food magazine n°46 - juillet/août 2012

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Interview « Pour se démarquer sur le SIAL, il faut avant tout valoriser son offre et ses innovations » Olivia Grosbois, Directrice SIAL GROUP N°46 15 Juillet - 15 Septembre 2012 30 DH Alimentation avicole Automatisation La ricotta Forafric ENTREPRISE DU MOIS MARCHES PROCESS RESSOURCES FOCUS Logistique agroalimentaire Externaliser ou ne pas externaliser ?

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Magazine marocain B to B dédié aux professionnels du secteur agroalimentaire et distribution moderne.

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Interview

« Pour se démarquer sur le SIAL, il

faut avant tout valoriser son offre

et ses innovations »

Olivia Grosbois, Directrice SIALGROUP

N°46 15 Juillet - 15 Septembre 2012 30 DH

Alimentation avicole Automatisation La ricotta Forafric

ENTREPRISE DU MOISMARCHESPROCESSRESSOURCES

FOCUSLogistique agroalimentaire

Externaliser ou ne pas externaliser ?

L’Interview Olivia Grosbois, Directrice SIAL GROUP

FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012 3

Pour se démarquer sur le SIAL, il faut avant tout valoriser son offre et ses innovations

Suite pages 22-23

A l’approche de ce grand rendez-vous que consti-tue le SIAL Paris pour les exportateurs marocains, Olivia Grosbois, Directrice du salon et du SIAL Group fait le point avec nous sur les nouveautés de cette édition et le développement à l’internatio-nal. L’occasion aussi de donner quelques astuces aux exposants marocains, de plus en plus nom-breux à chaque édition, afin qu’ils puissent optimi-ser leur participation.

FOOD MagazineQuelles sont les nouveautés de l’édition 2012 ?

Olivia GrosboisEn octobre 2012, du 21 au 25, pour tenir compte des marchés qui évo-luent, SIAL 2012 renforcera ses atouts majeurs en enrichissant cette nouvelle édition qui se prépare !L’implantation des secteurs a été repensée pour un parcours d’achats plus efficace pour les visiteurs et les événements concentrés pour une ex-périence visiteurs stimulante. L’objectif pour nous est de permettre au visiteur de consacrer plus de temps à sa visite dans un minimum de temps. Notre priorité est de garantir un bon retour sur investissement, qui se mesure à l’aune de nos 140.000 visiteurs atten-dus, de près de 6.000 exposants et 1.500 journalistes présents. Avec une offre équilibrée entre petites et grandes entreprises originaires d’une centaine de pays de tous les continents, SIAL 2012 se doit d’être un voyage d’affaires très rentable pour développer des mar-chés export à moindre coût avec un point de vue concurrentiel ultra complet en 5 jours de salon.

Quels seront les temps forts cette année ?Nous avons conçu un programme de

visite pour chacun des visiteurs, en fonction de ses priorités : • Pour tous les visiteurs :- L’espace SIAL Innovation dévoilera 400 produits choisis pour leur carac-tère innovant par un jury d’experts indépendants ;- En écho à cet espace, les SIAL d’Or valoriseront et récompenseront des innovations alimentaires devenues des succès commerciaux sur le marché national des 29 pays représentés.• Pour les visiteurs de la distribution (49%, soit près de 67.000 profession-nels) :- Pour comprendre les enjeux de la distribution de demain, SIAL lance SIAL TV, le point central d’anima-tions et d’échanges en français et en anglais. Un plateau ouvert à tous les professionnels engagés et responsa-bles qui débattent en direct de tous les sujets d’actualité.• Pour les visiteurs des Industries Agro Alimentaires (28%, soit 38.000 profes-sionnels) :- Dans un esprit de filière complet, le SIAL 2012 accueille IPA, The Global Food Factory, le salon international du process alimentaire placé sous le signe de la production éco-responsa-ble, et In-Food, consacré aux PAI et ingrédients. Avec un espace de confé-rences dédiées aux responsables R&D, Marketing et Achats de l’indus-

trie alimentaire, utilisateurs de PAI et ingrédients, In-Food Centre dévoile un programme de conférences autour des PAI, solutions et ingrédients ali-mentaires.• Pour les visiteurs de la restauration (17%, soit 23.000 professionnels) :- La Cuisine by SIAL présentera un programme d’événements culinaires plus dense et plus attractif en facilitant la rencontre des professionnels de la restauration qui bénéficient d’un espace de démonstrations culinaires, d’un tout nouveau restaurant VIP, d’un showroom de produits « restauration et gourmet » et d’un Club VIP.Et enfin, le SIAL proposera un « SIAL 2012 hors les murs » : Paris est la capitale la plus visitée au monde et la région Ile de France, le creuset du bien vivre et de la diversité alimentaire. Le SIAL 2012 en profite pour organi-ser un parcours d’exception dans des lieux à découvrir ou à redécouvrir : un SIAL OFF placé sous le signe de la « French touch », de la surprise et de la gourmandise, de l’éveil des sens et du plaisir avec une sélection d’événe-ments festifs et de manifestations « d’after salon » (restaurants, épiceries fines, caves, cours de cuisine, mu-sées…).

L’ENTREPRISE DU MOIS

Avec sa marque Maymouna, qui se distingue par sa couleur rose ornant ses sacs et ses camions, le groupe Forafric se positionne comme un acteur majeur de la minoterie et semoulerie industrielle. A l’aube de ses 70 ans, il vient d’opérer une refonte de son organisation et de se doter d’une nouvelle vision stratégique pour accompagner ses projets de développement futurs.

Forafric

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LogistiqueExternaliser ou ne pas externaliser ?

FOCUS

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RESSOURCES

PROCESS

Automatisation Lorsque le pilotage automatique mène au succès !Des facteurs comme la traçabilité des charges, la pression sur les coûts ou la durabilité ont, conjointement avec les exigence du consommateur, profondément modifié l’industrie agroalimentaire. A partir d’une certaine taille d’entreprise, les solutions autonomes, classiques et manuelles, ne sont plus en mesure de répondre à ces défis sans faire exploser les coûts. Il est donc nécessaire d’avoir recours à des systèmes de commande et d’automatisation modernes.

Confrontés à une flambée des cours des matières premières, les acteurs du domaine de la nutrition animale, qu’ils soient fabricants d’aliments, premixeurs ou éleveurs, sont continuellement à la recherche de solutions à même de réduire cet impact négatif sur leurs coûts de fabrication.

La logistique est un aspect clé pour toute entreprise du secteur agroalimentaire, mais peu ou mal connue et évaluée. Dans ce dossier, après une introduction sur ce qu’est la logistique, nous vous proposons un tour d’horizon sur les avantages de l’externalisation de cette activité et sur les freins qui persistent auprès des agro-industriels.

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Alimentation avicole Marché des matières premières et perspectives d’utilisation d’enzymes

L’INTERVIEW3 Olivia Grosbois, Directrice SIAL Group

5 Editorial

6 Agenda

L’ACTU8 Maroc17 Monde18 Tableau de bord20 Veille réglementaire21 Veille R&D

SALON24 Fancy Food Show26 MaroCarne

PROCESS44 Equipements : Les gants46 Achats : Performance Achat48 Nouveautés : Solutions Fournisseurs

QUALITE50 QHS : Analyse de l’histamine

MARCHES52 Produit : Fiche marché54 Lancements Maroc55 Lancements Monde56 Lancements : Les tendances décryptées58 Nutrition

64 FOOD Mondain

66 Délices d’initiés

53 Bulletin d’abonnement

EditoN° 46 • 15 juillet / 15 Septembre 2012

La Logistique, un facteur clé de succès A quelques jours du Ramadan, les étals bien approvisionnés des points de vente du pays té-moignent de l’efficacité des entreprises agroali-mentaires et des réseaux de distribution dans l’accomplissement de leurs missions.Il faut reconnaître que c’est le résultat de mois et de mois de travail de commandes, de prépa-ration, de planification et de mise en œuvre qui donnent ce résultat. Alors si on observe de temps à autre quelques dysfonctionnements dans la disponibilité des produits, c’est l’occasion de re-mettre en question sa propre organisation et en profiter pour entamer une réflexion pour amélio-rer l’existant.Si les industriels maîtrisent leurs process de pro-duction et la Distribution Moderne ses points de vente, il reste à développer une véritable maîtrise de la chaîne logistique ou ‘‘Supply chain’’. Le coût estimé de la Logistique au Maroc représente 20% du PIB et le pays s’est fixé un objectif de le rame-ner à 15% en 2015.Au-delà donc de ces chiffres macro-économiques, c’est sur le terrain des entreprises et au quotidien que ces objectifs devront être concrétisés. Nous avons donc consacré notre dossier du mois à la Logistique et Transport. Nous nous sommes fixés comme objectif de présenter le plus simplement possible les différents aspects de ces probléma-tiques et les grandes familles de solutions. Nous reprendrons plus en détails ces solutions dans une rubrique dédiée à partir de septembre. Au cours de nos recherches, nous avons consta-té qu’il n’y avait pas une Logistique, mais plu-sieurs, chacune adaptée au contexte particulier de chaque entreprise. Autre fait marquant, plus un secteur est hautement concurrentiel, plus il fait appel à des professionnels de la Logistique, soit en interne, soit en externalisant. Au vu de notre balance commerciale, il serait peut être temps d’y consacrer l’énergie nécessaire. Il y va de la performance de nos entreprises et de notre tissu économique. Face à une offre Logistique de plus en plus consistante que ce soit en termes de prestataires de service ou de bureaux d’études et de conseil, il appartient à une revue professionnelle comme FOOD Magazine d’éclairer ses lecteurs sur cette problématique et de leur fournir les clés ou les pistes de progression disponibles au Maroc.Nous vous souhaitons une bonne lecture et un bon Ramadan.Rendez-vous le 15 septembre pour une édition spéciale CFIA.

Adel AMOR

Directeur de publication

Agenda

Directeur de publicationAdel AMOR

[email protected]

Responsable administratifZohra BENMESSAOUD

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Responsable de la rédactionAbdelaziz MEFTAH

Direct : +212 22 54 47 21 [email protected]

Rédacteur en chef adjointFlorence CLAIR

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Ont participé à ce numéroYasser BOUHLAL

Salah CHAKORCatherine CORNE AMRANI

Nabila LAHLOU Driss TERRABMarcel ZARDONI

PublicitéMorad ZLOURHI

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Mostafa BEN CHARFADirect : +212 22 54 47 24

[email protected]

StagiaireKawtar SABIR

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphiqueYassine NASSIF

Samir AHCHOUCHDirect : +212 22 54 47 26

[email protected]

Imprimerie IMPRIMAHD Casablanca

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

.AVENUE DES F.A.R ,119Espace Sofia B1

CASABLANCA 20 000

Tél. : +212. 22 54 47 27Fax : +212 .22 44 14 05

[email protected]

Ce numéro a été tiré à 10.000 exemplaires

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Ont participé à ce numéroYasser BOUHLAL

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Nabila LAHLOU Driss TERRABMarcel ZARDONI

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Directeur de publicationAdel AMOR

[email protected]

Rédacteur en chef Florence CLAIR

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

JournalistesSiham HAMDI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Sarah OUSAIDDirect : +212 522 54 47 29

[email protected] EL HASSOUNI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Attachée de direction Salima AKHSASS

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Ont collaboré à ce numéroHassan AGUENAOU

Meriem BENNISFranck CERDANDriss HERRATI

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphique Othman EL MAHFOUDI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

PublicitéMostafa BEN CHARFA

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Ahmed SEKKATDirect : +212 522 54 47 28

[email protected] LE NAOUR

Gsm : +212 661 49 97 [email protected]

Amal ZINIA BERRADAGsm : +212 665 79 42 39

[email protected]

ImprimerieRotaco - Casablanca

Distribution Maroc : Sapress

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

ISSN : 2028-0335AVENUE DES F.A.R ,119

Espace Sofia B1 CASABLANCA 20 000

Tél. : +212 522 54 47 27Fax : +212 522 44 14 05

[email protected]

Silvestri MediaL'info et + …

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Nos AnnonceursBrasseries du Maroc ....................................................... 19CFIA Maroc ......................................................................68Charcuterie Miami ..............................................................7Comaner ........................................................................... 67Cosumar ............................................................................11Crédit Agricole .....................................................................1EHC ................................................................................... 57Emballage Paris ...............................................................49Ipsen ..................................................................................33Isolab ..................................................................................51

Masternaut ........................................................................ 37Qualimag .......................................................................... 15SEHI .................................................................................. 13Silvestri Media ................................................27, 41, 45, 65SIAL Paris ............................................................................9SNI ........................................................................................2SNTL ................................................................................. 31Swing & Events ................................................................63Ziegler ...............................................................................35

• SalonsSPACE 2012 (Rennes, France)11 au 14 septembre 201226ème édition du salon inter-national de l’élevage.

Expo Halal International (Meknès, Maroc)13 au 15 septembre 20121ère édition au Maroc du salon international dédié à l’export Halal.

Salon des Productions Animales (El Jadida, Maroc)13 au 16 septembre 20121ère édition du salon profes-sionnel des différentes bran-ches de la filière animale.

IBA 2012 (Munich, Allemagne)16 au 21 septembre 201222ème édition du salon mondial de la boulangerie pâtisserie.

SIIAS 2012 et Salon International des Fruits & Légumes 2012 (Tunis, Tunisie)17 au 19 septembre 20123èmes éditions du salon inter-national de l’industrie agroa-limentaire et services et du salon des fruits et légumes .

Fine Food India 2012 (New Delhi, Inde) 17 au 19 septembre 20122ème édition de l’industrie des produits alimentaires et des boissons.

Eurasia Packaging 2012 (Istanbul, Turquie) 20 au 23 septembre 2012 18ème édition de la foire inter-

CFIA Maroc 2012 (Casablanca, Maroc)25 au 27 septembre 2012Evènement biennal des technologies et techniques de l’industrie agroalimen-taire, le Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire (CFIA) Maroc 2012 promet une fois de plus de réunir une palette attrayante de profession-nels, comme en témoigne l’édition 2010 : près de 180 exposants marocains et étrangers et 3.600 visiteurs professionnels ont parti-cipé à l’évènement. Sur une superficie d’exposition de 3.700 m², le salon est organisé en trois catégories : Ingrédients & Produits Alimentaires Intermédiaires (PAI), Equipements & Procé-dés, Emballages & Condi-tionnements. Au programme : conférences et rencontres B to B avec les exposants étrangers seront proposées aux industriels marocains.

nationale de l’emballage.

Istanbul Food Tech 2012 (Istanbul, Turquie) 20 au 23 septembre 20127ème édition du salon internatio-nal des technologies agroali-mentaires.

Plast alger et Printpack Alger (Alger, Algérie)24 au 27 septembre 20122ème salon International du plas-tique, caoutchouc et composites en Algérie, tenu conjointement avec le 3ème salon international de l’impression et de l’emballage.

Macfrut 2012 (Cesena, Italie)26 au 28 septembre 201229ème édition du salon interna-tional du secteur des fruits et légumes.

Pollutec Maroc (Casablanca, Maroc) 3 au 6 octobre 2012 4ème édition du salon international des équipements, des technolo-gies et des services de l’environ-nement.

Equiphotel Maroc(Agadir, Maroc)4 au 7 octobre 201213ème édition du salon profession-nel de l’équipement hôtelier, de la restauration et du bien-être.

• ConférencesMeeting sur le cactus sous l’égide du réseau Cactusnet FAO (Santiago del Estero, Argentine) 17 au 21 septembre 20122ème réunion sur l’utilisation inté-grale de la figue de barbarie et d’autres variétés de cactus et 1ère réunion Sud-américaine Cac-tusnet Fao-Icarda.

Halal Expo Chile 2012 (Viña del Mar, Chili)12 au 14 octobre 20121ère conférence internationale sur le contrôle des produits alimen-taires Halal.

FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012 8

L’Actu

Carte NoireNouvelle signature

Après « un café nommé désir », qui fût le slogan de Carte Noire pendant de longues années, Carte Noire opte pour une nouvelle plate-forme de marque, et se dote d’un nouveau positionnement avec sa nouvelle signature « le temps de vivre plus fort ». A travers cette démarche, la marque a voulu traduire l’idée d’un café si intense qu’il a le pouvoir d’arrêter le temps et de faire vivre une parenthèse privilégiée pour se recentrer sur les choses essentielles de la vie. Pour ce faire, Carte Noire lance au Maroc une campagne 360° évoquant la force et l’in-tensité d’un pur arabica racé et savoureux.

Centrale LaitièreDanone prend le contrôle

L’opération dont tout le monde parle depuis des mois vient d’être officialisée par la signature d’un protocole d’accord entre SNI et Danone. Ce dernier devrait ainsi devenir actionnaire majoritaire de Centrale Laitière d’ici fin 2012 en portant sa participation à 67% contre 29% actuellement. L’acquisition des actions se fera pour un montant de 6,1 milliards de Dirhams. Une partie du capital sera par la suite mise en bourse par SNI. Rappelons que le chiffre d’affaires de Centrale Laitière était de 6,61 Mrd Dhs en 2011 et sa part de marché sur le lait et les produits laitiers de 60%. Cette entreprise entre ainsi dans le top 10 des sociétés du groupe Danone.Partenaire historique de Centrale Laitière depuis 1953, « Danone renforce, par cette opération, sa présence sur un marché des produits laitiers en plein développement (croissance de 7% par an) », nous explique Agnès d’Anthonay, Directrice de la Communication Externe chez Danone. Pour SNI, il s’agit de la 2ème opération de cession dans le cadre de son opération de réduction de périmètre, après celle de Lesieur Cristal au profit de Sofiprotéol. Selon le communiqué de SNI, « fort du soutien de Danone, convaincu du potentiel de croissance de la catégorie produits laitiers au Maroc, Centrale Laitière accélérera son développement et poursuivra sa stratégie de crois-sance responsable et partagée. »Quels sont les projets de Danone pour le Maroc ? « Avec cette opération, nous nous inscrivons dans une logique de continuité. Dans le même temps, nous allons pouvoir investir davantage et ainsi renforcer des bases solides et saines, notamment dans le développement des marques, mais aussi l’amélioration de la qualité des produits et du système opérationnel », révèle Agnès d’Anthonay. Enfin, Danone renforce sa présence stratégique en Afrique du Nord (Maroc, Tunisie, Algérie, Egypte), avec un chiffre d’affaires s’approchant désormais du milliard d’Euros.

• Consulat Honoraire du MexiqueLe 20 juin dernier s’est déroulée l’inauguration des nouveaux locaux du Consu-lat Honoraire du Mexique à Casablanca, situés au siège de Foods & Goods à Bous-koura. La cérémonie s’est effectuée en présence de Porfirio Thierry Muñoz Ledi, Ambassadeur du Mexique, et de Georges-Emmanuel Benhaïm, Consul Honoraire du Mexique à Casablanca et DG de Foods & Goods.

• Crédit Agricole et OCPLors du Forum des com-pétences marocaines en Europe, Careers in Morocco, l’OCP a reçu le Trophée Excellence RH 2012, en tant qu’employeur de choix pour les étudiants et profession-nels marocains établis en France. De son côté, le Crédit Agricole du Maroc s’est vu décerner le Trophée Diversité RH pour sa politi-que d’encouragement à la diversité des profils au sein de son groupe.

• Certification et accréditationCréé dans le cadre de la restructuration du système normatif marocain, le Conseil Supérieur de la Normalisa-tion, de la Certification et de l’Accréditation (CSNCA) s’est réuni pour la pre-mière fois le 22 juin à Rabat. L’occasion de discuter du nouveau cadre légal et d’une stratégie sectorielle spécifique à la qualité. Au sein de cette instance de réflexion stratégique, il a été décidé de la création de 4 commissions (normalisation, certification, accréditation et promotion de la qualité) chargées d’étudier les axes de développement.

Dari CouspateNouveau programme d’investissement

Dari Couspate, producteur de couscous et pâtes alimen-taires, vient de dévoiler un nouveau programme d’in-vestissement pour la période 2012 à 2014, d’un montant global de 40 millions de Di-rhams, financés en fonds pro-pres et crédits bancaires. Ce plan lui permettra d’augmenter ses capacités et de renforcer sa position sur le marché national comme international. Première étape cette année, la construction d’une plate-forme logistique de 2.000 m2 sur son site Dari II, afin d’optimiser les délais de livraison, ainsi que d’un nouveau bâtiment pour les bureaux.Sur les deux années suivan-tes, une nouvelle ligne de production de couscous sera installée, faisant passer la capacité totale de 52.000 T à 70.000 T/an d’ici 2014 et permettant le développement d’innovations produits.

Charcuterie MiamiLancement d’une gamme « Nature & Santé »

Charcuterie Miami vient de se positionner sur un nouveau créneau pour les produits de charcuterie halal, avec une mortadelle sans colorants, sans sel et sans graisses anima-les (remplacées par de l’huile d’olive) afin de répondre aux attentes de consommateurs soucieux de leur santé sans sacrifier sur le goût, bref, à la recherche de produits naturels et équilibrés. Disponible en version nature, aux herbes, avec des épinards ou riche en protéines, ce produit commercialisé sous la marque Génial a retenu l’attention des distributeurs. Il est en effet référencé depuis début juillet par Aswak Assalam et le sera à la fin du mois chez Marjane et Acima.

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FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012 9

Maroc

Id –natureLancement de produits diététiques 100% marocains

Le labo-ratoire de recherche et de déve-loppement Id-nature lance la 1ère gamme naturelle 100% ma-rocaine de produits diététiques vendue en pharmacie. Il s’agit de produits céréaliers (couscous, gressins, biscottes, fekkas, biscuits…) offrant un apport nutritionnel équilibré en protéines, fibres, oméga 3, calcium, fer et vita-mines. Destinée essentiellement aux personnes souffrant de diabète, d’excès de cholestérol, de problèmes digestifs et de troubles du métabolisme, la gamme Id-nature est le résultat de plusieurs années de recherche récompensées par deux brevets d’invention déposés à l’Office Marocain de la Propriété Indus-trielle et Commerciale (OMPIC), et ayant fait l’objet d’analyses nutritionnelles par le Laboratoire Officiel à Casablanca et par le laboratoire français Aquanal.

Cartier SaadaRésultats en nette croissance

Le 26 juin dernier, la société Cartier Saada a publié ses résultats an-nuels au titre de l’exerci-ce 2011/2012. La société a clôturé l’exercice 2011 sur une croissance de 22% de son chiffre d’af-faires, à 96 millions Dh. « Le chiffre d’affaires a augmenté de 22% grâce aux efforts de diversifi-

cation client/marché, mais aussi par l’introduction de nouveaux produits : olives aromatisées, olives farcies », explique Hassan Debbarh, Directeur Général de Cartier Saada. La société a enregistré une augmentation de son résultat d’exploitation de 8,4 % pour s’établir à 11,6 millions Dh contre 10,7 millions Dh en 2010. Enfin, le bénéfice net de Cartier Saada se situe à 8,6 MDH, en progression de 7,5% par rapport à 2010/2011. En termes de stratégie de développement, la société s’est fixé pour objectif de passer d’une production de 7.000 tonnes réalisée aujourd’hui à 10.000 tonnes en 2015. Pour cela, elle s’est enga-gée dans un plan d’investissement de 27 millions de Dh étalé sur 5 ans, dans le cadre du plan Imtiaz.

• Hassan Debbarh, DG de Cartier Saada • Ilham Ibrahimi, Directrice Général Id-nature, Karim Ouali, Nutritionniste, phytothérapeute et Homéopathe.

L’Actu Maroc

FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012 10

Faculté Ben M’sikJournée placée sous le signe de la qualité

C’est une première pour la Faculté des Sciences de Ben M’sik de Casablanca. Orga-nisée par les étudiants en 1ère année du Master en biotech-

nologie et démarche qualité, cette journée de la qualité, tenue le 18 mai dernier, est le fruit de l’initiative des étudiants, dont le travail a été chapeauté par le Professeur Anass Kettani, Coordonnateur du Master. Placée sous le thème « Management de la Qualité en Industrie Agroalimentaire »,cette journée a été ponctuée par de nombreuses conférences tournant autour de la qualité et des principales normes en expansion au Maroc, de la recherche et développement en industrie, de la sécurité sanitaire des produits alimentaires, de la responsabilité sociétale, etc. Ces différents thèmes ont été abordés par de nombreux professionnels représentant des entreprises, des cabinets de consulting et des institutions. Rappelons que des professionnels du secteur alimentaire ont également pris part à la sponsorisation de cette journée, notam-ment Bimo, Amoud et Arganoil Company.

Sucrunion Recompensée pour ses produits à la stévia

Après sa participation en juin dernier au concours de l’in-novation « Award for the Best Stevia Products of the year »,organisé par World Stevia Organisation (WSO) pour les produits extraits de stevia et les produits formulés aux extrais de stevia, Sucrunion s’est vu attribuer le prix du « Best Finish Product of the year » pour chacun de ces produits : Sucre Light blanc et roux (sucre en teneur réduite en calorie de 50%) et Su-crevia (100% stevia en petit morceaux à zéro calorie). Le jury, composé d’experts gastronomiques, de spécia-listes de dégustation du thé et café, de chefs cuisiniers et d’experts de la dégusta-tion Food & Beverage, s’est basé sur un certain nombre de paramètres d’évaluation, notamment les critères sen-soriels et organoleptiques et le marketing produit.

Pollutec Maroc4ème édition annoncée pour octobre

Pollutec Maroc, salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement, s’installe dans la continuité avec la tenue de sa 4ème édition, du 3 au 6 octobre 2012 à Casablanca. Fruit d’un partenariat entre Reed Exposi-tions France et Forum 7, le salon se place sous l’égide des Mi-nistères marocains de l’Habitat, de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement. Cette édition sera marquée par deux nou-veautés : la première est l’organisation d’un pôle Expo Protection Maroc dédié à la sécurité et à la gestion des risques, la seconde est le symposium « territoires durables » organisé par l’Associa-tion pour le Développement et la Protection de l’Environnement. Des responsables politiques, experts, praticiens et décideurs de collectivités locales débattront autour de la problématique de l’environnement et des perspectives offertes au développement durable dans les régions et villes marocaines. Les organisateurs tablent sur 450 exposants et 8.000 visiteurs.

Sonae SierraUn 2ème Marjane

Sonae Sierra, spécialiste des centres commerciaux, renforce sa présence au Maroc avec la signature d’un second contrat avec Marjane, après celui de la Marina de Casablanca. Ce nouveau projet d’hypermarché fait partie du développement immobilier Ibn Tachfine, situé près de la gare Casa Voyageurs et comprenant des bureaux, un hôtel de 100 chambres et 80 commerces sur 24.120 m2. L’ouverture de ce complexe est prévue pour 2014.Sonae Sierra a pour mission d’analyser l’offre commerciale, de définir le concept architectural et de gérer le projet tout le long de son développement. Selon Fernando Guedes de Oliveira, PDG de Sonae Sierra, « le Maroc est un marché de plus de 34 millions d’habitants, avec un développement économique rapide et un énorme potentiel de croissance pour les centres commerciaux. »

• L’arganier au Sommet de la terreLors du Sommet de la terre Rio+20, qui s’est tenu du 20 au 22 juin au Brésil, la Fondation Mohammed VI pour la recherche et la sau-vegarde de l’Arganier, en la personne de sa Directrice Katim Alaoui, a été récom-pensée par le 3ème prix « Women’s Rio+20 Good Practice ».

• LogistiqueRécemment implantée au Maroc, la filiale du groupe allemand Schenker vient d’installer une nouvelle plate-forme logistique de 4.800 m2 à Casablanca, dans le quartier industriel d’Aïn Sebaâ.

• Maroc ExportLors de la 6ème Caravane de l’export en Afrique, du 2 au 9 juin dernier, Maroc Export a annoncé la réa-lisation de 2.150 rendez-vous d’affaires B to B. Cette mission rassemblant des hommes d’affaires de plusieurs secteurs, dont l’agroalimentaire, est pas-sée par le Cameroun (en tête avec 900 rencontres), mais aussi par le Gabon et le Burkina Faso.

AvicultureDes pertes considérables

La vague de chaleur qui a sévi au Maroc entre le 25 et le 28 juin 2012 a occasionné des pertes considérables pour l’avicul-ture. Les pertes sont matérialisées par des mortalités impor-tantes au niveau des élevages de poulets de chair (12%) et de dindes (5%), et des chutes des performances zootechniques de production. Les pertes financières globales pour le secteur avicole conséquentes à cette vague de chaleur sont estimées à 131 millions de Dh, ce qui explique l’augmentation relative des prix de vente des produits avicoles enregistrée sur le marché.

L’Actu

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Province d’EssaouiraLancement du projet de la filière lait

Le 22 juin 2012, sous la présidence du Gouverneur d’Essaouira, et en présence du Directeur Régional de l’Agriculture (DRA) de la région de Marrakech Tensift Al Haouz, de la Direction Pro-vinciale de l’Agriculture d’Essaouira, des élus, des éleveurs et du staff de la DRA, la commune ru-rale d’Ounagha dans la province d’Essaouira a connu le lancement d’un projet dans la filière lait. S’inscrivant dans le cadre du pilier II du Plan Maroc Vert, le projet consiste en l’inauguration de cinq centres de collecte de lait, concernant cinq coopératives avec 252 adhérents. Ainsi, le projet vise à l’amélioration de la situation socio-économique de 6.900 éleveurs de bovins dans 29 com-munes rurales au Nord d’Essaouira, l’organisation de la production et de la commercialisation du lait, l’amélioration de la productivité et de la structure génétique du cheptel et l’augmentation de la production laitière de 70%. De plus, il permettra à terme la création de 50.000 journées de travail supplémentaires. 34 millions de Dh ont été attribués à ce projet.

Coopération internationaleDes experts allemands pour le Maroc

Organisation allemande, le SES (Senior Experten Service) vient d’ouvrir une représentation au Maroc. Son concept est la trans-mission bénévole de savoir et d’expérience dans le monde entier, au service d’un développement économique et social durable. Pour cela, le SES envoie des experts et des cadres retraités – donc expérimentés. Seuls les frais d’intervention sont à payer par le bénéficiaire (PME, chambres de commerce, ad-ministrations, établissements d’enseignement général ou professionnel, etc.). Le ré-seau compte environ 10.000 experts dans 50 domaines de compétence et ayant réalisé plus de 25.000 interventions dans 160 pays. Une façon de bénéficier du savoir-faire allemand !

Rencontres INMAACartier Saada et Dari Couspate honorés

INMAA, usine modèle située à Bouskoura et lancée dans le cadre du Pacte Emergence, a pour principal objectif la formation des responsables d’entreprises au Lean Management grâce à un programme intensif combinant théorie et pratique. Rappelons que le Lean Management vise à augmenter la productivité de 25%, réduire les coûts de 20% et les délais de production de 50%.Le 13 juin dernier, à Casablanca, INMAA a organisé la première édition des « Rencontres INMAA », une soirée à laquelle plus de 300 chefs d’entreprises et institutionnels ont participé. Les réali-sations du programme en un an d’existence ont été présentées et les entreprises bénéficiaires ayant réussi leur transformation Lean ont été récompensées. Parmi elles, Cartier Saada et Dari Couspate.Aujourd’hui, 76 entreprises de divers secteurs, dont l’agroalimentaire, sont inscrites à ce pro-gramme. A noter que la prestation est subventionnée à hauteur de 60% pour les entreprises éligibles au programme Moussanada.

RamadanUn ftour signé Rahal

Pour ce mois de Ramadan, Rahal Maître Traiteur a privatisé le Tahiti Beach Club de Casablanca pour organi-ser un ftour dans un cadre prestigieux, avec vue impre-nable sur la mer. Proposé à 320 Dhs par personne (offre sur-mesure disponible pour les entreprises), ce ftour est composé d’un buffet « open »concocté par les Chefs marocains et français de la maison Rahal et proposant un large choix de mets : sou-pes d’ici et d’ailleurs, salés et sucrés traditionnels mais aussi modernes (verrines, antipasti, saumon fumé…), brochettes et poissons à la plancha, tajines… sans oublier une suggestion du Chef, d’inspiration méditerra-néenne.

ONP2012 marquée par l’accroissement de l’effort d’investissement

L’Office National des Pêches (ONP) a tenu, vendredi 22 juin à Agadir, son Conseil d’admi-nistration sous la présidence de Aziz Akhan-nouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. L’exercice 2011 a été marqué par un accroissement de la performance écono-mique de l’ONP, avec une hausse de 50% de la valeur ajoutée. Le bilan net s’est également inscrit à la hausse à 9%, reflétant la continuité de l’effort d’investissement réalisé en infras-tructures modernes de commercialisation et à travers la mise en œuvre du « Global Operator ».Par ailleurs, l’année en cours s’est caractérisée par l’importance des efforts déployés dans la généralisation de l’usage des contenants normalisés dans les différents ports du Royaume. A cet égard, 1,5 million de caisses normalisées supplémentaires sont en cours d’acquisition pour porter le nombre total de caisses normalisées en circulation à 3,5 millions. Un aperçu a été donné sur le projet de construction d’une nouvelle génération de halles au poisson et sur les projets portant sur la pêche artisanale, notamment l’opérationnalisation des annexes collectives réalisées dans les villages de pêche et les points de débarquement aménagés. Le rapport d’activité arrêté à fin avril 2012 a été marqué, au niveau des débarquements de la pêche côtière et artisanale, par une production de 267.460 tonnes pour une valeur de 1.491 millions DHs en première vente, en progression de 20% en volume par rapport à la même période de 2011, redevable principalement à l’importance des apports de la flottille sardinière opérant aux ports de Laâyoune et de TanTan, et une diminution de 8% en valeur, imputable au recul des apports du poulpe dans les sites des Provinces du Sud.

Maroc

Coca-Cola MarocMobilisation pour la protection de l’environnement

A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Environ-nement, Coca-Cola et la Société des Boissons Ga-zeuses du Souss ont mené, le 22 juin dernier, une campagne de grande envergure pour le nettoyage des plages avoisinantes de la ville d’Agadir. Cette campagne de nettoyage, qui a nécessité la mise en place de nouvelles poubelles dans les différentes plages, est lancée pour susciter une plus grande prise de conscience envers la protection de l’envi-

ronnement et la sensibilisation de la population de la ville à l’importance de préserver le patrimoine du littoral marocain. La campagne continuera jusqu’au 31 juillet 2012.

Ecole Hôtelière de CasablancaSortie de la première promotion !

L’Ecole Hôtelière de Casablanca (EHC), sous li-cence de l’Ecole Hôtelière de Genève (EHG), verra les étudiants de sa première promotion se lancer sur le marché du travail dès la rentrée prochaine. Actuellement en stage, certains continueront leurs études pour suivre la Licence Management Hôtelier et Touristique proposée par l’EHC. Les mémoires de fin d’étude seront présentés en octobre 2012 devant un jury de professionnels, de membres du Ministère de la Formation Professionnelle et du corps pédagogique de l’école. En cas de réussite, ils se verront remettre un double diplôme : le diplôme marocain, reconnu par l’Etat, et le diplôme suisse de l’EHG.

RobotiqueUn centre de formation Kuka au Maroc

La société allemande Kuka, l’un des leaders mondiaux de la robotique industrielle, a inauguré le 26 avril 2012 le Laboratoire Robotique Kuka-EMI à l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs de Rabat (EMI). Ce laboratoire s’inscrit dans le cadre d’une convention entre Kuka et l’EMI pour le dévelop-pement de la robotique au Maroc. Kuka, qui commercialise depuis plusieurs mois des robots au Maroc, met ainsi à la disposition de l’EMI une cellule pédagogique équipée d’un robot KR15. Elle servira à la fois pour les travaux pratiques des cours de robotique et comme plate-forme de transfert technologique ou de réalisation de tests pour les industriels. Ce premier centre de formation Kuka agréé au Maroc permettra aux entre-prises intéressées de suivre des sessions de formation de base, avancée ou expert.

Produits de la merProgrès dans le système de contrôle

Au Maroc, une mission a été programmée du 11 au 22 juin dernier pour l’évaluation du système de contrôle des produits de la mer, menée par les inspecteurs de l’Office d’Inspection Vétérinaire (OIV) de l’Union Européenne. A l’issue de cette opération qui a concerné les ports de pêche, les navires, les unités industrielles et les halles de Dakhla, Laâyoune et Agadir, les experts ont conclu à des avancées remarquables, notamment en termes de renforcement des infrastructures et des équipements per-mettant l’amélioration de la qualité des produits de la pêche. Le système de contrôle et de certification des produits de la pêche au Maroc est ainsi très satisfaisant, comme indiqués par ces mêmes experts. Aussi, les autorités marocaines ont été félicitées pour les progrès et les améliorations constatées dans les systèmes de contrôle depuis la dernière visite effectuée pendant l’année 2009.

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L’Actu

CitrumaMarrakech se relooke !

Après une demi-décennie d’existence, Citru-ma donne un nouveau souffle à sa marque de jus de fruits Marrakech. Aussi, les purs jus bénéficieront d’un positionnement « Pre-mium », tandis que les nectars arboreront un look « Fraicheur et naturalité ».Les boissons cocktails fruités, pour lesquel-les l’entreprise détient une exclusivité inter-nationale, seront désormais référencées « Plaisir ». Par ailleurs, Citruma accompa-gne ce nouvel élan par une campagne d’af-fichage et de marketing diversifiée : affichage pour annoncer le relooking et installer le nouveau visuel en mettant les jus premium en avant, campagne facebook pour se rapprocher des jeunes consommateurs, caravane itinérante dans les principales villes du royaume avec dégustation, en plus de journées détente et loisirs sur les plage privées. Ceci étant dans l’objectif de faire connai-tre la diversité de la gamme et de faire de Marrakech la marque préférée des consommateurs marocains. Rappellons que la marque Marrakech, vieille de 25 ans, a disparu en 2004 avant de refaire sur-face 3 ans après, suite à la reprise de l’usine Frumat par Citruma. Aujourd’hui, Marrakech détient une part de marché de 20% du volume des ventes de la catégorie jus au Maroc avec plus de 12 millions de litres vendus chaque année.

Marché européenLacon facilite l’accès à ses clients marocains

Le certificateur biologique allemand, Lacon, offre désormais à ses clients au Maroc la possibilité d’accé-der rapidement au marché européen. Jusqu’au 30 juin dernier, il fallait soumission-ner auprès des autorités locales pour une permission d’importation d’un produit biologique d’un pays tiers comme le Maroc. Cette opération occasionnait des retards de plusieurs mois et pouvait être pénalisante pour l’importateur en termes de coût. Depuis juillet 2012, la commission européenne reconnaît les certifications de Lacon effectuées au Maroc. En effet, tout produit biologique marocain cer-tifié bio par Lacon n’aura plus besoin des habituelles demandes de permissions d’importation en Europe. Cette démarche constitue un allègement pour le produc-teur marocain certifié Lacon et son client européen.

RamadanApprovisionnement satisfaisant en prévision

A l’occasion du mois sacré, les estimations de l’offre et de la demande, basées sur les statistiques de la production et de la consommation, montrent que l’approvisionnement en produits de grande consommation sera assuré de manière suffisante. L’approvisionnement en tomate sera assuré essentiellement par la tomate de saison et la tomate oblongue. Il est même possible qu’en cette période, les prix se maintiennent à leur niveau actuel ou baissent, avec l’entrée attendue de la tomate cultivée au niveau des zones côtières. S’agissant des dattes, l’approvisionnement sera as-suré principalement par les stocks issus de la production nationale de la campagne précédente et des importations. Le marché national connaîtra également un bon approvisionnement en légumi-neuses puisque la croissance de la demande coïncide avec la période de récolte. Enfin, le marché marocain pendant le mois sacré sera également bien approvisionné en plusieurs autres produits qui affichent un niveau de disponibilité très satisfaisant, notamment l’oignon et la pomme de terre.

Denrée alimentaire Estimations de la demande pour le mois de ramadan 2012

Estimations de l’offre en juillet- août 2012

Tomate 80.000 tonnes > 220.000 tonnes

Dattes 27.000 à 30.000 tonnes 37.000 tonnes

Lentilles 50.000 tonnes 400.000 tonnes

Pois chiche 75.000 tonnes 430.000 tonnes

Lait (pasteurisé et UHT) 80 à 90 millions de litres 193 millions de litres

Beurre (pour les ménages) 3.000 tonnes 7.500 tonnes

Viandes rouges 26.500 tonnes 32.000 tonnes

Viandes blanches (poulet de chair et dinde) 40.000 tonnes 43.500 tonnes

Oeufs 470 millions unités 508 millions unités

• Farah Hida, Responsable Marketing de Citruma, et Fodil Cherif, Directeur Général.

CFIA MarocLe point à deux mois de l’ouverture

A l’occasion de la réunion du Comité de Pilotage du CFIA Maroc, réunissant organisa-teurs et partenaires de cette édition, un point sur l’état de la commercialisation a été fait. A la date du 5 juillet, 133 sociétés marocaines, françai-ses et internationales avaient réservé leur stand, pour une superficie d’exposition de plus de 2.000 m2. Un programme de conférences et de rendez-vous B to B est par ailleurs en cours d’organisation.La 3ème édition du CFIA Maroc se tiendra du 25 au 27 septembre 2012 au Centre In-ternational de Conférences et d’Expositions de Casablanca.

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Maroc

Production céréalière 2011-2012Résultats définitifs

Au titre de la campagne agricole 2011-2012, la pro-duction définitive des trois principales céréales culti-vées au Maroc s’est établie à 51 Millions de quintaux (blé tendre : 27,4, blé dur : 11,3 et orge : 12 millions qx), sur une superficie avoisinant 5 Millions d’Ha, soit un rende-ment moyen de 10,1 qx/Ha. Comparativement à la campagne 2010-2011, la production et le rendement des céréales ont diminué respectivement de 39,1% et 38% en raison du déficit pluviométrique enregistré durant les mois de février et mars. Pour leur part, les superficies plantées ont reculé de 1,5%. Les basses températures combinées à l’amélioration des condi-tions climatiques ayant caractérisé les mois de février et mars ont toutefois contribué favorablement à l’atténuation des effets négatifs de l’absence des pluies. Aussi, un effet très bénéfique a été relevé sur la production ainsi que sur la qualité des grains.

Qualité de l’huile d’oliveJournée régionale

Une journée régio-nale sur la qualité de l’huile d’olive a été organisée le 28 juillet à Marrakech. La journée a été marquée par la présentation de la filière de l’olivier

dans la région Tensift Al Haouz. Un exposé sur le concours ré-gional pour la meilleure huile d’olive extra-vierge et l’analyse de dégustation a été présenté par l’INRA, un autre sur l’agrément sanitaire par l’ONSSA. Une présentation sur les certifications pour l’export était aussi au programme. Enfin, la journée a été clôturée par la dégustation et l’exposition des meilleures huiles extra-vierges de la région, et la remise des prix.

OCP et JacobsAcquisition de Team Maroc

Team Maroc, bureau d’études pluridisciplinaire et l’un des lea-ders de l’ingénierie au Maroc, vient d’être acquis par l’OCP et Jacobs Engineering à travers la joint-venture Jacobs Enginee-ring SA (JESA). La cérémonie de signature du contrat d’acqui-sition s’est déroulée le 22 juin dernier à Rabat, sous la prési-dence de Mostafa Terrab, PDG du Groupe OCP, et de Noël G. Watson, Président du Conseil d’Administration du Groupe Jacobs Engineering. Grâce à cette acquisition, JESA, fruit d’un partenariat entre l’OCP et Jacobs en 2010 et détenue à parts égales par les deux groupes, pourra créer de réelles synergies dans le cadre de la complémentarité des compétences et de la diversification des activités, et accélérer son expansion au Maroc et en Afrique.

SGS MarocDeux nouveaux laboratoires

Filiale de SGS Groupe, lea-der mondial de l’inspection, du contrôle, de l’analyse et de la certification, SGS Maroc a annoncé l’ouverture prochaine de deux laboratoires d’analyses chimi-ques, pour un investissement total de 20 millions de Dirhams, qui seront situés sur la zone industrielle d’Ain Sebaâ à Casa-blanca et sur la Zone Franche de Tanger Med. « Par l’inves-tissement important consenti pour ces deux laboratoires, SGS entend maintenir son leadership dans le domaine de l’inspec-tion, du contrôle, de l’analyse et de la certification au niveau mondial, mais aussi renforcer son positionnement au Maroc, acteur majeur de l’économie régionale », a déclaré Francisco Vaamonde, PDG de SGS Maroc, dont l’un des objectifs visés est aussi de créer des emplois directs et indirects. Rappelons que SGS Maroc, qui opère depuis plus de 60 ans au Maroc dans les activités de contrôles, d’inspections et de vérifications des produits agricoles, fournit également des services aux secteurs pétroliers et miniers, et accompagne le processus de certification de nombreuses entreprises maro-caines dans les domaines de l’environnement et de la bonne gouvernance.

L’Actu Maroc

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Tadla-AzilalSuivi du PMV

La région de Tadla-Azilal a accueilli le 25 juin en visite officielle, une délégation de responsables du département de l’agriculture chapeautée par Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et Mohamed Fanid, Wali de la région de Tadla-Azilal, dans l’objectif de constater l’état d’avancement de l’ensemble des projets lancés dans le cadre du PMV. Trois ans après sa mise en œuvre, la région a connu le lancement de 15 projets du pilier I, soit 40% du nombre total des projets entre-pris dans le pays pour un montant de 3 milliards Dhs, et 17 projets du pilier II, soit 53 % du nombre total des projets pilier II avec un montant d’investissement de 314 millions Dhs. Cette visite a concerné un projet d’agrégation autour d’une station de conditionnement d’agrumes avec la signature d’une convention entre l’ADA, la DRA Tadla-Azilal et la société Atlas Agrume en sa qualité d’agrégateur. Ce projet, dont l’investissement s’élève à 164 millions DHs, porte sur une superficie de 1600 Ha d’agru-mes au profit de 108 agrégés. Une séance de travail a également été tenue au siège de la Wi-laya sur les perspectives de l’implantation de l’Agropole Tadla Azilal, qui sera réalisée sur une superficie de 208 Ha au niveau de la province de Béni Mellal et qui permettra de drainer dans la région d’importants investisseurs dans le secteur agro-indus-triel. Enfin, la journée s’est soldée par une visite du centre de valorisation des produits apicoles situé à Afourer, qui a mobilisé un montant d’investissement de 7,7 millions Dhs et profité à plus de 4.700 bénéficiaires.

Prix National de la QualitéTous pour la qualité !

Organisée par l’Union Marocaine pour la Qualité (UMAQ), l’édition 2012 du PNQ sera placée sous le thème : « Tous : entreprises, clients, fournis-seurs, partenaires pour la qualité ». Ce prix représente un outil d’évaluation de la démarche qualité, de progrès vers l’amé-lioration continue et un moyen pertinent pour l’évaluation ou l’auto-évaluation. Par ailleurs, il n’y a pas besoin d’être certifié ou d’être en cours de certification pour postuler à ce prix. L’attribution du PNQ s’effectuera en fonction du nombre de points accumulés par les entreprises pour différents critères (management des ressources, management des processus, satisfaction des clients, etc.), sur un maximum de 1.000 points. Ainsi, l’entreprise qui a marqué le plus de points se verra décerner le trophée. Des certificats de reconnaissance seront également attribués. A l’issue de cette évaluation, quatre trophées seront décernés à une PME-PMI et à une grande entreprise dans chacune des catégories « Industrie » et « Service ».Chez les professionnels agroalimentaires lauréats de ce prix citons Lesieur (2005), les Conserves de Meknes (2006), la Centrale Laitière (2007) et Aveiro Maroc (2010). Rappelons également qu’un projet de création d’un club des lauréats du Prix est également en cours. Par ailleurs, la 15ème édition de la Semaine de la Qualité se tiendra du 5 au 11 novembre 2012 à Mohammedia.La cérémonie de remise des PNQ est prévue pour janvier 2013. Enfin, un autre trophée, le Prix National de la Sécurité au Tra-vail, sera également organisé en parallèle avec le premier.

Institut National de Recherche HalieutiqueConseil d’administration

L’Institut National de Recherche Halieutique (INRH) a tenu, vendredi 22 juin dernier à Agadir, son Conseil d’Administration sous la présidence de Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agricul-ture et de la Pêche Maritime, en présence des représentants des administrations et des organisations professionnelles du secteur de la pêche, membres du Conseil. Cette réunion a été l’occasion de mettre en avant l’effort entrepris pour la bonne conduite des activités de recherche au cours de l’exercice 2011, en vue d’accompagner la mise en œuvre du plan Halieutis. Ces activités concernent principalement le suivi et l’évaluation des stocks, le monitoring sanitaire ainsi que la promotion de l’aquaculture. En termes de promotion de la recherche halieutique, l’effort déployé par l’INRH peut être illustré à travers plusieurs indicateurs chiffrés, notamment le nombre d’espèces échantillonnées, le nombre de campagnes en haute mer réalisées par les navires de recherche de l’INRH ou le nombres de zones suivies sur le plan sanitaire qui se sont élevées respectivement à 36, 16 (soit 411 jours mer) et 27. Pour l’exercice 2012, le plan d’action établi prévoit un budget de 231 millions Dhs et se propose de réaliser, en plus des programmes de recherche, des projets structurants tels que le système d’information et la construction d’une écloserie à Agadir.

CGEMVote des résolutions

A l’issue du premier Conseil d’Admi-nistration Constitutif, tenu le 27 juin dernier au siège de la Confédé-ration Gé-nérale des Entreprises du Maroc et présidé par Miriem Bensalah Chaqroun, un ensemble de résolutions a été voté à l’unanimité. Ces dernières ont concerné entre autres la présidence de l’Association des Femmes Chefs d’Entreprises du Maroc (AFEM) et du Club des Femmes Administrateurs d’Entreprises au Maroc, la réorganisation de la CGEM autour de 22 commissions permanentes, contre 18 précédemment, ainsi que la désignation de nouveaux membres, dont des pro-fessionnels du secteur agroalimentaire, etc. Une place de choix a par ailleurs été accordée à la PME et à la coopération Sud – Sud dans son sens géographique le plus large.

Monde

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Clin d’oeilDes chips à tout prix !

L’entreprise australienne Fantastic a eu une idée originale pour promouvoir ses nouvelles chips de riz « Fantastic De-lites ». Elle a installé des distributeurs en ville, qui lancent des défis aux passants en leur demandant « jusqu’où irez-vous pour des Fantastic Delites ? ». Des défis qui vont d’appuyer 100 fois sur le bouton, puis 500, 1.000, 5.000, à des danses, des pompes, des mimes… Au fur et à mesure que les challenges se corsent, la foule grossit. Opération

communication réussie !

PGCClassement des 50 champions mondiaux

Le cabinet OC&C Strategy Consultants vient de publier son 10ème classement annuel des 50 champions mondiaux des Pro-duits de Grande Consommation (PGC), sur la base du chiffre d’affaires PGC en 2011. Sans surprise, Nestlé confirme sa po-sition de leader, avec un CA de 107 Mrd $ (+8% par rapport à 2010), devant Procter&Gamble, PepsiCo (qui gagne une place en un an), Unilever et Kraft Foods. Coca-Cola arrive en 6ème position et Danone en 14ème.En terme de stratégie, ces 50 champions continuent de se battre sur les marchés difficiles des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) face à des acteurs locaux puissants, mais s’intéressent de plus en plus à l’Afrique sub-saharienne.Les 4 leaders du classement restent les mêmes depuis 2006. « Ces champions réussissent à se maintenir en tête en s’ap-puyant sur trois leviers : concentration sur le cœur de métier, obsession des besoins du consommateur, et construction déterminée de positions fortes dans les émergents » explique Frédéric Fessart, Associate Partner d’OC&C Strategy Consultants. Enfin, pour 2012, un ralentissement de la croissance est déjà observé au 1er trimestre, avec une croissance pondérée du CA de ces 50 entreprises à 5,4% (vs 8,7% sur 2011), la croissance molle et le coût des matières premières impactant les résultats.

Fruits et légumesLa mise en scène des rayons en DVD

Le Centre Technique Interpro-fessionnel des Fruits et Légu-mes (CITFL, France) met en vente un nouvel outil pour les commerçants et responsables de rayons, un DVD intitulé « La mise en scène des fruits et légumes, les gestes du métier ». D’une durée de 40 minutes, son objectif est de transmettre les techniques de théâtralisation des fruits et légumes à travers la réalisation de l’étalage, la préparation du support et des produits, le montage de l’étal. En 4 séquences saisonnières, ce DVD montre aux professionnels comment affirmer leur identité et valoriser les produits.

SIAL ParisRencontres Turquie/Monde

Dans le cadre de la parti-cipation de la Turquie au SIAL 2012, qui se tiendra à Paris du 21 au 25 octobre prochains, la Chambre de Commerce d’Istanbul – 5ème Chambre de Commerce au monde en importance – orga-nise des rencontres d’affaires B to B. Il sera ainsi possible de rencontrer plus de 200 sociétés turques. Ces rendez-vous seront organisés autour de quatre thèmes : Turquie/France, Turquie/Afrique, Turquie/Europe et Secteur Halal. L’inscription en ligne est gratuite. Une initiative intéressante !

Ingrédients laitiersLouis Dreyfus Commodities acquière Ecoval

La société suisse Louis Dreyfus Commodities (LDC) vient de signer un accord en vue de l’acquisition d’Ecoval, entreprise leader dans le commerce international des produits laitiers et dérivés (poudres de lait et de lactosérum, beurre, fromage, protéines…). Ecoval réalise un chiffre d’af-faires annuel de plus de 530 millions €. Quant à LDC, il s’agit d’un acteur majeur dans les matières premières agricoles : olégineux, céréales, jus, coton, café, sucre, produits laitiers, etc. Cette acquisition lui permettra de développer significative-ment sa plate-forme laitière. Ecoval bénéficiera de la présence mondiale de LDC, de ses infrastructures et capitaux pour poursuivre sa croissance, tout en continuant à travailler avec ses partenaires commerciaux de la même manière. Rappe-lons qu’au Maroc, Comaner Distribution est agent d’Ecoval depuis 1978.

Pock’EatLa technologie de la NASA au service de plats cuisinés !

Société familiale française spécialisée dans les produits pour la restauration, Pock’Eat lance sa boutique en ligne avec une gamme de plats cuisinés emballés dans une poche en alu-minium basée sur une technologie utilisée par la NASA. Les saveurs sont ainsi conservées à température ambiante pendant 36 mois. Les plats sont à réchauffer en 10 minutes au bain-marie ou – sans la poche – en 1 minute au micro-ondes. « Le concept vient de l’armée, nous l’avons adapté au grand public avec 18 recettes traditionnelles inspirées de la cuisine française et des 4 coins du monde », explique Maureen, la jeune créa-trice de Pock’Eat.

L’Actu Tableau de Bord

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Cours des matières premières (en Dollars/Tonne)

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Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre

Prix internationaux des produits laitiers

Baromètre des exportationsA fin mars 2012, soit aux trois quarts de la campagne en cours, les volu-mes des exportations sont encore en retard par rapport à même période de la campagne dernière. Les pro-duits végétaux transformés sont ainsi en baisse de 21% par rapport à fin mars 2011, soit un quasi statu quo depuis février 2012. Les exportations de produits de la mer, bien que tou-jours inférieures aux résultats 2011, sont toujours sur la bonne voie, pas-sant de -37% à fin novembre à -23% à fin mars.Les exportations au 31 mars 2012 ont ainsi atteint :• 158.822 T pour les produits vé-gétaux transformés (t -21% par rapport à la même période de la campagne précédente)• 293.725 T pour les produits de la pêche (t -23%)

Tendances des exportations 2011/2012 de produits végétaux transformés(évolution en volume par rapport à la campagne 2010/2011, cumul au 31 mars 2012, soit 9 mois de cam-pagne)

Par produitJus s +160%Conserves de fruits s +34%Conserves d’olives t -1%Huiles végétales t -45%

Par marchéAutre Amérique s +20%Maghreb t -3%Union Européenne t -18%ALENA t -21%

Tendances des exportations 2010/2011 de produits de la pêche(évolution en volume par rapport à la campagne 2010/2011, cumul au 31 mars 2012, soit 9 mois de cam-pagne)

Par produitSemi-conserves s +10%Conserves de sardines t -17%Poissons congelés t -22%Farine et huile de poisson t -39%

Par marchéPECO s +36%Autre Afrique t -16%Union Européenne t -20%Amérique du Sud t -44%(Source : EACCE)

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FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012 20

Veille Réglementaire

Maroc

Monde

Arrêté conjoint du Ministre de l’Agri-culture et de la Pêche Maritime, du Ministre de l’Intérieur et du Ministre de l’Economie et des Finances n° 1151-12 du 28 rabii II 1433 (21 mars 2012) modifiant et complétant l’arrêté conjoint n° 354-69 du 10 joumada I 1389 (25 juillet 1969) fixant les mo-dalités de l’aide de l’Etat en vue de l’intensification de la création de ver-gers (BO n° 6054 du 7 juin 2012).L’arrêté n° 354-69 du 10 joumada I 1389 comporte des modifications et des com-pléments, dont certains portent sur :- la fixation du montant de l’aide finan-cière pour l’achat de plants ;- l’aide financière, pour la création de vergers d’oliviers, accordée directement aux agriculteurs pour les plantations effectuées à compter du 8 juillet 2009, conformément au tableau correspon-dant ;- la fixation du taux de subvention à 80% du prix de vente pour les plants certifiés et communs de certains arbres fruitiers (olivier, amandier, caroubier, etc.).

Arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime n° 1652-12 du 17 joumada I 1433 (9 avril 2012) relatif à l’interdiction temporaire de pêche et de ramassage du « concombre de mer » (Holuthuria sp) dans les eaux maritimes marocaines (BO n° 6054 du 7 juin 2012).La pêche et le ramassage dans les eaux maritimes marocaines de l’espèce ap-pelée « concombre de mer » (Holuthu-ria sp) sont interdits pour une durée de 5 ans. L’Institut National de Recherche Halieutique (INRH) est toutefois auto-risé à pratiquer cette pêche conformé-ment à son programme de recherche

scientifique.

Arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime n° 1654-12 du 17 joumada I 1433 (9 avril 2012) relatif à l’interdiction temporaire de pêche de certaines espèces de requins (BO n° 6054 du 7 juin 2012).La pêche des espèces requin marteau (famille des spyrnidae exception faite de l’espèce dite Sphyrna tiburo), requin océanique (Carcharhinus longimanus) et requin renard à gros yeux (Alopias superciliosus) est interdite dans les eaux marocaines pour une durée de 5 ans. L’Institut National de Recherche Halieutique (INRH) est toutefois auto-risé à pratiquer cette pêche conformé-ment à son programme de recherche scientifique. Arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime n° 1666-12 du 25 joumada I 1433 (17 avril 2012) relatif à l’interdiction temporaire de pêche de l’espadon (xiphias gladius) en médi-terranée (BO n° 6054 du 7 juin 2012).Afin d’assurer la conservation du stock d’espadon dans la mer Méditerranée, la pêche de l’espadon (xiphias gladius) dans les eaux maritimes de la Médi-terranée situées entre les parallèles 35°05’10’’N et 35°47’50’’N est inter-dite pendant les périodes allant du 15 février au 15 mars et du 1er octobre au 30 novembre de chaque année. L’Ins-titut National de Recherche Halieutique (INRH) est toutefois autorisé à pratiquer la pêche dans cette zone conformément à son programme de recherche scien-tifique. Adoption de projets de décret par le

Conseil de Gouvernement.Le Conseil de Gouvernement a adopté les projets de décret suivants :- le projet de décret n° 2-12-313 com-plétant le décret n° 2-85-891 du 31 dé-cembre 1985, fixant les mesures de ré-partition des aides financières octroyées par l’Etat pour le développement de la production agricole. Ce projet de décret vise le développement de la production des légumes sous serre. A cet effet, une aide financière de l’Etat a été prévue pour l’acquisition et le montage de ser-res destinées à la production agricole, et ce en vertu du décret n 2-10-579 du 20 mai 2011 ;- le projet de décret portant suspension des taxes et des impôts à l’importation appliqués sur le lait UHT à hauteur de 20.000 tonnes, et ce durant la période allant du 15 juillet au 15 août 2012, dans le but d’assurer un approvisionnement suffisant durant le mois de Ramadan ; - le projet de décret relatif aux délais de recouvrement, dans le cadre de la loi portant Code du commerce. Ce texte, portant sur le droit de réclamation des indemnisations pour les retards de paie-ment, vise à réduire les délais de règle-ment et les agios bancaires pour les fournisseurs, dans le but de préserver le tissu économique marocain et les équili-bres financiers des entreprises nationa-les, particulièrement les PME, et à en consolider la compétitivité. Par ailleurs, la valeur des indemnisations ne doit pas être inférieure au taux directeur de Bank Al Maghrib, à laquelle s’ajoute une marge qui sera fixée par décision com-mune entre le Ministre de l’Industrie, du Commerce et des nouvelles technolo-gies et son homologue à l’Economie et aux Finances.

Renforcement de la réglementation sur mélamine, fruits de mer, melons, figues sèches et étiquetage. Afin de mieux protéger la santé des consommateurs, l’organe des Nations Unies chargé des normes alimentaires vient de convenir de nouvelles régle-mentations liées à la sécurité sanitaire des fruits de mer, des melons, des figues sèches, à l’étiquetage des aliments, ain-si qu’au niveau seuil de mélamine dans les formules lactées liquides pour nour-rissons. Les mesures adoptées par la Commission du Codex Alimentarius sont comme suit :• Mélamine: le seuil maximum est désor-

mais fixé à 0,15 mg/kg dans le lait liquide pour nourrissons, au lieu de 1 mg/kg fixé il y a deux ans ;• Figues sèches et aflatoxines : la Com-mission a convenu d’une limite de sécu-rité maximale de 10 µg/kg, et de normes sur les modalités d’échantillonnage pour les tests ;• Melons : il est recommandé que les me-lons prédécoupés soient enveloppés ou emballés et réfrigérés dans les plus brefs délais, et mis sur le marché à des tempé-ratures inférieures ou égales à 4°C dès que possible après la récolte, avec désin-fection régulière des couteaux servant à trancher ou à éplucher les melons ;

• Fruits de mer et virus : la qualité de l’eau de mer des zones de production doit être garantie. En cas de probabilité ou d’évidence de contamination virale, il est recommandé de fermer la zone, de détruire les mollusques contaminés et /ou d’effectuer un traitement thermique avant la consommation de mollusques déjà ré-coltés ;• Etiquetage nutritionnel obligatoire : le Codex a recommandé que les industries agroalimentaires du monde entier fassent désormais figurer sur les étiquettes de leurs produits la teneur nutritionnelle dans le but de mieux informer les consomma-teurs.

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Vitamine CSeuil optimal de consommation déterminéLe 19 juin dernier, Danone Chiquita Fruits a publié un article sur la consommation optimale de vitamine C chez les êtres humains. En effet, pour cette vitamine que le corps ne synthétise pas, il existe de nombreu-ses disparités autour des apports journaliers recom-mandés (AJR) pour en limiter les carences auprès d’une majorité de la population. Ainsi, les auteurs Balz Frei de l’institut Linus Pauling aux USA, Inés Birlouez-Aragon de la société Spectralys Innovation en France et Jens Lykkesfeldt de la Faculté des Sciences de la Vie de l’Université de Copenhague au Danemark, ont travaillé sur cette mise au point. En Europe, selon les pays, les recommandations officielles sur les AJR en vitamine C varient de 40 à 110 mg. Or, une analyse détaillée de toutes les données nationales et inter-nationales disponibles sur cette vitamine montre que c’est avec 200 mg quotidiens qu’on obtient la concen-tration plasmatique qui permet aux cellules et aux tissus de profiter pleinement des propriétés anti-oxydantes et autres bénéfices santé liées à la vitamine C. Avec cette quantité, on peut observer des taux plasmatiques de 60-100µmol/l auxquels les cellules, le plasma et la plupart des tissus arrivent à une quasi saturation maximale. A l’issue de ces travaux de recherche, Danone Chiquita Fruits a mis au point C-Optima, un produit à base de jus de fruit frais dont la teneur optimale de 200 mg de vitamine C est garantie dans un verre. La joint venture espère ainsi contribuer à augmenter le nombre de consommateurs qui pourront obtenir de manière simple et pratique la dose optimale de cette vitamine aux nombreuses vertus sur la santé.

Emballages alimentaires… … comestibles !

Dans le souci de réduire les déchets liés au sur-em-ballage et désireux d’utiliser pleinement les ressources naturelles, David Edwards, professeur à l’Université Harvard aux Etats-Unis a mis au point une invention révolutionnaire : des emballages comestibles pour remplacer les emballages alimentaires en plastique. En effet, dénommés les WikiCells, ces associations contenant-contenu reposent sur une technologie d’em-ballage par un film alimentaire qui est en réalité un gel composé de particules de calcium et de magnésium et d’un polymère naturel. Pour des questions d’hygiène, les WikiCells seront agrémentés d’un suremballage à base d’algues ou de bagasse, non comestible mais biodégradable. De plus, ils peuvent être lavés à l’eau, comme les fruits et légumes et se conservent de quel-ques jours à plusieurs mois suivant les conditions de stockage. Les WikiCells pourraient également arborer

la forme de peaux ou coques d’aliments renfermant des vitamines.En termes d’industrialisation, le chercheur affirme pouvoir produire une centaine de WikiCells par heure, et envisage aussi des engins pouvant réaliser ces produits à domicile. Quant à la commercialisation, elle est prévue pour l’année 2013. Par ailleurs, dès cet automne, les consommateurs pourront tester ces nouveaux emballages dans le Wikibar qui ouvrira dans le 1er arrondissement de Paris. Enfin, les WikiCells existent en plusieurs déclinaisons possibles telles que Wikimousse, Wikiboisson, Wikiapéricubes, Wikiglace, Wikiyaourt...

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L’Interview

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Olivia Grosbois, Directrice SIAL GROUP

A l’approche de ce grand rendez-vous que constitue le SIAL Paris pour les exportateurs marocains, Olivia Grosbois, Directrice du salon et du SIAL Group fait le point avec nous sur les nouveautés de cette édition et le développement à l’international. L’occasion aussi de donner quelques astuces aux exposants marocains, de plus en plus nombreux à chaque édition, afin qu’ils puissent optimiser leur participation.

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Parlez-nous du nouveau slogan du SIAL, « Food Connections ».Le concept de « Food Connections »que nous inaugurons cette année n’a pas seulement valeur de slogan. C’est sans doute le plus fidèle reflet de ce qu’est profondément le SIAL :une manifestation internationale qui fédère les professionnels de l’agroalimentaire (centrales d’achats, distribution, commerces de proximi-té, industriels, fournisseurs, restau-rateurs…) et établit entre eux des liaisons, des affinités, des relations… Bref, des « connexions », compara-bles à celles, riches et multiples, que des synapses établissent entre les neurones d’un cerveau parfaitement stimulé. Il y a en premier lieu les connections Business : les « Food Connections » activées par le SIAL visent avant tout à garantir un retour sur investisse-ment optimal à tous les participants au salon, qu’il s’agisse des 140.000 visiteurs, des 6.000 exposants ou

des 1.500 journalistes annon-cés.Et bien sûr les connections liées à l’innovation : parce qu’elle constitue un formida-ble vecteur de valeur ajoutée et le meilleur stimulant de la consommation, l’innovation s’impose comme le moteur de la croissance et de la pérennité des entreprises de l’agroali-mentaire. Afin de valoriser les nombreuses innovations de ses exposants, le SIAL 2012 décline un double dispositif de promotion et de découverte : SIAL Innovation et SIAL d’Or, qui sont cette année réunis pour la première fois dans le but d’offrir à tous (visiteurs, exposants, médias) un point de vue plus complet et plus cohé-rent sur l’innovation. Le sens de l’innovation à 360° !Et pour finir nous avons pensé aux Retail Connections : le SIAL 2012 se projette vers l’avenir de la distribution pour

répondre à la curiosité des 67.000 professionnels du secteur (acteurs de la grande distribution, des cen-trales d’achat, du négoce et du commerce de détail) qui se pressent dans les allées du salon…

Par rapport aux autres grands salons concurrents, qu’est-ce qui fait votre particularité ?Pour de nombreux salons, l’enjeu à l’avenir se concentre sur le visitorat, qui, de plus en plus zappeur, doit choisir parmi un nombre de salons croissant. Le SIAL est une manifes-tation mondiale qui fédère l’essentiel des professionnels ciblés. Ce que le SIAL apporte de différent, c’est la lisibilité du salon et l’apport de services. L’offre exposants est rendue lisible pour les visiteurs, c’est une approche que ces derniers apprécient pour se repérer facile-ment et trouver les produits qu’ils cherchent.

Les événements que nous orga-nisons comme la Cuisine du SIAL ou SIAL Innovation leur apportent un regard unique sur l’innovation et les tendances agroalimentaires de demain. Le SIAL, c’est La vitrine des tendances et innovations mondiales.

Vous avez renouvelé votre tenue conjointe avec IPA, le salon du process. Pour quelles raisons ?Depuis 2010, IPA se tient conjointe-ment avec le SIAL, Salon Interna-tional de l’Alimentaire, et In-Food, le Salon des produits intermédiaires, pour offrir une complémentarité de l’offre de l’amont à l’aval de la filière :c’est une façon d’optimiser les rencontres entre les fournisseurs et clients de l’ensemble du secteur, tout en apportant une réponse aux pro-blématiques des industriels agroa-limentaires, liées à leur production et à l’adoption d’une démarche éco- responsable. En 2010, 1 visiteur sur 2 d’IPA provenait du SIAL, preuve que l’offre d’IPA constitue une ré-ponse aux besoins d’investissement en équipement et machines des IAA.Côté SIAL, cette tenue conjointe nous permet d’aborder des pistes de réflexion concrète avec comme thè-me fédérateur l’innovation. En effet, le SIAL constitue le plus grand ob-servatoire avec plus de 985 produits présentés sur l’espace Tendances et Innovations, et IPA met en lumière la force de l’innovation dans l’industrie agroalimentaire à travers les équi-pements avec plus de 80 nouveau-tés innovantes. D’ailleurs, c’est le premier motif de visite avec 70% des visiteurs du SIAL qui sont à la re-cherche de nouveaux produits et/ou fournisseurs. Pour les exposants du SIAL, pouvoir rencontrer à proximité de leur stand leurs fournisseurs est un gain de temps et une opportunité de découvrir de nouveaux équipe-ments. S’il est vrai que l’innovation produit est une conséquence des besoins des consommateurs et du dynamisme de la distribution, rien ne

Olivia Grosbois, Directrice SIAL GROUP

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ParcoursOlivia Grosbois a effectué la majeure partie de sa carrière chez Comexposium, qu’elle a inté-gré il y a 18 ans. Tout d’abord Responsable Commerciale sur le secteur des salons de la ma-chine outil, des arts graphiques et des hautes technologies, elle rejoint l’équipe du SIAL à Paris entre 1998 et 2003, en tant que Responsable du Marketing–développement. A cette occasion, elle travaille étroitement avec les équipes commerciales pour identifier de nouveaux marchés et pays de développement.En 2004, elle rejoint la Division Agriculture Alimentation et prend la direction du salon Europain, le salon Mondial de la Boulangerie-Pâtisserie, qui se tient à Paris tous les deux ans. En 2010, elle prend la Direction du SIAL Paris et du SIAL Group dont elle poursuit le développement avec le lancement de SIAL Brésil, dont la 1ère édition vient de se tenir du 25 au 28 juin 2012 à Sao Paulo. En tant que Directrice du SIAL Group, elle assure le développement et la coordination du réseau qui comprend le SIAL à Paris, ainsi que les SIAL développés en Chine à Shanghai, au Middle East à Abu Dhabi, au Brésil à Sao Paulo et au Canada, à Toronto et Montréal cette année.

Propos recueillis parFlorence CLAIR

serait possible sans les avancées technologiques des procédés.

En cette période de crise, les en-treprises n’ont-elles pas tendance à réduire leurs participations aux salons ? Que leur répondez-vous ?Non bien au contraire. En tous cas elles ne devraient surtout pas. Le media salon est le media le plus adapté, pour garder le contact avec le marché et ses clients, observer au plus près ce qui se passe, comment le marché et les clients évoluent, et pour rester connecté aux marchés.Je ne peux qu’inciter les entreprises à développer leur représentation commerciale et leur présence sur le terrain. Ce qui compte c’est de voir en 5 jours ses clients et ses pros-pects, continuer à échanger, à se positionner par rapport à ses concur-rents. C’est ce qu’il y a de plus pré-cieux pour continuer à se développer et ne pas rester en arrière.C’est justement en période de crise qu’il faut savoir renouveler son offre, innover et présenter les nouvelles gammes aux visiteurs du monde entier.

Que pensez-vous de l’évolution de la participation des entreprises marocaines ?Depuis 2002, la participation des en-treprises marocaines au SIAL n’a fait que se développer. Nous ne pouvons que nous en réjouir : 47 exposants en 2002, 75 au SIAL 2010, ce qui prouve le dynamisme des entrepri-ses de ce pays et leur volonté d’être présentes sur le marché mondial avec des produits de qualité. Nous serons heureux de les accueillir en-

core plus nombreuses cette année.

Comment peuvent-elles se démar-quer dans un si grand salon ?Il faut avant tout valoriser son offre et ses innovations produits. La qualité de l’offre présentée est aussi importante que le décor du stand lui même. C’est pour cela que nous organisons SIAL innovation, une opération gratuite, réservée et propo-sée à tous les exposants qui permet de « sortir du lot » auprès de 70 % des visiteurs du SIAL. A mon sens, il est important de connaître la cible et les objectifs qu’une entreprise se fixe lorsqu’elle participe au SIAL. Il faut donc bien se préparer, en amont du salon et pas uniquement sur le salon.Les exposants les plus satisfaits sont ceux qui préparent leurs actions commerciales, leur argumentaire produits, qui ont pris le temps de réfléchir à leur stratégie, vis-à-vis des produits concurrents, pour se démarquer et proposer la meilleure offre. Bien sûr, il faut prévoir un cata-logue des tarifs et des informations sur les conditions de livraison et le type d’emballage.Compte tenu de l’audience très inter-nationale du SIAL, il est également important de prévoir sur son stand une équipe qui parle l’anglais, voire d’autres langues.Le SIAL est aussi un moment de convivialité et de partage et décou-verte pour les visiteurs : dans la me-sure du possible, il faut proposer des dégustations ou des démonstrations culinaires, à base des produits : il est aussi important pour un visiteur de la distribution de déguster un produit,

d’en connaître ses modes de livrai-son, que pour un visiteur de la res-tauration de le voir décliné dans une recette, mis en œuvre. Sur la Cuisine by SIAL, les exposants qui n’ont pas de cuisine sur leur stand peuvent réserver un créneau de démonstra-tions et bénéficier des infrastructures professionnelles

SIAL s’est implanté dans plu-sieurs pays, et dernièrement au Moyen-Orient. Quel est votre bilan de cette stratégie d’internationali-sation ?Nous sommes persuadés depuis plusieurs années maintenant, que la meilleure façon de s’inscrire dans l’avenir de l’agroalimentaire mondial et de l’anticiper, c’est d’être partie prenante d’un de ces plus grands événements… qu’il se situe sur un marché mature, très large, aussi bien que sur un marché en développe-ment.Aujourd’hui, le SIAL a étendu son expertise sur tous les continents en s’implantant en Chine, au Canada, au Moyen-Orient et cette année au Brésil, dans l’objectif d’offrir une plateforme unique d’échanges et de business pour tous les profession-nels de l’agroalimentaire.

A quand un SIAL Maghreb ou Afri-que à Casablanca ?Incontestablement, l’Afrique fait partie des zones géographiques sur lesquelles nous réfléchissons. Et oui effectivement pourquoi pas un prochain SIAL au Maroc ?

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Salon

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Fancy Food ShowEn attendant New York…La 58ème édition du Summer Fancy Food Show, salon des produits gourmets, s’est tenue du 17 au 19 juin 2012 à Washington DC (Etats-Unis). 2.250 exposants de 80 pays et régions y ont présenté quelques 150.000 produits. Parmi eux, le Maroc signait sa 14ème participation.

De notre envoyée spéciale à Washington,Florence CLAIR

Malgré la crise, le marché des produits gourmets se porte bien aux Etats-Unis, avec une croissance de

19% entre 2009 et 2011. Les ven-tes ont ainsi atteint 75 milliards de Dollars l’année dernière. Du côté des tendances majeures : les produits casher arrivent en tête, suivis des produits 100% naturels.Pour les importateurs et distributeurs nord-américains, le Fancy Food Show est un événement incontour-nable pour débusquer les tendances de demain. « Les acheteurs sont toujours à la recherche de la pro-chaine nouveauté, et cette année, le salon a accueilli plus de 250 nouveaux exposants, contre 180 en 2011 », explique Louise Kramer, Di-rectrice Communication de NASFT, association du secteur des produits gourmets et organisateur des Fancy Food Shows.

Une participation marocai-ne diversifiée mais réduiteSur 418 m2 (contre 372 m2 en 2011),

le pavillon marocain était plutôt spacieux et ouvert cette année. « Le pavillon est à la fois sobre, profes-sionnel, et avec cette touche marocaine qui fait sa spécificité. Et ce qui est le plus im-portant, c’est que les exposants en soient contents », commente Rachad Bouhlal, Am-bassadeur du Maroc en poste à Washing-ton, lors de sa visite

officielle.Par contre, seuls 17 exposants, contre 26 en 2011, avaient fait le dé-placement cette année. La raison ?« Les exposants marocains sont beaucoup plus intéressés par New York », analyse Nadia Drafate, Direc-trice du Département Communica-tion de Maroc Export. La région de New York est en effet beaucoup plus dynamique pour le marché des produits gourmets. La diversité était tout de même au rendez-vous sur le pavillon : huile d’olive et d’ar-gan, couscous, conserves végétales et de poisson, safran, mais aussi deux producteurs de jus. Enfin, les

produits élaborés ont rencontré un certain succès, qu’il s’agisse des sa-lades marocaines de Salvema ou de la « Couscous Sauce » de Tajini, en bonne voie de référencement chez un grand distributeur. Les visiteurs ont pu déguster l’offre marocaine sur les différents stands, sur deux bars à jus, ainsi que sur l’espace cooking show, animé comme l’année der-nière par le Chef Muse, originaire du Maroc et travaillant aux Etats-Unis. Certains exposants auraient souhaité que cette animation soit plus voyan-te, avec de grands plats conviviaux plutôt qu’une dégustation.Pour les entreprises présentes, le marché américain – malgré ses contraintes - représente une opportu-nité à développer sur le long terme. Certains, comme Dari, travaillent ce marché depuis près d’une dé-cennie. Dans le cadre de l’accord de libre échange, les exportations de produits alimentaires marocains progressent régulièrement (+18%

• De g. à dr. : Yassir Bencheikh, Directeur Général de Fady Import-Export, importateur canadien des produits de Dari, Citruma, Salvema et Cartier Saada, entre autres, Abdeslam Zefri, Conseiller Economique à l’Ambassade du Maroc aux Etats-Unis, et Rachad Bouhlal, Ambassadeur du Maroc.

Etats-Unis

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Quelques produits innovants repérés sur le salon

• Des biscuits aux olives marocainesFabriqués artisanalement par Lark Fine Fodds, les Scourtins sont des snacks sucrés/salés contenant des olives noires marocaines. Récompensé par un Sofi Gold sur le salon, ce produit très aromatique se savoure seul ou avec du fromage.

• Un pétillant rosé sans alcoolLa société Didier Goubet, spécialisée dans les produits naturels du terroir français, propose une nouvelle boisson pétillante et sans alcool. Ce Merlot Rosé est un jus de raisins provenant de vieilles vignes bordelaises, cultivées en agriculture biologique.

• Boisson au vinaigreVinki est une boisson sucrée à base de jus de grenade ou de cassis et de vinaigre de cidre. Elle combine ainsi les qualités de ces « superfruits » aux bénéfices du vinaigre pour la santé digestive et l’absorption des nutriments essentiels comme le calcium.

• Une glace à l’hibiscusLes esquimaux Luna Pops se déclinent en saveurs inédites, telle la variété « Hibiscus Citron », fabriquée à partir de jus de citron et d’infusion de fleurs d’hibiscus. Cette glace est garantie 100% naturelle, sans conservateurs et riche en antioxydants.

Une huile d’argan pri-mée aux Sofi Awards

Créée en 2008 et dirigée par Mounsif Tolab, Mediterranean Gourmet est une société améri-caine de distri-bution, spécialisée, comme son nom l’indique, dans les produits gourmets en provenance de la région méditerranéenne, et plus particulièrement du Maroc :épices, olives, citrons confits, poivrons farcis, huiles d’olive et d’argan, couscous, pâtes, harissa... Parmi eux, une huile d’argan conditionnée en embal-lage métallique, et récompen-sée à l’occasion du salon par un Sofi Award d’Argent, dans la catégorie huile. Les Sofi Awards sont décernés chaque année aux meilleurs produits gourmets présentés sur le Fancy Food Show.

entre 2010 et 2011 – cf. graphique). Mais « avec les professionnels, nous étudions comment améliorer da-vantage les exportations », indique Rachad Bouhlal. Sur le marché de l’huile d’olive par exemple, l’origine Maroc doit encore se faire une place. Pourquoi ne pas prendre exemple sur nos voisins tunisiens, qui avaient dédié toute une allée à l’huile d’olive avec une douzaine de producteurs ?

Rendez-vous en 2013 !Avec 13.500 visiteurs, l’affluence de cette 58ème édition était moindre que l’année précédente (15.500 per-sonnes) et sans comparaison avec les allées bondées lorsque le show se tenait à New York (25.000). La bonne nouvelle est que le salon fera son grand retour à New York l’année prochaine, du 30 juin au 2 juillet, les travaux de rénovation du centre d’ex-position devant être achevés d’ici là. Le Fancy Food Show pourrait alors renouer avec son affluence habi-tuelle. Pour autant, la qualité était au rendez-vous. « Il y a eu moins d’affluence mais les distributeurs et

importateurs qui ont fait l’effort de venir étaient de qualité », commente Amine Khalil, Directeur Dévelop-pement de Dari. « Nous avons eu un bon feed-back des distributeurs, magasins, chaînes hôtelières.... Ils ont vraiment apprécié la qualité des produits. De plus, la dégustation attire toujours la foule. Il ne faut pas oublier que c’est un salon de l’ali-

Evolution des exportations marocaines vers les Etats-Unis

mentaire ! », souligne Yassir Ben-cheikh, Directeur Général de Fady Import-Export, importateur canadien de plusieurs marques marocaines.En attendant, Maroc Export prévoit l’organisation, sur le modèle de la Caravane de l’Export, « d’un grand prospect-tour à l’automne 2012, avec des rendez-vous B to B ciblés », révèle Nadia Drafate.

(Source : Ambassade des Etats-Unis au Maroc – USDA)

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MaroCarneLes viandes rouges à l’honneurLa Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR) a organisé, du 6 au 8 juillet derniers à Casablanca, la 1ère édition de MaroCarne, salon international des viandes rouges. S’inscrivant dans le cadre du contrat-programme de la filière, cet événement a réuni quelques 50 exposants, professionnels du secteur, fournisseurs et institutionnels.

La rédaction

Placé sous le thème « pro-duire en quantité une vian-de de qualité au profit du consommateur », MaroCar-

ne a été inauguré par Aziz Akhan-nouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Selon ce dernier, « le secteur des viandes rouges est porteur et important : il représente 60% des emplois agricoles et 35% de la valeur ajoutée agricole avec 35 milliards de Dirhams. Aujourd’hui, nous sommes en phase avec le plan de développement 2020, qui est réalisé à 86%. » En ce qui concerne la problématique des abattoirs, M. Akhannouch estime qu’il s’agit « d’un grand challenge. Il faut étu-dier comment opérer les réformes nécessaires afin de laisser l’initiative au secteur privé d’investir ce champ et d’apporter une intégration amont/aval. » Une problématique qui reste non résolue actuellement. Hammou Ouhelli, Président de la FIVIAR, estime que cela ne demande pas des moyens financiers, « mais plutôt des dispositions législatives et administratives, pour progressive-

ment aller de l’avant et faire disparaitre les structures non conformes. »Sur le salon, une signature du livre intitulé « La salu-brité et la qualité des viandes rouges »a également eu lieu, par Bouazza Kherrati, auteur du livre et Président de l’Association Maro-caine de Protection

et d’Orientation du Consommateur, et M. Ouhelli. Ce livre contient 4 axes : méthodes de travail dans les abattoirs, caractéristiques des abat-toirs modernes, diagnostic médical vétérinaire, dont la nouveauté est le diagnostic médical des chameaux, et enfin application de la méthode HACCP en abattoirs. L’auteur s’est référé à des expériences faites en France, Argentine, Belgique et Alle-magne.

Présence internationaleAux côtés des opérateurs nationaux, plusieurs participants étrangers avaient fait le déplace-ment. « L’Australie est notre invitée d’honneur et plusieurs délégations sont venues assister à cette 1ère édition : la Catalogne et son Ministre de l’Agricul-ture, l’Algérie, la France, l’Allemagne », indique Hammou Ouhelli. Du côté des Australiens, la société Samex a présenté son offre de viande de bœuf,

chèvre, mouton…et même droma-daire ! Exportant déjà au Maroc, elle était à la recherche d’importateurs et distributeurs. Quant à Waga Engi-neering et Distribution, cette société marocaine propose des formations, du consulting et des équipements en provenance d’Australie. « Nous avons notamment réalisé l’étude sur la traçabilité et l’identification des viandes rouges, à la demande du Ministère de l’Agriculture », souligne Nisrine Hedaoui, DG Adjointe de Waga. L’Argentine était aussi au ren-dez-vous avec un stand. « Nousexportons déjà au Maroc de la viande, dont le goût est mondia-lement reconnu. Nous souhaitons également apporter nos savoir-faire techniques, fruit d’une forte tradition argentine, comme l’amélioration des races par l’importation de semences, le développement des technologies de découpe et traitement des vian-des, etc. », explique Pablo Martin Piñeiro Aramburu, Ministre-Con-seiller à l’Ambassade d’Argentine au Maroc.Des fournisseurs ont par ailleurs présenté l’ensemble de leur offre à destination des éleveurs, bouchers

Maroc

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et industriels. PSV Maroc a exposé sa toute dernière nouveauté, un hachoir réfrigéré, tandis que Multi-vac a fait une démonstration de son operculeuse « skin », permettant une meilleure conservation et un très bon aspect visuel de la viande. Spécia-lisée dans la production d’aliments pour le secteur avicole, la société Alf Al Fellous vient, quant à elle, de lan-cer une nouvelle gamme d’aliments destinés aux ruminants.Enfin, le salon a connu la participa-tion d’entreprises de transformation comme Copag Elevage, Biobeef, Casa Viande ou encore Charcuterie Miami. Copag Elevage, branche de la coopérative dédiée à l’engraisse-ment de bovins, poursuit son che-min. « Notre feed-lot, d’une capacité de 11.000 têtes, est aujourd’hui rempli à 65%. Un abattoir et atelier de découpe devraient voir le jour l’année prochaine, accompagnés du développement d’une marque, avec une garantie de qualité et de traçabi-lité de bout en bout », révèle M’Ha-med Loultiti, Président de Copag.

Cycle de conférencesCette 1ère édition a été ponctuée par un ensemble de conférences sur di-vers thèmes relatifs au secteur de l’élevage, animées par des profession-nels tels Sonabetail ou encore des institutionnels comme l’Office National de Sécurité Sanitaire des Aliments (ONSSA). Ont été abordées notam-ment la conduite d’engraissement des bovins et des ovins, ainsi que l’optimisation de la production animale reposant sur la bonne alimentation et le suivi continu, qui se reflètent par la suite sur la qualité des viandes (tendreté, couleur, jutosité, gras, etc.).D’autre part, l’ONSSA, représenté par Dr Asmae Kamili, a mis en avant le Système National d’Identification et de Traçabilité (SNIT), un système en cours de mise en place pour le contrôle de l’identification et des mouve-ments des animaux. Dr Kamili a par ailleurs présenté les moyens mis en application et les méthodes de marquage, et mis l’accent sur la sensibi-lisation des éleveurs à l’importance de l’identification et de la traçabilité des animaux pour la santé publique, les échanges commerciaux, les situations d’urgence, la production animale…

« Outre l’engraissement des veaux mâles de race laitière, nous avons développé le croisement industriel avec du Charolais et l’importation d’animaux de races à viande afin de répondre aux besoins de nos clients. Les résultats, aussi bien techniques qu’économiques, sont très encoura-

geants », indique Abdelmounaim El Mokhtari, Responsable Technique Copag Elevage.Bref, les opérateurs présents sont porteurs de projets de développe-ment, un signe encourageant malgré le faible nombre de visiteurs ayant parcouru les allées.

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Une introduction

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• Des points forts, notamment au niveau de l’approvisionnement des IAA• Des freins persistent pour la modernisation et l’externalisation, notamment pour les produits frais et surgelés et pour la distribution en circuit traditionnel• Des gains quantitatifs et qualitatifs à la clé• Sensibilisation, information et formation : des efforts à poursuivre

Logistique agroalimentaire

Externaliser ou ne pas externaliser ?

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LogistiqueUne introductionLa logistique et les hommes qui la composent ont un rôle déterminant dans la compétitivité de l’économie marocaine. Il est important de l’améliorer de manière pragmatique, progressive et constante. Les entreprises doivent donc maitriser et optimiser tous les maillons de cette « Supply Chain » en intégrant le binôme Qualité / Rentabilité, en tenant compte de la culture de l’entreprise qui est bien souvent ignorée et de la conduite du changement qui en découle.

Les thèmes qui suivent vont permettre de présenter la lo-gistique au quotidien que ce soit en interne ou en externe.

Qu’est-ce que la logistique ?La logistique se définit comme étant « l’art d’amener une marchandise :1) en un lieu déterminé2) au moment choisi3) en quantité strictement néces-saire, et qui plus est :4) en qualité et au moindre coût. »En soit : COUT = QUANTITE + QUALITE + DELAI La logistique fait appel à plusieurs métiers et savoir-faire qui concourent à la gestion et à la maîtrise des flux physiques et d’informations ainsi que des moyens.

Les quatre grands types de logistiquesDans une organisation, il existe qua-tre grands types de logistiques qui

peuvent être distinguées, à savoir : - la logistique en amont ou d’approvi-sionnement qui assure la circulation des produits entrants et sortants des sites de production ;- la logistique interne qui correspond aux flux de fabrication à l’intérieur du lieu de production ou d’assemblage et se situe en amont ;- la logistique en aval qui répond à l’approvisionnement des réseaux de distribution ;- la logistique inverse ou retour qui correspond aux flux de produits ou d’éléments non utilisables circulant vers des sites de stockage, de retrai-tement ou de recyclage.

La chaîne de logistiqueLa marchandise circule d’une unité de production vers un point de vente, en transitant parfois par une unité de fabrication ou de transformation.En amont, la marchandise peut être stockée dans des entrepôts indus-

Driss HerratiDirecteur Général d’Avenir Formation

www.avenirformation.ma

Franck CerdanDirecteur Général de MANORGwww.manorg.ma

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triels ou transiter par des plates-formes logistiques, dans lesquelles certaines prestations de condition-nement ou de préparations peuvent être réalisées.En aval, elle peut être stockée dans des entrepôts de distribution ou sim-plement transiter par des plates-for-mes de distribution, pour réaliser des changements de mode de transport.En fonction de son organisation, l’en-treprise peut opter pour une externa-lisation de certaines de ses activités de logistique, à savoir :- 1ère PL (Partie Logistique) : cela concerne la sous-traitance des opé-rations de transport ;- 2ème PL qui vise à externaliser les activités de transport et d’entrepo-sage ;- 3ème PL : c’est l’externalisation classique consistant à confier à un spécialiste la réalisation des opéra-tions et la mise en place des outils, compétences, et systèmes nécessai-res avec pour objectif l’amélioration de la performance ;- 4ème PL : il s’agit d’une externalisa-tion plus poussée que la précédente. En effet, le prestataire n’a plus en charge la distribution d’un produit sur une région donnée, mais l’opti-misation d’une chaîne intégrant son client, les clients et fournisseurs de son client.

La logistique dans la

politique des agro-industrielsDurant ces deux dernières années, les entreprises du secteur agroali-mentaire ont affiché des performan-ces en hausse. En effet, elles sont dues spécialement à une attention particulière à la préservation de l’environnement dans les pays dé-veloppés, s’inscrivant ainsi dans les priorités des entreprises agro-indus-trielles.Pour cela, la logistique est un recours permettant à une bonne maî-trise de la chaîne de valeur tout en préservant l’environnement et optimi-sant les ressources nécessaires à la bonne gestion de la productivité des entreprises. Au Maroc, les Etudes d’Impact Ecologique (EIE) seront dorénavant obligatoires pour toute installation d’entreprise ou même de construction d’immeuble.

Réaliser des gainsde productivitéLa productivité se définit comme le rapport entre une production et les ressources mises en œuvre pour l’obtenir, ou encore entre une production et l’une seulement de ces ressources.En soit : PRODUCTIVITE = PRO-DUCTION / RESSOURCES MISES EN ŒUVREGrâce à une logistique optimisée et maîtrisée, le Maroc verra réduire ses

coûts logistiques de 20% du PIB ac-tuellement à 15% d’ici 2015, au profit des consommateurs et de la compé-titivité des opérateurs économiques. De plus, il accélérera la croissance du PIB à travers l’émergence d’un secteur logistique compétitif avec des acteurs logistiques intégrés et des plates-formes de services perfor-mantes, considérées comme de véri-tables centres de concentration et de création de valeur ajoutée logistique (+0,5 à +0,7 points de PIB par an). Enfin, le secteur logistique contribue au développement durable du pays, notamment grâce à la réduction des nuisances telles que la baisse du nombre de tonnes par kilomètres de 30%, de la réduction de des émis-sions de CO2 de 35% d’ici à 2015 et de la décongestion des routes et des villes.Afin d’atteindre ces objectifs, la mise en œuvre de la stratégie logistique s’article ainsi :- par le développement et la mise en œuvre d’un réseau national intégré de Zones Logistiques Multi-Flux (ZLMF) ;- par l’optimisation des flux de mar-chandises ;- par le développement des com-pétences à travers un plan national de formation dans les métiers de la logistique ;- par la mise en place d’un cadre de gouvernance du secteur et de mesu-res de régulation adaptées.

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Logistique agroalimentaireExternaliser ou ne pas externaliser ?La logistique représente une part importante de l’activité d’une entreprise agroalimentaire, et les spécialistes de ce métier s’activent pour améliorer ce maillon auprès de leurs clients. Toutefois, mis à part les grands groupes industriels qui intègrent la logistique dans leur stratégie, de nombreuses entreprises ne disposent pas encore d’une structure logistique identifiée. Se pose alors la question d’externaliser… ou pas !

La rédaction

La logistique évolue positive-ment au Maroc. Pour preuve, dans la dernière étude de la Banque Mondiale, « Connec-

ting to Compete 2012 : Trade Lo-gistics in the Global Economy », le Royaume se hisse à la 50ème place mondiale, alors qu’il figurait en 113ème position en 2007 en terme de perfor-mance logistique. Un saut attribué, selon le rapport, à l’approche globale du pays, qui a implémenté une stra-tégie logistique et de connectivité. L’optimisme des professionnels de ce secteur le confirme. « Nous avons assisté à une évolution importante et nous pensons que le secteur est en pleine mutation au niveau logistique. C’est très positif dans l’ensemble », confirme Younes Lamarti, Directeur Général Délégué de SNTL Damco.

Logistique agroalimentaire : des points faibles Bien que le secteur de la logistique connaisse une certaine émergence, il n’en reste pas moins confronté à un certain nombre de difficultés. « Lecontrat-programme est très long à mettre en place pour plusieurs raisons politiques et à cause de la grosse problématique du coût du foncier. Il y a beaucoup de spé-culation car les gens se rendent compte que la logistique a le vent en poupe. C’est le problème n°1 pour les opérateurs du secteur », déclare Laurent Majerus, Directeur Supply Chain chez Ipsen Logistics. D’autres problèmes sont également majeurs et entravent la bonne marche de la logistique dans les entreprises agroalimentaires. Citons le déficit constaté au niveau des ressources humaines, avec une formation pas

L’enjeu formationS’il y a un challenge à relever pour la bonne marche de la logistique, c’est bien la formation. Ce moyen représente en effet un enjeu considérable qui ne peut qu’aider à améliorer le secteur. « La formation du personnel est sans doute l’aspect le plus important, et ce à tous les échelons. Or, il n’existe pas de formation initiale aujourd’hui », affirme Pierre Caruana, Associé de GCL. « Les master ont le vent en poupe, mais il manque des responsables techniques (middle management) et des opérateurs (caristes…). On trouve des supply chain managers, mais pas les niveaux intermédiaires », renchérit Laurent Majerus, Directeur Supply Chain chez Ipsen Logistics.C’est dans ce cadre qu’un contrat-programme 2011 – 2013 a été mis en place et signé par la Fédération du Transport, la CGEM et le Ministère du Transport et de l’Équipement. L’objectif de ce plan vise à proposer diver-ses solutions de formation destinées, entre autres, à 120.000 chauffeurs pour la conduite économique, rationnelle et défensive, à 4.000 exploitants de transport, ainsi qu’aux dirigeants des sociétés de transport pour être des opérateurs économiques agréés, afin de faciliter l’export des produits marocains. Toutefois, selon Driss Herrati, Directeur Général d’Avenir For-mation, « ces besoins ne sont toujours pas satisfaits à ce jour. »

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assez adaptée aux besoins des en-treprises. D’autre part, la logistique passe souvent au second plan par rapport à d’autres impératifs comme la production. « Les points faibles sont essentiellement dus à l’intérêt porté à l’amélioration des outils de la production et aux approvisionne-ments », révèle Younes Lamarti. Se-lon lui, « la logistique est malheureu-sement considérée comme le maillon faible et beaucoup plus comme un centre de coût. »Un autre fléau existant est celui du transport informel. « Les réseaux de transport informel sont parmi les points faibles, pour ne pas dire noirs, de la logistique agroalimentaire au Maroc. Il faut dire que le manque de flotte de camions modernes est devenu alarmant », regrette Faycel Srati, Consultant Manager chez

Goodwill Consulting. A cela s’ajoute la non-conformité de plusieurs entrepôts destinés au stockage de produits agroalimentaires au niveau requis. « Quand on sait que la moitié des toxi-infections est due à une rup-ture de la chaîne de froid, il faut bien se poser des questions sur l’harmo-nie de tous les maillons de la chaîne logistique », affirme M. Srati.

… mais aussi des points fortsMalgré ses faiblesses, le secteur est en marche et présente un aspect positif au Maroc. « Comme c’est un secteur mature, on peut dire que cela constitue un vrai point fort qui pousse vers l’amélioration et l’opti-misation à tous les niveaux », admet Younes Lamarti. D’autres points forts sont révélés dans l’étude réalisée auprès de quelques entreprises

Trois questions à Brahim Lemseffer, Directeur Logistique du Groupe Label’Vie

Pour quelles raisons avez-vous opté pour l’externalisation de l’entrepo-sage et du transport ?Ce choix est purement stratégique. En tant que commerçants, la disponibilité du produit et sa rentabilité sont au cœur de notre quotidien. Notre structure logistique repose donc sur un premier pôle d’expertise interne en pilotage de flux, en charge d’organiser le flux de marchandise sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Ce pôle est une sorte de matière grise des opé-rations entérinées par les entités commerciales.En second lieu, l’exécution logistique se met au tempo des pilotes de flux pour garantir les acheminements de la marchandise dans les points de vente à temps, et au moindre coût. Bien que cette seconde activité soit cruciale pour la réussite de nos opérations, son expertise ne représente pas en soi un aspect stratégique pour le groupe. Nous faisons donc appel à des experts en entreposage et transport qui répondent à nos attentes en assurant à la fois une excellence opérationnelle, une maîtrise des coûts de fonctionnement et une flexibilité par rapport aux fluctuations de charge de notre activité.

Vos coûts logistiques ont-ils été réduits ?L’externalisation a été pour nous une opportunité pour moderniser nos outils de travail, nos process et surtout notre performance. Il est donc difficile de comparer les coûts logistiques dans deux configurations différentes. En revanche, l’externalisation nous a permis de mieux maîtriser notre modèle de coûts, tout en évitant d’investir dans des moyens d’exécution à faible valeur ajoutée pour le groupe.

Comment voyez-vous l’évolution de votre organisation logistique et quels sont vos projets dans ce sens ?Notre organisation logistique a été mise en place pour répondre aux exigences de qualité et de rentabilité du grou-pe. Nous avons vocation à être de plus en plus proches de nos points de vente et donc de nos consommateurs ; de plus en plus intégrés avec nos fournisseurs.Nous nous penchons également sur les dimensionnements d’espaces logistiques pour accompagner l’expansion du groupe.Nos principaux projets aujourd’hui sont autour du partage de la performance avec les fournisseurs et leur accom-pagnement via une cellule dédiée. Nous travaillons également sur l’automatisation des outils d’approvisionne-ments de nos points de vente, pour mieux maîtriser la détention en rayons.Enfin à moyen terme, nous analysons et dimensionnons nos besoins en surface d’entreposage à 5/10 ans, suite aux Business Plans réalisés par les différentes enseignes de la Holding en distribution alimentaire ou spécialisée.

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agroalimentaires par le cabinet GCL, en collaboration avec la Fenagri. Ils se déclarent au niveau des différen-tes phases d’approvisionnement, de stockage et de distribution, telle la maîtrise des stocks de matières premières et d’emballage, la pos-sibilité d’utiliser des équipements d’entreposage et de manutention et la gestion des stocks de produits finis, ainsi que la maîtrise des coûts en cas de sous-traitance, etc. Cette macro-étude a par ailleurs dressé un état des lieux de la logistique dans le secteur agroalimentaire, afin de ficeler les attentes des entrepri-ses agroalimentaires et de dresser des pistes d’amélioration. Objectif : sensibiliser les chefs d’entreprises à l’importance du maillon logistique, et contribuer au développement de solutions logistiques adaptées à ces entreprises.

Les freins à l’externalisation de la logistique dans les IAAL’externalisation de la logistique peut apparaître comme un proces-sus complexe pour les entreprises agroalimentaires qui préfèrent gérer en interne leur activité, plutôt que de recourir à des prestataires spéciali-sés. Un certain nombre de raisons freinent leur décision de moderniser, voire d’externaliser leur logistique. Si les multinationales et désormais les grandes entreprises ont recours à la sous-traitance, cela paraît moins

évident aux PME, tout d’abord pour une question de transparence : il est parfois difficile pour elles de confier leurs stocks à des prestataires. « Le fait de basculer d’une situation gé-néralement familiale à une situation d’externalisation ne fait pas partie de la tradition des petites entreprises »,indique Nabil Bennani, Directeur Général de la SDTM. Les freins de l’externalisation sont liés également à la perception des coûts. Certes, une logistique performante a un coût. Mais ces coûts existent de toute façon, globalisés dans les charges de l’entreprise.

Autre frein, les IAA craignent la perte de la maîtrise de la qualité, et plus particulièrement dans le cas de produits frais ou surgelés. « Nous avons un positionnement de haute qualité et nous préférons garder une maîtrise totale de nos produits et de la chaîne du froid. La fiabilité absolue dans le prestataire sur le segment du frais est un frein », témoigne Karima El Kmiti, Directrice du Développement de Qualavi, qui gère donc toute sa logistique en interne et estime son coût à environ 20% des frais de fonc-tionnement. Pour changer la donne, les prestataires ont tout intérêt à offrir

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les outils et les moyens adaptés à chaque activité. Ainsi, « il faut garantir aux clients que les entrepôts sont conformes aux normes », déclare Laurent Majerus. « Mais pour la lo-gistique froid, il n’y a pas encore une confiance établie », affirme-t-il. « Pour la chaîne du froid, le problème se pose en termes d’offre, car il n’existe pas vraiment d’offre intégrée sur le marché actuellement », confirme Nabil Bennani. Faute de prestataire, les industriels préfèrent donc gérer eux-mêmes la logistique à tempéra-tute dirigée.En plus des freins classiques, il exis-te aussi des blocages spécifiques à l’organisation de la distribution au Maroc : le rôle des livreurs-vendeurs auprès des clients comme ambas-sadeurs de l’entreprise et sources d’information reste essentiel. « Nos technico-livreurs ont un savoir-faire et sont des connaisseurs du métier. Ils peuvent donc fournir des informations techniques aux clients », indique un opérateur du secteur laitier. Plusieurs entreprises optent donc pour l’inter-nalisation de cette activité. « Notre activité de distribution reste tou-jours internalisée pour deux raisons majeures. La première est liée au fait qu’il s’agit d’un acte de vente au premier plan et non uniquement de livraison et qui demande une certaine expertise. La deuxième est que ce créneau n’a pas encore

atteint un niveau avancé de matu-rité au Maroc », explique Mohamed Sbabou, Responsable Supply Chain chez Lesieur Cristal.

Le point sur les gainsPourtant, les avantages de confier tout ou partie de sa logistique à un prestataire spécialisé sont nom-breux. Le témoignage de Lesieur Cristal, qui a opté pour une externa-lisation de l’entreposage (et activités y afférentes), du transport et de la manutention, l’illustre parfaitement :« ce choix, rendu possible par l’émer-gence et la disponibilité de l’offre logistique au Maroc, s’explique par plusieurs raisons : bénéficier d’éco-nomies liées aux synergies chez le prestataire, se concentrer sur nos métiers de base, dégager du cash pour les investissements liés à nos métiers de base de type industriels ou agricoles, et enfin industrialiser la gestion de nos plates-formes », résume Mohamed Sbabou.Le premier avantage généralement admis est une meilleure maîtrise des coûts. Tout d’abord parce qu’une sous-traitance permet de connaître ses coûts réels. « Pour les indus-triels, la logistique est confondue avec le process de production : ils ne connaissent donc pas le coût de leur logistique. Leurs ventes augmentent, mais les coûts augmentent en pro-portion, alors qu’il faudrait que la pro-

ductivité augmente », analyse Pierre Caruana, Associé du cabinet GCL. Globalisés dans les charges, les frais inhérents à la logistique doivent être identifiés, poste par poste, avant de pouvoir être réduits. Si aujourd’hui, la plupart des entreprises qui exter-nalisent ne le font que pour la partie transport, c’est pour une bonne raison. « Le transport, à lui seul, par exemple, représente 60% des frais logistiques. Vient ensuite le stockage qui peut atteindre les 30% ! Ces coûts faramineux doivent interpeller les chefs d’entreprises », s’exclame Faycel Srati.Après cette première étape d’iden-tification, des gains importants sont possibles sur les achats, le coût des stocks, les pertes de produits, le transport… « Par exemple, sur le transport, il est possible de réaliser des économies de 10 à 30% en termes de taux de remplissage, de taux d’utilisation des camions, de baisse du nombre de pannes, de gestion des chauffeurs, de consom-mation, d’entretien… », évalue Pierre Caruana.Au-delà de cette simple réduction des coûts, l’externalisation permet surtout de passer d’une charge fixe (parc de véhicules avec ses chauf-feurs par exemple) à une charge

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variable, adaptable donc à la saison-nalité des ventes par exemple. Un atout non négligeable !Un prestataire peut également apporter des améliorations sur le plan qualitatif. Pour Lesieur Cristal, s’agissant d’une extension de ses capacités de stockage, l’impact de l’externalisation est jugé plutôt en termes qualitatifs qu’en termes de ré-duction de coût. « Nous avons ainsi amélioré la qualité du stockage et de la manutention de nos produits, ainsi que la qualité de service, à travers une forte réactivité face au marché »,souligne Mohamed Sbabou. Au final, c’est donc l’image de l’entreprise, vis-à-vis de ses clients nationaux ou internationaux, mais aussi de ses fournisseurs et partenaires, qui en bénéficie. « La production de ta-bleaux de bord, le reporting, l’amélio-ration des délais de livraison… tout cela contribue à l’image de marque », estime Nabil Bennani.Enfin, troisième avantage et non des moindres, l’appel à un prestataire logistique permet à l’industriel de se concentrer sur son cœur de métier, à savoir la production et la commer-cialisation. Et ceci est valable quelle que soit la taille de l’entreprise. « Nous avons préférer nous concen-trer sur notre cœur de métier et déléguer la partie logistique à un professionnel du domaine, tout en supervisant, ce qui nous permet

aussi d’avoir une certaine maîtrise. Nous avons plusieurs prestataires choisis en fonction de la catégorie de produits (froid ou sec) et des sec-teurs de livraison (GMS, grossistes, etc.) », explique Nadia Mabrouk, Directrice Générale de Salvema, petite entreprise spécialisée dans les plats cuisinés.

La modernisation a un coûtModerniser son organisation logisti-que implique d’abord et surtout des ressources humaines qualifiées et dédiées. Car en général, « chaque service optimise son propre fonc-tionnement, sans se préoccuper de l’impact sur les autres services de l’entreprise », indique Pierre Caruna. Un exemple typique est celui de l’acheteur de matières premières qui va acheter en grandes quantités pour bénéficier d’un prix intéressant. Or, cela peut faire perdre de l’argent à l’entreprise au niveau du stockage !« Il faut donc un Directeur Supply Chain pour faire le lien entre tous. Dans une PME, cette fonction peut être prise en charge par un respon-sable qui va émerger. Cela permet déjà de faire des économies sur les erreurs potentielles », conclut M. Caruana. La formation du personnel est donc un point capital.Ensuite, l’entreprise doit accep-ter d’investir dans des logiciels de gestion d’entrepôt (WMS) et de

gestion des tournées et des parcs de véhicules (TMS). « Ils permettent de faire tous les suivis : gestion et traçabilité des produits, gestion des flux, optimisation des surfaces, indicateurs de productivité, gestion du personnel… », explique Pierre Caruana. Bien sûr, les installations, les équipements et les procédures doivent être adaptés, le tout dans une logique d’anticipation constante des évolutions du réseau de clientèle et de fournisseurs, des contraintes de transport, etc.Bref, une logistique optimisée néces-site un certain nombre d’investisse-ments, qu’un prestataire dont c’est le métier n’hésitera pas à faire, contrai-rement à un agro-industriel, qui préfèrera investir dans une machine de production plutôt que dans un camion ou un entrepôt. « Certes,la modernisation a aussi un coût. Mais quand l’option d’externalisation s’offre, il ne faut pas hésiter à l’adop-ter, sous réserve que les prestataires logistiques proposent des solutions personnalisées à leurs clients, per-mettant aussi de leur faire gagner sur leur productivité », estime pour sa part Faycel Srati. « L’externalisa-tion de la logistique doit être justifiée et apporter un plus au client », renchérit Younes Lamarti. Pour cela, l’entre-prise doit faire une étude, qui peut être confiée à un cabinet, « qui effec-tuera un diagnostic de la logistique et établira un plan d’action pour travailler sur les axes d’amélioration », indique Kamal Chraibi, Associé de GCL.

Des perspectives optimistes…Au Maroc, elle est en marche, à faible cadence, mais de bon augure. Telle est décrite la mutation que connait le domaine de la logistique en agroalimentaire au cours des der-nières années. En effet, les change-ments surviennent suite à une prise de conscience par les chefs d’entre-prise de l’impérativité de se concen-trer sur leur cœur de métier en s’offrant une meilleure maîtrise des coûts de logistique. « Les entreprises commencent à se poser la question : faut-il continuer à investir excessive-ment dans notre logistique ou passer d’un coût fixe à un coût variable ? »,

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déclare Laurent Majerus. Plus d’un indicateur pour appuyer ce constat. « Il y a eu une évolution car il existe désormais des directeurs de Supply Chain dans les grandes entreprises ! », remarque Pierre Ca-ruana. De plus, les industriels com-mencent de plus en plus à tendre vers l’externalisation. Cependant, le taux réduit de précommande, la fai-ble part de marché détenue par les GMS qui n’est pas suffisamment dé-veloppée - le circuit traditionnel étant le plus gros débouché - préconisent un système de livreurs-vendeurs ne favorisant pas la sous-traitance. « Mais rien n’empêche les entrepri-ses qui n’ont pas d’acte de vente au point de vente d’externaliser …», ajoute M. Caruana.

Mutualisation : une solution d’avenir…Chaque année, la distribution moder-ne gagne du terrain en affichant une croissance allant de 3 à 4%. De fait, elle obligera à terme tous ses four-nisseurs à livrer en palettes un seul entrepôt. Par ailleurs, de nouvelles opportunités s’offriront aux fabricants et aux logisticiens qui exploreront sérieusement les pistes de la mu-tualisation des transports. En effet, il s’agit de mettre en œuvre une colla-boration inter-entreprises qui permet de regrouper les marchandises au sein d’un même dispositif de trans-port. « Ce qui freine la mutualisation aujourd’hui, ce sont les fabricants qui ne souhaitent pas mettre leurs produits dans le même camion que ceux de leurs concurrents. Il faudrait que ce soient les GMS qui impo-sent de livrer à leur entrepôt. Elles assureront la mutualisation avant de livrer leurs magasins. », assure M. Caruana. Cette solution permet de structurer l’ensemble des processus logistiques, d’améliorer le service client en augmentant les fréquences de livraison sans dégrader le coût de transport, de concilier performance et développement durable par l’amélioration du coût du transport et la diminution des émissions de gaz à effet de serre, et finalement, de donner une réponse complémen-taire au fervent désir de générer des économies en améliorant l’impact

environnemental et le service client.

Encore du trajet à faire…Tel que souligné par Faycel Srati, l’avenir du secteur de la logistique est étroitement lié au degré d’engage-ment de l’ensemble des opérateurs dans les projets de développement entrepris. « L’Etat devrait accélérer les programmes sur lesquels il s’est engagé », lance ce dernier. Créer des zones logistiques dédiées à l’agroalimentaire le long des axes routiers importants, opter pour le ferroutage comme alternative à l’encombrement du trafic routier, ce ne sont là que des exemples. Pour leur part, les opérateurs se doivent de se moderniser pour continuer à accéder à des marchés comme les USA ou l’UE, principaux partenaires du Maroc. Or, plusieurs entreprises ne sont pas à la page : pas de stra-tégie pour la mise en place d’outils permettant de mesurer et d’améliorer leur performance. « Il faut peut être doubler l’effort d’information et de sensibilisation des entreprises de ce secteur sur les avantages d’avoir une ‘‘structure’’ logistique et son impact sur leur compétitivité et leur performance », déclare M. Srati. Une sensibilisation plus que néces-saire face aux méconnaissances de nombreuses entreprises : « bien que nous ayons pensé à externaliser d’autres activités, nous ne nous som-mes jamais posé la question pour la logistique », admet un opérateur quand on lui demande les raisons de sa non-externalisation…Dirigeants, pensez à créer un poste de responsable logistique, à former vos ressources de manière pragma-tique et à fidéliser vos ressources ! Il est également temps d’augmenter le taux de pénétration des systèmes d’information logistiques. Un sys-tème d’auto-évaluation permettrait d’identifier les leviers d’optimisation et les gisements de gains, et mettre

en place un programme d’améliora-tion continue. « Il faudrait que les efforts engagés soient accompagnés par un cadre légal, notamment en termes de traçabilité et de respect de la chaîne de froid. Ceci incitera certainement les industriels à s’intéresser à la logistique », souligne Younes Lamarti. Considérée comme un marché poten-tiel, la logistique du froid sera amenée à se développer, au même titre que les produits secs. « D’ailleurs, nous avons un projet dans ce sens qui verra le jour en 2013. La SDTM se positionnera comme un opérateur intégré dans la messagerie frais, avec une prise en charge de tout le processus : transport, stockage et passage à quai, puis distribution », conclut Nabil Bennani.

La mutualisation du transport en brefAvantages• Diminution du coût de transport• Diminution des émissions de gaz à effet de serre• Augmentation des fréquences de livraisonGains attendus• Coût de transport : de 20 à 40% à la palette• Coût de manutention : 10 à 20%• Distance parcourue : jusqu’à 25% de kilomètres en moins• CO2 : jusqu’à 25% de réduction des émissions• Délais de livraison : diminution jusqu’à 30%

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Ressources

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Confrontés à une flambée des cours des matières premières, les acteurs du domaine de la nutrition animale, qu’ils soient fabricants d’aliments, premixeurs ou éleveurs, sont continuellement à la recherche de solutions à même de réduire cet impact négatif sur leurs coûts de fabrication.

Alimentation avicole Marché des matières premières et perspectives d’utilisation d’enzymes

Sarah OUSAID

Dans cette optique, Cifrade Maroc, société spéciali-sée dans les additifs pour la nutrition animale, a

organisé le 21 juin dernier à Casa-blanca, en partenariat avec Lesaffre Feed Additives, un séminaire sur la conjoncture actuelle des matières

premières utilisées en alimentation animale et sur les perspectives d’op-timisation de l’efficacité des élevages et des coûts.

Soja : une situation inquiétante Le séminaire a débuté par un large aperçu de la situation des matières premières à l’échelle mondiale, pré-senté par Mohammed Chennaoui, Gérant de Cifrade Maroc. En effet, il faut noter que l’année 2011-2012 assiste à une évolution spectaculaire des cours des matières premières importées destinées à la fabrication

de l’aliment pour volaille. En ce qui concerne le maïs, qui entre dans la composition de l’aliment à hauteur de 60%, le prix a pratiquement dou-blé passant de 118 $/tonne en 2009 pour atteindre actuellement 252 $/T.« Toutefois, l’augmentation de production prévue pour 2012-2013

occasionnera une détente au niveau des prix », poursuit M. Chennaoui. Pour le soja, dont la production a connu une augmentation jusqu’en 2010-2011, le creux de stock sur-venu suite à la crise du soja argentin a pesé sur les prix des graines cette année. « Les prix vont augmenter de 10 à 15% afin de freiner la consom-mation mondiale qui dépasse la production en 2011-2012 », affirme M. Chennaoui. De même, pour le tourteau de soja, principale source de protéine et incorporé à hauteur de 20% dans l’aliment, le prix est passé de 252,7 $ en 2008 à 420 $ actuelle-

ment, soit 50% de majoration.Par ailleurs, si le contexte baissier du maïs devrait inciter les opérateurs à saisir cette opportunité, la sonnette d’alarme est tirée pour le soja et ses dérivés, s’inscrivant dans une tendance haussière où il faudra aller à la quête de nouvelles alternatives afin de limiter l’impact du prix.

Une solution : utilisation d’enzymes exogènesLes matières premières d’origine végétale utilisées dans l’alimentation avicole renferment des composés hydrosolubles peu digestibles. Citons notamment la cellulose, l’hémicellu-lose, les pectines et les beta-gluca-nes qui sont classés dans le groupe des polysaccharides non-amylacés hydrosolubles (PNAH). Chez la vo-laille, ces composés sont à l’origine de problèmes de viscosité intestinale qui se traduisent par une réduction de digestibilité et d’absorption des nutriments, et des problèmes immu-nitaires au niveau de l’intestin, liés à des désordres digestifs. Dans son intervention, le professeur Michel Larbier, Directeur de recherche ho-noraire à l’INRA de France et expert mondial en nutrition animale, a mis l’accent sur l’effet de l’addition des enzymes exogènes de type xylana-se, beta-glucanase. L’expérience a montré qu’elles permettent la réduc-tion de la viscosité (notamment dans le cas des préparations provoquant des activités enzymatiques secon-daires), l’amélioration de la valeur énergétique, de la digestibilité des protéines et de la disponibilité des

• Séminaire organisé par Cifrade Maroc en collaboration avec Lesaffre Feed Additives, le 21 juin 2012 à Casablanca.

Elevage

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lipides. De plus, « l’addition de ces enzymes rend le milieu digestif plus favorable à produire les lactobacilles au détriment des colibacilles qui constituent la flore pathogène »,souligne M. Larbier. Aussi, les xylanase et beta-glucanase offrent

l’opportunité, d’une part d’amélio-rer l’efficacité et la rentabilité des élevages, et d’autre part de favoriser l’utilisation de matières premières diverses (blé, triticale, seigle, orge, avoine, maïs) et de sous-produits issus de l’industrie agroalimentaire

(tourteaux de tournesol et de soja, son de blé, farine de riz…), réduisant ainsi la forte dépendance au marché mondial.Du point de vue technologique, l’expert recommande aux fabricants d’aliments ayant recours à ces enzy-mes, de ne pas aller au-delà d’une température de 80°C lors de l’étape de granulation afin d’éviter leur dé-gradation.Pour sa part, Karim Benaziza, Responsable Régional au sein de la Division Lesaffre Feed Additives, pôle du groupe Lesaffre spécialisé dans la santé et la nutrition animale, a annoncé l’arrivée sur le marché marocain d’un nouvel additif dé-nommé Safizym XP. Il s’agit d’une préparation enzymatique hautement concentrée en cellulases, destinée à un usage dans l’alimentation ani-male, ajoutée au prémix ou dans le prémélange, avec des dosages qui varient selon la formulation de l’ali-ment, l’espèce et l’état physiologique de l’animal.

Process

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Des facteurs comme la traçabilité des charges, la pression sur les coûts ou la durabilité ont, conjointement avec la constance et la variété des produits exigées par le consommateur, profondément modifié l’industrie des boissons et des denrées alimentaires. A partir d’une certaine taille d’entreprise, les solutions autonomes, classiques et manuelles, ne sont plus en mesure de répondre à ces défis sans faire exploser les coûts. Il est donc nécessaire d’avoir recours à des systèmes de commande et d’automatisation modernes qui combinent en une seule unité les fonctions de gestion et de production.

Automatisation Lorsque le pilotage automatique mène au succès !

Les solutions du monde entier en termes d’automatisation, de commande et d’informa-tique pour la fabrication de

boissons et d’aliments liquides seront présentées du 16 au 20 septembre 2013 à Munich (Allemagne) à Drink-tec 2013, salon leader mondial de la technologie des boissons et des aliments liquides.

Du câble au réseauLa charpente matérielle d’une com-mande automatisée est la commande à mémoire programmable (SPS). Elle est reliée à la machine ou à l’installation au moyen de capteurs et d’acteurs. Les capteurs (sondes de température, barrières lumineuses, commutateurs de fin de course…) sont connectés aux entrées SPS et suivent le déroulement des proces-

sus. Les acteurs en revanche sont reliés aux sorties SPS et commandent ainsi la machine ou l’instal-lation. Les acteurs sont parfois des contacteurs destinés à la mise en marche de moteurs électri-ques ou de soupape électriques.Sur le terrain, l’échange de signaux entre les capteurs, les acteurs et les

modules de commande se fait tradi-tionnellement par l’intermédiaire de lignes parallèles. Mais on utilise de plus en plus des systèmes de « bus de terrain », lesquels permettent la communication numérique entre les unités d’automatisation et les appa-reils sur le terrain par l’intermédiaire d’une seule ligne sérielle. Le travail que représente la pose de câbles et de dispositifs d’entrée et de sortie des signaux est par conséquent bien moins important et les économies résultantes sont énormes.Le raccordement au niveau supérieur d’exécution et de gestion est réalisé au moyen de techniques de réseaux comme Ethernet. La mise en réseau sans fil (par exemple WLAN) per-met de scanner, à la réception des marchandises et grâce à un lecteur portable, des données afférentes aux

produits et de les rentrer dans le sys-tème de contrôle de la production.

Piloter, guider, commander, visualiser, analyserLes systèmes modernes de contrôle de la fabrication pilotent, guident, commandent et visualisent le déroule-ment complet de la production. Idéa-lement, l’opérateur peut vérifier d’un simple coup d’œil sur l’écran si l’en-semble du processus de fabrication se déroule comme prévu. De plus, les systèmes d’exécution saisissent, analysent, compriment et archivent les données les plus variées issues de la chaîne du process, de la livrai-son des matières premières jusqu’au produit fini emballé. D’une part, la traçabilité requise par la loi est ainsi garantie. D’autre part, les données de production ainsi obtenues permettent aussi à l’entreprise d’effectuer une analyse détaillée des processus. Les systèmes de contrôle de la production peuvent également faire parvenir des données au niveau supérieur, c’est-à-dire à l’ERP (Enterprise Resource Planning), lequel effectue des opéra-tions commerciales et de planification. Dans ce cas, les niveaux de gestion de l’entreprise et de production se fondent en une seule plate-forme de données transparentes. Les opéra-teurs, les techniciens, les managers opérationnels, les contrôleurs et la direction de l’entreprise ont ainsi tous accès aux informations requises pour

Article proposé par Drinktec

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évaluer la situation en cours quan-titativement et qualitativement. Et ceci d’un seul coup d’œil et en temps réel – indépendamment de la taille de l’entreprise comme le montrait déjà Drinktec 2009 : on pouvait y voir la plus petite brasserie entièrement automatisée du monde d’un débit de 20 litres, qui est aujourd’hui utilisée à la TUM (Université Technique de Munich) pour la recherche et l’ensei-gnement. Cette tendance aux formu-les d’automatisation sur mesure pour toutes les tailles d’entreprises, de la PME aux multinationales, se poursui-vra à Drinktec 2013.Un second temps fort consiste, selon Gunther Walden, Responsable Food & Beverage du département Automa-tisation Industrielle chez Siemens, en l’optimisation des processus : « des solutions grâce auxquelles les en-treprises de l’industrie des boissons pourront augmenter leur productivité seront au premier plan. Ces offres visent à réduire le coût global de pos-session (TCO) des entreprises, tout en maintenant une haute qualité de produit et en accroissant la flexibilité. Les produits et solutions destinés à augmenter l’efficacité énergétique de

la production en font partie. »

Qui dit production automatique dit mesures automatiquesL’automatisation continue des pro-cessus a encore une autre facette importante sur laquelle Olaf Müller, Vice-Président de Pentair Process Technologies, attire notre attention :« l’entreprise qui produit automati-quement doit aussi automatiser son contrôle qualité. Nous devons donc nous distancer des tâches laborieu-ses que représentent le prélèvement d’échantillons et l’analyse différée en laboratoire décentralisé, et adopter la mesure en ligne. » Dans ce contexte seront présentés à Drinktec 2013, à côté des systèmes déjà connus de mesure pour le débit ou la pression, d’autres capteurs en ligne des infor-mations nécessitées par l’assurance qualité - pH, conductivité, degré Brix, turbidité… ainsi que CO2 ou O2 . La microbiologie, si importante dans le secteur des denrées alimentaires, peut aussi avoir recours à l’échan-tillonnage en ligne stérile. M. Müller déclare à ce propos : « avec la prise d’échantillons en ligne comme avec

Les avantages de l’automatisation

1. Des temps de développement plus courtsElaborer la stratégie d’automatisation à partir du «flow sheet» peut prendre plusieurs mois. Pour réduire ces dé-lais, il faut segmenter les tâches en privilégiant un développement d’applications en parallèle plutôt qu’en série et ce indépendamment de l’architecture matérielle.Une plateforme collaborative permet à plusieurs développeurs de travailler en même temps en parfaite synchro-nisation. En réseau, à distance, entre plusieurs pays, ils partagent les mêmes informations et bénéficient des dernières mises à jour en temps réel.

2. Accéder à l’information, interagir avec le procédéLa clé qui mène à une exploitation efficace des installations est la capacité de fournir aux opérateurs des infor-mations claires sur le process. C’est pourquoi notre système propose non seulement une interface graphique de pointe, mais aussi des fonctions d’alarme avancée et d’acquisition de tendance.Il existe des solutions qui permettent d’accéder à l’installation et aux données de traitement depuis l’extérieur, via des clients Web dédiés tels que des appareils portatifs intelligents (des ordinateurs de poche, par exemple), ou même par SMS avec un téléphone portable.Rendre ces échanges faciles, c’est assurer la performance de l’installation et aider les utilisateurs : opérateurs, techniciens de maintenance, responsables de production.

3. Diagnostic plus fiable et plus rapideDes solutions de pointe ont été développées pour offrir un accès facile à toutes les informations associées sur la base d’un lot, dans un même environnement, et un échange des informations de contextes et d’origine différen-tes. Le système permet de localiser rapidement le défaut : grâce à une représentation graphique de l’architecture d’automatisme, où l’on retrouve les différentes couches réseaux, les modules d’E/S, l’instrumentation, les blocs fonction. L’utilisateur peut ainsi facilement faire son diagnostic et réduire le temps de résolution de problème.

la mesure en ligne, les deux plus grands facteurs de risque de l’as-surance qualité, à savoir l’homme et l’échantillon statistiquement non significatif, sont écartés. Et ce sans déranger le déroulement du proces-sus, sans occasionner d’importan-tes pertes de produit et aussi sans demander beaucoup plus de temps ou de personnel, avec au final de solides avantages économiques. » Un événement comme Drinktec 2013 s’avère donc incontournable pour les entrepreneurs qui souhaitent s’as-surer de ces avantages car ce salon proposera solutions et innovations pour les entreprises de toutes tailles, pour tous les spectres de produits et tous les niveaux de commande et de gestion.

(Source : Schneider Electric Maroc)

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Les gants de protection sont des équipements individuels incontournables dans le secteur agroalimentaire. L’utilisation des gants pour la production, transformation, distribution, ou la restauration est adaptée à chaque application dans la filière agroalimentaire.

Vêtements professionnelsLes gants

Meriem EL HASSOUNI

Que ce soit par souci d’hygiène dans la manipu-lation des produits alimen-taires ou pour la protec-

tion individuelle, les gants peuvent être divers et variés en fonction de l’utilisation prévue. « Il faut toujours partir de l’activité que l’on pratique, des risques que l’on rencontre afin de s’orienter au mieux sur un type de gant », explique Jérôme Lembré, Responsable Marketing et Com-munication de Protec Nord, société spécialisée dans la sécurité et la santé de travail.

Les différentes catégories de gantsEn fait, il existe différents types de gants de protection destinés aux industries agroalimentaires, en fonction des activités et des risques encourus. Dans les industries agroa-

limentaires, les gants sont utilisés tout au long du processus de pro-duction. En termes de sécurité, les gants de découpe sont des gants en cotte de mailles qui protègent le manipulateur en cas de dérapage de lame. Ces gants sont utilisés surtout dans les salles de dé-coupe, boucherie, charcuterie, pois-sonnerie…« Les gants en cottes de maille offrent une protection contre les coupu-res et les perfora-tions de couteaux à mains. Ils sont

fabriqués en acier inoxydable et sont agrées pour un contact alimentaire », explique Mohamed Amrani, Directeur de Cotaffut, société de distribution de fournitures pour hôtellerie et bouche-rie. « Les gants avec manchette sont le plus couramment utilisés dans les entreprises de transformation de viande bovine », renchérit-t-il. En général, les gants destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires sont fabriqués en latex, vinyle ou nitrile. Ils sont de deux catégories : la première se compose des gants jetables qui assurent à la fois une excellente sensibilité tactile et une protection du produit. Ces gants conviennent particulièrement à la transformation et à l’emballage de viande, de poisson, de légumes et de fruits. Pour la deuxième catégo-rie, il s’agit de gants de protection réutilisables pour contact alimentaire, ils présentent une bonne résistance aux sollicitations mécaniques et

• Gants étanches en latex naturel.

• Gants de protection en cotte de maille.

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se distinguent par une plus grande longévité. Ils conviennent particu-lièrement aux applications dans la production de denrées alimentaires (récolte, transformation primaire de la volaille, de la viande, du poisson et des légumes) et aux travaux d’em-ballage et de stockage. Pour les métiers liés aux produits frais et surgelés, des gants anti-froid sont utilisés, pouvant assurer une protection jusqu’à -50°C. Enfin, d’autres activités sont concer-

Les bonnes pratiques d’utilisationLes gants utilisés pour la manipulation des denrées alimentaires de-vraient présenter les caractéristiques de solidité, de propreté et d’hygiè-ne (ils devraient être faits de matériaux non poreux ou non-absorbants). Le port de gants ne dispense pas de se laver soigneusement les mains. Les gants devraient être jetables et changés aussi souvent que néces-saire ou alors ils devraient être réutilisables et désinfectés aussi souvent que nécessaire. « Il faudrait changer de gants dès que l’on change d’ac-tivité et que les risques associés diffèrent », indique Jérôme Lembré.

nées par le port des gants, telles que le laboratoire d’analy-ses alimentaires, le nettoyage ou bien les travaux de mé-nage qui exposent les personnels à des risques chimiques.

Le bon gant pour la bonne application !Le port de gants s’avère être une bon-

ne protection, à condition qu’ils soient

bien adaptés, et bien utilisés ! Avant de décider quel type de gant choisir, il est important d’identifier l’environne-ment de travail, la tâche à accomplir et les principaux risques nécessitant une protection. « L’utilisateur choisira le gant adapté en fonction de son activité et des risques auxquels il est exposé. Certains gants combineront plusieurs protections et chaque gant est destiné à un usage particulier »,explique Jérôme Lembré. « Il ne faut pas hésiter à se rapprocher d’un spécialiste en sécurité pour choisir son gant et ne pas hésiter à faire des tests », ajoute-t-il.

• Gants tricotés en polyamide.

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Dans les deux articles précédents, nous avions présenté les contraintes de l’environnement externe et interne de l’entreprise poussant vers une rationalisation des achats et une amélioration de sa performance. Nous allons présenter dans ce qui suit les techniques d’implémentation comprenant un processus en différentes phases.

Performance achatComment mettre en place le programme de réorganisation et réduction de coût ?

Meriem BENNIS,Manager Performance

Grant Thornton [email protected]ème partie

Comment s’effectue le déploiement opérationnel ?La mise en œuvre des chantiers d’optimisation des coûts est basée sur la refonte des stratégies achats, l’application des programmes de ré-duction des coûts, la mise en place d’outils de pilotage et de contrôle de la fonction achats, ainsi que l’accompagnement des ressources humaines Une fois la stratégie achat définie par famille, il s’agit de préparer les cahiers de charges, prospecter, lancer les consultations de manière ciblée, négocier puis contractualiser les accords obtenus donnant lieu aux économies. La mise en place d’un plan de suivi consiste à définir les indicateurs orientés vers l’effi-cacité, l’efficience et la productivité, avec leur cahier des charges propre comprenant le périmètre, la périodi- (R

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Des exemples de suppression des dépenses liées aux achats hors production

- Bouygues ferme sa cantine : économie de 300.000 €,- Groupama ré-duit le budget de ménage interne : économie de 300.000 €,- Grandoptical an-nule la convention annuelle : économie de 1 million €,- Alcatel annule la subvention du café pour les salariés : économie de 700.000 €,- Fraikin réduit la consommation de fournitures : économie de 170.000 €,- FCI (grand groupe électronique américain) limite les vols en busi-ness class pour les longs cour-riers : économie de 500.000 €.

cité, les moyens et modes de calcul, les tableaux de bord consolidés. De même, il est nécessaire de définir les instances de pilotage. Un sys-tème de finalisation des indicateurs est à prévoir pour ajustement, après une période test, des choix théori-ques préalables.L’accompagnement en Ressources Humaines consiste à produire des fiches de postes et types de profils tels que prédéfinis dans l’organisa-tion cible, assurer des formations au besoin, fournir du coaching selon les meilleures pratiques ou l’état de l’art dans la fonction, voire assister au process de recrutement (interne ou externe) si nécessaire.La première partie relative au diagnos-tic et proposition du scénario cible à atteindre prend quelques semaines, tandis que la seconde partie de mise en œuvre prend plusieurs mois.

Les niveaux d’économies géné-rées varient d’une famille d’achats à l’autre. Le tableau ci-après vous donne des illustrations et ordres de grandeur.

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Le cycle des économies d’achat

Niveaux d’économies générées suivant les familles d’achats

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Cas de produits d’entretien Le traitement du dossier a consisté à traiter 3 axes principaux : 1- La conception d’un cahier de charges en réduisant massivement les références de plus de 40 unités à 10 références multi-tâches seule-ment.2- Une analyse avec 3 niveaux de maturités :- La conservation des consomma-tions actuelles (statistiques),- La conversion des quantités théoriques en consommations pré-visionnelles, basées sur l’efficacité chimique et le taux de concentration des produits,- L’étude des conditions empiriques à travers un test terrain.3- Une consultation élargie basée sur un pool constitué de 30 socié-tés identifiées short-listées avec 8 entreprises à consulter.Le résultat a consisté en une écono-

mie de 35% sur le coût d’achat par personne.

Cas de produits alimentaires semi-transformés : division des références de moitiéUne réflexion basée sur les « unités de besoin » (non pas articles) au lieu de cumul de références a engendré la division des références de moitié en passant de 135 à 65 articles.La réduction du nombre de four-nisseurs de 6 à 3, avec des parts plus conséquentes pour chacun, a permis de consolider les volumes auprès d’eux, facilitant la réduction des prix.L’approche par segmentation en sous-familles d’achat au sein de chaque famille de surgelés et l’activation du principe de produits de substitution, à travers des tests

de qualification de produits sur le terrain selon différents segments de clients utilisateurs, a permis un im-pact de 7% seulement tandis que le marché notait une inflation formelle de 18%.

Cas d’une importante société agroalimentaire, leader national dans son secteurSuite à un travail d’optimisation au niveau de stocks et coûts d’achats, 3 performances ont été obtenues :- Baisse du niveau de stock de 100 millions Dhs en 6 mois, soit l’équiva-lent de 38% de la valeur des stocks ;- Unification de la nomenclature, avec suppression de 25.000 réfé-rences, représentant 38% de l’en-semble des nomenclatures ;- Réduction de 15% des achats avec le gain de 13 millions Dhs/an.

Deux alternatives pour la réalisation de ce programmeDeux alternatives se présentent pour la mise en place de la mé-thodologie décrite tout au long de ce dossier. Vous pouvez recruter des profils hautement qualifiés et spécialisés pour étoffer votre cellule achat de manière durable ou avoir recours de manière ponctuelle à l’assistance d’un cabinet conseil transmettant le savoir-faire de ses experts à votre équipe. Cet œil neuf vous permet de déceler des dys-fonctionnements banalisés repré-sentant des leviers d’économies importants. Ses forces résident dans l’introduction d’une culture de la performance dans le cadre d’un projet de changement piloté de ma-nière structurée.

Deux exemples concrets de réduction de coût selon une démarche structurée

© angelo.gi - Fotolia.com © Tomasz Szkopiñski

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Solutions Fournisseurs• Contrôle

Witt. Nouvelle application sur les gaz techniques

« iGASES », c’est la nouvelle application proposée par Witt pour iPhone, iPad et appareils sous Android. Cette applica-tion sert d’ouvrage de référence pour tous les gaz techni-ques actuels, y compris les caractéristiques physiques et chimiques, telles que la densité, la pression de vapeur, la conductivité thermique ou la gamme d’inflammabilité, ainsi que des informations de sécurité. Les grandeurs telles que

le volume, la pression, la température, la masse et autres paramètres peu-vent être converties dans toutes les unités internationales de mesure cou-rantes, avec le convertisseur d’unité additionnel. Une particularité de plus de l’application Witt est l’outil de dialogue : si une question n’a pas de réponse avec l’application, elle peut être envoyée directement aux spécialistes gaz de Witt. iGASES pour smartphones et tablettes est disponible en téléchargement gratuit sur l’Apple Store et Android Market Google Play.

• Nettoyage

Cryotech. Nouvelle méthode de nettoyage industriel

La société marocaine Cryotech propose une innovation technologique dans le domaine du nettoyage industriel. Il s’agit d’un nettoyage par projection de glace sèche ali-mentaire. Le nettoyage cryogénique utilise des billes de glace sèche à base de CO2, solides et refroidies. Au moment de l’impact, les billes se subliment et leur volume augmente. Ce procédé entraîne le gel, la contraction, l’affai-blissement et le détachement des couches contaminées de la surface. Il est appliqué dans divers secteurs de l’industrie agroalimentaire (boissons, choco-lat, boulangerie industrielle, pizza et pâtes, cuisson-extrusion, aliments prêts à l’emploi, etc.), sur les convoyeurs rouleaux, convoyeurs à air et machines d’emballage. Ce procédé est économique, écologique et donne de meilleures résultats par rapport aux méthodes traditionnelles.

• Ingrédients

Danisco. Nouveau système de panification

Un système de panification sur-me-sure issu de la gamme Fiberline, du portefeuille d’ingrédients de DuPont™ Danisco®, offre aux boulangers une solution aux gaspillages de matières premières, en permettant une utilisa-tion totale des grains de blé dans le pain, générant un fort attrait pour le consommateur. Ainsi, grâce à la Fiber-line, les boulangers peuvent produire du pain aux céréales complètes avec le goût doux et la texture moelleuse du pain blanc. En plus d’optimiser l’usage des matières premières, ce système de panification réduit les coûts en diminuant les besoins en gluten pour atteindre le même volume que le pain blanc.

• Logistique

BT France. Chariots tracteurs

La gamme BT Movit est adaptée à la production et à la préparation de commandes. Elle comporte un éven-tail complet de supports de charges. Différentes versions de supports de charges sont disponibles : avec étagè-res qui aident au tri pendant la phase d’assemblage, ou celle avec marches pour accéder facilement aux niveaux supérieurs. Des trains de remorques, dans lesquels plusieurs supports de charges sont intégrés, sont également inclus dans l’offre BT. Ce système implique un support hôte dans lequel des supports de charges standards s’insèrent pour le transport. Ainsi, un seul tracteur tire plusieurs types de support. Les coûts sont diminués et l’efficacité accrue. Les BT Movit Série S (TSE300) sont issus de la gamme de préparateurs de commandes au sol BT Optio. D’une capacité de traction de 3.000 kg, la machine est adaptée aux utilisations intenses.

• Marquage

Markem-Imaje. Nouveau codeur

Markem-Imaje, constructeur de solutions d’identification et de traçabilité de produits, propose une nouvelle ver-sion de son codeur de grands caractères 4020, destiné au marquage des cartons sur un ou plusieurs côtés, dessus ou dessous. La tête d’impression du codeur « ink efficient » permet une meilleure gestion des gouttes

d’encres, qui conservent ainsi une taille homogène dans le temps. La qualité d’impression est considérablement améliorée dans la durée et la consomma-tion d’encre diminuée. En outre, pour garantir un temps de fonctionnement maximal et minimiser les temps d’arrêt, le codeur 4020 peut être équipé de barils d’encre grande capacité de 30 litres. Il intègre également un système de gestion d’encre permettant de vider complètement les barils.

Nouveautés

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• Convoyage

Cermex. Nouveau déviateur

DiviArm est le dernier-né de Cer-mex. Déviateur en continu conçu pour traiter une gamme étendue d’emballages primaires (bouteilles, flacons, bidons, canettes et étuis) qui se présentent debout sur une seule voie, DivArm est doté d’un bras accompagnant monté sur deux axes, qui distribue les produits entre les différents couloirs. Ensuite, l’axe transversal répartit les produits entre les voies, tandis que l’axe longitudinal synchronise la progression des produits de manière à les accompagner sans choc à la vitesse du convoyeur inférieur. En plus, un dispositif de vidage automatique du déviateur en cas d’arrêt de la machine aval permet un redémarrage rapide sans chute de produits, ni de perte de synchronisation. La protection des produits est encore renforcée par la possibilité étendue de réglage de la position des guides et du choix de leur matériau pour une adaptation forte (forme, résistance, position de l’éti-quette…). La performance n’est pas en reste, la cadence admissible de DiviArm étant de l’ordre de 60 cycles/min, soit 350 produits/min. Enfin, cette nouvelle gamme peut gérer jusqu’à 12 couloirs.

• Remplissage

Sidel. Nouvelle technologie aseptique

Sidel propose une nouvelle technologie conçue pour le remplissage aseptique de tout type de boissons. Combi Predis™ est de haute cadence et peut produire jusqu’à 48.000 bouteilles/heure pour les petits contenants d’une capacité maximale de 700 ml, utilisés principalement pour la consommation nomade. Cette technologie rem-place le rinçage des bouteilles par la décontamination sèche des préformes à l’aide de peroxyde d’hydrogène. En termes d’économie, la solution sèche Predis™ ne nécessite pas d’eau et ne crée aucun effluent, ce qui permet d’économiser quotidiennement 250 m3 d’eau et 200 litres de produits chimiques, sur une ligne d’embou-teillage aseptique classique. La décontamination sèche des préformes permet également de réduire les coûts d’exploitation de 30% par an par rapport au système classique de décontami-nation sèche des bouteilles. Disponible dans plusieurs configurations, cette solution permet la stérilisation de tous les types de préformes et de bouchons. Le Combi Predis™ associe le soufflage, le remplissage et le bou-chage de bouteilles en un seul système. Enfin, il offre un niveau élevé d’hygiène, la décontamination sèche garantissant une stérilisation à 100% sans passer par le rinçage.

Qualité

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Analyse de l’histamineConcilier précision et coût De par son importance en matière d’investissement, d’emploi, de création de plus-value et d’exportation, le secteur de transformation et de la valorisation des produits halieutiques joue un rôle prépondérant dans l’économie du pays. Dès lors, l’amélioration de la qualité sanitaire se positionne au cœur des préoccupations des pouvoirs publics et de l’ensemble des intervenants du domaine. Focus sur la détermination du taux d’histamine. Sarah OUSAID

en collaboration avec Asmaa ARROUB, Isolab

L’histamine est une amine biogène provenant de la dégradation de l’histidine par décarboxylation. Très toxi-

que, sa présence dans les produits halieutiques à des teneurs élevées est susceptible de provoquer des troubles sanitaires. « L’absorption d’une certaine quantité d’histamine peut être à l’origine d’une réaction al-lergique provoquant maux d’estomac, nausées, vomissements, maux de têtes, étourdissements, démangeai-sons, rougeurs et enflures du visage. Ces symptômes peuvent apparaître immédiatement ou plusieurs heures après l’ingestion d’aliments à teneur élevée d’histamine. La durée de ces symptômes peut aller de quelques heures à plusieurs jours dans certains cas », explique Nisrine Elamrani, Di-rectrice Qualité à l’Union des Pêche-ries Africaine (UPA). Par ailleurs, il est impératif de disposer d’une méthode de dosage d’histamine à même de

fournir des résultats fiables avec une limite de détection très basse. Depuis l’année 1916 où la molécule d’histamine a été découverte par Guggenheim et Loeffler, nombre de techniques relatives à son dosage ont été mises au point. Il convient ainsi d’opter pour la méthode la plus adaptée en termes de précision, de temps, et de coût désirés. Voici les plus courantes.

Méthode fluorimétriqueDénommée aussi « Lerke et Bell » en référence à ses inventeurs, cette méthode débute par une extraction de l’histamine de l’échantillon avec de l’acide trichloracétique à 10 %. L’extrait obtenu est ensuite transvasé dans une colonne échangeuse d’ions puis élué par de l’acide chlorhydrique. L’histamine éluée est complexée avec l’orthophtaldialdéhyde (OPA) en milieu alcalin. Une acidification immédiate a lieu pour une meilleure stabilité et fluorescence du complexe, mesurée à l’aide d’un fluorimètre. « La fluorescence est déterminée à des longueurs d’onde d’excitation et d’émission respectives de 360 nm et 450 nm dans un délai ne dépas-sant pas 30 minutes » précise Nabil Guennouni, Directeur Général de Isolab Maroc. Sûre et sensible, la méthode fluorimétrique est simple à réaliser et ne nécessite pas une compétence particulière. Par consé-quent, cette méthode bénéficie d’une large utilisation au Maroc, aussi bien dans les conserveries qu’au sein des laboratoires régionaux d’analyses et de recherches vétérinaires. « Nous faisons appel à cette méthode pour l’analyse des matières premières

à chaque réception et des produits finis. Si le taux d’histamine dépasse 50 ppm au niveau de la matière pre-mière réceptionnée, nous analysons également les produits semi-finis »,souligne Mlle Elamrani. Cepen-dant, la préparation des réactifs et des échantillons - qui demande un certain temps - doit être réalisée avec beaucoup de précision afin de ne pas impacter le résultat final. En effet, c’est en raison de l’instabilité du dérivé formé en milieu basique que l’on procède à l’acidification du milieu. Le signal de fluorescence du dérivé His-OPA est donc très sensible à la variation du pH, une infime variation de ce dernier pouvant conduire à des résultats très différents. « Cette méthode est fiable. Néanmoins, elle peut fournir un taux par excès vu les problèmes d’interférences dues sou-vent à un recouvrement des bandes spectrales de l’histamine avec celles des autres amines et acides aminés du milieu ; contrairement à la métho-de chromatographique qui procède par séparation », commente Mostafa Tarhy, Directeur des Laboratoires de Labomag.

Méthode immuno-enzymatiqueComme son appellation le sous-entend, cette méthode a recours à l’action des ases et des anticorps. Elle repose sur la mise en compé-tition de l’histamine contenue dans l’échantillon à doser et d’une enzyme marquée avec une molécule colorée. Ces deux molécules sont suscepti-bles de réagir avec les anticorps fixés sur les parois des puits des kits. Ainsi, la coloration est inversement pro-

QHS

FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012 51

portionnelle à la quantité d’histamine présente dans l’échantillon. Pour la lecture des résultats, les laborantins utilisent une courbe standard ou un spectrophotomètre. La rapidité, la facilité et la simultanéité dans l’ana-lyse font de cette méthode un choix avantageux. D’ailleurs, des entrepri-ses spécialisées commercialisent des kits de dosage de l’histamine prêts à l’emploi. « Cependant, nécessitant des plaques de microtitration comme

consommables et un lecteur Elisa, la méthode immuno-enzymatique reste très onéreuse comparativement à la fluorimétrie », souli-gne Abderrazzak Rachidi, Responsable Service Chimie du Laboratoire Régional des Analyses et des Recherches Vétérinaires (LRARV) de Ca-sablanca. De plus, en dépit de la date de validité relative-ment limitée (quelques mois) des consommables, certains réactifs doivent être conser-vés à de basses tempéra-

tures, pouvant aller jusqu’à -20°C. Enfin, « la méthode immuno-enzy-matique n’est pas fortement sollicitée au Maroc vu qu’elle n’est pas validée par la réglementation », atteste Nabil Guennouni.

Chromatographie Liquide Haute Performance (HPLC)La méthode HPLC permet de séparer et de quantifier les amines biogènes, dont l’histamine, présents dans les

matrices biologiques. Après une éta-pe de déprotéinisation par l’acide per-chlorique, les amines extraites sont marquées avec le chlorure de dansyl, dont l’excès est neutralisé par un ajout de proline. Les molécules sont séparées ensuite sur une colonne avec une durée de séparation de 30 minutes. « La méthode de référence de HPLC nécessite un détecteur UV ou un détecteur à barrettes diodes. La lecture s’effectue à 254 nm », précise M. Rachidi. Très précise, sensible et reproductible, la méthode HPLC n’est pas très répandue. « Nous disposons de deux méthodes au niveau du laboratoire. La fluorimétrie est de loin la plus utilisée puisqu’elle est plus rapide et donne des résultats pré-cis. L’HPLC demeure une méthode coûteuse, nécessitant un laborantin formé pour ce type d’appareillage et de méthode », déclare un laboran-tin du LRARV d’Agadir. Pour ce qui est des résultats, « nous avons déjà effectué des comparaisons entre les deux méthodes. Elles sont compara-bles », conclut M. Rachidi.

Marchés Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Produit

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Fiche marchéLa ricottaFrais, léger, la ricotta est un fromage typiquement italien. C’est surtout l’ingrédient secret dans plusieurs recettes pour toutes les tranches d’âges et s’inscrivant dans la tendance actuelle vers une alimentation saine et équilibrée.

Meriem EL HASSOUNI

Fromage à pâte fraîche ob-tenu à partir du petit lait de brebis, de chèvre, de vache ou de bufflonne, la ricotta

est un produit italien typique des régions piémontaise et lombarde.Il tire son nom de ‘‘rectota’’, qui signifie recuite. En fait, c’est le petit-lait issu de la fabrication d’autres fromages qui est récupéré et cuit une

seconde fois. Séchée après égoutta-ge, la ricotta peut être de fabrication traditionnelle ou industrielle.

Production IndustrielleLa ricotta est fabriquée à partir du lactosérum, résidu qui se forme lors de la production de fromage. La matière première est donc ce produit laitier obligatoirement frais. Le lactosérum est porté à 70-80°C pour déclencher une floculation et faire cailler l’albumine (pro-téine) qu’il contient. Lors du caillage, l’albumine incor-pore d’autres substances du lait dissoutes dans le petit-lait (graisse lactique, minéraux, vitamines). La partie coagulée par réchauffement est déposée dans des récipients perforés pour permettre l’écoulement du

liquide excédentaire. Au Maroc, la ricotta est obtenue à partir du petit lait de la vache, avec une production annuelle de 50 tonnes/an. On trouve également de la ricotta importée.

ConservationLa ricotta présente un fort taux d’humidité et un pH relativement élevé. Sa période de conservation au détail est donc assez courte. Il est recommandé de conserver la ricotta au frais de +2°C à +6° C pendant 15 jours.

UtilisationNombreuses sont les utilisations de la ricotta. Pour des préparations chaudes ou froides, elle convient aussi bien pour des plats salés que sucrés, farces pour des pâtes, sauces, gratins et soufflés, gâteaux, tartes, desserts, pizzas, salades…

Valeur nutritiveLa ricotta contient seulement 11% de matières grasses. Elle possède une teneur élevée en calcium et en pro-téine qui lui confère une excellente valeur nutritive.

Dans 100 g de ricotta :

- 11,7 g de protéines,- 300 mg de calcium- 11 g de matière grasse dont 3,11 g mono et 0,33 g polyinsa-turée,- 42 mg de cholestérol,- 3,5 g de glucides,- Vitamines.

MarocMarchés

Mar

oc

Donnez de la visibilité à vos produitsEnvoyez vos nouveautés à [email protected]

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012 54

Fekass à la stévia Pause PlaisirBiscuit marocain à la stévia sans adjuvant chimique. En-cas idéal pour les régimes restrictifs en sucre.

Fabricant : ID Nature- Protéines de blé, farine de froment, anis, gomme arabique, graines de sésame, stévia, émul-sifiant, eau de fleur d’oranger,

traces de sel, levure boulangère.- Références : fekass à la stévia, gressins au thym, gressins aux graines de sésame, mini biscottes cactus, biscuits à la stévia, biscottes régule faim, carrés plus au fructose.- Biscuiterie.- Poids : 210 g.

Jibal ActilaitLait de croissanceLait de croissance riche en fer, calcium, vitamines et acides gras essentiels.Fabricant: Safilait- Lait partiellement écrémé, sucre, lactose, vitamines (A, D, B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9, B12, C, K, E, choline, tau-rine), minéraux (potassium, chlorure, calcium, phosphore, magnésium, fer, zinc, cuivre, iode, sélénium, manganèse) et arôme naturel de vanille.- Crémerie.- Volume: 50 cl.- Prix: 6,50 Dhs.

Sidi Ali Bouteille végétaleEau minérale naturelle dans une bouteille 100% recycla-ble. Première bouteille végé-tale au Maroc.Fabricant : Les Eaux Minérales d’Oulmès- Eau minéral naturelle issue de la source Sidi Ali Cherif du bas-sin d’Oulmès.- Boissons.- Volume : 1 L.

Marrakech Nectar GrenadeNectar de gre-nade riche en antioxydants, vi-tamines, cuivre et potassium.Fabricant : Citruma- Eau, Sucre, jus de Grenade, arôme naturel, acidifiant.- Boissons.- Volume : 1 L.- Prix : 16 Dhs.

Marrakech Plaisir Fraise GoyaveNectar à base de fraises du Maroc et de goyaves exotiques. Riche en vitamine C, sans colorants ni additifs.Fabricant : Citruma- Eau, sucre, purée de fraise, purée de Goyave, épaississant, acidifiant, arome naturel, colorant naturel.- Boissons.- Volume : 1 L.

- Prix : 13,50 Dhs.

VIP GoldCafé soluble à dégus-ter avec du lait ou de l’eau bouillante.Fabricant : Viva Coffe GmbHImportateur et distribu-teur : Bim Stores- Café soluble 100%.- Epicerie.- Poids : 100 g.- Prix : 24,95 Dhs.

Génial Mortadelle VitalitéMortadelle à l’huile d’olive riche en protéines sans colorants et sans graisses animales. Nouvelle gamme de charcuterie « nature et santé ».Fabricant : Charcuterie Miami- Cuisse de dinde, amidon, acide ascorbique E300, phosphate E450, épices, eau, sel E250, huile d’olive.- Références : nature, énergie (aux épinards), aromatique (thym, romarin, basilic), vitalité (riche en protéines grâce à une plus forte teneur en viande).- Charcuterie.- Poids : 350 g.- Prix : 25 Dhs.

Chergui Lassi Citron LimeLassi (yaourt à boire selon la tradition indienne) à la pulpe de fruit, dans un emballage innovant. Une première au Maroc. Fabricant : Les Domaines- Lait, poudre de lait écrémé, sucre, concentré de jus.- Références : citron-lime, mangue-fruit de la passion, orange-kumquat.- Crémerie.- Poids : 230 g.- Prix : 8 Dhs.

SucreLightSucre Roux de canne allégé à l’extrait de stévia en petits morceaux. Moins de 50% de calorieFabriquant : Sucrunion- Références : sucre roux, su-cre blanc.- Epicerie.- Poids : 315 g.- Prix : 20 Dhs.

Jibal MonAmi Biscuit Yaourt à la cuillère brassé, pour enfant, arôme biscuit. Nouvelle référence.Fabricant: Safilait- Lait partiellement écrémé, sucre, lait en poudre, épaississant, arôme, ferment lactique.- Références : vanille, fraise, pistache, biscuit.- Crémerie.- Poids : 60 g.- Prix : 1 Dh.

LancementsMonde

Mon

deCette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA. FOOD MAGAZINE N° 46 15 Juillet - 15 Septembre 2012 55

FRANCEL’Or Elixir Arômes absolus 100% ArabicaCafé Arabica moulu et compressé en pé-pites. Pack de 60 pépites, soit environ 10 jours de consommation. Goût rare et fin, velouté en bouche.Fabricant : Sara Lee Coffe and Tea France- Café 100% Arabica.- Références : Arômes Absolus, Arômes Intenses.- Epicerie.- Poids: 400 g.- Prix: 6,79 €.

Céréalpes Saveur du Maroc2 galettes de céréales aux saveurs du Maroc à réchauffer à la poêle ou au four. Produit Bio.Fabricant : Céréalpes- Céréales complètes 63,01% (blé, riz, avoine, fari-ne de blé intégrale), légumes (oignons, courgettes, carottes, navets), eau, huile d’olive vierge, corian-dre, mélange d’épices (cumin, curcuma, cannelle, fenouil, girofle, muscade, poivre noir, gingembre, laurier, piment), sel marin, herbes de Provence.

- Références : saveurs du Maroc, sarrasin –gruyère, basilic-parmesan.- Boulangerie.- Poids : 2 x 90 g.- Prix : 2,95 €.

La Cuisine d’Océane Snack Box Farfalles Pâtes et sauce conditionnés séparément avec fourchette, à cuire au four. Prêts en 2 minutes. Fabricant : Maison Gendreau- Pâtes précuites 45% (eau, semoule de blé dur, œuf, huile de colza, sel), eau, poivrons rouges 10%, poulet 8% (viande de poulet, sel), crème fraîche, tomates concassées (tomate, jus de tomates, acidifiant : acide citrique), oignons, amidon modifié de maïs, ciboulette, huile de colza, curry 0,4%, ail, sel, curcuma. - Références : tortellini fromage et sauce pesto, tortellini to-mate, mozzarella et basilic, farfalles sauce au cumin et poulet, fusilli poulet légumes de soleil, mini penne sauce bolognaise.- Epicerie.- Poids : 300 g.- Prix : 2,45 €.

Kambly Les FicellesBâtonnets torsadés salés à déguster avec une sauce à l’apéritifFabricant : Kambly- Farine de blé, beurre, tomate en poudre (4,5%), le-vure, arôme (soja), lait écrémé en poudre, sel, extrait de malt d’orge, ail en poudre, sucre, origan séché, piment en poudre, poudre à lever (bicarbonate de sodium), acérola en poudre (sur fécule de manioc).

- Références : tomates et fines herbes, olives vertes et noires et fromage, lardons et Légumes.- Biscuiterie.- Prix : 2,19 €.

CHINEMingyue Crisp Cookies TomatoBiscuits croquants aromatisés à la tomate.Fabricant : Foshan- Farine de blé, sucre blanc granulé, huile végétale alimentaire, œufs, sel, additifs alimentaires : arômes, agents levants, méta-

bisulfite de sodium.- Biscuiterie.- Poids : 100 g.- Prix : 0,16 €.

PHILIPPINESBig Foot Soda Powder Lollipop LemonSucette en forme de pied, arôme citron.Fabricant : Nicko Jeep- Dextrose, sucrose, glucose, lactose, acide citrique, acide malique, bicarbonate de sodium, vitamine C, arômes et colorants (E102).- Confiserie.- Poids : 12 g.- Prix : 0,13 €.

MALAISIEFigo Vegie Fried Fish CakeGalettes de poisson frites avec des morceaux de légumes.Fabricant : Figo- Surimi, légumes (chou chinois, carotte, piment rouge, haricots), huile de palme, sel, exhausteur de goût autorisé (E621), sucre, glutamate monosodique, polyphosphate.- Surgelés.- Poids : 500 g.

ITALIEViva La Mamma Paella Di Mare: Seafood PaellaPaella aux fruits de mer avec riz, calamars et crevettes. Prêt en 3 minutes au micro-ondes.Fabricant : Piatti Freschi- Riz cuit, légumes (petits pois, oignons, poi-vrons rouges, carottes), calamar 7%, calamar en anneaux 7%, huile de tournesol, moules 4%, vin, écrevisses 3,5%, sel, ail, curcuma, épaissis-sant: gomme de guar, arômes naturels, épices, safran. - Plats cuisinés.- Poids : 400 g.- Prix : 2,99 €.

ETATS-UNISMio Liquid Water Enhancer: LemonadeArôme liquide limonade pour aromatiser l’eau. Pour 24 doses.Fabricant : Kraft- Eau, acide citrique, citrate de sodium, gomme arabi-que, sucralose, < 2% d’arômes naturels, acétate isobu-tyrate de saccharose, jaune 5, benzoate de sodium, sorbate de potassium. - Références : limonade, orange tangerine, myrtilles.- Boissons.- Volume : 48 ml.- Prix : 3,07 €.

www.innovadatabase.com

Lancements

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Marchés

MondeLes tendances décryptéesAccélération du marketing « sans gluten » aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, la tendan-ce des produits au mar-keting « sans gluten » ne montre aucun signe de ra-

lentissement. En effet, trois grands fabricants ont an-noncé de nouvelles initiatives pour répondre à la demande « sans gluten ». Domino’s Pizza a ainsi développé une pâte à pizza sans gluten pour les personnes souffrant d’intolérance moyenne. Une annonce suivie par deux autres, en provenance d’une part de Frito-Lay, qui étiquettera comme « sans gluten » les produits ré-

pondant aux critères, et d’autre part de Anheuser-Busch, avec son cidre labellisé comme « naturellement sans gluten ». La hausse des produits américains positionnés comme « sans gluten » continue sur sa lancée. Innova Market Insights a ainsi recensé 3.148 nouveaux pro-duits de ce type en 2011, contre 2.543 en 2010, soit une progression de 24,3%. Une croissance importante est enregistrée depuis 2007, année où seuls 560 lancements avaient été décomptés aux Etats-Unis.

Danone Yolado combine yaourt et crème glacée

Danone a développé une campagne publicitaire « outdoor » pour accom-pagner le lancement de Yolado en Espagne. Yolado est un yaourt qui a été spécialement développé pour être consommé tel une crème glacée. Lancé en mai dernier, Yolado est position-né comme un produit révo-lutionnaire dans le monde du yaourt. Le consommateur achète les yaourts au rayon frais de son supermarché, comme d’habitude, puis le congèle à la maison avant dégustation.

De plus gros morceaux de fruits pour une expérience différente

SIG Combi-bloc a adopté un nouveau système, où de plus grands morceaux de fruits peuvent être ajoutés aux boissons pour un plus grand plaisir de consom-mation. La clé

de cette ligne « DrinksPlus » est l’utilisation d’une paille plus large – 7,5 mm contre 5 mm – ce qui permet de remplir avec de plus grands morceaux. Le concept a d’ores et déjà été adopté par Gulf Union Foods (Arabie Saoudite), qui l’utilise pour sa boisson « Mango Float », contenant de la pulpe de mangue et des morceaux de pêche. SIG a conclu un partenariat avec Doëhler pour la création d’un concept décrit avec des accroches comme « pur plaisir », « délicieuse saveur», « expérience inédite de boisson » et « vrais morceaux de fruits ».

Food service : Kraft lance un emballage flexible facile à manipuler pour les sauces

Kraft Food a lancé un nouveau packaging, plus pratique et durable, pour ses 8 sauces destinées au CHR (food service). Ce « Yes Pack » est une poche tenant debout et d’une contenance d’un gallon, dotée d’une double poignée (sur le dessus et au fond) et d’une capsule rigide à vis. Elle remplace le traditionnel emballage en plastique rigide. D’une manipulation plus aisée et plus propre, ce conditionnement réduit le gaspillage par rapport aux contenants rigides, tout en nécessitant moins d’espace de stockage.

Marchés

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

La Stratégie Nationale de Nutrition2011-2019Le Maroc s’est doté d’une stratégie nationale de nutrition pour la période 2011-

2019. Ce plan implique tous les acteurs de la nutrition, y compris les industries

agroalimentaires. Ces dernières seront en effet amenées à l’accompagner à travers

la formulation de leurs produits.

Après l’élaboration de la stratégie régionale sur la nutrition 2010-2019 par le bureau régional de l’OMS

pour la Méditerranée Orientale (région EMRO), le Maroc a élaboré sa propre stratégie nationale de Nutrition 2011-2019. La stratégie régionale sur la nutrition 2010–2019 est la première stratégie à être mise au point sur ce thème dans la région. Sa préparation a été dirigée par l’OMS, en consultation avec tous les États Membres, les institutions des Nations Unies, les universités et la société civile. La Déclaration mondiale et le plan d’action pour la

nutrition 1992 ont orienté les ques-tions techniques de développement des politiques et des programmes de nutrition. L’objectif de la stratégie sur la nutrition pour la région EMRO est d’améliorer l’état nutritionnel de la population tout au long de la vie, en encourageant les pays à accorder à la nutrition une place centrale dans leurs programmes d’action pour le développement. Elle vise à appuyer les pays dans l’établissement et la mise en œuvre d’actions concernant la nutrition en prenant en compte les situations et les ressources nationa-les. Elle propose un cadre pour aider les pays à décider quelles actions en faveur de la nutrition sont appro-priées dans un contexte particulier et en fonction des problèmes de santé les plus répandus. Elle permet aux États Membres d’identifier, de mettre au point, d’accorder un ordre de prio-rité et d’adopter des interventions en nutrition susceptibles de contribuer à la réalisation des cibles des objectifs du Millénaire pour le développement, en particulier l’objectif 1 visant la pauvreté et la faim, l’objectif 4 visant la mortalité infantile et l’objectif 5 visant la santé maternelle. Elle traite également des problèmes émergents de la suralimentation pour s’attaquer à l’augmentation des taux d’obésité et de maladies non transmissibles liées à l’alimentation.

Transition nutritionnelle du MarocLa situation nutritionnelle de la po-pulation marocaine s’est améliorée grâce à trois facteurs : le développe-

ment économique du pays, l’amé-lioration des services de santé et le développement d’autres secteurs comme l’agriculture, l’éducation, l’industrie agroalimentaire et d’autres services socioéconomiques. Néan-moins, le Maroc connait, au vu de la transition nutritionnelle, certains pro-blèmes nutritionnels qui persistent et d’autres qui émergent en rapport avec la mondialisation, l’urbanisation et les changements dans les modes de vie et d’alimentation. En compa-raison avec les pays de la région EMRO, le Maroc est classé parmi les pays qui connaissent une transition nutritionnelle précoce, caractérisée par des niveaux modérés de sur-charge pondérale, d’obésité, et de sous-alimentation associés à un niveau élevé de carences en micro-nutriments.Le rôle joué par la nutrition comme facteur de lutte contre les carences en micronutriments et ou comme facteur de protection ou de risque des pathologies de plus en plus ré-pandues au Maroc est de mieux en mieux compris. Notamment en ma-tière de carence en vitamines (A, D, B9, etc.) et minéraux (fer, iode etc.) et en matière de pathologies, qu’il s’agisse du cancer, de l’ostéoporose, du diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires et de l’obésité.Une des meilleurs définitions de la nutrition est celle de l’éditorial de American Journal of Clinical Nutrition « La nutrition est la pierre angulaire de la médecine préventive ; sans une nutrition adéquate, il y a la maladie, la carence ou la surcharge

Pr Hassan AGUENAOUDirecteur de l’Unité Mixte de Nutrition et Alimentation (URAC 39)

Coordinateur du Centre Régional de Nutrition pour l’Afrique Associée à l’AIEASecrétaire Général de la Société Marocaine de Nutrition

Membre de l’Alliance Nationale pour la Fortification

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Nutrition

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et/ou la mort ; avec des quantités inexactes ou des combinaisons non équilibrées en nutriments, il y a des perturbations violentes dans chaque partie du corps. » La question que l’on peut se poser est quelle est l’am-pleur du problème au Maroc ? En ef-fet, les chiffres suivants donnent une idée sur la situation épidémiologique du Maroc et l’ampleur du problème :- La population totale du Maroc est estimée en 2012 à près de 32,5 mil-lions d’habitants dont 3,4 millions ont moins de cinq ans et 58% résident dans les zones urbaines ;- Le taux d’alphabétisation des adultes de 10 ans et plus s’élève à 60,3% et 50,8% des femmes sont analphabètes ;- Mortalité infanto-juvénile : 30,2‰ naissances vivantes sur les 17.500 décès annuels des enfants de moins 5 ans. 61%, soit 10.700, surviennent au cours du premier mois de la vie (mortalité néonatale) ;- Mortalité maternelle: 112 pour 100.000 naissances vivantes avec un ratio 2 fois plus élevé en rural qu’en urbain ;- 1/3 de la population marocaine souffre d’anémie ferriprive ;- 41% des enfants de moins de cinq ans et 10% des femmes en âge de procréer souffrent de carence en vitamine A ;- 22% des enfants de 6 à 12 ans présentent un goitre ;- La carence en acide folique touche

environ 30% des femmes en âge de procréer ;- 72% des enfants de 12 ans ont des caries dentaires ;- 14,9% des enfants de moins de 5 ans ont un retard de crois-sance ;- 3,1% des enfants de moins de 5 ans souf-frent d’insuffisance pondérale ;- seuls 27,8% des enfants sont allaités exclusivement au sein pendant les six premiers mois ;- 22% des femmes et 8% des hommes sont

obèses ;- 6,6% des Marocains sont des dia-bétiques ;- 34% des Marocains sont hyperten-dus ;- 29% des Marocains ont un taux de cholestérol élevé (plus de 2 g/l) ;- 30.000 Marocains, dont plus de 1.000 enfants, sont diagnostiqués avec un cancer chaque année.

Une priorité de santé publiqueAinsi, la mise en place d’une stra-tégie nationale de Nutrition pour la période 2011-2019 est apparue, au cours des dernières années, comme une priorité de santé publique. Il s’agit d’une stratégie qui couvre tout le cycle de vie et qui s’inscrit dans le cadre de la politique sectorielle de la Santé, basée sur l’harmonisation et la coordination des actions menées par tous les Départements Minis-tériels et les partenaires impliqués dans le domaine de la nutrition et ce, pour placer la nutrition au cœur du développement du pays. Et comme le disait Madame la Ministre de la santé en octobre 2011, « la mise en place d’une stratégie nationale de nutrition (SNN) au Maroc intervient dans un contexte global caractérisé par une réelle prise de conscience collective de l’importance de la nutri-tion de la population comme facteur et condition nécessaire au dévelop-pement humain. Vue la multiplicité

des secteurs concernés par les questions de nutrition, une approche globale est plus que jamais indispen-sable : Santé à l’évidence mais aussi et d’abord Agriculture, Economie, Commerce et Industrie, Législation, Environnement, Recherche et For-mation etc. A cet effet, l’engagement du gouvernement est nécessaire et doit être fondé sur des objectifs de bien-être nutritionnel. […] Aussi, l’in-tervention en faveur de l’amélioration de l’état nutritionnel permet de contri-buer directement ou indirectement à l’atteinte des Objectifs du Millénaire de Développement (OMD). »Le but de cette stratégie Natio-nale de Nutrition est de contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population en agissant sur l’un de ses déterminants majeurs qui est la nutrition.Les objectifs spécifiques de cette stratégie sont :1- Améliorer les indicateurs de l’état nutritionnel de la population tout au long du cycle de la vie ;2- Promouvoir un mode de vie sain afin de prévenir les troubles nutrition-nels et les maladies chroniques liées à la nutrition ;3- Améliorer l’accessibilité des mé-nages aux produits alimentaires de qualité et en quantité suffisantes ;4- Renforcer les compétences ins-titutionnelles et professionnelles en nutrition ;5- Renforcer les mécanismes de coordination entre les différents inter-venants en Nutrition ;6- Développer la recherche et l’ex-pertise en Nutrition.La SNN 2011-2019 s’articule autour de 4 axes stratégiques complé-mentaires, regroupant 9 domaines d’intervention et 54 actions :- Axe stratégique 1 : Renforcement de la composante nutrition dans les programmes de santé ;- Axe stratégique 2 : Renforcement de la sécurité alimentaire et sanitaire ;- Axe stratégique 3 : Intégration de la composante nutrition dans les programmes éducatifs et dans les actions communautaires ;- Axe stratégique 4 : Développement de mesures d’appui à la Stratégie Nationale de Nutrition.

L’Entreprise du mois

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Avec sa marque Maymouna, qui se distingue par sa couleur rose ornant ses sacs et ses camions, le groupe Forafric se positionne comme un acteur majeur de la minoterie et semoulerie industrielle. A l’aube de ses 70 ans, il vient d’opérer une refonte de son organisation et de se doter d’une nouvelle vision stratégique pour accompagner ses projets de développement futurs.

Florence CLAIR

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Forafric70 ans et un nouvel élan !

L’histoire de Forafric remonte à près de 70 ans. Créée en 1943 en tant que Comptoir d’Afrique du Nord par la

multinationale suisse Comptoir André & Cie, Forafric avait pour première vocation l’exportation de céréales, légumineuses et graines produites au Maroc. Le pays ne comptait alors que 8 millions d’habitants. Au début des années 70, à l’époque de la maroca-nisation, Houcine Benjelloun, jeune homme d’affaires traitant régulière-ment avec Forafric, se voit proposer d’entrer dans le capital. Détenant 30% des parts en 1973, il rachètera progressivement les participations

des autres partenaires marocains, puis les 50% du Comptoir André & Cie en 1980, lorsque cette société décide de se retirer complètement du pays. Forafric devient alors une so-ciété 100% marocaine. Parallèlement, Forafric s’était transformée en société importatrice de céréales - devenant très rapidement l’un des 4 premiers acteurs de ce secteur - mais aussi de sucre, de thé, d’huile…Mû par la volonté de développer et de diversifier ses activités, Forafric crée en 1980 et en partenariat avec Sanders France, Prodela, une société spécialisée dans la fabrication de premix pour l’alimentation du bétail

toujours en activité.

L’intégration verticale en marcheL’intégration verticale de Forafric débute en 1997 : suite à la libéralisa-tion du secteur céréalier, la société poursuit sa diversification en rache-tant les Grands Moulins d’Essaouira (GME). Au début des années 2000, Forafric est l’un des plus gros impor-tateurs de céréales au Maroc, avec un chiffre d’affaires de 2 milliards de Dirhams. En 2003 s’opère un virage stratégique en développant l’acti-vité minoterie et semoulerie et donc l’intégration verticale. C’est ainsi que

Forafric

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3- Ensachage semi-automatique de la farine pour les grands formats.

2- Le groupe s’est équipé de la technologie Bühler. Le circuit produit fini est entièrement inox, respectant ainsi les normes d’hygiène et de sécurité alimentaire.

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1- Les Grands Moulins du Tensift, à Marrakech, sont la plus grosse unité de Forafric, avec une capacité d’écrasement de 5.000 q/jour.

la marque Maymouna voit le jour. De plus, partant du constat qu’il n’existait à l’époque aucune unité industrielle, Forafric décida de créer les Grandes Semouleries du Maroc (GSM), première unité industrielle dédiée au blé dur. Le succès ne se fait pas attendre : GSM commence à 125 T/jour, avant d’augmenter sa capacité de production au bout d’un an seulement.Deux ans plus tard, en 2005, le groupe Forafric construit une seconde semoulerie à Safi, les Grandes Se-mouleries de Safi (GSS), ayant pour vocation de répondre aux besoins du Sud du pays. En 2006, toujours à Safi, Maymouna Grains voit le jour. Cette société dispose d’une capacité de stockage de 60.000 T, lui permet-tant d’acheter et de stocker pour le compte du groupe. Le groupe Forafric décide de complé-ter son développement par la création d’une unité industrielle de blé tendre :les Grands Moulins du Tensift (GMT) voient ainsi le jour à Marrakech. En

quatre ans, le groupe réussit donc le challenge de la création de quatre moulins.Côté distribution, Forafric se dote en 2009 d’une société dédiée, May-mouna Food, qui lui permet d’appro-visionner les grandes et moyennes surfaces. Depuis sa propre plate-forme logistique, qui est en pleine structuration, elle va pouvoir assurer la centralisation et la distribution de l’ensemble de la clientèle des mou-lins (grossistes et différents points de vente à travers le Maroc).

Zoom sur les Grands Moulins du TensiftPlus grande unité du groupe, GMT dispose d’une capacité d’écrasement de 500 T/jour de blé tendre. Le moulin vient d’ailleurs d’investir 10 millions de Dirhams dans de nouveaux silos, pour porter sa capacité de stockage de cé-réales de 12.500 T à 22.500 T. L’unité, moderne, est pilotée par un automate et tourne 24 heures/24, 7 jours/7. « Nous sommes dotés d’un MLU, un

moulin d’essai qui est une version mi-niature de notre moulin et que Bühler a construit sur-mesure », indique Mouad Mohsine, Directeur Général du site de Marrakech, qui fut le plus jeune diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de meunerie et des in-dustries céréalières de Paris. « Nous sommes également le seul moulin où tout le circuit produit fini est en inox », renchérit-il. Dans un souci de préser-vation de la santé du personnel et de l’environnement, l’usine - comme toutes celles du groupe - est équipée de filtres à poussière et de silencieux. En bout de chaîne, l’ensachage est réalisé de manière semi-automatique pour les grands formats, et entiè-rement automatique pour les petits sachets de 1, 2 et 5 kg. Cette toute nouvelle installation sort des packs fardelés, prêts à l’expédition. Pour les clients industriels (biscuitiers, pâtes et couscous), la farine stockée en vrac n’est jamais manipulée manuellement, mais livrée en citerne inox.Doté d’un laboratoire d’analyses phy-

L’Entreprise du mois Forafric

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4- Nouvelle installation d’ensa-chage automatique pour les petits conditionnements.

5- Fournil d’essai.

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6- Zone de stockage et d’expédition.

sico-chimiques et rhéologiques, GMT est également équipé d’un fournil d’essai, où des tests de panification sont réalisés tous les jours. « En choisissant les mêmes équipements standards que nos clients boulangers, nous travaillons dans des conditions identiques et pouvons les conseiller », précise M. Mohsine. Quant à la qua-lité, une double certification ISO 9001 et ISO 22000 devrait être obtenue en fin d’année 2012.

Nouvelle vision stratégiqueL’année 2012 est une nouvelle étape pour le groupe Forafric. « Compte-tenu de la taille critique que nous avions atteinte, l’organisation en société familiale n’était plus adé-quate. Nous avons donc choisi de nous réorganiser, avec l’appui et l’éclairage d’un cabinet privé, qui a établi un diagnostic sur les 6 sociétés et proposé des solutions », déclare Houcine Benjelloun. Le groupe a ainsi mis en place un manuel de gou-vernance et une organisation avec des fonctions centralisées (système d’information, contrôle de gestion, marketing & communication, qualité, R&D, juridique), coordonnées par un Secrétaire Général, Hicham Mohsine, et 6 sites indépendants, chacun piloté par un Directeur Général. Quant aux actionnaires, ils sont organisés en 3 comités : a) distribution, b) achats stratégiques, c) finance,recrutement et investissement. L’objectif est de ga-gner en efficacité et en réactivité, de

faire jouer les synergies sur toute la chaîne de valeur, mais aussi d’assu-rer la transition générationnelle.Signe également de cette institution-nalisation, le groupe édite désormais une newsletter interne, Intilaka (« nouvel élan »), diffusée à l’ensem-ble du personnel, et qui sera bientôt complétée d’une newsletter institu-tionnelle. « Ces 1.200 personnes, qui seront demain 2.500, sont tout ce qui compte. C’est une vision qui ne nous quitte jamais », affirme M. Benjelloun.Car le groupe a plusieurs projets en vue, notamment la construction de trois nouvelles usines à Tanger, Oujda/Nador et dans la région du Sud. Chacune sera dotée d’une capacité de 2.500 q/jour et permettra d’approvisionner directement ces régions. La capacité de production devrait ainsi augmenter de 39% entre 2012 et 2015.

De plus, « nous mettons en place dès ce Ramadan un nouveau canal de distribution pour les épiceries, via un intermédiaire », indique Alia Benomar, Responsable Marketing, Veille et Communication du Groupe Forafric. Les produits livrés par ce biais seront des sacs en kraft, afin de ne pas entrer en concurrence avec les sacs en polypropylène distribués par les grossistes. Enfin, à Marrakech, un moulin d’orge sera installé prochaine-ment, avec une capacité de 30 T/jour. « Cette semoule d’orge nous per-mettra de compléter notre gamme de produits dès 2013 », souligne Mouad Mohsine.Bref, de quoi conforter la position du groupe, qui évalue sa part de mar-ché à un peu plus d’un sac sur deux en vente en GMS. En attendant de poursuivre l’intégration verticale avec d’autres activités ?

Chiffres clés

• 5 marques commerciales : Maymouna, Ambre, Tensift, Souiria et Prodela (alimentation du bétail)• 1.200 employés• CA 2011 consolidé groupe : 1,126 Milliards Dhs• Capacités d’écrasement :- GSM : 2.500 q/jour- GMT : 5.000 q/jour- GME : 1.500 q/jour- GSS : 2.500 q/jour• 3 nouvelles unités de produc-tion en projet pour une capa-cité d’écrasement à fin 2015 de 16.000 q/jour

Dates clés1943 : Création de Forafric1973 : Entrée de la famille Benjelloun dans le capital et passage du statut d’exportateur à celui d’importateur1980 : Création de Prodela. DG : Amal Benjelloun épouse Mestassi1997 : Rachat des Grands Moulins d’Essaouira. DG : Azzedine El Omari2003 : Création de la marque Maymouna et des Grandes Semouleries du Maroc, à Casablanca. DG : Amal Benjelloun épouse Mestassi2005 : Construction des Grandes Semouleries de Safi. DG : Azzedine El Omari2006 : Création de Maymouna Grains . DG : Rafiq Ouhaj2007 : Création des Grands Moulins du Tensift. DG : Mouad Mohsine2009 : Création de Maymouna Foods. DG : Hicham Mohsine2011 : Grandes Semouleries de Safi devient un moulin mixte 2012 : Restructuration du groupe

FOOD Mondain

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Visite de l’Ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, sur le pavillon marocain au Fancy Food Show, le 18 juin 2012 à Washington DCDe g. à dr. : Hassan Khalil, Directeur Général Adjoint de Dari Couspa-te, Rachad Bouhlal, Ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, et Amine Khalil, Directeur du Développement de Dari Couspate.

De g. à dr. : Boubker Abisourour, Responsable Politique Economique Afrique à la Banque Mondiale, et l’Ambassadeur.

De g. à dr. : Younes Errafik, Directeur Géné-ral Adjoint de SIOF, Hanane Zerhouni, Export Manager chez Lesieur Cristal, l’Ambassa-deur et Nadia Drafate, Directrice du Départe-ment Communication chez Maroc Export.

De g. à dr. : l’Ambassadeur, Jamil Benhassain, Gérant de Tajini, et Ta-har El Korch, professeur à l’université WPI du Massassuchet et responsa-ble d’un programme d’échange d’étu-diants avec l’université Al Akhawayn. Il travaille notamment sur un projet entre Tajini et les étudiants de WPI.

Inauguration du Centre de formation Kuka à l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs (EMI), le 26 avril 2012 à RabatDe g. à dr. : Abdelilah Fatemi, Professeur à l’EMI, M. Afifi, Directeur de la formation des cadres, Mohamed Akherraz, Chef de dé-partement Génie Electrique et Responsa-ble filière Génie Electrique, Driss Bouami, Directeur de l’EMI, Angélique Vassoud, Représentante de l’Ambassade de France, Jean-Luc Imhof, Directeur technique Kuka, et Aziz Nabili, Responsable Maghreb Kuka.

Premier Conseil d’Administration de la CGEM, le 27 juin 2012 à CasablancaLa nouvelle Présidente de la CGEM, Miriem Bensalah Chaqroun, entourée des membres et Présidents des Com-missions.

Jafaar Belkora, Directeur des Ventes de Agro Juice Proces-sing, présente ses produits à l’Ambassadeur.

Le stand de Conagro (de g. à dr.) : Bachir Debbagh, Aziz Debbagh, PDG de Caragol Zaina Associates, et Omar Tagnaouti, Directeur Gé-néral Adjoint de Conagro.

Délices d’initiés

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ArijeParmi les 250 meilleures huiles d’olive au monde

Une seule huile marocaine figure dans le classement « Olio Award 2012 » du magazine allemand de gas-tronomie, Der Feinschmecker. Il s’agit de l’huile d’olive Arije, sélectionnée parmi les 250 meilleures huiles d’olive du monde. A noter également la présence d’une huile tunisienne dans ce classement.Le Domaine Arije, propriété de Frank Robbez à Marrakech, s’étend sur 20 ha et produit quatre variétés d’huiles : Picholine du Languedoc, Beldi, Arbequina, et un mélange Picholine/Arbequina. 4.500 oliviers avaient été plantés en 2004, avant d’investir en 2010 dans une unité de production de haute technologie. Cette nouvelle récompense vient s’ajouter à une longue liste de prix reçus en 2012 : 1er prix international au Concours de Montiferru (Sardaigne), Médaille d’Or dans sa catégorie au Concours de Los Angeles, Ra-meau d’Argent au Trophée Premium Volubilis (Meknès) et Mention « Miglior Extra Regione » au Concours Liquor d’Ulivi (Toscane).

Les managers qui bougent

Maghreb OxygèneLa filiale du groupe Akwa, spécialisée dans les gaz industriels (notamment pour l’industrie agroalimentaire), vient de se doter d’une nouveau Président du Conseil d’Administration et Directeur Général, en la personne de Mostapha Miri. Ce dernier remplace Mohamed Bouzaid Ouaissi, qui a démissionné.

SMAEXLors de son Conseil d’Administration du 28 juin 2012, la Société Marocaine d’Assurance à l’Ex-portation (SMAEX) a élu à l’unanimité son nouveau Président Directeur Général, en la person-ne de Ahmed Hajoub. Docteur en Economie mathématique et Econométrie, M. Hajoub occupait jusqu’alors le poste de Directeur Adjoint au Trésor et représentait l’Etat au Conseil d’Administra-tion de la SMAEX.Il succède à Nezha Lahrichi, qui a présidé la SMAEX pendant 7 ans.

Copag ElevageUn abattoir pour 2013

A l’occasion du salon MaroCarne, M’Hamed Loultiti, Président de Copag, nous a confirmé que la construction d’un abattoir et d’un atelier de découpe de viandes rouges débuterait au 4ème trimestre 2012. Cette unité sera opéra-tionnelle en 2013 et située à côté du feed-lot de Taroudant, où sont engraissés les bovins. La branche Copag Elevage sera également dotée d’une marque commerciale et proposera différents types de produits sur le marché national, avec une traçabilité garantie. Quant aux autres filières de la Copag, face à la hausse des volumes, une extension des capacités existantes est prévue.

Casa ViandeAugmentation des capacités de production

Casa Viande, filiale du groupe Koutoubia spécialisée dans la découpe et transformation des viandes rouges, est désormais à l’étroit dans son atelier à Bouskoura. Une extension de 4.000 m2 est nécessaire pour faire face à la demande croissante. Un déménagement dans une nouvelle unité est donc prévu à Berrechid, d’ici fin 2013.

Chaouia OurdighaUn projet de valorisation des viandes rouges

La société Ouardigha Viande, basée à Khouribga, est en train d’étudier avec l’OCP la faisabilité d’un projet d’abattoir et d’unité de découpe de viandes rouges. Il s’agirait alors de la première unité de ce genre dans la région.

SafiAvertissement pour les conserveries de poisson

Suite aux sept alertes sanitaires en-registrées récemment auprès de la Commission Européenne en raison de teneur élevées en histamine dans les conserves de sardine expor-tées de Safi, la Direction Régionale de l’ONSSA Chaouia-Ourdigha et Doukkala-Abda rappelle à l’ordre les industriels pour renforcer le contrôle des produits de la pêche vis-à-vis de la teneur en histamine.

Centrale LaitièreNouveau produit

Le pilote d’essai du site d’El Jadida de la Centrale Laitière conduirait actuel-lement des expérimentations pour lancer un nouveau produit : un yaourt à boire ‘‘avocat’’ avec une préparation de fruit. A suivre…