formation à la production : entrepreneuriat · modèles de production ainsi qu’à introduire...
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Formation à la production : entrepreneuriat
théâtral Théâtre & Publics a mené, sur ces dix dernières années, une série de
recherches, d’études afin d’identifier avec le secteur un ensemble de
besoins et de ressources disponibles pour l’orienter vers une gestion
durable de ses pratiques, conformément aux objectifs énoncés dans le
cadre stratégique « Europe 2020 » développé par la Commission
européenne : le nouveau dispositif de formation à l’entrepreneuriat
théâtral s’inscrit résolument dans cette dynamique. En mettant au
cœur de sa réflexion et de sa construction le questionnement
paraphrasé de Walter Benjamin, du « comment une œuvre (…) se
pose-t-elle face aux rapports de production (…) comment se pose-t-
elle en eux ? (L’auteur comme producteur in « Essai sur Brecht ») »,
cette formation vise à sensibiliser les stagiaires aux nécessités d’allier
projets artistiques et impact sectoriel, sociétal et environnemental.
L’ensemble des modules et des activités qui structure cette formation
sont porteurs de ce questionnement et de ses enjeux : les différents
éléments de ce dossier, vous permettront d’en découvrir ses
développements et ses contenus.
Finalité et objectifs
La « Formation à la production : entrepreneuriat théâtral » (FET) peut
être définie comme une formation de spécialisation, qualifiante et
d’insertion professionnelle. Son mode d’organisation permet de croiser
en permanence l’étude, la pratique et la rencontre quotidienne avec
des professionnels du secteur. Elle propose un temps et un lieu de
dynamisme, ouvert aux nouvelles idées, un lieu privilégié
d’observation des pratiques du secteur. Elle est aussi un endroit qui se
veut producteur de sens.
La FET a pour objectif de former des « entrepreneurs d’entreprises
théâtrales », au sens le plus étendu c’est-à-dire des travailleurs qui
conçoivent, tracent et pratiquent l’ensemble des chemins qui vont de
la création à la diffusion d’une œuvre théâtrale. Il s’agit de former à la
mise en œuvre d’un projet de création théâtrale entendu comme une
véritable entreprise artistique. Et dans une logique de coopération
entrepreneuriale, former nos participants aux enjeux de la production
en vue de renforcer leurs propres outils de mise à l’emploi.
Le dispositif de formation questionne les conditions de production des
projets artistiques et constitue un point d’ancrage pour les artistes qui
peuvent y tester des pratiques et développer leurs projets dans un
contexte relativement sécurisé par rapport aux conditions
« extérieures ».
Le dispositif, ouvert aux rencontres, permet de développer des
réseaux, d’élaborer des projets et des collaborations entre plusieurs
artistes et producteurs qui, sans l’intermédiaire de la formation, ne se
seraient peut-être jamais fréquentés.
Il s’agit également d’un dispositif d’accompagnement personnalisé qui
permet aux entrepreneurs de projets théâtraux (équipes artistiques et
producteurs) de mieux appréhender les cadres et les contours de leur
activité, d’améliorer les modalités de mise en œuvre de leurs projets
et de développer une meilleure connaissance du secteur et de ses
protagonistes. La FET vise à renforcer l’autonomie des artistes et des
producteurs et à leur permettre de mieux se structurer.
La FET répond, entre-autres, aux besoins suivants :
- face à un secteur d’activités soumis à de très fortes évolutions
(sociales, juridiques, relationnelles, financements…) : prendre
le recul nécessaire afin de comprendre les changements à
l’œuvre et agir en circonstance ;
- sortir de l’isolement et pouvoir analyser ses difficultés
professionnelles à plusieurs ;
- pouvoir imaginer et intégrer des évolutions dans ses pratiques
professionnelles et les confronter à d’autres.
De façon transversale à travers le dispositif, ainsi que par des actions
et activités ponctuelles, la FET cherche aussi à promouvoir d’autres
modèles de production ainsi qu’à introduire dans les pratiques
culturelles et théâtrales des notions telles que la solidarité, la
mutualisation, l’attention portée à l’impact sociétal, écologique et
économique de nos pratiques.
Avoir accès à un espace à la fois neutre, formel, bienveillant, et sans
complaisance pour pouvoir interroger ses pratiques, le tout avec une
régularité qui permet la progression, le perfectionnement et
l’opérationnalité de son travail quotidien.
Genèse et perspectives
La « Formation à la production » (FET) s’inscrit dans la continuité d’un
précédent dispositif lancé en 2008 par Théâtre & Publics : la
« Formation à la production théâtrale par compagnonnage » (FPC).
En 6 années, la FPC a permis de former cinq générations de stagiaires
aux questions de la production dans le secteur culturel et théâtral en
particulier.
À l’origine, Théâtre & Publics a élaboré ce dispositif sur base d’une
étude des compétences à l’œuvre dans les métiers de la production de
spectacles vivants. Menée par le Laboratoire d’ergonomie cognitive et
interventions au travail (LECIT) de l’Université de Liège (ULg), elle
s’est basée sur une démarche participative. Le résultat de ce travail
fut l’élaboration d’un référentiel de compétences sur lequel s’est
appuyé Théâtre & Publics pour la construction de la FPC.
Les 6 années de la FPC ont été menées sous forme d’une recherche-
action. Ainsi le dispositif proposé a fait l’objet d’observations,
d’évaluations et d’améliorations continues.
C’est fort de ces enseignements, et dans la dynamique du
développement d’un incubateur d’entreprises artistiques et théâtrales
à Liège1, que Théâtre & Publics a élaboré le dispositif actuel de la
« Formation à la production : entrepreneuriat théâtral » (FET), sa
pédagogie, ses méthodes de transmission et d’enseignement, son
inscription au cœur d’un réseau.
1 Théâtre & Publics, associé à l’ESACT (Ecole supérieure d’acteurs du Conservatoire royal de Liège) et au Groupov, œuvre à la mise en place d’un incubateur d’entreprises artistiques et théâtrales à Liège, dont une première phase se concrétise actuellement à travers les actions de La Chaufferie-Acte1 asbl.
L'entrepreneuriat théâtral: quels métiers ?
Le concept de production est entendu dans un sens plus large que le
suivi du montage et de la représentation des spectacles, à savoir :
« La création de l’ensemble des voies qui fonde un projet
théâtral et ses publics ».
Dans cette acception, de notre point de vue :
L’activité d’entrepreneuriat théâtral se conçoit au minimum
dans une relation en tandem artiste porteur de projet et
producteur de projet.
Chaque production artistique est originale et artisanale, par
conséquent chaque opérateur est amené, pour partie, à
recréer des outils et méthodes spécifiques de production
tout en s’inspirant des acquis.
Les métiers de la production renvoient tout autant au
conseil artistique qui concerne le choix de la dramaturgie
des spectacles, des collaborations artistiques et techniques
qu’aux activités administratives liées à la mise en œuvre, à
la programmation, à la diffusion et à la communication des
spectacles, aux relations avec les publics, aux montages
financiers, à la gestion, aux négociations et aux
engagements… voire à la direction d’une entreprise.
Toutes ces compétences constituent les dimensions
fondamentales des métiers de la production. Les débouchés
professionnels dans ce domaine reposent sur d’étroits
réseaux relationnels à construire, développer et consolider.
Durée et coût
La formation à lieu de janvier à décembre.
Les cours ont lieu en journée, le lundi et le mardi. L’horaire
habituel est de 10h30 à 13h30 et de 14h30 à 17h30.
D’autres activités ont lieu en dehors de ces plages horaires ; Le
planning complet est transmis en début de formation (sous
réserve de modifications).
Sélection sur appel à candidatures. Fiche de candidature et
modalités d’inscriptions disponibles sur le site de Théâtre
&Publics: https://www.theatreetpublics.org/ et via Facebook.
La formation est dispensée à titre gratuit.
Accès à la formation
A. Conditions de participation
Les étudiant(e)s, quel que soit le type d’enseignement suivi
(baccalauréat, master, agrégation, promotion sociale...), ne sont pas
admis à la candidature.
Pour pouvoir participer à la formation, le candidat doit
impérativement :
- Être détenteur du Certificat d’études secondaires supérieures
(CESS).
- Avoir sa résidence principale en Wallonie (hors province du
Brabant) ou en Région bruxelloise pendant toute la durée de sa
formation.
Pour être éligible, le candidat doit également répondre à l’une
des conditions minimales suivantes :
- être détenteur d’un diplôme d’études supérieures (baccalauréat
ou graduat, master ou licence) délivré par une école supérieure
artistique (obligatoire pour les profils porteurs de projet) publique ou
privée, ou tout autre établissement de niveau équivalent ou
universitaire, français ou étranger. Pour les candidats de profil
producteur, la participation est valable quel que soit le domaine
d'études bien qu’une priorité sera donnée aux diplômes relevant de
matières liées directement ou indirectement aux domaines culturel,
théâtral ou de gestion ;
- être détenteur d’un diplôme étranger équivalent aux occurrences
précédentes ;
- avoir une expérience professionnelle, dans l’une des disciplines
présentes dans le cursus de la formation, qui a généré des aptitudes
et connaissances jugées nécessaires et suffisantes par le comité
pédagogique.
Outre le niveau d’étude ou d’expérience, une maîtrise de
l’expression française (écrite et orale) est demandée ainsi qu’une
pratique des logiciels de traitement de texte, internet et
courriel.
Le candidat devra faire preuve d’une grande disponibilité compte
tenu du travail qui sera nécessaire en-dehors des séances de
formation et devra s’engager à être présent à toutes les séances
du niveau de formation (basique, intermédiaire, avancé) qu’il
aura choisi de suivre.
Le candidat de profil producteur devra avoir un intérêt et une
sensibilité manifestes pour le domaine culturel et théâtral en
particulier.
B. Prérequis techniques
Il n'y a pas de prérequis technique exigé pour suivre la formation. Les
enseignements et l’apprentissage sont conçus dans le but de favoriser
la compréhension du contexte, des contraintes et des enjeux
professionnels ainsi que le dialogue avec les interlocuteurs du secteur.
Ils visent à donner les fondamentaux d'une solide culture du secteur
et des métiers de la production théâtrale.
C. Statut des participants
La FET est une formation continue, de ce fait les participants n’ont pas
le statut d’« étudiant ». Les participants qui sont demandeurs
d’emploi (FOREM / ACTIRIS) et qui perçoivent des allocations de
chômage doivent impérativement répondre à toutes convocations du
FOREM/ACTIRIS et de l’ONEM. La participation à la FET n’entre pas
dans les conditions qui dispensent le stagiaire d’être disponible sur le
marché de l’emploi.
Moyens pédagogiques et techniques
La « Formation à la production : entrepreneuriat théâtral » (FET)
contribue à la professionnalisation du secteur, à la fois par son action
pédagogique au sein des équipes artistiques, mais aussi parce qu’elle
est un véritable endroit d’apprentissage des métiers de la production.
Le dispositif proposé va au-delà de l’organisation et du seul suivi de
modules de cours. Cette formation professionnalisante se pratique
dans un cadre où professionnels expérimentés et stagiaires
collaborent dans une situation de transmission de compétences, de
savoir-faire, d’attitudes et d’échanges, dans une attention particulière
aux expériences et aux pratiques de chacun, stagiaires comme
experts. Pour ce faire, les conditions de faisabilité sont les suivantes :
confidentialité, présence assidue, bienveillance, écoute réciproque,
attitude participative, implication personnelle.
Des outils pédagogiques sont mis en place pour rencontrer cet
échange et favoriser ce mode de transmission.
A. Mentorat : le compagnonnage, la supervision et
le coaching professionnel
Le cadre de la relation de compagnonnage et de supervision
permet d'installer, dans le long terme, une relation privilégiée entre
les membres du binôme, moins expérimentés, et des personne(s) de
références, expérimentée(s) désireuse(s) et soucieuse(s) de
transmettre ses (leurs) compétences et d'aider à poser les « bonnes
questions ». Cette relation s'établi autour d'un accord et de la
définition d'un terrain d'application issu du projet artistique retenu. Ce
terrain d'application devient l'objet à partir duquel la relation de
compagnonnage vise à travailler sur l'insertion professionnelle des
stagiaires.
Le coaching professionnel consiste, quant à lui, dans le suivi des
parcours de formation et dans l’accompagnement du candidat dans le
renforcement de sa détermination à accomplir son projet personnel et
professionnel et par extension, à mener son parcours de formation
jusqu’à son terme,
Quelques exemples de thématiques abordées au cours de ces
différentes séances de travail individuel :
• Prendre en compte les éléments du contexte professionnel
(institutionnel, juridique…).
Travailler l’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle.
• Clarifier son rôle et son positionnement, savoir se situer.
• Mesurer les écarts entre les compétences prescrites et les
compétences réelles.
• Apprécier les stratégies à mener.
• Organiser son travail et celui de son équipe, travail sur la
méthodologie et les outils.
B. Travail en binôme et définition d’un terrain
d’application
Le dispositif d’accompagnement des stagiaires est axé sur la
rencontre d’un stagiaire producteur de projet et d’un ou des
stagiaire(s) porteur(s) de projet. Ils forment ainsi un binôme de
production qui décide de se mettre au travail autour d’un projet
professionnel. Cependant, nous distinguons le projet global du porteur
et l’objet d’apprentissage du binôme appelé « terrain
d’application ».
La phase de constitution des binômes et de définition des terrains
d’application prend place sur une durée de 3 mois.
Le premier travail du binôme sera d’identifier les besoins nécessaires
au projet, d’en dégager les priorités et les axes de travail les plus
pertinents à questionner, faire avancer, mettre à l’épreuve… et qui
parallèlement constituent l’objet sur lequel les apprentissages de
chacun des membres du binôme seront les plus efficients. Circonscrire
un terrain d’application, plutôt que de travailler d’emblée sur
l’ensemble du projet, permet la polarisation de l’attention et de
l’expertise des professionnels là où se trouvent les nécessités
premières du projet et les principaux besoins en formation.
C’est ainsi que les stagiaires pourront le mieux bénéficier de toute la force
du processus de compagnonnage.
En travaillant sur un terrain d’application, il s’agit de se mettre dans
les conditions du réel et de pratiquer les métiers de la production, tels
qu’ils sont proposés par Théâtre & Publics, sur un objet précis et dans
un cadre d’apprentissage. Le résultat de ce travail et l’acquisition
des compétences qui en découlent sont réinjectés par les
stagiaires dans la dynamique et dans la construction globale
de leur projet. En ce sens, le terrain d’application n’est jamais
envisagé comme un objet fictif, hors du temps et de la vie du projet
dont il fait partie intégrante.
Le travail en binôme implique de la part de l’artiste une posture
particulière, qui est symétrique de celle du producteur. Ils sont tous
deux dans la posture de l’entrepreneur. Ils construisent ensemble un
partenariat qui doit être équilibré pour durer.
Le lien aux artistes et à leurs projets est souvent la première
motivation évoquée par des producteurs. Faire aboutir un projet de
qualité, rendre possibles les rêves, suivre le développement des
projets, les défendre au sein de réseaux, obtenir des résultats, c’est-
à-dire tenir le rôle de ≪ développeur ≫ du projet. Si le producteur
n’est pas « imprégné » du projet artistique et conscient des
contraintes de l’artiste et de la nature de la création artistique, alors la
singularité des projets n’est plus défendue.
Par ailleurs, face à l’artiste un producteur peut avoir des exigences
précises sur la manière de mener les projets, notamment du point de
vue de la légalité ou de la nature des relations avec les partenaires. Si
l’artiste est désengagé de ses responsabilités d’entrepreneur, il se
crée parfois des situations où il a des revendications et des exigences
envers le producteur (« je crée et il s’occupe de tout »)
particulièrement sur la question de la responsabilité et des risques
financiers. Le binôme formé par les deux entrepreneurs (producteur et
artiste) permet et impose une construction conjointe des projets.
Le producteur et l’artiste doivent pouvoir garder une distance critique
face aux réalités des pratiques et en pointer les dysfonctionnements.
Ils créent des liens avec les institutions tout en restant indépendants
et non consensuels. Ils s’adaptent mais savent préserver leur
singularité.
C. Expérimentation et appropriation de l’outil
« Ring shaker »
Par l’exposition et l’analyse de situations complexes de la vie
professionnelle des artistes et producteurs, l’outil « Ring shaker »
ouvre une compréhension des processus à l’œuvre, permettant de
mieux les appréhender par la suite. Le partage du cas évoqué par un
stagiaire et sa saisie/compréhension par le groupe dans son ensemble
permettent une mise à distance de la situation et un travail concret
sur les actions possibles à entreprendre. Dans ce cadre, travailler sur
un cas apporté par un autre est aussi productif que de présenter le
sien.
Dispositif de formation
L’ensemble des activités du dispositif de « Formation à la
production : entrepreneuriat théâtral » (FET) sont articulé
autour de 3 niveaux d'enseignement :
basique
intermédiaire
avancé
et d’un accompagnement continu à la professionnalisation de
projets artistiques.
Les 3 niveaux peuvent être suivis consécutivement sur une durée
d’une année. En fonction de la disponibilité professionnelle du
stagiaire, les trois niveaux peuvent également être suivis en 2 ou 3
années. L’accès aux niveaux intermédiaire et avancé est conditionné
par le suivi et la réussite du niveau précédent. Le système doit
permettre à chacun de réaliser un parcours de formation selon son
rythme, en fonction de ses besoins, de ses disponibilités
professionnelles et des nécessités d’avancement de son projet
Chaque niveau de formation à une durée approximative de 3 mois.
Les mois de juillet et d’août sont exempts de cours théoriques
néamoins le mentorat reste actif.
Chacun des 3 niveaux de la formation débute par un atelier, appelé
« sas d’entrée », obligatoire pour tous les stagiaires.
Niveau basique – Phase théorique
Ce niveau, exclusivement composé de modules de cours
théoriques, concerne l’acquisition et l’utilisation des outils de
production, ainsi que la connaissance du secteur. Cette phase
regroupe un ensemble des savoirs théoriques nécessaires au
développement ultérieur de compétences entrepreneuriales. Il s’agit
pour les participants de se constituer un socle de connaissances de
base nécessaires à toute pratique de production théâtrale et
permettant le « dialogue » entre les participants et avec les
professionnels du secteur.
Le sas d’entrée de ce niveau présente le dispositif de la formation
ainsi que les enjeux du niveau basique. Un exercice commun relatif à
un projet fictif permet d’appréhender l’étendue du champ recouvert
par les métiers de la production et les principales matières qui seront
abordées durant la formation. Cet exercice nécessite une part de
recherches et d’apports personnels.
Niveau intermédiaire – Phase de mise en pratique
Ce niveau concerne la mise en œuvre de la production (mise en
pratique des outils acquis) et le travail dans le secteur. Sa spécificité
réside dans la proposition d’un parcours d’apprentissage pratique, qui
sera traversé par un porteur de projet artistique et un producteur de
projet constitué pour l’occasion en un binôme d’entrepreneurs. À
travers une relation privilégiée, le mentorat, des professionnels du
secteur accompagnent le cheminement du binôme et son projet
artistique afin d’en favoriser le développement. Des modules de cours
théoriques d’un degré supérieur prennent également place au sein de
ce niveau intermédiaire de la FET.
Niveau avancé – Phase de perfectionnement
Ce niveau a pour objectif de permettre aux stagiaires d’affiner leurs
acquis et leur savoir-faire, d’expérimenter de nouvelles voies de
création ainsi que de développer leur sens critique. Il s’agit pour les
participants de mener une réflexion active et continue tant sur le
secteur et ses pratiques que sur son propre travail au sein de ceux-ci.
Le niveau avancé intègre une phase de « recherche et
développement » dans le processus de production de projets
artistiques. En effet, le temps de recherche portant sur une idée, une
intuition, un développement technique,etc.peut conforter des
orientations et faciliter la production des projets pour les équipes.
Ainsi la FET propose des temps et des espaces de travail favorisant
l’expérimentation et la recherche artistique, c’est-à-dire permettant de
valider une intention, une direction de travail,voire même de tester
une simple intuition, au plateau ou non et ce, sans obligation de
résultat.
Ces temps de recherche s’avèrent nécessaires à la dynamique de la
création artistique et potentiellement ils participent au renouvellement
des formes et des processus de création. La FET porte également une
attention particulière sur les projets favorisant des approches de
coopération et de mutualisation.
Tout au long de ce niveau les participants, le binôme et les projets
artistiques continuent à bénéficier d’un accompagnement et de
supervisions à travers le mentorat. Des modules de cours théoriques
d’un degré supérieur prennent également place dans le niveau avancé
Lors du sas d’entrée du niveau avancé, nous envisageons les enjeux
de la recherche et développement dans la création théâtrale.
©Théâtre&Publics
©Théâtre&Publics
Organisation des enseignements
A. Modules théoriques
Le dispositif de formation regroupe sur les 3 niveaux de formation un
ensemble de huit modules théoriques nécessaires à l'acquisition des
compétences entrepreneuriales. Les cours du volet théorique
s’appuyent sur des exercices pratiques réguliers, permettant de
mettre en œuvre la matière efficacement.
Chaque module théorique regroupe différentes matières qui sont
dispensées en plusieurs services de 3 heures. Ceux-ci ont lieu en
journée, le lundi et le mardi. L’horaire habituel est de 10h30 à 13h30
et de 14h30 à 17h30. Selon les cas, il peut arriver qu’il diffère d’une
heure, le matin ou en fin d’après-midi).
Modules Cours
1. Module budget
Méthodologie budgétaire
Excel appliqué à la méthodologie budgétaire
Bilan et compte de résultat
Plan comptable minimum normalisé vs grille budgétaire du
Conseil d’Aide aux Projets Théâtraux- Enjeux budgetaires
2.Module législation Droit d'auteur (droit moral, droits patrimoniaux, droits voisins)
Législation du travail - Statut d'artiste
3.Entité juridique et
gestion d'ASBL
Constitution et fonctionnement d’ASBL
Gestion du stress
Approche de la gestion quotidienne d’ASBL
4.Institution et
politiques culturelles Histoire des institutions et des politiques culturelles en FWB
5.Module ingénierie de
projet
Gestion de projet et communication pédagogique
Planification de projet
Production et recherche de financement
6.Module techniques
du spectacle
Initiation aux techniques et métiers techniques de spectacle
Elaboration d'une fiche technique (terminologie, …)
7.Module
communication -
diffusion
Négociation -Argumentation
Base de la communication et développement des publics
Communication vers les publics
Communication vers les médias
Diffusion nationale/Diffusion internationale
Mettre ses mains de pirate dans le cambouis
8.Module transition et
innovations dans le
secteur culturel
Eco-production pour la filière théâtrale en Fédération Wallonie-
Bruxelles
1.MODULE BUDGET
Méthodologie budgétaire
Objectif du cours
- Approche, compréhension et élaboration d’un budget de création et
de diffusion.
- Déterminer les enjeux liés à la pratique budgétaire.
- Établir les distinctions et relations entre la comptabilité et le
budget.
- Définir les différents types de budgets que la production est
amenée à élaborer.
- Créer et structurer un budget de création et de diffusion.
- Identifier les besoins en production d’un projet sous tous ses
aspects (artistique, matériel, logistique, humain) et être en mesure
de les chiffrer.
- Appréhender la notion de budget comme étant un récit du projet de
production.
- Calculer un budget de façon précise et rapide par le bon usage de
l’outil tableur.
- Savoir mettre à profit les apports d’un travail collaboratif dans la
consolidation d’un budget de création et de diffusion.
Mode d'enseignement
Exercices pratiques de création de budget, démarche participative,
inductive ; référence à l’expérience des participants. Etudes de cas et
échange d'expérience permettant la mise en évidence d’éléments
théoriques.
Excel appliqué à la méthodologie budgétaire
Objectif du cours
- Initiation à l’utilisation d’un tableur (Office Excel (Mac et PC), Open
Office Calc).
- Savoir utiliser les fonctions premières :
mise en forme d’un tableau (format nombre, police, alignement,
bordures et trames).
calculs de base.
mise en page et impression d’un tableau (orientation, marges, en-
tête et pied de page, pagination).
- Aborder dans un tableur l’ensemble des fonctions nécessaire à
l’élaboration d’un budget de création et de diffusion et aux différents
calculs inhérents.
- Application pratique sur un budget réel.
Mode d'enseignement
Exercices pratiques de création de budget.
Bilan et compte de résultat
Objectifs du cours
- Initiation à la lecture, à la compréhension et à l’analyse générale des
comptes d’une ASBL.
- Acquisition des notions de comptabilité permettant de lire et
d’analyser un bilan et un compte de résultat et de déterminer la
relation entre ceux-ci (historiques, journaux comptables, débit,
crédit, comptes, compte de régularisation, écriture de fin d’année,
amortissements, provisions,…
- Dialoguer avec son comptable ou la personne responsable de la
comptabilité.
Mode d'enseignement
Cours ex cathédra, analyse de cas : lectures de bilans.
Plan comptable minimum normalisé vs grille budgétaire
du Conseil d’Aide aux Projet Théâtraux – Enjeux
budgétaire
Objectifs du cours
- Découvrir les enjeux liés à la pratique budgétaire et introduction à la
comptabilité.
- Comprendre et utiliser la structure du plan comptable minimum
normalisé (PCMN) et la grille budgétaire CAPT.
Mode d'enseignement
Cours ex cathédra, analyse de cas : exemples relevants.
2.MODULE LEGISLATION
Droit d'auteur (droit moral, droits patrimoniaux, droits
voisins) – aspects théoriques et pratiques
Objectif du cours
- Les différents droits d'auteurs et la propriété intellectuelle dans le
secteur du spectacle vivant.
- Comment protéger son œuvre ?
- Obtention des droits - autorisations d'exploitations, durée et
territoire, etc.
- Sociétés de gestion collective des droits d’auteur (SACD, Sabam,
Sofam, Reprobel, Ovibel,…) comment cela fonctionne? Quelles sont
les modalités d'affiliation ?
Mode d'enseignement
Cours ex cathédra.
Législation du travail
Objectif du cours
- Initiation aux législations liées à la mise en œuvre d’un projet
théâtral.
- Modalité d’engagement (CDI, CDD, RPI, indépendant,…) et de
rémunération (via BSA, Smart, asbl, régime des petites indemnités),
avantage sociaux et défraiements.
- Aides à l’emploi et les réductions de charges : Activa, PTP, Sine, ACS
(Bxl) et APE, etc.
- Commissions paritaires, commissions paritaires sectorielles,
conventions collectives, etc.
- Obligations de l’employeur (contrat de travail, convention,
structuration d’un salaire, modalités de rupture, etc.
- Aspects sociaux et fiscaux, statut d'artiste (Onem, Syndicats, Capac,
Actiris,..).
- Comprendre l’ensemble des démarches, règles et obligations et
contraintes de l’engagement d’un artiste jusqu’au terme du contrat.
Mode d'enseignement
Cours ex cathédra, exercices pratiques.
3.MODULE ENTITES JURIDIQUES ET GESTION D'ASBL
Constitution et fonctionnement d’ASBL
Objectif du cours
- Découverte de différentes notions:
Personne physique/ personne morale.
Organisations profit/ non profit.
- Comparaison des formes juridiques des entreprises en Belgique (SA,
SPRL, société coopérative, ASBL, etc.).
Description du cas particulier des ASBL : constitution et
fonctionnement : contraintes et avantages.
Mode d'enseignement
Cours ex cathédra.
Gestion du stress – communication et stress
Contenus du cours
Découverte des processus de perceptions et d’évaluation du stress
Découverte de l’effet du stress et sa gestion dans les activités
professionnelles et autres,… via des mises en situations.
Mode d'enseignement
Mise en situation par des études de cas et recommandations.
Approche de la gestion quotidienne d’ASBL
Objectif du cours
- Gérer une comptabilité journalière d’ASBL
- Rédiger des factures
- Gestion de la trésorerie.
Mode d'enseignement
Cours ex cathedra, exercices pratiques.
4.MODULE INSTITUTIONS ET POLITIQUES CULTURELLES
Histoire des institutions et des politiques culturelles en
FWB
Objectif du cours
- Description des réseaux et de l’histoire des institutions
culturelles et de ceux qui ont participé au développement du
théâtre en Fédération Wallonie-Bruxelles et à l’international.
- Connaître les histoires des opérateurs culturels et des
politiques culturelles qui ont marqué l'évolution du théâtre
professionnel en Belgique et en Fédération Wallonie-Bruxelles.
- Connaître le cadre institutionnel et les décrets de la culture :
parcourir les différentes politiques culturelles pour éclairer
celles mises en place aujourd'hui.
- Aborder les budgets de la culture.
- Souligner quelques éléments qui ont forgé l'approche que notre
pays a de la (de sa) culture pour mieux comprendre les
relations professionnelles et les modes de comportement en
vigueur dans les métiers de la culture et dans ses modes de
gestion.
Mode d'enseignement
Cours ex cathédra.
5.MODULE INGENIERIE DE PROJETS
Gestion de projet et communication pédagogique
Objectif du cours
Ce module aborde différentes manières d’élargir les champs de la
production. De l’identification des problèmes auxquels le porteur de
projet est confronté à l’élaboration de pistes concrètes à l’aide d’outils
tels que l’arbre à problémes, la planification par objectifs et le cadre
logique, etc.
Mode d'enseignement
Alternance entre concepts théoriques et approche participative.
Planification de projet
Objectif du cours
- Situer son projet dans un environnement politique, social,
économique et culturel selon une stratégie à court, moyen et long
terme.
- Etablir une ligne du temps et un retro-planning.
- Planifier l’ensemble des démarches de production nécessaires au projet
depuis l’idée jusqu’à la diffusion.
Mode d'enseignement
Etude de cas, exercices pratiques.
Production et recherche de financement
Objectif du cours
Découvertes des financements possibles et des différentes aides
auxquelles le secteur peut avoir accès : conditions, montants des
aides etc…
Mode d'enseignement
Technique d’intelligence collective et supervision professionnelle.
6.MODULE TECHNIQUES DU SPECTACLE
Initiation aux techniques et métiers techniques de
spectacle
Objectif du cours
- Aborder le vocabulaire (terminologie) lié à la régie de spectacle et
être sensibilisé aux questions de sécurité dans le montage d’un
spectacle.
- Lien entre techniques de spectacle et production- administration (par
ex. gestion de la technique dans la tournée d’un spectacle)
- Vision d’un spectacle et découverte de la technique et de la
machinerie.
Mode d'enseignement
Visite, rencontre avec des professionnels.
Elaboration d'une fiche technique - terminologie
Objectif du cours
- Aborder les termes de scénographie et du spectacle en usage dans le
secteur théâtral et se construire une base de vocabulaire commun.
- Connaître la base du vocabulaire scénique et technique.
- Pouvoir lire une fiche technique.
- Création d’une fiche technique d’un spectacle théâtral.
- Savoir traduire les besoins scénographiques et de régie en un
schéma technique clair et complet, compréhensible par des tiers, par
les équipes techniques des compagnies et des lieux de diffusion.
Mode d'enseignement
Exercices pratiques
7.MODULE COMMUNICATION ET DIFFUSION
Négociation-Argumentation
Objectif du cours
- Connaître et comprendre les grands principes et techniques
d’argumentation et de négociation.
- Etre capable de construire un argumentaire solide et de le présenter
de façon convaincante.
- Mettre en pratique ses acquis théoriques par l’entrainement à la
négociation.
- Apprendre à convaincre dans le respect de l'interlocuteur : donner
son point de vue, expliquer ses positions, convaincre.
- Tendre à se rendre capable d’identifier et d’anticiper les réactions,
stratégies et tactiques utilisées par un interlocuteur.
Mode d'enseignement
Mise en situation par des études de cas, jeux de rôle et
recommandations.
Base de la communication et développement des publics
Objectif du cours - Réflexion sur les grands principes de communication :comment
communiquer efficacement, que communiquer, à qui et avec quels
objectifs. Bases de la communication et de la stratégie commerciale. - Stratégies de développement des publics: exemples concrets et leurs
impacts. - Notions de sponsoring et de relations publiques - Problématique de développement du public.
Mode d'enseignement Conférence participative.
Communication vers les publics
Objectif du cours
- Mode de communication et leurs usages en fonction des publics.
- Pistes de développement pour l’élargissement des publics.
- Identifier des modes de communication vers les publics.
Mode d'enseignement Conférence participative.
Communication vers la presse/ les médias
Objectif du cours
- Situation du paysage média/presse en Fédération Wallonie-Bruxelles.
- Mode de communication à privilégier en fonction du média/presse
abordé.
- Comment intégrer la question des relations presse et média dans un
planning de production.
- Identifier des modes de communication vers la presse.
Mode d'enseignement Conférence participative.
Diffusion nationale/ Diffusion internationale
Objectif du cours
- Informations relatives aux différents circuits de diffusion et de
coproduction belges et internationaux.
- Approches du paysage belge et international en termes d'institutions
culturelles.
- Présentation de réseaux de diffusion et de la manière de les aborder.
Mode d'enseignement Conférence participative.
Mettre ses mains de pirate dans le cambouis !
Objectif du cours
- Atelier pratique liés aux modes de communication à mettre en
œuvre en fonction de l’interlocuteur (la presse, les publics, les
institutions, les partenaires, etc.).
- Connaître les réseaux des partenaires potentiels et réfléchir à
comment les aborder.
Mode d'enseignement :
Cours ex cathédra, mise en situation par des études de cas, jeux de
rôle et recommandations.
8.MODULE TRANSITION ET INNOVATIONS
DANS LE SECTEUR CULTUREL
Eco-production pour la filière théâtrale en Fédération
Wallonie-Bruxelles
Objectif du cours
- Découverte des défis, enjeux environnementaux et transition dans le
secteur culturel en Fédération Wallonie-Bruxelles.
- Démarches mises en place par les institutions et artistes du
spectacle vivant.
- Découverte d’outils, de technologies et de process liés à de nouvelles
pratiques créatives permettant de réduire l’empreinte énergétique
des productions artistiques .
- Valorisation des productions théâtrales par des choix stratégiques et
artistiques intégrant les principes d’éco-conception.
- Comprendre le rôle et les responsabilités sociétales et civiques que
les artistes peuvent avoir pour faire bouger les pratiques
individuelles et collectives.
- Dans une approche transversale, comprendre les différentes
thématiques qui peuvent être abordées ainsi que les champs
d'actions possibles.
Mode d'enseignement
Allers-retours entre théorie et mise en situation (expérimentation,
étude de cas, visites).
B. Mise en pratique : ateliers de pratique appliquée
En parallèle des modules théoriques, la mise en pratique proposée
comprend des travaux personnels et des heures d’ateliers pratiques
basés sur l’outil « Ring shaker ». Ces ateliers sont mis en place afin
d’initier les stagiaires à une méthode de travail en binôme, déjà
testée, et dont l’efficacité a été démontrée lors de notre précédent
projet de « Formation à la production théâtrale par compagnonnage »
(FPC).
Le processus méthodologique proposé : «Ring shaker »
ou « Ring de questionnement »
Ce processus ouvre un espace à la dialectique, un temps pour
s’asseoir et questionner le projet et la pertinence des choix posés pour
sa production. L’intérêt de ce processus méthodologique tient
également dans son caractère transmissible. Les stagiaires peuvent en
effet se l’approprier et ainsi le mettre en place par eux-mêmes quand
l’avancée du projet le nécessite.
Il ne s’agit pas ici de « mettre en cause » le projet mais bien de le «
mettre en question ». L'objectif étant bien entendu de renforcer
les binômes qui tiennent la route et de leur donner des pistes
dans leur construction vers la réalisation du projet.
Pour mener à bien l’exercice du « Ring shaker » un travail
préparatoire est nécessaire. Le résultat de ce travail constitue la
matière sur laquelle les interactions lors du ring sont rendues
possibles car il introduit le ring et sert de déclencheur à la discussion.
L’objet de ce travail va mettre à l’épreuve le «créer/faire/produire
ENSEMBLE ».
C. Accompagnement professionnel : le mentorat
Dialectique producteur de projet/porteur de projet et
terrain d’application
Dès le niveau intermédiaire, nous organisons la constitution de
binômes d’entrepreneurs (producteur / porteur de projets artistiques)
à travers l’outil « Ring de questionnement » décrit en amont. À la
suite de quoi nous débutons le travail d’accompagnement
professionnel et de supervision : le mentorat.
L’organisation de réunions de travail sur le terrain d’application, ainsi
que la supervision du développement des projets tant dans leurs
aspects artistiques que de production, visent à donner un cadre formel
à l’échange d’expériences et de compétences avec des professionnels
du secteur.
Compagnonnage, supervision et coaching professionnel
Le compagnonnage prend la forme de réunions de travail sur le
terrain d’application, organisées tout au long de la session, à Liège ou
parfois à Bruxelles selon l’agenda du référent professionnel, selon une
fréquence déterminée par les besoins du binôme et l’avancement du
projet.
Pour bénéficier de ces ateliers, la réussite du niveau intermédiaire et
le passage du projet en « Ring shaker » est nécessaire. La demande
de rendez-vous doit être accompagnée d’un ensemble d’éléments
nécessaires/utiles à la réalisation du travail (budget, dossier,
questions précises ou thématiques, problématiques à aborder,…).
Dans le cadre des supervisions, les référents professionnels sont
mandatés pour superviser les développements de la production du
projet. Cette supervision peut avoir lieu de façon informelle lors de
rencontres fortuites, ou se passer lors d’échanges par mails et par
téléphone, selon une fréquence généralement exponentielle en lien
avec la professionnalisation du projet.
Le coaching professionnel comprend 3 entretiens qui balisent
l’année de formation de chaque stagiaire. Ces entretiens permettent
de travailler sur la situation du candidat lors de son entrée en
formation et sur ses objectifs personnels en lien avec le parcours
professionnel. Ils permettent également de travailler sur les attitudes
de renforcement du potentiel positif et sur les apports de la formation
dans le parcours professionnel du stagiaire. Enfin, il s’agit d’établir
une évaluation formative de la trajectoire du stagiaire et dégager des
pistes de mise en œuvre et de développement des acquis dans le
cadre professionnel.
L’ensemble de ces activités prennent place en dehors des
lundis et mardis réservés aux modules théoriques.
D. Recherche et développement
Au cours du niveau avancé, les stagiaires sont amenés à produire et
mettre en place une « résidence de recherche et développement » en
lien direct avec le projet artistique sur lequel ils sont au travail.
Il ne s’agit pas d’une résidence au sens habituel du terme mais d’un
temps de travail sur le projet, abordé dans une dynamique de
laboratoire et assortit d’objectifs pédagogiques. L’aspect pédagogique
passe entre-autre par l’identification des objectifs de travail poursuivi
(quel(s) est(sont) l’(es) objet(s) de recherche et par quel biais
entamer/mener le travail ?).
En fin de période de travail, les stagiaires organisent un retour « à
chaud » qui peut prendre différentes formes (lecture, présentation
d’une étape de travail, réunion, présentation de conclusion…).
Phase de professionnalisation des projets
Après avoir suivi et satisfait aux validations des 3 niveaux du dispositif
de formation, les stagiaires ont la possibilité de continuer une phase
de professionnalisation exclusivement via le mentorat, c’est-à-dire
qu’ils bénéficient du compagnonnage et de la supervision des
référents professionnels pendant la durée nécessaire à la réalisation
du projet artistique et selon les besoins de ce dernier.
Il est question de maîtriser une attitude professionnelle. Le stagiaire
apprend à développer, faire aboutir et diffuser des projets en
collaborant avec d’autres professionnels du secteur.
La production et l’aboutissement des projets restent de l’entière et
pleine responsabilité des stagiaires, le mentorat se caractérisant par
une relation solidaire entre stagiaires et référents professionnels
expérimentés fondée sur des transferts d’expérience, de savoir-faire
et de savoir-être. L’accès à la phase de professionnalisation est
conditionné par une réinscription administrative permettant au
dispositif de financer l’accompagnement des projets via le soutien du
Fonds social européen.
Liste des professionnels et structures associées colaborant aux
dispositif FET
Nom Prénom Intitulé du cours
Alen Patricia Gestion de projet / Communication pédagogique
Secteur ONG
Blin Olivier Communication "Mettre ses mains de pirate dans le cambouis"
Théâtre de Poche / La Charge du Rhinocéros
Maus Claudine Elaboration d'une fiche technique
Scénographe
Boucq Christian Négociation et argumentation
Animateur du CIEP au MOC / Pdt CC Berchem-Ste-Agathe
Buyck Béatrice Droit d'auteur et droits voisins : aspects pratiques
SACD-SCAM
Cordonnier Laurence Bases de la communication et développement des publics
Crocus Marketing, LIEGE CREATIVE & LUXEMBOURG CREATIVE, IFAPME
Cornet Sophie Eco-productions pour la filière théâtrale en FWB
Eco-conseillère / Théâtre de La Monnaie
De candido Emmanuel Référent Pédagogique FET / Mentorat
Comédien / Cie MAPS
Demilier Virginie Diffusion nationale et internationale
Chargée de diffusion - Administratrice / Cie Artara
Dupavé Sophie Communication vers les médias
EOS Communication
Duthoit Pauline Diffusion nationale et internationale
Maison culturelle d'Ath
Fiocchi Françoise Production et recherche de financements
Productrice
Hansoul Françoise Législation du travail / Statut d'artiste
ZOO Théâtre / Le Ventre de la Baleine
Kurevic Valérie Accompagnement individuel du parcours de formation
Formatrice et coach / Formation professionnelle CERES-Ulg
Marchal Sophie Droit d'auteur et droits voisins : aspects théoriques
Juriste / SACD-SCAM
Morin France Méthodologie budgétaire Administratrice / Théâtres et Cie de danse contemporaine
Nyssen Anne-Sophie
Gestion du stress LECIT-Ulg
Pirard Julie Approche de la gestion quotidienne des asbl
Coordinatrice projet Européen - Administration et budget / Enseignement et précédemment Les AAC / Versus production / ORW
Riga Renaud Négociation et argumentation
Comédien / Collectif Mensuel
Stasse Guillaume Initiation aux techniques et métiers techniques du spectacle
Théâtre National de la FWB
Taszman Philippe Référent Pédagogique FET / Mentorat
Producteur / La Chaufferie-Acte1 / Groupov
Urbano Carole Budget La Chaufferie-Acte1 / Groupov
Van Slijpe Michel Bilan et compte des résultats/ Excel / Méthodologie Budgétaire
Coordinateur administratif - Producteur exécutif / ESAC - Ecole des Arts du Cirque / Cie Artara
Vandeplas Gaëtan Constitution et fonctionnement des asbl
Guichet des Arts
Vilain Anouchka Communication vers les publics
Responsable relations publiques, presse et communication / Théâtre de Poche
Wacker Emilie Planification de projet Coordinatrice projet Européen / Théâtre National de la FWB
Système de validation
Pour pouvoir mesurer l’acquisition des savoirs et des compétences,
nous avons mis en place un système de validations propre à chaque
niveau de formation.
Niveau basique
La réussite du niveau basique est conditionnée par une évaluation des
acquis, ainsi que par la fréquentation du stagiaire à l’ensemble des
modules théoriques. Une tolérance de 6 jours d’absences justifiées sur
l’ensemble du niveau est d’application (seules les absences couvertes
par un certificat médical, le papier d’un organisme officiel (Forem,
Onem,..), ou une attestation par un employeur reprenant le projet, le
lieu, les jours et horaires en cas d’absence pour raisons
professionnelles, sont considérées comme justifiées). Une seule
journée d’absence injustifiée peut être tolérée sur l’ensemble du
niveau.
Pour le stagiaire ayant satisfait aux conditions, une attestation de
réussite « Niveau basique » est délivrée à la fin du niveau. En cas
de non atteinte des objectifs, une attestation de « fréquentation, sans
avoir satisfait aux critères d’évaluation » peut être délivrée à la
demande. Dans ce cas, le candidat est libre de se réinscrire l’année
suivante.
Niveau intermédiaire
La validation du niveau intermédiaire prend la forme d’un exercice
faisant appel aux compétrences transversales acquises sur la durée
des niveaux basique et intermédiaire. Il s’agit d’un exercice
relativement conséquent pour lequel les stagiaires disposent du temps
nécessaire à sa réalisation prenant place en dehors des heures de
cours. L’exercice fait l’objet d’une présentation en groupe, ainsi que
d’un retour aux stagiaires avec possibilité d’une remédiation.
Pour le stagiaire ayant satisfait aux conditions, une attestation de
réussite « Niveau intermédiaire » est délivrée à la fin du niveau.
En cas de non atteinte des objectifs, une attestation de
« fréquentation, sans avoir satisfait aux critères d’évaluation » peut
être délivrée à la demande. Dans ce cas, le candidat est libre de se
réinscrire l’année suivante.
Niveau avancé
Pour le niveau avancé c’est la production et la réalisation d’une
résidence de recherche et développement décrite supra qui tient lieu
de matière de validation.
Au terme de cet exercice un entretien en présence de membres du
comité pédagogique est organisé afin d’échanger sur les acquis, les
difficultés et un travail d’analyse écrit est demandé.
Après avoir satisfait aux épreuves le stagiaire se verra alors remettre
un certificat de réussite de la « Formation à la production :
entrepreneuriat théâtral ».
Si le stagiaire le désire, il peut se réinscrire afin de continuer à
bénéficier du mentorat pour la production de son projet. Ce suivi est
alors exclusivement composé de réunions de compagnonnage et de
supervisions dans le cadre du développement de son projet
professionnel (voir chapitre Phase de professionnalisation des
projets).
Encadrement pédagogique
La direction pédagogique est assurée par Olivier Parfondry,
Administrateur délégué de Théâtre & Publics.
Le comité d’accompagnement pédagogique se compose de
référents professionnels en poste dans différentes structures actives
dans le secteur du théâtre professionnel pour adulte. Mais également
de représentants et de partenaires académiques, ainsi que des
représentants de la coordination de Théâtre & Publics.
L’équipe pédagogique est constituée du comité d’accompagnement
et de personnes ressources choisies parmi des professionnels des
métiers concernés et d’intervenants issus du monde académique
(belges et étrangers).
La coordination de la formation est assurée par l’équipe de Théâtre
& Publics. Cette formation met en œuvre des axes prioritaires de la
Fédération Wallonie-Bruxelles, de la Wallonie et du Fonds social
européen. À ce titre, elle a obtenu leur reconnaissance et leur soutien.
©Théâtre&Publics
©Théâtre&Publics
Modalités d'admission
L'admission s'effectue en deux temps :
1. Présélection sur base d’un dossier de candidature.
2. Entretien d’admission avec le comité pédagogique de la
formation.
Structure et présentation du dossier de candidature
Le dossier de candidature avec ses annexes comporte 15 pages.
Il doit impérativement être rempli dans la police de caractère Verdana
corps 10 sur PC et MAC.
Les 15 pages du dossier devront être imprimées en recto/verso.
Le dossier complet se présentera donc en 8 feuilles imprimées
recto/verso, qui devront être agrafées par le coin supérieur gauche et
glissées dans une chemise plastique transparente perforée.
Procédure de sélection
La procédure de sélection permettant l’entrée en formation
prend la forme d’un concours dont le nombre de places est
limité. Dans un premier temps, sur base des dossiers reçus,
complets et dans les délais impartis, des candidat(e)s sont
présélectionné(e)s par le comité pédagogique de la formation.
Celui-ci est composé de producteurs professionnels reconnus, de
membres d’un comité consultatif artistique, du directeur pédagogique
et des coordinatrices de la FET.
Dans un deuxième temps, pour chaque candidat présélectionné, une
entrevue individuelle avec le comité pédagogique est organisée.
Interactif et s'appuyant sur votre dossier de candidature, cet
entretien d’admission a pour objectif de s'assurer que la formation
que vous envisagez répond à votre projet professionnel et que vous
réunissez les conditions requises et la motivation pour y réussir. Il
permet également au comité pédagogique de prendre connaissance
de votre trajectoire ainsi que de votre maîtrise relative de la langue
française.
Cette rencontre permettra aussi aux membres du comité pédagogique
de répondre à vos questions, de confirmer votre orientation et de
vous apporter leurs recommandations.
Les frais de déplacement pour se rendre à l’épreuve d’entretien oral
sont à la charge du candidat.
A l’issue de l’ensemble des entretiens, la sélection finale est
établie par le comité pédagogique. Les candidat(e)s retenu(e)s
sont informé(e)s par courrier et reçoivent l’ensemble des
informations nécessaire pour débuter la formation. Les candidats qui
ne font pas partie de la sélection finale en sont également informés
par courrier.
Avec les modules théoriques, les ateliers pratiques – ring, les séances
de travail avec le comité pédagogique sur le terrain d’application et
autour du projet, la formation propose un dispositif qui, d’emblée, se
place à la frontière entre l’accompagnement professionnel et la
formation continuée.
La formation nécessite une disponibilité importante de la part
des stagiaires.
En effet, si le stagiaire veut profiter pleinement des outils proposés
dans le dispositif, il aura l’opportunité de mener à bien un projet
professionnel dans le cadre de la formation tout en acquérant les
compétences théoriques et techniques nécessaires.
Ceci demande au stagiaire une disponibilité qui dépasse la simple
participation à des cours ou des ateliers pour se mettre dans une
disposition de mise au travail active et continue.
Ce qui est vu durant les modules théoriques, ce qui est travaillé en
atelier, transforme la pratique professionnelle du stagiaire.
Inversement, la pratique du stagiaire nourrit les ateliers et modules
au sein du dispositif.
C’est cet aller-retour permanent entre les contraintes du réel,
l’expérience professionnelle qui se forge et les besoins en
compétences, qui constituent le processus de formation qui est
proposé ici.
SOMMAIRE
Formation à la production : entrepreneuriat théâtral
Finalité et objectifs
Genèse et perspectives
L’entrepreneuriat : quel métier ?
Accès à la formation A. Conditions de participation B. Prérequis techniques
C. Statut des participants
Moyens pédagogiques et techniques A. Mentorat : le compagnonnage, la supervision et le coaching professionnel
B. Travail en binôme et définition d’un terrain d’application
C. Expérimentation et appropriation de l’outil « Ring shaker »
Dispositif de formation
Organisation des enseignements A. Modules théoriques B. Mise en pratique : ateliers de pratique appliquée C. Accompagnement professionnel, le mentorat D. Recherche et développement
Phase de professionnalisation des projets
Système de validations
Encadrement pédagogique
Modalités d'admission
Contact 0032 (0)4/ 223 45 98
Adresse Théâtre & Publics
Domaine du Val Benoît
Quai Banning 5
4000 Liège
www.theatreetpublics.org
Avec le soutien du Fonds social européen, de la Fédération
Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie.