food magazine n°45- juin 2012

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Marchés de gros Rôles et dysfonctionnements La pectine Un liant naturel Fiche marché La cerise Kool Food Une jeune entreprise à la hauteur de ses ambitions Interview « Sofiprotéol , un appui très fort pour la relance des graines oléagineuses au Maroc » Samir Oudghiri Drissi, Directeur Général de Lesieur Cristal ENTREPRISE DU MOIS MARCHES PROCESS RESSOURCES N°45 15 Juin - 15 Juillet 2012 30 DH FOCUS Produits light Le marché prend du poids

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Magazine marocain B to B dédié aux professionnels du secteur agroalimentaire et distribution moderne.

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Page 1: FOOD Magazine N°45- Juin 2012

Marchés de gros

Rôles et dysfonctionnements

La pectine

Un liant naturel

Fiche marché

La cerise

Kool Food

Une jeune entreprise

à la hauteur de ses ambitions

Interview

« Sofiprotéol , un appui très fort pour

la relance des graines oléagineuses

au Maroc »

Samir Oudghiri Drissi, Directeur Général deLesieur Cristal

ENTREPRISE DU MOISMARCHESPROCESSRESSOURCES

N°45 15 Juin - 15 Juillet 2012 30 DH

FOCUSProduits light

Le marché prend du poids

Page 2: FOOD Magazine N°45- Juin 2012
Page 3: FOOD Magazine N°45- Juin 2012

L’Interview Samir Oudghiri Drissi, Directeur Général de Lesieur Cristal

FOOD MAGAZINE N° 45 15 Juin - 15 Juillet 2012 3

Sofiprotéol , un appui très fort pour la relance des graines oléagineuses au Maroc

Suite pages 22-23

Première filiale de l’ex-ONA cédée dans le cadre du désengagement de la SNI, Lesieur Cristal s’est dotée d’un nouveau système de gouvernance et compte bien utiliser les synergies avec son nouvel actionnaire, Sofiprotéol, pour accélérer son déve-loppement. Un développement qui passe notam-ment par un soutien fort et ambitieux à l’amont agricole, que ce soit dans l’olive ou dans les grai-nes oléagineuses. Le point avec Samir Oudghiri Drissi, Directeur Général.

FOOD MagazineQuel est le bilan de l’opération de cession de Lesieur Cristal à Sofi-protéol ?

Samir Oudghiri DrissiL’opération de cession s’est faite en deux temps. La Société Nationale d’Investissement (SNI) a cédé 41% du capital de Lesieur Cristal à Oléosud, filiale de Sofiprotéol. Dans le même temps, des institutionnels – caisses de retraite et assurances - sont rentrés dans le capital. Aujourd’hui, la CIMR, la MAMDA-MCMA, la Wafa Assurance et la CMR détiennent chacune 5,5% du capital, soit 22% au total, alors que les 15% restants constituent le flottant en bourse. Il est prévu par ailleurs que les 22% du capital encore détenus par le Holding SNI soient cédés via une OPV courant 2012, conformément à son engagement initial.

Quels sont les changements (effectués ou attendus) en termes de fonctionnement, de positionne-ment, etc. ?Le premier changement effectué est le mode de gouvernance. Nous som-mes passés d’une organisation avec un Président Directeur Général à un fonctionnement avec un Président de

Conseil d’administration, qui veille aux intérêts des différents actionnaires et porteurs, et un Directeur Général, qui est chargé de la gestion exécutive. La Présidence du Conseil d’administra-tion de Lesieur Cristal a été confiée à M. Khalid Cheddadi, PDG de la CIMR, et la Direction Générale m’a été confiée. Sofiprotéol a en outre souhaité maintenir la continuité en reconduisant l’ensemble de l’équipe dirigeante actuelle.

Quelles sont les synergies atten-dues avec le groupe Sofiprotéol ?Il y en a plusieurs, certaines à très court terme, notamment pour la syner-gie sur les achats de matières premiè-res et de consommables, qui est im-médiate et fondamentale, et d’autres à moyen terme. En effet, le groupe Sofiprotéol est un très grand acheteur d’huile de soja brute, pour sa filière biodiesel. Nous pourrons ainsi prendre des positions communes et échanger les informations sur les marchés, qui sont extrêmement volatils.Parmi les autres synergies intéressan-tes : le benchmarking des performan-ces industrielles et l’amélioration de la productivité. L’innovation et le déve-loppement, s’appuyant sur la R&D du groupe, permettra une plus grande

diversification. Nous prévoyons aussi de mettre en commun nos plateformes d’exportation.Enfin, l’amont agricole est un sujet à lui tout seul. Nous attendons de So-fiprotéol, et de son expertise dans le monde agricole, un appui très fort pour la relance des graines oléagineuses au Maroc. C’est une culture qui, mal-heureusement, est passée d’années fastes avec la production de 180.000 Tde graines de tournesol dans les années 90 à seulement 25 - 30.000 T aujourd’hui. Cette culture a été com-plètement abandonnée en 20 ans. Le Maroc consomme quelques 400.000 Td’huile, à 98% importée. Seuls 2% sont issus de la culture locale. Avec une production de 200.000 T de graines, donnant 100.000 T d’huile, le pays assurerait 25% de la consom-mation. Ce ratio est l’objectif que nous nous sommes fixés avec le Ministère de l’Agriculture, dans le cadre du Plan Maroc Vert. Ceci permettra de limiter la volatilité des prix, d’améliorer les re-venus des agriculteurs marocains, de limiter la dépendance du pays pour un produit de première nécessité et enfin de soulager la balance commerciale et les besoins en devises.

Page 4: FOOD Magazine N°45- Juin 2012

L’ENTREPRISE DU MOIS

Située à Casablanca, Kool Food est née depuis seulement 18 mois. Fruit d’un partenariat avec une société turque, l’entreprise ambitionne de détenir une position pertinente sur son marché. Au cœur de ce site exceptionnel, le savoir-faire de la confiserie-chocolaterie Kool Food s’est transmis et bonifié.

Kool Food

60

Produits lightLe marché prend du poids

FOCUS

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RESSOURCES

PROCESS

La pectineUn liant naturel Substance naturelle d’origine végétale, la pectine, communément appelée E440 dans l’industrie alimentaire, est un additif alimentaire réputé pour ses diverses propriétés… mais aussi pour sa naturalité.

Les filières agricoles, de par leurs spécificités (périssabilité de la production, volatilité des prix, dépendance aux aléas climatiques…), sont très difficiles à analyser. Leurs circuits de distribution respectifs le sont encore plus. En effet, caractérisés par une fonction de distribution dominée par le circuit « marché de gros », les systèmes d’approvisionnement en production agricole sont marqués par un ensemble d’anomalies et de dysfonctionnements plus ou moins importants. Surabondance des intervenants, déficit et non accès à l’information, système de taxation disproportionné… sont autant d’éléments de réponse qui renseignent sur l’état déplorable de cette structure.

« Zéro calorie », « allégé en matière grasse », « light », « 0% »… autant d’appellations qui fleurissent sur les rayons des commerces marocains. En quelques années, la gamme des produits allégés s’est étoffée et rares sont les catégories qui ne disposent pas d’une offre light. Mais malgré des perspectives de croissance, ce marché reste une niche. Tour d’horizon dans ce dossier.

40

Marchés de gros Rôles et dysfonctionnements

Page 5: FOOD Magazine N°45- Juin 2012

L’INTERVIEW3 Samir Oudghiri Drissi, Directeur Général de Lesieur Cristal

5 Editorial

6 Agenda

L’ACTU8 Maroc16 Monde18 Tableau de bord20 Veille R&D21 Veille réglementaire

SALON24 SIAL Paris26 CFIA Maroc

PROCESS42 Equipements : Décongélation44 Achats : Performance Achat46 Nouveautés : Solutions Fournisseurs

QUALITE48 QHS : Analyse par infrarouge

MARCHES50 Economie : Maroc / Turquie53 Produit : Fiche marché54 Lancements Maroc55 Lancements Monde56 Lancements : Les tendances décryptées58 Nutrition

64 FOOD Mondain

66 Délices d’initiés

63 Bulletin d’abonnement

EditoN° 45 • 15 juin / 15 Juillet 2012

Publicité pour l’alcool :des enjeux économiques et sociaux majeurs !Les professionnels du tourisme (par le biais de leurs fédérations FNT, FNIH, FNAVM et FNR) et les producteurs de raisin (ASPRAM) ont été les premiers à réagir publiquement suite à la proposi-tion de loi déposée par 14 députés du Parti de la Justice et du Développement et visant l’interdic-tion de la publicité pour les produits alcoolisés. En écrivant un courrier au Président du Parlement, ces opérateurs courageux ont mis le doigt sur la nécessité d’un débat parlementaire et d’une éva-luation de l’impact d’une telle mesure, non seule-ment sur la filière viticole, mais aussi sur le com-merce, l’hôtellerie, la restauration, sans oublier le monde de la communication et du marketing.

Car c’est tout un monde économique et social qui serait remis en question par une telle loi. Quel-ques chiffres à l’appui : aujourd’hui, le chiffre d’af-faires annuel des boissons alcoolisées se monte à environ 14 milliards de Dirhams (dont une partie est reversée à l’Etat sous forme de taxes diver-ses). L’ensemble de la chaîne représente quel-ques 100.000 emplois. Les exportations de vins marocains, encore timides mais en progression régulière ces dernières années, ont atteint 71 mil-lions de Dirhams sur la campagne 2010/2011.

Le secteur viti-vinicole marocain, après être pas-sé par des hauts et des bas, a fourni ces der-nières années un effort considérable en termes d’investissements humains et matériels pour re-hausser la qualité des vins produits, défendre des appellations d’origine et porter haut les couleurs du terroir sur les marchés internationaux et les plus grandes tables. Il serait regrettable de mettre un coup d’arrêt à un si bel élan !

Enfin, le secteur de la presse est également concerné au premier plan. Pour les journaux et magazines marocains, c’est une source de reve-nus publicitaires importante. Et quid des revues étrangères, généralement bien pourvues en pu-blicités pour boissons alcoolisées ? Seront-elles toutes interdites de séjour ?

La rédaction

Page 6: FOOD Magazine N°45- Juin 2012

Agenda

Directeur de publicationAdel AMOR

[email protected]

Responsable administratifZohra BENMESSAOUD

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Responsable de la rédactionAbdelaziz MEFTAH

Direct : +212 22 54 47 21 [email protected]

Rédacteur en chef adjointFlorence CLAIR

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Ont participé à ce numéroYasser BOUHLAL

Salah CHAKORCatherine CORNE AMRANI

Nabila LAHLOU Driss TERRABMarcel ZARDONI

PublicitéMorad ZLOURHI

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Mostafa BEN CHARFADirect : +212 22 54 47 24

[email protected]

StagiaireKawtar SABIR

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphiqueYassine NASSIF

Samir AHCHOUCHDirect : +212 22 54 47 26

[email protected]

Imprimerie IMPRIMAHD Casablanca

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

.AVENUE DES F.A.R ,119Espace Sofia B1

CASABLANCA 20 000

Tél. : +212. 22 54 47 27Fax : +212 .22 44 14 05

[email protected]

Ce numéro a été tiré à 10.000 exemplaires

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Ont participé à ce numéroYasser BOUHLAL

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Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

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Directeur de publicationAdel AMOR

[email protected]

Rédacteur en chef Florence CLAIR

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

JournalistesSiham HAMDI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Sarah OUSAIDDirect : +212 522 54 47 29

[email protected] EL HASSOUNI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Attachée de direction Salima AKHSASS

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Ont collaboré à ce numéroMeriem BENNISNabila LAHLOUMehdi OUZINE

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphique Othman EL MAHFOUDI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

PublicitéMostafa BEN CHARFA

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Ahmed SEKKATDirect : +212 522 54 47 28

[email protected] LE NAOUR

Gsm : +212 661 49 97 [email protected]

Amal ZINIA BERRADADirect : +212 522 54 47 23

[email protected]

ImprimerieRotaco - Casablanca

Distribution Maroc : Sapress

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

ISSN : 2028-0335AVENUE DES F.A.R ,119

Espace Sofia B1 CASABLANCA 20 000

Tél. : +212 522 54 47 27Fax : +212 522 44 14 05

[email protected]

Silvestri MediaL'info et + …

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Nos AnnonceursALSC .................................................................................59BMCE Bank .........................................................................2Brasseries du Maroc .......................................................65BWT Permo ......................................................................35Casapacking .....................................................................17CFIA Maroc .........................................................................7CHR Magazine ................................................................65Comaner .....................................................................51, 68Comexposium ............................................................35, 47Ebertec .............................................................................. 67EHC ................................................................................... 57Fromageries Bel .............................................................. 31IBA ..................................................................................... 27

Isolab .................................................................................49Jil Emballages ..................................................................33Lesieur Cristal .................................................................. 19Permo ................................................................................33Qualimag ...........................................................................11Rahal Event ...................................................................... 13Scandimar ........................................................................ 15Schneider Electric ...............................................................9SEHI ...................................................................................41Silvestri Media ..................................................... 25, 39, 63Steriflow ............................................................................ 21WAM .................................................................................. 37

• SalonsSalon International de l’Entreprise - Fès (SIEF) (Fès, Maroc)13 au 17 juin 20125ème édition sous le thème :« L’entreprise vecteur de développement durable de la région ».

Profood (Nantes, France) 19 et 20 juin 2012Convention d’affaires des procédés industriels et ser-vices destinés à l’ensemble des acteurs du secteur agro-alimentaire.

Fancy Food Show (Washington, USA)17 au 19 juin 201258ème édition du salon des aliments de spécialité en Amérique du Nord.

Sial Brazil 2012 (Sao Paulo, Brésil)25 au 28 Juin 2012Salon international pour les secteurs de vins et spiri-tueux, produits gourmets et épicerie, produits congelés…

IBA 2012 (Munich, Allemagne)16 au 21 septembre 201222ème édition du salon mondial de la boulangerie pâtisserie.

Fine Food India 2012 (New Delhi, Inde) 17 au 19 septembre 20122ème édition de l’industrie des produits alimentaires et des boissons.

Eurasia Packaging 2012

Salon des viandes rouges au Maroc (Casablanca, Maroc)6 au 8 juillet 2012Sous l’impulsion de la FI-VIAR, Casablanca s’apprê-te à accueillir la 1ère édition du salon national dédié aux viandes rouges et aux métiers de la viande sur un espace de 2500 m².Lancé sous le thème « Viandes Rouges : une productivité optimisée et une qualité assurée au service du consomma-teur », cet évènement a pour objectif d’identifier les projets de développement, de susciter et d’orienter l’investissement et de veiller à la mise à niveau et à la complémentarité entre les différents maillons du secteur, de l’amont à l’aval en passant par les institu-tionnels.

(Istanbul, Turquie) 20 au 23 septembre 2012 18ème édition de la foire inter-nationale de l’emballage.

Istanbul Food Tech 2012 (Istanbul, Turquie)

20 au 23 septembre 20127ème édition du salon internatio-nal des technologies agroali-mentaires.

Plast alger (Alger, Algérie)24 au 27 septembre 20122ème salon International du plas-tique, caoutchouc et composites en Algérie.

CFIA Maroc 2012 (Casablanca, Maroc)25 au 27 septembre 20124ème édition du carrefour inter-national des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire.

Macfrut 2012 (Cesena, Italie)26 au 28 septembre 201229ème édition du salon internatio-nal des fruits et légumes.

• Colloques et séminairesFood Factory (Laval, France)4 au 6 juillet 20126ème conférence internationale sur l’usine alimentaire du futur.

• FormationsFormations proposées par Eurofins Certification (Paris, France)14 et 15 juin 2012ISO 22000 : mise à jour des connaissances, clés de compré-hension et éléments-clefs pour l’optimisation.

26 juin 2012Nouvelle version IFS v6 : s’adapter aux exigences des distributeurs - Perfectionnement / changements par rapport à la version 5.

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FOOD MAGAZINE N° 45 15 Juin - 15 Juillet 2012 8

L’Actu

Laagrima et EurofinsZoom sur la sécurité des aliments

Organisé par Laagrima et Eurofins, un séminaire sur la sécurité des aliments s’est tenu le 31 mai à Casablanca et le 1er juin à Marrakech. « Le but de ce séminaire vient suite au changement radical qu’a connu le Maroc au niveau du secteur agroalimentaire », indique Saïd Benchekroun, Directeur Général de Laagrima. Lors de sa présentation, Lhoussaine Saad, Chef de Division du contrôle des produits végétaux à l’ONSSA, a mis l’accent sur la nécessité de la maîtrise de la sécurité sanitaire des aliments. « Le consommateur ne doit pas avoir à sa disposition un aliment qui présente un risque. Il faut donc fournir un effort entre le producteur et l’ONSSA ». « Le producteur doit mettre en place un sys-tème d’autocontrôle avec une traçabilité, et le rôle de l’ONSSA est d’approuver le système mis en place », poursuit-il. Une deuxième présentation sur les analyses nutritionnelles et les règles d’étiquetage des produits alimentaires a été effectuée par Marie Jaillais, Di-rectrice du Laboratoire Nutritionnel, Eurofins Analytics France, suivie d’un exposé sur la détection des contaminants dans les denrées alimentaires par Jérôme Ginet, Directeur du Laboratoire Contaminants d’Eurofins Analytics France. Enfin, la journée a été clôturée par l’intervention de Faycal Bellatif, Directeur d’Eurofins Certification, sur les nouvelles versions des référentiels de certification IFS et BRC, enjeux pour l’industrie. La conférence a été marquée par la présence de l’industrie agroalimentaire et de laboratoires d’analy-ses, prouvant ainsi leur engagement dans une démarche qualité en matière de la sécurité alimentaire.

Lloyd’s Register Quality Assurance Nouvel acteur de la certification sur le marché marocain

Casablanca accueille une nouvelle entité de Lloyd’s Register Quality Assurance (LRQA) : Lloyd’s Register Inspection Limited Succursale, qui intervient sur l’ensemble des domaines d’ex-pertise : qualité, environnement, santé-sécurité et sécurité alimentaire. « Nous désirons nous rapprocher des opérateurs économiques maro-cains en les soutenant dans l’amélioration de leur performance », souligne Jean-Maurice Crozet, Directeur Général Délégué de LRQA France. LRQA propose une gamme de services allant de l’audit à la certification et d’autres prestations associées, s’adressant à l’ensemble des acteurs économiques, tant aux entreprises qu’aux services publics, voulant améliorer leur efficacité opérationnelle, maîtriser leurs risques et renforcer leur positionnement à l’international. « Nous souhaitons apporter à nos clients un service de proximité fondé sur l’écoute et la réactivité en fonction de leur besoins », précise Nadia Boussaid, Responsable du développement commercial de LRQA Maroc.

SMACJournée portes ouvertes

Une journée portes ouvertes a été orga-nisé le 17 mai par le groupe SMAC, sous le thème « SMAC : la solution logistique ».Premier équipementier à proposer des packages intégrés, SMAC propose ce pre-mier né de la gamme, une offre qui répond à certain nombre des besoins des entrepri-ses de transport et logistique en particulier, mais aussi de toute entreprise ayant une fonction logistique. L’offre s’adresse à des

professionnels, soucieux de qualité et de productivité durant les différentes étapes des process logistiques. Elle a aussi pour but de faciliter la tâche aux investissements en concentrant une partie importante de tout projet logistique sur un seul et unique interlocuteur. Ainsi, la journée fait suite à une première annonce de la « Solution Logistique » lors du salon Logismed et avait pour objectif de permettre aux clients et prospects de mieux comprendre cette nouvelle offre et d’ap-précier la qualité du matériel proposé.

Rencontre à MilanLe Maroc à l’honneur

Sous le thème « Union Euro-péenne - Maroc : stabilité et développement de la zone euro-méditerranéenne », une rencontre s’est tenue le 31 mai à Milan. Elle s’inscrit dans le cadre des efforts consentis pour le renforce-ment des relations entre le Nord et le Sud de la Méditer-ranée, à travers un rappro-chement des perceptions sur les questions d’intérêt commun. La rencontre a été l’occasion de revenir sur les réformes engagées par le Maroc, mais également sur les questions d’ordre éco-nomique et social et les ob-jectifs de construction d’une économie forte, avec la vo-lonté d’une intégration dans l’économie mondiale dans le cadre de partenariats privilé-giés. Rappelons que l’Union Européenne est le premier partenaire du Maroc dans les domaines de l’agriculture et de la pêche maritime, et constitue donc pour le Maroc un partenaire stratégique. Le Maroc exporte 1 milliard d’Euros de produits de la pêche vers l’UE et 5 milliards de Dirhams de produits agricoles.

Page 9: FOOD Magazine N°45- Juin 2012

FOOD MAGAZINE N° 45 15 Juin - 15 Juillet 2012 9

Maroc

NutritionUn nouveau Master

L’école Sup’ Santé vient d’ouvrir les inscriptions pour le Master « Nutrition & Santé », qui démarrera en octobre 2012, au profit des profession-nels de la santé, de l’industrie

pharmaceutique et agroalimentaire, et aux licenciés en biologie. Ce master a pour objectif de doter les participants d’une formation technique et théori-que en nutrition, en focalisant sur la composition des nutriments et leurs fonctions métaboliques, ainsi que sur les effets de la nutrition sur la santé, la prévention et le traitement des pathologies. En plus de cet aspect de nutrition clinique, le master permettra également de doter les participants d’une expertise en nutrition et techno-logie des aliments dans le domaine de l’industrie, aussi bien agroalimentaire que pharmaceutique.

Mars CompanyOpération d’échantillonnage d’un nouveau produit

Du 1er avril au 10 mai, une opération d’échantillonnage a été menée à Rabat et Ca-sablanca par Mars Company pour son chocolat Galaxy. L’échantillonnage a ciblé des endroits à fortes fréquentation des deux villes. L’opération avait pour but de permettre au consommateur de déguster le nouveau produit. Rappelons que le chocolat Galaxy a été lancé en novembre dernier. « Ce lancement s’inscrit dans la stratégie de crois-sance de Mars dans la région, et a pour principal objectif de développer le marché du chocolat au Maroc dont la consommation ne dépasse pas aujourd’hui une moyenne annuelle de 400 g/ habitant » , a précisé Loubna Bennis, Country Manager de Mars pour le Maroc. « Il est encore un peu tôt pour évaluer l’impact de l’échantillonnage avec exactitude, mais le succès du produit est bien présent, dans le sens où nous avons atteint une part de marché d’environ 6% six mois après le lancement », a ajouté Loubna Bennis.

ErratumSuite à une erreur, la fiche marché sur la ricotta, annoncée en couverture du n°44, n’a pas été publiée. Nous vous prions de nous en excuser. Vous la retrou-verez dans le prochain numéro.

Page 10: FOOD Magazine N°45- Juin 2012

FOOD MAGAZINE N° 45 15 Juin - 15 Juillet 2012 10

L’Actu

Caisse Centrale de GarantieNouveau produit pour les Très Petites Entreprises

Une cérémonie de lancement du produit « Damane Express »,destiné à faciliter l’accès au crédit en faveur des Très Petites Entreprises (TPE), a eu lieu le 23 mai à Casablanca. La ges-tion a été confiée par l’Etat à la Caisse Centrale de Garan-tie (CCG), en présence notamment du Président Directeur Général du Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) et des Directeurs des Banques. Ce nouveau méca-nisme réduit de 70% le risque pris par les banques au titre des crédits, aussi bien d’investissement que d’exploitation. Fruit d’un partenariat public-privé, ce produit intégré à l’offre du « Fonds de garantie PME » vise à faire de la TPE un vecteur de la croissance économique, de l’inclusion sociale et de la promotion de l’emploi. La garantie des crédits de fonctionne-ment dans le cadre du produit « Damane Express » peut être renouvelée 5 fois.

ONSSAMaroc : Obtention d’un statut sanitaire pour la première fois

Lors de la 80ème session générale de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE), tenue à Paris du 20 au 25 mai, le Maroc, représenté par l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA), a obtenu le certificat de pays ayant un programme officiel de contrôle de la fièvre aphteuse validé par l’OIE. Une telle reconnaissance témoigne de l’effort consenti par les services vétérinaires pour maîtriser la fièvre aphteuse. En fait, l’obtention du certificat constitue une première étape pour disposer par la suite d’un statut sanitaire de pays officiellement indemne de fièvre aphteuse, et partant une grande opportunité pour les opérateurs marocains afin d’accéder aux marchés internationaux d’animaux vivants et de produits d’origine animale.

• CéréalesSelon les derniers chiffres de l’Office National Inter-professionnel des Céréa-les et des Légumineuses (ONICL), la collecte cu-mulée des céréales atteint 22,5 millions de quintaux au 15 mai 2012, soit 22% de plus que l’année précé-dente.

• TransportSuite à l’augmentation du prix du litre de gasoil de 1 Dirham, la Fédération du Transport de la CGEM a annoncé une répercussion sur le prix du transport routier des marchandises pour compte d’autrui. La hausse se monte ainsi à 10% à compter du 2 juin.

• AquacultureUn accord de partenariat vient d’être signé entre l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture et le Centre Technologique d’Aquacul-ture de l’Andalousie. Cette coopération maroco-anda-louse permettra un suivi de la mise en œuvre et de l’efficacité de la stratégie nationale aquacole, via notamment un transfert de technologie et de formation du personnel en faveur de l’agence marocaine.

Tourisme et art culinaireUn forum à Tanger

Ville riche en histoire et en culture, Tanger souffre tou-tefois d’un déficit en produits touristiques pour valoriser pleinement son potentiel. Afin de promouvoir les interactions entre les opérateurs touristi-ques de la ville et d’échanger avec les professionnels de la région méditerranéenne, un Forum « Culture et Tourisme »sera organisé les 27 et 28 juin prochains par la Délégation du Tourisme et l’Institut Supé-rieur International du Tou-risme. Exposition et conféren-ces sur le tourisme, la culture, la gastronomie… seront proposées aux participants.

Kraft FoodsChangement de nom entériné

Nous vous l’an-noncions dans notre n°43, c’est désormais officiel :les actionnaires de Kraft Foods ont approuvé à plus de 90% Mondelēz International, Inc. comme nouveau nom pour la société mon-diale des snacks. Ce changement interviendra au moment de la séparation juridique avec la société nord-américaine d’épi-cerie. « Mondelēz international deviendra le nouveau nom de la société, et non pas une marque grand public. Mondelēz servira comme un parapluie pour les nombreuses marques et produits emblématiques de l’entreprise », précise toutefois la Présidente Irene Rosenfeld.Kraft Foods Maroc, qui opère dans les snacks, devriendra donc Mondelēz Maroc. « Mondelēz Maroc continuera sa stratégie de développement pour l’ensemble de ses mar-ques et produits commercialisés et/ou fabriqués au Maroc, dont Samar, Carte Noire, Tang, Trident, Halls… », déclare Ali Benhayoun, Administrateur Directeur Général de Kraft Foods Maroc.

Mohamed El GharousDésigné par IPNI

Le 23 mai dernier en Géorgie (Etats-Unis), l’International Plant Nutrition Institute (IPNI) a nommé Mohamed El Gha-rous en tant que Directeur Consultant de son program-me régional nouvellement installé en Afrique du Nord. Un travail de collaboration sera alors établi entre l’IPNI et l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique), au niveau de projets et d’activi-tés d’intérêt mutuel. Diplômé en horticulture de l’IAV Hassan II en 1980, M. El Gharous est également titulaire d’un MSc en agrono-mie et d’un PhD en sciences du sol. Il s’installera, pour sa nouvelle fonction, dans la ville de Settat.

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Maroc

Schneider ElectricLancement de « Energy University™ » au Maroc

Schneider, spécialiste de la gestion de l’énergie, a lancé « Energy University », une communauté communica-tive en ligne qui fournit les bases nécessaires pour une mise en œuvre des

solutions énergétiques. Les cours sont conçus pour fournir à toute personne impliquée dans la prise de décision, la gestion, la planification, la conception ou la construction d’un espace affecté par l’énergie, un niveau d’expertise pour aborder les questions d’efficacité et appliquer des mesures sûres et fiables. « Schneider Electric croit qu’il y a une réelle opportunité pour réaliser des économies continues d’énergie qui ne sont pas cernées par l’industrie et les consommateurs d’aujourd’hui. A travers Energy University™, nous visons à permettre à chacun de mieux comprendre et agir sur ces possibilités, afin qu’ils puissent faire plus avec moins », déclare Jean-Charles Vanier, Directeur Général de Schneider Electric Maroc. Les cours se concentrent sur des concepts essentiels pour atteindre un niveau élevé de gestion de l’énergie. Actuellement, 18 cours fondamentaux sont offerts. Chaque cours peut être achevé en moins d’une heure et la grande aisance d’une plate-forme en ligne rend l’apprentissage pratique et accessible depuis n’importe quel ordinateur connecté à Internet. Cette expérience unique d’auto-formation est renforcée par un quiz pour me-surer la réussite et la préparation à l’examen de certification. La certification atteste que l’utilisateur a une compréhension globale de la gestion de l’énergie et qu’il est capable de gérer indépendamment les situations liées à la sensibilisation à l’utilisation efficace de l’énergie, la résolution des problèmes et la conception des solutions. Ces cours sont disponibles en plusieurs langues telles que : le français, l’anglais, l’allemand, l’espagnol et l’italien.

Coca-ColaSoutien aux étudiants

The Coca-Cola Company et le Département d’Etat Américain accorderont cette année 100 bour-ses à des étudiants de la région MENA, leur permettant de suivre un programme d’été à la Kelley School of Business de l’Univer-sité d’Indiana. L’objectif de cette formation est de développer les talents du monde arabe et de les encourager à devenir des entrepreneurs.Pour le Maroc, 11 étudiants bénéficieront de ce programme. « Nous sommes honorés de pouvoir soutenir des candidats marocains talentueux et leur donner les moyens de saisir cette opportunité unique qui leur ouvrira les portes sur le monde des affaires. Cette initiative rentre dans le cadre de la plateforme Live Positively de Coca-Cola. Leur immersion pendant un mois dans la culture entrepreneuriale américaine développera incontesta-blement le savoir de ces étudiants, tant sur le plan personnel que professionnel, ce qui leur servira de tremplin pour leur carrière et leur permettra de devenir les moteurs de développement à travers la région », a déclaré Samia Bouchareb, Directeur Gé-néral de Coca-Cola Maroc et Afrique Equatoriale. Les étudiants suivront un programme accéléré de quatre semaines, basé sur les éléments fondamentaux du programme de premier cycle de la Kelley School of Business, l’un des meilleurs aux Etats-Unis, classé numéro un pour la formation entrepreneuriale.

Imtiaz et MoussanadaRéunion d’information

Le 5 juin dernier, la Chambre Française de Commerce et d’In-dustrie du Maroc (CFCIM) a organisé une réunion d’information animée par Larbi Benrazzouk, Chef du Pôle Appui et Animation à l’Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME). Cette rencontre, à laquelle ont participé les représentants de différents secteurs, a été l’occasion de présenter les programmes Imtiaz et Moussanada, de mettre l’accent sur leurs différents axes, notamment les conditions d’accès, les procédures et les recommandations, et de dresser les résultats enregistrés lors des différentes éditions ainsi que des exemples concrets de réussite de projets de développe-ment de PME.Rappelons que Imtiaz représente une prime à l’investissement matériel et immatériel des PME correspondant à 20% du mon-tant total du projet avec un plafond 5 millions de Dh, tandis que Moussanada est un programme d’accompagnement des PME permettant une prise en charge de 60% du coût et un montant global d’appui pouvant atteindre 1 million de DH.

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FOOD MAGAZINE N° 45 15 Juin - 15 Juillet 2012 12

L’Actu

• Réforme de la caisse de compensationLe 20 juin prochain à Casablanca, la Chambre de Commerce Britannique organise une conférence avec Najib Benamour, Directeur de la Caisse de Compensation, sur le thème « Réforme de la Caisse de Compensation :quel impact sur l’économie marocaine ? ». Un sujet d’actualité qui devrait in-téresser les chefs d’entre-prise !

• Blé tendreLes Ministères de l’Agri-culture et de l’Economie et des Finances ont fixé le prix référentiel pour le blé tendre (rendu moulin) à 290 Dh/quintal, avec une subvention forfaitaire de 30 Dh/q. L’objectif est de valoriser la production nationale et d’assurer sa bonne commercialisation. La prime de magasinage de 2 Dh par quintal et par quin-zaine pour les achats de blé tendre issu de la récolte nationale et effectués avant le 1er septembre est égale-ment maintenue. Quant aux importations, afin de limiter la concurrence, les droits de douane sont remis à 17,5% sur le blé tendre dès le 1er juin 2012.

Grande-BretagneMission commerciale des agro-industriels marocains

Du 5 au 7 juin 2012, la Chambre de Commerce Britannique pour le Maroc a organisé une mission commerciale en Grande-Bretagne. Cette opération, dédiée au secteur agroalimentaire, a permis à plusieurs grandes entreprises marocaines de rencon-trer des acheteurs de Asda, la plus grande centrale d’achat britannique, filiale du n°1 mondial de la distribution, l’américain Wal-Mart. « L’objectif de cette mission est de promouvoir les exportations des sociétés marocaines vers la Grande Bretagne et d’identifier de nouvelles opportunités de partenariat entre les entreprises marocaines et les acheteurs du groupe Asda », indique l’organisateur.

Lutte contre les nuisiblesOrganisation d’une rencontre scientifique

Dans le cadre de la gestion des risques des impacts que peut causer le sanglier sur les pratiques culturales, le Mi-nistère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification, ont organisé le 5 juin à Tiznit, une rencontre scientifique sur le sujet. Animée par un panel de scientifi-ques, de chasseurs, de gestionnaires et de chercheurs, la manifestation avait pour objectif d’évaluer la stratégie du Maroc sur la régulation des populations de sanglier et des mesures prises.

Plan Maroc VertVisite à Berkane

Accompagné d’une équipe de responsables du Département de l’Agriculture, ainsi que du gouverneur de Berkane, Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, a ef-fectué les 21 et 22 mai des visites de terrain au niveau de la province de Berkane. La visite avait pour but de suivre l’état d’avancement des projets de développement lancés dans le cadre du Plan Maroc Vert. Le premier projet se rapporte à la reconversion des céréales en oliviers sur une superficie de 1.000 ha appartenant à quatre communes rurales. pour un montant de 6,15 MDH sur une année. Le deuxième projet consiste, outre la plantation d’oliviers sur une superficie de 1.347 ha, en l’assistance technique engagée par l’Agence du Partenariat pour le Progrès, l’amé-nagement hydro-agricole et la mise en place d’une unité de valorisation de la production oléicole. D’un montant de 21,5 MDH, ce projet concerne 3 communes rurales et a bénéficié à quelques 1.100 agriculteurs. Le troisième chantier concerne le lancement des travaux de construction de l’agropole de Madagh qui accueillera, sur 104 ha, des industries agroalimentaires, des activités de transformation, une zone logistique, un espace recherche et formation, ainsi qu’une zone réservée aux activités tertiaires. Le projet permettra la création à terme de 5.000 emplois directs.

OMPICDouble célébration

Le 23 mai dernier, l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC) a accueilli la 6ème réunion de coordination régionale des offices de propriété industrielle des pays arabes, inaugurée par Abdelkader Amara, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, Geoffrey Onyeama, Vice DG du secteur de développement au sein de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) et Maha Bkheet Mohamed Zaki, Chef de l’Unité de la propriété intellectuelle de la Ligue des Etats Arabes (LAS). Cet évènement avait pour objectif de présenter les stratégies natio-nales, d’échanger l’expertise autour de la propriété industrielle et d’examiner les infrastructures technologiques en matière d’information et de communication de ces offices.Parallèlement à cette réunion, la journée a été marquée par l’inauguration de l’Académie Maro-caine de la Propriété Intellectuelle et Commerciale (AMAPIC). Créée à l’initiative de l’OMPIC en collaboration avec ses partenaires, cette académie a pour but d’améliorer les connaissances et de développer les compétences des acteurs de la recherche et de l’innovation, des entreprises et des praticiens dans le domaine de la propriété intellectuelle et commerciale (PIC). En mode présentiel et e-learning, l’offre de formation de l’AMAPIC comporte des modules liés aux aspects stratégiques, économiques, managériaux, juridiques et procéduraux de la propriété intellectuelle. Elle propose également des cycles de conférences et séminaires relatifs aux thèmes d’actualité de la PIC.

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Maroc

Caisse Centrale de GarantieExamen de l’activité de la caisse

Sous la présidence du Ministre de l’Economie et des Finan-ces, le conseil d’administration de la CCG s’est tenu le 1er juin à Rabat. La réunion a commencé par une brève allocu-tion prononcée par le Ministre, dans laquelle il a indiqué que le nouveau dispositif de garantie adopté par la Caisse Cen-trale de Garantie et consacré par le plan de développement 2009-2012 a permis de réaliser des résultats encourageants durant ces trois dernières années, aussi bien en faveur des entreprises qu’en matière d’accession au logement. Selon Hicham Zanati Serghini, Directeur de la Caisse Centrale de Garantie (CCG), l’activité globale de la CCG a totalisé en 2010 un engagement de 4,8 milliards de Dirhams, avec une augmentation de 9% par rapport à 2009. Ainsi, l’activité en faveur des entreprises a permis de mobiliser un volume glo-bal d’engagements de garantie de 1,2 milliard de Dirhams. Pour l’exercice 2011, Hicham Zanati a souligné que les en-gagements agréés à cette année en faveur des entreprises et des particuliers ont atteint 5,29 milliards de Dirhams, soit une progression de près de 10% par rapport aux réalisa-tions de l’exercice précédent. Enfin, pour l’année 2012, les objectifs de production attendus sont fixés à 6,1 milliards de Dirhams en progression de plus de 16% par rapport aux réalisations de l’exercice 2011, dont près de 1,9 milliards de Dirhams en faveur des entreprises.

Ministre de l’Agriculture et de la Pêche MaritimeVisite à Nador

Accompagné d’une équipe de responsables du Ministère, Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, a effectué une visite le 21 mai à Nador, pour le suivi de l’état d’avancement des projets inaugurés en 2011. Le premier projet consiste en la reconversion des céréales en oliviers sur une superficie de 2.000 ha, situés sur la commune rurale de Beni Sidel Louta, pour un coût de 22,6 millions Dh sur 3 ans (2011-2013) et qui bénéficiera à plus de 1.400 agriculteurs. Il s’inscrit dans le cadre du pilier II qui vise la modernisation solidaire de la petite agriculture. Le deuxième projet porte sur l’agrégation de 380 producteurs de céréales de la plaine du Garet, et en-globe une superficie de 2.200 ha pour un investissement global de 26,2 millions Dh sur 5 ans. Ce projet s’inscrit dans le cadre du pilier I qui vise le développement d’une agriculture moderne à forte valeur ajoutée.

Conduite des agrumes Impactée par la chaleur

D’après le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, la campagne agrumicole 2012/2013 s’est déroulée dans de bonnes conditions. Par ailleurs, un retard de la floraison a été enregistré dans la région du Souss à cause du froid, auquel s’ajoute une augmentation de la chute physiologique des fruits (période consistant à la réduction naturelle de la charge de l’arbre en fruits afin de permettre la formation de fruits de bon calibre) variant entre 60 et 80%, due à la chaleur qu’a connue le pays lors des vingt premiers jours de mai. Ceci pourrait donc provoquer une baisse de la production des arbres de 20 à 30% par rapport à la campagne 2011/2012.

Prix National de la Qualité et de la SécuritéLancement de la 15ème édition

Le 14 juin dernier à Casablanca a été présentée la nouvelle édition du Prix National de la Qualité et de la Sécurité, dont la cérémonie est prévue pour janvier 2013. Dans le secteur agroa-limentaire figurent notamment Lesieur (2005), Les Conserves de Meknès (2006), Centrale Laitière (2007) et Nouvelle Aveiro Maroc (2011) parmi les lauréats du PNQ, tandis que les Froma-geries de Doukkala, Suta et Sunabel font partie des gagnants du PNS en 2010. Nous y reviendrons avec plus de détails dans le prochain numéro.

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L’Actu

Co-brandingVMM lance une première au Maroc

La marque phare de VMM, Star, vient de si-gner un contrat exclusif avec la Warner Bros, l’une des plus grandes sociétés de production et de distribution pour le cinéma et la télévision. Par cette opération, Star inaugure une nou-velle ère sur le marché publicitaire marocain en associant pour la première fois une marque marocaine aux célèbres personnages de dessins animés Tom & Jerry, connus par toutes les généra-tions. VMM renforce ainsi sa gamme dédiée aux enfants. « L’idée du co-branding a vu le jour juste après le lan-cement de la gamme des sauces et condiments «Star Kids». Il était tout naturelle-ment impératif d’accompagner cette mise sur le marché, originale en soi car ciblant une tranche d’âge souvent négligée pour ce genre de produits, par une campagne tout aussi originale », souligne Ilias El Eulj, Directeur Général de VMM. Outre les personna-ges, ces sauces présentent également un emballage adapté, avec bouchon anti-gouttes et sleeve garantissant l’étanchéité du produit.

Morocco Awards 2012Sous le signe de l’innovation

« Morocco Awards 2012 : Les Marques mettent le cap sur l’innovation ». C’est ainsi que s’intitule la 4ème édition des Morocco Awards, présentée lors d’une conférence de presse le 31 mai par Mounia Boucetta, Secrétaire Générale du Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, et Adil El Maliki, Directeur Général de l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC). Outre les catégories des marques récompensées l’an dernier (fabrique, service, commerce et distribution, marques émergentes, marque marocaine qui se développe à l’international et terroir), un nouveau trophée est créé cette année : celui de la « Marque Innovante ». La compétition est ouverte, et les entreprises marocaines peuvent, dès le 11 juin, s’inscrire sur le site de l’évène-ment www.morocco-awards.com, et ce jusqu’au 15 octobre 2012. La cérémonie de remise des Trophées aura lieu le 7 décembre 2012 et se déroulera cette année au Morocco Mall. Mais avant, rappelons que l’annonce des membres du jury sera faite début septembre, tandis que la liste des candidats sera dévoilée début novembre. Enfin, M. El Maliki a également annoncé la création très prochaine du Club des Marques au Maroc, dont le plan d’action serait fixé en marge de l’an-nonce des membres du jury.

2èmes assises de la certificationAgro-Food Industrie distinguée

Un an après la tenue des 1ères assises de la certification, l’Association des Certificateurs du Maroc (ACM) a organisé, le 7 juin dernier à Casablanca, la 2ème édition de cet évènement, inauguré par Abdelaâdim Guerrouj, Ministre Délégué Chargé de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Adminis-tration, et marquée par une première : la remise des Trophées ACM. Initiés pour récompenser les organismes engagés dans la promotion de la qualité, ces trophées ont été décernés à trois catégories différentes : Etablissement public, ONG et PME. Dans cette dernière catégorie, le prix est revenu à Philipe Karim Charot, Gérant de l’entreprise Agro-Food Industrie, spécialisée dans la production de petits pots Halal pour bébés, destinés au marché local et à l’export. Pour M. Charot, la certification constitue en effet « la clé d’entrée pour pouvoir pénétrer les pays ». Les deux autres Trophées ACM ont été attribués à l’association AFAK et à l’Office National Des Aéroports (ONDA).

HCFC Lancement d’un plan d’élimination au Maroc

Les industriels et les professionnels du froid, entre autres secteurs, se sont donné rendez-vous le 6 juin dernier à Marrakech pour la participation à l’atelier autour de l’élimination des hydrochloro-fluorocarbures (HCFC), organisé par le Ministère Marocain de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies et l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), et présenté par le Centre Marocain de Production Propre (CMPP). Le plan d’élimination des HCFC vise principalement les fluides frigori-gènes, notamment le R22 utilisé dans le secteur de la réfrigération et de la climatisation, et les agents gonflants comme le R141b qui entre dans la production de mousse.Le Maroc, qui s’inscrit dans le Protocole de Montréal, devra réduire l’utilisation de ces HCFC qui appauvrissent la couche d’ozone de 20% à l’horizon 2017, avec une première phase entamée en 2013, avant une élimination complète prévue en 2039.

Energies renouvelablesUn syndicat marocain

Le 14 juin 2012 a été créé le Syndicat Marocain des Ener-gies Renouvelables (SMER), à l’issue des travaux de la 1ère édition des Assises régiona-les des énergies renouve-lables. Le SMER aura pour vocation de promouvoir les in-térêts du secteur, de l’animer et de le structurer, notamment via sa présence dans les instances de l’environnement, du tourisme, de l’agriculture, de l’habitat…

• Philipe Karim Charot recevant le Tro-phée ACM PME des mains de Saloua Karkri Belkziz, DG de GFI Maroc.

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Maroc

CMPPTable ronde sur l’eau

Dans le cadre du Projet « Partenariats pour l’Avancement de la Production Propre », le Centre Marocain de Production Propre (CMPP) a organisé à Marrakech le 6 juin dernier, une 2ème table ronde, portant sur la thématique de l’eau et intitulée : « L’eau dans l’industrie : économie et gestion ».Après le lancement d’un appel invitant les entreprises à utiliser les mul-tiples services que la CGEM Tensift met à leur disposition en matière de production propre, l’après-midi a débuté par une présentation du Pro-gramme National de Prévention et de lutte contre la Pollution Industrielle. La non application des outils juridiques, l’absence de retombées de la loi sur les études d’impact sur l’environnement (EIE) et d’actions préven-tives constituent les principales défaillances diagnostiquées. Aussi, un plan d’action décliné à l’échelle nationale et régionale a été élaboré, avec comme actions le contrôle de l’efficacité du traitement des stations de trai-tement des eaux polluées (STEP) (Coca Cola, Les Brasseries du Maroc, Lesieur Cristal), et la prévention et le traitement des eaux polluées dans les unités de fabrication de jus de fruits. Ensuite, un état des lieux des ressources en eau dans le Tensift a mis en exergue le déficit à combler dans les années à venir, évalué à 394 m3/an. Ainsi, à l’horizon 2030, les nouvelles ressources ainsi que les apports extérieurs permettront de réduire le manque à moins de 25 m3/an. Concernant le financement de la dépollution industrielle, rappelons que le Fodep dispose d’un investissement de 24 millions de Dhs accordé par le gouvernement allemand. A ce jour, ce sont 111 projets qui ont été financés, dont 37 en industrie agroalimen-taire : laiterie à Taroudant, abattoir à Had Soualem, CBGS Marrakech... Pour ce qui est de la station de traitement des eaux usées de la Ville de Marrakech, une présentation de la RADEEMA a porté sur le traitement et la réutilisation des eaux polluées ainsi que sa stratégie de dépollution industrielle. Enfin, avec une consommation s’élevant à 23 millions de m3 par an, le secteur agroalimen-taire absorbe à lui seul 2,1% de la consommation globale annuelle en eau au Maroc. Par conséquent, l’amélioration de la rationa-lisation de l’eau, les bonnes pratiques et leur impact économique sur un ensemble d’entreprises et la notion d’« Empreinte d’Eau » ont fait l’objet de la dernière intervention lors de cette table ronde.

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L’Actu

ContrexNouvelle bouteille, nouvelle égérie

N°2 des eaux plates premium en France, Contrex relooke ses bouteilles dès la fin juin avec une nouvelle égérie, baptisée Clé-mentine. Succédant à Camille, égérie 2011, ce personnage prend vie à travers des scénettes du quotidien. Ainsi, 28 nouvelles étiquettes seront dévoilées sur les bouteilles de 50 cl, sur lesquelles une Clémen-tine dynamique, maladroite et coquette vit des histoires simples et drôles dans les-quelles les femmes peuvent se reconnaître : l’interminable recherche des clefs dans le fond de son sac à main, une lessive ratée qui décolore la chemise de son homme, une soirée partagée entre copi-nes, etc. Célèbre « partenaire minceur », Contrex réaffirme ainsi sa proximité avec sa cible féminine.

Huile d’oliveUne huile enrichie au coenzyme Q10 récompensée

A l’occasion du salon Vitafoods en mai dernier, la société Kaneka Pharma Europe a remporté le NBT (Nutraceutical Business & Technology) Award dans la catégorie « Développement de produit stratégique le plus efficace » pour son huile d’olive enrichie en coenzyme Q10, conçue en partenariat avec le fabricant italien Costa d’Oro. Commercialisée sous la marque « Olisana Age Performance », cette huile se positionne dans une nouvelle branche d’aliments fonctionnels et offre un moyen plus facile d’incorporer cette coenzyme dans la vie quotidienne, sans recourir à des compléments alimentaires. Le coenzyme Q10 est reconnu pour ses propriétés de régénération cellulaire et antioxydantes.

SeppicLancement d’une division nutrition

Filiale d’Air Liquide Santé présente dans plus de 80 pays via ses filiales ou ses distributeurs (et notamment au Maroc), Sep-pic vient d’annoncer la création de sa division nutrition. Pour ce spécialiste des ingrédients et actifs nutritionnels et fonctionnels, cette division sera dédiée aux acteurs de la nutraceutique et des aliments fonctionnels. L’objectif est d’élargir l’offre avec des produits innovants répondant aux besoins croissants des consommateurs en matière de santé et de bien-être. La nouvelle division bénéficiera d’une équipe commerciale et de ressources R&D dédiées. Les 5 domaines de recherche ciblés sont la nutricosmétique, le cardiovasculaire, le sport et la vita-lité, le « bien vieillir » et enfin la minceur.

Mars90.000 T de cacao certifié achetés en 2012

L’un des leaders mondiaux de la confiserie de chocolat, le groupe Mars Incorporated, s’est fixé comme objectif d’utiliser au moins 20% de cacao issu de sources durables pour ses approvisionnements 2012, soit le double du taux atteint en 2011. Ce sont ainsi près de 90.000 T de matière première qui seront achetées cette année, faisant de Mars le plus gros utilisateur mondial de cacao certifié. Le groupe avait pris l’engagement en 2009 de n’utiliser que du cacao issu de sources certifiées et durables d’ici 2020. En effet, Mars estime qu’à cette époque, la demande mondiale en cacao sera supérieure d’un million de tonnes par rapport à l’offre, et a développé une stratégie globale pour faire face à ce défi avec, pour fil conducteur, la volonté de donner la priorité aux petits pro-ducteurs de cacao. Les approvisionnements sont certifiés par des organismes indépendants. Aujourd’hui, six produits de chocolat Mars dans le monde portent le label Rainforest Alliance et UTZ Certified.

Ecolabel MSCDes solutions pour la promotion des produits

Le Marine Stewardship Council (MSC), écolabel spécialisé dans la pêche durable, a élaboré deux nouvelles solutions technologiques. D’une part, le « Marketing toolkit », une solution clé en main permet-tant aux entreprises labellisées de disposer d’outils et de supports de communication en téléchargement et librement adaptables pour des opérations de promotions de leurs produits certifiés. Des exemples de campagnes marketing sont également proposés sur le site, une véritable source d’inspiration !Le deuxième outil est une application mobile Androïd permettant au consommateur d’effectuer une recherche de produits de la mer durable par pays, voire par distributeur, marque, espèce de poisson ou type de produit. Plus de 10.000 produits vendus en magasin dans le monde sont ainsi répertoriés.

Clin d’oeilUne solution pour bien vider les

bouteilles de ketchupLe ketchup qui s’écoule très lentement de sa bouteille en verre (0,045 km/h selon Heinz) et ces dernières gouttes qui ne veulent pas sortir seraient bientôt de l’histoire an-cienne ! En effet, un étudiant et une équipe d’ingénieurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology, Etats-Unis) auraient trouvé la solution : le « LiquiGlide », un agent glissant solide, qui peut recouvrir l’intérieur de tous types d’emballages, permettant au contenu - sauce tomate, mayonnaise… - de glisser sans effort, en laissant très peu

de résidus.

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Monde

Filière cacaoPremière édition de Chocovision

A l’initiative de Barry Cal-lebaut, la première édition de la conférence Chocovi-sion a réuni 200 dirigeants d’entreprise du monde entier ainsi que des représentants des industries du cacao, du chocolat et de la distribution, du 5 au 7 juin à Davos, en Suisse. Placée sous le thème « équili-brer les enjeux, du cacao au chocolat – stratégie, durabilité et succès », cette conférence avait pour objectif de discuter des sujets touchant l’industrie du cacao. Lors de la clôture, Juer-gen Steinemann, PDG de Barry Callebaut, a déclaré : « nous sommes certes conscients du travail que nous avons encore à accomplir, mais nous savons qu’aucun de nous ne peut le faire seul. La chaîne est devenue trop complexe. Toutes les parties prenantes doivent donc travailler ensemble afin d’assurer à long terme l’approvisionnement en cacao durable. » La création d’un Conseil des leaders WCF (Fondation Mondiale pour le Cacao) a été annoncée. Cette plateforme mondiale aura pour but de donner aux parties prenantes de la chaîne d’approvi-sionnement des impulsions stratégiques pour des solutions conduisant à une production de cacao économiquement viable, socialement équitable et solide sur le plan environnemental. Prochaine édition de Chocovision : 2014.

FraiseParution d’une étude

Le Centre Technique Interpro-fessionnel des Fruits et Légu-mes (France) vient de publier une étude sur le marché de la fraise, intitulée « Analyse du marché, perception de la distribution et du détail ». Ses objectifs : connaître la perception et les attentes des distribu-teurs, les moyens à mettre en œuvre pour inciter l’aval à privi-légier encore plus la production nationale, sur un marché où les importations sont incontournables. L’étude présente le marché mondial, européen et français de la fraise et sa segmentation (notamment via le « barquetage »).

Emballage40ème édition !

Créé en 1947, le salon Emballage fête cette année sa 40ème édi-tion. Organisé par Comexposium à Paris du 19 au 22 novembre prochain, il rassemblera 1.300 exposants, parmi lesquels plus de 400 spécialisés dans les machines et les emballages pour l’industrie agroalimentaire, premier secteur visiteur du salon. La quasi-totalité des entreprises ont déjà confirmé leur parti-cipation, avec notamment des progressions significatives des exposants turcs et chinois. Quelques 89.000 visiteurs sont attendus.

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L’Actu Tableau de Bord

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Cours des matières premières (en Dollars/Tonne)

(Sou

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: USD

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Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre

Prix internationaux des produits laitiers

Baromètre des exportationsA fin février 2012, les exportations accusent toujours un certain retard en volume par rapport à la campa-gne dernière. Les produits végétaux transformés sont ainsi à -20% par rapport à la même période de la campagne 2010/2011. Les exporta-tions de produits de la mer, même si elles restent inférieures aux niveaux de l’année dernière, continuent de redresser la barre, passant de -37% à fin novembre à -25% à fin février.Les exportations au 29 février 2012 ont ainsi atteint :• 135.722 T pour les produits vé-gétaux transformés (t -20% par rapport à la même période de la campagne précédente)• 260.691 T pour les produits de la pêche (t -25%)

Tendances des exportations 2011/2012 de produits végétaux transformés(évolution en volume par rapport à la campagne 2010/2011, cumul au 29 février 2012, soit 8 mois de campa-gne)

Par produitConserves de fruits s +33%Conserves d’olives s +2%Huiles végétales t -30%Surgelés t -20%

Par marchéAutre Asie s +11%Maghreb t -1%ALENA t -9%Union Européenne t -19%

Tendances des exportations 2010/2011 de produits de la pêche(évolution en volume par rapport à la campagne 2010/2011, cumul au 29 février 2012, soit 8 mois de campa-gne)

Par produitSemi-conserves s +10%Conserves de sardines t -21%Poissons congelés t -21%Farine et huile de poisson t -43%

Par marchéPECO s +28%Autre Afrique t -19%Union Européenne t -23%Amérique du Sud t -46%

(Source : EACCE)

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L’Actu

FOOD MAGAZINE N° 45 15 Juin - 15 Juillet 2012 20 Veille

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ireFractionnement du lait Procédés membranaires vs chromatographieEn industrie laitière, la chromatographie est classiquement utilisée pour l’extraction d’in-grédients à haute valeur ajoutée. Particulière-ment bien adaptés à l’obtention de fractions protéiques très pures et fonctionnelles, ces procédés demeurent par ailleurs relativement coûteux. Dans le cadre du projet ANR ECO-PROM, conduit par les chercheurs du labo-ratoire « Science et Technologie du Lait et de l’œuf » de l’INRA de Rennes en partenariat avec des acteurs académiques et privés, les potentialités des procédés membranaires pour l’extraction des deux protéines α-lactalbumine et β-lactoglobuline ont été explorées, en comparaison aux procédés chromatographi-ques. Dans les conditions optimales, les deux procédés permettent d’obtenir des fractions protéiques ayant une pureté supérieure à 70% pour l’α-lactalbumine et à 95% pour la β-lactoglobuline, avec des rendements légèrement supérieurs pour le procédé chromatographique. Toutefois, les pro-cédés membranaires respectent l’intégrité de la structure des protéines. Des Analyses de Cycles de Vie (ACV) ont fait ressortir l’importance de la charge environnementale liée au procédé chromatographique, supérieure d’environ 33% à celle du procédé membranaire et des pistes d’optimisation environnementale des procédés membranaires ont pu être dégagées. En cours de rédaction, un guide de recommandation pour l’éco-conception des procédés de séparation membranaires des constituants du lait passera en revue les grandes lignes d’une Analyse du Cycle de Vie, applica-bles aux procédés de l’industrie laitière.

Huile de colza Optimisation pour préserver la santéLes graines oléagineuses sont naturellement riches en micronutriments (phytos-térols, polyphénols, tocophérols, coenzyme Q10/Q9) bénéfiques pour la santé, puisqu’ils participent à la protection cardiovasculaire des consommateurs. Ce-pendant, la majorité de ces micronutriments est dégradée pendant la production de l’huile, lors de l’étape de raffinage notamment. Ainsi, les 14 partenaires de Optim’Oils, dont deux industriels producteurs d’huiles et de margarines au Maroc et en Tunisie, ont collaboré durant plus de 3 ans afin de mettre au point une huile enrichie en micronutriments pouvant contribuer à la prévention nutritionnelle du ris-que cardiovasculaire. Objectif : optimiser les procédés d’extraction et de raffinage pour limiter la perte de micronutriments d’intérêt et évaluer les propriétés cardio-protectrices de cette huile « optimisée ». En effet, comparée à une huile standard, l’huile « optimisée » présente des teneurs significativement supérieures en phy-tostérols (+22%), polyphénols (x11), tocophérols (+131%) et coenzymes Q10/Q9

(+165%). Une étude clinique pour évaluer l’effet santé de la consommation quotidienne d’une huile de colza « optimisée » a été menée par des chercheurs de l’Unité de Nutrition Humaine et du Centre de Recherche en Nutri-tion Humaine (CRNH) Auvergne. Ses résultats mettent en évidence un effet positif sur la cholestérolémie (augmenta-tion du « bon cholestérol » ou HDL-Cholestérol) et sur le stress oxydant (réduction du niveau d’oxydation des lipopro-téines LDL).

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Maroc

Union Européenne

Décision du Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technolo-gies n°1570-12 du 13 joumada I 1433 (5 avril 2012) portant homologation de normes marocaines (BO n°6044 du 3/5/2012).Sont homologuées des normes marocai-nes, dont :- NM 08.5.016 : 2012 : Corps gras d’ori-gines animale et végétale – Dosage des faibles teneurs en cholestérol ;- NM ISO 664 : 2012 : Graines oléagi-neuses – Réduction de l’échantillon pour laboratoire en échantillon pour essai (IC 08.5.041) ;- NM ISO 659 : 2012 : Graines oléagineu-ses – Détermination de la teneur en huile (Méthode de référence) (IC 08.5.097) ;- NM ISO 12871 : 2012 : Huiles d’olive et huiles de grignons d’olive – Détermination de la teneur en alcools aliphatiques par chromatographie en phase gazeuse sur colonne capillaire (IC 08.5.327) ;- NM ISO 12872 : 2012 : Huiles d’olive et huiles de grignons d’olive – Détermination de la teneur en 2-glycéryl monopalmitate (IC 08.5.328) ;- NM ISO 12873 : 2012 : Huiles d’olive et huiles de grignons d’olive – Détermination de la teneur en cires par chromatographie en phase gazeuse sur colonne capillaire (IC 08.5.329) ;- NM ISO 27608 : 2012 : Corps gras d’ori-gines animale et végétale – Détermina-tion de la couleur Lovibond – Méthode automatique (IC 08.5.331) ;- NM ISO 10519 : 2012 : Graines de colza – Détermination de la teneur en chloro-

phylle – Méthode spectrométrique (IC 08.5.363) ;- NM ISO 17059 : 2012 : Graines oléagi-neuses – Extraction de l’huile et prépara-tion des esters méthyliques d’acides gras de triglycérides pour analyse par chroma-tographie en phase gazeuse (Méthode rapide) (IC 08.5.364) ;- NM 08.5.365 : 2012 : Graines oléagineu-ses – Détermination de la teneur en huile – Méthode alternative ; - NM 08.5.366 : 2012 : Produits dérivés du soja – Evaluation du degré de cuisson – Essai au rouge de crésol.

Signature d’un arrêté conjoint du Mi-nistre de l’Economie et des Finances et du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime relatif à la sécurisation de l’approvisionnement en semences (29/05/2012). Dans le cadre des efforts menés par le Gouvernement en vue de sécuriser l’ap-provisionnement en semences pour la campagne agricole 2012-2013, l’Etat prendra en charge le différentiel du prix des semences certifiées R1 et R2 à l’im-portation par rapport aux prix national, soit 350 Dh/Ql, et accordera son soutien aux semences de catégorie généra-tion ultérieure à la R2 « GUR2 », à rai-son de 170 DH/ql pour les semences de blé tendre, 180 DH/ql pour les se-mences de blé dur

et 160 DH/ql pour les semences d’orge. Il y a lieu de rappeler que les prévisions de la production nationale de semences certifiées oscillerait autour de 830.000 qx contre un objectif commercial fixé pour la campagne 2012-2013 à 1,2 million de qx. En tenant compte du stock détenu par les sociétés semencières de 150.000 Qx, le déficit à combler serait de l’ordre de 220.000 Qx.

Modification du droit de douane à l’im-portation du blé tendreA compter du 1er juin 2012, le droit d’im-portation au taux de 17,5% est appliqué au blé tendre relevant de la position ta-rifaire 1001.90.90. En ce qui concerne la répercussion de cette mesure sur le droit d’importation préférentiel du blé tendre, prévu par l’Accord d’Association Maroc-UE, le Département de l’Agriculture in-forme que le nouveau droit d’importation préférentiel à appliquer au dit produit est de 5,2% pour la tranche de valeur infé-rieure ou égale à 1.000 DH/Tonne, alors que la tranche supérieure à cette valeur est soumise à un droit d’importation de 2,5%.

Règlement (UE) n° 432/2012 de la Commission du 16 mai 2012 établis-sant une liste des allégations de santé autorisées portant sur les denrées ali-mentaires, autres que celles faisant référence à la réduction du risque de maladie ainsi qu’au développement et à la santé infantiles. La liste des allégations de santé qui peu-vent porter sur les denrées alimentaires, visée à l’article 13, paragraphe 3, du règlement (CE) no 1924/2006, figure à l’annexe du présent règlement. Ces allé-gations de santé peuvent porter sur des denrées alimentaires dans le respect des conditions énoncées en annexe.

Règlement d’exécution (UE) n°357/2012 de la Commission du 24 avril 2012 mo-difiant le règlement d’exécution (UE) n°29/2012 relatif aux normes de com-

mercialisation de l’huile d’olive.A l’article 12 du rè-glement d’exécution (UE) n°29/2012, le paragraphe 2 est remplacé par le tex-te suivant : « 2. Les produits ayant été fa-briqués et étiquetés dans l’Union ou im-portés dans l’Union et mis en libre pra-tique en conformité avec le règlement (CE) n°1019/2002 avant le 1er janvier 2013 peuvent être commerc ia l i sés jusqu’à l’épuisement des stocks. »

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L’Interview

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Samir Oudghiri Drissi, Directeur Général de Lesieur Cristal

Première filiale de l’ex-ONA cédée dans le cadre du désengagement de la SNI, Lesieur Cristal s’est dotée d’un nouveau système de gouvernance et compte bien utiliser les synergies avec son nouvel actionnaire, Sofiprotéol, pour accélérer son développement. Un développement qui passe notamment par un soutien fort et ambitieux à l’amont agricole, que ce soit dans l’olive ou dans les graines oléagineuses. Le point avec Samir Oudghiri Drissi, Directeur Général.

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Un contrat-programme est-il prévu ?Des discussions sont en cours avec les équipes de Monsieur le Ministre Akhannouch, il reste quelques ajus-tements à faire. La culture du tour-nesol et du colza allie trois parties : l’agriculteur, les fabricants d’huiles de table et les fabricants d’aliments de bétail. Il faut faire converger les intérêts des uns et des autres, ce qui n’est pas forcément difficile à partir du moment où tous poursui-vent un objectif commun.

Concrètement, comment allez-vous relancer l’amont oléagi-neux ?Nous fonctionnerons suivant un système d’agrégation pour attein-dre notre objectif de 200.000 T de graines de tournesol ou de colza

d’origine locale.Sofiprotéol apportera le savoir-faire d’un leader mondial dans la culture des oléagineuses. Nous aiderons les agriculteurs partenaires pour l’obtention des financements (cré-dits, subventions, etc.), le choix des semences, la bonne conduite de la plantation et les bons traitements qui sont nécessaires pour l’amélio-ration du rendement à l’hectare, afin d’atteindre 20-25 qx/ha (aujourd’hui, ils sont inférieurs à 7 quintaux).Nous agirons également sur l’incita-tion et la sensibilisation des agricul-teurs à l’importance des têtes de ro-tation (cultures oléagineuses) pour assurer une productivité constante.Il est important aussi de raccour-cir le circuit entre l’agriculteur et l’industriel, pour garantir un prix en début de campagne incitant les agriculteurs à faire le choix du tour-nesol. Enfin, grâce à notre unité de trituration, nous assurerons un dé-bouché à la production marocaine.L’intervention des autorités publi-ques permettra de garantir l’équi-libre entre les différents interve-nants en assurant des graines compétitives par rapport au marché international, équilibrant le cas échéant l’équation. C’est ce qui se fait d’ailleurs pour le blé et d’autres cultures. Ceci se pratique aussi dans d’autres pays.

Qu’en est-il de l’amont oléicole ?Pour l’olive nous sommes bien avancés, avec une première ferme de 630 ha dans la province de Kelâat Sraghna, et une deuxième ferme de 425 ha dans la région de Meknès. La première entrera en production cette année. Nous avons été les premiers agrégateurs dans l’huile d’olive autour de cette ferme. L’objectif est d’agréger quelques 2.000 hectares, soit environ 500 agriculteurs. Nous accompagnons actuellement 150 agrégés, qui ont commencé à bénéficier d’un savoir-

faire sur la taille, la cueillette... La montée en puissance devrait se faire au cours de cette année et de l’année prochaine autour de notre unité de trituration dont la finalisa-tion est prévue en fin d’année.Jusqu’à ces dernières années, la production nationale a été essen-tiellement de l’huile courante. A l’instar des nouvelles plantations qui démarrent au Maroc, grâce au Plan Maroc Vert, notre objectif est de produire de l’huile d’olive extra vierge, que ce soit dans nos propres fermes ou dans les fermes avoisi-nantes agrégées. Cela suppose une certaine conduite de la culture, de la cueillette et de la trituration elle-même. Il ne s’agit pas de replanter, mais d’apporter des techniques culturales et ainsi une valeur ajou-tée supplémentaire économique et sociale à l’agriculteur.

Il est certain que les investisse-ments pour la production d’huile d’olive vont bon train. Mais n’êtes-vous pas inquiet justement sur les débouchés à trouver ? Comment le Maroc peut-il trouver sa place sur un marché mondial dominé par des concurrents féroces ?C’est vrai que l’Espagne, qui produit 1,5 million de tonnes, et l’Italie, sont des concurrents majeurs. Dans le cadre du Plan Maroc Vert, il est prévu que le Royaume produise 200.000 T d’huile d’olive. 100.000 Tsont aujourd’hui produites annuel-lement, essentiellement sous forme d’huile courante. Les 100.000 T supplémentaires viendront des nou-velles plantations, qui produiront de l’huile extra vierge.Effectivement cette année, nous avons du mal à exporter. Un tra-vail doit être fait en commun entre les pouvoirs publics et les acteurs locaux, pour trouver des débouchés à l’international et faire en sorte que le label marocain soit reconnu. Cela

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Samir Oudghiri Drissi, Directeur Général de Lesieur Cristal

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ParcoursMarié, père de trois enfants, Samir Oudghiri Drissi est titulaire d’un Diplôme d’in-génieur de l’Ecole des Arts et Métiers Paris Tech en 1984, doublé d’un Diplôme d’Etudes Approfondies en énergétique. Il est également Ingénieur diplômé de l’École Nationale Supérieure du Pétrole et des Moteurs de l’Institut français du pétrole à Paris en 1985.Pendant les 3 années suivantes, il travaille au sein du groupe sidérurgique Sacilor en France. De retour au Maroc, il rejoint Dar El Berrad, industriel spécialisé dans l’article de ménage, pendant 8 ans. Il intègre ensuite Air Liquide où il restera aussi 8 ans, et occupera notamment le poste de Directeur Général Adjoint chargé du Commercial et du Marketing.En 2004, il rejoint Lesieur Cristal en tant que Directeur Commercial, puis Directeur Général Délégué en 2010. Avec l’entrée du groupe français Sofiprotéol dans le capi-tal de Lesieur Cristal, M. Oudghiri est nommé en février 2012 au poste de Directeur Général par le Conseil d’administration.

Propos recueillis parFlorence CLAIR

passe également par un change-ment des habitudes de consom-mation nationales. Vous ne pouvez pas être un leader « qualité » avec une consommation locale d’huile courante, complètement en porte-à-faux avec cette image. Bref, sur la partie commercialisation, le Maroc est en retard. C’est le prochain défi. Il est temps aujourd’hui de travailler sur les débouchés, surtout de la bouteille conditionnée. Ven-dre uniquement du vrac à d’autres sociétés qui vont embouteiller n’est pas une fin en soi et reste selon moi extrêmement fragile, car nous serons toujours jugés uniquement sur le prix.

Développer la consommation d’huile d’olive au Maroc ne se fait-il pas au détriment de l’huile de table, ce qui serait une posi-tion un peu schizophrène pour vous ?Je pense que les deux peuvent aller de pair. L’huile d’olive n’a pas voca-tion à remplacer l’huile de table. Les applications ne sont pas interchan-geables et de plus nous ne som-mes pas dans la même fourchette de prix. Pour qu’elle soit rentable pour la chaîne de production, l’huile d’olive doit se situer au-delà de 25 Dh/litre, en bouteille ; l’huile de table est plutôt autour de 15 Dh.Les 200.000 T d’huile d’olive prévues par le Plan Maroc Vert à horizon de 2020 ont pour objectif de faire de notre pays un acteur majeur mondial de l’huile d’olive, en exportant plus de la moitié de cette

quantité.

Comment se porte le marché des huiles de table au Maroc ?Le marché de l’huile de table est un marché mature avec des croissan-ces faibles. Avec la forte volatilité de la matière première et la réper-cussion sur les prix, c’est un marché tendu et concurrentiel, mais nous arrivons à maintenir nos parts de marché dans ce contexte.

Quelles sont les solutions pour développer ce marché ?Etant donné que le marché est ma-ture avec une pénétration de 100%, nous ne visons pas un développe-ment important en volume. L’aug-mentation du niveau de vie de la population fera que nous consom-merons des huiles de plus en plus variées, avec des vertus supplé-mentaires, des innovations... C’est le créneau de Lesieur Cristal. Nous sommes d’ailleurs déjà positionnés dans le segment haut du marché, avec des produits riches en ome-ga3, en omega6, enrichis en vita-mines, ou encore avec des produits spécifiques, comme le lancement en 2010 de Lesieur Friture.Notre programme d’innovation se poursuit. Pour cela, nous nous ap-puierons sur notre R&D et celle du groupe Sofiprotéol.

Avez-vous des projets d’implanta-tion sur d’autres marchés ma-ghrébins ou africains ?Le groupe vient de racheter une société au Sénégal dans le marché

des huiles de table, avec de belles perspectives. Des réflexions de croissance externe, notamment en Afrique, sont en cours.

Comment se porte votre filiale Cristal Tunisie, créée en 2006 ?Dans cette société, nous sommes trois partenaires : Lesieur Cristal, majoritaire, Lesieur « France » (groupe Sofiprotéol), et un parte-naire tunisien. Le marché tunisien est particulier, par la coexistence de deux marchés : un marché libre et un marché subventionné, avec une grande différence de prix de vente (un rapport de 2,5). Le marché global est important, avec à peu près 200.000 T d’huile, mais seules 25.000 T sont libéralisées. Cristal Tunisie se positionne sur ce deuxième segment. Nous nous sommes implantés en Tunisie parce que nous pensons que le marché fi-nirait par être entièrement libéralisé, comme ce qui s’est passé au Maroc dans les années 2000. Cependant, le printemps arabe a reporté cette réforme. En attendant, nous avons bien travaillé puisque, bien qu’étant parmi les derniers arrivés, nous re-présentons aujourd’hui un peu plus de 15% de parts de marché. Nous sommes donc prêts dans une pers-pective d’ouverture du marché.

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Salon

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SIAL Paris 2012Place à l’innovationLieu incontournable de rencontres et d’affaires, le SIAL a su développer une expertise dans le monde entier. Cette année à Paris, les innovations seront au cœur de ce salon multidimensionnel qui se tiendra du 21 au 25 octobre.

Siham HAMDI

Rendez-vous professionnel biennal, le SIAL Paris se décline en une plateforme active et interactive de par

la diversité de son dispositif d’infor-mations et de solutions. Cette année,

le salon affiche aussi le changement en choisissant une nouvelle implan-tation et en renforçant son accessibi-lité. De plus, l’agencement des halls est réinitialisé afin d’optimiser l’es-pace d’exposition et les visites. Lors de cette prochaine édition, ce sont près de 6.000 exposants et quelques SIAL Innovation

et SIAL d’OrDans le but de valoriser les inno-vations des exposants, le SIAL met en avant un double dispositif de promotion et de découverte. SIAL Innovation et SIAL d’Or récompensent les innovations devenues des succès commer-ciaux sur le marché national des pays représentés. Pour la pre-mière fois, ces deux prix seront réunis afin d’offrir un point de vue plus complet sur l’innovation. Autre nouveauté : des produits SIAL Innovation 2012 seront choisis par une grande enseigne pour leur diffusion dans un millier de magasins en France pendant toute la durée du salon.

140.000 visiteurs qui sont attendus.

Un concept « Food Connections »« Le concept de ‘‘Food Connections’’ n’est pas seulement un slogan, c’est la réalité d’un salon global et connecté aux marchés », souligne Olivia Milan-Grobois, Directrice du SIAL Group. En effet, le SIAL se veut une manifestation internationale fédérant et liant les professionnels des différentes filières de l’agroa-limentaire. Outre le secteur indus-triel, le SIAL Paris sera également fréquenté par les professionnels de la restauration et de la distribution. Rappelons qu’en 2010, ce dernier secteur a représenté 49% des filiè-res présentes au salon, tandis que l’industrie agroalimentaire, la res-tauration et les services détenaient respectivement 28%, 17% et 6%. Cette année, le SIAL Paris 2012 se veut un salon plus convivial et plus

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France

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festif. « Nous souhaitons que le SIAL 2012 soit bien plus qu’un salon, qu’il soit un véritable espace d’échanges et de découvertes, de plaisir et de business », renchérit Olivia Milan-Grobois.

Innovations et tendancesEtant aussi un salon d’anticipation, le SIAL permet de découvrir les innova-tions, véritable miroir des tendances des marchés, apportant de la valeur ajoutée et stimulant la consomma-tion. Ainsi, pour la prochaine édition, SIAL Paris propose quatre tendan-ces pressenties cette année, qui seront les reflets des innovations de

Salons conjoints : de l’amont à l’avalEn complément du SIAL, les salons IPA et In-Food déclineront à leur tour une offre complète en matière d’équipements, produits, services pour les industriels de l’agroalimentaire, ainsi que la gamme des PAI (produits alimentaires intermédiaires) et des ingrédients. Une façon de corréler l’amont et l’aval de la filière agroalimen-taire et de fédérer l’ensemble de ses métiers. Le salon IPA, qui confirme sa mondialisation édition après édition, présentera cette année les dernières innovations en matière de process pour l’industrie alimentaire, mais aussi à la restauration. Par ailleurs, un cycle de conférences destinées aux professionnels de l’industrie alimentaire est pro-grammé au sein de l’espace d’échanges In-Food Centre.

demain : • Du discount à valeur ajoutée : pour allier « juste prix », qualité irrépro-chable et attractivité gustative, esthé-tique et éthique,…• Le consommateur est « un chef » :pour proposer des produits facilita-teurs aux consommateurs qui ten-dent de plus en plus vers la cuisine et la gastronomie • Mieux comprendre, bien informer :pour offrir plus de clarté et de transparence sur le produit (origine, composition, process de transforma-tion…)• Des générations de consomma-teurs : pour inciter les industriels

à intégrer des notions de praticité, de manipulations plus simples des emballages, de santé et de bien-être, etc., pour les différentes classes d’âge.Autre attraction : la Cuisine by SIAL, point d’accueil central des profes-sionnels de la restauration pour y découvrir démonstrations culinaires, produits spécifiques à la restauration et produits gourmets, librairie, et pour la première fois, un restaurant moderne et expérimental où les pro-duits innovants du salon seront mis en scène.

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CFIA Maroc 2012Un avant-goût de l’évènement… L’édition 2012 du Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire (CFIA) au Maroc approche à grands pas. Très attendu par la profession, c’est de loin le salon national des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire par excellence. Rendez-vous en septembre à Casablanca !

Sarah OUSAID

Du 25 au 27 septembre prochain, le Centre Inter-national de Conférences et d’Expositions de Ca-

sablanca ouvre grand ses portes pour abriter le CFIA Maroc dans sa 4ème édition. Ce salon professionnel résulte de la collaboration entre la Chambre Française de Commerce

et d’Industrie du Maroc et la société GL Events, dont l’expérience n’est plus à prouver puisqu’elle organise dans l’hexagone le CFIA Rennes et le CFIA Metz depuis une quinzaine d’années.

CFIA Maroc, compagnon du secteur agroalimentaire Considéré comme le 1er secteur manufacturier du Royaume, l’indus-trie agroalimentaire représente une mine d’opportunités de développe-ment pour les entrepreneurs ma-rocains et étrangers. Partant de ce constat, l’ensemble des intervenants du secteur sont amenés à trouver, voire même « exiger » une réponse adaptée à la panoplie de défis qu’ils

se doivent de relever, que ce soit sur le plan technique, technologique, sanitaire, réglementaire ou humain. Evènement biennal des techno-logies et techniques de l’industrie agroalimentaire, le CFIA Maroc 2012 promet une fois de plus de réunir une palette attrayante de profession-nels organisés sous trois grandes

catégories : Ingrédients & Produits Alimentaires Intermédiaires (PAI), Equipements & Procédés, Emballa-ges & Conditionnements.

Le plein de l’échange et de l’information Véritable plate-forme d’échange pour le secteur agroalimentaire, le CFIA Maroc offrira à ses exposants l’opportunité de rencontrer des mil-liers de visiteurs professionnels. De même, ces derniers pourront trouver réponse à leurs attentes en raison de l’expertise des entreprises exposan-tes ainsi que leur diversité, qu’elles soient marocaines, françaises ou internationales. Jusqu’à ce jour, ce ne sont pas moins de 111 exposants

qui ont confirmé leur participation au CFIA 2012. Partenaire officiel de cette édition, la société Comaner, spécialisée dans les ingrédients et les additifs pour l’agroindustrie, participe depuis 8 années à des salons professionnels renommés, au Maroc comme à l’étranger. « Mis en place avec la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Ma-roc, ce partenariat se justifie par la qualité des exposants que le CFIA Maroc parvient à fédérer, et pour sa forte notoriété établie en Europe. Il traduit également notre participation active à réunir les opérateurs indus-triels et à accompagner le secteur de l’industrie agroalimentaire marocain dans ses voies de développement », nous confie Samir Lahlou, Directeur Commercial de Comaner. « Nous prévoyons d’organiser des ateliers de réflexion en présence de nos différents partenaires, fournisseurs et clients, leur permettant de se rencon-trer et d’échanger de manière directe et transparente », ajoute ce dernier.De plus, et en vue de mieux cerner les enjeux actuels du secteur, un programme de conférences au cœur de l’actualité des industries agroali-mentaires complétera cet événement industriel majeur de 2012. Enfin, des opportunités de rencontres BtoB avec les exposants étrangers seront proposées aux industriels maro-cains.

CFIA Maroc 2010 en bref

• 180 exposants dont 102 socié-tés françaises,• 3.600 visiteurs professionnels,• 3.700 m² d’espace d’exposition.

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• Deux marchés clés : les boissons gazeuses et les produits laitiers• 5% des produits laitiers sont allégés, avec une croissance à deux chiffres• Des gammes spécifiques et des produits innovants• Une cible féminine et urbaine

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Le marché prend du poids

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Produits lightLe marché prend du poids

La rédaction

« Zéro calorie », « allégé en matière grasse », « light », « 0% »… autant d’appellations qui fleurissent sur les rayons des commerces marocains. En quelques années, la gamme des produits allégés s’est étoffée et rares sont les catégories qui ne disposent pas d’une offre light. Mais malgré des perspectives de croissance, ce marché reste une niche. Tour d’horizon dans ce dossier.

L’histoire des produits light débute en France dans les années 60 avec quelques produits laitiers comme le

lait écrémé, le fromage blanc et les yaourts nature à 0% SA (sucre ajouté). Assez récente au Maroc, la tendance de consommation des produits light a débuté vers la fin des années 90, notamment avec les boissons gazeuses et les produits laitiers. « La tendance light a dé-marré progressivement avec la prise de conscience du bénéfice d’une alimentation équilibrée et peu riche en sucre et en matières grasses sur la santé et le bien-être, et surtout par l’apparition de produits innovateurs qui, tout en restant light, gardent les qualités organoleptiques d’un produit standard », affirme Taoufik Kadri, Directeur de Développement de Copag. A moyenne vitesse d’abord, cette tendance connaîtra un pic dans les années 2000, aussi bien dans notre pays qu’au niveau mondial. Derrière cette hausse, des raisons de santé ou diététique, mais pas seulement : « dans une vision ‘‘pro-duct to market’’, on peut dire que c’est un produit tendance, accompagné par une nouvelle culture de vie », déclare Miguel Guerreiro, Directeur Général de Banchereau Maroc. Outre les pro-duits laitiers et les boissons gazeu-ses, le light a gagné du terrain avec d’autres produits. « Ce n’est qu’en 2004 que cette tendance a commen-

cé à toucher des catégories telles que l’huile et la confiture », ajoute Chrystèle Ronceray Adawi, Direc-trice Générale Adjointe en charge du Marketing et Développement chez Label’Vie. On trouve aussi du light dans les jus, les biscuits ou encore la confiserie et les chocolats. Ces produits light côtoient leur version normale ou entière sur les rayons, en réponse aux attentes d’une certaine catégorie de consommateurs.

Light, allégé ou diététique ?La notion de « produit light » peut présenter certaines nuances. Cer-tains attestent que « light » signi-fie allégé en matières grasses ou en sucre, donc contenant moins de calories. Par ailleurs, d’autres professionnels présentent une autre définition. « Au niveau des produits laitiers, le terme ‘‘light’’ signifie, selon l’usage, la réduction totale soit de la matière grasse, soit du sucre ajouté, soit des deux. Le terme ‘‘allégé’’ est utilisé lorsque l’un des deux com-posants est partiellement réduit », explique Taoufik Kadri. Selon le Codex Alimentarius, un pro-duit, pour être qualifié d’« allégé »,doit avoir une teneur en nutriments ou en calories inférieure d’au moins 25% par rapport à un produit « normal ». Un produit dit « allégé »doit répondre à certains critères, dont la mention des termes « allégé en sucre » ou « allégé en matières

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grasses » sur l’étiquette du produit avec la proportion d’allègement et la valeur énergétique globale, et ceci sans que sa nature fondamentale ne soit changée. Par ailleurs, le qua-lificatif « diététique » ne peut être utilisé que si le produit en question a une composition différente de celle des aliments de consommation courante (produit sans gluten par exemple), et s’il est destiné à une utilisation particulière (comme les aliments pour nourrissons). D’autre part, selon l’Institut Marocain de l’In-formation Scientifique et Technique (IMIST), un produit « sans matières grasses » contient au maximum 0,5 g de matières grasses pour 100 g ou 100 ml, tandis que s’il est de « faible teneur en matières grasses », il doit contenir moins de 3 g de matières grasses pour 100 g ou 1,5 g pour 100 ml. Par ailleurs, un produit « allégé en sucre », dit également « light » ou « à teneur réduite en su-cre », doit contenir au minimum 25% de sucre en moins par rapport au produit classique, alors qu’un produit « sans sucre » ne contient pas plus de 0,5 g de sucre par 100 g ou 100 ml. Un produit « à faible teneur en sucre » contient quant à lui, pour 100 g de produit, moins de 5 g de sucre, tandis qu’un produit « sans sucre

ajouté » désigne le fait qu’aucune substance sucrante (saccharose par exemple) n’a été rajoutée dans le produit, sachant néanmoins qu’un produit peut être naturellement sucré (ex : sucre du fruit). L’allége-ment d’un produit en sucre peut se faire par diminution de la quantité de sucre ajoutée au produit fini, ou par la substitution du sucre par des édulcorants artificiels (aspartame, acésulfame de potassium, maltitol… ) ou naturels (stévia). Outre ces qualificatifs, la dénomina-tion « light » n’est pas réglementée. Au niveau marocain, l’étiquetage nutritionnel est par ailleurs régi par le décret n° 2-01-1016 du 4 juin 2002 portant sur les conditions d’étique-tage et de présentation des denrées alimentaires. Selon l’avis de cer-tains professionnels, il n’existe pas aujourd’hui de législation spécifique au light, hormis pour certains pro-duits, la margarine à titre d’exemple. « Selon la réglementation, on parle de margarine light lorsque la teneur

de matière grasse est comprise entre 39% et 41% », explique Othman Belhoucine Drissi, Directeur Général d’Indusalim, sachant que la marga-rine de table standard doit avoir un taux de matière grasse supérieur à 80% et inférieur à 90%. Entre les deux, « il s’agit d’un produit avec la dénomination ‘‘matière grasse à tartiner’’ », ajoute-t-il.

Les produits laitiers, fer de lance« La tendance light sur le marché marocain concerne deux marchés clés : les boissons fraîches (sodas) et la crémerie (fromages, yaourts) », indique Chrystèle Ronceray Adawi. La catégorie des produits laitiers présente d’ailleurs le plus d’innova-tions, du classique lait UHT à 0% de matière grasse au yaourt édulcoré à l’aspartame et désormais à la stévia, en passant par la margarine et les fromages allégés. Précurseur en la matière, Copag a lancé en 2000 son premier produit light : le lait UHT 0%

Une tendance qui ne faiblit pas au niveau mondialPlus de 50 ans après leur première apparition, les pro-duits allégés restent une tendance majeure du pano-rama mondial de l’agroalimentaire. Selon Innova Market Insights, qui inventorie les lancements de nouveaux produits à l’échelle globale, « le concept zéro calorie ne montre aucun signe de ralentissement pour les bois-sons gazeuses ». Ainsi, sur le second semestre 2011, 13% des lancements de boissons gazeuses avaient un positionnement « basse calorie », 7,4% « sans sucre »,5,5% « à faible teneur en sel » et 3,2% « sans sucre ajouté ». Les opérateurs ont notamment travaillé sur l’amélioration du goût, afin de se rapprocher le plus pos-sible de la saveur du produit original. De plus, l’arrivée de la stévia, qui semble désormais bien établie, ouvre la voie à d’autres développements à base d’édulcorants naturels. Les marchés en voie de développement ne sont pas en reste, Innova Market Insights jugeant que « les positionnements santé comme le sans sucre, la faible teneur en calories… sont communs sur le marché africain. »Sur les autres marchés, la tendance est la même. Ainsi, l’allégation « faible teneur en matière grasse » se classe n°1 des positionnements mis en avant lors des lancements de nouveaux produits, que ce soit pour

les beurres et margarines (16,2% des nouveautés enregistrées entre juillet et décembre 2011 par Innova Market Insights), les snacks salés (7,6% sur la même période), les fromages (14% sur l’année 2011) ou encore les yaourts, qui battent des records, avec 41% sur le 1er semestre 2011.

• Les jus light dans un Carrefour Market.

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MG en 2000, suivi en 2005 d’une gamme spécifique, ‘‘Linéa’’ à 0% de matière grasse et 0% de sucre ajouté. « La gamme Linéa est un concept novateur par son double 0% et une qualité organoleptique ne présentant pas de différence par rapport aux gammes standards. Le code couleur rouge constitue une spécificité d’identification de ces produits », annonce Taoufik Kadri. Selon ce dernier, les produits light représentent aujourd’hui environ 5% du marché des produits laitiers dérivés. D’autres entreprises se sont

lancées dans la création des produits light. En 2005, Fromital a commencé à répondre à l’intérêt du consom-mateur pour les produits allégés en lançant le premier fromage frais sans matière grasse, sans sel ni sucre. En 2008, l’entreprise a lancé son Raib Beldi à 0% sucre.Du coté des margarines, Margafri-que a lancé La Prairie Light en 2007 et Indusalim a lancé Florèle avec un positionnement allégé il y a trois ans. Selon un opérateur, les produits light ont un poids encore faible dans le total des produits laitiers, mais c’est une catégorie qui connaît néan-moins une croissance à 2 chiffres. Consciente du fort potentiel de ce segment, la société Fromageries Bel Maroc a lancé La Vache qui Rit Light

en 2003, première offre de fromage light au Maroc. « La portion light ne représente aujourd’hui que 2% des ventes de fromage fondu en portion triangulaire », révèle Narjiss El fadi, Chef de groupe Vache qui Rit, chez Fromageries Bel Maroc.

Les jus misent sur le « sans sucre ajouté »Les jus ne font pas exception. Avec sa marque Marrakech, Citruma a été la première au Maroc à fabriquer du nectar d’orange light. « Nous avons été les premiers à nous lancer au Maroc en 2009, suite à des études consommateurs révélant une de-mande pour ce segment de produit et une forte attente, surtout de la part des diabétiques qui veulent des nectars sans sucre ajouté, ou de personnes soucieuses de consom-

mer moins de calories », indique Farah Hida, Responsable Marketing. « Le light représente environ 10 à 12% des volumes du nectar orange normal », ajoute-t-elle. Autre jus light que l’on peut découvrir en rayon-nage, Valencia light orange à 0% de sucre a été introduit sur le marché en 2011. « Dans notre secteur d’activité, la part de marché du light est de 3 à 5% », indique Salmane Belayachi, Directeur Stratégie et Développe-ment chez Agro Juice Processing.

Chocolats et autres sucreries, encore embryonnaires« On obtient du chocolat light par remplacement du saccharose par des édulcorants de synthèse ou na-turels. Dans nos produits allégés, on utilise le maltitol et l’acésulfame K »,

Part de marché en valeur par catégorie sur le marché light (source : Nielsen)

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2006 2007 2008 2009 2010 2011Variation 2006/2011

Variation 2010/2011

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L) Colas allégés 49,8 52,7 55,9 56,7 59,5 62,3 25% 5%

Total des colas

289,7 301,5 314,7 324,7 338,2 352,3 22% 4%

Part du light 17% 17% 18% 17% 18% 18% - -

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$) Colas allégés 54,5 57,9 61,9 63,4 65,3 67,9 25% 4%

Total des colas

260,8 274,5 290,3 303 317,8 332,9 28% 5%

Part du light 21% 21% 21% 21% 21% 20% - -

Répartition du marché des sodas de type cola

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Les yaourts représentent 46% du marché light en commerce moderne, toutes catégories confondues, tandis que les boissons gazeuses domi-nent sur l’ensemble des circuits, avec 55% du marché.

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révèle Soumia Amajid, Responsable Qualité chez Aiguebelle. En 2005, la société Aiguebelle a introduit du chocolat noir et du chocolat au lait light, sans sucre ajouté, dans le but d’élargir sa gamme de chocolat et d’inciter les Marocains à consommer du chocolat sans sucre. La société a également développé des bon-bons sans sucre, mais le marché ne s’est pas avéré très porteur. Au Maroc, contrairement à d’autres pays comme l’Europe, où le marché des chocolats light se développe, la part de marché reste restreinte, et peu représentative. « C’est un marché presque stagnant pour le chocolat », confirme Soumia Amajid. Même le sucre, traditionnellement banni des produits light, se retrouve aujourd’hui dans ce segment avec un sucre allégé. « Bien que Sucre-Light -50% de calorie soit un produit nouveau pour le consommateur marocain, les premiers résultats sont très satisfaisants et très encoura-geants à la fois. Ce succès nous a conforté et surtout nous a incité à

poursuivre dans la voie de l’innova-tion », affirme Leila Dziri, Respon-sable Marketing & Innovation chez Sucrunion. L’un des grands projets de cette entreprise est également de développer la culture et l’extraction de la stévia au Maroc. « Cette culture nécessite une certaine expertise et un certain professionnalisme de l’amont agricole que Sucrunion trouvera au sein de son groupe Cosumar », ajou-

te-t-elle.Enfin citons également le cas de la charcuterie, où l’on trouve des produits allégés en matière grasse. « C’est une tendance accompagnée par une nouvelle culture de vie », an-nonce Miguel Guerreiro. C’est pour répondre à cette tendance que la société a introduit sur le marché de la mortadelle extra light en 2011.

Part en valeur de la confiserie sans sucre dans le commerce de détail

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Des cibles bien précisesTous les opérateurs sont unanimes sur le profil type du consommateur de produits allégés : une femme, en milieu urbain et de CSP A et B. « Le cœur de cible de La Vache qui Rit Light est la femme urbaine, âgée de 25 à 45 ans, moderne, active, à la recherche d’équilibre et de bien-être, soucieuse de sa ligne et aimant prendre soin d’elle et se faire du bien tout en se faisant plaisir », explique ainsi Narjiss El Fadi. Quant aux raisons qui poussent à l’acte d’achat de tels produits, elles sont également bien connues : des raisons médica-les (diabète, maladies cardiovascu-laires…) qui poussent le consomma-teur à rechercher des produits sans sucre et/ou matière grasse et/ou sel, ou tout simplement pour « garder la ligne », dans le cadre d’une alimen-tation équilibrée voire d’un régime. Bref, « des personnes soucieuses de leur santé, à la recherche de pro-duits fonctionnels mais sans sacrifier le goût », résume un industriel des produits laitiers. Une cible restreinte donc, mais qui pourrait « rapidement s’élargir au fur et à mesure que la gamme se diversifie et que le goût culinaire des produits mis sur le mar-ché s’affine », estime pour sa part Salmane Belayachi.

Le light : aussi une question de goûtEn effet, le goût d’une part, par-fois différent de l’original voire trop

Quelques exemples de différentiel de prixDifférence de prix moyenne entre un produit light et son équivalent standard :- Beurre 1er prix : +11%- Beurre premium : + 16%- Crème fraîche : +9%- Yaourts : +23%- Confiture : +39%- Confiserie : +26%- Colas : +10%

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marqué, tout comme l’utilisation d’additifs certes autorisés mais régulièrement soumis à polémique, comme l’aspartame, d’autre part, peuvent représenter un frein pour les consommateurs. « Des freins à la consommation sont de plus en plus notés chez le consommateur maro-cain, notamment une réticence vis-à-vis des ingrédients utilisés dans les dits produits, tels que l’aspartame ou autres édulcorants artificiels », note Chrystèle Ronceray Adawi.Côté saveur, les opérateurs n’hési-tent pas à améliorer leur formulation, voire à segmenter encore plus leur offre. L’exemple le plus emblémati-que est sans doute celui de Coca-Cola Zero, lancé afin de proposer une boisson au goût très proche du Coca-Cola classique et visant une clientèle plus masculine que la version « light ». Quant à l’orien-tation vers des additifs naturels, le lancement de produits contenant de la stévia plutôt qu’un édulcorant de synthèse s’inscrit dans cette optique. La gamme Finesse de Chergui a ainsi été relancée en juin 2011 avec une nouvelle formulation à base de stévia, affichant clairement que les yaourts ne contenaient pas d’aspar-tame. Chez Sucrunion, c’est à cette même période qu’a été commer-cialisé le premier sucre allégé à la stévia, « conçu pour offrir le même goût mais avec une teneur de -50% en calories », indique Leila Dziri.

Un positionnement prix variable et discutéAutre frein possible pour le consom-mateur : le prix. Procédé de fabrica-tion différent, utilisation d’ingrédients supplémentaires, coût de distribution (faibles volumes, produits plus fragi-les)… et surtout positionnement mar-keting : la règle générale veut que le produit light soit vendu significative-ment plus cher que le produit stan-dard (cf. encadré ci-dessous). Mais comme pour toute règle, il existe des exceptions. Ainsi, chez Copag, « les yaourts et fromages frais Linéa sont au même prix que les produits standards, malgré la spécificité des procédés utilisés pour leur fabrica-tion et la présence de fruits dans les yaourts, ceci dans un souci de les rendre accessibles à l’ensemble des CSP », souligne Taoufik Kadri. Du côté du rayon charcuterie, Miguel Guerreiro évoque « une très légère différence. » D’ailleurs, pour un opérateur du secteur des produits tartinables, les faibles volumes ne justifient pas l’augmentation de prix et, de plus, « les produits allégés, comme leur nom l’indique, contien-nent moins de matière grasse, de su-cre, c’est-à-dire ce qui coûte le plus cher dans la formulation. Aujourd’hui, tout le monde joue sur l’aspect santé pour vendre ces produits plus chers. Est-ce qu’un jour quelqu’un osera vendre un produit light moins cher ? Ce serait une attitude de rupture ! », s’exclame-t-il.

Image de marque et croissance au rendez-vous !Pour une marque, proposer une gamme light fait partie intégrante de son image et valorise cette dernière.

• Les yaourts 0% dans un Carrefour Market.

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« Aujourd’hui, il est impossible de trouver un rayon en GMS qui ne compte pas de produit allégé », affirme un opérateur des produits laitiers. « Les industriels locaux ont jusque-là fait preuve de prudence, mais ils sont conscients du potentiel de croissance de la niche. Même si elle n’est pas encore rentable, ils se positionnent les uns après les autres. Ce n’est pas par hasard si au cours des cinq dernières années, l’offre s’est étoffée lentement en fonction des nouvelles exigences du consom-mateur. Sans jamais vraiment la brusquer », explique Salmane Belayachi.Pour autant, les parts de marché restent relativement faibles et es-sentiellement concentrées sur les GMS, du moins pour les produits frais. Selon Othman Belhoucine Drissi, « le marché n’a pas connu l’évolution que nous attendions, en raison d’un consommateur insuf-fisamment et/ou incorrectement informé, d’un marché très orienté bas prix, d’une distribution dominée

par le circuit tra-ditionnel et de la réglementation :définition des produits light et respect de son application par les opérateurs. »Toutefois, le marché de l’allégé connaît en général une croissance à deux chiffres. « Aujourd’hui, le light connait une croissance modérée de 14% en 2011/2012 (source Nielsen) et le circuit mo-derne représente 37% des ventes du marché », indique Chrystèle Ronceray Adawi. Certains rayons se portent très bien. Ainsi, « nous assistons aujourd’hui à une explo-sion du marché du fromage light [...]. En effet, en 2 ans (entre 2009 et 2011), le marché du fromage light en portion a crû de 40%(source panel

Nielsen 2011). Ceci conforte notre vision et nos ambitions pour la réfé-rence », déclare Narjiss El Fadi.Et ce n’est pas fini. « 10% des Marocains sont diabétiques ! C’est énorme et il y a un potentiel de croissance très important pour tout ce qui est allégé », estime Farah Hida. « Aujourd’hui plus de 6 mil-lions de Marocains sont en surpoids ou obèses et constituent donc un

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Ingrédients et additifs : formulation des produits light

En général, les produits allégés peuvent être classés en deux principa-les catégories : les allégés en sucre et les allégés en matière grasse.

Pour ce qui est de l’allègement en sucre, les industriels ont recours à des techniques courantes telles que la diminution de la quantité de sucre ajouté au produit fini ou la substitution du sucre par des édulco-rants. Parmi ces derniers, on distingue les édulcorants de masse dont le pouvoir sucrant est inférieur à celui du sucre (sorbitol, maltitol, xyli-tol…) Ils sont utilisés essentiellement en confiserie, et les édulcorants intenses de synthèse (aspartame, acésulfame K...) que l’on rencontre communément dans les boissons et les produits laitiers. « Pour notre gamme de nectars light, le sucre est remplacé par de

l’aspartame conformément à la législation », atteste Farah Hida, Marketing Manager à Citruma. Lumière sur 3 édulcorants des plus répandus.• Acésulfame K : cet édulcorant est doté d’un pouvoir édulcorant 130 à 200 fois supérieur à celui du sucre. Sans effet nocif, l’acésulfame K est utilisé en remplacement du sucre, dans toutes les applications où l’usage d’édulco-rant est possible : boissons, produits laitiers, confiserie… Sur le plan industriel, cet additif non calorique présente plusieurs avantages, notamment une bonne durée de conservation, une bonne résistance à la chaleur et dans certains cas un rôle d’exhausteur de goût.• Aspartame : il s’agit d’un édulcorant très puissant dont le pouvoir sucrant est environ 200 fois supérieur à celui du sucre. Son utilisation en tant qu’additif alimentaire est autorisée pour la majorité des filières agroalimentaires : boissons, desserts, confiserie, yaourts… « De nombreuses rumeurs ont circulé ces dernières années faisant état d’éventuels risques encourus par la consommation d’aspartame. Selon la législation européenne, l’aspartame est classé comme additif alimentaire dé-claré sans danger pour le grand public, y compris pour les diabétiques et les femmes enceintes », assure Salmane Belayachi, Directeur Stratégie et Développement de AJP.• Stévia : depuis peu, l’utilisation de l’extrait de stévia est autorisée en tant qu’additif alimentaire. Au Maroc, elle est en voie de développement. « Les édulcorants chimiques sont en train de céder de la place à l’extrait de stévia. Les 4 dernières années ont assisté à une montée en flèche de cet additif naturel qui a envahi le marché des édul-corants chimiques partout dans le monde », indique Samir Lahlou, Directeur Commercial de Comaner. Doté d’un pouvoir sucrant 300 à 400 fois supérieur que le saccharose, son emploi dans l’industrie de même que son adoption par le consommateur est une question d’ordre organoleptique, en raison de son off-note. En fait, le facteur principal qui influence le goût est la matrice de référence. Exemple : les boissons et les bonbons sans-sucres sont plus faciles à formuler avec des extraits de stévia. Les produits laitiers quant à eux demandent un peu plus de travail. Ainsi, l’ajout d’une autre source sucrante à faible dose, d’un composant légèrement amer, d’arômes ou d’une très faible quantité de sel (100 à 200 mg/kg) réussit sou-vent à masquer l’arrière goût. En définitive, plus le produit est texturé, plus il est facile de dissimuler les fausses-notes.

En ce qui concerne l’allègement en matière grasse, le souci majeur des opérateurs industriels consiste à pré-server le goût, la rondeur en bouche, le volume et la texture du produit allégé. Parmi les techniques utilisées dans ce sens, citons à titre d’exemple l’augmentation du pourcentage de viande par rapport à celui du gras dans la formulation de produits carnés. Il est également de coutume de remplacer une partie de la matière grasse, ou plus précisément les fonctions du gras du point de vue texturant, par des amidons de pomme de terre, des fibres, des gélifiants, des sucres ou des protéines , végétales ou laitières fonctionnalisées. « Ces dernières ont l’avantage, si elles sont incorporées dans des matrices laitières par exemple, d’être en harmonie avec le goût ‘‘lait’’ », souligne S. Lahlou. C’est notamment le cas des yaourts, desserts, mayonnaise, plats cuisinés… Le foisonnement est aussi employé dans le cas des crèmes glacées, des mousses, du beurre, et de la margarine. En conférant des proprié-tés texturantes importantes au produit, il rend possible une réduction de matière grasse sans pour autant porter atteinte à sa structure. Multiples et variées, ces pratiques peuvent également être combinées pour un résultat optimal.

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marché cible pour les produits light. L’objectif de Agro Juice Processing est de consacrer 10% de nos ventes à cette population », renchérit Sal-mane Belayachi. Entre les person-nes souffrant de diabète et celles en surpoids ou dont le cholestérol dépasse le taux normal, les perspec-tives sont donc très intéressantes, surtout lorsque l’on regarde ce qui s’est passé dans d’autres régions du monde. « Ce marché, bien qu’étant une niche au Maroc a un fort poten-tiel de développement. En effet, dans des pays comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, où l’obésité est un fléau national, la Vache qui Rit Light est la seule référence commerciali-sée de la marque », précise Narjiss El Fadi.Face à cet avenir prometteur, nombre d’industriels, même s’ils ne prévoient pas un décollage brutal, réfléchissent déjà à des extensions de gamme. « L’innovation n’a pas de limite. Avec des formulations et des procédés adéquats, tous les produits qui existent sur le marché peuvent

avoir leur équivalent en produits light », déclare Taoufik Kadri. Chez Fromital, cette extension visera es-sentiellement les produits frais. Pour un autre opérateur du secteur laitier, les projets se concentrent sur les produits « 0% », qui semblent plus s’attirer la faveur et la confiance des consommateurs. Le rayon crémerie semble donc porteur d’avenir, « dans la mesure où dans la famille des produits laitiers frais, de nom-breux produits ne sont pas encore concernés par le light », renchérit un industriel. Quant aux produits carnés, Charcuterie Miami s’apprête à commercialiser fin juin une gamme « nature et santé », sans colorant, sans sel et sans matière grasse. Une autre évolution possible serait que toutes les marques revoient leur formulation pour diminuer les teneurs en sucre, matière grasse, sel… dans un souci de santé du consommateur mais sans forcément formaliser cette démarche par un étiquetage « light ».C’est d’ailleurs ce qui se passe au niveau mondial sur le marché des

biscuits.Enfin, la stévia n’a pas fini de faire parler d’elle. Le secteur de la confi-serie-chocolaterie s’y intéresse. De son côté, Sucrunion s’apprête à étoffer sa gamme, d’abord avec une version en sucre roux de son « SucreLight » et une autre en sucre cristallisé, puis avec une déclinaison d’édulcorants à base de stévia et 0 calorie, présentés en morceaux, en poudre ou en pastilles et qui seront commercialisés prochainement sous la marque « Sucrévia ». Deux gammes que Sucrunion présentera au concours Trophée de l’innovation de la World Stevia Organisation. Qui a dit que l’industrie agroalimentaire marocaine n’innovait pas ?

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Ressources

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Les filières agricoles, de par leurs spécificités (périssabilité de la production, volatilité des prix, dépendance aux aléas climatiques…), sont très difficiles à analyser. Leurs circuits de distribution respectifs le sont encore plus. En effet, caractérisés par une fonction de distribution dominée par le circuit « marché de gros », les systèmes d’approvisionnement en production agricole sont marqués par un ensemble d’anomalies et de dysfonctionnements plus ou moins importants. Surabondance des intervenants, déficit et non accès à l’information, système de taxation disproportionné… sont autant d’éléments de réponse qui renseignent sur l’état déplorable de cette structure.

La fonction de distribution dans les filières agricoles Rôles et dysfonctionnements de la structure « marché de gros »

Mehdi OUZINEIngénieur Agroéconomiste

Economie et Management des Entreprises [email protected]

Outre l’échange physique des différents produits (fonction première d’un marché de gros), cette

structure devrait en théorie en as-surer d’autres. Ainsi, la formation des prix d’équilibre et la gestion du transfert de risque entres les diffé-rents opérateurs des filières en jeu sont quasiment absentes. D’autant plus que la gestion de ces structures est basée principalement sur l’inter-vention des mandataires, qui sont censés fluidifier les transactions,

chose qu’ils ne font guère. Un chiffre clé est révélateur : seulement 30 à 50% des fruits et légumes destinés à la consommation transitent par ces structures d’accueil. Ce qui nous renvoie vers un autre phénomène tout aussi pesant sur cette fonction de distribution, à savoir la proliféra-tion des marchés informels. D’autres facteurs accentuent ces différents dysfonctionnements. Ainsi, la saison-nalité de certains produits, le jeu de spéculation et la taxation élevée… font qu’au final, la formation des prix

agricoles devient opaque et les coûts de transaction fortement atteints.

Des circuits de distribution parallèles pour les produits de nicheIl arrive que pour certaines filiè-res (niche de marché, produits de terroirs…), des canaux de distribu-tion parallèles soient mis en place. Le modèle de l’approvisionnement direct (producteur – client final) est d’ailleurs le plus répandu en la ma-tière. Néanmoins, il serait judicieux de noter que ce genre de modèle de commercialisation accentue le risque et ses différents coûts référents pour un unique opérateur, le producteur.

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Matières premières

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Les opportunités économiques sont donc au rendez-vous et les marges plus grandes ; en revanche, le risque l’est davantage. Pour ces segments agricoles, l’apparition de la grande dis-tribution et des circuits de distribution moderne a accentué le phénomène. La GMS a su mettre en valeur ce genre de production, souvent prisée pour ses attraits médicaux, curatifs ou tout simplement gustatifs, et l’a

rendue accessible au grand public. Notons néanmoins que l’accès à ces circuits dits « struc-turés » est dans l’ensemble assez difficile pour l’agri-culteur lambda. Les conditions de réfé-rencement, marge arrière, marge avant et différentes ris-tournes… font qu’un minimum d’organi-sation est requis au niveau de l’amont

agricole.

Pour une libéralisation des marchés de grosLe fonctionnement des marchés de gros est régi par un système qui a été mis en place vers les années 1960. Largement dépassé et vétuste, la libéralisation progressive de l’ex-ploitation de ces structures est une réelle nécessité à l’heure actuelle.

La mise en place de plates-formes logistiques de collecte et de condi-tionnement des marchandises et l’institution d’un cadre réglementaire et normatif pour sécuriser la qualité et la salubrité des aliments le sont encore plus. On pourra également penser à l’optimisation de ces struc-tures, à travers des mécanismes tel que la mise en place d’outils de veille stratégique. Ce genre de structure aura pour principal rôle de centraliser l’information, ce qui au final permet-trait de réduire considérablement les dissymétries d’information et par la même occasion la formation opaque des prix de vente.

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Substance naturelle d’origine végétale, la pectine, communément appelée E440 dans l’industrie alimentaire, est un additif alimentaire réputé pour ses diverses propriétés… mais aussi pour sa naturalité.

La pectineUn liant naturel

Siham HAMDI

Hydrocolloïde naturel, la pectine est présente dans de nombreux végétaux où elle joue un rôle important

dans leur structure, en formant la pa-roi de leurs cellules. Elle se retrouve essentiellement dans les écorces et les peaux des fruits, notamment les citrus (citron, orange, etc.), la pomme ou encore la pulpe de betterave sucrière. D’autres sources potentielles feraient également l’objet de nombreux travaux de recherche, comme le potiron, la peau de man-gue ou de banane ou encore l’écore de cabosses de cacao. La pectine se présente sous forme d’une fine pou-dre de couleur blanche ou crème, inodore, insipide et soluble.

Utilisation industrielle Si la pectine était utilisée autrefois

par la ménagère pour la préparation de confitures et de gelées faites mai-son, ce composant est également utilisé aujourd’hui dans l’industrie alimentaire, en tant qu’additif ayant des propriétés gélifiantes, épaissis-santes ou encore stabi-lisantes dans de nombreux aliments et boissons. En effet, on retrouve du E440 dans de nombreux produits comme les confitures et gelées industrielles, la mayon-

naise, la confiserie, les produits destinés à la pâtisserie, les puddings en poudre, les boissons à faible pH, mais aussi dans certains yaourts et produits laitiers auxquels elle confère un aspect crémeux.

Types de pectineL’extraction de la pectine à partir des fruits suit un procédé à chaud. « Les pectines sont obtenues par une ex-traction acide, suivie d’une filtration, d’une précipitation et d’une purifica-tion », explique Stéphane Airiaud, North Africa Area Manager chez Dupont Health & Nutrition - Danisco. D’un point de vue chimique, les pectines sont des chaînes d’acide galacturonique partiellement estéri-fiées par des groupements méthyl. Selon le nombre de ces groupes méthyl et le degré d’estérification, les pectines peuvent être classées en deux catégories : • La pectine standard HM (high methoxyl ou hautement méthylée) ou HE (High Ester), avec un degré d’es-térification de 50% à plus de 75%. Le gel se forme par des liaisons

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• La pommes et le citron, principales sources de pectine.

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hydrophobes entre les zones méthy-lées. Ce type de pectine est spéci-fiquement utilisé dans les systèmes aqueux où il forme un gel en milieux sucrés à pH acide, tels les confi-tures, les bonbons gélifiés, etc. La pectine HM permet aussi d’assurer la stabilisation et la viscosité des jus de fruits et des boissons protéinées, comme les boissons laitières et les yaourts à boire.• La pectine LM (low methoxyl ou faiblement méthylée) ou bassement estérifiée conventionnelle dite LE (low ester), avec un degré d’esté-rification variant de 30% à 50%, et issue d’une modification chimique de la pectine HM. « Cela donne des propriétés différentes à la pectine. Elle est plus réactive au calcium et capable de gélifier pour des extraits secs plus bas », explique Vincent Dutaut, Responsable laboratoire et R&D chez Caragum International SAS. « Ce type de pectine permet d’apporter de la texture ou de for-mer un gel par liaisons de calcium intermoléculaires, notamment dans les confitures, les glaces, les fourrages pâtissiers, etc. », ajoute Stéphane Airiaud.Il existe également des pectines amidées dites LMA (low methoxyl amidated) ou LA (low ester amida-ted). Dans ce type de pectine, les groupements amidés remplacent les groupements méthyl, ce qui permet d’obtenir des gels thermoréversibles

qui peuvent se reformer par action thermique, par action de liaisons calcium intermoléculaires entre les zones non méthylées et liaisons hydrophobes entre les zones ami-dées. Ce type de pectine peut être utilisé notamment dans diverses applications telles les confitures, les préparations de fruits, les glaces, les masses blanches fermentées (bois-sons laitières par exemple), etc.

Pectine et consommation Fibre diététique à la connotation « naturelle », la pectine est un com-posant bien accepté par le consom-mateur qui recherche aujourd’hui des produits sains et naturels. Ceci explique la tendance des industriels à recourir à cet ingrédient pour de nombreuses applications. D’autre part, la pectine a également reçu un avis positif de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des ali-ments) pour bénéficier d’une auto-risation d’étiquetage « Bénéfice Santé ». Cette allégation repose sur des données scientifiques. A titre d’exemple, la réduction de la glycé-mie post-pandriale à partir de 10 g de pectine par repas, et le maintien du taux normal de cholestérol dans le sang à partir de 6 g de pectine par jour. Aujourd’hui, « dans un contexte alimentaire global marqué par les tendances de naturalité et de santé, la pectine constitue une solution idéale », assure Stéphane Airiaud.

Ingrédients

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L’utilisation de matières premières congelées (produits de la mer ou carnés, fruits, légumes, fromages…) est de plus en plus répandue. Leur décongélation est une étape déterminante du procédé de fabrication. Si la décongélation statique en chambre froide reste la technique la plus courante, les équipementiers proposent des solutions permettant de gagner en rapidité, en flexibilité, en hygiène et en productivité, et donc plus adaptées aux contraintes d’une industrie moderne.

DécongélationPlus rapide, plus saine, plus économique

Florence CLAIR

Pour faire passer l’eau contenue dans un produit congelé de l’état solide à l’état liquide, les méthodes

de décongélation font généralement appel à un fluide caloporteur : l’air ou l’eau. Différentes techniques sont utilisées au sein de ces deux gran-des familles.

Décongélation à l’air ou à la vapeurApplicable à tout type de produit et ne nécessitant pas d’équipement spécifique, la décongélation statique en chambre froide est relativement simple – sous réserve bien sûr du respect des conditions de températu-re et d’hygiène du local – et respecte bien l’intégrité du produit, mais se déroule sur un temps très long au regard des cadences industrielles. « En chambre froide, la décongéla-tion peut prendre 3 à 4 jours, voire plus ! De plus, les produits perdent

de l’eau, et donc du poids », souligne Philippe Thomas, Technico-Com-mercial chez Arcos, constructeur notamment de cellules et chambres de décongélation.Le recours à un système de venti-lation d’air (en chambre, cellule ou tunnel) permet de gagner du temps. Arcos a ainsi développé un procédé de ventilation puissante et uniforme d’air chauffé et saturé en humidité, en cellule ou en chambre. « Adapté à tout produit en blocs homogènes jusqu’à une vingtaine de kilos, il permet de décongeler en 8 à 16h, soit de la veille pour le lendemain », indique Philippe Thomas. L’ajuste-ment des paramètres température (par sonde à cœur et sonde de sur-face), ventilation et humidité permet une conduction de chaleur optimale et une réduction des pertes d’eau, le produit n’étant pas déshydraté. Le système fonctionne par paliers : le premier se fait avec de l’air à 20°C. Dès que la température de surface des produits à décongeler atteint 6°C (valeur de consigne la plus courante, au-dessus de laquelle le dévelop-pement bactérien serait favorisé), la température ambiante est baissée. Le produit étant très froid à l’intérieur, la température de surface chute. Dès qu’elle tend à nouveau vers 6°C, un nouveau palier est enclenché, et ainsi de suite, jusqu’à atteindre un produit à une température d’environ 0°C.La décongélation statique en cellule

est ainsi idéale pour les produits fragiles (par exemple poulets en-tiers, blocs de filets de poisson…). Pour les produits qui supportent les contraintes mécaniques ou pour lesquels le maintien de la structure n’est pas primordial (blocs de filets de poulet, blocs d’anneaux de cala-mars…), la décongélation en ma-laxeur est possible. Lutetia, construc-teur d’équipements pour l’industrie agroalimentaire, propose ainsi un système breveté de décongélation dynamique sous vide-vapeur en ma-laxeur. De la vapeur basse pression est injectée sous vide, directement dans le malaxeur. La condensation de la vapeur fournit l’énergie néces-saire à la décongélation tandis que la rotation permet d’homogénéiser les températures et de disloquer les blocs. « La décongélation en malaxeur apporte de l’humidité aux produits. Il faut bien en tenir compte. Si pour des raisons techniques ou réglementaires, on veut limiter l’hu-midité, on utilise le malaxage avec double enveloppe pour baisser l’ap-

• Cellule de décongélation.

• Décongélation de filets de poulet en malaxeur.

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Equipements

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port de vapeur. Pour supprimer tout apport d’eau, on bascule sur une techno-logie en cellule », précise François Deumier, Responsable du Départe-ment Technologie Alimentaire chez Lutetia. La température est suivie en continu grâce à des sondes à transmission radio ou infrarouge. Le temps de décongélation dépend de la dimension des produits. Ainsi, 10 heures seront nécessaires pour décongeler en malaxeur des blocs de 15 kg de filets de poulet : 2 heures pour des petits morceaux de dinde IQF (Individually Quick Frozen) pour plats cuisinés. Lutetia propose d’ailleurs d’associer le malaxeur à un décompacteur de blocs pour gagner du temps (30 à 50%) et obtenir une meilleure homogénéité de tempéra-ture dans le lot.Outre la rapidité, le malaxeur permet de réaliser plusieurs opérations dans le même équipement : décongéla-tion, salage, cuisson, refroidisse-ment. Les produits ne perdent pas d’eau, voire en absorbent, ce qui augmente la rentabilité. Enfin, la sécurité sanitaire est garantie grâce au vide et à la faible durée de la procédure.

Décongélation à l’eauLes techniques utilisant l’eau comme fluide caloporteur, généralement des-tinées aux produits de la mer, per-mettent des durées de décongélation encore plus courtes. On distingue la décongélation par immersion et la décongélation par aspersion. Dans le premier cas, les produits sont immergés dans un bain d’eau. Il faut entre 1 et 4 heures pour décongeler des blocs, 2 à 4 minutes pour des produits IQF. Dans le deuxième cas, les blocs ou les produits IQF passent sur un tapis et sont aspergés d’eau chaude. La décongélation dure de 20 à 40 minutes pour les blocs et seule-ment quelques minutes pour les pro-duits IGF. La consommation d’eau est également réduite par rapport à l’immersion. Les deux techniques conviennent bien aux poissons en-tiers. L’aspersion est recommandée pour les crustacés et aux crevettes non décortiqués tandis que l’immer-

sion s’adresse

plutôt aux crevettes décortiquées et aux coquillages.Côté innovation, la société Le Lez Process vient de mettre au point un nouveau procédé breveté de dé-congélation par ruissellement, après 2 ans de tests industriels. Il s’intè-gre aux décongélateurs Polywash existants et permet une amélioration du rendement et de la qualité de la matière première. En effet, « lorsqu’il y a pléthore de ressource, on n’est pas regardant sur les rendements. Lorsque la matière première est rare, elle devient chère et il ne faut plus en perdre », remarque Jean Le Lez, fondateur de la société du même nom. Or, lors de la 1ère étape du process qu’est la décongélation, les rendements varient, suivant les procédés, de quelques % à 10% ou plus. Des temps trop longs, une température trop élevée de l’eau de décongélation ou encore les turbulences, qui permettent une remise en température rapide mais

Les micro-ondes pour décongeler à échelle industrielleLes technologies micro-ondes ou hautes fréquences (le choix de l’une ou l’autre dépendant de l’application) permettent d’atteindre des records en termes de durée de décongé-lation. Ainsi, « il faut 5 à 6 minutes pour décongeler un bloc de 20-25 kg de viande », indique Jean-Paul Bernard, Directeur Général de Sairem, so-ciété spécialisée en la matière. Cependant, outre l’investissement impor-tant qu’elle représente, cette technologie ne permet pas de dépasser une température de 0°C : « au-delà, il y a un risque d’emballement thermique », prévient M. Bernard. Outre la rapidité, les avantages sont pourtant nom-breux : absence d’exsudats (gain de matière de 5 à 10%) et d’oxydation des produits, flexibilité adaptée aux besoins de la production, aucun déve-loppement bactériologique, conservation des qualités organoleptiques... Les machines fonctionnent en batch ou en continu et permettent un retour sur investissement rapide grâce aux économies de matière et d’espace. « Il est possible de combiner un four micro-ondes avec une autre tech-nique complémentaire, malaxeur ou tapis d’immersion. Par exemple, on passe le produit quelques minutes au micro-ondes, puis au malaxeur – mais 3 fois moins longtemps. On divise ainsi le temps total par 3, ce qui permet d’acheter moins de malaxeurs pour faire le même travail. De plus, le produit est amené à 4°C avec cette combinaison », ajoute M. Bernard.

dégradent le produit, sont autant de facteurs à prendre en compte. Avec ce nouveau procédé, qui fonctionne par ruissellement d’eau sur des blocs immergés placés sur un tapis ajouré, Le Lez Process affirme réunir l’efficacité du bain sans les inconvé-nients pour les produits fragiles, tout en améliorant les rendements de 5 à 20% suivant les applications : « le temps de décongélation peut être augmenté de 10 à 15% par rap-port au Polywash pour les produits fragiles, la température de l’eau de décongélation est abaissée entre 6 et 10°C au lieu de 15 à 25°C, ce qui garantit une température finale plus homogène, et enfin le produit est décongelé en statique, donc sans chocs dégradants », précise M. Le Lez. De plus, les écailles et autres particules en suspension sont évacuées.Pour finir, rappelons que la qualité de la décongélation dépend également de celle de la congélation. Un produit congelé très lentement aura des cellules éclatées et donc perdra de l’eau en se réchauffant. A l’inverse, un produit surgelé rapidement pré-sentera beaucoup moins de pertes.

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Dans l’article du mois dernier, nous avons évoqué l’intérêt de professionnaliser la fonction achat afin que vous ayez une performance optimale continue. Deux étapes principales contribuent à la mise en œuvre de cette démarche. Nous aborderons dans cet article la première, liée à la réalisation d’un état des lieux de vos achats. Le principe consiste à faire un diagnostic double : portefeuille puis l’aspect organisationnel et structurel de la fonction.

Performance achatComment pouvez-vous améliorer votre performance achat ? Comment identifier des zones d’opportunité ?

Meriem BENNIS,Manager Performance

Grant Thornton [email protected]ème partie

Comment scanner le portefeuille achat ?Dans le premier lot d’étude relatif au portefeuille, sont traitées les don-nées quantitatives liées à la base des achats par famille : le nombre de références, le nombre de four-nisseurs par famille selon le principe pareto en termes de chiffres d’affaires. Est adossée à l’analyse statistique l’analyse de données qualitatives relatives à la typologie des cahiers de charge (descriptive ou fonctionnelle), la couverture contractuelle (taux d’achat par consultation ou cernés par un contrat ou convention), aux termes

convenus (prix, délai de livraison, délai et mode de paiement, mbtf, niveau de service requis, pénalités éventuelles, propriété intellectuelle...) recueillies. Le diagnostic de l’existant dans le por-tefeuille achat de l’entreprise est basé également sur l’analyse du niveau de contraintes externes et internes. Les premières sont liées au marché en termes de tendances, poids chez le fournisseur, législation, typologie et acteurs clés. Les internes quant à elles touchent à la technicité du produit, la facilité de remplacement et substitu-tion. La résultante est une segmentation

des familles d’achat et un position-nement sur une matrice multi-dimen-sionnelle. Cette dernière permet de situer l’ensemble des familles d’achat en fonction de la criticité interne et externe. En effet, 4 catégories en découlent (voir graphique).

Comment diagnostiquer la fonction achat dans son aspect structurel ?Par ailleurs, un diagnostic de la fonction est fait en s’attardant sur l’aspect organisationnel de la cellule achat. En effet, le secteur présente souvent des postes mixtes où l’approvisionnement est mêlé aux achats, à la logistique, voire au commercial. Or, les achats repré-sentent un métier avec un savoir-faire spécifique.Il s’agit d’analyser les flux du pro-cess, les manuels de procédures, les types de poste mis en place, l’adéquation entre les profils, les fiches de poste et leurs contenus.L’étude du niveau de chargeabilité par poste peut définir avec détail le niveau de production par profil.Le principe du diagnostic reste l’identification des dysfonctionne-ments et leur causalité donnant lieu à des recommandations. A ce titre, plusieurs leviers peuvent être utilisés.

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Achats

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La revue de la performance achat s’articule autour de 7 modules

Quels leviers activer ?Des leviers sont identifiés en fonction de la catégorie à laquelle appartient la famille de produits et services. Ils se-ront priorisés selon la facilité d’implé-mentation et le niveau d’impact sur le chiffre d’affaires global. Quatre leviers principaux peuvent être adoptés.- Plus tôt l’intervention des achats peut être envisagée dans le proces-sus, plus les gains sont importants. En effet, l’optimisation des spécifica-tions est le premier levier qui consiste à rationaliser et simplifier les carac-téristiques en amont. Le re-design to cost peut être établi a posteriori

quand le volume le justifie.- L’optimisation des coûts d’achats est le second levier, basé sur la restruc-turation des relations fournisseurs en construisant des partenariats voire des intégrations, activant du sourcing dans les zones « low cost », massi-fiant et consolidant les volumes afin de réduire les prix.- La réduction des consommations par la normalisation des achats en les alignant sur les meilleures pratiques du domaine, l’application des contrats convenus ainsi que le pilotage des niveaux d’utilisation et leur évolution.- L’amélioration de la productivité in-

Sur la base de la nouvelle segmentation, chaque famille achats sera repositionnée sur la matrice ‘‘criticité / complexité’’

terne peut être obtenue par la simplifi-cation de la gestion administrative, en rationalisant les factures et comptes fournisseurs, ainsi que l’automatisa-tion des process, circuits et flux en vue d’une réduction de la consomma-tion papier.Dans un second temps, il s’agit d’administrer le scénario cible retenu selon un plan d’action pré-défini.

Dans le prochain numéro : nous aborderons la démarche de mise en place du programme établi.

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Process

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Solutions Fournisseurs• Conditionnement

Ishida. Operculeuse QX-775

L’operculeuse QX-775 d’Ishida répond à la demande des indus-triels agroalimentaires en termes de rapidité (jusqu’à 15 cycles/minute) et de changement d’outil et de film, et leur permet une large utilisation au niveau des barquettes (plats préparés, vian-des, volailles, poissons, sala-des) sous atmosphère modifiée et à partir de différents types de films (pelliplacage, rétractable, skinpack, shrink…). Grâce à son système de commande intelligent, elle permet de surveiller et d’autorégler le codage du film dont l’alimentation est asservie, le mélange des gaz et son analyse à chaque cycle. De plus, elle est dotée d’un convoyeur intelligent qui alerte en cas de mauvais positionnement des barquettes ou si celles-ci ne correspon-dent pas aux données programmées.Sans moteur ni câbles apparents, cette operculeuse se caractérise aussi par son faible encombrement, ses surfaces autodrainantes, et permet un nettoya-ge complet en un temps bref grâce à la facilité de démontage/montage des tapis et des convoyeurs. De plus, elle s’intègre au concept Flex Line d’ISHI-DA, qui est une ligne complète comprenant dépileurs de barquettes, peseu-ses associatives, remplisseuses, systèmes d’inspection par rayons X, etc.

• Process

Witt. Nouvel analyseur d’éthylène

Fabriqué par Witt, société allemande spécialisée dans la fabrication de mélangeurs, de régulateurs et d’appareils de contrôle, ainsi que d’analyseurs et de dispositifs de sé-curité pour tous les gaz communs, le nouvel appareil analyseur d’éthylène MFA 9000 permet le contrôle de la maturation des fruits. Il comporte des fonctions d’alarme et reconnaît les erreurs de mesures. En outre, le sys-tème peut envoyer ses mesures à un PC à l’aide d’une interface RS232, par laquelle le dispositif peut aussi être entièrement contrôlé et même calibré. La mesure s’effectue selon le principe de la conductivité thermique. Le premier résultat est disponible en moins d’une seconde. L’étalon-nage est effectué avec les 2 points habituels d’étalonnage ou sous une forme simplifiée avec un gaz.

Cermex. Packs quinconcés

Cermex a développé une nouvelle solution d’em-ballage consistant à créer des packs quinconcés avec de multiples formes possibles et attracti-ves. Ce nouveau regroupement des bouteilles présente des avantages en termes de stabilité, d’originalité, de design, de gains économiques et écologiques et de mécanisation de l’emballage. Les packs quinconcés peuvent s’adapter à tous les types de produits cylindriques de 0.25 à 1.5 L qui nécessitent un regroupement en grand nom-bre (eau, soft drinks, jus, certains produits agro-alimentaires). Grâce à leur rigidité, le support carton n’est pas nécessaire. Faciles à recycler, ils contribuent à la protection de l’environnement et à la réduction des déchets. De plus, il est possi-ble de traiter les packs classiques et quinconcés sur la même machine. Cermex a développé éga-lement une solution de mécanisation brevetée

afin d’équiper aussi bien ses gammes de fardeleuses actuelles et futures (TS comme VersaFilm), et ce pour les deux formes de packs quinconcés les plus intéressantes en termes économique et de stabilité.- Cadence : de 30 à 100 packs/min- Temps de changement de format : 15 minutes- Optimisation palette : jusqu’à 20% de bouteilles supplémentaires par cou-che selon groupage et configuration

PCM. Nouvelle pompe à cavité progressive en inox

La nouvelle pompeEcoMoineau™C, fabriquée par PCM permet un démontage facile et plus rapide. Dédiée aux industries agroa-limentaires, la pompe est constituée d’un rotor hélicoïdal tournant à l’inté-rieur. Le rotor en acier inoxydable est usiné avec une grande précision et le stator est moulé dans un élasto-mère résilient. La pompe nécessite peu d’espace d’installation, sa fabri-cation, son transport et son exploi-tation requièrent moins d’énergie. Enfin, elle possède une multitude de caractéristiques qui améliorent son fonctionnement tout en facilitant son installation et sa maintenance.

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Nouveautés

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• Automatisation

Kuka. Un robot extrêmement rapide

Kuka Roboter GmbH présente sa nouvelle famille de pe-tits robots : la série Kr Agilus. Compacts, précis, agiles et rapides, les robots sont les nouveaux champions de la vitesse. Lorsqu’il s’agit de tâches de manuten-tion, ils offrent des résultats impressionnants, combi-nés à des temps de cycle réduits. De plus, la famille de petits robots fonctionne avec une grande précision, permettant ainsi une production de haute qualité. Sa vitesse et sa précision donnent au Kr Agilus des performances uniques dans sa catégorie de charge. Le Kr Agilus est destiné à des applications dans l’industrie générale, où l’automatisation avec faibles charges est nécessaire, comme dans les secteurs de l’électronique ou de l’emballage. Le robot fonctionne avec la fonction Safe/Operation qui simplifie et améliore grandement la coopé-ration homme-robot. Le système d’alimentation en énergie du Kr Agilus est intégré dans le robot pour économiser de l’espace. Il comprend un câble Ethernet de 100 Mbit, trois électrovannes (air comprimé), un tuyau d’air direct, 6 en-trées numériques et 2 sorties digitales. Sa portée maxima-le est de 901 mm. Ce n’est pas seulement sa combinaison idéale taille-maniabilité-portée qui lui permet de s’adapter à des espaces réduits, mais aussi le fait qu’il peut être implanté aussi bien au sol, au plafond que sur un mur.

• Logistique

BT France. Nouvelle radio-navette BT

Le système radio-na-vette BT se compose d’un

mobile autonome électri-quement, transportant les

marchandises sur palettes, le long de profonds tunnels dans des

rayonnages spéciaux. La palette est prise ou déposée à l’extrémité du tunnel par un cariste à l’aide d’un chariot conventionnel. Ce système apporte une gestion optimale de l’espace de stockage, enjeu financier significatif pour les entreprises. Jusqu’à 85% de l’espace de stockage d’un entrepôt est ainsi rentabilisé. La radio-navette BT représente un avantage économique non négligeable, par exemple pour les entrepôts à température contrôlée jusqu’à –30°C. La rentabilité de l’espace de stockage n’est pas le seul atout économique de la radio-navette : les divers mouvements de palettes étant répartis entre plusieurs navettes contrôlées par un seul cariste, la tâche de ce dernier consiste uniquement à entrer et à sortir les palettes des tunnels. Pendant que les navettes transpor-tent les charges, le cariste réalise d’autres tâches. 50 % du travail est assuré par la navette. Autre bénéfice, les dommages matériels sont limités grâce à l’automatisation du déplacement des palettes.

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Qualité

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Analyse par infrarougeUne optimisation ubiquiste ! Apparue dans les années 70, l’analyse physico-chimique par infrarouge (IR) dans le secteur agroalimentaire a aujourd’hui fait ses preuves auprès des opérateurs de l’amont à l’aval. Répondant aux contrôles qualité qui ne cessent de proliférer, cette technologie aurait décrypté LA formule : réduire le temps et le coût en augmentant la précision.

Sarah OUSAID

D’abord la rapidité. Les appareils qui intègrent cette technologie permettent en effet d’effectuer des contrô-

les à tout moment, avec peu ou pas de préparation d’échantillons, et de réagir immédiatement sur la conduite à mener. Comparée aux méthodes d’analyse officielle, ils garantissent une meilleure précision en raison de l’absence du facteur humain. De plus, ne faisant pas appel à l’utilisation de réactifs, les analyses par infrarouge sont peu coûteuses et assurent un ni-veau de sécurité de travail élevé pour le personnel qui manipule. D’ailleurs, pas besoin de compétence spécifique ! La simplicité d’utilisation de ses solu-tions fait que n’importe quel opérateur peut effectuer l’analyse. Ceci, sans compter les points forts propres aux appareils de chaque fournisseur. « Nos solutions sont pré-calibrées avec des calibrations en réseaux de neurones (ANN). Cela réduit consi-dérablement le temps et les coûts de mise en service en évitant de développer des calibrations spécifi-ques pour chaque produit. Un simple

réglage (pente/biais) sur un faible nombre d’échan-tillons suffit pour la plupart des pro-duits », explique Nabil Guennouni, Directeur Général de Isolab Maroc.Des cas de figu-res ? En voici.

Quel impact économique pour les cé-réaliers ?

Il faut savoir que la connaissance de la teneur en protéines pour le produc-teur de céréales permet d’une part, de réaliser un classement immédiat en fonction des caractéristiques de la moisson. Pour l’importateur, il a la possibilité de vérifier l’adéquation en-tre ce qui est livré au silo et ce qui est stocké chez l’agriculteur. D’autre part, évaluer la teneur en eau des céréales donne une indication pour démarrer la récolte. C’est pourquoi, à la période des moissons, les opérateurs doivent être en mesure de disposer d’une méthode d’analyse rapide, précise et pourquoi pas, à portée de main ! Le Responsable de Production d’une minoterie, qui a préféré témoigner sous le voile de l’anony-mat, explique : « Nous devons vérifier que les céréales importées cor-respondent aux certificats d’analyse délivrés par le fournisseur. Ainsi, nous sommes contraints de nous déplacer au port pour prélever des échantillons,

puis retourner au laboratoire pour effectuer l’analyse.»Si la méthode officielle d’analyse d’humidité repose sur un séchage à l’étuve qui dure près de 2 heures, l’humidimètre infrarouge classique délivre un résultat en 10 minutes. Par ailleurs, la nouvelle génération d’appareils offre une plus grande précision de résultats en moins de cinq minutes.

L’IR rayonne sur la qualité de l’huile d’oliveL’optimisation de la récolte et la pro-duction d’une huile de qualité meilleu-re passe par la maîtrise de certains paramètres déterminés au niveau du laboratoire : ce sont entre autres le taux de matière grasse et la teneur en eau. « Ces deux paramètres permet-tent d’évaluer le rendement industriel. Leur précision est donc d’une grande importance pour le producteur d’huile »,atteste Amine Zirar, Responsable Production au sein de Castel. Pour connaître le taux de matière grasse, la méthode traditionnelle utilisée est celle de Soxhlet. Elle est effectuée au niveau du laboratoire et les résultats sont obtenus au bout de 12 heures. Néanmoins, elle est jugée relative-ment coûteuse et exige des laboran-tins spécialisés. De même, certains

• Résonance Magnétique Nucléaire

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industriels soutraitent en externe, dans les laboratoires de l’INRA par exemple, qui font appel à la méthode de Résonance Magnétique Nucléaire (RMN). Cependant, les résultats sont obtenus dans les 48 heures qui suivent. Pour sa part, le test d’hu-midité est habituellement effectué suivant une méthode d’étuvage, qui aboutit au bout de 8 à 10 heures. « Nous effectuons des analyses d’humidité, de pH, de taux de sel et d’acidité. Normalement nous devrions

aussi contrôler le taux de matière grasse, mais on ne le fait pas. C’est une méthode lon-gue et lourde », avoue Moham-med Bouchaffar, Responsable La-boratoire au sein de Sicopa. Par ailleurs, l’appareil infrarouge délivre des résultats en

moins d’une minute.

Viandes : à la recherche d’une production plus rentable« Sur le marché des appareils infra-

rouges, il existe pour les producteurs de viande, des solutions destinées à mesurer une panoplie de paramètres physico-chimiques à partir d’un seul échantillon, et d’autres spécifiques à la teneur en matière grasse », atteste N. Guennouni. C’est dire l’éminence de la quantification de ce composant dans l’industrie de la viande, qu’il s’agisse de viande crue ou trans-formée. De manière générale, la méthode officielle impose un temps d’analyse de 8 heures, l’usage de produits chimiques et bien entendu, la présence d’un laborantin spécialisé. En revanche, l’analyse infrarouge permet aux opérateurs de manipuler eux-mêmes au sein même de l’atelier de production. Les réglages à effec-tuer sur le process et les ajustements requis pour les mélanges peuvent être effectués sur le champ.En définitive, la précision dans la connaissance de la composition des matières premières, intermédiaires et finies se solde par des gains : de temps, de qualité et de bénéfices. Optez juste !

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2010 2011 Variation

Farine et huile de poisson 13 911 842 4 602 888 -67%

Produits de la mer congelés, réfrigérés ou vivants 4 712 937 2 884 503 -39%

Conserves de légumes 512 293 1 339 670 162%

Epices et herbes 1 690 085 1 133 674 -33%

Agar-agar et épaississants 191 603 529 299 176%

Légumes secs 0 323 219 -

Plantes aromatiques et médicinales 363 830 256 332 -30%

Graines, fruits et spores à ensemencer 63 558 173 731 173%

Huiles végétales 206 31 603 15 241%

Chocolat et autres préparations contenant du cacao 0 2 272 -

Eaux 77 157 0 -100%

Autres produits 4 175 5 451 31%

Total 21 527 686 11 282 642 -48%

Evolution en valeur des exportations alimentaires marocaines vers la Turquie (en Dollars)

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Maroc / TurquieDe la concurrence, mais aussi des synergiesA l’heure où une renégociation de l’accord de libre échange avec la Turquie se profile à l’horizon,

saisissons l’occasion pour faire le point sur les relations commerciales entre les deux pays dans le

secteur alimentaire. Si les produits turcs s’avèrent de redoutables concurrents pour les industriels

marocains, des opportunités de partenariat existent. La preuve à travers quelques exemples.

Florence CLAIR

Le rapprochement écono-mique du Maroc et de la Turquie a débuté dans les années 1980. Le premier

accord commercial (1982) a été suivi de différents accords de partenariat et enfin de la signature d’un accord de libre échange (ALE) en avril 2004. Entré en vigueur en janvier 2006, cet ALE a permis un accès immédiat au marché turc pour les produits indus-triels marocains, tandis que les droits

de douane sur les produits turcs faisaient l’objet d’un démantèlement sur 10 ans. Outre l’amélioration des échanges au niveau méditerranéen, l’un des objectifs de cet accord était de développer les exportations maro-caines vers l’Union Européenne via la Turquie.Quel en est le bilan aujourd’hui ? Certes, le volume des échanges commerciaux a augmenté, passant de 600 millions de Dirhams en 1993

à plus de 9 milliards de Dirhams en 2010, faisant de la Turquie le 11ème fournisseur du Maroc et son 12ème client. Cependant, sur cette même période, nous sommes passés d’un excédent commercial en faveur du Maroc à un déficit, les importations en provenance de Turquie ayant augmenté à une vitesse beaucoup plus rapide que nos exportations.

Des produits finis turcs à meilleure valeur ajoutéeAu niveau des produits alimen-taires, le constat est sensiblement le même. Le volume des échanges, autour de 30 millions de Dollars en 2010 et 2011, se solde générale-ment par un déficit (voir graphique). Autre constat : les produits turcs importés au Maroc sont beaucoup plus diversifiés et plus élaborés que les produits marocains exportés en Turquie (voir tableaux). Rappelons que du côté turc, l’industrie agroa-limentaire est bien développée et bénéficie de soutiens, aussi bien au niveau de la production que des ex-portations : leurs produits sont donc plus compétitifs que leurs homolo-gues marocains. De plus, « c’est un marché qui se protège à l’import bien qu’il soit très ouvert à l’export », note Amine Berrada, Président de la Fenagri. A titre d’exemple, le secteur national de la biscuiterie, confiserie, chocolaterie a été l’un des premiers à souffrir de la concurrence des pro-duits turcs. « Le rapport qualité/prix des produits turcs est meilleur : ils offrent une meilleure qualité que les

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produits chinois tout en étant moins chers que les européens », affirme Tunc Arikok, PDG de Yatsan Ma-roc. Un avantage renforcé par une forte orientation vers l’exportation « en Turquie, si le marché a besoin de 100 voitures, l’industriel va en fabriquer 150, pour en exporter 50 », poursuit-il.

Des partenariats maroco-turcs dans la confiserie…De nombreuses sociétés turques s’intéressent au marché marocain, que ce soit pour exporter via des grossistes ou distributeurs, voire pour nouer des partenariats plus poussés. Dans le secteur de la bis-cuiterie – chocolaterie – confiserie, la société Point Confise importe notam-ment des confiseries et chocolats de plusieurs sociétés turques, notam-ment de la multinationale Ülker. « Ces marques nous ont choisi pour notre

circuit de distribution avec 300 véhicules »,indique Marouane Atik, Import & Sales Manager. L’entre-prise a commencé également à investir dans le marketing, avec de l’habillage de véhicules et de magasins. Une cam-pagne de commu-nication est prévue pour 2013. Pour M. Atik, les avantages des produits turcs résident dans leur

qualité, leur emballage attractif et leur diversité. « Le consommateur a tou-jours envie de nouveaux produits »,explique-t-il. De plus, bien qu’ils ne soient pas totalement exonérés de droits de douane, les confiseries et chocolateries restent accessibles au consommateur marocain, tout en s’inscrivant dans la montée en gamme du secteur. D’ailleurs, Point Confise ne mise pas sur les produits d’entrée de gamme à 1 Dh, ce segment étant par trop concurrentiel : « nous ne nous positionnons pas en concur-rence directe de la production locale. Au contraire, nous travaillons avec certains industriels comme Henry’s ou Bipan en tant que partenaire, afin de compléter leur gamme : plutôt que d’importer des produits similaires, nous faisons venir des produits com-plémentaires », souligne M. Atik.Autre exemple, toujours dans la biscuiterie-confiserie, celui de Kool

Echanges commerciaux bilatéraux des produits agricoles (chapitres 1-24), en Dollars

(Source : Ministère de l’économie de la République de Turquie)

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Marchés

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

2010 2011 Variation

Fruits secs 2 244 616 4 556 199 103%

Tabac 462 961 3 612 133 680%

Chocolat et autres préparations contenant du cacao 1 995 577 1 970 301 -1%

Produits de la boulangerie, pâtisserie, biscuiterie 1 577 299 1 561 334 -1%

Sucres et sirops de sucre 91 798 1 143 726 1 146%

Confiseries sans cacao 285 337 539 700 89%

Huiles et graisses 30 964 169 501 447%

Pâtes alimentaires 74 801 165 386 121%

Confitures 137 095 161 296 18%

Préparations pour soupes et bouillons 135 442 140 260 4%

Glaces 64 611 134 303 108%

Bières de malt 124 039 115 639 -7%

Produits à base de céréales obtenus par soufflage ou grillage 67 754 106 646 57%

Sauces et condiments 37 126 102 572 176%

Plantes aromatiques et médicinales 77 177 99 702 29%

Jus de fruits 82 721 92 517 12%

Eaux 28 458 72 328 154%

Conserves de fruits et légumes 47 456 69 466 46%

Café, thé 10 683 56 450 428%

Fromages 53 242 36 129 -32%

Autres produits 1 392 003 4 207 398 202%

Total 9 021 160 19 112 986 112%

Evolution en valeur des importations de produits alimentaires turques (en Dollars)

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Food. Cet importateur marocain a investi dans une usine à Casablanca avec un partenaire turc, Mis Bis, opérateur majeur du secteur. Une seconde unité est d’ores et déjà en cours d’installation, pour produire de la confiserie chocolatée. Quelle sont les raisons qui ont poussé la société turque à investir et apporter son savoir-faire au Maroc ? « Le Maroc offre beaucoup d’atouts par rapport à la Turquie, notamment grâce à son emplacement géographique, qui lui permet d’être mieux placé pour servir les pays voisins, ou encore grâce à sa main d’œuvre qualifiée », répond Anas Lahlou, Président de Kool Food.

… et même dans les ingrédientsEn amont de la production, du côté des ingrédients, la société Comaner a récemment ajouté à son porte-feuille la carte Maysa. Cette entre-prise turque fondée en 1992, leader sur son marché national ainsi qu’au Moyen-Orient, est spécialisée dans la production d’ingrédients alimen-taires, en particulier pour le secteur laitier : présures animales, coagulants microbiens, ferments lactiques pour yaourts et fromages, mixes de stabili-sants pour diverses applications, etc.« Mis à part son catalogue de pro-duits très diversifié et parfaitement adapté aux besoins du marché maro-cain, le choix de la société Maysa a pris en compte les liens culturels, his-toriques et religieux qui lient le Maroc et la Turquie depuis des siècles, ainsi que les divers partenariats économi-ques qui ont été signés récemment, particulièrement l’accord de libre-échange. Aussi, la Turquie, par sa proximité avec l’Europe, possède une grande culture fromagère et laitière qui se traduit par une diversité remar-quable des produits laitiers présentés sur les étals des GMS turques et par la renommée et la reconnaissance internationale du savoir-faire des spécialistes turcs », explique Samir Lahlou, Directeur Commercial de Co-maner. Dans un premier temps, ce partenariat vise à implanter essen-tiellement les ferments et présures sur le marché marocain, puis les mix de stabilisants et d’émulsifiants

sur les marchés très porteurs que sont les glaces. Un élargissement du catalogue pourra également être envisagé par la suite.Quant à l’aval, rappelons que le distributeur turc BIM a choisi le Ma-roc pour implanter son concept de hard-discount pour la première fois à l’étranger. Avec près de 80 magasins actuellement, son réseau devrait en compter rapidement 50 supplémen-taires et ainsi renforcer sa présence et son pouvoir de négociation auprès des fournisseurs.Du côté des perspectives d’avenir, une renégociation de l’accord de libre échange est annoncée : « bien que le contenu des concessions accordées soit limité, les deux pays, en tenant compte des évolutions

des échanges des produits agricoles et des résultats des négociations commerciales multilatérales, ont convenu d’examiner les possibilités des concessions plus avancées au sein du comité mixte dans le cadre de l’ALE », indique Hilal Ağacıkoğlu, Conseillère commerciale au Service Economique de l’Ambassade de Turquie au Maroc. « Aujourd’hui, l’agroalimentaire est exclu de l’ac-cord. Une libéralisation aurait des conséquences catastrophiques sur le tissu industriel marocain et sur la balance commerciale », prévient toutefois Amine Berrada. Du côté du Ministère de l’Agriculture, une étude de l’impact de l’ALE est prévue avant toute négociation. A suivre…

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Produit

FOOD MAGAZINE N° 45 15 Juin - 15 Juillet 2012 53

Fiche marchéLa ceriseLes cerises font partie de la famille des Rosacées. On en compte plus de 600 variétés, regroupées en

trois catégories : cerises acides, surtout destinées à la fabrication de l’eau de vie, cerises anglaises,

destinées aux conserves, confitures et liqueurs, et cerises douces, destinées à la consommation directe.

La saison de ce premier fruit de l’été commence fin mai et s’étend jusqu’à fin juillet.

Production au MarocLes cerises produites au Maroc sont des bigarreaux, dont la chair est ferme et sucrée, des guignes, qui ont une chair molle et sucrée, et des griottes, à chair molle et acidulée. Les cerisiers sont localisés essen-tiellement dans les régions d’Ifrane (38%), Chefchaouen (12%), Asni (6,5%), Khénifra (5,6%), Khemis-set (3%) et Boulmane (1,5%). « En 2011, la culture du cerisier a couvert 1.500 Ha et a donné une production de 7.500 Tonnes », déclare Ahmed Oukabli de l’INRA de Meknes. Les principales variétés cultivées et

commercialisées dans le pays

sont : Bigar-reaux Burlat et Van dénom-mées respec-tivement « Bigaro » et

« Hajjari ».

Espèce Surface (Ha) Production (Tonnes)Rendement moyen (Tonnes/Hectare)

Cerises 1.600 14.100 8,81

Année 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011Quantité en

Kg 820 4.443 207 5.305 952 2.805 2.805 5.166

Répartition de surfaces plantées en Rosacées (2009-2010)

Quantités de cerises importées

Source : Fédération du Développement des Arbres Fruitiers au Maroc

Source : douane.gov.ma

ConservationPour éviter leur pourriture, « les cerises doivent être stockées en réserve fraîche et aérée (3 à 7 jours). Elles se conserveront entre 2 à 4 jours à température ambiante », précise la Responsable Qualité d’Ar-bor. Durée de vie en rayon : moins de 2 jours.

Valeur nutritiveAliment glucidique par excellence (environ 15 g/100 g), la cerise

contient essentiellement du glucose et du fructose, qui lui confèrent la quasi-totalité de sa valeur énergéti-que. La teneur en fibres de la cerise est modérée : 1,7 %. Sa particularité réside dans une haute teneur en potassium, environ 245 mg/100g. La cerise apporte aussi une quantité appréciable de vitamine C (4 à 17 mg / 100g) et de bêta-carotène (70 à 400 µg / 100g).

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MarocMarchés

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Donnez de la visibilité à vos produitsEnvoyez vos nouveautés à [email protected]

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.FOOD MAGAZINE N° 45 15 Juin - 15 Juillet 2012 54

7 Days Bake RollsTranches de pain cuites au four au goût pizza.Fabricant : Chipita InternationalImportateur : Distributeur and Marketing Morocco - Farine de blé, huiles végétales, assaisonnement de pizza 2% (tomate séchée en poudre, oignon séché en poudre, lactose, céleri, origan en poudre, fromage en poudre, épices, extrait d’épices, herbes déshydratées, colorants, huile de colza, acide citrique, exhausteurs de goût, sel, sucre, levure, farine de soja, émulsifiant (lécithine de soja). - Références : Pizza, Original, Fromage. - Boulangerie.- Poids : 90 g.- Prix : 14 DH.

Star MayonnaiseMayonnaise en emballage doy pack. Fabricant : VMM- Eau, huile de soja, amidon modifié, jaune d’œuf, vinaigre, moutarde, sel, épaississant E412, conservateur E224.- Références : mayon-naise, ketchup.- Epicerie.- Poids : 230 g.- Prix : 11 DH

Autruches du MarocViande d’autruche fumée condi-tionnée sous-vide. Très faible teneur en cholestérol.Fabricant : Domaine Naama- Viande d’autruche.- Boucherie.- Poids : 240 g.- Prix : 57,12 DH

Valencia 100% Premium PommeJus de pomme 100% pur, sans conservateurs ni colorants. Fabricant : Agro Juice Processing- Jus de pomme (à base de concentré de jus), eau.- Références : pomme, orange, ananas.- Boissons.- Volume : 1 l.- Prix : 13,90 DH

Les Plaisirs de Chergui Ananas CocoYaourt à la cuillère sur lit d’ananas et coco. Nouvelle référence après fraise et abricot.Fabricant : Les Domaines Agricoles- Lait entier, sucre, crème, amidon, poudre de lait écrémé, fruits, ferments lactiques- Références : abricot, fraise, ananas/coco.- Crémerie.- Poids : 125 g.- Prix : 6 DH.

Star Mayonnaise Tom & JerryMayonnaise en bouteille squeeze, en co-branding Tom & Jerry. Fabricant : VMM- Eau, huile de soja, vinaigre, amidon modifié, moutarde, jaune d’œuf, sucre, sel, concentré de citron, conser-vateur E202, gomme de guar, acide lactique, betacarotène.- Références : Mayonnaise, ketchup, tomato ketchup.- Epicerie.- Volume : 270 ml.- Prix : 16,50 DH

Oreo Caramel Cream4 biscuits au cacao fourrés à une crème au caramel- Sucre, farine de blé, huiles végétales partiellement hydro-génées, poudre de cacao réduite en gras, sirop de glucose, agents levants (bicarbonates de sodium et d’ammonium), poudre de lait écrémé, arômes identiques au naturel (caramel, vanilline) sel, émulsifiants (lécithine de soja), colorant (caramel ammoniaque E150c).- Références : caramel, chocolat.- Biscuiterie.- Poids : 44 g.- Prix : 4,95 DH

La Petite Ferme A.O.G Zaër RougeVin rouge fin et soyeux de grande intensité aromatique. Contient 13% d’alcool en volume.Fabricant : La Ferme Rouge- Cépages : Merlot, Mar-cellan et Grenache.- Références : rouge, rosé.- Boissons.- Volume : 75 cl.

Casillero Del Diablo Pinot NoirPinot Noir de corps moyen bien structuré en bouche avec une longue persistance finale, aux arômes de fraise et de framboise avec des touches de chêne français grillé. Pour accompagner poulet, vian-des, plats végétariens et poisson. Extension de la gamme.Distributeur : Foods & Goods- Références : Pinot Noir, Shiraz, Cabernet Sauvi-gnon, Chardonnay.- Boissons.- Volume : 75 cl.

Marrakech Boisson à la MangueBoisson au jus de man-gue au goût gourmand et velouté. Teneur minimale en fruits : 25%.Fabricant : Cirtuma- Purée de mangue, jus de mangue à base de concentré, eau, sucre, arôme naturel, épaississant. Boissons.- Volume : 1 l.- Prix : 12,95 DHs

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LancementsMonde

Mon

deCette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA. FOOD MAGAZINE N° 45 15 Juin - 15 Juillet 2012 55

FRANCEBéghin Say Ligne au Sucre & aux extraits de StéviaSucre aux extraits de Stévia en poudre dans un emballage DoyPack, doté d’un pouvoir sucrant équivalent à 1 kg de sucre.Fabricant : Tereos- Sucre (99,7%), glycosides de stéviol (0,3%), arôme naturel.- Références : boite de 250 g, 96 morceaux de sucre blanc ou sucre roux. - Epicerie.- Poids : 500 g.- Prix : 4,50 €.

Soy Soya Party ChiliGraines de soja toastées épicées, contenant 2 fois moins de matières grasses que les cacahuètes. Soja bio, non OGM et 100% français. Fabricant : Soy.- Soja entier 90,9%, huile de tournesol désodorisée, épices et aromates en poudre 1,6% (paprika, cumin, coriandre, gingembre, ail, origan, piment de Cayen-ne), sel, betterave rouge en poudre.- Références : chili, amandes et raisins secs, finement salées.- Epicerie.

- Poids : 70 g.- Prix : 1, 60 €.

Société La sauce au RoquefortSauce au Roquefort pour une utilisa-tion à chaud pour tout type de cuisson.Fabricant : Société- Crémerie.- Poids : 230 g.- Prix : 2,50 €.

Philadelphia avec MilkaPâte à tartiner avec 52% de

spécialité fromagère et 20% de chocolat au lait Milka. Premiè-re pâte à tartiner chocolatée au

rayon frais.Fabricant : Kraft Foods France

- Crémerie.- Prix : 2,09 €.- Poids : 150 g.

THAILANDE Foremost Creamed Cottage CheesePetit fromage crémeux riche en cal-cium.Fabricant : T D Dairy- Petit fromage caillé 85%, crème 15%.- Crémerie.- Poids : 150 g.- Prix : 0.97 €.

INDONESIEF&N Season Winter Melon TeaThé glacé au goût de melon d’hiver en canette recyclable.Fabricant : Aneka Jaya- Eau, extrait de melon d’hiver, sucre, arômes, colorants.- Boissons.- Volume : 30 cl.- Prix : 0,32 €.

BELGIQUEPlein Sud A+C+E Drink : Orange, Lemon, Ace-

rola and Carrot Juice DrinkBoisson au jus d’orange, de citron, d’acérola et de carotte à partir de concentrés.Fabricant : Lidl- Eau, jus d’orange 19%, sucre, jus de carotte à partir de concentré 7%, jus de citron 5%, jus d’acérola, arôme naturel, stabilisants : pectine, gomme de caroube, vitamine E.- Boissons.- Volume : 1,5 l.- Prix : 1.89 €.

EGYPTEOzmo Milk Chocolate Egg with ToyDeux œufs au chocolat au lait renfermant un jouet. Fabricant : Solen- Sucre, beurre de cacao, poudre de lactosérum, poudre de lait entier, masse de ca-cao, émulsifiant (lécithine de soja), arôme (vanilline).- Confiserie.- Poids : 40 g.

TUNISIEThai Heritage Minced GingerGingembre finement découpé pour la préparation de tout type de plats. Sans conservateurs ni colorants artificiels. Fabricant : Homhual- Gingembre, vinaigre, huile de graine de soja, sucre, sel, acide citrique (E330), acide ascorbique (E300).- Epicerie.- Poids : 105 g.

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Marchéswww.innovadatabase.com

Lancements

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MondeLes tendances décryptéesPlaisir et santé polarisent le marché des biscuits

Sur le marché mondial des bis-cuits sucrés, deux forces opposées sont au travail. L’image « plaisir »des biscuits pousse vers l’avant le segment premium, tandis que les problé-matiques santé croissantes ont révélé un intérêt pour des produits plus sains.Les biscuits au chocolat figurent parmi les principaux bénéficiaires de la tendance « plaisir » et le marché a continué à croître dans la plupart des pays, malgré la poursuite des problèmes financiers et de santé. Selon Lu Ann Williams, Directeur Recherche pour Innova Market Insights, ceci est probablement dû à la demande conti-nue pour des plaisirs quotidiens, ainsi qu’à la tendance persistante à la négociation : choisir surtout des produits bons pour la santé, mais prendre de temps en temps un produit « plaisir » comme récompense. « Les biscuits contenant du chocolat ont représenté 48% des lance-ments mondiaux de biscuits enregistrés par Innova Mar-ket Insights en 2011. Un résultat significatif, en baisse cependant de plus de 60% par rapport à 2006, reflétant peut-être un plus grand choix aujourd’hui en termes de variétés et de saveurs de biscuits », note-t-elle.Tandis que le plaisir garde le marché des biscuits choco-latés très actif, la santé est toujours un facteur dans les décisions d’achat, mais dans une moindre mesure par rapport à d’autres types de produits. Dans bien des cas, les entreprises ont tenté d’améliorer le profil nutritionnel de leurs produits standard et ceci peut avoir inhibé la croissance du marché des biscuits spécifiques « santé ». Quasiment 30% des lancements de biscuits globaux en 2011 étaient positionnés sur une plate-forme de santé. Ce chiffre se monte à plus de 40 % pour les biscuits salés et tombe à un peu plus de 25% pour les biscuits sucrés.Les allégations santé les plus populaires, et de loin, sont celles relatives à la naturalité et à l’absence d’additifs et/ou de conservateurs, révélant des niveaux d’intérêt croissants dans l’étiquetage « clean label ». Plus de 30% des lancements « santé » utilisaient ce positionnement, soit 12% de l’ensemble des lancements du marché des biscuits.

Fonctionnalité et nutrition : moteurs des applications pour les protéines de soja

Utilisé depuis longtemps dans l’alimen-tation humaine en Asie, le soja a béné-ficié ces dernières années de percées technologiques permettant l’utilisation d’ingrédients dérivés dans de nouvelles applications, afin de créer des produits familiers pour le consommateur, mais dans lesquels sont incorporés des composants issus du soja, notam-ment des protéines, dans un objectif fonctionnel et/ou nutritionnel. Cette large utilisation dans l’industrie peut être mesurée par le fait que presque un quart des lancements relevés par Innova Market Insights d’avril 2011 à mars 2012 contenaient un ingrédient issu du soja.Innova Market Insights a notamment remarqué que sur cette période, plus d’un tiers des lancements mondiaux portant une allégation « enrichi en protéine » contenaient du soja, avec en tête les boissons et les barres céréalières, mais aussi les plats préparés, les céréales pour petit-déjeuner, les biscuits salés, les produits pour

sportifs…Ces dernières années, les boissons protéinées sont passées du secteur sportif spécialisé au marché de mas-se avec le développement de pro-

duits prêts à boire, loin des formats traditionnels en poudre pour bo-dybuilders. Ces boissons ciblent désormais des consommateurs à la recherche de nutriments (protéines, fibres) pour la gestion de leur poids et/ou le maintien d’une bonne santé. L’usage de protéines de soja a été une clé de ce marché. Ce dernier est toujours sous-développé, mais présente une activité importante, particulièrement aux Etats-Unis, avec notamment Bolthouse Farm, ou encore la filiale de Coca-Cola Odwalla, qui a élargit sa gamme de « Super Protein Shake » avec des variétés mangue et citrouille.

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Nutrition

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Marchés

SantéLes bienfaits des fruits et légumesLes fruits et légumes sont importants pour notre santé. Ils contiennent

d’importants nutriments tels que les vitamines, les minéraux, les fibres et un

large éventail de composés phytochimiques responsables de la couleur et

des propriétés organoleptiques et bénéfiques pour la santé.

Pr Nabila LAHLOUDirectrice pédagogique

Filière Diététique-NutritionSup’Santé

Les vitamines, minéraux et fibres étaient considérés comme les seuls responsa-bles des propriétés bénéfi-

ques des fruits et légumes pour la prévention des maladies chroniques, notamment le cancer. Cependant, un certain nombre de résultats obtenus au cours des dernières années ont remis en question cette notion et il semble de plus en plus certain que la protection offerte par les fruits et légumes contre le cancer serait reliée à leur contenu en composés phytochimiques tels que l’acide ascorbique, les caroténoïdes et les composés phénoliques qui agissent comme antioxydants.

Des « aliments fonctionnels »L’augmentation de l’incidence des maladies chroniques telles que le cancer et les maladies cardiovas-culaires (MCV) ont fait prendre

conscience de l’importance de l’alimentation. De nombreux articles de recherche montrent que les fruits et légumes sont essentiels pour la santé. Ce sont des aliments riches en fibres et en certains micronutri-ments essentiels. Plus récemment, ils ont été reconnus comme des sources importantes de composés phytochimiques qui, individuellement ou en combinaison, peuvent avoir des implications importantes pour la santé.Il est même conféré le statut d’« aliments fonctionnels » aux fruits et légumes en raison de la présence de bon nombre de composés phyto-chimiques.

Importance de la consommation diversifiée sur certaines pathologies• Prévention du surpoidsLa densité énergétique des fruits et

légumes est faible : en moyenne 15 à 25 kcal pour 100 g de légumes, et 40 à 60 kcal pour les fruits. Ainsi, ils sont peu caloriques, et leur richesse en fibres les rend rassasiants. L’obé-sité est présente presque partout dans le monde et les fruits et les légumes permettent de contrôler la prise alimentaire et de mieux équi-librer l’alimentation en diminuant la part des sucres et des graisses.• Prévention des MCVL’influence de l’alimentation sur les MCV est bien établie avec le ré-gime méditerranéen, riche en fruits et légumes et pauvre en graisses saturées. Grâce à leur richesse en antioxydants et en certaines fibres, les fruits et les légumes préviennent l’oxydation du cholestérol et dimi-nuent le risque de développer une maladie cardiovasculaire.• Prévention du cancerDepuis 40 ans, de nombreuses études se sont penchées sur la relation fruits et légumes et cancers. La majorité conclut à un effet protec-teur, surtout chez les fumeurs et en particulier pour les cancers des voies aérodigestives. Cet effet bénéfique s’explique par la présence d’un en-semble de composants protecteurs: fibres, vitamines, minéraux, polyphé-nols et autres micro-nutriments qui agissent en synergie.• Fortification des osLes fruits et les légumes constituent une source non négligeable de cal-cium et de potassium. Ils luttent ainsi contre la déminéralisation osseuse et sont un atout de poids dans la prévention de l’ostéoporose.

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L’Entreprise du mois

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Située à Casablanca, Kool Food est née depuis seulement 18 mois. Fruit d’un partenariat avec une société turque, l’entreprise ambitionne de détenir une position pertinente sur son marché. Au cœur de ce site exceptionnel, le savoir-faire de la confiserie-chocolaterie Kool Food s’est transmis et bonifié.

Meriem EL HASSOUNI

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Kool FoodUne jeune entreprise à la hauteur de ses ambitions

Née d’un partenariat straté-gique et fort, Kool Food est une affaire maroco-turque fructueuse. L’entreprise

ambitionne aujourd’hui de devenir une référence dans la production de chocolaterie-confiserie. Fruit d’un commun accord entre Anas Lahlou et Halil Ölcücüer, Kool Food est créée en 2010. Halil Ölcücüer est doté alors de 25 ans d’expérience dans le domaine de confiserie en Turquie, ac-quise dans la société MisBis, l’un des principaux fabricants turcs de confi-serie, et dont il est toujours associé.

Aujourd’hui, c’est lui le Vice-Président et le Directeur de Production de Kool Food. « Les choses sont venues naturellement. Pendant que nous étions en train de discuter, nous avons décidé de créer un partena-riat », se rappelle Anas Lahlou, Pré-sident de Kool Food. « Nous avons pris le concept turc et nous l’avons appliqué au Maroc. Aujourd’hui, notre activité se comporte bien, au niveau local et international. Notre partenaire est doté d’une riche et solide expé-rience, ce qui nous donne un coup de pouce très important », révèle Anas

Lahlou. « Au lancement de l’entrepri-se, la capacité de production était de 10 Tonnes/ jours. Les capacités ac-tuelles dépassent les 50 Tonnes, et d’ici la fin d’année nous prévoyons d’augmenter la capacité à 85 Ton-nes », indique-t-il. Pour accroître sa productivité et satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante, Kool Food a introduit des équipements moder-nes et perfectionnés dans son usine.

Des produits qui séduisent… !Les activités de Kool Food tournent autour de cinq pôles : les chocolats

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Kool Food

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3- Démoulage des tablettes.

2- Salle de remplissage de la pâte à tartiner en pot.

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avec une gamme diversifiée (tablette, barre, fourré…), les dragées, les pâ-tes à tartiner, les snacks et les jus ins-tantanés en poudre. En somme, une gamme de produits variée pour tous les goûts. L’usine est dotée de six li-gnes de production du chocolat d’une capacité de production de 1.100 Kg/heure chacune, de deux lignes de production de pâte à tartiner, et d’une ligne de dragées au cacao d’une ca-pacité de 350 Kg/heure chacune. Les barres chocolatées représentent 49% de la production de produits finis, les dragées 15%, les pâtes à tartiner 5% et les snacks salés fabriqués à base de maïs soufflé 10%. Sur un marché au goût en constante évolution et pour être toujours en phase avec la demande de ses clients, l’entreprise s’oriente vers la recherche de nouvel-les gammes de produits pour conti-nuer sa croissance. De nouveaux pro-jets se dévoilent. Ainsi, « une nouvelle usine destinée à la fabrication du chocolat au cacao est déjà construite et prête à démarrer prochainement.

Nous attendons juste l’arrivée des machines », révèle Housna El Anda-loussi, Directrice Export, Recherche et Développement. La nouvelle usine s’étale sur une superficie de 6.000 m². Aussi, l’entreprise sera bientôt dotée d’un laboratoire d’ana-lyses internes dédié aux analyses de ses produits depuis la matière première jusqu’au produit fini.

Tout un processusL’usine est équipée d’un parc de machines modernes et sophistiquées. Chaque unité de production a sa ligne de conditionnement. Visite guidée par Halil Ölcücüer, qui nous explique le procédé de fabrication. « La fabrication des dragées se fait selon un procédé minutieux et lent », annonce t-il. Elles sont produites dans des turbines en acier inoxydable. Les comprimés chocolatés passent dans un tunnel de réfrigération pendant 12 h. Une fois refroidis, ils sont mis en turbine pour l’étape de dragéification. Ainsi, sous l’effet de la rotation de la turbine, se

forme un voile de sucre blanc protec-teur. La turbine tourne pendant pres-que 3h sans arrêt, jusqu’à l’obtention de l’épaisseur désirée. Pendant ce temps, un sirop de gommage est uti-lisé pour mouiller les noyaux choco-latés, et réparti de manière uniforme pour que la surface soit parfaitement recouverte d’une pellicule de sirop. Les noyaux chocolatés sont ensuite placés dans des caisses aérées et isolés dans une chambre de refroi-dissement pendant 12 h, entre 22 et 25°C. Enfin, vient l’étape du tri, avant de passer au conditionnement. « Dernière étape qui assure la qualité vi-suelle du produit fini », explique Halil Ölcücüer. Ces dragées sont commer-cialisées sous deux marques : Flopito et Dobido.

Dates clés :Juillet 2010 : création de la so-ciété Kool FoodOctobre 2010 : démarrage de son activité

1- Ligne de production du chocolat fourré.

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L’Entreprise du mois Kool Food

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4- Salle de conditionnement des pâtes à tartiner

5- Turbines de dragéfication.

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Pour le chocolat, en général, le pro-cessus de fabrication est moins long que celui des dragées. Véhiculée à travers des machines spécifiques, la pâte initiale de chocolat est cuite pendant 3 h à 40°C, puis versée en lamelles identiques dans des moules. Les moules sont réchauffés pendant 6 min à 26°C, puis refroidis dans un tunnel de réfrigération pendant 20 min à 8°C, une étape ultime, suivie du démoulage des tablettes. En plus de ses produits habituels, l’entre-prise s’est lancée dans la production de jus et s’est dotée d’une chaîne de fabrication de jus instantanés en poudre avec différents arômes : orange, citron, pêche, cocktail, man-gue, fraise et ananas. Conforme aux strictes normes de sécurité, l’accès à la salle de production est limité aux personnes qui y travaillent. « Les jus en poudre sont sensibles à plusieurs paramètres comme l’humidité, la température, et donc le respect des normes de fabrication de ce produit sont respectées », lance Housna El Andaloussi. Kool Food commercia-lise ses produits dans un circuit de ditribution de proximité auprès des épiceries du quartier et se positionne sur le marché d’entrée de gamme. Afin d’assurer une meilleure présence géographique nationale, l’entreprise est en train d’étendre sa couverture commerciale. « On est en train de ré-fléchir à diversifier notre mode de dis-tribution pour certains produits Kool, où le mode d’achat peut se faire aussi

bien en traditional et modern trade », annonce Salma Lahlou, Responsable Marketing à Kool Food.

Déjà un pas vers l’internationalisation !Kool Food est une entreprise qui grandit, un succès qu’elle puise dans sa capacité à diversifier ses produits et à innover. Elle dispose d’une large gamme de produits commercialisés sous des marques propres à l’en-treprise, répondant aux attentes du marché local et international. La so-ciété écoule déjà environ 30% de ses produits à l’étranger, dont l’Algérie, la Tunisie, la Jordanie, la Palestine, le Venezuela. « Les produits Kool Food ne sont pas destinés seulement au marché marocain. L’ouverture aux marchés étrangers est l’une de nos priorités », déclare Housna El Anda-loussi. La société dispose déjà des compétences clés en interne afin d’af-fronter le marché d’export. « Il n’y a pas vraiment beaucoup de difficultés sur ces marchés, mais j’avoue que le gouvernement marocain est en train de mettre en place des facilités pour encourager la production nationale et les flux commerciaux », renchérit Anas Lahlou. Conclusion : « il suffit de bosser et de se lever tôt », déclare-t-il. Pour mieux servir ses clientsKool Food a récemment créé un département marketing. « Partant d’une logique -le marketing est la dif-férence- et opérant dans un marché

très concurentiel, les responsables de Kool Food comptent dès à présent retravailler leur stratégie de marque, afin de créer un «brand equity» qui s’inscrit dans le temps et une prise en considération ultime du ‘‘consumer behaviour’’ », révèle Salma Lahlou. Pour entreprendre une communica-tion efficace, et donner une image tout à fait claire sur ses produits et atteindre d’autres clients, Kool Food compte donc lancer une campagne de communication en 2013. « Notre prochaine étape est de nous faire connaître. Et avec cette nouvelle optique marketing, il est prévu dans les mois à venir de lancer une cam-pagne de communication afin que nous puissions aussi adopter une stratégie ‘‘pull’’ dans notre domaine d’activité », conclut, Salma Lahlou.

Chiffres clés :Superficie initiale de l’usine : 4.500 m²Superficie de l’usine actuelle : 6.500 m²Superficie de la seconde usine : 6.000 m²Investissement : 50 millions de DirhamsCapacité de production des lignes de :- chocolats : 1.100 Kg/ heure - dragées : 350 Kg/heure - pâte à tartiner : 350 Kg/heure- jus en poudre : 250 Kg/ heure350 salariésNombre de références : 100

6- De g. à dr. : Halil Ölcücüer, Vice-Prési-dent et Directeur de Production, Housna El Andaloussi, Directrice Export, Recherche et Développement, et Anas Lahlou, Prési-dent de Kool Food.

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FOOD Mondain

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Finale du Concours Aiguebelle de chocolaterie, le 16 mai 2012 à CasablancaAmine Berrada, Directeur Général d’Aiguebelle, remet son prix à la gagnante du concours étudiants, Rehab Lazrak, de l’ISHR Polo.

Lancement par Coca-Cola Maroc et le Département d’Etat Américain d’un programme de bourses d’étudesBrian Shukan (à g.), Consul Général et représentant du Département d’Etat Amé-ricain, et Omar Bennis (à dr.), Directeur des Affaires Publiques et de la Commu-nication de Coca-Cola Maroc, encadrent les jeunes étudiants qui suivront le pro-gramme d’entreprenariat à la Kelley School of Business de l’Université d’Indiana.

7ème édition du Concours National Macao-PastorJamal Eddine Med Idrissi, Directeur de la Di-rection des Ressources et de la Formation au Département du Tourisme – Rabat, entouré des participants.

2èmes Assises de la Certification, le 7 juin 2012 à CasablancaPhoto de famille avec les lauréats des Trophées ACM.

3ème Trophée du Golf du Transport et de la LogistiqueOn reconnaît Younes Filali (à dr.), nouveau Directeur de Branoma, à côté de Pierre Dedieu, DG de Forges de Ba-zas.

Atelier sur les HCFC, le 6 juin 2012 à MarrakechPhoto de famille réunissant les représentants du MCINET, du CMPP et de l’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel), et les membres de l’Association Marocaine des Profession-nels du Froid (AMPF) et de l’APAPHAM (Association Professionnelle des Armateurs de la Pêche Hauturière au Maroc).

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Délices d’initiés

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Barbecue Fest2ème édition à Saidia

La seconde édition du Festival International des Arts du Méchoui et de la Grillade, « Barbecue Fest », qui devait ini-tialement se tenir en 2011, se déroulera finalement les 7 et 8 juillet prochains à Saidia. Organisé par l’Association Ma-rocaine du Barbecue, cet événement intervient en préambule à l’organisation des 12èmes Championnats du Monde du Barbecue, qui se tiendront en septembre 2013 au Maroc, toujours à Saidia. Rappelons que Younes Foudil, Président de l’Association Marocaine du Barbecue, est Secrétaire Général de la World Barbecue Association. Selon les organi-sateurs, cette manifestation répond à un double objectif : « il s’agit dans un premier lieu de sauvegarder et promouvoir le Méchoui comme l’un des arts festifs les plus raffinés de la gastronomie marocaine, notamment dans ses variantes régionales. En second lieu, il s’agit d’assurer les moyens d’innovation adéquats pour cet aspect du patrimoine gas-tronomique national et d’encourager la pratique du barbecue parmi le grand public marocain dans la perspective de l’organisation du Championnat du Monde en 2013. » Quelques 20.000 festivaliers sont attendus. La 1ère édition du Barbecue Fest, en 2010, en avait accueilli 4.000.

StéviaSucrunion mise sur la stévia

Les agro-industriels marocains semblent confiants dans le potentiel de la stévia, cet édulcorant naturel de plus en plus plébiscité au niveau mondial. Ainsi, après avoir innové en juin 2011 avec le premier sucre allégé à la stévia, commercialisé sous la marque « SucreLight », et le lancement en cours de sa version en sucre roux, la société Sucrunion prépare une gamme de produits 100% stévia et 0 calorie. En morceaux, en pastilles et en poudre, cette nou-velle offre sera donc complète et lancée prochainement sous la marque « Sucrévia ».

SodalmuCertification en cours

Filiale du groupe Unimer, Sodalmu, société de production de boissons, est aujourd’hui en cours de certifica-tion ISO 9001 et ISO 22000 pour ses lignes de fabrication de soft drinks et d’eau de table.

StockpralimDes biscuits en route !

La société Stockpralim, opérant dans la distribution et la fabrication de produits alimentaires, a récem-ment entrepris une extension au niveau de son unité de fabrication. Outre l’accroissement des cadences, l’entreprise prévoit de lancer très prochainement une nouvelle gamme de biscuits. A suivre …

La bouteille végétale de Sidi AliPremiers pas vers le consommateur ?

Les Eaux Minérales d’Oulmès seraient en train de préparer la mise sur le marché marocain de leur dernière innova-tion : la bouteille Sidi Ali 100% végétale. En effet, ce ne sont pas moins de 100.000 bouteilles qui ont quitté le site de production en direction des dépôts. Le prix de vente au public n’étant pas encore fixé, la commercialisation du produit se fait attendre. A suivre …

AiguebelleUn projet au Cameroun

La Compagnie Chérifienne de Chocolaterie a bel et bien un projet d’implantation au Cameroun. Selon la Direction Générale d’Aiguebelle, il s’agira d’une unité de fabrication et d’une plate-forme logistique. Une façon de sécuriser et maîtriser son approvisionnement en cacao ?

CitrumaExtension de gamme

Pour cette saison estivale, Citruma relance sa gamme de pur jus et nec-tars de sa marque phare « Marra-kech » avec un nouveau packaging et une nouvelle segmentation « Mar-rakech Premium » et « Marrakech Plaisir ». L’entreprise ne s’arrêtera pas là puisque de nouveaux parfums seront lancés ensuite en juillet.

Les managers qui bougent

AFEMLaila Miyara, Directeur Général d’Arcane Edition, succède à Soraya Badraoui Drissi à la présidence de l’Associa-tion des Femmes Chefs d’Entreprise.

Brasseries du MarocYounes Filali a été nommé fin avril en tant que Directeur des Brasseries du Nord Marocain (Branoma) et région nord-orientale. M. Filali était auparavant au poste de Directeur Commercial CHR et revendeur pour l’activité vins et la chaîne de cavistes Nicolas.

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