freestyle studio - un projet participatif à la noue

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UN PROJET PARTICIPATIF FREESTYLE STUDIO LA NOUE

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Histoire d'un projet participatif monté par les étudiants: Claudia Silva, Denise Del Giglio, Flavio Pellegrin et Mélusine Pagnier. Sous la direction de Béatrice Mariolle et Marie Ange Jambu à l'ENSAPB.

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UN PROJET PARTICIPATIFFREESTYLE STUDIO

LA NOUE

RENCONTRES

1ERE APPROCHE

TEXTES

CARTOGRAPHIE

«Pour faire un projet participatif, il faut trouver... des participants.

Nous sommes donc allés à la cité de La Noue, pour chercher des lieux fréquentés

par des jeunes du quartier.»

«Avec l’équipe pédagogique d’Eugénie Cotton, nous avons présenté aux étudiants de Seconde STAA

le projet que nous allions réaliser ensemble. Nous leur avons communiqués notre expérience du

site, ainsi que des techniques diverses pour faire une analyse urbaine.

Puis nous avons également présenté les «Machines à Rêve» pour leur montrer un

exemple de réflexion que nous attendions, alliant l’écologie, la méthode,

et la mise en espace.»

«Les jeunes d’Eugénie Cotton ont tous écrit des textes décri-vant leurs sensations lors de la visite du site, les constats qu’ils pouvaient faire sur le potentiel

énergétique des lieux, et enfin quelques idées

de projets.»

«Chaque groupe d’élèves ont commencé à réaliser une carte de synthèse de leur grille CIAM.

Les élèves prenaient donc tour à tour la parole pour expliquer leurs cartes et résumer leurs analyses.»

CROQUIS«Avec l’aide des photos prises sur le site,

les jeunes d’Eugénie Cotton devaient réaliser différents types de croquis,

leur permettant d’affiner leur compréhension du site. Ils pouvaient grace à celà, s’exprimer avec des méthodes

différentes de l’écriture.»

10 : 15

10 : 15

11 : 15

11 : 15

CARTOGRAPHIE

MAQUETTES

FEEDBACKS

EXPOSITION

«Chaque groupe d’élèves ont commencé à réaliser une carte de synthèse de leur grille CIAM.

Les élèves prenaient donc tour à tour la parole pour expliquer leurs cartes et résumer leurs analyses.»

BOITES A OUTILS«Nous avons déssiné nos idées, selon notre propre sensibilité,

notre vision de l’espace, et nos intuitions concer-nant le projet mais en laissant l’interprétation

des jeunes libre de se raconter leurs propres histoires.

En reprennant le tèrme de «Machines à Rêves» introduit par le Théâtre de La Noue lors de notre

première rencontre, nous avons alors dessiné des structures chimériques répondant à nos problématiques.»

«Pour la dernière séance de travail,nous avons proposé aux lycéens de passer

à la fabrication de maquettes représentant les idées de projets

qu’ils avaient au préalabledessiné sous forme de «Machines à Rêve.»

Exposition et Ateliersà la Halle de la Villette,

le 6 et 13 Décembre 2015.

«La Boîte à Outils permettaient aux visi-teurs de pouvoir disposé facilement sur les maquette vierge, les objets préalablement confectionnés pour l’exposition. Mais cela a aussi beaucoup déterminé l’utilisation de

ses objets, car les visiteurs lesutilisaient comme matériaux finis, au lieu de les as-

semblés, de les transformer...»

11 : 15

12 : 15

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Pour faire un projet par-ticipatif, il faut trouver... Des participants! Nous sommes donc allés à la cité de La Noue, pour chercher les lieux fréquen-tés par les jeunes du quartier.

La première association que nous avons contacté se situe sur la dalle de Bagnolet, et se fait appeler «Tofoletti». Il y a beau-coup de nom de rue, d’associations et d’enseignes de magasins qui portent des noms italiens. La forte immigration italienne dans les an-nées 70 en est surement la raison.

A Tofoletti nous avons été reçu par Yacine, le responsable des animateurs. C’était très agréable, nous avons longtemps discuté. Il comprenais bien nos probléma-tiques et notre projet, d’autant plus qu’il avait fait des études d’urbanisme. Mais il semblait tout de même défaitiste face à l’idée de motiver des jeunes de 15 à 25 ans. «A cet âge là, ils sont au lycée, ils viennent ici plus rare-ment...». Il nous a alors conseillé de passer à l’antenne de quartier.

C’est à 300 mètres de To-foletti à vol d’oiseau. L’architec-ture des lieux nous oblige tout de même à faire moult détours et après avoir traversé plusieurs dalles de béton, nous arrivons à l’an-tenne de quartier. La, on nous re-dirige encore ailleurs: vers la SMJ (Service Municipal de la Jeunesse) de La Noue et vers Mezianne, animateur de la SMJ qui encadre des activités sportives au gymnase. On était bien obligé de prendre rendez-vous par ce que la salle de sport était trop bruyante.

Et puis on décide de je-ter un coup d’œil au Théâtre de La Noue : ça nous intrigue, un théâtre dans la cité. Et nous fai-sons alors la rencontre de Nicolas Soloy, le directeur du théâtre. Il écoute notre projet attentivement et nous propose alors une colla-boration intéressante. Le théâtre de La Noue pourrait nous aider à avoir les appuis nécessaires pour faire réaliser nos structures, qu’ils pourraient alors utiliser pendant le festival Michto la Rue pour ré-aliser des performances théâtrales.

Seulement, ils n’ont pas beaucoup de jeunes au théâtres, et nous conseillent alors d’al-ler voir le lycée Eugénie Cot-ton (l’établissement secondaire le plus proche de La Noue). Ce lycée proposant une filière Arts Appliqués, ce genre d’atelier d’ar-chitecture collaborative pour-rait grandement les intéresser.

Pour ce qui est de la réa-lisation, Nicolas nous parle alors des Compagnons Bâtisseurs, qui ont un local à La Noue. Double avantage: les compagnons bâtis-seurs construisent avec des ma-tériaux de récupération et les membres qui travaillent dans les locaux de La Noue, sont pour la plus part, des habitants de la cité.

Ils nous parlent aussi du FABLAB de Montreuil, dont nous pour-rions nous servir pour faire réa-liser les installations. Ils étaient très encourageants, et très en-thousiastes. Ils avaient même des idées de projet, dont une formule, qui nous a beaucoup marqué par la suite: «Les Machines à Rêve.»

RENCONTRES A LA NOUE

TOFOLETTI

SMJ

THEATRE DE LA NOUE

LYCEE EUGENIE COTTON

Après avoir contacté le lycée Eugénie Cotton pour leur faire part de notre projet, une professeur d’art en section STAA (Science Technique des Art Appliqués) nous a contac-té pour que nous prenions rendez vous. A l’issue de notre en-tretient, Gabrielle Andries, Igor Ducournau, Sylvie Combe, et nous avions prévu un programme de cinq ou six séances pour mettre en place le projet de façon méthodique.

QUI SOMMES NOUS?

QUE PROPOSONS NOUS?

Nous sommes une équipe de quatre jeunes étudiants en cin-quième année d’architecture à l’ENSAPB (Ecole Nationale Su-périeur d’Architecture de Paris Belleville). Nos cursus d’appren-tissage de l’architecture et nos ex-périences personnelles liées à l’es-pace sont tous différents. Denise del Giglio est étudiante en architecture à la Faculté d’Ar-chitecture et d’Urbanisme de São Paulo, elle continue ses études pendant un an à l’ENSAPB pour approfondir son domaine d’inté-rêt: la sociologie des villes .

Flavio Pellegrin a débuté en architecture en 2010 et s’est particulièrement penché sur la construction bois à l’échelle de petits édifices mais également à la réalisation de mobilier.

Cláudia Silva est une étu-diante d’architecture a la Faculté d’Architecture de Porto inscrite dans le programme Erasmus a l’ENSAPB pour se concentrer sur l’étude des programmes d’archi-tectures participatives. Mélusine Pagnier a com-mencé ses études d’architecture à l’ENSAPB en 2010 et où elle a pu se concentrer sur l’architecture durable et les énergies renouve-lables.

Nous nous réunissons donc pour monter un projet, sous la direction de Béatrice Ma-riolle, enseignante à l’ENSAPB, Architecte chez Bres-Mariolle, chercheuse au laboratoire de l’IPRAUS et présidente de l’asso-ciation TEPOP.

Nous nous intéressons au quartier de La Noue car il fait par-tie des ensembles de logements visés par l’ANRU qui présentent une forte densité de jeunes, et dont la vie de quartier est active. Nous voulons faire naître un pro-jet participatif avec des jeunes de 15 à 25 ans pour comprendre leur quartier, les aider à le repenser et les encourager à être acteur du dé-veloppement urbain.

Nous proposons donc dans un premier temps des ate-liers d’échanges et de créations pour les jeunes qui leur permet-traient de proposer, de faire valoir leur opinion sur des questions d’actualité dans le cadre des futurs réaménagements de leur quartier: Repenser le mobilier urbain, dy-namiser certains espaces,

apporter du rêve et de la couleur à l’intérieur du quartier... en restant Green!

Dans un deuxième temps, nous mettrons en forme leurs idées, et leurs désirs pour rendre ces pro-jets lisibles et réalisables.

Enfin, nous exposerons leurs visions et ces projets, créés en collaboration, à la Halle de La Villette, lors du festival “Urban Culture” qui aura lieu les trois pre-miers dimanches du mois de dé-cembre.

Nous souhaiterions égale-ment aller plus loin dans cette ex-périence, et matérialiser les envies des jeunes pour… ne pas les laisser sur leur faim!

ÉNERGIE POPULAIRE : FAIRE RÉFLÉCHIR LES JEUNES SUR LE DEVENIR DE LEUR QUARTIER. (Une séance de

deux heures)

#Expérimentation #maquette #différents moyen de représenta-tion #audiovisuel #intergénéra-tionnel

Dans un premier temps nous poserons une base de ré-flexion en encourageant les jeunes à partager avec nous leur expé-rience du quartier de La Noue, de nous parler de leurs centres d’inté-rêts et de la manière dont ils pra-tiquent l’espace urbain qui les en-tour. Cette étape ce fera au moyen de modes de représentation tels que le plan-mental (une repré-sentation en plan, personnelle et sensible, de leur quartier), la ma-quette, le dessin, la photo, ou tout autre type de représentations per-tinentes, afin de matérialiser un espace qu’ils affectionnent.

COMBINAISON DES SAVOIR FAIRE (2 ou 3 séances)

#Mettre en forme #base de don-nées techniques #environnement #écologie #développement du-rable

Cette base de travail nous permettra ensuite d’échanger et d’aborder avec eux des questions de transformation ou de répa-ration de l’existant en lien avec l’énergie, la nature, le recyclage. Les opérations envisagées seront définies en fonction des besoins et des envies dont ils nous feront part. Nous leur apporterons un certain nombre de références de projets et de techniques utilisées, pour les inspirer et leurs montrer qu’il peut être simple de mettre en place des systèmes capables de produire de l’énergie.

EXPOSITION A LA HALLE DE LA VILLETTE

#Représentation des projets #Mé-diatisation d’un processus #Inte-raction avec la culture urbaine

Suite à cette étape de ré-flexion et de production, le projet qui sera défini et conçu en colla-boration étroite avec les jeunes, fera l’objet en décembre, d’une présentation à Paris à la grande halle de La Villette, à l’occasion de l’événement “Freestyle” (qui fait place à des danseurs de hip-hop, des stylistes, des artistes, des spec-tacles de danse sur BMX… etc) .Il sera exposé une grande ma-quette interactive qui racontera l’histoire de ce projet participatif et quelles solutions ont été appor-tées, dans le but de promouvoir le partenariat entre les habitants d’un quartier et les architectes qui le modèlent. Les atouts éco-logiques de chaque équipement seront également mis en valeur, mettant en scène l’impact positif qu’une solution locale pourrait avoir ur une plus grande échelle.

CONCRÉTISATION DE LA FABRIQUE A ENERGIE PO-

PULAIRE

#Récuperation des matériaux #Ar-chitecture participative #Échelle locale #Arts de rue

Pour la finalité de l’atelier nous envisageons de réaliser un ou plusieurs des équipements avec l’aide des compagnons bâtisseurs en utilisant des matériaux de récu-pération ou d’utiliser le FABLAB de Montreuil. Cette réalisation collective pourrait alors être pré-sentée lors d’événements comme “Michto la Rue”, festivald’arts de la rue mis en place au printemps par la Cie Les Anthro-pologues, en résidence au théâtre de La Noue, qui pourrait utiliser ces installations pour la réalisation de performances diverses.

EUGENIE COTTONHISTOIRE D UN PROJET

1. PRÉSENTATION DU PROJET:

Avec l’équipe pédago-gique d’Eugénie Cotton, nous avons présenté aux étudiants de seconde STAA le projet que nous allions réaliser ensemble. Nous leur avons communiqué notre expérience du site, ainsi que des techniques diverses pour faire une analyse urbaine (Méthode, Grille Ciam, Coupe et plan sensible...etc). Puis nous avons également présenté les « Machines à Rêve » pour leur montrer un exemple de réflexion que nous attendions, al-liant l’écologie, la méthode, et la mise en espace.

2. VISITE DE SITE: Nous sommes tous allés sur le site. En partant du lycée, nous avons décidé d’un parcours de visite que les étudiants au-raient à annoter sur leur plan personnel, en fonction de ce qui les a marqué, ce qu’ils ont aimé, les sensations qu’ils ont eu, ce qui leur a déplu, ce qui les a intri-gué, et les différents potentiels de chaque lieux.

1. GRILLE CIAM: Avec les photos prises sur le sites, les jeunes d’Eugénie Cot-ton ont trié les clichés selon les catégories de leur choix. Les titres de ces catégories donnaient diffé-rentes pistes d’analyse de la grille CIAM.

2. CROQUIS: Avec l’aide des photos prises sur le site, les jeunes d’Eu-génie Cotton devaient réaliser différents types de croquis, leur permettant d’affiner leur compré-hension du site. Ils pouvaient donc varier les moyens d’expression... Leur professeur imposa cinq types de croquis déterminés: Le premier devait compléter une photo en imaginant un cadrage plus large. Le deuxième devait montrer les différentes matières, textures d’un lieux. Le troisième relatait le contraste entre le bâti et le végétal. Le quatrième mettait en valeur les rythmes visuels. Le dernier devait parler d’une émo-tion, un ressenti personnel qu’ils avaient eu a un endroit précis.

9/11/15 12/11/15 PREMIERE APPROCHE

TEXTES SENSIBLES

Les jeunes d’Eugénie Cot-ton ont tous écrit des textes dé-crivant leurs sensations lors de la visite du site, les constats qu’ils pouvaient faire sur le potentiel énergétique des lieux, et enfin quelques idées de projets.

Avec les textes que les ly-céens avaient écrits, nous avons réalisé différents nuages de mots. Cette méthode permet de mettre en valeur les mots qui sont beau-coup employés dans un texte. La taille de la typographie indique donc le nombre d’apparition du mot dans le récit. Cela per-met d’avoir une idée globale des thèmes abordés dans chaque écrits, mais aussi en globalité.

Le premier nuage montre par exemple les noms communs les plus employés. Du Nuage n°1 au nuage n°4, nous avons employé le même processus mais pour 4 textes différents.

Le nuage n°5 nous montre quels mots d’ambiance ressortent le plus. Le nuage n°6 nous montre quels mots concernant le potentiel énergétique sont les plus em-ployés.

Et le nuage n°7 nous indique quels mots ont étés le plus em-ployés pour parler du projet.

Nuage complet

Nuage 1 Nuage 4Nuage 2 Nuage 3

Nuage 5 Nuage 6 Nuage 7

« Du lycée au quartier de La Noue, il y a de grandes routes avec des voitures ce qui créer un mouvement et un bruit perma-nent. Il y a une caserne de pom-pier donc on entend souvent lorsqu’ils partent en intervention, c’est désagréable étant donné que la sirène des pompiers est très bruyante. Dans le quartier de La Noue, il y a principalement de grands et longs immeubles aux couleurs sombres, ternes, ça rend le quartier oppres-sant et triste. Il y a malgré tout, quelques maisons qui contrastent avec les immeubles. On a pu remarquer que beaucoup de poubelles mises dehors n’étaient pas rangées et n’avaient pas été ramassées.A l’entrée du quartier, en bas d’un immeuble, il y a un grand parking qui n’est pas agréable a voir, je pense qu’il aurait peut-être fallu en faire un au sous sol pour ne pas le voir. L’énorme bloc de béton, où se trouve d’ailleurs un des plus haut immeuble du quartier, per-met de récupérer l’eau de pluie.

Il y a du béton presque partout, à l’exception de quelques arbres plantés, de petits espaces verts. Il y a aussi le parc Jean Mou-lin, où l’on peut trouver des pota-gers collectifs, des murs végétaux, des jeux pour enfants et de grands espaces verts. J’ai trouvé ce parc très agréable, paisible, pas oppressant contrairement au reste du quartier. On est monté sur un toit où il n’y avait pas de soleil car il était caché derrière des immeubles haut, vieux et sales. On nous a expliqué qu’après la guerre, les gens ont voulus essayer de changer leurs organisations comme mettre les commerces en bas des immeubles et les habitations en haut, mais ça n’a pas fonctionné étant donné que les appartements n’ont aucune lu-minosité. Beaucoup de murs sont délabrés ou abîmés, sales. Sur certains murs il y a des dessins, des fresques, j’ai trouvé que ça donne un aspect plus vivant au quartier.

Pour améliorer le quartier on pourrait utiliser le vent et le so-leil afin de créer de l’énergie.

Je n’ai pas aimé le quar-tier de La Noue car je l’ai trouvé triste, oppressant et sans vie. Il n’y avait pas beaucoup de circulation, les petits commerces étaient tous fermés et il y avait des travaux. Le seul point positif que j’ai trouvé à ce quartier est le parc Jean Mou-lin. »

INES, 2ND STAA

Analyse des nuages

Mélusine : «La noue. Il parait qu’en ancien français, ce nom signifiait «la boue». Mais ça devient pourtant difficile d’y trouver de la terre. Quand j’étais petite, ma mère m’interdisait d’aller me promener seule à La Noue: c’était la zone rouge, le lieux interdit. Alors for-cément, j’y courrais. Je ne remar-quais pas comme c’était sale, je ne sentais pas comme c’était froid, je ne voyais pas comme c’était triste. Mais j’y voyais toutes les possibi-lités de jouer à “cache-cache” dans les recoins des cages d’escaliers, derrière les pilonnes des parkings, sous les abris sombres des locaux à poubelle… Je voulais faire un «chat perché» en courant dans les escaliers labyrinthiques de la dalle et grimper sur tous les plots de sécurité. Je rêvais d’escalader les façades et de hurler comme Tar-zan en me balançant sur les fils électriques qui dégringolaient. La Noue représentait pour moi une immense cours de récréation, et un terrain de jeu sans limite.Je n’y avait jamais remis les pieds avant de faire notre première vi-site de site. Tout d’un coup, tout me semblait figé. Quelques guir-landes aux fenêtres et les routes devenues des parking me rappe-laient que des gens habitaient là, mais l’espace me semblait alors beaucoup plus vide et toutes les possibilités de jeux que je m’in-ventais avant, m’apparaissaient alors comme des obstacles à l’uti-lisation de l’espace.»

Denise:«Mes premières impressions sur le quartier de La Noue étaient tranchées: c’est un quartier vide d’énergie urbaine mais rempli de possibilités. L’architecture des bâtiments fait référence aux im-meubles modernes, les barres d’habitation, avec les espaces de vie de quartier et de plaisir en bas, mais tout était un peu dégradé. Quand je suis arrivée la première fois a La Noue j’étais perdue. En sortant du métro qui se situe assez loin de la cité, tout était mal si-gnalé. Je n’ai pas non plus trouvé beaucoup de gens à qui demander mon chemin…J’étais très motivée par la petite vidéo faite par les jeunes de La Noue qu’on a vu dans le Festival La Jeunesse C’Show, parce que même si le quartier semble dé-sert et triste, j’ai compris que les jeunes étaient actifs, et intéressés par leur quartier.»

Cláudia: «Le premier contact avec le quar-tier de La Noue s’est révélé être une surprise pour moi.Connaissant seulement Paris comme une ville dense et marquée par ses mouvements perpétuels, La Noue contraste de part le fait que c’est un quartier qui semble désert avec des bâtiments dégra-dés mais tout de même habités. En parcourant les rues il est dif-ficile de ressentir une dynamique communautaire: il n’est pas pos-sible de trouver des gens qui se rassemblent dans des espaces pu-blics par exemple. La Noue est une sorte de dortoir de quartier dans lequel, au cours de la jour-née, se croise les jeunes inoccupés et les vieux à la retraite.Ceux qui passent par La Noue peuvent constater que la décharge de poubelle est vraiment un pro-blème majeur pour le quartier. Les coins des promenades , les parcs , les rues sont souvent des endroits où il est facile de trouver des accu-mulations de déchets.Malgré ces différents aspects La Noue reste un territoire où il y a beaucoup de ressources à disposi-tion. Sa proximité avec le parc, sa position face à Paris, sa variété de bâtiments et des espaces publics sont des facteurs à explorer pour donner une nouvelle vie au quar-tier.Notez qu’il y avait une tentative de construire une vie de quartier: offrir à ses résidents une variété d’activités de loisirs telles que les terrains de jeux , le théâtre, les associations de jeunes... Mais La Noue ne reflète plus que l’image d’un quartier vide et délabré. Les rues sont larges , mais sont vides , les terrasses sont grandes mais sans vie , les bâtiments sont habi-tés , mais dégradés . La Noue est vraiment un quartier qui doit être repensé...»

Flavio: «Le premier rendez-vous à La Noue m’a permis de mesurer à quel point le quartier peut sem-bler enclavé. Ses limites sont clai-rement marqués et les accès vers son cœur m’ont semblé assez difficiles. En arrivant on s’aper-çoit que l’état de délabrement de certains bâtiments, et équipe-ments urbains est assez avancé et qu’il est grand temps d’entamer les travaux de réaménagement. L’exemple le plus marquant de dé-gradation se trouve sur la façade de la plus haute tour du quartier, j’ai cru comprendre qu’une an-tenne située sur le toit de l’édifice s’est décrochée et qu’elle est venue arracher une partie de l’enveloppe de ce dernier. Malgré ces points négatifs le quartier bénéficie d’un nombre non négligeables d’es-paces ayant vocation à devenir de véritables lieux de vie urbaine, de par la richesse des ressources éner-gétiques dont ils disposent.»

Nous avons réalisé le même exercice, en écrivant chacun un texte qui raconterai notre première impression de La Noue.

Nous pouvons tirer une réflexion sur l’importance des mots dans les nuages:

Pour le nuage de mot global tiré des textes des lycées, on peut re-marquer l’apparition récurrente de: «quartier, immeuble, béton, mur, haut, triste et parc». Cela que les élèves n’ont pas trouvé ce quartier vivant, et qu’ils l’associent à quelques chose de vide: tout est uniforme et stérile. Les mots qui ressortent le plus sont des mots d’ambiances, ce qui montre que le ressenti est tellement fort qu’il prend une place vraiment importante dans cette exercice, plus que le potentiel énergétique ou que les idées de projet. Nous pouvons déjà nous diriger dans la création de notre projet vers une installation qui changerait l’ambiance du site, et le rendrait plus vivant.

Si l’on compare les nuages des mots produits par les élèves du ly-cée et le nuage que nous avons produit à partir de nos propres textes, on peut constater certaines similarités. Le mot «quartier» revient, nous rap-pelant que la définition de ce terme a changé de signification. L’ex-pression «quartier sensible» s’est transformée, et nous l’avons contrac-tée en un mot: «quartier». Les mots «délabrés», «dégradé», «triste», sont en accord avec le sentiment désagréable des jeunes sur le quartier.

CROQUIS

L’expérience des croquis a confir-mé en majorité notre analyse des nuages de mots. Les termes employés par les jeunes dans le nuage de mot concernant le ressenti étaient: «oppressant, triste, haut, sale, bruyant, circulation, voi-ture, délabré, froid, sombre...». C’est ce qu’ont décrit leurs croquis d’ambiance.

Le sentiment de monotonie dans l’architecture (croquis 4), de rythmes hypnotisant (croquis 3) ou du manque de surprise dans la géométrie des espaces (croquis 1) se retrouve dans leurs cro-quis d’ambiance. Beaucoup de ces des-sins sont en noir et blanc et avec des couleurs sombres, alors que pour les autres types de croquis, ils ont tous em-ployé de la couleur. Le ciel n’a que très peu de place dans ces croquis, ce qui ren-force l’idée de hauteur et d’étouffement.

La place des voitures est aussi importante dans leurs dessins (croquis 2). Il n’y a pas de par-king, et les jeunes l’ont bien remarqué. Leurs textes parlent du bruit de la circulation, des travaux, et on peut retrouver la place de cette remarque dans leurs dessins, qui mettent même parfois les voitures comme éléments central du croquis. (Croquis 5)

Croquis 1

Croquis 2

Croquis 3 Croquis 4

Croquis 5

Même si certains jeunes ont ajou-té beaucoup de couleurs et de vie, ils nous ont expliqué que cette démarche visait à revisiter les lieux, en amorçant un processus de projet (croquis 8 et 6).

Le parc et les éléments naturels ont aussi été représentés avec de la couleur dans leurs croquis d’ambiance. Mais cela ne concernait alors plus la cité en tant que telle, ni les lieux d’habitations, mais les es-paces de loisirs aux alentours (croquis 7).

Le croquis 9 est un exemple type de la représentation de la cité pour les jeunes: tous les éléments du parc et du potager sont peints avec de la couleur, alors que l’arrière plan, représentant les bâtiments de La Noue est peints en noir et blanc. Le manque de vie et d’ambiance chaleureuse est totale à l’intérieur des murs du quartier.

Croquis 6

Croquis 7

Croquis 8

Croquis 9

Tourniquet Dynamo

Eco PotosPanneaux Solaires

Eoliennes

1. CARTOGRAPHIE: REPRESENTER LA GRILLE CIAM

Chaque groupe d’élèves avait com-mencé à réaliser une carte de synthèse de leur grille CIAM. Les élèves prenaient donc tour à tour la parole pour expliquer leurs cartes et résumer leurs analyses.

2. CROQUIS ET DEBUT DE LA BOITE A OUTIL

Les élèves ont finis de réaliser leurs croquis mettant en scène les éléments mar-quants de leur visite du site, et leur sen-sations. Les dessins exprimaient pour la plus part des sentiments d’oppression, de froideur, de délabrement, de peur...

Certains avaient déjà commencé à accompagner leurs croquis, de planches explicatives sur des idées d’équipe-ments écologique, en se construisant eux même une sorte de «boîte à outil».

L’idée du skatepark ou des jeux pour enfants qui crée de l’éner-gie à été énoncée plusieurs fois.

Nous leur avons ensuite présenté notre propre boîte à outil, en leur mon-trant des projets et des éléments archi-tecturaux capables de créer de l’énergie.

CARTOGRAPHIE

16/11/15

ET TOI C EST QUOI TA GRILLE CIAM?Habitata collectifAménagement urbainSurfacesEspaces vertsAutres

VegetalBatimentsRoutesAutres

RueVegetationBatimentsInstallations

Vegetation au seins de l’habitatImmeuble au coeur de la citéDécorations UrbainesContainers

Une fois les informations analytiques du site récoltées, nous nous sommes interrogés sur la part de la création des jeunes dans le processus de projet. Pour l’instant, ils nous avaient donné leurs avis sur les lieux, leur vi-sion du quartier, ce qui les avaient marqué, ému...etc. Qu’est ce qui fait la différence entre un projet avec concertation et un projet participatif? Nous voulions aller plus loin que leur demander leur avis. Mais comment faire pen-ser un projet à des non-architectes? Comment échanger avec eux sur ce projet quand ils ne savent pas lire des plans conventionnés? Quels moyens devions nous employer pour qu’ils puissent rentrer avec nous dans un processus de création?

BOITE A OUTILS

1 LES OUTILS 2 LE PROCESSUS Nous avons réalisé une planche de synthèse sur les énergies naturelles. Chaque élément est symbolisé à l’aide de petits dessins qui se déclinent selon les différentes façon d’employer chaque res-source. Nous pouvons lire par exemple pour le premier que nous pouvons utiliser trois types d’énergies solaires: les rayon-nement, température, et la concentra-tion (de chaleur ou de lumière). Pour les rayons, nous pourront collecter l’énergie grâce au panneaux solaires. Pour la tem-pérature, nous pourront utiliser le poids de l’air, sachant que l’aire chaud monte quand l’aire froid descend. Et pour la concentration, cela permet de faire du feu, ou de chauffer quelque chose.

Plutôt que de présenter un projet aux jeunes, et leur demander leur avis, nous voulions leur donner plus de place dans le processus de création. Mais ces jeunes ne sont pas architectes, et nous le sommes. Alors nous avons pensé que si les dessins techniques architec-turaux n’étaient pas compréhensibles, d’autres moyens de représentations se-raient alors plus adaptés. Certaines BD par exemple proposent des visions ima-ginaires de l’architecture, défiant la gra-vité et les règles de construction (ex: Little Nemo In Slumberland). Les films se sont aussi inspirés de fantasme sur des architectures impossibles (Métropolis).

Little Nemo In Slumberland Métropolis

3 REPRESENTATION Nous avons donc dessiné nos idées, selon notre propre sensibilité, notre vision de l’espace, et nos idées de projets mais en laissant les jeunes libres d’apporter leur propre interprétation et de se raconter leurs propres histoires. En reprenant le terme de «Machines à rêves» introduit par le théâtre de La Noue lors de notre première rencontre, nous avons alors dessiné des structures chimériques répondants à nos problématiques. A l’échelle de la cité, nous avons redessiné le projet de sorte que les jeunes puissent y voir des possibilités infinies de transformer l’espace. L’interprétation qu’ils feraient alors de ces dessins deviendrait donc leur première participation au projet.

La série d’éco-cité reprend différents éléments de la boîte à outil, comme l’uti-lisation du soleil, de l’eau et du vent. En regardant le dessin de l’éco-cité globale, on peut alors retrouver différents systèmes de création d’énergie, dont l’agencement ne suit aucune règle constructive. Les couleurs nous guident partiellement, nous laissant ima-giner que le bleu pourrait représenter les systèmes hydrauliques; le jaune, les systèmes solaires; le rose, les systèmes aériens. On peut alors interpréter la fonction des différents éléments: les rectangles bleus pourraient devenir des bacs de récupération d’eau de pluie, le rond jaune: un énorme capteur solaire...etc. Nous avons donc montré ces diffé-rentes représentations aux jeunes, les laissant interpréter chaque évènement graphique à leur guise.

MACHINES A REVE

Les Machines à rêve présentent d’autres types de scénarios, à une échelle plus réduite, et en détaillant plus les instruments utilisés pour rendre une installation urbaine auto suffisante, ou pour créer de l’énergie.

La machine à rêve en bas au centre raconte par exemple une histoire sur une laverie de quar-tier. De façon imaginaire et abstraite, cette ma-chine récupérerait les eaux de pluie, pour ensuite les filtrer naturellement. L’eau pourrait alors être utilisée pour laver les vêtements. L’énergie so-laire servirait à faire tourner ces machines, sans autre source d’énergie. Et pour le confort, plu-tôt que d’attendre en s’ennuyant dans une lave-rie, cette installation proposerait des espaces de détentes dans lesquels on peut lire, écouter de la musique, alimentée par de petites éolienne.

La machine à rêve en bas à droite, elle, ra-conterais plutôt une histoire sur la consommation alimentaire de l’homme. En faisant pousser des fruits et des légumes dans une serre, on peut ob-tenir de l’énergie grâce à la chaleur qui se dégage de chaque serre. Les déchets organiques liés à la consommation de ces plantes pourrait être transfor-mé en méthane. Ces deux énergie combinées, on peut imaginer que cela pourrait nous permettre de faire fonctionner une cuisinière pour cuire la nour-riture.

Mais chaque petits dessins laisse rêver l’observateur à ses propres interprétation. Et c’est à partir de ces créations que nous avons deman-dé aux élèves d’Eugénie Cotton de dessiner leurs propres machines à rêve, sans se soucier des règles de construction.

NOTICES ET MACHINES

Dans les dessins des machines à rêve que les lycéens ont produits on peut identifier deux catégories. Il y a ceux qui on choisi de représenter des situations de vie rendues possibles grâce à une série de différentes solution écologiques et ceux qui ont mis en avant la notion de cycle d’énergie à petite échelle.

Les dessins qui représentent des scènes de tous les jours font plus appel à l’imaginaire et laissent une part de d’interprétation quant à la manière dont ils fonc-tionnent. On peut prendre pour exemple l’action de dé-tente assis bien au chaud dans un fauteuil massant en écoutant de la musique une tasse de thé à la main. cette action simple à première vue est en vérité gourmande en énergie. L’élève qui a fait ce dessin a imaginée com-ment la rendre possible de manière écologique.

Les autres dessins représentent souvent des équipements connus de tous mais cette fois réinventé et adaptés à des solutions écologiques expliqué assez simplement dans le fonctionnement. Ces dessins sont en règle générale accompagnés d’une petites notice. Par exemple le projet du skatepark utilisant l’énergie piézoélectrique est une boucle d’énergie, les skateurs produisent de l’énergie qui peut être utilisé par d’autre mais également par eux. Imaginons que l’on est en hi-ver 2015, il ne fait pas froid les jeunes aimeraient pou-voir profiter du skatepark jusqu’à l’heure du repas mais il fait nuit dès 17h30. Ce système le permettrait de pro-duire l’énergie nécessaire à éclairer le skatepark afin d’y rester plus longtemps.

Tous les travaux des élèves nous ont apportés des idées en ce qui concerne les usages des lieux que nous souhaitons créer et sur de nouvelles fonctions additionnelles à fusionner à certains équipements comme par exemple le “banc musico” ou le “tobogan statique”. Leurs travaux nous permettent également de conforter certaine idées de projet que nous même avons pu avoir. Dans le cadre de cet atelier nous avons pu constater que les jeunes dans l’envie d’amé-liorer le quartier était plutôt intéressés par la culture urbaine et les arts de rues. On le voit avec des exemple comme les projets de skatepark pour les jeunes mais également avec des idées d’espaces scéniques. cette idée d’art de rue fait souvent appel à une identité graphique qui lui est propre et certains jeunes ont aussi proposé d’avoir plus d’espace dédiés à cette représenta-tion mais avec la technique du graffiti végétal, une solution écologique qui sera certainement appréciée de tous.

«Je trouve étonnant de pro-poser des défis, réfléchir ensemble, traversant les âges et professions. Les ateliers de La Villette ont permis de tester nos développements dans ce projet.

Pas de murs, pas de portes juste prendre des principes comme le vent, l’eau et le soleil se lève dans les mains des jeunes. Les projets re-flètent une conscience sérieuse sur l’écologie et la réutilisation. Nous avons eu une conception d’ idées simples et efficaces et la dynamique expérimentée dans les ateliers était productive.»

«Mes impressions sur les ateliers qu’on a réalisé dans le Lycée Eugénie Cotton et aussi dans l’exposition Freestyle étaient d’une expérience vraiment intéres-sante pour initier un projet d’une façon complètement différent de ceux aux quels nous sommes ha-bitués. Avec la participation et les débats avec des gens différents sur le même site on commence à avoir un autre type de réflexion et de voir les différents aspects que le projet doit avoir pour être réalisable et in-téressant pour ceux que le fréquen-teront.»

« La boîte à outil que nous avons fabriqué était très pratique pour la sélection des matériaux, mais le fait d’avoir déjà confectionné au préalable de petits objets à limité la créativité des participants. En ef-fet, on constate qu’ils utilisaient les objets et les dispersaient sur le site en les utilisant comme des objets finis, sans les transformer, ni les associer. Les matériaux de texture sont plus efficaces pour créer des spatialités intéressantes. Les petits objets reste des ajouts ponctuels, sans former un ensemble global.»

«Cette expérience des ate-liers lors de l’exposition à été enri-chissante et peut permettre selon moi de légitimer les processus de projets participatif. En préparant notre boîte à outil pour les ateliers nous avons jugé bon de créer cer-tains objets prêts à l’emploi mais lors des ateliers nous avons compris que cela limitait la créativité des partici-pants. En dehors des ateliers de ma-quettes avec des jeunes j’ai beaucoup apprécié accompagner les visiteurs sur la carte géante qui en plus de la pertinence de son contenu a eu pour effet de rassembler les gens.»

FEEDBACKS

Le processus des ateliers avec les secondes du lycée Eugénie Cotton a plutôt bien démarré, les jeunes ont assez vite assimilé ce que sous entend un projet participatif, et qui plus est écologique. Ils ont vite compris qu’on ne leur proposait pas simplement de nous donner leur avis mais également de colla-borer avec nous pour apporter des solutions, et ils semblaient assez enthousiastes à cette idée.

Tout les travaux que nous leur avons proposé de faire dans ce but n’ont pas tous été reçu de la même manière. Dans la phase de retrans-cription du quartier par le croquis nous leur avions demandé d’abor-der plusieurs thématiques : Le res-senti émotionnel, la dualité végétal construit et la matérialité. D’après leurs observations ce sont les cro-quis d’ambiances qui se sont révé-lés les plus parlants et utiles pour la suite.

La deuxième phase d’analyse par le biais de plans du quartier et de calques thématique à dans l’en-semble été plutôt bien apprécié. Cette étape leur a permis d’acqué-rir une connaissance du site assez proche de la notre et de travailler si l’on peut dire sur un pied d’égalité. c’est grâce à cette étape qu’ils ont pu commencé à faire des hypothèse de projet. C’est pour eux la partie du processus qui a été le plus compli-

quée à réaliser et celle qui a deman-dé le plus de temps. Même si cette méthode a prouvé son efficacité elle aurait selon nous besoin d’être un peu simplifiée. Dans un troisième temps nous avons abordé la créa-tion des machines à rêve. C’est une notion qui n’a pas été claire dès le début et qui a nécessité plusieurs ex-plications. on a vu que certains des dessins de projet des jeunes étaient déjà assez concrets dès le début.

La dernière étape que nous voulions mettre en place pour ce projet participatif était un temps de retour pour comprendre ce que les jeunes avaient tiré de cette expérience, et pouvoir améliorer notre communication pour nos prochains projets.