en privilégiant entre autre, le développement significatif de la production intérieure de viande et de lait,

13 Source: « Rapport principal du Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT) »;

NEPAD/PDDAA/Côte d’Ivoire TCP/IVC/2903 – juillet 2004; 28 p. 14 Source: FAO: « Stratégie et plan d’action pour le développement de l’élevage en Côte d’Ivoire – Rapport de

synthèse », Rome, 1986; 123 p.–3 cartes; AG: TCP/IVC/4504 – Rapport technique.

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par son désengagement des fonctions relevant du domaine concurrentiel au profit des acteurs et opérateurs privés. Par ailleurs, le pays dispose d’opportunités (existence d’un réseau routier satisfaisant entre les zones de production et les zones de distribution, existence d’un marché porteur pour la viande de volailles et de porc) et des potentialités de part la climatologie et la pédologie (possibilités de faire deux cycles annuels de production agricole et disponibilité en sous–produits agricoles et agro–industriels utilisables pour l’alimentation du bétail et de la basse–cour).

III.4. Cependant, cette valorisation des potentialités en matière de production animale dans la zone du projet est confrontée à plusieurs contraintes endogènes et exogènes dont les plus importantes sont: (i) le choix des spéculations en production d’élevage traditionnel et petit élevage tenant compte des besoins du marché, (ii) le faible niveau de production céréalière (base de l’alimentation des élevages à cycle court), (iii) la capacité limitée en gestion des organisations paysannes, (iv) la maîtrise incomplète des problèmes sanitaires et le manque constant de traitement préventif de base des animaux contre les parasitoses internes et externes, (v) la faible professionnalisation des éleveurs et (vi) l’accès difficile au crédit. Tous ces éléments concourent à créer un environnement sanitaire défavorable au développement des productions animales.

III.5. Se référant à l’actualité politique, ce projet permettra aux personnes en quête de travail, notamment, les communautés affectées par la guerre (c’est–à–dire les résidents dans les zones de conflits, les déplacés et les jeunes combattants natifs des zones Centre, Nord et Ouest) de faire leur réinsertion sociale au travers d’une activité génératrice de revenus.

III.6. En effet, au cours de l’atelier de Yamoussoukro organisé du 23 au 27 août 2004, ont été définis les schémas directeurs du Programme national de désarmement, démobilisation et de réinsertion des ex–combattants et celui relatif à la Réhabilitation, reconstruction et réinstallation des communautés affectées par la guerre (PNDDR/RRR). Cet atelier sur les 4 R (réinsertion des ex–combattants et réhabilitation, reconstruction et de réinstallation des communautés) a fait ressortir l’importance de la composante « Appui au démarrage des activités génératrices de revenus » (AGR). Un financement sous forme de micro–crédit des AGR, à l’endroit de ces communautés affectées par la guerre a été réaffirmé. La problématique selon laquelle la démobilisation des combattants et assimilés des parties belligérantes peut entraîner le chômage et l’inactivité d’un grand nombre d’enfants, de jeunes, d’adultes et de femmes, est réelle. De même, il y a nécessité de prévoir une réinstallation/réinsertion des communautés affectées dans le tissu socioéconomique d’autant plus que l’inactivité post–crise pourrait être une source de mécontentement de ces citoyens.

III.7. Le projet se propose donc de favoriser l’acquisition d’animaux sélectionnés ou d’introduire dans les basse–cours des coqs améliorés, des reproducteurs aulacodes et porcins. Il aura également à contribuer à l’amélioration de l’habitat, de l’alimentation de ces animaux et de l’encadrement sanitaire et zootechnique.

III.8. Des expériences réalisées dans les zones ou localités retenues pour l’implantation du projet ont montré que la promotion de l’aviculture traditionnelle, la porciculture et l’aulacodiculture permettent non seulement de valoriser les résidus de récolte mais aussi de diversifier davantage les sources de revenus des jeunes valides et des femmes: le projet FIDA/BOAD relatif au Projet de développement rural Dabakala–Katiola et le Projet Nord–Est Tanda, le projet BAD–Elevage (zone Centre–Ouest, Centre et centre–Nord) et le Projet PACIL/ANADER (zone Centre et Centre–Nord).

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IV. OBJECTIFS DU PROJET15

IV.1. L’objectif général du projet est d’améliorer l’approvisionnement national en protéines animales de bonne qualité et d’augmenter les revenus des populations rurales en diversifiant leurs activités. Cet objectif est un élément majeur de la stratégie d’intervention du Ministère de l’agriculture et des ressources animales (MINAGRA) réaffirmé lors de l’adoption du Plan directeur de développement agricole (1992–2015). Ces objectifs majeurs étant: (i) l’amélioration de la productivité et de la compétitivité du secteur agricole, (ii) la recherche de l’autosuffisance et de la sécurité alimentaire, (iii) la diversification des productions agricoles et (iv) la mise en valeur et l’exploitation de tous les potentiels dans le domaine des ressources animales.

IV.2. Les objectifs spécifiques sont:

• accroître quantitativement et qualitativement les productions avicoles traditionnelles, porcines et aulacodières;

• favoriser l’information des acteurs et notamment des producteurs sur les opportunités de marché;

• favoriser l’organisation des producteurs pour les responsabiliser dans l’approvisionnement en intrants et la mise en marché de leurs produits;

• améliorer le professionnalisme des acteurs;

• susciter et soutenir les initiatives privées et collectives concourant aux objectifs du projet;

• favoriser la maîtrise des itinéraires techniques y compris au plan sanitaire (prophylaxie et soins) par les éleveurs.

Tableau 2: Résultats attendus et indicateurs (à titre illustratif) Résultats attendus Indicateurs (effets et impacts)

Composante 1: Appui au développement de l’aviculture traditionnelle La production avicole traditionnelle s’est accrue

Nombre d’éleveurs formés et installés; nombre d’interventions en appui conseil (technique, zootechnique et sanitaire); nombre d’organisations professionnelles d’élevages créées; niveau sanitaire des élevages; quantité de volailles mises en marché;

Composante 2: Appui aux petits élevages porcins La production de porcins issus du petit élevage est augmentée

Nombre d’éleveurs formés et installés; nombre d’interventions en appui conseil (technique, zootechnique et sanitaire); nombre d’organisation professionnelles d’élevages redynamisées; niveau sanitaire des élevages porcins; quantité de porcs mis en marché;

Composante 3: Appui au développement de l’aulacodiculture La production d’aulacodes d’élevage est amorcée

Nombre d’éleveurs formés et installés; nombre d’interventions en appui conseil; nombre de maquis (restaurants ivoiriens); nombre de commande de clients; quantité d’aulacodes mis en marché;

Composante 4: Fonds d’appui à l’approvisionnement en intrants Les organisations et les communautés de producteurs du petit élevage ont accès au fonds

Niveau d’équipement en matériels agricoles et d’élevage; nombre de demandes de prêts; volume des crédits accordés et analyse du taux de recouvrement; nombre de carnets d’épargne

Composante 5: Organisation et gestion du projet La Cellule de Coordination et de Gestion du projet est opérationnelle

Rapports d’activités et de supervision, contrats, protocoles d’accord signés par l’emprunteur et les agences spécialisées; liste des biens et services du projet

15 Source: voir Annexe 2 relative aux Termes de Référence de la prestation du consultant national dans le cadre

de la formulation du profil de projet bancable pour « l’appui à l’aviculture traditionnelle, aux petits élevages porcins et à l’aulacodiculture ».

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V. DESCRIPTION DU PROJET

V.1. Le projet durera 5 ans et comprendra cinq composantes principales qui ont été identifiées comme suit: (i) appui au développement de l’aviculture traditionnelle, (ii) appui aux petits élevages porcins, (iii) appui au développement de l’aulacodiculture, (iv) fonds d’appui à l’approvisionnement en intrants, et (v) organisation et gestion du projet.

V.2. Conformément aux lignes directrices du PNIMT qui prennent en compte la mise en œuvre préalable d’un plan d’urgence post–conflit pour accompagner la sortie de crise et la reconstruction du pays afin, de tenir compte de l’actualité sociopolitique, les communautés affectées par la guerre sont concernées par le projet; le groupe cible étant les populations vulnérables que sont les jeunes et les femmes. Au sein de ces communautés, les activités professionnelles sont aussi diverses que variées.

V.3. Aussi, le projet s’intéressera–t–il aux groupes socio–professionnels tels que les éleveurs, les agriculteurs, les fabricants d’infrastructures, d’équipements et matériels d’élevage, les bouchers, les charcutiers et les opérateurs privés (provendiers, cabinets vétérinaires, professionnels de la santé animale, etc.), les agents des services en charge de la santé animale, de l’hygiène et la qualité des denrées animales.

Composante 1: Appui au développement de l’aviculture traditionnelle16

V.4. L’intervention du projet dans le domaine de l’aviculture traditionnelle portera sur l’amélioration de la pratique d’élevage afin d’en augmenter la productivité et de rationaliser les charges liées à cette activité, dans le but de créer des revenus. Cette activité est porteuse eu égard aux importations massives de volailles traditionnelles en provenance des pays limitrophes. De plus, elle s’inscrit dans les habitudes des pratiques rurales et ne requiert pas une très haute technicité de la part des candidats si ce n’est la programmation de la production. En effet, l’aviculture traditionnelle n’est pas exigeante en main d’œuvre et en investissements. Elle est à la portée des jeunes et des femmes. Par ailleurs, des expériences réussies ont été menées, auparavant, dans le cadre de nombreux projets de développement rural orientés vers l’amélioration de la productivité des élevages avicoles traditionnels notamment le projet FIDA/BOAD sur Dabakala et Katiola (localisé dans la zone du présent projet).

V.5. Ainsi, le projet propose d’apporter un appui financier à la réalisation des équipements d’élevage, au renforcement des capacités pour les interventions vétérinaires d’ordre sanitaire et zootechnique, à l’amélioration des conditions de production et de commercialisation des volailles traditionnelles.

V.6. De façon non exhaustive, le projet s’attachera à:

• répertorier les propriétaires de volailles traditionnelles (au démarrage);

• aider à structurer les troupeaux (un coq améliorateur pour 15 poules; les critères de choix des meilleurs sujets sont le poids, la taille, la préférence de la souche par les villageois, la rusticité);

• organiser la reproduction par l’introduction de coqs améliorés dans la basse–cour. L’unité avicole sera constituée à la base de un coq pour 15 poules au minimum;

• aider à l’amélioration de l’habitat (poulailler avec pondoirs, perchoirs et abreuvoirs);

16 Voir Annexes 4 « Informations techniques » et 5 « Paramètres techniques utilisés dans le cadre du projet ».

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• renforcer le statut sanitaire des élevages avicoles traditionnels en favorisant les interventions sanitaires vétérinaires par la mise en place d’un fonds de roulement;

• organiser en relation avec les paysans, l’amélioration de l’alimentation à partir de produits locaux disponibles, en respectant la couverture des besoins (glucidiques, protéiques et minéraux surtout pour les poules pondeuses);

• organiser l’élevage des poussins; une poule pond environ 65 œufs par an en trois cycles. Le taux d’éclosion moyen étant de 80% ce qui fait (pour un poulailler avec un coq et 15 poules) environ 780 poussins. Dans les élevages avicoles traditionnels, le taux de mortalité des poussins est en général très élevé (25 à 40%). C’est la raison pour laquelle, l’un des objectifs majeurs poursuivis par le projet est de limiter entre 5 à 13% le taux de mortalité, par la mise en œuvre des mesures de prophylaxie très strictes. Le nombre de sujets vendus est estimé à 675 poulets par ferme par an;

• aider à la création d’organisations professionnelles d’éleveurs et former à l’esprit coopératif;

• aider à l’organisation de la commercialisation notamment à la meilleure programmation des productions, à la collecte groupée des productions et à la vente sur des marchés terminaux.

V.7. Les activités et sous–activités à mener par objectifs spécifiques seront: (i) la mise en place d’un programme de prophylaxie contre la maladie de Newcastle, les parasitoses et (ii) l’amélioration de l’alimentation, de l’abreuvement et de l’habitat.

V.8. Ce sont les populations de 17 départements de la zone du projet qui seront concernées essentiellement localisées dans la zone Nord et Centre à raison d’une dizaine de promoteurs en moyenne par département à installer tous les ans pendant 5 ans soit un total de 1 100 aviculteurs installés pour l’élevage traditionnel amélioré (environ 220 promoteurs par an).

V.9. Le projet apportera sa contribution à l’installation et au fonctionnement (prêt d’équipements et prêt de fonctionnement et intrants) pour un coût unitaire (par ferme) de 900 000 FCFA.

V.10. Ce coût unitaire d’installation comprend 250 000 FCFA pour les équipements de base (bâtiments d’élevage et petit matériel) et un fonds de roulement de 650 000 FCFA (achat de sujets reproducteurs, alimentation complémentaire, soins sanitaires et encadrement vétérinaire, frais de transport pour l’approvisionnement en intrants et la commercialisation). Les charges de fonctionnement correspondront à l’achat des reproducteurs, aux frais d’alimentation de soins sanitaires et d’encadrement vétérinaire pour améliorer la productivité et garantir les résultats attendus (en terme d’effectifs à vendre).

V.11. La contribution du bénéficiaire en nature (main d’œuvre et temps de travail effectif dans la ferme) ou en numéraire est évaluée à 126 000 FCFA (14% du coût total du projet). L’emprunt principal sollicité représente un montant de 774 000 FCFA. (86% du coût total du projet).

Appui au développement de l’aviculture traditionnelle Montant (FCFA)

Apport du bénéficiaire 126 000 Emprunt principal 774 000 Total 900 000

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V.12. Le coût total de la composante 1 s’élève à un montant de 990 millions de FCFA sur une période de 5 ans. La production moyenne attendue est de 149 000 têtes de volailles par an. A terme, les estimations de production représenteront 743 000 sujets.

V.13. Les revenus induits par le projet représenteront 279 millions de FCFA par an pour 220 aviculteurs; ce qui génèrera 1 392 millions de FCFA sur 5 ans pour 1 100 promoteurs. Le revenu annuel par exploitation familiale est de 1,26 million de FCFA (Tableau 12, Annexe 5).

Composante 2: Appui aux petits élevages porcins17

V.14. La Côte d’Ivoire avait quelques acquis en matière de maîtrise de l’élevage de porcs. Mais, à la suite de l’épizootie de la peste porcine africaine qui a sévit sur l’ensemble du territoire national en 1997, cet élan a été stoppé par l’élimination d’une grande partie du cheptel porcin. Compte tenu de l’actualité politique, les efforts et les investissements à consentir pour la relance de la production (redynamisation des organisations paysannes et coopératives d’éleveurs, etc.) sont pour le moment mis en attente. Aussi, le projet se propose–t–il d’apporter son concours financier pour la relance de la porciculture dans les régions des Montagnes et du Moyen Cavally qui ont durement souffert de la crise.

V.15. Le projet propose de:

• répertorier les propriétaires de porcs traditionnels (au démarrage);

• développer la production du petit élevage (aider à l’amélioration de l’habitat, etc.);

• renforcer le statut sanitaire du petit élevage porcin en favorisant les interventions sanitaires vétérinaires par la mise en place d’un fonds de roulement;

• organiser les exploitants pour une meilleure gestion technique de leurs exploitations;

• améliorer le niveau de l’encadrement de proximité (méthodes de vulgarisation des techniques);

• redynamiser les Organisations professionnelles d’élevage (OPE);

• aider à l’organisation de la commercialisation notamment à la meilleure programmation des productions, à la collecte groupée des porcs d’élevage et à la vente sur des marchés terminaux.

V.16. Le noyau de base de petit élevage porcin à réinstaller sera composé d’un verrat et de cinq truies. Les souches utilisées seront le Large White et/ou le Landrace croisé avec les races locales (Porc de Korhogo). Ces sujets reproducteurs produiront en moyenne huit porcelets sevrés, viables par portée/truie. A raison de deux portées par an, chaque truie produira 16 porcelets sevrés, viables par an. Sur la base d’un taux de mortalité de 10% couvrant la période de croissance du porcelet jusqu’au stade de porc engraissé, le nombre de sujets à vendre est évalué entre 14 à 15 porcs par truie et par an. Ceci représente une moyenne annuelle de 70 à 72 porcs vendus par ferme par an.

V.17. Cette composante favorisera l’installation chaque année de 70 éleveurs de porcs en petit élevage essentiellement localisés dans tous les départements des régions susmentionnées pour un total de 350 promoteurs en élevage porcins à terme (5 ans).

17 Ditto.

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V.18. Le coût unitaire d’installation par ferme porcine est évalué à 5,5 millions de FCFA. Il comprend un montant de 1,2 million de FCFA pour les immobilisations (bâtiments d’élevage et petit matériel) et un fonds de roulement pour l’achat de sujets reproducteurs (900 000 FCFA), pour les frais de soins sanitaires, d’encadrement vétérinaire et de frais de transport pour l’approvisionnement en intrants et la commercialisation des produits d’élevage.

V.19. Le projet apportera un appui financier à la construction de la porcherie et à l’acquisition des équipements d’élevage ainsi que le fond de roulement relatif aux charges d’exploitation. Le choix des candidats est lié aussi à leur capacité à contribuer à la mise en œuvre du projet (apport personnel). La contribution du bénéficiaire en nature (main d’œuvre et temps de travail effectif dans la ferme) ou en numéraire est évaluée à 840 000 FCFA (15% du coût total du projet). L’emprunt principal qui représente 85% du montant total du projet est chiffré à 4,7 millions de FCFA.

V.20. Ce coût unitaire d’installation et de fonctionnement par ferme porcine est réparti comme suit:

Appui aux petits élevages porcins Montant (FCFA)

Apport du bénéficiaire 840 000 Emprunt principal 4 660 000 Total 5 500 000

V.21. Le coût total de la composante 2 s’élève donc à un montant de 1 925 millions de FCFA et concerne 350 promoteurs en élevage porcin sur une période de 5 ans.

V.22. En moyenne, la production annuelle attendue est 5 040 de têtes de porcs; ce qui donne une estimation de production à terme de l’ordre de 25 000 sujets (au bout de 5 ans).

V.23. Les revenus induits par le projet représenteront 132 millions de FCFA par an pour 70 éleveurs de porcs; ce qui générera 659 millions de FCFA sur 5 ans pour 350 promoteurs. Le revenu annuel par exploitation familiale est de 1,9 million de FCFA (Tableau 13, Annexe 5).

Composante 3: appui au développement de l’aulacodiculture18

V.24. L’aulacode ou faux–agouti19 est un rongeur de la famille des Thryonomyidae dont on ne connaît qu’un seul genre: g. Thryonomys dont sont issues les espèces Thryonomys swinderianus (ou grand aulacode et Thryonomys gregorianus (ou petit aulacode). L’arôme et la tendreté de sa viande en font un mets recherché, payé au prix fort dans les grands centres urbains. Les avantages que l’on peut attendre de l’aulacodiculture désormais maîtrisée sont: une diversification des revenus agricoles pour des petits exploitants ruraux ou périurbains, une régulation du marché de la viande d’aulacode et une meilleure satisfaction de la demande et la mise en place d’un modèle d’éco–développement durable pour une gestion plus rationnelle de la faune.

V.25. Le projet se propose de contribuer à la relance et au développement de l’aulacodiculture par l’installation d’une aulacoderie centrale de multiplication dont le coût installation est pris en compte par la composante 4 relative au fonds d’appui à l’approvisionnement en intrants.

18 Ditto. 19 Source: SARA, cit.

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V.26. Chaque éleveur disposera de deux noyaux de base d’aulacodes composés de reproducteurs comme suit: un mâle pour quatre femelles. Le projet fournira par promoteur, deux mâles et huit femelles. Il est attendu à chaque cycle de reproduction (d’une durée de 5 mois), quatre petits aulacodes (ou aulacodeaux) en moyenne par mère par portée. Sur la base de deux portées par an et un taux de mortalité de 10% (compte tenu des expériences antérieures acquises dans la maîtrise de cet élevage), chaque ferme d’aulacode pourra produire 58 aulacodes sevrés et viables par an.

V.27. Le projet favorisera l’installation en moyenne de 100 éleveurs par an pendant 5 ans essentiellement dans la zone géographique de l’axe Abidjan–Bouaké. Ce sont 9 départements qui seront concernés par le projet (une moyenne de 10 éleveurs par département et 20 éleveurs à Toumodi).

V.28. Le projet apportera sa contribution à l’installation de 500 éleveurs pour un coût unitaire d’installation de 800 000 FCFA. Ce montant prend en compte l’achat des reproducteurs (200 000 FCFA), la réalisation du bâtiment, l’achat du matériel et des équipements d’élevage (360 000 FCFA) ainsi que le financement des besoins en fonds de roulement.

V.29. La contribution du bénéficiaire en nature (main d’œuvre et temps de travail effectif dans la ferme) ou en numéraire est évaluée à 126 000 FCFA (16% du coût total du projet). L’emprunt principal qui représente 84% du montant total du projet est chiffré à 674 000 FCFA.

V.30. Ce coût unitaire d’installation et de fonctionnement par ferme d’élevage d’agoutis est comme suit:

Appui au développement de l’aulacodiculture Montant (FCFA)

Apport du bénéficiaire 126 000 Emprunt principal 674 000 Total 800 000

V.31. Le coût total de la composante 3 s’élève à un montant de 400 millions de FCFA sur une période de 5 ans. La production annuelle d’aulacodes est estimée à 5 800 sujets soit 29 000 têtes à terme.

V.32. Les revenus induits par le projet représenteront 27 millions de FCFA par an pour 100 éleveurs d’agoutis; ce qui générera 135 millions de FCFA sur 5 ans pour 500 promoteurs.

V.33. Le revenu annuel par exploitation est de 271 500 FCFA. Cette ferme correspond avant tout, à une activité complémentaire aux labours agricoles, effectuée par une seule personne dans une journée de travail sur 12 mois (Tableau 14, Annexe 5).

Composante 4: Fonds d’appui à l’approvisionnement en intrants

V.34. Le projet mettra à la disposition des bénéficiaires un fonds d’appui destiné à financer les activités génératrices de revenus au titre des prêts d’équipements, d’intrants et de commercialisation des produits d’élevage. Ce fonds, d’un montant total de 680 millions de FCFA, permettra:

• l’installation de six provenderies pour un coût unitaire de 20 millions de FCFA soit un coût total de 120 millions de FCFA dès la première année du projet. Ces provenderies vont sécuriser l’alimentation complémentaire du petit élevage et favoriser la création d’un

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tissu économique. En effet, ces unités utiliseront les sous–produits agricoles et agro–industriels comme intrants dans la composition d’aliments ou de produits destinés à l’alimentation de basse–cour et de bétail. Leur implantation au Nord (Ferkessédougou et Odiénné), à l’Ouest (Man), au Centre (à Bouaké et Toumodi) et dans la zone Sud (à Agboville) répond à un souci d’efficacité et de rentabilité. Leur rôle est d’approvisionner les élevages installés dans le cadre du projet et de soutenir les activités de productions des autres élevages notamment celui du gros bétail;

• la mise en place d’une aulacoderie centrale dès la première année du projet pour un coût total de 10 millions de FCFA. Cette centrale fournira des reproducteurs mâles et femelles, aux candidats à l’installation en élevage d’aulacodes ainsi que des aulacodeaux (petits aulacodes) aux éleveurs déjà installés. Elle disposera de 10 couples de reproducteurs (soit un total de 50 sujets comprenant 10 mâles et 40 femelles) et un fonds de roulement pour le fonctionnement;

• la constitution d’un fonds de garantie d’un montant de 100 millions de FCFA auprès des IMF pour soutenir le financement des besoins en fonds de roulement et/ou d’investissements des prestataires de service. Il s’agit de l’ensemble des opérateurs privés (collecteurs d’animaux, fabricants et distributeurs d’intrants de production, cabinets vétérinaires, etc.) qui travaillent en étroite collaboration avec tous les éleveurs bénéficiaires du financement du projet.

• l’appui aux OPE pour la collecte et la mise en marché des produits issus des élevages installés par une dotation (subvention) en camion de collecte (3,5 tonnes de poids total en charges). Le montant total de cette dotation est de 450 millions de FCFA pour l’achat de 30 camions (soit un camion par département concerné par le projet). Les collectivités locales telles que les Conseils Généraux des départements ont la possibilité de financer les OPE. A ce titre, elles apporteront leur contribution sous la forme de subvention d’équipement de collecte des produits d’élevage.

Composante 5: Organisation et gestion du projet

V.35. Cette composante est subdivisée en quatre sous–composantes: 1) Fonctionnement de la Cellule de Coordination, 2) Appui aux prestations vétérinaires, 3) Etudes et services et 4) Formations.

V.36. Au sujet de la sous–composante « Fonctionnement de la Cellule de Coordination », le projet sera géré par la Cellule de coordination logée à la Direction des productions d’élevage (DPE/MIPARH). Elle sera composée de trois cadres administratifs et d’une secrétaire. Elle sera administrée par un Comité d’orientation et de suivi (COS) incluant toutes les parties prenantes au niveau national pour la mise en œuvre du projet sur 5 ans. Le montant total de cette sous–composante comprend le coût des équipements et du fonctionnement de la Cellule. Ce montant s’élève à 264 millions de FCFA ce qui représente environ 23% du coût total de la composante 5.

V.37. Au sujet de la sous–composante « Appui aux prestations vétérinaires », le projet équipera 40 auxiliaires de santé animale et huit docteurs vétérinaires en matériel roulant pour assurer l’encadrement de proximité indispensable à la survie des élevages pendant la phase de démarrage des activités de production. Il faut souligner que les expériences antérieures ont montré l’importance des prestations de proximité par rapport à l’encadrement tout azimut effectué par les services étatiques. Le montant de cette sous–composante est de 442 millions de FCFA et comprend la valeur d’acquisition du matériel roulant et les charges de fonctionnement de ce matériel pendant une période de 12 mois.

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V.38. Au sujet de la sous–composante « Etudes et services », le projet financera l’expertise à court terme en matière de production, de commercialisation des produits d’élevage, d’évaluation de l’impact environnemental et du suivi–évaluation technique de terrain pour un coût total de 325 millions de FCFA.

V.39. Au sujet de la sous–composante « Formations », le projet assurera la formation des cadres de la Cellule de Coordination, la formation des éleveurs (sur les thèmes de la production, de la commercialisation et de la vulgarisation aux techniques d’élevage) et, la formation des responsables des OPE aux principes coopératifs. Le coût prévisionnel est de 132 millions de francs sur 5 ans.

V.40. Le coût de base de cette composante « organisation et gestion du projet » est de 1 163 millions de FCFA sur une période totale de 5 ans.

V.41. En résumé, le projet dans son ensemble contribuera à l’installation de 1 950 éleveurs répartis comme suit sur les 5 ans.

Tableau 3: Résumé des différentes composantes du projet Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 TOTAL

Nombre total d’éleveurs 390 390 390 390 390 1 950 1. Appui au développement de l’aviculture traditionnelle 220 220 220 220 220 1 100 2. Appui aux petits élevages porcins 70 70 70 70 70 350 3. Appui au développement de l’aulacodiculture 100 100 100 100 100 500

VI. COÛTS INDICATIFS

VI.1. Le coût de base du projet est estimé à 5 158 millions de FCFA. Il a été appliqué 5% d’imprévus physiques sur ce coût de base. Une provision de 3% pour la hausse des prix a été appliquée sur l’ensemble des coûts de base.

VI.2. Le coût total du projet est de 5 571 millions de FCFA.

Tableau 4: Résumé des coûts estimatifs du projet par composante Composante Monnaie

locale Devises Total % Devises % Total

coûts de base

1. Appui au développement de l’aviculture traditionnelle 464 891 888 525 108 112 990 000 000 53 19 2. Appui aux petits élevages porcins 685 125 000 1 239 875 000 1 925 000 000 64 37 3. Appui au développement de l’aulacodiculture 129 449 941 270 550 059 400 000 000 65 8 4. Fonds d’appui à l’approvisionnement en intrants 40 000 000 640 000 000 680 000 000 94 13 5. Organisation et gestion du projet 338 800 000 824 204 140 1 163 004 140 71 23 Total coûts de base 1 658 266 830 3 499 737 310 5 158 004 140 68 100 Imprévus physiques 0 257 900 207 257 900 207 5 5 Imprévus sur les prix 0 154 740 124 154 740 124 3 3 Coût total du projet (FCFA) 1 658 266 830 3 912 377 642 5 570 644 471 76 108

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Tableau 5: Résumé des coûts estimatifs du projet par composante et par an Composante Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Total 1. Appui au dév. de l’aviculture traditionnelle 198 000 000 198 000 000 198 000 000 198 000 000 198 000 000 990 000 000 2. Appui aux petits élevages porcins 385 000 000 385 000 000 385 000 000 385 000 000 385 000 000 1 925 000 000 3. Appui au dév de l’aulacodiculture 80 000 000 80 000 000 80 000 000 80 000 000 80 000 000 400 000 000 4. Fonds d’appui à l’approv. en intrants 680 000 000 0 0 0 0 680 000 000 5. Organisation et gestion du projet 645 316 828 147 046 828 154 546 828 108 046 828 108 046 828 1 163 004 140 Total coûts de base 1 988 316 828 810 046 828 817 546 828 771 046 828 771 046 828 5 158 004 140 Imprévus physiques 99 415 841 40 502 341 40 877 341 38 552 341 38 552 341 257 900 207 Imprévus sur les prix 59 649 505 24 301 405 24 526 405 23 131 405 23 131 405 154 740 124 Coût total du projet (FCFA) 2 147 382 174 874 850 574 882 950 574 832 730 574 832 730 574 5 570 644 471

VII. SOURCE DE FINANCEMENT ENVISAGÉES

VII.1. Les sources de financement envisagées sont les suivantes:

• le Gouvernement à hauteur de 1,211 million de dollars EU (soit une contribution de 11% du coût total du projet);

• les bénéficiaires apporteront leur contribution en nature sous la forme de travail fourni pendant la période de mise en route de leurs exploitations. Cette contribution est estimée à 0,944 million de dollar EU (soit 9% du coût total du projet);

• le secteur privé et les collectivités locales contribueront à hauteur de 1,086 million de dollar EU pour le financement des véhicules pour la collecte et la commercialisation des productions (soit 10% du coût total du projet);

• Les institutions de financement seront sollicitées pour un concours financier d’un montant de 7,370 millions de dollars EU (soit 69% du coût total du projet). Cette contribution pourra être répartie entre les différentes institutions financières internationales pour le développement du secteur agricole.

Tableau 6: Récapitulatif des sources de financements envisagées Source FCFA Dollars EU % du total Gouvernement 635 800 000 1 211 048 11 Institutions de financement 3 869 244 471 7 369 989 69 Bénéficiaires 495 600 000 944 000 9 Secteur privé et collectivités locales 570 000 000 1 085 714 10 Coût total du projet 5 570 644 471 10 610 751 100 1 $EU = 525 FCFA

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VIII. BENEFICES ATTENDUS

VIII.1. Le projet vise à une amélioration de l’approvisionnement national en protéines animales de bonne qualité et une augmentation des revenus des populations rurales. Les bénéfices attendus du projet sont identifiés:

• renforcement de la santé animale par les interventions vétérinaires de proximité;

• augmentation de la production nationale de volailles traditionnelles, de porcins et d’aulacodes (agoutis);

• valorisation des résidus des récoltes (son de riz, paille de riz, etc.) et des sous–produits agro–industriels (farine basse de riz, mélasse, drêche de brasserie, tourteau de coton, tourteau palmiste, farine de poisson, etc.);

• maîtrise de la programmation des productions d’élevage afin de sécuriser l’approvisionnement des consommateurs;

• amélioration du niveau nutritionnel des populations rurales par la disponibilité et l’accessibilité des produits d’élevage de base (sécurité alimentaire) avec les compléments agricoles (cultures vivrières);

• financement des activités génératrices de revenus en milieu rural pour une meilleure insertion dans le tissu économique et sociale;

• réduction du nombre de femmes et de jeunes (couches les plus vulnérables) sans emploi et sans revenu et stabilisation de leur niveau de revenu;

• création d’emplois directs et de nouveaux emplois indirects notamment au niveau de la commercialisation et la transformation des produits d’élevage.

VIII.2. Au plan de l’amélioration de la production nationale de viandes, les composantes 1, 2 et 3 du projet apporteront leurs contributions comme suit:

• composante 1: Appui au développement de l’aviculture traditionnelle: 223 tonnes par an soit 1 114 tonnes sur 5 ans (base de 1,5 kg de poids carcasse pour le poulet);

• composante 2: Appui aux petits élevages porcins: 529 tonnes par an soit 2 646 tonnes sur 5 ans (base de 105 kg de poids carcasse pour le porc);

• composante 3: Appui au développement de l’aulacodiculture: 15 tonnes par an soit 73 tonnes sur 5 ans (base de 2,5 kg de poids carcasse pour l’agouti).

VIII.3. La production totale de viandes apportée par le projet représente 766 tonnes équivalent carcasses par an. Cette contribution correspond à 1% des besoins de consommation en viandes sur la base des statistiques nationales de production et de consommation (en Annexe 3) qui montrent que le déficit en viandes est estimé à 67 285 tonnes pour 2005.

VIII.4. En terme de revenus induits sur un cycle de production annuel, la composante 1 permet d’obtenir 105 400 FCFA par mois. La composante 2 permet de générer 156 800 FCFA par mois tandis que pour la composante 3, une seule personne s’occupant de la ferme d’agoutis comme une activité complémentaire des labours agricoles peut obtenir 22 625 FCFA par mois.

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VIII.5. La particularité de ce projet tient du fait qu’il permet de conforter les différentes actions menées sur le terrain avant les crises sociopolitiques successives d’une part, et il se propose de soutenir le processus ou les programmes de reconstruction post crise en favorisant la réinstallation et/ou la réinsertion des populations cibles dans le tissu économique, d’autre part.

IX. DISPOSITIFS INSTITUTIONNELS DE MISE EN ŒUVRE

A. Stratégie de mise en œuvre

IX.1. Le projet ambitionne en phase post–crise, de contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire par une amélioration de l’approvisionnement national en protéines animales de bonne qualité, à l’augmentation des revenus des populations rurales. Aussi, l’approche participative a–t–elle été retenue en première intention, afin de définir les actions en étroite collaboration avec les groupes cibles. Cette approche qui a largement fait ses preuves, nécessite une sensibilisation de la population cible. Cette étape qui précède toutes les actions de production sera confiée à une structure spécialisée.

IX.2. Il faut souligner les difficultés que rencontrent les producteurs et les promoteurs d’exploitations d’élevage à obtenir un financement pour la création d’activités génératrices de revenus dans le domaine agricole (au sens large). La mise en place d’un système de financement adapté est une condition sine qua non au démarrage d’activités pour un développement durable en milieu rural. Ce système, pour qu’il soit efficace et durable, doit reposer sur les structures de financement de proximité de type mutualiste dont l’efficacité est avérée puisqu’elles sont plus proches des promoteurs (producteurs).

IX.3. La stratégie de mise en œuvre repose sur:

• une participation des communautés rurales (hommes, femmes et jeunes);

• l’organisation des bénéficiaires en associations ou groupements capables de seconder l’encadrement et de rechercher les marchés pour l’écoulement de leurs productions;

• la formation des formateurs et des bénéficiaires aux techniques de production et aux principes coopératifs;

• la mise en place d’un Fonds d’appui (fonds de garantie) auprès d’une institution de micro–finances afin de permettre le financement des activités identifiées par les bénéficiaires et sélectionnées par la Cellule de Coordination et de Gestion du projet.

B. Modalités d’exécution

IX.4. Le projet sera placé sous la tutelle du Ministère de la production animale et des ressources halieutiques, en étroite collaboration avec le Ministère de l’économie et des finances. Un protocole d’accord entre le ou les bailleurs de fonds et la Côte d’Ivoire préciseront les conditions de financement, les procédures de déboursement et les conditions de l’administration financière.

IX.5. Le projet favorisera la création d’un Comité d’orientation et de suivi (COS) incluant les parties prenantes au niveau national et une Cellule de coordination et de gestion du projet.

• Le COS assurera la coordination, le suivi et l’orientation des activités du projet. Il aura également pour tâches de vérifier la concordance des objectifs du projet avec les

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orientations nationales, de relever les incohérences et de proposer des améliorations aux activités. Il examinera et approuvera les programmes d’activités et les budgets du projet. Il sera présidé par un représentant de la Direction de la programmation et de la planification du MIPARH. Le secrétariat sera assuré par la Cellule de coordination et de gestion du projet. Le COS sera composé en autre, des représentants des structures suivantes: Ministère d’Etat, Ministère de l’agriculture (MINAGRI), Ministère de la production animale et des ressources halieutiques (MIPARH), des Présidents des Conseils Généraux des départements concernés par le projet, du BNETD, de l’ANADER et les représentants des OPE;

• Une Cellule de Coordination sera chargée de la gestion du projet. Logée à la Direction des productions d’élevage (DPE/MIPARH), elle sera composée de trois cadres administratifs et d’une secrétaire. Elle assurera: (i) la coordination, le contrôle et le suivi de l’ensemble des activités du projet; (ii) l’élaboration des programmes d’actions et des budgets du projet; (ii) la préparation des dossiers d’appels d’offres et des demandes de décaissements à introduire auprès du bailleur de fonds et (iv) l’élaboration des états financiers des rapports mensuels d’exécution du projet.

X. BESOINS EN ASSISTANCE TECHNIQUE

X.1. Le projet nécessitera une assistance technique à court terme sur les thèmes suivants:

• la programmation et la planification stratégique;

• le suivi–évaluation et le pilotage de projets (impacts du projet);

• la gestion des données et système d’information sur l’outil information;

• les nouvelles méthodes de vulgarisation en milieu rural;

• la promotion et la gestion de l’économie locale;

• l’étude d’impact environnemental.

XI. PROBLEMES EN SUSPENS ET ACTIONS PROPOSEES

XI.1. Le Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT) pour la Côte d’Ivoire étant un programme quinquennal (2004–2008) élaboré sur la base du Plan détaillé de développement de l’agriculture africaine (dynamique du NEPAD), des objectifs du DSRP–I d’une part, et le Plan directeur de développement agricole (1992–2015) d’autre part, il est primordial que le gouvernement procède à l’actualisation de l’étude sur le Programme sectoriel d’élevage (période 1992–2015).

XI.2. Cette étude a pour objectif d’actualiser le Programme sectoriel élevage et de mettre en place un cadre de concertation impliquant l’ensemble des acteurs et des partenaires au développement de l’élevage en vue d’une approche participative et globale des problèmes de ce secteur d’activités. Elle permettra d’aboutir aux points suivants:

• l’élaboration du bilan et la réalisation du diagnostic des différentes interventions de l’Etat et des partenaires privés et para–publics dans les productions animales. Il s’agit d’un état des lieux exhaustif sur l’existant (en terme de projets achevés, en cours de réalisation

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et/ou en préparation) et de l’analyse du rôle et des attributions de chaque acteur et intervenant au sein des productions animales;

• la définition d’une vision globale et partagée du développement du secteur élevage en identifiant les objectifs et les priorités pour les prochaines années;

• la définition de stratégies et de programmes d’actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés;

• la formulation de recommandations, d’orientations et d’axes d’intervention des projets visant à relancer les activités du secteur élevage en privilégiant la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes.

XI.3. Depuis l’adoption de ce Plan directeur de développement agricole (1992–2015), des changements notables ont été enregistrés dans le secteur agricole et plus particulièrement pour les productions animales, à savoir:

• l’amélioration du cadre institutionnel (adoption du Code foncier rural et l’accélération du processus de sécurisation foncière, adoption de la loi sur la Pharmacie vétérinaire, la loi sur l’Hygiène publique vétérinaire et de la loi sur l’exercice de la profession vétérinaire);

• la restructuration des entreprises publiques agricoles par la création de l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) et le Centre national de recherche agronomique (CNRA);

• le désengagement de l’Etat des activités de production et de commercialisation avec notamment la privatisation de société agro–industrielles, la libéralisation des grandes filières agricoles (café et cacao, palmier à huile, hévéa, coton et anacarde), la dissolution de la SODEPRA et la libéralisation de la profession vétérinaire;

• la restructuration et la réorganisation des Organisations professionnelles agricoles (OPA), des Organisations professionnelles d’élevage (OPE) suite à l’adoption de la nouvelle loi coopérative.

XI.4. Toutefois, la mise en œuvre des programmes et projets de développement agricole a donné des résultats mitigés pour les raisons suivantes: (i) les difficultés de coordination des actions, (ii) les conflits institutionnels consécutifs aux attributions et rôles généralement mal définis, imprécis entraînant des blocages dans l’exécution des différents programmes d’actions et (iii) la faible implication des acteurs du secteur agricole dans l’exécution et le suivi des programmes et projets de développement.

XI.5. Aussi, une réflexion globale sur le développement de l’élevage est–elle souhaitée afin de faire un bilan des changements et des mutations opérés dans le secteur agricole (au sens large), de les analyser et de proposer des solutions permettant de créer les conditions d’une relance durable de l’économie post–crise et d’un cadre de travail pour la lutte contre la pauvreté.

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XII. RISQUES POTENTIELS

XII.1. Trois risques peuvent être identifiés:

• la persistance de la guerre compromettra toutes les actions menées en faveur de la relance des productions;

• les délais de mise en œuvre trop longs20 ne permettront pas au projet de contribuer efficacement à la fourniture de denrées animales de première nécessité aux populations affectées par la crise récente;

• l’inorganisation du circuit de distribution tel qu’il est donné de constater actuellement, est un frein à la réalisation des objectifs du projet. Les effets seraient perceptibles au niveau des opérateurs qui éprouveront des difficultés à écouler leurs produits provoquant ainsi, un dysfonctionnement dans l’approvisionnement des denrées animales.

20 Remarque: Le plus souvent, les délais de mise en œuvre sont trop longs parce que liés aux procédures

administratives complexes; ce qui entraîne des retards dans les décaissements, dans le paiement des prestataires de services et dans la mise en place de noyaux d’élevage pour le démarrage effectif de l’activité.

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ANNEXES

Annexe 1: Carte de la zone du projet

Annexe 2: Statistiques sur les productions animales

Annexe 3: Informations techniques sur les élevages à cycle court

Annexe 4: Paramètres techniques et base de calcul dans le cadre du projet

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Annexe 1: Carte de la zone du projet

La carte géographique ci–après présente les limites territoriales de la république de Côte d’Ivoire d’une part et les différents départements et régions qui la composent, d’autre part. Depuis le 19 septembre 2002, le pays est divisé en deux parties: la zone Sud ou zone sous contrôle gouvernementale matérialisée par tous les départements en fond blanc et la zone Nord ou zone sous–contrôle non–gouvernementale avec tous les départements en couleur (marron, ocre, rose et vert). Les noms des différentes régions sont mentionnés en rouge. La zone du projet concerne les régions de l’Ouest, du Nord, du Centre et l’axe Abidjan–Bouaké.

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Annexe 2: Statistiques sur les productions animales21

Tableau 7: Le cheptel national (en milliers de têtes) en Côte d’Ivoire de 1995 à 1999 (*) Années Espèces

1995 1996 1997 1998 1999 Taurins 785 794 804 814 824 Zébus 473 492 512 532 553 Total Bovins 1 258 1 286 1 316 1 346 1 377 Ovins 1 282 1 314 1 347 1 381 1 416 Caprins 1 002 1 027 1 053 1 073 1 106 Total Petits ruminants 2 284 2 341 2 400 2 454 2 522 Porcins traditionnels 358 237 243 249 255 Porcins modernes 56 27 28 29 30 Total Porcins 414 264 271 278 285 Volailles Traditionnelles 19 600 19 600 20 090 20 590 20 600 Volailles modernes chairs 6 120 8 100 8 400 8 050 7 400 Volailles modernes pontes 1 130 2 750 2 600 2 200 2 540 Total Volailles 26 850 30 450 31 090 30 840 30 540 Source: Direction générale des ressources animales/Direction des productions d’élevage. (*) Estimations faites par la DPE, à l’exception des chiffres relatifs aux porcins et aux volailles modernes.

Tableau 8: Les produits d’élevage nationaux (TEC) de 1995 à 1999 (*) Années Espèces

1995 1996 1997 1998 1999 Viandes et abats bovins 20 291 20 818 21 367 21 943 22 524 Viandes et abats d’ovins (**) 4 319 4 426 6 664 6 832 7 004 Viandes et abats de caprins 2 026 2 076 Viandes et abats de porcins 7 950 6 491 4 985 5 124 5 262 Viandes et abats de volailles 19 176 23 036 23 431 22 919 22 739 Total viandes et abats 1 258 1 286 1 316 1 346 1 377 Œufs (tonnes) 16 068 38 218 36 406 37 568 42 264 Lait frais (tonnes) 22 102 22 591 23 097 23 639 24 180 Source: Direction générale des ressources animales/Direction des productions d’élevage. (*) estimations faites par la DPE. (**) y compris les produits des caprins à partir de 1997.

21 « Annuaire des statistiques agricoles 1999 »– Edition de février 2004 – Direction des statistiques de la

documentation et de l’informatique – Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture de la République de Côte d’Ivoire; 115 p.

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Tableau 9: Consommations et importations de produits d’élevage (TEC) de 1995 à 1999 Années Produits

1995 1996 1997 1998 1999 Produits importés : Viandes et abats bovins 37 274 36 071 35 368 37 203 37 795 Viandes et abats d’ovins et de caprins 6 213 8 111 4 705 5 045 5 041 Viandes et abats de porcins 1 274 1 282 260 906 1 807 Viandes et abats de volailles 3 256 3 064 3 278 4 504 5 568 Total viandes et abats importés 48 017 48 528 43 611 47 658 50 211 Lait et produits laitiers (5) 139 781 156 579 156 426 173 584 190 959 Consommation de produits d’élevage: Viandes et abats 101 779 105 375 10 058 104 476 107 740 Œufs (tonnes) 16 068 38 218 36 406 37 568 42 264 Produits laitiers (tonnes) 161 883 179 170 179 523 197 223 197 764 Source: Direction générale des ressources animales/Direction des productions d’élevage.

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Annexe 3: Informations techniques sur les élevages à cycle court22

Données sur l’élevage avicole traditionnel et artisanal

L’élevage avicole traditionnel et artisanal reste encore largement développé en pays tropicaux. Il fait appel à des techniques souvent assez simples.

Tableau 10: Performances des principales races de volailles traditionnelles Poids (en grammes) Production des œufs Races Coq Poule Poids (g) Nombre/an Début de ponte Couleur du plumage

Rhode Island Red X 3 000 à 3 800 2 500 à 3 000 51 à 53 135 (a) 160 à 175 j rouge acajou Sussex 3 000 à 4 000 2 800 à 3 500 50 à 54 104 (a et c) 160 à 180 j blanche herminée Leghorn 2 500 à 2 800 1 750 à 2 000 52 125 (a) 160 à 180 j blanche

Rhode Island Red X Sussex 150 (a) à 180 (b) 4 mois ½ ou 5 mois

coq: couleur Sussex et poule: rouge clair auto–sexable

Locales en conditions naturelles 1 500 à 2 000 600 à 1 200 35 60/80 4 à 5 mois

Locales en station 35/40 100 Métisses 1 500 à 1 800 40/45 65 (a) 165 à 185 j (a) Bamako (Mali); (b) Basse Côte d’Ivoire (Bingerville); (c) Nigéria.

Tableau 11: Durée d’incubation (jours*) des œufs de consommation en aviculture traditionnelle

Poule 20 à 23 Pigeonne 17 à 19 Pintade 25 à 28 Cane 27 à 29 Dinde 28 à 30 Oie 28 à 31 Cane de barbarie 35 à 37 * La durée d’incubation augmente avec la grosseur des œufs

Données sur les modalités d’incubation des œufs de consommation en aviculture traditionnelle:

a) Incubation naturelle. Les poules de races locales sont de très bonnes couveuses et de très bonnes mères (six à huit gros œufs, 10 à 12 petits). Le nid, garni de paille propre doit être trempé dans une solution d’HCH avant le début de la couvaison.

b) Incubation artificielle. L’incubation est réalisée dans des incubateurs chez des accouveurs spécialisés. Il existe encore quelques petits incubateurs à ventilation statique (capacité de 50 à 300 œufs) difficiles à régler.

22 « Mémento de l’agronome »: Ministère français de la coopération – Collection « Techniques rurales en

Afrique »– réimpression 1993; 1 624 p.

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Données sur l’élevage porcin moderne

a) Lexique:

Truie: femelle Verrat: mâle Porcelet: jeune porc de la naissance à 3 mois Porc à l’engrais: porc de trois mois d’âge à la vente

b) Informations techniques:

Durée de gestation: 114 jours (3 mois, 3 semaines, 3 jours) Durée d’allaitement: 42 jours Intervalle sevrage–saillie fécondante: 7 jours Nombre de mises–bas par truie et par an: 2 Nombre de porcelets nés par portée: 8 à 12 Nombre de porcelets sevrés par portée: 6 à 10 Nombre de porcs vendus par truie et par an: 10 à 16 (10 porcs vendus n’est pas un bon rendement, 16 porcs vendus est un rendement meilleur) Age d’un porc de 100 kg (porc charcutier): 7 mois

Données sur l’élevage d’aulacode (agouti)

Nom scientifique: Thryonomys swinderianus (gros aulacode) et T. gregorianus (petit aulacode). L’aulacode appelé agouti de l’Afrique de l’Ouest est différent de l’Agouti sans queue présent en Amérique du Sud. Cet animal est un des gibiers les plus prisés d’Afrique de l’Ouest où l’on estime à 80 millions le nombre d’animaux abattus chaque année, soit environ 300 000 tonnes de viande.

Reproduction/gestation: Le cycle de reproduction nécessite la présence d’un mâle pour quatre femelles. La puberté du mâle est déterminée dès 7 à 8 mois tandis que la femme est puberte dès 6 à 7 mois. L’accouplement se fait après la détection des chaleurs par le mâle. La gestation dure environ 5 mois et le sevrage se fait au bout de 42 jours après la naissance des petits. Il y a possibilité d’obtenir en captivité deux gestations par mère par an avec une portée de trois à quatre petits par mère. L’âge de la réforme des mères est de 4 ans.

Alimentation: La ration de base est composée à 80% de fourrage vert (tiges de graminées sauvages et/ou cultivées), de compléments alimentaires (graines et son de maïs ou de palme, tubercules de manioc, patate douce, farine de poisson, poudre de coquille ou d’os, fruits, etc.) et de l’eau.

Production d’animaux de boucherie: Les mâles après 10 à 12 mois d’engraissement et des femelles de réforme composent les animaux de boucherie. Ils ont en moyenne 4 à 5 kg de poids vif. En revanche, les aulacodes produits sur une période de 8 à 9 mois d’élevage ont en moyenne 2,5 à 3 kg.

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Annexe 4: Paramètres techniques et base de calcul dans le cadre du projet

Pour chaque structure de coût, les charges de fonctionnement correspondent à l’achat des reproducteurs, aux frais d’alimentation de soins sanitaires et d’encadrement vétérinaire pour améliorer la productivité et garantir les résultats attendus en produits d’élevage.

Tableau 12: Structure de coûts d’un élevage avicole traditionnel amélioré (sur un cycle de production de 12 mois)

Poids marchand (kg) 1,50 Prix du kg 2 000 Prix de la pièce 3 000 Nombre de sujets vendus 675 Recette 2 025 000 Charges 760 000 Charges de fonctionnement 690 000 Amortissements 70 000 Marge brute 1 265 000 Revenu brut annuel 1 265 000 Revenu brut mensuel (FCFA) 105 417 Paramètres zootechniques utilisés: Nombre de coq reproducteurs: ............................... 1 Nombre de poule reproductrices: .......................... 15 Nombre d’œufs produits par poule par an: ........... 65 Taux d’éclosion: .................................................. 80% Nombre poussins produits par an: ....................... 780 Taux de mortalité:................................................ 13%

Tableau 13: Structure de coûts d’une ferme

porcine (sur un cycle de production de 12 mois)

Poids marchand (kg) 105 Prix du kg 750 Prix Du porc charcutier 78 750 Nombre de sujets vendus 72 Recette 5 670 000 Charges 3 788 000 Charges de fonctionnement 3 540 000 Amortissements 248 000 Marge brute 1 882 000 Revenu brut annuel 1 882 000 Revenu brut mensuel 156 833 Paramètres zootechniques utilisés: Nombre de verrats: .............................................. 1 Nombre de truies: ................................................ 5 Nombre de portée par an: ................................... 2 Nombre de porcelets par portée: ........................ 8 Taux de mortalité:............................................ 10% Nombre de porcelets sevrés par truie par an: .......................................... 14 à 15

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Tableau 14: Structure de coûts d’une ferme d’élevage d’agoutis (sur un cycle

de production de 12 mois employant une personne)

Poids marchand (kg) 2,50 Prix du kg 3 500 Prix de la pièce 8 750 Nombre de sujets vendus 58,00 Recette 507 500 Charges 362 000 Charges de fonctionnement 362 000 Amortissements Marge brute 145 500 Revenu brut annuel 271 500 Revenu brut mensuel 22 625 Paramètres zootechniques utilisés: Nombre de reproducteurs mâles: ....................2 Nombre de reproducteurs femelles: ................8 Nombre de portées par an: ..............................2 Nombre de petits agoutis par portée: ..............4 Taux de mortalité: ....................................... 10%