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GO! LE MAGAZINE SUISSE DU COMMERCE EXTÉRIEUR 1 | Mars 2014 DU HAUT DE GAMME À BAS COÛT Avec son laboratoire au Bangla- desh, Julian Weber veut hisser SELISE parmi l’élite. INTERVIEW Isabelle C. Nüssli: une virtuose de la construction événementielle.

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Eau potable et logiciels pour l’Asie du Sud: quelques succès à l’export d‘entreprises suisses en Inde, au Pakistan, au Bangladesh et au Sri Lanka.

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GO!LE MAGAZINE SUISSE DU COMMERCE EXTÉRIEUR 1 | Mars 2014

DU hAUT DE GAMME à bAS COûT Avec son laboratoire au Bangla- desh, Julian Weber veut hisser SELISE parmi l’élite.

INTERvIEw Isabelle C. Nüssli: une virtuose de la construction événementielle.

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IMpRESSUM Paraît quatre fois l’an en allemand et en français. Tirage allemand 12’000, tirage français 3’000. Editeur: Switzerland Global Enterprise, Stampfenbachstrasse 85, CH-8006 Zurich, tél. +41 44 365 51 51; e-mail: [email protected], Internet: www.s-ge.com. Rédaction: Switzerland Global Enterprise, Newsroom, Sibylle Zumstein (rédactrice en chef), collaboration rédactionnelle, production et conception graphique: Infel Corporate Media, Michael Flückiger (texte) et Franziska Neugebauer (art direction) | Photo de couverture: G.M.B Akash /LUZPhoto | Traduction française: Valérie Leyvraz (S-GE),

Florence Ferrer, Corinne Gabriel, François Jamme | Annonces: print-ad kretz gmbh, 8708 Männedorf, tél. +41 44 924 20 70, [email protected], www.printadkretzgmbh.ch | Lithos: n c ag, 8902 Urdorf | Impression: Schellenberg Druck AG, 8330 Pfäffikon AG

SOMMAIRE ET ÉDITORIAL

1,6 milliard d’opérateurs économiques: les marchés de l’Asie du Sud – Inde, Pakistan, Bangladesh et Sri Lanka – ont de quoi aiguiser les appétits. Pourtant, malgré leur forte croissance, ils ne peuvent encore rivaliser avec l’Asie du Sud-Est. L’éléphant indien, par exemple, a tar dé à mettre en œuvre l’ouverture économique initiée il y a vingt ans. Et la modernisation du pays est à la traîne en dépit d’une croissance soutenue. Mais en Inde, on arrive tout de même à bout de la bureaucratie envahissante si l’on agit avec pa-tience et habileté. Quant aux problèmes d’infrastructures, déficits technologiques et lacunes de R+D, les entreprises audacieuses peuvent les transformer en opportunités. La coentreprise suisse ANI Water distribue dans le sud de l’Asie des systèmes de désinfection de l’eau, simples mais ingénieux. Le jeune entrepreneur Julian Weber agit lui à rebours. Au lieu d’acheter des logiciels low-cost, il produit du haut de gamme sur place pour le marché européen avec les meilleurs développeurs du Bangladesh. NÜSSLI bâtit des stades et infrastructures temporaires aux quatre coins du monde. Isabelle C. Nüssli se plaît à inno-ver à chaque nouveau projet. Dans l’interview ci-après, elle souligne l’importance de la communication en direct.

La société Habegger l’a bien compris et en a fait sa marque de fabrique: elle crée des univers multimédias pour les plus exigeants, notamment pour l’émir du Qatar.

Pour ma part, j’ai le plaisir d’accueillir dans ces pages notre nouveau chroniqueur, M. Klaus Wellershoff. Il es-time qu’il y a un conflit d’objectifs dans la politique mo-nétaire de la Banque nationale suisse qui va s’aggraver si l’on maintient le statu quo.

Sachez encore que le sondage réalisé auprès de nos lec-teurs a révélé que GO! est très apprécié des cadres d’entre-prises. Merci de votre fidélité et excellente lecture!

Asie du Sud: des opportunités à saisir

04 | SpÉCIAL ALLER DROIT à L’ESSENTIEL SELISE et ANI Water en Asie du Sud: logiciels haut de

gamme et traitement de l’eau

11 | INFOGRAphIE LOGISTIqUE Les logisticiens suisses sont au cœur des échanges commerciaux et génèrent 6 % du PIB

12 | INTERvIEw ISAbELLE C. NüSSLI

«J’essaie d’aller visiter les chantiers les plus importants»

16 | SUCCESS STORy hAbEGGER Le ramadan qatari illuminé par la technologie suisse

18 | NEwS & EvENTS Tous brillants: les finalistes de l’Export Award

20 | IMpORT UNE ENTREpRISE MÉCANIqUE qUI A DU CRAN STI-Precision (Indonésie) s’épanouit en Europe

22 | OppORTUNITÉS INDE Du flair et de la patience pour dompter l’éléphant

25 | SwISS bUSINESS hUbS JApON 150 ans de relations florissantes à l’export

27 | SONDAGE GO! REMpORTE L’ADhÉSION DES LECTEURS Le magazine est surtout lu par des cadres supérieurs

30 | INvEST R+D EN INFORMATIqUE MÉDICALE Global Imaging On Line cherche des synergies à l’EPFL

34 | pOINT DE vUE LE CALME AvANT LA TEMpêTE Les taux de change ne sont pas coulés dans le bronze

Daniel Küng, CEO Switzerland Global Enterprise

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Il existe de multiples solutions pour répondre aux besoins du quotidien. L’entreprise ANI water pourrait bientôt aider de nombreux Indiens, pakistanais et Sri Lankais à accéder à l’eau potable. SELISE a pour sa part choisi le créneau de l’exclusivité en servant une clientèle exigeante en Suisse et dans l’UE via son laboratoire de 70 informaticiens bangla-dais hautement qualifiés.

TEXTE Michael Flückiger | phOTOS G.M.B Akash (LUZPhoto) et Bernhard Lochmatter

ALLER DROIT à L’ESSENTIEL

SpÉCIAL ASIE DU SUD

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«Je travaille toujours comme un étudiant, c’est-à-dire en me focali-sant sur les solutions, sans compli-cations et en allant à l’essentiel.» Julian weber, CEO de SELISE

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nde, Pakistan, Bangladesh et Sri Lanka: ces quatre pays arborent une croissance de plus de 5 %, et leur démographie – une population jeune qui totalise 1,6 milliard d’habitants – leur confère de solides arguments sur l’échi- quier économique mondial. Traditionnelle-

ment spécialisés dans le textile, le Bangladesh et le Pakistan ont entamé une diversification. Et l’Inde, qui a bâti sa renommée internationale sur ses call centers et son armada de développeurs de logiciels, compte renforcer son industrie et investir 20 milliards de dollars dans ses infrastructures ces prochaines années. «L’intérêt des exportateurs suisses pour l’Asie du Sud est toujours aussi vif. D’autant plus que l’accord de libre-échange en négociation avec l’Inde est susceptible d’éliminer des obstacles», signale Beat Ineichen, Senior Consultant South Asia chez Switzerland Global Enterprise (S-GE). Et d’expliquer qu’en Asie du Sud, les infrastructures n’ont pas suivi la cadence fulgurante de l’économie. «Du retard a surtout été pris dans la construction de routes et de ponts, l’extraction de pétrole et de gaz, l’énergie, l’approvisionnement en eau potable et la gestion des

La moitié du temps, Julian Weber (à gauche) dirige SELISE «virtuellement» depuis la Suisse. Mais ce qu’il préfère, c’est mettre la main à la pâte avec ses développeurs de logiciels à Dacca.

eaux usées.» Il s’agit également de répondre aux be-soins d’une classe moyenne en pleine expansion, ce qui ne peut que réjouir l’industrie manufacturière: «Pour l’industrie suisse des MEM, la transformation alimentaire et les emballages recèlent du potentiel. Ainsi, si la production de lait augmente, les compé-tences en matière de transformation font défaut.»

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SELISE

Julian Weber (27 ans) a fondé SELISE en 2011, juste après ses études. L’entreprise, enregistrée à Brüttisellen (ZH), a dégagé un cash-flow positif dès la première année. Elle emploie plus de 70 ingénieurs en logiciels à son siège de Dacca (Bangladesh). Julian Weber se charge lui-même de l’acquisition et du suivi des clients – du moins en partie – depuis la Suisse. SELISE se veut un laboratoire à la pointe de l’innovation pour le développement de logiciels complexes. Ses clients sont basés en Suisse et dans les pays limitrophes. pOUR EN SAvOIR pLUS: www.selise.ch

Les collaborateurs de SELISE savent jouer collectif, pas seulement pour développer des logiciels. Julian Weber mise sur la communication et sur une ambiance détendue.

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hautement qualifiés. S’ils sont soumis à des exigences élevées, le salaire est en conséquence.

70 spécialistes

Pour avoir vécu 17 ans dans la région, Beat Ineichen connaît bien la culture des affaires de ces pays qui, aujourd’hui encore, gardent l’empreinte du colonia-lisme. Son conseil aux investisseurs et aux exporta-teurs: «Prenez le temps de cerner les vrais besoins de ces populations, et vous trouverez d’innombrables pistes menant à des affaires durables.»

Trois entrepreneurs suisses ne s’y sont pas trom-pés: Guido Kohler, spécialiste de la potabilisation de l’eau par rayonnement UV, et Andreas Kasper, expert en traitement des eaux usées, ont tous deux réalisé que les systèmes décentralisés étaient une béné-diction pour ces pays émergents, et Julian Weber a constaté que les géants indiens des logiciels se can-tonnaient bien souvent aux solutions de masse à bas prix. Avec son laboratoire qui emploie la crème des développeurs bangladais, il prend donc le contre-pied et s’adresse à une clientèle exigeante d’Europe centrale.

SELISE – rockin’ softwareJulian Weber s’est rendu au Bangladesh pour la pre-mière fois en 2010. Aujourd’hui, il emploie des di-zaines de jeunes programmeurs à Dacca, métropole de 15 millions d’habitants. Agé de 27 ans, il a l’édition de logiciels dans le sang: pendant ses études déjà, il développait des sites web intégrant des solutions de paiement, de logistique et de CRM. «Je travaille tou-jours comme un étudiant, c’est-à-dire en me focali-sant sur les solutions, sans complications et en allant à l’essentiel», explique-t-il dans son bureau de Brüt-tisellen (ZH). Un endroit qu’il partage avec son père, Kurt D. Weber, qui a fondé Paninfo, le premier four-nisseur de solutions systèmes pour ICT en Suisse, mais qui a conservé les locaux après avoir vendu l’en-treprise en 2007. «Mon père m’a bien aidé au début. J’avais d’abord besoin d’une équipe pour pouvoir au moins soumettre une offre aux clients. A présent, j’ai tellement de collaborateurs que je ne suis jamais complètement tranquille quand je suis loin de Dac-ca», avoue Julian Weber, qui garde le contact grâce à Skype, au VoIP et aux services Google.

Julian se remémore volontiers ses recherches sur site. Il s’est approché de nombreuses entre-prises au Bangladesh, dont des hollandaises, des danoises et des américaines, en pointe sur le marché informatique. «J’ai vite acquis la convic-tion que je pourrais tirer mon épingle du jeu avec des programmeurs mieux formés et une structure d’entreprise plus souple. C’est ainsi qu’est né notre laboratoire.» Par «laboratoire», il entend une struc-ture verticale dotée de programmeurs de haut vol capables de relever des défis sortant de l’ordinaire. «Une équipe attitrée de 25 développeurs SELISE conçoit des solutions sur mesure destinées aux communes pour le compte d’un influent acteur suisse. Quand le contrôle des habitants saisit l’arri-vée ou le départ d’une personne, une avalanche de processus se déclenche. Aussitôt, 30 alertes partent vers des systèmes tiers», explique avec ferveur le jeune entrepreneur aux accents très «geek». Il est particulièrement fier d’avoir pu récemment capter

un client dont l’action est l’une des 20 valeurs du Swiss Market Index (SMI).

Julian Weber a embauché ses premiers collabo-rateurs début 2011. Ils sont à présent plus de 70, triés sur le volet et possédant des compétences de pointe dans divers secteurs. Les positions clés sont occu-pées par des cadres ayant une expérience à l’interna-tional. Le responsable Usability – un Bangladais – a ainsi travaillé de nombreuses années pour des édi-teurs de logiciels en Australie.

L’une des grandes préoccupations de Julian Weber était de savoir comment transposer le contexte commercial suisse à 7’000 kilomètres de là, au Bangla-desh. D’où son soulagement quand, après de longues recherches, il s’est fait un allié de Shah Ali Newaj, que tout le monde appelle Topu et qui allait devenir son Chief Technology Officer. «Après deux minutes au téléphone avec lui, je savais que j’avais déniché le crack qu’il me fallait.» Un développeur de logiciels chevronné, qui est le cœur de l’entreprise, qui éva-lue les candidats de façon intraitable et qui recrute de nouveaux talents à la source, dans les universités. Julian Weber a sa recette pour motiver des milliers de candidats: «Ceux qui travaillent pour nous montent rapidement dans l’échelle sociale, ils partent une fois par an en vacances aux frais de l’entreprise et ont souvent du personnel de maison. Nos développeurs gagnent en moyenne 3’000 dollars par mois, trois fois plus que la moyenne de la branche.» Et le salaire augmente avec l’ancienneté.

Une Silicon valley à la mode bangladaiseSELISE fonctionne comme une start-up de la Silicon Valley. Le travail et les loisirs sont étroitement imbri-qués: table de ping-pong dans les locaux, terrains de cricket et de badminton, activités collectives. Il n’y a pas d’horaires fixes, chacun va et vient à sa guise. «La seule contrainte est de finir les tâches, que nous appe-lons sprints, dans les délais», précise Julian Weber.

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Julian weber emploie à Dacca

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«L’enthousiasme est palpable. Nous avons même des collaborateurs qui viennent au bureau pendant leurs vacances parce qu’ils s’ennuient.» Julian Weber ambitionne de hisser SELISE parmi l’élite des labo-ratoires internationaux et ainsi s’émanciper du bas niveau des salaires au Bangladesh.

ANI water Solutions: propres et nettesEntre Guido Kohler et Andreas Kasper, deux ingé-nieurs spécialisés dans l’eau, la chimie a immédia-tement opéré, au point qu’ils ont scellé leur accord d’une poignée de mains. Mais au-delà de la chimie, les entrepreneurs ont surtout eu besoin de technolo-gies intelligentes afin de solutionner le problème de l’eau dans les pays émergents: plus d’un milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau po-table. «De nombreuses maisons ne sont raccordées ni au réseau d’approvisionnement ni aux égouts. Or, nous sommes en mesure de potabiliser de l’eau et de réutiliser plus de la moitié des eaux usées», déclare Guido Kohler qui, de toute évidence, est passionné par «ANI Water», la coentreprise axée sur l’Asie du Sud qu’il a créée avec Andreas Kasper.

Tandis que Guido Kohler est perpétuellement en mouvement et en quête de solutions nouvelles, son alter ego, Andreas Kasper, respire le calme et la séré-nité, du moins en façade. Actif de longue date dans le traitement des eaux usées via son entreprise IMETH AG, il exporte près d’un tiers de ses produits. Pour lui, pas de doute: «L’idéal serait de pouvoir vendre exclusivement un cycle de l’eau fermé et décentra-lisé, même si nous proposons aussi nos composants isolément. L’important est toutefois que nous ne ven-dons pas des produits ou de l’ingénierie, mais des so-lutions.» Pour mesurer l’ingéniosité de ces solutions, il suffit d’observer l’installation de traitement décen-tralisée qu’ils ont fournie pour un immeuble dans la ville indienne d’Hyderabad. Présenté en 2012, le système a reçu le Prix des visiteurs décerné à la tech-nologie verte la plus innovante lors de l’Internatio-nal Conference and Exhibition on Green Buildings d’Hyderabad.

Guido Kohler a une longue expérience de la puri-fication de l’eau par rayonnement UV. AquaNetto, sa micro-entreprise de six personnes, exporte 95 % de sa production et collabore régulièrement avec la Haute

«pour marcher en Inde, au pakistan ou au Sri Lanka, notre solution doit être simple, robuste, demander peu de maintenance.» Guido Kohler, spécialiste de l’épuration de l’eau aux Uv

Ecole spécialisée de Sion à des fins de recherche. Bon nombre des procédés qu’elle a développés ont été brevetés. Si nécessaire, la technologie UV – res-pectueuse de l’environnement car ne produisant pas de résidus – est combinée avec d’autres méthodes (H2O2, ozone, ultrasons ou chlore), mais le standard est la lumière ultraviolette. «Pour marcher en Inde, au Pakistan ou au Sri Lanka, notre solution doit être simple, robuste, demander peu de maintenance et être peu onéreuse.» Et ce, quelle que soit la clientèle ciblée, ménages ou entreprises, tel ce fabricant ali-mentaire qui vient d’ouvrir une usine de confiserie au Pakistan et qui veut pour sa production une eau microfiltrée et exempte de tout germe et a choisi pour ce faire la solution compacte d’AquaNetto. La mul-tiplication des catastrophes environnementales a poussé Guido Kohler à créer une gamme de kiosques à eau. Le plus grand d’entre eux a pour le moment une emprise au sol équivalente à celle d’une palette. D’une hauteur de 2,50 mètres, il peut désinfecter 30 m3 d’eau par heure. Coût: 35’000 francs.

Le marché du recyclage de l’eauC’est alors qu’Andreas Kasper prend le relais avec ses systèmes de traitement des effluents, qui reposent principalement sur des membranes automatisées. Lorsqu’un client industriel est convaincu par la qua-lité suisse des composants et des systèmes, il discute d’autres projets, par exemple un traitement plus mo-derne des eaux usées et, de plus en plus, le recyclage de l’eau. «Pour l’heure, la combinaison de nos pro-cédés est surtout porteuse pour les immeubles d’ha-bitation. Notre atout? Le durcissement des normes environnementales, qui oblige les entreprises in-dustrielles à retraiter leur eau avant de la rejeter et à la recycler.» ANI Water est prête à traiter un grand nombre de commandes. L’entreprise nouvellement créée emploie déjà son propre vendeur en Inde, et le service après-vente se met en place. Le volume de commandes devrait bientôt dépasser la barre du mil-lion de francs. Des offres plus que potables qui ne se refusent pas…

pOUR EN SAvOIR pLUS:www.s-ge.com

Et plus de 50 % des eaux usées peuvent être réutilisées.

30 m3 par heure.

Le kiosque à eau peut traiter

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ANI wATER SOLUTIONS

Cette coentreprise scellée en 2011 à Pune (Inde) par une poignée de mains entre Guido Kohler et Andreas Kasper met au point des systèmes décentralisés de désinfection de l’eau potable et d’épuration des eaux usées. Pour les pays émer-gents aux réseaux d’eau peu développés, les deux ingénieurs ont conçu une solution complète: un sys-tème modulaire alliant la désinfection de l’eau aux UV et le traitement des eaux usées, ce qui permet de récupérer et de réutiliser jusqu’à 70 % de l’eau consommée. Ce système a été distingué fin 2012 par le Prix de la technologie verte la plus innovante lors de l’International Conference and Exhibition on Green Buildings d’Hyderabad. pOUR EN SAvOIR pLUS: www.aquanetto.chwww.imeth.ch

Ovid quationsed eum ipsapicat re doluptas arcidicil exeris expliquos sa dolutem si a nihicipis dolupti simusaectem ipsaped quodiate voluptatet harumet et unt labore, et

La pièce maîtresse du kiosque à eau (Guido Kohler à g., Andreas Kasper à dr.) proposé par ANI Water est la lampe UV (en bas), qui désinfecte l’eau par irradiation aux UV-C. L’installation, et notamment l’adaptateur multidébit (à g.), est une merveille d’ingénierie.

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Volume de marchandises transportées en 2012, par mode de transport (en %)

Exportations

Valeur des biens Import/Export

Importations

Export 0,075 mio. tImport 0,113 mio. t

Export 12,6 mio. tImport 30,2 mio. t

Export 1,9 mio. tImport 7,5 mio. t

Export 0,6 mio. tImport 6,0 mio. t

Export 0,8 mio. tImport 7,0 mio. t

Emissions totales de CO2 en Suisse: 46 mio. t

Part de la logistique 6 mio. t

13%

Chiffre d’affaires de la logistique

Nombred’employés en 2012174 591

La logistique a généré 6,5% du PIBsuisse en 2012 2009

34,5 mia. CHF

201237,1 mia. CHF

Bateau 3%

Route 79%Rail 14%

Pipeline 3%

Avion <1%

126,0 mia. CHF

115,5 mia. CHF

7,5 mia. CHF

5,4 mia. CHF

10,4 mia. CHF

6,0 mia. CHF

27,6 mia. CHF

79,0 mia. CHF

5,1 mia. CHF

4,2 mia. CHF

La logistique est une activité économique importante qui génère un chiffre d’affaires annuel de 37,1 mil-liards de francs: 451 millions de tonnes de marchandises ont été transportées en 2012 par la route, par le rail, par avion, par bateau et par pipeline. Près de 17 millions de tonnes sont parties à l’export, soit 1,8 % de plus qu’en 2011. La valeur des marchandises exportées a augmenté de 4,5 %. La Suisse a exporté des biens pour 210 milliards de francs au total, et elle en a importé pour 182,4 milliards. Le transport routier est le premier mode utilisé à l’export, le fret aérien est le plus coûteux à 115’000 francs la tonne.

INFO GRAphIE LOGISTIqUE

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Au cœur des échanges

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«LES vISITEURS vEULENT RESSENTIR DES ÉMOTIONS»Isabelle C. Nüssli, présidente du Conseil d’administration de NüSSLI, à propos des systèmes de construction du futur, de la capacité d’improvisation et des beaux jours qu’a devant elle la communication en direct.

INTERvIEw ISABELLE C. NüSSLI

ENTRETIEN Sibylle Zumstein | phOTOS Zeljko Gataric

Isabelle Nüssli, l’entreprise NüSSLI, fondée en 1941 à hüttwilen (TG), était à l’origine une charpenterie. Aujourd’hui, elle a des filiales, des bureaux d’études et des agences commerciales aux quatre coins du monde. Sur quels mar-chés va-t-elle poursuivre son expan-sion? Pour nos marchés clés, à savoir l’Europe et les Etats-Unis, nous dispo-sons de filiales propres nous permettant de suivre les projets. Dans presque toutes les autres régions, nous sommes représentés par des bureaux. Nous prenons pied dans le pays deux à trois ans en amont afin d’éprouver la température ambiante. Et nous voyons si d’autres contrats peuvent suivre et si l’ouverture d’une filiale se justifie. Prenons l’exemple de l’Espagne: en 1992, nous avons construit des installations pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques, ainsi que pour la piscine olympique et le stade équestre. Puis ont suivi les tribunes du

pORTRAITIsabelle C. Nüssli est entrée en 2010 au Conseil d’administra-tion de NüSSLI Invest AG qu’elle préside depuis 2012. Auparavant, elle a été en charge du contrôle financier, CFO et CEO au sein des filiales américaines puis Strategic Sales Manager du Groupe NüSSLI. Elle a étudié à la Kellogg School of Management de Chicago, où elle a décroché un MbA.

à pROpOS DE L’ENTREpRISENüSSLI est un des premiers four-nisseurs mondiaux de structures temporaires et modulables. Elle livre des tribunes, stades modu-lables et pavillons pour foires, mais aussi des structures desti-nées à diverses manifestations. Ancienne charpenterie, elle est spécialisée dans les constructions bois et métal et l’aménagement intérieur. NüSSLI réalise plus de 2’000 projets par an et dispose de filiales, de bureaux d’études et d’agences commerciales aux quatre coins du monde.

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circuit de Formule 1. Aujourd’hui, nous avons des filiales à Barcelone, Valence et Madrid.

NüSSLI est un des leaders mondiaux de structures temporaires et modu-lables. A quoi ressemblent les systèmes de construction du futur? Ils sont sûrs, durables, conformes aux règles et faciles à monter et à démonter, car chaque heure compte vu que les grands événements se déroulent souvent dans des sites où les manifestations s’enchaînent.

quelles sont les tendances sur le plan des matériaux? Les matériaux classiques que sont le béton, l’acier ou le bois sont de plus en plus achetés sur site. Ceux qui sont plus complexes, comme le verre, les couches réfléchissantes, les panneaux de façades ou les membranes, ne sont fabriqués que par quelques fournisseurs. In fine, la tendance est à des systèmes intelligents et durables, comme pour le

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Pavillon Coca-Cola aux Jeux olympiques de Londres en 2012, qui présentait une intéressante combinaison de matériaux et de technologies: membranes à plusieurs couches, capteurs, éclairages LED, sonori-sation, le tout intégré à des coussins en plastique.

votre production (constructions bois ou métalliques, aménagements inté- rieurs) est centralisée à hüttwilen et en République tchèque. Avez-vous envisagé de la délocaliser? Produire nous-mêmes nous confère la flexibilité nécessaire pour gérer les pics. Il n’est donc pas ques- tion de délocaliser. D’autant plus que notre parc de machines dernier cri nous permet de faire de la sous-traitance en matière d’aménagement intérieur de bars et de restaurants et de mieux exploiter nos capacités.

La construction temporaire n’est pas encore très répandue. Comment trou-

«produire nous-mêmes nous confère la flexibilité nécessaire pour gérer les pics.» Isabelle C. Nüssli, présidente du Conseil d’administration de NüSSLI

vez-vous des fournisseurs spécialisés? Grâce à l’œil aiguisé de nos responsables de projet, nous avons créé et étoffé un précieux réseau mondial de fournisseurs au fil des ans. Ceux que nous retenons doivent pouvoir suivre notre rythme et satisfaire à nos exigences de qualité, qui sont très strictes. Et nous travaillons avec des experts locaux capables de faire jouer leur réseau afin de trouver des fournisseurs sur site et d’épargner les coûts de transport.

Les stades ou les scènes sont tou-jours construits dans l’urgence. Com-ment NüSSLI gère-t-elle les risques? Au début, nous prenons le temps de bien évaluer la situation. Sur cette base, nous mettons sur pied des équipes adaptées qui poursuivent le même objectif. La négociation des contrats doit aussi se faire calmement. Mais si les prestations logis-tiques doivent être organisées, l’improvi-sation, l’élan décisionnel et le flair entre-

preneurial sont incontournables, car tout n’est pas planifiable ou prévisible.

quels sont les risques que vous refusez de prendre? Les conditions de paiement doivent être correctes et le code de conduite respecté. Et nous évitons les zones troublées. En Libye, par exemple, la guerre civile nous a fait renoncer. Nous devions y construire cinq stades, mais les combats ont débuté alors que nous venions de terminer le premier. Nous avons dû rapatrier notre personnel en l’espace de deux jours. La même chose s’est passée en Guinée équatoriale, où nous avons bâti un stade. Mais si l’on veut éviter tout risque, il n’y qu’une seule solution: rester chez soi.

pour les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, NüSSLI a construit les sept pavillons de sponsors et la Maison de la Suisse. quels défis avez-vous dû rele-ver? L’autorisation définitive de construire

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est arrivée très tard, et il nous a fallu rattraper le temps perdu en travaillant jour et nuit et embaucher davantage de collaborateurs. Nous avons également ressenti les barrières linguistiques et culturelles. Par ailleurs, la recherche de fournisseurs a été délicate, car la con-struction temporaire est une nouveauté en Russie. Et je ne vous parle pas des règles de sécurité, qui se sont traduites par de multiples contrôles aux fron- tières et par de longs temps d’attente, ni des problèmes de circulation engen- drés par l’absence de feux, de panneaux indicateurs et de marquages au sol. Mais nos équipes sur place en sont venues à bout avec brio.

Tribunes pour le pape, Festival de bregenz, grands concerts ou stades olympiques, quel est pour vous l’événe-ment le plus marquant? Chaque projet me tient à cœur, car les clients nous font confiance. Je vibre et je m’investis

à chaque fois. J’essaie d’aller visiter les chantiers les plus importants, et pas seulement quand tout est fini et propre. J’écoute les gens afin de comprendre ce qui peut coincer et d’apporter ma pierre à l’édifice, par exemple en optimi-sant un processus. Et il m’arrive bien sûr de me mêler au public, par exemple à la Fête fédérale de lutte suisse, qui se déroule dans la plus grande arène tem-poraire du monde!

Les gens vont-ils continuer à se rendre à de grandes manifestations dans des stades? Sans aucun doute. Car si le numérique et l’individualisation permettent désormais de tout voir depuis son salon, les gens veulent de plus en plus ressentir l’émotion et les effets de la communication directe.

vous avez débuté en tant que colla-boratrice chez NüSSLI en 2005 et prési-dez aujourd’hui le Conseil d’administra-

tion. qu’est-ce qui vous a le plus marquée? Quand j’ai commencé, je devais contrôler le projet «Art Basel Miami Beach» pour le compte de Messe Schweiz. Dans la foulée, j’ai développé le Key Account Management. C’était passionnant car nos clients allaient des entreprises unipersonnelles aux grands groupes, en passant par des PME. Difficile de faire plus hétérogène, mais cela m’a permis d’explorer les arcanes de notre entre-prise. En juin 2010, je suis devenue mem- bre et secrétaire générale du Conseil d’administration. Au début tout était rose, mais les nuages se sont amoncelés: l’euro s’est effondré, la guerre a éclaté en Libye et en Guinée équatoriale, nous avons subi un défaut de paiement en Inde. Depuis que je suis présidente, les changements sont permanents et nous devons sans cesse nous adapter en termes d’innovation et de Business Deve-lopment et évaluer de nouveaux champs d’activité. Nous privilégions la croissance durable et non le chiffre d’affaires à tout prix.

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Isabelle C. Nüssli mise toujours sur une croissance sur la durée pour faire face aux changements liés aux innovations

ou au défrichage de nouveaux terrains d’activité.

«J’écoute les gens afin de comprendre où le bât blesse. J’apporte ainsi ma pierre à l’édifice, par exemple en opti-misant un processus.» Isabelle C. Nüssli, présidente du Conseil d’administration de NüSSLI

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uisse, début des années 1980: Peter Ha-begger, patron d’un magasin de sono-vidéo, parcourt le pays avec ses discos mobiles. Technicien et DJ, il tient les noctambules éveillés avec les premiers shows laser.

Qatar, juillet 2013: un gigantesque spec-tacle lumineux est mis en place au grand ravissement de la population de Doha pendant le mois du rama-dan. L’attraction attire les foules. 1’700 étoiles, 65 lunes, 3’000 éclairs et 360 guirlandes lumineuses embrasent le ciel nocturne du nouveau quartier de Katara, nouvelle Mecque culturelle et gastronomique de la capitale qa-tari. L’installation a nécessité 42 km de câbles et un bud-get de 1,6 million de dollars. Que de chemin parcouru pour l’ancien roi du clubbing helvétique!

Du petit meeting au méga-event, habegger met en scène et en lumière 1’500 événements par année. Tout à la fois technicienne, architecte, cinéaste et spécialiste multimédia, la société zurichoise a réalisé plus de 20’000 projets dans 43 pays en 22 ans. Après son bureau de vienne, elle ouvre une filiale au qatar.

TEXTE Therese Marty

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«Nous avons grandi en même temps que le mar-ché», explique Simon Ackermann, président de Ha-begger et compagnon de route de Peter Habegger de-puis le début. Celui-ci a professionnalisé ses prestations et créé une entreprise. En pionnier, une fois de plus, puisqu’il a été le premier à offrir une formule complète alliant technique et contenu événementiels. Il a com-mencé par utiliser un rétroprojecteur et des diapora-mas, puis a connu un essor fulgurant dès l’avènement de l’ère multimédia au début des années 1990.

Evénements à contenu fort«Nous avons vite compris que la technique ne suffit pas, qu’il faut du contenu», commente S. Ackermann, le régisseur, qui a intégré sa société de production à

Créateur d’univers multimédias

SUCCESS STORy HABEGGER

Le nouveau quartier culturel et gastrono-mique de Katara à Doha mis en lumière par Habegger pendant le ramadan 2013.

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à pROpOS DE L’ENTREpRISEHabegger a son siège à Regensdorf (ZH) et des bu-reaux à Vienne et à Doha. Elle est spécialisée dans la scénographie multimédia pour événements temporaires et installations fixes. Elle compte par-mi ses clients de grandes entreprises, des PME, des agences de communication et d’événementiel, des constructeurs de stands et des associations sportives. Elle réalise chaque année quelque 1’500 projets et transporte environ 30 tonnes de matériel chaque jour. Elle emploie 140 professi-onnels issus d’une quarantaine de métiers. Elle a adopté une approche interdisciplinaire créant de nouvelles équipes à chaque projet.

Habegger SA. Puis, il a racheté l’entreprise après que son fondateur s’est retiré de l’opérationnel. Les tech-niques de scénographie n’ont plus de secret pour l’entreprise. S. Ackermann constate: «Globalement, nous faisons une distinction entre installations fixes – avec univers multimédias dans des musées, pavil-lons d’expositions, etc. – et installations temporaires, telles que shows, salons et festivals.» Nous réalisons aussi des films, comme des documentaires ou des spots publicitaires. La liste est longue des événements ayant été organisés sous la tutelle de Habegger, véri-table entreprise générale des techniques événemen-tielles. Habegger se charge par exemple de la scéno-graphie de presque tous les événements montés au Hallenstadion de Zurich. Aussi voit-on régulière-ment ses camions noir et blanc se déplacer alentour: pour Art on Ice, notamment, les Six Jours cyclistes, des concerts ou des fashion shows. L’entreprise met aussi en scène de grands événements sportifs, comme le Championnat du monde de hockey sur glace en 2009. Elle a aussi été responsable de la House of Switzerland aux JO de Londres 2012, des Festivals de Thoune et de Saint-Gall et de shows télévisés com-me The Voice of Switzerland ou la remise du Swiss Award. Elle travaille actuellement aux préparatifs du Championnat d’Europe d’athlétisme: «Nous nous occupons de la technique et de tous les contenus, de la cérémonie d’ouverture à la cérémonie de clôture.»

Mais, selon S. Ackermann, les events ne sont pas toujours aussi glamour: «Congrès, assemblées géné-rales et événements d’entreprises sont notre lot quo-tidien. Ce sont des événements annuels, dont 40 % sont récurrents. Nous faisons aussi des mini-events, où l’on a juste à installer un beamer.»

Nous sommes des passionnés Tous sont importants. «Nous avons des relations amicales avec nos clients, quel que soit le chiff-re d’affaires qu’ils nous rapportent; c’est un aspect important de notre culture d’entreprise.» Pour S. Ackermann, il est tout aussi évident que les cadres travaillent concrètement sur les projets. «Pour ma part, je me charge toujours des travaux de régie.» Et de poursuivre: «C’est la passion qui nous tient dans

«C’est la passion qui nous tient et chacun y met du sien: car il faut souvent faire des exercices de nuit chez le client et supporter la mon- tée d’adrénaline le jour J.» Simon Ackermann, régisseur et président du Conseil d’administrationP

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l’entreprise et chacun y met du sien: car il faut sou-vent faire des exercices de nuit chez le client et sup-porter la montée d’adrénaline le jour J.»

Pour l’instant, les cœurs palpitent à nouveau au Qatar, où la société avait déjà remporté l’appel d’offres international pour mettre en scène les Jeux asiatiques de 2006. Depuis lors, Habegger n’a jamais perdu le contact avec le Qatar, distribuant des cartes de visite et récoltant de nouveaux contrats, comme celui du dernier ramadan. «Connaissant les usages qataris, il faut absolument garder une présence sur place», martèle S. Ackermann, saluant au passage l’aide apportée par Switzerland Global Enterprise (S-GE) pour créer une société, chose pas toujours fa-cile au Qatar. Car sans un parrain agréé par l’Etat – un actionnaire principal, personne physique ou société – pas moyen de faire affaire: «Et cette personne, nous ne l’aurions pas trouvée sans le Swiss Business Hub de Doha.» Ruedi Büchi, conseiller Moyen-Orient chez S-GE, confirme: «Fournir un service de qualité, c’est toujours le résultat d’un travail d’équipe, dès le début: pour bien saisir le besoin du client, lui trouver des partenaires qualifiés, lui proposer un accompa-gnement par les collaborateurs du hub sur place. Habegger a toujours été partante et prête à se plonger dans la culture du cru. Et ça compte beaucoup pour réussir.» Quant au contrat pour l’illumination de Katara pendant le ramadan, il a été décroché grâce aux bonnes relations que la société entretenait avec le sponsor déjà bien avant la création de sa filiale. «On n’aurait pas pu connaître un meilleur départ», se réjouit S. Ackermann.

pOUR EN SAvOIR pLUS:www.habegger.ch

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Export Award décerné par S-GE, le pro-moteur suisse du commerce extérieur, distingue des entreprises suisses ou liech-tensteinoises ayant concrétisé un projet d’expansion sur un marché cible bien dé-fini en appliquant une approche systéma-tique, un concept clair et des idées inno-

vantes. Il sera remis pour la septième fois le 3 avril 2014 à Zurich lors du Forum du commerce extérieur. Dans chacune des deux catégories «Success» et «Step- in», trois PME sont nommées et une sera primée.

L’économie suisse d’exportation cou-ronnera ses meilleurs éléments lors du Forum du commerce extérieur, le 3 avril 2014. Actifs dans le traitement d’images en temps réel, l’événemen-tiel, la technologie d’injection, les applis business, les micromoteurs ou la surveillance, les nommés dans les catégories «Success» et «Step-in» exportent leurs brillants modèles d’affaires au-delà des frontières.

Et les meil-leurs ex-portateurs suisses sont...

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Si la cérémonie de remise de l’Export Award est très attendue, les conférenciers invités le sont tout autant. En 2013, le Forum du commerce extérieur avait ainsi accueilli l’économiste Linda Yueh, qui s’est fait connaître dans des médias tels que Bloom-berg TV, BBC, CNN ou le Financial Times.

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JNJ automation SA a remporté l’Export Award dans la catégorie «Step-in» en 2013. La présidente de S-GE Ruth Metzler félicite Andrea Schlapbach, CEO de SAFEmine AG, le lauréat dans la catégo-rie «Success».

Cette distinction vise à stimuler le dialogue à propos des stratégies d’exportation qui portent leurs fruits et à inciter d’autres entreprises à faire de même.

Catégorie «Success» – entreprises ayant mené à bien un projet d’exportation au succès mesurable.

Dacuda AGDacuda AG est une émanation de l’EPFZ spécialisée dans les procédés de numérisation reposant sur le traitement d’images en temps réel. La PME a percé sur le marché international de masse grâce à sa technolo-gie de scannage qui permet de numériser rapidement textes, images et tableaux, de les éditer directement et de les partager avec d’autres utilisateurs. Le géant de l’électronique LG Electronics et dix autres sociétés ont commercialisé des souris-scanner faisant appel à la technologie brevetée par Dacuda. La PME compte 25 collaborateurs et réalise 90 % de son chiffre d’af-faires à l’étranger.

Ganser CRS AGGanser CRS AG, qui a son siège à Winterthour, fait figure de pionnier dans les systèmes d’injection com-mon rail pour moteurs diesel. Son fondateur, Marco Ganser, a pressenti dès 1980 le potentiel de cette technologie moins polluante et n’a cessé de la per-fectionner. Ganser CRS fournit des fabricants et des exploitants de moteurs diesel sur le marché tout-ter-rain et équipe des moteurs pour la production d’élec-tricité et pour des bateaux, locomotives et machines de chantier. En 2013, la PME de dix collaborateurs a réalisé à l’export 95 % de son chiffre d’affaires de 2 millions de francs.

habegger AGBasée à Regensdorf (ZH), Habegger AG imagine et réalise des univers multimédias. Prestataire de services leader dans son secteur, Habegger déploie chaque année ses technologies événementielles de pointe lors de plus de 1’500 événements, expo-sitions et mises en scène architecturales, de portée tant locale qu’internationale. L’entreprise compte 140 employés permanents, et ses ventes affichent une croissance moyenne de 16 % par an depuis

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2003. Dans le cadre de son expansion à l’étranger, Habegger a ouvert en janvier 2014 une filiale à Doha (Qatar).

Catégorie «Step-in» – entreprises s’atta-quant à un nouveau marché cible recelant un potentiel avéré et mesurable.

coresystems agcoresystems ag conçoit des applications innovantes permettant aux entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’optimiser leurs processus commer-ciaux, en particulier leur service à la clientèle. Plus de 100’000 utilisateurs de par le monde font aujourd’hui confiance aux applis de la PME argovienne, qui per-fectionne constamment ses processus et son service. Forte de 140 collaborateurs, coresystems brasse un chiffre d’affaires annuel de 12 millions de francs, dont près de 70 % sont réalisés à l’export.

maxon medicalmaxon medical fabrique des micromoteurs haut de gamme pour le secteur médical. Née en 2007 en tant que division de maxon motor ag, elle a décro-ché un an plus tard sa certification selon la norme ISO 13485. Ses systèmes d’entraînement équipent des implants actifs, mais aussi des robots chirurgi-caux, des pompes à insuline, des dispositifs luttant contre l’apnée du sommeil, des prothèses, des incu-bateurs ou des unités d’irradiation. maxon medical affiche déjà un chiffre d’affaires annuel de 30 mil-lions de francs, dont 92 % sont réalisés à l’étranger.

Sensile Technologies SABasée à Morges, Sensile Technologies SA propose des solutions pour la mesure à distance du niveau de citernes pour l’industrie gazière et pétrolière. Ses clients peuvent vérifier le niveau de remplissage à tout moment depuis leur poste de travail et trans-férer directement les données sur un smartphone. Cette technologie permet d’optimiser les achats et les livraisons, et donc d’économiser de l’argent et de l’énergie. Sensile Technologies rencontre un vif succès à l’exportation. Plus de 45’000 de ses appa-reils sont en service dans plus de 45 pays. www.s-ge.com/exportawardP

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uelque 15’000 scooters par jour sortent des chaînes d’assemblage indonésiennes. L’Ar-chipel de 237 millions d’habitants est non seulement le quatrième pays le plus peuplé de la planète, il est aussi le deuxième pro-ducteur asiatique de véhicules motorisés et

de composants connexes, principalement pour des marques nippones.

1995, Tangerang, île de Java, 25 km à l’ouest de Djakarta: Anton Santoso, diplômé de la California State Polytechnic University Pomona (USA), entre chez STI-Precision, qui va devenir l’un des leaders indonésiens des composants mécaniques et des outils de coupe. Six ans plus tard, son petit frère Andi, lui aussi fraîchement émoulu de la Cal Poly Pomona, le rejoint au sein de STI-Precision.

A la conquête du marché indonésien A l’origine, STI-Precision était spécialisée dans les composants mécaniques spéciaux. «A présent, notre offre dans l’usinage des métaux s’articule autour de

pT. Santoso Teknindo (STI-precision) est l’un des leaders indonésiens des composants mécaniques et des outils de coupe. Depuis son entrée dans le Swiss Import promotion programme (SIppO) de S-GE, l’entreprise affiche une croissance dépassant 10 %.

Indonésie: des composants mécaniques haut de gamme

IMpORT STI-PRECISION

TEXTE Sibylle Zumstein

q quatre catégories de produits: les composants méca-niques, les outils de coupe spéciaux, la fabrication de tôles et le prototypage rapide, via l’impression 3-D entre autres. Depuis plus de 30 ans, autrement dit de-puis la création de l’entreprise, nous avons fait notre place en nous passant de spécialistes en distribution. Notre base de clientèle s’est constituée par le seul biais du bouche-à-oreille», explique Anton Santoso.

Une forte présence japonaiseL’Indonésie et le Japon sont unis par d’étroits liens historiques, économiques et politiques. L’Empire du Soleil levant est le premier débouché des expor-tations indonésiennes et l’un des gros contributeurs de l’aide au développement de l’Indonésie. En sens inverse, l’Indonésie est le principal fournisseur de matières premières du Japon, notamment pour ce qui est du gaz naturel liquéfié. Le Japon est en posi-tion de force sur le marché automobile indonésien, et STI livre depuis de nombreuses années l’un des plus grands constructeurs automobiles nippons sur sol P

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Foire de Hanovre et lors de la Swisstech Selling Mis-sion à Bâle en 2012. «En Suisse, les exigences de qua-lité sont élevées. Je suis certain que nous pourrons les satisfaire. La croissance de nos ventes et de nos effec-tifs au cours des trois dernières années me confortent dans mon optimisme», se réjouit Anton Santoso.

S-GE: un facilitateur d’affairesAnton Santoso conçoit la relation avec les parte-naires suisses et européens comme un dialogue: «Nous cherchons à convaincre nos partenaires de revendre leurs produits en Indonésie. Nous sommes actuellement en train de soumettre une offre pour un important projet avec notre client suisse. Ce serait formidable si nous arrivions à transformer l’essai!»

De fait, l’Indonésie fourmille d’opportunités pour les PME suisses, et les débouchés ne se li-mitent en rien aux MEM ou aux technologies. Forte croissance du PIB oblige, les produits alimentaires et les biens de consommation ont eux aussi le vent en poupe.

Rien d’étonnant dès lors à ce que Switzerland Global Enterprise (S-GE) étoffe son bureau de Dja-karta, qui dépend du Swiss Business Hub ASEAN. Ce bureau entretient un vaste réseau local, via le SIPPO, et fait office de facilitateur d’affaires pour les PME suisses exportant en Indonésie ou envisageant de le faire.

De meilleures perspectives grâce à la qualité et au serviceSTI a récemment mis en service une nouvelle unité de production et prévoit de se déployer sur les mar-chés des équipementiers d’origine (OEM). Un OEM fabrique des produits ou des composants qui sont achetés par une autre entreprise et revendues sous la marque de cette dernière.

Si les deux frères conservent une motivation intacte et maintiennent le haut niveau de qualité de leurs produits, nul doute qu’ils parviendront à nouer des relations fructueuses avec d’autres im-portateurs en Suisse et en Europe.

pOUR EN SAvOIR pLUS:www.sti-precision.com

à pROpOS DE STI-pRECISION INSTRUMENTS

PT. Santoso Teknindo (STI-Precision) a vu le jour en 1979 à Tangerang (Indonésie). Entreprise familiale spécialisée dans les composants mécaniques, les outils de coupe et la fabrication de tôles, STI-Preci-sion fournit de nombreux secteurs, parmi lesquels l’industrie automobile, l’aéronautique, l’aérospatiale, l’industrie lourde, l’alimentation et les boissons, la pharmacie, la médecine et les équipements de santé. Elle a maintenant les technologies médicales dans son viseur.

STI Precision fournit de la qualité aux normes helvétiques.

indonésien. «C’est par lui que nous avons commencé à exporter en Thaïlande», relève Anton Santoso.

Cap sur l’Europe via le réseau de S-GEChristian Bernet, en charge des produits techniques au Swiss Import Promotion Programme (SIPPO) de Switzerland Global Enterprise (S-GE), a découvert STI à la faveur d’une mission de prospection en 2010. Il a été impressionné par la qualité de leurs produits: «J’ai tout de suite pensé qu’ils avaient de quoi percer sur les marchés suisse et européen», se souvient-il. Il a présenté à Anton Santoso le programme qui pou-vait lui ouvrir l’accès à de nouveaux prospects en Suisse et en Europe.

Mais les deux frères ont d’abord dû surmon-ter une série d’obstacles. Certains plutôt simples, comme faire traduire en anglais la présentation de l’entreprise et sa documentation, ou peaufiner les dessins techniques. D’autres plus ardus, en tête des-quels la mise en conformité avec les normes de l’UE. Les frères ont mis les bouchées doubles et ont été intégrés au programme en 2010. La même année, ils exposaient leurs produits à la Foire de Hanovre. Qu’ont-ils appris? «Pour réussir, il faut une bonne dose de travail et de volonté. D’autant plus que l’Indonésie est encore méconnue sur nos marchés cibles en Europe. Sur cette foire, nous avons énor-mément appris sur la manière de collaborer avec des acheteurs potentiels. Et le programme SIPPO nous a aidés à dépasser les différences culturelles», ajoute Anton Santoso.

Une croissance en hausse depuis l’entrée dans le programmeEn plus d’exporter vers la Thaïlande, la Malaisie et le Japon, STI a trouvé un client en Suisse. Des partena-riats se mettent en place sur plusieurs marchés euro-péens grâce à l’intérêt qu’a éveillé STI par sa présence – sous l’aile du SIPPO – aux éditions 2010 et 2011 de la

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rapide prend une place croissante dans l’assortiment de STI precision.

3D: le prototypage

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ndia grows at night» – l’Inde croît la nuit. Sous-entendu: quand les bureaucrates dor-ment. Le livre de Gurcharan Das, l’ancien dirigeant de Procter&Gamble en Inde, évoque l’un des gros problèmes du pays. «Réussir vite en Inde est une gageure. Il faut

du temps, de la flexibilité et une grande implication», confirme Beat Ineichen, conseiller senior pour l’Inde et premier point de contact en Suisse chez S-GE. Mais la situation actuelle devrait pousser l’Inde sur la voie de la déréglementation et de la suppression des bar-rières au commerce. Dans le Global Competitiveness Report, le pays, qui compte 1,2 milliard d’habitants, est en effet tombé à la 60e place. La croissance est passée de plus de 9 % à 5 %. La forte dépréciation de la roupie a renchéri les importations, un coup qui pour-rait s’avérer lourd de conséquences vu que l’Inde, 4e importateur mondial de pétrole, dépend fortement du dollar. Par ailleurs, le World Economic Forum (WEF) la classe en 84e position pour ce qui est de ses infrastructures, pointant un besoin urgent d’investis-sements dans les transports, l’énergie et les techno-

Elections en mai et réformes économiques, voilà sur quoi l’Inde mise pour réveiller sa croissance. Si elles sont flexibles et créatives, les entreprises suisses ont toutes les cartes en main pour réussir. A plus forte raison quand l’accord de libre-échange sera entré en vigueur.

Un éléphant aux pieds d’argile

OppORTUNITÉS INDE

TEXTE Michael Flückiger

I logies de l’information et de la communication. La signature envisagée d’un accord de libre-échange avec l’AELE, dont la Suisse fait partie, pourrait toute-fois changer la donne.

Un succès précaireSi elle a énormément progressé ces vingt dernières années, l’Inde reste une terre de contrastes. Forte de 300 millions de personnes, la classe moyenne est un formidable vivier mais nombreux sont ceux qui vivent avec moins de 1,25 dollar par jour. L’écono-mie est concentrée dans les grands centres urbains et l’industrie axée sur le marché intérieur. Les entre-prises se tournent vers l’étranger pour s’approvi-sionner en technologies compétitives. Reposant sur de faibles majorités, la politique de coalition com-plique et ralentit la prise de décisions. Le système des couches sociales a toutefois évolué avec l’essor de l’ingénierie informatique, nourri par la créativi-té de certains entrepreneurs qui ont profité du fait que le secteur est encore peu réglementé par l’Etat. «Seuls 5 % des Indiens paient des impôts, et les entre- P

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prises reversent près d’un tiers de leurs bénéfices au fisc. Le déficit budgétaire menace le pays», poursuit Michael Enderle, à la tête du Swiss Business Hub India de Mumbai depuis septembre 2013. Et de poin-ter les autres faiblesses de cet éléphant aux pieds d’ar-gile: «L’économie indienne ne s’étant ouverte qu’aux débuts des années 1990, elle a deux décennies de re-tard sur ses consœurs asiatiques, et l’argent n’est pas toujours injecté là où il le faudrait.» L’ancien président de Rieter India connaît bien le marché: «Les pro-blèmes de l’Inde lui sont intrinsèques, mais ils ne sont pas insolubles. Le besoin urgent de réformes est une évidence, et celui qui sera élu en mai ne pourra pas se dérober.» Une situation qu’il juge porteuse pour les PME suisses: «L’industrie indienne n’est pas encore capable de proposer des technologies de pointe sur le marché mondial.» En clair, ceux qui disposent de pro-duits de pointe – que ce soit dans l’industrie, les in-frastructures ou les technologies propres – ont toutes les cartes en main. «Les Indiens sont durs en affaires, mais ils sont également prêts à payer pour des pro-duits de qualité, d’une grande durée de vie.» En fait, la forte croissance enregistrée ces dix dernières années est en grande partie stimulée par le marché intérieur. Les exportations sont à la traîne.

S’adapter et viser local Des chances s’offrent donc aux entreprises qui ne font pas qu’exporter en Inde mais qui aident aussi le pays à gagner en compétitivité en lui fournissant des technologies avancées. «La recherche laisse à désirer. Pour l’heure, les entreprises indiennes n’in-vestissent que 1% de leur chiffre d’affaires dans la recherche et le développement là où celles de l’UE en sont à 5 %.» Michael Enderle estime néanmoins qu’il ne faut pas réduire l’Inde à un simple débou-ché pour produits haut de gamme. Et de mettre en avant le bas niveau des salaires, qui permet de pro-duire sur place pour réexporter, même si, du fait de la cherté des emprunts en Inde, il convient de le faire sur ses fonds propres. «A mes yeux, les entreprises qui produisent sur place des produits et des services et aident à les améliorer ont de grandes chances de succès dans la durée.» Le salut se trouve dans la re-cherche et la production sur site en tenant compte des besoins locaux, couplées à l’esprit suisse d’inno-vation.» Appuyer là où cela fait mal, conquérir des marchés intérieurs mais aussi contigus, telle peut être la recette du succès. S-GE aide les entreprises via des analyses de marché et encourage l’échange d’expériences avec d’autres sociétés présentes dans le pays. Pour Michael Enderle, rien ne peut se faire sans la volonté d’investir dans la durée. «Pour ga-gner, il ne faut pas lâcher le morceau.» Et si l’élé-phant indien, actuellement entravé, demande de la patience, rien de pire que le mésestimer: quand il est question de baliser le chemin, c’est de préférence au dieu hindou Ganesh qu’il est fait appel. Et, devinez quoi, il a une tête d’éléphant!

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Nombre des problèmes de l’Inde sont intrinsèques. La volonté de lancer des ré-formes urgentes est forte.

Superficie: 3’287’590 km2 (80 fois la Suisse)population: 1,22 milliard (2012);

Suisse 8’058’100pIb / habitant ChF: 1’273; CH 70’992 (évaluation 2012)Croissance du pIb: 3,2 % (2012); 3,8 % (estimation 2013)Echanges Ch-Inde (2012): 4’099 mio. CHF Export Ch-Inde (2012): 1’440 mio. CHF Import Inde-Ch (2012): 2’659 mio. CHF

Economie indienne* 2012 2013PIB (mia. CHF) 1’658 1’776PIB /habitant (CHF) 1’351 1’273Croissance du PIB 3,2 % 3,8 %

* Estimations du World Economy Outlook, octobre 2013

Indépendante de l’Angleterre depuis 1948, l’Inde est d’après le FMI la 10e puissance économique mondiale. Deux tiers de son PIB sont le fait des services, mais plus de la moi-tié de la population travaille dans l’agricul-ture. Après des années de croissance parfois à deux chiffres, l’euphorie est retombée. L’in-flation s’est accélérée, la balance commer-ciale est déficitaire et le déficit budgétaire est élevé. Après 2009, de nouvelles élections auront lieu en mai 2014, et la volonté de réformes est profonde. Après la Chine, Hong Kong et le Japon, l’Inde est le quatrième par-tenaire économique de la Suisse en Asie. La Confédération affichait un excédent de 1,223 milliard de francs en 2012. Les principaux biens exportés vers l’Inde sont les pierres et métaux précieux et la bijouterie. Les services informatiques sont également en bonne position dans les échanges. En la matière, les exportations indiennes en direction de la Suisse sont estimées à quelque 450 millions de francs (2012).

SURvOL

Pierres et métaux précieux, bijouterie

Machines

Produits pharma- ceutiques

Produits chimiques

Instruments optiques et médicaux

Part en %

24,7

22,8

21,2

13,1

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CHF mio.

657,8

605,3

563,5

349,3

177,4

New Delhi

pRINCIpALES EXpORTATIONS Ch-INDE 2012

Source: World Economic Outlook, octobre 2013;

Office fédéral de la statistique, décembre 2013

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de presque 3 milliards de francs. Il faut dire que les investisseurs des deux pays apprécient la stabilité économique, l’éthique professionnelle et la main-d’œuvre bien formée. Comme le confirme la déci-sion du groupe germano-japonais de construction mécanique DMG Mori, qui a choisi d’installer son deuxième quartier général, après celui de Tokyo, à Winterthour.

Remontons le temps: du XVe au XIXe siècle, des mercenaires suisses étaient engagés sur la plupart des champs de bataille d’Europe. Souvent issus des régions pauvres du pays, ces jeunes hommes au service de l’étranger assuraient bien souvent la survie économique des cantons. Nulle surprise dès lors que le premier Suisse à fouler le sol du Japon – en 1623 – ait été un mercenaire. Il s’agissait du Fribourgeois Elie Ripon, capitaine de la Com-pagnie néerlandaise des Indes orientales. Dans ses carnets, le soldat à l’œil aiguisé sur l’art de la guerre décrit le Japon comme un pays prospère et ordonné, dont l’artisanat et le travail des métaux sont bien plus avancés qu’en Europe. Et il s’exta-sie devant la variété des mets et la qualité de la bière qu’il découvre. La Suisse officielle laissera toutefois s’écouler 200 ans avant de s’intéresser au Japon. En effet, ce n’est qu’en 1863 qu’une déléga-tion officielle, sous la direction d’Aimé Humbert-Droz (La Chaux-de-Fonds), se rend à l’Empire du Soleil levant. Président de l’association des pro-ducteurs suisses d’horlogerie de l’époque, Aimé Humbert-Droz entend conquérir un nouveau marché à l’exportation. Les débuts sont difficiles mais le traité d’amitié et de commerce est signé le 6 février 1864.

Avance rapide: aujourd’hui, la Suisse n’a plus de mercenaire dans l’Archipel, mais les montres sont toujours un bien d’exportation de premier rang, aux côtés des produits pharmaceutiques, de la chimie et des machines. Comme l’avait constaté notre brave capitaine Ripon il y a presque 400 ans, le niveau de qualité des produits et des services est très élevé au Japon, sauf dans les secteurs qui, protégés par des barrières douanières, restent à l’abri de la concur-rence étrangère.

De nos jours, l’entrée sur le marché est plus simple qu’en 1864 même si les entreprises helvé-tiques doivent encore et toujours franchir l’obstacle que constituent les multiples normes et prescrip-tions typiquement japonaises. Le Swiss Business Hub de Switzerland Global Enterprise (S-GE) poursuit au Japon depuis 2001 ce qu’a initié Aimé Humbert-Droz il y a 150 ans, à savoir repérer les chances qui s’offrent aux exportateurs suisses, nouer des contacts et libérer des potentiels.

TEXTE Roger Zbinden

2014 est une année-anniversaire: il y a 150 ans, la Suisse et le Japon signaient le premier traité d’amitié et de commerce. Les exportations suisses au Japon – essentiellement des montres et du tex-tile – qui avaient commencé plutôt modestement laissent apparaître aujourd’hui un excédent annuel

pORTRAIT Roger Zbinden est responsable du Swiss business hub Japan à Tokyo depuis 2011. Il conseille les entreprises souhaitant exporter et nouer des contacts d’affaires en Asie de l’Est.

SwISS bUSINESS hUb

150 ans de rela- tions commerciales avec le Japon

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Une riche tradition: un étal au Japon proposant des produits suisses.

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Page 27: GO ! Le magazine du commerce extérieur

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iré à 13’000 exemplaires, soit 10’000 en alle-mand et 3’000 en français, le magazine GO! édité par Switzerland Global Enterprise (S-GE) fait florès auprès des PME suisses ac-tives à l’exportation. Mais qu’en retiennent-elles? Le magazine répond-il aux attentes?

Pour le savoir, S-GE a sondé ses lecteurs en octobre et novembre 2013. 257 lecteurs germanophones et

GO!, le magazine du commerce extérieur, fait mouche. Ses articles de fond sur les exportations, les importations et les investissements sont très prisés. Les 291 lecteurs interrogés apprécient particulièrement trois ru-briques: la Success Story, l’article Spécial et l’interview. Les lecteurs souhaitent que les branches soient abordées de façon plus ciblée à l’avenir et que l’édition en ligne soit étoffée.

GO! – lu et approuvé!SONDAGE DES LECTEURS

T 34 lecteurs francophones ont répondu. Les résultats sont éloquents: GO! est lu par la majorité d’entre eux et correspond bien à leurs besoins. Les lecteurs appré-cient le rythme de parution quatre fois l’an. Quelques ajustements seront toutefois nécessaires au vu de cer-taines critiques: les lecteurs demandent un meilleur ciblage par branche et plébiscitent une version en ligne qui aille au-delà du simple affichage de la version PDF. P

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près de la moitié des lecteurs lisent le maga-zine en totalité. 45 % des sondés, et c’est un taux réjouissant, lisent tous les articles ou la plupart d’entre eux. Pour autant, 50 % des lecteurs ne parcourent qu’une à deux rubriques.

plus de 90 % des sondés trouvent le magazine «bon» ou «excellent».Pour plus de 75 % des lecteurs, l’impression générale est «bonne», et elle est même «excellente» pour 16 % des sondés. Elle est en revanche mauvaise pour environ 1 % des lecteurs. Les 8 % restants estiment qu’il s’agit d’un produit standard.

près de 96 % sont prêts à recommander GO! En comparaison avec des sondages similaires, il s’agit là d’une valeur élevée, d’autant plus que GO! est un magazine destiné à un lectorat de membres et non un cahier payant grand public.

Le magazine est surtout lu par les cadres supérieurs.Près de 60 % des sondés occupent une position diri-geante dans leur société. De la sorte, GO! est surtout lu

- Les articles sur les exportations, les importations et les inves-tissements seront abordés de façon plus ciblée par branche d’activité.

- Une édition en ligne viendra compléter la version imprimée.- Les rubriques préférées – Success Story, Spécial et Inter-

view – seront enrichies de contenus plus attrayants. Dans la Success Story, la référence à la Suisse sera davantage mise en évidence.

Les principaux résultatspar des décideurs de petites et moyennes entreprises et des responsables des milieux politique et économique.

Les rubriques les plus appréciées sont la Success Story, l’article Spécial et l’interview. Les lecteurs de GO! se plongent volontiers dans les reportages de fond bien documentés. La Success Story, qui brosse le portrait d’entreprises brillant à l’exporta-tion, est très sollicitée, devant l’article Spécial, qui fait plusieurs pages, et l’interview d’un ou d’une CEO choi-sis parmi les personnalités marquantes de l’économie suisse.

Services, transport et logistique sont les thèmes préférés.L’intérêt porté aux sujets liés aux services, au transport et à la logistique est révélateur de leur importance pour le commerce extérieur.

pOUR EN SAvOIR pLUS:www.s-ge.com/go

Les améliorations en vue

trouvent le magazine «bon» ou «excellent».

90 % des sondés

SURFER SUR LE NUAGECoresystems et green.ch se développent à l’international grâce au cloud computing

ENTRETIENJörg Wolle, CEO de DKSH, sur les recettes du succès et les opportunités en Asie

GO!LE MAGAZINE SUISSE DU COMMERCE EXTÉRIEUR3 | Septembre 2013

AlimentAtionLes flocons et les barres de céréales de Kentaur et de Haco brillent à l’exportation

interview Lukas Braunschweiler,CEO de Sonova, mise sur la recherche à long terme

Go!le mAGAZine DU CommerCe eXtÉrieUr2 | Juin 2013

Surfer Sur le libre-échange Hocoma et Metallux ont réussi le pari, mais non sans efforts.

interview Yves Serra, CEO Georg Fischer: humilité, esprit d’équipeet innovation.

gO! le MagaZine SuiSSe Du cOMMerce eXtérieur 4 | Décembre 2013

Les services: le sujet qui intéresse le plus.

GraphL’accord parfait.

Le cercle des sièges conférence qui font date est

très restreint. Plus rares encore sont les alliances

idéales entre fauteuils et tables. C’est pourquoi

Graph fait d’emblée figure d’exception. Le langage

formel des tables reprend le dessin très abouti des

sièges – qui leur a déjà valu de nombreuses dis-

tinctions. Le résultat : une constant de qualité, de

rigueur et de raffinement qui se perçoit immédia-

tement. Les fauteuils surprennent par le contraste

entre leur conception déstructurée et un confort

aussi enveloppant que chaleureux.

WICH-2014-GO-Graph-FR.indd 1 20.02.14 13:45

Page 29: GO ! Le magazine du commerce extérieur

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GraphL’accord parfait.

Le cercle des sièges conférence qui font date est

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Graph fait d’emblée figure d’exception. Le langage

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os solutions informatiques sont dédiées à la prise en charge des patients et au par-tage de données issues de l’imagerie mé-dicale, explique Patrick Pirazzoli, CEO de Global Imaging On Line. Dans ce secteur sensible, il faut non seulement fournir des

outils fiables et adaptés, mais aussi remporter la confiance des professionnels de santé, qu’ils soient publics ou privés.»

Global Imaging On Line SA développe des logiciels médicaux. pour mieux convaincre le marché suisse, l’entreprise parisienne a élu domicile au parc Scientifique de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Sa filiale helvétique pourrait se muer en centre d’expertise de l’innovation.

Solutions innovantes pour la santé

INvESTMENT pROMOTION GLOBAL IMAGING ON LINE

TEXTE Vanda Janka

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L’entreprise parisienne a choisi de s’installer à l’EPFL afin de favoriser les synergies avec les instituts de recherche et les entreprises de la région.

Pari gagné. En automne 2012, quelques mois seu-lement après la création de sa filiale vaudoise, Global Imaging On Line déployait sa première installation à l’hôpital de Morges. A ce jour, l’éditeur de logiciels a enregistré six commandes et déjà équipé trois sites en Suisse romande.

«Des résultats d’autant plus encourageants que, pour l’heure, nous ne disposons que d’une poignée de collaborateurs permanents au Parc Scientifique de P

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des divers cantons et le panel d’experts que nous avions réuni pour l’occasion, afin d’étayer ses ré-flexions et accélérer sa prise de décision.»

Implantation expressGlobal Imaging On Line a concrétisé son projet. «L’in-térêt que nous portait le Swiss Business Hub France a probablement renforcé notre crédibilité auprès des autorités suisses, remarque Patrick Pirazzoli. En tout cas, nous avons été sollicités par plusieurs cantons. Le Développement économique vaudois (DEV) a su se montrer particulièrement convaincant. Non seu-lement il a répondu à nos interrogations, mais a aussi anticipé nos besoins et proposé l’appui de profes-sionnels compétents.»

Au DEV, on se félicite. «Global Imaging On Line s’inscrit dans la dynamique économique du canton de Vaud, conclut Jean-Frédéric Berthoud, directeur du DEV. L’entreprise est porteuse de projets novateurs et offre de bonnes perspectives de création d’emplois à valeur ajoutée.»

pOUR EN SAvOIR pLUS:www.global-imaging.net

à pROpOS DE L’ENTREpRISE

Spécialiste français des systèmes d’information dédiés au diagnostic médical, Global Imaging On Line a équipé en solutions web innovantes près de 900 centres d’imagerie. Active au plan international, l’entreprise a procédé au rachat de trois concur-rents depuis sa création en 2009. Forte d’un chiffre d’affaires de quelque 7,5 millions d’euros en 2013, elle vise des recettes de 20 à 25 millions en 2016.

l’EPFL, commente Patrick Pirazzoli. Les recrutements sont en cours. En 2015, l’entreprise devrait compter une dizaine d’employés, dont une majorité dédiée au déploiement, à l’installation et à la maintenance de nos systèmes.»

Et Global Imaging On Line voit grand. «Notre réputation repose sur la maîtrise et la qualité de nos solutions, souligne le CEO. Nous avons choisi de nous implanter à l’EPFL afin de favoriser les synergies avec les instituts de recherche et les entreprises de la ré-gion. A terme, notre filiale helvétique pourrait se muer en centre d’expertise de l’innovation.»

Candidat de choixFondé en France en 1999, le groupe qui mise sur une expansion internationale a déjà ouvert une filiale au Canada. Il emploie quelque 80 collaborateurs dont un tiers dédié à la recherche-développement, exploite une cinquième génération de produits et se profile désormais dans la dématérialisation de films et documents.

«Nous collaborons avec l’un des leaders euro-péens du cloud computing pour fournir un accès rapide, sécurisé et économique aux informations stockées sur des serveurs distants, commente Patrick Pirazzoli. Les solutions technologiques sont prêtes et les praticiens commencent à s’y intéresser.» Une pers-pective d’autant plus alléchante que le marché du logi-ciel de santé est hautement concurrentiel et promis à une forte concentration.

Un panel d’experts pour accélérer la prise de décision Identifié par la représentation parisienne de Switzer-land Global Enterprise (S-GE), le Swiss Business Hub France, Global Imaging On Line a été invitée à parti-ciper à l’une de ses séances d’information. «L’entre-prise présentait tous les atouts du candidat idéal à l’implantation en Suisse, remarque Alice Bourrouet, responsable de la Promotion des investissements au sein du Swiss Business Hub France. Elle avait déjà procédé à une étude de marché et s’était montrée déterminée à s’installer rapidement et surtout dura-blement en Suisse. La direction du groupe a mis à profit la présence des représentants économiques

«Notre réputation repose sur la maîtrise et la qualité de nos solutions.» patrick pirazzoli, CEO de Global Imaging On Line

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Les pME exportatrices sont confrontées à des délais de paiement de plus en plus longs et, dans le pire des cas, à des défaillances de leurs débiteurs. Une solution de factoring couvre ces risques tout en garantissant des liquidités qui, autrement, seraient liées aux créances.

Factoring: quand la banque paie vos factures à l’exportation

SAvOIR-FAIRE CREDIT SUISSE

TEXTE Richard Hügle, Credit Suisse

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e factoring (= cession de créances sur des livraisons et des prestations à une banque, appelée factor) est simple. Dans un pre-mier temps, la banque (= factor) vérifie la solvabilité du client à l’étranger. Si cet examen est positif, l’exportateur (= client

factoring) peut effectuer ses livraisons en toute tran-quillité, dans le cadre de la limite de crédit offerte par la banque. Il est ainsi intégralement assuré à 100 % contre une éventuelle défaillance de la part du client étranger.

En dehors de cet aspect d’assurance, le factoring réduit également les conséquences des longs délais de paiement sur les liquidités des entreprises: le factor avance jusqu’à 90 % des créances immédia-tement après la livraison des marchandises ou des prestations. Les entreprises disposent ainsi en per-manence des liquidités suffisantes pour pouvoir oc-troyer à leurs clients, dans une mesure raisonnable, les délais de paiement usuels dans leur pays et leur secteur.

L’afflux immédiat de liquidités procure égale-ment des avantages notoires en matière d’appro-visionnement, car le client factoring qui se profile comme un bon payeur auprès de ses fournisseurs peut obtenir d’eux des escomptes et des rabais, les retombées étant positives sur ses coûts.

Pour bien des entreprises, le factoring a facilité la pénétration de marchés attractifs. Or l’entrée ou l’expansion sur de nouveaux marchés à l’étranger présente des risques. C’est justement là que cette forme de financement novatrice peut apporter un précieux soutien.

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L Parole d’expert

Selon vous, quels sont actuellement les princi-paux défis des pME exportatrices suisses? Depuis le début de l’année, les PME suisses qui exportent sont nettement plus optimistes qu’au dernier trimestre 2013. Néanmoins, les perspectives conjoncturelles dans les marchés export restent teintées de nombreuses incerti-tudes. Pour remédier à cette instabilité et à la pression concurrentielle croissante, nos clients sont davantage en quête d’informations et de savoir-faire sur les différents débouchés.

Comment les pME peuvent-elles relever ces défis? Les PME tournées vers l’international ont besoin d’un partenaire fiable et compétent qui, en plus de bons produits, est à même de leur fournir des contacts sur place. Disposer d’informations expertes sur le marché visé et d’une formule de financement adéquate est également essentiel.

De quels instruments disposent-elles concrè-tement? Pour financer et assurer leurs exportations, les PME peuvent avoir recours à différents instruments, comme des crédits documentaires, des encaissements documentaires, des garanties bancaires ou des produits individuels sur devises. Le factoring leur permet en outre de mieux gérer l’ensemble du mix de financement, même à l’international.

quel soutien le Credit Suisse peut-il apporter aux pME dans ce domaine? Nos conseillers peuvent apporter un soutien optimal aux PME suisses dans le cadre de leurs opérations à l’étranger et leur transmettre un savoir-faire en matière d’internationalisation. En plus de ce conseil in-dividualisé, nous les mettons en relation avec nos spécia-listes réseau, ceux de Switzerland Global Enterprise par exemple, ou avec l’une de nos 2’000 banques partenaires dans le monde entier. Elles ont aussi accès aux données provenant de nos différentes recherches-marchés.

pLUS D’INFORMATIONS:www.credit-suisse.com/unternehmeninternational

INTERvIEw URS GAUCH

IMpULSE SESSION FACTORING AU FORUMObtenez des informations et des comptes rendus d’expérience sur le factoring en participant à notre Impulse Session lors du Forum du commerce exté-rieur, le 3 avril 2014, à la Messe Zürich: «Liquidité et sécurité auprès d’un seul prestataire: ce que le factoring peut apporter à votre chaîne de valeur».Matthew Gehring, CEO de Lagam SA à Rotkreuz, qui livre des polymères de haute qualité à plus de 200 clients dans 40 pays, ainsi que Uwe Pfeffer et Richard Hügle du Credit Suisse expliqueront com-ment il est possible, grâce au factoring, d’assurer sa croissance à l’international sans grever son bilan.

vous trouverez de plus amples informations sur le Forum du commerce extérieur sur: www.s-ge.com/suisse/forum/fr

Urs Gauch, responsable Affaires PME Suisse, Credit Suisse

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TEXTE Klaus Wellershoff

L’année 2013 aura été sombre pour le commerce mondial. Beaucoup s’étonnent que le volume des échanges n’ait pas progressé. Même la Chine, pourtant championne incontestée, n’a augmenté ses exportations que de 8 %. Un chiffre respec-table mais qui, au regard des 20 % enregistrés en moyenne ces dix dernières années, apparaît sou-dain plus modeste.

Cette situation s’explique par la très faible crois-sance de l’économie mondiale. Dans les pays indus-trialisés, la progression des revenus nationaux est ainsi tombée durant l’été sous le seuil de la récession de 2001/2002. Et il aura fallu attendre le deuxième semestre 2013 pour voir la croissance reprendre mollement des couleurs. Mais la conjoncture n’est au beau fixe nulle part.

Seuls les pays ayant soutenu leurs exportations par une dévaluation volontaire ont surnagé dans cet océan de morosité. En premier lieu le Japon, où la dévaluation du yen – qui a perdu près de 30 % de sa valeur – a fait grimper la croissance des exportations aux environs de 20 %.

Ailleurs, les taux de change ont été extraordinai-rement stables l’année passée. Le dollar et l’euro n’ont presque pas varié, y compris face à la livre qui est pourtant nettement sous-évaluée depuis la crise financière. «Un coup de chance» – serait-on tenté de dire – pour la Banque nationale suisse (BNS) qui, du fait de ses différentes interventions sur les marchés des changes, détient des réserves de devises équiva-lant à 440 milliards de francs. «Un coup de chance» aussi pour nos importateurs et nos exportateurs,

dans la mesure où la stabilité des cours leur a permis de bénéficier d’une meilleure lisibilité.

Les très faibles variations entre le franc et la monnaie unique sont imputables aux interventions de la BNS, mais la stabilité des autres monnaies n’est réellement qu’un coup de chance, car la marge de fluctuation normale du dollar est de 12 %. Donc une baisse ou une hausse de 10 centimes n’aurait, en termes historiques, rien eu d’anormal et n’aurait en rien affecté l’économie.

Sur le long terme, le franc devrait toutefois se raffermir, traduisant l’effet de la faible inflation en Suisse sur la valeur de la monnaie. De quoi laisser songeur quant au cours plancher fixé pour l’euro. La BNS sait qu’elle ne pourra le défendre dans la durée qu’en laissant monter l’inflation. Ce qui va clairement à l’encontre du mandat qui lui est confié, à savoir garantir la stabilité des prix dans le temps. En d’autres termes: ne nous leurrons pas en croyant que la Banque nationale poursuivra indéfiniment sa politique actuelle. Mais si le taux plancher est sup-primé et si les marchés des changes retrouvent leur cours normal, alors le calme que nous avons connu sur le front des changes n’aura été qu’un phéno-mène passager.

pORTRAIT Klaus w. wellershoff est CEO de la société

internationale de conseil en entreprise

wellershoff & partners Ltd., spécialisée dans la macro-économie et

les marchés finan-ciers. De 1995 à 2009,

il a été économiste en chef d’UbS et res-

ponsable recherche en matière de wealth

Management et de business banking.

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Le calme avant la tempête

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Page 36: GO ! Le magazine du commerce extérieur

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