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Béthio dans de beaux draps ISSN • 2230-133X 100 F C M J N www.enqueteplus.com JEUDI 26 AVRIL 2012 NUMÉRO 266 GARDE-À-VUE PROLONGÉE DU CHEF DES THIANTACOUNES ALIOUNE MBAYE NDER “Pourquoi je suis avec Macky Sall” P.6 LUTTE - DÉFAITE DE YÉKINI Manga 2 s’en lave les mains P.11 P. 7 Il sera inculpé aujourd’hui (ou demain) Le Khalife des Mourides renvoie les lobbyeurs La Police mate la rébellion à Thiès Le déclin d’une Karama L’ affaire tombe mal pour le cheikh Béthio Thioune. Un mois après qu’il eut joué Wade contre Macky et perdu, il est en garde-à-vue sous la présomption d’avoir commandé le meurtre de deux de ses adeptes après un affrontement qui les a opposés aux autres dans l’enceinte de sa résidence de Médinatou Salam de Mbour. La médiatisation de l’affaire laisse supposer que le nouveau pouvoir va subir un double baptême du feu : la suspicion de ses adver- saires d’exercer une justice du vainqueur sur un opposant et la tentation des alliés du régime d’en faire un cas d’école sur le thème de la fin de l’impunité. Dès lors, l’affaire Béthio Thioune va réveiller les anta- gonismes politiques, religieux et sociaux. SUITE PAGE 2 LA CHRONIQUE DE MAGUM KËR AFFAIRE DU MAUVAIS FIOUL ITOC fait perdre 6,5 milliards à la SENELEC P.5 Des Thiantacounes arretés hier à Thiès

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Page 1: GARDE-À-VUE PROLONGÉE DU CHEF DES … · son propre compte est une imposture. Le soutien politique au candidat sortant, assumé de manière autonome et solitaire en dehors de toute

Béthio dans debeaux draps

I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X100 F

CMJN

www.enqueteplus.com

JEUDI 26AVRIL 2012NUMÉRO 266

GARDE-À-VUE PROLONGÉE DU CHEF DES THIANTACOUNES

ALIOUNE MBAYE NDER

“Pourquoi je suis avecMacky Sall” P.6

LUTTE - DÉFAITE DE YÉKINIManga 2 s’en lave les mains P.11

P. 7

Il sera inculpé aujourd’hui (ou demain)Le Khalife des Mourides renvoie les lobbyeursLa Police mate la rébellion à Thiès

Le déclin d’une Karama

L’affaire tombe mal pour le cheikh BéthioThioune. Un mois après qu’il eut joué Wadecontre Macky et perdu, il est en garde-à-vue

sous la présomption d’avoir commandé le meurtre dedeux de ses adeptes après un affrontement qui les aopposés aux autres dans l’enceinte de sa résidence deMédinatou Salam de Mbour. La médiatisation del’affaire laisse supposer que le nouveau pouvoir va subirun double baptême du feu : la suspicion de ses adver-saires d’exercer une justice du vainqueur sur unopposant et la tentation des alliés du régime d’en faireun cas d’école sur le thème de la fin de l’impunité. Dès lors, l’affaire Béthio Thioune va réveiller les anta-gonismes politiques, religieux et sociaux.

SUITE PAGE 2

LA CHRONIQUE DE MAGUM KËR

AFFAIRE DU MAUVAIS FIOULITOC fait perdre 6,5 milliards à la SENELECP.5

Des Thiantacounes arretés hier à Thiès

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Sénégal-Mauritanie : Abdel Azizinvité en visite officielle à Dakar Le président Macky Sall a invité

son homologue de Mauritanie, OuldAbdel Aziz, en visite officielle auSénégal, selon l'agence de pressechinoise, Xinhua. D'après celle-ci, unmessage en ce sens a été remis àAdbel Aziz par le ministre sénégalaisdes Affaires étrangères, AliouneBadara Cissé, au cours d'uneaudience que lui a accordée

dimanche le chef de l'État maurita-nien. “Ce que je m'en vais rapporterau président Macky Sall qui, certaine-ment, va satisfaire cette invitationtrès rapidement pour venir voir sonaîné le président Aziz”, a dit le minis-tre sénégalais, cité par l'agence depresse.

Recomposition politique, le RP lâche Idy pour MackyIdrissa Seck perd un allié de taille.

Il s'agit du Rassemblement pour lepeuple (RP) qui a définitivementquitté la coalition Idy4Président pourrejoindre celle de Macky 2012. Selonnos informations, cette décision faitsuite à une demande pressente desmilitants RP, appelant leurs diri-geants à quitter la coalition autourd'Idrissa Seck. Une requête àlaquelle Mansour Niasse, fils de feuMamoune Niasse, a accédé hier.Selon nos sources, ce dernier a pro-mis de revenir dans les prochainsjours sur ce divorce avec Idy avec quison père avait noué un pacte pour laprésidentielle.

Affaire Béthio Thioune, mouvementd'humeur de Thiantacounes hier, à DakarDes Thiantacounes ont encore

manifesté leur colère, hier soir àDakar, sur l'avenue Cheikh Anta Diopet la VDN. Mécontents de l'arresta-tion de leur guide Béthio Thioune, etsa garde-à-vue à la gendarmerie terri-toriale de Thiès, quelques dizaines deses talibés ont barré la chaussée àl'aide de pneus brûlés et de grossespierres. Ils s'en sont surtout pris à desvoitures qui ont eu la malchanced'être ou de passer sur ces axes aumoment de la furie ; leurs vitres ontété explosées par des jets de pierreset des coups de gourdins. Mais, lapolice est intervenue pour disperserles perturbateurs et permettre à la cir-culation de reprendre ses droits. Ilpèse sur Béthio ainsi que plus d'unedizaine de ses fidèles des soupçonsde meurtre commis sur deux autres

talibés, dimanche dernier, non loin deMbour, dont les dépouilles ont étéensevelies en catimini dans labrousse.

Jacques Diouf, “on ne doit plusdépendre de la pluie pour cultiver“Le Sénégal fait partie des pays du

Sahel secoués par la crise alimen-taire, selon la Fédération internatio-nale des sociétés de la Croix rouge etdu Croissant rouge (FICR). 850 000personnes souffrent de famine auSénégal, d’après l’organisation. Cequi désole l’ancien directeur généralde la FAO, Jaques Diouf, qui a assistéau forum sur l’insécurité alimentaire,hier, à Dakar. D’après lui, le Sénégalne doit plus dépendre de la pluie pourdévelopper son agriculture. “Quandon continuera, sur 96% de nos terres,de dépendre des pluies qui peuventvenir ou ne pas venir, quand on conti-nuera de mettre des semences etattendre la pluie, on ne sortira pas decette situation“, a déclaré le nonmoins ministre Conseiller spécial duprésident de la République, JaquesDiouf. Il a soutienu que le nouveaugouvernement fait de la maîtrise del’eau une de ses priorités afin d’at-teindre l’autosuffisance alimentaire.‘’Dans le cadre de la nouvelle poli-tique qui va être mise en œuvre par legouvernement, nous allons donner lapriorité à la maîtrise de l’eau dans lescommunautés rurales, là où sont lesagriculteurs, les producteurs, et plustard, mettre des grands projets debarrages. La priorité doit être pour lesvillages“, a indiqué l’ancien directeurgénéral de la FAO.

Véhicules importés, les nouvellesmesures en vigueur à la DouaneLa mesure portant à 8 ans l'âge des

véhicules importés est entrée envigueur, du moins au niveau desdouanes. Selon un communiqué del'administration douanière, reçu hier,celui-ci informe de l'avènement dudécret n° 2012-444 du 12 avril2012, qui encadre les nouvelles dis-positions réglementaires sur l'impor-tation au Sénégal des véhicules auto-mobiles, cycles et cyclomoteursusagés. Sont donc interdits d'impor-tation les véhicules de tourisme deplus de huit (08) ans d'âge ; des véhi-

cules utilitaires légers de 3,5 tonnesde poids total à charge (PTAC) oumoins, âgés de plus de huit (08) ans ;des véhicules conçus pour le trans-port des personnes, comportant unnombre de places assises au moinségales à sept (07) et dont l’âge estsupérieur à huit (08) ans ; les véhi-cules de transport de marchandisesde plus de 3,5 tonnes de PTAC etdont l'âge est supérieur à dix (10) ans; les cycles et cyclomoteurs usagésd'une cylindrée n'excédant pas 50cm3.

Bras de fer judiciaire avec laFédéfoot, Amara Traoré suspendu L’ancien sélectionneur national,

Amara Traoré, est suspendu de saqualité de membre de la Fédérationsénégalaise de football, annonceun communiqué de ladite instancereçue à l’APS, hier. “MonsieurAmara Traoré, entraîneur deFootball, est suspendu de sa qua-lité de membre de la Fédérationsénégalaise de football, avec effetimmédiat, en application des arti-cles 15 et 36 des statuts de la FSF,pour violation des statuts et règle-ments de ladite instance”, précisele communiqué. La même sourceajoute que la décision a été prisepar “le Comité exécutif de laFédération sénégalaise de football(FSF), en sa réunion du vendredi13 avril 2012, après délibération”.“Il est reproché à M. Traoré d’avoirtransgressé les dispositions desarticles 66 des statuts et 02 desrèglements généraux, sur l’obliga-tion de saisine préalable des ins-tances internes avant tout recoursdevant les juridictions ordinaires”,poursuit le même communiqué.Lesdits statuts ont été adoptés sousl’égide de l’Etat du Sénégal et de laFIFA le 02 août 2009, indique parailleurs le même communiqué.Amara Traoré qui a attrait la FSFdevant la justice, a obtenu le paie-ment de ses deux mois de salaire(janvier et février 2012) et descongés des années 2010 et 2011.Ses conseillers ont obtenu le blo-cage des comptes de la FSF qui tar-dait à verser la somme de 35 mil-lions dus. Amara Traoré aégalement attrait la FSF pour licen-ciement abusif et le jugement a étérenvoyé au 8 mai prochain.

L e président Macky Sall s'estenvolé hier pour Abidjan, enCôte d'Ivoire, où il doit pren-

dre part, aujourd'hui, à son premiersommet international regroupantdes chefs d'État de la CEDEAO.Macky Sall et ses homologues,notamment l'Ivoirien AlassaneOuattara, et le Burkinabé BlaiseCompaoré, devront surtout se pen-cher sur les situations critiques auMali et en Guinée-Bissau. EnQuêtea appris auprès de sources prochesde la présidence sénégalaise, queM. Sall devrait faire des “proposi-tions hardies” concernant ces deuxpays voisins dont les secousses sontressenties au Sénégal.D'ores et déjà, la Communauté économique des États de l'Afrique de

l'Ouest, qui exige le retour à l'ordre constitutionnel, entend envoyer dansles prochains jours une force de plus de 600 hommes en Guinée-Bissauafin de protéger la population et les institutions à la suite du putsch du 12avril, selon Reuters citant une source autorisée au sein de l'organisationouest-africaine. La junte militaire qui a pris le pouvoir à Bissau a avertiqu'elle considérerait toute force étrangère intervenant dans le pays commeune force d'occupation, note l'agence de presse. Au total, la force de laCEDEAO sera composée de 638 militaires - des Nigérians, des Ivoiriens,des Sénégalais et des Burkinabés, a-t-on précisé de même source

SOMMET DE LA CEDEAO

Macky Sall à Abidjan pour sonbaptême du feu internationalLe déclin

d’une KaramaCe fait divers marque-t-il le déclin du

leader politico-religieux le plus charisma-tique et le plus controversé de notreépoque de perversion des mœurs et decorruption des valeurs morales ? Lecheikh mouride n’est pas un enfant dechœur mais aucun de ses contempteurs,au sein de sa confrérie et en dehors,n’avait osé le défier publiquement tantl’auréole de Serigne Saliou Mbacké dontil se réclame est dissuasif. Les critiquessur son hétérodoxie par rapport à l’Islamse font sous le manteau et quand ellessont publiques, elles ne font pas mouchecar le cheikh n’engage jamais un débat depure doctrine, se contentant de renvoyerà l’onction indéniable de Serigne SaliouMbacké.

Ses disciples, si on peut les appelerainsi, sont plus cassants encore. A ceuxqui s’inquiètent de l’absence de mosquéesdans les résidences du cheikh Béthio, ilsrépondent avec agacement que chezCheikh Ibra Fall, compagnon de CheikhAhmadou Bamba, non plus, il n’y a pasde mosquées. Ceux qui ont été sous l’em-pire de Béthio Thioune et qui en sontrevenus racontent n’avoir jamais assisté àdes séances de prières sous sa guidée. Laduplicité du Cheikh Béthio consisterait-elle à tenir son onction dans la voie mou-ride de Serigne Saliou Mbacké mais desuivre dans ses pratiques la branche desBaye-Fall dont le guide est précisémentcelui évoqué par les “Cantakun” sur l’ab-sence de mosquée.

Mais si le débat sur la doctrine isla-mique n’est pas le fort des “Cantakun”,aucune exégèse n’est venue démontrerque Béthio Thioune et ses partisans sontdans une déviance majeure. Le cheikhcomble les âmes d’une jeunesse en quêtede foi. Pour autant, l’assimilation de soncombat politique à celui d’autres mara-bouts est fallacieuse. Le combat deCheikh Ahmed Tidiane Sy avait unebase idéologique islamiste étayée par sonrejet de la constitution laïque dans la pre-mière période de l’indépendance et delutte pour la démocratie dans la secondepartie. Mais héritier d’une confrériemaraboutique, il avait des limites objec-tives qui n’allaient pas au-delà du tradi-tionnel soutien politique.

Là se trouve le talon d’Achille deBéthio Thioune. N’étant pas de famillemaraboutique, le soutien politique pourson propre compte est une imposture. Lesoutien politique au candidat sortant,assumé de manière autonome et solitaireen dehors de toute consigne audible duKhalife Cheikh Sidy Mokhtar Mbackéou de la famille de sa référence SerigneSaliou Mbacké, devenait une usurpation.Aux yeux des marabouts mourides dudeuxième rang, Béthio Thioune avaitdépassé les bornes sans qu’ils puissent luidire ce que Cheikh Ahmed Tidiane Syavait dit à un marabout tidiane qui pos-tula à la succession du Khalife AbabacarSy : “Tu ne peux hériter de ton père et dupère d’autrui...”

L’épreuve que subit Béthio Thioune

donne aujourd’hui l’occasion à certainsmarabouts de sonner l’hallali. Pourtant,l’homme n’est pas banal et sa vie rappellecette maxime qu’aimait citer KwameNkrumah : ce n’est pas les hauteursqu’on a atteintes qui comptent mais lesprofondeurs d’où l’on est sorti. Jeune ins-tituteur d’une vingtaine d’années et mili-tant du Parti africain de l’indépendance(PAI) dissous, Béthio Thioune est radiéde la fonction publique. La main secou-rable de l’administrateur civil CheikhAmadou Kane, cadre du parti clandestin,le prépare au concours d’entrée à l’Ecolenationale d’administration afin d’être unadministrateur civil.

La seconde main du destin est celle deSerigne Saliou Mbacké dont il se réclameurbi et orbi. La foi soulève les montagneset l’influence de Cheikh Béthio Thiounegrandit. Son disciple Bara Sow que sesproches décrivent comme ayant maîtriséle Coran l’aurait même assimilé à undieu. Son magnétisme, quoiqu’il ne fûtpas un Adonis, s’exerçait d’autant sur lesfemmes et la 7e épouse qu’il avaitconquise n’a pas fini d’exalter ses vertusdans la presse que le malheur est arrivé.La deuxième alternance lui sera-t-ellefatale ? S’il tombe, il aura vécu utile pourcertaines âmes tourmentées et aura toutau moins instruit les générations futures des dangers que recèle unmélange de genres entre religion, politique et lucre.

LA CHRONIQUE DEMAGUM KËR (suite)

COULISSES page 2

numéro 266 • jeudi 26 avril 2012

Publications - Société éditriceBoulevard de l'Est-Point EImmeuble Samba Laobé Thiam DakarTél. : 33 825 07 31E-mail : [email protected] de la publication :Mahmoudou WaneDirecteur de la rédaction :Mamadou Lamine BadjiRédacteur en chef : Momar DiengRédacteur en chef délégué :Bachir FofanaChefs de desk :Momar Dieng - PolitiqueBachir Fofana - Economie / SocialJules Diop - Dossiers & enquêtes Ndiassé Sambe - SportPa Assane Seck - People Directeur artistique : Renaud LioultMise en page : Penda Aly Ngomet Fodé BaldéPhotographe : Amadoune Gomis Impression : Graphic Solutions

Régie publicitaire :[email protected]él. : 77 834 11 [email protected]él. : 33 825 07 31 / 77 299 96 72

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DAOUDA GBAYA

Dans notre édition d’hier, MamadouMbodj Diouf, secrétaire généralnational adjoint des jeunesses

socialistes, a révélé que des discussionsétaient en cours au niveau de Benno BokkYaakaar pour apporter des “réglages”concernant la parité sur les listes des can-didats à la députation. Selon lui, l’applica-tion stricte des textes risque de “léser” cer-tains alliés sur la proportionnelle. Sinonl’Alliance pour la République (APR) pour-rait se retrouver avec la quasi-totalité desdéputés de sexe masculin dans les localitésqui seraient alors remportées par BBY. C’est pour harmoniser les positions que

la coalition Benno Siggil Senegaal (BSS) atenu hier une conférence des leaders. Ils’agissait, selon Madièye Mbodj, coordon-nateur de Yoonu Askan wi, et membre du

comité d’experts de BSS, de définir les“schémas et procédures à adopter pour ladésignation des candidats” pour les législa-tives. “Par exemple, explique-t-il, s’il y a unnombre impair de sièges à pourvoir, ilsseront partagés entre les hommes etfemmes. Le dernier reviendra soit à unhomme soit à une femme”. C’est ce quedisent les textes. Mais “à l’interne”,Madièye Mbodj indique que des “arrange-ments” sont prévus pour régler la questionde la parité. A titre indicatif, il donne le casde Podor où l’APR, de concert avec le Partisocialiste, a décidé d’occuper la tête afinde permettre à Aïssata Tall Sall, la maire dela ville, de siéger à l’Assemblée nationale.D’ailleurs, une commission a été mise enplace pour faire la répartition des 28 siègesdéputables qui leur sont attribués. Elledevra rendre son travail aux leaders “auplus tard le samedi”, informe le coordonna-teur de Yoonu askan wi. “Après cela, on diraque tel ou tel candidat peut déposer sesdossiers dont la régularité sera vérifiée parla commission.”

''La parité sera respectée''Au niveau de la coalition Idy4 Président,

la parité ne fait pas l’objet de débat. “La loisera respectée, il n'y a aucun problème à ceniveau”, déclare Oumar Guèye, le ministrede l’Assainissement et chargé des Electionsde la formation dirigée par Idrissa Seck. Surle profil des femmes qui devraient êtreinvesties, l’ex-président du Conseil rural deSangalkam estime que “ce sera l’occasionpour les partis politiques de régler la ques-tion”.

Mais dans tous les cas, “l’investiture (surles listes) tient compte des critères poli-tiques mais aussi de critères définis par laloi”, ajoute M. Guèye. Un avis partagé parAbdoulaye Ndiaye, coordonnateur de l’APRà Grand-Yoff. Selon lui, la parité sera appli-quée sur la proportionnelle où 60 siègesseront pourvus avec 50 suppléants. Tandisque sur la liste majoritaire, “le débat resteouvert”, dit-il. “Pour le département deDakar, l’APR est sûr de remporter les 7sièges. Mais je suppose que le présidentMacky Sall va donner un siège à ses alliéscomme Khalifa Sall (maire de Dakar) avecqui il s’entend bien.”Pour rappel, la loi sur la parité a été

adoptée le 15 mai 2010 par les députés del’Assemblée nationale, sur proposition del’ancien président de la République. Ceprojet de loi institue “la parité absolueentre les hommes et les femmes danstoutes les institutions partiellement ou tota-lement électives” comme l'Assembléenationale, le Sénat, les conseils régionaux,municipaux sous peine “d'irrecevabilité”.Mais certains députés s’étaient opposés àune loi jugée inopportune. C’est le cas dulibéral El Hadji Wack Ly. “Si la parité choisitégalité et non égalitarisme, la loi n'a pas saraison d'être”, argumente-t-il. Un point querejettent les organisations féminines pourqui, cette loi n’est que “justice rendue” à lafemme “victime de discrimination”.D’ailleurs, après avoir reçu les assurancesdu président Macky Sall, l’Observatoirenational pour la parité a mené la semainedernière un lobbying gagnant auprès de laCommission électorale nationale autonome(CENA) et du Conseil constitutionnel pour“l’application stricte” de la loi.

MAMADOU LAMINE SANÉ

P our le Mouvement pour le socialismeet l'unité (MSU), le Mouvement desforces démocratiques de la

Casamance (MFDC) reste “un mouvementcontestataire armé” en lutte pour l'indépen-dance d'une partie du Sénégal. Et de ce fait, ilne peut et ne doit pas avoir un récépissé qui enferait un acteur politique à part entière. Cetteposition est contenue dans un communiquéparvenu à EnQuête. “Quelle que soit la logiquequi a conduit à une telle décision, lit-on dansle document, il est important de se rappelerque le MFDC est avant tout un mouvementcontestataire armé, qui ne peut se constituerdu jour au lendemain en parti politique avec lemême sigle.” Hostiles à cette initiative du gou-vernement, Massène Niang et ses camaradesestiment que sa matérialisation peut être uneentrave à la recherche de la paix dans cettepartie du pays. “Si nous voulons aller dans la

bonne direction pour la paix en Casamance, ilconvient d’entamer, sans précipitationaucune, des négociations larges et métho-diques avant d’intégrer les membres de laditeorganisation comme parti politique légal”,indique le MSU. Néanmoins, le Mouvement pour le socia-

lisme et l'unité félicite le gouvernement parrapport à la baisse des prix de certains produitsde consommation courante. “Nous saluonscette décision et estimons que des mesuresd’accompagnement devraient être prises à ceniveau”, souligne la même source. Par rapport à la crise scolaire, le Mouvement

pour le socialisme et l'unité, membre de lacoalition Benno Siggil Senegaal, enjoint auxministres en charge du dossier “de négocier,mais surtout de veiller à l’application desaccords”. Car, ajoute-t-il, “la clé du problèmede l’éducation au Sénégal, c’est le non respectdes engagements pris par les différents gou-vernements de Wade”.

PARITÉ SUR LES LISTES LÉGISLATIVES Si la loi oblige les partis et coalitions de partis politiques à appliquer la parité sur les listes aux législatives prochaines, Benno Bokk Yaakaar semble avoir trouvé la panacée.

“L’arrangement”comme panacée

page 3POLITIQUE

numéro 266 • jeudi 26 avril 2012www.enqueteplus.com

L'APR SUR L'AFFAIRE BÉTHIO THIOUNE

“Macky Sall ne garantit l'impunité à personne”

Le président de la République, Macky Sall ne fera aucuneingérence dans l'affaire Cheikh Béthio Thioune qui estactuellement entre les mains de la justice après le meur-

tre de deux Thiantacounes. L'assurance émane du porte-parolede l'Alliance pour la République, Seydou Guèye, en marge d'unpoint de presse du Directoire politique de l'Apr. C'est “uneaffaire privée où l'État n'a pas sa place”, a-t-il affirmé.

A cet égard, Seydou a rappelé que “l'impunité n'est garantie àpersonne”, conformément aux engagements pris par le chef del'Etat dans son message à la nation du 3 avril dernier, “On nepeut pas s'engager à défendre la République et ne pas donner à laJustice les moyens de son indépendance”, a-t-il ajouté. “Sur cettequestion, nous lui devons un préjugé favorable conformément àl'engagement qu'il a pris et conformément à une préoccupationcentrale de redonner à la République sa véritable place articuléeautour d'une véritable séparation des pouvoirs.”

Cette rencontre a également servi de cadre au Directoire poli-tique du parti présidentiel d'apprécier l'action gouvernementaledepuis son installation. Seydou Guèye et compagnie se félicitentdes actes posés jusqu'ici par le président Sall. Puisque ce derniers'est attelé, selon eux, à s'attaquer immédiatement à des questionsqui étaient positionnées par l'opinion publique comme desactions sur-prioritaires. A savoir le coup élevé de la vie, la situa-tion du monde rural et de l'école sénégalaise, entre autres.“L'importance de l'écart (de voix) qu'il y a eu entre le présidentMacky Sall et le président sortant, Abdoulaye Wade, est à lamesure de l'espoir suscité dans le pays.” Un espoir qui s'est tra-duit, selon eux, en une confiance qui oblige le nouveau chef del'Etat à “délivrer des solutions ici et maintenant” comme la baissedes prix des denrées alimentaires, la subvention au monde ruralet la réduction du train de vie de l'État.

ASSANE MBAYE

IMPÔT SUR LES REVENUS DE VALEURS MOBILIERES

La Direction générale des Impôts et des Domaines(DGID) appelle les redevables de l’Impôt sur les reve-nus de valeurs mobilières (IRVM) à reverser le mon-tant de cet impôt retenu à la source, conformément auxdispositions des articles 52, 136, 162 et 164 du Code gé-néral des impôts.

Les contribuables concernés sont donc invités à serapprocher des Bureaux de recouvrement de la DGIDdont ils dépendent, afin de s’acquitter des montants dus.

Les services de la Direction générale des Impôts etdes Domaines restent à la disposition des usagers pourleur apporter toutes les informations utiles à l’accomplis-sement de leurs différentes obligations fiscales.

Pour plus d’informations appeler au 33 889 20 02Ou consulter le site internet de la DGID : www.impotsetdomaines.gouv.sn

Le Directeur généralAmadou BA

DIRECTION GENERALE DES IMPOTS ET DES DOMAINES

Le MSU contre un parti politique dénommé MFDC

Madièye Mbodj

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numéro 266 • jeudi 26 avril 2012

page 4ECO / SOCIAL

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POUR SAUVER L'ANNÉE SCOLAIRE

Le CUSEMS suspend son motd'ordre de grève

L es élèves et les parents d'élèves peuvent pousser un ouf de soulagement.Après cinq mois de grève, le Cadre unitaire des syndicats de l'enseigne-ment moyen et secondaire (CUSEMS) a suspendu son mot d'ordre de

grève. Cette décision fait suite à une démarche participative de tous les ensei-gnants portant sur la conduite à tenir au terme du 18e plan d'action.

Selon Mamadou Mbodj, Secrétaire général du CUSEMS, le directoire del'organisation syndicale a demandé à tous les professeurs de reprendre les coursafin de donner une chance aux autorités pour sauver l'année scolaire.''Désormais, il revient donc aux autorités politiques la responsabilité de pren-dre les mesures d'accompagnement indispensables. Ils doivent réaliser untemps d’apprentissage susceptible de permettre aux candidats de réussir leursexamens et aux autres élèves d'avoir les pré-requis nécessaires à un passage enclasse supérieure'', a-t-il déclaré lors de la conférence de presse.

Dame Mbodj, chargé des revendications, va plus loin. ''La reprise des coursne signifie pas la récupération de l'année. Il ne reste que trois mois. C'est fortpossible. Mais il faut qu'il y ait des mesures d’accompagnement. Il faut que legouvernement et le CUSEMS se retrouvent pour garantir l'année. Nousdevons discuter du recoupement des heures, car l'année blanche se profile àl’horizon. Il revient à l’État de créer les conditions d'accompagnement poursauver l'année'', a souligné M. Mbodj.

Cependant, l'organisation syndicale ne compte pas lâcher le morceau. Ils (lessyndicalistes) sont aujourd'hui plus que jamais déterminés à continuer leursrevendications. ''Les revendications constituent toujours des priorités. Le gou-vernement ne doit pas commettre l'erreur de penser qu'il arrivera en faisant abs-traction de nos revendications. Depuis près de cinq mois, nous sommes enordre de bataille pour dire non à un déni de justice et oui à une égalité de trai-tement'', a brandi Abdoulaye Ndoye, porte-parole du CUSEMS, avant depoursuivre : ''La reprise des cours est une partie de la bataille. Le combat vientde commencer et nous n'allons pas croiser les bras. Si l'année est blanche, ce quenous ne souhaitons pas, ce n'est pas de notre responsabilité.

VIVIANE DIATTA

ASSANE MBAYE

A près la baisse des prix decertaines denrées alimen-taires et la subvention de

34 milliards au monde rural, legouvernement de Macky Sall meten place une kyrielle de mesurespour veiller à leur applicabilité.Face à la presse hier à la Primature,le porte-parole du gouvernement,Serigne Mbaye Thiam a fait savoirque ''cette baisse des denrées depremière nécessité a été précédéed'une concertation et d'une consul-tation de l'ensemble des acteurs etpartenaires du secteurs du com-merce avant de faire l'objet d'uneréunion restreinte entre le gouver-nement et les experts de l'adminis-tration''. Cela, déclare-t-il, ''pourpermettre la prise d'une décision

qui fera l'objet d'un système desuivi-évaluation périodique''. Unexercice qui se décline, selon leministre de l'Enseignement supé-rieur, en quatre axes à savoir :''concertation-consultation, pointsde vue des experts de l'administra-tion qui sont les conseillers du gou-vernement, décision et suivi-éva-luation pour que cette décision soitsuivie d'effets''.Partis sur la base de la subven-

tion des prix des denrées de pre-mière nécessité pour un coût de 28milliards pour amoindrir le coup dela vie, l'État s'est finalement résoluà adopter un système consistant àperdre des recettes sur la tva sur lesucre. Cela après avoir initié uneconcertation avec l'ensemble desacteurs et partenaires commeUnacois Jappo qui a démontré,

selon M. Thiam, ''qu'il est possibled'obtenir le même résultat sanspasser forcément par la subventionau niveau où on l'avait imaginé''. Concernant la subvention au

monde rural, c'est la mêmedémarche qui a été entreprise pourfaire face à la campagne agricolequi s'annonce. Le gouvernement aainsi décidé de subventionner lesintrants agricoles et les semences àhauteur de 34 milliards afin de lesrendre accessibles aux produc-teurs. Pour anticiper sur les cas despéculations notées chaque année,le pouvoir enjoint l'ensemble desforces de sécurité et de défense àêtre sévère envers les personnesqui profitent des intrants subven-tionnés par le contribuable sénéga-lais pour les exfiltrer en dehors dupays.

CHEIKH THIAM

Le traitement du paludisme est gratuit dansles structures sanitaires ; des sanctions sontprévues pour ceux qui entraveront cette

mesure. C'est le ministre de la Santé et de l’Actionsociale qui l'a rappelé hier à Guinaw rail, lors de lacélébration de la journée mondiale de lutte contre lepaludisme qui avait pour thème : ''Maintenir les pro-grès, sauver des vies : investir dans la lutte contre lepaludisme''. ''Aujourd’hui, dans les structurespubliques, les traitements contre le paludisme sontgratuits. Et si jamais des gens vous demandent depayer avec quoi que ce soit, il faudra le signaler. Il ya une grande sanction allant de l’avertissement, lasuspension jusqu’à la radiation même'', a rappelé lePr Awa Marie Coll Seck. A en croire le ministre, si la banlieue veut se déve-

lopper, il faudra bouter le paludisme non seulementhors de cette localité, mais de tout le Sénégal. ''Il fautlutter afin qu’on n'ait plus de cas mortels depaludisme et pour cela, il faut se rendre dans leshôpitaux dans les plus bref délais. Nous voulonsaussi arriver à 100% dans la distribution des mous-tiquaires imprégnées’’, renchérit la ministre. ''Il y a12 ans, le taux de mortalité du paludisme était de22% aujourd’hui nous en sommes à 3%. Et nouscomptons sur vous pour arriver à 0%'', a renchéri, deson coté, le maire de la ville de Pikine, Pape SagnaMbaye. D’après Dr Seck, le choix de Pikine pour abriter

cette célébration n’est pas fortuite car elle sejustifie par l’engagement des populations, desautorités, la disponibilité des acteurs de santé,mais surtout par la présence des eaux stagnantesdues par l’inondation.

R éduire la morbidité et la mortalité liéesà la tuberculose au niveau communau-taire. C'est le principal objectif du

Programme national de lutte contre la tubercu-lose (PNT), qui a lancé hier le projet. Pour cefaire, le Fonds mondial de lutte contre le sida,la tuberculose et le paludisme a accordé auministère sénégalais de la Santé et de l’Action

sociale un financement de près de 3 milliardsde francs Cfa. En effet, dans ce projet, l'ensem-ble de la population est ciblée. Cependant, vul'insuffisance du budget, la totalité des régionsne sera pas touchée. Un focus sera fait dans leszones à forte prévalence de tuberculose quesont les régions de Thiès, Diourbel, Dakar,Kaolack et Ziguinchor. V. DIATTA

MESURES D'ACCOMPAGNEMENT DE LA BAISSE DES PRIX DES DENRÉES ALIMENTAIRESDevant la persistance des détaillants d'écouler leurs stocks ''inépuisables'', le pouvoir met en branle un ensemble de mesures d'accompagnement pour rendre effective la récentebaisse des prix des denrées alimentaires.

L'État bande les muscles

ACOMPTE PROVISIONNEL IMPÔTS SUR LE REVENU

La Direction générale des Impôts et des Domaines(DGID) appelle les contribuables soumis à l’Impôt sur lessociétés (IS) et à l’impôt sur le revenu (IR) à s’acquitterdu deuxième acompte provisionnel, conformément auxdispositions des articles 153 et suivants du Code généraldes impôts. Ce 2ème acompte provisionnel de l’IS ou del’IR doit être versé au plus tard le lundi 30 avril 2012.

Les contribuables concernés sont donc invités à serapprocher des Bureaux de recouvrement de la DGIDdont ils dépendent, afin de s’acquitter de leurs contribu-tions.

Les services de la Direction générale des Impôts etdes Domaines restent à la disposition des usagers pourleur apporter toutes les informations utiles à l’accom-plissement de leurs différentes obligations fiscales.

Pour plus d’informations appeler au 33 889 20 02Ou consulter le site internet de la DGID : www.impotsetdomaines.gouv.sn

Le Directeur généralAmadou BA

DIRECTION GENERALE DES IMPOTS ET DES DOMAINESTRAITEMENT DU PALUDISME

Awa Marie Coll rappelle la gratuité et menace

LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE

Le Fonds mondial casque 3 milliards

Serigne Mbaye Thiam

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République du SénégalUn Peuple - Un But - Une Foi

BACHIR FOFANA

E mbarrassant pour MackySall et son nouveauConseiller spécial chargé

des questions énergétiques, BabaDiao, PDG d’ITOC. Voilà commentpeut être qualifié le contenu du rap-port du Pr Jacques Poirier, expertagréé près la Cour d'appel et par laCour de Cassation de Paris dont lesservices avaient été requis par leJuge des référés du tribunal régionalhors classe de Dakar, dans l’affaire

dite du “mauvais fioul” dont a étévictime la SENELEC en juillet2010. Ce rapport montre que lasociété du nouveau conseiller deMacky Sall a fait subir à la Sociéténationale d’électricité (SENELEC)un dommage de plus de 6,5 mil-liards de francs Cfa. Pour démêler cet écheveau, il faut

retourner deux ans en arrière à finjuin et mi-juillet 2010, plus exacte-ment dans une série d’incidents sur-venus sur 17 groupes diesel de pro-duction d’électricité répartis dans 4

centrales de production de laSENELEC. Ces centrales comme lessociétés SAR, ORYX, SPP, la SOCO-CIM et les Ciments du Sahel, ont laparticularité d’avoir été alimentéesen combustible par la société ITOCde Baba Diao à travers le navireAtlas Voyageur qui avait débarqué35 000 tonnes de combustible le18 juin 2010. Dans un premiertemps, croyant à un “sabotage”, laSENELEC porte plainte contre Xauprès de la Division des investiga-tions criminelles avant d’y renoncer.Mais la société de Seydina Kane asaisi le 6 août 2010 le Juge desréférés du tribunal régional horsclasse de Dakar et assigné laSociété des produits pétroliers(SPP), la Société africaine de raffi-nage (SAR), ORYX, la SGS (qui avaitexpertisé et déclaré le fioulconforme aux normes en vigueur). Le juge a fait appel à Jacques

Poirier, expert agréé près la Courd'appel et par la Cour de Cassationde Paris. M. Poirier, dans l’une deses conclusions, a soutenu qu”'ilexiste un ensemble cohérent d’élé-ments techniques non sérieuse-ment contestables, indiquant que lefioul litigieux est à l’origine des dés-

ordres observés chez SENELEC etSOCOCIM INDUSTRIES”. Et que“la responsabilité de la sociétéITOC est donc pleinement engagéedans ce dossier et qu'elle devrarépondre tant des dommages subispar la Société SENELEC que par lesautres parties qui ont subi des dom-mages du fait de l’utilisation de cefuel”.L’expert a ainsi sérié le “dom-

mage matériel” du “dommageimmatériel” mais le total des dés-agréments que la SENELEC a subisavec le mauvais fioul fourni parITOC s’élève à 6 508 860 817 FCfa. En effet, le “dommage maté-riel”, représentant la cargaison decombustible est de 2 581 980 186

francs Cfa. Quant au “dommageimmatériel” qui comprend “un sur-coût de production, c’est-à-dire uncoût supplémentaire d’exploita-tion” et “une perte d’exploitationcar (…) il n’a pas été possible desatisfaire la demande des consom-mateurs”, il est chiffré par l’expertà 3 926 880 631 francs Cfa. Quantà la Société des produits pétroliers(SPP), une filiale détenue à 100%par Total, le dommage est évalué à150 228 386 francs Cfa représen-tant “’le coup de nettoyage desbacs” contaminés (5,4 millions),l”’analyse des bacs” (7,3 millions)et “160 jours d’immobilisation”des bacs (137 millions). Il faut dire que l’affaire a encore

été évoquée le 18 avril dernierdevant le Juge des référés qui a prisune ordonnance de référé pour direque Total et les Ciments du Sahelfont partie de l’expertise au mêmetitre que la SENELEC. Mais ITOC afait appel de l’ordonnance.Toujours est-il qu’aujourd’hui, noussommes devant un vrai cas deconflit d’intérêts entre une sociétédont le patron est appelé à donnerles bons conseils au président de laRépublique, et qui est en procèsavec une société nationale à quielle a fait perdre plus de 6,5 mil-liards de francs Cfa.

AFFAIRE DU MAUVAIS FIOUL DE 2010La semaine dernière, EnQuête soulevait un conflit d’intérêts né de la nomination du PDG d’International trading oil comodities(ITOC) comme Conseiller spécial du président de la République. L’on n’a pas fini de s’interroger que des échos venant du tribunalconfirment ces propos. En effet, dans ce qui est appelé “Affaire du mauvais fioul”, la société de Baba Diao a causé un préjudice de 6,5 milliards à la SENELEC, et de plus de 150 millions de francs Cfa à la Société des produits pétroliers (SPP).

ITOC fait perdre 6,5 milliards à la SENELEC

CASE DES TOUT-PETITS - RÉACTIONLe Collectif des animateurs polyvalents“regroupe uniquement” des agents de la ville de Tambacounda

L e Collectif des animateurs polyvalents de la région de Tambacounda“regroupe uniquement” des animateurs exerçant dans la communede Tambacounda, lesquels demandent à aller en formation depuis

janvier dernier, sur un total de 143 qui attendent d’être formés à travers toutela région, a indiqué, dans un communiqué, la Direction générale de l’Agencenationale de la Petite Enfance et de la Case des Tout-Petits (ANPECTP).

Dimanche dernier, le Collectif des animateurs polyvalents de la régionde Tambacounda a marché dans la commune de Tambacounda, pour récla-mer statut et salaire, au nom de quelque 200 agents qu’il dit défendre àtravers la région.

La direction de l’ANPECTP indique que sur un personnel des cases destout-petits de la région de Tambacounda, se chiffrant à “234 maîtres et maî-tresses contractuels, volontaires de l’éducation et animateurs polyvalents”,91 ont déjà été formés entre 2004 et 2012.

“Ce qui veut dire qu’ils sont 143 à ne pas subir une formation initiale dansles écoles de formation d’Instituteurs”, ajoute le texte (…) “Le mouvementd’humeur n’est donc pas partagé par les 143 qui, pour la plupart, s’acquittentcorrectement et régulièrement de leur mission d’éducation du jeune enfant”,poursuit la direction générale de l’ ANPECTP.

Concernant la limite d’âge évoquée par les marcheurs, le communiquéde la direction de l’ANPECTP indique que “parmi ces 143 animateurspolyvalents non formés, seul 1 a capitalisé 7 ans d’ancienneté”.

Le texte explique le “retard” concernant le cas de cet animateur en serviceà Bamba Thialène (département de Koumpentoum), par des “problèmesde conformité entre son extrait de naissance et son diplôme”. “Tout le reste(les 142) ont été recrutés entre 2007 et 2011, soit 4 ans de présence dansles cases des tout-petits, contrairement aux sept années annoncées par lecollectif ”, note la même source.

L’institution en charge de l’éducation préscolaire relève également queles animateurs polyvalents sont “recrutés dans les cases des tout-petitscomme bénévoles”, depuis la création de ce projet national en 2000/2001(...)

Il ajoute que ces éducateurs, titulaires du Brevet de fin d’études moyennes(BFEM) ou du Baccalauréat, “se présentent chaque année au concours desvolontaires de l’éducation et vont en formation en cas d’admission” (...)

En outre, il signale que “l’ANPECTP, en rapport avec le coordonnateurrégional, a décidé d’augmenter le nombre d’animateurs de la région de Tam-bacounda devant aller en formation dans les Centres régionaux deformation du personnel de l’éducation (CRFPE/ ex-EFI)”. Cette année,10 animateurs polyvalents ont été admis en formation, note à cet effet, le texte.

APS

Baba Diao, PDG d’ITOC

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PAR PA ASSANE SECK

Nder, on te reprocherait d'avoirtranshumé du côté du nouveau pré-sident Macky Sall, après avoir sou-tenu Wade en 2007 –tu lui asmême rendu hommage à traversune chanson-, qu’en est-il exacte-ment ?Cela me met hors de moi, parce

que les gens ne savent pas de quoi ilretourne. Mais, c’est la vie, il fautfaire avec. Je m’étais promis de nerien dire à ce propos, par bonne foi etsurtout, pour ne pas encore faire laUne de la presse en ma défaveur.

N’est-ce pas le cas ?Oh non ! Non du tout ! Je ne crois

pas que ce soit le cas. C’est juste quecertains de vos confrères n’ont pascompris peut-être ma démarche,encore moins les vrais détails de l’his-toire. Ce que beaucoup de personnesignorent aujourd’hui - je l’ai dit à l’an-tenne de Zik Fm (NDLR, jeudi der-nier, invité par Dj Bouba) - c’est quec’est le président Macky Sall, alorsdirecteur de campagne du candidatWade en 2007, qui m’a amené voirce dernier et nous a présentés. Voilàla vraie information. Comment leschoses se sont passées ? Le présidentAbdoulaye Wade devait recevoir leprix Houphouët Boigny à Paris et ilétait accompagné de beaucoup d’ar-tistes… Ce qui m’étonne, c’est pour-quoi on veut s’acharner sur moi, alorsque d’autres collègues artistes ontplus et bien bouffé (sic) chez Wade ?Je m'interroge, et c’est ce qui me faitrire parfois. Je te jure, Pa Assane, toitu me connais… C’est donc aprèsavoir constaté que les autres avaientparticipé à la fête que je me suis dit,puisque c’est le président de laRépublique qui a gagné un prix, il fal-lait lui rendre un hommage mérité.C’est ainsi que je suis allé, en compa-gnie de l’actuel président Macky Sall,alors directeur de campagne du pré-sident Wade, pour dire à celui-ci queje voulais organiser un gala à Soranoque j’appellerais “Sargal Gorgui”. Ce

n’est ni plus ni moins que cela quim’a poussé à faire la chanson pourWade. Je trouve cela très normal auvu de son statut de président de laRépublique.

Et qu’as-tu dit à Macky Sall en sontemps ?Il m’a reçu chez lui par l’entremise

de son frère qui est un ami à moi. Jelui ai fait part de mon désir de faire cespectacle. Il m’a remercié et félicitépour mon projet. Ensuite, il m’ademandé ce qu'il pouvait faire dansce sens. Je lui ai dit que j’avais besoind’appui pour réussir la manifestation.Il m'a demande à combien j’avaisestimé mon budget d’organisation.J'ai répondu que c’était juste 5 mil-lions. Il a réagi instantanément et m’a

remis 7 millions, c'est-à-dire 2 mil-lions de plus, en me disant que j’au-rais peut-être besoin de ce surplus etqu’il n’est pas évident qu’on se revoierapidement. Ainsi, il a appelé le pré-sident Wade, séance tenante, pourl'informer de mon projet. Ce dernierétait si content qu'il a demandé quenous le retrouvions immédiatementau Palais. Ce jour-là, j’étais en jean etquand Macky m’a dit d’y aller, je luiavais fait remarquer que je ne pouvaisy aller habillé de la sorte. Il m’arépondu qu’on ne devait pas faireattendre le président et qu’il fallait yaller directement. Il a même ajouté :

“C’est moi-même qui conduis,aujourd’hui”. Voilà ce que je retiensaussi de Macky Sall, sa simplicité etson humanisme, un homme pragma-tique et de parole. Son acte, ce jour,m’a beaucoup marqué. Et je crois,aujourd’hui, que là où il est, en tantque président nouvellement élu, c’estune bonne chose pour le Sénégal etles Sénégalais. Prions pour lui et çaira Incha Allah.

Au vu de ce qui s’est passé par lasuite, et avec le départ de Wade dupouvoir, regrettes-tu cette chan-son ?Oh non ! Pourquoi devrais-je le

regretter. J’ai agi par conviction, par

rapport à un événement ; que monprésident a reçu un prix que j'ai jugéopportun d'honorer en chantant pourlui. Il n’y a rien de mal à cela, jepense. Maintenant, chacun a son avislà-dessus et son interprétation, je res-pecte cela, mais qu’on respecte aussima vision. Pa Assane, nous tous,disons la majorité d’entre nous,avions voté pour le vieux en 2000, envue d’un changement effectif pour lebien du peuple sénégalais. Noussommes tous responsables de ce quis’est passé, si on doit tenir cela encompte. La vérité est que les urnesont eu raison de Wade et de soncamp, sur ses choix. Il en va ainsi dela démocratie et c’est bien pour noustous aussi. Le contexte dans lequelj’avais fait cette chanson n’a rien àvoir avec celui d'aujourd'hui, desélections de 2012. Il faut voir la réa-lité en face, la situation était devenuetrès grave et dangereuse, avec lesévénements regrettables qui ont pré-cédé l’élection présidentielle. Je

compatisavec lesfamillesdes

défunts Mamadou Diop et autres. Jepense à eux. Aujourd’hui, la nationsénégalaise doit leur rendre unhomme mérité. Mais, je n’ai rien àregretter. Au contraire, ce pourquoij’avais fait cette chanson, en sontemps, c’était la réalité. Aujourd’hui,on a dépassé cela, on passe à autrechose. La vie continue. Abdou Dioufest parti, Wade aussi ; je lui souhaiteune retraite bien méritée et prie qu’ilaille bien, parce qu’après tout, l’his-toire retiendra toujours qu’il a été pré-sident de la République du Sénégal,quel que soit ce qui lui sera reproché.Ce qu’il faut souhaiter, c’est queMacky réussisse sa mission et que lepeuple se glorifie de l’avoir élu, un

soir de dimanche 25 mars 2012,comme président de la Républiquedu Sénégal. Lui aussi, partira et unautre viendra, ainsi de suite.

Où est-ce que t’en es avec ton pro-duit “Bul Yapp Sa Palax (oudignité) ?Le produit marche. Je me rends

compte que, contrairement auxautres qui l’ont précédé, il a mis dutemps avant que les mélomanesl’adoptent. Et actuellement, en soi-rée, les morceaux cartonnent, lepublic adore (il joue au Madison tousles mercredis et en acoustique, tousles jeudis, au restaurant Must - pubgratuite). Et je suis fier, aujourd’hui,de voir que celui qui a prédit que cetalbum allait faire son chemin et mevaloir des lauriers est devenu ministrede la République.

Tu veux parler de Youssou Ndour ?Oui. Voilà quelqu’un qui a un mérite

inestimable. Ce gars est parvenu à ren-dre à la musique sénégalaise sadignité, ainsi qu’à tous les hommes etfemmes d’art. J’en profite, d’ailleurs,pour le féliciter et lui dire qu’il a monsoutien sans faille, pour l’aider à réus-sir sa mission. Car autant le présidentMacky Sall est très attendu, autantYoussou l’est aussi. Lors de l’enregis-trement de ce produit, Youssou estvenu jusqu’au studio et est resté deuxheures avec nous, les musiciens etmoi. Il y avait une très bonneambiance. Quand il a fini d’écouter leproduit, il m’a dit : “Boy, tu en as pour3 ou au moins 4 ans, parce que ça,c’est fort. Je suis content parce qu’ona retrouvé notre Nder”. Cela m’a beau-coup touché, venant d’une légendecomme lui. En tout cas, il a l’occasion,aujourd’hui, de montrer son génie aumonde entier, car il en a vraiment.

ALIOUNE MBAYE NDER

“Macky, Wade et moi”

THÉÂTRE - DIXIÈME ÉDITION DU FEST’RIREThierno Ndiaye Doss à l'honneur

Alité depuis quelque temps,l'artiste comédien ThiernoNdiaye Doss aura les hon-

neurs de la dixième édition duFestival du théâtre et du rire(Fest'rire), prévu du 3 au 6 mai àKaloack. Une première, à en croirel’Association des artistes comédiensdu théâtre sénégalais (ARCOTS)promotrice de l'événement.

“On ne sait pas encore si on vahonorer d’autres grands noms duthéâtre mais, pour l’instant, il estretenu de rendre hommage à NdiayeDoss”, a fait savoir le chargé de com-munication national de l’Association,Pape Faye, qui a fait face à la pressehier à la Maison de la culture DoutaSeck.

Par ailleurs, il y aura des récom-penses aux meilleures troupes. Sontattendues près d’une vingtaine decompagnies représentant les quatorzerégions du Sénégal en plus de celles dela Gambie et de la Mauritanie.

BIGUÉ BOB

Ici, on se tutoie !

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CMJN

société

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EN VUE

Accusé de transhumance du côté du nouveau président Macky Sall,après avoir dédié une chanson à Abdoulaye Wade, Alioune MbayeNder s'en défend et précise ses relations avec les deux hommes.

SOPHIANE BENGELOUN

C’ est un Birahim Fall, aliasMbida, extrêmementassagi qui s’est présenté,

mardi, à la presse pour une confé-rence donnée à l’occasion de l’expo-sition, jusqu’à la fin avril, de ses toilesà l’institut français de Dakar. Ayantpour thème “Ma peinture, monmonde et moi”, cette communicationa été pour lui le canevas parfait d’unéchange sans tabou avec le public.“Je suis arrivé à un âge vénérable où(NDLR : 63 ans), le plus importantest de transmettre le maximumd’amour. C’est pourquoi, aujourd’hui,moi qui ne sais finalement m’expri-mer que par ma peinture, je veux mefaire comprendre de ceux à qui je n’aijamais accordé le temps de me com-prendre”, a déclaré l’artiste, presque

zen dans son approche des choses.Entouré de ses célèbres sous-

verres saturés de vie, de femmes,d’instruments de musique et defleurs, l’artiste a pris - pour une fois ?- le temps d’expliciter sa vision del’art, de la vie. “Ma philosophie, enpeinture, a toujours été de mettre unmaximum de couleurs dans un mini-mum d’espace”, a raconté Mbida,glissant, dans le même souffle, qu’ilrépugnait peindre des choses “tristes,pas joyeuses”. Autre thématique cru-ciale pour le peintre, celle de l’en-fance : “Mes tableaux sont presquetous à propos de l’enfance, de messouvenirs tendres de cette période oùje restais des jours entiers à contem-pler les fleurs, la nature, et la beautédes femmes, de ma mère en particu-lier”, s’est-il confié en montrant dudoigt une de ses œuvres, “la femme-

paon”, pour que le public puisse enadmirer le détail exquis. Tout n’a pas toujours été pourtant

rose dans la vie de cet artiste : dépres-sion, alcoolisme, drogue, amputationde son pied droit… il a parlé, sansambages, de tous les sacrifices faitssur l’autel de la peinture, cette musecruelle qui lui a presque coûté jusqu’àsa santé mentale. “En regardant der-rière, je me rends compte que c’est40 ans de ma vie que m’ont bouffémes pinceaux… Je ne regrette pas,néanmoins, parce qu’un tableau estun acte d’amour. En cela, il n’a pas deprix”, a-t-il confessé. Une belle choseà dire pour l'artiste en béret pour qui,“aimer une œuvre, c’est déjà l’acheterà moitié”.

PEINTURE - EXPOSITION

Le monde de Mbida sous verreLes tableaux rutilants de l’artiste Mbida, véritable virtuose du sous-verre, ont élu domicile, depuis avant-hier et jusqu’au 28 avril, à l'Institut culturel français de Dakar. Une promenade dans cedécor entre nationalisme pictural et nostalgie des fastes d’antan.

Youssou Ndour a l’occasion, aujourd’hui, de montrerson génie au monde entier, car il en a vraiment.

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NDÈYE FATOU NIANG (Correspondante, Thiès)

Hier, et pour la deuxième jour-née consécutive, des cen-taines de policiers ont été

positionnés en différents endroits dela capitale du Rail. Objectif : barrer laroute à toutes formes de manifesta-

tions aux alentours du tribunal dépar-temental de Thiès dont les alentourssont restés sous très haute surveil-lance. Il n'empêche : les affronte-ments entre Thiantacounes et forcesde l'ordre survenus mardi se sontpoursuivis hier. Les disciplesThiantacounes, déterminés à extirper

leur guide des menottes de la Justice,se sont déployés dans plusieurs quar-tiers populaires en dépit de l'interdic-tion des rassemblements par les auto-rités policières. Après s'être rabattus sur les quar-

tiers périphériques, les disciplinessur-exaltés de Cheikh Béthio Thioune

ont entrepris de mettre le feu à toutsur leur passage. De la placeNormandie à Concorde, du rond-point de l'Hôpital régional à Hersent,ils n'ont rien épargné. A la stationApix de Angle Serigne Fallou, ils ontentièrement saccagé La boutique ettout emporté. Ailleurs, c'étaient despaniers d'ordures et des pneus brûlésqu'ils ont laissés derrière eux. De fait,Thiès est subitement devenu unchamp de bataille. Lorsque les poli-ciers usent de grenades lacrymo-gènes pour les disperser, lesThiantacounes observent un repli tac-tique sur d’autres quartiers et ampli-fient la guérilla urbaine.Cependant, les 37 éléments arrê-

tés lors des affrontements du mardi24 avril ont été déférés hier mercrediaux environs de 15h devant le procu-reur de la République pour troubles àl’ordre public et saccages de bienspublics. Et après plusieurs heuresd’audition, ils ont été placés sousmandat de dépôt et transférés à laMaison d’arrêt et de correction deThiès. Mécontentés par cette déci-sion du Parquet, d'autres Thian-tacounes sont allés saccager leBureau de poste de l’avenue Caen.Dispersés par les forces de l'ordre, ilsse alors dirigés vers la mairie deThiès-ouest qu'ils ont incendiée.C'est finalement l’appel au calme et àla retenue lancé par Serigne SaliouTouré, représentant du khalife géné-ral des mourides à Thiès, qui a contri-bué à baisser la tension. Bloquée durant toute la journée, la

Cité du rail a plus ou moins repris sesesprits à partir du début de la soirée.Quand les chauffeurs de “taxis clan-dos” pleurent la baisse de leurs chif-fres d'affaires, des habitants, de plusen plus nombreux, demandent auxautorités d'”en finir avec le Cheikhpour que le calme revienne dans laville”.

FATOU SY & NDEYE FATOU NIANG (THIÈS)

L e guide des Thiantacounes n’apas été déféré au parquet,hier. Sa garde-à-vue de 48

heures qui a expiré mercredi à18h35mn a été prolongée. Parconséquent, c’est aujourd’hui qu’ilsera déféré ou au plus tard, demainvendredi devant le Procureur qui

désignera alors un juge d’instruction.A l’issue de ce face-à-face, il serainculpé et placé sous mandat dedépôt, ou bien même remis en libertéet placé sous contrôle judiciaire.D'ores et déjà, pas moins de sept avo-cats sont constitués pour défendre sacause. Il s’agit de Mes MouhamadouMoustapha Dieng, Abdou Dialy Kane,Ibrahima Mbengue, Babacar Mbaye,

Adama Fall et Ousmane Sèye. Ce der-nier qui s’est adressé à la presseaprès un entretien avec leur client, sepenche déjà avec ses confrères sur laseconde hypothèse : à savoir la libertéprovisoire. “Nous serons là pour qu’ilsoit mis en liberté provisoire parceque c’est une personnalité religieusedans ce pays. Il jouit d’une représen-tativité reconnue par tout le monde’’,a déclaré Me Sèye. Plaidant l'innocence de Cheikh

Béthio Thioune, Me Ousmane Sèye arappelé que son client “a confirméqu’il n’a pas tué, qu'il n’a pas assistéau meurtre des deux talibés et qu'iln’a jamais donné l’ordre de tuer sesdeux talibés. Et il ne sait pas jusqu’àprésent là où ses deux talibés ont étéenterrés”. En revanche, a ajouté lecoordonnateur du pool des avocats duguide des Thiantacounes, “Il ne niepas les échauffourées ayant occa-sionné la mort de deux de ses disci-ples mais il n’a rien à voir avec labagarre et il n’en est pas non plus lecommanditaire’’.

Béthio entre fatigue, regrets et sérénité Revenant sur l’entretien avec le

Thiantacoune en chef, Me Sèye alaissé échapper quelques informa-tions. “Nous avons rencontré leCheikh durant 30 minutes à la gen-darmerie de Thiès. Il est dans de trèsbonnes conditions, mais cela ne veutpas dire qu’il est en bonne santé caril montre des signes de fatigue.”D’après nos sources, tout au long deson entretien avec ses avocats,Béthio Thioune garde une “sérénitécertaine” tout en mesurant la gravitédes faits survenus. Aussi, renseignentnos sources, le guide religieux n’acessé de prier pour le repos de l’âmedes deux thiantacounes sauvagementassassinés à Mbour. “Il regrette pro-fondément ce qui s’est passé ; il enest meurtri, surtout pour ses disciplesarrêtés”, ont ajouté nos sources. Danstous les cas, Cheikh Béthio Thiouneclame son innocence et dit avoirconfiance en la justice du Sénégal,rapportent nos sources.

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SOCIÉTÉAPRÈS UNE PROLONGATION DE SA GARDE-A-VUEAprès la prolongation de sa garde-à-vue dont le délai de 48 heures a expiré hier, à 18h35mn,Cheikh Béthio Thioune sera déféré au Parquet de Thiès aujourd'hui ou, au plus tard, demainvendredi. Dans ce cas, ses avocats introduiront une demande de liberté provisoire.

Béthio déféré aujourd’hui (ou demain)

THIÈS OTAGE DE LA VIOLENCE Déterminés à libérer leur guide Cheikh Béthio Thioune, les Thiantacounes ont instauré hierune véritable guérilla urbaine dans la ville après avoir dormi à la belle étoile en communauté.Trente-sept d'entre eux arrêtés mardi sont déjà en prison.

Les Thiantacounes brûlent le Bureaude poste et la mairie de Thiès-ouest

Le lobbying en faveurde Béthio fait flop àTouba

M ême si les autoritésjudiciaires ontexprimé leur ferme

volonté d’aller jusqu’au bout decette affaire, certains forcesd'influences tentent de freiner lamachine judiciaire. EnQuête aainsi appris de bonnes sourcesque des religieux et surtout despoliticiens de l’ancien régimeréputés très proches de Toubaont voulu que le khalife généraldes mourides intervienne enfaveur du guide desThiantacounes. Mais selon nosinformations, Serigne CheikhSidy Moctar Mbacké leur aopposé un niet catégorique, pré-férant que la justice fasse sonson travail. Après cet échec, les“lobbyeurs”, loin de se découra-ger, se sont rabattus sur SerigneBass Abdou Khadre qui, égale-ment, les a éconduits d’unemanière courtoise en arguant dufait qu’il partait en voyage à l’ex-térieur du pays. Précisément enMauritanie. Pour ratisser large, ces “amis”

de Cheikh Béthio auraient mêmesaisi Serigne Cheikh SaliouMbacké, khalife de la famille defeu Serigne Saliou Mbacké,ancien khalife général des mou-rides. Ce dernier leur a répondu“poliment” que c’est seul l'ac-tuel khalife qui a la voix autori-sée pour intervenir ou pas danscette affaire. D’après nossources, la famille de feuSerigne Saliou n’a pas digéré lespropos tenus par le guide desThiantacounes durant la cam-pagne électorale. (NDLR : pourjustifier son soutien au candidatAbdoulaye Wade, BéthioThioune avait déclaré avoir étéinstruit en cela par SerigneSaliou à travers un rêve).

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SOCIÉTÉ

FATOU SY

P orteur d’un projet de 600 logements àTivaouane, l’entrepreneur en bâtimentSamba Kassé voulait rencontrer le prési-

dent de la République d’alors, Me AbdoulayeWade, afin d'obtenir un financement et relancerses activités. Il s’en ouvre à un de ses mara-bouts, guide religieux à Thianaba. Celui-ci, audétour d’une conversation, expose le problèmede son ami au nommé Boubacar Diallo. D’aprèsle plaignant, celui-ci s’est présenté à lui commeun agent de la Division des investigations crimi-nelles ( DIC) en service au bureau central deInterpol et détaché à la cellule de communica-tion de la Présidence. A ce titre, il lui a promisd’intervenir auprès de Me Wade pour la concré-tisation du projet. Et c’était là, le début desmanœuvres car, a expliqué Samba Kassé, danssa plainte, “l’agent de la DIC” lui a non seule-ment soutiré 4 millions de francs, mais il a récu-péré les papiers de ses deux terrains sis àTivaouane et Mboro avant de vendre sa maison à25 millions grâce à une fausse procuration.

Atépa et Abdoulaye Diop pour ferrer sa victimeRelatant dans le détail les péripéties de cette

escroquerie, le plaignant a expliqué queBoubacar Diallo lui a réclamé une copie de sonprojet, avant de revenir une semaine après luifaire croire que Wade était favorable. Dans lafoulée, ajoute le plaignant, le prévenu lui a ditque le président a même envoyé deux inspec-teurs d’État sur le site, en compagnie de l’archi-tecte Pierre Goudiaby Atépa. Samba Kassé aindiqué que le prévenu lui a réclamé 6 millions“pour satisfaire les inspecteurs” avant de revenirlui dire que Atépa s’en est chargé. Quelques jours plus tard, raconte l’entrepre-

neur : “Il m’a dit que le président Wade a achetéla totalité des logements et m’a même offert uneMercedes et une 4x4 et qu’il en a même parlé auministre des Finances qui a accepté de m’oc-troyer un prêt de 500 millions au niveau duCrédit Lyonnais”. S’agissant de la vente de samaison, Samba Kassé a expliqué aux enquêteursque le prévenu lui a demandé de rédiger uneplainte, parce que sa maison achetée à 18 mil-

lions à Thiès, vers le stade Maniang Soumaré,est litigieuse. Le plaignant d’ajouter queBoubacar Diallo lui a suggéré de récupérer lespapiers de la maison auprès du notaireMouhamed Bâ et de lui établir une procuration àprésenter devant le juge Faye en charge du dos-sier. Poursuivant ses manœuvres, il est venu luidire qu’il a été débouté par le tribunal qui aordonné la vente et devra lui verser 80 millions.Contre toute attente, il a su que sa maison a étévendue au coût de 25 millions à un certainMamadou Cissé qui a versé un acompte de 15millions.

Le mis en cause adopte la dénégation systématiqueInterrogé par les éléments de la DIC qui ont

hérité du dossier de leurs collègues de Thiès, lemis en cause a contesté les faits. BoubacarDiallo a d’abord déclaré qu’il ne s’est jamais pré-senté comme un policier, mais juste comme unmembre de la Génération du concret. Quant auxaccusations d’escroquerie, il a soutenu que c’estle plaignant qui lui a offert le terrain àTivaouane, ainsi que la maison de Thiès, suite àde nombreuses sollicitations financières satis-faites. Et d’ajouter que Samba Kassé lui a remisdeux chèques de garantie estimés à 100 et 300millions de francs. Toujours pour sa défense, il asoutenu que la vente de la maison du plaignants’est effectuée en la présence de ce derniermême. En revanche, Boubacar Diallo a reconnuavoir utilisé une partie de l’argent issue de latransaction, soit 7 millions à des fins person-nelles. C’est demain que Boubacar Diallo,enfoncé par les témoins, fera face aux juges desflagrants délits de Dakar.

ANTOINE DE PADOU

C' est un détachement del'équipe médicale desforces navales sénéga-

laises qui a joué le rôle d'instructeurau cours de cet exercice de simula-tion dans le cadre du programme“Africa partnership station”. En

effet, il s'est agi d'enseigner les dif-férentes procédures de prise encharge des causes fréquentes demorts sur les champs de bataille, enprésence des forces navales espa-gnoles, américaines et cap-ver-diennes. Ainsi, l'adjudant MoussaMben-gue et ses éléments ont faitune démonstration des premières

actions à mener sur des victimes defractures, d’hémorragie ou de ten-sion pneumothorax. Les quelquestémoins présents sur le quai de labase de la marine navale ont pucomprendre qu'il est important d'ob-server et d'évaluer l'état deconscience d'une victime d'hémorra-gie, d'apprendre à poser un garrot ouencore de savoir qu'après une pertede 3,500 litres de sang, “le pronos-tic vital de la victime est menacé”.Les enseignements porteront aussisur le cas d'une fracture ou de bles-sures par balle.Khabi Batista, 1erlieutenant de la garde côtière duCap-Vert a indiqué que ces exercicespermettront à chaque élément depouvoir apporter assistance à un col-lègue. “Il faut être apte à faire face àdes situations dangereuses. Cettecoopération permettra aussid'échanger les expériences”, a indi-qué le lieutenant Batista. Les objec-

tifs de ces opérations multilatéralesvisent à “réunir et mettre en com-mun tous les efforts et potentialités,avec l'appui des partenaires, afin delutter contre les fléaux et limiter lesmenaces telle que la piraterie”, arenchéri le lieutenant-colonelAdama Diop, chef de division de ladirection des relations publiques del'armée. Ce partenariat permettraaussi de créer et de favoriser lesconditions d'échanges, de dialogueet de coopération nécessaires entrepartenaires pour accroître l'interopé-rabilité et le partage d’informations.L'exercice naval multinational“Saharan express 2012” se poursui-vra jusqu'au 30 avril au large descôtes sénégalaises, cap-verdienneset mauritaniennes. Le sergentHerold Desauguste de la marineaméricaine n'a pas manqué d'appré-cier positivement le niveau del'équipe sénégalaise.

S ecrétaire générale du Réseau des femmespour le développement de la banlieuedakaroise (REFEDEBAD), Awa Pouye

avait remplacé sa collègue trésorière partie à LaMecque. Mais en l’espace de quelques mois, avecle retour de la titulaire, constat a été fait que des

versements de certains adhérents qui avaientcontracté des prêts ont été détournés. Face au tri-bunal des flagrants délits, Awa Pouye a avouéavoir utilisé l’argent à des fins personnelles.Toutefois, elle a minoré les sommes avancées parMame Diarra Faye représentant le réseau. “Je

reconnais avoir détourné 1,9 million et non 2,165millions. Comme je suis responsable politique,j’ai utilisé une partie de l’argent à des fins person-nelles. J’ignore comment l’argent a disparu”, aconfié cette mère de six ans enfants et ensei-gnante de profession. Après avoir jugé les faitsd’abus de confiance constants, la représentantedu Parquet a requis six mois ferme. Finalement,c’est trois mois assortis du sursis dont a écopéAwa Pouye et son avocat a réitéré les engage-ments de sa famille à rembourser à la partie civilel’intégralité de la somme détournée.

F.SY

USURPATION DE FONCTIONS, ESCROQUERIEUn entrepreneur en bâtiment a perdu plusieurs millions de francs Cfa par la faute d’unhomme qui s’est fait passer pour un agent de la Division des investigations criminelles(DIC), en service à Interpol, mais détaché à la cellule de communication de la Prési-dence du temps de l’ex-président Me Abdoulaye Wade.

Comment “l’agent de la DIC”a plumé un entrepreneur

INFANTICIDE A LINGUÈRELa jeune mère jetteson bébé dans unefosse septique etdisparaît

U n cas d’infanticide a éténoté hier, au quartierEscale à Linguère, dans

la région de Louga. La coupableprésumée, est une jeune fille âgéede 27 ans. La jeune ménagèreNdèye Marème Ndiaye a accouchéhier, avant de jeter son bébé dans lafosse septique du domicile familial.Elle a été dénoncée par son père.Celui-ci ayant constaté que sa fillene portait plus les signes d’unegrossesse, l’a interrogée. Mais lamise en cause lui a rétorqué qu’ellen’avait jamais été enceinte, et parconséquent ne pouvait accoucher.Malgré ces dénégations, le père defamille a saisi la gendarmerie.Toutefois, avant l’arrivée des pan-dores, la mère s’est fondue dans lanature. Aussi, les gendarmes quiont découvert le cadavre dans lafosse, ont-ils ouvert une enquêtepour mettre la main sur NdèyeMarème Ndiaye afin qu'elle s’ex-plique sur son acte. Un acte quipourrait la conduire devant uneCour d’assises.

MAMADOU NDIAYE (Correspondant à Linguère)

ABUS DE CONFIANCELe Dg de SAPROMERécroué

M amadou Sow, direc-teur général deSAPROMER, a été

placé sous mandat de dépôt hier,pour abus de confiance. Le prévenua été arrêté par les limiers de laBrigade des affaires générales(BAG) de la division des investiga-tions criminelles (DIC) sur plaintede Bang Xiang Li, Dg de la sociétédénommée Ocean Lin Ksi IncCanada. Dans sa déposition, leplaignant a expliqué avoir faitauprès du Dg de SAPROMER unecommande de 565 tonnes de pois-sons d’un montant de 1 113 975dollars américains, soit552 865 587 de F Cfa. Et l'argent aété remis devant le notaire MeNafissatou Diop Cissé, par lenommé Winson Lin. Selon lui, leprévenu qui avait pour mandat delui livrer la marchandise, dans undélai de six mois, n’a pu honorer sesengagements. De ce fait, M. Sowreste lui devoir un montant de 80464 dollars, soit environ 39 914487 F Cfa. Mais d’après nossources, le prévenu aurait reconnune devoir que 2 000 dollars, soitenviron 992 108 F Cfa. C’estdemain que Mamadou Sow devras’expliquer devant le juge des fla-grants délits de Dakar.

F. SY

COOPÉRATION MILITAIRE SÉNÉGALO-AMÉRICAINE

Relever le défi de l'interopérabilitéUne quinzaine de pays africains et européens participent depuis le 23 avril à un exercice naval national dénommé “Saharanexpress 2012”. Hier, avant de poursuivre les exercices en hautemer, une séquence de formation d'infirmiers a été reproduite au quai de la marine sénégalaise.

DÉTOURNEMENT AU REFEDEBAD

La trésorière suppléante attraite pour un trou de 2millions de francs

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SERVICES & LOISIRS page 9

numéro 266 • jeudi 26 avril 2012www.enqueteplus.com

DUPLEXJeu 26 avril : DiscothèqueVen 27 avril : Discothèque

VILLA KRISTALSam 28 avril : Daaraj Family

BALAJOJeu 26 avril : Pape Niang (21h - 23h30) Ven 27 avril : World musique (21h) -Saintrick (23h30 - 3h)

INSTITUT FRANÇAISVen 27 avril : Jac & le Takeifa (21h)

NIRVANAVen 27 avril : Thione Ballago Seck

MADISONJeu 26 avril : Ives NiangVen 27 avril : Pape Diouf

Envoyer vos programmes à l'adresse e-mail : [email protected]

Ça se passe à Dakar

HumourNuméros UtilesMOTS FLÉCHÉS • N°254 (FORCE 2)

MOTS MELÉS • N°206

SUDOKU N°203“Voulez-vous dire que les Blancs sont intellectuellementsupérieurs aux Noirs et ont doncle droit de les réduire à l'escla-vage ? Cette règle fait de vousl'esclave du premier homme dont

l'intellect est supérieur au vôtre.”

ABRAHAM LINCOLN

Cita

tions

Activité plaisante

HEURES DE MESSE• Cathédrale : 7H• Martyrs de l'Ouganda :

6H30-18H30

• Saint Joseph :

6h30 - 18h30

HEURES DE PRIERES MUSULMANES• Fadiar : 05:50• Tisbar : 14:15• Takussan : 17:00• Timis : 19:33• Guéwé : 20:33

Priè

res

Une dame arrive toute furieuseà la pharmacie et dit au pharmacien : - Je veux tuer mon mari. Le pharmacien refuse de lui donner le produit.Elle soupire et dit au pharmacien : - Attendez monsieur, et elle met sa maindans son sac d’où elle sort une photo où figurent son maridans un lit avec la femme du pharmacien.Surpris, le pharmacien dit : - Han madame, il fallait me dire que tu as une ordonnance !

SECURITEGendarmerie Nationale :800 00 20 20Police secours : 17Sapeurs Pompiers : 18

TELEPHONERenseignements Annuaire :1212Service Dérangements :1213Service Clients : 1441

EAU - SDEService dépannage & Renseignements800.00.11.11(appel gratuit)

ONASEgoûts, collecteursNUMERO ORANGE (appel gratuit)81 800.10.12

SENELECService Dépannage : 33 867.66.66

TRANSPORTSSociété nationale de Chemins de Fer du Sénégal(SNCS): 33 823.31.40Aéroport Léopold S. Senghorde Yoff : 33 869.22.01 / 02Port Autonome de Dakar(24H/24) : 33 849.45.45Heure non ouvrableCapitainerie : 33 849.79.09Pilotage : 33 849.79.07

URGENCES :S.U.M.A : 33 824 24 18SUMA-MEDECIN : 33 864 05 6133 824 60 30S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15

HOPITAUXPrincipal : 33 839.50.50Le Dantec : 33 889.38.00Abass Ndao : 33 849.78.00Fann : 33 869.18.18HOGGY (ex-CTO) : 33 827.74.68 / 33 825.08.19

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numéro 266 • jeudi 26 avril 2012

page 10LIBRE PAROLE

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L’ islam confrérique du Sénégal est l’une descauses de stabilité de notre pays. En fait,les guides religieux à la tête de nos confré-

ries sont considérés comme des régulateurs sociauxou même des directeurs de consciences. L’affiliation de la majorité des musulmans du

Sénégal à une confrérie soufie et l’acclimatation dusoufisme en Afrique de l’Ouest a donné naissance àune pléiade de concepts qui méritent desexplications. Parmi ces concepts nous pouvons citer le “Jeb-

bëlu” ou “jaayante” (acte d’allégeance), la “tarbiya”(éducation spirituelle) et le “Ndigël” (consigne).L’actualité politico-socio-religieuse de ces

dernières semaines nous incite à apporter quelqueséclaircissements sur ces mots et ce, en toutehumilité. Le NDIGËL : c’est une consigne donnée par un

guide spirituel à un adepte. L’adepte est celui qui faitacte d’allégeance auprès d’un homme de Dieu pourque celui-ci lui assure une ascension spirituelle. C’estla “Tarbiya”. Mais à qui doit-on faire acte d’allé-geance ? C’est quoi la “tarbiya” et qu’est-ce qu’un“Ndigël” ? L’acte d’allégeance (jaayante ou jebbëlu en wolof

et selon les confréries) est la réplique de la démarchedes compagnons envers le Prophète PSL. En fait, enl’an neuf (09) de l’ère musulmane, le ProphèteMuhammad (PSL) voulut faire le pèlerinage à LaMecque comme le prescrit la religion qu’il prône.Mais les dignitaires de La Mecque, ne comprenantpas les motifs de ce voyage qu’ils jugent inopportun,lui interdirent l’accès dans la ville. En tant que responsable, le Prophète demande à

Seydina Oumar ibn Khatab d’aller négocier avec lesMecquois. Oumar, en fin connaisseur de la culturearabe, dit au prophète d’envoyer Seydina OusmaneIbn Afân car celui-ci est plus conciliateur que lui. Ainsi, Seydina Ousmane ibn afân fut envoyé pour

négocier avec les Mecquois et leur expliquer l’objetde la visite du Prophète à savoir faire son pèlerinageet retourner paisiblement à Médine. Des esprits mal-sains (certains exégèses disent que c’est Satan) ontprofité de la longueur des négociations et du stress

dû à l’attente pour divulguer une fausse information :“Les Mecquois ont retenu Ousmane Ibn Afâncomme prisonnier de guerre”. C'est alors que le Pro-phète s’est levé et a dit en substance : “De deuxchoses l’une ; soit Ousmane revient ici sain et saufou nous combattrons les Mecquois jusqu’au dernierd’entre eux”. Et les compagnons de venir luitémoigner leur allégeance. Cet épisode de l’histoire de l’islam est relaté dans

le Coran quand Allah SWT dit dans la sourate al Fathaux versets 10 et 16 : “Ceux qui ont fait acte d’allé-geance envers toi, ils le font certainement enversAllah. La “Main” d’Allah est au-dessus des leurs...”“Certes Allah agrée l’engagement que vous avez faitsous l’arbre, Il sait ce qui est dans vos cœurs et vousen accorde la quiétude…” Dans un hadith rapporté par Al ‘Aqîlî, le prophète

PSL dit : “Les érudits de la religion sont les “déposi-taires” de la science des prophètes. Ainsi, nousvoyons que l’acte d’allégeance ne doit se faire enislam qu’en faveur d’un érudit respectueux desrecommandations du Coran et de la Sunna. La “Tarbiya” c’est le fait pour un guide religieux

de dispenser une éducation spirituelle à ses disciplesafin de purifier l’âme (le “nafs”) des travers dissipantles ténèbres qui l’environnent. Le maître spirituel doitdonner à ses disciples des leçons correspondant àleur état spirituel du moment en faisant tout pour pré-

server leur santé physique ou mentale. Ces états spi-rituels sont entre autres : la richesse, la pauvreté, labonne santé, la maladie, à demeure, en voyage, lajoie ou la tristesse.L’éducation spirituelle est composée de deux

formes : une éducation conventionnelle et une édu-cation par le dessein (himma) et l’état (hal).L’éducation conventionnelle : elle consiste à faire

entrer le disciple en retraite spirituelle appelé“khalwa”, lui faire invoquer Allah et lui demanderd’être frugal. Ces consignes observées, tout l’espritdu disciple demeure tourné vers Allah (SWT) et versSon Envoyé (PSL).L’éducation par le dessein et l’état : elle consiste

à la conformation à la Sunna, le renoncement aumonde et à tout ce qui lui ressemble, tel que le pres-tige et l’amour de la préséance, afin de préparer l’âmeen vue de l’Au-delà et préparer le cœur à ne rienvouloir à côté de la volonté d’Allah. Le vrai soufi estcelui qui dépasse les hommes par la grandeur del’âme et par la droiture (istiqâma) et qui a perçu laquintessence de la religion en plus de ce qu’en saitle commun des mortels. Pour cette forme de “Tar-biya”, la retraite spirituelle n’est pas obligatoire. Le “Ndigël” est alors donné par un guide qui en

mérite l’appellation. Serigne Mansour Sy, actuel Kha-life général des Tidjanes, a pour habitude de rappeleraux adeptes lors des ziara que la consigne (ndigël)

peut être interprétée selon ces trois termes : le “Ndi-gël”, le “Ndigëlé” et le “Ndugël”. Le “Ndigël”, dit-il, est la consigne que le guide

donne à son adepte sans en attendre unecontrepartie. L’adepte récolte entièrement les béné-fices de ses actes. Il donne souvent l’exemple de larecommandation à faire les actes de dévotion liés àla religion tels que la prière, le jeûne, les zikr, etc.Selon Serigne Mansour, l’exécution du “Ndigël” estobligatoire : “Boo mànee defàl boo mànul defàl” (Situ peux le faire, fais-le ; si tu ne peux pas, essaye).Le “Ndigëlé” est une consigne que le guide donne

à un adepte et dont le fruit de l’accomplissementpeut être partagé entre le donneur d’ordre et l’exécu-tant. Pour exemple ici, on cite souvent le fait decultiver les terres de son guide pour avoir de la baraka.Selon Serigne Mansour, l’exécution d’un “Ndigàlé”n’est pas obligatoire “Boo mànee defàl boo mànulbayyil” (si tu peux le faire, fais-le ; si tu ne peux pas,laisse tomber).Le “Ndugël” quant à lui est une consigne dont

l’exécution ne comporte que des méfaits pour l’exé-cutant. Serigne Mansour Sy dit que pour cetteconsigne “Boo mànee bul def boo manul bul def” (situ peux le faire, ne le fais pas ; si tu ne peux pas, n’es-saye même pas).En ces temps où des personnes se proclament

guides religieux à tout bout de champ, il me paraîtnécessaire pour tous les croyants et en particulier lesjeunes, de bien mesurer la portée des actes qu’ilsposent. Nous devons nous remémorer les propos deAbd Rahman Al Akhdari qui dit : “Il ne peut être licitepour un croyant de poser un acte sans en connaîtrele statut juridique (hukmu Laahi fiihi).Nous devons tous nous soucier de la fiabilité voire

de la validité de nos actes d’allégeance (“jebbëlu”ou “jaayante”) si nous le faisons. Ensuite, confor-mons-nous en tant que croyant au premier proposdu Coran à savoir : “LIS” (verbe lire à l’impératif).Cela nous permettra de savoir si l’éducationspirituelle (tarbiya) que nous sommes censésrecevoir de nos guides repose sur les piliers de l’islamou sur leur bon vouloir, et si enfin, en cours de “Tar-biya”, les consignes (Ndigël) que nous recevons sontbien fondées.

Rufisque le 24 avril 2012IBRAHIMA DIOUF

[email protected]

L es denrées que sont le riz, l’huileet le sucre entrant principale-ment dans le modèle de

consommation alimentaire des Sénéga-lais ont connu une baisse effective,comme promis par le Président MackySall lors de la campagne électorale. Eneffet, au vu des enjeux déterminantspour l’issue de l’élection présidentielledu 25 mars 2012, l’atténuation du far-deau du coût de la vie constituait uneexigence sociale à satisfaire en priorité,au point que le Président Macky Sall enfit son cheval de bataille. Dès lors, ilfallait prendre des actes de nature àbaisser les prix devant un contrôlecitoyen alerte et vigilant, afin de donnerun gage de sincérité au discourspolitique et de ne pas compromettre lapériode d’état de grâce du nouveaurégime.Toutefois, la variation à la baisse de

ces trois principales denrées, est-ellesuffisante et complète pour permettre

une déflation susceptible, non seule-ment d’améliorer la vie des ménages,mais aussi et surtout, de relever la com-pétitivité des entreprises et del’économie sénégalaise dans sonensemble. Ou bien, s’agit-il en réalitéd’un effet psychologique recherché,pour simplement exhiber de bonnesintentions dans le but de satisfaire despropos de campagne sans uneinduction réelle dans l’économie séné-galaise, si l’on admet qu’il y a un lienindissociable entre le climat des affairesau niveau du coût des facteurs et lacompétitivité de l’économie sénégalaisequi est l’élément clef de l’accélérationde la croissance ? Ainsi, nous avons observé une réduc-

tion des prix de 13,5% sur le riz, depresque 16% sur le sucre en poudre etde 21% sur l’huile. Nous noterons, à cetégard, que la baisse sur le riz qui est unproduit de consommation finale estmoins importante relativement que les

baisses assez sensibles sur le sucre etl’huile qui peuvent, en plus de laconsommation courante, servird’intrants dans l’importante industriealimentaire ; Cette option différenciéede baisse, en agissant davantage sur lesucre et l’huile, traduit une mesure depolitique économique intéressante àmême de réduire le coût des facteursdans l’industrie alimentaire et permetd’améliorer la compétitivité des entre-prises évoluant dans ce secteur.Cependant, il y a lieu de relever l’exis-

tence d’autres biens stratégiquescomme le ciment et les hydrocarburesqui ne sont pas ciblées par les nouvellesgouvernementales de baisse des prix ;Or, il est plus intéressant de procéder àune diminution du prix des hydrocar-bures et du ciment pour permettre unedéflation généralisée à terme, tout enfavorisant simultanément la compétiti-vité des entreprises. Pour le ciment, ilsuffisait de faire la même démarche

auprès des cimentiers pour ladiminution des prix exorbitants actuels.Pour les hydrocarbures, l’état pourraitintervenir en diminuant la pression fis-cale lourde sur cette source d’énergie,tout en compensant la moins-value parla restauration de l’impôt sur le bénéficedes sociétés à son niveau antérieur de35% au lieu de 25% actuellement, etpar l’exploration des niches fiscales surles exonérations…La variation des prix obéit, en général,

au jeu des mécanismes du marché entreles offres et les demandes sur les biens,dans les conditions normales de concur-rence ; Toutefois, le niveau des prix peutêtre faussé par l’existence de situationde monopoles ou d’oligopoles obligeant,parfois, la puissance publique àintervenir sur les industriels et commer-çants pour une application correcte desprix suivant les conditions du marché etdes coûts de revient ; Mais, la variationdes prix peut également résulter d’unautre interventionnisme de l’état, aumoyen de l’instrumentation des leviersfiscaux et parafiscaux.Il est clair que dans une situation de

surendettement public à hauteur de50% du PIB et d’un déficit budgétairepour 2011 de 7%, avec, en plus, unecroissance économique médiocre

autour de 2,5%, l’instrumentation dulevier fiscal n’est pas souhaitable ; Tou-tefois, dans un contexte économiqueoù il existe une multitude de niches fis-cales, la diminution de la pressionfiscale sur les hydrocarbures pourraitêtre largement compensée par l’exploi-tation des niches fiscales et lerelèvement de l’impôt sur les sociétés.C’est, au demeurant, une question dejustice sociale dans un contexte de criseoù le laisser-faire n’a plus sa place ; sibien que les riches doivent être plus sol-licités que ceux qui tirent le diable parla queue par une ponction sur lesmarges et profits qui, souvent,dépassent la mesure. Le gouvernement de Macky Sall vient

de faire des efforts appréciables, notam-ment sur le riz, le sucre et l’huile qui sontdes produits sensibles avec des réduc-tions de 13,5% ,16% et 21% respec-tivement mais, il pouvait aller plus loindans le tableau des biens à réduire parl’inclusion du ciment et des hydrocar-bures, autrement plus stratégiques,sans coup férir pour l’Etat .

KADIALY GASSAMA, Economiste,

Rue Faidherbe X Pierre Verger Rufisque

Le “Ndigël”, le “Ndigëlé” et le “Ndugël”

BAISSE DES DENRÉES

Effets psychologiques ou options stratégiquespour une croissance accélérée ?

Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké,Khalife Général des Mourides Serigne Mansour Sy, Khalife Général des Tidianes

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numéro 266 • jeudi 26 avril 2012

page 11SPORTS

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KHADY FAYE

Retour sur les allégations“J'ai décidé d'organiser cette rencontre

à la suite de nombreuses déclarationsrécentes dans la presse, m'accusantd'avoir cherché à porter préjudice à un lut-teur. En effet, à la suite du combat du 22avril dernier, dans les comptes-rendus,interviews et analyses dans la presse,mon nom a été cité à plusieurs reprises.

Faisant état de prétendussaccages de mes domicilesà Dakar, à Joal et une autreaccusation d'une extrêmegravité. Il est écrit dansSunu Lamb que c'est“Manga 2 qui a battuYékini”, il est encore écrit :“Fadiouth en colère contreManga 2”. Des interviewsdu dénommé Fall Tine quidéclare que cette défaitede Yékini est due à la trahi-son de Manga 2. Il affirmeque dans la nuit du ven-dredi, Balla Gaye 2 estvenu à Fadiouth avecManga 2 et ils y ont passé lanuit. Dans l'observateurégalement, répondant àune question sur le soi-disant saccage de mesdomiciles, Robert affirmeque le fils de Double Less apassé la nuit du vendredichez moi à Fadiouth pour

des pratiques mystiques. Toues ces accu-sations ne sont qu'un long tissu de contre-vérités. C'est le cas depuis le combat qui aopposé Bombardier à l'adversaire de BallaGaye 2 de dimanche dernier. Au regard demon statut d'ancien champion qui compteencore beaucoup d'amis et de sympathi-sants, mais aussi de mes responsabilitésd'éducateur, de promoteur et de présidentde l'Association des anciens lutteurs, je mevois dans l'obligation de tirer cette affaire

au clair. Parce qu'elle pourrait atteindremon honorabilité. C'est pour cette raisonque j'ai soumis l'ensemble du dossier trai-tant de cette question à mon conseiller juri-dique qui fera le travail nécessaire, afin queles auteurs de cette manipulation tapisdans l'ombre soient démasqués etassignés à apporter la preuve de leurs allé-gations. Je suis sain et sauf et en grandeforme, aucun de mes biens n'a étéattaqué. Je ne saurais me hasarder à porterpréjudice à une personne, car je suis pro-fondément croyant et mon éducation neme le permet pas”.

“Robert Diouf cherche un justi-ficatif à la défaite de Yékini”“Ce n'est pas la première fois que

Robert me fait un coup pareil. Lors ducombat Bombardier/Yékini, il avaitaffirmé m'avoir vu dans une 4x4 avecBombardier, alors que je n'ai même pasle numéro de ce lutteur. Beaucoup dechoses ont été dites sur ce combat et j'aiété obligé de réunir notre lignée mater-nelle que nous avons en commun et lesnotables du village de Fadiouth, pour leurfaire comprendre que ces accusationsm'ont fait trop mal. Les notables lui ontposé la question, il a répondu que c'estun jeune du village qui les lui a rappor-tées. Il a présenté des excuses devanttout le monde et par respect, je lui ai ditque ce n'était pas la peine puisqu'il étaitmon aîné. Donc s'il revient aujourd'huipour dire encore que j'étais à Fadiouth àla veille du combat, alors que cela faisait

12 jours que je n'y avais pas mis lespieds, cela m'étonne. Toutes ces accu-sations que Robert profère contre moi,sont une manière de se justifier. Il veutpeut-être justifier l'argent qu'on lui adonné pour aider Yékini à remporter lavictoire, comme cela ne s'est pas passécomme il le voulait, il cherche un justifi-catif. Je ne suis pour rien dans cettedéfaite de Yékini. Il y a un rituel àFadiouth qui peut prouver si je dis lavérité ou pas, et je suis prêt à me soumet-tre à ce rituel. Je ne parlerai pas à Robert,ce sont les notables de notre lignéematernelle qui vont le faire. Il a fui la dis-cussion avant-hier. Quand on l'a convo-qué, il a rétorqué qu'il avait un rendez-vous. J'ai vécu des choses avec RobertDiouf que personne ne soupçonne. Il nevenait à mes combats que lorsque je luienvoyais le billet. Il est arrivé, quandj'étais encore lutteur, qu'il me mette engarde contre d'autre lutteurs, commeAmbroise Sarr et Docteur Faye quiétaient dans la même écurie que moi.Donc je peux croire que ce qu'il faisaitavec moi, il le fait avec d'autres lutteurs.Le fils de Robert Diouf, Mamady Ndiaye,est dans mon école de lutte et y restera ;je ferai n'importe quoi pour ce gosse”.

“Entre Yékini et moi”Je ne blâme pas Yékini parce que je

ne l'ai jamais entendu parler en mal demoi. Il n'entendra jamais du mal de mabouche, à l'encontre de sa personne. Ilest mon jeune frère. S'il avait sollicitémon aide, je le lui aurais donné. J'étais àl'écurie “Sérère” ; et lui, a préféré l'écurieNdakaaru. Mais même si nous nesommes pas proches, je ne peux ledétester, c'est un Sérère comme moi.Yékini ne m'a pas mêlé à ses affaires, jene m'y mêlerai pas. Tout ce que je peuxlui souhaiter en tant que parent sérère,c'est de réussir. Si j'avais la puissanced'accorder la victoire, les lutteurs de monécurie ne tomberaient jamais. Robert afait beaucoup d'erreurs lors du combatde Yékini face à Balla Gaye 2 ; je n'endirai pas plus pour le moment, mais lemoment venu, vous le saurez”.

L es pronostiqueurs se trompent plus souventqu'on le croit. Eux qui avaient prédit unefinale rêvée entre le Barça et le Real verront

finalement les deux "outsiders" s'affronter. Car le 19mai à l'Allianz-Arena, c'est bien le Bayern chez luiqui retrouvera Chelsea, pour sa neuvième finale etavec en ligne de mire un cinquième sacre. Ce privi-lège, le club bavarois est allé le gagner plus à la forcede ses nerfs que de ses pieds à Madrid (1-2, 3 tab1), mercredi, au bout d'une séance de tirs au butirrespirable et insensée.

Une première demi-heure superbe et...plus grand-choseAu vu de la première demi-heure superbe,

intense, pleine de mouvements de part et d'autre,d'occasions et de buts, cette rencontre promettaitpourtant d'être une formidable publicité pour le

beau jeu. Seulement après le spectacle est rapide-ment venu le temps de l'attente et du calcul. Aégalité parfaite sur les deux matches une fois lepenalty de Robben transformé (27e), pour une fautede Pepe sur Gomez, les deux équipes ont alorscalmé leurs ardeurs, préférant se concentrer surleurs tâches défensives pour ne pas hypothéquerleurs chances de se qualifier. Double-buteur pourses 9e et 10e réalisations en C1 cette saison,d'abord sur un penalty généreux accordé pour unemain d'Alaba non-intentionnelle (6e) puis avecsang-froid après une passe lumineuse d'Ozïl (14e),Cristiano Ronaldo s'est comme toute son équiperefermé sur lui-même. De peur d'encaisser un nou-veau but, sans doute rédhibitoire cette fois, leshommes de Mourinho ont sacrifié leur sacro-saintevolonté d'aller toujours plus vers l'avant pour setransformer en Chelsea version Camp Nou. Com-

prendre une forteresse imprenable, plutôt qu'unemachine de guerre.

Ronaldo manque son penaltyBeaucoup moins sereins qu'à Barcelone juste-

ment, où ils s'étaient imposés samedi avec autorité(2-1), et beaucoup moins frais semble-t-il que leursadversaires, les Madrilènes n'ont quasiment jamaisinquiété Neuer après la pause, si ce n'est sur unefrappe de Benzema (56e). A l'inverse, les Munichoisont tout donné pour faire la différence avant la pro-longation, mais Gomez par deux fois (48e et 86e),après deux premières tentatives infructueuses beau-coup plus tôt (12e et 34e), a manqué sa chanced'être le héros de la soirée. Ce rôle-là, c'estSchweinsteiger, buteur décisif dans le toujours trèscruel exercice des tirs au but, qui l'a joué àmerveille. En stoppant deux tentatives madrilènes,dont celle de Ronaldo, Neuer a aussi rempli sa partdu contrat. Qu'importe si le Bayern, qui restait surquatre défaites consécutives à Santiago-Bernabeu,dont la dernière en finale de la Ligue des championsface à l'Inter Milan en 2010 (0-2), y a encore perdu.Il peut toujours croire à son rêve avoué de remporterle trophée à la maison. Ce qui n'est plus arrivédepuis 1965, avec l'Inter justement. Les paris sontouverts.

(LEQUIPE.FR)

LUTTE - ACCUSÉ D'ÊTRE À L'ORIGINE DE LA DÉFAITE DE YÉKINIAccusé d'avoir aidé mystiquement Balla Galla 2 à battre Yakhya Diop alias “Yékini”, l'ancien “roi” des arènes Manga 2 est sorti de sa réserve pour se défendre. Lors d'une conférence de presse tenue hier, il pointe directement Robert Diouf du doigt d'être derrière cette machination. Morceaux choisis...

Manga 2 déverse sa bilesur Robert Diouf

TUNISIE Haggui, c'est fini

Agé de 28 ans, Karim Haggui a décidéde mettre sa carrière internationale entreparenthèses. Le défenseur tunisiend'Hanovre s'en est expliqué sur son siteInternet. ''Porter le brassard de la sélectionest un honneur très fort, une véritablefierté, a rappelé le natif de Kasserine. Maisaujourd'hui, je pense qu'il faut que jeprenne un peu de recul pour laisser cegroupe jeune, talentueux et plein d'avenirse construire sereinement.'' L'ancienStrasbourgeois a porté le maillot desAigles de Carthage à 75 reprises.

MARSEILLEGourcuff pas prêt à remplacer Deschamps

Alors que l'avenir de Didier Deschampssur le banc de l'Olympique de Marseille estpour le moins flou, des rumeurs commen-cent à circuler concernant l'identité de sonéventuel successeur. Le nom de l'entraî-neur du FC Lorient Christian Gourcufffait partie de ceux qui reviennent réguliè-rement. Mais l'intéressé l'assure, il se voitmal prendre en main la formation olym-pienne."L'OM ne peut pas raisonnable-ment s'intéresser à moi. Il y avait bien euune approche dans les années 90. Mais…c'est incompatible ! (...) Ce qui m'intéresse,c'est la qualité du travail. Construirequelque chose. Et cela dépend d'un envi-ronnement. Même si entraîner un club deplus haut niveau serait intéressant. Gagneroui, mais savoir gagner, et savoir perdre…A Rennes, on m'avait contacté parce qu'il yavait un projet de jeu sur plusieurs saisons.Là, c'était cohérent. Au bout d'un mois surplace, j'ai vu que tout le monde ne tirait pasdans le même sens", a indiqué Gourcuff auTélégramme.

LILLEHazard flatté par lespropos de Ferguson

C'est une quasi-certitude, le milieuoffensif Eden Hazard quittera le LilleOSC durant l'intersaison. Alors que l'in-ternational belge a fait savoir qu'il privilé-giait un départ vers l'Angleterre,Manchester United s'est d'ores et déjàpositionné pour l'accueillir. Le managerdes Red Devils Sir Alex Ferguson a d'ail-leurs récemment fait part publiquementde tout le bien qu'il pensait de la jeunepépite. Des propos flatteurs que n'a pasmanqué de relever l'intéressé. "Je suis flattédes compliments venant d'un top mana-ger comme Alex Ferguson. Je ne savais pasqu'il était venu me voir jouer. ManchesterUnited est une équipe de très haut niveauet forcément on reste à leur écoute", a-t-ilindiqué au micro de Sky Sports.

NBAMiami refuse le combat

Boston-Miami, que l'affiche était belle.Mais quand on enlève LeBron James,Dwyane Wade, Chris Bosch, RajonRondo et Kevin Garnett de la distribu-tion, le spectacle s'en retrouve réduit et onse retrouve face à un match de rempla-çants. Boston a parfaitement su profiter dela situation grâce aux bonnes prestationsde Sasha Pavlovic (16 points) et MarquisDaniel (13 points) dans un match trèspauvre offensivement parlant. Miamisignant d'ailleurs son plus faible résultat dela saison avec seulement 66 points. Unedéfaite (78-66) qui restera anecdotique, leHeat étant assuré de terminer deuxième dela Conférence Est, derrière Chicago.

REVUE TOUT TERRAIN

FOOT - LIGUE DES CHAMPIONS (DEMI-FINALE RETOUR)

Le Bayern tient sa finaleLe Bayern Munich est allé chercher sa qualification à Madrid face au Real, dans la séancedes tirs au but (1-2, 3 tab 1). Les Bavarois joueront la finale contre Chelsea, à domicile le19 mai.

Page 12: GARDE-À-VUE PROLONGÉE DU CHEF DES … · son propre compte est une imposture. Le soutien politique au candidat sortant, assumé de manière autonome et solitaire en dehors de toute

numéro 266 • jeudi 26 avril 2012

CMJN

page 12

www.enqueteplus.com

SPORTSADAMA COLY

A près plusieurs analyses etétudes sur la piste la plussérieuse pour la nomina-

tion du futur sélectionneur desLions, le quotidien EnQuête avaittitré hier : “Metsu ! Qui d'autre ?”En fin de journée, le site Lequipe.fra confirmé l’analyse plausible.Mais la Fédération sénégalaise defootball (Fsf) a vite envoyé un com-muniqué à l'Agence de pressesénégalaise (Aps) pour démentirl'information publiée par le sitesportif français. “La Fédérationdément une information émanantd’un organe de presse faisant étatde la nomination d’un entraîneurpour l’équipe nationale duSénégal. L’instance fédérale pré-

cise qu’aucun choix n’a été fait etque le calendrier initialementarrêté sera scrupuleusement res-pecté”, lit-on sur Aps. Après laparution de cette info, nous avonscherché à joindre Bruno Metsu quia esquivé la question en éteignantson portable juste après avoirdemandé de le rappeler.L'ancien sélectionneur qui avait

mené les Lions en finale de la Can2002 et en quart de finale du mon-dial asiatique Corée du Sud-Japonde la même année, était sur lashort-list du Comité ad hoc de l'ins-tance dirigeante du foot sénégalaispour la désignation du successeurd'Amara Traoré. Il était en compéti-tion avec son compatriote françaiset ex-sélectionneur du Cameroun,Pierre Lechantre.

PAR MAMADOU LAMINE SANÉ

Ousmane Mané, qu'avez-vous ressenti après le coup final contre Oman ?Une joie indescriptible (Il se répète). Parce que

c'est la première fois que le Sénégal se qualifie auxJeux olympiques et cela tombe sur nous (lesjoueurs et le staff technique). Je n'arrivais pas ycroire, je pensais toujours que je rêvais. J'étais là,envahi par la joie, je pensais à ma famille, mesamis, mes fans... Avec le groupe, on n'y croyait tou-jours pas, mais on l'a fait et la nuit a été longue ettrès belle.

Qu'est- ce que cela fait de savoir qu'on va participer aux JO ?C'est un plaisir incommensurable. Ce sont des

choses qui n'arrivent pas tous les jours. Et quand ona la chance de jouer ce genre de compétition inter-nationale, on ne peut qu'être heureux. C'est unejoie pour tout le groupe et pour tout le Sénégalaussi. Car tout le pays attendait cette qualificationhistorique. C'est un rêve qui se réalise.

Le tirage a été effectué hier et vous tombez surle pays hôte, la Grande-Bretagne, que vous

affrontez à Old Traford, le stade mythique deManchester United...C'est comme en 2002 avec la Coupe du monde.

Là, on se qualifie pour la première fois et on joue

contre un grand pays de football et dans un grandstade emblématique. Tout cela n'est qu'une grandemotivation pour nous. On connaît maintenant nosadversaires, on sait également ce qui nous attendmais on a la tête sur les épaules, et si Dieu le veut,nous allons nous qualifier au second tour. Nousallons faire un grand tournoi olympiqueIncha'Allah.

Pensez-vous avoir le niveau de cette compétition ?(Catégorique) Oui ! Si Dieu le veut, on ira très

loin, on a un bon groupe et un bon staff techniqueaussi. On connaît nos adversaires, on connaît nosforces et nos faiblesses et Incha'Allah on sera à lahauteur des attentes pour honorer et faire rêver leSénégal.

Nous avons vu certains de vos aînés de la géné-ration 2002 sur les tribunes. Qu'est-ce qu'ilsvous ont dit exactement ?Lamine Diatta, El Hadji Diouf et Salif Diao nous

ont donné des conseils avant le match. Ils nous ontdemandé de jouer notre jeu et de jouer collectif touten pensant au peuple sénégalais. Ils nous ont moti-vés aussi en nous disant qu'ils étaient fiers de nous.Ils nous ont fait savoir que s'ils étaient à notreplace, ils allaient mouiller à fond le maillot national.De ce fait, on doit jouer comme eux. Après lematch, ils nous ont félicités, ils nous ont dit qu'ona honoré le Sénégal.

Et Patrick Vieira, membre fondateur de votrecentre de formation, l'Institut Diambars ?Non, je ne savais même pas qu'il (Vieira) était

présent sur les tribunes. On s'est seulement parlé àla fin du match et c'étaient des félicitations et desmots d'encouragements pour le futur. Il nous a dit :“Est-ce que vous avez réellement mesuré ce quevous venez de faire pour notre pays (Sénégal) ?” Carselon lui, on a réalisé une chose historique pour lefootball sénégalais.

Mais qu'est-ce que cela fait de jouer devantVieira et des recruteurs ?(Rires) Rien de particulier pour moi. Dans ma

tête, je ne pensais qu'au match. Je ne me focalisaismême pas sur le public, je ne le regardais mêmepas. J'étais concentré sur le match et sur l'objectif :se qualifier aux JO. Je me disais qu'il n'y avait per-sonne dans les tribunes. Nonobstant, c'était un réelplaisir de savoir que Patrick Vieira était dans les tri-bunes pour nous regarder. C'était également gran-diose de jouer devant lui, surtout à l'occasion d'unmatch international à grand enjeu. C'est une per-sonne qui a beaucoup fait pour nous, il nous a aidéset soutenus sur tous les plans.

FOOT - SÉLECTIONNEUR DES LIONSÀ la recherche d'un successeur à Amara Traoré limogé au lendemain de la dernière Coupe d'Afrique, la Fédération sénégalaise de football (Fsf ) aurait finalement choisi Bruno Metsu.

Metsu serait choisi

FOOT - OUSMANE MANÉ, GARDIEN DES LIONS OLYMPIQUES

“On avait du mal à y croire”La délégation sénégalaise est rentrée de Coventry (Angleterre) d’où elle a décroché le ticket qualificatif aux Jeux olympiques (Jo) de Londres 2012, grâce au succès (2-0) obtenu contre Oman lundi soir en match de barrages. Deux jours après, le gardien desLions olympiques et de Diambars (L1 sénégalaise), Ousmane Mané raconte à EnQuête

les moments forts d'avant et d'après-mach contre Oman. Le rêve de ce jeune portier quia évolué sous les yeux de Patrick Vieira, un des membres fondateurs de l'Institut Diam-bars, c'est de marcher sur les traces de ses aînés de 2002, notamment El Hadji Diouf,Salif Diao, Lamine Diatta, qui étaient allés les encourager à Coventry.

METZMané passe pro

Toujours à la lutte pour le main-tien en Ligue 2, le FC Metz vientd'enregistrer la signature de SadioMané pour quatre ans. Ce dernier,qui était sous contrat stagiaire, vientde parapher son premier contratprofessionnel. Auteur d'une passedécisive en Championnat, le milieude terrain de 20 ans est désormais liéjusqu'en juin 2016 avec les Grenats.

JO 2012 - DÉLIVRANCE DE VISAS

La Grande-Bretagneinflexible

Ceux qui veulent aller à Londrespour suivre les Jeux olympiques n'ontqu'à s'y préparer à temps. Parce que laGrande-Bretagne reste inflexiblepour la délivrance des visas. “Rien nechangera par rapport aux procédureshabituelles pour l'obtention du visa. Ilfaut remplir les formulaires et déposerles demandes au plus tard cinqsemaines avant”, a déclaré, de manièreferme, l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Dakar, John Marshall, hieren conférence de presse organiséepour la préparation du Briticross.Une course à pied, dédiée à la promo-tion du sport, des Jeux olympiques deLondres 2012 et au renforcement desrelations commerciales entre leSénégal et le Royaume-Uni. Selonl'ambassadeur, l'intégralité desrecettes générées par la vente detickets sera versée à Handisport. CeBriticross, qui aura lieu le 28 avril à16h, partira de la Porte du Millénairepour aboutir au Monument de laRenaissance africaine, soit sur unedistance de 10 km. Il est organisé parl'Ambassade de la Grande-Bretagne,en collaboration avec “Vivo Energy”,avec le concours du British Council etd’entreprises britanniques établis àDakar. Les organisateurs attendentenviron 2 mille participants âgés aumoins de 18 ans.

ATHLÈTISMEHuit athlètes sénégalais invités au meeting d’Abidjan

Huit athlètes sénégalais pren-dront part au meeting internationald’Abidjan prévu samedi, a annoncéà l’APS le secrétaire général de laFédération sénégalaise d’athlé-tisme, Jean Gomis. Les athlètesannoncés à ce meeting qui porte lenom de Gabriel Tiacoh sont les sui-vants  : Massata Mané (100m),Fatoumata Diop (200m), MarièmeBadji (400m), Fatou Diabaye,Ndèye Fatou Soumah et MameFatou Faye (400m) chez les dames.Les deux dernières athlètes citéessont pensionnaires du Centre inter-national d’athlétisme de Dakar(CIAD), et peuvent concourir au200 comme au 400m. Chez leshommes, Abdourahmane Ndour(100m) et Grégoire Diouf (hau-teur) front le déplacement. Selon leSG de la FSA, par ailleurs SG de laRégion 2 de la Confédération afri-caine d’athlétisme (CAA), GuyBoissy, spécialiste du saut en lon-gueur, devait faire aussi le déplace-ment. “Mais les organisateurs ontdécidé de faire de la longueur, uneépreuve nationale”, a ajouté le SG dela FSA.

“Ce que El Hadji Diouf, Patrick Vieira... nous ont dit”