gérard vautey septembre 1964

68
Gérard Vautey septembre 1964 Gérard Vautey septembre 1964 Cliquer pour la suite

Upload: kiayada-rios

Post on 02-Jan-2016

34 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

6 jours sur Surtsey. Gérard Vautey septembre 1964. Cliquer pour la suite. Novembre 1963, une île jaillit de l’océan : SURTSEY. Les premiers à débarquer sur l’île furent trois Français. Ce débarquement provoqua un mini incident diplomatique. Gérard Gerry déploie le drapeau de Paris MATCH. - PowerPoint PPT Presentation

TRANSCRIPT

Page 1: Gérard Vautey septembre 1964

Gérard Vautey septembre 1964Gérard Vautey septembre 1964

Cliquer pour la suite

Page 2: Gérard Vautey septembre 1964

Novembre 1963,

une île jaillit de l’océan :

SURTSEY

Page 3: Gérard Vautey septembre 1964
Page 4: Gérard Vautey septembre 1964
Page 5: Gérard Vautey septembre 1964
Page 6: Gérard Vautey septembre 1964

Les premiers à débarquer Les premiers à débarquer sur l’île furent trois sur l’île furent trois Français.Français.

Page 7: Gérard Vautey septembre 1964

Ce débarquement provoqua un mini incident diplomatique

Page 8: Gérard Vautey septembre 1964

Gérard Gerry déploie le drapeau de Paris MATCH

P. Lafont et P. Mazeaud le drapeau français

Page 9: Gérard Vautey septembre 1964
Page 10: Gérard Vautey septembre 1964
Page 11: Gérard Vautey septembre 1964

TRADUCTION

Ode à Marianne

A l'occasion du débarquement de ses fils à GoseyMarianne, Marianne, mère de célèbres gaillards !Marianne, pourquoi me montres-tu mauvaise humeur et froideur ?Pour toi j'ai fait plusieurs combats acharnésEt j'ai fait voler en éclat armures et boucliers de tes ennemis.Qui a coupé les chaînes au dernier momentQuand les Huns voulaient t'humilier et voler ta vertu ?Rappelles-toi, Marianne de ton courageux chevalier.Marianne, quand ai-je failli à mon amour et à ma fidélité ?Marianne, Marianne, mère de fils vaillants !Marianne, pourquoi appelles-tu Napoléon ?Je sais que tu as toujours été une femme ambitieuseTu as aimé le pouvoir et la gloire et la victoire et tu t'es choisi un trône élevé.Ca doit être difficile pour toi de lâcher le butin de tes championsEt de ne plus régner sous le fier drapeau tricolore.Marianne, Marianne, s'il reste un pays à gagner dans notre mondeLe courage du gaulois doit être testé.

Page 12: Gérard Vautey septembre 1964

Marianne, Marianne, annonceras-tu l'oracle ?

Marianne, m'appelles-tu, moi, vieilli, pour faire des exploits ?Une île neuve et chaude serait née, tout au nord des mers du nord.Sans nom… comment … et sans défenses ? Je comprends.Il faut donner de l'olifant, comme le célèbre Roland jadisSortir l'épée étincelante que Charlemagne brandit.Vive Marianne ! Les fondements du monde vont trembler !Notre gloire va s'élever au ciel de nouveau à partir des mers lointaines.Marianne, Marianne, des gaillards des Iles WestmannNe t'aiment que très moyennementMême si tes fils, depuis longtemps, savent s'y prendre avec nos femmes.Ils laissaient tranquille, jusqu'à maintenant, la virginité de nos îles…Ni Einar le Riche te bénira, ni Binni considérera l'amitié intacte ce Noël.Et si j'étais toi, Marianne, je n'aimerai pas rencontrer le regard noir de Helgi Ben …

Avec mes salutations à dugól (De Gaulle)

Page 13: Gérard Vautey septembre 1964

La fête nationale des Iles Vestman, le 1er week-end du mois d’août

Page 14: Gérard Vautey septembre 1964
Page 15: Gérard Vautey septembre 1964
Page 16: Gérard Vautey septembre 1964
Page 17: Gérard Vautey septembre 1964
Page 18: Gérard Vautey septembre 1964

20 Avril 1964

Trois journalistes furent les premiers à passer une nuit sur l’île

Page 19: Gérard Vautey septembre 1964

Samedi 12 septembre 1964Samedi 12 septembre 1964

L’île de Surtsey continue à s’agrandir comme le montre cette photo prise la veilleL’île de Surtsey continue à s’agrandir comme le montre cette photo prise la veille

Samedi 12 septembre 1964

Page 20: Gérard Vautey septembre 1964

En septembre 1964, l'île était en pleine expansion, je venais d'avoir 21 ans et travaillais dans une usine de poissons à Heimaey, je fus alors, tenté d'être le premier à y séjourner, seul, quelques jours. Je profitai d'une virée organisée par un pêcheur le 12 septembre.Le texte ci-après est la reproduction exacte de mon journal écrit sur place accompagné des photos prises par mes soins avec le retardateur de mon 24x36.

Page 21: Gérard Vautey septembre 1964

samedi 12 septembre 1964

Il fait très beau. Nous partons à 10h

Page 22: Gérard Vautey septembre 1964
Page 23: Gérard Vautey septembre 1964
Page 24: Gérard Vautey septembre 1964
Page 25: Gérard Vautey septembre 1964

Arrivons à Surtsey à 12h30.

Page 26: Gérard Vautey septembre 1964
Page 27: Gérard Vautey septembre 1964
Page 28: Gérard Vautey septembre 1964

Nous montons immédiatement au cratère… Quel spectacle!!! Dans le cratère se trouve un lac de lave en fusion qui monte et baisse suivant la respiration du monstre. De temps en temps une bulle de gaz fait jaillir de la lave qui retombe autour de nous en faisant clic clic clic en se solidifiant.Sur la gauche du cratère s’ouvre un tunnel dans lequel la lave va s’engouffrer et couler jusqu’à la mer.A travers ces champs de lave encore fumante, nous descendons jusqu'à la côte où la lave ressort du tunnel et tombe dans les vagues en dégageant des trombes de vapeur d'eau.Nous revenons à notre point de départ par la côte.Avant son départ, j'informe le patron pêcheur de mon intention de rester sur place. "It is your business" fut sa seule réponse.

Page 29: Gérard Vautey septembre 1964
Page 30: Gérard Vautey septembre 1964
Page 31: Gérard Vautey septembre 1964

Le lac de laveLe lac de lave

Page 32: Gérard Vautey septembre 1964
Page 33: Gérard Vautey septembre 1964

Seul endroit pour installer

ma tente

Je plante ma tente, puis la déplante car l'endroit est trop venté. Je la replante en retrait de la plage à l'abri des dunes de cendre. Je me couche vers 10h. A 3h, aux lueurs du volcan, je répare un des montants qui a cassé. La tempête s'est levée et le vent souffle en rafales. Je ne dormirai que quelques minutes par heure.

Page 34: Gérard Vautey septembre 1964
Page 35: Gérard Vautey septembre 1964
Page 36: Gérard Vautey septembre 1964

Dimanche 13 septembre. Je me lève (pour la 3ème fois) à 8h pour refixer les piquets. Le vent est de plus en plus fort. J'essaie de marcher sur la plage mais je ne peux aller loin aveuglé et stoppé par le vent et les cailloux qui volent à grande vitesse. Je vois trois phoques. Je reviens à la tente manger. Je ne sais si elle va tenir longtemps…je n'ai pas de ficelle.Le tapis de sol est couvert d'une couche de cendre de quelques millimètres.9h30, la mer est à 20 mètres…je ne la vois plus, le sable volant sur la plage faisant un écran opaque.10h, les deux piquets cassent à nouveau. Ce sont maintenant des lapilli de la taille de petits pois qui tombent en avalanche sur la tente. Il faut que je sorte, j'enlève un des montants des piquets principaux ce qui réduit la tente à 80cm de haut. Puis je borde tout le tour avec les pierres qui me restent. Il m'est impossible d'aller en chercher d'autres.La plage est maintenant inaccessible.11h, je suis dans la tente…il y a de la cendre partout. J'en ai dans les yeux, la bouche, les oreilles, sous les ongles, dans les cheveux, les poches…partout.Le temps s'est comme rétréci mes prévisions ne se font plus qu'à brève échéance. La tente tiendra-t-elle une heure?J'ai complètement oublié qu'à 200m se trouve un lac de lave en fusion! Je lis, je dors!5h, je mange une soupe à la poussière.5h30 je sors pour ch…, même temps; d'énormes vagues déferlent sur la plage.6h, je lis "un homme se penche sur son passé"Lentement, la nuit descend et le ciel se colore de pourpre…le volcan crache toujours.Je dors…La tempête fait rage.

Page 37: Gérard Vautey septembre 1964
Page 38: Gérard Vautey septembre 1964

Lundi 7h?.. ma montre s'est arrêtée. Il pleut…Merde… Ma tente, ou ce qu'il en reste, est ensablée et l'eau rentre partout.Je sors. Tempête, vent glacial…mes doigts me font mal…mes gants sont pleins de cailloux.J'essaie de chercher un abri, mais la plage est toujours inabordable. Je rentre transpercé de pluie et gelé. Une gorgée de gin et je ressors, il me faut fixer la tente à nouveau. L'eau rentre partout. Je ne vois plus clair dans la tente tant il y a de boue dessus.Merde…un tendeur a lâché… Le pied photographique de Willy est en morceau.Faut que j'aille ch…, la fermeture est coincée… Il faut que j'écope avant de couler !Légère accalmie. Je sors et vais jusqu'à un bout de la plage. Je récolte des planches et des sacs de patates (vides). Je consolide ma tente comme je peux.La tempête reprend avec la marée. Je vais essayer de dormir….Je dors un peu et me réveille transi, mon duvet est trempé. Je le sèche un peu avec mon réchaud et me fait du thé. Il pleut…Je me réveille encore une fois gelé. Je rallume mon réchaud…il fait jour mais toujours mauvais.

Page 39: Gérard Vautey septembre 1964
Page 40: Gérard Vautey septembre 1964
Page 41: Gérard Vautey septembre 1964
Page 42: Gérard Vautey septembre 1964
Page 43: Gérard Vautey septembre 1964
Page 44: Gérard Vautey septembre 1964
Page 45: Gérard Vautey septembre 1964

C'est mardi.Une ou deux heures plus tard, le soleil fait une timide apparition. Le vent a beaucoup faibli.Un avion américain survole l'île. Je vais essayer de faire sécher mes affaires. Les Iles Vestmann sont complètement dans la brume, invisibles.J'essaie de faire du feu qui ne prend pas. Je vais manger un peu (œufs sur le plat et bœuf en conserve), puis je vais voir la lave couler dans la mer. La mer est très haute, d'où une immense colonne de vapeur. Je reviens à la tente et monte au volcan. Il souffle la haut un vent terrible. Beaucoup de fumées, toujours le même grondement, mais assez peu d'explosions. Je reviens à la tente vers…5h?MercrediBonne nuit, très fraîche. Il fait extrêmement froid. Le vent a tourné et vient du Groenland.-"Ah merveilleuse saveur d'un café bouillant arrosé de gin"…et cette gauloise qu'on fume au matin de l'aventure.J'ai terminé "un homme se penche sur son passé". Quel livre merveilleux.5ème jour de solitude… Je suis sorti. Brrrr… Il fait un temps splendide mais un vent glacial souffle.Les Iles Vestmann, hier invisibles, paraissent aujourd'hui à portée de main et Eyjafjallajökull et Mýrdals jökull juste derrière.Je mange quelques croque-monsieur, puis je vais aller prendre des photos. J'ai été jusqu'à la plage où l'Irlandais s'était baigné; tout a changé, on ne s'y reconnaît pas du tout. Je reviens à la tente. Je manque de force, aussi mangé-je des œufs et du bœuf. Je bois aussi un peu.Le monde extérieur s'est réduit à une chose, le "Sæfinnur", qui viendra me chercher, mais quand?Vers 16h un avion danois survole l'île; je ne sais s'il m'a vu. Je mange, puis lis et écris. Je dors vers 20h.

Page 46: Gérard Vautey septembre 1964
Page 47: Gérard Vautey septembre 1964
Page 48: Gérard Vautey septembre 1964

phoque

Page 49: Gérard Vautey septembre 1964
Page 50: Gérard Vautey septembre 1964

Les Iles Vestmann, hier invisibles, aujourd’hui si proches et si lointaines à la foisLes Iles Vestmann, hier invisibles, aujourd’hui si proches et si lointaines à la fois

Page 51: Gérard Vautey septembre 1964

Jeudi. Il fait toujours beau. Encore un avion qui survole l'île. Ils me font suer!Je déjeune puis j'écris jusque vers 11h. Il fait toujours froid…mais sec, tant mieux.Je monte ensuite tout en haut de la colline qui domine mon abri, tente d'approcher le cratère mais dois y renoncer à cause des fumées nocives. Je redescends, encore un avion qui tourne.Il est trop tôt pour dormir alors je vais jusqu'au lac puis pousse jusqu'à l'extrême pointe sud-est. Je me retourne et suis stupéfait de trouver un remorqueur à 100m de la plage. Des hommes me font des signes que je ne comprends pas. Ils mettent une barque à la mer… je les aide à débarquer. Il y a Daniel (avec qui je partage la chambre à l’usine de poisson), le capitaine du Sæfinnur et d'autres (Siggi). Daniel m'apprend que toute l'île est en révolution et qu'on me croyait mort. Les avions étaient pour moi. Ils ont tenté de me larguer de la bouffe mais n'ont pas pu. Nous allons chercher mes affaires et revenons à la barque.Nous nous faisons tremper pour embarquer mais atteignons néanmoins le remorqueur.

Page 52: Gérard Vautey septembre 1964

Pas facile le déménagement

Page 53: Gérard Vautey septembre 1964

Théoriquement, il était interdit de séjourner sur l'île; j'aurais donc pu avoir beaucoup d'ennuis, mais, en Islande, beaucoup de choses se terminent avec humour. "Allt í lagi!" disent-ils, et tout est réglé. Ainsi, l'article ci-dessous à propos de mon "sauvetage"…

L’ami en question, c’est

Daniel

Page 54: Gérard Vautey septembre 1964

Surtsey, telle que se l’imaginait mon

frère

Page 55: Gérard Vautey septembre 1964

LaLa première page de mon journal

Page 56: Gérard Vautey septembre 1964

Lettre écrite sur SurtseyLettre écrite sur Surtsey

Page 57: Gérard Vautey septembre 1964

Et 10 ans Et 10 ans plus tard…plus tard…

En janvier 1973En janvier 1973

Page 58: Gérard Vautey septembre 1964

Éruption sur l’île d’Heimaey. Elle durera de Janvier à juillet 1973Éruption sur l’île d’Heimaey. Elle durera de Janvier à juillet 1973

Page 59: Gérard Vautey septembre 1964

23 février 1973 10h 23 février 1973 10h du matindu matin

Page 60: Gérard Vautey septembre 1964
Page 61: Gérard Vautey septembre 1964

Le monument à droite sera replacé après l’éruption au même endroit… 80m plus haut!

Page 62: Gérard Vautey septembre 1964
Page 63: Gérard Vautey septembre 1964

AVANT 1973 APRES l’éruption

Page 64: Gérard Vautey septembre 1964
Page 65: Gérard Vautey septembre 1964
Page 66: Gérard Vautey septembre 1964
Page 67: Gérard Vautey septembre 1964
Page 68: Gérard Vautey septembre 1964