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Dossier de presse Exposition du 18 avril au 15 juillet 2013 Aile Sully, 1 er étage, Salle de la Chapelle Giotto e compagni Contact presse Laurence Roussel [email protected] Tel : 01 40 20 84 98

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Page 1: Giotto e compagni - Musée du Louvre · Giotto e compagni Loué par ses contemporains, Dante, Pétrarque et Boccace, admiré par Léonard de Vinci et copié par Michel-Ange, Giotto

Dossier de presse Exposition du 18 avril au 15 juillet 2013 Aile Sully, 1er étage, Salle de la Chapelle

Giotto e compagni

Contact presse Laurence Roussel [email protected] Tel : 01 40 20 84 98

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Sommaire

Communiqué de presse page 3 Préface par Henri Loyrette page 6 Parcours de l’exposition page 7 Repères biographiques page 11 Communiqué du C2RMF Etudes Scientifiques et restauration page 12 Publication page 16 Liste des œuvres exposées page 18 Visuels disponibles pour la presse page 20

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Communiqué de presse Exposition

18 avril - 15 juillet 2013 Aile Sully—1er étage - Salle de la Chapelle

Direction de la communication Contact presse Anne-Laure Béatrix Laurence Roussel [email protected] - Tel : 01 40 20 84 98

Giotto e compagni

Loué par ses contemporains, Dante, Pétrarque et Boccace, admiré par Léonard de Vinci et copié par Michel-Ange, Giotto di Bondone (vers 1267-1337) a été perçu au fil des siècles comme l’auteur d’une révolution picturale sans précédent depuis l’Antiquité. Cette mutation radicale n’est pas seulement d’ordre stylistique, elle s’explique aussi par une attitude différente vis-à-vis du monde sensible que l’artiste entend restituer dans sa variété et sa réalité tridimensionnelle.

A travers une trentaine d’œuvres – peintures, dessins, enluminures et sculpture – venues majoritairement des collections françaises mais aussi de l’étranger (New York, Metropolitan Museum of Art, Washington, National Gallery of Art, Florence, Museo Horne et Museo diocesano, Padoue, Musei Civici …) - l’exposition tentera bien sûr de rendre hommage au génie novateur de Giotto, mais aussi d’aborder des questions comme l’organisation de son atelier et le rôle de ses compagni (assistants), la pertinence dans ce contexte médiéval du concept de création autographe, la diffusion de son art à travers l’Italie, l’invention de nouveaux types de tableaux (croix peintes, polyptyques …).

Giotto di Bondone est né autour de 1266-1267 dans les environs de Florence, ville dans laquelle il mourra en 1337 au sommet de sa gloire et pour laquelle il a travaillé tout au long de sa vie en tant que peintre, architecte - on lui doit les plans du baptistère de Florence - et peut-être même en tant que sculpteur. Mais ses talents exceptionnels lui ont valu d’être appelé en dehors de la Toscane dans toutes les régions de la péninsule, à Assise, à Rome, à Rimini, à Padoue, à Milan et jusqu’à Naples, un foyer artistique auquel sera réservée une large place dans l’exposition. Cette carrière itinérante a provoqué une véritable onde de choc dans toute la péninsule italienne, et plus tard en Europe. La renommée de Giotto fut si grande, les commandes si nombreuses que, dès les années 1290, le peintre fait travailler des compagni dont certains le suivront dans ses diverses pérégrinations, tandis que d’autres, recrutés localement, à Naples par exemple, contribueront, après son départ, à l’éclosion de foyers artistiques autonomes.

L’exposition a pour point de départ une admirable séquence de tableaux de Giotto et de ses disciples immédiats conservée dans les collections françaises : citons les trois œuvres majeures du Louvre (La stigmatisation de saint François d’Assise, la monumentale croix peinte et La Crucifixion acquise en 1999), Saint Jean l’évangéliste et Saint Laurent du musée Jacquemart-André de Chaalis, restaurés pour l’occasion, ainsi que la petite Crucifixion du musée des beaux-arts de Strasbourg. Des prêts exceptionnels venus de l’étranger viendront, au cas par cas, enrichir cette évocation - organisée suivant une double approche, chronologique et typologique - de la production de Giotto et de son atelier, mais aussi celle de plusieurs artistes de l’époque, profondément influencés par le grand maître florentin.

Commissaire de l’exposition : Dominique Thiébaut, conservateur général au département des Peintures

Catalogue de l’exposition : Giotto e compagni, sous la direction de Dominique Thiébaut, Coédition musée du Louvre/Officina Libraria, 276 p., 200 ill., 35€.

Giotto, La Stigmatisation de saint François d’Assise, bois, 313,5 x 162,5 cm, Paris, musée du Louvre, département des Peintures © RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / Michel Urtado

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Giotto, Saint Etienne, bois, 84,3 x 54 cm, Florence, Horne Museo © Studio Quattrone

Les années de jeunesse : la dernière décennie du XIIIe siècle

La première section est dédiée aux débuts de Giotto, probablement formé à Florence auprès du vieux Cimabue, et montre deux panneaux imposants, réunis ici pour la première fois, qui ont été peints à l’extrême fin du Duecento : la Madone de San Giorgio alla Costa du Museo diocesano de Florence et la Stigmatisation de saint François d’Assise du Louvre, l’un des trois seuls tableaux signés de ce peintre dont la production donne toujours lieu à des débats passionnés chez les historiens de l’art. On voit s’affirmer dans ces deux œuvres les principes d’un art nouveau, profondément réaliste, appelé à supplanter la peinture abstraite, fortement marquée par Byzance, qui dominait jusque-là : grâce à un éclairage rationnel, venu d’une source unique, les figures ont un poids véritable, une présence physique et naturelle comme cet Enfant robuste, intensément humain aux joues roses ; pour la première fois, la profondeur du trône de la Vierge ou de la pièce au centre de la prédelle du Louvre est suggérée de façon convaincante. Le soin avec lequel sont décrites les différentes variétés de volatiles dans la célèbre Prédication aux oiseaux du Louvre prouvent l’attention du jeune Giotto à la réalité qui l’entoure. La maturité de l’artiste : de Padoue à Santa Croce de Florence, les années 1305-1325

Un prêt exceptionnel des Musei Civici de Padoue, le Dieu le Père de Giotto, permet d’évoquer l’entreprise la plus célèbre de l’artiste, la décoration de la chapelle Scrovegni à Padoue (1303-1305) puisque ce panneau de bois s’encastrait initialement au sommet de l’arc triomphal. Si on compare cette figure à celles de la décennie précédente, on est frappé par sa facture plus douce, ce mélange admirable de noblesse et de sérénité que l’on retrouve dans les fresques et dans un dessin du Louvre qu’il faut peut-être mettre en rapport avec le séjour du peintre à Padoue. Durant les années qui suivent, Giotto se partage principalement entre Assise et Florence. Véritable homme-orchestre, il entretient sans doute un atelier important dans les deux lieux : la conception des œuvres lui revient, mais il fournit des dessins à des assistants qu’il charge de leur exécution et dont il contrôle rigoureusement le travail, tout en se réservant bien sûr la possibilité d’intervenir lui-même dans le cas de commandes prestigieuses. Qu’ils aient été peints à proprement parler par lui ou par son atelier, ces tableaux ou fresques portaient néanmoins aux yeux de la clientèle de l’époque la marque de fabrique » de Giotto. Plusieurs panneaux de cette section sont au cœur de cette problématique de l’atelier giottesque, à commencer par la grande croix du Louvre que l’on pourra mieux apprécier au lendemain de sa restauration. Comme la Stigmatisation de saint François, on pourra exceptionnellement la voir double face.

Giotto, La Vierge à l’Enfant, dite Madone de San Giorgio alla Costa, bois, 180 x 90 cm, Florence, Museo diocesano di Santo Stefano al Ponte © Studio Quattrone

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Informations pratiques

Lieu Aille Sully, 1er étage, salle de la Chapelle

Horaires Tous les jours de 9h à 17h45, sauf le mardi. Nocturnes les mercredi et vendredi jusqu’à 21h45.

Tarifs Accès avec le billet d’entrée au musée : 11 € Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de 26 ans résidents de l’U.E., les enseignants titulaires du pass éducation, les demandeurs d’emploi, les adhérents des cartes Louvre familles, Louvre jeunes, Louvre professionnels et Amis du Louvre, ainsi que le premier dimanche du mois pour tous.

Renseignements www.louvre.fr

La production de l’atelier giottesque est très diversifiée : à côté de ces fresques et panneaux monumentaux, Giotto produit aussi des petits tableaux pour la dévotion de commanditaires privés dont trois précieux témoignages sont présentés, notamment les Crucifixions de Berlin et de Strasbourg, sans doute réalisées dans les années 1310-1315 : à travers leur style élégant et raffiné transparaissent des inflexions gothiques. Giotto transforme aussi radicalement la structure matérielle des retables et des polyptyques : il invente de nouvelles formes qui seront aussitôt déclinées par ses contemporains, Lippo di Benivieni, Bernardo Daddi, Taddeo Gaddi… Pour la première fois, seront exceptionnellement réunis quatre tableaux, les Saint Jean l’Evangéliste et Saint Laurent de Chaalis, la Vierge à l’Enfant de la National Gallery of Art de Washington, elle aussi restaurée dernièrement, et le Saint Etienne du Museo Horne de Florence, l’une des œuvres les mieux conservées et les plus populaires de Giotto. L’un des points forts de cette exposition sur le plan esthétique, ce rassemblement est aussi un enjeu scientifique majeur puisque leur appartenance à un même ensemble est toujours discutée.

Giotto à la cour des souverains angevins de Naples de 1328 à 1332

L’exposition se termine par une évocation du séjour de Giotto à la cour de Naples et de ses conséquences artistiques : entre 1328 à 1332, l’artiste dirige pour le roi Robert d’Anjou et la reine Sanche la campagne de décoration du couvent Santa Chiara et de la résidence royale, le Castelnuovo. L’importante Crucifixion acquise par le Louvre en 1999 pourrait avoir été conçue par Giotto pour une destination prestigieuse de la ville mais on doit son exécution à l’un de ses collaborateurs napolitains. Elle a malheureusement subi de nombreux dommages et perdu son fond d’or d’origine, remplacé par un paysage. Or l’un des plus beaux manuscrits du Trecento, la Bible moralisée napolitaine de la BnF, contient précisément une Crucifixion sur fond doré qui semble refléter la composition initiale et a peut-être même été peinte par le même artiste quinze ans après. Le livre est probablement parvenu très tôt en France comme plusieurs autres objets napolitains montrés dans l’exposition, en particulier trois tableaux, d’une poésie et d’un luxe extraordinaires (Aix-en-Provence, musée Granet, New York, Metropolitan Museum, collection R. Lehman) qui ont sans doute été donnés vers 1340 par le roi Robert, également comte de Provence, et son épouse, au couvent des Clarisses d’Aix. L’arrivée précoce de toutes ces œuvres napolitaines sur le sol français a largement favorisé la connaissance des nouveautés giottesques dans notre pays.

Maître principal de la Bible moralisée, La Crucifixion de la Bible moralisée angevine, manuscrit, 31,5 x 22,5 x 8 cm fermé, Paris, Bibliothèque nationale de France FR. 9561 © BnF

Présentation de l’exposition par Dominique Thiébaut, commissaire de l’exposition, le lundi 27 mai à 12h30 à l’Auditorium du Louvre

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Préface Par Henri Loyrette

C’est la première fois que le musée du Louvre accueille une exposition consacrée au Trecento italien. Il le fait par un hommage à… Giotto, qui, dès la fin du XIII

e siècle, fut l’artisan d’une révolution sans précédent dans le domaine pictural. Ses contemporains – Dante bien sûr, Boccace, Pétrarque –, et plus tard Ghiberti, Léonard, Michel-Ange, Vasari ne tarirent pas d’éloges sur celui à qui l’on doit la redécouverte du « réalisme » en peinture, pour prendre un terme quelque peu galvaudé, une mutation comparable à l’invention de la roue, selon l’expression d’un grand historien d’art récemment disparu, Luciano Bellosi. À l’évidence, l’exposition ne prétend pas être une monographie de l’artiste italien, de toute façon irréalisable compte tenu de son activité considérable de fresquiste, de la taille et de la fragilité de ses panneaux peints. Elle prend appui au départ sur les collections publiques françaises, riches de chefs-d’œuvre connus ou méconnus, celles du Louvre bien sûr, qui possède l’une des trois œuvres signées du grand artiste italien, la Stigmatisation de saint François – mais aussi du musée Jacquemart-André de Chaalis et du musée de Strasbourg. Si certains de ces tableaux sont ignorés du grand public, c’est qu’en dépit de leur qualité éminente, ils ont parfois été attribués, non à Giotto lui-même, mais à ses assistants. Or ces compagni, présents aux côtés du maître aussi bien à Assise et à Florence qu’à Naples, travaillaient dans sa « boutique » sous son contrôle étroit, suivant fidèlement ses dessins, respectant scrupuleusement ses directives, si bien que le critère de peinture autographe, fondamental pour les « connaisseurs » qui s’intéressent à des époques plus proches de la nôtre, n’a guère de pertinence dans ce contexte. Un processus créatif qu’illustrent parfaitement deux œuvres sorties de l’atelier de Giotto, la monumentale croix peinte entrée en 1863 avec la collection Campana et l’impressionnante Crucifixion acquise en 1999 par le musée. Toutes deux ont été restaurées ces dernières années par les soins du C2RMF (comme le Saint Jean l’Évangéliste et le Saint Laurent de Chaalis à l’initiative de la Fondation Jacquemart-André) – et je tiens à le saluer pour l’aide essentielle qu’il a apportée à ce projet. Le catalogue de l’exposition en témoigne, sa contribution aura été déterminante également dans l’étude technique des peintures, comme celles, notamment, de l’Opificio delle Pietre Dure de Florence et de la National Gallery de Washington. Il est impossible en effet d’aborder les tableaux de cette époque en faisant fi des données matérielles, ainsi que l’illustre le sort de quatre tableaux magnifiques rapprochés les uns des autres en 1930 par le grand critique italien Roberto Longhi. La reconstitution du polyptyque qu’il livrait à cette occasion a été battue en brèche sur la foi d’arguments stylistiques mais aussi techniques qui ont été méthodiquement réexaminés ces derniers mois. La générosité des musées de Washington, de Chaalis et de la Fondazione Horne de Florence va permettre aux visiteurs du Louvre, qu’ils soient amateurs ou spécialistes, de se faire leur propre idée sur cette question épineuse, mais surtout d’admirer, à travers eux et d’autres œuvres superbes rassemblées pour l’occasion – peintures, dessins, manuscrits et sculpture –, la double facette du génie de Giotto, grave et monumental, élégant et précieux, et de comprendre l’incomparable fascination que son art et celui de ses compagni ont exercée à travers la péninsule Italienne et très vite l’Europe entière. Henri Loyrette Président-directeur du musée du Louvre

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Parcours de l’exposition

Giotto di Bondone (vers 1267 - 1337) est l’artisan d’une révolution sans précédent depuis l’Antiquité. Cette mutation radicale ne concerne pas que la manière de peindre (par exemple le traitement du clair-obscur), elle s’explique par un changement profond de mentalité, une prise en compte, non plus seulement de l’au-delà, mais du monde sensible dans sa diversité, sa réalité spatiale et matérielle. Cette exposition-dossier, dédiée au grand maître florentin et à ses collaborateurs immédiats, ainsi qu’à quelques contemporains ou disciples, a pour point de départ l’exceptionnelle richesse des collections publiques françaises en tableaux, dessins, enluminures de l’artiste et de ses proches. Des prêts admirables accordés par des musées étrangers viennent compléter cette évocation de la carrière brillante de Giotto à travers l’Italie, et mettre en évidence ses inventions extraordinaires dans les domaines de l’iconographie et du style, du rendu des émotions et jusque dans la création de nouveaux types de croix et de panneaux peints monumentaux.

Les débuts de Giotto (1285-1303) Né vers 1267 à Florence ou dans ses alentours, Giotto di Bondone s’est sans doute formé auprès de Cimabue dont il a dû admirer le style raffiné, les coloris délicats et transparents. Dans la Vierge de San Giorgio alla Costa, exécutée peu avant 1290, il rompt avec les codes figuratifs hérités de la tradition byzantine (par exemple l’immense trône de bois figuré de biais, les nez en bec d’aigle creusés à la racine), pour présenter ses personnages de face dans un espace à trois dimensions, et leur conférer une solidité et un naturel inconnus jusque-là. Toujours niée par certains, son intervention dans l’église

supérieure de San Francesco d’Assise, l’église-mère de l’ordre des Frères mineurs – pour lequel il travaillera tout au long de sa carrière – pourrait remonter au pontificat de Nicolas IV (1288-1292). Après l’exécution de deux Histoires d’Isaac, il conçoit le programme d’ensemble du cycle de la vie de saint François d’Assise : les vingt-huit scènes, peintes avec l’aide de collaborateurs, seront une source d’inspiration inépuisable entre autres pour les peintres ombriens. Vers 1298, lui-même déclinera avec des variantes significatives plusieurs des compositions d’Assise dans la Stigmatisation de saint François destinée à l’église San Francesco de Pise, l’une des trois œuvres signées que l’on conserve de lui.

Cimabue, Maestà, bois, Paris, musée du Louvre, département des Peintures © Musée du Louvre, dist. RMN / Angèle Dequier

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Les années de maturité (1303-1325) Les Histoires de saint François à Assise valent à Giotto une renommée à travers toute l’Italie. Après un séjour à Rimini, il décore de 1303 à 1305 à Padoue le petit oratoire des Scrovegni dont les fresques sont considérées comme le sommet de son art. Sa peinture s’y fait plus dense et tendre, le modelé plus fondu ; quant aux protagonistes de la narration sacrée, s’ils conservent toujours une profonde humanité, ils sont empreints de gravité et de solennité, tandis que d’autres personnages, bergers, serviteurs, compagnes de la Vierge, ont des mines plus expressives, parfois à la limite de la caricature. De cette époque, voire un peu avant, date la Vierge monumentale d’Ognissanti, drapée dans de somptueuses étoffes. Au cours des années 1305-1325, les chantiers se multiplient, notamment dans la basilique inférieure d’Assise où Giotto et son atelier peignent les murs d’une chapelle, du transept nord et des voûtains (Vele). De retour à Florence vers 1315, Giotto conçoit sans doute avec les Franciscains de Santa Croce un projet d’ensemble pour la décoration du transept. Exécutées à sec, les peintures de la chapelle Peruzzi sont en partie ruinées tandis que celles, admirables, de la chapelle Bardi, dédiées une fois encore à saint François, se caractérisent par des figures aux formes élancées, leurs couleurs subtiles et une matière presque veloutée qui est aussi celle du Saint Étienne.

Giotto et son atelier Dès le début des années 1290, Giotto fait appel à des collaborateurs pour peindre le cycle de la vie de saint François à Assise : sans doute s’agit-il alors de maîtres indépendants, actifs au préalable sur le chantier de la basilique. À Padoue, ses aides semblent plus inféodés à sa manière, un argument pour penser qu’il est déjà à la tête d’un atelier. Le phénomène s’amplifie au début des années 1310 quand le maître doit faire face à des commandes ambitieuses, notamment dans l’église inférieure d’Assise. Devenu un chef d’entreprise, il conçoit des projets dont il confie, en totalité ou en partie, l’exécution à des compagni, chargés de respecter au plus près les dessins qu’il leur fournit. Dans ces conditions, le concept moderne de création « autographe » n’a guère de sens : la paternité de l’oeuvre doit revenir à Giotto, même si, comme l’illustre le cas de la grande croix peinte, il n’est pas nécessairement intervenu dans la réalisation. Parmi ses compagni ou ses élèves, certains ont pris par la suite leur indépendance, tels Taddeo Gaddi ou, à Naples, une fois Giotto reparti, le Maître dit « de Giovanni Barrile ». En revanche, il n’est pas sûr que Bernardo Daddi ait fréquenté l’atelier du grand artiste florentin bien que les deux Saints de Lyon aient un fort parfum giottesque.

Giotto, Saint-Etienne, bois, 84,3 x 54 cm, Florence, Horne museo © Studio Quattrone

Giotto Croix peinte, bois, 277 x 225 cm, Paris, musée du Louvre, département des Peintures © RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / Adrien Didierjean

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Les panneaux Washington-Chaalis-Horne : un ou deux polyptyques ? En 1930, le grand critique Roberto Longhi rapproche la Vierge à l’Enfant de Washington, le Saint Étienne du Museo Horne de Florence, le Saint Jean l’Évangéliste et le Saint Laurent de Chaalis, en avançant pour chacun le nom de Giotto, et propose de les réunir au sein d’un même polyptyque. Acceptée pendant longtemps, sa reconstitution est vivement contestée depuis quelques décennies, certains critiques soulignant la disparité des quatre panneaux, notamment sous l’angle technique (par exemple dans la couleur du « bol » qui sert de préparation au fond d’or). Les recherches conduites l’an dernier à Paris, puis à Washington et Florence, ont démontré que ces objections matérielles n’avaient guère de fondement, bien au contraire. Reste le problème de la cohérence stylistique de ces tableaux et celui de leurs datations respectives, d’autant plus difficiles à trancher que leur état de conservation est très variable, surtout entre l’admirable Saint Étienne, magnifiquement préservé, et le Saint Laurent, à l’évidence plus usé. La présente exposition – qui les montre réunis pour la première fois depuis leur dispersion – permettra, espérons-le, de faire avancer ces questions.

Giotto et son atelier à la cour de à Naples (1328-1332) En décembre 1328, le roi de Naples Robert d’Anjou (1309-1343) stipule le versement d’un salaire mensuel à Giotto. Présent au vu des documents jusqu’au printemps-été 1332 dans la cité campanienne, avant un départ probable pour Bologne, le peintre florentin a travaillé au Castelnuovo, la résidence officielle de Robert – notamment au décor de la chapelle palatine – et aussi, selon toute vraisemblance, au couvent franciscain de Santa Chiara, une fondation du couple royal. Rien ne paraît avoir subsisté de sa main, mais divers fragments de fresques et panneaux peints sont l’œuvre de ses collaborateurs, certains peut-être venus avec lui de Florence, d’autres recrutés localement : parmi ceux-ci se distingue le Maître dit « de Giovanni Barrile » à qui ont été attribués plusieurs tableaux présentés ici et même les enluminures, superbes, de la Bible moralisée. Le style doux, lumineux et raffiné qui est celui de Giotto à partir des années 1310 a profondément influencé la production napolitaine, jusque dans la seconde moitié du Trecento, et peut-être même, de l’avis de certains, le grand sculpteur siennois, Tino di Camaino, lui aussi actif au service des Angevins.

Giotto, La Vierge à l’Enfant, bois, 85,5 x 62 cm, Washington, National Gallery of Art © Washington National Gallery of Art

Maître principal de la Bible moralisée, La Crucifixion de la Bible moralisée angevine, manuscrit, 31,5 x 22,5 x 8 cm fermé, Paris, Bibliothèque nationale de France FR. 9561 © BnF

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La réception de l’art de Giotto en France Les conquêtes de Giotto et de ses émules, notamment sur le plan spatial, furent connues très tôt sur le sol français. Siège de la cour pontificale depuis 1309, Avignon joua un rôle crucial dans leur diffusion, favorisée par la présence de cardinaux venus d’Italie, dont l’un, Jacopo Stefaneschi, fut à Rome le commanditaire de Giotto. Vers 1333-1334, un commentateur de Dante mentionne la présence d’oeuvres du maître dans la cité des papes, et Vasari (1568) fait même état d’un séjour de l’artiste au bord du Rhône. Comte de Provence, le roi Robert de Naples († 1343) et la reine Sanche († 1345) auraient offert au couvent des Clarisses d’Aix les trois Scènes de l’Enfance du Christ – les armes d’Anjou et d’Aragon sont encore visibles au dos de l’Annonciation – et le Saint Louis de Toulouse. Quant à la Bible moralisée, sans doute rapportée de Naples par le duc Louis II d’Anjou († 1417), elle était en possession de son épouse Yolande d’Aragon quand, vers 1430, le Maître de Rohan et son atelier s’en inspira : la Crucifixion des Heures de Rohan reprend en effet des détails de celle du livre napolitain, elle-même très proche du grand tableau sorti de l’atelier de Giotto. Vingt ans plus tôt, les frères de Limbourg avaient assimilé la leçon giottesque de façon moins superficielle en transposant dans les Très Riches Heures du duc de Berry la Présentation au Temple de Taddeo Gaddi, un disciple du grand maître florentin.

« Maître de Giovanni Barrile », Saint Louis de Tou-louse entre son frère Robert d’Anjou et la reine Sanche, bois, 59 x 35 cm, Aix-en-Provence, Musée Granet © CICRP / Emilie Hubert  

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Vers 1267. Giotto naît, semble-t-il, autour de cette date à Colle di Vespignano dans les environs de Florence ou à Florence même.

Vers 1290. Il pourrait avoir commencé à peindre les Histoires de saint François dans la basilique supérieure de San Francesco d’Assise.

Vers 1300. Il travaille à Florence, mais effectue un séjour à Rimini et peut-être ensuite à Rome pour le Jubilé de 1300.

25 mai 1301. Première mention de Giotto dans un document attestant qu’il possède une maison à Florence.

1303-1305. Il décore pour le banquier Enrico Scrovegni la chapelle de l’Arena à Padoue.

4 janvier 1309. Un document juridique relatif à un peintre ombrien, Palmerino di Guido, laisse penser que Giotto a travaillé auparavant à Assise, sans doute pour peindre la chapelle de la Madeleine dans la basilique inférieure de San Francesco.

23 décembre 1311. Giotto est présent à Florence pour garantir un prêt.

Décembre 1313. Il envoie quelqu’un récupérer des biens lui appartenant à Rome, un indice en faveur d’un séjour peu avant cette date dans la ville éternelle.

1314 -1315. Giotto est mentionné à Florence à plusieurs reprises. Les fresques du transept et des voûtains dans l’église inférieure de San Francesco d’Assise sont peut-être achevées vers 1315.

1320. Le nom de Giotto figure sur les registres de l’Arte dei Medici e dei Speziali de Florence, la guilde à laquelle sont rattachés les peintres. La décoration des chapelles Peruzzi et Bardi dans le transept de l’église Santa Croce de Florence pourrait remonter à cette époque.

En 1320, 1322, 1325 et 1326, il est cité à Florence.

8 avril 1328 – printemps-été 1332. Giotto est mentionné à Naples. Il reçoit du roi Robert d’Anjou un salaire mensuel et peint deux chapelles à fresque et un retable au Castelnuovo, la résidence royale.

12 avril 1334. Il est nommé capomaestro (« surintendant ») de l’oeuvre de la cathédrale Santa Reparata de Florence et fournit les plans du campanile.

Vers 1336. Il exécute pour le palais d’Azzone Visconti à Milan une fresque sur le thème de la « Gloria mondana » (détruite).

8 janvier 1337. Giotto meurt à Florence, peu de temps après son retour de Lombardie.

Repères biographiques

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Coedition musée du Louvre éditions/ Officina Libraria Format : 24,5 x 29 cm Pages : 276 Illustrations : 200 Parution : avril 2013 Prix : 35 euros Edition française ISBN : Louvre : 978-2-35031-417-4 ISBN : Officina : 978-88-97737-11-7

Publication

Giotto (vers 1267-1337) fut le principal artisan du renouveau de la peinture occidentale depuis l’Antiquité. Tout à fait représentatifs des différentes phases de sa production et de la variété de celle-ci, trois tableaux du Louvre constituent la clé de voûte de la publication : le grand Saint François d’Assise recevant les stigmates en provenance de l’église San Francesco de Pise, une création signée de ses débuts, la monumentale croix peinte, souvent négligée par les spécialistes de l’artiste en raison de son mauvais état de présentation, mais dernièrement soumise à une restauration fondamentale, la remarquable Crucifixion acquise par le musée en 1999 qui permet de suggérer l’activité du peintre et celle de ses disciples à Naples autour de 1330, son influence sur le plan formel et iconographique par-delà les Alpes qu’ont favorisée les liens étroits entretenus par les Anjou de Naples avec leurs cousins français.

D’autres œuvres prestigieuses en provenance de collections françaises et étrangères – dessins, manuscrits, tableaux – viendront compléter la présentation de cet artiste immense dont le génie fut aussitôt salué par ses contemporains, Dante le premier.

Giotto e compagni Ouvrage collectif, sous la direction de Dominique Thiébaut

Avec le soutien de la Fondation Jacquemart‐André, Institut de France

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Sommaire du catalogue

Giotto e compagni... au Louvre Dominique Thiébaut

Quelques repères documentaires dans la carrière de Giotto Thomas Bohl

Giotto et les Franciscains Donal Cooper

Un cadre béant sur le monde. La révolution giottesque à travers le développement de nouveaux types de croix et de retables monumentaux Andrea De Marchi

LES DÉBUTS DE L’ARTISTE LES ANNÉES DE MATURITÉ GIOTTO ET SON ATELIER À NAPLES ANNEXES Élisabeth Ravaud

1. Incisions 2. Poinçons 3. Motifs peints et dorés 4. Profils à l’échelle des principales croix giottesques

Bibliographie Index Crédits photographiques

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Liste des œuvres exposées Textes des cartels de l’exposition

Grifo di Tancredi Mentionné en Toscane entre 1271 et 1320 1. Saint Jean Baptiste Vers 1295 Don de Léonce Mesnard au musée de Chambéry en 1914 Chambéry, musée des Beaux-Arts, inv. M933 Giotto di Bondone Colle di Vespignano (dans le Mugello) ou Florence, vers 1267 - Florence, 1337 2. La Vierge à l’Enfant sur un trône entre deux anges, dite Vierge de San Giorgio alla Costa Vers 1288-1290 Bois Florence, église San Giorgio alla Costa jusqu’en 1937 Florence, Museo Diocesano di Santo Stefano al Ponte Maître de Cesi Actif à Spolète et dans le sud de l’Ombrie entre la fin du XIIIe siècle et 1333 4. L’Assomption de la Vierge dans les bras du Christ (panneau central) et Huit scènes de la mort de La Vierge (volets latéraux) Fin du XIIIe siècle Triptyque à volets mobiles Bois Spolète, couvent des Augustines de Santo Stefano e Tommaso, dit couvent della Stella Saint-Jean-Cap-Ferrat, villa Île-de-France, Institut de France, musée Ephrussi de Rothschild de 1934 à 1990 Paris, musée Marmottan Monet (depuis 1993) Giotto di Bondone Colle di Vespignano (dans le Mugello) ou Florence, vers 1267 - Florence, 1337 5. Dieu le Père en majesté Vers 1303-1305 Bois Padoue, Musei Civici, chapelle des Scrovegni Giotto di Bondone Colle di Vespignano (dans le Mugello) ou Florence, vers 1267 - Florence, 1337 6. Deux hommes assis tenant une épée Vers 1305-1310 (?) Papier préparé gris-vert, pointe de métal, rehauts blancs au pinceau Acquis en 1806 avec l’ensemble de la collection Baldinucci pour le musée Napoléon Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, INV. 2664 Bernardo Daddi Actif à Florence, connu à partir des années 1312-1320 - † avant le 18 août 1348 7. Saint Jean l’Évangéliste (?)

8. Saint évêque accompagné d’une donatrice en prière Vers 1315-1320 Bois Provenance ancienne inconnue Lyon, musée des Beaux-Arts, inv. H. 2369 et H. 2368 Lippo di Benivieni Connu à Florence de 1296 à 1320 9. Saint Jean l’Évangéliste 10. Saint Pierre apôtre Vers 1315 Bois Legs de M. Lucas au musée des Beaux-Arts de Rennes, 1894 Rennes, musée des Beaux-Arts, Inv. no 1894.34.5 et 1894.34.4 Giotto di Bondone Colle di Vespignano (dans le Mugello) ou Florence, vers 1267 - Florence, 1337 12. La Vierge à l’Enfant Vers 1320 Bois Acquis par la Samuel H. Kress Foundation, 1939 Washington, National Gallery of Art, Samuel H. Kress Collection, inv. 1939.1.256 Giotto di Bondone Colle di Vespignano (dans le Mugello) ou Florence, vers 1267 - Florence, 1337 13. Saint Jean l’Évangéliste Vers 1320 Bois Inscription sur le phylactère : « Era(t) (Ver)bu(m), e(t) Verbum erat apu(d) De… » Legs de Nélie Jacquemart-André (1841-1912) à l’Institut de France, 1912 Abbaye royale de Chaalis, musée Jacquemart-André, inv. MJAC-P-1018 Giotto di Bondone Colle di Vespignano (dans le Mugello) ou Florence, vers 1267 - Florence, 1337 14. Saint Laurent Vers 1320 Bois Legs de Nélie Jacquemart-André (1841-1912) à l’Institut de France, 1912 Abbaye royale de Chaalis, musée Jacquemart-André, inv. MJAC-P-1017 Giotto di Bondone Colle di Vespignano (dans le Mugello) ou Florence, vers 1267 - Florence, 1337 15. Saint Étienne Vers 1320-1325 (?) Bois Légué par Herbert Horne (1864-1916) avec sa collection à sa fondation florentine, 1916 Florence, Museo della Fondazione Horne, Inv. 52

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Giotto di Bondone Colle di Vespignano (dans le Mugello) ou Florence, vers 1267 - Florence, 1337 16. La Crucifixion Vers 1315 Bois Probablement entré dans les collections de la Berliner Galerie lors de l’achat de la collection Solly en 1821 Berlin, Staatliche Museen, Preuβicher Kulturbesitz, Gemäldegalerie, inv. 1074A Giotto di Bondone Colle di Vespignano (dans le Mugello) ou Florence, vers 1267 - Florence, 1337 17. La Crucifixion Vers 1315 Bois Acquis par la ville de Strasbourg sur proposition de Wilhelm Bode en 1890 Strasbourg, musée des Beaux-Arts, inv. BA 167 Giotto et atelier ( ?) 18. Le Calvaire avec saint François d’Assise Vers 1315-1320 Bois (peuplier) Don d’Albert Mérat au musée des Beaux-Arts de Troyes, 1908 Troyes, musée des Beaux-Arts, Inv. 08-7-2 Taddeo Gaddi Actif à Florence à partir des années 1320 - Florence, 1366 19. La Présentation de la Vierge au Temple Vers 1328 Papier. Dans la partie supérieure sous-couche ocre-rouge et couche noire, ailleurs préparation verte, couleurs à la détrempe, compas pour les auréoles, tracé incisé au stylet avec dégagement de la préparation verte. Acquis en 1806 avec l’ensemble de la collection Baldinucci pour le musée Napoléon Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, Inv. 1222 Taddeo Gaddi Actif à Florence à partir des années 1320 - Florence, 1366 20. L’Adoration des bergers Vers 1330-1335 Bois Don de Jules Maciet au musée des Beaux-Arts de Dijon en 1901 Dijon, musée des Beaux-Arts, inv. 1470 Tino di Camaino Sienne, vers 1280 - Naples, 1336 21. Saint Benoît Vers 1329-1331 Marbre Acquis par la Société des Amis du Louvre pour don au musée du Louvre, 2003 Paris, musée du Louvre, département des Sculptures, don de la Société des Amis du Louvre, R.F. 4692 Giotto di Bondone (?) et son atelier napolitain 22. La Crucifixion Vers 1330-1335 Bois Acquis en vente publique par le musée du Louvre en 1999 Paris, musée du Louvre, département des Peintures, R.F. 1999-11

« Maître de Giovanni Barrile » Actif à Naples durant le deuxième tiers du xive siècle 23. Saint Louis de Toulouse vénéré par le roi Robert d’Anjou et la reine Sanche Vers 1340 Bois Acquis par la ville d’Aix-en-Provence des frères Périer, héritiers du président Fauris de Saint-Vincens (1750- 819) en 1820 Aix-en-Provence, musée Granet, inv. 821.01.014 Disciple napolitain de Giotto 24. Le Christ de douleur, la Vierge et deux anges en pleurs Vers 1335-1345 Bois Don d’Henry Wagner à la National Gallery de Londres en 1924 Londres, The National Gallery, NG 3895 25. Saint Jean l’Évangéliste, sainte Marie Madeleine et deux anges en pleurs Vers 1335-1345 Bois Légué par Robert Lehman à la Robert Lehman Foundation en 1969 et transféré au Metropolitan Museum of Art de New York en 1975 New York, The Metropolitan Museum of Art, The Robert Lehman Collection, 1975.1.102 Disciple napolitain de Giotto 26. La Crucifixion Vers 1345 Bois Rome, ancienne collection Campana. Entré au Louvre en 1863 Département des Peintures, M.I. 358 Disciple napolitain de Giotto 27. L’Annonciation 28. La Nativité et l’Annonce aux bergers Vers 1340-1343 (?) Bois Acquis par la ville d’Aix-en-Provence des frères Périer, héritiers du président Fauris de Saint-Vincens (1750- 819) en 1820 Aix-en-Provence, musée Granet, inv. 820.1.11 et. 820.1.11 bis 29. L’Adoration des Mages Bois Légué par Robert Lehman en 1969 à la Robert Lehman Foundation et transféré au Metropolitan Museum of Art de New York en 1975 New York, The Metropolitan Museum of Art, The Robert Lehman Collection, inv. 1975.1.9 Enlumineurs giottesques napolitains 30. Bible moralisée en français La Crucifixion, f. 178 vo Vers 1350 Parchemin, 224 ff. Reliure veau brun à dos rouge au chiffre de Napoléon Ier Paris, Bibliothèque nationale de France, Fr. 9561 (supplément français 6324)

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Visuels presse de l’exposi on

Giotto e compagni 18 avril 2013 ‐ 15 juillet 2013

Ces images sont un prêt du musée du Louvre uniquement pour la promotion de l'exposition ; elles sont disponibles avant et pendant l'exposition (18 avril 2013 - 15 juillet 2013). Le copyright doit apparaître. Merci de nous envoyer une copie de l’article : Musée du Louvre, Direction de la communication, 75058 Paris cedex 01

Direction de la communication Contact presse Anne-Laure Béatrix Laurence Roussel [email protected] - Tel : 01 40 20 84 98

1. Giotto, Saint François d’Assise recevant les stigmates, bois, 313,5 x 162,5 cm, Paris, musée du Louvre, département des Peintures © RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / Michel Urtado

2. Giotto Saint François d’Assise recevant les stigmates, élément de prédelle: Le pape approuvant les statuts de l'ordre, bois, Paris, musée du Louvre, département des Peintures © RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / Michel Urtado

3. Giotto Saint François d’Assise recevant les stigmates, élément de prédelle: Saint François prêchant aux oiseaux, bois, Paris, musée du Louvre, département des Peintures © RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / Michel Urtado

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4. Giotto, Croix peinte, bois, 277 x 225 cm, Paris, musée du Louvre, département des Peintures © RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / Adrien Didierjean

6. Disciple napolitain de Giotto, L’Annonciation, bois, 59 x 39 cm, Aix-en-Provence, Musée Granet © CICRP / Emilie Hubert

7. Giotto, Saint Jean l’Evangéliste, bois, 124 x 55 cm, Fontaine-Châalis, Abbaye royale de Châalis, Musée Jacquemart-André © RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / Adrien Didierjean

L’image n° 7 est soumise à des conditions d’utilisation spécifiques : Format de reproduction maximum : 1/4 de page intérieure. Nombre de reproduction autorisée par revue, quotidien ou magazine : 4

5. Maître principal de la Bible moralisée, La Crucifixion de la Bible moralisée angevine, manuscrit, 31,5 x 22,5 x 8 cm fermé, Paris, Bibliothèque nationale de France FR. 9561 © BnF

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8. Giotto, La Crucifixion, bois, 45 x 33 cm, Strasbourg, Musée des Beaux-Arts© Musée des Beaux-Arts de Strasbourg, photo A. Plisson

10. Disciple napolitain de Giotto, Saint Jean et la Madeleine en pleurs, bois, 58,4 x 38,5 cm, New York, Metropolitan Museum of Art, The Robert Lehman Collection © The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA

9. Giotto, Saint-Etienne, bois, 84,3 x 54 cm, Florence, Horne museo © Studio Quattrone

11. Giotto, La Crucifixion, bois, 58 x 33 cm, Berlin, Staatliche Museen-Gemäldegalerie © Staatliche Museen zu Berlin, Gemäldegalerie / Christoph Schmidt

L’image n°10 est soumise à des conditions d’utilisation spécifiques : Format de reproduction maximum : 1/4 de page intérieure. Nombre de reproduction autorisée par revue, quotidien ou magazine : 4

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12. Giotto, Vierge à l’Enfant dite Madone de San Giorgio alla Costa, bois, 180 x 90 cm, Florence, Museo diocesano di Santo Stefano al Ponte © Studio Quattrone

13. Giotto, Dieu le père, bois, 150 x 97 x 3,4 cm, Padoue, Musei Civici © Musei Civici