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N°08 – 29.10.14 Journal interne d’information et d’opinion medias.epfl.ch La nare a déjà tout inventé, même les robots du r. Auke Ijspeert explique la tendance, entre ssus vivants et silicium. ↳ Chimiste le jour, pianiste le soir. Le temps d’un concert au Rolex Learning Center, Laure Menin expose sa double vie. 04 Biorobotique 17 MIAM! 33 Portrait 03 Durable Sécurité alimentaire, chaî- nes de producon et packaging… Au Food Center, la nourrire se conjugue sur le mode transdisciplinaire. L’énergie du Soleil en bou- teilles… pressurisées. Avec des matériaux bon marchés, la lumière et l’eau deviennent hydrogène. Dix ans de Tech Transfer Un écosystème entre université et industrie © ALAIN HERZOG

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Journal interne

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N°08 – 29.10.14Journal interne d’informationet d’opinionmedias.epfl.ch

↳ La nature a déjà tout inventé, même les robots du futur. Auke Ijspeert explique la tendance, entre tissus vivants et silicium.

↳ Chimiste le jour, pianiste le soir. Le temps d’un concert au Rolex Learning Center, Laure Menin expose sa double vie.

04 Biorobotique 17 MIAM! 33 Portrait03 Durable↳ Sécurité alimentaire, chaî- nes de production et packaging… Au Food Center, la nourriture se conjugue sur le mode transdisciplinaire.

↳ L’énergie du Soleil en bou-teilles… pressurisées. Avec des matériaux bon marchés, la lumière et l’eau deviennent hydrogène.

Dix ans de Tech Transfer Un écosystème entre université et industrie

© ALAIN HERZOG

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Edito

Switzerland Global Champion in Innovation

La Suisse championne mondiale de l’innovation

En termes d’innovation, il reste encore du chemin avant que la Suisse puisse se comparer à la Californie ou l’EPFL au MIT. Mais nous pourrions bien être sur la bonne voie. La Suisse sort en tête d’un rapport de l’UE, qui classe les pays européens en termes de capacités d’innovation. Rendu public un mois à peine après les votations du 9 février, ce rapport ne laisse soupçonner aucune com-plaisance en notre faveur. Quant au classement annuel de l’Orga-nisation mondiale de la propriété intellectuelle, il nous fait égale-ment figurer en première place.

Cette dernière décennie, le phénomène a pris de l’ampleur. Les personnes les plus averties savaient depuis longtemps que la Suisse ne se résumait pas aux mon-tagnes et au chocolat, que nous avions par exemple une longue expérience dans la mécanique de précision. Aujourd’hui, nos voi-sins sont toujours plus nombreux à découvrir, souvent avec surprise, un pays en phase avec la moder-nité, capable de se profiler dans les

technologies les plus futuristes, et qui a su conserver son industrie à l’heure des délocalisations.

C’est dans ce contexte plus que favorable que l’EPFL créait la Vice-présidence pour l’innovation et la valorisation (VPIV), il y a tout juste dix ans. Depuis, nos liens avec l’industrie se sont renforcés. Les antennes R&D de grandes mul-tinationales se sont installées sur le campus. Nos start-ups ont sou-levé toujours plus d’intérêt de la part des investisseurs privés (près de 100 millions de francs en 2013 !).

Mais l’innovation reste avant tout une question de culture, et c’est sur ce terrain que la VPIV compte continuer de travailler. Il s’agit de construire des passerelles entre les mondes de l’académie et de l’industrie, qui ne parlent pas le même langage, ni ne partagent nécessairement les mêmes valeurs ; d’insuffler aux chercheurs et étu-diants la flamme de l’entrepreneu-riat ; de guider les industriels dans les dédales de nos laboratoires. On ne change pas les mentalités en dix ans, et la Silicon Valley ne s’est pas faite en un jour ! Cette dernière décennie, nous l’espérons, aura posé les fondations d’un futur tou-jours plus innovant, à l’EPFL et plus largement en Suisse.

Sommaire∂ ACTUALITÉ04 « La nature a travaillé en notre faveur »06 Une « boue » pour capter le CO207 De nouvelles armes contre la tuberculose08 Ils touchent du doigt l’intrication quantique09 Un coffre-fort numérique pour transférer les documents confidentiels10 Anne-Claude Cosandey, chef d’orchestre de l’antenne EPFL Fribourg

∂ ÉTUDIANTS12 Le comité AGEPoly 2014-201514 Les équipes de l’AGEPoly15 Polysphères : les enseignants sont à l’honneur

∂ CAMPUS16 Un magistral bravo aux 872 nouveaux diplômés !17 Le nouveau « Food Center » lance un appel à projets23 Cargo drones will lift Africa29 La Faculté Informatique et Communications vous ouvre ses portes30 Le CIB, un collisionneur de cerveaux

∂ POINT FORT19 Tisser des liens entre recherche et industrie

∂ INFORMATIQUE24 Importance du logiciel libre en milieu académique et dans la recherche scientifique25 Service Cloud pour les collaborateurs et les étudiants27 SUPER-ORDINATEURS : départ réussi pour le SCITAS

∂ CULTURE33 Scientifique en journée, pianiste en soirée…34 Photographic compositions with a mediative touch

∂ ESPACE LIBRE36 Un salon pour faire corps avec sa santé

∂ COUP DE CŒUR40 Discover the Oechinensee

When it comes to innovation, there is still some way to go before Switzerland catches up with California, or EPFL with MIT. But it looks like we might be on the right track. Recently, Switzerland came out on top in a EU report that ranks countries in terms of their innova-tive capacity. The annual ranking issued by the World Organization for Intellectual Property went on to con-firm our first place.

The past decade has seen a rise in this trend. The well-informed have long understood that there is more to Switzerland than mountains and chocolate – consider, for example, our long standing experience in pre-cision mechanics. And now, often to their surprise, our neighbors discover a country fully in step with modernity, capable of setting itself apart in some of the most futuristic technological fields; a country that has preserved its industry when others around it have outsourced it overseas.

Ten years ago, under these extremely favorable circumstances, EPFL set up the Vice-Presidency for Innovation and Technology Transfer (VPIV). Since then, several large mul-tinational companies have set up R&D centers on campus, and our startups have attracted increasing attention from private investors (close to 100 million francs in 2013 !).

First and foremost, innovation is a matter of culture; this is where the VPIV will continue to direct its efforts. It’s about forging connections between academia and industry, two worlds that don’t speak the same language and don’t necessarily share values. It’s about kindling an entrepreneur-ial spirit of in students, and guiding industry representatives through our many laboratories. Mentalities don’t change in a decade and Silicone Valley wasn’t built in a day! Our hope is that the foundations we have laid will lead to an increasingly innovative future, at EPFL and Switzerland in general.

Adrienne CorboudVice-Présidente pour l’innovation et la valorisation

ÉDITEUR RESPONSABLEMediacom EPFLCONCEPTION GRAPHIQUEGavillet & Rust / Eigenheer – Karin Mavilia, atelierZedADRESSE DE LA RÉDACTIONEPFL - Journal Flash | Mediacom – Station 10 | CH-1015 LausanneSuzanne Setz, secrétariat de rédaction, mise en page, productionFrédéric Rauss, responsable communication interneE : [email protected] – W : medias.epfl.ch/T : 021 693 21 09 – F : 021 693 64 00RÉDACTIONMadeleine von Holzen, responsable – Emmanuel Barraud, Cécilia Carron, Sandy Evangelista, Sarah Perrin, Lionel Pousaz, Frédéric RaussDÉLAIS REDACTIONNELS PARUTIONS№ 9 : 10 novembre à 14h 19 novembre№ 10 : 1er décembre 10 décembreIMPRESSIONPCL Presses Centrales SA, RenensPapier : Cyclus Print, 100% recyclé, certification européenne

Journal interne d’information et d’opinion ouvert aux membres actifs de l’EPFL. Les articles de ce journal ne reflètent que l’opinion de leurs auteurs. Toute repro-duction, même partielle, n’est autorisée qu’avec l’accord de la rédaction et des auteurs. Les articles doivent parvenir à la rédaction signés (nom, prénom, qualité, unité, section), dans les délais rédactionnels ci-dessus. La rédaction invite les auteurs à respecter les critères suivants :→ 3000 signes au maximum pour un article de fond, analyse ou compte-rendu→ 1500 signes pour des annonces de congrès, cours, conférences→ 1000 signes pour le « Courrier des lecteurs »→ 800 signes pour des offres d’emploi→ 200 signes pour des annonces « express ».

La rédaction se réserve le droit de raccourcir les articles trop longs. Elle assume la responsabilité des titres et de la mise en page.

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FLASH29.10.1403 Actualité

Du soleil à l’hydrogène, à bas prix et sans métaux rares↳ ÉNERGIE SOLAIRE : Science a publié les dernières avancées du laboratoire de Michael Grätzel,, dans le domaine de la production d’hydrogène à partir d’eau et du rayonnement solaire. En combinant une paire de cellules solaires à perovskite et des électrodes à bas prix et sans métaux rares, les scien-tifiques ont obtenu un taux de conversion du soleil vers l’hydrogène de 12,3%, un record avec des matériaux si abondants.

La course au rendement de l’énergie solaire se joue sur plu-sieurs fronts. Panneaux photo-voltaïques au silicium de plus en plus performants, cellules à colorant, cellules à concen-tration et centrales solaires thermodynamiques visent tous un même objectif : produire un maximum d’électrons à partir des rayons du soleil.

Au Laboratoire de photo-nique et interfaces de l’EPFL, dirigé par Michael Grätzel, on ne s’est pas contenté d’inventer les cellules solaires à colorant, qui imitent la photosynthèse des plantes. Depuis plusieurs années, on s’intéresse éga-lement à la mise au point de processus visant à l’extraction d’hydrogène par électrolyse de l’eau. Soit en utilisant des cel-lules photoélectrochimiques, qui séparent directement l’eau en hydrogène et oxygène sous l’effet de la lumière, soit en combinant des cellules, qui produisent de l’électricité, à un electrolyseur qui sépare les molécules d’eau.

C’est en recourant à un mon-tage de ce type que Jingshan Luo, postdoctorant au labo-ratoire du professeur Grätzel, a pu obtenir un rendement si spectaculaire qu’il lui vaut une publication, aujourd’hui, dans la prestigieuse revue Science. Son dispositif convertit en énergie électrique 12,3% de celle que le soleil diffuse sur ses capteurs à perovskite – un cristal que l’on peut obtenir en laboratoire à partir de matériaux courants, du genre de ceux utilisés dans les batteries d’automobile.

DU SOLEIL EN BOUTEILLES

Une telle valeur fait de ce dis-positif un véritable concurrent aux autres techniques utilisées

© ALAIN HERZOG/EPFL

pour transformer l’énergie du soleil. Il comporte de nombreux avantages.

D’une part, ni le capteur, ni les électrodes ne nécessitent le recours à des matériaux rares ou chers. « Tant la perovskite des cellules que la combinaison de nickel et de fer qui compose les électrodes utilisent des res-sources abondantes sur Terre et bon marché, reprend Jingshan Luo. Or nos électrodes fonc-tionnent tout aussi bien que les modèles à base de platine – très chers – qui sont utilisées habituellement. »

D’autre part, la transfor-mation de l’énergie solaire en hydrogène rend possible son stockage – ce qui répond à l’un des plus grands inconvé-nients que rencontre l’élec-tricité d’origine renouvelable : cette exigence de devoir l’uti-

liser au moment même où elle est produite. « Une fois que vous avez de l’hydrogène, vous le stockez dans une bouteille et pouvez en faire ce que vous voulez, quand vous le voulez », souligne Michael Grätzel. Le gaz peut en effet être brûlé – dans une chaudière ou dans un moteur – en ne rejetant que de la vapeur d’eau. Il peut aussi passer dans une pile à combus-tible pour produire de l’électri-cité à la demande. C’est dans ce cas de figure que les travaux de l’EPFL permettent désormais d’atteindre un rendement de 12,3%, « qui ne va pas tarder à s’améliorer encore », promet le professeur.

DES CELLULES PLUS PUISSANTES

Ces valeurs reposent sur une caractéristique propre aux cel-lules à perovskite : leur capacité

à générer une tension électrique supérieure à 1 V, alors que les cellules au silicium s’arrêtent à 0,7 V. « Il faut une tension de 1,7 V ou plus pour que l’élec-trolyse de l’eau se produise et que les gaz soient exploitables, explique Jingshan Luo. Cela nécessite donc la mise en série de trois cellules au silicium ou plus, alors que deux cellules à perovskite suffisent. D’où une efficacité augmentée, relative-ment à la surface de capteurs requise. De fait, c’est la pre-mière fois que nous parvenons à produire une électrolyse avec deux cellules seulement ! »

Les bulles qui s’échappent des électrodes sitôt que les cel-lules sont exposées à la lumière le disent mieux que des mots : l’association du soleil et de l’eau ouvre une voie royale pour déve-lopper l’énergie du futur.

Emmanuel BarraudMediacom

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FLASH29.10.1404 Actualité

« La nature a travaillé en notre faveur »↳ INTERVIEW : La biorobotique s’inspire des solutions de locomotion déve-loppées par le monde animal pour concevoir des robots plus efficaces. Elle offre aussi aux biologistes de nouveaux outils pour l’étude des espèces. Spécialiste du domaine, le professeur Auke Ijspeert livre ses réflexions sur l’évolution de cette branche en plein essor.

Sarah PerrinMediacom

Qu’elles volent, nagent, marchent ou rampent, les espèces animales ont développé une large gamme de solutions pour se déplacer effi-cacement dans leur environne-ment. Pour les bioroboticiens, ces modèles représentent une source d’inspiration pour la conception de robots capables d’évoluer sur tous les terrains. Auke Ijspeert, pro-fesseur au Laboratoire de bioro-botique de l’EPFL, vient de publier dans Science un article dressant le portrait de cette discipline en plein essor.

Pourquoi la biorobotique s’est-elle si fortement développée ces dernières années ?

→ D’abord parce que la techno-logie elle-même s’est considéra-blement améliorée. Les techniques d’impression 3D permettent de faire rapidement des pièces com-pliquées, les puissance de calcul embarquées se multiplient d’année en année, les batteries deviennent plus compactes et faciles à utiliser. Cette évolution est également due aux développements de la biologie, qui offrent de nouveaux moyens pour étudier en détails les carac-téristiques de la motion animale, tels que les films rayons X pour observer les mouvements des os en temps réel ou les capteurs de force pour mesurer les forces d’interac-tions avec le sol.

A part fabriquer des jouets, à quoi cela sert-il ?

→ La biorobotique est bien plus que cela. Elle s’inspire du monde animal pour aller plus loin que les traditionnels robots à roues, hélices ou chenilles, et trouver de nouvelles manières de faire avancer ces machines. Clairement, la nature a travaillé en notre faveur. Un animal ne pouvant survivre bien longtemps s’il se déplace mal, l’évolution a mis en place une palette de solutions

© ALAIN HERZOG

de locomotion extrêmement bien adaptées à des terrains parfois très compliqués. Faire des robots capables de se déplacer dans un environnement non structuré – fait de bosses, de cailloux, de boue, de gravier, d’eau ou de sable – est un réel défi. Le monde animal nous offre un réservoir d’idées pour le relever.

Si la robotique tire avantage de la biologie, l’inverse est-il égale-ment vrai ?

→ Les biologistes sont de plus en plus nombreux à utiliser les robots comme outils scientiques. En fai-sant bénéficier les chercheurs de la vraie physique – par comparaison à de la physique des simulations numériques – ces biorobots offrent un avantage indéniable pour tes-ter certaines hypothèses. Etudier la nage d’un poisson, par exemple, demande de tenir compte d’un grand

nombre de données: morphologie de l’animal, mouvements, vitesse et direction, force mise dans chaque muscle, mais aussi interaction avec le milieu, résistance de l’eau, etc. Ce sont autant de problèmes très complexes qui s’ajoutent les uns aux autres et s’interinfluencent. Le robot permet de les observer en direct, et ainsi d’être sûr d’intégrer tous les composants qui entrent en jeu. Et il y a un autre avantage important: on peut réaliser avec un robot des opérations impossibles avec un animal réel, comme l’équi-per de multiples capteurs pour cal-culer des forces internes, répéter une expérience autant de fois que nécessaire ou modifier la morpho-logie. Doubler la longueur d’une patte permettra par exemple de comprendre l’influence de tel ou tel os sur l’efficacité de la locomotion. Ce qui bien sûr ne peut pas être fait sur un être vivant...

De quoi l’avenir de cette branche sera-t-il fait ? Vers quoi va-t-on, selon vous ?

→ Pour ce qui est contribution à la biologie, c’est un domaine qui émerge, où de nombreuses études sont possibles. Les biorobots seront aussi uilisés dans des applications de plus en plus variées, qu’il s’agisse de surveillance de l’environne-ment, d’agriculture, de recherche et secours aux victimes de catas-trophes, ou de prospection sur des sites à haut risques, trop dangereux pour qu’on y envoie des humains ou des chiens. C’est d’ailleurs un des domaines de la robotique que nous adressons en Suisse dans le cadre du NCCR en Robotique.

Marche, nage, vol, reptation: quel est le mode de locomotion le plus intéressant ?

→ Chacun a un intérêt. Prenons la nage. Observer l’efficacité des

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FLASH29.10.1405 Actualité

Le robot Salamandre, issu des laboratoires de Auke Isjspeert © EPFL / ALAIN HERZOG

poissons à évoluer dans leur milieu permet de trouver des alterna-tives aux hélices, et ainsi créer des robots autonomes plus perfor-mants, voire améliorer les principes de navigation ou la conception de bateaux. Les robots à pattes sont particulièrement indiqués en présence d’un sol non structuré, car ils offrent des contacts ponc-tuels avec le sol, contrairement aux robots à roues nécessitant un contact continu. Pour ce qui est du vol, le modèle à hélices, de type hélicoptère, reste le plus effi-cace et simple à construire pour des engins de grande taille. Un système faisant battre des ailes est plus adéquat en cas de petite taille. La dynamique des fluides fait que pour un insecte, se mou-voir dans l’air revient au même que si nous bougeons dans de l’huile. A cette échelle, une hélice sera donc moins efficace qu’un mouvement oscillatoire.

Et notre marche à nous, humains ? → Le modèle humanoïde est bien

adapté s’il est destiné à évoluer parmi les humains, où il doit mon-ter des escaliers, manipuler des outils, etc. S’il s’agit de se dépla-cer à l’extérieur, d’autres moyens, comme la marche quadrupède, seront meilleurs. Il est intéressant de relever que la biorobotique a, là aussi, servi la biologie en démon-trant que la mécanique, et non seulement le cerveau, résout une partie des problèmes de contrôle. Des expériences ont prouvé que des robots humanoïdes par-

viennent à descendre une pente sans moteur, sans batterie et sans tomber, la morphologie humaine produisant un effet de pendule, qui donne l’énergie et la stabilité nécessaire. Il y a donc une intelli-gence du corps, qui permet, si on la comprend, d’imaginer une locomo-tion plus fluide, efficace et néces-sitant moins d’énergie.

Quelles sont les plus grandes difficultés que rencontre un bioroboticien ?

→ En premier lieu, concevoir de tels robots implique de disposer de larges équipes et d’une palette d’expertises en mécanique, informa-tique, électronique, mathématiques. Ensuite, comprendre le mouvement d’un être vivant implique la prise en compte d’énormes quantités de données, mais certaines sont éga-lement très difficiles à reproduire. Restituer les propriétés viscoélas-tiques d’un bras est par exemple très compliqué au niveau méca-nique. Et toutes les technologies qui nous permettraient d’y parvenir ne sont pas encore abouties, notam-ment pour ce qui est des substi-tuts de peau ou des actuateurs, qui peinent encore à répliquer les muscles de manière fidèle. Or, ce sont des éléments qui jouent un rôle dans le fait qu’un mode de locomo-tion fonctionne.

Un mouvement qui nous semble banal et simple est en fait une opération complexe ?

→ Plus je fais de la robotique, plus je réalise à quel point chaque être

Lorsque les émotions commandent les objets

↳ Adapter le style de musique en fonction de l’humeur, donner une nouvelle dimension à un avatar, quantifier un état de stress : les domaines auxquels s’adapte le dispositif développé par SmartCardia sont multiples.

Composé d’une plaquette plus petite qu’un smartphone ou d’une ceinture thoracique, le petit appareil mesure la fréquence cardiaque, le rythme de la respi-ration, la conductivité de la peau ainsi que l’activité physique. La combinaison de ces signaux biolo-giques apporte une indication au sujet de l’état émotionnel de l’uti-lisateur. En combinant ces indi-

cateurs, le dispositif est capable de mesurer une grande variété d’états : le stress, la concentra-tion ainsi que les niveaux d’exci-tation ou de relaxation.

Le dispositif a des applica-tions dans différents domaines comme le jeu, la réalité augmen-tée et la réalité virtuelle. « Par exemple on peut imaginer appor-ter une nouvelle dimension à un jeu sur ordinateur : l’utilisa-teur doit retenir sa respiration lorsqu’il plonge dans l’eau », note

Srinivasan Murali, CEO de cette spin-off du Laboratoire de sys-tèmes embarqués (ESL). « Les jeux et les environnements de réalité virtuelle peuvent être plus immer-sif puisque les signaux vitaux du joueur peuvent être transmis à l’avatar, permettant à l’utilisa-teur de vraiment se sentir dans l’environnement », ajoute le CTO, Francisco Rincon.

Le système ne fait pas que capturer les émotions mais per-met aussi aux utilisateurs de

gérer leur état intérieur, par exemple lors d’exercices de yoga.

Quelques applications ont déjà été développées pour vali-der le système qui devrait être disponible dès 2015. Les don-nées nécessaires seront en open access, à travers des inter-faces de programmation et des kits de développement logiciels, afin que les développeurs de jeux et d’applications mobiles puissent imaginer de nouvelles utilisations.

Cécilia CarronMediacom

vivant résout en permanence des problèmes de contrôles extrême-ment compliqués. Comme on le fait de manière intuitive, on a tendance à sous-estimer tout ce que ces gestes impliquent. Essayer d’inté-grer dans un robot tous les com-posants que l’on a pu identifier est d’ailleurs un exercice intéressant. On se rend souvent compte que ce

qu’on croyait avoir compris sur le papier ne fonctionne pas dans la pratique. Il manque en général cer-taines données ou la compréhension de certains mécanismes. Ce sont parfois des détails, des interactions subtiles qui n’ont pas été déchif-frées, mais qui sont essentiels lorsqu’on se met à interagir avec l’environnement.

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FLASH29.10.1406 Actualité

Une « boue » pour capter le CO2↳ CHIMIE : Des scientifiques de l’EPFL, de l’UC Berkeley et de Pékin ont mis au point une substance, composée d’une poudre poreuse en suspension dans du glycol, qui pourrait révolutionner le captage du carbone.

Nik PapageorgiouJournaliste, Faculté SB/SV

© EPFL / JAMANI CAILLET

Le captage de carbone est un pro-cessus qui consiste à collecter et à stocker le dioxyde de carbone (CO2) rejeté par les fabriques et les centrales électriques afin de réduire ses émissions globales. Il existe actuellement deux manières d’effectuer ce captage, l’une uti-lisant des matériaux solides pou-dreux qui « collent » au CO2, l’autre ayant recours à un liquide qui l’absorbe. Malgré leurs bénéfices énergétiques et environnementaux potentiels, ces stratégies ne sont toutefois pas idéales en raison de leurs exigences en matière d’ingé-nierie, de leur coût et de leur effi-cacité énergétique.

Pour y remédier, des cher-cheurs de l’EPFL, de l’UC Berkeley et de Pékin ont combiné des solides et des liquides capables de capter le carbone pour mettre au point une « boue » qui allie le meil-leur des deux mondes, soit la faci-lité d’implémentation des liquides

à grande échelle, ainsi que les coûts relativement faibles et l’effi-cacité énergétique des matériaux solides. Cette méthode inno-vante est présentée dans Nature Communications par Berend Smit, directeur du Centre de l’éner-gie de l’EPFL (lire son interview ci-dessous).

Pourquoi une boue ? « Les pores des substances solides utili-sées pour l’absorption sont larges, explique Berend Smit. Dans un liquide, ils seraient remplis – ce qui les empêcherait de capturer le CO2. Nous avons donc mis en suspension dans du glycol un matériau – une structure métallo-organique appe-

lée ZIF-8 – dont les pores sont à la fois assez grands pour pouvoir capter les molécules de CO2, mais trop petits pour que molécules de glycol puissent les obstruer. »

Cette substance, qui combine un faible coût avec l’efficacité des matériaux nanoporeux et la simpli-cité d’un processus de séparation liquide, lui permet de vaincre les obstacles majeurs de l’implémen-tation à large échelle du captage de carbone. La boue se sépare en outre très facilement du CO2, ce qui signifie qu’il est inutile d’avoir recours à des processus énergi-vores (par exemple l’ébullition) pour la régénérer. D’où une effica-cité globale accrue.

SOURCE

Liu H, Liu B, Lin L-C, Chen G, Wu Y, Wang J, Gao X, Lv Y, Pan Y, Zhang X, Zhang X, Yang L, Sun C, Smit B, Wang W. « A hybrid absorp-tion-adsorption method to effi-ciently capture carbon. » Nature Communications DOI : 10.1038/ncomms6147

«Le domaine de l’énergie offre de l’espace aux chercheurs»

↳ Directeur de l’Energy Center de l’EPFL depuis le 1er juillet, Berend Smit découvre progressivement l’étendue des compétences de ses collègues, tout en poursuivant ses propres recherches (voir ci-dessus). Il répond à nos questions.

Qu’est-ce que l’EPFL Energy Center et quel est son rôle ?

→ En tant que centre interdis-ciplinaire, l’Energy Center vise avant tout à faciliter les contacts entre les chercheurs des dif-férents domaines pouvant être impliqués. Nous voulons aussi sensibiliser les étudiants aux conséquences possibles de leurs futures recherches du point de

vue de l’énergie, au moyen de conférences publiques et d’inter-ventions dans les cours. Mais ce n’est pas tout nous avons aussi un rôle vis-à-vis de l’extérieur. Nous voulons être reconnus du grand public comme centre d’excellence sur toutes les questions touchant à l’énergie, afin de pouvoir lui appor-ter des réponses, par exemple sur les impacts des diverses technolo-gies de production d’énergie.

C’est un domaine considérable. Aurez-vous réponse à tout ?

→ Une partie de mon travail en tant que directeur de ce centre est de découvrir quelles sont exacte-ment les compétences dont nous disposons à l’EPFL. Elles sont très

larges – de la chimie fondamentale aux smart grids, par exemple. Un gros effort de coordination permet non seulement d’obtenir une vue d’ensemble, mais aussi d’amélio-rer la recherche, en permettant à chacun de prendre conscience des activités de son voisin qui peuvent lui être utiles.

Mais l’énergie est partout… Comment s’y retrouver ?

→ C’est vrai. C’est un domaine qui offre beaucoup d’espace aux chercheurs. Il s’agit de détecter les thématiques les plus « chaudes », et de créer des réseaux de com-pétences. L’un des objectifs est de pouvoir être prêts à répondre avec pertinence à des programmes

de recherche lancés sur la scène internationale.

Par exemple ? → L’un de nos domaines priori-

taires concerne la gestion du CO2. Les questions de société liées à ce problème sont absolument gigantesques. Or plusieurs de nos laboratoires – dont le mien – sont impliqués, que ce soit du côté de la limitation des émissions, de la transformation ou du stockage du carbone. Beaucoup de ces travaux seront menés depuis le campus Energypolis, à Sion. Cela va créer une émulation supplémentaire. J’ai l’ambition de faire de notre Energy Center une référence mon-diale dans ce domaine.

© ALAIN HERZOG

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FLASH29.10.1407 Actualité

De nouvelles armes contre la tuberculose multirésistante

↳ SANTÉ : Des chercheurs de l’EPFL ont mis en lumière deux molécules qui pourraient vaincre les anti-bio-résistances multiples de la tuberculose.

Nik PapageorgiouJournaliste, Faculté SB/SV

La tuberculose est causée par une bactérie appelée Mycobacterium tuberculosis, qui touche communément les pou-mons. En 2012, l’Organisation mondiale de la santé estimait le nombre de personnes malades dans le monde à 8,6 millions, et le nombre de morts à 1,4 million. La lutte contre cette maladie bute contre deux obstacles majeurs : la relative longueur du traite-ment, mais aussi les résistances multiples que développe la bac-térie contre les antibiotiques.

Pour faire face, nous avons besoin de traitements et de méthodes de dépistage alterna-tifs. Cela nécessite une compré-hension plus fine et profonde de la machinerie moléculaire utili-sée par la bactérie pour infec-ter les cellules pulmonaires. Or, des scientifiques de l’EPFL ont eu recours à un test de criblage sensible pour vérifier quels composants étaient utilisables contre le bacille. Ils ont ainsi identifié deux petites molécules prometteuses. Leurs décou-vertes sont publiées dans Cell Host & Microbe.

En cas de tuberculose, la mycobactérie pénètre et infecte les cellules immunitaires des poumons, les macrophages. Le bacille a recours à un système de sécrétions spécialisé qui pro-duit des protéines à même de s’attaquer aux macrophages.

Une protéine en particulier joue un rôle prépondérant dans la capacité du bacille de s’atta-quer aux cellules immunitaires pulmonaires. Elle répond au nom d’EsxA. En prenant cette pro-téine pour cible, les chercheurs ont bon espoir de fournir une réponse efficace aux problèmes de multirésistance du bacille. En effet, il ne s’agirait alors pas de viser la bactérie, comme un anti-biotique classique, mais de don-ner au système immunitaire les moyens de combattre l’infection.

© THINKSTOCK PHOTOS

L’équipe de Stewart Cole, au Global Health Institute de l’EPFL, a développé une procédure de tests capable d’explorer simul-tanément des milliers de compo-sés. Cette analyse performante a permis aux chercheurs de pas-ser au crible 10’880 composés chimiques, issus de la biblio-thèque d’une entreprise phar-maceutique spécialisée.

Les chercheurs ont cultivé des cellules humaines de pou-mon infectées par le bacille de la tuberculose. Puis ils les ont exposées aux nombreuses substances candidates. Ils ont déterminé le taux de survie des protéine grâce à des colorants fluorescents. De la sorte, ils pouvaient sélectionner les com-posés chimiques qui semblaient être les plus efficaces pour neu-traliser la protéine EsxA.

Grâce à ce test, l’équipe de Stewart Cole a réduit la liste des candidats de plus de 10’000 à deux. Administrés à de très faibles doses, ces composés, appelés BBH7 et BTP15, sont capables d’inhiber la sécrétion

de la protéine EsxA. Les deux substances neutralisent les effets suppressifs exercés par la bactérie sur les macrophages infectés, avec pour résultat une éradication efficace des bacté-ries intracellulaires.

Cette approche diffère de celle des antibiotiques qui, en s’attaquant directement à la bactérie, entraînent sou-vent les résistances multiples caractéristiques de la maladie. « Plutôt que d’essayer de tuer la bactérie, nous tentons de la désarmer, et du même coup de prévenir les dommages infligés aux tissus pulmonaires, explique Stewart Cole. Cette approche pourrait s’avérer efficace dans une stratégie thérapeutique plus large, par exemple en asso-ciation avec des médicaments conventionnels. »

Les chercheurs comptent maintenant tester d’autres com-posés, afin de voir s’ils sont sus-ceptibles d’accroître l’efficacité du BBH7 et du BTP15. Ils sou-haitent en outre appliquer leur méthode de dépistage à d’autres

bactéries. « Notre processus de criblage est simple et basique, mais peu solide , précise l’auteur principal Jan Rybniker, qui a développé le test. Je suis cer-tain que des tests analogues nous permettraient de cibler les protéines immunogènes d’une foule d’autres bactéries multirésistantes. »

Cette étude a été réali-sée par l’Institut de santé glo-bale de l’EPFL, en collaboration avec l’Université de Cologne, le Vichem Chemie Research Ltd (Hongrie), ainsi que l’Université Semmelweis (Budapest).

SOURCE

Rybniker J, Chen JM, Sala C, Hartkoorn RC, Vocat A, Benjak A, Boy-Röttger S, Zhang M, Székely R, Greff Z, Őrfi L, Szabadkai I, Pató J, Kéri G, Cole ST. « Anticytolytic Screen Identifies Inhibitors of Mycobacterial Virulence Protein Secretion. » Cell Host & Microbe DOI : http://dx.doi.org/10.1016/j.chom.2014.09.008

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FLASH29.10.1408 Actualité

Ils touchent du doigt l’intrication quantique↳ Des chercheurs de l’EPFL ont conçu une expérience innovante, capable de démontrer l’intrication quantique à un niveau macroscopique. Facile à mettre en place, elle est compatible avec des semi-conducteurs existants.

L’intrication quantique est un phénomène étrange qui voit deux particules élémentaires se lier de façon si inextricable qu’un changement induit sur l’une d’entre elles entraîne une modification équivalente sur l’autre, et ce quelle que soit la distance qui les sépare. Les deux particules se comportent alors comme un tout, cette cor-rélation différant de tout ce que connaît la physique classique. Ce phénomène a d’ailleurs des implications tellement bizarres dans le domaine qu’Einstein lui-même le décrivait comme une « action fantôme à distance ».L’intrication quantique s’avère fondamentale pour le traitement quantique de l’information et de la communication. Toutefois, les expériences qui s’efforcent de le

prouver nécessitent souvent des conditions difficiles à atteindre dans les laboratoires usuels. Dans un article de Physical Review Letters, des chercheurs de l’EPFL décrivent un protocole expérimental capable de démon-trer l’intrication quantique au

niveau macroscopique grâce à un système contrôlable par la lumière. Contrairement aux pré-cédents, ce protocole est relati-vement simple à suivre et utilise des nanostructures disponibles dans plusieurs laboratoires internationaux.

« L’expérience commence avec un seul photon en superposi-tion quantique de deux états », explique Vincenzo Savona, directeur de cette étude. « Il ne s’agit pas encore d’intri-cation, car celle-ci implique par définition deux objets. Or, un système optomécanique se comporte de telle sorte qu’un photon est transféré à l’état de vibration mécanique quel que soit son état ». Un photon en superposition quantique voit donc son état converti en une paire de vibrations mécaniques intriquées de fréquences différentes.« Cela représente une forme d’in-trication, continue le chercheur, car chaque note est faite de la vibration collective de milliards d’atomes. Il n’y a plus une seule particule, mais des milliards. C’est ce que j’appelle l’intrica-tion macroscopique. »

Nik PapageorgiouJournaliste, Faculté SB/SV

© EPFL/JAMANI CAILLET

Vers un diagnostic par imagerie médicale à moindres risques

↳ MÉDECINE : Une méthode novatrice démultiplie les capacités de l’imagerie médicale, et ce d’une manière plus sûre pour le patient.

L’imagerie médicale est actuelle-ment l’outil numéro un en matière de diagnostic. Toutefois, les dif-férentes technologies sont limi-tées en termes de résolution et qualité d’image, à cause de la nature même des tissus vivants. Une des solutions est d’injecter au patient des substances sus-ceptibles d’augmenter la qualité d’image en suivant la distribution de certaines molécules dans le corps. Mais ces adjuvants peuvent se révéler nuisibles ou potentiel-lement toxiques. Des scientifiques de l’EPFL, du CNRS, de l’ENS, du CPE Lyon et de l’ETH Zurich ont mis au point une nouvelle génération

Nik PapageorgiouJournaliste, Faculté SB/SV

Lyndon Emsley avec quelques-uns des chercheurs de l’étude © ALAIN HERZOG/EPFL

d’hyperpolarisants, qui augmentent drastiquement l’intensité du signal sans présenter le moindre danger pour le patient. Leur travail est publié dans la revue PNAS.

L’équipe de chercheurs coor-donnés par Lyndon Emsley (pro-

fesseur à l’EPFL et à l’ENS Lyon) a en effet développé de nou-veaux hyperpolarisants à la fois efficaces et sans risque. Elles prennent la forme d’une fine poudre blanche et poreuse qui contient les « molécules de suivi »

à hyperpolariser. Cette poudre est constituée de dioxyde de silicium - le composant principal du sable.

Le protocole est plus simple et a priori plus sûr pour le patient, sans compter que son efficacité accrue sur la qualité du signal laisse penser que cette nouvelle génération d’hyperpola-risants pourra être utilisée avec un très large spectre de molé-cules. Comme le fait remarquer Sami Jannin, « nous avons déjà reçu des demandes de scienti-fiques étrangers qui souhaitent doper leurs recherches grâce à cette technologie novatrice. Nous nous réjouissons égale-ment de tester ces matériaux in vivo ».

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FLASH29.10.1409 Actualité

Un coffre-fort numérique pour trans- férer les documents confidentiels↳ CYBERSÉCURITÉ : Trois solutions pour l’envoi ou le stockage sécurisé de documents sont lancées ces jours-ci par deux postdoctorants de l’EPFL. Elles ont en commun de rendre les données illisibles sans un code choisi par l’utilisateur.

Cécilia CarronMediacom

Pour rendre les documents numé-riques inaccessibles à un tiers, deux post-doctorants de l’EPFL ont créé la start-up Di55erent autour de trois nouveaux outils. Les solutions développées res-semblent fort, sur le principe, à des méthodes ancestrales : placer les dossiers dans un coffre-fort dont seul l’auteur détient la clef ou les répartir à divers endroits, tel un puzzle que seul un code permettra de reconstituer.

MakeSends, sur la base d’un mot de passe choisi par l’utilisateur, génère un cryptage suffisamment puissant pour assurer un transfert sécurisé. « Personne ne peut décryp-ter ces documents sans le code, pas même nous », précise Radhakrishna Achanta, l’un des chercheurs. Avec un bon mot de passe, le temps de calcul pour le trouver est extrêmement long. C’est comme ouvrir un coffre-fort manuellement en essayant toutes les combinaisons possibles une par une : c’est possible, mais cela prend des années. Le niveau de sécurité est similaire à celui d’un paiement bancaire en ligne : il y a deux niveaux d’identification. Seul le bon mot de passe, qui peut être transmis au des-tinataire par sms ou téléphone, per-met de reconstituer le dossier.

Nul besoin d’être un as de l’in-formatique pour tirer parti de ce sys-tème. L’utilisateur choisit un code, le saisit dans la fenêtre prévue à cet effet, clique sur « envoyer » et le tour est joué. Différentes solutions pour

améliorer la sécurité des dossiers existaient déjà. Certaines permettent de crypter les fichiers pendant la transmission, d’autres sécurisent le document une fois qu’il est déjà sur le serveur internet. « Ces systèmes comportent des failles, explique Thomas Lochmatter, cofondateur de la start-up. Dans le premier cas, les dossiers ne sont confidentiels que pendant le transfert, mais lisibles au départ et à l’arrivée. Ce système ne prévient donc que de l’attaque « man-in-the-middle ». Dans le second, la société qui s’occupe du transfert sécurisé a accès aux données. Les employés peuvent donc les lire. »

Cet outil constitue une parade sécuritaire qui permet par exemple de passer outre l’ouverture, deman-dée par la National security agency et la FBI, des serveurs des neuf plus importantes compagnies américaines liées à internet. Ce large accès permet aux services secrets d’avoir accès à tous les chats audio et vidéo, aux photos, emails, et autres documents

© JAMANI CAILLET

de tout un chacun. Plusieurs jour-naux américains ont rendu publique cette affaire durant l’été 2013. Le but avoué ? Permettre aux analystes de rechercher des cibles étrangères mal intentionnées. « Notre solution per-met de garder un éventuel contrôle sur l’auteur et le destinataire, mais rend illisible les documents », sou-lignent les chercheurs.

Sur la base des technologies utilisées pour MakeSends, la société a développé deux autres systèmes permettant à tout un chacun de rendre ses documents illisibles par un tiers. L’un permet d’encrypter les documents avant de les mettre sur un serveur. Grâce à Swi5t, un code permet de crypter les données dans un fichier HTML qui peut ensuite être envoyé en toute sécurité sur un cloud. L’autre produit, uKeepIt, crypte et ensuite dispatche les frag-ments de fichiers sur un ou plusiers clouds, à la manière d’un puzzle. Seul le mot de passe permet de retrouver tous les morceaux.

ZEB1, Oscar du premier rôle dans le stockage des graisses

↳ Une équipe de l’EPFL, en collaboration avec l’ETH Zurich, a su décoder le processus de l’adipoge-nèse en identifiant précisément quelles protéines y jouaient les premiers rôles. Leurs résultats sont publiés dans le magazine opensource eLife.

© THINKSTOCK PHOTOS

And the winner is… ZEB1 ! De nom-breux acteurs sont impliqués dans le processus, nommé adipogenèse, par lequel l’organisme stocke la graisse qu’il absorbe par l’alimentation. Jusqu’ici, toutefois, il régnait un cer-tain flou quant à la façon dont celui-ci était régulé. Or comprendre ce méca-nisme est d’une importance cruciale si l’on veut pouvoir prévenir les maladies liées à l’accumulation des graisses dans les tissus adipeux.

Une équipe de recherche emme-née par Carine Gubelmann et Petra Schwalie sous la direction de Bart Deplancke, du Laboratoire de biologie systémique et de génétique de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne

(EPFL), en collaboration avec les cher-cheurs de Christian Wolfrum à l’ETH Zurich, s’est attelée au décodage du mécanisme de l’adipogenèse. La méthode choisie consistait à étudier à large échelle l’action de pas moins de 734 « facteurs de transcription », des protéines dont le rôle est précisément de réguler l’expression des gènes.

Pour ce faire, les chercheurs ont « surexprimé » chacun de ces facteurs afin de voir lesquels résultaient dans des modifications de l’adipogenèse. Pratiquées in vitro, ces observations ont permis de mettre en lumière 26 facteurs de transcription actifs dans la différenciation de cellules grais-seuses, et d’établir un « classement » de leur importance dans le proces-sus. Grand vainqueur de ce concours, le facteur ZEB1 s’est révélé être le champion toutes catégories. « Nous

avons pu constater qu’il dominait largement l’action d’autres protéines réputées importantes dans l’adipoge-nèse », explique Petra Schwalie.

Forts de cette information, les chercheurs se sont penchés sur les effets in vivo d’une intervention touchant au facteur ZEB1 – pour constater que, là encore, son rôle était crucial. Son degré d’expres-sion correspond même fidèlement au potentiel de stockage de graisses par l’organisme humain, de même qu’à la tendance à l’obésité, mesurée par le rapport taille/hanches.

De là à le cibler pour développer un médicament miracle contre la prise de poids ? « Le problème, c’est que cette protéine joue un rôle important dans au moins neuf processus physiolo-giques vitaux, poursuit la chercheuse. Si on l’éteint complètement, l’orga-

nisme ne survit pas. Une molécule thérapeutique intervenant sur l’ex-pression de ZEB1 devrait donc être spécifiquement ciblée sur un type de tissu, ce qui est un gros défi. »

Ces découvertes, publiées dans la nouvelle revue open-source eLife, n’en apportent pas moins leur lot d’informations essentielles pour la compréhension d’un processus phy-siologique clé.

Emmanuel BarraudMediacom

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10 FLASH29.10.14Actualité

© ALAIN HERZOG

Anne-Claude Cosandey chef d’orchestre de l’antenne EPFL Fribourg↳ Depuis le 1er avril dernier, Anne-Claude Cosandey est la Directrice opérationnelle de l’antenne EPFL Fribourg dont le projet smart living lab a été officiellement lancé le 9 octobre dernier.

Anne-Claude Cosandey a obtenu sa thèse de doctorat en Génie rural de l’EPFL en 2002 portant sur la pédologie. Elle a travaillé dans un bureau de biologiste et ingénieur-conseil pour la ges-tion des milieux naturels et la protection des zones alluviales avant de prendre la direction de l’association Ecoparc dédiée au développement durable dans l’environnement construit. Dans ce cadre, elle développé de nom-breux projets sur les questions durables avec des partenaires privés et publics, dans un souci constant de favoriser un dialogue interdisciplinaire. Elle a égale-ment travaillé à l’Office fédéral du développement territorial.

Quel est votre rôle au sein de l’antenne EPFL de Fribourg ?

→ Je coordonne les activités de l’antenne EPFL et les rela-tions avec, entre autres, nos partenaires fribourgeois comme le Canton, l’Ecole d’ingénierie et d’architecture (EIA-FR) et l’Uni-versité de Fribourg (Uni-FR). Mon rôle est d’assurer la mise en œuvre de l’ensemble du pro-jet smart living lab, à commencer par la réalisation du bâtiment lui-même. Les choses vont bon train puisqu’à la mi-mai le budget a été validé et qu’en septembre deux premiers collaborateurs de l’EPFL s’installaient à Fribourg.

Y a-t-il déjà des chercheurs de l’EPFL ?

→ Dès septembre 2015, des pro-fesseurs travailleront à Fribourg sur le site BlueFACTORY dans des halles où seront aménagés des bureaux pour les chercheurs du smart living lab. Un espace amé-nagé dans ces halles permettra également de réaliser des expé-rimentations. Le bâtiment prévu à terme pour le smart living lab sera en lui-même un outil de recherche évolutif pour intégrer des techno-

Frédéric RaussMediacom

logies durables émergentes dont les performances pourront être testées par les usagers. Dans un premier temps un chercheur senior et quatre post-docto-rants vont élaborer le cahier des charges scientifique de l’édifice, tandis qu’un chef de projet pour la construction évaluera la fai-sabilité de ces diverses proposi-tions. Des emplois vont également être créés dans la région avec le lancement de quatre chaires et d’un professeur invité. Une fois le bâtiment terminé, quelque 80 chercheurs et membres du per-sonnel administratif, de l’EPFL, mais aussi de l’Uni-FR et de l’EIA-FR y travailleront. Tout ceci nous permettra de développer une relation de proximité avec les entreprises régionales. De plus, l’antenne fribourgeoise partici-pera également aux recherches qui seront menées dans le cadre de la nouvelle chaire pour l’écolo-gie urbaine et les espaces de vie durables financée par la Mobilière et qui a été annoncée à la fin

du mois de septembre de cette année.

Y aura-t-il également des étudiants ?

→ Pour les cours traditionnels, ce sont les professeurs qui se rendront à Lausanne. Mais l’an-tenne de Fribourg sera ouverte aux étudiants pour des tra-vaux particuliers, notamment de Master qui pourront bénéficier de son infrastructure unique d’ex-périmentation. Par ailleurs, les étudiants de l’EPFL, de l’EIA-FR et de l’Uni-Fr ont déjà formé une équipe, le smart living challenge afin de participer à la prochaine compétition internationale, le Solar Decathlon, compétition qui demande aux participants d’ima-giner et de construire une maison fonctionnant entièrement grâce à l’énergie solaire et en intégrant des domaines très variés, allant des questions d’urbanisme et de mobilité aux questions de commu-nication et d’innovation, de maté-riaux et méthodes constructives,

ou de confort et bien-être des habitants.

Qu’est-ce qui vous motive parti-culièrement dans ce projet ?

→ Son évolutivité et sa diver-sité. Le bâtiment, avant même qu’il ne soit construit est déjà un lieu de recherche pour penser le futur de l’environnement et une fois finit, il continuera à être une plateforme d’étude et de démons-tration de nouveaux concepts et technologie en matière de construction et d’habitat. Le smart living lab, cette structure interinstitutionnelle et interdis-ciplinaire abordera les questions de l’habitat urbain sous tous ces aspects et profitera des compé-tences de tous les partenaires impliqués et des nouvelles syner-gies issues de ces collaborations. Cette interface entre la recherche et les entreprises est particuliè-rement stimulante.

→ Plus d’infos : smartlivinglab.ch

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11 FLASH29.10.14Actualité

La bande d’arrêt d’urgence active fait ses preuves↳ Après quatre ans d’application, l’ouverture partielle de la bande d’arrêt d’urgence à Morges a des effets conséquents sur la fluidité du trafic, constatent des chercheurs de l’EPFL. Ceux-ci proposent néanmoins des pistes d’améliorations.

On appelle cela une « BAU active ». Lisez : une bande d’arrêt d’urgence ouverte temporairement à la circu-lation. Depuis janvier 2010, c’est le cas sur un tronçon de 4 kilomètres entre Morges et Ecublens. Le but est d’écouler de façon plus fluide, aux heures de pointe, les 82’000 véhi-cules quotidiens qui circulent sur l’autoroute A1 Lausanne-Genève.

Avec quel succès ? Des cher-cheurs du Laboratoire des voies de circulation (LAVOC) de l’EPFL ont évalué l’efficacité et les impacts de cette mesure. Ils constatent qu’elle diminue sans conteste la congestion et les accidents ; toutefois, quelques adaptations permettraient un résul-tat optimal.

L’effet le plus remarquable de la BAU active est l’augmentation du débit : environ 750 véhicules par heure en plus sur un total d’environ 6000 véhicules, malgré une vitesse abaissée de 120 km/h à 100 km/h. En dépit de cette augmentation de trafic, « les simulations montrent

que cela représente une diminution d’un cinquième des émissions de CO2 grâce à un trafic plus fluide et une vitesse réduite », souligne le profes-seur André-Gilles Dumont, respon-sable du LAVOC.

Mais l’efficacité de la mesure tient souvent à une question de minutes. Lorsque la densité du tra-fic atteint 35 véhicules/km, une alarme se met en marche au poste de contrôle de la Blécherette. Un préposé doit alors activer manuelle-ment l’ouverture de la troisième voie. Parfois, il suffit de quelques minutes de délai pour qu’un bouchon se forme et prenne du temps à se résorber. « Nous cherchons à intégrer d’autres paramètres pour décider de l’ouver-ture du système : la répartition par voie ou les différences de vitesses entre les voies notamment. Le plus important est de maintenir la fluidité du trafic car il est très difficile de la rétablir lorsque la congestion s’est formée », précise le professeur.

UNE MEILLEURE SIGNALISATION

En matière d’accidents aussi, un système plus réactif permettrait

d’améliorer encore la situation. L’instauration de la bande d’ar-rêt d’urgence active a déjà per-mis une diminution d’un quart du nombre d’accidents entre 2008 et 2013.

Les sondages réalisés par les chercheurs deux ans après le début de l’opération du système ont montré enfin que la mesure n’était pas encore parfaitement adoptée. Près de 70% des son-dés ne rechignaient pas à utiliser la BAU quand elle est ouverte. Cependant un quart s’est déclaré mal à l’aise de franchir la ligne blanche continue et la même proportion ne se sent pas en sécurité.

Pour y remédier, les scienti-fiques préconisent une meilleure signalisation. « Un kilomètre en amont de l’entrée dans le sys-tème, à Aubonne et Crissier en l’occurrence, il faudrait placer un panneau indiquant si la troisième voie est ouverte ou fermée », pré-cise le professeur. En outre, sur le tronçon concerné, l’étude recom-mande d’indiquer la vitesse limite

© ALAIN HERZOG

sur chaque voie. Actuellement, seuls deux panneaux indicateurs de vitesse sont installés sur les portiques, placés ainsi entre les voies. Une réflexion est engagée en parallèle sur une signalisation spécifique qui permettrait de franchir avec moins d’appréhen-sion la ligne blanche continue.

D’autres tronçons autorou-tiers suisses pourraient dispo-ser d’un système similaire. Ce sera le cas dès 2015 dans la région de Berne. Dans les tiroirs reposent également des aména-gements pour l’entrée de Genève, entre Nyon et l’échangeur du Vengeron, ou entre la jonction de Cossonay et l’échangeur de Villars-Sainte-Croix.

Le Laboratoire des voies de circulation (LAVOC) a été mandaté par le Fonds pour la recherche routière pour réali-ser cette étude. Il a collaboré avec le Laboratoire de topomé-trie (TOPO) et le Laboratoire de vision par ordinateur (CVLAB).

Anne-Muriel BrouetJournaliste TRACE

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12 FLASH29.10.14Etudiants

Le comité AGEPoly 2014-2015↳ L’AGEPoly, c’est ton association ! Elle est dirigée par un comité composé de treize étudiants. Portraits de ces membres exceptionnels.

Tanguy Moser

Mélanie ZellerCommunication Agepoly

Si tu étais un Pokemon, lequel serais-tu ? Psykokwak.Pour quoi voudrais-tu t’engager ? L’inscription de la crème double de Gruyère au Patrimoine culturel immaté-riel de l’humanité.La chose la plus folle que tu aies faites dans ta vie ?Ne pas respecter les conditions géné-rales d’utilisation de Youtube.Quelle est ta série préférée ?Série de Fourier.Plutot muggle quidditch ou aqua poney ?L’aqua poney c’est mon dada.String ou shorty ? Poils.Bain ou douche ?Oui, ça m’arrive de temps en temps.Ça te fait peur les trous noirs ?Non. Il y a assez peu de personnes qui ont été blessées ou tuées par un trou noir. S’il y a une navette pour Pluton, tu la prends ?Oui. Pluton doit se sentir seule depuis qu’elle n’est plus une planète...

String ou shorty ?Une de chaque ça compte ?Ça te fait peur les trous noirs ?Je dirai plutôt que ça m’intéresse. Mais non j’ai peur de rien, voyons !Ton meilleur souvenir à l’EPFL ?Ma réussite avec un 5,5 d’analyse II, mais certainement aussi Balelec 33e édition où j’étais dans le comité.Ton plus grand rêve ?Etre heureux, mais ça c’est plus un rêve, c’est une réalité. ;)

Ton poste : PrésidentTon âge : 22 ansLieu d’origine : Villars-sur-OllonTa section : SIE

Qu’y a t-il sur ta table de nuit ?Un concombre.Qu’y a t-il sous ton lit ?Des monstres.Ta première pensée ce matin ?C’est qui elle?!?Quel personnage d’un film voudrais-tu être ?James Bond, pour séduire en disant : « Je suis ornithologue. »Ton premier surnom ? Tamboule.Que préfères-tu ne pas savoir ?Ce que j’ai fait la nuit quand je m’en rappelle pas...Quelles décisions ont changé ta vie ?Le choix du goût de ma confiture le 19 décembre 1998.La chose la plus folle que tu aies faite dans ta vie ?Manger l’omelette qu’Elodie a préparée !!!Il te reste une heure à vivre : que fais-tu ?Je fais du skate sur le toit du Rolex.String ou shorty ? String flamingo !Bain ou douche ? Je me lave pas.Ton meilleur souvenir à l’EPFL ?Challenge 14 of course! Ton plus grand rêve ?Hilde, blonde suédoise de 2m10.

Gilles Baud

Maxime Duval

Benoit Truc

Elodie Bisetti

Yannis Collange

Ton poste : Président du vice.Ton âge : 22 ansLieu d’origine : C’est compliquéTa section : Sciences et technologies du vivant

Adjectif qui te décrit bien : Humain.Que fais-tu quand tu es seul chez toi ?La même chose que chaque nuit, minus. Tenter de conquérir le monde !Ta première pensée ce matin ?J’ai faim.Quel personnage d’un livre voudrais-tu être ?John S-117, pour l’armure.Que fais-tu quand tu dois attendre quelque part ?J’ourdis pour devenir empereur planétaire.

Ton poste :PicsouTon âge : 25 ansLieu d’origine :La BelgiqueTa section :Génie civil

Adjectif qui te décrit bien :Hyperactif.Quelles applications as-tu sur ton smartphone ?Clash of Clan, My little poney : Friendship is magic.Qu’y a-t-il sur ta table de nuit ?Un réveil, un livre, une lampe, une corde.Qu’y a t-il sous ton lit ?L’argent que je détourne.Quel personnage d’un film voudrais-tu être ?Olaf de La reine des neiges parce qu’il aime les câlins. Ton premier surnom ?Maxou mais le plus drôle c’est Maxou Picchu.La chose la plus folle que tu aies faites dans ta vie ?Parler dans la zone silence du Rolex.Il te reste une heure à vivre : que fais-tu ? J’achète un mojito et j’attend qu’Elo me téléporte sur son île.Blonde ou brune ?Suis belge, je bois toutes les bières.Ton plus grand rêve ?Devenir immortel, puis mourir. (Godard)

Ton poste : Responsable animationsTon âge : 21 ansLieu d’origine : France Ta section :Microtechnique

Adjectif qui te décrit bien : Vivant.Qu’y a-t-il sur ta table de nuit ?Une lampe, un 347 magnum et 2 capotes.Ta première pensée ce matin ?Merde il est 12:00.Quel personnage d’un film voudrais-tu être ?Harry Potter parce que Emma Watson.Pour quoi voudrais-tu t’engager ? Pour les bebebebegs et les dyclexiques et le kulture oci.Quelles décisions ont changé ta vie ? Ma première bière à Sat.La chose la plus folle que tu aies faites dans ta vie ? L’EPFLPlutot muggle quidditch ou aqua poney ?Poney aquatique direct.Blonde ou brune ?Blanche (je vous ai dit que Sat avait changé ma vie).Ton meilleur souvenir à l’EPFL ?Les semaines d’inté.

Ton poste : Responsable sportTon âge : 20 ansLieu d’origine :VietnamTa section :Physique

Adjectif qui te décrit bien : Positif.Que fais-tu quand tu es seul chez toi ?Si tu savais. ;)Qu’y a t-il sur ta table de nuit ?Un réveil, deux photos et un paquet de mouchoirs.Quel personnage d’un film voudrais-tu être ? James Bond !! Que préfères-tu ne pas savoir ?Je veux touuuut savoir !Quelles décisions ont changé ta vie ?Le fait d’avoir été un sportif d’élite et de devoir arrêter, mais il y en a bien d’autres.

Ton poste :Responsable servicesTon âge : 21 ansLieu d’origine :AnnecyTa section : SCGC, côté plombiers

Adjectif qui te décrit bien : Magique !Que fais-tu quand tu es seule chez toi ?Je prends mon identité secrète et je pars sauver le monde.Ta première pensée ce matin ?Ouhla, faudrait vraiment que je m’épile les jambes !Quel personnage d’un film voudrais-tu être ?Phoebe Halliwell de Charmed parce que c’est une belle gosse, qu’elle pouvait transformer les méchants en crapauds et qu’en plus elle savait aussi leur bot-ter les fesses à la régulière.Pour quoi voudrais-tu t’engager ?Pour la paix dans le monde car j’aime les animaux (signe de la main et grand sourire Colgate White) !Quelles décisions ont changé ta vie ?Mes implants mammaires taille F et ma greffe de neurones.Il te reste une heure à vivre : que fais-tu ?Je cours acheter une piña colada, un Macflurry caramel Daim, puis je me téléporte (bah oui quoi je suis Phoebe Halliwell tout de même) avec tous mes copains vers une plage paradisiaque pour aller savourer tout ça…String ou shorty ?C’est quoi tout ça ? On est bien mieux sans rien.S’il y a une navette pour Pluton, tu la prends ?Non… Je suis sûre qu’ils n’ont même pas d’aqua poney sur Pluton… Ton plus grand rêve ?Que mon papa accepte enfin de m’ache-ter cette licorne que je lui réclame depuis deeeees années…

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13 FLASH29.10.14Etudiants

Ton poste : Responsable commissions : j’adore faire les courses, mais j’aime encore plus nos 17 commissions !Ton âge : 20 ansLieu d’origine :Strasbourg

Ta section : Sciences et technologies du vivant, of course ;)

Adjectif qui te décrit bien :Maladroite.Qu’y a-t-il sous ton lit ?Mon snowboard, il attend patiemment sa prochaine balade. Ta première pensée ce matin ?J’ai du mal à penser le matin.Que préfères-tu ne pas savoir ?Les secrets de Tanguy, rien que d’y penser j’ai peur ! La chose la plus folle que tu aies faites dans ta vie ?Challlleeeeennnnge 14 !Il te reste une heure à vivre : que fais-tu ?Je me teins les cheveux en rose fluo, j’enfile ma plus belle tenue et je vais faire un saut en parachute qui me ramène sur l’île paradisiaque d’Elo !Blonde ou brune ?Rousse, mais ça change selon les sai-sons, j’ai des cheveux magiques !Bain ou douche ?J’aime gaspiller l’eau et mon temps, donc je prend au moins un bain par jour, avec de la mousse et tout… Ton plus grand rêve ?Faire le tour du monde en me téléportant !

Ton poste : Responsable AGEPolytiqueTon âge : 22 ansLieu d’origine :Ferney-Voltaire city !Ta section :Sciences et technologies du vivant

Adjectif qui te décrit bien : Motivée !Que fais-tu quand tu es seule chez toi ?Je mange et je joue à Guitar Hero. Ta première pensée ce matin ?Merde, j’suis en retard !Quel personnage d’un livre voudrais-tu être ?« I am Khaleesi ! » parce qu’elle a des dragons et qu’elle est trop badass. =DQue fais-tu quand tu dois attendre quelque part ?Je pense à tout ce que je dois faire et que je n’ai pas encore fait. Et une fois que je peux faire ce que je devais faire, j’ai oublié la liste que j’avais élaborée.Que préfères-tu ne pas savoir ?Ce que mon coloc fait avec sa copine dans le salon.Pour quoi voudrais-tu t’engager ?Pour les maladies dont personne n’a rien à foutre parce que ça ne rapporte pas d’argent; c’est pour ça que je suis en SV d’ailleurs.Ton plus grand rêve ?Avoir deux prix Nobel et passer mon permis d’hélicoptère.

Ton plus grand rêve ?Nager dans le pognon \o/ ... ou alors vivre dans un monde dédié au progrès sans contraintes d’ordre financier par exemple...

Coralie Boulet

Léa Charaoui

Sébastien Anthamatten

Cedric Cook

∂ agepoly.epfl.ch

Mélanie Zeller

Ton premier surnom ? Cookie.La chose la plus folle que tu aies faites dans ta vie ?J’ai continué à utiliser mon téléphone dans l’avion après que la lumière cein-tures était déja allumé.Il te reste une heure à vivre : que fais-tu ?Take the midnight train going anywhereBlonde ou brune ?Rose #SI14neverends.Ça te fait peur les trous noirs ?On parle bien des trous noirs dans l’es-pace, nan? Ils sont trop intéressants! Les autres, ça me fait peur.S’il y a une navette pour Pluton, tu la prends ?Oui ! Trop cool de découvrir des trucs extraterrestres quand même !Ton plus grand rêve ?Pouvoir voler comme un oiseau.

Ton poste :Responsable relations extérieuresTon âge : 24 ansLieu d’origine :ValaisTa section : MT

Adjectif qui te décrit bien :DiplomateTa première pensée ce matin ?Pff structural mechanics...Quelles décisions ont changé ta vie ?Avoir décidé de partir en Chine 6 moisIl te reste une heure à vivre : que fais-tu ?Je saute dans une voiture de sport et taille la route le plus vite et le plus loin possible.Blonde ou brune ? Blanche.Bain ou douche ?Douche, par flemme de faire couler un bain, pas que ça à faire.Ça te fait peur les trous noirs ?Au contraire ! Et y’a pas plus écolo, fini le tri sélectif, une seule poubelle géante pour tous les déchets et 0 pollution!S’il y a une navette pour Pluton, tu la prends ?Non. C’est un peu comme une navette pour Le Locle, non ?

Ton poste : Responsable informatiqueTon âge : 21Lieu d’origine :Amsterdam, meilleure ville du monde !Ta section :Informatique

Adjectif qui te décrit bien : Blond.Qu’y a t-il sur ta table de nuit ?Des chargeurs et un canard en plastique.Quel personnage d’un film voudrais-tu être ?Perry l’ornithorynque.Que fais-tu quand tu dois attendre quelque part ?Je m’imagine comment je me défends en cas de zombie-attack spontanée, comme tout le monde, non ?

Ton poste :Relations internesTon âge : 24 ansLieu d’origine :AigleTa section :Chimie et génie chimique

Que fais-tu quand tu es seul chez toi ?Je prépare un plan pour conquérir le monde.Ta première pensée ce matin ?C’est trop tôt.Quel personnage d’un livre voudrais-tu être ? Godot.Que fais-tu quand tu dois attendre quelque part ?Je peaufine mon plan pour conquérir le monde.Ton premier surnom ? Valou.Que préfères-tu ne pas savoir ?Ce qu’il y a dans ce que je mange.La chose la plus folle que tu aies faite dans ta vie ?Traverser à côté du passage piéton. Plutôt muggle quidditch ou aqua poney ?Aqua poney !Ton meilleur souvenir à l’EPFL ?Ma rencontre avec Marianne.Ton plus grand rêve ?Conquérir le monde.

Ton poste : Responsable communicationTon âge : 21 balais et des poussièresLieu d’origine :Hagana, hé yo !Ta section :Chimie boum boum

Adjectif qui te décrit bien : Chocovore.Quelles applications as-tu sur ton smartphone ? Le snake de mon 3310.Que fais-tu quand tu es seule chez toi ?Je fais le ménage en string.Que fais-tu quand tu dois attendre quelque part ?Je vérifie que j’ai encore tous mes orteils.La chose la plus folle que tu aies faites dans ta vie ?Avoir divisé par 0.Il te reste une heure à vivre : que fais-tu ?Je cours nue dans un champ de coton, c’est doux le coton.Blond ou brun ? Je préfère les chauves, car j’aime lustrer leur crâne.String ou shorty ?Sloggy de grand-maman.S’il y a une navette pour Pluton, tu la prends ?Pourquoi ? Grave. Attends mec, Pluton ça se refuse pas.Ton meilleur souvenir à l’EPFL ?La SHS.Ton plus grand rêve ?Faire des cookies.

Ton poste :Responsable logistiqueTon âge : 23Lieu d’origine : Novisibirsk, RussieTa section : AR

Adjectif qui te décrit bien : Narcissique.Quel personnage d’un livre ou d’un film voudrais-tu être ?Tony Stark, il a plein de tunes, il fabrique des robots de ouf et il a une secrétaire rousse.

Valentin Marchetti

Alexander Karpushov

Que préfères-tu ne pas savoir ?Etat de mon compte après le shopping.Il te reste une heure à vivre : que fais-tu ?Je tente un Need For Speed mais sur de vraies routes avec un vrai bolide de sport, disons une Nissan GT-R.Si tu étais un Pokemon, lequel serais tu ?Psykokwak.Blonde ou brune ?Rousse, si tu es rousse, j’accepte volon-tier un café.String ou shorty ?Shorty (si t’es, en plus, rousse et portes un corset, on peut sauter le café).Bain ou douche ?Douche (avec une rousse de préférence).Ça te fait peur les trous noirs ?Oui, très… C’est comme les Chinois, les fro-massons et les illuminati, ils sont partout.S’il y a une navette pour Pluton, tu la prends ?Non. J’attends celle pour Saturne.Ton plus grand rêve ?Président du monde, c’est bien comme poste.

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14 FLASH29.10.14Etudiants

Les équipes de l’AGEPoly↳ ASSOCIATION : Sans ces équipes, l’AGEPoly ne serait rien ! Présentation au service des étudiants.

L’AGEPoly est l’association des étudiants de l’EPFL. C’est l’as-sociation de référence qui est là pour toi, tout au long de tes études. Depuis plus de 60 ans, c’est elle qui représente les étudiants, défend leurs inté-rêts et les informe sur les déci-sions prises par la Direction de l’EPFL. C’est elle aussi qui s’occupe d’animer le campus ou de fournir des services aux étu-diants afin d’améliorer la vie sur le campus.

Un comité de treize per-sonnes (voir leurs présentations aux pages précédentes) dirige l’AGEPoly. Pour aider le comité de l’AGEPoly à atteindre ses objec-tifs, les équipes ont été créées. Les équipes sont indispensables à l’AGEPoly comme l’est Watson à Sherlock, ou Minus à Cortex, le chargeur à l’iPhone, ou encore comme l’oxygène au poumon droit ou… Bref, je crois que t’as com-pris. On en compte aujourd’hui six : animations, sports, services, AGEPolytique, communication et informatique.

L’équipe animations épaule le responsable animations dans sa quête festive : cette équipe l’aide durant toute l’année afin de te permettre de décompres-ser. Polynice, Vivapoly et le bal de Noël, entaille-toi : ils sont là pour toi !

L’équipe sports organise les Polylympiques, une grande com-pétition de sport intersections, mais beaucoup mieux que les vrais JO ! C’est une équipe ultra-motivée, et chaque membre pense que sa section va gagner. Que les meilleurs gagnent !

Mélanie ZellerCommunication Agepoly

L’équipe AGEPolytique s’ap-puie sur une équipe motivée pour affronter les diverses batailles. Examens bonus, taxes d’études, bourses, réformes de l’enseigne-ment, de nombreuses victoires leurs sont dues.

Quant à l’équipe services, elle chouchoute les étudiants tout au long de l’année. Pour te faciliter la vie, elle cherche constamment de nouveaux bons plans. Et que ce soit pour prépa-rer le buffet du don du sang ou négo-cier de nouveaux contrats, l’équipe services le fait toujours avec le cœur.

L’équipe communication assure la communication de l’AGEPoly : affiches colorées, articles passionnés dans le Flash, ou films délurés, elle laisse libre court à son imagination pour te donner envie de participer aux événements de l’AGEPoly.

Enfin, l’équipe informatique développe le site internet de l’AGE-Poly, MyJob, pour trouver un petit job, et PolyHelp, bien pratique pour tes révisions ! C’est aussi elle qui s’oc-cupe du bon fonctionnement du parc informatique de l’AGEPoly.

Envie de faire vivre l’AGEPoly ? Intéréssé(e) par rejoindre l’une des équipes de l’AGEPoly ? Contacte-nous !

CONTACT :

[email protected] → agepoly.ch

À L’AGENDA : ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’AGEPOLY

→ Mercredi 29 octobre, dès 19h, en CO1Tu es membre de l’AGEPoly, alors viens et participe !Apéritif offert après l’assem- blée.

Plus de 60 personnes travaillent avec le comité et le soutiennent © ALAIN HERZOG

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15 FLASH29.10.14Etudiants

Polysphères : les enseignants sont à l’honneur

Entrepreneuriat

Une aventure entrepreneuriale boisée↳ ENTREPRISE : Flavie Mialon, étudiante en Sciences et ingénierie de l’environnement, a lancé son entreprise en parallèle de ses études. Elle partage son expérience.

Regardant au-delà des livres estudiantins, en fin de Bachelor en sciences et ingénierie de l’en-vironnement, nous avons concré-tisé avec deux amis d’enfance nos envies de collaboration et création. Ainsi s’est élaborée une entreprise dont la visée est la vente d’accessoires en bois naturel, conçus à la main en France.

Notre projet reste une ini-tiative étudiante avec un maigre budget et un temps restreint, mais nous avons planté les graines d’une coopération fleurissante. Lancés dans le courant actuel des objets technologiques, nous souhaitons apporter une touche de nature à un domaine ayant tendance à l’oublier ! La suite nous surprendra, tant au niveau

des rencontres que des branches d’évolution.

Nous encourageons tous les étudiants souhaitant se lancer dans la création d’entreprise, en parallèle à leurs études, de foncer. Cela est réalisable et est surtout une expérience très enrichissante. L’enseignement académique, c’est bien, mais c’est en se confron-tant à la création réelle de pro-jets, quels qu’ils soient, que l’on apprend le plus. Sur soi, sur le monde; sur soi et le monde.

L’entreprenariat n’est ni une profession ni un statut social, mais tout simplement un état d’es-prit tourné vers l’action et la prise d’initiative. Chaque instant est donc le bon pour entreprendre !

De petits morceaux de bois, cela ne va pas changer le monde, direz-vous... C’est un moyen comme un autre de promouvoir la solidarité et l’expression de cha-

↳ MAGISTRALE : Les Polysphères récompensent chaque année des professeurs remarquables, ayant obtenu le plus de votes de la part des étudiants. Présentation de ces enseignants exceptionnels.

Lors de la Magistrale du 4 octobre dernier, le comité de l’AGEPoly, au nom des étudiants, a eu l’honneur de remettre cinq prix à cinq ensei-gnants, qui savent transmettre avec passion leurs connaissances et aident tous les étudiants à devenir des ingénieurs, des scien-tifiques, des architectes de renom. Pour rappel, chaque étudiant a été appelé à designer les heureux lau-réats en juin dernier. 

PETER WITTWER, FACULTÉ IC

Peter Wittwer enseigne les mathé-matiques au sein de la faculté IC. Ce professeur a su motiver ses troupes, euh ses étudiants, à se lever tôt le lundi matin pour assis-ter à son cours d’analyse captivant et bien structuré. Le perpétuel renouveau de son enseignement

cun, par une confection locale et participative, à partir d’une res-source provenant de gestions respectueuses de l’environnement tout en participant d’un autre côté à sa régénération.

Si l’initiative vous plaît, n’hé-sitez pas à faire un tour sur les réseaux sociaux ou sur le site www.woodstuck.fr, et à faire part de vos intérêts, suggestions ou interrogations.

FLAVIE MIALON

a également été très apprécié des étudiants. Pour toutes ces rai-sons, les étudiants ont décerné la Polysphère IC à Peter Wittwer.

ANDERS MEIBOM, FACULTÉ ENAC

Anders Meibom reçoit la Polysphère de la faculté ENAC. Son cours est solide comme un roc - ça tombe bien, puisqu’il enseigne entre autres la géologie. Les étu-diants lui reconnaissent un don pour l’humour, très apprécié par ces derniers.

MICHEL CIBILS, FACULTÉ STI

Michel Cibils enseigne les mathé-matiques et n’admet pas que l’on puisse manquer de respect aux équations. Les étudiants appré-cient énormément qu’il passe dans toutes les salles d’exercices et réponde aux diverses questions, même pour des classes de 250 étudiants. Ainsi, Michel Cibils

reçoit la Polysphère de la faculté STI.

AMBROGIO FASOLI, FACULTÉ SV

Pour la deuxième fois, Ambrogio Fasoli reçoit la Polysphère de la faculté SV. Il enseigne la physique des plasmas — il est aussi direc-teur du Centre de recherche en physique des plasmas — et chaque année, il risque la vie de ses étu-

diants en les impliquant dans ses expériences.

JOSÉ LUIS ZULETA, FACULTÉ SB

José Luis Zuleta enseigne les mathématiques aux chimistes. Ce professeur généreux partage sa passion des mathématiques avec ses étudiants, car c’est toujours « une belle journée pour faire des maths. » Il est aussi champion du nettoyage de tableau toutes caté-gories confondues.

José Luis Zuleta est récom-pensé par la Polysphère d’Or, ce qui signifie qu’il a reçu le plus grand nombre de votes. Il reçoit pour la troisième fois une Polyspère, un nouveau record pour ce professeur honorable.

L’AGEPoly souhaite encore une fois féliciter tous ces professeurs, dont les qualités pédagogiques et humaines profitent chaque jour aux étudiants de l’EPFL.

Mélanie ZellerCommunication Agepoly

© CHRISTIAN BRUN

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16 FLASH29.10.14Campus

Un magistral bravo aux 872 nouveaux diplômés de l’EPFL !↳ MASTER : La Magistrale a eu lieu le 4 octobre dernier. C’est un nouveau printemps pour des cen-taines d’étudiants qui, parvenus au bout de leur cursus, ont décroché leur master !

Une page se tourne pour 872 nou-veaux diplômés qui quittent le cam-pus, leur seconde maison durant tant d’années, pour se tourner vers l’avenir et commencer leur carrière. La Magistrale était une dernière occasion pour l’EPFL de leur exprimer toute la fierté de les avoir comptés parmi ses étudiants. Cette année, le traditionnel chapi-teau a laissé sa place au SwissTech Convention Center, dans lequel se sont déroulées les festivités en présence des étudiants et de leur famille, de la direction de l’EPFL, des professeurs et de personnali-tés. Entre doctorats honoris causa, Alumni Awards et autres prix, la fête fut grandiose.

Frédéric RaussResponsable de la communication interne

© RÉGIS GOLAY

© CHRIS BLASER

© ALIA GACHASSIN © CHRISTIAN BRUN

Les images peuvent être consultées et téléchgées sur :

∂ mediatheque.epfl.ch

Françoise Barré-Sinoussi © CHRISTIAN BRUNCynthia Barnhart © CHRISTIAN BRUNHansjörg Wyss © CHRISTIAN BRUN

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17 FLASH29.10.14Campus

Le nouveau « Food Center » lance un appel à projets↳ NUTRITION : L’EPFL inaugure un centre de recherche interdisciplinaire axé sur la nutrition et les aliments. Baptisé Integrative Food and Nutrition Center (CNU), il vise à fédérer les acteurs de la recherche et les industriels autour des problématiques liées à l’alimentation.

Laure-Anne PessinaJournaliste, Faculté STI

Produire et distribuer de la nourriture de qualité à l’échelle mondiale, tel est l’un des défis majeurs que la communauté internationale devra relever dans les années à venir. Afin d’apporter sa contribution à la recherche de solutions inno-vantes dans ce domaine, l’EPFL a lancé cette semaine un nou-veau centre interfacultaire intitulé Integrative Food and Nutrition Center (CNU).

Le centre a pour vocation d’agir comme une interface entre les chercheurs de l’EPFL et l’industrie, afin de favori-ser le développement de pro-jets transdisciplinaires à tous les échelons de la chaîne de valeur alimentaire. Un appel à projets a été lancé à l’intention des scientifiques de toutes les facultés.

EXPLICATIONS AVEC FRANCESCO STELLACCI, DIRECTEUR DU NOUVEAU CENTRE DE RECHERCHE

En quoi est-il si important d’aborder la problématique de l’alimentation ?

→ L’alimentation de la popula-tion mondiale constitue le pro-chain grand défi du XXIe siècle. Chaque année, plus d’un mil-liard de tonnes de nourriture sont perdues ou gaspillées dans le monde, alors que plusieurs centaines de millions de per-sonnes sont sous-alimentées. Par ailleurs, avec la croissance démographique, les organismes de production ne seront bientôt plus en mesure de sustenter la population mondiale. La qualité de la nourriture est également au cœur des questions liées à la santé. Des paramètres éco-nomiques, politiques, mais aussi technologiques sont en jeu. Les scientifiques ont le devoir moral et social de se pencher sur la question.

Quelle est la mission du nouvel Integrative Food and Nutrition Center ?

→ Le CNU a pour vocation de rassembler des spécialistes émanant de toutes les disci-plines autour du thème de la nutrition et des aliments, et de les aider à trouver des finance-ments institutionnels pour leurs projets, ou à monter des start-ups. En parallèle, il établira un lien entre les chercheurs et l’in-dustrie, favorisant le transfert de technologies.

Le centre s’articule autour de plusieurs axes. Il s’agit d’améliorer les moyens de pro-duction, de réduire le gaspillage et de développer de nouveaux aliments, capables de soigner certaines maladies, par exemple.

Quels sont les critères à rem-plir pour proposer un projet au CNU ?

→ L’un des leaders du projet doit venir de l’EPFL. Pour le reste, le centre est ouvert à tous les spé-cialistes. A l’image du Centre de recherche sur l’énergie, le CNU a besoin de multiples compétences pour mener à bien ses projets. La création d’emballages intelligents ou encore la fabrication de nou-velles sortes d’aliments requiert un savoir-faire pluridisciplinaire, qui touche aussi bien à l’ingénie-

rie qu’à la chimie, la biologie ou l’informatique.

Pourquoi implanter ce centre en Suisse ?

→ La nourriture et la santé occupent une très grande place en Suisse. La production alimen-taire représente près de 5% du PIB, soit l’équivalent du secteur horloger. Le pays abrite non seu-lement l’entreprise Nestlé, mais

également près de 2000 petites et moyennes entreprises actives dans ce domaine. En invitant les académiques à participer à cette évolution, nous pourrions faire de la Suisse romande une « Food Valley ».

→ Site internet : http://nutritioncenter.epfl.ch/

L’alimentation en chiffres

→ 1,3 milliard de tonnes de nourriture perdues ou gas-pillées chaque année

→ Conséquences économiques directes : 750 milliards de dollars de perte.

→ 54 pour cent du gaspil-lage se produit durant les phases de production et de manutention et stockage après récolte, et 46 pour cent aux stades de la trans-formation, de la distribu-tion et de la consommation.

→ Environ 870 millions d’êtres humains souffrent de mal-nutrition dans le monde

→ D’ici à 2050, la population mondiale atteindra les 9,1 milliards d’habitants. La production alimentaire devra augmenter de 70% pour répondre à la demande

→ Chiffres tirés du rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture 2013.

© ALAIN HERZOG © ALAIN HERZOG

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18 FLASH29.10.14Campus

Inaugural lecture

Prof. Roland Logé : Microstructure design in metals and alloys for optimal properties

microstructure changes, using a multi-scale strategy. In parallel, experiments are carried out at different scales, and support the development, calibration or vali-dation of the models. Insights into the mechanisms of microstructure evolutions are obtained through original “in situ” experiments.While most of the activities were so far related to recrystalliza-tion, grain growth, textures and grain boundary engineering, extensions of the microstructure design approach will progressi-vely include precipitation, phase transformation, and grain refine-ment phenomena, with applica-tions to bulk forming as well as powder metallurgy and additive manufacturing.

SHORT BIOGRAPHY

Roland Logé graduated in 1994 at UCL, Belgium, in Materials Science Engineering. He then earned a Master of Science in Mechanics in 1995, at UCSB Santa Barbara (USA). His PhD was obtained at Mines Paristech-CEMEF (France) in 1999, where he specialized in metal forming and associated microstructure evolutions. After a postdoc at Cornell University (USA) between 1999 and 2001, he entered CNRS in France. He received the ALCAN award from the French Academy of Sciences in 2008, together with Yvan Chastel, and became head of the Metallurgy-Structure-Rheology research group at CEMEF in 2009. In 2011, Roland Logé launched

a “Groupement de Recherche” (GDR), funded by CNRS, networ-king most of the researchers in France involved in recrystalliza-tion and grain growth. In 2013, he became Research Director at CNRS, and in March 2014 he joined EPFL as an associate professor of the Materials Institute, where he heads the Thermomechanical Metallurgy Laboratory (LMTM).

→ Inaugural lecture of Prof. Roland Logé : November 13 at 17h15, auditoireCE6

→ Inscriptions : http://inscription.epfl.ch/index.php?form=Prof._Roland_Loge

Seed Money Call for projects 2015 is now open !

↳ COOPERATION : Submit your project together with your partners from the global South until 15th December 2014 ! Through the Cooperation and Development Center (CODEV), EPFL wishes to encourage its researchers to build and strengthen scientific cooperation partnerships with associates in develo-ping and emerging countries, and thereby focus on technology applications that respond to the needs of local communities.

Dr. Gabriela TejadaScientist, CODEV

With this in mind, the Seed Money program was established by CODEV in 2005, aiming at financially sup-porting the launch of coopera-tion projects by researchers in all scientific disciplines at EPFL, in partnership with institutions in the global South. So far, the program has funded more than 70 projects in 30 different countries in Africa, Asia, Latin America and Eastern

Europe, with a total of 721’412 CHF granted.

Information on participation criteria and the application form are available here :

→ http://cooperation.epfl.ch/SeedMoneyEN

→ Proposals can be submitted until 15th December 2014.If you want to learn more

about the Seed Money program, we invite you to take part in our 1st Seed Money Conference 2014 “Experiences, Achievements and Impact” which will be held on

→ Thursday 30th October 2014 from 9h to 12h30 (Room BC 420). On this occasion, the results

achieved and the impact generated by the funded projects will be pre-sented, and the overall experience of EPFL researchers and their par-tners will be discussed. The confe-rence program is available at :

→ http://cooperation.epfl.ch/page-114028-en.htmlThe conference is free of

charge and open to all the EPFL community.

You can register at: → http://inform.epfl.

ch/?form=CODEV_Conference

MORE INFORMATION:

→ http://cooperation. epfl.ch/SeedMoneyEN

→ http://cooperation. epfl.ch/

[email protected]

ABSTRACT TALK

The presentation will give an overview of research activities in the field of processing of metals and alloys in the solid state, focusing on the ability to tai-lor the microstructures, and the associated material properties. Thermal and mechanical paths are shown to be modelled nume-rically, together with the induced

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19 FLASH29.10.14Point fort

→ Suite en page 21

Tisser des liens entre recherche et industrie↳ INNOVATION : Si la recherche vise toujours davantage l’excellence académique, elle ne doit pas négliger ses liens avec l’industrie. La Vice-présidence pour l’innovation et la valorisation (VPIV), créée voilà dix ans, œuvre à développer ces relations et l’écosystème qui rassemble ces deux mondes.

Cécilia CarronMediacom

La compétition entre hautes écoles s’est considérablement développée depuis une vingtaine d’années. Pour se démarquer, être cités ou référen-cés, les sujets de recherche doivent être différents, innovants, inspi-rants. Les résultats, très pointus, ont souvent besoin d’un important délai de développement avant de trouver une application industrielle.

En parallèle, la circulation des cerveaux entre l’industie et les uni-versités s’est ralentie. La compré-hension des besoins de l’industrie et les transferts de technologie qui se faisaient naturellement sont donc plus rares. Or la mission des hautes écoles reste, outre l’enseignement et la recherche, de donner à leurs innovations un tremplin vers des applications utiles à la société. Une volonté qui se reflète d’ailleurs sous la Coupole fédérale avec le regrou-

pement récent du domaine de l’en-seignement, de la recherche et de l’innovation avec l’économie.

A l’EPFL, les grandes entre-prises, les start-ups, les centres interdisciplinaires et l’office de transfert de technologie ont un même interlocuteur, établi en 2004 : la Vice-présidence pour l’innovation et la valorisation (VPIV), point de convergence des initiatives en faveur de l’entrepreneuriat qui ont vu le jour au sein de l’Ecole depuis les années 1990 déjà grâce à la création de la fondation qui abrite les start-ups ou de celle qui les soutient dans le développement de leurs produits.

CRÉER DES PORTES D’ENTRÉE THÉMATIQUES

« Que dois-je vendre ? Qu’est-ce que l’EPFL a de plus que les autres ? » se demandait Adrienne Corboud Fumagalli, vice-présidente, arrivée en 2008 de l’industrie, où elle tra-vaillait auparavant. L’objectif pre-

mier de la VPIV est d’être l’adresse de référence pour connecter indus-trie et recherche. Selon un concept nouveau, puisque ce rassemblement sous un même toit des différents services qui y sont liés, comme celui de transfert des technologies, d’aide au démarrage des spin-offs des laboratoires, de l’accueil des entre-prises sur le campus, entre autres, n’est pas fréquent dans le monde des universités. « Sur la plupart des grands campus, les entreprises viennent recruter les meilleurs étu-diants, participent à des projets de recherche, demandent des ser-vices spécialisés, s’intéressent aux brevets et concluent parfois des contrats de licence, explique-t-elle. Mais elles ne s’y installent pas. Certains lieux, comme Stanford, insufflent à toute une région un esprit d’entrepreneuriat vibrant, permanent. C’est un fait rare d’un campus dont l’histoire est intime-ment liée à celle de la Silicon Valley.

Nous n’avons pas tout cet historique et cette réputation pour l’instant. Pour arriver au même niveau de sti-mulation, nous devions être beau-coup plus proactifs. »

Afin de donner davantage de visibilité aux domaines de spécia-lisation de l’Ecole, des centres de

Trois jours pour acquérir les bases du métier d’entrepreneur

Trois jours pour faire connais-sance avec le monde de l’entre-preneuriat, sur le campus bien

évidemment, mais aussi au-delà. Au programme : une première soi-rée, mercredi 19 novembre, sera consacrée à la « culture start-up » : obtenir de l’aide, déposer un bre-vet, trouver des fonds, connaître les ouvrages et ressources indis-pensables sur le sujet et bien d’autres aspects pratiques seront abordés. Deux heures pour se confronter au jargon de la création d’entreprise qui permettront aussi de rencontrer les acteurs du cam-pus en matière de jeunes pousses.Le jeudi 20 novembre commencera, en matinée, par un atelier autour de la question : « qu’est-ce qu’un espace d’innovation qui réussi ? » Des experts internationaux de lieux d’innovation viendront par-tager leur expérience durant deux

heures. Quelles sont les idées reçues que seule l’expérience de terrain permet de favoriser ou d’éviter ?

L’après-midi sera consacrée à l’Innovation Park et invite tout public à venir à la rencontre des différents acteurs, de la présenta-tion des projets des micro- start-ups installées à La Forge, à la découverte de métiers innovants et étonnants des grandes entre-prises, en passant par la présen-tation des activités des start-ups. On le sait, les start-ups sont une aventure qui parfois se termine prématurément. Aussi, pour clore cette journée, plusieurs entrepre-neurs ont accepté de venir parler de l’échec de leur entreprise lors de la conférence « Failing, A Secret

To Successs ? ». Qu’en ont-ils appris ? Vers quoi ont-ils rebondi ?

Alors que ces deux premières journées sont ouvertes à tous, la troisième journée est principale-ment dédiée aux acteurs de l’Inno-vation Park. Un rallye permettra aux employés qui y travaillent de connaître l’activité des autres entreprises et d’élargir leur réseau. « Les étudiants les plus curieux et les plus motivés sont les bienvenus à cette rencontre ! », note Aurélie Schick, organisatrice de la ren-contre. Les places sont limitées, il faut donc s’inscrire dès maintenant.

→ Plus d’informations et inscriptions sur http://www.epfl-innova-tionpark.ch/epfled/

↳ Pour marquer ses 10 ans, la Vice-présidence pour l’innovation et la valorisation organise les EPFL Entrepreneurship Days (EPFLED) du 19 au 21 novembre prochain.

@EPFLlive

@epflcampus

EPFL ENTREPRENEURSHIP DAYS

NOVEMBER 19 - 21, 2014EPFL ROLEX LEARNING CENTER & EPFL INNOVATION PARK

NETWORKING, RALLYE

CONFERENCES, DEMO-DAYS,

KEYNOTES,

#EPFLED

EPFL-INNOVATIONPARK.CH/EPFLED

© ALAIN HERZOG

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20 FLASH29.10.14Point fort

BLUE BRAINVIASAT

Restaurant Puur Innovation

AXA LABBÜHLER

FRONTIERSFONDATION EIPMERCK SERONO

Garderie La Nanosphère

NESTLÉ INSTITUTE OF HEALTH SCIENCES

CREDIT SUISSE

LOGITECH

CISCO ELCA

FONDATION EIPNAYAMED

PSA PEUGEOT CITRÖENSIEMENS

LA FORGE → Offre 16 places à de futurs entrepreneurs

liés à l’EPFL. Sélectionnés sur dossier, ils ont six mois pour mettre en place une ébauche de leur start up. Cet espace, doté également de salles de réunion, est aussi un lieu de réseautage et de conseils.

ADMINISTRATION → Gère les demandes de locaux et propose un

service de coaching pour les start-up admises.

SOCIÉTÉ DES JEUNES ENTREPRENEURS → Gère des programmes de soutien à la

création de start-up, dont Venture Lab et Venture Kick.

BUREAUX MODULABLES → Pour des start-up en lien avec l’École. Actuellement 125

entreprises occupent des surfaces de 17 à 400 m2. → Bâtiments A, B, C, D, L : 14’000 m2 ; E et I : 1’700 m2

VICE-PRÉSIDENCE POUR L’INNOVATION ET LA VALORISATION (VPIV)

Coordonne les relations entre l’EPFL et l’industrie.

L’EPFL Innovation Park : 13 bâtiments, environ 1700 personnes et 162 sociétés

© JAMANI CAILLET

Page 21: Flash 08 2014

21 FLASH29.10.14Point fort

→ Suite de la page 19

recherche autour de l’énergie, de l’espace, du design, des médias, des transports ou des neuroprothèses par exemple, ont été créés ou ren-forcés. Un nom et des interlocuteurs communs pour accéder à plusieurs laboratoires, souvent tournés vers le développement industriel, offrent ainsi une sonnette sur laquelle appuyer au lieu de se perdre d’un laboratoire à l’autre dans le but de trouver l’innovation ou la compé-tence ad hoc. Ces centres visent en priorité des projets pluridiscipli-naires orientés vers des solutions pratiques, en créant des ponts entre les groupes de recherche, les facultés, ainsi que d’autres hautes écoles et universités. Pour ne citer que quelques exemples de résultats : la réalisation du Swiss Cube pour le Space Center, la numérisation des archives du Montreux Jazz ou les nombreuses expositions internatio-nales où l’EPFL+ECAL Lab montre ce que les designers parviennent à ima-giner lorsqu’on met dans leurs mains des technologies issues de l’Ecole.

Des projets spéciaux où l’EPFL agit comme partenaire techno-logique, comme Alinghi ou Solar Impulse, apportent également de la visibilité et génèrent des collabora-tions de recherche visant des appli-cations concrètes. Ce qui apporte à son tour son lot de répercussions sur la formation, puisque ces coo-pérations débouchent sur des tra-vaux d’étudiants pour lesquels ces derniers peuvent travailler sur de vraies données. Une confrontation au monde réel qui leur est bien pré-cieuse pour trouver un travail à la sortie des études !

RACCOURCIR LES DÉLAIS

Universités et industries ne semblent pas toujours partager la même temporalité. Le monde acadé-mique a une vision à long terme alors que l’industrie a besoin rapidement de résultats tangibles et fonction-nels. « Pour une entreprise, l’idée d’investir de l’argent pour financer une thèse de doctorat durant quatre ans, sans assurance d’un résultat, n’est pas des plus attractives », reconnaît la vice-présidente.

Dans une perspective d’accé-lération, l’Office de transfert des technologies (TTO) a mis au point plusieurs outils, dont enable, un programme qui vise à soutenir

financièrement, durant un temps limité, des projets qui ont besoin de moyens supplémentaires pour mûrir avant de faire le grand saut dans l’industrie. Autre manière de faciliter le transfert de technolo-gies : les « contrats cadres ». Ils per-mettent d’accélérer le traitement des aspects légaux afin de passer rapidement à la mise en place de plusieurs projets. « Notre politique n’est de toute façon pas d’obtenir à tout prix un maximum d’accords de licence, explique Adrienne Corboud Fumagalli. Nous perdrions notre temps – et de l’argent, sous forme d’honoraires d’avocats – à vouloir tout contrôler plutôt que de mettre en place des relations de collabo-ration sur le long terme avec les industriels et de s’assurer que les résultats de la recherche auront un impact sur la société ».

L’IMPORTANCE DE LA PROXIMITÉ

L’EPFL Innovation Park, au sud-ouest du campus, est le rassemble-ment physique de tous les acteurs du transfert de technologies et de l’industrie. Le développement d’un tel lieu favorise les contacts et les interactions entre entreprises, start-ups et laboratoires. Outre les colla-borations de recherche, le repérage de talents à embaucher, la possibi-lité de participer à de nombreuses conférences et le réseautage figurent parmi les points essentiels que recherchent les entreprises qui viennent s’y installer. L’aspect inter-national de l’Ecole constitue égale-ment un avantage non négligeable pour les multinationales. Tous ces atouts expliquent pourquoi, quatre ans seulement après l’ouverture du premier des bâtiments qui leur sont destinés, les grandes sociétés se pressent pour venir installer une présence à l’EPFL.

© ALAIN HERZOG

DEBIOPHARMNESTLÉ INSTITUTE OF

HEALTH SCIENCESMYCARTIS

NITTO DENKOQ-GEL

LE GARAGE → À 10 minutes à pied de l’EPFL, le Garage compte 17 bureaux

destinés à des start-up en phase de construction pour un maximum de 2 ans. Ces locaux sont réservés à des entreprises dont le lien avec l’École est étroit (étudiants, alumni, employés ou développement d’un projet issu d’un laboratoire du campus).

BUREAUX MODULABLES → Pour des start-up en lien avec l’École. Actuellement 125

entreprises occupent des surfaces de 17 à 400 m2. → Bâtiments A, B, C, D, L : 14’000 m2 ; E et I : 1’700 m2

L’EPFL Innovation Park : 13 bâtiments, environ 1700 personnes et 162 sociétés

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22 FLASH29.10.14Point fort

Les outils pour démarrer ma start-up

Quelque 250 start-ups issues des laboratoires EPFL ont vu le jour en vingt ans. Quelques-unes à l’image d’Anokion, Sensimed, Aleva, Nexthink ou TypeSafe sont parve-nues à lever plusieurs dizaines de millions de francs. Mais les meil-leures technologies ne suffisent pas à créer le succès. C’est éga-lement une question de conseil, de réseautage, de financement d’amorçage ou encore de logis-tique. Les outils à disposition se sont fortement développés ces der-nières années sur le campus et les EPFL Entrepreneurship Days, parti-culièrement le premier soir, permet-tront d’en apprendre d’avantage. L’innovation, l’inspiration et la motivation sont là : où m’adresser pour débuter ma start-up ?

→ Le bureau de transfert des technologies (TTO) s’occupe d’évaluer les nouvelles tech-nologies et de régler toutes les

questions légales concernant l’innovation que l’on souhaite développer : la protéger des copies, régler les questions liées au droit d’utilisation et les conflits d’intérêts.

→ Les formations CTI entre-preneurships sont des cours d’entrepreneuriat qui per-mettent d’apprendre les bases du métier. Ils se déroulent le plus souvent en fin de journée et sont, pour les deux premiers modules, destinés aux étu-diants des hautes écoles qui songent à fonder une start-up.

→ Les Innogrants : fonds de départ équivalent à un salaire durant un an. Depuis 2005, le programme Innogrants a permis à plus de 70 chercheurs et étudiants de l’EPFL ainsi que d’autres univer-sités d’obtenir un fond.

→ La Forge offre un espace de co-working gratuitement. Un bureau en open space, une salle

de conférence, le conseil de professionnels ainsi que la pos-sibilité de partager quotidien-nement son expérience avec d’autres jeunes entrepreneurs.

→ Enable : un programme du bureau de transfert de techno-logies qui fournit un finance-ment pour le prototypage d’une innovation, les premières études cliniques, son étude de faisabi-lité, etc. Il représente un levier pour la maturation des techno-logies à peine écloses dans les laboratoires et facilite leur voie vers la commercialisation.

→ EPFL start-up commu-nity sur Linked.In ainsi que des évènements mis sur pied par la VPIV notamment comme VentureIdeas@EPFL, Pizzas&Start-up ou encore les Journées EPFL de l’entrepre-neuriat permettent aux futurs entrepreneurs de partager leur expérience avec des acteurs

du milieu académique (étu-diants, chercheurs et profes-seurs) et du milieu économique (entrepreneuriat, start-ups et grandes entreprises).

→ Les coaches de l’EPFL Innovation Park répondent également aux questions des futurs entrepreneurs.

→ Venture Kick, concours en plu-sieurs étapes permettant à de jeunes entrepreneurs qui n’ont pas encore fondé leur start-up d’obtenir 10’000, 20’000 puis 130’000 fr. s’ils parviennent à convaincre le jury. De nom-breux autres concours pour obtenir un financement d’amor-çage existent comme le Hello Tomorrow Challenge, PERL, Strategis…

→ Une liste exhaustive des aides aux start-ups se trouve sur le site de la VPIV. http://vpiv.epfl.ch/soutien-startup

Alberto Schena et Rudolf Griss, du Laboratoire d’ingénierie des pro-téines, développent des biocap-teurs qui, grâce à une goutte de sang, détectent la concentration de certaines molécules. A l’image des tests pour le diabète, ils per-mettront d’effectuer, à domicile, des contrôles de certains para-mètres pour voir l’évolution de diverses maladies.

« Cette technologie, dont certains éléments sont brevetés, est basée sur des bandelettes

de test. Il nous fallait un appa-reil de lecture pratique à utiliser. Le progamme Enable a permis de financer la mise au point de celui-ci, en collaboration avec la HEIG d’Yverdon. Grâce à l’obtention d’un Innogrant, notre salaire est assuré pour 2015. Outre le finan-cement, les différents outils d’aide à la création de start-up nous ont également permis de nous former à l’entrepreneuriat. Durant cette première année, nous avons suivi divers cours d’aide à la création de start-up comme les CTI entrepre-neurships et coaching, ainsi que le Venture Challenge. Cela nous a donné des bases en matière d’entrepreneuriat. Jusque-là nous n’étions « que» des scientifiques », note avec humour Alberto Schena. «Il s’agit maintenant de perfec-tionner notre business plan, fon-der la start-up, et postuler pour les prochaines étapes de Venture kick dont nous avons déjà passer la première étape. »

« Enable nous a permis de nous former à l’entrepreneuriat »

« Le TTO nous a fourni une aide précieuse »

Georges Muller, du Laboratoire de dynamique des cellules souches, et David Bonzon, du Laboratoire de microsystèmes 4, travaillent sur une pipette intelligente qui permette de répartir les cellules lors des recherches. Un capteur est placé à l’extrémité du cône de l’instrument afin d’en modi-fier l’écoulement. Le but est de ne laisser passer qu’une cellule à la fois.

« Le bureau de transfert de technologie nous a été d’une aide précieuse à plusieurs reprises. Nous avons par exemple obtenu d’excellents conseils pour rédi-ger le brevet le plus robuste pos-sible. Dans le cadre de l’école doctorale, le cours Mintt, qui porte sur le management de l’innovation et le transfert de technologie a été un apprentis-sage précieux. Enable, disons que c’est… fantastique, estime Georges Muller. Lorsque nous avons démarré au début de l’an-

née, David et moi travaillions sur un démonstrateur qui manquait encore de fiabilité. Ce programme nous a permis de rémunérer des stagiaires, qui sont d’ailleurs des ingénieurs diplômés, afin de nous aider à avancer. Ce fut fructueux puisque nous sommes parvenus à un prototype qui est testé au sein du Laboratoire. La base est main-tenant solide pour une future commercialisation. Prochaine étape : présenter un dossier pour obtenir un Innogrant »

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23 FLASH29.10.14Campus

Cargo drones will lift Africa↳ DRONES : An EPFL project seeks to build the first cargo drone route in Africa.

Afrotech is a future Africa ini-tiative based at EPFL. Its objec-tive is to help pioneer advanced technologies in Africa at massive scale. It takes the mobile phone as proof that space age solutions can sometimes reach even the poorest communities. Of course, such tech-nologies cannot change fortunes by themselves. Rights for girls and women, access to clean water and cheap food, better development of cities, rule of law, fair trade, and protection of other species are all necessary. But Africa’s lack of infrastructure and its rapid growth path make leaps into the future entirely possible and affordable.

Since Africa is growing too fast to build out its road network, Afrotech believes there is a huma-nitarian and commercial opportu-nity in pushing some cargo into the sky and flying it about autono-mously. Afrotech is leading a cargo drone consortium codenamed « Red/Blue » which aims to iden-tify and build the first cargo drone routes in Africa. The consortium includes research universities, robotics and logistics companies, lawyers, investors, African govern-ments, and local communities in Africa who will help test and pro-type cargo drones. The first cargo drone routes will be a « Red Line ». Literally red - they fly units of blood up to 80 kilometres from a blood bank to outlying health clinics. By bringing blood to severely anaemic young children, mothers bleeding in childbirth, and trauma patients where they need it and when they need it there is a chance to prove that autonomous flight can save lives and improve outcomes. This is just the start. Within a decade, cargo drones will be about the size of donkeys and able to lift donkey-sized loads over several hundred kilometres. That will open up new economic opportunities for e-com-merce. The longer term aim of « Red/Blue » is to introduce more « Red Line » medical emergency

Jonathan LedgardDirector, Afrotech-EPFL

and humanitarian routes based on need and to establish profitable « Blue Express » commercial routes around major cities.

« Red/Blue » offers an oppor-tunity to intensify world-class research in robotics, transport, logistics, economics, architec-ture and design. It will also offer students a chance to work on cargo drone solutions, including in Africa. Those at all levels with an interest in getting involved should contact me directly :

[email protected]

The following illustrations show the possible development of cargo drones in Africa - and beyond.

→ Phase 1 : Cargo drones will fly in fixed air corri-dors about the height of the Eiffel Tower. They will not replace roads, but their precise, repetitive and low cost flight will create new opportunities.

→ Phase 2 : Every small town will eventually have its own clean energy drone station. The traffic to and from it will mostly be on foot and bikes. The stations will serve as the petrol station of the near future. They will incor-porate postal and courier services as well as 3D prin-ting repair shops.

→ Phase 3 : Larger   drones - or donkeys - will fly high intensity routes from smart warehouses to and around big cities.

BIO :

Jonathan Ledgard is director of the Afrotech future Africa initia-tive at EPFL and a longtime Africa correspondent of The Economist. His novel Submergence was a New York Times Book of 2013 and is being adapted into a Hollywood film.

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24 FLASH29.10.14Informatique

Importance du logiciel libre en milieu académique et dans la recherche scientifique

↳ Le logiciel libre est omniprésent: applications par milliers couvrant les domaines les plus variés allant de l’Internet et du cloud à nos équipements mobiles en passant par le calcul haute performance. Mais quels sont ses atouts par rapport aux solutions fermées (commerciales ou gratuites) ?

Jean-Daniel BonjourResponsable IT, Faculté ENAC

ENJEUX

Nos démocraties ont instauré, au cours de ces deux derniers siècles, des droits fondamentaux individuels et publics. Avec l’avènement de la société de l’information, tous les aspects de nos vies sont progressi-vement numérisés, et le contrôle de ces données nous échappe de plus en plus (même lorsque ce n’est pas nous qui les mettons délibérément en ligne). Notre sphère privée est mena-cée, et certains dénoncent, dans la mainmise progressive des entre-prises privées et gouvernements sur Internet, une atteinte à nos libertés fondamentales et une menace pour notre démocratie. Une illustration récente est la révélation des pro-grammes massifs de surveillance des services de renseignement de pays démocratiques. Dans ce contexte, le logiciel libre est plus actuel que jamais, car il (re)donne à l’utilisateur le plein contrôle de son informatique et surtout de ses données.

ORIGINES DU LOGICIEL LIBRE

Le concept du logiciel libre (ci-après LL) a été défini par Richard Stallman au début des années 80, avant que ne planent ces dangers. Ses fondements, analogues à ceux du développement scientifique (mise en commun des idées/découvertes pour faire progresser la recherche et le savoir collectif), s’appuient sur des valeurs éthiques: trans-parence, partage, coopération, compétences de chacun utilisées au bénéfice de tous. Par analogie aux droits fondamentaux (liberté d’expression...), le mouvement du logiciel libre s’est attaché à définir les libertés essentielles qui sont propres au numérique.

C’est ainsi que sont nées les licences libres pour donner une assise juridique au LL. La plus utilisée aujourd’hui est la GNU GPL, mais toutes s’accordent sur 4 droits fondamentaux conférés à l’utilisateur: pouvoir utiliser le logiciel sans restriction, l’étudier, le modifier (adapter à ses besoins, étendre ses fonctionnalités) et le

diffuser (redistribuer les modifica-tions apportées). Cela nécessite l’accès au code source (i.e. instruc-tions, en langage de programmation évolué, constituant le programme et que l’utilisateur peut modifier puis compiler pour obtenir un code binaire exécutable par la machine).

CARACTÉRISTIQUES DU LOGICIEL LIBRE

Contrairement aux logiciels pro-priétaires, qui sont élaborés dans le cercle fermé d’entreprises pour-suivant une logique commerciale, les LL sont développés de façon communautaire avec pour seul objectif d’offrir les fonctionnali-tés attendues par les usagers. Les communautés libres sont ouvertes et décentralisées, Internet étant le lieu où collaborent les déve-loppeurs et s’établit le dialogue avec les utilisateurs. Les besoins des usagers sont donc au premier plan, ce qui fait des LL des produits très fonctionnels et toujours à la pointe (développés par les experts du domaine). Mentionnons encore ces caractéristiques:

→ qualité et sécurité: le code source étant disponible, il

est validé par une grande communauté, ce qui empêche notamment l’implémentation de backdoors (protection de la sphère privée);

→ ouverture et pérennité des données: les LL s’appuient largement sur les standards ouverts ou des formats documentés et sont multi-plateforme, ce qui laisse à l’utilisateur le libre choix du système d’exploitation et faci-lite l’interopérabilité;

→ les LL sont utilisables indé-finiment (ils ne peuvent pas être « perdus »), et n’importe quel individu ou commu-nauté peut en tout temps en reprendre le développement ou initier une version dérivée (fork); à contrario les logi-ciels propriétaires rendent leurs utilisateurs captifs des éditeurs (lock-in) et peuvent évoluer de façon inattendue (passage en mode location annuelle, délocalisation dans le cloud, voire disparition suite au rachat ou fermeture de la société).

Le LL est aussi bien loin des freewares (gratuiciels), logiciels distribués sous forme exécutable seulement et ne conférant à l’utili-sateur qu’un droit d’usage limité et sans garantie de pérennité.

ÊTRE LIBRE EN MILIEU ACADÉMIQUE

En matière d’enseignement, les LL offrent en outre des avantages pédagogiques et financiers. Ils sont utilisables par tous sans restric-tion, aspect important en particu-lier dans le cadre des MOOCs. Les étudiants peuvent étudier ces logi-ciels ainsi que contribuer en parti-cipant à l’effort communautaire de développement ou de support.

S’agissant de la recherche, afin de garantir l’intégrité des résultats, les expériences doivent pouvoir être vérifiées indépendamment. La recherche scientifique ne peut donc plus se cantonner à la publication d’articles mais doit mettre à dispo-sition jeux de données et moyens de traitement afin de garantir la reproductibilité des résultats. Dans ce processus, la mise à disposition des codes sources, qui devraient être élaborés avec des langages et

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25 FLASH29.10.14Informatique

progiciels accessibles à tous, donc libres, est nécessaire.

Les universités et les travaux qui y sont menées dépendent en grande partie de financements publics. Les produits qui en découlent doivent être considérés comme des biens communs. S’agissant de logiciels, la meilleure garantie pour rester dans cet esprit est de les diffuser sous licence libre.

ÉTENDUE DU LIBRE AUJOURD’HUI

Le LL a permis l’avènement d’Inter-net et du web, qui sont très large-ment fondés sur des technologies ouvertes et standardisées (proto-coles, logiciels). Il est aujourd’hui aussi au cœur de l’informatique mobile et embarquée (noyau Linux en particulier): smartphone et tablette, serveur domestique, téléviseur, voi-ture... et plus généralement ce qu’on

appelle l’Internet des objets (domo-tique, quantified self, e-santé...). Les grosses infrastructures s’ap-puient massivement sur le LL, que ce soit le calcul haute performance (97% des ordinateurs du Top500 tournent sur Linux), les serveurs des grands acteurs du cloud, le domaine du Big Data.

Longtemps ignoré du grand public, le LL a acquis, ces dernières années, ses lettres de noblesse avec des milliers d’applications couvrant progressivement tous les domaines et rivalisant avec les solutions propriétaires/fermées. Quelques exemples: navigateur Firefox, bureautique LibreOffice, statistiques R, bases de données MySQL/MariaDB et PostgreSQL, serveur web Apache, orchestration cloud OpenStack...

Ce mouvement s’étend à bien d’autres domaines, notam-

ment les données (cartographie OpenStreetMap, démarche Open Data d’ouverture des données publiques, Open Research Data dans le domaine de la science...), la connaissance (Wikipédia, publi-cations Open Access...), le matériel (Open Hardware), et même la mon-naie (bitcoin).

CONTRIBUER À TITRE INDIVIDUEL

Nous bénéficions tous des dévelop-pements libres. Mais c’est encore mieux de faire partie de l’aventure, ce qui est possible sans même être programmeur, par exemple:

→ promouvoir le LL → former des utilisateurs,

offrir du support (forums d’entraide…)

→ soumettre des rapports de bugs

LE LOGICIEL LIBRE À L’EPFL

→ Vous recherchez de bons LL ? Consultez l’annuaire EPFL : enacit.epfl.ch/logiciel-libre Nous sommes à l’écoute de vos suggestions !

→ Collaborateur ou étudiant, vous souhaitez échanger sur les thé-matiques du libre (séminaires, mailing-liste…) ? Rejoignez le Groupe LL de l’EPFL : wiki.epfl.ch/groupe-logiciel-libre

→ élaborer de la documentation ou des tutoriels

→ participer à la traduc-tion du logiciel ou de sa documentation...

SWITCH

Service cloud d’échange et de synchronisation de données pour les collaborateurs et les étudiants de l’EPFL

↳ Chaque étudiant et collaborateur de l’EPFL dispose dès maintenant de 25 Gb d’espace de stoc-kage. Grâce à l’initiative de SWITCH, le prestataire bien connu des universités suisses, vos données ne sortiront pas du cloud helvétique.

L’EPFL propose désormais un ser-vice de stockage et de partage de fichiers en ligne. Chaque collabo-rateur et étudiant de l’EPFL peut maintenant avoir à sa disposition — et gratuitement — un espace de stockage personnel de 25 Gb, davantage que les offres gratuites des principaux concurrents du secteur, à savoir Dropbox , Google Drive ou OneDrive. Les fichiers peuvent être rapidement stockés, synchronisés, partagés ou traités en commun.

Pour ce faire, rendez-vous directement sur drive.switch.ch et demandez un Switchcloud ID grâce à votre identifiant AAI. Voici une liste de caractéristiques qui font de SwitchDrive un outil sécu-risé et soutenu par l’EPFL :

→ Synchronisation entre vos différents périphériques d’accès (smartphone, tablette ou ordinateur de bureau)

→ Données hébergées en Suisse et soumises aux lois suisses.

→ 25 Gb d’espace de stockage → taille maximum d’un fichier à

uploader : 4 Gb

→ Les données sont entièrement effacées après la fermeture d’un compte

→ Partage de fichiers avec un utilisateur SwitchDrive facilité

→ Partage de fichiers avec d’autres internautes grâce à un lien de téléchargement.

Contrairement aux autres ser-vices de stockage que l’on trouve, sur le net, toutes les données uploadées sur SwitchDrive sont enregistrées dans des centres de stockage situés en territoire

suisse (à Lausanne et à Zurich). De ce fait, le traitement de vos don-nées sera fait en accord avec les lois helvétiques. C’est-à-dire que vos données ne seront pas uti-lisées sans autorisation (comme le fait Dropbox) et qu’elles ne sont pas sous la loupe du projet PRISM (comme le sont OneDrive de Microsoft, Google Drive, Apple ou Facebook, révélé par The Guardian du 12 juillet 2013).

Pour les mails et les fichiers trop volumineux, SWITCH pro-pose également sa solution

SWITCHfilesender. Grâce à ce ser-vice, il est possible d’envoyer sans problème des fichiers de plusieurs giga-octets grâce à un login AAI. Les fichiers en questions (effa-cés au bout de 20 jours maximum) peuvent être téléchargés et trans-mis à n’importe quel internaute par un lien de téléchargement.

→ Pour tout savoir sur SWITCHdrive : drive.switch.ch

→ Le support et la documentation en ligne SWITCHdrive : http://help.switch.ch/drive/FAQ/

→ Pour tout savoir sur SWITCHfilesender : https://www.switch.ch/fr/filesender/

→ Le support et la documentation en ligne SWITCHfilesender : http://help.switch.ch/fr/filesender/

JULIEN ROBYR,

COORDINATION DES SYSTÈMES D’INFORMATION

MICHEL NAGUIB,

RESPONSABLE COMMUNICATION DIT

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26 FLASH29.10.14Informatique

Sécurité informatique

Mot de passe oublié, vite retrouvé !

↳ Une fois votre adresse email personnelle (hors EPFL) enregistrée dans le système, réinitialiser votre mot de passe Gaspar en cas d’oubli sera désormais chose aisée. Grâce à cette nouvelle fonc-tionnalité, il ne vous sera plus nécessaire de passer obligatoirement par un administrateur.

En cas d’oubli de mot de passe Gaspar, retrouver son adminis-trateur attitré a toujours relevé du parcours du combattant. Désormais, nul besoin de craindre une soudaine perte de votre mémoire (Ciel, mes accès !), car réinitialiser votre mot de passe relèvera d’une petite promenade

Magaly MathysRédactrice web, KIS

de santé, à condition d’agir dès à présent.

Pour assurer vos arrières et éviter toute déconvenue, enregis-trez votre adresse email person-nelle (hors EPFL) dans le système. Cette simple manipulation virtuelle vous permettra, au besoin, de réini-tialiser votre mot de passe Gaspar vous-même en quelques clics.

A noter que l’adresse email personnelle indiquée ne sera uti-lisée qu’en cas de perte de mot

de passe Gaspar, et non pas pour d’autres communications.

COMMENT FAIRE ?

Avant toute chose (surtout avant de perdre votre mot de passe), rendez-vous sur la page http://gaspar.epfl.ch, connectez-vous, et cliquez sur « Récupération du mot de passe par email » dans le menu « Mon mot de passe » (image ci-dessus). Suivez ensuite les étapes décrites.

Ainsi, le jour où vos accès vous feront faux bond, vous n’au-rez qu’à vous rendre sur la page http://gaspar.epfl.ch, de cliquer sur le lien « Mot de passe perdu » et de suivre les étapes décrites à l’écran pour réinitialiser votre mot de passe.

Pour prendre connaissance de toutes les étapes détaillées, n’hésitez pas à consulter l’aide en ligne Gaspar (http://help-gaspar.epfl.ch).

Votre selfie dans l’annuaire officiel de l’EPFL↳ WEB : La rentrée académique derrière vous, pourquoi ne pas en profiter pour mettre à jour votre page personnelle dans l’annuaire EPFL en ligne ? Que ce soit pour afficher votre parcours académique ou pour compléter la liste de vos publications, profitez-en pour afficher votre plus beau profil virtuel.

Magaly MathysRédactrice web, KIS

Votre profil web s’affichant d’ores et déjà glorieusement dans l’annuaire en ligne de l’EPFL, le Bureau de l’esthé-tique virtuelle vous recommande néanmoins de le mettre à jour de temps en temps, que ce soit avec une nouvelle photo, de nouveaux titres dans la liste de vos publications, un nouvel élé-ment dans votre biographie, ou encore l’ajout de nouvelles com-pétences récemment acquises. Voici quelques petits conseils

et astuces pour vous permettre d’avoir une page personnelle resplendissante.

GÉNÉRALITÉS

Avant toute chose, pour accéder à la console d’administration de votre page, rendez-vous sur votre profil personnel soit via l’annuaire des personnes, soit par l’url http://people.epfl.ch/prenom.nom, et connectez-vous (login en bas de page). Les informations de base telles que votre nom, prénoms et unité y apparaissent. Cependant, n’ayez crainte car tout deuxième prénom disgracieux peut être caché sur demande.

SELFIE OR NOT SELFIE

Par défaut votre photo ne s’af-fiche pas, sauf si vous choisissez de la rendre visible. Les symboles suivants indiquent si l’information est apparente ou non ; il suffit de cliquer dessus pour modifier le statut de l’élément en question.

Si la photo par défaut ne vous convient pas, vous pouvez en télé-charger une autre de votre propre cru (dimensions 160x213 px).

Formation, mission, publica-tions… Pour rendre votre page encore plus attrayante aux yeux d’employeurs potentiels ou de vos futures conquêtes, n’oubliez pas de mettre régulièrement à

jour votre CV, votre biographie personnelle ainsi que les autres catégories, telles que votre par-cours académique et/ou profes-sionnel, vos travaux en cours ou encore vos publications (extraites d’Infoscience).

VOUS DÉSIREZ EN SAVOIR PLUS ?

Plus d’informations sur l’outil people sur l’aide en ligne :

→ http://help-people.epfl.ch

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SUPERORDINATEURS : Départ réussi pour le SCITAS↳ Après seulement quelques mois d’activités et trois nouveaux collaborateurs hautement spécialisés en plus, le SCITAS (centre d’informatique scientifique et support applicatif pour les ressources HPC) tourne déjà presque à 100% de ses capacités. Un succès attendu qui ne devrait pas s’arrêter là.

Julien RobyrJournalistre RP

Officiellement créé en février 2014, le SCITAS vient de concréti-ser son nouveau service de sup-port applicatif, et après quelques semaines seulement le succès est au rendez-vous. Les trois nouveaux experts applicatifs HPC – des profils hautement spécia-lisés et difficiles à débaucher – tournent déjà presque à 100%... sur des contrats hors VPSI. « Le plan que l’on avait imaginé fonc-tionne comme prévu, cela ne coûte presque rien à la VPSI », se félicite Vittoria Rezzonico, la directrice exécutive de SCITAS. « Mais maintenant il va sûrement falloir embaucher si l’on veut pouvoir s’occuper efficacement du support standard. »

Fragmentation d’un dôme en céra-mique soumis à une explosion © DR

Simulation sur cluster Bellatrix © LSMS

En clair, le SCITAS est un service de support informa-tique dédié aux scientifiques qui ont besoin d’importantes ressources de calcul pour leur recherche. Des superordina-teurs de l’EPFL sont mis à leur disposition selon un modèle de financement qui partage les

coûts entre l’EPFL et les labos. Il en est de même pour le ser-vice de support applicatif : gra-tuit pour du soutien générique (parallélisation, optimisation et portage de codes), payant si les experts sont amenés à travail-ler sur un code spécifique. Sur les trois experts (Vincent Keller,

Nicolas Richart et Nicola Varini) engagés pour améliorer l’effi-cacité des softwares HPC, 80% de leur temps est déjà consacré aux projets de labos et parte-naires de l’EPFL.

A noter que différents cours de formation sont éga-lement proposés par le SCITAS. Destinée aux chercheurs qui désirent approfondir leurs connaissances en sciences com-putationnelles, l’offre actuelle attire avant tout les cher-cheurs utilisant les ressources de calcul de l’EPFL. Elle devrait s’étoffer d’ici janvier 2015.

→ Liste des cours du SCITAS et infos supplémentaires : scitas.epfl.ch

Avec le développement des sciences, les problèmes que rencontrent les scientifiques se complexifient et se laissent difficilement aborder par les techniques traditionnelles. Une grande partie des phénomènes qu’on observe actuellement à grande échelle sont le fruit de l’interaction de nombreux constituants.

L’étude des systèmes com-plexes (comme on les appelle) est à l’heure actuelle devenue davantage la règle que l’excep-tion, et la meilleure méthode pour les comprendre dans leur totalité est souvent d’en simu-ler les constituants directe-ment dans un ordinateur. La complexité de ces systèmes ne peut pas être maîtrisée sans

la modélisation et la simula-tion qu’offrent des ordina-teurs massivement parallèles. On reproduit ainsi une portion de l’univers qui nous entoure afin de l’étudier, à l’image d’une expérience virtuelle dont on contrôle parfaitement toutes les variables. Une telle démarche requiert des ordina-teurs de plus en plus puissants à mesure qu’on intègre davan-tage de processus dans une même simulation.

Quelques exemples de modélisation : climatologie, tectonique des plaques, astro-physique, géométrie du sys-tème sanguin…

Le superordinateur Deneb est un cluster Intel Ivy Bridge qui est mis à disposition de la communauté EPFL depuis fin octobre. Ses caractéristiques techniques sont les suivantes :

Pourquoi les superordinateurs ont-ils la cote ?

Deneb : La nouvelle machine du SCITAS

→ 2 frontales → 2 nœuds chargés de

l’administration et des back-ups

→ 376 nœuds de calcul, cha-cun avec

→ 2 processeurs Ivy Bridge cadencés à 2,6 GHz, avec 8 cœurs chacun

→ 64 Go de RAM → 16 nœuds accélérés par

4 GPUs NVIDIA K40M → 8 nœuds avec 256 Go de

mémoire vive → 2 nœuds NUMA, chacun

avec 4 processeurs et 512 Go de RAM

→ Connectivité Infiniband QDR 2 : 1

→ Système de fichiers GPFS.

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28 FLASH29.10.14Campus

MINDMAPPING

→ 9 décembre 2014

Le mindmapping est une tech-nique graphique puissante de prise de notes qui facilite l’ap-prentissage et la mémorisation. En offrant une vue d’ensemble, elle vous aide à organiser des situa-tions complexes, à les présenter et à les communiquer. Cet outil vous

Formation du personnel

∂ sfp.epfl.ch

permettra de rendre vos planifica-tions, vos formations et vos réu-nions pétillantes et performantes.

Nous vous invitons à consul-ter notre site Internet pour tout renseignement complémentaire et inscription.

RESOLVING CONFLICTS

→ November 25 and 26, 2014

Conflicts at the workplace can quickly drain energy, destroy

Séminaires SFP

morale and reduce productivity. But where there are relationships, some degree of conflict is inevi-table. Conflict is not necessarily a bad thing. As long as it is resolved effectively, it can lead to personal and professional growth.

BODY LANGUAGE

→ December 2 and 16, 2014

Let’s decipher our non-ver-bal communication together ! Postures, gestures, looks, facial expressions, handshakes… all these non-verbal elements help us to understand how others com-municate. They are all “silent” sources of information telling us

more about other people and also ourselves that we must learn to listen to in order to communicate better ! Understanding what non-verbal communication is, and what it can signify, means shifting from “reactional” communication to “relational” communication. And in the professional world, understan-ding these fundamental principles of interpersonal communication forms the basis of individual and collective performance !

Take a few minutes to look at our website for additional informa-tion and enrolment.

↳ Le Service de formation du personnel (SFP) a le plaisir de vous présenter ses prochains séminaires.

Formation continue UNIL/EPFL

Une vie à apprendre↳ Prochaines formations proposées par la Formation continue UNIL-EPFL :

PRACTICAL COMPUTER SECURITY

FORMATION EN SÉCURITÉ IT

→ du 5 au 9 janvier 2015

Cette formation a pour objec-tif de comprendre comment mieux protéger son organisation contre les risques IT, en abordant notam-ment les derniers développements en matière de sécurité informa-tique. Elle traitera entre autres de la protection des données, de la cryptographie et de la sécurité des réseaux sans fil.

Dispensée en anglais, cette formation s’adresse aux mana-gers, spécialistes et utilisateurs IT. Les membres contributeurs de l’EPFL Alumni bénéficient d’un rabais de 10% sur ce cours.

→ Plus d’infos : http://www.formation-continue-unil-epfl.ch/practical-computer-security

TERAHERTZ – NEW OPPORTUNITIES FOR INDUSTRY

SPECIAL FOCUS SESSION : THZ MATERIALS MEASUREMENTS

→ du 3 au 5 février 2015

Réunissant des experts de la recherche et de l’industrie TeraHertz, cette formation permet de découvrir les derniers dévelop-pements relatifs aux technologies et applications TeraHertz, notam-ment leur utilisation dans l’ana-lyse de matières.

Donnée en anglais, cette for-mation s’adresse aux ingénieurs et chercheurs.

→ Plus d’infos : www.formation-continue-unil-epfl.ch/thz

BAYESIAN STATISTICS AND DATA ANALYSIS

INTRODUCTION TO ESSENTIALS

→ du 4 au 6 février 2015

Ce cours met l’accent sur l’ana-lyse et le traitement de données au travers des statistiques bayé-siennes. Cette méthode à la pointe de la recherche scientifique offre une approche opérationnelle aux problé-matiques d’inférence statistique.

Donné en anglais, ce cours est conçu pour répondre aux besoins spécifiques des professionnels amenés à analyser des données numériques.

→ Plus d’infos : http://www.formation-continue-unil-epfl.ch/bayesian-statistics-data-analysis

NANOMATÉRIAUX

GÉRER LES RISQUES LIÉS À LEUR MANIPULATION

→ 17 février 2015

Mieux comprendre les enjeux liés à la sécurité des nano-objets, évaluer et prévenir les risques en lien avec les nanomatériaux seront les thèmes centraux de cette formation d’une journée.

Ce cours s’adresse aux pro-fessionnels travaillant avec des nanomatériaux ou en charge de la sécurité dans l’industrie, le milieu de la recherche ou de l’enseignement.

→ Plus d’infos : http://www.formation-continue-unil-epfl.ch/nanomateriaux-gerer-risques-manipulation

Notre offre de cours s’étoffe constamment. Vous désirez rester informé(e) sur les formations pro-posées dans vos domaines d’inté-rêt ? Inscrivez-vous en ligne sur la page « Restez informés » :

→ www.formation-continue-unil-epfl.ch/restez-informes

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29 FLASH29.10.14Campus

La Faculté informatique et communications vous ouvre ses portes

↳ MANIFESTATION : Le samedi 22 novembre, la Faculté IC vous accueille dans ses locaux pour une jour-née portes ouvertes tout public pleine de surprises. Des démos, des conférences, des ateliers et une LAN sont au programme. Toutes et tous sont invités pour célébrer en cette occasion les anniversaires des sections de la Faculté IC : Informatique aura 30 ans et Systèmes de communication 20 ans… Eh oui, déjà !

Alexandra WaltherResponsable communication IC

Le samedi 22 novembre, la Faculté informatique et communications fait la fête ! Elle célèbre les 20 ans de la section Systèmes de commu-nication et les 30 ans de la section Informatique, vous ouvre ses portes et vous révèle ses secrets.

C’EST LA FÊTE !

Les festivités comprendront une trentaine de démos des labos et des start-ups de la Faculté IC, des confé-rences sur des questions d’actualité sur les sciences de l’information et des ateliers dès 11 ans. Une LAN sera également organisées pour les nos-talgiques des grands classiques des jeux sur ordinateurs en réseaux.

De 10h à 17h, le public pourra se balader dans les 4 étages du magni-fique bâtiment de la Faculté IC et découvrir les animations qui seront expliquées par les chercheurs et les étudiants en personne.

Vous pourrez également visiter le Musée Bolo qui en cette occasion expose des perles de l’histoire de l’informatique comme l’Amiga 500, le NeXT Computer, le Sinclair QL ou l’Atari 1040 ST.

UN PEU D’HISTOIRE…

Créée à l’initiative des professeurs Giovanni Coray et Jean-Daniel Nicoud avec l’appui du président Bernard Vittoz, la section Informatique fête ses 30 ans. Les premiers professeurs à enseigner l’informatique autour des années 1984 étaient rattachés aux Départements de mathématiques et d’électricité. Le Département d’infor-matique est créé en 1988. Il n’est encore pas question de facultés. La section Systèmes de communica-tion, quant à elle, prend ses racines en 1989 lorsque le professeur Henri Nussbaumer, du Département d’in-formatique, propose au président Bernard Vittoz de créer une antenne de l’EPFL en systèmes de communi-cation en France, à Sophia Antipolis. Deux ans plus tard, présidée par le professeur Jacques Neirynck, la

nouvelle section démarre avec 13 étudiants. Le Département de sys-tèmes de communication est créé en 2000 et la direction est assurée par le professeur Jean-Pierre Hubaux et fête dès lors ses 20 ans.

Depuis 2001, les départements fusionnent sous forme de facultés. La Faculté informatique et commu-nications comprend à ce jour deux sections et est passée de 29 profes-seurs en 2002 à 40 en 2014.

La Faculté IC est désormais vue comme une des institutions phares dans son domaine dans le monde. Comme les technologies de l’informa-tion sont omniprésentes et que nous vivons bel et bien dans une ère plus que jamais virtuelle, elle continuera à jouer un  rôle clé dans l’avenir de l’EPFL, aussi bien dans l’enseigne-ment que dans la recherche et le transfert de technologie.

DE L’ART…

Les démos exposées feront la part belle à l’art. Des œuvres d’art reproduites en numérique, en pas-sant par l’effet de caustique de la lumière, des moirées dynamiques ou encore des sculptures de mousse

de savon, ces démos prouvent qu’avec les sciences de l’informa-tion la dimension artistique n’est jamais bien loin. La Faculté IC en a même profité pour inviter une per-formance artistique, Akousmaflore, mise au point par deux artistes, l’une formée aux Beaux-Arts et l’autre ingénieur informaticien avec un Master en multimédia. Akousmaflore est un jardin com-posé de véritables plantes, mais musicales, car réactives à nos frô-lements. Chaque plante s’éveille au moindre contact humain par un langage sonore qui lui est propre. Cette démonstration est possible grâce à des hybridations entre végétal et technologie numérique.

GRATUIT, EN FRANÇAIS ET POUR TOUTES ET TOUS

Toutes les activités se déroulent en français et sont gratuites, mais l’inscription est indispensable. Elle sera possible dès le 3 novembre 2014 en ligne sur : ic.epfl.ch/portes-ouvertes. Les activités proposées conviendront aux enfants dès 11 ans. La plupart des animations s’adres-seront néanmoins plutôt à un public

de jeunes adultes (entre 15 et 18 ans et plus), mais tous y trouveront leur compte, de 7 à 77 ans !

LES SECRETS DU CODE

Si vous avez toujours voulu savoir ce qu’est la cryptographie, créer une application, ou encore vous essayer à la programmation de robots, par-ticipez à nos ateliers. Si vous vous interrogez sur qui est Alan Turing ou comment protéger votre sphère privée sur l’Internet, assistez à nos conférences. Enfin, venez vous immerger dans des réalités virtuelles grâce à des écrans géants, retrouver les sensations de concerts dans le Casino de Montreux reconstitué ou découvrir un outil de prédiction sur les votations grâce aux démos de nos labos et start-ups.

Vous verrez, il y a de quoi attra-per le virus de l’informatique !

La Faculté informatique et com-munications vous livre ses secrets lors de ses portes ouvertes le samedi 22 novembre. Soyez toutes et tous bienvenus !

Ci-dessus, quelques exem-ples de démos pour vous donner envie…

© IC - EPFL

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Le CIB, un collisionneur de cerveaux↳ Le Centre interfacultaire Bernoulli fait peau neuve : locaux flambant neufs dans le bâtiment BI et nouveau directeur en la personne de Nicolas Monod, 40 ans et professeur en mathématiques. Une ren-contre captivante et l’occasion de comprendre – une fois pour toutes – de quelle manière la recherche fondamentale repousse les limites de l’inconnu.

Nicolas Monod a été nommé nou-veau directeur du Centre interfa-cultaire Bernoulli le 1er septembre 2014. Le professeur et mathé-maticien de 40 ans se voit ainsi confier les rênes du CIB après 12 ans d’existence. L’occasion pour tous ceux d’entre nous qui ne sont pas des mathématiciens d’avoir enfin une réponse à la grande question :

« Mais… le CIB, à quoi ça sert au juste ? »

→ Nicolas Monod : Le Centre interfacultaire Bernoulli, à l’image de tous les autres centres de ce type, a pour but de rapprocher physiquement les meilleurs cher-cheurs en mathématiques autour d’une thématique commune, dans laquelle ils se sont spécialisés. Durant un semestre entier, ils vont échanger, analyser et débattre. Le CIB, c’est en quelque sorte un collisionneur de cerveaux.

Mais vous y faites quoi exactement ?

→ Concrètement, le comité du CIB choisit une thématique par semestre et invite une cen-taine de spécialiste du monde entier pour que chacun confronte son point de vue avec celui des autres. Nos invités viennent des plus grandes universités pour une durée très variable, entre 4 jours et plusieurs mois. Leur but à tous est de se retrouver, d’échanger et de repousser les limites actuelles

de la recherche fondamentale en mathématiques.

C’est un concept qui fonctionne ? → Bien sûr ! Ce concept a même

offert un nouveau départ à la recherche fondamentale. Dans les années 1930 aux Etats-Unis, le développement de la technolo-gie était un phénomène nouveau et très stimulant, mais les cher-cheurs en mathématiques pures se faisaient de plus en plus solli-citer sur des questions pratiques. C’était une expérience nouvelle qui les distançait de leur travail de recherche. Ils ont donc eu l’idée de créer un centre pour mathé-maticiens, centre dans lequel ils pouvaient à nouveau se retrouver entre eux, comme dans une bulle, et ainsi bénéficier du calme et de l’entourage nécessaires à toute recherche fondamentale.

Le premier centre de ce type a été créé en 1930 dans le New Jersey. Il s’agit de l’Institute for Advanced Study de l’Université de Princeton.

S’il fallait définir un centre tel que le CIB par un seul objet, lequel serait-il ?

→ Sans hésiter, le tableau noir. Tous les centres dans lesquels je me suis déjà rendu ont des murs tapissés de tableaux noirs. Les gens écrivent et annotent partout, même sur les vitres. Un centre qui fonctionne est un centre dans lequel on croise constamment de petits groupes de personnes, devant un tableau noir, une craie à la main, en train de discuter. C’est un environne-ment incroyablement stimulant. J’ai passé énormément d’heures dans des centres comme le CIB.

(Et pour lui-même) D’ailleurs il faudrait que je songe à rajou-ter quelques tableaux noirs supplémentaires…

C’est un centre qui est destiné uniquement à la recherche fon-damentale en mathématiques ?

→ Pas uniquement, mais en grande partie. Dans les sciences, et particulièrement en mathé-matiques, il y a ceux qui se

spécialisent dans la recherche fon-damentale et ceux qui choisissent la recherche applicative. Les pre-miers ne font que de la recherche purement théorique, tandis que les seconds testent empiriquement des théories déjà développées et tentent de leur trouver des appli-cations concrètes.

Au CIB, il y a essentielle-ment de la recherche pure, mais comme il est important de ne pas développer en silo, on essaie de se tourner régulièrement vers la recherche applicative pour échanger, avancer et décloison-ner les disciplines. La thématique que nous avons choisie pour ce semestre va d’ailleurs dans cette direction-là, elle s’intitule : The role of mathematics and computer science in the ecological theory.

Les théories que vous dévelop-pez ont-elles un intérêt pra-tique ou non ?

→ Oui, mais en général il faut s’armer de patience. Dans notre discipline, les horizons temporels sont très lointains et il est vrai qu’on est souvent séparé de la technologie actuelle. Notre travail d’aujourd’hui peut-être utile dans 5 ans, comme dans 50 ans.

Prenez par exemple le très médiatisé boson de Higgs. Son existence a été postulée pour la première fois en 1964 par Robert Brout, François Englert et Peter Higgs. Durant 40 ans,

des dizaines de milliers de cher-cheurs ont tenté de vérifier son existence, plus de 13 milliards de dollars ont été dépensés dans l’aventure et c’est seulement en 2012 que des scientifiques du CERN ont réussi à prouver empi-riquement que le boson de Higgs existait réellement. Le travail théorique que ces scientifiques ont réalisé dans les années 60 vient donc d’être validé et, reconnaissance suprême, l’aca-démie suédoise leur a décerné le Prix Nobel de physique en 2013 ! Par contre, il faudra certaine-ment attendre encore plusieurs années avant de pouvoir récolter les fruits de cette découverte.

© ALAIN HERZOG

© ALAIN HERZOG

Le CIB en quelques mots clés :

→ Une initiative de l’EPFL → Soutien financier de la

Swiss National Science Foundation

→ Fondé en 2002 → Fréquentation :

200 invités par semestre → Record en 2013 :

645 invités → 5 collaborateurs → 22 tableaux noirs

Julien RobyrJournaliste RP

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EPFL Photonics Day 2014↳ Discover the colorful and multifaceted landscape of photonics research and education at EPFL during the EPFL Photonics Day organized by the Doctoral Program in Photonics, on Friday November 14, from 9:00 until 16:00 at the Forum Rolex.

This year will highlight the diversity and quality of photonics at EPFL with presentations from senior col-laborators from some of the labora-tories associated with the Doctoral

Olivier MartinDirector of the Doctoral Program in Photonics

Program in Photonics. During the buffet lunch, each PhD student enrolled in the program will pres-ent her/his research with a poster. Take the time to discover these dif-ferent facets of photonics : a com-petition with questions based on the presented posters will allow the lucky winner to receive a 200 CHF

voucher for Amazon as well as 500 CHF worth of laboratory equipment. Continue the discussion around the posters at the end of the day during the aperitif organized by the EPFL Photonics Chapter.

The EPFL Photonics Day is for everyone : students, PhD students, researchers at every level and all

those interested by photonics. Participation is free and includes lunch.

→ Registration is mandatory until Monday November 10, on http://photonics.epfl.ch

© ALAIN HERZOG

EPFL Photonics Day 2014Friday November 14, Forum Rolex

Nicolas Monod

1974 : Naissance à Montreux 2001 : Etudes à l’ETH de Zurich et Phd en mathéma-tiques. Obtention de l’ETH Medal & Prize pour son travail de doctorat.2001-2005 : L.E. Dickson Instructor à l’Université de Chicago, puis assistant professeur.2005-2008 : Professeur ordinaire à l’Université de GenèveDepuis 2008 : Professeur à l’EPFL et titulaire de la Chaire de théorie ergodique et géométrique des groupes (EGG) dans la Faculté des sciences de base (SB)2010 : Obtention de la bourse ERC Advanced. Il est le plus jeune scientifique à qui cette bourse a été décernée.Depuis 2014 : Directeur du Centre interfacultaire Bernoulli et président de la Swiss Mathematical Society.

Jean Bernoulli (1667-1748) est le troisième mathématicien de la prestigieuse famille Bernoulli, une famille qui a compté plusieurs scientifiques de renom entre le XVIIe et le XVIIIe siècle. Jean fut l’un des meilleurs propagan-distes du calcul infinitésimal et prendra position dans la querelle Newton/Leibniz en faveur de ce dernier. Il utilisa ses connais-sances pour jeter les premières bases du calcul des variations, et résolut par exemple le problème de la caténaire et de la brachis-tochrone. Père de 3 mathémati-

ciens et grand-père de 2 autres, il s’est fâché (à vie) avec son frère Jacques quant à la paternité de leurs recherches communes, mais également avec son fils Daniel (au point de le chasser de la maison familiale) car ils durent se par-tager un prix de l’Académie des sciences.

Et Bernoulli dans tout ça?

Plusieurs sources connues de la rédaction précisent néan-moins que père et fils semblaient avoir trouvé un accord sur la for-mule suivante :

d ≠ 2 (d/2)d = Prix de l’Académie de sciences

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Les premiers effluves d’une exposition à venir…

ART CONTEMPORAIN :

Cette belle structure en bois qui nous enivre de son exquis parfum de tabac dans le grand patio du Rolex Learning Center est l’œuvre des artistes Michael Meier & Christoph Franz. Il s’agit de la première sculpture de la future exposition intitulée « ECHOING BEX & ART » qui va prendre place dans les patios et les alentours du building.

« Bex & Arts » est une trien-nale de sculptures qui a eu lieu du 1er juin au 5 octobre 2014 dans un parc sur les hauts de Bex. Plus de 50 artistes repré-sentatifs de la scène artis-tique contemporaine suisse y ont présenté des œuvres réa-lisées in situ sur la thématique « Emergences ».

Depuis quelque temps déjà, les Affaires culturelles et artis-tiques de l’EPFL cherchaient à

installer de manière non perma-nente des œuvres d’art visuel sur notre campus. Grâce à une pré-cieuse collaboration avec les deux curatrices de l’exposition de Bex, une petite partie des œuvres vont faire le voyage au Rolex Learning Center.

BÉATRIX BOILLAT, (B)ACA - BUREAU DES AFFAIRES

CULTURELLES ET ARTISTIQUES

Arthur Cravan n’est pas un homme ordinaire, il fait de sa vie une œuvre d’art et sera considéré par André Breton comme le précurseur du dadaïsme et du surréalisme. Cet homme soulève le scandale partout où il passe. Il disparaît au Mexique dans d’étranges conditions, son corps ne sera jamais retrouvé.

L’ensemble baBel et water-water présentent à La Grange de Dorigny « La Very Music Boxe », un spectacle de musique et texte autour d’Arthur Cravan. « Joué sur un ring par un boxeur, des musi-ciens et un acteur, « La Very Music Boxe » est un spectacle nerveux et radical qui restitue cette force vive, extrême et absolument non réduc-tible que fut Arthur Cravan, « le poète aux cheveux les plus courts du monde ».

Pour l’EPFL, Nicolas Carrel (voix), Laurent Estoppey (saxo-phone) et Luc Müller (batterie) de

© JAMANI CAILLET

Midi littéraire à l’EPFL :« Rien sur Arthur Cravan »

l’ensemble baBel et water-water donnent un avant-goût de ce spec-tacle par une performance musicale et textuelle dans le hall d’entrée du bâtiment SG. A déguster un sand-wich à la main, sans modération.

VIRGINIE MARTIN NUNEZ, (B)ACA - BUREAU DES

AFFAIRES CULTURELLES ET ARTISTIQUES

↳ Performance musicale et textuelle autour du neveu d’Oscar Wilde, Arthur Cravan, poète et boxeur, né à Lausanne en 1887 et disparu dans le golfe du Mexique en 1918.

EPFL :

→ Performance musicale « Rien sur Arthur Cravan » mardi 11 novembre de 12h15 à 13h bâti-ment SG - hall d’entrée

→ culture.epfl.ch/midi-litteraire

UNIL :

→ Spectacle à La Grange de Dorigny « La Very Music Boxe » du 20 au 22 novembre

→ www.grangededorigny.ch

EPFL – ROLEX LEARNING CENTER :

→ L’exposition « ECHOING BEX & ARTS » va durer jusqu’au 30 janvier 2015

→ Vernissage le 13 novembre 2014 à 17h30

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Scientifique en journée, pianiste en soirée…

Béatrix Boillat(B)ACA - Bureau des affaires culturelles et artistiques

↳ MUSIQUE CLASSIQUE : Mardi 18 novembre 2014 à 18h30, Laure Menin, une pianiste devenue scientifique (presque) malgré elle, et son ancien pro-fesseur, le virtuose de piano Bernard Flavigny, nous offrent un magnifique concert au Forum du Rolex Learning Center.

© FLAVIGNY

Tout prédestinait Laure Menin à une carrière de pianiste de concert si, fraîchement diplô-mée du Conservatoire d’Aix-en-Provence, elle n’avait pas eu l’étrange idée de poursuivre ses études scientifiques. Son parcours de scientifique l’a finalement conduite à l’EPFL, où elle travaille aujourd’hui comme collaboratrice scien-tifique à l’Institut de chimie (ISIC).

Mais le piano continue à occuper une énorme place dans le cœur et dans la vie de Laure Menin. Ainsi, son ancien pro-fesseur, le virtuose Bernard Flavigny, l’a vivement encou-ragée à offrir un concert à la communauté EPFL. La pièce de résistance du concert du 18 novembre sera le « Concerto pour piano en la mineur op. 54 » de Robert Schumann. Ce concerto, composé entre 1841 et 1845 et créé au piano par Clara Schumann, l’épouse du compositeur, est un chef-d’œuvre par la diversité et la beauté des thèmes mélo-diques qui le composent. Laure Menin interprétera la par-tie soliste, Bernard Flavigny assurera la partie orchestrale. Outre Robert Schumann, Jean-Sébastien Bach et Johannes Brahms seront au programme, ainsi que deux rêveries d’au-tomne composées en 1980 par le père de Laure Menin et dédiées à sa fille.

Laure Menin pratique le piano depuis son plus jeune âge. Elle a étudié au Conservatoire du Havre dans la classe d’Odile Lefèvre, puis au Conservatoire d’Aix-en-Pro-vence dans la classe de Bernard Flavigny. Après avoir obtenu son diplôme de fin d’études en

piano au Conservatoire d’Aix-en-Provence, Laure Menin continue le piano en parallèle à ses études scientifiques. En 2011 elle interprète le « Concerto pour piano n°2 » de Rachmaninov avec l’Orchestre de l’Université de Toulouse, dirigé par Jean-Guy Olive. Laure Menin a enregistré des disques avec les « Préludes de Debussy », « Les Jeux d’Eaux à la Villa d’Este » de Liszt et une sonate de Chopin.

Très jeune, Bernard Flavigny entre au Con-servatoire national supérieur de Paris. A 15 ans, il obtient le premier prix de piano, premier nommé. Il poursuit ses études avec, entre autres, Olivier Messiaen, avant de rempor-ter, à Prague, le premier Grand Prix du concours international de piano. Il est invité par l’or-chestre de Paris, l’Orchestre philharmonique, et l’Orchestre national avec lequel il donne, entre autres, l’intégrale des œuvres pour piano et orchestre de Stravinsky. Sa carrière le conduit dans toutes les grandes capitales à travers le monde. En plus de sa carrière de soliste, Bernard Flavigny consacre une partie de son activité à l’enseignement en donnant de nombreux cours publics d’interprétation.

Les deux pianistes seront rejoints par le violoniste Etienne Sicard. Médaille d’or du Conservatoire de Paris, diplômé au Conservatoire de Toulouse et à l’Ecole nor-male de musique de Paris, il est également scientifique et professeur à l’Université de Toulouse. Dans le cadre de son mandat à la Fondation suisse de recherche en microélec-tronique, il est régulièrement invité à l’EPFL pour donner des cours et des conférences dans son domaine de spécialité.

A ne pas manquer !

MARDI 18 NOVEMBRE 2014 À 18H30 AU FORUM DU ROLEX LEARNING CENTER :

→ Durée du concert: une heure

→ Entrée offerte

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Photographic compositions with a meditative touch↳ EXHIBITION : Jean-Daniel Forestier has thrived on continuous change all his life. It made for the fertile ground on which his photographic career could flourish. The artistic development of a photographer born to wander.

Gusta van DobbenburghCurator

He always interspersed his professional development with intense travel. Or was it the other way around? Voyages pro-vided Jean-Daniel with two very important things : freedom and breaking with routine.

His first ‘virus’, as he calls his travel fever, broke out at the age of fifteen. He jumped on a moped and crisscrossed Switzerland. “Perhaps my god-father’s existence played a role in this,” he says, reflect-ing. “He sailed on deep-sea operations and came back with stories, showed me maps of foreign countries and brought back exotic artifacts from fara-way places. His adventures and experiences always intrigued me and had a contagious effect on me.”

“My first big journey, from 1979 to 1980, took me from the USA to Colombia, Equator, Peru and Bolivia. In the sev-enties those places were very much the trend.” Later on, he visited North and East Africa, Madagascar, Mexico, Belize and Guatemala, but the Orient was going to play a much more important role in his life.

In 1983, Jean-Daniel went to India and Asia for the first time. He traveled to Nepal, Thailand, Indonesia and a few years later to Sri Lanka, Laos, Cambodia, South Korea and China but dis-covered that his heart went out to India. So much so that in 1989 he created the Lausanne-based travel agency “Sakadoh.” It still exists today and exclusively focuses on group tours to India. By now Jean-Daniel has visited India at least a hundred times.

What intrigues him the most about that part of the world? “To me India is all about emotions. The country and its culture constantly keep you thinking and wondering about life, and cause our sturdy Western pillars

to tremble. The people in India entirely live in the moment. It’s possible that I have accepted some of that into my own life. It is likely that it made my own way of living easier. But whatever the case may be, at some point I wanted to share what I found in India with others, hence the travel agency.”

Having earned a degree in photography at the Ecole des arts et métiers de Vevey in 1976, he took pictures of every town and country he visited through-out the eighties. It was a way to take his adventures ‘home.’ But when the photo journalism had served its purpose a long break followed.

Jean-Daniel did not revisit his love for taking pictures

until the world had entered the 21st century. His newest pho-tography expressed a differ-ent approach with much detail, often enlarged : “It became pure camera work.”

In 2008 his first big solo show “Asian Anima,” referring to Asian religions and traces of devotions, saw the light at the Galerie Marsens in Chexbres.

“I still use the old fash-ioned camera and film to take pictures of details, going close to abstract works. Perhaps I am a frustrated painter who cre-ates art with photography rather than with paint. You could call the result ‘compositions with light,’ which is basically what photography is all about. It is my way of being an artist.”

Jean-Daniel frames all his pieces in the same way, which makes for a very serene atmos-phere in his shows. For his actual work (« Constructions Méditatives ») he creates col-lages with images of circles, then scans the result and prints it on canvas. Numerous images display circular compositions, surely in harmony with the mandala concept. Others turn diagonally across the canvas in a straight line or move about space more freely. The repetitive circular effect of some composi-tions makes for elegant fan-like impressions.

The colors of his images are often set in beautiful earth tones, reminiscent of the opaque shades of spicy exotic dishes of the countries where color and the palette of differ-ent kinds of curry very much belong to daily life. Where exist-ence can change in a split sec-ond; where people survive in their own unique photographic moment all the time.

Enjoy the show!

Constructions médita-tives - Photographic compositionsJean-Daniel ForestierPhotographer (www.jdforestier.ch)

Show : November 10 – December 19 Monday to Friday 8h45 – 17h00

Vernissage : Thursday, November 1318h00 – 20h00

Location : ELA Gallery, Room EL 010

Information : astie.epfl.ch or call 021 691 11 88

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Montreux Jazz Academy

Festival JAZZONZE+

27e JAZZONZE+ Festival Lausanne

↳ JAZZ : Du 28 octobre au 2 novembre, Casino de Montbenon & Centre socio-culturel Pôle Sud. La grande fête du jazz en Romandie: 99 musiciens, 22 concerts, 2 scènes.

Le festival célébrera la pré-sence des femmes dans le jazz et le 200e anniversaire de la naissance d’Adolphe Sax, génial inventeur du saxophone, avec la participation d’Elina Duni 4tet, Sylvie Courvoisier Mark Feldman 4tet, Dee Dee Bridgewater 6tet, Suzanne Abbuehl « The Gift » avec le trompettiste Matthieu Michel, des saxophones de Charles Lloyd, Ravi Coltrane, Justin Robinson, Manuel Gesseney, Aina Rakotobe, du pianiste Marc Perrenoud & son trio, du trompettiste Roy Hargrove & son quintette, du grand batteur Jack DeJohnette, du chanteur de Los Angeles Dwight Trible, du percussion-niste de Chicago Kahil El’Zabar, etc.

A l’EspaceJazz, la deuxième scène du festival, lieu des

concerts gratuits pour le public, les groupes des élèves de l’HEMU, Oy, Roman Nowka, Verveine, Rootwords, Akua Naru.

→ www.jazzonzeplus.ch

Montreux Jazz Academy: première moisson

↳ MUSIQUE : La toute première Montreux Jazz Academy est un projet croi-sant accompagnement des talents de demain et activités gratuites. Elle aura lieu du 30 octobre au 5 novembre 2014 avant un gala de clôture d’envergure le 6 novembre à l’Auditorium Stravinski, à Montreux.

Pour apporter ses outils à des musi-ciens sélectionnés lors des célèbres compétitions qu’elle organise depuis 1999, la Montreux Jazz Artists Foundation, branche pédagogique du MJF, lance sa première Academy. A la fois publique et privée, l’Academy se veut un vivier de rencontres et de circulation de savoirs, afin de sou-tenir et accompagner une nouvelle génération d’artistes.

SESSIONS PRIVEES

Les douze guitaristes, chanteurs et pianistes vont bénéficier de sessions

de travail avec des artistes mentors et des professionnels du monde de la musique afin de répondre à une palette variée de leurs préoccupa-tions. Ceci afin de tisser de nou-veaux liens et consolider leurs outils.

SESSIONS PUBLIQUES GRATUITES 

La Montreux Jazz Academy ouvre ses portes au public dans l’écrin du Fairmont Le Montreux Palace dès 17h avec des expositions et des works-hops puis rendez-vous à la Funky Claude’s Bar dès 21h30 pour des lives et jam sessions.

CONCERT DE GALA

Les jeunes talents et leurs men-tors auront créé ensemble un concert de gala taillé pour l’Audi-torium Stravinski le 6 novembre. Un concert rassembleur fidèle aux valeurs du festival. Ce projet spé-cial sera dirigé par Lee Ritenour, entouré d’un backing band de luxe.

→ Tarifs étudiants -30% sur toutes les catégories

→ Billetterie et informations sur www.mjaf.ch

Charles Lloyd © DOROTHY DARR

Arts scéniques

ARSENIC : Une rentrée sans compromis autour du genre !

Pour assouvir votre amour du risque, la sai-son continue sans conces-sions. Emilie Charriot, jeune diplômée de La Manufacture - HETSR, s’at-taque à sa première créa-

tion avec son adaptation de King Kong théorie de Virgine Despentes. La jeune metteure en scène vous invite à vous plonger dans ce témoignage à vif au discours cru et à la pensée forte où l’auteure place la femme au cœur de ses raisonnements et ses combats. Sans détours, Virginie Despentes pul-vérise l’image de la femme-objet et l’idée d’une féminité « normée ». Emilie Charriot, touchée par ses mots, veut mettre en scène cette parole expéri-mentée, ce vécu partagé. Pour Emilie, la radicalité et l’anticondescendance qui exhalent de ce  texte ont consti-tué un moteur pour sa mise en scène. Entrer brutalement dans le texte – oui – mais toujours avec finesse. Sur scène, Emilie aimerait poursuivre ce chemin qui ne cherche pas l’adhésion au discours et pour lequel l’exigence

d’oser le « non-sympatique » et le « non-condescendant » est un moteur. Accompagnée de ses deux inter-prètes, Julia Perazzini et Géraldine Chollet, respectivement comédienne et danseuse, Emilie traversera le « manifeste » pour en faire résonner les mots bruts et soutenus du texte. Il s’agira pour les deux interprètes de servir la pensée de ce texte, l’une par les mots, l’autre par le corps, en apportant une corporalité au discours. Décadrant !

→ King Kong théorie d’Emilie Charriot : du 28 octobre au 2 novembre – ma/je/sa 19h – me/ve 20h30 – di 18h.

→ Apéro intello dé-genré ! Samedi 01/11, dès 15h aura lieu une ren-contre autour de la question de la construction des identités sociales du genre avec des inter-venants de tout bord. A l’issue de la représentation, la soirée se ter-minera avec le vernissage de Pov, journal trimestriel « qui aime manier les langues et les délier », en collaboration avec La Fête du slip – djset et porno-s.

→ Tarif unique à 13 fr. ! → Renseignements et réservations : www.arsenic.ch

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36 FLASH29.10.14Espace libre

Un salon pour faire corps avec sa santé↳ Avec 6000 m2 d’exposition, 100 conférences et débats, plus de 70 stands d’animations et d’expérience interactive et des conférences TEDx CHUV, le salon Planète santé est un des grands rendez-vous du public avec la méde-cine cette année. Et c’est au SwissTech Convention Center.

Alain HerzogPhotographe

Le salon Planète santé est une tentative de nouer un partenariat et un dialogue entre la médecine et le public. En mettant au centre de cet événement l’expérience, la rencontre et l’échange entre les professionnels de la santé et les visiteurs, ce salon souhaite don-ner à tout un chacun des infor-mations permettant de mieux comprendre ce qu’est la médecine aujourd’hui et les possibilités qu’elle offre. De nombreuses ani-mations interactives et ludiques présentent les enjeux et les défis scientifiques, humains, pédago-giques qui animent la médecine aujourd’hui.Pour sa part, la présence de l’EPFL s’orientera autour de trois axes : la recherche médicale, la bioingénierie et les start-ups actives dans ces domaines. Des animations seront proposées au public. Le Humain Brain Project tout comme le bioprinting, l’im-pression 3D de cellules vivantes, côtoieront les simulateurs chirur-gicaux ou la prothèse de main artificielle. Le Brain Bus fera éga-lement partie du salon avec son exposition itinérante sur le cer-veau. Chaque jour, le stand chan-gera d’acteurs :

LE 13 NOVEMBRE

→ Neuroprothèse avec l’inter-face homme-machine et la main robotisée.Participation de la start-up

Mindmaze, qui a développé un système d’apprentissage pour des personnes atteintes d’acci-dents vasculaires cérébral (AVC).

LE 14 NOVEMBRE 

→ Bioingénierie avec l’Insti-tut d’infectiologie et l’Ins-titut de recherche sur le cancer (ISREC)Participation d’Abionic, Start-

up active dans la détection d’allergies, et de Qloudlab, qui réalise des tests sanguins en

utilisant les propriétés du télé-phone portable.

LE 15 NOVEMBRE

→ Humain Brain Project, pro-jet européen de reconsti-tution virtuelle du cerveau. Présentation du film 3D Humain Brain Project à 16h, salle Cloud.Démonstration de robotique

médicale par le Laboratoire de systèmes robotiques.

Participation de la start- up Smartcardia active dans le monitoring cardiaque.

LE 16 NOVEMBRE

→ Impression 3D de tissus vivants et analyse des mouvements.Participation de la start-up

SecondSight, spécialisée dans le développement de prothèses visuelles implantables.

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PLUS DE 100 CONFÉRENCES ET DÉBATS

EXPÉRIENCES INTERACTIVES ET INSOLITES

planetesante.ch/salon

13 - 16 novembre 2014

un événement grand public

swisstech conventioncenter (epFl)

l’epFl

explore

les secrets

de la santé

partenaire média boisson oFFicielle du salon partenaire transport

→ Entrée : gratuit jusqu’à 25 ans

→ Billets gratuits pour l’EPFL à disposition au secrétariat de Mediacom, Bureau CM2 263

Retrouvez tout le programme du salon sur :

→ planetesanté.ch/salon

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37 FLASH29.10.14Espace libre

Emplois

Offres EPFL

La Faculté des sciences de base met actuellement au concours le poste suivant :FACULTY POSITIONS IN THEORETICAL PHYSICS

→ Contact : Prof. Riccardo Rattazzi / [email protected]

→ De plus amples informations sont disponibles sous : http://professeurs.epfl.ch/page-113580-fr.html

La Faculté de l’environnement naturel, architectural et construit met actuel-lement au concours le poste suivant :FACULTY POSITION IN CONSTRUC-TION AND ARCHITECTURE ∂ emploi.epfl.ch ∂ www.facultyaffairs.ethz.ch

A vendre

2 APPARTEMENTS À PULLY

→ 1,5 pièces, 280’000.- fr. → 2,5 pièces, 460’000.- fr.

sur le même étage, chemin du Liaudoz 64A, 1009 Pully, libres de suite ou à convenir. Contact : Michel Thomas - 078 919 34 11.

Petites annonces

→ Contact : Prof. Marilyne Andersen / [email protected]

→ De plus amples informations sont disponibles sous : http://professeurs.epfl.ch/page-113701-fr.html

La Faculté de l’environnement naturel, architectural et construit met actuel-lement au concours le poste suivant :FACULTY POSITION IN RENEWABLE ENERGY IN BUILDINGS

→ Contact : Prof. Marilyne Andersen / [email protected]

→ De plus amples informations sont disponibles sous : http://professeurs.epfl.ch/page-113699-fr.html

Offres ETHZ

PROFESSOR OF SINGLE PARTICLE CRYO-ELECTRON MICROSCOPY AND METHODS DEVELOPMENT

→ www.biol.ethz.ch → Applications deadline : 30 November 2014.

ASSISTANT PROFESSOR (TENURE TRACK) OF ORGANIZATIONAL BEHAVIOR

→ www.mtec.ethz.ch → Applications deadline : 15 December 2014.

3e FORCETHON TALENT - samedi 1er novembre 2014

Sports universitaires

Pierre PfefferléDirecteur Sports universitaires

↳ FORCE et les sports universitaires (Université et Ecole polytechnique fédérale de Lausanne) orga-nisent pour la troisième année consécutive le FORCETHON TALENT. Cette manifestation fait partie du Trophée lausannois des courses pédestres hors stade. Elle est ouvertes aux coureurs à pied, mar-cheurs et nordic walkers.

Les départs des courses et marches auront lieu à l’Ecole hôte-lière  de Lausanne au Chalet-à-Gobet. Pour le parcours principal (11,7 km), un nouveau tracé 100% nature a été créé dans les bois du Chalet-à-Gobet. Deux boucles (1,8 km et 3,5 km) ont été prévues pour les juniors.

Un « village » convivial sera organisé sur le site de l’Ecole hôte-lière de Lausanne, qui offrira des possibilités de restauration aux coureurs, aux familles et au public.

L’intégralité du bénéfice de cette manifestation est destinée à FORCE pour le financement de la recherche et à la formation en oncologie pédiatrique.

FORCE fondation recherche sur le cancer chez l’enfant a été créée à Lausanne en 1992. Différent de celui des adultes, le cancer chez l’enfant nécessite une approche spécifique dans l’étude de son origine et des mécanismes par lesquels il se développe, ainsi que de nouvelles stratégies thérapeutiques. Depuis plus de 20 ans, la fondation a soutenu des projets de recherche

de haute qualité qui ont fait l’objet de nombreuses publica-tions de renommée internationale. FORCE soutient exclusivement la recherche et la formation en oncologie pédiatrique. 

Consultez les détails des dif-férents parcours et catégories sur les sites de la course ou de la Fondation FORCE :

→ http://www.trophee-lausan-nois.ch/Talent/

→ http://www.force-fondation.ch/forcethon-talent-2014/

→ Inscription sur : http://www.mso-chrono.ch/fr/2014/364-forcethon-talent

FORCETHON TALENTSAMEDI 1er NOVEMBRE 2014

Courses pédestres, marche et nordic walking dans les bois du Chalet-à-Gobet, au départ de l’Ecole Hôtelière de Lausanne. En faveur de la recherche sur le cancer de l’enfant.

Fait partie du Trophée lausannois des courses pédestres hors stade.Pour plus d’informations : www.forcethon.chPour vous inscrire : www.mso-chrono.ch/

33e TROPHÉE DU TALENT

ORGANISATION:

Accès et parking :Le site est facilement atteignable par les transports publics (Metro M2 jusqu’à Epalinges / Croisettes puis bus N° 45, 62 ou 64).Pour les personnes se déplaçant en véhicules privés, veuillez suivre la signalisation et vous garer sur le Parking de Mauverney, le long de la route de Berne. L’accès en voitures privées à l’Ecole Hôtelière ne sera pas possible.

NOUVEAUPARCOURS

Soutien

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38 FLASH29.10.14Espace libre

La sélection du libraireLa sélection du libraire

SUR LES ÉPAULES DES GÉANTS les plus grands textes de physique, réunis et commentés par Stephen Hawking, Dunod, 944 pages, 49 fr. 60

Copernic, Galilée, Kepler, Newton et Einstein. Cinq génies qui boulever-sèrent le cours de la science, bravant interdits et répression. Cinq textes révolutionnaires, dont un si contro-versé que son auteur fut banni par l’Eglise catholique, et un autre si « dangereux » que son auteur dut faire face aux foudres de l’Inquisition. Voilà ce que vous allez trouver dans ce livre, où sont réunis par Stephen Hawking, pour la toute première fois, les grands textes fondateurs de la physique et de l’astronomie.

∂ www.lelivre.ch

LES LOIS FONDAMENTALES DE LA STUPIDITÉ HUMAINEde Carlo M. Cipolla, illustré par Claude Ponti, PUF, 93 pages, 25 fr. 40

Comment évaluer l’impact de la stupidité humaine sur nos destins personnels et sur l’ensemble de la société ? Vaste question à laquelle l’historien Carlo Maria Cipolla décida en 1976 de répondre par un bref essai au ton éminemment scientifique. Au ton et seulement au ton : car der-rière la rhétorique académique se cache un texte désopilant, qui ressor-tit au genre « pseudo-scientifique ». Pour cette édition illustrée, Claude Ponti a accepté de prêter ses talents de dessinateur. Quatorze dessins déclinent ici les figures du crétin, drôles et pathétiques.

TOPOLOGIE DE L’AMOURd’Emmanuel Arnaud, édition Métailié, 138 pages, 24 fr.

La mathématique, en particulier l’élégante topologie, peut-elle influen-cer toute une vie, un amour ? Comment Thomas Arville, la légende des prépas de Louis-le-Grand et de Normale sup, le successeur tout désigné de Cédric Villani, le futur lauréat de la médaille Fields, se retrouve-t-il à traîner sa peine comme prof de lycée dans une banlieue pourrie ?

Un roman dérangeant et brillant. Une vision lucide et désabusée de ce qui fait la réussite si on a les talents et les diplômes mais qu’on néglige les réseaux et les relations sociales. Une image troublante de la modernité.

Séance de dédicaces

Le livre-photo Inédit et Insolite du Pays-d’Enhaut est disponible au prix de 35 fr. à la librairie La Fontaine. Il est rempli d’anec-dotes, d’origines de termes de cette région et d’histoires mécon-nues écrites par André Jacot, ancien boursier communal de Château-d’Œx et mémoire vivante de la région, et illustrées de photos réalisées par Jean-Paul Festeau, chef du service acadé-mique de l’EPFL.

Une séance de dédicaces est organisée par la librairie La Fontaine

→ le mardi 4 novembre de 11h30 à 13h30.

Pour l’occasion, une dizaine de posters provenant des 140 photos du livre seront exposées pendant tout le mois de novembre.

JEAN-PAUL FESTEAU

LES MOTS SANS LES CHOSES de Eric Chauvier, Allia, 122 pages, 9 fr. 50

« Chacun sait désormais parler comme il faut. Ce n’est pas rien que d’avoir doté d’un langage de spé-cialiste ces foules qui, autrefois, n’avaient à raconter que les triviales aventures de leur quotidien, des petites combines, des arrangements avec une société qu’elles ne compre-naient que par bribes et par intermit-tences. Cette petitesse de point de vue a vécu, il faudrait s’en réjouir. Nous sommes entrés dans l’ère du langage qualifié pour tous, celui qui permet de saisir, de comprendre et de restituer la totalité de ce que nous vivons au cœur de l’Occident éclairé. » Mais...

A la découverte du Pays-d’Enhaut

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39 FLASH29.10.14Espace libre

Autoportrait

Un engagement bénévole

Je suis membre du comité de l’as-sociation qui gère la garderie La Croquignole depuis 4 ans et je com-mence ma troisième année en tant que présidente. Au début, je ne connais-sais rien à la petite enfance ou à la gestion d’une garderie, mais j’ai trouvé important de m’impliquer pour que ce lieu fonctionne et permette à d’autres personnes de concilier travail et famille. Le comité s’occupe entre autres du budget et des relations avec les subventionneurs (hautes écoles, Ville de Lausanne, Canton). Il a égale-ment piloté la création d’une nouvelle garderie sur le site de l’UNIL, ouverte en octobre 2013.

→ Pour en savoir plus : croq.epfl.ch

Comics

EPFL Instagram Contest 5

Concours

© NIK PAPAGEORGIOU

Une grande quantité de photos déca-lées, ou simplement renversées nous sont parvenues dans le cadre du concours #EPFLUpsideDown et nous en remercions leurs auteurs ! Les trois photos retenues pour ce concours sont celles de Nawel Naas, Candice Pibarot et Nataliia Medvedieva. Retrouvez l’ensemble des photos sur la page Facebook de l’EPFL.Du 24 octobre au 12 novembre, les cou-leurs automnales s’installent : feuilles mortes, couchers de soleil et lumières dorées : montrez à quoi ressemble le campus à cette saison en partageant vos photos #EPFLinAutumn !

CONDITIONS ET RÈGLEMENT SUR :

→ http://medias.epfl.ch/instagram

Patricia Plaza, présidente du comité de La Croquignole

© ALAIN HERZOG © ALAIN HERZOG

1re Nawel Naas 2e Candice Pibarot 3e Nataliia Medvedieva

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40 FLASH29.10.14Coup de cœur

Discover the Oechinensee↳ NATURE SANCTUARY: If you’re looking for a hike with high mountain passes, spectacular glaciers, ladders across moraines and glacial lakes, then you may want to explore the mountain route via Alpina 1 in the Bernese Oberland towards the Oechinensee.

© swisstopo

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Printed on 23.10.2014 16:46http://s.geo.admin.ch/6068d3e983

Hillary SanctuaryMediacom

The Bernese Oberland is world-renowned for a trio of mountains whose names evoke a realm of unwritten fairy-tales : the monstrous Eiger (Ogre), the wise Mönch (Monk) and the beautiful Jungfrau (Damsel). Many routes have been traced around and up these mountains, although for the most part they are reserved for the experimented moun-taineer with glacier experience.

But the richness of the Bernese Oberland extends well beyond the fantastic trio of mountains.

The mountain route via Alpina 1 offers an accessible way of experi-encing this region, with its fair share of adventure and panoramic views that include the famous mountain trio. No need for crampons, ropes or ice-axes, just a good pair of hiking shoes.

This was the perfect option for us. My friend Simon from Canada was in town last month and had no alpine gear with him. He was keen on seeing the pristine villages perched in the mountains and cramming in as much of the Swiss alpine experi-ence as possible during his short stay. We settled on a two-day hike starting from Mürren and ending in Kandersteg with a night at the Blümlisalphütte.

Our first day started with a 5:45 train from Lausanne. Three hours later, we arrived in Mürren at 1638 meters altitude with a view of misty clouds hovering over the fairy-tale trio of mountains. From there we walked to Gimmelwald where there were plenty of signs indicating via Alpina 1.

On our way from Gimmelwald across Bryndli, we came across pas-tures full of cows, blueberry fields and even an Alpine ibex, also known as the steinbock, a species of wild goat. From Bryndli, we continued along an altitude of about 2050 meters and made it to the Rotstockhütte just as it started to pour rain. Nestled inside the wooden hut, we ordered hot chocolate and had a bite to eat as we waited for the rain to subside.

Next, we climbed up to 2612 meters to Sefinafurgga from where

we could already see the incred-ible massif of the Blümlisalp. We continued down across the Gamchiglestcher, climbing a few lad-ders and crossing a few bridges over glacier rivers and a ravine.

After leaving the glacier, we made sure not to go below 1950 meters and maintain altitude as much

as possible before our last ascent of the day to Blümlisalphütte at 2834 meters. We arrived at the hut just in time for dinner (served at 18:30 on the dot) and a glass of wine.

The next day involved a short hike down to Oeschinensee, a moun-tain lake surrounded by majestic mountains and cliffs almost 500

meters high. We chose the high route on the northern side of the lake, the views were stunning. The hike ended soon afterwards as we took the cable car down to Kandersteg and the train back to Lausanne.

→ http://map.geo.admin.ch