fiche campagnol terrestre et des champs
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Domaine de Pixérécourt - BP 30017 - 54220 MALZEVILLE
Campagnol terrestre (Arvicola terrestris) Campagnol des champs (Microtus arvalis)
Description
Longueur : 125 à 220 mm
Poids : entre 60 g à 120 g
Morphologie : Tête arrondie, attache tête-corps peu
marquée, petites oreilles.
Pelage : du brun foncé au gris-brun clair.
Longévité : de 6 mois à 1 an.
Longueur : 82 à 122 mm
Poids : 16 à 50 g
Morphologie : Tête volumineuse arrondie, oreilles
courtes légèrement velues à l'intérieur, queue courte.
Pelage : dos brun jaunâtre à brun roussâtre. Ventre
blanc grisâtre.
Longévité : 1 à 3,5 mois selon la saison de naissance.
Biologie
Nourriture : Herbivore, consommation quotidienne
équivalant à son poids en racines de pissenlits,
légumineuses, bulbes et rhizomes. Ne boit pas.
Habitat : Sols frais et humides, en jardins, vergers,
quelques cultures et prairies. Préférences pour les
zones de moyenne montagne et jusqu’à 2500m.
Leur réseau de galeries peut atteindre 60m.
Reproduction : dite « explosive ».
Maturité sexuelle : 2 mois.
Période de reproduction : d'avril à octobre.
Durée de gestation : 21 jours.
5 à 6 portées par an de 2 à 8 petits. Une pullulation peut se présenter tous les 5 à 6 ans.
Nourriture : Herbivore, consommation quotidienne
équivalant à 2 fois son poids en graminées, pousses et
racines, graines, bulbes.
Habitat : Fréquent dans les champs et les prairies à
végétation rase, parcs, forêts clairsemées,
accotements des chemins, jusqu’à 2000m en
montagne.
Reproduction : Maturité sexuelle : 1 mois.
Période de reproduction : de mars à octobre.
Durée de gestation : 3 semaines.
1 à 5 portées de 1 à 10 petits.
Une pullulation peut se présenter tous les 3 ou 4 ans.
Dégâts occasionnés
Dégâts importants en prairies permanentes dans
plusieurs régions de France, en particulier Franche-
Comté et en Auvergne. Dans les régions à infestations
faibles comme la Lorraine, les dégâts sont localisés sur
cultures sensibles : vergers de cerisiers et mirabelliers
notamment, et plus particulièrement sur les jeunes
arbres, qui sont plus fragiles. Actuellement, une
augmentation des problèmes en prairie est constatée,
notamment dans le département des Vosges.
Dégâts importants sur prairies, cultures porte-graines,
jeunes colza et jeunes céréales (particulièrement dans
les systèmes en non travail du sol). En vergers : collet
des arbres fruitiers rongés.
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Campagnol terrestre Campagnol des champs
FICHE CAMPAGNOL
Outre les dommages occasionnés aux cultures, ces
rongeurs peuvent être contaminés par des maladies
pouvant infecter l’homme, et provoquer des
zoonoses telles que la leptospirose ou
l’echinococcose alvéolaire.
Risque sanitaire
Domaine de Pixérécourt - BP 30017 - 54220 MALZEVILLE Tél. : 03.83.33.86.70 - Fax. : 03.83.21.07.62
SIRET 440 272 250 00026 - APE/NAF 9411Z Organisme de formation enregistré sous le n°41.54.02362.54 auprès du Préfet de Lorraine
>> Rendez-vous sur notre site : www.fredon-lorraine.com
Exemples de dégâts occasionnés La photo du haut montre la base d’un tronc d’arbre
rongé par un campagnol terrestre. Cela peut entraîner
le dépérissement des arbres, en particulier des jeunes
plantations. La photo ci-dessous montre une prairie
francomtoise dévastée par le campagnol terrestre.
Suivi de populations Le suivi des populations de rongeurs permet de les
combattre plus efficacement. En effet, il permet
d’identifier les rongeurs en cause et leur pression sur
le secteur observé, et donc de développer une
stratégie de lutte collective raisonnée.
Observations des indices de présence en surface
L’observation des indices de présence tels que les
tumuli (souvent appelés taupinières), les dépôts de
crottes et les indices de grignotage, permet de
déterminer le nuisible en cause et d’évaluer
l’importance de la population. La présence de taupes
peut révéler celle de campagnols, qui utilisent parfois
leurs galeries. Il est donc important de savoir
différencier les indices :
La taupe a un réseau de tumuli alignés, faites
de terre grossière. L’ouverture de la
taupinière est centrale par rapport à la
galerie.
Le campagnol terrestre a un réseau de tumuli
groupés, faits de terre fine car il creuse avec
ses dents. L’ouverture du tumulus est décalée
par rapport à la galerie.
Le campagnol des champs creuse des galeries
superficielles reliées par des coulées dans
lesquelles la végétation est aplatie.
Voir la fiche taupe commune en complément.
Fuans, Dessus des Commènes
Avril 2006
Racine d’arbre rongée par des
campagnols terrestres
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Domaine de Pixérécourt Tél. : 03.83.33.86.70
Organisme de formation enregistré sous le
>> Rendez
Méthode d’évaluation des populations
La méthode indiciaire d’évaluation de populations de
campagnols a été mise au point en prairies. Elle est
également adaptable aux vergers. Elle permet d’avoir
une idée de la pression de rongeurs et de suivre son
évolution dans le temps, en faisant des comptages
réguliers à des endroits fixes.
Sur une parcelle, suivre une diagonale de 100m et la
diviser en cercles virtuels de 5m de diamètre
plusieurs indices de présence sont relevés dans un
carré, il est dit positif. Sinon, il est négatif. Le rapport
permet de déterminer
une densité relative.
Si une prairie peut supporter une pression de
campagnols de 200 à 250 individus/ha, quelques
individus suffisent pour faire des dégâts conséquents
en jeunes vergers.
Méthodes de lutte Mesures agronomiques
La gestion agro-environnementale des parcelles est un
levier permettant de limiter la présence des
campagnols. Voici quelques mesures agronomiques
défavorables aux rongeurs :
- L’implantation de haies et de nichoirs pour
favoriser les prédateurs,
- En cultures annuelles : l’entretien des bords
de champs, l’alternance du travail du sol et
des techniques culturales simplifiées, un
travail du sol non destructeur (décompacteur,
scarificateur de prairie…) ;
- En polyculture/élevage : le pâturage perturbe
l’habitat du campagnol car les galeries sont
carrés de total Nombre
positifs carrés de Nombre
Indices de présence de
campagnols terrestres
comptés
Indice de présence de campagnols
terrestres non comptés
Domaine de Pixérécourt - BP 30017 - 54220 MALZEVILLE Tél. : 03.83.33.86.70 - Fax. : 03.83.21.07.62
SIRET 440 272 250 00026 - APE/NAF 9411Z Organisme de formation enregistré sous le n°41.54.02362.54 auprès du Préfet de Lorraine
>> Rendez-vous sur notre site : www.fredon-lorraine.com
Méthode d’évaluation des populations
La méthode indiciaire d’évaluation de populations de
a été mise au point en prairies. Elle est
lle permet d’avoir
la pression de rongeurs et de suivre son
évolution dans le temps, en faisant des comptages
le, suivre une diagonale de 100m et la
de diamètre. Si un ou
plusieurs indices de présence sont relevés dans un
carré, il est dit positif. Sinon, il est négatif. Le rapport
permet de déterminer
Si une prairie peut supporter une pression de
campagnols de 200 à 250 individus/ha, quelques
des dégâts conséquents
environnementale des parcelles est un
levier permettant de limiter la présence des
mesures agronomiques
L’implantation de haies et de nichoirs pour
: l’entretien des bords
de champs, l’alternance du travail du sol et
des techniques culturales simplifiées, un
ail du sol non destructeur (décompacteur,
: le pâturage perturbe
les galeries sont
détruites par le piétinement
non destructeur ;
- En arboriculture
champs, le travail et l’entretien d
végétation herbacée
du sol est également efficace, mais plus
délicat compte tenu
arbres ;
- En grande culture
prairie l’est aussi en grande culture, dans la
limite des cultures en place. Un passage de
herse étrille peut également être envisagé
contre le campagnol des champs
Lutte physique
La lutte par piégeage reste
de lutte contre rongeurs et de taupes dans un secteur
à basse densité de populations comme la Lorraine.
Plusieurs types de pièges existent, on peut
citer notamment:
- Les pièges-pinces
dans une galerie ap
utilisable contre campagnols et taupes.
- Les pièges Guillotine
pour trouver une galerie, on creuse une
ouverture dans la galerie à l’aide d’
emporte-pièce, dans laquelle on dispose le
piège.
La FREDON a développé une formation sur le
piégeage, elle est ouverte aux professionnels et aux
particuliers.
Le piégeage est une forme de lutte préventive
applicable en début d’infestation. Il est très efficace
sur des terriers isolés mais demande un
investissement important en temps.
Il nécessite notamment d’être sur place plusieurs fois
par jour pour relever les pièges.
Photo FREDON et SRPV Franche-Comté
Indices de présence de
campagnols terrestres
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n°41.54.02362.54 auprès du Préfet de Lorraine
détruites par le piétinement, le travail du sol
: l’entretien des bords de
champs, le travail et l’entretien de la
végétation herbacée, le pâturage. Le travail
du sol est également efficace, mais plus
délicat compte tenu du réseau racinaire des
En grande culture : ce qui est applicable en
l’est aussi en grande culture, dans la
limite des cultures en place. Un passage de
herse étrille peut également être envisagé
contre le campagnol des champs.
Lutte physique
La lutte par piégeage reste le moyen le plus efficace
rongeurs et de taupes dans un secteur
à basse densité de populations comme la Lorraine.
Plusieurs types de pièges existent, on peut
pinces (ou fers à taupes) : à placer
dans une galerie après l’avoir dégagée,
utilisable contre campagnols et taupes.
Les pièges Guillotine : Après avoir sondé le sol
pour trouver une galerie, on creuse une
ouverture dans la galerie à l’aide d’un
dans laquelle on dispose le
développé une formation sur le
, elle est ouverte aux professionnels et aux
Le piégeage est une forme de lutte préventive
applicable en début d’infestation. Il est très efficace
sur des terriers isolés mais demande un
investissement important en temps.
Il nécessite notamment d’être sur place plusieurs fois
es pièges.
Photo E. Aarnink,
Domaine de Pixérécourt Tél. : 03.83.33.86.70
Organisme de formation enregistré sous le
Photo FREDON et SRPV Franche-Comté
Lutte chimique
La lutte contre le
campagnol terrestre
est très réglementée.
Elle doit être menée
sous la responsabilité
d’un OVS (Organisme
à Vocation Sanitaire),
le Lorraine, il s’agit de la FREDON.
Il n’existe qu’un produit phytosanitaire
homologué, il est à base de bromadiolone. Il
ne se trouve qu’auprès de l’OVS et en appâts
prêts à l’emploi.
La loi est en cours d’évolution et nous sommes
en attente d’un arrêté national concernant
l’utilisation de la bromadiolone. Voici les
dispositions que vise cet arrêté :
La lutte chimique ne eut être envisagée que
dans le cas où la densité d’indice positifs d’une
parcelle ne dépasse pas 1/3. Elle s’opère par
terrier avec des doses précises en fonction de
la surface de chaque terrier et de la parcelle
(se renseigner auprès de la FREDON Lorraine).
L’emploi d’une
charrue sous
soleuse, permet de
créer une galerie
souterraine et de
déposer l’appât
simultanément. La
galerie recoupant le réseau naturel du
campagnol, il trouvera l’appât et le
consommera. Dorénavant, cette technique
n’est applicable qu’en prairie.
L’utilisation d’une canne à blé
déposant directement de
petites quantités d’appâts dans
les galeries naturelles du
campagnol permet d’agir
directement sur les foyers
infestés et d’utiliser des
quantités limitées de
bromadiolone.
Cette technique permet de réduire les risques
d’empoisonnement de la faune sauvage tout
en limitant la population de campagnols.
Photo FREDON et SRPV Franche
Sources : D. Truchetet, SRPV Franche-Comté ; G. Couval, FREDON Franche
3ème édition. Versailles : Editions Quae, 2011 ; www.campagnol
Domaine de Pixérécourt - BP 30017 - 54220 MALZEVILLE Tél. : 03.83.33.86.70 - Fax. : 03.83.21.07.62
SIRET 440 272 250 00026 - APE/NAF 9411Z Organisme de formation enregistré sous le n°41.54.02362.54 auprès du Préfet de Lorraine
>> Rendez-vous sur notre site : www.fredon-lorraine.com
le Lorraine, il s’agit de la FREDON.
Il n’existe qu’un produit phytosanitaire
romadiolone. Il
ne se trouve qu’auprès de l’OVS et en appâts
La loi est en cours d’évolution et nous sommes
en attente d’un arrêté national concernant
l’utilisation de la bromadiolone. Voici les
chimique ne eut être envisagée que
dans le cas où la densité d’indice positifs d’une
parcelle ne dépasse pas 1/3. Elle s’opère par
terrier avec des doses précises en fonction de
et de la parcelle
EDON Lorraine).
L’emploi d’une
charrue sous-
soleuse, permet de
créer une galerie
souterraine et de
déposer l’appât
simultanément. La
galerie recoupant le réseau naturel du
campagnol, il trouvera l’appât et le
Dorénavant, cette technique
déposant directement de
petites quantités d’appâts dans
les galeries naturelles du
campagnol permet d’agir
directement sur les foyers
infestés et d’utiliser des
quantités limitées de
ermet de réduire les risques
d’empoisonnement de la faune sauvage tout
en limitant la population de campagnols.
Lutte contre les taupes
La lutte contre les taupes est également un
point important de la lutte raisonnée contre
les campagnols, car ceux
fréquemment le réseau de galeries des taupes
pour coloniser facilement une parcelle. Il faut
donc réagir rapidement en cas d’observation
de signes de présence de taupes sur une
parcelle, et ne pas les laisser proliférerVoir la fiche taupe commun
Organisation de la lutte
Toute parcelle dans laquelle la population de
campagnols n’est pas régulée, de manière
naturelle ou non, constitue un vivier
permettant la colonisation des parcelles
voisines par l’animal.
La gestion des populations de campagnols doit
donc s’inscrire dans le cadre d’une lutte
collective et raisonnée, à l’échelle d’un
territoire. La lutte collective est gérée par le
réseau des FREDON et se base premier lieu sur
l’observation et la surveillance des indices d
présence sur les parcelles.
La pullulation des campagnols est le résultat
d’une combinaison complexe entre divers
facteurs comme les pratiques agricoles, la
végétation, l’absence de prédateurs… La
gestion des population
complexe et doit prendre en compte un
maximum de facteurs défavorables au
campagnol en même temps pour limiter la
croissance de la population.
Dans des situations de très basses densités
comme c’est le cas en Lorraine, il faut
idéalement intervenir précocement, dès les
premiers signes de présences identifiés. Le
piégeage et la mise en application de
mesures agronomiques défavorables aux
campagnols doivent permettre de gérer au
mieux les populations de rong
La lutte chimique n’intervient qu’en dernier
recours et dans des situations particulières
afin de limiter au maximum les impacts sur
l’environnement et sur la faune sauvage.
Dans tous les cas de figure, la lutte ne peut
être efficace qu’en intégrant des
portant sur l’habitat de l’animal
(déstructurations de galeries…)
Photo FREDON et SRPV Franche-Comté
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mise à jour février 2014.Comté ; G. Couval, FREDON Franche-Comté ; J.-P. QUERE, H. LE LOUARN. Les rongeurs de France.
3ème édition. Versailles : Editions Quae, 2011 ; www.campagnol
n°41.54.02362.54 auprès du Préfet de Lorraine
lorraine.com
Lutte contre les taupes
La lutte contre les taupes est également un
point important de la lutte raisonnée contre
les campagnols, car ceux-ci utilisent
fréquemment le réseau de galeries des taupes
pour coloniser facilement une parcelle. Il faut
donc réagir rapidement en cas d’observation
de signes de présence de taupes sur une
parcelle, et ne pas les laisser proliférer Voir la fiche taupe commune en complément.
Organisation de la lutte
Toute parcelle dans laquelle la population de
campagnols n’est pas régulée, de manière
naturelle ou non, constitue un vivier
permettant la colonisation des parcelles
populations de campagnols doit
donc s’inscrire dans le cadre d’une lutte
collective et raisonnée, à l’échelle d’un
territoire. La lutte collective est gérée par le
réseau des FREDON et se base premier lieu sur
l’observation et la surveillance des indices de
présence sur les parcelles.
La pullulation des campagnols est le résultat
d’une combinaison complexe entre divers
facteurs comme les pratiques agricoles, la
végétation, l’absence de prédateurs… La
gestion des populations est également
complexe et doit prendre en compte un
maximum de facteurs défavorables au
campagnol en même temps pour limiter la
croissance de la population.
Dans des situations de très basses densités
s en Lorraine, il faut
idéalement intervenir précocement, dès les
premiers signes de présences identifiés. Le
piégeage et la mise en application de
mesures agronomiques défavorables aux
campagnols doivent permettre de gérer au
mieux les populations de rongeurs nuisibles.
n’intervient qu’en dernier
recours et dans des situations particulières,
afin de limiter au maximum les impacts sur
l’environnement et sur la faune sauvage.
Dans tous les cas de figure, la lutte ne peut
être efficace qu’en intégrant des actions
portant sur l’habitat de l’animal
(déstructurations de galeries…).
Décembre 2008,
mise à jour février 2014. P. QUERE, H. LE LOUARN. Les rongeurs de France.