fonds africain de developpement · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs objectif du...

47
FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT NIGER PROJET DE MOBILISATION DES EAUX DANS LE DEPARTEMENT DE TAHOUA (PMET) N° SAP : P-NE-AAC-002 Prêt N° 2100150000756 RAPPORT D’ACHEVEMENT DE PROJET Département de l’Agriculture et de l’Agro-Industrie (OSAN) Octobre 2008

Upload: others

Post on 07-Aug-2021

3 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT

NIGER

PROJET DE MOBILISATION DES EAUX

DANS LE DEPARTEMENT DE TAHOUA

(PMET)

N° SAP : P-NE-AAC-002

Prêt N° 2100150000756

RAPPORT D’ACHEVEMENT DE PROJET

Département de l’Agriculture et de l’Agro-Industrie (OSAN) Octobre 2008

Page 2: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

i

TABLE DES MATIERES

Page

Sigles et abréviations, taux de change, données de base, cadre logique __________ ii à vii

RESUME ANALYTIQUE _______________________________________________ viii

1- INTRODUCTION ___________________________________________________ 1

2- OBJECTIFS ET FORMULATION DU PROJET _________________________ 1

2.1- OBJECTIFS DU PROJET _______________________________________________ 1

2.2- DESCRIPTION DU PROJET ____________________________________________ 1

2.3- ORIGINE ET FORMULATION DU PROJET _______________________________ 2

3- EXECUTION DU PROJET ___________________________________________ 3

3.1- ENTREE EN VIGUEUR DU PRET ET DEMARRAGE DU PROJET ____________ 3

3.2- MODIFICATIONS _____________________________________________________ 3 3.3- CALENDRIER D'EXECUTION __________________________________________ 4

3.4- RAPPORTS __________________________________________________________ 4

3.5- PASSATION DES MARCHES ___________________________________________ 4

3.6- COUT DU PROJET, SOURCES DE FINANCEMENT ET DECAISSEMENTS ___ 4

4- RESULTATS ET PERFORMANCES DU PROJET _______________________ 5

4.1- RESULTATS PAR COMPOSANTE _______________________________________ 5

4.2- PERFORMANCE INSTITUTIONNELLE _________________________________ 10

4.3- PERFORMANCE DES CONSULTANTS, ENTREPRISES ET FOURNISSEURS__11

4.4- PERFORMANCE FINANCIERE ________________________________________ 12 4.5- PERFORMANCE ECONOMIQUE _______________________________________ 12

5- INCIDENCES SOCIALES ET ENVIRONNEMENTALES DU PROJET ____ 12

5.1- INCIDENCES SOCIALES ______________________________________________ 12

5.2- INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES _________________________________ 13

6- VIABILITE DU PROJET ____________________________________________ 14

7- PERFORMANCE DE LA BANQUE, DE L'EMPRUNTEUR ET DU PAM ___ 14

7.1- PERFORMANCE DE LA BANQUE ______________________________________ 14

7.2- PERFORMANCE DE L'EMPRUNTEUR __________________________________ 14

7.3- PERFORMANCE DU PAM ____________________________________________ 14

8- PERFORMANCE GLOBALE ET NOTATION __________________________ 15

9- CONCLUSIONS, ENSEIGNEMENTS ET RECOMMANDATIONS ________ 15

9.1- CONCLUSIONS _____________________________________________________ 15 9.2- ENSEIGNEMENTS ___________________________________________________ 16

9.3- RECOMMANDATIONS _______________________________________________ 17

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 Carte de localisation du Projet

Annexe 2 Tableau synoptique des réalisations du Projet

Annexe 3 Décaissements du Projet

Annexe 4 Evaluation du taux de rentabilité économique (TRI)

Annexe 5 Liste des principaux marchés passés dans le cadre du Projet

Annexe 6 Evaluation et notation de la performance

Annexe 7 Matrice des recommandations et des mesures de suivi

Annexe 8 Sources d’informations ________________________________________________________________________________ Le présent rapport a été rédigé par M. X. BOULENGER (Ingénieur en génie rural), et un consultant

Agronome à la suite d’une mission qu’ils ont effectuée au Niger, en mars 2008. Toute question y

afférente peut être posée aux auteurs du rapport, ou à M. D. KEITA, Chef de Division p.i. OSAN.2

(poste 2086). _______________________________________________________________________________________________________________

Page 3: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

ii

SIGLES ET ABREVIATIONS

ABC-Ecologie : Association pour le Bien-être Collectif et l'Ecologie (ONG)

AEP : Adduction d’Eau Potable

APD : Avant Projet Détaillé

BAD : Banque Africaine de Développement

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest

BEEEI : Bureau d’Evaluation Environnementale et des Etudes d’Impact

CES/DRS : Conservation des Eaux et des Sols, Défense et Restauration des Sols

CGP : Cellule de Gestion du Projet

CNCR : Comité National du Code Rural

COFO : Commission Foncière

COFOB : Commission Foncière de Base

CP : Comité de Pilotage

CSI : Centre de Santé Intégré

DAERA : Direction des Aménagements et Equipements Ruraux Agricoles

DAO : Dossier d'Appel d'Offre

DEP : Direction des Etudes et de la Programmation

DSPAR : Document de Stratégie par Pays Axée sur les Résultats

FAD : Fonds Africain de Développement

GIE : Groupement d’Intérêt Economique

IMF : Institution de Micro-Finance

INRAN : Institut National de Recherche Agronomique du Niger

MDA : Ministère du Développement Agricole

MEF : Ministère de l’Economie et des Finances

LBS : Liste des Biens et Services

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OP : Organisation de Producteurs

PADAZ : Projet d’Appui au Développement Agricole dans la région de Zinder

PADL Diffa : Projet d’Appui au Développement Local dans la région de Difa

PAM : Programme Alimentaire Mondial

PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale

PIP2 : Projet de Promotion de l’Irrigation Privée phase II

PMET : Projet de Mobilisation des Eaux dans le département de Tahoua

PVDT : Projet de Valorisation des eaux dans les régions de Dosso et de Tillabéri

RAP : Rapport d’Achèvement de Projet

SDR : Stratégie de Développement Rural

SFD : Système Financier Décentralisé

SICR : Service d’Intermédiation en Crédit Rural (Kokari)

SP/CR : Secrétariat Permanent du Code Rural

SRP : Stratégie de Réduction de la Pauvreté

SYSCOA : Système comptable ouest africain

TRI : Taux de Rentabilité Interne

UC : Unité de Compte

USD : Dollars des Etats Unis

MONNAIES ET MESURES

Unité monétaire : CFA

A l’évaluation (Mars 1998) A la clôture (Juin 2007)

1 UC 820,791 737,656

EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE MOYEN ANNUEL

Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

CFA/UC 787 889,8 968 933,4 874,9 798,4 757,8 793,8 749,3 706,6

100% 113% 123% 119% 111% 101% 96% 101% 95% 90%

Les taux de change correspondent aux moyennes du dernier mois de chaque année.

Page 4: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

iii

DONNEES DE BASE DU PROJET

1. Pays : Niger

2. Projet : Projet de Mobilisation des Eaux dans le département de Tahoua

3. Numéro du projet : P-NE-AAC-002

4. Numéro du prêt : 2100150000756

5. Emprunteur : Gouvernement du Niger

6. Bénéficiaires : Populations de la région de Tahoua

7. Organe d’exécution : Cellule de Gestion, Direction du génie rural, Ministère de l’Agriculture

A. PRET

1. Montant (en UC) 7.950.000

2. Commission de service (%) 0,75

3. Commission d’engagement (%) 0,50

4. Période de remboursement 50 ans

5. Différé d’amortissement 10 ans

6. Date d’approbation 15/07/1998

7. Date de signature 12/11/1998

8. Date d’entrée en vigueur 07/04/1999

B. DONNEES DU PROJET

1. Coût total et plan de financement (en millions d’UC)

évaluation achèvement

sources Dev. ML. Tot. Total

FAD 5,89 2,06 7;95 7,95

GOUVERNEMENT 0,00 0,80 0,80 0,84

BENEFICIAIRES 0,00 0,22 0,22 0,59

PAM - - - 1,04

TOTAL 5,89 3,08 8,97 10,42

2. Date effective du premier décaissement FAD 30/03/2001

3. Date effective du dernier décaissement 09/08/2007

4. Démarrage des activités d’exécution du projet Mars 2001

5. Date d’achèvement des activités d’exécution du projet 30/06/2007

C. INDICATEURS DE PERFORMANCE

1. Annulation (millions d’UC) : 0,00

2. Retard / avance par rapport au calendrier

- Décalage par rapport à l’entrée en vigueur : - 1 mois

- Décalage par rapport à la date d’achèvement : + 2,5 ans

- Décalage par rapport au dernier décaissement : + 26 mois

- Nombre de prorogations de la date limite du dernier décaissement : 2

3. Etat d’exécution du Projet : achevé

4 Liste des indicateurs vérifiables : cf. annexe 2

5. Performance institutionnelle - Banque : satisfaisante

- Gvt : satisfaisante

6. Performance des consultants : satisfaisante

7. Performance des entrepreneurs : moyenne (retards)

8. Taux de rentabilité économique (TRI) 20% (évaluation) 13,1% (achèvement)

Page 5: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

iv

D. MISSIONS

Date Mission Nbre pers. Composition H/j

Identification Préparation Evaluation

2-20 août 1999 Lancement 2 Ingénieur GR + Agronome 38 25 juin – 16 juillet 2001 Supervision 2 Agronome TM + Expert élevage 46

21-30 décembre 2001 Supervision 1 Environnementaliste 10 15-25 octobre 2002 Supervision 1 Agronome 11 29 sept. – 14 oct. 2003 Supervision 1 Agronome 16 17-25 novembre 2004 Supervision 1 Agronome 9 9-10 avril 2005 Supervision 1 Expert élevage 2

17-19 juin 2005 Supervision 1 Chargé de décaissement 3 24-25 septembre 2005 Supervision 1 Ingénieur GR 2 23 mai – 06 juin 2006 Supervision* 1 Chargé de décaissement 2 19 sept. – 3 oct. 2006 Supervision* 2 Ingénieur GR + Spécialiste en crédit 8 24 avril – 12 mai 2007 Supervision* 1 Ingénieur GR 2 3 – 18 mars 2008 Achèvement 2 Ingénieur Gr + Agronome 32

* : mission de supervision BAD de plusieurs projets du secteur rural dont le PMET

E. DECAISSEMENTS DU PRÊT FAD (UC)

Estimation à

l’évaluation Chiffres réels

Pourcentage

(%)

- Total décaissé 7.950.000 7.950.000 100

- Montant annulé 0 0 -

- Décaissements annuels

:

Année Prévu Réalisé %

Décaissé

% Décaissé

cumulé

1999 1.200.000 0 0% 0%

2000 2.900.000 0 0% 0%

2001 3.010.000 410.000 5,2% 5,2%

2002 360.000 910.000 11,4% 16,6%

2003 440.000 2.470.000 31,1% 47,7%

2004 1.510.000 19,0% 66,7%

2005 1.670.000 21,0% 87,7%

2006 730.000 9,2% 96,9%

2007 250.000 3,1% 100,0%

TOTAL 7.950.000 7.950.000 100%

Page 6: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

v

CADRE LOGIQUE FINAL

HIERARCHIE DES

OBJECTIFS INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES

MOYENS DE VERIFICATION PRESUPPOSITIONS/RISQUES

A L'EVALUATION A L'ACHEVEMENT A L'EVALUATION A L'ACHEVEMENT

OBJECTIF SECTORIEL

Contribuer à la réduction de la

pauvreté grâce à l’amélioration

de la sécurité alimentaire et des

conditions de vie du

département de Tahoua

1. Evolution des productions vivrières

2. Evolution des revenus

1. Le projet a contribué positivement à

l’évolution des productions vivrières

2. Les revenus des bénéficiaires du projet ont augmenté

1. Rapport d’avancement et de

supervision

2. Statistiques départementales

3. Rapports des services

départementaux et administratifs

OBJECTIF DU PROJET

1. Augmenter les productions

agricoles et animales

1.1 -8.290 tonnes de mil et de sorgho,

1740 tonnes de niébé, 5365

tonnes de légumes et 150 tonnes

de coton produits.

- 2 450 bovins, 21 660 ovins et 17

260 caprins additionnels

1.2 1 539 exploitants structurées et

stables

1.3 promotion des activités rurales

1.1 -7.200 tonnes de mil /sorgho par an suite

CES/DRS ; 8.600 tonnes de légumes ;

- Production animale additionnelle non

évaluée

1.2 14. 286 exploitations touchées dont 2.017

exploitants organisés en OP

1.3 Le projet a mis en place : 217 OP, 6

Unions d'OP, 7 Coopératives, 16

Comités de gestion, soit au total 246 instances regroupant des producteurs

Rapport des services techniques

Statistiques départementales

Rapports périodiques du projet

Rapports de suivi-évaluation

Rapport d’achèvement

Rapport des services

administratifs départementaux

Climat et pluviométrie

normaux

Gestion de l’espace rural

harmonisée

Thèmes techniques adoptés par

les producteurs

REALISATIONS

1. Construction de 5 ouvrages

d’hydraulique (barrages et

seuils) et leur aménagement

1.1 Quatre ouvrages de mobilisation

des eaux ont été construits à

Kounkouzout, Gounfara,

Adouna et Karaji, permettant la mise en valeur de 720 ha de

terres de décrue

1.2 L’ouvrage de Kounkouzout a

été aménagé pour l’irrigation

par gravité sur 90 ha et la

culture de décrue sur 70 ha

1.3 Le 5e barrage d’une capacité de 830.000 m3 a été réalisé à

Anekar pour l’abreuvement des

animaux

1.4 Les travaux de protection anti-

érosive des ouvrages par

plantation d’arbres sur 80 ha

ont été réalisés

1.5 La protection des berges sur 7 km a été réalisée à

Kounkouzout et Anekar

1.1 Huit ouvrages ont été réalisés dont

Karadji Nord, Lilango, Alibou, Minao,

Bagaye-Kounkouzout, et Adouna dans le

Département de Tahoua et les deux seuils de Gounfara dans le département

de Konni.

1.2 L’option d’irrigation gravitaire a été

abandonnée. Le barrage de Kounkouzout

a été remplacé par 3 seuils d'épandage

(Kounkouzout, Alibou et Minao)

1.3 Abandon du barrage d’Anekar devenu trop cher suite à l’élargissement du kori.

En compensation, des puits cimentés

pastoraux ont été construits

1.4 10 ha de plantation sur 11 km ont été

réalisés autour de la retenue d’Adouna.

Accent mis sur des protections en dure

1.5 1735 ml de protection longitudinale en

gabions, 2 seuils en gabions, 1 seuil en béton cyclopéen et 4 épis de rejet en

gabions ont permis de protéger 11,5 km

de berges de koris ;

Rapports d’achèvement et

d’exploitation des ouvrages

Rapports d’avancement de supervision et d’achèvement

Rapport de revue à mi-parcours

Rapport d’évaluation finale

Rapports d’achèvement du Pays et de la Banque

Les coûts des ouvrages restent raisonnables

Page 7: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

vi

HIERARCHIE DES

OBJECTIFS INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES

MOYENS DE VERIFICATION PRESUPPOSITIONS/RISQUES

A L'EVALUATION A L'ACHEVEMENT A L'EVALUATION A L'ACHEVEMENT

2. Réalisation de travaux de

CES/DRS

Des travaux de CES/DRS ont été

entrepris et ont permis la récupération

et la protection de 2.425 ha répartis

Grâce à l’aide du PAM qui a apporté des

vivres, 8 871 ha ont été aménagés et protégés

3. Amélioration des pratiques

culturales et d’élevage

Une convention de 3 ans de

recherche-développement a été passée avec l’INRAN

Convention réalisée par l’INRAN ayant permis

l’exécution d’un programme R&D bénéfique pour les bénéficiaires

Convention signée et rapports d’activités INRAN

4. Encadrement formation et équipement des agriculteurs,

éleveurs et femmes r

Un encadrement technique a été mis en place, et a permis de former d’une

manière participative 1.539

exploitants

Le projet a mis en place : 217 OP, 6 Unions d'OP, 7 Coopératives des maraîchers, 16

Comités de gestion de boutiques d'intrants, soit

au total 246 instances

169 groupes de contact ont été formés au titre

du programma de vulgarisation

Près de 20 groupements sont engagés dans la

production semencière

2.506 auditeurs ont été inscrits aux cours

d’alphabétisation et 657 ont été déclarés

alphabétisés ;

Les agents des services techniques

départementaux, et ceux de l’ONG ABC-

Ecologie ont bénéficié de formations

Rapports d’avancement de

supervision et d’achèvement

5 Mise en place d’un fonds de

garantie

Un fonds de garantie de 150 millions

de FCFA a été placé auprès de

banques de la place qui ont accordé des crédits aux organisations rurales

pour financer des activités de court ou

moyen terme.

Un fonds de garantie de 180 millions de FCFA

a i été placé auprès de la SONIBANK. Un total

de 953.893.725 FCFA de crédit a été placé par KOKARI auprès des bénéficiaires du projet

qui l’ont remboursé à 97%.

Rapports d’avancement de supervision et d’achèvement

KOKARI et d’autres services financiers de proximité

poursuivent le crédit

A terme, un fonds de calamité est

mis en place

6. Mise en valeur des terres

720 ha de terre de décrue et 11.490 ha

d’intensification de cultures pluviales

sont réalisés annuellement au titre du

projet

998 ha de terre d’épandage ou de décrue sont

disponibles et 8.871 ha de terre ont été

récupérées par des travaux de demi-lunes et

d’alignement de cordons pierreux. Un

encadrement technique est effectué pour les

autres surfaces (8.000 ha estimés)

Rapports d’avancement de supervision et d’achèvement

Le Gouvernement a organisé un

service minimum de suivi des

bénéficiaires du Projet

Page 8: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

vii

HIERARCHIE DES

OBJECTIFS INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES

MOYENS DE VERIFICATION PRESUPPOSITIONS/RISQUES

A L'EVALUATION A L'ACHEVEMENT A L'EVALUATION A L'ACHEVEMENT

7. Mise en place

d’infrastructures socio-

économiques et paysannes

7.1 41 km de piste ont été

réhabilités

7.2 15 magasins communautaires ont

été construits

7.3 Le projet a réalisé 5 forages

équipés de pompes motorisées,

10 forages équipés de pompes

manuelles, 45 puits

hydrauliques villageois et

pastoraux et formé des équipes

de gestion de ces infrastructures

7.4 Des actions concrètes en matière de santé, d’organisation

féminine et de crédit ont été

prises en faveur des femmes

7.1 Les trois pistes rurales réalisées totalisant

37,2 km et désenclavant 8 villages

7.2 14 magasins communautaires ont été

construits en matériaux semi-durs et un ancien magasin a été réhabilité. Ces 15

unités sont utilisées comme boutiques

d’intrants

7.3 84 puits cimentés avec aménagement de

surface ont été foncés; dont 61 positifs ;

2 mini- AEP réalisées à Bagaye et à

Gounfara. Les comités de gestion des 2

mini- AEP sont fonctionnelles

7.4 Les 10 cases de santé prévues ont été

construites, équipées et dotées d’un stock

initial de consommables et médicaments.

Le Projet a équipé également les CSI de

Bagaye et d’Adouna.

Rapports d’avancement de supervision et d’achèvement

Les comités de gestion sont

suivis, reçoivent de formations complémentaires et demeurent

compétents

8. Autres actions

d’accompagnement

8.1 Deux commissions foncières ont

été mises en place dans les

départements de Tahoua et de

Birni Konni

8.2 Une convention a été signée avec

le bureau d’évaluation environnementale et des études

d’impacts (BEEEI) pour garantir

le bon suivi environnemental des

activités du Projet

8.1 Deux COFO mises en place, équipée

chacune d’un véhicule. Elles ont permis

l’émergence de 142 commissions

foncières de base (COFOB) dont 48 dans

la zone du Projet

8.2 Etude d’impact environnemental du

projet produit en 2003, suivi d’un

PAGES dont la mise en œuvre et le suivi

ont été confiés au BEEEI. Des

formations ont été organisées tant au

niveau technique que des populations

Rapports d’avancement de supervision et d’achèvement

9 Mise en place de la Cellule

d’exécution du projet

9.1 Une CGP comprenant en plus du

directeur, 5 cadres nationaux et du personnel de l’assistance

technique a été constituée

9.2 Un bureau a été construit et les

équipements acquis à Tahoua

pour la CGP

9.1 Une cellule de gestion a été créée conformément aux dispositions prévues

9.2 Le bureau du projet a été construit et

équipé à Tahoua.

ACTIVITES CLEFS

1. AMENAGEMENT

2. MISE EN VALEUR

3. ACTIONS

ACCOMPAGNEMENT

4. CELLULE DU PROJET

RESSOURCES

FAD : 7,95 millions UC

Gouvernement : 0,80 million UC

Bénéficiaires : 0,22 million UC

Total : 8,97 millions d’UC

RESSOURCES

FAD : 7,95 millions UC

Gouvernement : 0,84 million UC

Bénéficiaires : 0,59 million UC

PAM : 1,04 millions d’UC

Total : 10,42 millions d’UC

Accord de prêt FAD/ Gvt signé

Rapport d'achèvement du projet

Supervision du FAD

Accord de prêt signé dans les

délais

Les bénéficiaires participent

réellement

Coopération BAD-NIGER active

La contribution des bénéficiaires

a été évaluée en terme de force de

travail : 886.000 journées de

travail (500 F/jour du FAD et

250F/jour des bénéficiaires)

Page 9: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

viii

RESUME ANALYTIQUE

1. Introduction

Pour faire face aux aléas climatiques et aux graves menaces qui pèsent sur la sécurité alimentaire,

le Gouvernement nigérien a placé la maîtrise de l’eau au cœur des actions à promouvoir pour lutter contre

la pauvreté. Le projet de mobilisation des eaux dans le département de Tahoua (PMET), identifié en 1990,

figure parmi les premières tentatives du Gouvernement visant la mise en œuvre de cette politique. Ce

Projet a été préparé avec l’appui de la Banque qui a financé l’étude de mobilisation des eaux de

ruissellement dans les trois départements du Niger les plus éprouvés par la sécheresse : Tahoua, Zinder et

Agadez. Les populations ont été étroitement associées dès la phase de préparation du Projet, dont la

conception était basée sur la réalisation de protections anti-érosives et de petits ouvrages hydrauliques

(barrages ou seuils) de gestion facile. Le PMET, d’une durée de cinq ans, visait à terme l’aménagement et

la mise en valeur de 720 ha de cultures irriguées et de 11.490 ha de cultures pluviales, et l’accroissement

du cheptel. Le prêt FAD, d‘un montant de 7,95 millions d’UC, a été approuvé le 15 juillet 1998 et mis en

vigueur le 7 avril 1999. Les activités sur le terrain n’ont cependant pu réellement commencer qu’en mars

2001, du fait de la suspension des décaissements qui a frappé le Niger d’août 1999 à février 2001.

2. Objectifs du projet

L’objectif sectoriel du PMET était de contribuer à la réduction de la pauvreté grâce à une

amélioration de la sécurité alimentaire et des conditions de vie dans le département de Tahoua. Le Projet

avait pour objectif spécifique l’augmentation des productions agricoles et animales. Il entendait participer

à la protection et à la restauration de l’environnement, et contribuer à l’amélioration du cadre de vie dans

la zone concernée.

3. Performance du projet

Hormis le retard au démarrage lié à la suspension des décaissements qui frappait le Niger,

l’exécution du Projet s’est déroulée dans des conditions très satisfaisantes grâce à une mobilisation

remarquable des services étatiques, des bénéficiaires et de la Banque, orchestrée et animée par une cellule

de projet dynamique et compétente. Dans sa zone d'action, le PMET a significativement cheminé vers son

objectif de réduction de la pauvreté et d'amélioration des conditions de vie des populations, avec en

particulier l'amélioration de la sécurité alimentaire touchant une population de plus de 100.000 habitants.

Les principales réalisations physiques attendues du projet ont été réalisées voire largement dépassées avec

une qualité globalement très satisfaisante et des perspectives de durabilité encourageantes. Outre le

renforcement des capacités des populations bénéficiaires et l’appui au développement local, les

réalisations et activités du Projet ont jeté les bases d’un développement durable et ont permis la

satisfaction des besoins prioritaires. Cette bonne performance globale se traduit à l’achèvement par une

note de 3,6 sur 4.

4. Enseignements et recommandations

4.1 Enseignements tirés

Le succès du PMET repose sur un certain nombre de piliers notamment : la mise en oeuvre de

solutions techniques simples touchant des problèmes essentiels, l’application systématique de la

démarche participative et le développement de partenariats, l’implication et la responsabilisation de toutes

les parties prenantes, la qualité et le professionnalisme de la cellule de gestion du projet, le temps accordé

pour la mise en valeur des aménagements et l’accompagnement des producteurs, la bonne réactivité de la

Banque. La très bonne exécution du volet crédit (97% de recouvrement) constitue un succès exceptionnel,

dans le contexte global des difficultés habituellement reconnues d’accès et de recouvrement du crédit en

milieu rural. La mise en place d’un service d’intermédiation efficace et proche des producteurs a

largement contribué aux résultats obtenus. La faible capacité organisationnelle et financière des

entreprises locales et nationales de travaux publics représente une contrainte pour un véritable

Page 10: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

ix

développement du sous-secteur de l’irrigation. Il est indispensable que l’Etat et les partenaires au

développement engagent une réflexion pour le renforcement des capacités des entreprises et un accès

facilité au crédit d’équipement. Pour garantir la pérennisation des acquis du PMET, il est également

indispensable que les services techniques déconcentrés de l’Etat, poursuivent le suivi des actions menées

sur le terrain tout en capitalisant les résultats obtenus.

4.2 Recommandations

Au vu des résultats et enseignements observés à l’issue de l’achèvement du PMET, il est

recommandé ce qui suit :

A la Banque :

i) d’assurer, à travers tous les canaux de communication disponibles, une large diffusion des bons

résultats du PMET.

ii) d’appuyer le Gouvernement du Niger à capitaliser et à valoriser au maximum les réussites

obtenues à travers les interventions du Projet, de façon à promouvoir à terme une véritable

stratégie nationale dans le domaine de la mobilisation des eaux.

iii) de prendre en compte l’expérience réussie du PMET en matière de crédit rural, et la confronter à

d’autres mécanismes de financement de crédit appuyés par la Banque, de façon à voir dans quelle

mesure et suivant quelles adaptations, cette expérience pourrait être valorisée et reproduite.

iv) tenant compte du potentiel de la région de Tahoua et des besoins exprimés en matière de

mobilisation des eaux et de désenclavement, d’envisager l’étude d’une seconde phase qui

s’appuierait sur les leçons et acquis du PMET.

v) d’examiner, dans la cadre de sa coopération avec la République du Niger, les voies et moyens

pour contribuer au renforcement et à l’équipement des petites et moyennes entreprises impliquées

dans les travaux d’aménagements hydro-agricoles.

A l’emprunteur :

i) de prendre toutes les dispositions nécessaires, en vue de l’apurement, dans les meilleurs délais et

au plus tard le 31 décembre 2008, des soldes de quatre marchés non réglés à ce jour à des

entreprises nigériennes, représentant un montant total de 57.047.513 FCFA.

ii) de continuer à assurer sur le terrain, par le biais des services techniques concernés, le suivi des

activités du PMET et l’accompagnement des producteurs, de façon à maintenir la dynamique

engagée et renforcer la durabilité des différentes actions initiées par le PMET.

iii) de prendre les dispositions nécessaires au niveau des différents sites pour assurer au niveau des

ouvrages de mobilisation réalisés, un suivi hydrométrique simple des écoulements, plans d’eau et

nappes.

iv) de promouvoir dans les zones de plans d’eau la production de plants destinés à l’agroforesterie qui

seront acquis par les projets ou des ONG, en vue du reboisement indispensable des bassins

versants dénudés dans le cadre de la lutte contre la désertification.

v) d’assurer au niveau régional et national, une large diffusion des résultats du PMET, en

développant aussi la capitalisation de l’expérience du PMET dans le domaine de la mobilisation

des eaux en relation aussi avec les autres projets de développement rural financés par la Banque

(PADAZ, PADL Diffa et PVDT).

vi) de tout mettre en œuvre pour poursuivre la pérennisation engagée pour le volet crédit du PMET, à

travers l’application et le suivi rapproché des protocoles établis avec la SONIBANK et KOKARI.

vii) de promouvoir le développement et le renforcement des entreprises nigériennes spécialisées en

aménagements hydro-agricoles, en liaison avec les partenaires au développement, à travers des

actions de formation et un accès facilité au crédit d’équipement.

Page 11: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

1

1. INTRODUCTION

1.1 A l’instar des autres pays sahéliens, les ressources naturelles du Niger ont été confrontées au

cours de ces dernières décennies, aux effets néfastes d’une sécheresse récurrente et d’une pression

démographique importante. Le bilan céréalier du pays qui était positif jusqu’au début des années 70

est devenu négatif à partir de la fin des années 80. Les ressources animales ont vu leur performance

régresser fortement suite aux déficits hydriques et la dégradation des parcours et des systèmes de

production. Au niveau de l’environnement, la situation est marquée par une régression des

ressources fauniques et une surexploitation des forêts. Le potentiel de ressources en eau est

important, mais son niveau de mobilisation et d’exploitation demeure encore très faible. Pour faire

face aux aléas climatiques et aux graves menaces qui pèsent sur la sécurité alimentaire, le

Gouvernement nigérien a placé la maîtrise de l’eau au cœur des actions à promouvoir pour lutter

contre la pauvreté. Le projet de mobilisation des eaux dans le département de Tahoua (PMET),

identifié en 1990, figure parmi les premières tentatives du Gouvernement visant la mise en œuvre de

cette politique.

1.2 A l'évaluation du Projet en 1998, l'objectif sectoriel du projet était en conformité avec la

stratégie de la Banque et celle du Gouvernement pour lesquels le secteur agro-sylvo-pastoral

constituait un pilier du développement économique et social du Niger. Aujourd'hui, ces mêmes

objectifs restent en concordance avec les stratégies nationales développées et les plans d'actions

élaborés après la signature de l'accord de prêt, à savoir, la Stratégie de Réduction de la Pauvreté

(SRP, 2002) et la Stratégie de Développement Rural (SDR, 2003). La Banque au cours de cette

dernière décennie a d’ailleurs porté un accent particulier au secteur rural, à travers des projets de

protection du milieu naturel et de mobilisation des eaux de surface. En mars 2008, le portefeuille de

la Banque au Niger compte 15 opérations, dont 3 dans le secteur rural mobilisant 27,2% du

financement total du portefeuille actif. Ces actions, axées sur le développement rural et le

renforcement des infrastructures, s’inscrivent dans sa stratégie d’intervention en matière de lutte

contre la pauvreté et sont en conformité avec les politiques et stratégies nationales de réduction de

la pauvreté et de développement rural.

1.3 Le présent rapport d’achèvement a été élaboré neuf mois après la clôture du Projet, sur la

base des rapports de supervision de la Banque, de la documentation disponible au niveau du PMET

et, notamment la revue à mi-parcours et l’évaluation finale du Projet, et des informations recueillies

auprès des représentants de l'administration, des partenaires et bénéficiaires du projet, au cours de la

mission de terrain qui s'est déroulée au Niger du 2 au 18 mars 2008.

2. OBJECTIFS ET FORMULATION DU PROJET

2.1 Objectifs du projet

L’objectif sectoriel du PMET était de contribuer à la réduction de la pauvreté grâce à une

amélioration de la sécurité alimentaire et des conditions de vie dans le département de Tahoua. Le

Projet avait pour objectif spécifique l’augmentation des productions agricoles et animales. Il

entendait participer à la protection et à la restauration de l’environnement, et contribuer à

l’amélioration du cadre de vie dans la zone concernée.

2.2 Description du projet

2.2.1 Le PMET, d’une durée de cinq ans, se proposait de réaliser des ouvrages d’hydraulique

(petits barrages ou seuils), permettant l’aménagement et la mise en valeur de 720 ha de cultures

irriguées et de 11.490 ha de cultures pluviales, et le développement des productions animales

notamment l’accroissement du cheptel (2.450 bovins et 39.000 ovins/caprins). A l’origine, cinq

Page 12: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

2

sites du département (aujourd’hui devenu région) de Tahoua avaient été identifiés, suite à une étude

préparatoire réalisée en 1992 et financée par le Fonds d’assistance technique de la Banque. Quatre

sites étaient répartis dans l’arrondissement (aujourd’hui département) de Tahoua (Kounkouzout,

Adouna, Karaji et Anekar) et un site se trouvait dans l’arrondissement (aujourd’hui département) de

Birni-Nkonni (Gounfara). Trois des périmètres issus de la réalisation des ouvrages (Kounkouzout,

Adouna, Karaji) correspondaient à des périmètres de cultures de contre-saison en amont et en aval

des ouvrages. Le périmètre de Kounkouzout devait également être cultivé en aval par irrigation. Le

périmètre de Gounfara était conçu pour être imprégné sans discontinuité par une série de seuils

d’épendage. Le site d’Anekar quant à lui, était exclusivement réservé à des fins pastorales.

2.2.2 Les composantes principales du Projet étaient au nombre de quatre : (i) Aménagements,

(ii) Mise en valeur, (iii) Actions d'accompagnement, et (iv) Cellule du Projet. Les réalisations

prévues consistaient principalement en : (i) la construction de cinq ouvrages d’hydraulique rurale de

caractéristiques variables (petits barrages ou seuils), (ii) l’aménagement d’un périmètre irrigué par

gravité de 90 ha et la mise en valeur de 720 ha de cultures irriguées et de décrue, (iii) la

réhabilitation de 43 km de pistes rurales, (iv) la réalisation des travaux de DRS sur 2.425 ha et 80 ha

de plantations, (v) l’intensification de 11.490 ha de cultures pluviales, (vi) la construction de 15

forages et de 45 puits villageois et pastoraux, (vii) la formation et l’encadrement technique des

exploitants, (viii) la promotion des actions au profit des femmes, (ix) l’installation de deux

commissions foncières, et (x) la mise en place d’un fonds de garantie pour faciliter l’accès des

associations au crédit.

2.3 Origine et formulation du projet

2.3.1 Le PMET, identifié en 1990, visait la gestion optimale des ressources en eau, pour tenir

compte des effets de la dégradation des ressources naturelles et de la nécessité de préserver et de

valoriser le capital productif de la zone. Ce Projet a été préparé avec l’appui de la Banque qui a

financé l’étude de mobilisation des eaux de ruissellement dans les trois départements du Niger les

plus éprouvés par la sécheresse : Tahoua, Zinder et Agadez. Dix micro-barrages ont été sélectionnés

parmi 25 sites jugés prioritaires et ont fait l’objet d’une étude de faisabilité, tenant compte des

besoins prioritaires exprimés par les populations. Sur les dix sites étudiés au stade de la faisabilité,

la moitié était située dans le département de Tahoua, et a été retenue pour être aménagée dans le

cadre du présent Projet. Le Projet n’a pu être évalué que cinq ans après l’achèvement de l’étude du

fait notamment d’une période de sanctions qui a frappé le Niger au milieu des années 1990.

2.3.2 La zone d’intervention est marquée par une dégradation très avancée des sols, due à

l’érosion hydrique et éolienne, et au déboisement. Les villages de la zone souffrent d’un manque

d’eau chronique et, en période sèche, de longues marches jusqu’aux rares puits sont nécessaires

pour l’approvisionnement des populations et du bétail. Le Projet dans sa conception a donc opté

pour une réduction de l’érosion, en favorisant l’épandage des eaux dans les vallées afin de faciliter

les cultures de décrue et de contre-saison, et en organisant des travaux de défense et restauration des

sols (DRS) et de conservation des eaux et des sols (CES) afin d’améliorer les rendements de

l’agriculture pluviale et la disponibilité en fourrage. Les populations ont été étroitement associées

dès la phase de préparation du Projet. Le Projet avait aussi prévu une contribution physique des

populations à certains travaux et une participation monétaire pour l’entretien des différents ouvrages

et infrastructures mis en place. Les options techniques retenues intégraient de fait les aspects

environnementaux et prévoyaient de surcroît un programme de plantations d’arbres et d’arbustes

fourragers autour des retenues. Les aménagements hydro agricoles proposés étaient de dimension

réduite, de gestion facile, et conçus de manière à éviter tout déplacement de populations et tout

déboisement massif. L’expérience déjà acquise par les populations dans la gestion des terroirs

villageois constituait aussi un facteur favorable pour la mise en œuvre des aménagements et actions

environnementales envisagées dans le cadre du Projet.

Page 13: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

3

3. EXECUTION DU PRET

3.1 Entrée en vigueur du prêt et démarrage du projet

3.1.1 L'entrée en vigueur du prêt était subordonnée à la satisfaction des conditions générales

définies dans l’Accord de Prêt. Le premier décaissement était lié à la réalisation des conditions

préalables ci-après : (i) fournir au FAD la preuve de la création de la Cellule de Gestion du Projet

au sein de la Direction du Génie Rural (DGR) ; (ii) fournir la preuve de la nomination du directeur de

ladite cellule dont les qualifications et expériences auront été préalablement jugées acceptables par le

FAD; (iii) fournir la preuve de création d’un Comité de pilotage (CP) chargé de veiller à la

compatibilité des orientations nationales avec les objectifs du projet ; ce comité sera présidé par le

Préfet de Tahoua ; (iv) s'engager à soumettre la convention entre le Projet et le Service

d’Intermédiation en Crédit Rural (SICR/Kokari) relative au suivi et à la gestion du fonds de garantie.

Le prêt accordé par le FAD a également été soumis à une autre condition qui stipulait que « le

Gouvernement devra soumettre au FAD pour approbation, la convention relative au suivi et à la

gestion du fonds de garantie, au plus tard le 31 décembre 1999 ».

3.1.2 Le prêt FAD, d‘un montant de 7,95 millions d’UC, a été approuvé le 15 juillet 1998,

l’Accord de prêt a été signé le 12 novembre 1998. Toutes les conditions préalables au premier

décaissement ont ensuite été remplies, permettant l’entrée en vigueur du prêt le 7 avril 1999, soit

moins de 5 mois après la signature de l’Accord de prêt, ce qui constitue une performance honorable

à l’actif de l’Emprunteur. Malgré cette bonne performance, les activités sur le terrain n’ont

malheureusement pu réellement commencer qu’en mars 2001, du fait de la mesure de suspension

des décaissements qui a frappé le Niger d’août 1999 à février 2001 pour cause d’arriérés de

remboursement des prêts du FAD.

3.2 Modifications

3.2.1 Les principales modifications apportées lors de l’exécution du Projet ont surtout concerné

des ajustements opérationnels et techniques au niveau de la composante A, rendus nécessaires

notamment par le temps écoulé entre les études préparatoires réalisées au début des années 1990 et

le démarrage effectif du Projet (environ 10 ans). Les principales modifications ont concerné (i)

l’abandon de la construction du barrage d’Anekar, du fait notamment de l’élargissement du lit du

Kori, entraînant une augmentation du coût de l’ouvrage et la nécessité de déplacer des populations ;

(ii) le remplacement du barrage et du périmètre de Kounkouzout par trois seuils d’épandage ; et

(iii) le remplacement de 15 forages peu profonds par deux mini AEP, du fait du contexte

hydrogéologique de la zone et de l’acuité des besoins des villages concernés. L’intervention du

Programme alimentaire mondial (PAM) par des vivres « food for work » n’était pas prévue

initialement lors du montage du Projet, mais elle a été d’un grand bénéfice pour appuyer la

réalisation des travaux de CES/DRS par les populations.

3.2.2 Il est à noter que les modifications opérationnelles apportées n’ont pas eu d’incidences

négatives sur les résultats finaux du Projet et, qu’au contraire, elles ont contribué à un

accroissement très sensible des impacts positifs escomptés lors de l’évaluation du Projet. Toutes les

modifications techniques ont été soumises à l’approbation préalable de la Banque qui a su, au cours

des missions de supervision et à travers les échanges réguliers avec le Projet, apprécier l’intérêt des

ajustements proposés et réagir positivement aux requêtes qui lui ont été soumises. Au plan

institutionnel, le Projet est passé de la tutelle du Ministère de l’Hydraulique et de l’Environnement,

à celle du Ministère du développement agricole, du fait de la transformation en 2000 de la Direction

du génie rural (DGR), en Direction des aménagements et équipements ruraux agricoles (DAERA)

rattachée au MDA.

Page 14: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

4

3.3 Calendrier d’exécution

Le Projet devait être exécuté en 60 mois, de 1999 à 2004. La durée réelle de son exécution

s’est étalée sur 74 mois, accusant un retard de 14 mois. Cependant du fait de la période de sanctions

subies par le pays à partir du mois d’août 1999, soit juste trois mois suivant l’entrée en vigueur du

prêt, jusqu’en mars 2001, l’exécution du projet n’a pu démarrer qu’en avril 2001. Si l’on tient

compte de la période de sanction, alors le Projet aura accusé un retard de 31 mois, avec une durée

d’exécution de 91 mois, de juillet 1999 à juin 2007. Ce retard n’a pas eu d’effets négatifs sur

l’atteinte et la qualité des résultats attendus.

3.4 Rapports

Dans le cadre contractuel de la mise en œuvre du Projet, la Cellule de gestion du Projet

(CGP) était tenue de fournir des rapports afin de permettre à la Banque de suivre l’état

d’avancement de l’exécution des activités. Durant les six années d'exécution du Projet, la CGP a

régulièrement produit des rapports trimestriels et annuels qui ont été transmis à la BAD, aux

autorités et aux directions techniques nationales et régionales de tutelle. Chaque année, il a été

établi trois rapports trimestriels et un rapport annuel intégrant le rapport du 4ème

trimestre et soumis

à la réunion du comité de pilotage en même temps que le programme d'activités de la nouvelle

année. Le Projet a ainsi produit et transmis aux divers partenaires et à la Banque 16 rapports

trimestriels et 5 rapports annuels, auxquels il faut ajouter le rapport de l'évaluation à mi-parcours et

celui de l'évaluation finale du Projet.

3.5 Passation des marchés

Les modes de passation des marchés prévus dans l’accord de prêt ont été respectés :

(i) Appels d’offres internationaux (AOI) pour les aménagements hydro agricoles ; (ii) Appels

d’offres nationaux (AON) pour les autres travaux ; (iii) Consultation de Fournisseurs à l’Echelon

National (CFEN) pour l’acquisition de biens ; (iv) Consultation sur la base d’une liste restreinte

pour l’acquisition des services : et (v) Procédure de gré à gré pour les conventions et protocoles

d’accord avec le Secrétariat permanent du Code Rural (SP/CR), le Bureau des Evaluations

Environnementales et des Etudes d’Impacts (BEEEI), l’Institut National de Recherche

Agronomique du Niger (INRAN), la Coopérative de service SICR/KOKARI, et les services

techniques de l’état. Les modes d’acquisition définis dans l’accord de prêt ont été respectés. Il y a

lieu cependant de noter que la formation des cadres n’a pas été délivrée suite à des consultations par

liste restreinte, mais a été assurée par des instituts de formations spécialisés choisis suite à

l’approbation par la Banque du plan global de formation. Par ailleurs, du fait de l’intervention du

PAM, le Projet a fait l’économie de l’acquisition d’entreprises par appel d’offres national pour la

réalisation des travaux de CES/DRS qui, dans ce cas, ont été pris en charge par les bénéficiaires

eux-mêmes. Il faut souligner que l’Equipe du Projet a reçu une formation sur les procédures

d’acquisitions en 2001, et aucun problèmes particuliers et plaintes n’ont été enregistrés lors de la

conduite du processus d’acquisition. Au total le Projet a passé 83 marchés et 33 protocoles

d’accord. Les avis de non objection de la Banque ont été délivrés dans des délais très corrects (33

jours en moyenne). Les tableaux de l’annexe 5 présentent la situation des principaux marchés et

protocoles.

3.6 Coûts du Projet, sources de financement et décaissements

3.6.1 Coût du Projet : Le coût estimatif initial du Projet hors taxes et hors douane y compris les

10% d'imprévus physiques et les 4% composés de provisions pour hausse de prix, a été estimé en

1998 à 8,97 millions d'UC, soit à l’époque 7.363 millions de FCFA, dont 5,89 millions d’UC en

Page 15: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

5

devises et 3,08 millions d’UC en monnaie locale. Le Projet était conjointement financé par le FAD,

le Gouvernement et les bénéficiaires. Le prêt FAD couvrait 88,6% du coût total du Projet hors taxes

et hors douane, soit 7,95 millions d'UC. Cette contribution couvrait la totalité des coûts en devises

et 23% des coûts en monnaie locale. A l’achèvement, le coût du Projet est de 10,42 millions d’UC,

soit 116,2 % du coût estimatif initial. Cette augmentation résulte notamment de l’implication

additionnelle du PAM non prévue à l’origine (cf. annexe 3).

3.6.2 Décaissements du FAD : Entre le 30 mars 2001, date du premier décaissement, et le 9 août

2007, date du dernier décaissement, la totalité du prêt (7,95 millions d’UC) a été décaissé,

représentant donc un taux de décaissement à l’achèvement de 100%. Il est à noter que la Banque a

approuvé au cours de l’exécution du Projet deux révisions de la liste des biens et services. La

dernière, en novembre 2006, visait à corriger certaines erreurs d’imputation et de tenir compte du

fait que le Gouvernement a apporté une forte contribution dans la catégorie « travaux ». Les

catégories « travaux » et « fonctionnement » ont été légèrement étoffées, passant de 56 à 59% et de

2 à 4%, alors que la catégorie « service » a été un peu réduite passant de 29 à 24%. Au terme du

Projet, la composante « aménagement » représente près de 59% des consommations. Les

décaissements annuels ont été réguliers à partir de 2002, avec des consommations suivant le rythme

des réalisations. Dans son ensemble, le Projet n’a pas souffert des variations de l’UC qui se sont

globalement compensées au fil du temps. L’annexe 3 présente le détail des décaissements du FAD

par catégorie et par année.

3.6.3 Contrepartie nationale : Concernant la contre partie nationale, un montant cumulé de

695.649.806 FCFA a été mobilisé de 2001 à 2007, avec parfois quelques retards pénalisants pour la

mise en œuvre, et a servi principalement à la construction des ouvrages hydro agricoles et du siège

du Projet. Toutefois, il reste à la fin du projet des impayés de 57.047.513 FCFA à l’endroit de

quatre entreprises ayant construit les seuils, liés au fait qu’un quart du montant de la contrepartie

2005 n’a pas été mis à la disposition du Projet. La contribution de la population a quant à elle été

évaluée à 488.674.063 FCFA, représentant surtout la valorisation de leur participation physique à

certains travaux et aussi la constitution de fonds préalables à certaines activités. Au terme du Projet,

il ressort que la contribution de l’Etat et des populations représente près de 14,6% du montant total

du Projet, ce qui est supérieur à ce qui était prévu à l’évaluation (11,4%).

3.6.4 Financement du PAM : La contribution du PAM, qui n’était pas prévue à l’origine, est

estimée à plus de 864,7 millions de FCFA, essentiellement constituée de l’approvisionnement en

vivres des chantiers de CES/DRS.

4 RESULTATS ET PERFORMANCES DU PROJET

4.1 Résultats par composante

4.1.1 En se référant aux résultats prévisionnels du Projet tels que précisés dans le cadre logique,

les données mesurées à l’achèvement permettent de préciser le degré d’atteinte des objectifs. Nous

passons ci-après en revue les principaux résultats obtenus par composante.

COMPOSANTE A : LES AMENAGEMENTS HYDRO AGRICOLES ET ANTI-EROSIFS

Résultat 1: Cinq ouvrages de mobilisation des eaux ont été construits, permettant la mise en valeur

de 630 ha de terres de décrue.

4.1.2 Comme indiqué plus haut, des modifications ont été apportées dans le choix et les

caractéristiques des ouvrages dont les études étaient relativement anciennes afin de les adapter aux

besoins des bénéficiaires et du projet. Ainsi, le barrage pastoral d’Anekar a été abandonné du fait

Page 16: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

6

notamment de l’élargissement du lit du Kori (augmentation du coût de l’ouvrage) et de la nécessité

de déplacer des populations. Pour des raisons techniques et économiques, le barrage et le périmètre

de Kounkouzout ont été remplacés par trois seuils d’épandage à Kounkousout, Alibou et Minao.

Pour le site d’Adouna, il a été décidé de remplacer un seuil défaillant construit en 1997 sur

financement de la coopération allemande par un nouvel ouvrage. En plus des 5 sites prévus dans le

rapport d'évaluation, il a été décidé d’étudier et d’aménager un sixième site (Lilango) situé à

environ une dizaine de kilomètres en aval du site de Adouna.

4.1.3 Avec les modifications opérées, le Projet a eu en définitive à réaliser 8 ouvrages principaux

d’hydraulique agricole dont six dans le département de Tahoua (Karadji Nord, Lilango, Alibou,

Minao, Bagaye-Kounkouzout, Adouna) et deux dans le département de Konni (seuils situés à

Gounfara). Les travaux ont démarré en fin mars 2003 et les derniers chantiers (Gounfara) ont été

achevés début juillet 2005. On relève globalement des dépassements de délai d’exécution des

marchés variant de 6 à 18 mois. Ces dépassements sont essentiellement dus à la faible performance

organisationnelle des entreprises nationales. Malgré ces difficultés, et grâce à une forte implication

de toutes les parties prenantes, tous les chantiers ont pu être menés à terme.

4.1.4 La superficie finalement dominée par l’ensemble des ouvrages est de 998 hectares de terres

(930 en amont pour les cultures de décrue et 68 en aval en épandage des crues) contre 720 ha

prévus dans l’accord de prêt. Au cours des saisons des pluies 2004 à 2007 (juillet à septembre), il a

été observé que les ouvrages ont bien tenu, sans désordre majeur. Les ouvrages ont été réalisés

selon les normes requises avec des matériaux de bonne qualité (gabion en fil de fer galvanisé,

géotextile). Le Projet a aussi appuyé systématiquement l’émergence d’un comité de gestion sur

chaque site et l’instauration d’un système de redevance pour l’entretien des ouvrages.

Résultat 2: Le barrage de Kounkouzout a été aménagé, permettant un stockage de 1,3 millions de

m3 d’eau pour l’alimentation en eau, l’irrigation de 90 ha par gravité et la mise en valeur de 70 ha

de culture de décrue.

4.1.5 Comme indiqué ci avant, le barrage et le périmètre irrigué de Kounkouzout ont été

abandonnés et remplacés par une série de seuils dans la même vallée à Kounkouzout-Bagaye, à

Alibou et à Minao. La potentialité en culture de décrue des 3 sites est de 245 ha.

Résultat 3: Afin de protéger les ouvrages réalisés, des aménagements anti-érosifs en agroforesterie

ont été entrepris sur 80 ha répartis entre Kounkouzout (25 ha), Gounfara (25 ha), Anekar (10 ha) et

Adouna (20 ha). Il est aussi réalisé 7 km de protections de berges à Kounkouzout et Anekar.

4.1.6 Au lieu d’une stabilisation des berges de koris par la plantation d’espèces fixatrices de sol et

eu égard à la précarité de cette technique, le Projet a opté pour l’érection d’ouvrages transversaux et

longitudinaux en matériaux résistants (gabions, béton, etc.) au niveau des lits des koris. Le Projet

n’a réalisé en fait que 10 ha de plantation sur 11 km autour de la retenue d’Adouna. Par contre, sur

4 sites différents, des ouvrages de protection des berges ont été réalisés : 1.735 ml de protection

longitudinale en gabions, 2 seuils de correction en gabions, 1 seuil en béton cyclopéen et 4 épis en

gabions. Ces travaux ont permis d’assurer la protection de 11,5 km de berges de koris. Les ouvrages

en gabion ont favorisé la sédimentation des koris et la protection des berges contre l’érosion. Par

contre la végétalisation des épandages sableux et les plantations de protection des berges ont très

peu réussi. Le taux de réussite des plantations est inférieur à 27%. Les travaux d’agroforesterie ont

donc été globalement insuffisants.

Résultat 4: Des travaux de CES/DRS ont été entrepris et ont permis la récupération et la protection

de 2.425 ha répartis entre 1.430 ha à Kounkouzout, 835 ha à Gounfara et 160 ha à Anekar.

Page 17: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

7

4.1.7 En matière d’aménagements anti-érosifs, le Projet prévoyait l’aménagement à l’entreprise de

2.425 ha de terres de glacis cultivées pour un coût de 180.000 FCFA/hectare aménagé. Le Projet a

appuyé la réalisation d'aménagements anti-érosifs depuis la première campagne en 2001/2002 selon

le système de « food for work » avec des vivres achetés sur le budget national. A partir d’octobre

2004, suite au partenariat avec le PAM pour un appui en vivres, 8 871 ha ont finalement pu être

aménagés par cordons pierreux ou par des ouvrages demi-lunes, permettant au Projet de réaliser 3,6

fois l'objectif initial fixé. Les coûts de transport de pierres ont été supportés par le fonds FAD. Le

Projet a obtenu au final un coût unitaire plus faible que prévu (145.000 FCFA/hectare aménagé).

COMPOSANTE B : LA MISE EN VALEUR

Résultat 5: Un encadrement technique a été mis en place, et a permis de former d’une manière

participative 1.539 exploitants.

4.1.8 Le Projet, par l’intermédiaire d’une ONG nationale, a aidé à l'émergence de 217

Organisation de producteurs à la base (OP), 6 Unions d'OP, 7 Coopératives des maraîchers, et 16

Comités de gestion de boutiques d'intrants, soit au total 246 instances regroupant des producteurs.

En plus de ces instances, il convient d'ajouter les 169 Groupes de contacts constitués pour les

besoins de la vulgarisation. La plupart des OP ont pu développer des activités grâce au crédit

distribué par la SONIBANK avec l'intermédiation de SICR/KOKARI (cf. résultat 6). Par ailleurs, 7

coopératives maraîchères ont été créées, avec pour missions principales l’organisation de la

production agricole sur les sites aménagés ainsi que l’entretien des ouvrages collectifs (seuils et

barrages). Ces 7 Coopératives regroupent 1.182 producteurs soit 58% des 2.017 exploitants

concernés par les terres dominées par les plans d'eau des ouvrages. Chaque coopérative a institué un

système de redevance et a ouvert un compte dans une IMF de la place.

Résultat 6: Un fonds de garantie de 150 millions de FCFA a été placé auprès de banques de la

place qui ont accordé des crédits aux organisations rurales pour financer des activités de court ou

moyen terme. Une convention a été passée avec le service d’intermédiation en crédit rural (SICR)

pour assurer le conseil et le suivi du crédit.

4.1.9 Le crédit a été octroyé par la SONIBANK, banque commerciale disposant d'une agence à

Tahoua, avec la SICR/KOKARI comme opérateur d'intermédiation. Les activités de crédit ont

débuté en juillet 2002, et les crédits mis en place étaient des crédits court terme, généralement

compris entre 6 et 9 mois. Le schéma mis en place a bien fonctionné, permettant de mobiliser un

volume de crédit d’environ 1,244 milliards de FCFA, dont 25% constitué d’apports personnels. Le

taux de recouvrement observé au terme du Projet, hors mobilisation du fonds de garantie, est voisin

de 97%. Ce très bon taux de recouvrement est dû à la forte implication sur le terrain des trois agents

de KOKARI et à une application stricte des modalités de recouvrement. Au terme du Projet, avec le

cumul des intérêts et le remboursement des crédits compromis (50% des impayés, soit près de 17

millions de FCFA), le solde du compte de fonds de garantie se révèle supérieur à la mise initiale

(184,6 millions de FCFA contre 180 millions de FCFA à l’ouverture en 2002).

4.1.10 Les crédits mis en place ont permis de financer 185 groupements (dont 104 féminins), soit

12.862 bénéficiaires (dont 8.229 femmes), dans les domaines de l’embouche ovine, le petit

commerce, l’acquisition d’intrants, le stockage de mil, le commerce du bétail, etc. L’acquisition

d’équipements de production (charrettes, unité de culture attelée, puits, matériel d’exhaure, etc.),

telle que prévue lors de l’évaluation, a été limitée et n’a été possible que grâce à la collaboration

avec le projet PIP2 (Banque mondiale) qui subventionnait 80 à 90% de ces équipements. Seuls les

10 à 20% restants ont fait l’objet de crédits par le biais du PMET. Dans le cadre de cette

collaboration, 34 puits et 36 forages maraîchers ont notamment été réalisés, tandis que 97 charrettes

et 123 motopompes ont été acquises.

Page 18: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

8

4.1.11 Afin de pérenniser l’activité de crédit dont les résultats apparaissent exceptionnels, le Projet,

avec l’appui de la Cellule crédit Rural du MDA a proposé à la Banque un nouveau dispositif

mettant en contact direct la SONIBANK et KOKARI. Selon ce dispositif : (i) la SONIBANK

refinance KOKARI à un taux d’intérêt consensuel ; (ii) KOKARI octroie le crédit directement aux

populations dans le strict respect de sa politique de crédit ; (iii) les relations entre KOKARI et la

SONIBANK sont établies sur une base purement commerciale ; (iv) le Gouvernement accepte de

laisser le fonds de roulement en place à la SONIBANK pour garantir le refinancement de

KOKARI ; et (v) un comité de suivi est mis en place pour superviser les activités de crédit. Ce

dispositif a été approuvé par la BAD en janvier 2007. Le nouveau dispositif est entré en vigueur le

30 juin 2007 et au 15 mars 2008, 250 millions de FCFA de crédit ont déjà été mis en place. Il est

permis de conclure qu’un début très encourageant de pérennisation du crédit rural est en marche.

Résultat 7: une convention de 3 ans a été passée avec l’INRAN pour des activités de recherche-

développement, et la productivité des activités agricoles de la zone a été améliorée grâce à la

diffusion des résultats des travaux.

4.1.12 A travers une convention, le PMET a confié à l’INRAN l’exécution des travaux relatifs au

volet agricole (techniques culturales, fumure, production de semences, diversification, etc.) et

pastoral (amélioration des races, alimentation du bétail, développement des cultures fourragères,

etc.). Les activités de vulgarisation et de formation soutenues par celles de la recherche-

développement se sont révélées très efficaces et ont permis de toucher plus de 14.000 exploitations

et d’accroître les rendements des cultures pluviales de +22% à +36 % et de contre saison de +27% à

+ 498 % selon les cultures et techniques utilisées. Le Projet a permis la mise en place d'un système

de production de semences améliorées (213 tonnes produites) grâce à la formation de groupements

semenciers (150 producteurs formés) et la mise en place des boutiques d'intrants fonctionnelles.

Résultat 8 : 720 ha de terre de décrue et 11.490 ha d’intensification de cultures pluviales sont

réalisés annuellement au titre du projet.

4.1.13 Les réalisations ont dépassé les prévisions dans la mesure où, comme indiqué ci avant, la

superficie influencée par les ouvrages est de 998 hectares et la superficie des terres pluviales en

intensification est estimée à 16.871 ha (8.871 ha de CES/DRS et 8.000 ha concernées par la

vulgarisation). Toutes les terres valorisées grâce aux divers aménagements sont aujourd’hui

emblavées et effectivement mises en valeur. Les principales cultures concernées sont le mil et le

sorgho pendant l’hivernage, tandis qu’en contre saison, les spéculations les plus pratiquées sont la

tomate (destinée au séchage et à l’exportation), la patate douce, l’oignon, la dolique et la pomme de

terre. La zone du Projet étant largement déficitaire en céréales, cette production est largement

autoconsommée. Le Projet assure donc ainsi la sécurité alimentaire.

COMPOSANTE C : LES ACTIONS D’ACCOMPAGNEMENT

Résultat 9 : 41 km de piste ont été réhabilités pour désenclaver certains villages et 15 magasins

communautaires ont été construits pour abriter les productions et les intrants.

4.1.14 Au niveau des pistes rurales, trois tronçons ont été réalisés, totalisant 37,2 km. Leur

réalisation a permis de désenclaver 8 villages principaux. Il est à noter que les études techniques se

sont étendues aux prolongements des pistes réalisées mais que les contraintes budgétaires n’ont pas

permis la concrétisation des ces prolongements. La bonne exécution des travaux, le choix judicieux

des itinéraires et la mise en place de comités d’entretien des pistes contribuent à la durabilité des

effets observés. Les comités d’entretien ont assuré l’entretien régulier des pistes pendant l’existence

du Projet, cependant la prise en charge de ces pistes par les communes est souhaitable à terme.

Page 19: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

9

4.1.15 Le Projet a cofinancé avec les villageois la construction de 14 magasins communautaires en

matériaux semi durs et la réhabilitation d’un ancien magasin. L’option initiale de recourir à des

matériaux définitifs a été modifiée, pour mieux se conformer à la politique nigérienne en matière

d’infrastructures de stockage à faible coût et faisant appel à la participation des populations

(confection des briques). A l’origine, ces magasins à usage multiple étaient plutôt destinés à la

conservation des produits frais, mais à partir de 2005, avec la collaboration avec le projet « Intrants

FAO », ces magasins ont trouvé un autre usage et sont devenus des boutiques d’intrants. Pour

engager les activités, chaque boutique a été dotée d’un fonds de roulement initial d’un montant

d’environ 565.000 FCFA, dont 200.000 FCFA apportés par les bénéficiaires.

Résultat 10 : Le Projet a réalisé 5 forages équipés de pompes motorisées dans les grands villages,

10 forages équipés de pompes manuelles dans de petits villages, 45 puits hydrauliques villageois et

pastoraux, et formé des équipes de gestion de ces infrastructures.

4.1.16 Compte tenu de la situation hydrologique de la zone, le programme de forages peu profonds

initialement prévu a été abandonné, et les moyens ont été affectés à la réalisation de 2 mini-AEP à

Kounkousout/Bagaye (réhabilitation et extension d’une mini-AEP existante) et à Gounfara (forage

et nouvelle mini-AEP). Lors des diagnostics participatifs initiaux, il est apparu que ces deux centres

étaient confrontés à d’énormes difficultés d’approvisionnement en eau potable, et que toute action

de développement rural devait au préalable résoudre cette contrainte. 84 puits ciment ont également

été foncés, dont 61 positifs, c'est-à-dire répondant aux normes de délivrance permanente d’eau dans

de bonnes conditions. L’entretien des abords des puits est apparu variable selon les sites, malgré des

mesures initiales de sensibilisation et d’organisation identiques. Le système d’abreuvoirs circulaires

associés aux puits est apparu assez contraignant pour les usagers (impossibilité de remplir

directement les abreuvoirs) et est donc peu utilisé. Les comités de gestion des 2 mini- AEP ont

chacun financé sur fonds propres l’acquisition d’un groupe électrogène de secours et la construction

d’un nouvel abri pour groupe en matériaux définitifs.

Résultat 11 : Deux commissions foncières ont été mises en place dans les départements de Tahoua

et de Birni Konni.

4.1.17 Conformément aux dispositions prévues dans l’accord de prêt, le PMET, par l’intermédiaire

de la convention signée avec le Secrétariat permanent du Comité national du code rural

(SP/CNCR), a apporté un appui à la mise en place et au fonctionnement des Commissions foncières

(COFO) de Tahoua et de Konni, ainsi qu’à la formation de son personnel. Un véhicule a été acquis

pour chacune des COFO qui ont à leur tour appuyé l’émergence de 142 COFO de base dont 42 dans

la zone du PMET. Ces actions ont notamment permis la vulgarisation des textes du code rural,

l’établissement d’actes fonciers, la tenue du dossier rural, la conciliation et le règlement de la

question foncière au niveau des différents sites, et la diminution des risques de conflit. La mise en

place des COFO a permis la clarification du foncier au niveau des ouvrages réalisés par le PMET et

une meilleure diffusion des textes du code rural. L’action des COFO apparaît cependant trop

dépendante des financements des projets, ce qui handicape encore leur champ d’intervention, et se

heurte parfois aussi à une certaine réticence des autorités administratives et coutumières.

Résultat 12 : Des actions concrètes en matière de santé, d’organisation féminine et de crédit ont été

prises en faveur des femmes.

4.1.18 Les 10 cases de santé prévues ont été construites, équipées et dotées d’un stock initial de

médicaments. Les services de la santé ont aidé à la constitution et à la formation des comités de

gestion et ont procédé à la sélection des agents de santé communautaire. Ces cases de santé sont

actuellement fonctionnelles, appréciées des populations, et intégrées au dispositif de couverture et

Page 20: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

10

de suivi sanitaire de la Direction régionale de la santé de Tahoua. Le Projet est également intervenu

pour la réhabilitation et l’équipement du CSI de Bagaye, ainsi que pour l’équipement du CSI

d’Adouna. Globalement, le Projet a contribué dans sa zone d’intervention à l’amélioration des soins

de santé primaire. Le crédit a eu un effet très positif sur l’activité économique des femmes qui,

libérées par ailleurs des longues corvées d’eau et de cuisine (diffusion des foyers améliorés)

s’adonnent de plus en plus à des activités génératrices de revenus (embouche, petit commerce, etc.).

Résultat 13 : Une convention a été signée avec le bureau d’évaluation environnementale et des

études d’impacts (BEEEI) pour garantir le bon suivi environnemental des activités du Projet.

4.1.19 Le Projet a produit en 2003 une étude d’impact environnemental précisant les impacts

négatifs et positifs attendus de ses activités, centrés sur la réalisation des aménagements hydro-

agricoles, les pistes rurales et les puits villageois. Cette étude a été suivie par l’élaboration d’un Plan

de gestion environnemental et social dont la mise en œuvre et le suivi ont été confiés BEEEI,

conformément aux dispositions prévues dans l’accord de prêt. Une Cellule régionale de surveillance

et de suivi environnemental, a également été créée en mars 2003 à Tahoua. La mise en œuvre du

PGES s’est traduite par de nombreuses formations tant au niveau des services techniques que des

populations, ainsi que par des études complémentaires sur la prévalence des maladies liées à l’eau et

sur certains relevés floristiques. Ces mesures ont notamment contribué au renforcement des

compétences et à une meilleure salubrité autour des points d’eau. Le PMET a ainsi contribué au

démarrage et à la mise en œuvre concrète dans la région de Tahoua des politiques nationales en

matière d’étude d’impact environnemental et de suivi environnemental.

COMPOSANTE D : LA GESTION DU PROJET

Résultat 14 : Une cellule de gestion du projet (CGP) comprenant en plus du directeur, 5 cadres

nationaux et du personnel de l’assistance technique a été constituée et placée sous la tutelle du

Ministère de l’Hydraulique et de l’Environnement.

4.1.20 Comme il était prévu, l’équipe du Projet a été mise en place, constituée d’un ingénieur GR

Directeur du PMET, d’un gestionnaire responsable des affaires administratives et financières, d’un

ingénieur GR responsable de la composante aménagement, d’un agronome responsable de la mise

en valeur, d’un environnementaliste responsable du suivi environnemental, et d’un sociologue

chargé du suivi-évaluation. Il est à souligner ici la qualité et la compétence de l’équipe ayant assuré

la mise en œuvre du PMET. Le professionnalisme et l’engagement du Directeur du PMET ainsi que

des différents experts, avec l’appui efficace des autorités administratives, ont fortement contribué à

l’atteinte des résultats du Projet. L’équipe a également bénéficié de l’appui efficace d’une assistance

technique durant 3 ans. Comme indiqué ci avant, la tutelle du Projet a été assurée par le Ministère

du Développement Agricole, du fait du rattachement de la DAERA au MDA.

Résultat 15 : Un bureau a été construit à Tahoua pour la CGP et les équipements ont été acquis.

4.1.21 Le Projet a financé sur la contrepartie nationale, un bâtiment pour installer ses bureaux à

Tahoua, tandis que les équipements ont été acquis sur fonds FAD. Les travaux de construction de ce

bâtiment ont duré près de trois ans. La construction de la salle de documentation et le pavage de la

cour ont été pris en charge sur le fonds FAD. Les locaux construits sont en bon état et sont sur le

point d’être rétrocédés à la Direction régionale du génie rural de Tahoua.

4.2 Performance institutionnelle

4.2.1 Le Comité de pilotage (CP) a assumé ses fonctions régulièrement lors des réunions

annuelles. L’implication et la rigueur de travail du CP ont grandement facilité la résolution des

Page 21: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

11

problèmes rencontrés dans la mise en oeuvre du Projet : modification des programmes initiaux pour

les seuils et les pistes, retard d'exécution des travaux par les entreprises, etc. Le Projet a été

régulièrement supervisé par la BAD (11 fois) et par le MDA et les comités régionaux (12 fois). Le

Pilotage du Projet a donc été assuré de façon satisfaisante. La Maîtrise d'oeuvre a été confiée à une

Cellule à caractère administratif avec autonomie de gestion qui avait pour fonction la gestion

technique, administrative et financière. Au cours de son exécution, le PMET a transmis à la Banque

l’ensemble des rapports d’audit pour les exercices 2001 à 2007. La gestion administrative et

financière a été globalement bien maîtrisée par l’équipe du PMET et les différents audits ont

régulièrement souligné la fiabilité et la conformité des états financiers et le respect des procédures

des la Banque. Les missions de revue à mi-parcours et d’évaluation finale ont été conduites dans de

bonnes conditions. Un dispositif de suivi-évaluation a été mis en place, contribuant à la production

dans les délais des différents rapports d’activités, et aussi à l’estimation des productions et revenus

sur les différents sites. L'évaluation a constaté la très bonne performance de l'équipe du Projet à

travers sa compétence et son engagement.

4.2.2 Le Projet a formalisé son articulation avec les Services de l'Administration territoriale et les

Services techniques à travers des Comités techniques sous-régionaux et un Comité régional de

concertation constitué des Directeurs régionaux des différents services concernés. Ces Comités ont

fonctionné régulièrement avec des visites périodiques sur le terrain suivies de recommandations au

Projet. Ce dispositif a permis une très bonne collaboration entre le Projet et les services techniques

dont certains ont bénéficié de formations et ont aussi exécuté des prestations de service spécifiques

sur la base de protocoles (mise en oeuvre des travaux de CES/DRS, étude et contrôle de travaux de

certains ouvrages, alphabétisation, etc.). Ainsi, le PMET présente une expérience intéressante

d’articulation projet/services techniques si souvent recherchée mais rarement réussie.

4.3 Performance des consultants, entreprises et fournisseurs

4.3.1 Consultants : Le Projet a eu recours à divers services de consultants pour l’assistance

technique en génie rural, les études et le contrôle des travaux, les actions de vulgarisation,

l’évaluation à mi-parcours et finale, l’audit des comptes, etc. Les firmes se sont acquittées de

manière satisfaisante des missions qui leurs ont confiées. L'Assistance technique en génie rural a

apporté une contribution importante lors de la préparation des DAO, la passation des marchés et le

suivi des chantiers, ainsi qu’en matière de relation sociale et de méthode de travail. L’ONG recrutée

pour la vulgarisation a pu, grâce au dispositif de proximité mis en place sur le terrain (un

superviseur et 10 encadreurs dont 5 femmes), assurer des nombreuses formations et sensibilisations.

Les revues à mi-parcours et finales ont été bien menées, et de façon participative.

4.3.2 Entreprises : Le Projet a passé de nombreux marchés de travaux pour réaliser les divers

aménagements et infrastructures. Concernant les ouvrages hydro-agricoles, de nombreux retards ont

été enregistrés, liés à la mauvaise organisation des entreprises adjudicatrices combinée à leur faible

capacité technique, matérielle et financière. Les retards dans la réalisation des travaux varient de 8

mois (Lilango, Alibou, Minao et Karadji) à 18 mois (Gounfara) suivant les chantiers. Malgré les

visites de terrain par les cadres du Projet et les discussions avec les entrepreneurs, l'avancement non

satisfaisant des travaux a amené le Projet à organiser la tenue de plusieurs réunions de suivi, à

Niamey et à Tahoua, en complément aux procédures normales de supervision et de contrôle. Cette

densification du suivi et l’application de pénalités ont permis d’achever et de réceptionner les

différents ouvrages en s’assurant de la qualité requise.

4.3.3 Fournisseurs : D’une manière générale, les fournisseurs ont honoré leurs engagements. En

particulier, le matériel roulant, tout comme l’équipement informatique et de bureau, ont été livrés

dans les délais et donné satisfaction car de bonne qualité.

Page 22: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

12

4.4 Performance financière

Le Projet avait prévu d’accroître les revenus des populations sur la base des recettes

additionnelles qui atteindraient 2.098 millions de FCFA pour les principales productions

additionnelles. Le Projet a mis en place, au cours des campagnes 2004/2005 et 2005/2006, un

dispositif de suivi des productions. Sur la base des résultats de ces campagnes et d’enquêtes

complémentaires, l’augmentation moyenne des revenus des 2.017 exploitants bénéficiant des

aménagements hydro-agricoles a été estimée à 280.000 FCFA. Il n’a pas été possible de quantifier

l’accroissement des revenus liés aux activités financées par le crédit, mais ils sont aussi réels et

souvent significatifs. En l’absence de situation de référence, des mesures n’ont pas été prises pour

mesurer la production animale additionnelle qui est importante étant donné l’amélioration des

conditions d’abreuvement, l’accroissement de la production de fourrage sur les terres récupérées et

celui de la dolique en contre saison, sans compter la part due au crédit d’embouche et aux actions de

vulgarisation. Les pistes rurales ont également eu un effet sur les revenus, dans la mesure où elles

facilitent la commercialisation des produits.

4.5 Performance économique

Sur la base des résultats des campagnes 2004/2005 et 2005/2006, les calculs économiques

réalisés chiffrent à 572 millions de FCFA les revenus additionnels annuels globaux liés aux

ouvrages hydro-agricoles, et à 442 millions de FCFA ceux liés aux aménagements de CES/DRS.

Pour le calcul du Taux de rentabilité interne (TRI), ont été prises en compte (i) au titre des produits,

les revenus additionnels liés au Projet, et (ii) au titre des charges, le montant des investissements,

les charges d'exploitation liées aux productions additionnelles, et les charges d'entretien des

ouvrages et aménagements. Par ailleurs des hypothèses simplificatrices ont été retenues : maintien

de la production pendant 25 ans au niveau de la production constatée en 2005-2006, maintien des

charges de production à leur niveau actuel, et maintien des assolements constatés en 2005-2006.

Dans ces conditions, le TRI des ouvrages est de 6,8%. Ce taux relativement modeste résulte : (i) du

coût relativement élevé des ouvrages (3,1 millions FCFA/ha en moyenne), et (ii) d'investissements

qui ne s'amortissent que sur une seule campagne culturale. Par ailleurs, les hypothèses ne prennent

pas en compte les marges de progrès liées à une meilleure maîtrise de l'intensification acquise avec

le temps, ni l’extension progressive constatée à l’aval des ouvrages ; c'est pourquoi le TRI de 6,8 %

doit être considéré comme un taux minimum. Pour les aménagements anti-érosifs (CES/DRS), le

TRI est estimé à 18,9%. Cette bonne rentabilité financière résulte d'un niveau d'investissement

faible (144.000 FCFA/ha) et d'une très bonne réponse agronomique (rendements multipliés par 3)

sur des sols argileux relativement fertiles dans la région de Tahoua. Le taux de rentabilité interne

globale, qui inclue outre les ouvrages hydro-agricoles et les aménagements CES/DRS,

l’intensification en pluvial liée aux actions de vulgarisation, a été estimé à 13,1% et apparaît

globalement satisfaisant, tenant compte des hypothèses prudentes posées et de la non prise en

compte des effets de l’accroissement des productions animales et de certaines activités de crédit.

5. INCIDENCES SOCIALES ET ENVIRONNEMENTALES DU PROJET

5.1 Incidences sociales

5.1.1 Dans sa zone d’intervention, l’impact du Projet sur la réduction de la pauvreté est très

significatif. Les incidences sociales liées aux activités du Projet ont été constatées lors de la mission

d’achèvement à travers les différents témoignages des populations et par le biais des visites de

terrain. Ces effets ont également été analysés lors de l’évaluation finale réalisée par un consultant et

aussi à travers le dispositif de suivi-évaluation du PMET. Au cours des discussions avec les

populations, la mission d’achèvement du Projet a entendu des appréciations édifiantes, par

exemple : « avec l’intervention du Projet, les engagements pris ont été tenus, la famine a disparu,

Page 23: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

13

les bras valides ne partent plus en exode, nos revenus ont augmenté, nos conditions de vie se sont

améliorées, les femmes passent moins de temps pour la corvée d’eau, les jeunes filles des autres

villages préfèrent se marier chez nous, nous avons appris à mieux nous connaître, les liens entre

villages se sont renforcés, nous voulons poursuivre et intensifier les actions menées, etc. ».

5.1.2 Le Projet a indéniablement eu des incidences sociales importantes, au niveau de tous ses

pôles d’intervention. Le diagnostic participatif initial a permis aux villageois d'analyser ensemble

les causes de leurs problèmes dans le contexte des évolutions écologiques, économiques et sociales

afin de réfléchir et envisager des premiers éléments de solution. Cette réflexion commune

représente une avancée sociale importante permettant aujourd'hui une plus grande participation des

populations au développement local et communal. Les actions de renforcement des capacités ont

conduit à l’émergence de plus de 630 organisations rurales qui ont été formées et se sont

structurées. L'alphabétisation fonctionnelle a permis à 657 personnes d'être alphabétisées et pour la

plupart d'exercer des responsabilités au sein d'organisations diverses. L’introduction et le

développement du crédit ont eu un effet considérable au niveau des populations, et en particulier

des femmes. Les revenus tirés du crédit ont permis de satisfaire les besoins complémentaires en

céréales du ménage, les besoins secondaires et tertiaires de la famille, ainsi que la participation aux

différentes cérémonies de la famille.

5.1.3 Le Projet a fortement contribué à la satisfaction des besoins alimentaires grâce à

l’accroissement sensible des productions végétales (7.200 tonnes de mil/sorgho et 8.600 tonnes de

maraîchage) et animales. Il a aussi permis l’amélioration de l’alimentation en eau potable pour plus

de 33.000 personnes (17.000 pour les 2 mini-AEP et 16.000 pour les puits). L’eau de qualité est

désormais disponible en toute saison et les gains de temps liés à la proximité de la ressource ont

conduit à un allègement des tâches domestiques. La mise en place de 10 cases de santé parfaitement

fonctionnelles et l'équipement de 2 CSI ont eu pour effet de rapprocher les villageois concernés des

soins de santé primaire. La construction des 3 pistes a contribué au développement économique et

au désenclavement de 8 villages principaux et les hameaux correspondants, regroupant une

population de l’ordre de 102.000 habitants. Elles ont permis aux véhicules d’accéder aux villages,

entraînant une diminution des temps de parcours et la limitation des frais de transport. Elles ont

conduit à une facilitation de la commercialisation, à l’amélioration des relations sociales et à un

meilleur accès aux services administratif.

5.2 Incidences environnementales

5.2.1 Classé en catégorie II, le Projet a consisté essentiellement en la réalisation de petites

infrastructures (ouvrahes hydro-agricoles, puits, bâtiments, pistes, etc.) sans impacts négatifs

majeurs sur l’environnement. Les actions menées en matière de mobilisation des eaux et de

récupération des terres dégradées ont fortement contribué à la préservation du milieu naturel et à la

réduction des effets de l’érosion. Au terme du Projet, des améliorations sensibles sont constatées sur

la régénération et la gestion du capital productif « eau, terre et végétation », en particulier par la

création de ressources fourragères nouvelles, la limitation du ruissellement et de l’érosion hydrique,

la restauration de terres anciennement dégradées et le reverdissement des zones humidifiées. Au

total, ce sont près de 18.000 hectares de terres qui ont bénéficié des effets positifs du Projet.

5.2.2 Le Projet a produit en 2003 une étude d’impact environnemental précisant les impacts

négatifs et positifs attendus de ses activités, suivie par l’élaboration d’un Plan de gestion

environnemental et social dont la mise en œuvre et le suivi ont été confiés au Bureau d’évaluation

environnemental et des études d’impacts (BEEEI). Une Cellule régionale de surveillance et de suivi

environnemental, a également été créée en mars 2003 à Tahoua. La mise en œuvre du PGES s’est

traduite par de nombreuses formations tant au niveau des services techniques que des populations,

ainsi que par des études complémentaires sur la prévalence des maladies liées à l’eau et sur certains

Page 24: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

14

relevés floristiques. Ces mesures ont notamment contribué au renforcement des compétences et à

une meilleure salubrité autour des points d’eau. Le PMET a contribué à la mise en œuvre concrète

dans la région de Tahoua des politiques nationales en matière d’étude d’impact environnemental et

de suivi environnemental.

6. VIABILITE DU PROJET

Le Projet a pu mettre en place la quasi-totalité des ouvrages de mobilisation des eaux prévus

à l’évaluation, ainsi que les aménagements de CES/DRS. Ces ouvrages, de conception simple ont

été réalisés de façon satisfaisante et suivant les normes. Les seuils et petits barrages peuvent avoir

une durée de vie supérieure à 30 ans, avec une maintenance réduite. Ils ont montré depuis 3

campagnes agricoles, leur pleine efficacité et leur appropriation par les producteurs. Il en est de

même des infrastructures socio-économiques ainsi que des pistes, qui sont en bon état et

opérationnelles. Par ailleurs, les comités de gestion pour ces aménagements et infrastructures ont

été mis en place et sont généralement fonctionnels ; ils peuvent, sans grande difficulté, assurer des

entretiens simples. Les conditions de durabilité des effets actuels du PMET sont donc réunies mais

cela ne représente pas pour autant une garantie définitive pour l’avenir. La jeunesse de ces comités

et leur faible expérience des responsabilités requièrent une poursuite de leur accompagnement. A

cet égard, le rôle des services techniques apparaît essentiel dans cette phase post-achèvement du

Projet. En matière de crédit, les dispositions ont été prises par le Gouvernement, à travers les

protocoles qu’il a eu à établir avec la SONIBANK et SCIR/KOKARI, et les premiers résultats

enregistrés laissent augurer de la durabilité du système mis en place.

7. PERFORMANCE DE LA BANQUE, DE L'EMPRUNTEUR ET DU PAM

7.1 Performance de la Banque

Le Projet a été conçu en tenant compte des réalités locales et s’est appuyé sur des études de

faisabilité préalables financées par la Banque ce qui a contribué à une formulation adéquate. La date

d’entrée en vigueur du prêt (7 avril 1999) a précédé de peu le début de la période suspension des

décaissements de la BAD qui n’a pris fin qu’en mars 2001. A compter de cette date, la BAD a

satisfait à tous ses engagements en apportant au Projet les ressources financières conformément à

l'Accord de prêt. Les différents chargés du projet de la BAD et le Directeur du PMET ont établi des

relations de travail efficientes avec l'échange de courriels préalables au traitement des dossiers, ce

qui a permis d’avoir des délais de réaction très courts de la Banque et une bonne compréhension des

problématiques. Cette diligence dans le traitement des dossiers a eu une incidence très importante

dans la réalisation des activités du Projet. Les décaissements par contre n’ont pas toujours bénéficié

de la même efficience avec des délais de réponse pouvant atteindre trois mois, ce qui a représenté à

certains moments une contrainte pour la gestion de la trésorerie du Projet et le règlement de

prestataires. Enfin, la BAD a effectué régulièrement des missions de supervision (11 missions). La

performance de la Banque a été dans l’ensemble très satisfaisante.

7.2 Performance de l’Emprunteur

Le Gouvernement, à travers ses services de l'Administration territoriale et technique, a

satisfait globalement à ses engagements contractuels d’une manière satisfaisante. Il a pu mobiliser

une équipe compétente et assurer sa contrepartie financière même s’il l’a souvent fait avec retard.

Au terme du Projet, la participation financière globale de l’Emprunteur s’élève à plus de 697

millions de FCFA, ce qui s’avère supérieure aux prévisions initiales (657 millions de FCFA). Il est

toutefois à constater que le dernier versement du budget de contrepartie 2005 n'a pas été payé, ce

qui a entraîné à la date de clôture du Projet des arriérés de paiement d’un peu plus de 57 millions

montant de FCFA à l’endroit d’entreprises ayant construit les seuils et barrage. Le Ministère du

Page 25: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

15

Développement Agricole assurant la tutelle du projet a été actif dans sa mise en œuvre, en

organisant des missions de supervision, d’appui et la tenue régulière des réunions du Comité de

pilotage. Les Services régionaux et départementaux se sont également fortement impliqués au

bénéfice du Projet. Dans le contexte de l'approche participative, les populations ont été placées au

centre des décisions, et ont apporté leur contribution physique et/ou financière aux diverses

réalisations. La performance de l’Emprunteur s’est avérée très satisfaisante.

7.3 Performance du PAM

A partir de la campagne d'aménagement 2003/04, et de l’établissement d’un partenariat avec

le PMET, le PAM a été très performant pour approvisionner régulièrement les chantiers en temps

voulu suivant les quantités programmées. Les interventions « food for work » ont paru très adaptées

pour la mobilisation de la population et la fixation des jeunes habitués à l’exode saisonnier.

8. PERFORMANCE GLOBALE ET NOTATION

8.1 A l'analyse des différents critères, le PMET se révèle être très performant. Dans sa zone

d'action, le PMET a significativement cheminé vers son objectif de réduction de la pauvreté et

d'amélioration des conditions de vie des populations avec en particulier l'amélioration de la sécurité

alimentaire. Certaines prémisses d’une auto-promotion du monde rural ont été observées, des

populations parviennent à se projeter dans l’avenir, et des individus et des groupes développent de

façon autonome des stratégies pour améliorer leurs revenus. Les principales réalisations physiques

attendues du Projet ont été réalisées et assez souvent largement dépassées avec une qualité

globalement très satisfaisante et des perspectives de durabilité encourageantes. Outre le

renforcement des capacités des populations bénéficiaires et l’appui au développement local, les

réalisations et activités du Projet ont d’une part jeté les base d’un développement durable (générer

des revenus et assurer la sécurité alimentaire grâce à la mobilisation des eaux) et ont d’autre part

permis la satisfaction des besoins prioritaires (injections monétaires, accès aux services de base,

développement des activités génératrices de revenus).

8.2 Au terme du Projet, quelques faiblesses ont pu être relevées, sans cependant constituer des

handicaps rédhibitoires. Nous citerons notamment (i) la faible réussite des actions de plantation,

(ii) la performance insuffisante des entrepreneurs locaux qui ont accusé des retards dans l’exécution

des chantiers sans cependant hypothéquer la qualité des ouvrages, (iii) le manque de dynamisme des

comités de gestions des ouvrages hydro-agricoles et la trop faible implication des communes, (iv) la

non continuité du suivi par les services techniques, et (vi) une lisibilité encore trop faible des

actions réalisées par le Projet. Avec une note moyenne de 3,6 sur 4 telle que calculée dans la

matrice d'évaluation et de notation présentée en annexe 6, la performance globale du projet apparaît

hautement satisfaisante.

9. CONCLUSIONS, ENSEIGNEMENTS TIRES ET RECOMMANDATIONS

9.1 Conclusions

Le PMET a connu un retard de démarrage de 18 mois dû à la suspension des décaissements

du FAD. Ce retard mis à part, l’exécution du projet s’est déroulé dans des conditions très

satisfaisantes grâce à une mobilisation remarquable des services étatiques, des bénéficiaires et de la

Banque, orchestrée et animée par une cellule de projet dynamique et compétente. Le Projet, axé sur

la résolution de contraintes identifiées de manière participative, a réalisé quasiment tous ses

objectifs avec souvent des dépassements, et on peut affirmer que le PMET a permis la réduction de

la pauvreté et l’amélioration de la sécurité alimentaire dans sa zone d’action, touchant une

population de plus de 100.000 habitants. Les bénéficiaires dans tous les villages touchés le

Page 26: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

16

reconnaissent et affirment que la famine récurrente dans la région a disparu chez eux et que les

jeunes qui, grâce au Projet ont maintenant une occupation toute l’année, ne s’adonnent plus à

l’exode comme auparavant. A ce titre, le PMET constitue pour le Niger et pour la Banque une

grande satisfaction et devra servir de référence et de guide en matière d’opération de développement

rural réussie, permettant aux différentes parties d’en tirer un large profit. Ces très bons résultats

méritent d’être largement diffusés et valorisés.

9.2 Enseignements

9.2.1 La conception, la mise en œuvre et les effets du PMET constituent véritablement une

réussite. Un tel résultat est plutôt rare pour une opération de développement rural et les raisons de

ce succès méritent d’être examinées pour servir d’enseignements à des actions futures dans le pays

ou ailleurs. A l’achèvement, le succès du PMET apparaît reposer sur les piliers suivants :

Des solutions simples touchant des problèmes essentiels : La pertinence des options

techniques retenus constitue un gage de mobilisation des bénéficiaires et, in fine, de la

réussite. Le thème « mobilisation des eaux » est apparu particulièrement pertinent dans

le contexte global de la dégradation des ressources naturelles et de la baisse des

précipitations qui frappe le Niger.

Une démarche participative : Une telle démarche bien menée et accompagnée d’un

développement de partenariats constructifs constitue un facteur essentiel de réussite.

L’équipe du Projet a su écouter les populations et proposer les ajustements

indispensables permettant l’optimisation des moyens mis à disposition pour une plus

grande efficience.

L’implication et la responsabilisation de toutes les parties prenantes : Le Projet a su

associer et impliquer étroitement les Autorités administratives ainsi que les différents

services techniques, par le biais de protocoles et à travers une parfaite information.

Qualité et professionnalisme de la cellule de gestion du projet : La compétence et le

savoir faire de l’équipe du PMET constituent sans nul doute un facteur essentiel dans la

réussite observée. L’équipe du PMET, sous l’impulsion d’un Coordonnateur rigoureux

et pleinement engagé, a travaillé avec beaucoup de professionnalisme, ce qui lui a

permis de lever progressivement les différentes contraintes auxquelles elle a été

confrontée et de proposer les formes d’intervention les plus efficaces. Il est à signaler

que le coordonnateur du Projet a reçu un témoignage de satisfaction remis par le

Gouverneur de la Région, au nom du Chef de l’Etat.

Du temps rendu disponible pour la mise en valeur des aménagements et

l’accompagnement des producteurs : Grâce au dynamisme de l’équipe de PMET, et

malgré les retards enregistrés au niveau de certains chantiers, les premiers

aménagements ont pu être fonctionnels moins de trois ans après le démarrage des

activités. L’équipe du projet a pu ainsi disposer de temps pour accompagner les

producteurs dans la mise en valeur des aménagements hydro-agricoles, et aussi de

corriger certaines imperfections constatées. Ainsi, quand le Projet s’est terminé, un début

d’apprentissage avait déjà été amorcé.

Bonne réactivité de la Banque : La Banque de son côté, a suivi convenablement

l’exécution du PMET, grâce à des missions de supervision relativement fréquentes et à

de contacts réguliers par messagerie électronique. Elle a pu traiter avec discernement les

différents dossiers dans des délais assez courts.

Page 27: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

17

9.2.2 La très bonne exécution du volet crédit constitue un succès exceptionnel, dans le contexte

global des difficultés habituellement reconnues d’accès et de recouvrement du crédit en milieu

rural. La mise en place d’un service d’intermédiation efficace et proche des producteurs a largement

contribué aux très bons résultats obtenus.

9.2.3 La faible capacité des entreprises locales et nationales de travaux publics représente une

contrainte pour les projets d’aménagement au Niger et un risque pour un véritable développement

du sous-secteur de l’irrigation. Il est indispensable que l’Etat et les partenaires au développement

engagent une réflexion afin de promouvoir le secteur privé par notamment le renforcement de

capacités des entreprises et un accès facilité au crédit d’équipement.

9.2.4 Pour garantir la pérennisation des acquis, il est indispensable que les services techniques

déconcentrés de l’Etat, pleinement associés lors de l’exécution du Projet, poursuivent le suivi des

actions sur le terrain tout en capitalisant les résultats obtenus.

9.3 Recommandations

Au vu des résultats et enseignements observés à l’issue de l’achèvement du PMET, il est

recommandé ce qui suit :

A la Banque :

i) d’assurer, à travers tous les canaux de communication disponibles, une large diffusion des

bons résultats du PMET.

ii) d’appuyer le Gouvernement du Niger à capitaliser et à valoriser au maximum les réussites

obtenues à travers les interventions du Projet, de façon à promouvoir à terme une véritable

stratégie nationale dans le domaine de la mobilisation des eaux.

iii) de prendre en compte l’expérience réussie du PMET en matière de crédit rural, et la

confronter à d’autres mécanismes de financement de crédit appuyés par la Banque, de façon

à voir dans quelle mesure et suivant quelles adaptations, cette expérience pourrait être

valorisée et reproduite.

iv) tenant compte du potentiel de la région de Tahoua et des besoins exprimés en matière de

mobilisation des eaux et de désenclavement, d’envisager la mise en œuvre d’une seconde

phase qui s’appuierait sur les leçons et acquis du PMET, et qui pourrait compléter le Projet

de mobilisation des eaux envisagé au niveau de la région de Maradi.

v) d’examiner, dans la cadre de sa coopération avec la République du Niger, les voies et

moyens pour contribuer au renforcement et à l’équipement des petites et moyennes

entreprises impliquées dans les travaux d’aménagements hydro-agricoles.

vi) Prévoir de manière systématique pour les futurs projets l’élaboration d’une étude sur la

situation de référence avant le démarrage de la mise en œuvre des activités.

A l’emprunteur :

Page 28: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

18

i) de prendre toutes les dispositions nécessaires, en vue de l’apurement, dans les meilleurs

délais et au plus tard le 31 décembre 2008, des soldes de quatre marchés non réglés à ce jour

à des entreprises nigériennes, représentant un montant total de 57.047.513 FCFA.

ii) de continuer à assurer sur le terrain, par le biais des services techniques concernés, le suivi

des activités du PMET et l’accompagnement des producteurs, de façon à maintenir la

dynamique engagée et renforcer la durabilité des différentes actions initiées par le PMET. Il

serait souhaitable d’y consacrer un budget dégressif permettant un suivi sur trois ans

sanctionné par des rapports annuels dont la Banque serait un des destinataires.

iii) de prendre les dispositions nécessaires au niveau des différents sites pour assurer au niveau

des ouvrages de mobilisation réalisés, un suivi hydrométrique simple des écoulements, plans

d’eau et nappes.

iv) de promouvoir dans les zones de plans d’eau la production de plants destinés à

l’agroforesterie qui seront acquis par les projets ou des ONG, en vue du reboisement

indispensable des bassins versants dénudés dans le cadre de la lutte contre la désertification.

v) d’assurer au niveau régional et national, une large diffusion des résultats du PMET, en

développant aussi la capitalisation de l’expérience du PMET dans le domaine de la

mobilisation des eaux en relation aussi avec les autres projets de développement rural

financés par la Banque (PADAZ, PADL Diffa et PVDT).

vi) de tout mettre en œuvre pour poursuivre la pérennisation engagée pour le volet crédit du

PMET, à travers l’application et le suivi rapproché des protocoles établis avec la

SONIBANK et KOKARI. Il serait souhaitable de réfléchir à la création d’un fonds de

calamités afin de minimiser les risques pris par les IMF et d’assurer ainsi leur

développement et la pérennité de leur concours aux ruraux.

vii) de promouvoir le développement et le renforcement des entreprises nigériennes spécialisées

en aménagements hydro-agricoles, en liaison avec les partenaires au développement, à

travers des actions de formation et un accès facilité au crédit d’équipement.

Page 29: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 1

Page 1 de 1

REPUBLIQUE DU NIGER

PROJET DE MOBILISATION DES EAUX DANS LE DEPARTEMENT DE TAHOUA (PMET)

RAPPORT D’ACHEVEMENT

Carte de localisation du Projet

Page 30: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 2

Page 1 de 1

REPUBLIQUE DU NIGER

PROJET DE MOBILISATION DES EAUX DANS LE DEPARTEMENT DE TAHOUA (PMET)

RAPPORT D’ACHEVEMENT

Tableau synoptique des réalisations du Projet

Actions majeures par composante

Objectifs initiaux

Réalisations

à la clôture

Taux de

réalisation (%)

Aménagements

Ouvrages de mobilisation des eaux

Mise en valeur de terres de décrue

Périmètre irrigué

Pistes rurales de désenclavement

Récupération de terres par CES/DRS

Protection des berges de koris

Plantation sur épandages sableux

5

630 ha

90 ha

43 km

2.425 ha

7,5 km

80 ha

8

998 ha

0

37,2 km

8.871 ha

11,5 km

80 ha

160

158

0

86

366

153

100

Mise en valeur

Encadrement producteurs

Alphabétisation producteurs

Coopératives maraîchères formées

Mise en valeur décrue et irrigué

Intensification cultures pluviales

Crédit rural (fonds de garantie - FG)

Nombre grpts bénéficiaires crédit

Montant cumulé crédit

Taux de remboursement

1.539 paysans formés

non précisé

7 coop.

720 ha

11.490 ha

fonds de 150 MF

160 grpts (cf. protocole)

1,028 md FCFA (protoc.)

95% (dans protocole)

1.690 paysans formés

657 personnes

7 coop.

998 ha

16.871 ha

fonds de 180 MF

185 grpts

1,249 milliard FCFA

97% (sans mobiliser FG)

110

-

100

139

147

100

116

121

102

Actions d’accompagnement

Puits villageois et pastoraux

Forages peu profonds équipés

Forages profonds

Mini-AEP

Boutiques d’intrants

Cases de santé communautaires

Finition et équipement CSI

Mise en place COFOS

Protocoles INRAN/BEEEI/SPCR

Appui aux femmes

Plan de communication

Plan suivi impact environnemental

45

15

0

0

15

10

0

2 COFOS

3 protocoles

15 organisations féminines

0

1 plan

84 dont 61 positifs

0

1 forage profond

2 mini AEP

15

10

2

2 COFOS / 150 COFOB

3 protocoles

106 (crédit)

1 plan

1 plan

135

0

+

+

100

100

+

100 / +

100

523

+

100

Cellule du projet

Bâtiment siège projet

Audit externe

Evaluation à mi- parcours

Evaluation finale

1 bâtiment

5 exercices

1 revue

0

1 bâtiment

5 + 1,5 exercices

1 revue

1 évaluation finale

100

100

100

+

Page 31: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 3

Page 1 de 1

REPUBLIQUE DU NIGER

PROJET DE MOBILISATION DES EAUX DANS LE DEPARTEMENT DE TAHOUA

(PMET)

RAPPORT D’ACHEVEMENT

Décaissements du Projet

- Calendrier des dépenses du PMET sur les fonds du FAD (en millions d’UC)

Années 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Total

Prévu 1,20 2,90 3,01 0,36 0,44 - - - - 7,95

Réalisé suspension suspension 0,41 0,91 2,47 1,51 1,67 0,73 0,25 7,95

% décaissé (cumul) 0 0 5,5 16,6 47,7 66,7 87,7 96,9 100,0

- Dépenses du FAD par catégorie (millions d'UC)

Code Catégorie Montant à

l’évaluation

Montant

révisé final 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

1 Biens 0,26 0,33 0,16 0,04 0,02 0,03 0,02 0,01 0,0

2 Travaux 3,67 4,56 0,01 0,23 1,64 0,99 1,17 0,36 0,11

3 Services 2,15 2,06 0,16 0,43 0,42 0,49 0,35 0,21 0,07

4 Fonctionnement 0,10 0,26 0,03 0,04 0,05 0,05 0,05 0,04 0,00

5 Personnel 0,20 0,54 0,04 0,08 0,08 0,09 0,10 0,13 0,03

6 Fonds de garantie 0,18 0,19 - 0,19 - - - - -

7 Non alloués 1,39 0,00

Total 7,95 7,95 0,40 1,00 2,22 1,66 1,68 0,76 0,22

Page 32: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 4

Page 1 de 4

REPUBLIQUE DU NIGER

PROJET DE MOBILISATION DES EAUX DANS LE DEPARTEMENT DE TAHOUA (PMET)

RAPPORT D’ACHEVEMENT

Evaluation du taux de rentabilité économique (TRE)

Superficies et productions par site aménagé

Spéculation par site

Situation avec projet Situation sans aménagement (sans projet) pour les terres dominées par le plan d'eau

En contre saison En saison pluvieuse

Surfaces développées

(ha)

Rendement (kg/ha)

Production (tonnes)

Hypothèse sur le % de

surface mise en valeur *

Surface additionnelle

en contre saison liée au

projet

Production de mil disparue suite à la formation des plans d'eau

Surface (kg/ha)

Rendement (kg/ha)

Production (tonnes)

Valeur (FCFA)

ADOUNA

Tomate 146,28 1 640 240 50% 73

Patate douce 73,79 30 640 2 261 50% 37

Oignon 24,615 116 236 2 861 50% 12

Dolique 34,807 658 23 50% 17

Total surfaces développées 279,492 0 350 0 0

LILANGO

Tomate 58,538 630 37 0% 59

Patate douce 55,322 17 015 941 0% 55

Oignon 12,888 81 812 1 054 0% 13

Dolique 83,59 1 093 91 0% 84

Pomme de terre 3,422 18 566 64 0% 3

Total surfaces développées 213,76 200 350 70 4 200 000

MINAO

Tomate 72,761 630 46 0% 73 85 350 30 1 785 000

Page 33: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 4 Page 2 de 4

ALIBOU

Tomate 65,706 389 26 2% 64

Patate douce 6,74 13 067 88 2% 7

Oignon 1,257 48 895 61 2% 1

Dolique 12,691 225 3 2% 12

Total surfaces développées 86,394 65 350 23 1 365 000

KOUNKOUZOUT/BAGAYE

Tomate 25,462 850 22 0% 25

Patate douce 16,14 9760 158 0% 16

Oignon 1,91 51 523 98 0% 2

Dolique 1,725 375 0,6 0% 2

Total surfaces développées 45,237 30 350 11 630 000

KARADJI NORD

Tomate 62,098 587 36 20% 50

Patate douce - - - - -

Oignon - - - - -

Dolique 91,343 937 86 20% 73

Total surfaces développées 153,441 40 350 14 840 000

GOUNFARA

Tomate

Patate douce

Oignon 6,64 66 301 440 0% 7

Dolique 17,11 658 11 0% 11

Total surfaces développées 23,75 50 350 18 1 050 000

Ensemble des ouvrages 874,835 697

Total mil

avant projet 470 - 165 9 870 000

Page 34: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 4

Page 3 de 4

Calculs économiques et financiers relatifs aux ouvrages de mobilisation des eaux

Spéculation

Données économiques sur la campagne de contre saison 2005/2006 (source PMET)

Superficie (ha)

Rdt moyen (kg/ha)

Production (tonnes)

Prix de la tonne

Valeur Production

(FCFA)

Charges de production Marge brute

FCFA/ha FCFA FCFA FCFA/ha

Tomate séchée 430,845 945 407 312 500 127 187 500 133 180 57 379 939 69 807 561 162 025

Patate douce 151,992 22 685 3 448 90 000 310 320 000 170 000 25 838 640 284 481 360 1 871 686

Oignon 47,31 95 413 4 514 60 000 270 840 000 1 440 000 68 126 400 202 713 600 4 284 794

Dolique graine 241,266 891 215 130 000 27 950 000 8 575 2 068 856 25 881 144 107 272

Pomme de terre 3,422 18 703 64 200 000 12 800 000 1 800 000 6 159 600 6 640 400 1 940 503

Total 874,835 - 749 097 500 159 573 435 589 524 065 673 869

Spéculation

Valeurs additionnelles avec projet

Surfaces (ha) Production (t) Valeur

production (FCFA)

Charges de production

(FCFA)

Marge brute (FCFA)

Tomate séchée 344 325 101 541 963 45 810 097 55 731 867

Patate douce 115 2 608 234 716 761 19 543 574 215 173 187

Oignon 35 3 337 200 238 178 50 367 398 149 870 779

Dolique graine 199 178 23 080 255 1 708 398 21 371 857

Pomme de terre 3 64 12 800 000 6 159 600 6 640 400

Total 697 572 377 156 123 589 067 448 788 089

Page 35: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 4

Page 4 de 4

Calcul du TRI

Prise en compte des nouveaux ouvrages de mobilisation des eaux (875 ha pris en compte), des nouveaux aménagements CES/DRS (8.871 ha) et

de l’intensification en pluvial hors ouvrages et aménagements (8.000 ha estimés)

Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Flux financiers (FCFA) -4 225 569 370 606 958 889 626 158 889 664 558 889 732 958 889 791 358 889 829 758 889 829 758 889 829 758 889 829 758 889

Année 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Flux financiers (FCFA) 259 745 744 259 745 745 259 745 746 259 745 747 259 745 748 386 334 816 386 334 817 386 334 818 386 334 819 386 334 820

Année 21 22 23 24 25

Flux financiers (FCFA) 475 044 800 475 044 800 475 044 800 475 044 800 475 044 800

TRI (Ouvrages + CES/DRS + pluvial)

13,1%

- En ne considérant que les ouvrages de mobilisation des eaux, le TRI est évalué à 6,8%

- En ne considérant que les aménagements de CES/DRS, le TRI est évalué à 18,9%

- En ne considérant que l’intensification en pluvial (hors ouvrages et aménagements), le TRI est évalué à 34,2%

Page 36: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 5

Page 1 de 3

REPUBLIQUE DU NIGER

PROJET DE MOBILISATION DES EAUX DANS LE DEPARTEMENT DE TAHOUA

(PMET)

RAPPORT D’ACHEVEMENT

Liste des principaux marchés

BIENS

NUMEROS

CONTRATS BENEFICIAIRES DESIGNATIONS

MONTANT

FCFA

mode acquisition

prévu

mode acquisition

utilisé

5000009342 CFAO NIGER Fourniture de sept véhicules 121 400 000 CFEN CFEN

5000009337/38 BUROPA Fourniture de matériel de bureau 18 805 970 CFEN CFEN

5000009339 TOUTELEC NIGER Fourniture matériels informatiques 11 536 150 CFEN CFEN

5000014652 CFAO NIGER Fourniture d'un véhicule et trois motos 23 750 000 CFEN CFEN

FDR CHEFFOU ABOUBACAR Fourniture mil pour travaux CES/DRS 26 500 000 AON AON

Page 37: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 5

Page 2 de 3

SERVICES

NUMEROS

CONTRATS BENEFICIAIRES DESIGNATIONS

MONTANT

FCFA

mode acquisition

prévu

mode acquisition

utilisé

5000009333 LOUIS BERGER INC USA Elaboration des études

APD / DAO 215 564 040 LR LR

5000009337 LAMCO INGENIERIE Etudes et contrôles travaux réhabilitation pistes

71 825 000 LR LR

5000009336 BUREAU NIGERIEN D'INGENIERIE ET CONSEILS

Elaboration plan et programme de vulgarisation et formation

10 224 500 LR LR

5000009335 BUREAU NIGERIEN D'INGENIERIE ET CONSEILS

Elaboration d'un système de suivi-évaluation

6 149 000 LR LR

5000009334 SOFRECO Assistance technique GR 163 800 000 LR LR

5000009343

SECRETARIAT PERMANENT CODE RURAL

Mise en place de 2 COFO à Tahoua et Konni

103 450 000 gré à gré gré à gré

5000009344

BUREAU D'EVALUATION ENVIRONNE MENTALE ET DES ETUDES D'IMPACTS

Suivi environnemental et épidémiologique

169 200 000 gré à gré gré à gré

5000009345 KOKARI SICR Gestion du fonds de garantie 92 414 458 gré à gré gré à gré

5000014085 CABINET CEH-SIDI Recrutement MOD infrastructure hydrauliques

100 640 004 LR LR

5000014103 SONIBANK Mise en place fonds de garantie

180 000 000 gré à gré gré à gré

FDR ABC ECOLOGIE Mise en œuvre programme vulg. Formation

272 221 154 LR LR

5000014805 CABINET DELOITE & TOUCHE

Audit des comptes de 2001 à 2003

28 747 500 LR LR

5000014969 TECHNI-CONSULT Etude et contrôle travaux protection berges koris

40 156 574 LR LR

FDR I N R A N Exécution Recherche développement

148 799 195 gré à gré gré à gré

5000015355 ERNEST & YOUNG Fourniture et installation logiciel comptable

34 649 160 LR LR

5000015546 SOGREAH Contrôle des travaux d'AHA 143 241 330 LR LR

5000016690 CABINET DELOITE & TOUCHE

Audit des comptes 2004 et 2005

19 000 000 LR LR

5000017190 AGRIFOR Evaluation à mi parcours 55 605 030 LR LR

5000018345 BETICO MALI Contrôle travaux d'AHA kounkouzout-Adouna

46 560 000 LR LR

5000018346 CABINET CEH-SIDI Contrôle de travaux de construction de puits

37 700 000 LR LR

5000020381 Groupement AGRER-BNIC

Evaluation finale du projet 36 336 998 LR LR

5000022178 Cabinet EFIC Audit des comptes 2006 et mi 2007

7 982 000 LR LR

Page 38: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 5 Page 3 de 3

TRAVAUX

NUMEROS CONTRATS

BENEFICIAIRES DESIGNATIONS MONTANT

FCFA

mode acquisition

prévu

mode acquisition

utilisé

5000014968 GROUPEMENT OULD-CHERIF

Réhabilitation piste de Gounfara 118 094 744 AON AON

5000014967 T T B Réhabilitation piste de Karadji 43 126 438 AON AON

5000014966 ALGHALY MOHAMED Réhabilitation piste de Kounkouzout 66 604 263 AON AON

FDR ESE YAHAYA Construction de dix puits à Konni 47 647 962 AON AON

FDR E N G E H Construction de Neuf puits à Konni 34 775 000 AON AON

FDR ESE YAHAYA Construction de Neuf puits à Tahoua 49 978 041 AON AON

FDR BEN MOUSSA Construction de Neuf puits à Tahoua 49 960 536 AON AON

FDR MAHAMIDOU YACOUBA Construction de Neuf puits à Tahoua 42 919 263 AON AON

5000015256 FORACO Construction d'un forage à Gounfara 179 568 000 AON AON

5000015541 Ese IBRAHIM KADA Réalisation Adduction d'eau potable Gounfara 73 470 700 AON AON

5000015542 Ese YAHAYA Réalisation Adduction d'eau potable Bagueye 84 666 725 AON AON

5000015537 FRERES OUMADAH Construction Barrage de Lilango 270 060 000 AOI AOI

5000015538 SOBAFOR Construction Barrage de Karadji Nord 197 986 387 AOI AOI

5000015539 GROUPEMENT SGTP/ETI Construction Seuil aval de Gounfara 502 408 636 AOI AOI

5000015540 SOBAFOR Construction Digue route de Gounfara 435 262 478 AOI AOI

5000015534 Ese OUMAROU ANGO ET FRERES

Construction Barrage de Alibou 303 701 374 AOI AOI

500015536 Ese MOHAMED CHERIF RHALO

Construction Barrage de Minaou 187 030 998 AOI AOI

5000016682 ESE OULD Travaux de stabilisation des berges de koris 242 602 569 AON AON

FDR MAHAMIDOU YACOUBA Construction de 14 magasins neuf et 1 réhabilitation

46 443 788 AON AON

FDR SIG CONSULT Travaux de protection des pistes de désenclavement

34 978 000 AON AON

FDR MAHAMIDOU YACOUBA Construction de 15 puits à Tahoua 70 220 000 AON AON

FDR MAHAMIDOU YACOUBA

Construction de 15 puits à Tahoua (avenant) 11 540 200 avenant

FDR Ese GARBA ZADI Construction de 15 puits à Konni 73 867 500 AON AON

5000018341 EGB/TP Construction du seuil de Adouna 378 104 576 AOI AOI

5000018342 FRERES OUMADAH Construction du seuil de Kounkouzout 246 965 189 AOI AOI

5000018505 FRERES OUMADAH Transport de pierres travaux de CES/DRS

104 114 560 AON AON

FDR Ese G T R Construction salle de documentation Aménagement cours

21 062 700 AON AON

FDR Ese OULD Travaux de finition CSI de Bagueye

28 573 920 AON AON

Page 39: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 6

Page 1 de 5

REPUBLIQUE DU NIGER

PROJET DE MOBILISATION DES EAUX DANS LE DEPARTEMENT DE TAHOUA

(PMET)

RAPPORT D’ACHEVEMENT

Evaluation et notation de la performance

Performance à l’exécution

Indicateur des composantes Note

(1 à 4) Observations

i) Respect du calendrier d’exécution

2

Trois mois après l'entrée en vigueur du prêt (avril 1999), la

Banque a suspendu ses décaissements au profit du Niger

pendant près de 20 mois (mars 2001). La phase

opérationnelle du projet n’a pu démarrer qu’en avril 2001

pour se clôturer après 2 prolongations le 30/06/2007 soit

une durée effective d'exécution du projet de 74 mois au

lieu des 60 prévus. La durée d’exécution du projet a subi

donc une augmentation effective de 23 %.

ii) Respect des coûts

4

La totalité du prêt FAD a été utilisée pour financer les

activités comme initialement prévu. Le décaissement de la

contrepartie a été globalement satisfaisant même s’il a

accusé certains retards. Au terme du Projet, la contribution

de l’Etat et des populations représente près de 14,6% du

montant total du Projet, soit 3,2 points de mieux que prévu

à l’évaluation (11,4%). Le Projet a bénéficié également

des vivres « food for work » du PAM qui n’étaient pas

prévus et dont le montant est estimé à 864,66 millions de

FCFA.

iii) 3 Respect des clauses

4

Les différentes clauses de l'accord de prêt ont été

respectées : mise à disposition du personnel, contribution

au financement, convention du volet crédit, etc.

iv) 4 Adéquation du suivi-évaluation et

des rapports

4

Le projet a mis en place un système de suivi évaluation

informatisé, qui a permis la collecte et le traitement des

informations. La CGP a régulièrement produits des

rapports trimestriels et annuels qui ont été transmis à la

BAD, aux autorités et aux directions techniques nationales

et régionales de tutelle.

v) 5 Exploitation satisfaisante 4

Le niveau de mise en œuvre de toutes les composantes du

Projet est excellent. Il en est de même de son impact

même si des mesures doivent être prises pour conforter

encore la durabilité.

Total 18/20

Evaluation globale de la

performance à l’exécution 3,6 La performance d’exécution du Projet est très satisfaisante

Page 40: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 6

Page 2 de 5

Performance de la Banque

N° Indicateur des composantes Note

(1 à 4) Observations

i) L’identification 3

Le projet identifié en 1990 était en conformité avec la

stratégie de la Banque et celle du Gouvernement pour

lesquels le secteur agro-sylvo-pastoral constituait un

pilier du développement économique et social du Niger.

ii) La préparation 3

L'étude de faisabilité a été préparée en 1992 sur

financement de la Banque par le Bureau Louis Berger

International. Elle concernait la mobilisation des eaux de

ruissellement superficiel dans les départements de

Tahoua, Zinder et Agadez.

iii) L’évaluation 4

Le rapport d’évaluation est de qualité et a su intégrer les

enjeux techniques, économiques, financiers, sociaux et

environnementaux liés à ce type de Projet. Les besoins en

renforcement des capacités des acteurs impliqués ont été

correctement pris en compte grâce à l’application d’une

approche participative.

iv) Lors des supervisions 3

La Banque a supervisé régulièrement le Projet et a

effectué 11 missions. Elles ont permis de régler les

problèmes qui pouvaient retarder l’exécution du Projet.

Total 13/16

Evaluation globale de la

performance de la Banque 3,25 La performance de la Banque est très satisfaisante

Page 41: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 6

Page 3 de 5

Résultats du projet

N° Indicateur des composantes Note

(1 à 4) Observations

1. Pertinence et réalisation des objectifs

i) Politique macro-économique 4

Le Projet est en parfaite concordance avec la Stratégie de

Réduction de la Pauvreté (2002) et la Stratégie de

Développement Rural (2003) adoptées par le Gouvernement

après la signature de l'accord de prêt.

ii) Politique sectorielle 4

Le Projet est un outil majeur de mise en œuvre de la

Stratégie du Développement Rural qui vise entre autres à

améliorer la sécurité alimentaire et gérer durablement les

ressources naturelles pour sécuriser les conditions de vie des

populations.

iii) Réalisations physiques 4 Les objectifs de réalisations physiques du Projet ont été

globalement atteints et beaucoup ont même été dépassés.

iv) Volet financier 4

Le coût final du projet en UC correspond à celui de

l’estimation faite à l’évaluation. Il s’y ajoute cependant le

coût des vivres apportés par le PAM dans le cadre des

travaux « food for work »

v) Réduction de la pauvreté,

impact social et genre 4

Le Projet a une incidence très positive sur la réduction de la

pauvreté (injections monétaires, accès au crédit, bilan

céréalier positif, accroissement de la production animale),

promotion du statut des femmes, réduction de l’exode rural

et soutien aux dynamiques de développement à la base.

vi) Environnement 4

Effets positifs liés aux aménagements CES/DRS et aux

seuils et barrages par la limitation de l’érosion due au

ruissellement des eaux. La mise en œuvre du PGES s’est

traduite par de nombreuses formations tant au niveau des

services techniques que des populations, ainsi que par des

études complémentaires sur la prévalence des maladies liées

à l’eau et sur certains relevés floristiques.

vii) Développement du secteur privé 3

La réalisation des seuils et barrages a permis d’occuper

davantage de ruraux et d’étendre le temps de travail des

populations concernées sur toute l’année. Cette création

d’emplois et l’augmentation des revenus ont pour

conséquence une forte réduction de l’exode rurale dont la

région est coutumière. Le Projet a par ailleurs désenclavé de

nombreux villages permettant leur insertion dans le circuit

économique et permis le développement du crédit de

proximité (1 IMF).

Page 42: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 6

Page 4 de 5

Résultats du projet

N° Indicateur des composantes Note

(1 à 4) Observations

2. Renforcement institutionnel

i) Cadre institutionnel 4

Le Projet a pleinement joué son rôle dans le cadre du

renforcement institutionnel auquel il pouvait être associé :

des conventions ont été signées avec les institutions

suivantes qui ont pu œuvrer dans la région : (i) INRAN

pour la recherche-développement ; (ii) SICR/KOKARI

pour la mise en place du crédit ; (iii) le BEEEI pour le suivi

environnemental et (iv) le SP/CNCR qui a apporté un

appui à la mise en place et au fonctionnement des COFO de

Tahoua et de Konni,. Le Projet a en outre aidé à

l'émergence de 217 Organisation de producteurs à la base

(OP), 6 Unions d'OP, 7 Coopératives des maraîchers, 16

Comités de gestion de boutiques d'intrants, soit au total 246

instances regroupant des producteurs.

ii) Systèmes financiers et intégrés de

gestion, dont systèmes d’audit 3

Le Projet n’a pas connu de difficulté de gestion financière.

Les audits financiers ont régulièrement souligné que le

projet était géré conformément aux procédures

administratives et comptables de la Banque. L’audit des

comptes 2005 a toutefois noté que la dernière tranche

trimestrielle du budget national n’avait pas été payée, ce

qui met actuellement le Projet en difficulté vis-à-vis de 4

entreprises.

iii) Transfert de technologie 3

Les ouvrages de mobilisation des eaux et les minis AEP

réalisés par le Projet sont simples et leur entretien est

maîtrisable pour les bénéficiaires. Ils apparaissent fiables

après 3 ans de pleine utilisation. Ces technologies

mériteraient d’être généralisées pour les mêmes usages

dans le pays.

iv)

Dotation en effectifs qualifiés

(dont rotation), formation et

personnel de contrepartie

4

Le professionnalisme et l’engagement du Directeur du

PMET (resté unique) ainsi que des différents experts, sans

oublier l’appui efficace des autorités administratives, ont

fortement contribué à l’atteinte des résultats du Projet.

L’équipe a bénéficié de l’appui efficace d’une assistance

technique durant 3 ans. Les membres de la CGP, les

services techniques départementaux et divers animateurs

ont bénéficié de formations.

Page 43: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 6

Page 5 de 5

Résultats du projet

N° Indicateur des composantes Note

(1 à 4) Observations

3. Durabilité

i) Engagement continu de

l’Emprunteur 3

L'Emprunteur garde sa volonté de poursuivre avec l'appui de ses

partenaires, la mise en œuvre de la politique de gestion

décentralisée et durable des ressources naturelles. La mission

d’achèvement du PMET a noté cependant une insuffisance dans

le suivi des réalisations du Projet et l’encadrement des

bénéficiaires.

ii) Politique environnementale 3

L’Emprunteur est très sensibilisé aux problèmes

environnementaux et une Cellule régionale de surveillance et de

suivi environnemental a été créée en 2003 à Tahoua. Cette cellule

doit toutefois bénéficier de moyens pour demeurer

opérationnelle.

iii) Cadre institutionnel 4

Le projet s'est intégré à l'organigramme de l'administration.

D’autres projets de même nature ont été initiés dans le Pays et

bénéficient du cadre institutionnel existant.

iv) Viabilité technique et

dotation en effectifs 4

Les ouvrages réalisés sont fonctionnels, avec une durée de vie

supérieure à 30 ans et une maintenance réduite. Des comités de

gestion formés sont en place.

v)

Viabilité financière et

mécanismes de recouvrement

des coûts

3

Les aménagements hydro agricoles ont permis des cultures de

contre saison sur près de 1.000 ha et les travaux de récupération

de terre ont concerné 8.871 ha. Le Projet a pu ainsi créer des

emplois, fixer la population et générer un accroissement annuel

de revenu estimé à 572 millions de FCFA.

vi) Viabilité économique 4

Le Projet est économiquement viable. Il a permis l’accroissement

des productions céréalières, des revenus monétaires,

l’amélioration de l’alimentation en eau potable pour plus de

33.000 personnes, un meilleur accès aux soins de santé primaire,

le désenclavement de villages, une meilleure protection de

l’environnement, et l’amélioration des conditions de vie des

femmes, à travers notamment le crédit.

vii) Viabilité environnementale 4

Le PMET a contribué à la mise en œuvre concrète dans la région

de Tahoua des politiques nationales en matière d’étude d’impact

environnemental et de suivi environnemental. Aucun impact

négatif majeur n’a été généré par le PMET.

viii)

Continuité de l’exploitation

et de l’entretien (disponibilité

des fonds pour couvrir les

charges récurrentes, des devises,

des pièces de rechange, etc.)

3

Les comités de gestion des ouvrages ont été créés formés et

disposent de comptes bancaires. Ceux relatifs à l’eau potable et

aux cases de santé sont opérationnels. Les comités des ouvrages

de retenue d’eau le sont moins et nécessitent d’être suivis.

ix) Taux de rentabilité

économique 3

Le taux de rentabilité interne est estimé à 13,1% (6,8% pour les

aménagements de mobilisation des eaux et 18,9% pour les

aménagements CES/DRS), sans que soit pris en compte

l’accroissement des productions animales et certaines activités de

crédit

TOTAL 72/80

Evaluation globale

des résultats 3,6 L’évaluation globale du Projet est très satisfaisante.

Page 44: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 7

Page 1 de 2

REPUBLIQUE DU NIGER

PROJET DE MOBILISATION DES EAUX DANS LE DEPARTEMENT DE TAHOUA (PMET)

RAPPORT D’ACHEVEMENT

Matrice des recommandations et des mesures de suivi

PRINCIPALES CONSTATATIONS

ET CONCLUSIONS

ENSEIGNEMENTS TIRES/

RECOMMANDATIONS

ACTIONS DE SUIVI RESPONSABILITE

Formulation et justification du projet

Le Projet s’inscrit dans la Stratégie du

Développement Rural du Gvt qui vise

entre autres à améliorer la sécurité

alimentaire et gérer durablement les

ressources naturelles

Conception réaliste, axé sur un axe

d’intervention prioritaire : la mobilisation de

l’eau. Formulation et justification bonnes et

encore d’actualité. Tenir compte de ce type de

conception pour d’autres opérations de

développement rural au Niger.

S’assurer que le mode de conception

et les résultats du PMET sont

capitalisés et diffusés.

BAD / Gouvernement

Exécution du projet

Le Projet a été bien exécuté

L’Equipe du Projet a su harmoniser les

interventions de la Banque, des autorités

administratives et techniques et des

bénéficiaires ; elle a été en outre efficace en

matière d’acquisition et de suivi des activités.

La qualité des ressources humaines constitue

un facteur essentiel pour la bonne exécution

d’un projet.

Veiller à mettre en place pour les

projets à venir une équipe de

coordination compétente, efficace et

engagée, disposant nécessairement

des compétences techniques dans les

domaines concernés, et rompue aux

exigences des projets (acquisitions,

gestion, suivi-évaluation, etc.).

BAD / Gouvernement

Respect des clauses/conditions du prêt

Les conditions du prêt étaient relativement

simples à satisfaire et n’ont pas retardé le

démarrage du Projet

La satisfaction rapide des conditions préalables

contribue au respect du calendrier. Les

conditions doivent être largement discutées au

cours de l’évaluation du Projet. Un dispositif

de suivi doit permettre d’activer la satisfaction

des conditions.

S’assurer pour les projets à venir que

les conditions préalables sont réalistes

et qu’elles font l’objet d’un suivi en

vue de leur satisfaction, dès

l’approbation de l’opération.

BAD / Gouvernement

Page 45: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 7

Page 2 de 2

Evaluation de la performance et résultats

du Projet

A l’achèvement, les résultats du Projet

apparaissent hautement satisfaisants. Le

PMET se révèle être très performant. Dans

sa zone d'action, le PMET a

significativement cheminé vers son objectif

de réduction de la pauvreté et d'amélioration

des conditions de vie des populations avec

en particulier l'amélioration de la sécurité

alimentaire.

Le Projet est pertinent et a su obtenir

l’adhésion totale des bénéficiaires. Le

succès du PMET repose sur un certain

nombre de piliers notamment : la mise

en oeuvre de solutions techniques

simples touchant des problèmes

essentiels, l’application systématique

de la démarche participative et le

développement de partenariats,

l’implication de toutes les parties

prenantes, la qualité de la CGP, le

temps accordé pour la mise en valeur

et l’accompagnement, la bonne

réactivité de la Banque.

Les différents facteurs ayant contribué

au succès du PMET se doivent d’être

analysés et diffusés, notamment pour

le crédit. La faiblesse globale des

entreprises nigériennes nécessite un

appui spécifique au niveau national.

Assurer une large diffusion des bons

résultats du PMET, et capitaliser et

valoriser au maximum les réussites

obtenues à travers les interventions du

Projet.

Prendre en compte l’expérience

réussie du PMET en matière de crédit

rural, et la confronter à d’autres

mécanismes de financement de crédit

appuyés par la Banque, de façon à

voir dans quelle mesure et suivant

quelles adaptations, cette expérience

pourrait être valorisée et reproduite.

Eu égard aux besoins exprimés et aux

potentialités de la zone en matière de

mobilisation des eaux et de

désenclavement, envisager l’étude

d’une seconde phase afin d’étendre

les réussites du projet.

Examiner les voies et moyens pour

contribuer au renforcement et à

l’équipement des petites et moyennes

entreprises.

BAD

(OSAN, COMU, OPEV)

BAD / Gouvernement

Gouvernement / BAD

Gouvernement / BAD

Durabilité

Les ouvrages ont été réalisés selon des

normes techniques adéquates et sont

fonctionnels. Ils constituent la garantie d’une

certaine durabilité.

La qualité technique des réalisations

constitue un préalable indispensable,

mais non suffisant. Des comités de

gestion ont été mis en place et

formés, mais leur viabilité n’est pas

encore complètement assurée. Il est

important de poursuivre

l’accompagnement de ces structures.

Continuer à assurer sur le terrain, par

le biais des services techniques

concernés, le suivi des activités du

PMET et l’accompagnement des

producteurs, de façon à maintenir la

dynamique engagée et renforcer la

durabilité des différentes actions

initiées par le PMET.

Gouvernement

Page 46: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 8

Page 1 de 2

REPUBLIQUE DU NIGER

PROJET DE MOBILISATION DES EAUX DANS LE DEPARTEMENT DE TAHOUA

(PMET)

RAPPORT D’ACHEVEMENT

Sources d’information

1 Etude de la mobilisation des eaux de ruissellement superficiel dans trois départements

(Tahoua – Zinder - Agadez). Phase II. Etude de factibilité. Rapport final.

Volume 1 A. Synthèse (27 p + annexes)

Volume 1 B. Généralités. (198 p).

République du Niger. Ministère de l'hydraulique et de l'environnement. Direction du Génie

Rural. Louis Berger International, Inc. Décembre 1992.

2 Memorandum au Conseil d'Administration (34 p + annexes).

NIGER : Projet de mobilisation des eaux dans le département de Tahoua.

Fonds africain de développement. 1998.

3 Accord de prêt entre la République du Niger et le Fonds Africain de Développement (projet

de mobilisation des eaux dans le département de Tahoua). (14 p.).

N°F/NIG/MOB-EU/98/23 du 12 novembre 1998.

4 Plan d'action de vulgarisation/formation dans la zone d'intervention du projet Mobilisation

des eaux de Tahoua. Rapport final (34 p). République du Niger. Ministère du

développement rural. Direction des aménagements et des équipements ruraux agricoles.

CGP. Financement FAD. BNI C/SCP. Juillet 2001.

5 Elaboration du système de suivi-évaluation du projet mobilisation des eaux de Tahoua.

Rapport final (64 p). République du Niger. Ministère du développement rural. Direction des

aménagements et des équipements ruraux agricoles. CGP. Novembre 2001.

6 Stratégie de réduction de la pauvreté. SRP complète, préparée par le Gouvernement du

Niger (209 p). Le Niger contre la pauvreté. République du Niger.

Cabinet du Premier Ministre. Secrétariat permanent du DSRP.

7 Convention de collaboration INRAN-PMET. Programme prévisionnel d'activités de

recherche-développement PMET (28 p). (INRAN. Non datée, début 2002).

8 Protocole d'accord n°2002-03/PMET. Protocole d'accord entre les PMET et l'INRAN pour

l'exécution de la sous-composante Recherche-développement du PMET (9p). Délais 3 ans.

République du Niger. Ministère du développement agricole. INRAN/PMET. Août 2002.

Page 47: FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT · 2019. 6. 29. · départementaux et administratifs OBJECTIF DU PROJET 1. Augmenter les productions agricoles et animales 1.1 -8.290 tonnes de mil

Annexe 8

Page 2 de 2

9 Rapports d'audit des comptes, exercices 2002, 2003 et 2005 du Projet de mobilisation des

eaux de Tahoua/Niger (PMET) Exercice clos le 31 décembre 2001.

Deloitte et Touche Burkina ).

10 Rapport d'étude d'impact sur l'environnement du projet de mobilisation des eaux dans le

département de Tahoua (PME/T) (71 p+annexes). République du Niger. Ministère du

développement agricole. Direction des aménagements et équipements agricoles. Projet de

mobilisation des eaux dans le département de Tahoua. Année 2003.

(ce document inclut le PGES).

11 Cartographie de cinq bassins versants du projet de mobilisation des eaux dans le

département de Tahoua. Rapport final ( ). République du Niger. Ministère de l'hydraulique,

de l'environnement et de la lutte contre las désertification. Direction de l'environnement.

Unité technique d'appui (UTA/DE). Février 2004.

12 Rapport d'évaluation à mi-parcours. République du Niger. Ministère du développement

agricole. Direction des aménagements et équipements agricoles. Projet de mobilisation des

eaux dans la région de Tahoua (PMET). AGRIFOR, juillet 2004.

13 Rapports trimestriels d’activité 2001 à 2007.

14 Rapports annuels d'activité du PMET : 2001 à 2006.

15 Rapports de missions de supervision de la BAD, du MDA et du Comité régional de suivi.

16 Rapport d’évaluation finale du projet de mobilisation des eaux dans la région de Tahoua.

Groupement AGRER/BNIC, octobre 2006.

17 Rapport d’achèvement du PMET.

République du Niger.