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Gériatrie | Gérontologie GÉNÉRALITÉS SUR LE VIEILLISSEMENT Docteur Sofia DA SILVA Pôle Personnes Âgées Centre Gériatrique de Champmaillot CHU de Dijon

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Gériatrie | Gérontologie

GÉNÉRALITÉS SUR LE VIEILLISSEMENT

Docteur Sofia DA SILVA

Pôle Personnes Âgées

Centre Gériatrique de Champmaillot

CHU de Dijon

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GÉNÉRALITÉS SUR LE VIEILLISSEMENT

Qu’est-ce :

Qu’un sujet âgé ?

Le vieillissement ?

On vit plus vieux :

Mieux ou moins bien ?

En France qu’ailleurs en Europe ?

En Bourgogne ?

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LA VIEILLESSE

Qu’est-ce qu’un sujet âgé ?

Définitions variables selon les besoins

OMS : âge civil > 65 ans = 3ème âge

4ème âge = incapacité / handicap

économie sociale : âge de la retraite : 55 à 60 ans

Conseil général (EHPAD) : > 75 ans

Service de gériatrie : âge moyen 85 ans

sociologique : > 10 ans !!!

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L’ESPÉRANCE DE VIE

Nombre moyen d’années que peuvent espérer vivre les personnes d’une classe d’âge donnée

2015 :

homme : 78,9 ans

femme : 85.0 ans

2 phénomènes

mortalité infantile et longévité

Bellamy V, Insee Première 2016; 1581

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PROGRESSION DE L’ESPÉRANCE DE VIE FÉMININE (1750 – 2005)

Vallin J, Population et Sociétés 2010; 473

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ÉVOLUTION DE L’ESPÉRANCE DE VIE

62,7

66,867,8

69,972,2

74,6

77,5

68,7

73,175,2

77,980,3

82,184,3

60

65

70

75

80

85

90

1948 1958 1968 1978 1988 1998 2008

hommes

femmes

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LA DOUBLE BAISSE DE LA MORTALITÉ

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ANNÉES DE VIE GAGNÉES

Insee Première 2012; 1385

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ESPÉRANCE DE VIE EN 2015

78,9

59

18,611,5 8,4 2,1

85

65,3

22,7

14,410,7

7,53,95,9

5 2,2

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

0 20 65 75 80 85 90 100

homme

femme

Bellamy V, Insee Première 2016; 1581

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RISQUE DE MOURIR DANS L’ANNÉE

Insee Première 2010; 1319

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ÉCART ESPÉRANCE DE VIE

Source : Eco-Santé France 2008, d'après données INSEE

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LA LONGÉVITÉ

Durée maximale de vie observée pour une espèce

Mouche drosophile : 1 mois

Rat : 5.5 ans

Tortue : 300 ans

Homme : 122 (Jeanne Calment)

Limite observée plus que structurelle

augmentation du nombre de centenaires

et de super-centenaires (> 110 ans)

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LES CENTENAIRES EN FRANCE

100 200 977 1122 1545 376012871

46340

165216

0

20000

40000

60000

80000

100000

120000

140000

160000

180000

1900 1950 1960 1970 1980 1990 2003 2025 2050

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ÉVOLUTION PAR TRANCHE D’ÂGE

50

100

150

200

250

300

350

400

1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050

80 ans et plus

60 ans et plus

20 à 59 ans

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ÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUE 1990-2010

+ 93,7 %

+ 89 %

-40

-20

0

20

40

60

80

100

120

65 70 75 80 85 > 90

homme

femme

âge

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LA BAISSE DE LA FÉCONDITÉ

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PYRAMIDE DES ÂGES : ÉVOLUTION SUR 100 ANS

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ESPÉRANCE DE VIE SELON LE PAYS

Source : Eco-Santé OCDE 2008,

d’après données Eurostat NewCronos

n°3

Femmes

Hommes

France

77.3 ans

n°10

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DISPARITÉS RÉGIONALES DE L'ESPÉRANCE DE VIE À LA NAISSANCE

Hommes Femmes

Source : Eco-Santé Régions & Départements 2008, d'après données INSEE

2005

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BOURGOGNE : ESPÉRANCE DE VIE

ARS Bourgogne, PRS 2012-2016

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ESPÉRANCE DE VIE À 35 ANS PAR CSP

28,5

39 40 41

4647 4748,5 48

50

20

25

30

35

40

45

50

55

Inactifs

non

retraités

Ouvriers Employés Ensemble Cadres

supérieurs

Hommes

Femmes

Insee Première 2005; 1025

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LE VIEILLISSEMENT

Définition :

Ensemble des processus physiologiques et psychologiques qui modifient la structure et les fonctions de l’organisme sous l’action du temps.

Résultante

facteurs génétiques : vieillissement intrinsèque

facteurs environnementaux : vieillissement extrinsèque

Différents des effets des maladies

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LE VIEILLISSEMENT

Précoce, dès l’enfance

pour les tissus mous non renouvelables ; ex = cerveau

Linéaire, lent et progressif

mais souvent prise de conscience à l’occasion de crise

“ l’âge s’empare de vous par surprise ” S. de Beauvoir

Segmentaire et différentiel

Individuel et personnalisé

Naturel et obligatoire

Envisagé globalement, le problème du vieillissement n ’en est pas un. Ce n’est qu’une vision pessimiste d’un

grand triomphe de la civilisation. Notestein 1954

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THÉORIES DU VIEILLISSEMENT

Théories des évènements liés au hasard

Théorie dite des « radicaux libres »

vieillissement = somme des actions délétères qui se produisent continuellement au sein des cellules et des tissus sous l’effet de la production de ces radicaux libres

Théorie dite des « erreurs » (« stochastique »)

Vieillissement = résultat d’un mauvais fonctionnement cellulaire dû à des erreurs dans la synthèse protéique

Théories du vieillissement programmé

Théorie de la programmation génétique

existence supposée de « gênes du vieillissement »

ApoE4, télomérase

Théorie des « horloges biologiques »

horloge biologique, « pace-maker » gouvernant le vieillissement

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DÉFINITIONS

La gériatrie

discipline médicale qui prend en charge les sujets âgés malades

C’est une spécialité

se définit plus par la façon de soigner que par l’âge

La gérontologie

Science qui étudie le vieillissement dans tous ses aspects : Biomédical, socio-économique, culturel, démographique…

L’âgisme

Discrimination négative liée à l’âge

Ex : gérontophobie de certains médecins ou services

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MONTANT MOYEN MENSUEL DE LA RETRAITE

65 à 69 ans

70 à 74 ans

75 à 79 ans

80 à 84 ans

85 ans et plus

Ensemble

Femmes

Toutes carrières 801 705 663 625 601 692

Dont carrières complètes 1 135 1 045 964 965 923 1 027

Hommes

Toutes carrières 1 599 1 519 1 514 1 517 1 452 1 535

Dont carrières complètes 1 671 1 569 1 569 1 601 1 568 1 603

www.insee.fr

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MONTANT MOYEN MENSUEL DE LA RETRAITE

http://www.insee.fr/fr/statistiques/1288622?sommaire=1288637

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LE PERSONNE ÂGÉE MALADE

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PRISE EN CHARGE DU SUJET ÂGÉ MALADE

Évaluation globale médico-psycho-fonctionnelle et sociale

médecin doit distinguer 3 éléments :

le vieillissement

les pathologies chroniques

les facteurs aigus

prise en charge technique

+ dimension relationnelle pour

prévenir les conduites de maternage et de régression pourvoyeuse de dépendance

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MODÈLE THÉORIQUE D’INTERACTION ENTRE PATHOLOGIES CHEZ LES MALADES ÂGÉS

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PARTICULARITÉS PHYSIOLOGIQUES ET PHYSIOPATHOLOGIQUES La décompensation fonctionnelle État de crise du sujet âgé = décompensation fonctionnelle

Exemples :

Confusion ou décompensation cérébrale aiguë

Dépression thymique

Chute posturale aiguë

Amaigrissement nutritionnelle

Médecine classique : rassembler les symptômes sous une maladie unique

En gériatrie : décompensation fonctionnelle = survenue de maladies chroniques et/ou aiguës sur un terrain plus ou moins fragilisé

ex : syndrome confusionnel

terrain favorisant : Sd démentiel, déficit sensoriel, affection neuropsychiatrique,

facteur déclenchant : pathologie cardiovasculaire, métabolique, infectieuse, iatrogénie, stress environnemental…

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MODÈLE THÉORIQUE D’INTERACTION ENTRE PATHOLOGIES CHEZ LES MALADES ÂGÉS

Maladie d’Alzheimer

Troubles sensoriels

confusion

Pathologie d’organe :

I cardiaque

Pneumopathie…

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MODÈLE THÉORIQUE D’INTERACTION ENTRE PATHOLOGIES CHEZ LES MALADES ÂGÉS

Pathologie d’organe :

Hypotension orthostatique

Pneumopathie…

Pathologie système d’équilibration :

Arthrose, sarcopénie…

+ déconditionnement physique

chute

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INSTABILITÉ POSTURALE ET CHUTE

Terrain favorisant - instabilité posturale vieillissement déconditionnement maladies

Facteurs déclenchant - intrinsèques malaises neuropsychologiques endocrino-métaboliques - extrinsèques environnementaux

Dépassement des capacités adaptatives = chute

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FACTEUR DÉCLENCHANT OU FAVORISANT ?

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PRISE EN CHARGE DU SUJET ÂGÉ MALADE

Objectif du médecin :

plus que la guérison

médecine adaptative :

poser les diagnostics

soigner les maladies

prévenir la perte d’autonomie

Projet de vie et plan d’aides

pratique gériatrique = prise en charge globale

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PRISE EN CHARGE DU SUJET ÂGÉ MALADE

Dans la pratique médicale : Faire la différence entre le normal et le pathologique

Difficile chez le sujet âgé : vieillissement physio/pathologique

3 écueils : « surmédicalisation »

norme : adulte jeune

anormal = pathologique

processus diagnostique et thérapeutique

ex : trouble de la mémoire

« sous médicalisation » banaliser tous les symptômes du sujet âgé

les mettre sur le compte de l’âge

ou ne voir que des problèmes sociaux : « placement »

rater des maladies curables

dysmédicalisation ignorer dans le raisonnement médical la spécificité du sujet âgé

Ex : ignorer la décompensation fonctionnelle

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LES AFFECTIONS AIGUËS

Peuvent entraîner la décompensation d’une ou plusieurs fonctions

Pathologie en cascade : Une affection aiguë décompensations organiques en série

Ex : inf broncho-pulmonaire

décompensation cardiaque

insuffisance rénale

syndrome confusionnel

déshydratation

Les fonctions les plus sensibles au phénomène de cascade : fonction cérébrale corticale :

syndrome confusionnel, dépression, …

fonction cérébrale sous-corticale :

syndrome régression psychomotrice, SDSCF

fonction cardiaque :

fonction rénale

fonction d’alimentation

déshydratation, dénutrition, …

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LES MALADIES CHRONIQUES

Leur fréquence augmente avec l’âge

La polypathologie :

Coexistence de plusieurs pathologies

En moyenne un sujet âgé hospitalisé a 4 à 6 maladies

Les maladies chroniques :

source de d’incapacité et de dépendance

et pas l’âge

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PARTICULARITÉS CLINIQUES DU SUJET ÂGÉ MALADE

Symptomatologie atypique ou absente :

douleur absente dans 30 % des IDM

fièvre inconstante dans les infections

défense remplace la contracture si péritonite

ronchus et foyer pulmonaire

confusion secondaire à un fécalome, une rétention aiguë d’urine

Polypathologie complique interprétation :

douleur aiguë sur douleur chronique

majoration des troubles cognitifs chez un dément

douleurs abdominales chez un constipé chronique

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PARTICULARITÉS CLINIQUES DU SUJET ÂGÉ MALADE

Signes généraux prédominants :

Asthénie, anorexie, amaigrissement,

malaise général

perte d’autonomie

sans signe d’organe

Examen clinique difficile :

déficiences sensorielles

troubles mnésiques

mobilisation

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PARTICULARITÉS PSYCHOLOGIQUES DU MALADE ÂGÉ

Psychisme du sujet âgé :

Angoisse de mort fréquente ou pseudo-fatalisme

Mort : événement propre et personnel probable

Surtout si sujet âgé fragile et polypathologique

Conduites particulières :

régression psychomotrice

recherche de maternage et de dépendance

refuge dans la maladie : statut valorisant

dimension relationnelle

positivation de l’image

de son statut d’individu

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SPÉCIFICITÉ DE LA PRISE EN CHARGE GÉRIATRIQUE

Démarche diagnostique et thérapeutique

Hiérarchisation nécessaire

Diagnostics rentables

Car traitement et bénéfice en terme de qualité de vie

Ex : coxarthrose et PTH,

chirurgie de cataracte,

Appareillage d’une hypoacousie

pose PM…

Investigations discutables :

Dépistage hypercholestérolémie

Bilan d’extension d’un cancer inopérable

Consentement du patient

+/- de la famille

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DÉMARCHE PRÉVENTIVE

Évaluation de base

Identifier les situations à risque :

Ex : chuteur, ATCD cardio, fonction rénale limite

Assurer les apports de base :

Nutrition, hydratation

Attitude réadaptative précoce :

Mobiliser le patient

Prévenir la survenue d’escarre

Limiter les prescriptions

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PRISE EN CHARGE SOCIALE

Déterminer l’environnement antérieur et ultérieur

Prévoir les aides adéquates

Équipe pluridisciplinaire

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LA GÉRIATRIE : UNE MÉDECINE PARTICULIÈRE

Gériatrie : médecine des sujets âgés

non définie par l ’âge

vieillissement physiologique / pathologique

sujets âgés pathologiques - « sains »

coexistence de plusieurs pathologies

entités particulières : polypathologie en cascade

sujet âgé fragile

réserves adaptatives très diminuées

conséquences psychiques, fonctionnelles et sociales

évaluation gérontologique standardisée (EGS)

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CONCLUSION

Démarche globale

Particularités

Décompensations fonctionnelles

Prévention complications médicales et psychologiques

Prévention perte d’autonomie/d’indépendance

Démarche positive excluant le fatalisme

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AUTONOMIE, DÉPENDANCE, HANDICAP ET SUJET ÂGÉ

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AUTONOMIE

Conception philosophique :

“capacité ou le droit de se gouverner soi-même, de faire des choix dans la vie”

Perte d’autonomie :

“impossibilité pour une personne de choisir les règles de sa conduite, l’orientation de ses actes et les risques qu’elle est prête à courir”

se réfère plus à l'altération des fonctions supérieures

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AUTONOMIE ET DÉPENDANCE

Dépendance :

une personne est considérée comme dépendante lorsqu’elle n’effectue pas sans aide, qu’elle le veuille ou ne le puisse, les principales activités de la vie courante

Autonomie :

N’est pas inverse de la dépendance : indépendance

Réduit l’individu à ses AVQ

Autonomie fonctionnelle ou exécutionnelle

versus autonomie décisionnelle

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LA DÉPENDANCE

C'est le fait qu'une personne n'effectue pas sans aide, qu'elle ne le veuille ou qu'elle ne le puisse, les principales activités de la vie courante. La dépendance peut donc être physique, mais aussi sociale, économique ou mentale.

La dépendance est une notion essentiellement relative : pas de définition en soi

se définit par rapport

à un contexte dans lequel tous les facteurs sont interactifs

par rapport à l'expression du besoin de l'individu.

Dépendance : ensemble des liens qu'entretient l'individu avec son milieu de vie

et qui sont de l'ordre de la nécessité.

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LA SÉQUENCE DE WOOD

DEFICIENCE : Altération d'un organe

INCAPACITÉ : Altération d'une activité

DESAVANTAGE : Altération d'un besoin fondamental

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DÉFICIENCE

Définition :

altération, temporaire ou définitive, d’une structure ou d’une fonction anatomique, physiologique ou psychologique,

consécutive à une maladie ou un accident.

Se réfère à ce qui est intrinsèque à l'individu

C’est le niveau ORGANIQUE

S’apprécie par rapport à une norme BIOLOGIQUE

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INCAPACITÉ

Définition :

réduction, partielle ou totale, de la faculté d’accomplir une activité de la manière considérée comme normale pour un être humain

résultante d’une déficience

Se réfère à ce qui est extrinsèque à l'individu

ou en rapport avec autrui

C’est le niveau de la PERSONNE.

S’apprécie par rapport à une norme FONCTIONNELLE

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LES CAPACITÉS

L'APTITUDE :

C'est une possibilité théorique :

" elle peut marcher "

évaluée en situation de test en faisant abstraction des motivations de la personne et des finalités de la fonction.

LA PERFORMANCE :

correspond à ce qui est fait réellement :

" elle marche "

dans le cadre de vie habituel, domicile ou institution.

Noter que AGGIR évalue les PERFORMANCES

A : Correctement, habituellement, totalement, seul, spontanément (CHT2S)

B : Non C ou, Non H ou, Non T ou, Non Seul ou, Non spontanément

C : Ne fait pas.

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HANDICAP

Définition :

désavantage social résultant de l’incapacité,

compte tenu des contraintes auxquelles est soumis l’individu

et des ressources matérielles, psychologiques et sociales dont il dispose, pour y faire face.

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LE DÉSAVANTAGE SOCIAL OU HANDICAP

d'un individu est le préjudice qui résulte de sa déficience ou de son incapacité

et qui limite ou interdit l'accomplissement d'un rôle considéré comme normal compte tenu de l'âge, du sexe et des facteurs socioculturels.

C’est le niveau de l’ENVIRONNEMENT.

S’apprécie par rapport à une norme SOCIALE

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DE LA DÉFICIENCE AU HANDICAP

déficience <-----> organe

incapacité <-----> individu

handicap <-----> société

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SÉQUENCE DE WOOD : EXEMPLE 1

AVC = Processus Pathogénique

Hémiplégie droite = DEFICIENCE

Altération de la marche = INCAPACITE

déplacements difficiles = DESAVANTAGE

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SÉQUENCE DE WOOD : EXEMPLE 2

ATHEROME = Processus Pathogénique

ANGOR = DEFICIENCE

GENE à l'EFFORT = INCAPACITE

NE PEUT PAS FAIRE SES COURSES = DESAVANTAGE

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DE LA DÉFICIENCE AU HANDICAP

Déficience

physique, neuro-sensorielle, neuropsychique

polypathologique

incapacité

hygiène

alimentation

déplacement

relations avec autrui

orientation dans le temps et dans l'espace

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DE LA DÉFICIENCE AU HANDICAP

Handicap variable selon :

Facteurs socio-économiques :

âge, sexe,

catégorie socio-professionnelle

niveau culturel

Environnement :

habitat

relations

ressources

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DE LA DÉFICIENCE AU HANDICAP

Déficience ----> incapacité <---- besoins (autonomie)

Dépendance

Aides à fournir

oui = autonomie non = handicap

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MALADIES SELON L’ÂGE

1

2

3,9

6,5 6,5

1

2,9

5,3

7,97,6

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

0-15 16-39 40-64 65-79 > 80

homme

femme

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HTA

Troubles du rythme

Coronaropathies

Broncho-pneumopathie

Insuffisance cardiaque

État confiné

États dépressifs

Pathologie de la hanche

Incontinence

Syndrome démentiel

Syndrome abdominal

Pathologie osseuse

Syndrome digestif haut

AVC

Cancers

États anxieux

Phlébite, ins.veineuse…

Malaises, PdC…

Anémies

0 10 20 30 40 50

SMTI

non SMTI

En % de patients présentant

l’état pathologique

LES ÉTATS PATHOLOGIQUES

Enquête ARH Bretagne 2002

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LES PROBLÈMES DE SANTÉ LES PLUS FRÉQUENTS (HORS TROUBLES DE LA VUE)

IRDES, Enquête Santé Protection Sociale 2006

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DÉFICIENCES SENSORIELLES

87

25

5

0

20

40

60

80

100

lunettes surdité prothèse auditive

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POURCENTAGE DE SUJETS DÉPENDANTS À DOMICILE

Pour au moins un ADL – Paquid (n=3770)

Peres K, Aging Clin Exp Res 2005; 17: 229-35

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DÉPENDANCE À DOMICILE

Selon chaque ADL – Paquid (n=3770)

Âge 65-74 75-84 85 + Total

Sexe H F H F H F

Effectif 619 784 417 667 84 221 2792

Toilette 2,0 0,9 4,8 3,3 6,0 12,0 3,3

Habillage 2,0 1 3,8 3,2 6,0 10,4 3,1

Aller WC 0,7 0,6 3,4 2,4 3,6 5,9 2,0

Locomotion 1,1 1,2 2,9 4,5 3,6 6,3 2,7

Continence 5 6,4 14,2 17,4 20,2 29 12,2

Alimentation 0,2 0,3 0 0,5 2,4 1,4 0,4

Peres K, Aging Clin Exp Res 2005; 17: 229-35

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DÉPENDANCE À DOMICILE

Selon chaque IADL – Paquid (n=3770)

AGE 65-74 75-84 85 +

SEXE H F H F H F

Téléphone 1,1 1,3 4,3 3,3 9,5 14,5

Courses 9,7 13,8 29,3 38,8 52,4 71,5

Repas 12,3 4 29 14,4 52,4 43,9

Entretien 4,4 1,1 12,9 7,2 25 21,3

Lessive 8,6 2,3 26,6 11,5 52,4 35,3

Transports 5,2 6,9 18,9 25,6 41,7 61,1

Médicaments 2,1 1,7 9,6 6,4 14,3 20,8

Budget 3,1 1,3 9,6 6,6 11,9 2 4,4

Peres K, Aging Clin Exp Res 2005; 17: 229-35

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ÉVOLUTION DE L’INCAPACITÉ

Évolution de l’incapacité entre 2 générations de personnes âgées de 75 à 84 ans espacées de 10 ans.

% Dép. Global*** Hommes*** Femmes***

G1 G2 G1 G2 G1 G2

Indépendants 13,4 23,3 22,4 34,7 7,4 15,5

Dép. 1 48,2 46,0 48,8 38,6 47,8 51,1

Dép. 2 32,8 26,4 23,3 21,1 39,2 30,0

Dép. 3 5,5 4,2 5,5 5,5 5,6 3,4

Différence significative entre les 2 générations

*** p global < 0.0001

Peres K, Aging Clin Exp Res 2005; 17: 229-35

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LES GIR EN FONCTION DE L’ÂGE

0

5

10

15

20

25

30

35

60 70 80 90 100

0

20

40

60

80

100

60 70 80 90 100

Gir1

Gir2

Gir3

Gir6

Gir5

Gir4

Age Age

Po

urc

en

tag

e d

an

s la

po

pu

latio

n d

e l’â

ge

Enquête ARH Bretagne 2002

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ÉPIDÉMIOLOGIE

à partir de 80 ans

28 % des PA manquent d’autonomie au domicile pour certains gestes de la vie quotidienne

4,5 % sont très dépendantes

72 % ont besoins d’aide pour les tâches domestiques

11 % n’ont ni sorties, ni relations, ni contacts téléphoniques avec un tiers

leurs revenus sont les plus bas

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AIDES TECHNIQUES

6.6 % des plus de 60 ans ont besoin d’aide

Sur 12.1 millions

Les aides fréquentes (ordre décroissant) :

Les aides à la mobilité sont les plus répandues

Cannes, béquilles, déambulateurs, fauteuils roulants

L’aide auditive est le besoin le moins satisfait

Les aides à l’hygiène

Femmes : protections absorbantes

Hommes : dispositifs de sonde et évacuation d’urines

Adaptation du logement

PA à domicile : 72 % en maison individuelle et 28 % en appartement

Télé-alarme

DREES Aides techniques et aménagement du logement, 2003; 262

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PRINCIPALES AFFECTIONS CHRONIQUES FRAPPANT LES PA

Premier pourvoyeur d’handicap chez la PA :

affection neurologiques 35 à 45 %

troubles loco-moteurs 15 à 20 %

FESF F > 80 ans 20 %

H > 80 ans 10 %

dénutrition > 65 ans hôpital 50 %

domicile 15 %

incontinence urinaire institution 40 à 50 %

domicile 23 %

pathologie d’organe évolutive 5 à 10 %

Source : OMS 1998

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PRINCIPALES AFFECTIONS CHRONIQUES FRAPPANT LES PA

Déficiences psychiques

Alzheimer 65 ans 1 %

> 80 ans 20 %

dépression 4 à 25 %

Déficiences sensorielles

presbyacousie > 70 ans 62 %

cataracte 18 à 20 %

DMLA 10 %

glaucome 5 %

----> fragilité du sujet âgé

Source : OMS 1998

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MALADIE D’ALZHEIMER ET APA

1. Rapport d'expert J.F. Dartigues : dossier technique Ebixa®; commission de la transparence 2002

2. Communiqué de presse Secrétariat d'état aux personnes âgées 16/01/2003

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

55,4

35,7

12,3 5,6

72,3

Démence toutes

étiologies

confondues

Alzheimer tous

stades

Alzheimer très

sévère à

modérément

sévère

Alzheimer

modéré

Alzheimer léger

Proportion des groupes GIR 1 à 4

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PRÉVALENCE DE LA M ALZHEIMER SELON LE LIEU DE VIE

Parmi les 1 461 personnes de 75 ans et plus

1320 vivent à leur domicile (90,3%)

40 vivent RPA / LF (2,7%)

141 vivent en institution (9,7%)

260 présentant un Sd démentiel (dont 207 MA)

Prévalence de la M Alzheimer :

Institution RPA / LF Domicile

71.6 % 20 % 11.8 %

Paquid 1998-99

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TAUX D'ENTRÉE EN INSTITUTION (PAQUID)

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STADE DE LA BASCULE EN INSTITUTION

83,6

69

25,8

16,4

31

57,9

74,2

42,148,6

51,4

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Léger Modéré Modérément

sévère

Sévère Très

sévère

En ambulatoire

En institution

%

1. Rapport d'expert J.F. Dartigues : dossier technique Ebixa®; commission de la transparence 2002

2. Communiqué de presse Secrétariat d'état aux personnes âgées 16/01/2003

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COÛT DE LA MALADIE D’ALZHEIMER

Étude finlandaise

François, Clin Drug Invest 2004; 27: 373–84.

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COÛT DE LA MALADIE D’ALZHEIMER

Estimation du coûts des soins

pour un dément de plus de 75 ans au Royaume-Uni

Stewart 1997, Discussion paper 1303/2. University of Kent, Canterbury: PSSRU

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COÛT DE LA MALADIE D’ALZHEIMER

Coûts indirects

93 h/semaine

41 h : professionnels

52 h : aides informelles

Retentissement sur l ’entourage :

46 % réduction du temps consacré à la vie associative

53 % réduction du temps passé entre amis ou en famille

56 % modification leurs activités extra-professionnelles

82 % réduction du temps pour soi

Joël 1999

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MALADIE D’ALZHEIMER : NOMBRE DE PATIENTS ATTENDUS

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50

100

150

200

250

300

350

400

2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050

20 à 59 ans

65-75 ans

75-85 ans

> 85 ans

600 000

870 000

1 200 000

1 500 000 2 200 000

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ESPÉRANCE DE VIE À 65 ANS

10,1

12,1

4,7

6

0,92

0

2

4

6

8

10

12

14

homme femme

sans incapacité

avec incapacitémodérée

avec incapacitésévère

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ESPÉRANCE DE VIE DES HOMMES SELON LEUR INCAPACITÉ ET LEUR CATÉGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE

DREES, rapport 2009-2010

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ÉVOLUTION DE LA DÉPENDANCE

655

745

1185

655 643700

762

917

400

600

800

1000

1200

1990 2000 2010 2020

Scénario pessimiste

Scénario optimiste

Scénario intermédiaire

En milliers

Estimation SESI : enquête EHPA90, INSEE

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ÉVOLUTION DU NOMBRE DE PERSONNES ÂGÉES DÉPENDANTES

CREDOC 2005: Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de Vie