fusion hot house - maison du jazz
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Edito
COURS HISTOIRE DU JAZZ
Il y a Histoire du Jazz et Histoire du Jazz. Sans vouloir pousser trop loin le bouchon (de LiĂšge Ă©videmment), je dirais mĂȘme plus : il y a Histoire du Jazz, Histoire du Jazz et Histoire du Jazz. La premiĂšre de ces histoires renvoie Ă lâĂ©volution de la musique live, la deuxiĂšme Ă lâhistoire du disque de jazz, la troisiĂšme Ă celle de la distribution du disque de jazz. Les his-toriens, les journalistes, tentent gĂ©nĂ©ralement de mĂȘler sinon ces trois approches, du moins les deux premiĂšres. Et câest la source de 1001 malentendus, contre-vĂ©ritĂ©s et autres ra-tionalisations abusives. Jâen parle Ă lâaise, Ă©tant tombĂ© dans le panneau plus souvent quâĂ mon tour. Certes, on sait quâun musicien live et le mĂȘme musicien en studio, la mĂȘme annĂ©e, peuvent produire des choses bien diffĂ©rentes â lâexemple le plus marquant Ă©tant le Miles Davis de 1969 : en live, avec son quintet (Shorter, Corea, Holland, De Johnette), il rĂ©invente de maniĂšre trĂšs libertaire quelques classiques de son rĂ©pertoire (Walkinâ, Footprints, MilestonesâŠ) tandis quâen studio il in-vente cette nouvelle musique Ă©clatĂ©e, Ă©lectrique, hyper pro-duite qui donnera naissance au jazz-rock. On sait aussi quâen jazz, contrairement aux musiques liĂ©es Ă des phĂ©nomĂšnes de mode, un style ne chasse pas lâautre. Et que des styles suc-cessifs peuvent donc coexister.
Mais les choses se corsent si on se reporte aux temps loin-tains de la naissance et des origines du jazz. On est en gĂ©nĂ©-ral dâaccord sur le fait que le jazz â en tant que forme musi-cale Ă©mergente â apparaĂźt autour de 1900. Le mot âjazzâ (dont on connaĂźt les origines salaces) nâest citĂ© par Ă©crit pour la premiĂšre fois quâen 1914. Le premier disque de jazz, celui des Blancs de lâOriginal Dixieland Jazz Band ne sort quâen 1917. Et Ă une ou deux exceptions prĂšs, il faut attendre 1923 pour avoir une sortie massive de disques dâorchestres noirs (King Oliver, Jelly Roll Morton etc). Soit une vingtaine dâan-nĂ©es sans aucune documentation sonore ! On se rassure en se disant quâĂ lâĂ©poque le jazz Ă©volue peu et que les disques de 1923 peuvent ĂȘtre perçus comme le reflet de la musique jouĂ©e par les pionniers orlĂ©anais mythiques (Buddy Bolden et cie). Ouaih, il faut le dire vite. Câest ce que je fais habituelle-ment. Mais il y a pire. On a lâhabitude de prĂ©senter la naissan-ce du jazz sous la forme dâune Ă©quation logique qui dĂ©marre en Afrique, se poursuit dĂšs 1619 par lâĂ©closion successive des chants de travail, des negro-spirituals et du preaching (18Ăšme siĂšcle), puis du blues (19Ăšme). Ces musiques vocales
Histoire et compréhension du JazzMaison du Jazz, LiÚge, le jeudi de 18h15 à 20h15
COURS THEMATIQUELes Jones Maison du Jazz, LiĂšge, le jeudi de 20h30 Ă 22h30
⹠Jeudi 4 mai Reunald Jones (sous réserve)
⹠Jeudi 18 mai Sam Jones (1) (sous réserve)
âą Jeudi 1 juin Sam Jones (2)
ateliers du vendrediMaison du Jazz, LiĂšge, le vendredi de 15h Ă 17h
âą Vendredi 5 mai Paul Plumier
⹠Vendredi 19 mai François Thoen
âą Vendredi 2 juin Patrick Bodson
jazz portraits bruxelles195 ChaussĂ©e de Louvain, 1210 Bruxelles. Un mardi sur deux de 19 Ă 21h - Paf : 6âŹ
JOHN SCOFIELDMardi 2 mai, 19h, Jazz Station, Bruxelles
Avec Pat Metheny, Mike Stern et Bill Frisell, John Scofield est un des deux ou trois plus grands guitaristes contem-porains, depuis ses dĂ©buts avec Gerry Mulligan en 1975 puis avec Miles Davis dans les annĂ©es â80. De formules trĂšs jazz avec Joe Lovano Ă des groupes Ă©lectriques trĂšs puissant comme Uberjam, il balise avec passion le delta du jazz dâaujourdâhui.
Paolo Fresu Mardi 30 mai, 19h, Jazz Station, Bruxelles
Dâorigine sarde, le trompettiste Paolo Fresu, sans jamais renier ses origines, a su donner aux univers crĂ©Ă©s par Mi-les Davis ou Chet Baker une couleur personnelle, Ă©mi-nemment lyrique. On le retrouvera, des annĂ©es durant, Ă la tĂȘte de son quintet italien puis au cĆur dâune multipli-cation de rencontres avec des musiciens aussi diffĂ©rents que David Linx, Nguyen Le ou Uri Caine.
constituant une sorte dâĂąme du jazz. Quâon coule cette Ăąme dans le moule (mĂ©lodique, harmonique, compositionnel, ins-trumental) que constitue les fanfares de ragtime Ă lâextrĂȘme fin du XIXĂšme siĂšcle et le tour est jouĂ© : bonjour sa majestĂ© le jazz ! Sauf que.
Sauf que si on y regarde de plus prÚs, ce schéma logique est cohérent mais supporte difficilement la comparaison avec la chronologie du jazz enregistré.
- Exemple n° 1 : Ă une ou deux exceptions prĂšs (notamment les chanteuses de classic blues, sans doute plus jazz que vraiment blues â Ma Rainey, Bessie Smith), le blues rural, thĂ©oriquement considĂ©rĂ© comme une des racines du jazz, ne commence Ă ĂȘtre enregistrĂ© que dans les annĂ©es â30 (Charley Patton, Robert Johnson etc) c-a-d Ă une Ă©poque oĂč le jazz a dĂ©jĂ connu toute une sĂ©rie de mutations. Oups.
- Exemple n° 2 : le ragtime, censĂ© lui aussi ĂȘtre une des ra-cines du jazz, nâest enregistrĂ© quâĂ partir de 1899/1900, soit au moment de la naissance du jazz et se poursuit, tel quel, puis sous la forme Ă©dulcorĂ©e de la Novelty Music, jusquâaux annĂ©es â20. Re-oups.
- Exemple N° 3 : tous les ouvrages sur le jazz, sans excep-tion (y compris mon premier Marabout Flash achetĂ© au No-pri de FlĂ©malle) divisent les dĂ©buts de lâhistoire du jazz selon les trois capitales successives que sont La Nouvelle OrlĂ©ans, Chicago et New-York. Sauf que de lâĂąge dâor orlĂ©anais, on ne possĂšde rien, aucun studio nâexistant en ville. Sauf que tous les disques des OrlĂ©anais ont donc Ă©tĂ© enregistrĂ©s Ă Chica-go, tandis quâune bonne partie des disques des Chicagoans blancs ont Ă©tĂ© gravĂ©s Ă âŠNew-York. Et sauf quâen 1923-24, on a Ă la fois les King Oliver, des disques de chicagoans et les premiers Fats Waller et Duke Ellington, icones du jazz new-yorkais. Arrange-toi avec ça si tu peux ! Les participants au Cours dâHistoire du Jazz restent souvent perplexes lors des premiers cours quand je leur passe contre toute cohĂ©rence chronologique, un enregistrement de musique africaine captĂ© dans les annĂ©es â50, un spiritual enregistrĂ© dans les annĂ©es â40, un blues datant des annĂ©es â30, un ragtime gravĂ© sur un piano mĂ©canique en 1900, un thĂšme de King Oliver de 1923, un Original Dixieland Jazzband de 1917, un Ellington de 1926 etc. Sans parler des vidĂ©os qui, par leur raretĂ© Ă ces hautes Ă©poques, obligent Ă de vĂ©ritables tours de passe-passe chro-nologiques. Pour toutes ces raisons, il y a un monde, au pays des anthologies, entre celles qui privilĂ©gient la logique des styles qui se succĂšdent selon la formule causes-effets (Spi-rituals/Blues + Ragtime = Jazz, le jazz orlĂ©anais prĂ©cĂšde le jazz chicagoan qui prĂ©cĂšde le jazz new-yorkais) et celles qui privilĂ©gient la stricte chronologie. Dans cette derniĂšre catĂ©go-rie, les superbes productions FrĂ©maux et les anthologies par annĂ©es, mois et jours dâAndrĂ© Francis ont de quoi surprendre, esthĂ©tique historique et histoire chronologique sâopposant par bien des points.
Enfin, si, comme je le suggĂ©rais en commençant, on ajoute Ă cette troublante schizophrĂ©nie lâhistoire de la distribution du jazz, lâĂ©difice se fissure dĂ©finitivement. En effet, dans les an-nĂ©es â20 aucun des grands disques dâArmstrong ou dâElling-ton ne sont disponibles dans les bacs de nos disquaires : on peut au mieux espĂ©rer y trouver quelques Bix Beiderbecke, plus vraisemblablement des Red Nichols et Ă coup sĂ»r des Paul Whiteman (câest quand mĂȘme le roi du jazz aprĂšs tout) ou des orchestres jazzy blancs et volontiers caricaturaux ou corny. Ajoutez Ă cela les variables gĂ©ographiques et la jungle devient plus touffue encore. Lors dâune confĂ©rence Ă la Hulpe, quelquâun me demandait rĂ©cemment si les premiers disques jouĂ©s par des jazzmen belges Ă©taient bien (logiquement) des
disques de New-Orleans. La personne en question mâa re-gardĂ© avec un air pour le moins soupçonneux quand je lui ai rĂ©pondu que chez nous, on nâavait dĂ©couvert le New-Orleans que dans les annĂ©es â40, soit APRES le swing qui, en thĂ©o-rie, lui est largement postĂ©rieur ! Et pour terminer ce puzzle par une touche dâactualitĂ©, qui connaĂźt vraiment chez nous, aujourdâhui, les jazzmen qui font le nouveau jazz new-yor-kais ? Les disques sont moins distribuĂ©s que jamais et seuls les programmateurs radio et les organisateurs de festival sont susceptibles de recevoir non des CDâs mais des fichiers Wave ou MP3 de certains de ces jeunes loups new-yorkais.
Pour tenter de rĂ©soudre tout ce mic-mac, un seul kit de so-lutions : Ă©couter des disques encore et encore tout en frĂ©-quentant les clubs et les festivals ; lire encore et encore livres dâhier et dâaujourdâhui et magazines divers ; faire la chasse aux vidĂ©os, sur Internet comme dans les boutiques spĂ©cia-lisĂ©es sâil en reste ; vous inscrire dĂšs septembre, aux cours de la Maison du Jazz ; et acheter un stock de Dafalgan 1 gramme. Bonne chasse ! JPS
hot houseMENSUEL DE LA MAISON DU JAZZ ASBL
mai 2017
NE PARAIT PAS EN JUILLETN. 207 H
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Fusion
âą Jeudi 18 mai Pianistes
âą Jeudi 1 juin World Jazz
SOIREE VIDEO ALONE Vendredi 19 mai dÚs 20h à la MDJ - entrée libre
Pour terminer cette nou-velle saison de soirĂ©es vidĂ©os, une succession de solitudes scĂ©niques, une brassĂ©e de chants et de notes a capella, un arsenal de perfor-mances sans filet. Bref, le solo sera Ă lâhonneur. On retrouvera sans sur-prises, tout au long de cette ultime soirĂ©e, des solos de piano (de Fats
Waller Ă Brad Mehldau en passant par Monk, Cecil Taylor, Jarrett, Petrucciani et bien dâautres) ; mais on dĂ©couvrira aussi des solos de guitare (Django, Baden Powell, Joe Pass, John Scofield, Stanley Jordan, Kurt Rosenwinkel), des voix (Bobby Mc Ferrin, Cecil McLorin Salvant) des vibraphones (Gary Burton, Mike Mainieri), des contrebasses et des bas-ses Ă©lectriques (Mingus, Pastorius, Dave Holland, Reid An-derson) des batteurs (Jo Jones, Max Roach, Buddy Rich), des trombones (Albert Mangelsdorff), des sax (Coleman Hawkins, Sonny Rollins, Lee Konitz, Joe Lovano, Greg Osby, Mak Turner), des trompettistes (Steve Bernstein) des percus-sionnistes (Cyro Baptista) voire du berimbau (Nana Vascon-cellos), du violoncelle (Erik Friedlander) ou de la mandoline (Hamilton de Hollanda). Bon dâaccord, si on regarde tout ça, on va en mĂȘme temps dĂ©marrer les soirĂ©es de septembre, il faudra faire un tri. Mais quoiquâil en soit, ne restez pas seul ce soir lĂ ! Et venez terminer la saison avec nous !
Coups de CoeurBlues Blues !
Comme vous lâavez trĂšs certainement appris, le blues fait son grand retour au festival Mithra Jazz Ă LiĂšge. Le sa-medi 13 mai, la Brasserie du cinĂ©ma SauveniĂšre vibrera des riffs de guitares made in UK avec Jack Broadbent et son jeu de guitare slide dâune dextĂ©ritĂ© Ă toute Ă©preuve et sa plate de whisky en guise de bottleneck. Auteur-compo-siteur, il interprĂšte tous les genres musicaux et sâapproprie les grands classiques (Hit the road Jack ou autre On the road again) avec une aisance stupĂ©fiante. Jack sâest fait connaĂźtre du grand public en arpentant les rues des ca-pitales europĂ©ennes. Il investi depuis peu les scĂšnes des grands festivals (North see et Montreux), ce nouveau maĂź-tre de la guitare slide fascine par sa prestance, son humour et son authenticitĂ©.
Il sera suivi dâun des grands reprĂ©sentants du blues scan-dinave, le one-man band, guitare, percussions, Bror Gun-nar Jansson.
Bror Gunnar Jansson est issu dâune lignĂ©e de musiciens, son grand-pĂšre Ă©tait accordĂ©oniste et son pĂšre Kjell Jans-son, contrebassiste professionnel de jazz faisait partie du trio de Ake Johansson. On retrouve quelques enregistre-ments de ce trio sur le label suĂ©dois Dragon avec Chet Baker et Toots Thielemans en invitĂ©s, albums recensĂ©s dans les trĂ©sors de la Maison du Jazz. Ce gentleman Ă la voix douce et dâapparence calme se transforme en bĂȘte sauvage pour interprĂ©ter une musique qui prend aux tri-pes, qui semble intemporelle et habitĂ©e par les lĂ©gendes du blues des annĂ©es 30. Il aime sâabreuver de blues, rock, folk, de musiques ethniques et traditionnelles, de tĂ©moi-gnages sonores, de sons authentiques et purs comme lâĂ©taient les enregistrements dâAlan Lomax. On ressent toutes ces influences en Ă©coutant ses compositions, et on y dĂ©couvre surtout un univers bien Ă lui, dĂ©calĂ©, diffĂ©rent. Il fait partie de ces musiciens qui crĂ©ent, qui rĂ©inventent et redĂ©finissent la musique pour que celle-ci leur colle Ă la peau. Bror Gunnar Jansson soigne autant sa musique que ses pochettes de disques, ses prestations scĂ©niques ainsi que son allure. Un phĂ©nomĂšne dâesthĂ©tisme audio-visuel qui semble venir dâune autre Ă©poque, dâun autre monde, dâautres cultures. SacrĂ© "rĂ©vĂ©lation de lâannĂ©e 2014/2015" par les Inrockuptibles, il crĂ©e une effervescence certaine dans le monde de la musique avec son deep garage-blues rugueux.
Deux artistes hors du commun Ă voir absolument en liveâŠne ratez pas leur unique passage en Belgique dans le ca-dre du Mithra jazz Ă LiĂšge ! OS
Soirée Blues le 13 mai à 20h au Mithra Jazz à LiÚge, Bras-serie SauveniÚre.
Comblain Jazz Festival ... fin de la saison 2 ...
La saga Comblain Ă©tait nĂ©e au bord de lâOurthe en 1959 sous lâĂ©gide de Joe Napoli, entourĂ© de lâĂ©quipe de Jazz pour Tous (Nicolas Dor, Raymond Arets, Willy Henrotteaux et Jean-Ma-rie Peterken). La saison 1 sâest dĂ©roulĂ©e de 1959 Ă 1966 et
à vu défiler entre autres, John Coltrane, Ray Charles, Chet Baker, René Thomas, Nina Simone, Jimmy Smith⊠et Stan Getz qui clÎture la huitiÚme édition en 1966.
Cinquante ans plus tard, La saison 2 ! Le mythique festival renaĂźt en 2009, sous lâimpulsion Ă©nergique de Nicole Widart, de la Commune dâHamoir et de lâasbl Comblain Sundays. Durant huit annĂ©es Comblain-La-Tour Ă accueilli cette fois encore de fabuleux musiciens internationaux, Archie Shepp, Toots Thielemans, Lee Konitz, Mc Coy Tyner, Richard Gal-liano, Tigran Hamasyan, Paolo Fresu, Madeleine Peyroux, Marcus Miller, entre-autre mais a aussi permis Ă la jeune gĂ©nĂ©ration jazz dâĂ©merger, Antoine Pierre, Igor Gehenot, Guillaume Vierset, Big Noise, ⊠De belles dĂ©couvertes mu-sicales, de belles rencontres, une ambiance chaleureuse⊠câĂ©tait cela Comblain.
2017, une page se tourne et les organisateurs annoncent quâil nây aura pas de festival cet Ă©tĂ© ⊠triste nouvelle. Mais une troisiĂšme saison pourrait pointer le bout de son nez, sait-on jamaisâŠ
En tout cas dâores et dĂ©jĂ merci pour cette belle aventure et que vive le Jazz ! Ă Comblain et ailleurs⊠CC
Igor Gehenot Quartet "Delta" Igor Gehenot / Alex Tassel / Viktor Nyberg / JérÎme Klein« Delta » (IGLOO Records)
VoilĂ plus de cinq ans maintenant quâon dĂ©couvrait avec ravissement le premier album dâun nouveau jeune pianis-te. Les habituĂ©s des clubs et des festivals (Dinant, Com-blain,âŠ) lâavaient dĂ©jĂ repĂ©rĂ© avec le « Metropolitan Quar-tet » aux cĂŽtĂ©s dâun autre jeunot qui allait aussi faire parler de lui : Antoine Pierre. Aujourdâhui, Igor Gehenot a sorti en leader deux albums en trio chez IGLOO : « Road Sto-ry » avec Sam Gerstmans et Teun Verbruggen, puis « Mo-tion » avec le mĂȘme batteur et cette fois Philippe Aerts Ă la contrebasse. Voici cette fois son premier opus en quartet avec un line-up international : le Luxembourgeois JĂ©rĂŽme Klein quâon rencontre souvent sur les scĂšnes belges, le SuĂ©dois Viktor Nyberg qui a enregistrĂ© avec Pierrick Pe-dron le projet autour de la musique de Thelonious Monk, et enfin un souffleur dont on parle beaucoup outre-QuiĂ©vrain, le bugliste Alex Tassel.
DĂšs lâ« Intro » - câest le titre du ⊠premier morceau â on retrouve le son cristallin du pianiste sur les piĂšces lentes, avec une gravitĂ© troublante de la main gauche, des perles de notes qui rĂ©sonnent et se prolongent avec le bugle sur « December 15 », une ballade hivernale tout en atmosphĂšre et musicalitĂ©. « Moni » dĂ©bute par un motif hispanisant Ă la Chick Corea pour se dĂ©velopper au bugle, suivi dâun beau solo de Viktor Nyberg qui entraĂźne de nouveau le bugle dans son sillage, une piĂšce habilement construite autour dâun motif rĂ©current de la main gauche du pianiste qui clĂŽ-ture le morceau. Igor Gehenot possĂšde lâart de vous mettre une mĂ©lodie dans lâoreille, câest le cas avec « Sleepless Ni-ght », une ballade qui sied Ă merveille Ă la sonoritĂ© du bu-gle dâAlex Tassel et au drumming alangui (sur ce morceau seulement !) de JĂ©rĂŽme Klein. « Step 2 » dĂ©marre sur les chapeaux de roue puis sâapaise avant de relancer la ma-chine sur un grand solo au bugle soutenu admirablement par la batterie et les accords, puis le solo du pianiste oĂč on sent lâinfluence de Kenny Kirkland, du tout grand art bai-gnĂ© de tradition, Ă mes yeux la clĂ© de voĂ»te de ce brillant album. Il faut bien le climat apaisant dâ« Abysses » pour se remettre de cet Ă©tat de grĂące. Si toutes les piĂšces prĂ©cĂ©-dentes sont des compositions du pianiste, « Starter Pack » - Ă moins que ce ne soit « Johanna », une erreur de nota-tion sur la pochette crĂ©e le doute â est dâAlex Tassel , une piĂšce rythmiquement plus carrĂ©e, mais au groove entĂȘtant. « Johanna » serait de Tassel ou de Klein, et « Drop By » de Klein ? Peu importe finalement, voilĂ une petite confusion qui finalement dĂ©montre combien ces quatre musiciens planent dans les mĂȘmes sphĂšres gorgĂ©es Ă la fois de tra-dition et de lyrisme. Dois-je encore ajouter que ce premier album en quartet dâIgor Gehenot a enthousiasmĂ© lâauteur de ces lignes ? JPG
Mithra Jazz a Liege 2017 !Le Festival approche Ă grands pas⊠les prĂ©ventes sont toujours disponibles et nous rappelons Ă nos membres que sur prĂ©sentation de leur carte nous leur offrons une rĂ©duction substantielle, avis aux amateursâŠ
Ceci Ă©tant dit, cette annĂ©e outre le programme allĂ©chant dans les diverses salles du centre-ville, mentionnons aus-si les films projetĂ©s dans la cour de la Brasserie Sauve-niĂšre, les concerts gratuits au QG Place Xavier Neujean, avec en clĂŽture une soirĂ©e dansante lindy hop ! Du âJazz pour tousâ durant trois jours dans la CitĂ© Ardente !!! A vos marquesâŠ
Infos et tickets : http://www.jazzaliege.be/
AGENDAMe 3/5 21h ı JPâs Jazz Club ı LiĂšge
Ma^ a..
k Quintet
Je 4/5 20h30 ı LâAn Vert ı LiĂšge
Slow Sesion - Jazz Acoustique
Je 4/5 20h ı Reflektor ı LiÚge
DAAU
Ve 5/5 20h30 ı CC ı Ans
Froidebise / Pirotton Quartet
Di 7/5 20h30 ı LâAn Vert ı LiĂšge
Oaktree
Me 10/5 21h ı JPâs Jazz Club ı LiĂšge
Samson Schmidt Trio
Je 11/5 dÚs 18h ı LiÚge
Mithra Jazz a Liege
Je 11/5 20h30 ı LâAn Vert ı LiĂšge
Jazzoff - Helmer Kussiac
Ve 12/5 dÚs 18h ı LiÚge
Mithra Jazz a Liege
Sa 13/5 dÚs 18h ı LiÚge
Mithra Jazz a Liege
Sa 13/5 20h30 ı LâAn Vert ı LiĂšge
Lauroshilau
Di 14/5 16h ı LâAn Vert ı LiĂšge
Jam Jazz sur Meuse
Me 17/5 21h ı JPâs Jazz Club ı LiĂšge
Francesca Tandoi Trio
Ve 19/5 20h30 ı LâAn Vert ı LiĂšge
Impro film muet : Sergey Letov
Me 24/5 21h ı JPâs Jazz Club ı LiĂšge
Emmanuel Baily Quintet
Me 24/5 18h ı Cité Miroir ı LiÚge
HomeRecords Festival
Me 31/5 21h ı JPâs Jazz Club ı LiĂšge
Manolo Cabras Quartet
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nous un e-mail Ă [email protected]
>> Si vous souhaitez devenir membre de la MDJ et rece-voir le Hot House Ă domicile vous pouvez verser 25⏠(20⏠pour les demandeurs dâemploi, retraitĂ©s, Ă©tu-diants) sur le N°de compte BE36068223988181 avec en communication cotisation membre + votre adresse postale pour l'envoi du bulletin.
Maison du Jazz de LiÚge et de la Communauté Française ASBL
SiĂšge social : 11, rue sur les Foulons, 4000 LiĂšgetĂ©l : 04/221 10 11 / e-mail : [email protected] : www.maisondujazz.beHeures dâouverture : lu-ma-je de 10 Ă 17h / me de 14 Ă 17h
RADIO
âą La PremiĂšre (96.4FM) Du lundi au vendredi Ă 21h : Le Grand Jazz
âą RCF (93.8FM) Lundis Ă 14h30 et samedis Ă 16h : Place au Jazz
âą 48FM (105.0Mhz) Un mardi sur deux Ă 20h : Inspecteurs des Riffs Un samedi sur deux Ă 15h : Jazzonade de boeuf
âą Equinoxe FM (100.1MhZ) Les mercredis Ă 18h : Crossroads (blues) Les jeudi Ă 18h : ParenthĂšse jazz