geog0206-1 ³cartographie et sig´

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GEOG0206-1 “CARTOGRAPHIE ET SIG” Roland Billen et Jean-Paul Kasprzyk Année Académique 2019-2020

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GEOG0206-1 “CARTOGRAPHIE ET SIG”Roland Billen et Jean-Paul Kasprzyk

Année Académique 2019-2020

ORGANISATION ET ÉVALUATION

Année Académique 2019-2020

• Séances de 3h combinant théorie / TD et TP

• Lundi et mardi après-midi de 14h à 17h

• Local 4/18 du B5a

Le cours comprends 30h de théorie et 40h de TP. Les heures de théorie s’accompagnent de nombreux

travaux dirigés et illustrations

Le cours est divisé en deux grandes parties

• Une introduction aux Systèmes d’Information Géographique avec applications dans le logiciel QGIS

• Une partie dédiée à la rédaction cartographique

• Les notes seront disponibles sur eCampus (actuellement non accessibles)

Roland Billen : [email protected] / 04 366 3637

Jean-Paul Kasprzyk : [email protected] / 04 366 5089

Romain Neuville : [email protected] / 04 366 5752

ORGANISATION

• Évaluation continue TP : résultats et participation

• 20 %

• Examen pratique

• 50 %

• Examen théorique

• 30 %

Résultat total est l’agrégation des cotes obtenues dans les différentes parties

EVALUATION

• Semaine du 10 fev : INTRO SIG - Vecteur

• Semaine du 17 fev : INTRO SIG - Image

• Semaine du 24 fev : Congé

• Semaine du 2 mars : INTRO SIG - Vecteur

• Semaine du 9 mars : INTRO SIG - Image

• Semaine du 16 mars : INTRO SIG

• Semaine du 23 mars : CARTO

• Semaine du 30 mars : CARTO

• Semaine du 20 avril : CARTO

• Semaine du 27 avril : CARTO

• En mai, séances de réserve + travail intégratif

PLAN DU COURS (PROVISONNEL)

Crédit :

Une grande partie du contenu (textes et

figures) des transparents présentés est issue

des notes de cours du titulaire précédent, le

Professeur Jean-Paul Donnay

INTRODUCTIONRoland Billen et Jean-Paul Kasprzyk

Année Académique 2019-2020

Systèmes d’information géographique (SIG)

Un système d'information géographique (SIG) est un système

d'information (SI) conçu pour recueillir, stocker, traiter, analyser,

gérer et présenter tous les types de données spatiales et

géographiques.

Le caractère géographique des données / informations fait que

toutes ces tâches requièrent des compétences distinctes ou

supplémentaires par rapport aux tâches analogues des SI

classiques (base de données).

Les SIG peuvent être vu comme l’évolution de la cartographie. Ils

permettent le croisement d’informations à caractère géographique

et des analyses spatio-temporelles complexes.

Ils s’appuient sur des logiciels, des SIG-logiciel, tel que QGIS ou

ArcGIS.

Les SIG relèvent de la Science de l’Information Géographique ou

de la Géomatique.

« Information concernant des phénomènes implicitement ou explicitement associés à

une localisation à la surface de la Terre. » (ISO 19101, 2000)

• L’information géographique est matérialisée par des données localisées et des

métadonnées géographiques.

➢ La localisation suppose la définition préalable :

➢ d’un référentiel de localisation à la surface de la Terre;

➢ de caractéristiques spatiales propres à chaque entité, permettant de la localiser

dans le référentiel.

INFORMATION GÉOGRAPHIQUE

Caractéristiques géo-spatiales des entités

Géométrie (ponctuelle, linéaire, surfacique ou volumique)

• Chaque entité où sont observées les données géographiques dispose d’une géométrie :

« Représentation spatiale quantitative d’une entité ou d’une partie d’entité géographique ».

• Une géométrie est formée d’une ou plusieurs primitives géométriques (points, pixels…), elles

mêmes positionnées dans un système de coordonnées.

• Une géométrie doit être référencée vis-à-vis d’un référentiel de localisation terrestre.

• La géométrie apparaît comme un attribut spécifique, mais non unique, d’une entité

géographique.

Autres attributs

• Identification

• Attributs descriptifs qui relèvent de domaines (sémantiques / thématiques) qui traduisent leur

échelle de mesure (qualitatifs / quantitatifs)

INFORMATION GÉOGRAPHIQUE

1. Phénomènes géographiques discrets

• Un phénomène concret et localisé du monde réel occupe toujours une certaine superficie

(emprise au sol). Exemples : parcelle, bâtiment, voirie, plan d’eau…

• Un phénomène non matérialisé (abstrait) du monde réel peut présenter une

emprise surfacique, linéaire ou ponctuelle : commune, centre de gravité…

Généralisation conceptuelle

• Il est possible de modifier cette notion d’emprise (la dimension des géométries).

• Besoins fonctionnels. Ex: une voirie peut être considérée (alternativement ou

simultanément) comme un élément zonal (caractéristiques du revêtement…) ou

comme un ou plusieurs éléments linéaires (bordures, axe central, etc.).

• Échelle d’analyse. Ex: La taille relative des entités vis-à-vis de l’étendue du terrain

considéré par l’analyse peut amener à réduire les dimensions des entités (murs et

clôtures linéaires, pylônes ponctuels, etc.).

TYPOLOGIE DES PHÉNOMÈNES GÉOGRAPHIQUES

Arbres isolés :

Ponctuels

(échelle d’analyse)

Parcelles :

Zonales

(besoin fonctionnel)

Voiries :

Zonales

& Linéaires

(besoins

fonctionnels)

Taques d’égout :

Ponctuelles

(échelle d’analyse)

Bâtiments :

Zonaux

(échelle d’analyse)

TYPOLOGIE DES PHÉNOMÈNES GÉOGRAPHIQUES

2. Phénomènes géographiques continus

• Les phénomènes géographiques (concrets ou abstraits) peuvent s’étendre de façon continue

sur tout le territoire d’analyse. Ex : orographie, phénomènes climatiques, champs et surfaces

réalisés par modélisation et simulation numériques, etc.

• Ces phénomènes présentent un ou plusieurs attributs (toujours quantitatifs) dont les valeurs

varient en chaque point de l’espace, en 2D ou en 3D.

• Il existe une infinité de points de valeurs distinctes : il n’est pas possible de concevoir

une collection infinie d’entités géographiques porteuses des valeurs d’attributs…

• Le phénomène est appréhendé par une collection de points, de lignes ou plus

rarement de surfaces ou de volumes élémentaires, tous localisés et porteurs d’une

valeur de mesure, correspondant à un échantillonnage (sondage) du phénomène.

• La restitution des valeurs du phénomène en n’importe quel point de l’espace

d’analyse est obtenue par un processus d’interpolation entre les localisations de

valeurs connues.

TYPOLOGIE DES PHÉNOMÈNES GÉOGRAPHIQUES

90 45 65 40 55 25

55

48

457550755270

90

105

75

66

60

55

50

60

66

70

80

95

80

70

60

78

88 102

104

90

80

70

60

51

54

60

64

71

75

75 73

80

70

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

0

1

2

3

4

5

6

7

Points de mesure échantillonnant un phénomène

spatialement continu

Restitution du phénomène spatialement continu

selon un procédé d’interpolation

(logiciel Surfer)

TYPOLOGIE DES PHÉNOMÈNES GÉOGRAPHIQUES

MODES DE REPRÉSENTATION

Matriciel / Maillé / Image / Raster >< Vectoriel

PPNC1 : orthophotoplans couleur

(source: MRW)

PICC2 : cartographie numérique en 3D

(source: MET)

VECTORIEL

=

« Couches

constituées

d’objets »

MATRICIEL

=

« Images

constituées

de pixels »

1PPNC : Plans Photographiques Numériques Communaux2PICC : Projet Informatique de Cartographie Continue

Mode vectoriel – mode objet

[+] Bonne représentation des phénomènes discretsBonne sortie graphiqueRequêtes, mise à jour

[-] Difficulté de simulation de processus continusAnalyse spatiale impossible à l’intérieur des polygones (objets considérés comme homogènes)

Mode matriciel – mode image

[+] Bien adapté aux phénomène continus

[-] Énorme volume de donnéesQualité graphique assez pauvre

MODES DE REPRÉSENTATION

Compromis entre

précision et volumePPNC1 : orthophotoplans couleur

(source: MRW)

PICC2 : cartographie numérique en 3D

(source: MET)

VECTORIEL

=

« Couches

constituées

d’objets »

MATRICIEL

=

« Images

constituées

de pixels »

Information

géographique

Localisation

Géométrie Sémantique

(Thématique)

Phénomène

géographique

Système

de coordonnées de

référence

Information

géographique

Localisation

Géométrie Sémantique

(Thématique)

Phénomène

géographique

Système d’information géographique

Information

géographique

Localisation

Géométrie Sémantique

(Thématique)

Phénomène

Géographique

discret

Vecteur Raster

Système d’information géographique

Information

géographique

Localisation

Géométrie Sémantique

(Thématique)

Phénomène

Géographique

continu

RasterVecteur

Système d’information géographique

Système

de coordonnées de

référence

Information

géographique

Localisation

Géométrie Sémantique

(Thématique)

Phénomène

géographique

Vecteur Raster

Analyse spatial

Visualisation / carte

Système d’information géographique

Système

de coordonnées de

référence

Information

géographique

Localisation

Géométrie Sémantique

(Thématique)

Phénomène

géographique

Vecteur Raster

Télédétection

satellitesPhoto

grammétrieLaserscanTopographieGNSS

Autres

sources de

données

Analyse spatial

Visualisation / carte

Nuage

de points

SYSTÈMES DE COORDONNÉES DE RÉFÉRENCERoland Billen et Jean-Paul Kasprzyk

Année Académique 2019-2020

• Système de référence géodésique

• Modèle de la Terre (ellipsoïde) approximant le géoïde et selon lequel sont fixées les positions des points en longitude et latitude.

• Ex. WGS84, ETRS89 avec ellipsoïde GRS80, Belgium Datum 72, BeRef…

• Système de projection cartographique

• Système d’équations transformant les coordonnées géodésiques du système précédent en coordonnées planes.

• Ex. projection de Mercator, UTM, projection conique conforme de Lambert…

• Système de référence planimétrique ou quadrillage cartographique

• Définit l’origine, l’orientation, les unités…du système de coordonnées cartographiques (cartésiennes) dans le plan de projection.

• Ex. Lambert belge 1972, Lambert belge 2008, ETRS89_LAEA, ETRS89_TMzn…

• Système de référence altimétrique

• Fixe le niveau de base, la direction, l’unité des hauteurs (altitudes), par rapport à une surface de référence (géoïde le plus souvent).

• Ex. Deuxième Nivellement Général – DNG – de l’IGN belge, European Vertical Reference System (EVRS) selon lequel est établi le United European Leveling Network (UELN)…

SYSTÈMES DE COORDONNÉES DE RÉFÉRENCE

Systèmes de référence

géodésique

SYSTÈME GÉODÉSIQUE OU « DATUM »

• Un datum géodésique est un système de référence défini par 8

paramètres:• Position 3D de l’origine du système (3 paramètres)

• Orientation 3D des axes (3 paramètres)

• La taille de l’ellipsoïde (1 paramètre: a)

• La forme de l’ellipsoïde (1 paramètre: b ou f ou e)

• … permet de définir de manière équivalente la position d’un point dans un système

cartésien 3D ou dans un système géodésiques (latitude, longitude, hauteur ellipsoïdale)

Coordonnées catésiennes Coordonnées géodésiques

Z

X

Y

Meridien de

référence

Axe de rotation

de la Terre

Equateur

Parallèle

Méridien

de référence

Méridien

locale

Normale

Z

X

Y

COORDONNÉES GÉODÉSIQUES

Les points du territoire sont localisés sur l’ellipsoïde en coordonnées géodésiques qui

différent des coordonnées géographiques / astronomiques.

• Latitude géodésique () : angle fait par la normale à l'ellipsoïde et le plan de

l‘équateur.

• Longitude géodésique () : angle fait par le plan contenant la normale à

l'ellipsoïde et un plan méridien de référence (les deux plans se recoupant le

long de l’axe des pôles !).

COORDONNÉES GÉODÉSIQUES

Coordonnées tri-rectangulaires

(cartésiennes) géocentriques

• Si l’on connaît précisément la position

du centre des masses de la Terre,

on peut développer un système

cartésien et géocentrique de

coordonnées 3D (X, Y, Z).

• Le plan (X, Y) correspond au plan

équatorial (X dans la direction du

méridien origine).

• L’axe (Z) correspond à l’axe des

pôles.

SYSTÈMES GÉODÉSIQUES LOCAUX

Ellipsoïdes et systèmes géodésiques locaux

• Dimensions d’ellipsoïdes calculées en différentes parties du monde, au XIXe et XXe s. pour s’ajuster au mieux aux variations locales du géoïde.

Exemples :

Hayford (International 1924) : a = 6.378.388 m – f = 1/297

Clarke 1880 a = 6.378.249,145 m – f = 1/293,465

Bessel 1841 a = 6.377.397,155 m – f = 1/299,1528128

• On amène l’ellipsoïde choisi tangent au géoïde au centre du territoire à cartographier, par translations et rotations de l’ellipsoïde.

• En ce point fondamental, la perpendiculaire au géoïde (verticale) se confond avec la perpendiculaire à l’ellipsoïde (normale) :

→ les coordonnées astronomiques du point fondamental valent les coordonnées géodésiques.

a = demi grand axe (ou rayon équatorial)

b = demi petit axe (ou demi axe polaire)

f = coefficient d’aplatissement = (a – b) / a

SYSTÈMES GÉODÉSIQUES LOCAUX

• Belgium Datum 72 (BD72)

• Système de référence officiel basé sur l’ellipsoïde international (Hayford).

• Le point fondamental du BD 72 est situé à l’Observatoire d’Uccle :

L0 = 0 = 4°22’02’’ 952 E = = 50°47’57’’ 704 N

N.B. Les coordonnées planes (x, y) Lambert 72 figurant sur les cartes topographiques belges de base sont obtenues par projection des coordonnées géodésiques BD72.

• European Datum 1950 (ED50)

• Réseau géodésique européen (OTAN) utilisant les réseaux de triangulation nationaux de 1er ordre, réalisé après la Seconde Guerre mondiale.

• Basé sur l’ellipsoïde international (Hayford) avec un point fondamental établi à Postdam.

N.B. Les coordonnées géodésiques figurant sur les cartes topographiques belges de base sont exprimées par rapport à ED50 (et non BD72 !).

SYSTÈMES GÉODÉSIQUES GLOBAUX

• Ellipsoïdes globaux associés

• Des ellipsoïdes de révolution s’ajustant globalement à la forme du géoïde et centrés

sur le centre des masses de la Terre sont définis pour l’obtention des longitudes et

latitudes géodésiques des points à la surface de la Terre.

Exemples

• ITRS (International Terrestrial Reference System)

• Système de référence international fixant les méthodes, conventions, algorithmes et

constantes nécessaires à sa réalisation.

• ITRF (F pour Frame) : réseau formé de 800 stations sur 500 sites dont les coordonnées

sont calculées en permanence selon plusieurs techniques de géodésie spatiale (dont

GPS).

• Ellipsoïde associé : GRS80 (Geodetic Reference System) adopté par l’Union

Internationale de Géodésie et de Géophysique en 1979.

SYSTÈMES GÉODÉSIQUES GLOBAUX

• WGS84 (World Geodetic System)

• Système géodésique spatial mis au point par le département de la défense américain lors

du lancement du programme NAVSTAR GPS.

N.B. Conçu d'une manière similaire à l'ITRS, il subit des améliorations régulières surtout dédiées aux calculs de

précision des orbites des satellites.

• Ellipsoïde associé : WGS84, propre au système et de même nom, ayant remplacé

GRS80 pour des raisons de précision spécifique (GPS).

• ETRS89 (European Terrestrial Reference System)

• Système de référence terrestre stable, applicable à tous les pays de la plaque tectonique

eurasienne et attaché à la réalisation de l'ITRS de 1989.

N.B. À chaque nouvelle réalisation d'un ITRF, les écarts à l'endroit des points du réseau matérialisant l'ETRS89 sont calculés et

publiés (ex. ETRF2000).

• Ellipsoïde associé : GRS80.

SYSTÈMES GÉODÉSIQUES GLOBAUX

• BEREF (Belgian Reference Frame)

• Des campagnes GPS ont permis à l’IGN de déterminer les coordonnées

ETRS89 des quelque 4200 points géodésiques matérialisant le réseau

géodésique belge BEREF.

• Ellipsoïde associé : GRS80.

N.B. Ce réseau s’appuie notamment sur 5 stations

permanentes du réseau européen EPN (European

Permanent Network).

N.B. Les coordonnées planes (x, y) Lambert 2008

sont obtenues par projection des coordonnées

géodésiques BEREF.

Stations EPN en Belgique : Bruxelles,

Dentergem, Dourbes, Redu, Waremme

Systèmes de projections

cartographiques

ER

Modèlemathématique

),(

EN

R

RS =

Mise à l’échelle

R

),(

Projection

Représentation Cartographique

x

y

),(fy

),(fx

=

=

LE SCHÉMA GLOBAL

PROJECTIONS CARTOGRAPHIQUES

• Consistent à projeter les coordonnées (, ) des

points d’un système géodésique sur une

surface plane ou développable dans un plan :

• Le plan : projections azimutales.

• Le cylindre : projections cylindriques.

• Le cône : projections coniques.

• Les surfaces développables peuvent être

tangentes ou sécantes à la surface terrestre.

N.B. Cette opération ne peut se faire sans altérations !

Les projections coniques peuvent être considérées comme

formant tous les cas intermédiaires entre les azimutales et

les cylindriques.

PROJECTIONS CARTOGRAPHIQUES

• Aspects des projections

• Selon la position du point de tangence ou de la (les) ligne(s) sécantes, la projection peut être développée :

• En aspect direct.

• En aspect transverse (rotation de 90°).

• En aspect oblique (position quelconque).

• Propriétés des projections

• Conformité : conservation des angles (et des formes).Requise pour toutes les cartes topographiques actuelles.

• Équivalence : conservation des superficies.Requise pour certaines cartes thématiques (densités…).

• Projections aphylactiques : ni conformes, ni équivalentes.Utilisées avec de faibles altérations pour les atlas et cartes murales par ex.

• Équidistance : ne peut être garantie que dans certaines directions (jamais dans toutes !).Propriété secondaire pouvant s’ajouter à une propriété fondamentale.

Systèmes de référence

planimétrique ou quadrillage

cartographique

PROJECTIONS CARTOGRAPHIQUES

• Système de coordonnées cartographiques

• Quadrillage

• Après projection, les points du territoire cartographié sont positionnés en coordonnées

planes (x, y) exprimées en mètres (ou km) dans un système cartésien, ou quadrillage, où :

- l’axe des ordonnées (y) est parallèle à l’image du méridien central ;

- l’axe des abscisses (x) est perpendiculaire au précédent ;

- l’origine des coordonnées correspond au croisement de l’image du

méridien central et celle du parallèle origine

• Fausse origine

• La position de l’origine des coordonnées du quadrillage est souvent située au milieu ou hors

du territoire cartographié, engendrant des coordonnées négatives.

• Pour conserver des coordonnées rectangulaires strictement positives, on effectue une

translation de l’origine, en x et éventuellement en y, déterminant la position d’une « fausse

origine ».

PROJECTIONS CARTOGRAPHIQUES

• Systèmes de coordonnées « Lambert belge »

• Projection conique conforme sécante de Lambert

• Conique :• Convergence des méridiens : l’angle entre les

images des méridiens (sur le plan) est inférieurà la différence de longitude (sur la Terre).

• Aspect direct : l’origine du système de coordonnées planes est l’image du sommet du cône (S).

• Conforme :• Les angles (directions) sont conservés.

• Les altérations de superficie et de distances restent minimes (car territoire limité).

• Sécante :• Intersection de la surface terrestre par

le cône selon 2 parallèles, constituant 2 lignes d’échelle conservée.

• Échelle locale sous-estimée entre les 2 parallèles, surestimée au-delà.

PROJECTIONS CARTOGRAPHIQUES

• Lambert 1972

• Projection des coordonnées (, ) du système géodésique BD72.

• Utilisé pour toutes les cartes topographiques belgesactuelles publiées à 1:10.000 et 1:20.000.

N.B. Translation en abscisse depuisl’image du sommet du cône.

• Lambert 2008

• Projection des coordonnées (, ) du système géodésique BEREF.

• Les données BEREFsont compatibles avec lesdonnées géodésiquesWGS84 fournies par GPS.

N.B. Translation en abscisse depuisle centre de projection (latitude etlongitude origine).

Système géodésique BEREF

Ellipsoïde GRS80

Latitude origine 50° 47' 52,134'' N

Longitude origine (méridien central) 4° 21' 33,177'' E

1er parallèle sécant 49° 50' N

2e parallèle sécant 51° 10' N

Fausse origine – translation en abscisse 649.328 m

Fausse origine – translation en ordonnée 665.262 m

Système géodésique Belgium Datum 1972

Ellipsoïde International 1924

Latitude origine 90° N

Longitude du point fondamental

(du méridien central)

4° 22' 02,952'' E

1er parallèle sécant 49° 50' 00,00204''

2e parallèle sécant 51° 10' 00,00204''

Fausse origine – translation en abscisse 150.000,013 m

Fausse origine – translation en ordonnée 5.400.088,438 m

PROJECTIONS CARTOGRAPHIQUES

• ETRS89-LCC

• Projection Lambert Conformal Conic (LCC) des coordonnées géodésiques ETRS89.

• Prônée dans le cadre de la directive européenne INSPIRE pour la diffusion de

données géographiques et la production de cartes aux échelles inférieures ou égales

à 1:500.000 dans tous les pays de l’U.E.

Système géodésique ETRS89

Ellipsoïde GRS80

Latitude origine 52° N

Longitude origine (méridien central) 10° E

1er parallèle sécant 35° N

2e parallèle sécant 65° N

Fausse origine – translation en abscisse 4.000.000 m

Fausse origine – translation en ordonnée 2.800.000 m

• Système de coordonnées UTM (Universal Transverse Mercator)

• Projection cylindrique conforme de Mercator

• En aspect direct, la conformité est obtenue par une espacement des images des

parallèles, parallèlement à l’image de l’équateur formant la ligne de tangence et

d’échelle conservée :

PROJECTIONS CARTOGRAPHIQUES

N.B. C’est la seule projection permettant de figurer les routes à cap constant (loxodromies) selon des droites dans le plan, d’où son intérêt, dès son origine, pour la navigation.

• Le système UTM

• Système universel de coordonnées rectangulaires, utilisant une même projection des points définis dansun système géodésique international.ex. ETRS89, WGS84 ou ED50.

• Projection cylindrique conforme de Mercator en aspect transverse.

• Cylindre tangent (très légèrement sécant) à un méridien constituant la ligne d’échelle conservée.

• Universalité par la répétition de la projection sur 60 fuseaux jointifs de 6° de longitude (3° de part et d’autre du méridien central du fuseau).

• Le champ limité permet de réduire les altérations de superficie et de distance.

N.B. Exclusion des régions polaires, au delà de 80° S et de 84° N (système UTM complété par le système UPS– Universal Polar Stereographic – au niveau des pôles).

PROJECTIONS CARTOGRAPHIQUES

Les coordonnées UTM

• Coordonnées calculées dans le plan de projection de chaque fuseau.

• Chaque fuseau (« zone ») est numéroté de 1 à 60, d’Ouest en Est

• Fuseau n° 1 compris entre -180° et -174°, centré sur le méridien -177°.

• Les abscisses et coordonnées sont désignées, d’abord par le numéro du zone, puis par les lettres E

et N, pour « Easting » et « Northing ».

• Le centre de projection est situé à l'intersection de l'Équateur et du méridien central du fuseau, mais

pour éviter des coordonnées rectangulaires < 0, une fausse origine est définie par translation :

• E0 = + 500 000 m (hémisphères Nord et Sud).

• N0 = + 10 000 000 m (pour le seul hémisphère Sud).

84°

PROJECTIONS CARTOGRAPHIQUES

• ETRS89-TMzz

• Projection Transverse Mercator (TM) des coordonnées géodésiques

ETRS89. zz correspond au numéro de zone (fuseau).

• Prônée dans le cadre de la directive européenne INSPIRE pour la diffusion

de données géographiques et la production de cartes aux échelles

supérieures à 1:500.000 dans tous les pays de l’U.E.

N.B. Le facteur d’échelle

inférieur à 1 traduit la très

légère sécance du cylindre

autour du méridien central

(constante UTM).

Système géodésique ETRS89

Ellipsoïde GRS80

Latitude origine 0° N

Longitude origine (exemple TM31) 3° E

Facteur d’échelle 0,996

Fausse origine – translation en abscisse 500.000 m

Fausse origine – translation en ordonnée 0 m

PROJECTIONS CARTOGRAPHIQUES

• Quelques autres projections utiles

• ETRS89-LAEA

• Projection Lambert Azimuthal

Equal Area (LAEA) en aspect

oblique des coordonnées

géodésiques ETRS89.

• Prônée dans le cadre de la

directive européenne INSPIRE

pour des applications statistiques

à n’importe quelle échelle dans

tous les pays de l’U.E.

N.B. Les statistiques agrégées par carreaux

de 1 à 100 km de côté selon le quadrillage

Grid-ETRS89-LAEA sont notamment

diffusées par Eurostat (GEOSTAT 2006) et

plusieurs agences européennes.

Système géodésique ETRS89

Ellipsoïde GRS80

Latitude origine 52° N

Longitude origine (méridien central) 10° E

Fausse origine – translation en abscisse 3.210.000 m

Fausse origine – translation en ordonnée 4.321.000 m

PROJECTIONS CARTOGRAPHIQUES

• WGS84 / Pseudo Mercator (Popular Visualisation Pseudo Mercator )

• Projection de Mercator (aspect direct) des coordonnées WGS84, utilisant la

formulation sphérique.

• Proposée pour la visualisation cartographique grossière dans des applications Web

(ex. Google Earth, OpenLayers…).Système géodésique WGS84

Sphère de rayon 6.378.137 m

Latitude origine 0°

Longitude origine 0°

Limites d’extension en latitude +85° N à -85° S

Fausse origine – translation en abscisse 0 m

Fausse origine – translation en ordonnée 0 m

PROJECTIONS CARTOGRAPHIQUES

• Identification : Spatial Reference Identifier (SRID)

• Valeur unique (entier) utilisée pour identifier sans ambiguïté un système de coordonnées géographiques.• Le système peut être en 2D ou en 3D, projeté (coordonnées rectangulaires) ou non projeté (coordonnées

géodésiques).

• Standardisation

• La documentation d’un SRID est standardisée par l’OGC (reprise par l’ISO) et décrite

sous forme textuelle (format WKT) et porte au moins sur :

• Le système géodésique (datum) : nom, ellipsoïde, demi-grand axe, coefficient d’aplatissement, méridien central, unité d’angles et unité de longueur;

• Le quadrillage (si le SRID concerne un système projeté) : nom de la projection, latitude origine, méridien central, translations en x et y de la fausse origine.

N.B. Certains systèmes prévoient une documentation sur la troisième dimension z.

CODIFICATION DES SYSTÈMES DE COORDONNÉES

DE RÉFÉRENCE

• Code EPSG (European Petroleum Survey Group)

• Nomenclature établie à l’origine par l’EPSG, gérée depuis 2005 par l’International Association

of Oil & Gas Producers (OGP) Surveying and Positioning Committee ( http://www.epsg.org/ ).

• Fournit un SRID entier pour des centaines de systèmes de coordonnées « géographiques »

(géodésiques) et « projetés ».

Code

EPSG

Système de Coordonnées

de RéférenceDescription au format WKT

4258 ETRS89 +proj=longlat +ellps=GRS80 +towgs84=0,0,0,0,0,0,0 +no_defs

4313 Belge 1972+proj=longlat +ellps=intl +towgs84=-106.869,52.2978,-103.724,0.3366,-

0.457,1.8422,1.2747 +no_defs

4326 WGS84 +proj=longlat +ellps=WGS84 +datum=WGS84 +no_defs +towgs84=0,0,0

3034 ETRS89-LCC+proj=lcc +lat_1=35 +lat_2=65 +lat_0=52 +lon_0=10 +x_0=4000000 +y_0=2800000

+ellps=GRS80 +towgs84=0,0,0,0,0,0,0 +units=m +no_defs

3035 ETRS89-LAEA+proj=laea +lat_0=52 +lon_0=10 +x_0=4321000 +y_0=3210000 +ellps=GRS80

+towgs84=0,0,0,0,0,0,0 +units=m +no_defs

3857 WGS84 / Pseudo Mercator+proj=merc +a=6378137 +b=6378137 +lat_ts=0.0 +lon_0=0.0 +x_0=0.0 +y_0=0 +k=1.0

+units=m +nadgrids=@null +no_defs

31370Belgian 1972 /

Belgian Lambert 72

+proj=lcc +lat_1=51.16666723333333 +lat_2=49.8333339 +lat_0=90

+lon_0=4.367486666666666 +x_0=150000.013 +y_0=5400088.438 +ellps=intl

+towgs84=-106.869,52.2978,-103.724,0.3366,-0.457,1.8422,1.2747 +units=m +no_defs

CODIFICATION DES SYSTÈMES DE COORDONNÉES

DE RÉFÉRENCE

Interface de sélection du SRID d’un projet

ou d’une couche de données géographiques

du logiciel Quantum-GIS

(le SRID sélectionné est EPSG:31370)

CODIFICATION DES SYSTÈMES DE COORDONNÉES

DE RÉFÉRENCE