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S296 87 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique PTG publiées. Il n’y a eu aucun descellement mécanique, aucune instabilité rotatoire du plateau mobile, et aucune reprise pour un problème rotulien. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.055 80 Faut-il prothéser la rotule dans les prothèses totales du genou ? À propos de deux séries prospectives comparatives, avec un recul moyen de sept ans Frédéric Châtain , Stéphane Denjean , Thierry Gaillard , Groupe Score 8, place Paul-Mistral, 38000 Grenoble, France Auteur correspondant. Introduction.— Le but de cette étude est de comparer les résultats clinique et radiologique de deux séries de prothèse totale du genou (PTG) avec ou sans resurfac ¸age rotulien. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude prospective menée par deux chirurgiens (T.G. et S.D.) utilisant la PTG SCORE (Amplitude, France). Cent quatre-vingt-treize ont eu un resurfac ¸age rotulien (série R) et 219n’ont pas eu de bouton rotulien (série NR). L’âge, le sexe, le BMI, l’étiologie était comparable dans les deux séries. Les données cliniques ont été analysées selon les critères IKS et tous les patients avaient un bilan radiologique complet avant l’intervention et au dernier suivi. Résultats.— Cent quarante-neuf patients ont été revus dans la série R et 196 dans la série NR avec un recul moyen respectivement de 86 mois et 81 mois. Au dernier recul, dans la série R, 73 % des patients étaient très satisfaits et 24 % étaient satisfaits, contre 60 % et 37 % dans la série NR. Trois pour cent étaient déc ¸us dans les deux séries. La flexion postopératoire moyenne était de 114,9 % dans série R contre 116,4 dans la série NR (médiane 120 dans les deux séries). Le score genou moyen était de 93,8 (33 à 100) et le score fonction moyen était de 85,3 (30 à 100) dans la série R, contre 92,7 (47 à 100) et 83,6 (5—100) dans la série NR. L’analyse radiographique montrait un angle HKA moyen de 179,6 dans la série R et 180,3 dans la série NR (médiane = 180 ). La rotule était parfaitement centrée dans 98 % des cas dans la série R (quatre bascules externe) et 95 % dans la série NR (huit bascules externe). Il y a eu une rotule basse dans la série NR. Aucune ostéolyse rotulienne n’a été relevée dans la série NR. Il y a eu trois reprises avec changement de PTG dans la série R : deux pour raideur et un pour raison inconnue (autre chirurgien), et quatre reprises dans la série NR : un pour douleur (non rapportée à la rotule) et trois pour sepsis. Il n’y a eu aucune instabilité rotulienne. Discussion et conclusion.— Les résultats cliniques et radiologiques à sept ans de recul sont comparables dans les deux séries. Il n’y a pas eu de complication ou d’échec clairement identifié lié au resurfac ¸age ou non de la rotule. La trochlée de la prothèse SCORE est adaptée au non resurfac ¸age de la rotule. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.056 Pédiatrie 82 Intérêt de l’IRM de diffusion dans le pronostic précoce de la maladie de Legg-Perthes-Calvé Jérôme Sales de Gauzy , Delphine Sammartin-Viron , Julie Vial , David Labarre , Franck Accadbled , Christiane Baunin Hôpital des Enfants, 330, avenue de Grande-Bretagne, 31029 Toulouse, France Auteur correspondant. Introduction.— Le pronostic de la maladie de Legg-Perhes-Calvé (MLCP) repose sur l’âge, les classifications radiographiques de Cat- terall et de Herring et le type de revascularisation évalué par scintigraphie. Il a été récemment montré à partir d’IRM de diffusion une augmentation du coefficient apparent de diffusion (ADC) de la tête et du col fémoral dans la nécrose de la tête fémorale et dans la MLCP. Le but de cette étude est d’évaluer la valeur pronostique du coefficient apparent de diffusion de la tête et du col fémoral dans la MLPC. Patients et méthode.— Nous avons réalisé une étude prospective chez 31 enfants (25 garc ¸ons et six filles) présentant une MLCP uni- latérale. L’âge moyen était de 5,5 ans (2,5—10,5). Quarante-neuf IRM ont été réalisées au stade de nécrose ou de fragmentation. Les patients ont été suivis pendant 18 mois en moyenne (6—30) et répartis en deux groupes définis par la classification de Herring : groupe I (Herring A et B) 15 patients et groupe II (Herring B-C et C) 16 patients. La quantification bilatérale de l’ADC de la tête et du col fémoral, a permis de calculer le ratio d’ADC entre côté patho- logique et côté sain et de comparer les ratios obtenus dans chaque groupe. Une analyse statistique a été réalisée. Résultat.— L’ADC est augmenté du côté pathologique à la fois au niveau de la tête et du col fémoral. Au niveau de la tête fémo- rale l’ADC était de 1,49 (1,41—1,56) côté pathologique et de 0,63 (0,54—0,7) côté sain (p < 0,001). Au niveau du col, l’ADC était de 0,776 (0,71—0,84) côté pathologique et de 0,42 (0,39—0,44) côté sain (p < 0,001). L’augmentation était présente dès le stade de nécrose et persistait avec une valeur identique au stade de fragmentation. Au niveau de la tête fémorale, aucune différence n’était notée entre les groupes 1 et 2. Au niveau du col fémoral, l’augmentation de l’ADC était significativement différente entre les deux groupes. Le ratio d’ADC col pathologique/col sain était inférieur à 1,63 dans le groupe I et supérieur à 1,63 dans le groupe II. Conclusion.— Dans la MLPC, l’ADC est augmenté au niveau de la tête et du col fémoral. Seule la variation de l’ADC du col a une valeur pronostique. Une valeur seuil du ratio d’ADC du col a pu être définie dès le stade de nécrose, confirmant la valeur pronostic précoce de l’IRM de diffusion. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.057 83 Traitement chirurgical des épiphysiolyses à grand déplacement par ostéotomie antérieure du col sans luxation de la hanche Brice Ilharreborde , Cindy Mallet , Georges-Franc ¸ois Pennec ¸ot , Keyvan Mazda 48, boulevard Sérurier, 75019 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— Le risque principal des différentes techniques de réduction des épiphysiolyses fémorales supérieures (EFS) est l’ostéonécrose. La fixation in situ est donc souvent recomman- dée, mais la déformation résiduelle présente un risque arthrogène dans les formes à grand déplacement. Le but de cette étude était d’évaluer les résultats du traitement des EFS à grand déplace- ment par ostéotomie antérieure du col, réalisée sans luxation de la hanche. Patients et méthodes.— Vingt et un enfants opérés pour EFS à grand déplacement (i.e > 45 ) ont été inclus de fac ¸on prospective, avec un recul minimum d’un an. Tous les patients ont été traités par ostéotomie antérieure associée à un remodelage du col, par voie de Hueter, suivie d’un vissage cervicocéphalique. Une évaluation de la perfusion céphalique a été réalisée dans tous les cas par une IRM en préopératoire et à trois mois postopératoire, avant la reprise de l’appui. Les données cliniques et radiologiques ont été

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0aut-il prothéser la rotule dans les prothèsesotales du genou ? À propos de deux sériesrospectives comparatives, avec un recul moyene sept ansrédéric Châtain ∗, Stéphane Denjean ,hierry Gaillard , Groupe Score

8, place Paul-Mistral, 38000 Grenoble, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Le but de cette étude est de comparer les résultatslinique et radiologique de deux séries de prothèse totale du genouPTG) avec ou sans resurfacage rotulien.atients et méthodes.— Il s’agit d’une étude prospective menée pareux chirurgiens (T.G. et S.D.) utilisant la PTG SCORE (Amplitude,rance). Cent quatre-vingt-treize ont eu un resurfacage rotuliensérie R) et 219 n’ont pas eu de bouton rotulien (série NR). L’âge, leexe, le BMI, l’étiologie était comparable dans les deux séries. Lesonnées cliniques ont été analysées selon les critères IKS et tous lesatients avaient un bilan radiologique complet avant l’interventiont au dernier suivi.ésultats.— Cent quarante-neuf patients ont été revus dans la sérieet 196 dans la série NR avec un recul moyen respectivement de

6 mois et 81 mois.u dernier recul, dans la série R, 73 % des patients étaient trèsatisfaits et 24 % étaient satisfaits, contre 60 % et 37 % dans la sérieR. Trois pour cent étaient décus dans les deux séries. La flexionostopératoire moyenne était de 114,9 % dans série R contre 116,4◦ans la série NR (médiane 120◦ dans les deux séries). Le scoreenou moyen était de 93,8 (33 à 100) et le score fonction moyentait de 85,3 (30 à 100) dans la série R, contre 92,7 (47 à 100) et3,6 (5—100) dans la série NR. L’analyse radiographique montrait unngle HKA moyen de 179,6◦ dans la série R et 180,3◦ dans la sérieR (médiane = 180◦). La rotule était parfaitement centrée dans 98 %es cas dans la série R (quatre bascules externe) et 95 % dans la sérieR (huit bascules externe). Il y a eu une rotule basse dans la sérieR. Aucune ostéolyse rotulienne n’a été relevée dans la série NR.

l y a eu trois reprises avec changement de PTG dans la série R :eux pour raideur et un pour raison inconnue (autre chirurgien), etuatre reprises dans la série NR : un pour douleur (non rapportée à laotule) et trois pour sepsis. Il n’y a eu aucune instabilité rotulienne.iscussion et conclusion.— Les résultats cliniques et radiologiquessept ans de recul sont comparables dans les deux séries. Il n’ypas eu de complication ou d’échec clairement identifié lié au

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2ntérêt de l’IRM de diffusion dans le pronosticrécoce de la maladie de Legg-Perthes-Calvéérôme Sales de Gauzy ∗, Delphine Sammartin-Viron , Julie Vial ,

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Hôpital des Enfants, 330, avenue de Grande-Bretagne, 31029oulouse, FranceAuteur correspondant.

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ntroduction.— Le pronostic de la maladie de Legg-Perhes-CalvéMLCP) repose sur l’âge, les classifications radiographiques de Cat-erall et de Herring et le type de revascularisation évalué parcintigraphie. Il a été récemment montré à partir d’IRM de diffusionne augmentation du coefficient apparent de diffusion (ADC) de laête et du col fémoral dans la nécrose de la tête fémorale et dans laLCP. Le but de cette étude est d’évaluer la valeur pronostique duoefficient apparent de diffusion de la tête et du col fémoral dansa MLPC.atients et méthode.— Nous avons réalisé une étude prospectivehez 31 enfants (25 garcons et six filles) présentant une MLCP uni-atérale. L’âge moyen était de 5,5 ans (2,5—10,5). Quarante-neufRM ont été réalisées au stade de nécrose ou de fragmentation.es patients ont été suivis pendant 18 mois en moyenne (6—30) etépartis en deux groupes définis par la classification de Herring :roupe I (Herring A et B) 15 patients et groupe II (Herring B-C et C)6 patients. La quantification bilatérale de l’ADC de la tête et duol fémoral, a permis de calculer le ratio d’ADC entre côté patho-ogique et côté sain et de comparer les ratios obtenus dans chaqueroupe. Une analyse statistique a été réalisée.ésultat.— L’ADC est augmenté du côté pathologique à la fois auiveau de la tête et du col fémoral. Au niveau de la tête fémo-ale l’ADC était de 1,49 (1,41—1,56) côté pathologique et de 0,630,54—0,7) côté sain (p < 0,001). Au niveau du col, l’ADC étaite 0,776 (0,71—0,84) côté pathologique et de 0,42 (0,39—0,44)ôté sain (p < 0,001). L’augmentation était présente dès le stadee nécrose et persistait avec une valeur identique au stade deragmentation. Au niveau de la tête fémorale, aucune différence’était notée entre les groupes 1 et 2. Au niveau du col fémoral,’augmentation de l’ADC était significativement différente entrees deux groupes. Le ratio d’ADC col pathologique/col sain étaitnférieur à 1,63 dans le groupe I et supérieur à 1,63 dans le groupeI.onclusion.— Dans la MLPC, l’ADC est augmenté au niveau de la têtet du col fémoral. Seule la variation de l’ADC du col a une valeurronostique. Une valeur seuil du ratio d’ADC du col a pu être définieès le stade de nécrose, confirmant la valeur pronostic précoce de’IRM de diffusion.

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3raitement chirurgical des épiphysiolyses à grandéplacement par ostéotomie antérieure du colans luxation de la hancherice Ilharreborde ∗, Cindy Mallet , Georges-Francois Pennecot ,eyvan Mazda

48, boulevard Sérurier, 75019 Paris, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Le risque principal des différentes techniquese réduction des épiphysiolyses fémorales supérieures (EFS) est’ostéonécrose. La fixation in situ est donc souvent recomman-ée, mais la déformation résiduelle présente un risque arthrogèneans les formes à grand déplacement. Le but de cette étude était’évaluer les résultats du traitement des EFS à grand déplace-ent par ostéotomie antérieure du col, réalisée sans luxation de

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