FIGURES

DE PENSEURS

Février 2013

Collections Patrimoine

L’iconographie de cette plaquette est extraite des documents conservés à la Médiathèque.

Dans le cadre de l’Odyssée des Mots « Non à l’indifférence » les

collections Patrimoine exposent une galerie de portraits. Voyage à

travers les siècles et rencontre avec quelques grands noms de notre

histoire…

Au XVème siècle, la pensée humaniste s’étend à toute l’Europe. Ce mouvement

culturel venu tout droit d’Italie et principalement initié par le poète Pétrarque,

prône un retour aux sources de l’antiquité classique. Véritable philosophie

destinée à rendre l’Homme meilleur, l’humanisme se base sur la recherche et

la diffusion des connaissances et de tous les savoirs. Le monde du livre

contribue à l’aventure. En effet, nombreux sont les imprimeurs qui permettent

la diffusion des idées humanistes en les couchant sur papier, en fournissant

un travail de correction, de relecture, de traduction des textes antiques et en

inventant une nouvelle forme du livre, proche de celle que nous lui

connaissons aujourd’hui.

Francesco Petrarca, dit Pétrarque (1304-1374),

est un érudit, poète et humaniste italien. La

recherche et la diffusion de l’enseignement des

auteurs antiques est au cœur de son projet de vie.

A l’origine d’une nouvelle forme de poésie écrite en

langue vernaculaire, Petrarque remporte à l’époque

un large succès avec son œuvre Canzoniere,

écrite en Toscan. Il est également connu pour avoir

célébrer son amour pour Laure dans ses poèmes

et écrits.

Léonard de Vinci (1452-1519) est une grande figure de l’humanisme. Italien de

naissance, il passera les dernières années de sa vie en France au service de

François Ier. Symbole de l’homme de la Renaissance, il est à la fois artiste, peintre,

philosophe, savant, ingénieur, anatomiste et inventeur de génie. Léonard de Vinci

lègue une œuvre empreinte d’universalisme.

Leon Battista Alberti (1404-1472) est un écrivain,

philosophe, peintre et architecte italien. Grande figure de

l’humanisme de la Renaissance, il est connu pour sa

théorie de la perspective et pour son ouvrage

d’architecture De re aedificatoria. Comme les autres

penseurs de son temps, Alberti puise son inspiration dans

l’antiquité et élabore une théorie qui s’inspire de la

proportionnalité des édifices romains et se base sur deux

éléments : la beauté et l’ornement. Il prône ainsi une vision

harmonieuse et universelle de l’architecture.

Desiderius Erasmus Roterodamus, dit Érasme (1466-1536) est un prêtre

catholique évangélique néerlandais. Grand voyageur, il parcoure l’Europe pour

enrichir et développer sa conception humaniste de la chrétienté. C’est en son

honneur qu’aujourd’hui, le programme européen

d’échange pour les étudiants s’appelle Erasmus.

Proche de ses contemporains humanistes, notamment

de Thomas More, Erasme est également écrivain,

traducteur et théologien. Il est l’auteur de L’Eloge de la

folie. Dans cet essai satirique, burlesque et

allégorique, Erasme donne la parole à la déesse La

Folie pour lui faire dénoncer les vices de son époque,

notamment les abus du clergé et de la papauté.

Thomas More (1478-1535) est un juriste, historien, philosophe, théologien et homme

politique anglais. Humaniste et grand ami d’Erasme, il est proche du Roi Henri VIII ce

qui lui vaut d’être nommé ambassadeur extraordinaire puis chancelier du roi mais

aussi d’être désavoué, emprisonné puis exécuté pour trahison. Animé par l’esprit de

la Renaissance, il est l’auteur de L'utopie, satyre politique et récit allégorique qui a

pour cadre une île imaginaire et idéale, sans guerre ni misère et où les individus sont

libres et égaux.

François Rabelais (vers 1490 – 1553) est un

prêtre catholique évangélique, médecin et

écrivain humaniste français. Ardent défenseur

de la paix et de la tolérance, il prône lui aussi

un retour aux sources antiques. Tout comme

ses contemporains Erasme et More, Rabelais

se sert de son œuvre « romancée » et de ses

personnages Pantagruel et Gargantua pour

dresser une critique satyrique de la société.

Au XVIIIème siècle, les grands penseurs des Lumières, mouvement

philosophique, culturel et scientifique en Europe, œuvrent à une réforme de la

société. Ils prônent le progrès et l’échange des connaissances et dénoncent

les abus de l’Eglise et de l’Etat. Le livre accompagne ce grand mouvement

intellectuel. La production européenne connaît une augmentation générale tout

comme les traductions qui permettent une meilleure diffusion des savoirs.

Montesquieu, né Charles-Louis de Secondat

(1689-1755), est un moraliste, penseur politique,

philosophe et écrivain français des Lumières. En

1721, il publie de manière anonyme les Lettres

persanes, qui sous couvert d’un récit de voyage,

dénoncent les maux de la société française et prônent

les principes de justice, d’équité et de liberté. Après

de nombreux voyages en Europe, où il observe les

différentes manières de gouverner, Montesquieu

publie en 1748 L’Esprit des lois, considéré comme

son œuvre majeure. Il énonce dans cet ouvrage le

principe de séparation des pouvoirs préfigurant ainsi

l’organisation politique de nos sociétés

contemporaines.

François-Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778) est

un écrivain et philosophe, figure emblématique de

la France des Lumières. Il se distingue par sa lutte

contre l’intolérance et le fanatisme religieux qu’il

surnomme « l’Infâme » et par son combat pour la

diffusion des connaissances. A ce titre, il publie un

Dictionnaire philosophique et contribue à

l’Encyclopédie. Voltaire est également un ardent

défenseur de la liberté d’expression.

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) est un écrivain, philosophe et musicien

genevois de langue française. Par ses idées révolutionnaires, Rousseau s’ancre

dans le siècle des Lumières et préfigure l’avènement d’un état républicain. Il oppose

l’état de nature, source de bonheur, à l’état social, source d’insatisfaction. Dans son

Contrat social, Rousseau réfléchit à une société démocratique dirigée de manière

collégiale. A l’inverse de ses contemporains, Rousseau ne croit cependant pas au

progrès de son temps et préfère se référer à la nature. Après la publication en 1762

de son ouvrage Emile ou De l’éducation, Rousseau est poursuivi par la justice et

contraint de s’exiler pendant plusieurs années. Il faut attendre sa disparation en 1778

pour que le reste de son œuvre soit publiée.

Denis Diderot (1713-1784) est un écrivain et philosophe

français à l’origine de l’Encyclopédie. Il s’attèle à la

composition de cet ouvrage avec l’aide du mathématicien

et philosophe Jean le Rond D’Alembert (1717-1783).

Symbole de l’œuvre des Lumières, ce Dictionnaire des

Sciences, des arts et des métiers a mis 20 ans à voir le

jour. Il se compose de 28 volumes, de plus de 71000

articles et de 2800 gravures.

Le XIXème siècle est également marqué par de grands noms. Parmi eux…

Victor Hugo (1802-1885), écrivain, poète et dramaturge français, est autant

reconnu pour son œuvre littéraire que pour son engagement politique et social. Ses

romans, à l’image de Notre Dame de Paris

ou Les Misérables, reflètent ses prises de

position en faveur des plus démunis et

remportent un large succès populaire.

Farouche opposant à la peine de mort, il la

dénonce dans ses œuvres de jeunesse,

comme dans Le dernier jour d’un

condamné, mais aussi dans ses discours

politiques.

Emile Zola (1840-1902) est un écrivain et

journaliste français. Ses romans ont

rencontré un large succès à l’époque et ont

fait l’objet de nombreuses publications,

traductions et adaptations. Le nom de Zola

est par ailleurs fortement associé à l’affaire

Dreyfus. Dès 1896, il dénonce dans la

presse le climat hostile à l’égard des Juifs.

Un an après, il écrit un premier article qui

marque son engagement du côté des

Dreyfusards : « La vérité est en marche et

rien ne l’arrêtera. » En 1898, il publie dans

l’Aurore son célèbre « J’accuse ». A la suite

de cet article, Zola est attaqué pour

diffamation et doit alors s’exiler à Londres.

Bibliographie sélective

Il Petrarcha, con l'espositione di M. Gio Andrea Gesualdo, nuovamente ristampato... Vinegia : Gabriel Giolito, 1553 Y 90.20.45

Traitté de la peinture, de Léonard de Vinci, donné au public et traduit d'italien en françois Par R. F. S. D. C. A Paris : De l'imprimerie Jacques Langlois, 1651 Y 92.03.03

L’architecture et art de bien bastir du Seigneur Leon Baptiste Albert, Gentilhomme Florentin, divisée en dix livres. Traduicts de Latin en François, par deffunct Jan Martin A Paris, par Jaques Kerver, 1553 Y 91.07.43

L’éloge de la folie Traduit du latin d'Erasme par M. Gueudeville 1752 Y 90.19.98.

De optimo reip. statu deque noua insula Utopia libelus Thomae Mori [Idée d'une république heureuse ou L'utopie par Thomas More] 1518 Y 90.20.47

Oeuvres de Maître François Rabelais publiées sous le titre de Faits et Dits du Géant Gargantua et de son fils Pantagruel 1732 4 volumes Y55.6.11 à 15

Œuvres de Montesquieu Londres : Chez Nourse, 1767 2 volumes Y 52.11.11 et 12

Collection complète des œuvres de Mr Voltaire Genève, 1768 12 volumes Y 41.11.1 à 13

Du contract social, ou principes du droit politique Par J. J. Rousseau, citoyen de Genève Amsterdam : Chez Marc Michel Rey, 1762 Y 90.6.28

Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers… Par Dideot et D’Alembert A Paris : Chez Briasson, David, Le Breton, Durand, 1751-1780 16 volumes Y 91.04.07 à.23

Le dernier jour d’un condamné Par Victor Hugo Illustrations par Paul Gueux Paris : E. Hugues, 1883 Y 90.25.76

L’affaire Dreyfus : Criminelle machination politique, religieuse, sociale et administrative Par B. Nourisson Lausanne : Fritz Ruedi, 1909 Y 82.12.22 Bis

Et dans la collection « Ceux qui ont dit non »

Victor Hugo, non à la peine de mort Par Murielle Szac Arles : Actes Sud Junior, 2008 R SZA J Emile Zola, non à l’erreur judiciaire Par Murielle Szac Arles : Actes Sud Junior, 2011 R SZA J

EXPOSITION FENÊTRES SUR…

COLLECTIONS PATRIMOINE

MÉDIATHÈQUE DES URSULINES,

Esplanade Julien Gracq, 29000 Quimper

02.98.98.86.60

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