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LE JOURNAL FRANÇAIS CONSULAT : INFORMATIONS NOUS LES PEUPLES Uwe Ommer Quai Wilson 60 Septembre 2005 CONSULAT : INFORMATIONS NOUS LES PEUPLES Uwe Ommer Quai Wilson www.lejournalfrancais.ch PALAIS DES NATIONS Diplomate d’un jour FRANÇAIS 12 .- CHF GENEVE FETE L’ONU GENEVE FETE L’ONU LE JOURNAL BODMER Programme d’automne BODMER Programme d’automne NOUS LES PEUPLES Uwe Ommer Quai Wilson PALAIS DES NATIONS Diplomate d’un jour PALAIS DES NATIONS Diplomate d’un jour BODMER Programme d’automne

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LE J

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ALFRANÇAIS

CONSULAT : INFORMATIONS

NOUS LES PEUPLESUwe Ommer Quai Wilson

N°60Septembre 2005

CONSULAT : INFORMATIONS

NOUS LES PEUPLESUwe Ommer Quai Wilson

www.lejournalfrancais.ch

PALAIS DESNATIONSDiplomate d’un jour

FRANÇAIS12

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GENEVE FETEL’ONU

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BODMERProgramme d’automne

BODMERProgramme d’automne

NOUS LES PEUPLESUwe Ommer Quai Wilson

PALAIS DESNATIONSDiplomate d’un jour

PALAIS DESNATIONSDiplomate d’un jour

BODMERProgramme d’automne

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LE JOURNAL FRANÇAISEEddiitteeuurr ::Carrefour S.A. CH-1700 Fribourg

DDiirreecctteeuurr ddee llaa ppuubblliiccaattiioonn ::J.E. de Trentinian

AAddmmiinniissttrraattiioonn,, rrééddaaccttiioonn,, aabboonnnneemmeennttss ::Case postale 3703 CH-1211 Genève 3Tél. 022 311 74 33 - Fax 022 311 74 43

RRééddaaccttiioonn ::Georges Antoniadis, Jeanne Casanova, CatherineDonin de Rosière, Jean-Pierre François, Jean-François Liess, Sophie von Mach, Jacques Pécheur,Véronique Reynaud, Claudine Schmid.

MMaaqquueettttee && mmiissee eenn ppaaggee ::Audrey Angel, [email protected]

IImmpprreessssiioonn ::Gessler s.a. Sion

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CCoouuvveerrttuurree :: EExxppoossiittiioonn pphhoottooss ddeeUUwwee OOmmmmeerr,, QQuuaaii wwiillssoonn

SOMMAIRE

3www.lejournalfrancais.ch

06 Anniversaire de l’ONUEvènements

09 LivresNotre sélection

10 MannequinsGeneviève de Marcy

11 OpinionsLe gouffre français

12 BeautéMaquillages et soins

14 HistoireLes fils de la révolutionaméricaine

16 HumanitaireBuakhao White Lotus Fondation

17 AssociationsUFE, divers

18 Fondation BodmerInterview de Charles Méla

20 InformationsDivers

21 AssociationsUFE, divers

22 ZurichInformations

23 ConsulatInformations

SEPTEMBRE 2005 - N°60 - TRIMESTRIEL

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EDITO

5www.lejournalfrancais.ch

RReeffeerreenndduumm ssuurr ll’’EEuurrooppee

Dans votre Journal, l’ancien ministre des Affaires Etrangères,M. Roland Dumas, a recommandé le « oui ». La voix deCassandre, plus réservée, a jugé inadéquat la voie choisiepar le Président de la République, de consulter le peuplefrançais par referendum. L’analyse de Cassandre avait pris encompte l’ambiguïté du sujet. En effet, on pouvait s’interrogerlégitimement de savoir quelle Europe allait résulter du traitéconstitutionnel proposé. Or il est bien arrivé que celle-ci, àque la lecture des textes ou des interprétations descommentaires a découragé nombre de partisans de l’Europerêvée par les pères fondateurs, en les incitant à rejoindre lesadversaires de l’unification des Etats dans une entitéhomogène politique et militaire, c'est-à-dire une Europe-puissance et non un simple amalgame de marchandsnationaux. Ainsi des « non » se sont trouvé réunis dans unemajorité hétérogène, aux aspirations et objectifscontradictoires.

A ce clivage s’est ajouté un fort courant d’opposants aupouvoir en place, mécontents par une politique nationalepartisane dont les effets rencontrent peu de faveur,notamment dans la « France d’en bas ». Ainsi et malgré defortes cautions et recommandations du Président et de sonGouvernement et en dépit d’un soutien d’une partie del’opposition, la jonction des souverainistes, fédéralistes etsimples mécontents de leur situation économique et sociale,a fait de l’Europe proposée une victime inopportune d’unreferendum mal inspiré.

Il reste à savoir quelle Europe les Français souhaitentconstruire. Celle des marchands et financiers ou celle desvaleurs de base communes - liberté, égalité, fraternité - pourle bonheur des peuples et non seulement des élites, quiretrouvera un poids digne de sa culture et de son histoire,parmi et face aux puissances anglo-saxonnes et asiatiquesqui façonnent le monde.

Il ne fait pas de doute que nos amis et associés del’Atlantique à l’Oural se rallieront à ce dernier noble objectif.

Jean-Pierre FRANÇOIS

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Soixantième anniversaire desNations Unies

Les Nations Unies ont placéleur soixantième anniversairesous le double signe dudéveloppement et de laréforme. En signant à SanFrancisco le 26 juin 1945 laCharte des Nations Unies, les50 pays présents ont prisl’engagement solennel depréserver les générationsfutures du fléau de la guerre,de soutenir la justice et ledroit international, deproclamer les droitsfondamentaux de l’homme etde favoriser le progrès social.En 60 ans d’existence, l’ONUa accompagné d’importantschangements dans lesdomaines du développementéconomique et social, de ladécolonisation, dudésarmement et des droits del’homme. Mais depuis 1945 lemonde a fondamentalementchangé et l’ONU doits’adapter aux enjeuxinternationaux de ses 191États membres.

Inspirés par les premiers mots duPréambule de la Charte des NationsUnies qui s’adressent à « Nous,peuples des Nations Unies… », lesorganisateurs du soixantième an-niversaire des Nations Unies ontsouhaité, à Genève, aller au-devantdes gens et créer des événementsdans la cité. Des expositions, desconcerts, des séminaires ainsi qu'unejournée spéciale consacrée auxprincipaux sites de la « Genèveinternationale » et un grand concertpublic Youssou N'Dour & Friends.Toutes ces activités se déroulent surune période de quatre mois compriseentre le 26 juin, date de la signaturede la Charte et le 24 octobre, date del’entrée en vigueur de la Charte etJournée des Nations Unies.

Du 27 juin au 24 octobreUne exposition d’art contemporainse tient au Palais des Nations.

Les visiteurs du siège européen desNations Unies peuvent ainsi voir plusde soixante œuvres prêtées par desmissions permanentes. Un cataloguea été publié et est en vente à lalibrairie des Nations Unies.

En septembre et en octobre

Le public pourra voir le long du quaiWilson, en face du Palais Wilson,siège du Haut Commissariat auxdroits de l’homme, une importanteexposition photographique « Nousles peuples… familles et dévelop-pement ». Composée de 180 portraitsgrand format du photographe al-

ONU

PPiieettaa dduu KKoossoovvoo,,sculpture en cire de Pascal Convert,

inspirée de « Veillée Funèbre »photographie de G. Merillon

CCaattaalloogguuee eenn vveennttee àà llaa lliibbrraaiirriiee ddeess NNaattiioonnss UUnniieess

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lemand, résidant à Paris, UweOmmer, cette exposition montre ladiversité culturelle et la famille àl'échelle mondiale. En rapport avecles objectifs du Millénaire pour ledéveloppement, cette exposition per-met de mieux comprendre la néces-sité de réaliser ces objectifs pourfavoriser la paix et le bien-être despeuples. L'artiste, qui a sillonné lemonde pendant quatre ans et aphotographié plus d'un millier defamilles, de cultures et de conditionssociales différentes, tient ainsi àsouligner « l'extraordinaire aventurehumaine » qu'il a vécue après avoirparcouru plus de 250 000 km àtravers les cinq continents.

« Diplomate d'un jour »le dimanche 25 septembre

Les autorités locales ont proposéaux Nations Unies d'organiser encette journée automnale une visiteguidée afin de permettre au publicde parcourir les principales insti-tutions du système commun desNations Unies.

Réforme de l’Organisation desNations Unies

Elle fera aussi l'objet d'un sémi-naire, le 20 octobre 2005, à l'Insti-tut universitaire de hautes études in-ternationales de Genève (HEI). Undébat public suivra dans la soirée, àl'Université de Genève, animé parM. Bernard Kouchner, ancien Mini-stre français et Mme Nafis Sadik duPakistan, ancienne Directrice exé-cutive du Fonds des Nations Uniespour la population. Le modérateur dudébat sera M. Shashi Tharoor,Secrétaire général adjoint de l'ONU.

10 et 11 octobre 2005Enfin, pour marquer l'Année interna-tionale du micro-crédit célébrée cetteannée, un colloque sponsorisé et orga-nisé conjointement par le CASIN(Centre for Applied Studies in Interna-tional Negotiations) et la FondationGenève Place Financière, aura lieu les10 et 11 octobre 2005 en présence dereprésentants du monde de la finance,du monde des affaires et de la sociétécivile au siège de l’Organisation mé-téorologique mondiale.

Le 24 octobre 2005 marquera la finde cette période de quatre moisAccompagné de l'Orchestre de laSuisse romande sous la direction dumaestro Marek Janowski, le pianisteEmmanuel Ax interprétera auVictoria Hall le Concerto pour

7www.lejournalfrancais.ch

ONU

NNoouuss,, lleess ppeeuupplleess,,exposition sur le quai Wilson,

photos de Uwe Ommer

PPaarrcc dduu PPaallaaiissPPaallaaiiss ddeess NNaattiioonnss UUnniieess

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ONU

piano n°2 de Beethoven et laSixième Symphonie de Tchaïkovsky.Un choix qui ne pourra que ravir lepublic, l'Orchestre et son chef étantreconnus pour leurs interprétationssensibles, inspirées et intenses desœuvres du grand compositeur.

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Genève se mobilise contre le paludisme,le 8 octobre à l’Arena

«« YYOOUUSSSSOOUU NN''DDOOUURR && FFRRIIEENNDDSS :: UUNNIITTEEDD AAGGAAIINNSSTT MMAALLAARRIIAA »»

Dans la lignée des grands con-certs humanitaires destinés àsensibiliser la communauté inter-nationale aux maux dont souffrel'humanité, Genève innove etchoisit l'un des objectifs de la Dé-claration du Millénaire, à savoirl'objectif relatif au combat contrele VIH/sida, le paludisme, et lesautres grandes maladies. Des starsdu spectacle donneront ainsi dela voix à l'occasion d'un grandconcert. L'Office des NationsUnies à Genève et la Fondationpour Genève entendent ainsisensibiliser le public à la luttecontre le paludisme, une maladiequi tue une personne toutes les 30secondes dans le monde.Youssou N'Dour, chanteur afri-cain reconnu pour son engage-ment en faveur des enfants, est àla fois ambassadeur de bonnevolonté de l'UNICEF et Représen-tant spécial du programme « RollBack Malaria », un partenariatentre l’OMS, l’UNICEF, le PNUDet la Banque mondiale.De l'Afrique, le public pourraégalement admirer la voix ma-gique de Rokia Traoré et lestextes engagés de Tiken JahFakoly. Gilberto Gil, vibrantambassadeur et Ministre du Brésilreprésentera l’Amérique du Sud.Les couleurs européennes serontincarnées par un duo féminin defeu, Axelle Red et Neneh Cherry.L'Indonésienne Anggun rap-pellera au reste du monde quel'Asie n'est pas en reste dans cecombat contre le paludisme.

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Fiction artistiqueLLee ddeerrnniieerr aammoouurr ddee MMoonnssiieeuurr MM..Frédéric Ferney - Robert Laffont

Ceci n’est ni une biographie, ni un roman. Cesont les carnets imaginaires d’un homme rivéà sa vocation depuis ses jeunes années. Unlivre d’heures. Cet homme, ce pourrait être lepeintre Henri Matisse. Frédéric Ferney quiprésente touts les dimanches l’émission littéraire« Les bateaux livres » sur France 5, s’aventureaux confins des lueurs apprises sur le grandartiste français. A l’heure des derniers instants,dans son atelier, Henri Matisse sait bien que lemensonge n’est pas de mise. Pour lui, il s’agitd’écrire le mot fin sans trembler.

9www.lejournalfrancais.ch

Histoire AA llaa ccoonnqquuêêttee dduu PPaacciiffiiqquuee.. 11883388--11884422.. llaa ggrraannddee eexxppééddiittiioonn UUSS ddeess mmeerrss dduu SSuudd.. Nathaniel Brick - Jean-Claude Lattès

Directeur de l’Egan Institute ofMaritime Studies, Nathaniel Brickrelate dans un récit fourni etexaltant le voyage intense etviolent de 346 marins américainsà la découverte de l’Antarctique,une page superbe de l’histoire desEtats-Unis et de la conquête duMonde. Embarquez-vous, de1838 à 1842, sur ces six superbesvoiliers avec marins et scienti-fiques à la conquête de 2500 kilo-mètres de côtes, de centaines

d’îles, des volcans d’Hawaï. Une aventure au bout dumonde, mais aussi au bout des capacités humaines.

Dialogue éclairéUUnnee ffêêttee eenn llaarrmmeessJean d’Ormesson de l’Académie Française -Robert Laffont

Quand un écrivain connu raconteà une jeune et jolie journaliste leroman de sa vie, tout peut devenirpossible. Une journée durant,l’écrivain mixte les histoires, cellesde son parcours personnel et cellesdu siècle qui vient de s’achever. Lajournaliste a quelques lettres, levieil homme fatigué est lassé desromans. Il tente d’embrasser lemonde. L’existence est tragique,mais elle est aussi très belle. Le

sourire remplace peu à peu l’ironie, le recul tempère lescepticisme. Jean d’Ormesson signe un livre très parisienau ton enchanteur et maîtrisé.

FictionEExxééccuuttiioonn dd’’uunn ssoollddaatt eenn ggaarree ddee MMeettzzGilles Taurand - Seuil

La nuit de ses soixante ans, undessinateur de BD se réveille à qua-tre heures du matin en se tâtantl’abdomen. Au même moment unjeune soldat vient d’être exécuté engare de Metz de la pire façon.Quand un cauchemar dure trenteans, il se cache forcément des se-crets et des angoisses. Né en 1943,Gilles Taurand psychologue clini-cien est devenu scénariste et a signéentre autres l’adaptation au cinémadu Temps Retrouvé de MarcelProust et Le promeneur du Champs de Mars en 2005.

RomanUUnn iinnssttaanntt dd’’aabbaannddoonnPhilippe Besson - Julliard

L’histoire commence en Cor-nouailles, dans une ville du bordde mer. Un homme revient et aveclui c’est le passé qui resurgit. Desannées plus tôt, Tom Sheppard estparti en mer avec son fils malgréun avis de tempête. Le petit garçonn’est jamais revenu. Seule l’épreu-ve du retour sur le lieu de la dispa-rition permettra au père, incarcérédurant des années, de connaître larenaissance. Philippe Besson,considéré par la critique commel’un des écrivains les plus doués de sa génération, explorel’étonnant chemin de la tendresse au sein d’un paysageaustère et rude, aussi aride que le cœur de ceux quil’habitent.

LIVRES Notre sélection par Caroline Gozzi

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MANNEQUINS

Depuis environ 20 ans, le métier demannequin est en pleine décadence. Aune gestuelle souvent vulgaire et dé-pourvue de tout professionnalismeviennent se mêler la drogue et la pros-titution. Le patron de l'agence Roxaneà Paris affirme dans la presse : « Autre-fois les mannequins étaient des perlesrares, aujourd'hui ce sont des... ». Despropos qui n’engagent que lui mais quiappellent tout de même à une certainereflexion.

Ancien mannequin, Geneviève deMarcy veut, quant à elle, transmettreson expérience et considère ce métiercomme un art. Elle perpétue le clas-sicisme qu'elle a acquis auprès degrands couturiers comme Jacques Fath,Pierre Balmain, Coco Chanel,Cristobal Balenciaga, Christian Dior,Guy Laroche ou Jeanne Lanvin, et luttecontre la chute qui menace la profes-sion. Dispensés depuis plus de 25 ansses cours intègrent sa riche expérienceacquise au long d’une carrière demannequin qui a duré plus de 20 ans àParis. Cette formation garantit unepédagogie appropriée ainsi qu'uneéthique professionnelle irréprochable.Une formation personnalisée est as-surée à chaque élève : le travail clas-sique selon la tradition des plusgrandes maisons de couture, le travail« dansant » pour le prêt-à-porter, lesprésentations spéciales devant lesfabricants, le maquillage, la coiffure, lamanucure, le savoir-vivre (une bonnedose d’éducation ne peut pas faire demal), les règles d’alimentation, sansoublier les mises en garde devant lesdifficultés et les pièges de certainscasting et contrats.

« Je n’en ai jamais été victime et n'aijamais cédé à cette tendance de pié-ger ces jeunes filles. Mon objectif atoujours été de transmettre monsavoir-faire dans le plus strict respectdes traditions de la Haute Couture.Elles sont aujourd'hui à ce point per-dues que le Lycée étatique PaulPoiret, n'enseignant que les métiersde la mode, me demande de formerdes mannequins dignes de ce nom »souligne Geneviève de Marcy.

Formation de Mannequins et Photo-modèles Cours d'Elégance et Beauté 9 ch. de Longeraie - 1006 LausanneTél. 021 320 71 82 et 024 454 15 35www.mannequins.ch

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La faillite d'une escroquerie

Le 29 mai est clairement une ré-volution politique mais, peu de com-mentateurs l'ont souligné, c'est aussi lesymbole de l'échec d'une certaineintelligensia qui, depuis 30 ans, en-traîne la pensée politique françaisedans le brouillard des formules creu-ses. L'échec le plus frappant est celuidu chômage. C’est une source inépui-sable d'articles et d'études pour leséconomistes officiels, les philosophes-historiens ou les historiens-philo-sophes mais dont le trait est bien ty-pique de cette intelligensia françaiseen fin de règne : ils n'ont jamais réel-lement étudié ce dont ils parlent et ilslaissent le brillant délire idéologiquemasquer le vide de leurs analyses. Cevide transfuse chez nos politiques qui,faute d'une information structurée etcorrecte, volent de mesures en me-sures aussi inefficaces les unes que lesautres et où le plus beau parleur a ledernier mot. C'est dans ce videdélétère que se sont infiltrés leséléments les plus destructurants dontles études n'ont jamais rien prouvémais dont les affirmations étincelantesont été prises pour actes de foi par tousles bobos que fabrique maintenant enmasse notre usine à détruire la penséequ'est devenue l'Education nationale.Ce sont eux qui, pendant des années etdes années, ont entretenu le mythe du« modèle français ». Ce sont eux qui,

de leurs fauteuils loués à vie au CNRS,ont régulièrement brandi le mythe dusocial « à la française », de la protec-tion étatique et de l'égalitarisme. Frap-pés de cécité, ils ont prêché, commedes ayatollahs, pour une politiqued'Etat basée sur toujours plus deredistribution, plus d'aides sociales etd'aides aux entreprises, plus de fonc-tionnaires et d'agents publics.

Tromperie et idéologie

Ces marchands d'illusions n'auraientjamais pu réussir sans la collusiondes médias, Le Monde, Libération,Marianne, la télé et la radio qui ontrelayé à satiété tous leurs travaux,études, livres songes anti-américains.Ils se sont trompés sur tout et ontmême eu le culot de proposer dessolutions pour « redresser » l'écono-mie française, alors qu'ils ne saventmême pas ce que c'est qu'une entre-prise. Ils n'ont fait que la critiquer etla mépriser. D'ailleurs, comme Marxà une autre époque, ils n'y ont jamaismis les pieds. A force de dire quel'école n'était plus un « ascenseursocial » et qu'il fallait « niveler » lesconnaissances, les bureaucrates del'Education nationale se sont mis àtransposer en actes ses préceptes,ainsi que ceux de Meirieu, partisandu pédagogisme. Avec les résultatsque l'on connaît aujourd'hui : uneécole en ruines et des enseignants

démotivés et intoxiqués dans lesIUFM. Ces mêmes « moyens » ont étéutilisés par les « journalistes » ! duMonde diplomatique, Serge Halimi,Ignacio Ramonet pour nous dire quesi tout va mal c'est la faute à l'écono-mie de marché, à l'entreprise et auxpatrons. Le marché est « le nouveautotalitarisme », ne cesse de prêcherRamonet pour lequel le tiers-mondeest victime de la mondialisation etdes entreprises internationales. C'estdans les pages du Monde queFitoussi nous explique doctement lestravaux de son Observatoire françaisdes conjonctures économiques danslesquels l'Etat devrait jouer un rôle derégulateur économique pour empê-cher les ravages faits par les entre-prises. Le même quotidien publieaussi les lumières de Thomas Picketysur les bienfaits des hausses d'impôtsou celles d'Emmanuel Todd sur « l'em-pire américain », ses inégalités, sespauvres, ses exclusions. A force devoir l'ennemi outre-Atlantique, ilssont passés à côté du désastre fran-çais. Le Non du 29 mai a été un rejetdes politiques et aussi le rejet d’unetromperie intellectuelle que seule laFrance continuait à cultiver. Pourcroire à un changement, il faut espérerque ces faux prophètes seront, com-mes les politiques, remplacés.

Nicolas Lecaussin,Société Civile et L’IFRAP

OPINIONS

Le gouffre français

Cela fait longtemps que la France esttombée. Elle est maintenant au fond dugouffre. Pour avoir une idée exhaustivede l'ampleur du phénomène, il faut lirele livre de Timothy B. Smith, « Francein crisis. Welfare, Inequality andGlobalization since 1980 » CambridgeUniversity Press, 2005.

La France va très mal. On est tousd'accord. Mais à qui la faute ? A lamondialisation ? Au libéralisme ? Al'Europe ? Aux Américains, commenous le répètent à longueur de jour-nées nos médias et nos politiques.Non, la France a fait faillite de l'inté-rieur, un peu comme l'URSS dans lesannées 1995. C'est Timothy Smith quile démontre avec maints arguments àl'appui. Enseignant à la Queen'sUniversity de l'Ontario, son ouvrageest le Guide parfait de la chute fran-

çaise. Sur 300 pages, l'auteur retrace20 ans de coma économique. L'opi-nion des Français n'a pas énormémentchangé : les sources du chômage sontla mondialisation et le dumping fiscalet social. Cette déformation de laréalité empêche aussi un vrai débat surles réformes nécessaires, sur les vraiestransformations dont le pays a besoin.Accuser le libéralisme, pardon, l'ultra-libéralisme, de tous les maux, brandirla « pauvreté » aux Etats-Unis et enGrande-Bretagne comme des épou-vantails, maudire les privatisations etles déréglementations ne peu pluscontinuer à expliquer les 10% du chô-mage et les 6 millions de bénéficiairesdes minima sociaux. Comment expli-quer autrement le débat d'aujourd'huiautour de la Constitution européenne -pour ou contre le libéralisme - alorsque les dépenses publiques ontaugmenté de 8 points depuis 1980 etque plus de 2 millions d'emplois sont

subventionnés par l'Etat ? L'auteurmontre comment la France dépensedeux fois plus pour le « social » que laSuède mais compte trois fois plus dechômeurs et quatre fois plus de« pauvres » ! Il détaille la chute pro-grammée du pays depuis le début desannées 1980 jusqu'à aujourd'hui, citedes dizaines de statistiques (démo-graphiques, économiques, sociolo-giques) et désigne sans ménagementles vrais coupables : les politiques, lesadministrations et les intellectuels. Enplus des services publics qui phago-cytent des milliards d'euros tous lesans, des inégalités grandissantes entreles fonctionnaires et le privé, plusieurspages sont consacrées à l'incapacitéfrançaise d'intégrer ses immigrés et delutter efficacement contre le racisme etla xénophobie. Et cela malgré des sub-ventions à la pelle et des dizainesd'administrations. « France in crisis »est le guide détaillé d'une faillite.

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BEAUTQuand l'élégance françaises'allie au sens pratiqueaméricain, le make-up devientsimple et sexy ! Le glamour se travaille dans ledétail, jusqu'à la perfection,tout en subtilité.

Pour le teint, le regard et le sourire,des textures hyper faciles à appliqueret des pigments réflecteurs de lu-mière. Chaque produit est le résultatd'une recherche et d'une formulationde pointe. Pour le teint, l'effet recherché, c'est lemaquillage qui ne se voit pas. Indispensable, le correcteur contourdes yeux s'applique au pinceau,autour de l'œil et sur les petitesimperfections. Les laboratoires vien-nent de mettre au point des formulesstretch, qui apportent de l'éclat, sansaucun effet d'épaisseur (CorrecteurEclat Contour des Yeux de Chanel,Anticerne Liftant Lissant DiorskinSculpt, Touche Eclat YSL, Mister Lightde Givenchy). Avec les nouveaux fonds de teint, onest à la frontière du soin et dumaquillage. Surdouées, les formulesavant-gardistes sont en parfaite af-finité avec l'épiderme et visent lenaturel en toute légèreté. Rien nemanque : tenue, confort et protection.

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BEAUTE

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TE

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Sophie von Mach

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LLeess FFiillss ddee llaa RRéévvoolluuttiioonnAAmméérriiccaaiinnee

Sans aide de la France, surterre et sur mer, la rébelliondes treize colonies contre laGrande-Bretagne auraitéchoué et il n'y aurait pasd'États-Unis d'Amérique.

En 1763 le climat des colonies s'estpeu à peu détérioré, la fidélité à lacouronne d'Angleterre n'est plusunanime et l'idée d'indépendance sepropage. L'Angleterre impose destaxes telles que les colons duMassachusetts boycottent les pro-duits frappés par ces taxes, uneémeute s'ensuit et plusieurs habitantsde Boston sont tués. En 1775, lescolons américains font la guerre àl'Angleterre avant de déclarer leurindépendance. Le Roi George IIIdéclare les colonies en état derébellion, elles sont au nombre detreize : Connecticut, New Hampshire,New York, New Jersey, Massachusetts,Pennsylvanie, Delaware, Virginie,Caroline du Nord et du Sud, RhodeIsland et Maryland. Celles-ci se réunis-sent en Congrès et commencent àchasser les Britanniques. Le 10 mai1775 s'ouvre à Philadelphie unCongrès Continental où les déléguésdécident de faire de celui-ci le gouver-nement central des « Colonies Uniesd'Amérique » et le 7 juin 1776, devantce Congrès Continental, RichardHenry Lee, délégué de la Virginie pro-clame par quelques lignes que « cesColonies Unies, sont et doivent être deplein droit des États libres et indé-pendants et qu'elles sont relevées detoute allégeance à la Couronne britan-nique ». Le 15 juin GeorgeWashington est désigné comme com-mandant en chef. Un jeune avocat de33 ans, Thomas Jefferson rédige letexte fondateur des États-Unis d'Amé-rique. Les principes de ce texte fon-dateur ont été mis au point entre le 11et le 25 juin par Adams, Franklin,Jefferson, Sherman et Livingston avantd’être soumis au Congrès Continen-tal, ancêtre du Congrès actuel. Il estadopté à l'unanimité, par les douzecolonies d'Amérique du Nord et parNew York cinq jours plus tard, réuniesà Philadelphie le 4 juillet 1776 etreçoit le nom de : « The Declarationof Independence ».

Ceux qui ont rendu possible l'indé-pendance des Etats-Unis

Le Comte de Rochambeau :Jean-Baptiste Donatien de Vimeur,comte de Rochambeau (1725-1807)Maréchal de France. Il commanda lecorps expéditionnaire français. Né le1er juillet 1725 à Vendôme, il sedistingua lors du siège de Maastrichtdurant la guerre de Successiond'Autriche et lors de l'expéditionfrançaise contre Minorque durant laguerre de Sept Ans.La Fayette :Né en 1757 à Chavaniac, Marie-Joseph Paul du Motier, marquis de LaFayette, entre dès sa quinzième annéeà la maison militaire du roi. Allié à lapuissante famille des Noailles par sonmariage.Le comte de Broglie dès 1775 gagneLa Fayette à la cause américaine et leprésente le 6 novembre 1776 àl'envoyé américain Deane. En avril1777, sous le règne de Louis XVI, ils'embarque pour l'Amérique, où ilmet son épée au service du Congrès.Il est incorporé à l'armée des États-Unis avec le grade de major généralà l’âge de 20 ans. Il s'éteint à Paris en1834. Il déclarera : « Humanity haswon its battle. Liberty now has acountry ». Bien d’autres se sont dé-pensés aux côtés de Rochambeau etde La Fayette, tels que : l'Amiral deGrasse, Charles-François de Broglie-Marquis de Ruffec, le Comted'Estaing, le Comte de Vergennes,d'Aboville, le général Duportail, leChevalier Jean-Jacques de Trentinian,le Commandant Pierre l'Enfant,l'écrivain Beaumarchais.

La bataille décisive de Yorktown

Washington et Rochambeau ontentrepris une campagne au nord versNew York et demandé appui à l'amiralde Grasse. Ce dernier fait savoir quec'est au Sud (Chesapeake Bay), oùLafayette tient le maquis, qu'il va serendre et amener des renforts. Lesalliés se mettent donc en route vers laVirginie. Pendant ce temps, de Grassearrive dans la baie de Chesapeake le30 août 1781, près de Yorktown, établitun blocus où se fortifie le généralanglais Cornwallis harcelé par lesAméricains de Lafayette, débarque lesrenforts promis et ressort pour faireface à la flotte anglaise commandée

par l'amiral Thomas Graves qui arrivede New-York et la bat. Washingtondécide immédiatement d'attaquerégalement Cornwallis à Yorktown(Virginie).Le 14 septembre 1781, Washington etRochambeau arrivent à Williamsburg,en Virginie, pour rejoindre un petitcontingent des forces américainesdirigé par La Fayette. Le 28 septembre,Rochambeau atteint Yorktown, enVirginie, avec ses 6000 hommes etd'autres forces expéditionnaires fran-çaises sous le commandement duMarquis de Saint-Simon. Là, 16.000Français et Américains entament lesiège de Yorktown contre les Anglaisdu Général Cornwallis. L'assaut finalest conduit par Vioménil qui, sous lesordres de Rochambeau, conduit labataille. Cornwallis demande l'armis-tice le 17 octobre. Le général O'Hara,adjoint de Cornwallis, tend son épéeau Comte de Rochambeau. Mais celui-ci refuse et c'est à George Washington,le chef des rebelles américains, que levaincu doit remettre son épée et serendre. Le 3 septembre 1783, par leTraité de Paris, le Royaume-Uni re-connaît l'indépendance des États-Unisd'Amérique. George Washington estélu premier Président des États-Unis etprête serment le jeudi 30 avril 1789 aucôté de son vice-président : JohnAdams. En effet, il fallut six années en-tre la fin de la guerre et la nominationde Washington pour adopter une cons-titution et choisir un président à cescolonies indépendantes.

Pourquoi des « Fils de la RévolutionAméricaine » ?

Cent ans après la fin de la guerrepour l’indépendance américaine,alors que la conquête de l’Ouest étaitaccomplie, et seulement une dizained’années après la guerre de Séces-sion 1861-1865, un certain nombrede fils ou petits-fils des patriotes de laguerre d’Indépendance sentirent lebesoin de commémorer l’événementfondateur et unificateur de la jeunenation américaine. De proche enproche, des initiatives analogues sefirent jour dans d’autres états et cessociétés prirent naturellement, lenom de « Sons of the AmericanRevolution » (S.A.R. ou Sons) qui sefédérèrent bientôt (1889) en une« National Society » (N.S.S.A.R.).Aujourd’hui, elle fédère en 2004 une

HISTOIRE

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REVOLUTION AMERICAINE

soixantaine de sociétés d’état regrou-pant 27.000 membres par le canal desix cents chapitres locaux. Un chapitrefut créé en France dès 1897, composéde résidents américains, descendantdes insurgés de la guerre d’Amériquelié à une nouvelle fraternité d’armes,née de la « Grande Guerre ». D’oùl’idée d’associer Américains et Fran-çais dans une « société d’état », lapremière et longtemps la seule endehors des États-Unis. Ce qui futréalisé en 1927.

Quel est l’objet de cette société ?

Il est ainsi fixé par les statuts : Aimeret conserver le souvenir de ceux qui,pendant la Révolution américaine,travaillèrent à établir l’indépendancedu peuple américain. Favoriser desrelations cordiales entre leurs des-cendants. Encourager les rechercheshistoriques se rapportant à la guerrede l’Indépendance américaine. Maintenir les liens d’amitié qui sesont formés entre les peuples françaiset américain au moment de la nais-sance de la nation américaine.

Qui peut être membre ?

Les conditions d’admission, sont lessuivantes : « Etre descendant en lignedirecte d’un ancêtre qui a servi lacause de l’Indépendance américaineou a fait preuve à son égard d’unesympathie effective; en particulierpendant l’alliance militaire entre lesÉtats-Unis et la France, c’est à dire du6 février 1778 au 3 septembre 1783, lepersonnel militaire des forces fran-çaises ayant pris part au combat contreles Britanniques n’importe où dans lemonde est éligible au sociétariat de laN.S.S.A.R.

Les activités de la société de France

Ces activités, présidées par Hélie deNoailles, duc d’Ayen, répondent à unetriple vocation, transatlantique :l’amitié franco-américaine, historique :la France a donné l’indépendance auxEtats-Unis, culturelle : des voyagesd’étude et de commémoration auxÉtats-Unis sont organisés. Il s’esttrouvé que, cette année à Yorktown,celui qui conduisait la délégation desSons de France à la cérémonieanniversaire avait été désigné par les

organisateurs pour être « marshal »de la parade et « guest speaker » dela cérémonie.

Le comte de Trentinian ouvrant laparade à Yorktown (VA)

L’Alliance Day 2003

Le 6 février 1778 étaient signés entre lereprésentant de Louis XVI et ceux ducongrès des colonies révoltées lestraités d’alliance par lesquels le Roi deFrance engageait l’ensemble de lanation aux côtés des « insurgents ».Dans le cadre du cycle de cérémoniescommémorant le 225e anniversaire duconflit, les Sons de France ont organisédu 4 au 8 février 2003 un ensemble demanifestations à Paris. Le 6 février,place de la Concorde, face à l’hôtel deCoislin où les traités avaient été signés225 ans plus tôt par Gérard et Franklin,une prise d’arme, où les représentantsdu Président de la République et del’ambassadeur des États-Unis prirent laparole, est venue marquer la force et lapérennité de l’amitié des peuples deFrance et d’Amérique.

Généalogie et recrutement

Le nombre de Français engagés dansla guerre d’Amérique (quasiment latotalité des soixante-quinze millehommes de la marine royale et lesbataillons ou détachements de prèsde quatre-vingts régiments), soitlargement plus de cent mille com-battants, signifie qu’environ trois mil-lions de Français, leurs descendantsdirects, pourraient de nos joursenvisager une admission aux Sons.

Sculpture en marbre offerte àLouisville et réalisée vers 1825 pourla duchesse d’Angoulême :Louis XVI, sans qui il n'y aurait pas eud'Etats-unis avant longtemps. « The Sons of the American

Revolution » SAR (Fils de laRévolution Américaine)Les Français répondant aux critères etrésidant en Suisse sont appelés àrejoindre la Société des Fils de laRévolution Américaine, créée en1973 à l'initiative de l'ambassadeurdes Etats-Unis à Berne, l'honorableShelby Colum Davis. Si vous désirezdevenir membre de la prestigieuse« Society of the Sons of the AmericanRevolution », vous pouvez nous faireparvenir un formulaire que voustrouverez sur le site : www.sar.org/formset l'adresser à : SAR, C.P. 459 - CH1211 GENEVE 19

Cet article a été composé avecl'aimable collaboration de Marie-

Paule Theunissen, secrétairegénérale de la Société SAR en

Suisse, et de Jacques, comte deTrentinian, vice-président général

Europe de la NSSAR etadministrateur des Cincinnati de

France.

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BBUUAAKKHHAAOO,,WWhhiittee LLoottuuss FFoouunnddaattiioonn oouuccoommmmeenntt rreeddoonnnneerr vviiee àà uunnppeettiitt……

Des enfants enlevés, battus,vendus, torturés qui finissentenfermés dans des bordelspour y être soumis auxcaprices sexuels d’hommesvicieux. Des innocencesviolées, des rêves quin’existeront plus jamais, desâmes et des corps mutilés.Cela n’est pas acceptable etrien ne sert de verser unelarme en restant les brascroisés. Puisque c’estabominable, il faut agir !

Fondée en Thaïlande en 1993, laBuakhao White Lotus Foundationrécolte des fonds afin de lutter pour lerespect des droits des enfants et contreleur exploitation sexuelle. En finançantun programme de sauvetage et de pré-vention dans des villages de mon-tagne, elle empêche des dizaines depetits de se retrouver dans d’immondesendroits et, si le mal est déjà fait, arriveparfois à les sortir des griffes répu-gnantes de leurs bourreaux.

Comment en arrive-t-on là ?Un village simplement éloigné d’uneécole ou un entourage familial àproblème peut engendrer une tellesituation d’horreur. « En 1993,explique Catherine Nickbarte-Mayer,Présidente de la Fondation, 15 en-fants en danger avaient été « choisis »pour faire partie de ce premier pro-gramme qui les empêcherait d'êtrevendus pour la prostitution. Les ré-sultats scolaires de ces 15 enfantsenfin en sécurité, soutenus et surtoutaimés, ont dépassé toutes nos espé-rances. Petit à petit d’autres petits ontintégré ce programme et la liste d'at-tente est devenue si longue, qu'il afallu ouvrir une deuxième maison etle nombre d'enfants s'est élevé à165 ! Pas seulement un chiffre maisautant de petits visages souriant ànouveau… »

Comment les enfants sont-ilsaujourd’hui choisis pour intégrer lecentre ?« Nos critères sont souvent lessuivants : un enfant d’une famille adéjà été prostitué, des parents ont es-sayé d'envoyer leurs enfants se prosti-tuer, une famille a été contactée parun rabatteur et nous a avertis, pourcause de grande pauvreté, de man-que de travail, de maladie, une famil-le est incapable d'élever un enfant ouencore, nous apprenons qu’un enfanta déjà été abusé physiquement, men-talement ou sexuellement… Il nousarrive aussi de faire défoncer desportes et de trouver des enfants nus etligotés sur des lits ou terrés dans lecoin d’une chambre sans lumièredans l’attente de la prochaine passe.Pour la plupart, ils ne parlent plus etleurs yeux sont morts… » se rappel-lent Catherine Nickbarte-Mayer etCharuvan Sursock, vice présidente del’Association.

Que se passe-t-il une fois que l’en-fant arrive au centre ?« Selon les cas, un bilan mensuel,hebdomadaire voire quotidien est fait :suivi physique & psychologique,contrôle de santé et de croissance,contrôle et apprentissage de l'hygiènecorporelle, évaluation du niveau émo-tionnel de l’enfant, activités ludiques(musique - chants traditionnels,théâtre, dessin, peinture, broderies,couture, jeux, culture, etc...), pratiquede sports, attitude envers autrui,responsabilisation et participation à lavie du Centre... En bref, nous leurréapprenons à vivre sans peur en leurredonnant confiance et en les socia-bilisant » explique Charuvan Sursock.En complément de ce programme, unCentre d'Apprentissage a été créé dansla montagne pour les enfants n'ayantpas les moyens de poursuivre desétudes. Nous voulons également ou-vrir une boutique à Chiang Rai où lesobjets créés pourront être vendus etrendre ainsi ce programme autonome.

Et l’avenir dans tout cela ?« Notre programme est remarquablecar chaque enfant est suivi jusqu'aumoment où il est hors de danger. Toutest mis en œuvre pour qu’il puisse sereconstruire en recevant une éduca-tion et continuer sa vie mieux qu’ellen’a commencé » conclut, confiante,Mme Nickbarte-Mayer.

Agir !Un soirée sans chichis sera organiséeà l’hôtel Beau-Rivage de Genève le 2novembre prochain afin de récolterdes dons pour poursuivre le combat.Nous vous attendons nombreux.Pour toute information complé-mentaire, Mmes Catherine Nickbarte-Mayer et Charuvan Sursock, se tien-nent à votre disposition au :tél. +41 22 716 66 66ou +41 79 203 88 86 ainsi que pare-mail : [email protected] ou sur le site : www.buakhao.org

Et pour ceux qui ne pourraient pasvenir, rien ne les empêche de faireun don sur le CCP 80-2-2 ou à l’UBSGenève, compte 240-709.915.00C,Buakhao White Lotus Foundation.

D’avance, merci pour les enfants !

Véronique Reynaud

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HUMANITAIRE

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• Le 14 avril 2005, M. François Laumonier a remis lesinsignes de Chevalier dans l’Ordre des Palmes Acadé-miques à Pierre Stoller, ancien président du Club de laGrammaire. Cette distinction récompense son engage-ment pendant de nombreuses années à défendre la lan-gue française et assurer la présidence du Club de laGrammaire durant cinq années.

• Nombreux étaient les amis de Marie-Claire Raffenelà répondre à l’invitation de la Baronne Edmond deRothschild et du Baron et de la Baronne Benjamin deRothschild pour assister à la remise des insignes deChevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques parM. Alain Sauval, Conseiller de Coopération del’Ambassade de France. Cette distinction récompensel’immense engagement de Mme Raffenel à l’Ecoleprimaire française de Genève dont elle assure laprésidence depuis de nombreuses années.

• « Une récompense méritée depuis longtemps » c’esten ces termes que M. François Laumonier a remis lesinsignes de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite àM. Jean Mouton. En effet, parallèlement à son parcoursmilitaire et son engagement dans la vie associativefrançaise, Jean Mouton est trésorier de l’Ecole primairefrançaise de Genève et membre de plusieurs comités.

• Une première dans le cadre des festivités de la FêteNationale française, puisque le bal s’est déroulé dans uneOrganisation internationale, l’Organisation Météorolo-gique Mondiale, dirigée par un compatriote, M. MichelJarraud. Nombreux furent nos compatriotes à répondre àl’invitation de l’Union des Sociétés Françaises de Genève.Le Cercle Français de Genève et l’Union des Français de

l’Etranger, section de Genève, s’étaient joints à l’U.S.F.G.pour organiser cette manifestation. Le Consul Général deFrance et son épouse nous ont fait l’honneur de leur pré-sence ainsi que Mme Claudine Schmid, Conseiller à l’A.F.E.

• Association Nationale des Titulaires du Titre deReconnaissance de la NationCe mouvement associatif fondé par un groupe d’AnciensCombattants des Opérations du Tchad regroupe tousceux ayant servi la Nation lors des divers conflits de cesiècle auxquels la France a été confrontée. L'Associationœuvre en faveur des droits sociaux de ses membres, aideà la constitution d'une retraite mutualiste, perpétue leculte du souvenir, revendique une retraite pour l'en-semble des Orphelins de Guerre et améliore les con-ditions d'octroi de la carte du combattant et du TRN.Cette association recherche pour la Suisse des adhérentsainsi que de fortes personnalités ayant le bagage néces-saire pour ouvrir une section suisse.

Contacter: Olivier Collet14, Petites Roches - CH-1400 - Yverdon-les-BainsTél. 079 18 20 42 [email protected]://membres.lycos.fr/anttrnsuisse

• Assemblée Générale de la section suisse de laFFMJS tenue le 10 février 2005Le Président, Christian Thévenaz, a souhaité une trèscordiale bienvenue à chacun et a remercié lespersonnalités présentes : M.F. Laumonier, ConsulGénéral de France, M. J.P. Crespelle, Président del'Union des Sociétés Françaises de Genève; M. B. Revol,Président d'Honneur de l'U.S.F., M. M. Malavallon, Vice-président de l'Ain, représentant M. Jean Teulière,Président et le Président Jean Gallioz. M. D. Bontems,Président de l'Association des sous-officiers de réserve deGenève. Mme Ada Wild, membre de notre Section. M. leCommandant Philippe Chappet, Commandant du Centrede secours d'Annemasse, Vice-président de la délégationsuisse de l'Observatoire National de Défense. Puis, M. leConsul Général, au nom de M. Jean-François Lamour,Ministre de la Jeunesse et des Sports, remet la médaillede bronze de la Jeunesse et des Sports à MM Jean-LoupChappelet, Christian Coulet, Stéphane Coulet et RogerHelgen. Puis M. Thévenaz, au nom de la Fédération, aremis la Médaille d'Honneur de celle-ci à M. Laumonierpour le remercier de tout le travail qu'il a fourni lors deson mandat.

• 2e chapitre des piliers chablisiensM. Patrick Gendraud, maire de Chablis et conseillergénéral, M. Bernard Legland, Grand Architrave de laConfrérie des Piliers Chablisiens accompagnés deshauts responsables européens de la Confrérie ont ac-cueilli ce 2e chapitre exceptionnel helvétique le 4 juin2005. Pour ce chapitre printanier organisé par M.Alexandre Dembitz, Confédéral Pilier et M. ArmandAzoulai ancien Confédéral Pilier, un dîner gastro-nomique bourguignon a été servi accompagné dedivers Chablis et animé par le groupe folkloriquechablisien « le Regain ».

ASSOCIATIONS

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CChhaarrlleess MMééllaa ccaappiittaaiinnee aauulloonngg ccoouurrss

Sertie dans son écrincolognote, la fondationBodmer a longtemps joué lesbelles endormies aux yeux dupublic. Grâce aux travauxmenés par le talentueuxarchitecte tessinois MarioBotta et depuis sa réouvertureaux visiteurs, la Bodmeriana,une des plus bellesbibliothèques privées aumonde, a réussi le tour deforce de dépoussiérer sonimage. Désormais, elle inspirenon seulement les éruditsmais aussi le grand publicgrâce à une richeprogrammation. Initiateur decette politique dynamique, leprofesseur Charles Méla a faitgagner le grand large à ceprestigieux navire.

« Tout est question de correspon-dances » martèle l’enjoué directeurde la Fondation Bodmer.

Dans son bureau aux murs recouvertsde livres aux reliures anciennes, leprofesseur de littérature médiévale àl’Université de Genève est tout à faitdans son élément. Alerte, il m’em-mène dans la salle attenante : unmagnifique salon clair au style épuré,tableaux, statuettes, tables de discus-sion, tout incite au partage intel-lectuel. La pièce baignant de lumièreplonge sur les nouveaux jardinsarchitecturés de la Fondation Bodmer.C’est là que se tiendra l’interview.L’attitude est significative. « Pour moiBodmer doit s’imposer comme unlieu de rencontres entre différents artsqui témoignent de l’avancée del’humanité » explique-t-il avec unefaconde toute méridionale, « scien-ces, musique, théâtre, graphisme, toutpeut interférer avec les manuscrits etlivres qui nous possédons ici ».Eviter le risque passéiste et, par làmême, la mort des documents pré-cieusement récoltés dans cette col-lection, tel est le but premier deCharles Méla. « Mario Botta le disait

en préparant le projet : il y a un para-doxe à mettre les livres en vitrine.Aussi son travail architectural et madémarche intellectuelle concordent :il faut faire exister le document danstoutes ses dimensions, afin de per-mettre aux gens de comprendre leparcours de l’Humanité. Botta l’aréussi avec la mise en scène del’espace, moi je le fais dans le mou-vement. Par exemple alors que setenaient les représentation de Tristanet Iseult au Grand Théâtre deGenève, j’ai apporté lors d’une confé-rence le livret original de l’Opéraavec les corrections manuscrites deWagner et de von Bullow. Croyez-moil’émotion était à son comble ».

Répondrez-vous à l’appel du large ?

Multipliant les rencontres, créantl’évènement avec des expositions,Charles Méla n’a eu de cesse d’attirerdans sa thébaïde, un public toujoursplus nombreux. La programmationprévue pour l’année 2005-2006 nefait que confirmer la richesse de cehaut lieu de culture désormais incon-tournable à Genève. En plus de la

FONDATION BODMERIANA

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collection permanente, aux piècesrégulièrement renouvelées (pour desquestions d’intérêt et de conser-vation), des expositions temporaires,des rencontres et des lectures émail-leront les prochains mois de Cologny.Ainsi revisité, ce magnifique fondpermet de s’embarquer pour la pluspassionnante des traversée : celle quisuit les multiples voies de l’esprithumain.

Qui êtes-vous Charles Méla ?

Eclairé et sympathique, CharlesMéla, après avoir été de 1994 à2003, président du Conseil de laFondation Bodmer, en est devenu ledirecteur. Professeur de littératurefrançaise médiévale à l’Université deGenève, il a publié de nombreux ou-vrages de référence. Son livre « LaReine et le Graal » aux éditions duSeuil a été couronné par l’Académiefrançaise. Il a également publié « LeBeau trouvé » aux éditions Paradigmeen 1993 ainsi que des éditions ettraductions de romans de Chrétien deTroyes dans la collection « LettresGothiques » du Livre de poche.

Jeanne Casanova

PROGRAMME DE LA FONDATIONDE SEPTEMBRE A DECEMBRE

« Deux ans après avoir inauguré àCologny le Musée créé par MarioBotta, la Fondation Bodmer renou-velle profondément pour larentrée son exposition perma-nente. Le cadre demeure : en dixsections est présenté le cheminementintellectuel de l'humanité à travers lescivilisations de l'écriture, des origines

à nos jours, mais 125 pièces nouvellesou nouvellement présentées y sontintroduites. Le public est invité àdécouvrir de somptueux manuscritsmédiévaux, d'Occident et d'Orient,des vitrines centrées sur les grandstrésors de la Collection : la Réforme,Shakespeare, le Siglo de Oro, Molière,Goethe, les romantiques allemands,Rilke et Valéry, d'autres consacrées à lamusique ou à la littérature enfantine,sans oublier la vitrine spéciale sur Sadeque laisse un temps encore MmeMonique Nordmann.Mais pour donner à voir sous unautre angle d'autres chefs-d'oeuvreque recèle la Collection et en élargirencore le champ, Jacques etGhislaine Quentin ont saisi l'oc-casion du XXIVe Congrès de la pres-tigieuse Association Internationale deBibliophilie qui se tient cette annéeen Suisse pour organiser en septem-bre et en octobre une expositiondes Fleurons de la Bodmeriana,complétée par un choix judicieux deReliures précieuses que possèdentcertains des Amis de la Fondation,eux-mêmes grands collectionneurs.Une occasion unique d'admirer desmerveilles d'ordinaire réservées à descercles privés. La réunion exception-nelle de reliures précieuses témoignede la richesse d'un art décoratif mé-connu. L'exposition présentée avecle soutien des membres de l'Associa-tion des Amis de la Fondation et dequelques bibliophiles genevois, porte

sur des pièces exécutées et signéespar des maîtres tels que PierreLegrain, Rose Adler, Paul Bonet,Sonia Delaunay ou le genevois Jean-Luc Honegger. Miroir d'un temps, artvivant et riche d'inventions, la reliureoriginale ne cesse de se renouveler etde nous surprendre.La grande surprise est pour finnovembre : dans une mise en scèneentièrement conçue par Mario Bottalui-même, un labyrinthe de dessins etde manuscrits, Les Mythes deDürrenmatt (Minotaure, Pythie,Midas, Achterloo), nous plongerajusqu'en mars 2006 au coeur desnoires visions hallucinées par l'undes écrivains majeurs de notre temps.Evénement doublement exception-nel, puisqu'il est signé de la main deBotta et qu'il révèle pour la premièrefois la Collection privée de CharlotteKerr-Dürrenmatt. Quelques gravuresde Picasso sur le Minotaure serontdisposées en contrepoint.Parallèlement, en novembre et endécembre, sous l'égide de LombardOdier Darier Hentsch, une exposition« L'imagination et le monde réel,autour de Jules Verne », permettrad'entrevoir, à côté d'oeuvres scienti-fiques de la Collection Bodmer, quel-ques unes des plus rares pièces d'unefabuleuse collection privée genevoise,la plus belle assurément, d'un pas-sionné de Jules Verne.

Nouvelles expositionscomplémentaires de la FondationMartin BodmerReliures précieuses du 23 août au25 septembre 2005Fleurons de la Bodmeriana du 2septembre au 30 octobre 2005

Heures d'ouverture : du mardi audimanche de 14 à 18 heures.Fermé le lundi.Billet d'entrée : 8.-CHF et 5.-CHFpour retraités, étudiants, valable pour l'expo-sition temporaire et permanente.

Visite sur rendez-vous :info@ fondationbodmer.chwww.fondationbodmer.orgtél. 00 41 22 707 44 36fax 00 41 22 707 44 3019-21, route du GuignardCH -1223 Cologny-Genève.Accès pour handicapé - Bus :« A » arrêt « Cologny-Temple » et« 33 » arrêt « Croisée de Cologny »

CHARLES MELA

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COURRIER LECTEURSArticle opinions page 28 du numéro 59

« … Ce genre d’écrit est rare, je tiens à vous en féliciter tant une penséecommune, toutes tendances politiques confondues, s’est ancrée en France,la vouant à l’immobilisme et qui la conduit à une faillite inéluctable, déjàfortement avancée. La République, pourtant récente malgré ses numérossuccessifs, a fait son temps. Il faut revenir à un système plus autoritaire,moins laxiste qui avait fait ses preuves et conduit notre pays au sommet dela gloire. Cette « fonction publique », pléthorique, omnipotente, sans cesserevendicatrice, souvent paresseuse puisque intouchable devrait disparaîtresauf dans les pouvoirs régaliens du pouvoir. L’éducation des jeunes doit-elle être confiée à un corps de grévistes davantage attachés à leursavantages immérités qu’à la transmission du savoir ?... »Extrait d’un courrier de M. Jean-Claude Derome - Moutier

2e FETE DE LA BIERE

Le Deutscher Internationaler Club in Genf & l'Union des Sociétés Françaisede Genève vous invitent du jeudi 12 au dimanche 25 septembre prochains àvenir faire la fête au Restaurant Le Nant-d'AvriI, 107, rte du Nant-d'Avril -1217 MEYRIN.Pour les horaires et réservations, téléphoner au 022 782 98 22Entrée libre - Bus ligne 8

7e EDITION DU FESTIVAL FILMAR EN AMERICA LATINA

Du 8 au 29 novembre 2005 à Genève et aussi dans les lieux suivants:Versoix - Ferney-Voltaire - Lausanne - Bienne - Aigle - Sion - Berne -Fribourg - Neuchâtel - La Chaux-de-Fonds - Delémont.Après le succès incontestable de la précédente édition ayant rassemblé plusde 16'500 spectateurs autour d'une centaine de films, reflets de la diversitéculturelle des pays du continent, le cru 2005 est placé sous le signe del'extension et de la proximité.Tahar Houchi - Filmar en americana latina - www.filmaramlat.chTél. 022 906 59 54 - 078 761 13 79

Dans le cadre du Cycle annuel Marie-Thérèse Coullery et en marge del'exposition « La faïence française à l'époque du Roi Soleil », la FondationAmaverunt et le Musée Ariana organisent une conférence intitulée Perfectionhollandaise, fantaisie nivernaise : deux styles faïenciers au XVIIe siècle.le mercredi 21 septembre à 18h30 au Musée Ariana (salle polyvalente, rez-de-chaussée) par Mme Antoinette Fay-Hallé, conservateur général dupatrimoine en charge du Musée national de Céramique de Sèvres, etMadame Christine Lahaussois, chargée de conservation.Entrée libre, sans réservation, dans la limite des places disponibles.Renseignements au secrétariat du musée, tél. 022 418 54 55ariana musée suisse de la céramique et du verre10, avenue de la paix Genève

INFORMATIONS

5e FORUM ECONOMIQUERHODANIEN

Après les succès des quatre premiersForums (Martigny en 2001, Marseilleen 2002, Lyon en 2003 et Sion en2004), la 5e édition du Forum Eco-nomique Rhodanien se déroulera auPalais des Congrès d'Arles, le vendredi21 octobre prochain sur le thème:« La nécessaire mutation de l'écono-mie rhodanienne ».

Cette année, la Ville d'Arles, associée àla CCI du Pays d'Arles, accueilleracette 5e édition avec l'appui du ConseilRégional PACA, du Conseil Généraldes Bouches du Rhône, du Canton duValais, de la COTRAO, de la Com-pagnie Nationale du Rhône, de laCaisse des Dépôts, des ASF, en col-laboration avec l'Union Patronale duPays d'Arles. Le Forum EconomiqueRhodanien s'adresse aux dirigeantsd'Entreprise, de grands groupes et dePME ainsi qu’aux responsables decollectivités territoriales, politiques,enseignants, chercheurs, étudiants, deFrance et de Suisse.

Le Forum sera basé sur deux thèmesessentiels :la logistique rhodanienne et le cou-loir rhodanien, terre d'accueil d'unenouvelle économie. Y seront abordésplus spécifiquement les aspects de lalogistique et le trafic multimodal envallée du Rhône, la politique suissede transfert de la route au rail, lanouvelle approche portuaire, le fer-routage Perpignan-Bettembourg, lanouvelle logistique en Camargue, letourisme face à l'évolution des modesde vie, l’immobilier résidentiel et deloisir, la reconversion de sites in-dustriels, l'entreprise face aux seniors(leurs modes de consommation etleurs pouvoirs d'achat), la problé-matique industrielle de l'adaptationergonomique des produits aux handi-capés ou encore, le programmeITER : une approche inédite avec leconcours exceptionnel de scien-tifiques de l'EPFL aux côtés desingénieurs de Cadarache.

Siège du Forum CCF SA - 6, Pré-Fleuri - CP 286CH - 1951 SIONTél. 027 327 35 50Fax 027 327 35 [email protected]

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Au moment où l’UFE adapte ses sta-tuts pour mieux répondre aux at-tentes des Français de l’étranger, il estutile de dresser le bilan de son actionet de définir son avenir.

Sans doute, depuis sa création en1927, aurait-il été possible de fairemieux, mais la situation des Françaisde l'étranger s'est considérablementtransformée et améliorée grâce à sesefforts continus et tenaces.

POURQUOI L'UFE EST-ELLE NEE ?

Si sa naissance n'avait pas répondu àun besoin, l'UFE n'aurait pas putravailler efficacement.

Les Français venus de loin seheurtaient en 1927 à de grandes dif-ficultés pour obtenir l'indemnisationde leurs biens perdus et pour fairereconnaître la plénitude de leursdroits d'Anciens Combattants.

Un profond malaise se répandaitparmi les Français de l'étranger quivoyaient leur Patrie méconnaîtreleurs sentiments et leurs sacrifices ourefuser de défendre leurs intérêts.

RESSERRER LES LIENS

Sensible à cet état de choses, unhomme généreux et efficace, GabrielWERNLE, domicilié en Suisse, pritl'initiative de fonder en 1927 l'Uniondes Français de l'Etranger.

Dès lors, des efforts nombreux et

successifs furent déployés pourresserrer les liens entre les expatriés etla Mère Patrie, faire connaître enFrance leur rôle et les services qu'ilsrendaient, faire reconnaître par lesPouvoirs publics leurs droits à l’égalitéavec ceux des Français de France,assurer le meilleur développement deleur action au service et au profit de laFrance, aussi bien dans le domaineculturel qu’économique.

Les Français de l’étranger trouvèrentainsi une association qui se donnapour mission de les regrouper, de lesaider, de les défendre.

UNE ACTION CONTINUE

L'action têtue, poursuivie patiemmentet sans découragement depuis lors parles dirigeants successifs de l'UFE ausiège central de Paris et dans les 147sections répandues dans le monde, acomme but profond, jamais oublié, derapprocher la situation des Françaisexpatriés, où qu'ils soient, de celle desFrançais demeurés en France.

L'UFE est devenue le lien vivant -matériel et moral - entre la France etses ressortissants lointains, l'avocat etle défenseur des Français expatriésauprès des Pouvoirs publics.

Au cours de son histoire récente, l'UFEa ainsi manifesté sa vitalité en adaptantses objectifs immédiats aux nécessitésde la situation internationale, tout enpoursuivant son action à long terme,que ce soit dans les domaines de laprotection sociale, de l'enseignement,

de l'exercice du droit de vote, de lanationalité et de la fiscalité ou de lasécurité.

CONTINUITE ET RENOUVELLEMENT

Il y aura toujours des Français quit-tant la métropole pour quelques an-nées et qui, installés, y passent leurvie. Ceci étant, le séjour des Françaishors de France est devenu plus limitédans le temps, plus précaire dans lesfonctions occupées.

La révolution accomplie dans le do-maine des moyens de communica-tion a raccourci les distances et rap-proché de la France les Français del'étranger. Ils entendent encore plusparticiper de plein droit à la vie denotre société, bénéficier de la législa-tion sociale, donner à leurs enfantsune éducation à la française, voter.

L'UFE modifie donc peu à peu sonaction. Elle continue à défendre et àêtre le porte-parole des communautésanciennes à l'extérieur et, dans lemême temps, elle cherche à s'adapterà cette nouvelle forme de mobilité.

Au terme de ces années et dans lacertitude de pouvoir longtempsencore vous servir, l'UFE est, sansvanité, fière de son action et décidéeà la poursuivre grâce à ses adhérents.

N’hésitez pas à rejoindre l’une denos représentations en Suisse et àdemander le programme de leursrencontres.

UNION DES FRANÇAIS DE L’ETRANGERL’U.F.E. est présente dans le monde depuis plus de 75 ans

L’U.F.E. vous aide en défendant vos droits

Pour adhérer à l’U.F.E., veuillez contacter la représentation locale de votre région:

U.F.E. BâleNicole Pleines

Gartenstrasse 634052 Bâle

Tél. 061 272 08 70Fax 061 272 08 70

[email protected]

U.F.E. GenèveYves Donin de Rosière3, avenue de Miremont

1206 GenèveTél. 022 346 65 50Fax 022 346 65 32

[email protected]

U.F.E. Vaud-ValaisRaymond Legrand

61A, route de Vevey 1207 Blonay

Tél. 021 943 43 37

[email protected]

U.F.E. ZürichClaudine SchmidButzenstrasse 54

8038 ZürichTél. 044 480 24 63Fax 044 480 24 69

[email protected]

U.F.E. Helvetia-BerneHervé Ravenne

12A, rte de Bertigny1700 Fribourg

Tél. 076 442 64 62Fax 026 322 34 23

[email protected]

Claudine SchmidVice présidente

de l’U.F.E.

De gauche à droite :J.P. CrespelleN. PleinesR. LegrandC. SchmidM. RavennePhoto : N. Soler

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ZURICH

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UUNN 1144 JJUUIILLLLEETT SSOOUUSS LLEESSIIGGNNEE DDEE LL’’AAMMIITTIIEEFFRRAANNCCOO--SSUUIISSSSEE

A l’extérieur, rien d’apparent…mais le citoyen zurichois nonprévenu de l’événement qui,en ce 14 juillet, poussait laporte d’entrée de l’Hôtel deville risquait de ne pas yretrouver son« schwyzertüsch » !Le fier alignement desarmoiries des corporationsavait été partiellementrecouvert de longuesbannières « bleu blancrouge », les colonnesceinturées itou, les tables debistrot de circonstance etl’imposant buffet décorés demême… Certes pour rassurernotre visiteur, il restaitsuspendu de part et d’autre dudrapeau français, le drapeausuisse et la bannière bleu etblanc de la ville de Zurich ;mais c’est sûr, il se passait bienlà quelque chose de peuordinaire…Le tournage d’un film ? Non.La réception d’unedélégation ? Presque !Tout simplement, surproposition du ConsulGénéral de France, M. JacquesSturm, et à l’invitationgénéreuse du Maire de Zurich,en ce 14 juillet, jour ordinairede travail pour nos hôtessuisses, la célébration de notreFête Nationale, là, au beaumilieu du grand hall de l’Hôtelde Ville, joliment décoré à noscouleurs. Une manière pour laville de Zurich de redire sonattachement à la présenceofficielle de la France dans sesmurs et de se féliciter du choixdes autorités françaises derenforcer cette présence enétendant la compétence duConsulat Général à l’ensembledes cantons de Suissealémanique.

Célébrer le renforcement de laprésence de la France à Zurich

Les Zurichois ne s’y sont pas trom-pés : plus de 200 personnalités dumonde politique, économique, cul-turel, éducatif et universitaire ont ré-pondu positivement à l’invitation duConsul Général à participer à la ma-nifestation officielle. Le maire,M. Elmar Ledergerber, a tenu, dansson allocution, à rappeler le vieuxcommerce qu’entretiennent depuisplusieurs siècles la ville de Zurich etnotre Pays, en insistant notammentsur le rôle de la France impériale, autravers de l’acte de médiation, dansla fondation de la Suisse moderne. Ils’est aussi plu à souligner la présencedans les services et le commerce denombreuses entreprises françaisesd’importance et l’excellente qualitédes relations culturelles. Il a enfinrappelé le poids non négligeable dela communauté francophone qui faitde Zurich « la troisième ville franco-phone de Suisse ». Le Consul géné-ral, quant à lui, a remercié la ville deson soutien quand il s’est agi de direaux autorités françaises l’importancequ’il y avait à conforter la présencede la France dans la première ville deSuisse ; il a rappelé combien la com-munauté française se sentait bien ici,qu’elle y était profondément enra-cinée et à quel point l’extension duLycée français de Zurich témoignaitd’un pari et d’un engagement pourl’avenir… Enfin, revenant sur l’exten-sion de la compétence du ConsulatGénéral à l’ensemble de la Suissealémanique, il a voulu y voir, en mêmetemps que l’expression d’une volontéstratégique évidente, comme un nou-veau départ. La Marseillaise etl’Hymne national suisse ont alorsrésonné dans l’Hôtel de Ville, il nerestait plus ensuite au champagne qu’àpétiller dans les verres.

De l’Hôtel de Ville au Cloître de laFrauenmünster : les retrouvailles dela communauté française

De mémoire de Français installésdans la circonscription, ils n’avaientjamais vu ça : à coup sûr plus de 500de nos concitoyens et amis de laFrance se sont retrouvés pour fêterensemble ce 14 juillet 2005. Unejoyeuse ambiance d’un bout à l’autredu Cloître de la Frauenmünster qui

prêtait son cadre à la célébration denotre Fête nationale. Une assistancehaute en couleurs, sonore, s’est re-trouvée néanmoins à l’unisson quandil a fallu entonner l’hymne national,mais quand même dissipée, on ne serefait pas, même mâtiné de culturesuisse, quand il s’est agi d’écouter lemessage de bienvenue du ConsulGénéral. Il a souhaité faire partagersa joie de pouvoir tenir à sescompatriotes à un an de distance, undiscours autrement plus optimistequant à la présence de la France enterre alémanique et les assurer quetout était mis en œuvre pour qu’ilstrouvent auprès de ses services lemeilleur accueil et l’efficacité qu’ilssont en droit d’attendre. Une am-biance musicale également haute encouleurs : Clara Moreau et songroupe zurichois ont égrené lerépertoire associé à l’événement quifait partie de la mémoire collectiveentre nostalgie, émotions et ferveurcollective partagée.Claudine Schmid, l’élue à l’Assem-blée des Français de l'Étranger, pou-vait à juste titre se réjouir de voir sescompatriotes heureux d’être ainsirassemblés : des jeunes en nombre,beaucoup de nouveaux venus, lesassociations mais aussi l’économie,la culture, l’enseignement et le sportétaient bien représentés. Le Consulgénéral et Mme Jacques Sturm, avecl’appui de l’équipe du consulat,avaient bien fait les choses pourréserver le meilleur accueil à lacommunauté, un accueil culinairequi se prolongea généreusement forttard pour le plus grand bonheur desparticipants.

Jean-Jacques Paubel

J. Pêcheur etC. Schmid

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LLeess mmoouuvveemmeennttss aauu CCoonnssuullaatt

M. Nicolas METTRA, ministre plénipotentiaire est nomméConsul Général de France à Genève. M. FrançoisLaumonier, son prédécesseur a rejoint l’inspection desaffaires étrangères après 4 ans passés à Genève.

M. Alain LAFARGUE, nouvel adjoint du Consul Générala pris ses fonctions le 29 juillet. Il succède ainsi àMme Françoise Le Moigne appelée à la direction de lacellule de veille du Quai d’Orsay.

M. Paul AUBERT, le nouveau Chef de Chancellerie,remplace Mme Nelly Kerviche qui a fait valoir ses droitsà la retraite.

RRééoorrggaanniissaattiioonn iinntteerrnnee

Le Bureau des affaires sociales et de l’emploi est occupédepuis le 1er septembre par Mme Olivia Pralus.Le public y est reçu de 8h30 à 12h30 et sur rendez-vous.tél. 022 319 00 22ou [email protected]

N.B : Les personnes qui souhaitent se faire établir uncertificat de vie peuvent s’adresser à l’accueil duConsulat entre 8h30 et 14h30 du lundi au vendredi.

Mme Béatrice Quaresemin renforce à présent le servicede l‘état civil; Mme Béatrice Véyeau a rejoint l’équipedes visas.

Pour tout complément d’information :Consulat Général de France,2 cours des Bastions - 1205 Genèvetél. 022 319 00 00site internet : www.consulfrance-geneve.org

Un Concert pour le paix

Le 8 mai dernier, les communautés allemande et françaisede Genève ont commémoré ensemble le 60e anniversairede la fin de la seconde guerre mondiale.

Souhaitant donner une dimension originale à ces soixanteans de paix et de réconciliation, le Président du ClubInternational Allemand de Genève et le Président de l’Uniondes Sociétés Françaises de Genève se sont associés auxConsuls Généraux d’Allemagne et de France à Genève afind’organiser un concert exceptionnel le 25 juin dernier auConservatoire de Musique de Genève. Cette initiativecommune et unique dans un pays tiers a été accueillie trèsfavorablement par les autorités de la Ville et du Canton deGenève, également présentes à cette manifestation. Unesalle comble a pu écouter et apprécier la Chorale franco-allemande de Lyon et l’Orchestre de Chambre de Genève.

CONSULAT

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A l’occasion de la fête nationale, le Consul Général deFrance et Madame François LAUMONIER ont reçu lacommunauté française des cantons de Genève, Vaud etValais. Quelque 900 convives étaient présents auRestaurant du parc des Eaux Vives.

Photo : Jean-Pierre Crespelle, Président de l’UFSG,Alfred Simms-Protz, Consul Général d’Allemagne àGenève, François Laumonier, Consul Général de Franceà Genève, Ralph Tatu, Président du DICG.