gestion des risques par l’approche alm et son impact sur la gestion globale des risques au sein...
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Gestion Des Risques Par l’Approche ALM Et Son Impact Sur La Gestion Globale Des Risques Au Sein d’UnTRANSCRIPT
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GESTION DES RISQUES PAR LAPPROCHE ALM ET SON IMPACT SUR LA GESTION GLOBALE DES RISQUES AU SEIN DUNE BANQUE DAFFAIRES :
CAS CDG CAPITAL
REALISE PAR :
AZIZI Jaafar
2008/2009
REALISE PAR :
ENCADRE PAR :
M. BENDRIOUCH
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Sommaire Ddicaces ..5
Remerciements.. ..6 Introduction........................................................................................................ 7
Prambule9
Premire partie : Gnralits sur lALM, techniques de mesure et instruments de couverture des risques.. 11 Chapitre 1 : De la gestion des risques .12
Section 1 : les risques usuels .12 Section 2 : ncessit de la gestion des risques ...14
Chapitre 2 : Intrt et dmarche de lALM . 16
Section 1 :dfinition et objectifs . 16 Section 2 : Risques de liquidit , de taux dans lALM.18
. A.Prsentation :....18 B .Facteurs de risque de taux et de liquidit :..19 Section 3 : Enjeux pour lorganisation dans une banque daffaires ....23
Chapitre 3 : outils et techniques en ALM .24
Section 1 : les recommandations du comit de Bale..25 Section 2 : Lapproche statique.27 A. la mesure du volume.28 B. la mesure de la marge : sensibilit aux taux...30 C. la mesure de la valeur...31
Section 3 : Lapproche dynamique : les simulations33 A. Scnario central..34 B. Scnario contrast..34 C. Simulations et besoins dinformations ...38
Chapitre 4 : techniques de ddication..39
Section 1 : Cash flow matching................................................................................................................40 A. Ddication d'un portefeuille d'obligations .40 B. Optimisation :....41 C. Limites du cash flow matching:..42
Section 2 :Immunisation.42
Chapitre 5: Instruments en ALM pour la couverture...... ..44
Section 1 : Typologie des instruments de couverture. 44 Section 2 : Couverture du risque de taux..... 45 Chapitre 6 : la gestion du risque de change...46
Section 1 :la mesure du risque de change..46
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A.Les sources du risque de change.46 B.les techniques de mesure du risque de change47 C .les fonds propres et le risque de change..48
Section 2 : les techniques de couverture.49 A. La couverture du risque de transition...49 B. La couverture du risque de traduction.50
Chapitre 7 : La mise en uvre de la Gestion Actif-Passif.. ...50
Section 1 : Le contrle des risques.50 Section 2 : La flexibilit du bilan...52 Section3 : construire lentit actif passif..56 A. Rle du comit actif passif..57 B. Rle de la cellule technique.57
C.Cahier de charge de la gestion financire.....58
Conclusion de la premire partie ..59
Deuxime partie : Cas pratique.60 Chapitre 1. la mthode des gaps.64
Chapitre 2 .lEarning at risk65 Chapitre3 : Le Ratio de Sensibilit des taux..66
Chapitre 4 : Exigences en fonds propres...67 Section 1 :Les lments pris en compte.68 Section 2 Application de la mthode de calcul69 Chapitre 5 : Recommandations...71
Conclusion.72 Bibliographie 73 Webographie... 74
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Ddicaces
Je ddie ce modeste travail :
A ma trs chre mre, pour sa comprhension, son amour et sa confiance
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Remerciements
Mes remerciements sadressent tout dabord mon encadrant au sein de la CDG Capital Mr
Mohamed Mhajri pour son aide, son assistance et ses prcieux conseils.
Mes remerciements sadressent galement Monsieur Amine Filali, responsable financier au sein
du dpartement risques et ALM de la CDG Capital pour sa disponibilit et ses encouragements
Je voudrais galement prsenter les marques de ma reconnaissance tous les enseignants de
lISCAE, qui mont apporte leur soutien et leur aide afin que ce travail aboutisse dans les
meilleures conditions.
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Introduction De plus en plus, la banque daffaires ressemble une machine de risques . Elle prend les
risques, les transforme et les incorpore aux services et aux produits bancaires. Techniquement, la
gestion des risques ntait pas ralisable avec lampleur et lefficacit daujourdhui. Les principes
et les logiques nen taient pas universellement admis. La rglementation, en pleine
transformation, ne permettait pas de savoir comment les risques seraient contrls par la tutelle,
ni quels risques feraient lobjet des contraintes les plus strictes. Les instruments financiers,
ncessaires pour moduler les risques du bilan, ntaient pas suffisamment dvelopps. Certains
risques bancaires ne pouvaient tre valus efficacement faute dun systme dinformation
adapt. Aujourdhui, tous ces obstacles sont levs ou vont ltre. Ce contexte runit toutes les
conditions pour quune nouvelle gestion des risques devienne une ncessite. Le dveloppement
de la gestion actif-passif sest donc effectu paralllement au dveloppement des techniques
de gestion des risques lorsque les banques se sont vues dans lobligation de mettre en
place de vritables outils de gestion de ces risques. En effet, de nouvelles contraintes leur
ont t imposes par la pression concurrentielle et par la nouvelle rglementation prudentielle. La
mise en place en 1974 du Comit de Ble par les banques Centrales dune dizaine de pays a permis
aux banques et aux autorits de tutelle nationales de mettre au premier plan limportance dune
gestion active des risques financiers.
Par consquent, la gestion actif passif ou Asset Liability Management (ALM) connait un
remarquable essor depuis quelques annes. Initialement technique proche de lactuariat et des
pratiques dadossement, rserve quelques spcialistes des banques, la gestion actif passif
simpose dsormais comme un cadre conceptuel de la gestion financire.
LALM fournit des indicateurs en termes de risque et de rentabilit attendus sur les
diffrents produits du bilan. Cette gestion doit permettre de disposer des rgles afin de limiter
lexposition du bilan de la banque au risque de taux et de grer de faon optimale ses
positions pour, finalement, mettre en place les couvertures adaptes grce des produits de hors-
bilan. Une gestion active du bilan doit assurer une visibilit suffisante sur les rsultats futurs de
ltablissement et sur les alas qui les affectent. LALM est la plupart du temps assimile
aux techniques relatives la gestion du risque de taux. Lobjectif est en effet de matriser
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la sensibilit globale du rsultat de la banque lvolution des taux. Cest donc un objectif de
gestion du risque de taux pour prserver la marge dintrts dgage par les oprations
dexploitation mais aussi d'optimiser le rsultat de ltablissement. Par consquent, la dmarche
ALM est une dmarche didentification, de mesure et de contrle des risques financiers du bilan.
Aprs un aperu portant sur le Groupe CDG et la CDG Capital, la premire partie sera consacre
une prsentation des diffrents apports thoriques de lALM. La deuxime partie abordera une
tude de cas ralise au sein de la CDG Capital.
. En effet, comment mesurer et amliorer lefficacit dune machine de risques telle quune
banque daffaires alors que les risques sont davantage perus comme un ala intangible que
comme un objet qui se prte mesure et quantification ? Face une multitude dinnovations et
de techniques financires, comment mener bien une analyse qui puisse sadapter aux nouvelles
exigences notamment Bale II ? Et enfin quel est limpact de lALM sur la gestion globale des
risques tout en prenant en considration les obstacles de sa mise en uvre dans les pays du
Maghreb et plus particulirement le Maroc ?
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Prambule
. La CDG Capital prsente les lignes de mtiers suivants :
Salle de marchs :
Elle a pour missions de : Exercer lensemble des mtiers dune salle de marchs (trading, market making, intermdiation et vente). Offrir une large gamme de produits de placement et dinvestissement adapte aux besoins
dune clientle institutionnelle et corporate. Placer des missions obligataires prives. Les activits boursires sont prises en charge par SAFABOURSE, filiale 100 % de la CDG
rattache la CDG Capital.
Chiffres cls Part de march primaire sur le march bons du trsor : 30 % Part de march secondaire : 28%
Asset Management :
Ses principales missions : Gestion des portefeuilles de marchs pour compte propre. Gestion des portefeuilles de marchs sous mandat pour compte de tiers. Gestion collective.
Chiffres cls ( 2007)
Portefeuilles grs, hors gestion collective 79 GMAD Portefeuilles propres(y inclus ceux de la CDG) 35 GMAD Portefeuilles de tiers 44 GMAD Gestion Collective (CD2G) 14 GMAD
Direction des Services bancaires et financiers :
Ses principales missions : Dvelopper pour le compte dune clientle institutionnelle et corporate, de socits de gestion dOPCVM, et dmetteurs, des offres sur mesure combinant :
Les activits de services bancaires (tenue de comptes, moyens de paiement, gestion de trsorerie, oprations de financement, etc).
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Les activits de services financiers (custody et conservation dactifs pour tout types dinstruments financiers,dpositaire OPCVM,centralisation des services aux metteurs,agents financiers ,etc).
Chiffres cls + de 4,5 GMAD de dpts + de 135 GMAD de titres en conservation (prs de 25% de part de march)
Organisation,Financements structurs et Conseil :
Elle a pour missions de : Conseiller une clientle institutionnelle et corporate sur les problmatiques
dinvestissements, de financements et de restructuration de bilan. Monter des missions, des oprations de restructuration de dette ou des financements adapts
aux besoins. Origination : (obligataire) Dveloppement du courant daffaires avec Lydec, ONE, ONCF,
TASLIF, SOMEPI, MAROC LEASING,.. Syndication : Conduite de syndicats de placements pour le compte de : ONCF, LYDEC,
TASLIF, STL, ONE et SOFAC CREDIT. Conseil : TMSA (en collaboration avec CDC IXIS), AL MANAR DEVELOPPEMENT
COMPANY, ADM, PAPELERA DE TETOUAN, CIH. Organigramme de la CDG Capital :
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Chapitre 1 : De la gestion des risques
Section 1 : les risques usuels
Lorsque les flux de trsorerie escompts une date future ne peuvent tre prvus avec certitude
dans une dcision financire, il y a risque du fait de cette incertitude. Le risque inclut alors la
survenance de mauvais rsultats c'est--dire des rendements infrieurs ceux escompts. On parle
alors de risque ngatif ou downside risk, c'est--dire le risque de voir les rsultats tirs vers le bas.
Par contre, on parle de risque positif ou upside risk si les rendements actuels sont suprieurs
ceux escompts, c'est--dire le risque d'avoir des rsultats tirs vers le haut. Cette situation met
gnralement le gestionnaire de risque, galement appel risk manager, face une multitude
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d'ventualits. Ainsi Joel Bessis, dfinit le risque comme lincertitude qui pse sur les rsultats
et les pertes susceptibles de survenir lorsque les volutions de lenvironnement sont adverses .
La gestion des risques sadresse dabord aux risques quantifiables. Il sagit surtout des risques
financiers qui naissent des alas des marchs financiers. Ils se concrtisent par des volutions
dfavorables de la situation financire ou des rsultats dun tablissement la suite des
mouvements du march. Plusieurs risques que les banques doivent les analyser avec soin. En
effet, il sagit de :
Risque de contrepartie :
Cette catgorie comporte le risque de crdit aux particuliers et entreprises, le risque de
rglement, le risque environnemental et le risque pays. Ce type de risque est d'ailleurs le plus
ancien, mais il constitue aujourd'hui encore le principal risque pour les tablissements de crdit. Il
est relatif au non remboursement l'chance par un particulier, une entreprise ou un
emprunteur institutionnel des intrts et/ou du principal. Ce risque de dfaut de remboursement
des prts, est enregistr dans le bilan. Mais le risque de crdit /contrepartie peut porter galement
sur l'incapacit d'honorer terme un engagement de livraison de fonds, de titres, de garantie ou
de caution.
Au dbut des annes 90, la crise majeure qui a secou l'Asie et particulirement le Japon trouve
son origine dans le risque de crdit du fait des pertes importantes sur crdits bancaires. Dcoulant
des choix des marchs et des clients, le risque de crdit prsente un aspect commercial bien qu'il
ait un impact financier important. Au sens large, ce risque tient compte de la dgradation de la
situation financire d'un emprunteur, dgradation qui accrot la probabilit de dfaut, mme si le
dfaut proprement dit ne survient pas ncessairement
Au demeurant, quelle que soit la contrepartie, le risque de crdit ou de contrepartie revt les trois
formes suivantes :
Le risque sur l'emprunteur travers les crdits accords ou les placements
effectus ;
Le risque sur le prteur eu gard aux lignes stand-by ;
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Le risque de contrepartie sur instruments drivs.
Risque de liquidit :
Il est considr comme un risque majeur, mais il fait lobjet de diverses acceptations :
- Une situation dilliquidit extrme entrane la faillite dun tablissement .En ce sens, le
risque de liquidit peut tre fatal. Toutefois, une telle ventualit extrme trouve son
origine dans dautres causes que la liquidit comme les pertes importantes qui rsultent
des dfaillances des contreparties ou dvolution des marchs, pouvant susciter des
inquitudes sur la solvabilit de ltablissement.
- Selon une autre acceptation courante du risque de liquidit, le risque est plutt celui de
disposer de liquidits bancaires insuffisantes, cest dire que les actifs liquides disponibles
ne semblent pas suffisants pour faire face des besoins inattendus .Dans cette optique, la
liquidit est plutt un coussin de scurit pour gagner du temps en prsence de difficults.
- Enfin le risque de liquidit dsigne lventualit de difficults daccs des sources de
fonds pour faire faire face aux besoins .La liquidit dsigne dans ce cas la capacit dun
tablissement lever des capitaux un cot raisonnable en permanence .
La situation de liquidit dun tablissement est caractrise par le profil dvolution au cours du
temps de ses besoins de financements prvisionnels. Leur ampleur, leur rgularit et leurs
montants donnent une image globale de la situation de liquidit.
Risque de solvabilit :
L'cart entre le risque de liquidit et le risque de solvabilit est trs mince. Ce dernier dsigne la
situation o les pertes excdent les fonds propres. C'est donc le risque de ne pas disposer de fonds
propres suffisants pour absorber des pertes ventuelles.
Risque de taux dintrt :
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Cest le risque de voir les rsultats affects dfavorablement par les mouvements des taux
dintrts. Il est un risque essentiel pour les banques car la quasi-totalit de leurs encours du bilan
engendre des revenus et des charges qui sont, plus ou moins terme, indexs sur les taux du
march, cest--dire, voluant dans le mme sens. Les taux de march sont instables et cette
instabilit se rpercute sur les rsultats. Le risque de taux concerne tous les intervenants,
financiers ou non, ds quils sont emprunteurs ou prteurs sur les marchs. Un prteur taux
variable court le risque de voir ses revenus diminuer si les taux baissent .Un emprunteur taux
variable court le risque de voir ses charges augmenter si les taux montent. Leurs rsultats
peuvent voluer dfavorablement, donc ces positions sont risques, mais, en contrepartie, la
possibilit de gains existe aussi.
Risque de change :
Le risque de change est analogue au risque de taux. Cest le risque dobserver des pertes cause
des volutions des taux de change. Lanalyse du risque de change est un domaine classique de la
finance internationale, tant pour les entreprises non financires que pour les tablissements
financiers. Toutefois, les tablissements financiers ayant des activits internationales ont la fois
des risques de taux dintrt, libells dans diffrentes devises, et des risques de change .Les
corrlations entre taux dintrt des diffrentes devises et taux de change entre couple de devises
crent des interactions entre risque de taux et risque de change.
Section 2 . la ncessit de la gestion des risques
Aprs lanalyse des diffrents risques usuels que courent les banques, on peut dire que le
management ou gestion du risque est l'ensemble des outils, des techniques et des dispositifs
organisationnels qui permettent de mesurer et de contrler les risques. La rglementation
prudentielle, qu'elle soit nationale ou internationale, impose aux banques et tablissements
financiers une meilleure gestion des risques afin de prserver la stabilit du systme bancaire et
financier.
En effet, jusqu'aux annes 60, aux Etats-Unis, le manque de comptition et la rglementation
permettaient aux banques de grer leur bilan suivant la rgle du 3-6-3 : payer 3% pour les dpts,
consentir des prts 6% et partir pour le golf 3 heures de l'aprs midi . Une tude, ralise en
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2004, par la Banque des Rglements Internationaux, a prouv que les principales causes des
crises bancaires rcentes dans les conomies matures (pays du G10) sont rechercher dans la
mauvaise gestion du risque de crdit (85%), du risque de march (31%) et du risque oprationnel
(38%).
S'il est avr que le risque augmente de faon exponentielle avec le rythme de l'volution, mais
que les banquiers sont lents corriger leur perception du risque, alors pour une banque, ne pas
grer parfaitement son risque, c'est courir galement le risque de se laisser distancer, avec le
temps, par la concurrence lorsque les turbulences dfavorables de l'environnement se ralisent.
C'est pourquoi une gestion des risques n'a pas de sens indpendamment des performances
attendues et son objectif est d'optimiser le couple risque/rentabilit car la gestion des risques et
la rentabilit vont de pair.
Par ailleurs, une saine gestion des risques permet aux banques :
De mieux comparer et contrler entre elles des entits telles que les centres de
responsabilit, les produits ou activits et les clients par intgration du risque au reporting
interne des performances ;
De mieux dfinir leurs politiques de mobilisation de ressources ;
D'affiner leurs politiques commerciales ;
De bien laborer les ventuelles politiques correctives. C'est par exemple le cas lorsque l'on
roriente les portefeuilles d'engagement vers les opportunits les plus rentables au regard
de leur profil de risques ;
De maximiser la valeur des investissements puis celle de l'tablissement et mieux
rmunrer les actionnaires travers une plus grande cration de valeur.
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Chapitre 2 : intrt et dmarche de lALM Toute organisation (socit, banque, administration, association) peut tre perue comme un
portefeuille de vulnrabilits et d'opportunits combines pour atteindre les objectifs d'une
stratgie dtermine par les instances dirigeantes. En assimilant les vulnrabilits aux risques
ngatifs et les opportunits aux risques positifs , on peut dduire que l'univers de
l'organisation, et fortiori de la banque daffaires, est pav de risques. Mais si le risque est
inhrent l'activit de la banque, force est de reconnatre que cette dernire ne saurait
s'accommoder de risques qui mettent en jeu sa liquidit, sa solvabilit, sa rentabilit et en
dfinitive sa prennit. Il lui revient donc de grer au mieux l'ensemble de ses risques et en
particulier son risque ngatif (downside risk), c'est--dire le risque de voir chuter ses rsultats.
En la matire, diffrentes mthodes de couverture contre le risque existent. Mais ces dernires
annes, les entreprises et singulirement les banques ont eu recours l'Asset and Liability
Management (ALM) ou Gestion Actif/Passif qui est un outil de gestion des risques financiers.
Section 1 : Dfinition de lALM Dfinition de lALM
Apparue aux Etats-Unis au dbut des annes quatre-vingt, la Gestion Actif/Passif est
aujourdhui reconnue, dans lensemble des tablissements financiers, comme une composante
indispensable pour une gestion financire permanente.
ALM ou gestion actif passif se dfinit comme tant :
un ensemble des techniques et outils de gestion permettant de mesurer, suivre et contrler les
risques financiers en les grant dune faon plus active .
La gestion actif passif ou ALM (Asset and liability management), dsigne un mode de gestion des affaires visant coordonner les dcisions relatives lactif et au passif ; il sagit donc dun processus continu, impliquant la formulation, la mise en oeuvre, le contrle et la rvision de stratgies se rapportant lactif et au passif dans le but datteindre des objectifs financiers, compte tenu dune certaine tolrance au risque et de certaines contraintes. La gestion actif passif est cruciale pour tout tablissement devant placer des capitaux pour faire face ses engagements et dsireux de garantir une gestion financire quilibre.
la socit des actuaires canadienne
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LALM est donc le fruit de la gestion quantitative et planifie des outils et dispositifs nouveaux
ns de la drglementation des activits bancaires, de la concurrence intensifie et largie et de la
nouvelle rglementation prudentielle mise en place par les autorits de tutelle
La gestion actif passif ou Asset Liability Management (ALM) connat un remarquable
essor depuis quelques annes. Initialement technique proche de lactuariat et des pratiques
dadossement, rserve quelques spcialistes des banques, la gestion actif passif simpose
dsormais comme un cadre conceptuel de la gestion financire. Le dveloppement de la gestion
actif-passif sest donc effectu paralllement au dveloppement des techniques de gestion
des risques lorsque les banques se sont vues dans lobligation de mettre en place de
vritables outils de gestion de ces risques. En effet, de nouvelles contraintes leur ont t
imposes par la pression concurrentielle et par la nouvelle rglementation prudentielle dveloppe
par les autorits de tutelle.
Les objectifs de lALM
LALM a pour objet de dfinir quantitativement les grands quilibres des bilans en fonction :
Contraintes de financement ;
Contraintes prudentielles ;
Limites globales des risques ;
Objectifs de performance.
Les fonctions de la gestion des risques, englobant lALM plus la gestion interne, sont mises en
place pour assurer une visibilit suffisante sur les rsultats futurs et les alas qui les affectent. Il
sagit dun outil de pilotage et dun facteur concurrentiel de premire importance. Nanmoins, les
visions divergent quelque peu sur le but final de la gestion actif-passif selon les auteurs.
Pour J. W. Bitner, les objectifs dun gestionnaire actif-passif sont de :
grer le risque de taux pesant sur le bilan de la banque,
grer les besoins de liquidit relatifs lactivit bancaire,
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prserver le capital de la banque,
augmenter le rsultat de la banque.
Par consquent, selon la dfinition et les objectifs que se donnent les responsables ALM de la
banque, chacun naboutira pas la mme politique de risque pour celle-ci. Par exemple
concernant le risque de taux, la gestion ALM doit sefforcer dassocier des problmatiques de
risque et de rentabilit. En effet, lensemble des postes du bilan est largement influenc
par les mouvements des taux dintrt puisque la quasi-totalit des actifs et passifs bancaires
engendre des revenus ou des charges indexs sur les taux de march. Par consquent,
linstabilit des taux dintrt gnre une instabilit du rsultat bancaire.
Donc, que ce soit lALM ou la gestion des risques, les deux assurent le mme objectif tant
loptimisation des risques, des performances et par consquent son financement.
Section 2 :Les risques de liquidit et de taux en ALM :
A. Prsentation : LALM fournit des indicateurs en termes de risque et de rentabilit attendus sur les diffrents
produits du bilan. Cette gestion doit permettre de disposer de rgles afin de limiter lexposition du
bilan de la banque au risque de taux et de grer de faon optimale ses actifs pour, finalement,
mettre en place les couvertures adaptes grce des produits de hors-bilan.
Une gestion active du bilan doit assurer une visibilit suffisante sur les rsultats futurs de
ltablissement ainsi que sur les alas qui les affectent. LALM est souvent confondue avec les
techniques relatives la gestion du risque de taux. Lobjectif est en effet de matriser la sensibilit
globale du rsultat de la banque lvolution des taux. Par consquent, la dmarche ALM est
une dmarche didentification, de mesure et de contrle des risques financiers pouvant peser sur le
bilan de la banque daffaires.
Nous dfinissons ici les risques de liquidit et de taux et identifions les facteurs qui les gnrent :
les mouvements de la courbe des taux et les alas du comportement de la clientle.
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Le risque de taux dintrt est le risque de voir ses rsultats affects dfavorablement par les
mouvements de taux dintrt. Ce risque peut avoir diverses origines.
En ce qui concerne le risque de liquidit, on peut, conformment au document du Comit de Ble,
dfinir la liquidit dune banque comme la capacit de financer ses actifs et de rembourser les
engagements pris au moment o ces financements ou remboursements apparaissent.
Le risque de liquidit se traduit donc travers limpossibilit de satisfaire ses engagements. Il
apparat lorsque des besoins inattendus sont subis par la banque et quelle ne peut y faire face
partir de ses actifs liquides. Un dernier aspect du risque de liquidit peut aussi tre vu travers
lincapacit temporaire de la banque lever des capitaux un cot raisonnable. Il est donc
ncessaire de considrer diffrents aspects du risque de liquidit. Ce risque peut tout en effet tre
fatal en cas dilliquidit extrme puisquil peut alors provoquer la faillite dun tablissement. Le risque de liquidit est donc fondamental du point de vue dune banque.
Comme le suggre la dfinition, une liquidit mal matrise peut engendrer :
Soit une perte dopportunit par incapacit de financement du dveloppement de lactivit
Soit une crise de liquidit par incapacit honorer les engagements contracts.
B. Facteurs de risque de taux et de liquidit :
Le risque de taux et le risque de liquidit trouvent leur origine, dune part, dans le caractre alatoire des mouvements de taux dintrt et, dautre part, dans celui du comportement des clients de la banque.
1.Mouvements des taux dintrt :
Le risque de taux est un facteur important dinstabilit du rsultat dune banque daffaires. Par contre, lexposition au risque de taux de la banque est une condition ncessaire lobtention dun certain niveau de rentabilit. Nanmoins, une trop grande exposition aux mouvements des taux
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dintrt peut gnrer dimportantes pertes. Ces mouvements ont une influence sur les rmunrations et les cots gnrs par les produits et instruments financiers (actifs, passifs et instruments de hors bilan) dont dispose la banque. Par consquent, leurs mouvements ont un impact direct sur le rsultat gnr mais aussi sur la valeur actuelle des diffrents revenus futurs. Il est donc ncessaire dapprhender correctement de quelle faon les mouvements de la courbe des taux peuvent impacter les marges de la banque.
Les trois risques les plus importants sont :
1. Le risque de translation de la courbe des taux,
2. Le risque de dformation de la courbe des taux, 3. Le risque de base.
Ces risques trouvent vritablement leur origine dans les mouvements de taux dintrt travers le fait que:
Les volumes dactifs ou passifs ayant le mme taux dindexation ne sont pas les mmes, Les actifs et passifs ne sont pas indexs sur les mmes taux
Le risque de translation de la courbe des taux correspond tout dabord au risque dune hausse ou
dune baisse gnrale des taux. Il apparat lorsque actifs et passifs ne sont pas parfaitement adosss.
Exemple 1:
Imaginons que la banque dispose dun volume dactifs suprieur son volume de passifs (peu importent leurs maturits et leur taux dindexation). On suppose uniquement que leurs taux de rmunration sont parfaitement corrls avec le taux dintrt sur lequel ils sont indexs. Il suffit alors que la courbe des taux subisse une baisse de 1 % pour que le rsultat annuel gnr sur le bilan subisse lui aussi une baisse de 1 %.
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Les mouvements de taux dintrt ne sont pas toujours uniformes et il est courant dobserver des changements de pente de la courbe des taux dans le temps mais aussi une dformation de cette
courbe. Ces mouvements correspondent au risque de dformation de la courbe des taux. Selon le type de placement ou demprunt effectu par la banque sur les marchs, les intrts pays ou reus pour ceux-ci nvolueront donc pas de la mme faon.
Exemple 2 :
Enfin, une corrlation imparfaite dans les taux reus et pays par la banque sur des produits financiers ayant par ailleurs les mmes caractristiques de repricing gnre un troisime risque relatif aux mouvements de taux dintrt, le risque de base. Lors de mouvements des taux dintrt, il peut apparatre un spread non ngligeable entre les taux reus et pays sur les diffrents actifs et passifs de maturits quivalentes.
Le risque de base est donc le risque qui apparat lorsque les taux reus ou pays par la banque ne
sajustent pas de la mme faon sur les taux de march. Pour une mme maturit, les taux dun actif et dun passif bancaire peuvent en effet ne pas subir des impacts de mme amplitude suite un choc
sur les taux de march puisquils peuvent tre indexs sur le mme taux dintrt sans pour autant que les corrlations de ces deux taux de rmunration avec lindex de rfrence ne soient les mmes.
Imaginons le cas, simpliste, dune banque ne disposant pour ressources que des dpts vue des particuliers et naccordant pour crdits que des crdits immobiliers classiques. Les dpts vue tant, par dfinition, disponibles tout instant pour les particuliers, la banque dcidera de placer ces montants court terme. Les crdits immobiliers ont par contre une dure contractuelle la plupart du temps assez leve, par exemple 10 ans en moyenne. Par consquent, la banque choisira demprunter ces montants long terme. Ainsi, si les taux longs augmentent tandis les taux courts baissent (ou augmentent moins fortement) la banque verra son rsultat se dgrader sans quelle ne puisse modifier les engagements
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Limportance du risque de base nest pas la mme pour chacune des banques puisquil est li troitement la composition de son bilan.
2 . Le comportement de la clientle :
Il existe de nombreuses options implicites dans le bilan dune banque. En effet, la clientle dispose par exemple de loption de rembourser par anticipation ses crdits ou de retirer tout ou une partie des montants placs sur son compte vue. Les mouvements de taux dintrt influencent trs fortement
lexercice de ces options par la clientle. Ainsi, un risque de taux relatif au comportement de la clientle apparat dans le bilan : cest ce quon appelle risque li aux clauses optionnelles.
Exemple 3 :
Les alas gnrs par les mouvements de taux dintrt et par le comportement de la clientle pouvant sembler indpendants. Ils sont en ralit lis travers le phnomne doptionalit prsent
dans le bilan de la banque. On vient de donner un exemple o le comportement des clients combin aux mouvements de taux dintrt rgit le phnomne dexercice des options dont ils disposent. Par
En termes de remboursement anticip de crdits, le comportement des clients est en effet assez rationnel par rapport aux mouvements de taux. Lorsque les sommes empruntes sont assez leves, ceux-ci se tiennent relativement bien informs des mouvements de taux dintrt et de limpact quils ont sur les taux de facturation de ce type de crdits. Ainsi, si les taux baissent, le client remboursera par anticipation son crdit en cours et souhaitera en ngocier un second un taux infrieur auprs de sa banque. La marge dgage sur ce crdit ne sera alors pas celle attendue par la banque.
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consquent, cest la combinaison du caractre alatoire des mouvements de taux dintrt et du comportement des clients qui engendre le risque relatif aux options caches du bilan de la banque.
Section 3 : Enjeux pour l'organisation de la banque daffaires :
Les tudes et analyses n'ont d'utilit que dans la mesure o la direction gnrale veille l'insertion de
la rflexion ALM dans le processus de dcision technique et financier de la banque daffaires. A cet gard, des mesures d'organisation sont indispensables (mais sans tre forcment suffisantes).
Ds qu'un tablissement financier ou un groupe bancaire atteint une certaine taille, il est ncessaire de crer les organes de la gestion ALM:
Le comit actif passif (qui peut galement tre le comit financier dans les socits de taille moyenne) qui runit priodiquement les directions intresses (technique, finances, comptabilit. . .).
Le responsable de la gestion actif passif, nomm parmi les membres du comit, et qui peut, pour les grandes organisations, exercer sa fonction indpendamment des directions oprationnelles.
la cellule d'tudes Actif -Passif, qui alimente les organes prcdents en tudes et informations.
Cette organisation n'a rien de complexe et ne conduit pas un bouleversement complet des structures. L'exprience prouve cependant qu'elle peut tre trs difficile mettre en uvre dans les
organismes o les directions techniques et financires, admettent difficilement l'intervention de tiers dans leur domaine rserv.
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Chapitre 3 : Outils et techniques en ALM Il est dusage de chercher connatre limpact du risque de taux sur :
Les mthodes utilises sont alors des mthodes de mesure de la marge reposant sur un principe damortissement dans le temps de la marge de transformation. Cette marge est dtermine comme la diffrence entre les conditions auxquelles les crdits seraient refinancs sur les marchs et les conditions auxquelles les ressources clientle seraient replaces sur les marchs.
Les mthodes de mesure de valeurs reposent sur le principe de lactualisation. On calcule la Valeur Actuelle Nette des flux financiers futurs certains laquelle sajoute la valorisation doptions implicites ou explicites. Ainsi, tous les ouvrages relatifs lALM envisagent comme mthode dapprhension du risque de
taux, la mthode des gaps (relative lanalyse des marges) et la mthode de la duration (relative lanalyse de la valeur). La plupart des auteurs expliquent clairement les limites de ces deux mthodes et formalisent diverses mthodes plus appropries lvaluation dune vritable exposition du bilan au risque de taux : ce sont les mthodes de la 2me gnration. Le Comit de Ble effectue par ailleurs des recommandations en terme de gestion du risque de liquidit et du risque de taux. Nous les prsentons afin de pouvoir identifier les limites de chacune
Le rsultat de la banque : c'est--dire sur sa Marge Nette dIntrt
La valeur de la banque, c'est--dire sur sa Valeur Actuelle Nette.
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des mthodes proposes dans la littrature et de dfinir quels objectifs doivent tre atteints si lon souhaite effectuer une gestion efficace de ces deux risques.
Section 1 : Les recommandations du Comit de Ble :
Grce ses runions rgulires, le Comit effectue un certain nombre de recommandations relatives la gestion bancaire. Libre ensuite chacune des autorits des pays de prendre les dcisions
correspondant le mieux son systme bancaire. Nanmoins, le Comit encourage les pays adopter des dcisions ayant une approche standard commune.
Ces dcisions couvrent un large ventail de problmatiques bancaires. Le document consultatif du Comit de Ble de juin 2004 consacre un chapitre aux Principles for the Management and Supervision of Interest Rate Risk ainsi quun autre aux Principles for the Assessment of Liquidity Management in Banking Organisations. Les recommandations effectues dans ces documents fournissent un large ventail des facteurs qui doivent tre envisags en ALM ainsi quune description
des pratiques qui peuvent tre mises en uvre afin dobtenir une gestion saine du risque de liquidit et du risque de taux. La plupart des mthodes concernent en ralit le risque de taux mais permettent aussi dvaluer le risque de liquidit de la banque.
Concernant la gestion du risque de liquidit, le comit recommande de dfinir une politique de risques regroupant des objectifs qualitatifs et quantitatifs afin datteindre les objectifs de la banque du point de vue de la protection de son capital mais aussi de sa capacit faire face aux pires vnements.
Le chapitre Principles for the Assessment of Liquidity Management in Banking Organisations fournit quelques indicateurs qui pourront tre calculs en ALM et pour lesquels la banque devra se fixer des limites suivant ses objectifs de gestion. Parmi ces indicateurs, on trouve le ratio de liquidit :
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Ce ratio doit tre calcul partir des actifs les plus liquides et uniquement ceux-ci, c'est--dire les actifs qui pourront tre disponibles instantanment lors dune crise. Le Comit considre ensuite que le niveau lmentaire de gestion de la liquidit doit tre la mesure de tous les flux sortant et entrant afin didentifier o peuvent se situer les insuffisances potentielles de liquidit dans le bilan. Il est donc recommand dvaluer des impasses de liquidit dans le futur en intgrant lcoulement des montants prsents dans le bilan la date actuelle mais aussi les productions nouvelles futures (nouveaux crdits qui seront accords...).Ce document considre de plus que le risque de liquidit ne peut tre apprhend correctement par la banque quaprs que celle-ci ait envisag des scnarios de stress afin dvaluer son exposition.
En effet, la liquidit de la banque dpend dans une large mesure de la faon dont les flux collects par la banque voluent selon diffrents types de scnarios. Il est donc recommand dutiliser un large panel de scnarios prenant en compte la fois des facteurs internes la banque mais aussi externes
(conditions de march) et dvaluer dans quelle mesure la liquidit serait gre dans un cadre anormal.
Enfin, ce document rappelle que les analyses relatives au risque de liquidit doivent tre ractualises rgulirement puisque les paramtres retenus lors dune tude ou les hypothses faites une poque peuvent rapidement devenir obsoltes.
Les effets que ces risques induisent concernent les bnfices de la banque, la valeur de march du
bilan de la banque ou encore la performance de la banque. Les banques sintressant juste aux impacts des mouvements de taux dintrt sur les bnfices choisissent dutiliser la mthode des gaps, Dautres sintressant aussi la valeur de march du bilan choisissent dutiliser la Valeur Actuelle Nette de chacun des produits du bilan et la mthode retenue est gnralement la mthode de la duration qui tente de quantifier la sensibilit du bilan au risque de
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taux. Par ailleurs, la mthode des gaps, en dpit de sa facilit dutilisation, est limite puisquelle ne donne quune vision statique de lexposition de la banque au risque de taux.
Le Comit de Ble recommande deffectuer la fois des valuations dcoulement statique et aussi dynamique. Lestimation de lcoulement statique revient effectuer une estimation historique de lcoulement moyen. Lestimation de lcoulement dynamique consiste en une prise en compte
et une analyse des effets optionnels et intgre les prvisions de productions nouvelles pour le produit concern. Le Comit de Ble recommande enfin dvaluer le lien entre le taux des diffrents produits et les taux de march afin dvaluer des coulements en taux.
Section 2 : Lapproche statique : Volume, marge et valeur
Le chapitre Principles for the Management and Supervision of Interest Rate Risk du document consultatif du comit de Ble en juin 2004 dfinit 4 types de risqu de taux :
Repricing risk : Risque de translation de la courbe des taux due au dcalage dans les rajustements des prix dactifs et des passifs surtout lorsque les chances taux fixes et les rajustements
taux variables ne concident pas dans le temps. Le tableau suivant donne une illustration :
Tableau 1 : Existence du risque li au repricing Actif Passif Existence du risque
de taux Exposition
Taux fixe Taux fixe Si actif et passif sont de dures diffrentes
Gap de dure
Taux fixe Taux variable Oui Totalit des encours Taux variable (*) Taux fixe Oui Totalit des encours Taux variable Taux variable act et pas diff dures Gap de dure
(*) En considrant taux variable les placements court terme renouveler frquemment au cours d'une anne.
Yield curve risk : Risque de dformation de la courbe des taux en modifiant la courbe des taux on
aura toujours une incidence sur les rsultats ou la valeur des instruments financiers de la banque.
Les variations ngatives de la gamme des taux traduisent le risque li la courbe des taux. Trois
facteurs peuvent tre en thorie l'origine de telles modifications : les anticipations du march
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sur les taux futurs, la prfrence des agents conomiques pour la liquidit ou thorie de la prime
de risque et enfin les tranches de maturit des actifs.
Basis risk : Risque de base qui se manifeste lorsque la banque recours des indices de taux ou
courbes de rendement non identiques pour valuer ses actifs et ses passifs.
Optionality : Risque li aux options caches telles que le remboursement anticip.
La mesure du risque de taux d'intrt doit comprendre toutes les sources matrielles de risque de
taux d'intrt et doit suffire permettre l'valuation de l'impact des taux d'intrt aussi bien sur
les profits que sur la valeur conomique. Deux types d'oprations sont gnralement source du
risque de taux : Les oprations du portefeuille de ngociation dites marked to market ou
oprations de march valorises au march et fait lobjet dun suivi particulier, et les oprations
du portefeuille bancaire.
L'ALM gre les oprations du portefeuille bancaire en distinguant trois techniques de mesure
selon que l'on s'intresse l'incidence de la fluctuation des taux :
A- La mesure de volume :
La gestion de la liquidit consiste dabord dterminer les besoins de financement et mettre en
place les montants ncessaires en temps utiles, ensuite, sassurer que les besoins de financement
sont couverts en permanence. En pratique, la projection des besoins, comme le choix des
solutions de financement, dpend aussi de considrations relatives aux taux dintrt, aux
encours existants comme aux nouveaux financements prvoir. Elle met en jeu lensemble des
actifs et des passifs et sinscrit demble dans la perspective dune gestion globale du bilan, ou
gestion actif passif.
Les impasses en liquidit mesurent les dcalages prvisibles, aux diffrentes dates futures, entre
lensemble des emplois et des ressources. Les projections dimpasses reprsentent les besoins en
liquidit prvisionnels et constituent un outil de gestion de base. Les impasses sont les diffrences
entre actifs et passifs une date donne ou impasse en stocks , ou les diffrences entre leurs
variations pendant une priode donne ou impasses en flux . Les impasses en liquidit sont
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tablies en projection, car limpasse est videmment nulle la date courante, lquilibre en
liquidit du bilan tant ncessairement ralis en permanence.
La gestion des impasses consiste mettre en place progressivement les financements requis.
Lorsque le temps dcoule, les profils des ressources et des emplois existants glissent vers le
bas et il faut rquilibrer le bilan en permanence. Les montants de financement requis dpendent
des impasses qui se creusent chaque priode et dun ventuel coussin de scurit que lon
souhaite maintenir. Le choix des chances, abstraction faite du taux dintrt, dpend du profil
de consolidation choisi.
Ce profil cible fixe un niveau minimal pour la dette chaque dette future. Si lchancier des
actifs existants est au-dessus du profil minimal de la dette, il est possible de dconsolider le
bilan en respectant les contraintes de liquidit. Si le profil damortissement des actifs existants est
au- dessous du profil minimal de la dette, il faut surconsolider le bilan pour respecter les
contraintes de liquidit. Dans ce cas, cette sur consolidation invitable engendre une position de
taux, car des financements sont contracts en avance sur les productions nouvelles futures.
Structurer la dette par chances, sur la base de considrations de liquidit seulement, consiste
donc se rapprocher du profil objectif de la dette. Ce rapprochement seffectue par couches de
financements successivement mises en place au fur et mesure que le profil dimpasses glisse au
cours du temps. Il nest donc pas vident de dire quel est le meilleur choix. Tout dpend de la
forme des profils de dpart. Toutefois, cette analyse est simple car elle ignore le taux dintrt.
Cest pour cette raison quon va sintresser une analyse considrant le taux comme le principal
lment. En effet, il sagit de la mesure du gap de taux qui procde d'une dmarche en plusieurs
tapes portant sur les emplois et ressources taux variable ou taux fixe sur une priode donne.
En effet, d'abord, il faut recenser l'actif comme au passif du bilan tous les postes taux variable
ou taux fixe refinancer, en prenant soin de le faire sur une mme priode de rfrence sinon la
distinction fixe-variable perd son sens. Ensuite, on calcule pour chaque priode le total des
encours refinancer l'actif et au passif. Enfin, on calcule le gap de taux par diffrence
algbrique entre les totaux l'actif et les totaux au passif (Gap = Actif - Passif) taux variables.
Notons que l'on peut calculer le gap par diffrence entre passifs et actifs (Gap = Passif - Actif)
taux fixe. Si l'on dispose de taux fortement corrls avec un mme taux de rfrence, on peut
contourner cette difficult en regroupant les lignes du bilan en encours dont les taux sont corrls.
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Tableau 2 : Mesure de volume : Gap entre Actif et Passif
Priode de refinancement (en mois)
0 3 3 6 6 9 9 12 12 24 24 36 Insensible au taux dintrt
Actif
Rserves la Banque Centrale
40
Prts Hypothcaires 30 30 30 30 140 90
Prts aux entreprises 200 50 50 Actifs interbancaires 50 50 100 50 Bonds du gouvernement
10 10 10 10 45 45
Actifs fixes 30
Total Actif (1) 290 140 190 90 185 135 70 Passif Dpt vue 500 Dpt terme 150 150
Dpts interbancaires 100 140 Dette subordonne 25 Fonds propres 35 Total Passif (2) 600 290 150 25 35 Gap (1-2) -310 -150 40 90 160 135 35 Gap Cumul -310 -460 -420 -330 -170 -35 0
Dans notre exemple, on constate que des actifs d'un volume de 290 seront refinancs 3 mois
alors que les passifs refinancer sur la mme priode s'lvent 600 ce qui implique un gap
ngatif de (290 - 600) = - 310. De mme, au second trimestre par contre, le gap est de (-150) ce qui
entrane un gap cumul ngatif de (-310) + (-150) = (-460). On remarque par contre que pour les
chances de 9 12 mois, on a un gap positif de 90, traduisant un excdent des emplois (90) sur
les ressources (0), ce qui tablit le gap cumul (-330). De mme pour les chances de 12 24
mois, on a un excdent des emplois (185) sur les ressources (25) ce qui tablit le gap 160 et le gap
cumul (-170).
Lorsqu'on a un excdent des ressources sur les emplois, la banque est dite sur-consolide ou en
position longue en taux et le gap (Emplois - Ressources) est ngatif. Cet excdent de ressources
doit tre replac sur le march un taux incertain. Si les taux baissent, c'est la rentabilit de la
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banque qui diminue car les ressources sont rinvesties un taux infrieur leur cot
d'acquisition.
Inversement, quand les emplois excdent les ressources la banque est dite sous-consolide en taux
ou en position courte et le gap (Emplois - Ressources) est positif. La banque est courte en
ressources et doit se refinancer un taux incertain. Si les taux baissent, elle se refinance un cot
infrieur aux taux client et sa rentabilit augmente de ce fait. C'est pourquoi un gap positif est
favorable en situation baissire des taux pour la banque. Par contre en situation haussire des
taux, ce gap positif devient dfavorable. Si le gap est nul, la banque est dite consolide en taux.
- La mesure de marge : Sensibilit au taux dintrt
Elle permet d'apprcier l'incidence de l'volution des taux dintrt sur la marge et donc sur les
rsultats d'un tablissement bancaire clairant ainsi la dcision du gestionnaire de risque. Cest
pour cette raison que la simple mesure du gap est insuffisante.
La sensibilit de la marge aux fluctuations des taux d'intrt apporte donc plus de lumire
l'analyse du risk manager et l'indicateur de mesure dont il dispose est le Earnings-At-Risk (EAR)
encore appel Income-At-Stake (IAS) ou Dollar-At-Risk (DAR). Il mesure la dgradation en
valeur absolue de la marge d'intrt suite une fluctuation des taux d'intrt avec la formule :
EAR = |gap cumul|.Variation des taux d'intrt.
Il ressort de cette formule que lorsque le gap cumul est nul, l'EAR est aussi nul. Il y a alors un
adossement parfait en taux et la marge est immunise contre les variations de taux, ce qui nest
pas le cas en ralit. L'EAR tant mathmatiquement calcul en valeur absolue, il ne faut pas
perdre de vue pour autant qu'un gap (Emplois - Ressources) positif est dfavorable en cas de
hausse des taux si bien que la marge dcrot avec la hausse des taux et elle se crot avec leur
baisse. Inversement, un gap ngatif reprsente une situation proccupante en cas de baisse des
taux car la marge se dtriore alors qu'elle s'amliore si les taux croissent.
C - La mesure de valeur :
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La valeur se mesure par la Valeur Actuelle Nette de la banque et pourra tre utilise lorsque les
dirigeants souhaitent porter leur attention sur la valeur de march de la banque et non sur une
approche relative son rsultat court terme. En effet, la VAN a comme objet de mesurer
l'impact dfavorable de la fluctuation des taux d'intrt sur la valeur patrimoniale de la banque
dans le cas d'une activit taux fixe.
Une autre technique de mesure du risque de taux peut se prsenter tout en supposant que les
actifs et passifs sont taux fixes. En effet, cette mthode donne la variable temps le plus
dintrt dans le sens o cest le profil dchances qui permettra de calculer lindice du risque de
taux.
On dsigne par le profil dchances le tableau qui classe les actifs et passifs selon la date o le
taux dintrt est rvis. Ltape qui suit ltablissement du profil dchance est bien cest le
calcul de lindice du risque de taux par le calcul, pour chaque classe dchance, dune impasse qui
met en vidence le dfaut de concordance des chances. Enfin, il faut signaler que la banque est
dite en position courte si la variation de ses emplois est infrieure la variation de ses ressources,
et ce taux fixe. Le ratio qui permet de dduire la position est appel RST et se calcule comme
suit :
RST = Actifs sensibles aux taux dintrt/Passifs sensibles aux taux dintrt. Sil est 1, elle est longue donc
favorable en cas de baisse des taux.
Tableau 3 : Le profil dchances et les indices du risque de taux : (en millions um)
Date de dtermination des taux : d
Passifs taux fixe
Actifs taux fixe
Impasses Impasses cumules
Cot dune variation de taux de 1%
1 semaine 2700 2200 -500 -500 5 8 jours d < 1 mois 2400 2000 -400 -900 9 1 mois d < 3 mois 1800 2500 700 -200 2 3 mois d < 6 mois 1800 1500 -300 -500 5 6 mois d < 1 an 2000 1800 -200 -700 7 1 an d < 2 ans 1500 1500 0 -700 7 2 ans d < 5 ans 1200 1000 -200 -900 9 Plus de 5 ans 2000 1500 -500 -1400 14
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Le tableau nous donne une ide claire sur la position de la banque. Position courte sur toutes les
chances lexception de lchance 1 3 mois car les actifs sont infrieurs aux passifs. RST 1
mois = (2200 + 2000) / (2700 + 2400)=0,8 < 1. On conclut que la position est courte. Si les taux
baissent de 1%, le cot annualis de cette baisse est pour la banque 58 millions (um).
A l'instar des impasses en liquidit, si la mesure du risque de taux par le biais des impasses ou
gaps de taux est simple dans sa conception et dans son utilisation, elle prsente des limites du fait
de sa nature statique et du traitement de certaines lignes du bilan et cela en rduit l'efficacit.
Outre ces lignes du bilan, il y a la question des flux d'intrt pays, verss ou rinvestis au fil du
temps ou l'intrieur des priodes. Ces flux d'intrt ont bien entendu un effet sur la marge. A
cela s'ajoute galement l'nigme de l'volution des taux d'intrt ; il n'y a pas qu'un seul taux et
tous les taux n'voluent pas tous en mme temps, dans le mme sens, avec la mme amplitude et
ne portent pas sur la mme chance : on parle dans ce cas de risque de base. Se pose alors le
problme de leur indexation des taux de rfrence dont la corrlation doit tre tablie.
Tableau 4 : Tableau comparatif des techniques de mesure des risques financiers
Mesure de volume Mesure de marge Mesure de valeur Objet Mesurer lassiette du
risque. Mesurer lincidence des risques financiers sur la rentabilit.
Mesurer lincidence des risques financiers sur la valeur patrimoniale.
Avantages Facilit de mise en uvre ;
Outil de dcision ;
Facilit de comprhension.
Proches des notions comptables ;
Permet la visualisation de la chronique des flux
Caractre synthtique, permet dintgrer les instruments optionnels, proches des valeurs de march et utile pour une activit taux fixe.
Inconvnients Nintgre pas les instruments financiers optionnels ;
Intgre difficilement les options.
Difficult de mise en uvre.
Total 15400 11000 -1400 -5800 58
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Section 3 : Lapproche dynamique : Simulations
Les outils de lapproche classique limitaient l'analyse des risques financiers aux petites variations
parallles de la courbe des taux qui n'ont d'ailleurs pratiquement que peu d'influence sur le bilan
d'une banque. Il faut simuler des chocs plus importants (forte hausse ou forte baisse des taux,
krach boursier, etc.). Avec les modles de simulation, il devient possible d'examiner un ensemble
de scnarios beaucoup plus vaste.
Cette approche porte le nom de stress testing (scnarios contrasts) qui intresse normment les
autorits de tutelle des professions financires. C'est en effet la solvabilit prospective qui est
importante pour assurer la survie des institutions financires.
Dans tous les cas, l'approche par scnarios contrasts apporte de prcieuses informations sur les
conditions limites dans lesquelles l'activit financire reste viable et/ou rentable.
En principe, les simulations permettront de dfinir une politique de compromis raisonnable,
assurant le maintien de la solvabilit de la banque dans diffrents scnarios qui lui sont
dfavorables et qui sont des modles dterministes conus pour simuler l'volution du bilan et des
rsultats et ce en fonction de scnarios conomiques exognes. L'objectif d'un tel exercice est de
mesurer la sensibilit du produit net financier, des profits et des fonds propres aux variations. Les
simulations permettent dexplorer linfluence de plusieurs sources dincertitude sur les diffrents
paramtres retenus comme cibles dans la gestion des risques. En effet, il sagit des marges
dintrt, des valeurs de march, de la structure du bilan, des ratios de fonds propres, etc. Leur
objectif est de dterminer quelles sont les valeurs attendues des variables cibles de la politique
de taux et quelle est leur incertitude (leur volatilit). Cependant, il sagit dune mthode fiable et
flexible pour explorer toutes les possibilits futures quil faut explorer efficacement. En effet,
simuler les configurations possibles permet de mesurer lincertitude, doptimiser les financements
et assurer leur couverture.
Les scnarios envisageables sont innombrables car de nombreuses variantes peuvent tre
envisages tant pour les hypothses conomiques et financires que pour les hypothses de
production et de comportement de la clientle.
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Il faut pourtant slectionner un nombre limit de scnarios reprsentatifs afin de ne pas trop se
compliquer la tche, et par suite les rsultats.
Le premier scnario qui vient l'esprit est celui de la continuit des marchs financiers
conservant leur tendance sans forte variation.
A. Scnario central :
Cest le cas dune situation moyenne et stable des marchs financiers. Il sert comme rfrence
pour mesurer la variation des rsultats en fonction des scnarios contrasts tudis
ultrieurement.
Il existe une approche pour btir un scnario central qui consiste tablir un accord entre experts
sur l'volution probable de la conjoncture. Cependant, cest un scnario de parfaite continuit
(taux inchangs, croissance moyenne de la bourse) ce qui ne relve pas de la ralit. Donc, les
stress testing peuvent remdier ce problme.
B. Scnarios contrasts (stress testing) :
En ALM, il s'agit de projeter les rsultats associs des scnarios arbitraires dont certains
peuvent tre particulirement dfavorables. Cette approche est d'ailleurs utilise par les
gestionnaires des risques. Il s'agit des scnarios what if dont la fonction est d'valuer les cots et
d'imaginer les rponses apporter pour limiter les pertes.
Les projections de taux exigent de dvelopper un vritable modle du bilan ayant pour objet de
quantifier lvolution des taux dintrt sur les rsultats en 2 tapes :
Les projections de bilan ;
La simulation des marges ;
*Les Projections de bilans :
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Dans cette tape, pour mesurer la sensibilit des rsultats futurs, lensemble du bilan, en plus des
encours existants et productions nouvelles, est pris en compte. Le total donne les bilans
prvisionnels. Ces projections de bilan requirent 3 types dinformations sur les encours :
Lchancier de lexistant, les productions nouvelles et leurs amortissements.
Les productions nouvelles rsultent directement des scnarios de dveloppement de
ltablissement et des projections commerciales. Elles peuvent commencer samortir ds quelles
entrent au bilan. Des projections sont requises pour le bilan clientle dune part, et pour les
financements dautre part. Le premier volet permet de dterminer les positions de liquidit et de
taux induites par lactivit commerciale. Le second tient compte des financements dj en place
qui tombent et doivent tre renouveles. Cela donne lchancier financier .
Tableau 5 : Projections des positions de liquidit et de taux
Dates Anne 1 Bilan clientle
Emplois taux non index 22 Emplois taux index 17
Total Actif 39 Ressources taux non index 20
Ressources taux index 10 Total Passif 30
Impasses de liquidit (total Passif total Actif) -9 Impasse de taux (Emplois taux index Ressources taux index) 7
Echancier financier Emplois (variation) 0
Ressources (variation) -3 Impasse de liquidit -3
Impasse de taux 3 Lorsque les emplois totaux sont suprieurs aux ressources totales, cest--dire en cas de dficit, les
impasses en liquidit et en taux globales cumulent les impasses du bilan clientle et celles de
lchancier financier.
Moyennant ces conventions, les positions prvisionnelles calcules partir des donnes de dpart
sont rcapitules au tableau suivant :
Tableau 6 : Impasses prvisionnelles en liquidit et en taux
Dates Anne 1 Bilan clientle
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Impasse de liquidit -9 Impasse de taux 7 Echancier financier Impasse de liquidit -3 Bilan global Impasse de liquidit -12 Impasse de taux aprs financement (Impasse de taux du bilan clientle (avant financement) + Impasse de liquidit du bilan global)
-5
Limpasse en taux du bilan clientle est positive avant financement. Le bilan clientle est donc
expos favorablement une hausse des taux. Toutefois, il sagit dune impasse avant
financement. Le rsultat sinverse aprs financement si aucune solution de financement nest
encore arrte.
La position de taux aprs financement est en effet de -5. Elle sobtient en ajoutant
algbriquement limpasse en liquidit de -12 limpasse en taux de +7 car en labsence de
couverture, ce financement est aujourdhui incertain.
* Les Projections des marges : Lobjectif de cette dmarche est de dterminer les valeurs possibles de la marge dintrt et sa
volatilit en fonction des taux. Chaque simulation se traduit par un profil des marges futures, des
marges clientle ou commerciales et des marges nettes des cots de financement.
Si les marges sont utilises comme cibles de la politique de taux, lobjectif est de contrler le
niveau et/ou la volatilit des marges. Par consquent, il est indispensable de modliser leur
comportement quand les taux varient.
La simulation des marges exige les hypothses sur les marges commerciales en pourcentage des
encours. Ces marges sont les carts entre taux clients et taux du march. Elles sont incertaines
cause des alas commerciaux et ont comme objectif dviter dintroduire de nouveaux alas dans
les simulations.
Les hypothses retenues dans ce type de marges sont supposes constantes et gales 3% pour les
actifs et -3% pour les passifs.
Avec un taux de march de 8%, le taux moyen des emplois ou les lignes dactifs est de 11%
obtenu en ajoutant 8% les 3% de la marge commerciale des actifs.
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39
Le cot moyen des ressources ou lignes de passif est de 5%, cest--dire, 8% moins la marge
commerciale 3%. En utilisant les donnes du tableau 6 :
Marge clientle = (Total Actif * Lignes dActif) (Total Passif*Lignes de Passif) Marge clientle = (39*11%) (30*5%) = 2.79
La marge clientle nous permet de calculer la marge aprs financement ou marge nette du cot de
financement et ce par le biais du Tableau 7, En effet :
Marge nette du cot de financement = marge clientle cot des financements
Cot des financements = impasse de liquidit dans le bilan global*taux du march Marge nette du cot de financement = 2.79 (12*8%) = 1.83
Aprs lanalyse des deux tableaux, on peut dire quil y a une sensibilit des marges aux variations
des taux. Cette sensibilit peut sexpliquer par le fait que la valeur de la marge aprs variation
des taux se calcule directement en multipliant les encours par les taux client avant et aprs la
hausse des taux. Les lignes non indexes gardent les taux de 11% (actif) et de 5% (passif) avant
et aprs la hausse des taux de 8% 11%. Les lignes indexes passent de 11% 14% lactif, et
de 5% 8% au passif, valeurs obtenues en ajoutant les marges commerciales de 3% et de -3%
la nouvelle valeur des taux 11%.Cette modification nous mne conclure aussi que le
changement du taux demplois indexs et des ressources indexes entranent la modification de la
marge clientle. En effet, la marge clientle slve car lexposition du bilan clientle est favorable
la hausse des taux.
La question qui doit se poser aprs lanalyse des diffrents scnarios est : Comment comparer les
rsultats obtenus entre diffrents scnarios?
Les modles ont prcisment pour objet de projeter les rsultats comptables et financiers priode
par priode sur une dure aussi longue que souhaite. Il suffit donc de comparer les squences de
rsultats relatives diffrents scnarios, ou pour un mme scnario conomique, comparer les
squences de rsultats relatives diffrentes politiques financires par exemple.
En outre, un modle dterministe complet permet de dceler pour chaque scnario les failles
comptables ou rglementaires, telles que l'insuffisance de la marge de solvabilit ou le seuil de
-
40
dclenchement de la provision pour alas financiers. Cependant, dans certains cas il est
intressant de rduire ces squences de rsultats un indicateur de rentabilit unique, notamment
pour pouvoir classer les politiques financires entre elles.
L'allocation d'actifs est assurment le problme central de la gestion actif passif. Le stress testing
apporte un clairage particulier sur ce problme, orient vers le contrle des risques comptables et
financiers.
Les modles de simulation dterministes ont aussi d'autres usages en matire de tactique
financire et comptable, ainsi que pour l'tude des garanties et options attribues.
c: Les simulations et les besoins d'informations Tableau 7: Information de base par opration
Opration Nature du produit
Encours initial
Echancier et amortissement Reconduction et tirage
Options offertes (a)
Encours
Eventuellement : devise
Taux de rfrence
Niveau du taux/marge
Base de calcul des taux
Echancier de taux (b)
Modalits d'indexation spcifiques
Taux
Caractristiques des instruments optionnels
Clients Clients-segments de march
(a) Remboursement anticip. (b) Priodicit et dates de rvisions.
Le recueil d'informations se heurte toutes les difficults pratiques signales propos des calculs
d'impasses, et notamment, le problme des chances indtermines ou incertaines.
De nombreux produits bancaires ont des caractristiques optionnelles comme les prts taux fixe
remboursables, les dpts ayant des options ncessaires comme les taux, nature de l'option. Et ces
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caractristiques ne suffisent pas seules anticiper les comportements des clients qui doivent tre
formuls afin de dcrire les usages probables de ces options.
Pour projeter le bilan, les encours et les marges doivent tre ventils par lignes comptables. Mais,
pour dterminer des positions de taux et simuler les marges d'intrt, les encours doivent tre
ventils diffremment selon leurs sensibilits au taux. Cette ventilation est triple: comptable,
financire et commerciale. Cette classification est retenue en raison du non croisement entre les
lignes comptables financires (ALM) et commerciales (produits et marchs). Car, une mme
ligne comptable correspondent plusieurs lignes ALM et vice-versa.
Les systmes d'information sont souvent peu adapts une gestion dtaille du risque de taux.
La comptabilit bancaire ne requiert pas toutes les informations ncessaires. Lorsque
l'information existe, elle ne peut tre enregistre d'une manire suffisamment homogne pour tre
exploitable.
Il est impossible de revenir en arrire sur les oprations passes autrement que par des
approximations. L'accessibilit de l'information diffre pour la pass, le prsent et le futur. Pour
le pass, c'est--dire les stocks existants. Seule une information partielle est disponible. Il s'agit de
"moyenner" les caractristiques des encours partir d'hypothses plus ou moins ralistes. Pour les
productions nouvelles, il faut tablir un cahier de charges dtaill recensant toutes les
informations requises.
Chapitre 4 : Techniques de ddication :
Les techniques de ddication ont pour objectif de faire en sorte que les flux financiers gnrs par un portefeuille d'actifs obligataires permettent de faire face aux flux que fait natre un ensemble de
passifs.
Deux stratgies de ddication sont prsentes: le cash flow matching et l'immunisation. La technique du cash flow matching consiste construire un portefeuille de placements obligataires qui soit annule
les impasses de trsorerie soit rend les flux issus de l'actif toujours suprieurs ceux issus du passif.
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L'immunisation consiste elle rendre l'actif et le passif de la banque aussi sensible l'un que l'autre aux variations de taux.
Section 1 Cash fIow matching :
A. Ddication d'un portefeuille d'obligations :
Le cash flow matching consiste construire un portefeuille de placements obligataires tel que les flux
futurs quil gnre soient gaux, chaque date, aux flux (supposs fixes) gnrs par les engagements de la banque vis vis des dpositaires et des clients.
Le cash flow matching intervient sur un groupe de contrats classs par suivant leurs risques. Cette approche repose notamment sur l'ide suivante: les contrats ne sont pas tous exposs de manire identique au risque de liquidation en cas de hausse des taux.
Le principe de construction d'un portefeuille obligataire de cash flow matching est le suivant:
choisir une obligation taux fixe dont l'chance concide avec la date la plus loigne de sortie de fonds.
investir dans cette obligation un montant tel que le flux gnr par cette obligation son chance soit gal au flux gnr par le passif de la banque daffaires.
retrancher aux autres flux rsultant du passif de la banque (correspondant donc des dates antrieures) les montants de coupons dtachs par la prcdente obligation.
recommencer pour l'avant dernire date la plus loigne de sortie de fonds, et ainsi de suite. . .
Formalisation du problme :
Les engagements de la banque donnent lieu des sorties de fonds de montant .i_{1,..,n}. On considre un portefeuille obligataire compos de n obligations in fine taux fixe dont les dates de
remboursement concident exactement avec les dates de sorties de fonds. On note .ti le flux
gnr par la jme obligation la date ti. Dans la suite, reprsente la quantit de la jme obligation qui entrera dans la composition du portefeuille.
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Par consquent, on obtient selon un algorithme rebours la composition du portefeuille de cash flow matching :
B. Optimisation :
Dans ce qui prcde, le nombre de lignes obligataires utilises est gal au nombre de sortie de fonds et les dates de remboursement des obligations sont toutes diffrentes. D'une manire plus gnrale, on peut considrer un ensemble de titres obligataires dont les dates de dtachement de coupon ou de
remboursement (flux la date tj not pour la jme obligation) ne font que concider avec les
dates des n sorties de fonds (flux la date ti not ). En d'autres termes, on dispose de lignes obligataires: dont les dates de remboursement ne sont pas toutes diffrentes les unes des autres, et
dont le nombre (gal m) est plus important que celui des sorties de fonds (gal n).
La dtermination du portefeuille de cash flows matching passe maintenant par la rsolution d'un problme d'optimisation. Il s'agit de trouver les quantits de chaque obligation telles que le cot du portefeuille soit le moins lev possible et que les flux gnrs par le portefeuille obligataire permettent de faire face ceux gnrs par les engagements de la banque. Le problme peut donc tre formalis de la manire suivante:
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o est le prix de la jme obligation la date de construction du portefeuille.
Sous contraintes :
C. Limites du cash flow matching:
La mthode du cash flows matching prsente plusieurs faiblesses qu'il faut citer :
En ralit, il sera impossible de trouver des obligations dont les dates de remboursement concident exactement avec les dates de sortie de fonds. On essaie souvent de trouver des obligations dont les
dates de remboursement sont proches des dates de sortie de fonds. Aussi, il est noter que les sorties de fonds ne sont pas des flux certains mais des flux probables. En d'autres termes, la structure du portefeuille obligataire de cash flow matching dpend fortement des prvisions faites concernant les flux gnrs par les engagements de la banque. Si ces prvisions ne sont pas assez proches de la ralit, la stratgie du cash flow matching devient inefficace.
Section 2 : limmunisation
Si nous reprenons l'expression de la valeur actuelle nette :
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On peut calculer lexpression de la Valeur Actuelle Nette au risque de taux :
Dans le cas simpliste o la VAN initiale est gale zro, et o la sensibilit de l'actif et du passif sont identiques, alors la variation de taux est sans influence sur la VAN:
Dans ce cas on dit quon a limmunisation du risque de taux. En effet, la VAN devient insensible,
sinon toute variation de taux, du moins une petite variation parallle de la courbe des taux. Cet effet est obtenu en alignant les sensibilits de l'actif et du passif.
Dfinition :
Chaque immunisation consiste :
calculer la valeur actuelle et de la sensibilit du passif concern; dterminer d'un portefeuille de placements tel que sa valeur actuelle et sa sensibilit soient
gales celles du passif.
Pour se protger contre certains risques financiers,on sera amen utiliser des caps,des floors,des
options de taux et certains swaps.
L'immunisation du risque de taux consiste rendre la sensibilit des actifs gale celle des passifs.
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Chapitre 5: Instruments en ALM pour la couverture
Section 1 : Typologie des instruments de couverture Les instruments financiers les plus utiliss sont ceux terme se divisent en deux catgories : les
contrats terme et les options. Ces deux types dinstruments sont ngocis :
soit sur un march rglement pour lequel les autorits comptentes ont dfini les
conditions de fonctionnement, d'accs et d'admission aux ngociations,
soit de gr gr, c'est--dire avec pour contrepartie une institution financire spcialise.
Contrats terme : Une opration terme est une opration de vente ou d'achat de titres dont l'exercice est diffr
dans le temps, mais dont les conditions sont fixes ds l'origine.
L'acheteur et le vendeur d'un contrat terme dterminent la date laquelle le contrat est nou
les conditions de l'opration qui s'effectuera une date future prcise au contrat (la maturit).
Le cours d'un contrat terme est le prix auquel l'opration s'effectue au terme, Les flux financiers
ne sont changs qu' la maturit. Dans un contrat terme, on peut donc avoir une position
acheteuse ou une position vendeuse.
Options : Une option est un titre qui donne son dtenteur le droit et non l'obligation d'acheter ou de
vendre une certaine quantit dun actif financier, une date convenue et un prix fix d'avance.
Une option se caractrise par:
Sa nature: il peut s'agir d'une option d'achat (call) ou d'une option de vente (put);
Lactif sous-jacent sur lequel porte l'option: il peut s'agir d'une action, d'une obligation ;
La quantit: il s'agit du nombre d'actifs sous-jacents acheter ou vendre.
Le prix d'exercice: il s'agit du prix de la transaction (Strike) en cas d'exercice de l'option.
L'chance: il s'agit de la dure de vie de l'option;
La prime ou la valeur de l'option ;
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Le mode d'exercice: on parle d'option europenne lorsque l'option ne peut tre exerce qu'
l'chance et d'option amricaine lorsqu'elle peut tre exerce n'importe quelle date
prcdant l'chance.
Section 2 : Couverture du risque de taux Les instruments financiers terme sur taux permettent de limiter la diminution de valeur du
portefeuille d'obligations en cas de hausse des taux ou de limiter la diminution de revenus
obligataires en cas de baisse des taux. Parmi ces instruments, on note :
Contrats terme : On achtera terme si lon anticipe une baisse des taux, linverse on vendra terme pour se
prmunir contre une ventuelle hausse des taux.
Contrats de swap : Un contrat de swap de taux d'intrt est un contrat entre deux parties qui s'engagent se payer
l'une l'autre des dates rgulirement espaces le diffrentiel de taux entre un taux variable et un
taux fixe dtermin l'origine du contrat, lune payant le diffrentiel lorsqu'il est positif et l'autre
le payant lorsquil est ngatif. Un swap s'analyse comme la combinaison respectivement d'un"
emprunt de taux fixe et d'un prt taux variable (swap emprunteur) ou d'un prt taux fixe et
d'un emprunt taux variable (swap prteur). Un oprateur aura recours un swap de taux fixe
contre taux variable s'il craint une hausse des taux d'intrt. Inversement, en cas d'anticipation
de baisse des taux, il aura recours un swap de taux variable contre taux fixe.
Caps et floors : Un Cap est une suite d'options d'achat europennes sur taux d'intrt. A des dates rgulirement
espaces, le vendeur du cap s'engage payer lacheteur la diffrence entre le taux variable et le
taux du cap, si cette diffrence est positive.
Un floor est l'opration symtrique du cap dans la mesure o le flux est pay si la diffrence est
ngative. Un oprateur craignant une baisse des taux d'intrt achtera des floors. Inversement,
l'achat de caps lui permettra de se couvrir contre les consquences d'une hausse des taux d'intrt.
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.
Chapitre 6 : La Gestion Du Risque De Change
Section 1 : la mesure du risque de change A.Les sources du risque de change
Plusieurs facteurs, gnralement macroconomiques, peuvent tre l'origine du risque de
change :
les variations des cours aussi bien sur le march domestique qu' l'tranger
le volume et le sens des flux de marchandises et de capitaux dans un pays
les vnements politiques prvisibles et imprvisibles
les anticipations des agents et les oprations spculatives sur les devises
Tous ces facteurs affectent les cours des devises et exposent de ce fait la banque un risque de
change lequel peut revtir trois (3) formes : il peut s'agir d'un risque de transaction, de traduction
ou de consolidation. Gnralement, on parle de risque de :
- transaction, quand il y a une modification de la rentabilit des oprations libelles en devises du
fait des fluctuations des taux de change
- traduction, lorsqu'il s'agit pour un tablissement de convertir, par exemple en DH (ou devise
d'expression), ses rsultats libells en devise (ou devise d'origine). Il s'agit dans ce cas pour
l'tablissement de ramener dans les comptes sociaux les rsultats gnrs par une activit en
devise.
- consolidation, lors de la consolidation des comptes d'un groupe ayant des filiales l'tranger.
Van Greuning et Bratanovic regroupent les risques de traduction et de consolidation en risque de
rvaluation ou de conversion. Ils distinguent galement une autre catgorie de risque appele
risque conomique ou risque d'activit qui tient compte de l'volution adverse des taux de change
sur la position concurrentielle, par exemple, d'une banque.
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Les sources du risque de change tant prcises, quelles sont les techniques de mesure d'un tel
risque ?
B.Les techniques de mesure du risque de change
A l'instar du risque de taux d'intrt, l'on peut valuer le risque de change par des mesures de
volume, de marge et de valeur.
La mesure de marge
Cette mesure permet d'apprcier, travers la marge d'intrt, l'impact des variations adverses du
risque de change sur la rentabilit de la banque. En effet lorsqu'un tablissement de crdit finance
une opration dans une devise A en empruntant les ressources ncessaires cette opration dans
une devise B, DUBERNET (1997) dmontre que la marge ralise (exprime dans la devise B)
par l'tablissement au dnouement l'opration peut s'crire :
mb = Rb/Mb = (Ta - Tb) + (Co/Cn - 1)(1 + Ta)
o mb = marge exprime dans la devise B ; Rb = rsultat exprim dans la devise B ;
Ta et Tb = taux d'intrt respectifs des devises A et B ;
Co et Cn = cours d'achat respectifs au comptant et terme de la devise B.
A l'analyse, cette formule montre que la marge ralise est fonction et deux facteurs : le
diffrentiel d'intrt entre les deux devises (Ta - Tb) et la fluctuation des taux de change entre les
deux devises (Co/Cn - 1)(1 + Ta).
La mesure de volume
En calculant la position de change, courte ou longue, sur chaque devise puis la position de change
totale, cette mesure donne une ide sur l'assiette du risque de change de la banque comme illustr
dans le tableau ci-aprs :
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Tableau 8 : Les positions ouvertes en devises
Fin de mois USD GPB CHF EUR JPY Total84
Total des actifs immobiliss
Total des dettes long terme
Position nette au comptant
Engagement terme dcal
Filiales trangre/opration
Position nette sur produits drivs
Position nette ouverte effective aprs couverture
Position nette ouverte maximale au cours du mois
Les lments lists dans ce tableau traduisent une dmarche pour calculer la position nette
ouverte sur les devises d'intervention d'une banque sur une priode d'un mois, par exemple, en
tenant compte la fois des lments de bilan et de hors bilan. En additionnant leurs valeurs
absolues, on obtient la position nette ouverte totale.
La mesure de valeur
La prise en compte des instruments financiers de bilan et de hors bilan et le calcul de leur VAN
permet d'apprcier la sensibilit de cette VAN aux fluctuations de taux de change d'une part et de
taux d'intrt d'autre part. En effet pour ces postes, des flux de capital (c'est--dire le principal)
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et d'intrt ont toujours lieu l'occasion des oprations sur devises. Les instruments de ce type de
mesure ont t prsents au paragraphe prcdent sur le risque de taux d'intrt.
C. Fonds propres et risque de change
Tout comme le risque de taux d'intrt, le risque de change entame les fonds propres d'un
tablissement bancaire. C'est pourquoi, pour tre en conformit avec les exigences rglementaires
en vigueur, la banque doit toujours dterminer l'exposition de ses fonds propres au risque de
change dans le souci d'une meilleure gestion de ce risque. Elle peut ce titre exprimer sa position
nette ouverte globale en pourcentage de ses fonds propres ligibles et confronter ces valeurs au
ratio des fonds propres en vigueur dans son environnement (exemple : 8% pour le ratio de Cooke).
Des actions de redressement s'imposeront alors en cas de non respect de la norme en vigueur. La
position nette ouverte globale est la plus grande valeur entre la somme des positions nettes
courtes et la somme des positions nettes longues, plus la position nette (courte ou longue) en or
(XAU), sans considration de signe
Section 2 : Les techniques de couverture
Pour se couvrir contre le risque de change, il convient d'annuler les positions de change (courte ou
longue) dans chaque devise concerne
Elles sont sensiblement les mmes qu'il s'agisse d'un risque de traduction ou de transaction. Au
demeurant, le premier rsultat des recherches en risque de change montre qu'une diversification
est profitable et qu'il ne faut couvrir que partiellement un bilan. La partie couvrir peut l'tre
relativement facilement en raison du dveloppement des produits de couverture .
A. La couverture du risque de transaction
Elle se fait par des oprations symtriques d'achat/vente au comptant ou terme des devises
concernes. Ainsi, au comptant ou terme on:
Achtera la devise en dfaut en cas de position courte
Vendra la devise en cas de position longue
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Procdera des swaps cambistes, des swaps de change et autres options de change
Financera par des emprunts dans la mme devise, les positions de change portant sur les
titres trangers, libells en devises, et dites positions structurelles
B/- La couverture du risque de traduction
Pour ce type de risque par contre, l'tablissement fera priodiquement deux (2) types
d'oprations :
achats de devises si l'on fait des pertes en devises
ventes de devises en cas de gains.
Il est important de signaler que, ces oprations doivent tre gales en montant au rsultat (gain
ou perte) constitu sur la priode.
Chapitre 7 : La mise en uvre de la gestion Actif-Passif :
LALM comporte 2 grandes lignes de rflexion : Le contrle des risques et la flexibilit du bilan.
Section 1 : Le contrle des risques :
* Le plafonnement des risques : Seuls les niveaux hirarchiques les plus levs peuvent apporter une rponse. Il est tout fait
souhaitable que dans chaque banque se cre un comit des risques compos de membres de la
direction gnrale mais galement