gam 10ideesneuves 2014

8/13/2019 GAM 10ideesneuves 2014

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Nous nous sommes fait lire en mars 20O8 pour porter des projets.

Nous en rendons aujourdhui compte. En esprant que chacun fasse la mme dmarchedmocratique. Nous parlerons du Conseil de dveloppement de MPM et de son rledans la construction mtropolitaine, des technoples, du Vieux-Port et du tri slectif.

Pour 2014, notre dmarche est la mme. Nous sommes disposs porter de nouveauxprojets, achever les anciens. Nous les prcisons aujourdhui. Notre famille politiqueest la gauche, le rassemblement de toute sa diversit est notre volont.

Le PS na plus dirig la ville de Marseille depuis 1989. La gauche ny est plus aux manettesdepuis 1995. Cest une des raisons de ltat actuel de cette ville. Nous comprenonsque cette longue abstinence, renforce par la logique des primaires, a fait primerdans cette campagne le rassemblement des diverses composantes du PS. Il reste

maintenant peu de temps pour ouvrir aux autres attentes politiques la liste de gauche

Verts/PS. Le dpart solitaire du Front de Gauche, de certains cologistes, du Modem- puis de Pape Diouf en tmoigne; nous apprcions la symbolique de cette candidatureet le geste quelle reprsente dans lancienne capitale coloniale mais, trop tardive, elledivise plus quelle nouvre le dbat.

Marseille peut encore basculer gauche. Plus la campagne avance, plus les extrmeset labstention progressent; et progresseront, compte tenu du contexte national. PatrickMenucci nous a propos des places sur ses listes. Mais nous voulons dabord des projets porter. Nous ferons notre possible pour faire gagner la gauche Marseille.Mais sans la socit civile engage, sans les crateurs, les entrepreneurs, il ne nous

parat pas possible de porter une nouvelle utopie urbaine apte affronter et amnagerune ville en crise si forte. Universitaires, quand nous nous engageons dans la bataillepolitique, cest pour raliser du concret au ct des professionnels de la politique.

Nous ne souhaitons pas nous limiter au maniement des ides.

La prochaine mandature sera celle de lintgration du succs de Marseille Provencecapitale europenne de la Culture 2013 la vie publique et au dveloppementconomique et social, et celle de la construction, autour dun projet rassembleur,de la mtropole. L sont les deux axes ncessaires dun projet politique. Au-deldes discours, il faut des contenus, des porteurs deprojet et une appropriationdmultiplicatrice par le plus grand nombre. Les textes que nous vous distribuons,le dernier essai de Jean Viard, (Marseille, le rveil violent dune ville impossibled. Aube, janvier 2014) ont t penss pour engager ce dbat-l.

La droite peut crire un programme intressant, elle a un faible bilan. La gauche,notre gauche, ne doit pas seulement promettre ce qui aurait d tre fait depuis

20 ans; elle doit capitaliser sur les initiatives urbaines que lon observe partoutdans le monde pour rver le futur et entraner les Marseillais le btir ensemble.Marseille peut devenir une ville innovante dans le domaine social, conomiqueet culturel sur des bases de justice, dducation et de scurit. Une nouvelle visionpour Marseille peut crer lenthousiasme de la jeunesse et des abstentionnistes.

Aucune des propositions que nous faisons ici nest incompatible avec le programmequi portera lensemble de la gauche aux destines de cette ville. Il sagit essentiellementdune vision complmentaire, dune ouverture dcuple sur un monde et des projetsen constantes mutations. Nous souhaitons porter un bouillonnement, des interrogations,des projets, des exprimentations qui feront des Marseillais eux-mmes les acteursde la mtropole quils attendent.

Jacques Boulesteix et Jean Viard

Conseillers municipaux de Marseille

Porte-parole des Groupes dActions Mtropolitains

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Le principal enjeu des prochaines annes Marseille est la construction dune mtropolepuissante, cohrente, solidaire, dmocratique etqui sinsre dans le jeu europen et mondial.

Cette mtropole devra dvelopper une visionneuve de lconomie, passer dune culture de laredistribution de largent public une culture delinvestissement et du rsultat dans les domainessociaux, conomiques et environnementaux. Etce avec un cadre politique mtropolitainsimplifi (fusion mtropole, dpartement), luau suffrage direct ds 2020 et fiable pour les

investisseurs. Le lien avec la Rgion y seraprioritaire. Sans un nouveau pacte de confianceautour du politique, lnergie dpense seraperdue.

Nous proposons la cration ds avril 2014 dunClub des 100 dcideurs mtropolitains qui liepar quarts grands lus, chefs dentreprise,responsables dinstitutions (Universit, Port,technoples, aroport, CCI, CIQ, Iter, Marseille2013, services publics), syndicalistes, artisteset universitaires.Ds 2014, les Marseillais de ceclub devraient devenir la garde conomique

rapproche du prochain maire.La mondialisation est une affaire de bateaux etdimaginaire des changes et du voyage.Londres, Barcelone, le Rhin, Tokyo, New York,Shanghai sont des mtropoles maritimesmonde. Ce sont elles qui tirent la mondialisation,car la mondialisation est la rencontre, numriqueet physique, dune humanit enfin rassemble.Internet, la socit collaborative, les avionscomme les immenses tankers et les super porte-conteneurs font lhumanit une.

Un grand port est autre chose quun sitetechnique. Cest une culture et un savoir-vivre.Exactement comme le monde numrique. Lamondialisation est pilote par des mtropoleso se connectent, sur un territoire forteidentit, contacts collaboratifs et rencontrescharnelles dans des cultures de marins. Le plusperformant reste la rencontre de la mtropolephysique, du port et de laroport. L est leprojet de mtropole Marseille-Provence. (JeanViard - Libration, fvrier 2014)

Marseille est la dernire ville mditerranenne

o la mixit culturelle reste vivante etproductive de liens et de biens communs.Faisons de notre ville une porte de la Francevers le monde.

Capitaliser les effets bnfiques de Marseille-Provence capitale europenne 2013 est ledeuxime enjeu de la prochaine mandature. Silvnement 2013 doit rester unique, demultiples innovations observes en tous lieuxmritent dveloppement. Une ide devrait treretenue : la fte des quinoxes, que la villeftera tous les ans sur le Vieux-Port, commeLyon organise la fte des Lumires, Lille, lagrande Braderie, Strasbourg, le march deNol Et ce ds 2015. Une rflexion seraengage pour crer chaque anne une avant-saison autour de Pques, priode libre pour cegenre de manifestations, qui positionneraitnotre territoire en ouverture de lt et de lapriode des festivals.

La culture doit se penser la fois comme le lieude la cration et des artistes, mais aussi commele lieu dexpression des arts de vivre ouvert linnovation sociale et la diversit. Marseilledoit rintgrer linnovation sociale soncapital culturel.

En outre, on ne peut plus sparer la vieculturelle du rayonnement de la ville et du

dveloppement conomique. Le marketingterritorial est devenu un enjeu majeur dedveloppement. Aussi nous suggronslengagement de chaque liste dsigner dsmaintenant leur futur adjoint la Culture et lInnovation. Sa lgitimit dans ces domainesdevra tre incontestable.

La construction dune mtropole

internationale1. Capitaliser

sur Marseille-Provence 20132.

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Chacun enfin reconnat dans cette ville que lesgrands entrepreneurs doivent entourer le maireau plus prs durant son mandat. Celui-ci doittre lambassadeur conomique de la cit. Cequi impose une fiabilit et une transparencefortes des processus de dcision publique et detravail en commun des lus. Comme chaqueprogramme le dit, il y a urgence crer unincubateur conomique qui rassemble autourdu maire, ou du prsident dEuromditerrane,les dcideurs conomiques de la cit. terme,cet incubateur devra tre transfr au niveau dela mtropole. Le maire sortant ayant une visionun peu dpasse du dveloppement, commedailleurs de la scurit, il na pas intgr cettelogique prsente Lyon comme Bordeaux, etmme Aubagne, depuis des annes.

Mais il faut aussi changer le regard surlconomie dans une priode de frugalitpublique et de faible croissance. Il manque danscette mtropole 60 100 000 emplois parrapport des cits de tailles comparables.Aussi, le territoire doit venir au secours delconomie. Notre objectif est que 20 % du PIBde la ville soit produit terme par laproduction locale dnergie, daliments, deservices lis laccueil et au tourisme urbain.Lconomie localise doit tre un axe majeur decroissance. Une SEM pour la production localednergie devrait tre cre (objectif 2 % PIBurbain en 2020) et une politique pour laproduction alimentaire locale pour les coles etles restaurants dentreprises favorise (objectif1% du PIB). Chaque circuit court sera valoris, enparticulier dans le tri des dchets et leurrutilisation; et dans lamlioration de la qualitrsidentielle, qui devrait tre traite au niveau

des arrondissements par un march du travaillocal. Linnovation passe aussi par la mise enplace doutils fonciers et financiers, intelligentset efficaces, dont une grande mtropole ne peutplus se passer.

Nous avons t lorigine du projet deTechnoport (technople portuaire etmaritime), repris aujourdhui par les diffrentsprogrammes municipaux. Cette ville, endcalage avec ce quil se passe dans toutes lesgrandes mtropoles europennes, na pas crde technople depuis 30 ans ! Loffre de

formation aux mtiers de la mer est trs faible.M me pa s un IU T. Ma rs ei l l e se mb la itimpermable lide de faire converger larecherche et linnovation avec les activitsportuaires.

Toulon ou Ste avaient dj pris des initiativesintressantes, pas Marseille. Cest ce type deprojet quil faut favoriser, ce sont ces typesdacteurs universitaires et conomiques quilfaut accompagner.

La matrise des cots, en particulier par unblocage des impts, une politique foncirecopilote avec la Rgion, des transports de plusen plus collaboratifs et des initiatives en matirede consommation doivent tre au cur du

projet pour la ville. Il y a urgence sur le courtterme pour des dizaines de milliers deMarseillais.

Enfin il faut acclrer la polarisation desrichesses dans notre ville. Le port et lamtropole sont ici des atouts potentielsconsidrables. Des spcialistes comme SkatiaSkassen estiment que ce sont dans lesmtropoles de 1 3 millions dhabitants que lacroissance peut tre la plus forte car il y a moinsdeffets ngatifs. Pour ce faire, il faut renforcerla masse critique de comptences, de

financements, de terrains et paralllementfavoriser les relations en rseau dans laproximit, dans la mtropole, tout comme avecNice, Avignon, Toulon, et Lyon, Grenoble et biensr Genve et Paris. Il faut mener cette doublestratgie en mme temps.

La mtropole, par sa cohrence, permettra enfinde dvelopper des stratgies dalliances lacarte pour son dveloppement. Avec dautresgrandes villes franaises, comme Lyon pour labi ol og ie et le m di ca l, Tou lo use po urlaronautique. Mais aussi avec dautresmtropoles trangres, dans le domaineportuaire, universitaire, mditerranennescomme Barcelone, Gnes ou Alger, mais aussibien au-del. Il ny a pas de dveloppementconomique dune grande mtropole sansstratgie dalliances.

Le territoire

au secours de lconomie3.

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Marseille souffre dabord par sa jeunesse.Dcrochage scolaire, absence de formation, detravail, de vie prive, de logements, racismeopportunit de la drogue, inscurit. Il faut ungrand adjoint la Jeunesse qui rassure etpropose.Pour une part cest la responsabilit delducation nationale, de la police, desinstitutions en place. Mais il faut renouveler laperspective et partir du dsarroi de ces milliersde jeunes plus ou moins flottants. Et grerlimmdiat. Pape Diouf pourrait avoir l unemission sa taille.

On pourrait crer un campus de la deuximechance. On y rassemblerait les coles de ladeuxime chance publiques ou prives, unezone en libre accs internet, lensemble desservices destination des jeunes, permis deconduire aid, aide aux logements, mdecine,services sociaux, assistance judiciaire, offredemplois publics, en particulier dans larme etla police, pass transport pour des lignes usageducatif, pass culturel et pourquoi pas unecole numrique comme Paris, une rue de lamode comme Lille, et une ppiniredentreprises de rcupration et de rparationdes objets numriques On pourrait y intgrerune seconde cole de la deuxime chance, voireune troisime prive, une cit, un restaurantsur le J1 peut-tre.

Ce campus de la deuxime chance pourrait trerelay par des micro campus, dans les quartierso les jeunes en difficult sont nombreux,nouvelle sorte de Maison des jeunes, nouvellefriche de linnovation et de lcoute. Le socialdoit changer de nature, intgrer la deuximechance, le droit la dcohabitation familiale

avant lemploi, la socit collaborative. Chaquejeune, 16 ans, recevrait un pass transport ethbergement national pour visiter la France,voire lEurope, dcouvrir le train, Paris, en huit

jours semi organiss. La fondation Vacancesouvertes pourrait tre conseillre sur ce projet.

Paralllement, lUniversit unique devrait sedoter de bus de transport pour organiser ungigantesque ramassage tudiant. Chaquetudiant a un portable: les reprer dans lespaceet structurer la mobilit de lensemble nest pascompliqu. On pourrait aussi envisager dans des

tours Labourdette peu peu rachetes,concentrer les tudiants dans des appartementspartags et des studios de cit universitaire.. Onpourrait vgtaliser les faades pour augmenterlisolation et lier par bus ce grand campustudiant Haute Canebire Saint-Jrme,Luminy et Aix.

Les problmes des quartiers Nord sontmultiples, accentus par la crise et par le dpartrgulier des habitants les mieux intgrs dans letissu conomique. Mais beaucoup de ceux qui yvivent y sont attachs. Dun point de vuegographique mtropolitain, ces quartiers sontcentraux. Nous avons dit que la jeunesse doittre premire. Il faut aussi y penser mieux lespersonnes ges et favoriser les proximitsfamiliales dans le parc HLM..

Nous devons lutter contre linscurit dans cesquartiers, certes par des moyens publicssupplmentaires, mais aussi par une mise endbat de la premire inscurit quotidiennequi est induite par la vente massive duhaschich. Certains Etats amricains, le Portugal,la Hollande, la Belgique exprimentent unelgalisation encadre. Cela devrait tre dbattuepuis exprimente sur Marseille. La France voitsa consommation augmenter alors quelle a faitle choix de linterdiction dure ! Avec cetteexprimentation locale, dont il reste dfinir lecontexte rglementaire, la lgalisationprogressive du haschich, notamment dans des

produits drivs comme le savon, crerait unenouvelle conomie lgale et intgrerait descomptences actuellement rejetes danslillgal. Cela ne rsoudrait pas tous lesproblmes de violences, mais dans une politiqueglobale, ce serait un atout important de reprisede confiance.

Ensuite il faudrait crer une cooprativeterritoriale damnagement, peut-tre pararrondissement, pour rassembler tous lesacteurs rels de ces territoires mairie, Conseilgnral, Rgion, tat, Europe, Agence nationale

pour la rnovation urbaine, ducation nationale,police, justice, logeurs mais aussi, et cestesse nt ie l , entre pr is es et assoc iat i onsdynamiques locales. Tous financements, ycompris vers les associations, devraient passerdevant cette instance de dbat et dinformation.

Lurgence jeune4.

Une intervention massive

dans les quartiers nord5.

On pourrait aussi racheter un ancien paquebotlaiss quai (pourquoi pas le NapolonBonaparte ?) ou des containers amnagscomme au Havre pour crer sur le port deslieux de la nuit. La ville a besoin dimaginationet dart de vivre. Et de jeunes au centre.

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quun moyen massif de dplacement. On peutprojeter dallonger lignes de tram et de mtro,de bus en site propre. Mais la voiture resterareine car le territoire est diffus. Or lesembouteillages gchent notre temps etralentissent lconomie.

Au-d e l des invest i sse men ts pub l ic sindispensables mais lents mettre en place, ilfaut penser la mobilit collaborative et en faireun immense chantier. Soutenir lauto-partage,favoriser larrive de Uber (ce service decovoiturage urbain) Marseille, autoriser lesvoitures avec quatre passagers dans les voiesbus sauf sur le Vieux-Port, ralentir les entres deville 50 km/heure sur les autoroutes et passer

quatre voies avec une voie bus/taxi/auto-partage quatre, sans doute crer aux heuresde pointe des voies sens inversable commeaux USA ou Montral Lavenir de la mobiliturbaine est largement dans lautomobile, maisavec da utr es au tos , da ut res us ag es .Choisissons ce thme comme premier projetde la ville innovante. Bus universitaires,construction de parkings tage sur ceux dessupermarchs de priphrie et relais bus.Commenons par Plan de Campagne etAubagne. Ligne bus SNCF direct de banlieue banlieue dans la mtropole : cela marche trs

bien en le-de-France. Il y a mille ides tentespartout. Il faut aller voir et exprimenter, puischoisir.

Dans la mme logique, il faudrait crer unbureau de gestion du temps comme cela existedepuis des annes en Italie et dans denombreuses villes. Pour amliorer notre vie etnotre mobilit on peut favoriser la journe dequatre jours pour les emplois publics (32 ou 36heures) et certains emplois privs, dcaler lesprises de poste entre le priv ( lheure) lepublic (la demi), dcaler les cours desuniversits entre 10 et 21 heures, taler lesheures douverture des coles et des serviceshospitaliers On peut aussi investir dans lesanimations davant-match pour chelonnerlarrive du public au stade. Pour amnagerlespace, il faut organiser le temps.

Rinventer la fluidit et la mobilit6.

Machine crer du lien par territoire, cescoo pra t ive s pou rra i ent ens uit e tregnralises toute la ville sur le modle descommunities anglais. Il faut cesser que chacuntravaille et dpense dans son coin.

Les services publics eux-mmes doivent etpeuvent tre des acteurs de cette grandeambition. Sant, ducation, culture, transportset habitat sont au centre des difficults de cesquartiers. Il faut raffirmer la visibilit desservices publics et la reconnaissance auxfonctionnaires qui sengagent dans cesquartiers. Par exemple, des centaines devoitures de la ville pourraient tre affectesaux enseignants de ces quartiers comme

ava nt ag e en na tu re ave c un e co ul eu rducation comme la Poste est en jaune, lespompiers en rouge. Il faut retisser la ville dansla proximit et dans ces liens avec les diverslointains. Par exemple, nous tudierons larutilisation dans les cits des rez-de-chaussepour y installer des open stores organiss enlibre accs internet pour que les habitants yviennent travailler, jouer, finir leur journe detravail. La mixit des temps et des espaces estlavenir de la ville. Cela doit commencer dansles quartiers les plus en difficult. Le numriqueest aussi un moyen de dsenclavement. Partout

il cre de nouvelles mobilits physiques, plusriches et plus profitables. Internet doit jouer lerle qui fut celui du train au XIXe sicle dans lescampagnes mais pour les quartiers.

Marseille doit devenir un lieu dexprimen-tation de la ville collaborative du XXIesicle.Elle est en retard sur bien des plans : elle estimm ens e , in t g re da ns un es pa cemtropolitain qui va de Fos Cadarache etBandol, parcouru par plus de 100 000 salarispar jour. Faisons de ces retards, quiparadoxalement nous ont vit bien deserreurs, des atouts. Et dabord en matire detransport.

Par exemple, les principaux moyens dedplacement Marseille et dans la mtropolesont la marche pied et la voiture. Cela ne vapas changer beaucoup dans les 20 ans qui

viennent. Mme sil faut miser aussi sur lestransports en commun et le vlo. On peutaugmenter la marche pied comme la faitMPM avec la semi-pitonnisation du Vieux-Port, largir les trottoirs, augmenter la scuritdes passants par des camras et des agentsen bleu. Il faut dvelopper les pistes cyclables- mais cest dans une ville en pente plus un loisir

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Les structures des espaces publics sont enpleine transformation. La vie familiale sestreplie quand elle le peut dans la maison avec

jardin ou la double rsidence. Plus de 100 000jardins dans la ville ; des milliers de rsidences

secondaires. Et des quartiers entiers o lesespaces publics sont inscuriss, voire captspar les dealers et la violence. Nous sommes face une immense ingalit dans laccs la villeet aux loisirs urbains. Sans reparler destransports.

Pour crer une ville fluide, il faut intgrer que deplus en plus de pratiques sport ives,culturelles, festives aient lieu en dehors desbtiments ddis. Le jogging, la baignade, lale ct ur e , l co ut e de la mu si qu e, le srassemblements chappent aux btiments

publics. Aussi faut-il favoriser des lieux dcals, usage divers, style J1, des zones de bancsdenses comme Strasbourg, des piscinesflottantes dans les ports, LEstaque, au J4, laPointe rouge comme Lyon Il faut multiplierdes usages marginaux des institutions officiellesde la culture. On doit pouvoir aller lire laprs-midi dans la salle de lOpra comme NantesLavenir de la ville est dans la souplesse, lepartage et la frugalit.

Nous devons construire cette ville ouverte pardes usages varis et irrguliers. Remettre plat

lensemble du parc des btiments publics etassociatifs. Il ne faut pas toujours rajouter maisrutiliser, transformer, connecter. Nous lavonsfait avec le Vieux-Port. Le premier succs de2013, cest la rappropriation populaire ducentre-ville. Il faut continuer, achever cetimmense chantier avec un grand jardin

jusquaux Catalans et en dessous de Saint-Victor- et y intgrer la rplique de la grotte Cosquer. Ilfaut aussi lier la mer Borly : cest une bonneide. Mais il faut faire pareil lEstaque et verslouest. Marseille est une ville o la nature est

omniprsente et o elle pntre le tissu urbainsous de multiples formes. Flicitations au Parcnational des Calanques. Il ne faut pas banaliserla ville style moderne convivial. Il faut unepense marseillaise des espaces, des jardins, desbancs, des btiments

Une autre ide des espaces publics8.

Ce qui est vrai pour les mobilits nest quuneillustration des possibilits dune ville pensesur le modle collaboratif. On peut favoriser lesbibliothques numriques moins coteuses, lesquiper de liseuses, on peut mettre en rseaules parents dune mme classe pour gardermutuellement leurs enfants voire se poser desquestions sur les devoirs ou les problmes de laclasse. On peut avoir un site culture o lesspectacles sont en accs direct et continu, onpeut penser le haut dbit comme devantdabord se mettre en place dans les quartiersen difficult avec une zone France numriquegratuite Saint-Joseph, on peut comme auPortugal suivre les oprations policires en lgerdiffr en continu sur un site La villenumrique se dessine comme une ville souple,o le partage qui amliore la qualit de vie, etparfois un peu le revenu, se rpand. Marseilledoit anticiper le XXIesicle.

Il faut donc continuer la dmocratisation desordinateurs initie par le Conseil gnral auprsdes collgiens, rorganiser peu peu lesservices publics pour que notre modle socialse rgnre sur un modle de plus en pluscollaboratif et de moins en moins lourd enpersonnel technique. Par contre, le rledanimation et de rencontre du personnel doittre valoris comme on le fait dans lesaroports et les gares.

Lenjeu nest pas seulement damliorer la vie dela part trs majoritaire de la socit qui estconnecte, mais aussi dutiliser cette connexionpour dplacer leffort vers ceux qui ne le sontpas et initier les jeunes de tous milieux cettesocit collaborative mergente.

On devrait pouvoir dans le mme axe derflexion ouvrir un march dchange delogements, y compris sociaux, pour ceux quidsirent changer de quartier. Et les habitantsqui demandent un logement social, au-del dunumro anonyme unique des dossiers,devraient pouvoir suivre leur candidature sur lenet.

Un modle social collaboratif7.

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La fiabilit de la vie publique et le redressementde limage des lus sont des enjeux premier. Leslus devraient individuellement signer la charteanticor 2014 (engagement anticorruption), etl e s ca nd id at s s e ng ag er so ut en i rfinancirement, sils sont lus, lassociation dansla ville et la rgion. Ladjoint la Culture et lInnovation pourrait crer un observatoire despratiques innovantes (en France et dans lemonde). On pourrait le crer avec Lyon, Lille,Toulouse, Paris et fonder autour de lui unrseau des grandes mtropoles monde. Partoutles villes innovent, Et aprs il faut mettre endbat, instaurer une culture de panels quitravaillent sur les sujets novateurs comme Lille, crer des coopratives territoriales

damnagement par arrondissement, favoriser lanaissance de sites de dbat participatif, intgrerles CIQ et les associations reprsentatives, lessyndicats dans les processus de dcision.Chaque mairie de secteur doit devenir unemaison du dbat public et de la participationcitoyenne. Il faut y crer des conseils de jeunes.

Ce texte nest pas un programme. Seulementune contribution et des ajouts lis notreexprience, nos mtiers, le dbat avec nos amis,lobservation de ce que nous voyons ailleurs. Leslections sont dans un peu plus dun mois. Ledlai est court mais suffisant pour insuffler, au-del des partis, lenthousiasme qui permet degagner. Le maire sortant est la tte dunequipe use. Les grands projets qui ont changla ville Euromditerrane, le Mucem, le Vieux-Port, les zones franches ont rarement tinsuffls par lui. Lalternance, hors contextenational, serait dans lordre des choses. PatrickMennucci est un rude combattant. Sonprogramme est dun bon programme de gauche,classique et solide. Certaines des propositionsdtailles ici y figure dj. Nous lui proposons

une plus large ouverture la socit civile etlui tendons ici la main pour une utopie raliste,faire de Marseille post 2013 le moteur innovantde la future mtropole maritime monde quenous devons btir ensemble. Nous sommesprts relever ensemble ce dfi.

Une ville innovante et fiable

qui coute, agit et ragit10. En conclusion

On a invent au XXe

sicle le parc social dulogement. Certes trop institutionnalis, il cotecher et pour un rsultat insuffisant. Mais ladmarche est bonne. Il faut aujourdhui faire lamme chose pour la consommation. petitechelle, les Amap inventes Aubagne sont unbon exemple. Il y a beaucoup faire dans lesconomies dnergie, le transport partag, lesgardes rciproques denfants. Deux exemplesont retenu notre attention. Aux USA, 16 000clients ont rachet leurs supermarchs etchacun y travaille quelques heures par mois enchange de bons dachat. Cela fait beaucoupbaisser les prix. Les plus grands groupesfranais observent ce cas avec intrt. EnAngleterre, autre exemple : une chane desupermarch ne vend que des produits consommer dans les deux jours, pour des prixtrs faibles. Cette chane est rserve aux gensdfavoriss. Souvent, ils ont malheureusementbeaucoup de temps disponible et ils peuventaller faire leurs courses tous les deux jours. Lessupermarchs y gagnent car ils ne doivent pasfinancer le tri slectif des produits jets.Lconomie circulaire offre dextraordinaires

opportunits. Vivre mieux avec des revenusmodestes doit devenir un enjeu collectif dansune socit la croissance plus lente.

Une vie moins chre9.

Il faut y intgrer la ville des enfants de MarcelRuffo. Le projet de Davos de lenvironnementde Stphane Paoli lHpital Caroline Ladmocratie et le dbat doivent devenir desmanires de vivre ensemble. Le conseil dedveloppement de la mtropole devra jouer unrle dans le dveloppement de ces nouvellesformes de dmocratie.Tant par ses outils daide la dcision publique et les moyens dont il doitdisposer, que par sa capacit contribuer lvaluation des politiques publiques. Car si ledbat doit tre permanent et concerner le plusgrand nombre, la dmocratie locale doit trein ter ac ti ve et se no urr ir de s ret ou rsdexpriences. Reconnu lgalement, le conseilde dveloppement peut jouer ce rle defacilitateur de dbat public par de multiplesacteurs en sappuyant sur son indpendance endialogue avec les lus. Nous prnons depuislongtemps une plus grande implication de lasocit civile dans la chose publique. DepuisDubedout Grenoble en 1971, chaque fois quela socit civile a particip la vie municipale,cela a t loccasion dun rel renouveau desides et des projets. Marseille la montr avec

Robert Vigouroux entre 1989 et 1995. La socitcivile, organise, indpendante, constitue lesforces les plus actives et innovantes de la cit.Cette ouverture est toujours difficile, mais elleest aujourdhui indispensable Marseille.

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