avril 2014

Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence pendant le concert notamment en éteignant vos portables.

Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer.

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vendredi 18 20.30 Lens Coliséemercredi 23 20.00 Lille Nouveau Siècle > avant-concert à 19h

jeudi 24 20.00 Fréthun Complexe Sportif René Hochart. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Johannes Brahms (1833-1897)Ouverture tragique, op.81, en ré mineur (13’)

Igor Stravinsky (1882-1971)Concerto pour violon, en ré majeur (22’)ToccataAria IAria IICapriccio

entracte

Friedrich Gernsheim (1839-1916)Symphonie n° 2, en mi bémol majeur (30’)I. Allegro tranquilloII. TarentellaIII. NotturnoIV. Finale

Direction Fabien GabelViolon Graf Mourja

Violon solo Dennis Kim

Gernsheim.2

Bar accessible au Nouveau Siècle à partir de 19h15

JohanneS BrahmSOuverture tragique, op.81, en ré mineur

En 1879, Johannes Brahms, alors âgé de 46 ans, jouit d’une réputation internationale, bien que sa musique soit alors âprement discutée, notamment par les admirateurs de Wagner et les défenseurs de la musique dite “à programme”. Son nom reste néanmoins célébré et il reçoit cette même année le titre de Docteur Honoris Causa de l’Université de Breslau. Au cours de l’été 1880, le compositeur s’attelle, en guise de remerciement, à l’écriture d’une page symphonique : l’Ouverture pour une fête académique. Alors qu’il travaille à cette partition, dont la légèreté n’a d’égal que la fantaisie, l’idée lui vient d’écrire une ouverture dont le caractère serait diamétralement opposé à la première. Ainsi naît l’Ouverture tragique. Le musicien explique à son ami le compositeur Carl Reinecke, que, dans cette “paire” d’ouvertures, “l’une rit, l’autre pleure”. Le diptyque sera créé à Vienne le 26 décembre 1880, avec l’Orchestre Philharmonique de la ville placé sous la direction d’Hans Richter. Construite sur une forme sonate classique, l’Ouverture tragique en ré mineur s’ouvre avec deux accords au caractère héroïque, qui confèrent immédiatement un aspect dramatique au discours musical. Brahms prend ensuite des libertés avec la forme, ce qui n’est pas sans déplaire à certains, n’hésitant pas à faire apparaître le second thème, irradiant par sa tonalité de fa majeur, à la toute fin de l’exposition. Faite de contrastes, alternant des moments de calme avec des passages plus fougueux, cette ouverture, aux accents beethovéniens, s’achève par une brillante coda.

IGor StravInSkyConcerto pour violon, en ré majeur

En 1931, Igor Stravinsky, en pleine veine néo-classique, entreprend l’écriture d’un concerto pour violon, dont les titres des mouvements (Toccata, Aria I, Aria II et Capriccio) et l’écriture même, font écho aux Suites de Jean-Sébastien Bach. Encouragé par Willi Strecker, le directeur des éditions Schott, le musicien s’adonne à la composition de cet opus dédié au grand violoniste Samuel Doushkine. Stravinsky, dans son autobiographie, Chroniques de ma vie, explique avoir obtenu que le violoniste se mette “à son entière disposition pour lui donner toutes les indications techniques dont il pourrait avoir besoin”. Doushkine joue donc le rôle d’un véritable conseiller technique, allant même jusqu’à s’installer, quatre mois durant, près du domicile du compositeur, qui demeure à cette époque en France, afin de

pouvoir relire régulièrement les ébauches de la pièce. Stravinsky, grâce aux précieuses indications du violoniste, exploite alors toutes les possibilités de l’instrument, utilisant les doubles-cordes, les harmoniques, et les divers effets que peut offrir un violon virtuose. L’œuvre est finalement créée le 23 octobre 1931, à Berlin, avec Stravinsky à la baguette et Doushkine en soliste. La Toccata introductive, page brillante, au rythme permanent exposé dès les premières mesures, cède la place à deux Arias, à la grande force expressive, avant que ne résonne la virtuose allégresse du Capriccio final.

FrIedrIch GernSheImSymphonie n° 2, en mi bémol majeur

Né en 1839, dans une famille juive allemande profondément religieuse, Gernsheim montre très tôt des dons exceptionnels pour la musique. Formé au prestigieux conservatoire de Leipzig, il donne en tant que violoniste et pianiste, son premier concert à l’âge de dix ans au Stadttheater de Francfort, où une ouverture de sa composition est également jouée. Il séjourne ensuite cinq ans à Paris, et la presse ne tarit alors pas d’éloge : “Il touche le piano à ravir et de plus il compose pour l’orchestre une musique où nous avons été étonnés de rencontrer des idées originales, de singuliers tours harmoniques et des effets de timbres qui dénotent une profonde connaissance de l’instrumentation”. Malgré un antisémitisme croissant, le musicien obtient, toute sa vie durant, la reconnaissance de ses pairs, suscitant l’admiration de Brahms et de Mahler, mais le régime nazi fera par la suite interdire l’interprétation de ses œuvres et disparaître ses partitions des bibliothèques allemandes. Le nom du musicien est encore bien souvent associé à celui de Johannes Brahms, rencontré en 1862 et qui deviendra un ami fidèle. L’influence de ce dernier est perceptible dans l’œuvre de Gernsheim, qui n’en reste pas moins un compositeur au langage personnel, maîtrisant à la perfection la forme et l’architecture musicale. Fort du succès de sa Première Symphonie, créée en 1874, il commence la composition de son deuxième opus symphonique en 1877, à une période particulièrement heureuse de sa vie. Il vient d’épouser son amour d’enfance, Hélène Hernsheim, avec laquelle il part en voyage de noces à Naples. Selon Karl Holl, qui signa une étude sur le compositeur en 1928, “l’atmosphère de ces jours passés à Naples redonna des ailes à sa fantaisie créatrice, et fut capturée dans les lignes, les couleurs et les rythmes de la Deuxième Symphonie”.

Laure Lalo

Fabien Gabel est l’invité des orchestres internationaux les plus prestigieux, tels que le London Philharmonic Orchestra, le BBC Symphony Orchestra, l’Orchestre Philharmonique et l’Orchestre de l’Opéra d’Oslo, l’Orchestre de la Staatskapelle de Dresde, l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam, le Royal Scottish National Orchestra, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, le Brussels Philharmonic, le National Taiwan Symphony Orchestra. Né à Paris, il étudie d’abord la trompette et joue sous la direction de chefs comme Pierre Boulez, Riccardo Muti, Seiji Ozawa ou Simon Rattle.Pour la direction d’orchestre, il reçoit les conseils de David Zinman et d’Armin Jordan, et travaille en étroite collaboration avec Sir Colin Davis, Bernard Haitink et Paavo Järvi.

À la suite de sa victoire au Concours Donatella Flick en 2004, il devient le chef assistant du London Symphony Orchestra jusqu’en 2006. Egalement assistant de Kurt Masur, il dirige l’Orchestre National de France à de nombreuses reprises et réalise, en 2010, un enregistrement d’airs d’opéras français avec Marie-Nicole Lemieux (Grand prix de l’Académie Charles Cros). En 2012, il est à la tête du Royal Philharmonic Orchestra dans le disque Tchaïkovski/Rachmaninov de la pianiste Natasha Paremski. Il est, depuis septembre 2012, le directeur musical de l’Orchestre Symphonique de Québec.

Fabien Gabel Direction

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Né en Ukraine en 1973, Graf Mourja étudie le violon auprès d’Irina Bochkova au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou. Il continue ses études à la Royal Academy de Londres et reçoit le prix de la fondation Hattori. Il est lauréat de nombreux concours internationaux comme le Concours Paganini à Gênes en 1990, le Concours Vianna da Motta à Lisbonne en 1991, le Concours Demidov à Ekaterinbourg en 1993, le Concours Tchaïkovski à Moscou en 1994, le Concours Jacques Thibaud à Paris en 1996, le Concours Pablo Sarasate à Pampelune en 1997 et le Concours Unisa à Pretoria en 2002. Il est également nommé Lauréat Juventus, en 1994, et à ce titre se produit régulièrementà Cambrai, dans le cadre du festival.

Depuis 1990, il se produit dans le monde entier sous la direction de chefs comme Evgeny Svetlanov, Alexandre Vakoulsky, Alexandre Dmitriev ou Yutaka Sado, et avec des orchestres tels que l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre du Bolshoï, l’Orchestre National de Russie ou l’Orchestre National de France. Il est, depuis 2007, le directeur artistique du festival “Violon vagabond” à Ekaterinbourg. Il enregistre de nombreux disques, pour Harmonia Mundi, Naxos ou encore le Chant du Monde. Actuellement professeur au Conservatoire de Moscou, il donne également des master-classes en Grande Bretagne, en France, en Russie, en Suisse et aux Pays-Bas.

Graf Mourja Violon

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Depuis sa création en 1976, grâce au projet ambitieux de son directeur Jean-Claude Casadesus, l’orchestre national de lille s’est imposé comme un orchestre de référence ouvert à tous les publics avec la volonté de “porter la musique partout où elle peut être reçue”. Il se produit chaque année dans l’auditorium du Nouveau Siècle à Lille (entièrement rénové et inauguré en 2013), en région Nord-Pas de Calais, en France et à l’étranger. Il prépare sa troisième tournée en Chine (septembre 2014).

Fidèle à sa mission de diffusion, l’orchestre interprète le “grand” répertoire symphonique, l’opéra mais aussi la musique de notre temps grâce notamment à l’accueil de compositeurs en résidence (Yann Robin très prochainement). Parallèlement, il innove avec des événements comme un cycle “ciné-concerts live”, des concerts “Must du Classique”, des concerts “flash” 12h30 et “lille piano(s) festival”. Dans toutes les facettes de sa programmation, l’orchestre invite des chefs et solistes internationaux confirmés ainsi que des jeunes talents à promouvoir. Il place également le jeune public au centre de son projet en développant une large palette d’actions participatives.

Au fil des années, l’orchestre a enregistré une trentaine de disques salués par la critique et récompensés par de nombreux prix.

orchestre national de lille

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les musiciens de l’orchestre national de lille

Violon solo Fernand IaciuViolons Stefan Stalanowski / Lucyna Janeczek / Marc Crenne / Waldemar KurkowiakFrançois Cantault / Alexandre Diaconu • Bernard Bodiou / Sylvaine BouinBenjamin Boursier / Bruno Caisse / Anne Cousu / Noël Cousu / Delphine Der AvedisyanAsako Fujibayashi / Hélène Gaudfroy / Inès Greliak / Xin Guérinet / Thierry Koehl Olivier Lentieul / Marie Lesage / Brigitte Loisemant / Catherine MabileFilippo Marano / Sylvie Nowacki / Stéphane Pechereau / Pierre-Alexandre Pheulpin Franck Pollet / Ken Sugita / Thierry Van Engelandt / Bruno Van Roy / Françoise VernayAltos Philippe Loisemant / Paul Mayes • Jean-Marc Lachkar • Cristina Blanco-AmaviscaJean-Paul Blondeau / Véronique Boddaert / Benjamin Bricout / David Corselle François Cousin / Anne Le Chevalier / Thierry Paumier / Mireille ViaudVioloncelles Jean-Michel Moulin / Gregorio Robino • N. • Sophie BroïonEdwige Della Valle / Dominique Magnier / Claire Martin / Alexei MilovanovJohanna Ollé / Jacek SmolarskiContrebasses Gilbert Dinaut / Mathieu Petit • Pierre-Emmanuel de Maistre • Lucas HenriYi Ching Ho / Kevin Lopata / Julia Petitjean / Christian PottiezFlûtes Chrystel Delaval / Christine Vienet • Pascal Langlet / Catherine Roux (piccolo)Hautbois Baptiste Gibier / Cyril Ciabaud • Daniel Schirrer / Philippe Gérard (cor anglais)Clarinettes Claude Faucomprez / Christian Gossart • Jacques Merrer (petite clarinette)Raymond Maton (clarinette basse)Bassons Clélia Goldings / Jean-Nicolas Hoebeke • Henri Bour / Jean-François Morel (contrebasson)Cors Sébastien Tuytten / Alexandre Collard • Christophe Danel / Frédéric Hasbroucq Éric Lorillard / Katia MelleretTrompettes Denis Hu / Cédric Dreger • Fabrice Rocroy (cornet solo)Frédéric Broucke (cornet)Trombones Romain Simon / Jean-Philippe Navrez • Christian Briez / Yves Bauer (trombone basse)Tuba Hervé BrisseTimbales Laurent FraichePercussions Romain Robine • Christophe Maréchal / Dominique Del Gallo / Aïko MiyamotoHarpe Anne Le Roy

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