generation + 2ème édition - déc/janv/fév

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Et voilà la 2ème édition du magazine GENERATION + avec notre interview vedette : Babette De Rozières 2015 avec GENERATION + c'est encore + de rencontres! + d'échanges! + de passions! Bonne année à tous!

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EDITOVous avez été nombreux à apprécier la naissance de GENERATION + et à nous témoigner vos encouragements. Cela ne peut que nous « booster » pour l’avenir.Alors, GENERATION + revient avec une équipe renforcée et un nouveau slogan « Vivons intensément » ; non pas comme si aujourd’hui était le dernier jour mais plutôt comme si c’était le premier.

Dans cette deuxième édition vous retrouverez vos rubriques habituelles avec quelques nouveautés aussi bien dans la mise en page que dans nos articles, toujours pour vous offrir une lecture facile et dynamique.Notre focus pour ce numéro 2 : l’habitat. Pas tel que nous le connaissons aujourd’hui mais celui de demain…Avoir un emploi fixe, se marier et fonder une famille vont de pair avec l’achat ou la construction d’un habitat individuel. Et c’est sûrement pour cette raison qu’en Guadeloupe, la moitié des ménages possède plus de 66 000 euros de

patrimoine immobilier. Pas mal du tout, mais avec le vieillissement de la population, peu de logements sont adaptés au grand âge.

On nous proposera alors le choix de maisons de retraites, de résidences seniors ou autres établissements mais on le sait, rester chez soi avec nos nombreux souvenirs c’est mieux !Du coup, ma préférence se porte sur l’habitat évolutif. Nos vies changent au fil des ans et nos besoins évoluent aussi par rapport à notre logement. Le logement évolutif est une façon de concevoir l’habitat de manière à ce qu’il soit adaptable et accessible tout au long de sa vie. Pensé dès le début, ce concept limite les coûts d’adaptation du logement pouvant survenir lors du vieillissement ou d’un handicap. Un grand bravo d’ailleurs aux professionnels de l’aménagement qui commencent tout juste à moderniser leurs solutions d’accessibilité et qui accordent une place plus importante au design des équipements. Votre logement évolutif peut se traduire par des portes coulissantes, des douches de plain-pied, des mitigeurs toujours froids au toucher, des cuisines plus larges et le summum de tout, l’installation de la domotique !

Je sais… Cela a un coût et malgré les projets de loi pour favoriser le « bien vieillir » à domicile, il sera compliqué financièrement d’adapter toute une maison à nos besoins au fil de l’âge. Dans ce cas pourquoi ne pas recourir au viager? Cette solution peu connue, souvent mal aimée, vous permet de toucher une rente à vie tout en restant chez vous. En attendant que vous preniez les grandes décisions, il vous reste le logement partagé. Nombres d’étudiants ou de jeunes travailleurs qui, avec le coût de la vie aujourd’hui, peinent à trouver un logement. La colocation est une bonne solution au niveau financier mais c’est aussi la possibilité de partager des moments de vie intergénérationnels qui enrichissent les relations humaines.

Voilà de belles résolutions pour 2015 !

Jessy GovindamaDirectrice de publicationGÉNÉRATION + Magazine • P.3

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SOMMAIRESANTE & FORMELe diabète .......................................... 6

RENCONTRESPORTRAIT - Auméa Lencrerot ......... 10TÊTE A TÊTE - Babette de Rozières .. 15 FACE A FACE - Une relationharmonieuse, comment s’y prendre? .. 17

DROIT ..............................20

DOSSIER SPECIALLes nouvelles formes d’habitat ........ 23

ART DE VIVREART & CULTURE - Ô les mains ......... 32VOYAGE - Porto Rico et la Désirade ... 33SPORT & LOISIRS - Le Golf .............. 34MODE - Angenel Gonfier ................ 37Librairie ............................................ 40RECETTE - Le Cho d’eaude Fruit à Pain .................................. 40Service + .......................................... 42

Directrice de publication :Jessy Govindama

Directrice artistique :Jessica ZorobabelCouverture :Cyril Mohamed

Rédaction et collaboration :Mylène soliveau, Vinciane Fiorentini-Michel, Céline

Guillaume, Alex Sopta, Yann RomualdPhotographe :

Vinciane Fiorentini-MichelImpression :PRIM ANTILLES

Remerciements :Babette De Rozières, Auméa Lencrerot, Evie Deflo, Jérôme

Bilay, Angenel Gonfier, Jean-François Bodier, Adon Méderick, Cindy Govindama, Marine Foggea, Ayelevi

Novivor, Sandra Agastin

Pour nous joindre : STANDARD GENERAL 0590 95 27 16 – REDACTION composer le 0590 95 82 82 ou par fax 0590 95 82 84.

GENERATION + est éditée par la société EASYCOM STRATEGIE & DEVELOPPEMENT, S.A.R.L au capital de 1500 euros – 31 lot les

jardins de moudong sud 97122 Baie-Mahault. Siret : 751 615 014 00022 APE : 7021Z. Gérante Jessy GOVINDAMA

Imprimé par PRIM ANTILLES S.A.S au capital de 700 000 € - rue

Henri Becquerel BP 2174 – 97195 JARRY CEDEXDépôt légal : août 2014. ISSN en cours

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LE DIABÈTEMieux le comprendre pour mieux vivre

P.6 • GÉNÉRATION + Magazine

SANTÉ

Le diabète est une maladie en pleine expansion dans le monde. En France, le nombre de diabétiques a été multiplié par 2 en 10 ans. La Guadeloupe détient le triste record du département français le plus touché par le diabète. Quelles sont les raisons d’une telle évolution ? Comment diagnostiquer cette maladie ? Quels sont les gestes de prévention ? Autant de questions auxquelles Marguerite Kancel, Présidente de l’Association des Diabétiques de Guadeloupe a accepté de répondre.

GÉNÉRATION + : Le diabète touche un peu plus de 8% des Guadeloupéens, comment expliquez-vous un tel résultat ?

Marguerite Kancel : Plusieurs facteurs l’expliquent. Il existe certes des facteurs héréditaires, mais à ces derniers, il faut ajouter des facteurs environnementaux. Nos grands-parents mangeaient mieux que nous. Aujourd’hui, les niveaux de vie ont augmenté mais on mange de plus en plus mal. Le surpoids (qui touche 50 % des Guadeloupéens), l’obésité, la sédentarité sont des facteurs de

risque pour les diabètes de type 2 (voir encadré). Le diabète est considéré aujourd’hui comme une épidémie.

G+ : Comment pouvons-nous détecter cette maladie ? Existe-t-il des signes avant-coureurs ?

Marguerite Kancel : Le diabète est une maladie sournoise. On peut vivre des années avec sans le savoir. Pour établir un diagnostic précis, des tests en laboratoire sont nécessaires.

G+ : Une fois la maladie détectée, est-il possible de « bien vivre » avec son diabète ?

Marguerite Kancel : Il est tout à fait possible de vivre normalement avec son diabète. Les traitements actuels combinent hygiène alimentaire, traitement chimique et activité physique. Cette hygiène alimentaire est basée sur un apport faible en sucre, en graisse et en sel. On peut manger de tout en respectant la qualité et la quantité. Les conseils d’une diététicienne s’avèrent parfois nécessaires car chaque diabétique est un cas particulier. Elle ajustera l’alimentation en fonction de l’âge, de

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l’activité et du poids du patient.

De grands efforts ont été faits sur l’éducation alimentaire du diabétique. On peut connaître l’indice glycémique de chaque aliment. Beaucoup de nos légumes ont des indices glycémiques bas (par exemple la patate douce a un indice glycémique inférieur à celui de la pomme de terre).Mais beaucoup trop de personnes restent dans le déni.

G+ : Quelles complications peuvent entraîner un diabète mal ou non pris en charge ?

Marguerite Kancel : Il faut savoir qu’on est diabétique à vie et qu’il n’existe pas de petit diabète. Un diabète mal pris en charge peut entraîner : lésions au cerveau, AVC, rétinopathie (affection de la rétine), insuffisance rénale, des complications neuronales et vasculaires.

G+ : Quels sont les gestes de prévention pour éviter ou ralentir la progression de la maladie ?

Marguerite Kancel : il existe une prévention primaire qui consiste à adopter une bonne hygiène de vie : manger des fruits et des légumes, surveiller son poids, faire du sport.En famille, avoir une alimentation équilibrée est l’occasion de mettre tout le monde à la même enseigne.

G+ : Quel rôle joue votre association ?

Marguerite Kancel : Nous menons des actions

de proximité, d’information, de prévention et d’éducation auprès des diabétiques et du grand public. Nous organisons également des groupes de rencontre qui ont lieu au Gosier et aux Abymes. Notre mot d’ordre est « Plus jamais seul face au diabète ». Chacun peut y participer et s’exprimer librement. Nous invitons, une fois par mois, un spécialiste (psychologue, diététicien, docteur.) qui apporte des conseils aux participants. Depuis un an, nous organisons également des activités physiques adaptées.

LE DIABETE ET SES DIFFERENTES FORMES

- Le diabète est une maladie chronique qui apparaît lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline ou que l’organisme n’utilise pas correctement l’insuline qu’il produit. L’insuline est une hormone qui régule la concentration de sucre dans le sang. L’hyperglycémie, ou concentration sanguine élevée de sucre, est un effet fréquent du diabète.

- Le diabète de type 1 (ou diabète insulino-dépendant)Habituellement découvert chez les jeunes, il se caractérise par une production insuffisante d’insuline et exige une administration quotidienne de cette dernière. Les symptômes : une soif intense, des urines abondantes, un amaigrissement rapide.

- Le diabète de type 2 (ou diabète non insulino-dépendant)Il touche 90 % des diabétiques. Il apparaît généralement chez les plus de 40 ans mais il se développe chez les adolescents et les jeunes adultes du fait du surpoids et du manque d’activité physique. Deux anomalies sont responsables de ce diabète. Soit le pancréas fabrique toujours de l’insuline mais pas assez par rapport à la glycémie.

CONTACTAssociation des Diabétiques de Guadeloupe CHU Tour Nord 1er étageBP 465 97159 Pointe-à[email protected]él : 0590 89 13 47

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P.8 • GÉNÉRATION + Magazine

Soit cette insuline agit mal, c’est-à-dire qu’elle ne peut plus réguler la glycémie et cette résistance épuise progressivement le pancréas qui finit par ne plus assurer une production suffisante d’insuline.

- Le diabète gestationnel comme le diabète est une intolérance aux glucides, c’est un trouble de la régulation du glucose (glycémie) entraînant un excès de sucre dans le sang. Il survient chez la femme enceinte vers la fin du 2ème trimestre. Il peut durer le temps de la grossesse ou être révélateur d’un diabète antérieur. Dans tous les cas, le diabète gestationnel doit être surveillé et traité car il comporte un risque pour la mère comme pour l’enfant.

SOPHIA, UN SERVICE D’ASSISTANCE AUX DIABETIQUES

4 questions à Béatrice RÉSID, Directrice Générale Adjointe de la Caisse Générale de la Sécurité Sociale

Qu’est-ce que SOPHIA ?SOPHIA est un service d’accompagnement téléphonique destiné dans un premier temps aux diabétiques (type 1 et 2), majeurs, assurés par la Sécurité Sociale, en affection de longue durée (ALD), créé par l’assurance maladie.

En quoi consiste cet accompagnement ?En s’inscrivant à ce service, le diabétique reçoit des documents d’information, un journal et l’accès à un site dédié à la maladie. Il peut bénéficier également du soutien d’un conseiller en santé. Des infirmiers appellent des diabétiques pour faire le point sur leur traitement et leur donner des conseils. Ce service d’accueil téléphonique est basé en Martinique. En Guadeloupe, le dispositif fonctionne bien puisque 30% des diabétiques s’y sont abonnés.

Comment en bénéficier ?Les diabétiques pris en charge à 100% par la Sécurité Sociale, au titre d’une ALD, peuvent bénéficier de ce service. Il est gratuit . Quatre modes d’inscription existent :- en appelant directement le service Sophia au 0810 020 004*;- en se faisant inscrire par son médecin traitant ; - en répondant à la demande d’inscription adressée par la Caisse Générale d’assurance maladie ; - Les patients en écart de soin sont contactés par un médecin-conseil de l’Assurance Maladie.

Mylène SOLIVEAU

* Hors prix d’un appel local depuis un poste fixe lorsque le patient appelle l’infirmier-conseiller de Sophia. On peut également demander à être rappelé.

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PORTRAITAUMÉA LENCREROT« Je suis une femme sensible et mon but dans la vie c’est avant tout de faire du bien aux autres. »

Présidente de l’Association des Cuisinières de la Guadeloupe, femme de conviction et de cœur, Aumea-Marie Lencrerot fait partie de ces femmes actives qui vouent leur vie à la transmission du patrimoine créole. À son domicile, nous l’avons rencontré et vous dévoilons aujourd’hui une entrevue pleine de sincérité et de sagesse …

GÉNÉRATION + : “Bonjour Madame Lencrerot ! Nous avions à cœur de retracer le parcours d’une femme passionnée qui œuvre pour la préservation du patrimoine culinaire et vestimentaire créole. Nous souhaiterions vous connaître un petit peu mieux …“

A.M.L : “Bonjour ! Alors, la première chose à connaître c’est tout d’abord mon lieu de naissance : je suis née à Pointe-À-Pitre, le 15 novembre 1942. Je suis issue d’une famille nombreuse et je suis allée à l’école Dubouchage. J’ai occupé différents postes mais j’ai travaillé et terminé ma carrière dans le milieu hôtelier, en tant que Gouvernante Générale. J’ai eu une vie associative riche et variée ! Depuis 1987, je suis membre de l’Association des Cuisinières de la Guadeloupe.“

G + : “Depuis peu, vous êtes Présidente de l’Association des Cuisinières de la Guadeloupe … En quoi cela consiste-t-il ?“

A.M.L. : “J’ai succédé à Merita Felix mais je fais partie de l’association depuis 28 ans. J’ai gravi, un à un, les échelons des grades hiérarchisant cette dernière. De « simple soldat » en passant par la vice-présidence, je me suis investie avec passion. L’association fonctionne sur un mode de « collaboration » entre membres. Je veille au respect des traditions et avec l’aide de mes ambassadrices, nous corrigeons les tenues de nos cuisinières, de la simple tenue créole destinée à la messe en passant par l’ajustement de la chaudière (ndlr : la coiffe créole en madras). Nous cuisinons également dans le respect de notre culture et nous nous efforçons de transmettre ce patrimoine à la jeune génération.“

G + : “Madame Lencrerot, à part la cuisine, quelle est votre plus grande passion ?“

A.M.L. : “Sans hésitation, la joie de vivre ! Je suis une femme sensible et mon but dans la vie c’est avant tout de faire du bien aux autres.“

G + : “Avez-vous appris à cuisiner avec vos aïeux ?“

@Vinciane Fiorentini-Michel

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A.M.L. : “Je viens d’une famille nombreuse où l’on cuisinait essentiellement des plats familiaux traditionnels créoles avec des produits économiques tels que l’igname, le fruit à pain ou encore les patates douces. J’ai beaucoup appris de ma mère. Au moment de me marier, j’ai du apprendre à cuisiner en plus petites quantités … Je peux dire que j’ai dû apprendre la notion de quantité à ce moment-là.“

G + : “Aumea, vous n’avez pas d’enfants. En revanche, apprenez-vous à cuisiner à vos neveux et nièces, aux jeunes de votre famille ?“

A.M.L. : “Bien sûr ! C’est très important pour moi. Nous échangeons beaucoup : je leur apprends à cuisiner créole, à doser les épices, arranger les produits de la mer, etc. En retour, ils m’apprennent également à me perfectionner comme par exemple avec la pâtisserie. Je me souviens qu’une fois, ma nièce m’avait demandé de lui préparer un gâteau marbré … (rires !) Je n’ai tellement pas l’habitude du sucré que lorsque j’ai sorti le gâteau, il était tout rose ! Donc, Oui, je leur apprends autant qu’ils m’apprennent“

G + : “Votre cuisine est donc une cuisine de partage et un moyen ludique de rapprocher les générations … Pensez-vous que cela soit un aspect essentiel de la cuisine créole ? “

A.M.L. : “Oh oui ! La cuisine créole c’est le beau mélange des épices et de l’amour des autres. Partager et échanger font partie intégrante de cette identité culinaire.“

G + : “Justement, comment définiriez-vous cette identité culinaire créole aujourd’hui ? Que pensez-vous de la nouvelle génération de cuisinières guadeloupéennes ? “

A.M.L. : “Nous avons beaucoup de jeunes qui viennent à l’association mais malheureusement, celles qui transmettent le savoir se font de plus en plus rares. Nous vieillissons. Je dirais que les jeunes

femmes guadeloupéennes proposent aujourd’hui une nouvelle cuisine : c’est ce que j’appelle de la « cuisine créole améliorée » ! Elles ajoutent de la crème fraîche, mettent moins d’épices, etc. En réalité, nous sommes là pour leur apprendre la vraie cuisine créole simplement parce que nous avons encore la mémoire du goût, notre palais se souvient des plats de nos mères et grands-mères. Il est de mon devoir de transmettre tout cela.“

G + : “Alors, vous avez dû remarquer que les femmes d’aujourd’hui cuisinent moins qu’avant … Quel est votre avis sur la question ?“

A.M.L. : “Le grand problème des femmes d’aujourd’hui c’est qu’elles travaillent beaucoup. Elles ne sont plus au foyer comme avant et ont donc moins de temps pour cuisiner des repas consommés. La cuisine créole est une cuisine mijotée et cela prend du temps. Oui, j’ai remarqué au supermarché que les jeunes achetaient plus de surgelés, poissons panés, etc. Oh la la la !“

@Vinciane Fiorentini-Michel

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G + : “On en parle peu et pourtant ils sont là ! Les « hommes aux fourneaux », vous en pensez quoi ?“

A.M.L. : “J’aime bien voir un homme cuisiner et d’ailleurs dans l’hôtellerie vous retrouvez aux postes clés énormément d’hommes. Au sein de l’association nous comptons des hommes, nous les appelons des « commissaires ». Nous avons besoin d’eux pour nous aider à préparer les buffets, porter les choses lourdes.“

G + : “Nous avons parlé des femmes, des hommes. Maintenant, place aux jeunes ! Que diriez-vous du rapport des jeunes avec la nourriture ? Des fast foods ?“

A.M.L. : “Les jeunes, aujourd’hui, préfèrent acheter un repas de fast foods plutôt que de cuisiner. Je tente de leur expliquer que cela coûte cher, aussi bien pour leur porte-monnaie que pour leur santé. J’ai une devise : pour 25€ de courses, soit l’équivalent d’un repas pris à la va-vite dans un fast food, il faut se dire que nous avons à manger aujourd’hui pour demain ! Avec un panier de ce montant, nous pouvons cuisiner plusieurs repas. Je conseille aux jeunes de prendre le temps de faire un repas authentique créole la veille, de le mettre au frais et le lendemain, de s’asseoir et de savourer un bon court-bouillon de poisson avec du fruit à pain. Prendre le temps de faire cela c’est également offrir à leurs enfants, s’ils en ont, une véritable éducation au goût.“

G + : “L’éducation alimentaire est souvent un cauchemar pour les jeunes parents et pourtant nous savons tous que l’éducation au goût est essentielle ! À l’échelle de l’association, comment faîtes-vous pour initier les guadeloupéens à cette culture de la saveur créole et comment vous-y prenez-vous pour transmettre ce patrimoine ?“

A.M.L. : “Nous proposons des évènements autour de la cuisine créole, participons à des foires, repas. Nous voyageons en Guyane, Martinique, Métropole. En revanche, nous ne sommes pas encore en mesure de pouvoir proposer des cours de cuisine car nous n’avons pas la structure suffisante pour mettre cela en place. Nous espérons de tout cœur réussir à obtenir pour nos 100 ans, un nouveau local. Notre rêve : avoir enfin un laboratoire de cuisine ! Un tel lieu serait l’idéal pour transmettre notre savoir et pour apprendre aux jeunes à cuisiner.“

G + : “Dernière question, simplement par curiosité : où vous procurez-vous vos aliments pour cuisiner ? Cuisinez-vous « local » ?“

31 lot les jardins de moudong sud - 97122 baie-mahaultE-mail : [email protected] • Tél : 0590 95 82 82 - Fax : 0590 95 82 84

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@Vinciane Fiorentini-Michel

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A.M.L. : “Oui évidemment que j’achète des produits locaux ! J’aime aller, le vendredi soir, au marché des maraîchers, Rue de la Darse, à Pointe-à-Pitre.“

G + : “Le mot de la fin ?“

A.M.L. : “Je vais reprendre quelques lignes d’un discours que j’ai prononcé … Le message était celui-ci :“Sachez bien que j’assume mon rôle et mes responsabilités mais je vous demande, mes enfants, de persévérer. Vous n’avez pas le droit de mollir !“. Voilà, je vais continuer à consacrer mon temps à donner aux autres mon savoir et bien que j’aie la sensation de faire partie de la dernière génération de cuisinières guadeloupéennes, je sais que je ne suis pas la seule.“

Vinciane FIORENTINI-MICHEL

L’Association des Cuisinières de la Guadeloupe en quelques mots :

Fondée en 1916, cette association peut s’enorgueillir d’être l’une des plus anciennes de Guadeloupe ! Avec plus de 200 membres, l’association s’apprête à fêter en beauté son centenaire en 2016. Créée à la base pour réunir une tontine destinée à financer un enterrement digne, ce fut la première mutuelle des cuisinières. Aujourd’hui ses membres s’attellent à préserver et transmettre le patrimoine culinaire et vestimentaire créole. Honorant leur Saint Patron avec beaucoup de ferveur, l’association se retrouve chaque année, le samedi le plus proche de la fête de Saint-Laurent (autour du 10 août) en la cathédrale de Pointe-à-Pitre, pour festoyer en tenues créoles d’apparat.

CONTACTS ET COORDONNÉES :Association des Cuisinières de la GuadeloupePrésidente : Madame Aumea-Marie Lencrerot, 0690 32 82 89.Vice-Présidente : Madame Colette Ako, 0690 75 59 41Trésorier de l’association : Monsieur Bellony, 0690 62 62 86

Adresse :Galerie commerciale, local n°3,Mortenol Nord,97110, Pointe-à-Pitre.

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TÊTE À TÊTEBABETTE DE ROZIERES « Je vais vieillir à partir du moment où je ne vais rien faire. »

Née à Pointe-à-Pitre, Babette de Rozières a eu toute sa vie comme leitmotiv, la valorisation des produits de l’Outre-Mer. Rencontre avec une « fanm doubout » !

Vous préparez le premier SALON DE LA GASTRONOMIE DES OUTRE-MER en février prochain ? Depuis toujours, je promeus le patrimoine culinaire de l’Outre-Mer. Ceci, malgré certaines critiques qui trouvaient alors que cela faisait trop exotique ! J’avais déjà fait mes preuves en tant que spécialiste de la cuisine de l’Outre-Mer, et il me fallait passer à la vitesse supérieure. Ce salon représente un aboutissement. Nous possédons un patrimoine remarquable, des producteurs, des produits que nous savons transformer : nous existons ! Et devons en prendre pleinement conscience. Il s’agit, aujourd’hui, de montrer que nous avons une vraie culture culinaire, afin de développer, par exemple, le tourisme. Toutes les régions d’Outre-Mer possèdent ce savoir-faire, ces mêmes produits, même si elles les cuisinent différemment. Elles ont, chacune, leurs spécificités. Mais, aujourd’hui, les gens consomment moins local, d’où un grave problème d’obésité aux Antilles. Nous devons, nous aussi, nous réapproprier notre patrimoine culinaire.

L’obésité aux Antilles, un ennemi à abattre ?Oui, trop de personnes mangent mal. L’obésité s’impose, aujourd’hui, comme un réel fléau. Quand j’étais enfant, il n’y avait pas d’obèses ! Chacun cultivait son petit jardin créole derrière sa maison. La plupart des gens ne le font plus. L’industrie agro-alimentaire a déballé ses chips, ses sucreries et autres produits qui provoquent la prise de poids. Il faut réutiliser nos produits locaux, exceptionnels, qui s’avèrent bons, en prime, pour notre santé. Nous devons montrer, aux jeunes et aux moins jeunes, qu’ils ont de bonnes choses chez eux, que ce n’est

Micha Bellemare

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pas la peine d’aller chercher ailleurs. À travers ce salon, je lance un cri d’alarme à nos dirigeants. Nous sommes une région de France, au même titre que la Bretagne, la Normandie. Ceux qui détiennent le pouvoir doivent se pencher d’urgence sur ce drame en Outre-Mer. Mais je pense aussi au diabète qui fait des ravages. D’ailleurs, j’ai conçu des recettes pour ceux qui sont victimes de cette maladie.

Vous avez l’air infatigable, qu’est-ce qui vous dynamise ? Quel est votre moteur ? Mon travail ! Le jour où je n’aurais plus d’énergie pour travailler, je serais dans mon cercueil. Je vais vieillir à partir du moment où je ne vais rien faire. Agir, partager, aimer les gens, voilà ce qui me motive. Mais aussi, faire connaître nos territoires, la transmission. Toute ma vie, j’ai valorisé les produits de l’Outre-Mer car je reste intimement persuadée que la restauration, l’hôtellerie et le tourisme sont l’avenir pour nos régions. Même à Sidney, en Australie, des personnes étaient en demande de la cuisine antillaise !

Quel a été le déclic pour faire de la cuisine votre métier ?Je n’ai pas eu de déclic, j’ai toujours aimé cela ! Enfant, je regardais ma grand-mère qui cuisinait. C’était un véritable cordon bleu. La première chose qu’elle faisait, en se réveillant, c’était préparer le repas. Je me rappelle, encore, comment elle décortiquait, avec une patience infinie, les crabes de terre. Je humais toutes les odeurs de ces plats et, petit à petit, j’ai décidé de les reproduire. La cuisine, c’est quelque chose que vous avez dans le ventre ou pas. Au fond, le passionné n’apprend pas la cuisine, il se perfectionne. J’ai commencé toute seule à faire la cuisine dans ma petite chambre de bonne, et j’y ai pris goût. Puis, j’ai voulu mettre nos produits en avant, par le biais de la télévision. J’ai mené de front mes deux carrières. Cela ne m’a pas trop mal réussi !

Trouvez-vous le temps d’avoir des loisirs ?!J’aime beaucoup voyager. Avec mon mari, nous partons à la découverte des autres cultures et des

autres saveurs. La perception que vous avez d’un pays peut dépendre de ce que vous avez dans votre assiette. Si la cuisine est excellente, le lieu vous paraîtra très sympathique !

D’autres projets ?Ce projet de salon est déjà lourd. En tant que fondatrice, cet événement empiète sur tout mon temps. Je le fais, corps et âme, sans retenue. Ce qui m’importe aujourd’hui, c’est donner, partager, transmettre mon savoir, aux adultes, aux enfants, partout dans le monde. Comment choisir les bons produits ? Les cueillir ? Les utiliser ? Les conserver ? J’organise, ainsi, des ateliers. Et pourquoi pas, aux Antilles ?

Céline Guillaume

Micha Bellemare

Salon de la Gastronomie des Outre-Mer :Date : 7 - 8 - 9 février 2015Lieu : Paris Event Center - Porte de la Villette.Plus d’infos sur www.sagasdom.com

Les rendez-vous TV avec Babette :· Une recette chaque jour dans C’à vous sur France 5.· Les P’tits plats de Babette, tous les samedis et dimanche, sur France Ô

Trois derniers ouvrages :· La Bonne Cuisine Végétarienne de Babette, éd. Orphie, 2011. Hop en Cuisine avec Babette, éd. Orphie, 2012. La Cuisine d’Alexandre Dumas, éd. du Chêne, 2013

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GÉNÉRATION + Magazine • P.17GÉNÉRATION + Magazine • P.17

FACE À FACEDÉBAT INTERGÉNÉRATIONNELLA RECETTE POUR UN COUPLE HEUREUX, LES HOMMES SE PRONONCENT !Monsieur Jérôme BILAY, 30 ans, 2 enfants est en couple depuis 10 ans. Monsieur Abdon MEDERICK, 78 ans, 2 enfants est en couple depuis 30 ans. Ils nous exposent leur point de vue sur une relation de couple harmonieuse.

Génération + : Citez-nous 6 points indispensables pour une vie de couple heureuse.

Jérôme BILAY : Le respect mutuel, l’admiration de l’autre, l’accompagnement dans l’accomplissement individuel, la connivence, les projets communs et l’empathie.

Abdon MEDERICK : Ne pas ressasser le passé ça sert à rien c’est aujourd’hui qui compte. Il faut avoir confiance en l’autre, ne pas écouter les autres, savoir faire des concessions et savoir ce que l’on veut dans la vie. Si tu sais qu’une action va porter préjudice à ton couple pourquoi continuer ?

G+ : Quel est le sujet sur lequel vous avez eu votre plus grosse dispute ?

JB : Le travail ! Il prend une place énorme dans ma vie ne laissant plus que quelques heures à ma famille.

AM : moi, je ne discute pas.

G+ : Comment évitez-vous les disputes ?

JB : En allant exploser ailleurs, au sport au travail... sinon c’est inévitable.

AM : Je ne discute pas. Si je sens que les paroles s’enflamment je m’arrête. Un petit feu peut s’enflammer très vite.

G+ : La hantise de beaucoup de femmes est d’être trompée par l’homme qu’elles aiment. Dites-nous quel est le secret pour vous retenir, messieurs ?

JB : Nous accompagner dans notre accomplissement personnel, avoir confiance en nous et une sexualité active.

AM : Hommes ou femmes, il faut savoir ce que l’on veut dans la vie. A partir du moment que l’on se respecte mutuellement et que la construction du couple a toute son importance au sein de la relation, tu ne te poses pas ce genre de question.

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On se fait confiance naturellement. L’éducation a toute son importance aussi. C’est une question de respect et de valeur. Il ne me viendra jamais à l’idée de tromper ma femme parce que j’ai le respect pour elle et pour ma famille.

G+ : Que faire contre la routine du couple ?

JB : Imaginer, changer d’habitude, ne pas avoir peur d’essayer d’autres choses, tout est dans la question.

AM : Je ne suis pas compliqué. Ce qu’elle veut, je fais. Comme je suis aveugle, ça m’embête de la voir tout faire, je suis un boulet mais i ka di mwen « ki moun ki di’w sa ! » [il sourit]

G+ : Quelles sont les activités que vous privilégiez à deux ?

JB : Les ballades, les travaux, le sport, le cinéma

AM : On voyage, on va à la messe.

G+ : On constate que les couples ne tiennent plus comme avant, comment l’expliquez-vous ?

JB : La société nous montre des images de la femme et de l’homme qui n’ont rien à voir avec la réalité. On peut parfois s’être trompé de partenaire, mais la plupart du temps on oublie que le couple doit traverser le temps en se réinventant, en s’adaptant et dans un désir perpétuel de reconquête.

AM : Les choses n’ont pas changées. Ça a toujours été comme ça mais avant les gens n’avaient pas d’argent pour divorcer ou n’osaient pas aller jusqu’au divorce.

G+ : Quel conseil donneriez-vous à un couple qui commence sa vie à deux ?

JB : Un couple traversera des crises inéluctablement, qu’elles soient financières, ou que ce soit la remise en question de ses sentiments, ou le combat contre la maladie… mais c’est exactement dans

ces moments que l’amour sera mis à l’épreuve et qu’il sera révélé véritable, ou pas. Si ce sont des éventualités qui ne vous effraient pas, alors engagez-vous et profitez de tous les bons moments qui s’offriront à vous. Sinon vous n’êtes peut-être pas encore prêt, ou le marketing mondial a peut-être réussi à vous vendre du glamour chic éternel, autrement dit du vent et plus dur sera la chute car la femme de votre vie sera sûrement allée se blottir ailleurs.

AM : Il y aura toujours des moments compliqués dans la vie et le plus souvent pour des raisons extérieures au foyer conjugal… les mauvaises langues. Donc il ne faut pas blâmer l’autre pour un Oui ou pour un Non. Lè zot ka soti a dé, sé la tout moun bizwen mandé’w dansé. Madam aw ka bouilli, vou mem ou obligé ri sa, mé a pa fot aw, é pa fot a madam’aw non pli. Donc faut pas se fâcher pour un Oui ou pour un Non.

Propos recueillis par Jessy Govindama

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Anticiper les conflits familiaux

La famille est le cadre de vie sociale par excellence. Malheureusement, des querelles liées à un décès peuvent perturber les démarches successorales et porter atteinte à l’équilibre familial. Réfléchir, maintenant, à la transmission de son patrimoine permet de se libérer l’esprit de bon nombre d’inquiétudes et de programmer sereinement les conséquences de sa disparition.

Les outils de la transmissionLA DONATION-PARTAGE

Elle consiste à transmettre et à répartir de son vivant tout ou partie de ses biens. L’acte de donation-partage est obligatoirement notarié et n’est plus limité aux descendants en ligne directe. Il est, en effet, possible de réaliser une donation-partage au profit de tous ses héritiers présomptifs (qui ont vocation à succéder) en l’absence d’enfants et de petits-enfants : les frères et sœurs La donation-

partage permet également de procéder à un partage inégal entre les différents bénéficiaires. Les lots ne sont donc pas obligatoirement d’une valeur égale.

La donation-partage une technique de transmission souple avec de nombreux avantages :

• Le donateur : peut se réserver l’usufruit des biens donnés. La valeur du bien est alors diminuée. A son décès, il n’y a aucune imposition ;• Plus le donateur donne tôt moins la valeur en nue-propriété (sur laquelle sont calculés les droits de succession) est élevée ;• En donnant à ses enfants, qui bénéficient alors d’un abattement de 100 000 euros qui se reconduit tous les quinze ans ; • Les frais de la donation sont supportés par le donateur ;• Les frais de partage de 2,5% ne sont pas dus si le partage a lieu dans l’acte même de donation- partage.

DROITCOMMENT BIEN PREPARER SA SUCCESSION ?Une succession non préparée est souvent à l’origine de mésententes au sein d’une famille lors d’un décès. A la douleur de la disparition s’ajoutent, des contraintes administratives et fiscales parfois insurmontables. Clairvoyance et anticipation vous permettront d’éviter les difficultés éventuelles entre héritiers. GENERATION + vous explique comment prendre ses dispositions afin de transmettre sereinement le patrimoine de toute une vie …

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Lorsque des parents font au cours de leur existence diverses donations, chaque enfant n’est pas toujours informé de ce que les autres ont reçu. La donation-partage permet de réintégrer des donations simples (effectuées antérieurement à chacun des enfants) afin de rétablir un équilibre entre les héritiers donataires. Si la composition du patrimoine ne permet pas de faire des lots identiques, des soultes* pourront suppléer à ce

déséquilibre. Autre avantage, la donation-partage fige la valeur des biens donnés pour le partage entre les enfants. Les biens sont définitivement évalués à cette date. En d’autres termes, si le bien donné à un enfant a pris de la valeur entre le moment de la donation et le décès, il n’aura pas à indemniser ses frères et sœurs comme pour une donation classique. Elle n’est d’ailleurs jamais rapportable à la succession du donateur-défunt.

LE TESTAMENT

Il est toujours possible de désigner ses héritiers par la rédaction de son testament. Le notaire n’est pas obligatoire mais le recours à son conseil est recommandé pour éviter toutes contestations futures.Il n’est pas rare, en effet, qu’un testament soit perdu, non signé, ou mal rédigé. Il est donc très important de demander conseil à un notaire avant de rédiger ce dernier. Vous pouvez déposer ce document dans son étude : il en assurera la conservation et l’inscrira au Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés. En cas de changement d’avis, un testament est, à tout moment, modifiable ou même révocable.

LE VIAGERLa vente en viager peut également éviter les distorsions entre les enfants. Le bien vendu ne fait plus partie de la succession et les héritiers n’ont aucun recours. Au décès, l’acheteur en viager récupère la pleine propriété du bien immobilier.

L’ASSURANCE-VIE DANS TOUT ÇA ?

Elle est hors succession et donc fiscalement intéressante. La personne désignée « bénéficiaire » du capital décès peut recevoir jusqu’à 152 500 € en franchise d’impôt. Du moins, si les primes versées au contrat l’ont été avant les 70 ans du souscripteur et qu’elles ne sont pas «manifestement exagérées» par rapport à son patrimoine. Sinon, l’assurance-vie risque d’être requalifiée par l’administration fiscale et entrer dans la succession. En cas de litige, les juges examinent les motivations du titulaire du contrat au regard de son âge, des montants investis et de la date d’ouverture du contrat.

LE MANDAT À EFFET POSTHUME

Peu connu, cet acte permet à une personne de prévoir les conséquences patrimoniales de son décès et ainsi d’éviter l’apparition de conflits entre héritiers. Il permet à son signataire de désigner en toute liberté la ou les personnes qui auront la charge de gérer ses biens après son décès. Il ne prend effet qu’à compter de ce moment et permet la pleine réalisation de ses dernières volontés.

LE CONTRAT OBSÈQUES

Il permet de prévoir le règlement des frais d’obsèques et de sépulture. Il est possible de prévoir une clause indiquant le versement du solde du capital à un bénéficiaire désigné dans l’hypothèse où les frais d’obsèques seraient inférieurs au montant facturé pour la société en charge de les organiser.

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Soulte : somme d’argent qui vise à compenser le préjudice subi par les autres parties concernées par le partage.

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4 questions à Maître Jean-Michel LAMO, notaire à Pointe à Pitre : « Le maître mot est l’anticipation»

G+ : Pourquoi faut-il préparer sa succession ?Les conflits naissent lorsque le défunt laisse plusieurs héritiers. Au moment du partage viennent les désaccords sur ce que chacun s’attendait à recevoir. L’autorité du chef de famille n’est plus là pour régler les conflits. Tout l’effort mis en œuvre pour construire une famille heureuse peut éclater, et ce, au moment où, paradoxalement, une famille a le plus besoin d’être soudée.Il arrive également qu’une famille parte du principe que ses membres s’entendent bien et qu’il n’y a donc pas de raison de procéder à un partage en bonne et due forme.

G+ : Dans ce cas quels sont les risques ?Les difficultés se révèlent, vingt ou trente ans plus tard, lorsque les représentants directs du défunt ne sont plus là. Leurs héritiers en indivision peuvent se retrouver en conflit sur l’administration ou sur les modalités du partage des biens concernés. Cette situation trouve son apogée lors du procès devant le tribunal de grande instance de Pointe à Pitre. A cette étape, la plaie de la discorde est bien ouverte.

G+ : Quelle est la tendance en Guadeloupe ? Le souci de préparer sa succession se développe de plus en plus. J’ignore si ce constat tient à une évolution des mentalités, ou s’il faut y voir l’effet des différentes conférences menées sur ce thème. Il n’en demeure pas moins que de plus en plus de personnes sont sensibilisées à la donation et au partage anticipé de leurs biens.

G+ : Une chose à ajouter ?Le maître mot est l’anticipation. Dans cet objectif, il est possible à chacun de contacter la chambre des notaires pour avoir une consultation ou tout simplement s’adresser à son notaire. Les outils pour préparer sa succession seront soigneusement étudiés avec lui. Il ne faut surtout pas attendre d’avoir l’âge de 90 ans pour se préoccuper de cette question.

Propos recueillis par Alex SOPTA

LE SAVIEZ-VOUS ?

La fin de la donation partage de droits indivis.

Généralement, il est bien difficile pour un parent de donner une maison à un de ses enfants, à l’autre une moto et au troisième un appartement. C’est pourquoi, dans la pratique, une quote-part dite indivise d’un bien est attribuée à chacun. Par exemple, le parent donne un chalet en indivision à deux enfants et un appartement au petit dernier.

Une décision de la Cour de cassation est venue rappeler une évidence silencieuse : une donation-partage effectue «une répartition matérielle» des biens donnés autrement dit... un partage ! Dans cette affaire, une mère procède à la donation-partage à ses trois enfants de tous ses droits dans les immeubles dépendant de la communauté ayant existé avec son mari décédé.Pour la Cour, l’attribution de la quote-part d’un bien ou d’une masse de biens n’est pas une attribution privative.Désormais, l’attribution d’un immeuble en indivision à ses enfants risque d’être requalifiée en donation simple. La conséquence est évidente : les droits de succession sont calculés en réintégrant les biens donnés avec leur valeur au moment du décès et non plus leur valeur à la date de la donation partage.

Quels seraient alors les solutions possibles ?

• L’attribution à chaque enfant (donataire) d’un bien clairement distinct,• La création d’une société civile immobilière : le bien immobilier est apporté à la SCI par les parents et les parts sont données aux enfants au moyen d’une donation-partage...

En toute hypothèse, les conseils d’un notaire ou d’un conseiller en gestion de patrimoine aideront au choix de l’alternative la plus intéressante.

Source: Cass 1er civ. 20 novembre 2013, n° 12-25681.

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DOSSIER SPÉCIAL

Le vieillissement de la population entraîne dans son sillage l’émergence de nouvelles problématiques, dont une essentielle : l’habitat. Nos lieux de vie doivent, désormais, s’adapter à ces mutations qui affectent la personne et la famille, et se conformer aux différents âges de la vie et plus singulièrement au grand âge. Cette nouvelle conception évolutive du chez-soi bouscule les mentalités et bon nombre d’entre nous ne perçoivent pas encore la nécessité d’un tel investissement.

GÉNÉRATION + a décidé de se pencher sur la question de l’ « habitat évolutif » et afin, d’obtenir le point de vue d’un professionnel sur le sujet, nous avons rencontré Monsieur Yves Morice, maître d’œuvre, techniconcepteur et créateur de la société guadeloupéenne Concept Architectonique.

G + : « Le concept “d’habitat évolutif “ représente-t-il un nouveau défi pour les spécialistes de la construction et, selon vous, doit-il durablement s’inscrire dans le processus de réflexion architecturale ? »

Y.M. : « La Guadeloupe, se trouve comme la France métropolitaine, confrontée au vieillissement de sa population en raison de l’augmentation de l’espérance de vie. Selon L’Insee, la part des personnes âgées de 60 ans et + va fortement

augmenter jusqu’en 2030. Dans ces conditions, comment ne pas tenir compte de ces données dans le domaine de la construction de maisons individuelles ? Il me paraît évident que “l’habitat évolutif “doit, bien entendu, s’inscrire durablement dans le processus de réflexion architecturale. »

G+ : « Existe-t-il des aides spécifiques à la construction ou à l’aménagement d’un habitat dit “évolutif “ ? »

Y.M. : « En Guadeloupe, la prise en compte de l’aménagement des logements par rapport aux questions du vieillissement de la population est relativement récente. Il existe des aides incitatives à la réalisation des travaux de mise en accessibilité des logements, qui sont des crédits d’impôt accordés pour l’autonomie des personnes âgées ou handicapées. Ces aides concernent uniquement des travaux tels que l’installation de barres de maintien, mains courantes, équipements sanitaires, etc. »

G+ : « Envisagez-vous de collaborer plus vivement avec des ergothérapeutes ou des professionnels de la domotique ? »

LES NOUVELLES FORMES D’HABITATL’HABITAT EVOLUTIF

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Y.M. : « Je n’envisage pas, pour l’instant, de collaborer avec des ergothérapeutes ou des professionnels de la domotique puisque dans ma clientèle, je n’ai que très peu de personnes âgées. Mais dans ces cas, je fais un choix de conception de bons sens en fonction du mode de vie de mon client. Par exemple, la conception d’une villa pour un handicapé se fera sur un seul niveau, avec rampe d’accès et barre de maintien. La salle de bain, la dimension des portes, les poignées de portes, les toilettes seront aux normes spécifiques. On ne peut concevoir un plan de villa pour une personne sans anticiper un possible handicap à moyen ou court terme (mobilité réduite, baisse de la vue, perte d’autonomie, etc.). Il faut savoir que dans le cas de villas ou bungalows conçus pour la location, la loi exige d’avoir au moins une chambre et une salle de bains accessibles aux personnes à mobilité réduite. Cela doit figurer au permis de construire.Il n’y a pas lieu de vouloir “casser l’image“ du logement accessible qui renvoie peut-être à une notion de handicap ou de vieillissement, mais plutôt de faire en sorte que cela soit un concept d’évolution normal d’une population vieillissante. En définitive, les efforts sont fait pour les ERP (Établissement recevant public). Pour ce qui est des maisons individuelles, les clients qui viennent me voir ne pensent pas du tout “à leurs vieux

jours“. Le marché de la maison individuelle en Guadeloupe, n’est pas réellement sensibilisé à cette problématique. »

Penser, dès le début, à concevoir une maison flexible, à l’agencement modulable et à la géométrie variable, n’est plus une option ! Choisir de créer un habitat muable, c’est également protéger ses proches et permettre à sa famille de ne pas être « dépassée » par l’inéluctable. Et peut importe, qu’il s’agisse d’adapter son chez-soi à son couple, à sa nouvelle famille recomposée, au handicap ou à la vieillesse … Opter pour un « habitat évolutif », c’est prendre conscience, dès maintenant, que nous sommes tous les propres architectes de nos destins.

Propos recueillis par Vinciane Fiorentini-Michel

CONTACT :

Yves MoriceConcept Architectonique,Immeuble La Palmeraie,Moudong,97122 Baie-MahaultTél. : 0690 56 26 35

Héberger un jeune chez un sénior se pratiquait déjà en Espagne. La France a développé ce « logement intergénérationnel », suite à la canicule de 2003. Aujourd’hui, cette pratique arrive en Guadeloupe. Description.

LE PRINCIPELe jeune est hébergé gratuitement chez une

personne âgée en échange de services rendus pour des tâches quotidiennes : se charger des courses, sortir les poubelles, cuisiner, donner des cours d’informatique ou tout simplement faire la conversation. Cette formule, la plus courante, a été adoptée par l’association YONN A LOT DOM : « Dans le contrat, le moindre détail est stipulé, sans que le jeune devienne une femme de ménage. Il paye seulement ses charges (eau, électricité, etc.). », précise Diana Relmy, présidente. Les tâches sont très détaillées. « Victor, 18 ans, sert et dessert seulement le week-end ; Hélène, elle, s’occupe du repas du soir. En général, le jeune reste complètement libre la journée, mais il a des obligations en soirée. Il doit aussi être présent quelques nuits dans la semaine et ne pas ramener d’amis. Mais il n’est ni un auxiliaire de vie, ni un infirmier. Il ne donne, en aucun cas, de médicaments. », ajoute Béatrice Pandore, vice-présidente. Il existe d’autres formules dans l’Hexagone : le principe des chambres à loyer modéré (l’étudiant est plus libre), ou celui des chambres à loyer « classique » (l’étudiant est totalement libre et indépendant). Dans tous les cas, il faut cotiser à l’association organisatrice.

LE LOGEMENT INTERGENERATIONNEL : KI BITEN E SA ?

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L’OBJECTIFIl s’agit surtout de « rompre la monotonie, la solitude d’un sénior, tout en aidant un jeune qui cherche un logement. Il faut qu’il y ait une relation. », décrit Diana Relmy.

LES CONDITIONS« Deux publics sont visés, l’étudiant ou le jeune qui entre dans la vie active. Dans tous les cas, il doit avoir entre 18 et 30 ans. », précise Diana Relmy. De la serviabilité et une grande générosité sont requises pour s’intégrer à ce type de projet. « Il doit avoir un casier judiciaire vierge et un cursus scolaire cohérent. Nous rencontrons aussi ses parents, qui sont les co-signataires. », rassérène la présidente. Chaque mois, l’association fait au minimum une visite (qui peut être surprise !) et le jeune doit appeler, au moins, une fois par mois.

COMMENT FAIRE ?Il faut prendre contact avec l’association via une lettre de motivation. Cela permet de procéder à une première sélection et d’enlever les demandes fantaisistes. Après la sélection du dossier, le jeune est reçu dans les locaux de l’association. « Nous examinons soigneusement son profil, s’il est bon élève, s’il a l’habitude de côtoyer des personnes âgées, s’il est serviable, etc. », rassure Béatrice Pandore. De l’autre côté, les maisons des hébergeants sont visitées, afin de vérifier si elles peuvent accueillir ou non le jeune, de connaître leur quotidien et de repérer les soucis de santé éventuels : « La personne ne doit pas être grabataire, elle doit pouvoir parler et échanger avec le jeune. », stipule Diana Relmy. La chambre doit contenir un lit, une armoire et un bureau. Le sénior choisit ensuite, entre plusieurs candidats, un profil qui lui correspond. Lorsque les deux parties sont d’accord, une convention pour l’année scolaire est ensuite rédigée et signée. Le préavis de départ est d’1 mois, sauf en cas de faute, où celui-ci est immédiat.

AVANTAGES ET INCONVÉNIENTSLa personne âgée peut, ainsi, sortir de l’isolement et se faire aider dans certains gestes pénibles du quotidien. Pour certains jeunes, les premières années d’études, loin de leur famille, peuvent devenir déprimantes. Habiter dans un logement vétuste ou payer un loyer exorbitant empêche beaucoup de jeunes d’effectuer leurs études dans de bonnes conditions. « De plus, avec la famille, les voisins, le jeune se retrouve dans un contexte familial, chaleureux et convivial. Beaucoup de

séniors cuisinent même leur petit repas. Fini les chips au dîner ! Ils habitent dans des logements confortables, avec, bien souvent, Internet, la télé, etc. Pour les parents, c’est plus sécurisant. Une mamie dépose « son » étudiante, en voiture, chaque matin en formation. Une réelle affection peut, ainsi, naître. », révèle Béatrice Pandore. Par contre, ceux qui ont un réel besoin de liberté, qui aiment recevoir plein d’amis ou leur petit ami, ou qui ont des problèmes particuliers (alimentation, dépression, etc.) seront peut-être moins convaincus par ce dispositif. « Mais le plus souvent, le problème vient des proches du sénior. Ils refusent le dispositif, malgré le désir de leur aîné, son ennui, l’espace dans la maison. Par peur, et peut-être pour des raisons plus obscures, pour certains... », se désolent les deux femmes. La plus grande récompense de l’association ? « La joie dans les yeux d’une personne âgée ! », relate Diana Relmy.

Céline Guillaume

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CARTE D’IDENTITÉ :YONN A LOT DOMAssociation Loi 1901 créée le 4 avril 2014, membre du Réseau-Cosi national (Cohabitation solidaire intergénérationnelle) 20 membres, tous bénévoles.Nombre de jeunes hébergés : 9Le meilleur moment pour les contacter ? Dès janvier, pour un hébergement en septembre (ou date de rentrée)Contact :Téléphone : 06 90 69 00 53http://www.yonnalotdom.frSiège : Chez Alicament +Zone de Dorville - Baie-Mahault

LE RÉSEAU-COSI : Le Réseau-Cosi consiste en un réseau d’associations de cohabitations intergénérationnelles. Il s’agit de réunir sous le même toit des jeunes en quête d’un logement et des séniors à la recherche d’une compagnie ou d’un complément de revenus. Toutes les structures du « Réseau-Cosi » sont juridiquement et financièrement indépendantes. Elles se réfèrent toutes à la Charte élaborée par « Le Pari Solidaire », association reconnue d’intérêt général Loi 1901, à l’origine de la création de ce réseau : « une idée citoyenne, laïque, généreuse et de bon sens ».

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En Guadeloupe, il n’est pas rare de retrouver des familles regroupées autour de 5 générations et, aujourd’hui et plus que jamais, l’entraide y est de mise !Entre baisse des retraites, du pouvoir d’achat et augmentation des prix, de nombreux retraités sont aujourd’hui à la recherche de revenus complémentaires afin de mieux vivre leur quotidien et pouvoir continuer à soutenir financièrement leur famille.Encore peu proposée, la vente en viager offre une alternative sans égal à celles et ceux qui souhaitent affronter dignement leur retraite et qui espèrent réussir à aider leurs enfants de leur vivant.

Qu’est-ce que le viager ?Le viager est la vente d’un bien immobilier qui permet au vendeur de recevoir ce que l’on appelle un bouquet (une certaine somme calculée en fonction de la valeur du bien) à la signature de la vente et une rente durant le reste de sa vie. Cette rente peut d’ailleurs être versée à un ou plusieurs bénéficiaires.

Qu’est-ce que le bouquet ?Le prix de la vente en viager est payé sous forme de rente. Cependant une partie peut être versée au comptant, lors de la signature de l’acte de vente. Cette partie payée comptant s’appelle le

« bouquet ». Plus le bouquet sera important et moins le montant de la rente sera élevé :Exemple : Vous vendez votre maison à 180 000 euros. Vous pouvez négocier 50 000 euros payables au jour même de la vente et le solde, soit 130 000 euros, sera versé sous forme de rente calculée en fonction de plusieurs critères incluant notamment l’âge, l’espérance de vie, les éventuels usufruits etc. Le bouquet n’est pas obligatoire et est librement fixé entre le vendeur et l’acquéreur.

Viager libre ou occupé ?Dans le cadre du viager libre, l’acquéreur dispose entièrement du bien : il peut l’occuper ou le proposer à la location comme bon lui semble. Par contre, il est responsable et redevable de tous les travaux, charges et frais d’entretien. Il paiera tous les impôts dus au titre de propriété. Le viager libre est intéressant pour ceux qui souhaitent acquérir une résidence principale ou faire un investissement locatif. Lorsque le viager est dit « occupé », le vendeur

LE VIAGER, POUR VIVRE MIEUX

Lorsqu’il acquiert le bien immobilier, l’acheteur ne peut pas connaître la durée de versement de la rente puisqu’elle doit être versée jusqu’au décès du vendeur.

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occupe le bien jusqu’à son décès. Il peut ou pas conserver l’usufruit de son logement : • Si le vendeur conserve l’usufruit, il conserve la disposition du logement, non seulement pour l’habiter, lui ou sa famille, mais également pour le louer. • Si le vendeur conserve un simple droit d’usage et droit d’habitation, il peut continuer à occuper le logement vendu, mais uniquement pour ses besoins personnels et ceux de sa famille comme un locataire traditionnel.Le viager occupé est intéressant pour un acheteur qui souhaite faire un placement immobilier.

Les avantagesPour le vendeur, la vente en viager lui permet de percevoir des revenus complémentaires à sa retraite, jusqu’à la fin de ses jours, tout en se réservant la possibilité de rester chez lui. En effet, dans un monde moderne où les personnes âgées vivent de plus en plus seules, parfois loin de leurs enfants, avec une petite retraite ne leur permettant pas toujours de profiter de leur temps libre et entretenir la maison qu’ils chérissent tant. Le viager s’impose donc comme une proposition complète et idéale pour de nombreux vendeurs.Pour l’investisseur, l’acquisition en viager lui permettra de constituer son patrimoine immobilier à moindre coût puisque qu’il bénéficie d’une décote importante sur le prix du bien et sans taux d’intérêt appliqués.

Les conditions d’annulation du viager

• Si le vendeur décède dans les 20 jours qui suivent la vente suite à une maladie qu’il avait au moment de la vente, cette dernière est invalide. • Si l’acheteur sait que le vendeur peut mourir rapidement d’une maladie, la vente sera annulée. • Si le prix du viager a été sous-évalué, le vendeur peut demander l’annulation de la vente. • On peut vendre en viager à son enfant mais il faut s’assurer que la rente a bien été versée et que tous les héritiers ont donné leur accord pour éviter que la vente soit requalifiée en donation.

Yann Romuald

La vente en viager offre aux deux parties des avantages réels si elle est bien définie ; Le viager libre et le viager occupé ne répondent pas aux mêmes besoins. Le calcul de la rente diffère si le vendeur conserve l’usufruit de sa propriété. Il est donc primordial de s’entourer de professionnels qualifiés.

La vente en viager est directement liée à l’espérance de vie du vendeur. La vente ne peut pas être validée si ce dernier est mourant ou très malade.

CONTACT :

ALLIANCE IMMO GUADELOUPEYann ROMUALD0590 95 27 [email protected] : Alliance Immo Guadeloupe

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ART DE VIVRE

VOUS SOUHAITEZ :• Participer aux débats intergénérationnels• Partager votre appréciation au sujet d’un livre• Partager une recette avec un légume ou fruit local• Mettre en avant votre association• Faire passer une annonce de service ou de troc

Contactez-nous par mail ou par téléphone :[email protected] 95 82 82

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ART & CULTURE

C’est ce que vous propose « Ô les mains », l’atelier de poterie dirigé par Laetitia Edouard. Nul besoin de savoir dessiner ou d’avoir une habileté hors pair. Laetitia est là pour vous guider pas à pas dans le maniement des grès, de l’argile ou de la faïence.

GENERATION + : A qui s’adresse vos cours de poterie ?

Laetitia Edouard : J’accueille toute sorte de public, des enfants à partir de 3 ans aux adultes. J’interviens également dans un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Âgées (EHPAD) et avec des personnes ayant des difficultés motrices ou mentales.

G+ : Qu’apprenez-vous à vos élèves ?

Laetitia Edouard : Chaque élève est différent et je m’adapte en fonction de leur pratique et de leur connaissance. Mais généralement, je les initie aux différentes techniques de modelage, de montage et de moulage. Je suis là pour les aiguiller et les guider. Il faut compter 3 à 4 mois de pratique pour assimiler les différentes techniques. Ils débutent par la réalisation de choses simples comme des bols ou des tasses. Ensuite, ils pourront laisser libre cours à leur créativité et à leurs envies.

G+ : Que peut apporter la poterie en termes de développement personnel ?

Laetitia Edouard : La poterie apporte de la détente à ceux qui la pratique, un certain lâcher-prise. Il y a aussi de la satisfaction à se voir réaliser des objets, à concrétiser des projets. La poterie permet également d’aiguiser son sens artistique, de développer sa sensibilité visuelle et tactile, d’acquérir dextérité et agilité.Mylène SOLIVEAU

« Ô LES MAINS », MET LA POTERIE À LA PORTÉE DE TOUS Malaxer la matière, donner forme et vie à la terre. Qui n’a jamais rêvé un jour, de créer des objets, de la vaisselle ou des bijoux de ses propres mains ?

CONTACT :

Atelier de poterie «Ô les mains »Laetitia Edouard O690 30 60 78Petit-Bourg

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ICI & AILLEURS

Que visiter ?San Juan, sa capitale, témoigne de ce mélange entre influence américaine et hispanique : « Si vous recherchez l’animation, poussez jusqu’au quartier Condado, avec ses boutiques de luxe, ses concerts et ses casinos. Mais si vous êtes plutôt en quête de calme, installez-vous près de la célèbre plage d’Isla Verde. », conseille Miguel, un agent de voyages. Faites une petite escapade à Ponce, la deuxième ville de Porto Rico : des trésors architecturaux vous y attendent ! La bourgade de San Germán, elle, semble tout droit sortie de l’Espagne méditerranéenne. Non loin, se trouvent la Phosphorescent Bay, où vous pourrez observer un phénomène rare de bioluminescence, et Boquerón Beach, l’une des plus belles plages de Porto Rico. Visitez les stalagmites et stalactites de Cueva Clara, puis promenez-vous dans les îles de l’Archipel de Culebra. Perdez-vous ensuite jusqu’au plus grand radiotélescope du monde, l’observatoire d’Arecibo. Il est exploité par la Cornell University et, à en croire la rumeur, sert au gouvernement

américain pour observer la vie extraterrestre… Le soir, allez danser ! Porto-Rico est l’un des berceaux des rythmes latinos. Le 31 décembre, mangez 12 raisins, un pour chaque fois que l’horloge sonne un des douze coups de minuit. Ce rituel est censé apporter la chance si vous pouvez manger les 12 raisins avant que l’horloge ne s’arrête de sonner les cloches… sans s’étouffer !

Où dormir ?« Pour les inconditionnels d’hôtels, je conseille l’Embassy Suites ou encore le Hampton Inn & Suites dans la capitale, pour leur rapport qualité-prix inimitable », recommande Miguel. Mais Porto-Rico recèle plein de bonnes adresses pour ceux qui recherchent plus de contacts avec la population locale. Les « guesthouses » (chambres d’hôtes) ne sont pas très nombreuses. La plupart sont installées dans la maison familiale et disposent de chambres souvent petites. Préférez les Bed & Breakfast. À Condado, la Casa Castellana est une excellente adresse : transfert aéroport, petits déjeuners à

PORTO-RICO, LE CARREFOUR DES FESTIVITÉSLes Taínos, premiers habitants de l’île, avaient baptisé Porto-Rico « La terre du fier seigneur » ou « Boriquén » … Cette île est, aujourd’hui, célèbre pour ses plages et ses centres commerciaux. Forte de sa culture hispano-caribéenne depuis plus de quatre siècles, Porto Rico est une destination culturelle inévitable. Une terre sauvage fertile aux métissages, véritable carrefour de la modernité, en somme : un surprenant feu d’artifice !

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l’américaine, Wi-Fi, chambres climatisées, l’une combinée avec certains aménagements pour les handicapés, thé, café et collations gratuites. Vous pouvez même organiser un barbecue, prêté par la maison ! Le plus ? Les restaurants à 5 minutes à pied et le musée d’art moderne, à seulement 500 mètres. De 125 $ à 210 $ la nuit selon les saisons. Possibilité de réductions si semaine et si groupe. Une autre bonne adresse ? Le Dreamcatcher Guest House, plus bucolique, donne directement sur la plage avec jardin, arbres fruitiers, hamacs, cuisine commune équipée, hamacs, etc. De 79 $ à 249 $ la nuit selon les saisons.

Visiter« Un lieu particulier, très beau, calme et tranquille, idéal pour passer les fêtes en famille. », propose l’agent de voyage. Mais qui a su conserver aussi chaleur et sens des festivités : « Les chanté-Nwèl ont gardé la convivialité d’antan, grâce à la petite taille de l’île et son nombre réduit d’habitants. », approuve Bruno Gouteux, responsable de publication du

site www.iledesirade.fr. L’île devrait son nom au soulagement de l’équipage de Christophe Colomb éprouvé lors de son deuxième voyage : « Oh île tant désirée ! ». Aujourd’hui, la Désirade reste un lieu particulier, propice à la baignade, aux randonnées et aux bons repas partagés en famille ou entre amis (Notamment pour son poisson extra-frais !).

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PORTO-RICO PRATIQUE :Y aller : 2 liaisons avec Air Antilles Express, 3 à 4 vols par semaine avec Seaborne airlines.Monnaie : le dollar américain, Les cartes Visa et MasterCard sont très largement acceptées.Y circuler : les agences de location internationales sont bien représentées sur l’île. Votre permis national est valable sur place. Langues : espagnol (surtout !) et anglais.

LA DÉSIRADE, LA DOYENNE DES ANTILLESComposée d’une île principale et des îlets de la Petite terre, la Désirade constitue un endroit en réserve du monde. Lieu de ressource, la Désirade est l’île la plus ancienne des Petites Antilles !

CONTACT :

- Casa Castellana Natalia Email: [email protected]: www.casacastellanaprbbinn.com- Dreamcatcher Guest House :[email protected]://www.dreamcatcherguesthouse.com

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Promenez-vous au milieu des cactus-cierges, cactus-raquettes, « tête-à-l’anglais », courbarils, fromagers et goyaviers. La faune comprend surtout des oiseaux marins, des iguanes des Petites Antilles, et des agoutis.Vous y visiterez, entre autres, les réserves naturelles de Petite Terre et de Baie-Mahault, les ruines de la léproserie et de l’ancienne cotonnerie, le phare de la Pointe Doublé, l’église Notre-Dame-De-Bon-Secours, la chapelle Notre-Dame du Calvaire, construite en 1905. Le lieu offre un point de vue unique sur La Désirade et les îles environnantes. Peut-être y trouverez-vous un trésor : peu encline à l’agriculture, l’île servit de repaire aux corsaires !

Ou dormir ?Les Gites de la grande ravine proposent deux gites, pouvant recevoir de 1 à 7 personnes avec vue sur mer : chambre à coucher climatisée de nuit (écolo !), une grande salle de séjour avec canapé lit et lit superposé, cuisine, terrasse, Wi-Fi, etc. Le repas et le petit-déjeuner sont possibles sur commande. A 7 minutes de La Marina, à proximité des commerces et à 5 minutes à pied de la plage à Fifi, vous pourrez déguster les punchs et confitures faits-maison de Josie. Le linge de maison est fourni. Très bientôt, un nouveau studio aménagé pour les personnes à mobilité réduite sera disponible. 65 €/nuit, 335 €/semaine. Tarif spécial par personne supplémentaire et enfant de moins de 12 ans.

Céline Guillaume

EN PRATIQUE :Y aller : Pour se rendre sur l’île de La Désirade, rendez-vous à la marina de Saint-François.Monnaie : Attention, pas de distributeur automatique à La Désirade ! Mieux vaut le savoir, car les chèques hors-place n’y sont pas acceptés et seuls quelques restaurants prennent la carte bleue. Conseil + : Par ailleurs, pour tout séjour en saison, réservez bien à l’avance votre véhicule et votre hébergement.

CONTACT :

Josie Berchelwww.lesgitesdelagranderavine.com05 90 20 02 7106 90 86 05 31

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SPORT & LOISIR

Par sa convivialité et ses emplacements idylliques, le golf fait rêver ! Réservé pendant longtemps à une élite, le golf se démocratise et séduit de plus en plus de séniors. Focus sur ce sport d’endurance doux aux bénéfices multiples …

EN AVANT, MARCHE !

Qu’on se le dise : pour aimer le golf, il faut aimer marcher ! En effet, comptez 4h de marche pour réaliser un parcours complet de 18 trous. Un joueur régulier peut pratiquer jusqu’à 10h de marche par semaine ! Le golf est donc un excellent moyen d’entretenir la machine et permet d’améliorer durablement son potentiel cardiovasculaire, pulmonaire, articulaire et musculaire. De plus les risques de traumatismes étant faibles, il existe peu de contre-indications liées à la pratique de ce sport à condition d’être “bien équipé, de s’échauffer et de travailler son geste“ comme nous le préconise Monsieur Solano, Président de l’Association sportive du Golf de Saint-François (ASGISF).

UNE ESPÉRANCE DE VIE AUGMENTÉE !

D’après une étude scientifique suédoise, l’espérance de vie d’un golfeur serait supérieure

de cinq ans à celle d’un non-golfeur ! Le golf, qui allie concentration, maîtrise de soi et évasion, peut rapidement devenir un remède efficace aux maladies liées à la vieillesse. Parmi la longue liste des bienfaits connus à ce jour, notez que ce sport contribue à la diminution des risques de maladies cardiovasculaires, à la lutte contre le vieillissement cérébral, à la prévention des chutes et de l’arthrose, à l’augmentation de l’espérance de vie et demeure une arme efficace dans la lutte contre l’obésité. Prodiguant ses bienfaits tant au niveau psychologique qu’au niveau physique, le golf est rapidement devenu le sport favori des séniors ! Tout bobo tini longan !

LE GOLF, UN MOYEN EFFICACE D’AMÉLIORER SES RELATIONS

Discipline de grand air aux vertus apaisantes, le golf n’améliore pas que votre bien-être mental et corporel. Il contribue notamment à préserver le lien social et à améliorer ses relations. Terrain fertile de rencontres et de partages, le golf offre à ses pratiquants une occasion de se rassembler et d’échanger, que ce soit avec son conjoint, sa famille, ses amis et même avec de nouvelles personnes.

LE GOLFLe sport qui fait swinguer les générations + !

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Le parcours reste un moyen attesté de pouvoir côtoyer les jeunes générations dans le respect de l’étiquette et du jeux comme nous le rappelle Monsieur Lancastre, Président du Golf-École des Abymes “Sur le terrain, jeunes et moins jeunes se croisent, discutent. Tout le monde se mélange ! Nous organisons également des événements types compétitions permettant les rencontres séniors/enfants. “ Du reste, n’hésitez pas à contacter les associations sportives : ces dernières “vous permettront d’intégrer rapidement de nouveaux cercles de sociabilité et d’évoluer dans des groupes à l’ambiance amicale et bon enfant ! “, comme nous l’explique Monsieur Solano.

LA GUADELOUPE, TERRE DE GOLFS

Bien lotie, la Guadeloupe recense deux centres de pratique : le Golf International de Saint-François et le Golf-École des Abymes. Niché dans une oasis de verdure, entre ciel et mer, le Golf de Saint-François offre un cadre idyllique pour vous exercer en toute sérénité au swing. Classé parmi l’un des plus beaux golfs de France, le cadre verdoyant sert un parcours technique et ludique. Quant au centre de formation et d’initiation du Golf-École des Abymes, là encore la Guadeloupe peut se montrer fière ! Reconnu et primé –trophée “Tous au golf JUNIOR“-, ce pôle d’entraînement arbore l’honorable place de seconde école de golf sur les 397 que compte l‘espace français. Véritable pépinière de talents, la Guadeloupe offre formations de qualité et parcours de rêves … Bref, vous l’aurez compris : tous à vos clubs !

INFORMATIONS PRATIQUES :

Afin d’obtenir la Licence 2014-2015, veuillez contacter la Fédération française de Golf au 0141 49 77 00 ou demandez-là directement auprès des secrétariats de vos clubs. Comptez pour une personne et pour l’année complète 68€. Certificat médical de non contre-indication à la pratique du golf obligatoire.Golf International de Saint-François : ouvert du lundi au dimanche, de 7h10 à 18h. Sur la route de la Pointe des Châteaux et à l’orée de l’aérodrome de Saint-François, le parcours vous permettra de vous amuser en toute quiétude. Journées d’initiation organisées et stages de perfectionnement proposés. Comptez 350€ pour découvrir le golf en 10 séances d’1h30 et décrocher votre carte verte (cette carte ouvre l’accès à la plupart des parcours).Pour plus de renseignements : 0590 88 41 87. Vous pouvez également contacter l’association sportive du Golf (ASGISF) et son Président, Monsieur Solano, via le secrétariat du Golf.

Golf-École des Abymes : ouvert du mardi au samedi, de 8h30 à 17h30. Situé à deux pas du cœur économique de l’île, ce terrain est idéal pour s’entraîner et vous permettra d’acquérir rapidement de solides bases. Parcours compact de 9 trous et zone d’entraînement practice ; cours individuels et cours collectifs. Compétitions mensuelles toutes catégories et interclubs organisées. En cours collectifs, comptez environs 150€ les 10 séances d’ 1h30 pour décrocher votre carte verte. Selon votre niveau, prévoir quelques séances supplémentaires - parcours accompagnés - afin de décrocher le sésame qui vous délivrera l’accès à la plupart des parcours français.Pour plus de renseignements, contactez le secrétariat au 0590 89 93 03 ou Monsieur Lancastre, Président du Golf-École, au 0690 50 17 06.

Pour s’équiper : Situé à l’entrée du Golf de Saint-François, le Pro Shop propose aux golfeurs, amateurs ou professionnels, une sélection d’articles spécialisés et de souvenirs. Possibilité de louer son matériel directement auprès des clubs.

LA SÉCURITÉ ET LE CONFORT AVANT TOUT !

Lunettes à verres polarisants, chariots mécaniques ou électriques et défibrillateurs sont disponibles à la vente, à la location ou directement auprès des golfs pour assurer confort et sécurité aux joueurs !

Vinciane FIORENTINI-MICHEL

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Mannequin : Evie DEFLOHabillée par : Angenel GonfierPhotographe : Vinciane Fiorentini-Michel

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Mannequin : Evie DEFLOHabillée par : Angenel GonfierPhotographe : Vinciane Fiorentini-Michel

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Mannequin : Evie DEFLOHabillée par : Angenel GonfierPhotographe : Vinciane Fiorentini-Michel

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The Hindi-Bindi Club de Monica PradhanVéritable choc des cultures ! Hindi Bindi Club c’est l’histoire de deux générations de femmes : d’un côté trois mères parties vivre le rêve américain et très attachées aux coutumes ancestrales et de l’autre leurs filles devenues mères à leur tour. Mais pour elles, il n’est pas toujours facile de trouver l’équilibre entre valeurs culturelles orientales et modernités occidentales. Vont-elles mettre leurs rêves de côté comme leurs mères ou choisir de les concrétiser ? Ce livre c’est aussi un voyage au cœur de l’Inde partagé entre coutumes, anecdotes, passions...Et pour les amoureux de la cuisine vous pourrez profiter de nombreuses recettes indiennes à tester chez soi.

Cindy GOVINDAMA

AMINATA de Lawrence HillAccoucheuse aux côtés de sa mère dès la petite enfance, Aminata Diallo va être forcée de mûrir plus vite encore, lorsque ses parents sont tués et son village décimé. Cette épopée extraordinaire, riche en événements, en rencontres fortuites ou funestes, est l’œuvre de Lawrence Hill, écrivain canadien talentueux. Loin d’un pathos submergeant, le choix d’une narration introspective permet aux lecteurs de suivre et ressentir au plus près, les émotions de la jeune fille africaine, devenue femme en Amérique. Un roman qui sera bientôt porté à l’écran.

Ayelevi NOVIVOR

Le vieux qui lisait des romans d’amour, de Luis SepulvedaLorsque les habitants d’El Idilio, petite ville d’Amazonie, découvrent dans une pirogue le cadavre d’un homme blond assassiné, ils n’hésitent pas à accuser les Indiens (les Shuars) de meurtre. Le maire, surnommé la «limace», est l’un des plus virulents accusateurs. Seul Antonio José Bolivar, un vieil homme, déchiffre dans l’étrange blessure la marque !!!!!!!!Un livre magnifique qui nous plonge dans cette Amazonie du début du siècle et nous berce dans la moiteur du fleuve. Une palette de couleurs… que du bonheur.

Jean-François BODIER

LIBRAIRIEDE NOS LECTEURS

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GÉNÉRATION + Magazine • P.41

LES INGRÉDIENTS :

1 fruit à pain taille moyenne à maturité (ne pas le prendre mur, très important)1 pot de lait nestlé1 brique de lait UHT

LES ARÔMES :

Cannelle, vanille, muscade, zeste de citron

LA PRÉPARATION :

1 - Utiliser juste la moitié du fruit à pain et la peler 2 - Couper en gros morceaux et avec tous les arômes mettre à cuire dans 2,5 litres d’eau3 - Une fois les morceaux de fruit à pain fondant, les retirer de l’eau et les passer dans le moulin à légumes (garder l’eau de cuisson, elle sert à fluidifier la pâte)4 - Ajouter la boite de lait UHT à la purée, remuer 5 - Ajouter le pot de lait Nestlé, remuer 6 - Remplir le pot de lait Nestlé et la brique UHT d’eau et vider dans le mélange. Remuer. 7 - Mettre au feu8 - Rectifier l’onctuosité du mélange avec de l’eau de cuisson (il faut rechercher la consistance du chodo normal) 9 - Ajuster le goût avec les arômes

Se boit chaud. Mais également très bon, froid.

Bon appétit !

RECETTECHODO DE FRUIT Á PAINRecette de Christiane

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