frédéric pierret coquelicots - poesie-erotique.net · frédéric pierr et - coquelicots, f...

84
Variations plastiques d’après “l’Origine du monde” de Gustave Courbet & Morceaux choisis de la poésie érotique française consacrée au sexe féminin. Frédéric Pierret Coffret > Coquelicots & autres Puits d’Amour Frédéric Pierret - Coquelicots, Foufounes & autres Puis d’Amour

Upload: dinhngoc

Post on 13-Sep-2018

222 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Variations plastiques d’après“l’Origine du monde” de GustaveCourbet & Morceaux choisis dela poésie érotique française consacrée au sexe féminin.

Frédéric Pierret

Coffret >

Coquelicots& autres Puits d’Amour

Fréd

éric

Pie

rret

-C

oque

licot

s,Fo

ufou

nes

& a

utre

s Pu

is d

’Am

our

Frédéric Pierret

Edittions Kubik

Fréd

éric

Pie

rret

-C

oque

licot

s,Fo

ufou

nes

& a

utre

s Pu

is d

’Am

our

Coquelicots& autres Puits d’Amour

Couverture >

Fréd

éric

Pie

rret

-C

oque

licot

s,Fo

ufou

nes

& a

utre

s Pu

is d

’Am

our

La contemplation de “l’Origine dumonde” de Gustave Courbet m’ainspiré les variations plastiquesque vous allez découvrir.

Exercices de style, de libres associations picturalesou conceptuelles, auxquels je me suis adonné avecdélectation afin de constituer sur cet émouvant etfascinant sujet mon propre musée imaginaire.

Pour tenir excellente compagnie à mes images,j’ai choisi parmi les trésors de la poésie érotique française des poèmes ou des extraits de poèmesd’auteurs illustres ou moins connus, célébrant tousà travers les siècles, le “ bienheureux pertuis” cher àRonsard.

FRÉDÉRIC PIERRET

4e de couv. >

Coquelicots& autres Puits d’Amour

Frédéric Pierret

Editions Kubik

Variations plastiques d’après“l’Origine du monde” de GustaveCourbet et morceaux choisisde la poésie érotique française consacrée au sexe féminin.

epuis juin 1995, le sexe d’une femme,jambes écartées, est offert aux regards éblouis, navrés, ravis, scandalisés, admira-tifs, indignés, pénétrants ou furtifs -- c’est

selon -- des visiteurs du musée d’Orsay.

Mais qu’on ne s’y trompe pas, ce qui est d'abordsoumis à l’appréciation du public, c’est la contem-plation d’un chef d’oeuvre de la peinture naturalistefrançaise réalisé par Gustave Courbet en 1866, etqu’il a baptisé “l’Origine du monde”.

“Le nu le plus nu”de l’histoire de la peinture tientsa force et son pouvoir d’attraction à son audacieuxcadrage excluant la tête et les membres du modèle,à la disposition érectile d’une pointe de sein, à laluxuriante toison du modèle, à la coloration frémis-sante de ses lèvres rebondies. Autant de signes révélant une chair absolument habitée par Eros.

I N T R O D U C T I O N

D© Frédéric Pierret 21, rue Francis Davso 13001 Marseille

Téléphone : 33 (0)1 54 88 18 Email : [email protected] application de la loi du 11 mars 1957, ii est interdit de reproduire

intégralement ou partiellement le présent ouvrage sans autorisation del'éditeur ou du Centre français d'exploitation du droit de copie,

20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris

chez qui elle était accrochée, “L’origine du monde” futdissimulée sous un paysage de neige peint parCourbet lui-même. Plus tard, pour payer ses dettesde jeu, la collection de l’ottoman fut dispersée.

L’oeuvre fut jalousement conservée par la suite dansles salons de différents collectionneurs, puis letableau transita par Paris chez Bernheim Jeune où ilfut acquis par le baron de Havatry ( collectionneurhongrois ) vivant à Budapest chez qui il restera jus-qu’à la fin de la seconde guerre mondiale.

On perd ensuite la trace du tableau et on le croitdisparu. En 1950 il est mystérieusement retrouvé parl’actrice Silvia Bataille épouse de Jacques Lacan chezqui il séjournera secrètement. En effet, le psycha-nalyste, éminent discoureur de la dialectiqueregard/désir a le même réflexe prudent que le diplo-mate turc un siècle plus tôt et demande à AndréMasson de peindre une esquisse semi abstraite pourdissimuler l’oeuvre aux regards de ses visiteurs

Rien de pornographique pour autant dans cettesublime peinture réaliste mais une évidente et trou-blante puissance érotique.

La fin du 19ème siècle est une époque de rigueurmorale outrancière ; le tableau fait alors scandale etdoit rapidement être soustrait aux regards publics.

L’histoire de cette toile est aussi fascinante que sonsujet. La femme que peint secrètement le maîtredans son atelier du boulevard des Batignoles c’estJohanna Hifferman dite “Jo la belle irlandaise”maî-tresse de Whistler peintre américain ami et disciplede Courbet. ( L’histoire ne dit pas si elle fut aussi lamaîtresse de Courbet mais l’intimité de la situationqui les a réunis autorise à le penser ).La peinture fut commandée à Courbet par KhalilBey, diplomate turc débauché, flambeur, mais aussicollectionneur inspiré et avisé de peintures érotiques( il posséda entre autre “Le bain turc” d’Ingres ).Pour ne pas choquer les visiteurs de l’ambassadeur

les moins intimes. Après avoir été présenté officiel-lement au Brooklyn Museum de New-York et plusdiscrètement au Musée Courbet d'Ornans, les tribu-lations romanesques du tableau s’achèvent ( provi-soirement ? ) sous les cimaises du musée d’Orsayoù la toile peut enfin être vue par tous les amateursde peinture et n’en laisse aucun indifférent.

La contemplation de cette oeuvre m’a inspiré lesvariations plastiques que vous allez découvrir.Exercices de style, de libres associations picturalesou conceptuelles, auxquels je me suis adonné avecdélectation afin de constituer sur cet émouvant etfascinant sujet mon propre musée imaginaire.

Pour tenir excellente compagnie à mes images, j’aichoisi, parmi les trésors de la poésie érotique fran-çaise, des poèmes ou des extraits de poèmes d’auteursillustres ou moins connus, célébrant tous à traversles siècles, le “ bienheureux pertuis” cher à Ronsard.

FRÉDÉRIC PIERRET

L’ORIGINE DU MONDE / 8

AUTEURS CITÉS / 10

SYNONYMES / 151

TABLE DES IMAGES / 156

7

9

Gustave Courbet( 1819-1877 )Né à Ornans,décédé en exilen Suisse à La Tour de Peilz

J o la belle irlandaise ( 1866 )Nationalmuseum Stockholm

Femme dans les vagues ( 1868 )( Sans doute Johanna Hifferman )The Metropolitan Museum of Art N-Y

L’ Origine du Monde ( 1866 ) Huile sur toile 46 x 55 cmMusée d’Orsay - Paris

THÉOPHILE GAUTIER / 39 - 87

ALBERT GLATINY / 23

GRÉCOURT / 95

THÉODORE HANNON / 119

PIERRE DE LARIVEY / 97

PIERRE LOUŸS / 37-61-113-115

FRANÇOIS DE MALHERBE / 19-111

STÉPHANE MALLARMÉ / 17-81

SENAC DE MEILHAN / 59 -135

BERNARD DE LA MONNOYE / 63

PIERRE MOTIN / 117

FRÉDÉRIC PAN / 21 - 75

MARC DE PAPILLON / 15 - 141

PIERRE PERRET / 77 - 79

MATHURIN REGNIER / 67

PIERRE DE RONSARD / 13-123

SIGOGNE / 107

PAUL VERLAINE / 31-106

BÉROALDE DE VERVILLE / 27-127

VOLTAIRE / 103

ANONYMES / 53-91-139-145

AUTEURS CITÉS

ANGOT L’ EPERONNIÈRE / 69

GUILLAUME APOLLINAIRE / 29- 35 - 109

LOUIS ARAGON / 149

PIETRO ARETINO / 41

CHARLES BAUDELAIRE / 85-93

MARCEL BÉALU / 133

EUSTORG DE BEAULIEU / 129

RÉMY BELLEAU / 71

BERTHELOT / 83

GUILLAUME BOCHETEL / 25

BRANTÔME / 65

GEORGES BRASSENS / 43- 45

ANDRÉ BRETON / 73

HENRI CANTEL / 47 -101

SIRE DE CHAMBLEY / 125-131-147

RENÉ CHAR / 49

CHARLES COLLÉ / 57-89

PIERRE CORNEILLE / 33

JOSEPH DELTEIL / 49

ALBERT DELVAU / 99

PAUL ELUARD / 121-137

LÉO FÉRRÉ / 143

JEAN DE LA FONTAINE / 51

RAOUL FOURNIER / 55

11

13

Je te salue, ô merveilleuse fente,Qui vivement entre ses flancs reluis;Je te salue, ô bienheureux pertuis,Qui rend ma vie heureusement contente !

C'est toi qui fais que plus ne me tourmente L'archer volant qui causait mes ennuis; T'ayant tenue seulement quatre nuis,Je sens sa force en moi déjà plus lente.

Ô, petit trou, trou mignard, trou velu,D'un poil follet mollement crespelu,Qui à ton gré domptes les plus rebelles:

Tous vers galants devraient, pour t'honorer,A beaux genoux te venir adorer,Tenant au poing leurs flambantes chandelles !

PIERRE DE RONSARD ( 1524-1585 )Origine impressionniste

15

Ha, Dieu ! que j'ay de bien alors que je baisote Ma jeune folion dedans un riche lict.Ha, Dieu ! que j'ay de bien en ce plaisant conflict,Perdant mon plus beau sang par une douce flotte.

Ha, Dieu ! que j'ay de bien lorsque je la mignote Lorsque je la chatouille, et lors qu'elle me rid.Ha, Dieu ! que j'ay de bien quand j'entends qu'elle dict D'une soufflante voix: "Mon mignon, je suis morte."

Et quand je n'en puis plus, ha, Dieu! que j'ay de bien De faire la mocquette en m'esbattant pour rien.Ha, Dieu ! que j'ay de bien de pinçotter sa cuisse,

De lécher son beau sein, de mordre son tétault.Ha, Dieu, que j'ay de bien en ce doux exercice,Maniant l'honneur blond de son petit tonneault.

Sonnet - MARC DE PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599 ) Origine lysergique 1

17

Elle dormait : son doigt tremblait, sans améthysteEt nu, sous sa chemise, après un soupir tristeII s’arrêta, levant au nombril la batiste.

Et son ventre sembla de la neige où serait,Cependant qu’un rayon redore la forêt,—Tombé le nid moussu d’un gai chardonneret.

Mysticis Umbraculis STÉPHANE MALLARMÉ ( 1842 - 1898 )

Signac inspiration

19

( ... ) Sitôt que le sommeil au matin m’a quitté,Le premier souvenir est du con de Nérée,De qui la motte ferme et la barbe doréeEsgale ma fortune à l’immortalité.

FRANÇOIS DE MALHERBE ( 1555-1628 )

Mathieu’s gesture

21

( ... )

Ma bouche s’est approché de sa bouche d’en basMes lèvres happent les siennes moelleuses purpurinesLes aspirent, les sucent, s’y mouillent de roséeEt ma langue interprète à sa corde sensible Un chorus amoureux rythmé sur le tempo Du souffle syncopé qui sort de sa poitrine.

A l’extrême tendu par tant de voluptéAttiré par sa source irrésistiblementMon sexe impérieusement rejoint bientôt le sienPénètre au plus profond son somptueux corridorS’ébat dans la douceur de son exquise chair,Entame un mouvement qu’il ’aim’rait perpétuel.

Nous atteignons ensemble les rivages de l’ailleursJouissance fulgurante instant d’éternitéNos larmes de plaisir en son centre fusionnentJe tourne mon regard vers ses yeux océanJ’y aperçois briller des étoiles très anciennesVenues d’un au-delà lointain qui nous fait signe.

Un signe de l’au-delà - FRÉDÉRIC PAN ( 1992 )La Voie Lactée

23

Car ma chère, les imbéciles Auront beau dire ; quand on a,Sur la fille qu’on enconna,Fait sonner ses couilles dociles,

A moins d’être bourgeois épais Dont la nuque indécente arbore Un de ces fameux toupets

Aux crins roses comme l’Aurore Il faut quand le champ se va clore,Déposer le baiser de la paix.

Invitation à la minette-ALBERT GLATINY ( 1839-1873 )

Ton con suave, ton con rose,Sous une forêt de poils blonds,Doux, frisés, parfumés et long,A l’air d’une lèvre mi-close,

Lèvre excitant les appétits De ma lèvre très curieuse,D’où tant de baisers sont partis ;

Une langue mystérieuse Sort de son con, et vient chercher La mienne, pour gamahucher.

Origine diffuse

25

Petit mouflard, petit con rebondi,Petit connin plus que lévrier hardi,Plus que lion au combat courageux,Agile et prompt en tes folâtres jeuxPlus que le singe ou le jeune chaton,Connin vêtu de ton poil folâtron,Plus riche que la toison de Colcos,Connin grasset, sans arêtes, sans os,Friand morceau de naïve bonté,0 joli con, bien assis, haut montéLoin de danger et bruit de ton voisinQu’on ne prendrait jamais pour ton cousin.Bien embouché d’un bouton vermeilletOu d’un rubis servant de fermeillet,Joint et serré, fermé tant seulementQue ta façon ou joli mouvementSoit le corps droit, assis, gambade ou joue.Si tu ne fais quelque amoureuse moue.( ... )

Le con - GUILLAUME BOCHETEL ( ? -1550 )Variations pastel

27

Maintenant que l’amour renaît heureusementEt qu’à ce beau printemps il commande qu’on planteD’un Mai long et dressé la désirable planteil faut suivre l’arrêt de son commandement( ... ) Ma dame, permettez que l'on m'ouvre la porte,Et je le planterai sur la petite motteQui de votre maison remarque le milieu;Je le mettrai tout droit dessous votre croiséeOù en petits frisons la terre relevéeFait l'endroit plus plaisant qui soit en tout le lieu.

Le May - BÉROALD DE VERVILLE ( 1556 - 1629 )

Tomassienne

29

... Corps délicieusement élastique je t'aimeVulve qui serre comme un casse-noisette je t'aimeSein gauche si rosé et si insolent je t'aimeSein droit si tendrement rosé je t'aime,Mamelon droit couleur de Champagne non champagnisé je t'aimeMamelon gauche semblable à une bosse du frontd’un petit veau qui vient de naître je t'aimeNymphes hypertrophiées par tes attouchements fréquents je vous aimeFesses exquisement agiles qui se rejettent bien en arrière je vous aimeNombril semblable à une lune creuse et sombre je t'aimeToison claire comme une forêt en hiver je t'aime...

Mon très cher petit Lou je t'aime GUILLAUME APOLLINAIRE ( 1880 - 1918 )

Pose BD

31

Man Rayenne allure

( ... ) 0 ton con ! qu’il sent bon ! J’y fouilleTant de la gueule que du blaireEt j’y fais le diable et j’y flaireEt j’y farfouille, et j’y bafouilleEt j’y renifle et oh ! j’y baveDans ton con à l’odeur cochonneQue surplombe une motte flaveEt qu’un duvet roux environneQui mène au trou miraculeux,Où je farfouille, où je bafouille,Où je renifle et où je baveAvec le soin méticuleuxEt l’âpre ferveur d’un esclaveAffranchi de tout préjugé.La raie adorable que j’aiLéchée amoroso, depuisLes reins en passant par le puits

Où je m’attarde en un long stagePour les dévotions d’usage,Me conduit tout droit à la fenteTriomphante de mon infante.Là, je dis un salamalecAbsolument ésotériqueAu clitoris rien moins que sec,Si bien que ma tête d’en basQu’exaspèrent tous ces débatsS’épanche en blanche rhétoriqueMais s’apaise dans ces prémisses.Et je m’endors entre tes cuissesQu’à travers tout cet émoi tendreLa fatigue t’a fait détendre.

RégalsPAUL VERLAINE ( 1844-1896 )

33

( ... )Le con de Dorimène était un petit montQu’appuyaient à plaisir deux colonnes d’ivoire ;Il était mollement ombragé d’un poil blondEt distillait un sucre où l’amour allait boire.Une languette coralines’y laissait voir malgré la nuit( ... )

Céladon et ses compagnons

PIERRE CORNEILLE (1646 - 1698 )

La barrière de corail

35

( ... )

Et le hurlement de Jason quand il trouva la toisonEt le mortel chant du cygne quand son duvet se pressaitentre les cuisses bleuâtres de LédaIl y a le chant de tout l'amour du mondeIl y a entre tes cuisses adorées MadeleineLa rumeur de tout l'amour comme le chant sacré de lamer bruit tout entier dans le coquillage( ... )

.GUILLAUME APOLLINAIRE (1880 - 1918 )

Lilas mou

37

Blotti sous la tiédeur des nymphes repliées Comme un pistil de chair dans un lys douloureux Le Clitoris, corail vivant, cœur ténébreux,Frémit au souvenir des bouches oubliées.

Toute la Femme vibre et se concentre en lui C’est la source du rut sous les doigts de la vierge C’est le pôle éternel où le désir converge Le paradis du spasme et le Cœur de la Nuit

Ce qu’il murmure aux flancs, toutes les chairs l’entendent A ses moindres frissons les mamelles se tendent Et ses battements sourds mettent le corps en feu

Ô Clitoris, rubis mystérieux qui bouge Luisant comme un bijou sur le torse d’un dieu Dresse-toi, noir de sang, devant les bouches rouges.

Le clitoris - PIERRE LOUŸS ( 1870 - 1925 )

Curaçao citron

39

Trichloréthylène

( ... )Une touffe d'ombre soyeuse Veloute sur un flanc poli,Cette envergure harmonieuse Que trace l'aine avec son pli.( ... )Tandis qu'ouvrant ses cuisses rondesSur un autel d'or, Danaé Laisse du ciel, en larmes blondes,Pleuvoir Jupiter monnayé.( ... )Sans que la muse s'en courrouce,Avec sa fleur offrons aux yeux,Comme une pêche sur la mousse,Plaisir, ton fruit mystérieux :

Pomme authentique d'Hespéride,Or crespelé, riche toison,Qu'aurait voulu cueillir Alcide Et qui ferait voguer Jason.

Ô douce barbe féminine,Que l'art toujours voulut raser Sur ta soie annelée et fine,Reçois mes vers comme un baiser !

Car il faut des oublis antiques Et des pudeurs d'un temps châtré,Venger par des stances plastiquesGrande Vénus, ton mont sacré.

Musée secret - THÉOPHILE GAUTIER ( 1811-1872 )

41

( ... )

Ouvrez bien les cuisses.Certes, on pourrait voir des femmesMieux vêtues que vous mais non mieux foutues.

Ouvre les cuisses afin que j’aperçoive bienTes belles hanches et ton mirely de face.O hanches à faire qu’un cas change d’avis !O mirely qui distille les coeurs par les veines !

( ... )

Sonnets luxurieux - PIETRO ARETINO ( 1492-1556 )

Une souris grise

43

Golden girl

Ayant avecques lui toujours fait bon ménageJ’eusse aimé célébrer sans être inconvenantTendre corps féminin ton plus bel apanageQue tous ceux qui l’ont vu disent hallucinant.

Ceût été mon ultime chant mon chant du cygneMon dernier billet doux mon message d’adieuOr malheureusement les mots qui le désignentLe disputent à l’exécrable à l’odieux.

C’est la grande pitié de la langue françaiseC’est son talon d’Achille et c’est son déshonneurDe n’offrir que des mots entachés de bassesseA cette incomparable instrument de bonheur.

Alors que tant de fleurs ont des noms poétiquesTendre corps féminin’ c’est fort malencontreuxQue la fleur la plus douce la plus érotiqueEt la plus enivrante en ait de plus scabreux.

Mais le pire de tous est un petit vocableDe trois lettres pas plus familier coutumierIl est inexplicable il est irrévocableHonte à celui-là qui l’employa le premier

Le Blason . / ..

. / ..

45

Push Pin Allure

Le Blason GEORGES BRASSENS ( 1921-1981 )

.. / ..

Honte à celui-là qui par dépit par gageureDota de même terme en son fiel venimeuxCe grand ami de l’homme et la cinglante injureCelui-là c’est probable en était un fameux.

Misogyne à coup sûr asexué sans douteAu charmes de Vénus absolument rétifEtait ce bougre qui toute honte bue touteFit ce rapprochement d’ailleurs intempestif.

La malpeste soit de cette homonymieC’est injuste madame et c’est désobligeantQue ce morceau de roi de votre anatomiePorte le même nom qu’une foule de gens.

Fasse le ciel qu’un jour, dans un trait de génieUn poète inspiré que Pégase soutientDonne en effaçant d’un coup des siècles d’avanieA cette vraie merveille un joli nom chrétien

En attendant madame il semblerait dommageEt vos adorateurs en seraient tous peinésD’aller perdre de vue que pour lui rendre hommageIl est d’autre moyen et que je les connaisEt que je les connais.

47

( ... )

Le clitoris en fleur, que jalousent les roses,Aspire sous la robe, à l'invincible amant ; Silence, vent du soir ! taisez-vous, cœurs moroses ! Un souffle a palpité sous le blanc vêtement...

La lune irrite, ô mer ! ton éternel tourment,Et le désir en flamme ouvre amoureusement Le clitoris en fleur qui jalouse les roses.

Le clitoris - HENRI CANTEL ( 1825-1878 )

Ceci n’est pas un arbre !

49

Ce coin de spectacle affriolant, cette échappée sur le mystère le plus mystérieux du monde,cette marguerite au grand air, lisse et nette encore,pas un poil, et d'un rose si angélique sous l'azur.

JOSEPH DELTEIL ( 1894 - 1978 )

Ô touffe élargie, ô beauté instable longtemps contrariée de l'évidence...

RENÉ CHAR (1907 - 1988 )

Cité interdite

51

Aimons, foutons, ce sont plaisirsQu’il ne faut pas que l’on sépare ;La jouissance et les désirsSont ce que l’âme a de plus rare.D’un vit, d’un con, et de deux cœurs,Naît un accord plein de douceurs,Que les dévots blâment sans cause.Amarillis, pensez-y bien :Aimer sans foutre est peu de choseFoutre sans aimer ce n’est rien.

EpigrammeJEAN DE LA FONTAINE ( 1621-1695 )

Origine martienne

53

Chante rossignol chante, toi qui a le coeur gai ! Tu as le coeur à rire moi je l'ai a pleurer.C'est de mon ami Pierre qui ne veut plus m'aimer Pour un bouton de rose, que je lui refusai.Je voudrais que la rose fût encore au rosier,Et que mon ami Pierre fût encor à m'aimer.

A la claire fontaine ANONYME

Origine lysergique 2

55

Tension alternative

Entre tous les plaisirs qui contentent mon âme Ennuyée du soin d'un amoureux désir Mes délices, mes yeux, mon souverain plaisir Est de passer le temps en votre trou Madame

... Il va de mon honneur aussi bien que du vôtre,En ce bel exercice, et d'autant qu'en ce lieu Sont deux trous bien divers et tous deux au milieu:Il faut bien se garder de prendre l'un pour l'autre La plus belle façon est la plus ordinaire.

RAOUL FOURNIER (1562 -? )

57

( ... )L’on m’a parlé d’une brune,Qui de ses faveurs dit-on,N’en accordait jamais qu’une :Celle d’entrer dans son con.( ... )

La veuve consolée CHARLES COLLÉ ( 1709 -1783 )

La veuve noire

Des reins d’ivoire et des fesses de marbre,Une Charnière à mobiles ressorts,Qui, sans quartier, m’attaquent corps à corps,S’unit à moi comme le lierre à l’arbre,Qui, secondant mes amoureux efforts,Aux coups de cul répond avec adresse,Serre mon vit, forge les voluptés,Et me prodigue une adorable ivresse,Voilà mes lois et mes divinités.

SENAC DE MEILHAN (1736-1803 )

59

Seurat - elle ?

3361

Pamplemousse

Oui, des lèvres aussi, des lèvres savoureuses Mais d'une chair plus tendre et plus fragile encor Des rêves de chair rose à l'ombre des poils d'or Qui palpitent légers sous les mains amoureuses.

Des fleurs aussi, des fleurs molles, des fleurs de nuit,Pétales délicats alourdis de rosée Qui fléchissent pliés sous la fleur épuisée Et pleurent le désir, goutte à goutte, sans bruit.

Ô lèvres, versez-moi les divines salives La volupté du sang, la vapeur des gencives Et les frémissements enflammés du baiser.

Ô fleurs troublantes, fleurs mystiques, fleurs divines Balancez vers mon cœur sans jamais l'apaiser L'encens mystérieux des senteurs féminines.

Les nymphes - PIERRE LOUYS (1870-1925)

3363

Pigalle pop

Cléon, poussé d’humeur folâtre,Regardait à son aise un jour,Les jambes plus blanches qu’albâtre,De Lise, objet de son amour.Tantôt, il s’attache à la gauche,Tantôt la droite le débauche.Je ne sais plus, dit-il, laquelle regarder :Une égale beauté fait un combat entre elles.Ah, dit Lise, ami, sans tarder,Mettez-vous entre deux pour finir leurs querelles.

EpigrammeBERNARD DE LA MONNOYE ( 1641 - 1728 )

65

Arp en rose

( ... )

Je crois qu’elle a belle motte et beau con :Elle aura donc mon vit pour contremine.

Je ne veux pas pourtant m’assujettirTant en ce lieu qu’il n’en puisse sortirCar s’il plaisoit à Dame première

De me prester ce que j’aime trop mieux,Son con son flanc, plus qu’un trait de ses yeux,Je l’aime bien autant que la dernière.

BRANTÔME ( 1535-1614 )

67

Éloge du conMATHURIN RÉGNIER ( 1573-1613 )

0 con gentil, con mignon, con joly,Con rondelet, con net, con bien poly,Con ombragé d’un petit poil follet,Con où n’y a rien de difforme ou laid ;Con, petit con, dont la bouche vermeilleA fait dresser à maint grand vit l'oreille ;Con que l’on doit, plus qu’un saint, tenir cher,Quand ainsi faict ressusciter la chair.0 con, qui peult à ta louange tendre ?Où est l’engin qui te puisse comprendre ?Con est d’amour le trésor et domaine,Con, la forge de quoi nature humaineFaict ses divins et excellents ouvrages,Con est de mort réparant les dommages ;Con est la fin dont l’amour se couronne,Con est le prix dont amour se guerdonne.Somme, le con, quand tout est bien compris,Sur le surplus doit emporter le prix.Il est bien vrai que l’œil l’amour attire,Mais le con est l’amour qui se désire.Or de la bouche elle a bien bonne grâceEt croy pour vray que la première place

Doit obtenir au service du con,Car trop mieux qu’autre elle sçait sa leçonPour refuser ou accorder RentréeDe l’amoureuse et plaisante contrée ;Touchant la main elle est propre et aduictePour con servir de loyale conduite,Estre près luy, et prompt à ses affairesLes plus secrets et les plus nécessaires.De ce tétin il n’en faut point mentir,Je ne sçay quoi à qui le cœur sentirProchain parent et de nature mesmeDe ce con cy, qui est cher comme cresme,Quant au regard de sa cuisse, bien faicte,Blanche, élevée, ronde, dure et refaicte,C’est le beau lit où le con se repose,Ce con plaisant, ce con tant digne chose,Que je puis dire, et sans imputer viceAu résidu, tout faict pour son service :- « Doncques de corps entier au départy,« Je prends le con pour le meilleur party. »

La môme vert de gris

3369

Beau cul de marbre vif, dont l’ amour fait sa gloire,Cul dont les doux regards sont d'attraits embellis,Cul qui par sur tout autre obliges mes écrits,De sacrer vos honneurs au temple de Mémoire ;

Cul qui sur tous les culs remportes la victoire,Cul qui passe en blancheur et la Rosé et les Lis,Cul de qui le mérite obliges mes écritsDe sacrer vos honneurs au temple de Mémoire,

Beau cul, bien que tant d'heur se marque assez en vous,Ce n'est pas le sujet qui fait qu'aux yeux de tous,J'étale en ces écrits, vos beautés que j'admire,

Mais surtout, je vous aime ô beau cul tout divinPour être le plus proche et l'unique voisinDe ce doux Paradis où l'Amour se retire !

Sonnet sur le cul d'une demoiselleROBERT ANGOT L’EPERONNIÈRE ( XVIIE SIÈCLE )

Un cambrioleur passe

71

( ... )Dessus son large sein les oeillets et les roses,Un tétin ferme et rond en fraise aboutissant,Une crespe d’or fin sur un teint blanchissant,Un petit mont feutré de mousse délicate,Tracé sur le milieu d’un filet d’escarlate,Sous un ventre arrondi, grasset, et potelé ;( ... )

RÉMY BELLEAU ( 1527-1577 )

La dame du château noir

73

( ... )Ma femme aux fesses de grès et d’amianteMa femme aux fesses de dos de cygneMa femme aux fesses de printempsAu sexe de glaïeulMa femme aux sexe de placer et d’ornithorynqueMa femme aux sexe d’algue et de bonbons anciensMa femme au sexe de miroir( ... )

L’union libre - ANDRE BRETON (1896-1966 )

Cherry blue

75

Blue cherry

Anna ma nana, ses yeux chocolatSon cou délicat au goût de coprah Ses seins ananas ses jambes de galapour tous ses appâts j’ai le coeur qui bat

Quand je trouve la voie du p’tit chat d’Annaau goût de muscat, ça me met en joieLe cul d’ma nana, sa peau de cédratelle me met Anna dans tous mes états ...

J’aime tout chez Anna l’envers ou l’endroitc’qu’elle m’offre ma nana c’est que du surchoix

( ... )

Anna ma nana - FRÉDÉRIC PAN ( 2001 )

77

Or donc !

Si je me réfèreA mon dictionnaireII est temps de faireLa définitionDe ce mot espiègleQui échappe à la règlePlus noble qu’un aigleDans sa conditionCe mot vous le ditesCenseurs hypocritesEtablissez viteSon vrai sens profondCar si on l’ausculteAu lieu d’une insulteOn peut faire un culteDu joli mot con

Celui d’Alice

Ce lieu de délicesN’a pas de noticeMais même un noviceEn aurait la cléY’a sous sa pelisseLe climat de NiceEntre deux éclissesTendrement muscléesMoi mon seul compliceC’est celui d’AliceC’est de la réglisseDu petit sucrinLa frêle coutureQui pourtant l’obtureMe lit l’aventureAu creux de la main

L’amour enjoliveSa discrète ogiveAux petites rivesFinement lactéesC’est un édificeTout en haut des cuissesUn village suisseUn matin d’étéUn mont de déesseQui gonfle et se dresseTrouve la caresseQuand soudain jaillitLe berlingot roséVers ma bouche écloseComme un flamant roséS’échappe du nid

. / ..

79

Tartuffes notairesBourgeois de CythèreQui trouvez austèreCet endroit charmantII vous est bizarreRien ne le compareA votre outil rareDe super-amantApprenez JocrissesFrustrés de serviceQue celui d’AliceBat pour le plaisirEt qu’il se démèneSous les coups obscènesD’un mât de misaineQui le fait jouir

0 tendre blessureDivine échancrureSous votre toitureDe satin friséDu petit losangeFiltre Peau du GangeEntre mes phalangesSoudain baptiséesQue la cicatriceSi jolie d’AliceJamais ne guérisseMes amis sinonDans ce monde tristeDes baiseurs centristesQui jouent en solistesJe me sens si con

Celui d’Alice PIERRE PERRET

.. / ..

Optical tatoo

81

Une négresse par le démon secouéeVeut goûter une enfant triste de fruits nouveauxCriminelle innocente en sa robe trouée,Cette goinfre s'apprête à de rusés travaux :

À son ventre compare heureuses deux tétinesHeureuse d’être nue, elle s’acharne à saisirSes deux pieds écartés en l’air dans ses bottines,Dont l’indécente vue augmente son plaisir ;

Contre la nudité peureuse de la gazelleQui tremble, sur le dos comme un fol éléphantRenversée elle attend et s'admire avec zèle,En riant de ses dents naïves à l'enfant :

Et, dans ses jambes où la victime se couche,Levant une peau noire ouverte sous le crin,Avance le palais de cette étrange bouchePâle et rose comme un coquillage marin.

La négresse - STÉPHANE MALLARMÉ (1842-1898 )Klein d’oeil

83

0 beau con rebondi pour qui je meurs d’envie,Me remplissant d’ardeur seulement du penser,Et dont le poil follet sait un cœur enlasser,Et retenir d’un Dieu la franchise asservie !

Beau con dont la beauté tient mon âme ravie,Qui les plus vieux châtrés pourrait faire arrouser,Et dont le beau rempart, si plaisant à forcer,Contraint un brave vit à lui rendre la vie.

0 puissance d’amour ! 0 désirable conFructueur bien gentil ! Désirable Hélicon,Où du Luth et des vers la science demeure !

Beau con, je tiens un cœur lâchement abattu,Qui pour le foutre un coup ne se met, à toute heure,Au hasard de la mort ou bien d’être foutu.

Sonnet - BERTHELOT ( ?- 1623 )Klein d’yeux

85

( ... ) Tes yeux, languissamment me disent :“ Si tu veux, Amant de la muse plastique,

Suivre l’espoir qu’en toi nous avons excité,Et tous les goûts que tu professes,Tu pourras constater notre véracitéDepuis le nombril jusqu’aux fesses ;

Tu trouveras au bout de deux beaux seins bien lourds,Deux larges médailles de bronze,Et sous un ventre uni, doux comme du velours.Bistré comme la peau d’un bonze,

Une riche toison qui, vraiment, est la soeurDe cette énorme chevelure,Souple et frisée et qui t’égale en épaisseur,Nuit sans étoile, nuit obscure ! “ ( ... )

Les Promesses d’un visageCHARLES BAUDELAIRE ( 1821 - 1867 )

Foie gras truffé

87

Quelle origine ?

Dieu fit le con, ogive énorme,Pour les chrétiens,Et le cul, plein-cintre difforme,Pour les païens Pour les sétons et les cautères Il fit le poix,Et pour les pines solitaires Il fit les doigts.

ConcordancesTHÉOPHILE GAUTIER (1811-1872)

89

La Marchande de cons

Je vends des consBruns, noirs et blonds,Châtains-mêlés,Gris-pommelés,Rasés,Frisés,Barbus,Crépus,Tondus,Dodus,Et peu fendus.

J’en ai d’unisA juste prix ;D’autres, garnisDe clitoris.Qui vontAu fond,Et vous le font !

je garantisQu’ils sont petits,Et, dans tout temps,Je les reprends,Quand les gensLes trouvent trop grands.

Je vends des consBruns, noirs et blonds,Châtains-mêlés,Gris-pommelés,Rasés,Frisés,Barbus,Crépus,Tondus,Dodus,Et peu fendus.

CHARLES COLLÉ ( 1709 - 1783 )Kaléidoscope

91

Ami, lecteur, tu veux savoirPourquoi j’entre dans le manoirDe la Déesse de CythèrePar devant et non par derrière?Mais quel est le sot, l’ignorant,Qui n’attaque pas le devant ?Qui, dans l’amoureuse entrevue,Consent à s’enlever la vueDe tant de charmes réunis,Dont il est à la fois épris ?De ces beaux yeux où la tendresseProvoque au plaisir, à l’ivresse ?D’une bouche où tous les désirsSont prononcés par des soupirs ?De ces jolis globes d’ivoire

Par des élans précipités ?D’un ventre qui de tous côtésPlus doux, plus poli que la glace,Sert de tapis par sa surface ?De ce joli mont de VénusOù l’ombre des taillis touffusCouvre une fente à demi-close,Etroite et de couleur de rosé ?De ses cuisses dont le contourSemble façonné par l’amour,Et qui, proches de l’hermitageOù le plaisir est en otage,Prennent part au choc amoureux,Et sont d’un secours merveilleux ?

La Jouissance ANONYME ( 1784 )

Made in France

93

United col ors

( ... ) Ainsi je voudrais, une nuit, quand l'heure des voluptéssonne, vers les trésors de ta personne,comme un lâche, ramper sans bruit, pour châtier ta chair joyeuse, pour meurtrir ton sein pardonné,et faire à ton flanc étonné une blessure large et creuse, et, vertigineuse douceur à travers ces lèvres nouvelles, plus éclatanteset plus belles, t'infuser mon venin, ma soeur !( ... )

Les Fleurs du MalCHARLES BAUDELAIRE (1821-1867)

95

Ronronnement sous la tonnelle

Pour éviter l’ardeur du plus grand jour d’été,Climène sur un lit dormait à demi nue,Dans un état si beau, qu’elle eût même tentéL’humeur la plus pudique et la plus retenue.Sa jupe permettait de voir en libertéCe petit lieu charmant qu’elle cache à la vue,Le centre de l’Amour et de la volupté,La cause du beau feu qui m’enflamme et me tue.Mille objets ravissants, en cette occasion,Bannissant mon respect et ma discrétion,Me firent embrasser cette belle dormeuse.Alors elle s’éveille à cet effort charmant,Et s’écrie aussitôt : ah ! que je suis heureuse !Les biens, comme l’on dit, me viennent en dormant

Le bien vient en dormant - GRÉCOURT ( 1683 -1743 )

97

Mescâlinerie

Enigme :

Je ne puis qu’à regret déclarer qui je suis,Car mon nom, dont aucuns tiennent assez de conte,Me fait, en y pensant, quasi rougir de honte,Tant il ressent cela que dire je ne puis.A qui veut me toucher je donne assez d’ennuis :J’ai la bouche fort grande, et si bien peu je monte.Ma lèvre, en sa rougeur, le chaud brasier surmonte,Et suis noir jusqu’au bord de mon large pertuis.La chaleur bien souvent si fièrement m’allumeQu’elle me fait jeter une baveuse écume,Blanche, fumeuse, grasse, et coulante au-dehors,Laquelle, sans cesser, en moi toujours augmente.Jusqu’à ce que la dame, ou bien quelque servante.Me mette un chose dur, roide et long dans le corps.

Réponse : Le pot sur le feu.

PIERRE DE LARIVEY ( 1540-1619 )

( ... )

Ma gorge se tient mieux qu’un militaire,Mon con est boisé comme l’est Meudon,Afin de cacher l’autel de mystèreOù l’on officie en toute saison.

( ... )

Ah ! je n’y tiens plus ! le cul me démange ...Q’on m’aille chercher l’Auvergnat du coin ...Car je veux sentir le vit de cet angeEnfoncer mon con — comme avec un coin.

Fouterie de poèteALBERT DELVAU ( 1825 - 1867 )

La belle cimentée

99

101

Léona l'entoura de ses jambes, baisa Ses yeux, sa chevelure et sa langue vermeille.La vierge, dont le cœur en souriant s'éveille,A ces souffles de feu par degrés s'embrasa.

Suçant les boutons durs de sa gorge pointue,La louve sur son corps promenait tous ses doigts ; On eût dit qu'elle avait vingt lèvres à la fois...Aline se pâmait à ce jeu qui la tue.

- " Ouvre ta cuisse blanche et ronde, mon enfant ; Ton clitoris, blotti dans sa toison dorée,Veut les tendres fureurs d'un baiser triomphant ! "

Ivre de volupté, mais non désaltérée,Léona savourant son virginal trésor,A la coupe d'amour, le soir, buvait encor.

VoluptéHENRI CANTEL ( 1825-1878 )

J”ai descendu dans mon jardin ...

103

Lemon incest

Je cherche un petit bois touffu Que vous portez, Aminthe,Qui couvre, s'il n'est pas tondu,Un gentil labyrinthe; Tous les mois on voit quelques fleurs Colorer le rivage...Laissez moi verser quelques pleurs Dans ce gentil bocage.

VOLTAIRE (1694-1778 )

105

Je veux m’abstraire vers vos cuisses et vos fesses.Putains, du seul vrai Dieu seules prêtresses vraies.Beautés mûres ou non, novices ou professes,0 ne vivre plus qu’en vos fentes et vos raies !( ... )Mais quoi ! Tout ce n’est rien, Putains, aux prix de vosCuls et de vos cons dont la vue et le goût et l’odeurEt le toucher font des élus de vos dévots,Tabernacles et Saints des Saints de l’impudeur.C’est pourquoi, mes soeurs, vers vos cuisses et vos fessesJe veux m’abstraire tout, seules compagnes vraies,Beautés mûres ou non, novices ou professes,Et ne vivre plus qu’en vos fentes et vos raies.

OuverturePAUL VERLAINE ( 1844 -1896 )

Fruit prismatique

107

Huile de sésame

( ... )

Nos cons sont palais magnifiques ;Il n’y faut d’estroites boutiques,L’on y veut court, et grand verger,salle, cabinet, et cuisine,Chambre, et antichambre voisine ;Un petit train n’y peut loger.

( ... )Stances

SIGOGNE ( 1560 - 1611 )

109

Le chat qu’à Memphis on adoreOn le tenait en véritéA l’écart chez les EbugoresEn d’autres lieux on le dévoreIci on joue à l’écarter

Le ChatGUILLAUME APOLLINAIRE (1880 -1918 )

Grey satin dream

111

Là ! Là ! pour le dessert, troussez moy ceste cotte,Viste, chemise et tout, qu’il n’y demeure rienQui me puisse empescher de recognoistre bienDu plus haut du nombril jusqu’au bas de la motte.

Là, sans vous renfroigner, venez que je vous frotte,Et me laissez à part tout ce grave maintien :Suis-je pas votre cœur ? Estes-vous pas le mien ?C’est bien avecque moi qu’il faut faire la sotte !

- Mon cœur, il est bien vray, mais vous en faites tropRemettez-vous au pas et quittez ce galop.- Ma belle, baisez-moi, c’est à vous de vous taire.

- Ma foi, cela vous gaste au milieu du repas ...- Belle, vous dites vray, mais se pourroit-il faireDe voir un si beau con, et ne le foutre pas ?

Sonnet - FRANÇOIS DE MALHERBE (1555-1628 )

Muddy Lady

113

Warholienne

Un rayon du soleil levant caresse et doreSa chair marmoréenne et les poils flavescentsO que vous énervez mes doigts adolescentsGrands poils blonds qui vibrez dans un frisson d'aurore.

Quand son corps fatigué fait fléchir les coussinsLa touffe délicate éclaire sa peau blancheEt je crois voir briller d'une clarté moins francheSous des cheveux moins blonds la chasteté des seins,

Et sous des cils moins longs les yeux dans leur cemure.Car ses poils ont grandi dans leur odeur impureLa mousse en est légère et faite d'or vivant

Et j 'y vois les reflets du crépuscule jaune ;Aussi je veux prier en silence devantComme une Byzantine aux pieds d'un saint icône.

Les Poils - PIERRE LOUYS (1870-1925)

Warholiennes suite

Tout près du sexe qui fleurit dans les poils rosesIl est pour les amants une place à baisersC’est là que rêvent les visages épuisésEt que la cuisses est tendre aux sourires moroses.

Nul duvet , si léger qu’il soit , ne vient ravirL’extase de la lèvre à la peau qui frissonneEt la chair fraîche y peut lentement assouvirLe cruel amoureux qu’un charme passionne.

Plus douce que la joue et pure que les seins,La cuisse est là si blanche au milieu des coussinsQue la bouche y promène en souriant sa grâce.

Et cherche à ranimer sous les baisers voilésLa trace et le parfum des spermes écoulésSur le grain d’une peau voluptueuse et grasse.

Le baiser entre les jambes - PIERRE LOUYS (1870-1925)

115

117

Implosion

Ces petits cons dont l’on faict fête,Où le vit ne met que la tête,N’assouvissent point mon désir ;J’aime les cons de belle marge,Les grands cons qui sont gros et larges,Où je m’enfonce à mon plaisir.

Les cons si estroits de clôtureMettent le vit à la tortureEt le laissent sans mouvement ;J’aimerois mieux branler la piqueQue de foutre en paralitique :Le plaisir gît au remument,

Dans le grand con de ma Maîtresse,Mon vit peut montrer son adresse,Aller le trot, aller le pas,Chercher par tout son adventage,Et monter d’étage en étage,Maintenant haut, maintenant bas.

Comme le Monarque des Perses,Jadis, par les saisons diverses,Avait de diverses maisons,D’un vit la majesté suprêmeDans un grand con peut tout de même,Se loger en toutes saisons,

Foutre des cons de ces pucelles,Serrés comme des escarcelles,Où le vit n’est en liberté !J’ai dans le con de ma voisine,Ma chambre, antichambre, et cuisine,Logis d’Hiver, logis d’Eté.

Stances PIERRE MOTIN ( 1566 - 1610 )

119

Très rousse, aux longs yeux verts damnablement fendus !Je la suivis chez elle, et bientôt, sans chemise,Sur son lit de bataille elle se trouva mise,Offrant à mes ardeurs tous les fruits défendus.

Le chignon inondait de sa fauve avalancheLe torse aux grands prurits de cette Putiphar ;Le nombril incrustait sa fleur de nénupharAux lobes de son ventre : un gâteau de chair blanche.

Ses tétins étaient d’ambre effilés de carminEt tenaient tout entiers dans le creux de ma main.Elle entr’ouvrit le centre unique où tout converge...

Son poil roux brasillait de flambes me dardant..— Moïse, c’est à vous, dans ce buisson ardent,Que je songeais, frappant le doux roc de ma verge !

Sonnet biblique THÉODORE HANNON ( 1851 - 1916 )

Buisson Ardent

121

Origine africaine

( ... )

Je compte sur mon sexe et mes fesses pour tendreUn piège au plus prudent et à la plus prudenteJ'ai du goût pour chacun mais je me tiens en moiTapie comme l'alcool dans la main d'un ivrogne

Mes aspects sont variés j'ai des poils j'ai des plumesEt l'écorce d'un arbre augmente ma peau bruneJ'ai de la terre au creux de ma faim je me loveComme un fleuve sans eau où les baigneurs se noient

( ... )

L’ A.B.C. de la récitante - PAUL ELUARD ( 1895-1952 )

123

( ... )Adieu, Cons rondelets, Corralines Fossettes,L’Entretien de Nature et de tout l’univers;Adieux, antre Velus, plains de plaisirs divers,Fontaines de Nectar, Marbrines Motelettes.

PIERRE DE RONSARD ( 1524-1585 )

Psychose !

125

( ... )

Ouvre les plis de tes rideaux ;Ouvre ton lit que je t’y traîne :I! va s’échauffer sous ton dos.Ouvre l’arène.

Ouvre tes bras pour m’enlacer ;Ouvre tes seins que je m’y pose ;Ouvre aux fureurs de mon baiserTa lèvre rose !

Ouvre tes jambes ; prends mes flancsDans ces rondeurs blanches et lisses ;Ouvre tes genoux tremblants...Ouvre tes cuisses !

Ouvre tout ce qu’on peut ouvrir :Dans les chauds trésors de ton ventreJ’inonderai sans me tarirL’abîme où j’entre.

Ouvre SIRE DE CHAMBLEY ( 1856 -1941 )

Vénusienne

127

Maintenant que l'Amour renaît heureusementEt qu'à ce beau printemps il commande qu'on planteD'un Mai long et dressé la désirable planteIl faut suivre l'arrêt de son commandement.

J'ai un Mai long et gros et fort également,Poussant devers le haut une verdeur plaisante,Qui frissonne sa cime en tout temps verdoyanteEt qui se peut planter assez facilement.

Ma dame, permettez que l'on m'ouvre la porte,Et je le planterai sur la petite motteQui de votre maison remarque le milieu;

Je le mettrai tout droit dessous votre croiséeOù en petits frisons la terre relevéeFait l'endroit plus plaisant qui soit en tout le lieu.

Sonnet - BÉROALDE DE VERVILLE ( 1556-1629 )

Rafraîchissement

129

Sainte Sophie

( ... ) Cul enlevé bien mieux qu’une coquille,O cul de femme ! O cul de belle fille !Cul rondelet, cul proportionné,De poil frisé pour haie environnéOù tu te tiens toujours la bouche close,Fors que tu vois qu’il faut faire autre chose.( ... )

Le culEUSTORG DE BEAULIEU ( 1431-1463 )

131

Vierge ?

Reviens sur moi ! Je sens ton amour qui se dresse ;Viens, j’ouvre mon désir au tien, mon jeune amant.

Là... Tiens... Doucement...Va plus doucement...Je sens, tout au fond, ta chair qui me presse.

Rythme bien ton ardente caresseAu gré de mon balancement,0 mon âme. . . Lentement,Prolongeons l’instant d’ivresse.

Là...Vite ! Plus longtemps !Je fonds ! Attends,

Oui... Je t’adore...

Va ! va ! va !Encore.

Ha !

Sonnet pointu - SIRE DE CHAMBLEY ( 1856 - 1941 )

133

Une femme avec un sexe entre les jambesEt de longs cheveux de noyéeUne femme aux yeux couleur de lierreaux seins tendres comme la rosée

Ses mains sont la forêt obscureOù je me perds et qui me déchireSa nuque est la clairière ailéeTous les chemins mènent au port

Sa chevelure est la tempête et le navireSes jambes sont la prairie sous-marine( prairie je veux dire où poussent les praires )

Une palourde noire y dortQui ne s’entrouvre que pour moi

Une femme MARCEL BÉALU

Dantesque

135

( ... )Un con touffu, mutin, ingénieuxA deviner cent tours voluptueux,Des reins d’ivoire et des fesses de marbre,Une charnière à mobiles ressorts,Qui, sans quartier, m’attaque corps à corps,S’unit à moi comme le lierre à l’arbreQui, secondant mes amoureux efforts,Aux coups du cul répond avec adresse,Serre mon vit, forge les voluptés,Et me prodigue une adorable ivresse,Voilà mes lois et mes divinités.( ... )

La foutromanieSÉNAC DE MEILHAN ( 1736-1803 )

Kandinskyenne

137

Vasarelyenne

Dans le lit plein ton corps se simplifieSexe liquide univers de liqueurLiant des flots qui sont autant de corpsEntiers complets de la nuque aux talonsGrappe sans peau grappe-mère en travailGrappe servile et luisante de sangEntre les seins les cuisses et les fessesRégentant l'ombre et creusant la chaleurLèvre étendue à l'horizon du litSans une éponge pour happer la nuitEt sans sommeil pour imiter la mort.

Puisqu'il le faut - PAUL ELUARD ( 1895-1952 )

139

Ce que j’aime le plus au mondeEt je le dis sans nulle honteC’est d’avoir pour licou tes cuissesEt sucer happer dévorerLa touffe à odeur sous-marineOù dort un moineau minusculeQue je réveille en le léchantComme une chatte son petitJusqu’à ce que gonflant ses plumesIl jaillisse lisse d’écumeVers le long col de cygne tremblantAu centre de mon corps contentAlors tous les deux exultantBec à bec s’en donnant à l’aiseSe prenant et se reprenantChantent la plus grande liesseQu’invente un dieu pour ses amants.

Drôles d’oiseaux - ANONYME ( 20 e SIECLE )La poésie érotique - Marcel Béalu - Seghers

Origine incertaine

141

( ... )

Ça je veux fourniller en ton joli fourneau ;Car j’ai de quoi éteindre et allumer la flamme,Je veux vous chatouiller jusqu’au profond de l’âmeEt vous faire mourir avec un bon morceau.

( ... )Sonnets pour Noémie

MARC D E PAPILLON ( 1556 - 1599 )

Origine tribale

143

( ... ) Ma musique te prend les reins alors tu viensTa dune je la vois je la sens qui m'ensableAvec ce va-et-vient de ta mer qui s'en vaQui s'en va et revient mieux que l'imaginableTa source tu le sais ne s'imagine pasEt tu fais de ma bouche un complice estuaireEt tes baisers mouillés dérivant de ton cygneNe se retourneront jamais pour voir la terreTa source s'est perdue au fond de ma poitrine ( ... )

Ta source - LÉO FERRÉ (1916-1991 )

Grain de peau

145

Rouault carbone

Margot, çà, descouvrons ce valDont les bords sont de vif coralOmbragé par une entourureD’une blondelette frisureDe poil, pareille à la toysonQu’on voit, à la jeune saison,Lors que tout renaist et verdoye,Dessus le dos d’un ver de soye.

Estreines à la grosse Margot

ANONYME ( VERS 1616 )

147

Source vénérienne où vont boire les mâles !Fissure de porphyre où frise un brun gazon,Qui, fin comme un duvet, chaud comme une toison,Moutonne dans un bain de senteurs animales.Quand un homme a trempé dans tes eaux baptismalesLes désirs turgescents qui troublaient sa raison,II en garde à jamais la soif du cher poisonDont s’imprégna sa peau dedans tes eaux thermales.0 Jouvence des cœurs ! Fontaine des plaisirs !Abreuvoir où descend le troupeau des désirsPour s’y gorger d’amour, de parfum et d’extases !Il coule de tes flancs, le nectar enchanté,Elixir de langueur, crème de volupté...Et pour le recueillir nos baisers sont des vases !

La source - SIRE DE CHAMBLEY ( 1856 -1941 )

Hôtesse de l’air

149

0 délicat con d’Irène ! Si petit et si grand ! C’est ici quetu es à ton aise, homme enfin digne de ton nom, c’estici que tu te retrouves à l’échelle de tes désirs. Ce lieu,ne crains pas d’en approcher ta figure, et déjà ta langue,la bavarde, ne tient plus en place, ce lieu de délice etd’ombre, ce patio d’ardeur, dans ses limites nacrées, labelle image du pessimisme. 0 fente, fente humide etdouce, cher abîme vertigineux. C’est dans ce sillagehumain que les navires enfin perdus, leur machinerie àjamais inutilisable, revenant à l’enfance des voyages,dressent à un mât de fortune la voilure du désespoir.Entre les poils frisés comme la chair est belle : sous cettebroderie bien partagée par la hache amoureuse, amou-reusement la peau apparaît pure, écumeuse, lactée.( ... )

Le con d’Irène - LOUIS ARAGON (1887-1982 ) ( écrit sous le pseudonyme d’Albert de Routisie )

Origine minérale

151

Basta cosi

Q U E L Q U E S S Y N O N Y M E S D U B E A U S E X E :

l’aspirateur enchanté, L’atelier de Vénus, l’abricotfendu, l’anneau magique, l’ardent, l’autel velu, l’avec,l’avenir de l’humanité, le baba, le barbu, le beuvoirede Vénus, le biribi, le bénitier, la brèche, la boîte àouvrage, le berlingot, la berlingue, le bijou, la bra-guette de peau, le bréviaire, la brioche, le bouton quifait la robe à queue, le bonbon fourré, le but, le buis-son ardent, le buvard, le cadran, la cicatrice, la cagede l’oiseau, le calibristi, le calice enchanteur, la cha-gatte, le chat, la chatte, le château de Vénus, - le ceci,le cela-, le centre des délices, le charnu, le chignonnet,la chounette, le cœur fendu, le combien, le concen-trique, la conque, le coquelicot, le coquillage, le con,le conin, le conditionnel, le corridor pourpre, ledédale, le devant, l’étui, l’étoffe à faire la pauvreté,

153

papillon, la pâtisserie, la porte du paradis, le posti-che, la praline, le précieux visité, la prune, le puitsd’amour, le régulier, le ripelu, le rigolard, la rose, lerubis, le sadinet, le soissonnet, la sainte table, le sen-tier de la gloire, le sourire aux lèvres, la solution decontinuité, la souris, le temple de Cypris, la tire-lyre,la tabatière, le tabernacle, la tarte aux poils, les ten-dres défilés, le terminus, la touffe, le trougnouchet, levagin, le vestibule, l’Ygrec, la zézette, le zinzin, etc....

Il y en a beaucoup d’autres, j’ai choisi de faire l’impasse surceux qui sont méprisants pour ce magnifique attribut.Chacun peut s’amuser à en inventer, les miens sont écrits enbleu. On peut en dénombrer une centaine supplémentairechez le seul Frédéric Dard au patronyme prédestiné.

l’entredeux, l’enfilé, l’estuaire, l’échancrure, la fémi-nine fourrée, la fente, la fermeture éclair, la fève, lafoufoune, la fourrure, le frippelippe, la framboise, lefrifri, la figue, le gazon fleuri, le golf, le grobis, le gro-bis, la gripette, le grain de café, la harpe de volupté,l’histoire éternelle, le hérisson, l‘homosexuel, le hop-là, l’hôte, l’idéal, le jardin d’amour, le jardin desdélices, la jointure, le joyau, la lanterne, la lampeamoureuse, le labyrinthe de concupiscence, la mai-son de poupée, la mangue, la marguerite, le montde Venus, la motte, la moniche, le millefeuille, lemiroir brisé, le mignon, le minou, la mouchette, laminette, le mont fendu, la moule, la moune, la mou-nette, le nid, l’objectif impérieux, l’oiseau-lyre,l’oasis,l’œillet, l’ourlet, l’Otel, l’ouvroir, le panier fleuri, lepalais des merveilles, la pâquerette, le papelardinet, lepertuis, le piège, le paradis terrestre, la pacholle, le

155

De toutes les aberrations sexuelles, la pire est lachasteté. ANATOLE FRANCE

L'amour est aveugle et sa canne est rose.

SERGE GAINSBOURG

Le meilleur moment de l'amour, c'est quand onmonte l'escalier. GEORGES CLÉMENCEAU

La dernière fois que j'ai pénétré une femme, c'étaiten visitant la statue de la Liberté.

WOODY ALLEN

Le sexe masculin est ce qu'il y a de plus léger aumonde, une simple pensée le soulève.

FRÉDÉRIC DARD

Pour finir, je ne résiste pas au plaisir de citerquelques auteurs dont les pensées et aphorismes - bien que ne concernant qu’indirectement le sujetde cet ouvrage - m’ont ému, donné à réfléchir oufait rire. F.P.

La beauté est dans les yeux de celui qui regarde.

OSCAR WILDE

Je voudrais pas crever Avant d'avoir usé Sa boucheavec ma bouche Son corps avec mes mains Le resteavec mes yeux.

BORIS VIAN

Nu, le corps d'une fille est plus secret que vêtu devison, de Chanel ou de coton.

JACQUES PRÉVERT

TABLE DES IMAGES

157

Images © Frédéric Pierret

Foie gras truffé / 84Quelle origine ? / 86Kaléidoscope / 88Made in France / 90United colors / 92Ronronnement... / 94Mescâlinerie / 96La belle cimentée / 98J’ai descendu ... / 100Lemon inceste / 102Fruit prismatique / 104Huile de sésame / 106Grey satin dream / 108Muddy Lady / 110Warholienne / 112Warholiennes suite / 114Implosion / 116Buisson Ardent / 118

Origine africaine / 120Psychose ! / 122Venusienne / 124Rafraîchissement / 126Sainte Sophie / 128Vierge ? / 130Dantesque / 132kandinskyenne / 134Vasarelyenne / 136Origine incertaine / 138Origine tribale / 140Origine numérique / 142Rouault carbone / 144Hôtesse de l’air / 146Origine minérale / 148

Origine impressionniste / 12Origine lysergique 1 / 14Signac inspiration / 16Les fleurs du mâle / 18La Voie Lactée / 20Origine diffuse / 22Variations pastel / 24Tomassienne / 26Pose BD / 28Man Rayenne allure / 30La barrière de corail / 32 Lilas mou / 34Curaçao citron / 36Trichloréthylène / 38Une souris grise / 40Golden girl / 42Push pin allure / 44Ceci n’est pas un arbre ! / 46

Cité interdite / 48Origine martienne / 50Origine lysergique 2 / 52Tension alternative / 54La veuve noire / 56Seurat - elle ? / 58Pamplemousse / 60Pigalle pop / 62Arp en rose / 64La môme vert de gris / 66Un cambrioleur passe / 68La dame du château noir / 70Cherry blue / 72Blue cherry / 74Or donc ! / 76Grain de peau / 78Klein d’oeil / 80Klein d’yeux / 82

A ma mère dont je suisoriginaire et à toutes lesfemmes

R E M E R C I E M E N T S

A Betty Mialet, Marc Pierretet Jean-Louis Marcos pourleurs précieux conseils etleurs encouragements.

A Marc Douguet et BernardYves qui savent pourquoi.