fort de france, ville capitale de l outre mer

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« Fort-de-France, une Ville Capitale de l’Outre-Mer au rendez-vous de la rénovation urbaine et de l’urbanisme durable » octobre 2008 Dossier présenté par M. Serge LETCHIMY, Urbaniste, Maire de Fort-de-France, Député de la Martinique Présentation du contexte du projet 2 Présentation des projets au regard du développement durable 7 Plans 20 Présentation du dispositif de gouvernance 22 Moyens et Budgets mis en œuvre sur le projet « développement durable » 27 Documents complémentaires 30 Coordination : GIP- Grand projet de Ville de Fort-de-France

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« Fort-de-France, une Ville Capitale de l’Outre-Mer au rendez-vous

de la rénovation urbaine et de l’urbanisme durable »

octobre 2008

Dossier présenté par M. Serge LETCHIMY, Urbaniste, Maire de Fort-de-France, Député de la Martinique

Présentation du contexte du projet 2 Présentation des projets au regard du développement durable 7 Plans 20 Présentation du dispositif de gouvernance 22 Moyens et Budgets mis en œuvre sur le projet « développement durable » 27 Documents complémentaires 30

Coordination : GIP- Grand projet de Ville de Fort-de-France

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Présentation du contexte du projet

La Ville Basse et la Savane

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1. Fort-de-France, Ville Capitale de la Martinique

Quelques liminaires essentiels, pour évidents qu’ils soient : la Martinique est une île tropicale, exiguë, volcanique, située en zone sismique et soumise au risque cyclonique. En 2007, le passage du cyclone Dean et un tremblement de terre de force 6 ont rappelés à chacun la vulnérabilité et la dangerosité de notre pays. Ces caractéristiques géographiques, associées à une croissance démographique soutenue, favorisent une dangereuse pression anthropique qui se décline par le mitage du territoire, par des déséquilibres dans l’armature urbaine et des infrastructures de transport terrestre saturées. Cette évolution engendre des risques environnementaux préoccupants avec des pollutions et des dégradations. C’est toute une biodiversité particulièrement riche qui en ressort fragilisée, malgré les efforts de préservation et de mise en valeur. Les Antilles font en effet partie des 34 hot-spots de la biodiversité mondiale, grâce notamment à la présence de nombreuses espèces endémiques, à la qualité des eaux, à la richesse du milieu aquatique, à ses paysages et à son patrimoine architectural.

Au cœur de ce pays, Fort-de-France est une cité coloniale, surgie de la mangrove, née d’une société de plantation. C’est un lieu métissé qui brasse les origines du monde et les croyances dans une mosaïque de quartiers aux personnalités fortes. Elle aussi une ville-capitale de la Caraïbe, identifiée, reconnue et appréciée au-delà de ses frontières. Enfin, elle est la patrie d’Aimé Césaire, le Maire-Poète, un « éveilleur de consciences», qui constitue pour tout Martiniquais, et, au delà, pour tous les hommes de Progrès, une lumière dans la culture universelle et contemporaine. Capitale administrative, centre économique, pôle d’accueil, Fort-de-France, avec ses 100 000 habitants constitue véritablement un « cœur du pays », une capitale.

Fort-de-France fait aujourd’hui l’objet d’un vaste chantier de renouvellement urbain dont la stratégie s’inscrit dans un registre de développement global, durable et partagé. Elle ne se résume pas à une approche d’aménagement urbain sectoriel, mais bien à une approche horizontale, avec des déclinaisons dans le domaine économique, environnemental, social, culturel et aussi dans le domaine de la coopération régionale, compte tenu de la situation géographique privilégiée de Fort-de-France au cœur de la Caraïbe.

Plus que de rénovation urbaine, nous parlons ici souvent « réconciliation urbaine », car nul ne croyait plus, il y a peu, en la ville, confrontée au dépeuplement, à l’exclusion sociale, à la dévitalisation économique, à de graves difficultés budgétaires et une réelle médiocrité urbaine. Au refus de la fatalité a succédé le retour à la confiance : Fort-de-France est désormais transformé en un vaste chantier, dont les effets sont d’ores et déjà visibles et effectifs.

D’une part, dans la lignée du Grand Projet de Ville engagé en 2000, le PDRU, Programme de Développement et de Rénovation Urbaine contracté en 2005 avec l’ANRU vise en priorité la requalification des espaces publics, de l’habitat, des équipements, démolition et reconstruction d’immeubles. La Ville poursuit également d’autres opérations, notamment les RHI, Résorptions de l’Habitat Insalubre.

D’autre part, la Ville a engagé avec ses partenaires des actions de développement social et d’insertion en faveur de populations défavorisées, mises en œuvre notamment à travers le CUCS, Contrat Urbain de Cohésion Sociale et le PLIE, Programme Local d’Insertion par l’Economique. Il s’agit là de réduire les écarts de développement entre les territoires prioritaires et leur environnement, d’améliorer la vie quotidienne des habitants de ces quartiers, d’y favoriser l’égalité des chances, et, surtout, de mettre en avant la capacité d’initiative et d’innovation sociale, économique et culturelle des habitants.

La dimension économique de ce vaste projet urbain relève à la fois des dispositifs d’incitation fiscale à la création d’activité et des projets structurants à plus-value

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économique de création d’emplois : le Centre commercial de Cœur de Ville Perrinon livré fin 2008 et le pôle d’affaire de la Pointe Simon reposant sur un partenariat public-privé caribéen.

Ajoutons à ceci le grand chantier de l’accessibilité, du transport et du stationnement. Un chantier qui avance, avec l’arrivée du TCSP, transport en commun en site propre, l’aménagement de parkings provisoires et de dissuasion, l’amélioration des transports maritimes dans le cadre du Plan de Déplacements Urbains de la CACEM, Communauté d’Agglomération du Centre de la Martinique.

Rappelons enfin la dimension culturelle, patrimoniale et identitaire qui nous amène à redécouvrir une histoire singulière, ses événements et ses personnalités, ses luttes et ses savoir-faire, tout un héritage que l’on retrouve dans la restauration d’une architecture ou la réappropriation de sites patrimoniaux.

Les composantes et traductions « développement durable » du projet sont multiples :

• Sur le plan social : Associer les habitants au projet urbain, dans tous les quartiers, à

travers forums urbains, conseils de quartiers, ateliers populaires Faciliter l’insertion et l’accès à l’emploi en multipliant les chantiers

d’insertion et les projets d’économie solidaire Promouvoir le secteur associatif et la lutte contre la délinquance des

jeunes Favoriser l'accès aux soins et la prévention Revivifier la ville par la création de lieux de vie, en lien avec

l'animation culturelle et artistique

• Sur le plan environnemental : Prévenir des risques naturels, vecteur de citoyenneté et de

mobilisation sociale et la promotion de l’architecture durable Fluidifier la circulation et désenclaver les quartiers pour éviter

l’engorgement des axes majeurs Améliorer le cadre de vie et réhabiliter l’espace public et la

végétalisation Programmer des éco-quartiers caribéens dans les quartiers d’habitat

spontané et les quartiers d’habitat social Sécuriser les quartiers par une gestion urbaine de proximité impliquant

les habitants

• Sur le plan économique : Faire de la rénovation urbaine le moteur de l’attractivité et du

développement économique Réduire l'emprise de l'automobile, diversifier et connecter les différents

modes de transport Amplifier la dynamique commerciale de proximité des quartiers pour

réduite les déplacements Sécuriser et renforcer l'attrait touristique du Centre ville en restaurant

le patrimoine Consolider l’identité culturelle caribéenne à travers le commerce

traditionnel, l’artisanat et les métiers d’art

Somme toute, véritable laboratoire de rénovation urbaine et de développement durable, Fort-de-France incarne un salutaire refus de la fatalité. Car tel est le défi engagé par la Ville de Fort-de-France : assumer sa vocation de Ville-Capitale dans la Caraïbe et répondre par l’initiative et l’attractivité aux enjeux du développement durable et équitable de la Martinique entière.

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2. Vers une « utopie refondatrice » : le Grenelle de l’Environnement outre-mer et la protection de la biodiversité

Si le concept de développement durable tend à se généraliser et à se concrétiser dans les projets urbains d’Europe et singulièrement de France, à travers l’impulsion du Grenelle de l’Environnement, il revêt pour l’outre-mer et singulièrement pour la Martinique une dimension singulière et spécifique compte-tenu de l’environnement et du contexte. Notre territoire est à la fois insulaire, étroit (1 100 km²), soumis aux risques vulcanologiques (la Montagne Pelée), sismiques et cycloniques. Il est l’objet de réels enjeux d’aménagement du territoire et de stratégie de développement, notamment avec une économie vulnérable tributaire du soutien communautaire pour la banane ou exposée à la concurrence caribéenne pour le tourisme. Dans ce contexte où chacun, élus, citoyens et professionnels, s’interroge sur les possibles de l’avenir, le développement durable, adapté et ancré dans note vécu, est porteur d’une nouvelle « utopie refondatrice », pour citer la fameuse expression de M. Aimé Césaire.

Car ramené à la Martinique, le développement durable, c’est s’appuyer sur la responsabilité et la solidarité, la participation et le partage, le débat et le partenariat, l’innovation et la pérennité, la précaution et la prévention face aux risques, tout en menant une approche double et conjointe :

approche spatiale : chaque habitant de cette planète a le même droit aux ressources terrestres ;

approche temporelle : nous avons le droit d’utiliser les ressources mais le devoir d’en assurer la pérennité pour les générations à venir.

A l’échelle de Fort-de-France, une ville durable, c’est une ville qui prend en compte l’ensemble de ses impacts, tant au niveau environnemental (écologique) qu’aux niveaux économique et social, et mieux, identitaire et culturel. La ville « durable », c’est donc :

une ville « compacte » évitant de consommer trop de foncier à la périphérie et générant peu de déplacements

une ville « renouvelée » favorisant la rénovation de la ville dans le respect des lieux, de l’histoire et des habitants

une ville « solidaire » considérant les habitants comme des acteurs conscients et responsables du destin de la collectivité

une ville « innovante », génératrice d’activités économiques de production et de services relevant d’une économie à la fois propre, recyclable

une « éco-ville » engagée dans des modes de déplacement, d’habitat, de consommation, de production et de traitement des déchets plus respectueux de l’environnement

Autant dire que bien avant que ce concept ne devienne incontournable, Fort-de-France s’en inspirait sur divers registres. Citons par exemple :

multiplication des opérations de RHI pour donner un droit à la Ville aux exilés de la plantation à partir des années 50 (relisons Texaco)

vécu culturel fait de solidarité et d’organisation communautaire, avec notamment la pratique du « Koudmen » (« coup de main ») pour l’auto-construction et l’auto-réhabilitation dans les quartiers populaires.

développement d’une « culture du risque » avec les campagnes de sensibilisation et d’organisation aux alertes cycloniques et aux secousses sismiques dans les écoles et dans les quartiers en secteur à risque (cf Plan de Prévention des Risques majeurs)

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En qualité de Député de la Martinique, M. Serge Letchimy a été nommé parlementaire en charge du Grenelle de L’Environnement Outre-mer. Plusieurs propositions importantes ont été avancées pour le débat parlementaire ouvert en octobre 2008 (même époque que l’appel à projet de l’ANRU) dont l’amendement suivant présenté par Serge Letchimy :

A l’article 1er après l’alinéa 2, et après les mots « engagements internationaux de la France », rajouter l’alinéa suivant : « Pour ce qui concerne les départements et collectivités d’outre-mer, compte tenu de leurs caractéristiques environnementales et de la richesse de leur biodiversité, l’Etat fera reposer sa politique sur des choix stratégiques spécifiques qui seront déclinés dans le cadre de mesures propres à ces collectivités. Ces choix comporteront notamment un cadre expérimental pour le développement durable, au titre d'une gouvernance locale adaptée, reposant sur les dispositions de l’article 73 alinéa 3 de la Constitution.

L’Outre-mer occupe en effet une place exceptionnelle et privilégiée dans le patrimoine environnemental, non seulement de la France mais aussi de l’Europe. Cependant, les départements-régions et collectivités d’Outre-mer sont confrontés à deux défis majeurs qui menacent gravement ce patrimoine : d’une part l’exposition particulière des populations d’outre-mer aux risques naturels, d’autre part la forte vulnérabilité des écosystèmes face aux bouleversements climatiques annoncés. Ces données doivent conduire à des modifications importantes en matière de conception du développement. Elles imposent la mise en place d’une politique cohérente sur le plan local, impliquant de repenser tant la gouvernance technique, administrative que politique.

Face aux profondes mutations en cours, il s’agit donc d’offrir aux pays d’Outre-mer de nouvelles perspectives de développement en facilitant la réappropriation collective des enjeux du développement durable et des risques majeurs, dans le cadre d’une dynamique de responsabilité susceptible d’associer la protection de l’environnement au progrès social et culturel.

Cet amendement appelle par ailleurs une précision juridique essentielle. La Constitution fait depuis 2003 une place particulière aux départements et régions d’outre-mer s’agissant de la fixation des règles applicables sur leurs territoires. A ce jour, ce nouveau cadre n’a pas connu d’application.

Il convient pourtant de tirer parti des dispositions de l’article 73 de la Constitution qui reconnaît expressément aux départements et aux régions d’outre-mer la possibilité de faire l’objet de mesures d’adaptation pour tenir compte de leurs « caractéristiques et contraintes particulières ».

Cet amendement comporte deux intérêts :

il montre la volonté de l’Etat d’adosser sa démarche à des choix stratégiques adaptés à la situation de l’outre-mer en matière environnementale, de biodiversité et de développement durable.

il constitue l’opportunité de tracer le cadre d’une gouvernance respectueuse de la Constitution et du principe de libre administration des collectivités territoriales d’outre-mer.

Pour le Maire de Fort-de-France, il est légitime et évident que les aspirations et les stratégies défendues au niveau du Parlement dans le Grenelle de l’Environnement soient concrètement répercutées dans les projets et dans les pratiques de la Ville de Fort-de-France.

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Présentation des projets au regard du développement durable

Pour l’appel à projets de l’ANRU et de la Caisse des Dépôts, nous avons choisi ici de retenir 3 opérations en cours, programmées au titre du PDRU de la Ville de Fort-de-France :

- A. Le réaménagement de la Savane, pour la dimension citoyenne et environnementale de l’espace public,

- B. Le projet d’éco-quartier caribéen à Bon-Air pour son articulation entre rénovation urbaine et développement durable,

- C. La prise en compte des énergies renouvelables et du risque sismique dans la rénovation urbaine

Ces thèmes et actions ne sont pas exclusifs de toute la dynamique « développement durable » mise en oeuvre par la Ville de Fort-de-France et sur le territoire de la Ville de Fort-de-France, par d’autres acteurs, institutionnels, privés, associatifs, opérationnels, citoyens.

La Cité Bon Air

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A. La Reconquête d’urbanité : l’espace public pour tous

A1. Retrouver l’urbanité des Villes-Capitales

Retrouver l’urbanité des villes-capitales, c’est tout à la fois retrouver des espaces de citoyenneté, de plus-value sociale et de « vivre ensemble », tout en exploitant l’indéniable potentialité économique qui intègre le tourisme urbain, patrimonial, d’affaire, et la demande exprimée d’authenticité et de proximité. En quelque sorte mettre en valeur le génie du lieu, sachant que ce lieu en possède à profusion, et surtout prendre collectivement les responsabilités de sa valorisation.

La relecture des espaces publics, leur mise en relation et leur réinterprétation doit viser à la redécouverte ou à l’émergence de nouveaux parcours dans la ville. Elle doit trouver l’équilibre entre les vides et les pleins des espaces ouverts et les espaces clos, les lieux animés et les lieux solennels. Ce travail est au cœur du Grand Projet de Ville et du PDRU de Fort-de-France : toute une série d’espaces publics, majeurs et centraux comme la Savane, ou plus confidentiels et périphériques, dans les quartiers, constituent les points d’ancrage de la valorisation de l’espace, de la réappropriation collective et du rejet de l’insécurité, trois conditions essentielles à la cohésion sociale. La stratégie est double :

Réaménager les espaces publics pour résoudre la crise de médiocrité urbaine et relancer la fréquentation et l’attractivité des lieux majeurs de la ville tout comme les centralités de quartiers

Adosser aux projets physiques une forte intervention publique en matière de nettoyage, de maintenance, d’animation et de médiation urbaine, afin de permettre une appropriation sécure et prolongée dans le temps.

Le projet de « Malecon »

Dans une problématique de mise en cohérence, l’intervention sur l’espace public est stratégique. En ce sens, la notion de parcours urbain, matérialisée ici par réalisation d’un axe vert liant la Savane au Parc Floral, et au delà à la rive droite, doit être mise en avant. La reconquête de la Savane constitue la priorité de ce programme : ouverture sur la Baie, intégration du TCSP et du terminal inter-îles, impact sur l’offre commerciale et résidentielle des îlots voisins, aménagement d’espaces ludiques, sportifs et culturels … la Savane doit permettre de regagner une sécurité, une convivialité et une urbanité qui alimente toujours la nostalgies des anciens.

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A2. Avec la Savane, tout le monde revit la ville

Le projet de réaménagement et de mise en valeur de la Savane est au cœur du programme de renouvellement de la ville-capitale: il en est le laboratoire et l’emblème ; il en offrira la vitrine et incarnera une ambition. Car c’est à partir de la Savane toute une reconquête du front de mer et toute une reprise des espaces publics de la ville qui s’annonce. C’est aussi tout l’enjeu de l’urbanité que nous relevons : vivre collectivement la ville avec la fierté de s’en sentir le légataire.

Les grands principes fondateurs du projet de réaménagement de la Savane interpellent l’histoire et la géographie, l’économique et le social, le patrimonial et le développement.

La Savane a ceci de précieux qu’au-delà du site, de son importance stratégique et de sa vocation d’espace publics emblématique de Fort-de-France, elle recèle dans son histoire et son devenir l’âme de la Ville. Et s’il est une chose avec laquelle il est vain de tenter quelque manipulation ou quelque omission, c’est bien l’âme, qui doit vous posséder sans vous anesthésier, vous guider sans vous tirailler. L’âme d’une ville, c’est aussi ce savant équilibre auquel nous aspirons, celui du rapport si souvent déséquilibré –dans un sens ou dans l’autre- entre la tradition et la modernité.

Et c’est aussi pour sonder l’âme de la ville que le projet nous a permis de sonder ses habitants, à l’occasion des forums d’échanges sur le projet. Nous sommes convaincus que les questions d’urbanité et de patrimoine ne peuvent se faire sans l’implication des habitants, dans la conception des projets et dans l’amélioration de leur cadre de vie. Afin d’associer les habitants pour en faire des « acteurs » et non plus de simples « spectateurs », pour intégrer les doléances dans les projets et favoriser l’initiative des usagers, ces « forums urbains » ont été des moments forts d’échanges et de débat sur le projet.

La passion avec laquelle les intervenants à chaque occasion expriment leurs doléances, leurs attentes ou leurs craintes, démontre la profonde dimension sociale et affective du projet urbain. Si rien ne serait pire, à la vérité, que de répondre au « prêt-à-porter » de la demande populaire, il ne peut être fait abstraction de demandes légitimes mais aussi de propositions éclairées, qui manifestent une véritable « maîtrise d’usage » de nombreux citadins.

C’est à cette singulière équation de l’espace et du temps, du vide et du plein, du traditionnel et du contemporain que doit répondre un projet comme celui de la Savane.

Le concours d’architecture lancé par la Ville de Fort de France a aboutit, début 2002, à la désignation du projet lauréat proposé par l’équipe Olivier Dubosq, Architecte, In Situ, paysagistes, les Eclairagistes Associés et GEC Ingéniérie.

Depuis cette date les études d’avant projet détaillé ont consisté à intégrer le maximum de remarques émises pendant les premiers forums ainsi que toutes les contraintes techniques ou économiques liées à un projet d’une telle envergure.

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A3. Les nouvelles dimensions durables de la Savane Le projet de la Savane revêt différentes dimensions qui composent une image cohérente du projet, alliant respect du site et de son environnement et ouverture sur la ville et la mer.

Une Savane réconciliée avec la Ville

Le Mail des Caraïbes et le Parvis des Livres depuis la Bibliothèque Schoelcher permettra une jonction forte tendue entre la bibliothèque Schoelcher et le bassin du Carénage.

Le Mail de la Liberté sera la seconde branche de l’équerre. Sur cet axe seront disposés des carbets d’artisanat d’art, donnant une configuration de « paseo », et débouchant sur la Mer par le positionnement du kiosque à musique sollicité par les foyalais.

Une Savane réconciliée avec la Caraïbe

Née de la Mer, La Savane va retourner à sa rencontre. Le projet de rénovation s’articule avec le traitement de la façade maritime de Fort-de-France avec d’une part l’ouverture sur la baie du Carénage et d’autre part la création du « Malecon » depuis la plage de la Française. Cette plage publique souffre du manque d’équipement propre à assurer l’organisation rationnelle de son activité. Cette lacune sera compensée par l’intégration physique de la plage à la nouvelle Savane et au départ de la promenade « Malecon ».

Une Savane réconciliée avec… la Savane

C’était une des propositions des plus partagées exprimée lors d’un forum : « Remettons la Savane à plat ! ». De fait, le projet prévoir une vaste étendue engazonnée de plus de 3 ha ouverte sur la baie, un espace aux usages multiples. Cette étendue sera transformée en un archipel de 7 îles thématiques, symbolique de la culture et du paysage antillais. Ces îles jardins seront des « microcosmes » où se localisent des équipements diversifiés. Une promenade sinueuse, métaphore d'un parcours maritime à travers chacune des îles, favorisera une circulation à la fois ludique et fonctionnelle.

Une Savane réconciliée avec … la nuit

Comment, en la faisant vivre, fréquenter et animer du soir aux aurores, parviendra-t-on à défrayer la mauvaise réputation de la Savane ? Un plan d’éclairage inédit a été conçu pour combiner un éclairage à la fois fonctionnel et marquant et un éclairage plus « sombre », bleuté d’une part sur la partie « front de mer » et « multicouleur » sur les îlets à thèmes. Il en ressort une impression apaisante et rassurante qui contribue à pacifier les rapports humains.

Inaugurée le 16 août 2008, la première tranche de la Savane rencontre un vif succès. L’espace révèle des lieux qu’on ne fréquentait plus. La Savane est redevenue un lieu très attractif, un véritable rendez-vous où petits et grands, sportifs et promeneurs se détendent, se rencontrent, échangent … tout ce qu’on attend d’un espace public, tout ce qu’un espace public peut apporter au développement durable d’une ville et à la cohésion sociale de ses habitants !

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A4. A partir de la Savane, améliorer l’accessibilité et humaniser la fréquentation du centre ville

Aujourd’hui, il y a près de 300 000 véhicules en Martinique pour environ 400.000 habitants. Sur la rocade de Fort-de-France, on recense jusqu’à 80 000 véhicules en 3 heures seulement (entre 06h00 et 09h00) certains jours de l’année. Parallèlement, on estime qu’en moyenne, un bus pollue 10 à 20 fois moins par passager transporté qu’un véhicule particulier.

Une conception urbaine environnementale durable, c’est aussi une réduction drastique du trafic automobile au profit des transports en commun (terrestres et maritimes). Ainsi, l’utilisation des parkings de délestage existant (celui de Bellevue mis en place par la CACEM) et à venir permet de recourir à des transports dits « doux » c’est-à-dire globalement plus écologiques. Cela permet à la ville d’alléger son engorgement lié au trafic routier, à chacun de nous d’être moins stressé, de pratiquer un peu plus d’exercice physique et donc d’être en meilleure santé. La collectivité travaille également avec ses partenaires au désenclavement des quartiers.

Confrontée à la congestion de son centre-ville et à la dégradation des trottoirs et caniveaux, qui renvoie à une image dégradée et insécure, la municipalité a engagé un vaste plan de reprise des infrastructures urbaines, impliquant une réflexion globale sur l’accessibilité et la réappropriation des espaces de la ville.

Une première opération majeure a été réalisée lors du dernier trimestre 2003 : il s’agit de la réfection et de la modernisation de la rue de la République, programmée au titre du GPV, qui bénéficie d’un beau succès populaire.

Parallèlement, l’étude d’un Schéma Directeur de voirie et de piétonisation a été engagée en 2003 sous la conduite d’opération

de la DGA-STAP de la Ville de Fort-de-France. Le PDRU poursuit ce programme global au titre des opérations prioritaires, compte tenu du réel impact fonctionnel et esthétique de ces travaux en termes de valorisation de cadre de vie et d’amélioration de l’image urbaine de la ville. Il s’agit d’obtenir un effet-levier sur la requalification d’espaces publics, avec un effet d’entraînement fort pour la programmation de logements et pour l’attractivité commerciale

Dans ce sens, afin de cibler l’opération sur des secteurs de fort impact, les opérations ont été programmées sur des secteurs stratégiques majeurs. Cette politique de réfection des voiries et de piétonisation est menée de pair avec le chantier de l’accessibilité et du stationnement. Longtemps, cela a été un calvaire pour les automobilistes que de « descendre en ville » et de s’y garer. La ville propose actuellement 1 500 places de stationnement réparties sur 30 rues. Concernant les parkings, deux objectifs sont identifiés, indépendamment du projet TCSP. Tirer parti de l’offre nouvelle en souterrain pour dégager du linéaire en surface pour intervenir sur l’espace public ; utiliser ou aménager des stationnements à fort potentiel d’accueil pour proposer des navettes régulières de desserte et accéder en quelques minutes au cœur de ville

Mais aussi, clairement, nous devons dissuader l’automobile en centre urbain dense. Cela impose de repenser les conditions du stationnement sur les voies publiques et dans les propriétés privées, au travers de l’utilisation d’autres modes de stationner.

Au-delà des infrastructures, nous avons un autre défi, plus culturel, pour développer des comportements plus citoyens à travers la lutte contre le stationnement sauvage et le respect des piétons.

Parallèlement et au-delà du centre-ville, la Ville a pour ambition de développer les circulations douces en créant des continuités des trajets et des cheminements.

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B. Un projet d’éco-quartier caribéen : l’opération de Rénovation Urbaine de Bon Air

B1. La crise du logement à la Martinique et le développement durable

La Martinique est depuis de longues années confrontée à une réelle crise du logement. Crise quantitative, avec plus de 8 000 demandes continues, Crise qualitative, avec la permanence d’un parc insalubre, des logements vacants, des loyers privés chers… La question du logement et de l’habitat est un défi majeur qui mobilise toujours la collectivité Foyalaise. Le Programme Local de l’Habitat de l’agglomération estime les besoins en logement de Fort de France à 7 500 sur 10 ans

Face à la demande exprimée, aux besoins en décasement et en décohabitation et face au renouvellement du parc, il faudra en effet, en moyenne annuelle, produire 750 logements nouveaux par an à Fort-de-France pour passer de 43 750 logements en 2008 à 50 150 logements en 2025.

Pour lutter contre l’abandon et la paupérisation de la ville avec ses lourdes conséquences sur le plan de la sécurité mais aussi en termes économiques, favoriser la construction de logements attractifs est également un enjeu essentiel qui mobilise toute notre énergie. Il est essentiel dès lors de favoriser l’offre diversifiée de logements aux habitants actuels et futurs dans chaque partie du territoire communal. Il faut répondre simultanément à la prise en compte des demandes des habitants et l’évolution des modes de vie, au besoin de mixité urbaine et sociale, à la nécessaire transformation du bâti et de la trame urbaine. Le but est de faire que les habitants se plaisent sur leur territoire communal, dans leur quartier, et de mettre en œuvre les conditions d’une demande sur Fort de France, d’améliorer la qualité de vie pour que, aujourd’hui et demain, vivre et habiter à Fort de France soit un choix.

Le constat d’un déficit de logements sociaux à Fort-de-France fortement aggravé ces dernières années, a fait l’objet d’analyses complètes, et la nécessité de le combler au plus vite, d’un consensus partagé.

L’urgence est aujourd’hui d’engager le plus grand nombre possible de programmes, sur de nombreux quartiers de la Ville, présentant toute la gamme des logements sociaux. La disponibilité foncière en est clairement la condition première. L’engagement d’opérateurs capables et diversifiés, faisant appel à toutes les ressources de l’ingénierie financière, en est la seconde.

Suite à un débat exclusivement consacré au thème du logement au cours du Conseil Municipal le 9 juillet 2008, une stratégie globale a été proposée par la Semaff, aboutissant à définir un ensemble de programmes susceptibles d’apporter en cinq ans sur le territoire de Fort-de-France.

Par le biais des projets de rénovation urbaine associant tous les quartiers, équilibrant nature et habitat, développement et patrimoine, amélioration et construction, Fort-de-France cherche à développer les meilleures densités possibles en fonction de l’accessibilité des quartiers, de la qualité des terrains et des typologies d’habitat. Mais le logement de demain doit aussi se réconcilier avec l’environnement naturel et prendre en compte les ressources comme la terre, le soleil, l’eau et le vent.

Le projet d’éco-quartier de Bon Air constitue une excellente illustration de cette nouvelle façon de concevoir l’urbanisme.

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B2. De la copropriété dégradée à l’éco-quartier caribéen

Dans les grands ensembles d’habitat social (Dillon, Godissard-Floréal, Cité Trénelle, Cité Bon Air), la priorité va à la réhabilitation du parc et la diversification de l’offre de logement (décohabitation, résidentialisation). Contrairement à notre ville sœur de Pointe-à-Pître – les Abymes, le scénario traumatisant de la démolition –reconstruction n’a pas été retenu dans le cadre du Programme de Rénovation Urbaine.

La Cité Bon-Air est une ancienne propriété de 317 logements sociaux de la Simar, vendue aux occupants dans les années 80. La Simar reste propriétaire à ce jour d’environ 70 logements. La cité Bon Air est globalement «dégradée » (au sens des politiques publiques sur les copropriétés) et ce, malgré une bonne localisation urbaine :

La dégradation du bâti présente actuellement des risques pour les occupants, risques accentués en cas de séisme (désolidarisation des coursives et des cages d’escaliers, joints insuffisants coup de fouet longitudinal, circuits électriques…).

Les études préalables ont démontré qu’une mise en sécurité sismique était difficilement envisageable techniquement sans une démolition partielle (un bloc sur deux) et son coût risque d’être équivalent à celui d’une construction neuve. Techniquement, la restructuration des logements (regroupement pour agrandissement) nécessiterait des travaux de confortation importants et coûteux, pour contrer les risques sismiques.

Autre problème grave : le non-fonctionnement de la cité Bon Air en tant que copropriété et ce, depuis sa mise en copropriété en 1982 par la Simar qui reste propriétaire du quart des logements et d’une parcelle comprenant les voiries et les parkings: pas de syndic depuis 1987, absence de gestion des parties communes et de travaux, pas d’assemblées générales, pas d’assurances, etc…

En outre, la population de cette cité est précaire et se décompose en deux groupes d’habitants :

d’une part, les locataires Simar et les copropriétaires occupants (68% des habitants) qui, majoritairement installés depuis l’origine suite au « décasement » du Morne Pichevin, sont âgés (80% ont plus de 60 ans et 40% d’entre eux plus de 70 ans) et souhaitent rester dans la cité ;

d’autre part, des locataires plus jeunes et plus précaires constitués majoritairement de ménages monoparentaux, pour qui la cité représente une étape ou un logement tremplin vers un autre logement notamment HLM. Ces locataires supportent des taux d’effort importants du fait de loyers élevés (350 à 550 euros) générant une rentabilité locative exceptionnelle en l’absence de travaux sur les parties privatives.

Vu les difficultés de cette « copropriété », la procédure de plan de sauvegarde, réservée aux copropriétés les plus en difficulté, apparaît la plus adaptée et ce, quel que soit le scénario d’intervention retenu à terme (démolition, réhabilitation avec « re-création» judiciaire d’une copropriété, acquisition/réhabilitation publique) ainsi que l’outil ou la(es) procédure(s) opérationnelle(s) choisis pour la mise en œuvre.

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B3. Les principes directeurs du quartier Bon Air

1. Assurer le relogement sur site grâce aux reconstructions sur les espaces libres disponibles avant la démolition

2. Démolir les trois barres actuelles

3. Associer l’ensemble des habitants à chaque étape du projet de rénovation (démocratie participative entamée depuis 3 ans, création d’une MOUS (Maîtrise d’Œuvre Urbaine et Sociale) pour piloter l’accompagnement social, ouverture d’un local de rencontres en lien avec l’association créée par les habitants, travail sur la mémoire...)

4. Garantir la bonne gestion de la cité en maintenant la mission de l’administrateur

5. Aménager des espaces publics en belvédère sur la baie de Fort-de-France

6. Renforcer la notion d’espace ouvert

7. Développer une centralité de quartier autour de Bon Air

8. Créer un double adressage sur la route des Religieuses

9. Etablir des liens transversaux

10. Profiter des caractéristiques physiques du site pour mettre en œuvre une démarche Haute Qualité Environnementale.

Un quartier respectueux de l’environnement

Un chantier à faible impact environnemental (récupération des matériaux de démolition...)

Une consommation modérée des ressources (récupération d’eau de pluie, énergie solaire...)

Des espaces verts de qualité nécessitant un moindre entretien

Utilisation des principes de l’architecture écologique lors de la conception du projet (orientation des bâtiments pour maximiser les apports solaires en éclairage, optimiser l’isolation et la ventilation, choix de produits écologiques et locaux si possible...)

Un quartier résidentiel

Une mixité sociale assurée par de nouvelles opérations à l’échelle du quartier

Construction de 400 logements dans 4 typologies architecturales différentes (140 à 180 logements en collectifs sociaux, 150 à 200 collectifs en bande dont 100 en accession privée, 50 à 80 logements pour personnes âgées non dépendantes).

Un cadre de vie équipé et structuré

Des services de proximité pour les habitants de Bon Air et de l’ensemble du quartier Des parkings souterrains pour répondre aux besoins en stationnement avec des nouvelles voiries de liaison Nord Sud et Sud Ouest vers le TCSP Création d’espaces publics :

- place publique, lieu de centralité et de rencontres à l’interface du nouveau quartier et de la route des religieuses - square en belvédère sur les terrains en pente - cheminement piéton

Conservation du patrimoine architectural du quartier (Réservoir, site du Manoir...) Création d’une maison pour personnes âgées Création d’une crèche et d’une halte garderie en rez-de-chaussée d’immeuble LLS Réalisation de locaux associatifs répondant aux besoins du quartier.

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Plan masse de l’existant et de l’avant-projet

Perspective de l’avant-projet

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B4. Les étapes 2008-2014

Lancement des études précisant le scénario technique de la démolition et son coût, les modes de gestion de la copropriété durant l’opération, la reconstruction du fichier des propriétaires, le relogement des propriétaires occupants, la faisabilité de logements évolutifs sociaux collectifs terminés pour le relogement des propriétaires occupants, la réalisation d’une maquette de dossier de déclaration d’utilité publique, la réalisation d’un levé topographique…

Local de concertation et conseil de quartier

La construction (phase 1)

Acquisition par la ville de parcelles au nord du quartier permettant une nouvelle définition du périmètre d’intervention.

Mise en place d’un dispositif d’accompagnement de la population proposant différents choix résidentiels aux habitants.

Construction de logements sociaux permettant le relogement des propriétaires occupants. Certains seront reconstruits sur les parcelles déjà occupées.

Relogement sur site

Relogement entamé des 79 locataires SIMAR dans le parc SIMAR Relogement de 68 locataires de bailleurs privés dans le parc HLM à

Fort-de-France

Démolition 318 logements démolis en trois phases correspondant aux barres existantes

Poursuite de la construction

Achèvement du relogement des anciens occupants autour de programmes mixtes

Accueil de nouveaux habitants Construction de logements supplémentaires pour atteindre un

équilibre urbain

B5. Les financements prévisionnels

Construction de logements sociaux : 30,8 M€

Bailleurs : 21,6 M€ et Etat : 9,2 M€

Aménagement et équipement : 30,3 M€

Ville de Fort-de-France : 6M€ Conseil Général : 0,4M€ Caisse des Dépôts et Consignations : 0,3 M€ ANRU : 16,2 M€ Autres financements : 7,4 M€

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C. La prise en compte des énergies renouvelables et du risque sismique dans la rénovation urbaine

C1. La rénovation urbaine, un laboratoire d’implantation de technologies innovantes

L’aménagement durable de la ville et des quartiers se traduit souvent par la mise en œuvre de technologies innovantes (ou traditionnelles mais ayant fait leurs preuves) dans le domaine environnemental, l’utilisation des énergies renouvelables. Il s’agit notamment de favoriser la récupération d’eau de pluie dans les nouvelles constructions, équiper ces constructions et les logements sociaux de panneaux photovoltaïques, utiliser cette même énergie solaire pour l’éclairage public et une partie du mobilier urbain, tenir compte de la ventilation naturelle.

La prévention des risques (notamment les risques majeurs, qu’ils soient naturels ou technologiques) est une donnée essentielle du développement durable car il s’agit de préserver nos vies et celles de nos enfants. Outre les risques industriels et technologiques qui sont bien réels (risques de pollution de grande ampleur des sols et du milieu naturel, d’explosion majeure, …), notre île et donc notre ville sont soumises à quasiment tous les aléas naturels : risques d’inondation, cyclonique (avec ses différentes conséquences), volcanique, sismique, de glissement de terrain, de tsunami,…

A ce titre, l’année 2007 a été riche d’enseignements (avec le cyclone Dean les 16 et 17 août 2007, de catégorie 2 lors de son passage sur notre île ainsi que le séisme du 29 novembre 2007 survenu à 15hOO locales, de magnitude 7,3 et d’intensité VI) en matière de prévention des risques naturels majeurs.

En respectant les recommandations du PPR (Plan de Prévention des Risques) dans un projet de construction et en intégrant le fait que certains aléas peuvent se reproduire (un séisme peut se produire alors que vous achevez de lire ces lignes), adoptons les pratiques et les réflexes qui contribueront à ce que nos vies et celles de nos proches soient épargnées.

Mais la nature offre aussi des atouts, comme le généreux soleil tropical. La ressource solaire constitue pour la puissance publique une source énergétique inestimable.

Conséquences du séisme du 29 novembre 2007

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C2. Place au photovoltaïque, avec la stratégie exemplaire d’un bailleur social, la SIMAR

La SIMAR est inscrite dans une dynamique affirmée et maîtrisée de développement durable, dans le cadre d’Agenda 21, mais aussi d’une stratégie d’entreprise des SIDOM (SEM d’Etat Outre-mer) avec un programme d’initiative pérenne dans le cadre du développement durable). Cette politique est également composée d’un partenariat « énergie renouvelable » avec l’Agence Française de Développement.

Enfin, la Simar a signé une Convention avec EDF : l’opération ECODOM avec une expérimentation sur la résidence Olympiade à Ste Luce, comprenant 138 logements labellisés sur 150.

Le programme a été poursuivi à l’occasion des opérations de réhabilitation lourde et de résidentialisation sur Fort-de-France ; il sera poursuivi sur les des prochaines constructions.

Programme eau chaude solaire : Système individualisé mis en place sur les constructions neuves1er exemple : Résidence Les Lauriers à Val Floréal (Bât. Destiné au relogement des orchidées opération PDRU). Le Bilan fait apparaître un bon fonctionnement et la satisfaction des usagers : surcoût 3000€/lgt mais bénéfice pour le locataire ! Le programme continuera lors des prochaines constructions

Récupération Eau pluviales : Expérimentation à venir pour les parties communes et l’arrosage. L’utilisation de l’eau de pluie dans les sanitaires est invalidée par la DDST

Surface en Photovoltaïque : Location de toiture (défiscalisation) sur le département (potentiel 3Ha): 37 620 m² (5310m² pour FdF) en premier lieu sur les toitures en pente ; soit 3 817 Kwc

Notons que les investisseurs privés bénéficient de la défiscalisation et que l’apport d'énergie alternative est équivalent à celle produite par les groupes électrogènes actuels en fin de vie et consommatrice de gasoil.

Sur Fort-de-France, le quartier de Floréal (situé dans le périmètre du PDRU) innove avec le photovoltaïque sur trois ensembles, Balisier, Alizés et Bougainvillier.

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C3 la modernisation des écoles et la prévention des risques sismiques

Ces établissements recevant du public constituaient le parc le plus ancien et le plus délabré et c’est sur ces bâtiments que la responsabilité de la Ville est la plus engagée.

Une première étude sommaire sur l’ensemble de ces bâtiments, réalisée en mai 2001, évaluait à 33 M€, le montant des travaux de réhabilitation à effectuer (avec reconstruction totale de certains bâtiments). Les sommes nécessaires pour les écoles qui s’élevaient à 24 M€.

Les investissements à réaliser sur ces bâtiments sont de 4 types :

les constructions modulaires de transit les reconstructions d’écoles les travaux de grosses réparations l’enlèvement de l’amiante

Les écoles du centre-ville (Carénage, Sérénade et Emilie Fordan) et de Rive Droite (marcel Placide et, à un moindre degré, Pont Viard) ont été reconstruites compte tenu de l’état de vétusté actuel et des impératifs de sécurité et de confort des établissements modernes. Dean a achevé de précipiter ce programme …

L’enveloppe dégagée aux budgets successifs de la Ville pour les écoles et pour l’enlèvement de l’amiante dans l’ensemble des bâtiments communaux a toujours été hors de proportion avec les besoins de la ville.

C’est pour cela que la solidarité de l’Europe, de l’Etat, des Collectivités locales a été mobilisée (avec des réponses plus que variées) pour épauler la Ville dans ce domaine crucial

Un exemple : la reconstruction aux normes parasismiques de la maternelle de Godissard

Concernant la prise en compte du risque sismique, la Ville a engagé en 2003 une étude pré-diagnostic de 32 établissements identifiés par les services comme potentiellement sensibles. Cette étude réalisée par le bureau Antilles Contrôle a été complétée en 2005 par une seconde étude portant sur le reste du parc soit 30 établissements. De ce pré-diagnostic, il

ressort la nécessité d’intervenir sur plusieurs bâtiments, suivant une nature de travaux différenciée et adaptée : démolition de bâtiments, construction de nouvelles écoles, renforcement d’écoles sensibles.

La Maternelle de Godissard a fait l’objet d’une démolition en 2005. Cette décision a été prise suite au résultat du pré diagnostic.

Aujourd’hui, la reconstruction de l’établissement est programmée. Cette construction se fera sur appuis parasismiques. L’école devra pouvoir être utilisée comme abri en cas de besoin lors de catastrophes.

Le DCE est en cours de finalisation et l’échéancier prévoit un démarrage des travaux au second semestre 2008 pour un achèvement début 2010

Conduite de l’opération

TOTAL Europe Ville Conseil Régional Caf Etat

Montant 2 800 000 € 952 000€ 275 200€ 280 000 140 000€ 840 000€ % 100% 34% 9,82% 10% 5% 30%

Observation PO feder 6-1-2 Aide à la

construction para sismique

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Plans

Les Terres Sainville et l’Ermitage

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Plan masse de l’existant

Plan masse futur

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Présentation du dispositif de gouvernance et de pilotage de projet

Territoire du Grand Projet de Ville

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Autour du Maire, une équipe de projet dédiée

Le projet de Fort-de-France est ici présenté par le Maire-urbaniste de Fort-de-France Serge Letchimy1 et l’équipe du GIP Grand Projet de Ville dirigée par Bruno Carrer. Il traduit un engagement politique, technique et social pluridisciplinaire et pluridisciplinaire, inscrit dans la durée et concernant toutes les échelles du territoire, engageant la Ville (notamment la DGA Attractivité du territoire et DGA Services Techniques) et la SEMAFF, SEM d’Aménagement de la Ville de Fort-de-France et les opérateurs sociaux impliqués dans le PDRU (Simar, SM.HLM, Foncière Logement …)

La Ville de Fort-de-France représentée par :

Serge LETCHIMY, Maire de Fort-de-France

Frantz THODIARD, Adjoint au Maire délégué à la Rénovation urbaine

Bruno RIBAC, Directeur Développement Durable

le GIP Grand Projet de Ville, chargé de la coordination du Projet de Ville, représenté par :

Patricia MILIA, Présidente du GIP, Adjointe au Maire en charge de la politique de la Ville

Bruno CARRER, Directeur, Urbaniste

Jean-Marc SALPETRIER, Directeur de Projet Rénovation Urbaine

Jean-François LAFONTAINE, Directeur de Projet du CUCS

Yannis BAFLAST, chargé de mission RU et DD

Olivirer REGIS, chargé de mission Patrimoine

La SEMAFF, SEM d’Aménagement de la Ville de Fort-de-France, représenté par :

Emmanuel DE SEVERAC, Directeur Général

Le cabinet ALPHAVILLE, maître d‘œuvre du SDAC, représenté par :

François MONJAL, Urbaniste, Directeur

1 Serge Letchimy est aujourd’hui maire de Fort-de-France et Député de la Martinique. Urbaniste engagé, sa personnalité (« le Christ »), ses travaux de chirurgie urbaine et sa thèse sur la « mangrove urbaine », quartiers d’habitat spontané de Fort-de-France, ont inspiré le romancier martiniquais Patrick Chamoiseau dans l’œuvre épique « Texaco », prix Goncourt 1992.

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Le GIP, un outil de pilotage polyvalent

Le GIP Grand Projet de Ville est une structure partenariale et une équipe pluridisciplinaire de conduite de projet dédiée aux programmes de rénovation urbaine et de cohésion sociale de Fort-de-France.

Depuis 2001 et la mise en œuvre du Grand Projet de Ville, le GIP réunit 6 partenaires qui contribuent statutairement à son fonctionnement:

Ville de Fort-de-France (31%)

Etat et ANRU (25%)

Conseil Général (14%)

CACEM (10%)

Caisse des Dépôts et Consignations (10%)

CCIM (6%)

Selon les programmes d’investissement, d’autres partenaires sont associés et impliqués, dont la Communauté Européenne au titre du DOCUP 2000-2007 et le Programme Opérationnel 2008-2013.

Le GIP a pour objet statutaire l’élaboration et la mise en œuvre du Grand Projet de Ville. Depuis, d’autres programmes visant la rénovation urbaine et la dynamisation sociale de la capitale lui ont été confiés :

Programme de Développement et de Rénovation Urbaine

Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat

Contrat Urbain de Cohésion Sociale

Programme de Réussite Educative

Projet Art et Urbanité

Pour l’ensemble des programmes dont il a la gestion, le GIP GPV intervient sur la conception des programmes, la coordination des moyens et la mobilisation financière.

Aujourd’hui, le GIP-GPV est constitué de 16 agents (urbanistes, ingénieurs, chefs de projets, financiers…) qui contribuent quotidiennement à la mise en œuvre d’un projet de ville complexe et ambitieux, aux côtés de la Ville et de ses habitants, au service des habitants.

Le GIP est dirigé par Bruno Carrer, urbaniste ; il est composé de 3 missions :

Direction générale, mission GPV – Initiatives urbaines

Mission « Rénovation urbaine et de développement durable » dirigée par Jean-Marc Salpétrier

Mission « Cohésion Sociale et réussite éducative » dirigée par Jean-François Lafontaine

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La démocratie participative et la médiation du projet

Peser sur son propre destin, être acteur de ses choix en accord avec ses convictions … cette méthode constitue également une solution pour surmonter le scepticisme croissant des habitants envers les institutions administratives et politiques.

A son échelle, à son rythme et avec ses moyens, la Ville de Fort-de-France s’est engagée depuis 2001 dans l’expérimentation de cette pratique, relayée par d’autres collectivités.

Cette politique permet de rapprocher l’administration communale des habitants et de développer la connaissance partagée des problèmes de la population : elle est donc source d’enseignement pour els élus et les techniciens. Elle permet aussi de susciter les initiatives collectives pour y apporter des réponses adaptées et de promouvoir des actions fortes de citoyenneté, d’animation collective et d’information sur les droits de chacun.

En lien avec la rénovation urbaine et l’urbanisme durable, une expérience mérite d’être soulignée : l’ouverture permanente au grand public d’un « show-room » de présentation, d’animation et de médiation des projets de la ville, mené à l’initiative et sous la responsabilité du GIP-GPV

Le GIP du Grand Projet de Ville s’est constitué en outil de médiation, de communication et de promotion des projets urbains et du développement durable

Il développe, au sein de ses locaux, un espace dédié à l’information des habitants et à leur implication et développement urbain et humain de la capitale par l’organisation d’expositions, la projection de documentaires, des permanences pour le public et la mise à disposition de salles de réunion pour les habitants et les associations.

En 2007-2008, des actions phares ont été réalisées :

Organisation avec la Ville et la DRAC de la journée « Vivre les Villes » Réalisation d’une exposition sur « La Savane de Demain » Projections de films et documentaires, réalisés pour certains dans le

cadre du PDRU, du CUCS ou du projet « Art et urbanité ».

Le GIP accueille également dans ses locaux l’association PSP, Point Service aux Particuliers, qui propose aux Foyalais, de manière gratuite et confidentielle, un accompagnement dans les démarches de la vie courante concernant les rapports à l’administration, le paiement des factures par prélèvement automatique, les économies d’énergie ou plus simplement, les problèmes d’illettrisme.

Ce sont entre 400 et 500 citoyens qui, annuellement et depuis 5 ans, fréquentent ce PSP, grâce au soutien financier de la Caisse des Dépôts, d’EDF, de la CAF, de la Ville et de l’Etat au titre du CUCS.

Enfin, le GIP est un espace d’accueil des propriétaires, qui bénéficier d’une AMO gratuite et personnalisée avec le concours des équipes de l’OPAH-RU et du ravalement de façades. Cette mission de médiation s’adresse également aux investisseurs et aux promoteurs intéressés par des projets de réhabilitation, d’implantation ou d’acquisition. Des supports d’explication du projet de la Ville permettent régulièrement d’intéresser, de faire adhérer, de convaincre … le GIP-GPV contribuant ainsi au retour à la confiance, condition majeure de la rénovation et du développement urbain.

La participation et l’implication des habitants à Fort-de-France, c’est aussi …

Deux conseils de quartiers diffusant des services de proximité et stimulant de l’initiative citoyenne

Un conseil municipal des Jeunes Des Forums urbains et des réunions de rues pour chaque projet, grand

ou petit … Un CUCS reposant sur l’appel à projet et l’initiative des habitants

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La coordination entre cohésion sociale et rénovation urbaine

La ville durable est aussi équitable. Elle doit être un lieu d’ascension sociale, d’apprentissage de la citoyenneté et d’esprit d’initiative… La Ville est un écosystème social qui assimile, par une offre de services et d’infrastructures de base accessibles à tous, différentes catégories d’individus, de modes de vie, d’activités ou de cultures.

Aujourd’hui, Fort-de-France demeure une ville à la sociologie précaire.

Signé en avril 200,7 le CUCS et le PRE ont permis d’accompagner plus d’une centaine d’associations et financer près de 400 actions dans les 14 quartiers prioritaires de la ville. Du fait de la mise en cohérence avec le PDRU, la géographie du CUCS s’articule en effet autour de 14 quartiers dont 5 classés en « zones urbaines sensibles », représentant près de 46.000 habitants, soit 1 Foyalais sur 2.

Afin de « couvrir » les enjeux prioritaires du diagnostic social et territorial de la Ville de Fort-de-France, les thématiques suivantes ont été retenues :

Programme de Réussite Educative Civisme et Citoyenneté, Lien Social et Médiation Habitat et cadre de vie / Gestion Urbaine de Proximité Initiative économique et création d’activité économique5.

Programme d’accès à la Santé Accès aux Droits et aux services publics

En complément de ces axes thématiques, toujours sur ces territoires prioritaires, des actions ciblées seront engagées, visant :

La prise en compte des personnes âgées et des services liés au vieillissement de la population ;

L’attention apportée aux jeunes (15 – 25 ans), tentés par le repli ou la violence ;

La prise en charge de la petite enfance (0-5 ans)

Pour ces publics, le CUCS doit retrouver un esprit « d’innovation sociale » sur des thèmes comme l’accès aux droits, les temps de la ville, l’adaptation des services publics, l’implication des habitants. La méthode de l’appel à projet permet aux porteurs de projets de se référer à un cadre qui correspond aux résultats des différents diagnostics partagés, effectués pour la mise en œuvre de ces dispositifs.

La mission de conduite de projet du CUCS a été confiée au GIP-GPV, ce qui permet une coordination entre cohésion sociale et rénovation urbaine. En mai 2007, Un premier appel à projets a été organisé auprès de porteurs de projet pour définir la programmation annuelle du CUCS. La mobilisation de tous les acteurs, partenaires financiers, acteurs sociaux, monde associatif, porteurs privés a été forte comme le montre ceci :

Budget programmé pour l’exercice 2007-2008-2009

2 millions d’Euros annuel (1 M€ Etat & 1 M€ Ville) Cofinancements CAF négociés sur certains dossiers

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Moyens et budget mis en œuvre sur le projet « développement durable »

Volga Plage

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Le financement des opérations de rénovation urbaine présentées dans le présent dossier repose sur 3 programmes contractualisés:

1. Le PDRU contracté en novembre 2005 pour un montant global de 150 M€, parmi lesquels se trouvent les opérations suivantes :

la Savane pour un montant prévisionnel de 12,9 M€ en phase 1 et 6,5 M€ en phase 2

les opérations de piétonisation et de réfection des voiries (études + travaux) programmées :

- pour le Centre-ville autour de la Savane et du centre commercial Perrinon, pour un montant de 8,45 M€

- pour les quartiers ZUS, Dillon et Floréal, opération intégrant la reprise des réseaux d’eaux pluviales et la requalification des cheminements piétonniers, pour un montant de 4,4 M€

- les équipements et locaux associatifs, parmi lesquels la rénovation et la reconstruction des équipements scolaires, le tout pour un montant de 12,3 M€

Les partenaires financiers de ce volet sont l’Europe, l’ANRU, la Région, le Département et la Ville de Fort-de-France (+ la Caisse des Dépôts pour l’ingénierie de projet et les prêts relais à la maîtrise d’Ouvrage Ville)

2. Le protocole de préfiguration de Bon-Air

Un premier protocole de préfiguration a été signé le 31 janvier 2008 entre la Ville, l’Etat, l’ANRU et la Caisse des Dépôts, pour une montant de 808.805 € sur 5 ans, répartis comme suit :

ANRU : 483.700 €, soit 60% Ville : 146.913 €, soit 18% CDC : 178.273 €, soit 22%

Ce protocole permet de réaliser :

les études nécessaires à la production du bilan de l’opération et la constitution du cahier des charges du concessionnaire,

la concertation avec les habitants, par l’engagement d’une MOUS pilotée par le GIP-GPV,

les procédures d’aménagement foncier et urbain permettant l’acquisition des terrains.

> UNE DOTATION COMPLEMENTAIRE DE L’ANRU AU TITRE DES SURCOUTS « DEVELOPPEMENT DURABLE » DU BILAN DE L’OPERATION SERAIT MOBILISEE SUR CE PROJET.

3. Les fonds européens programmés au titre du DOCUP 2000-2006 et du PO, Programme Opérationnel 2007-2013, lequel comprend notamment

La ligne « Vivre Foyal » de 16 M€ pour le financement de la quote-part Europe des opérations de rénovation urbaine

L’axe 4, « Gestion de l’Environnement – géré par l’ADEME et la DIREN- mobilisable pour le financement des actions de développement durable comme la protection de la biodiversité, les énergies renouvelables, la valorisation des déchets, les modes et matériaux de construction …

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Fort-de-France, une Ville Capitale de l’Outre-Mer au rendez-vous de la rénovation urbaine et de l’urbanisme durable Appel à projets de l’ANRU et de la Caisse des Dépôts – octobre 2008 29

Budget des opérations développement durable convention PDRU Fort-de-France

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Fort-de-France, une Ville Capitale de l’Outre-Mer au rendez-vous de la rénovation urbaine et de l’urbanisme durable Appel à projets de l’ANRU et de la Caisse des Dépôts – octobre 2008 30

Documents complémentaires

Schéma Directeur d’Aménagement et de Cohérence (SDAC)

Agenda 21 du Conseil Général

PADD de la Ville de Fort-de-France

Eco-quartier caribéen de Bon Air, une concertation pour rendre applicable le concept d’éco-quartier caribéen

Contrat Urbain de Cohésion Sociale de la Ville de Fort-de-France