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Faisabilité d'intervention dans l'une des carrières de la petite côte,

Faisabilité d'intervention dans l'une des carrières de la petite côte, Commune de Clasville

(Seine-Maritime)

Avis du BRGM l

BRGMIRP-52335-FR

octobre 2003

Etude réalisée dans le cadre des opérations de Service Public du BRGM PSP03HN007

P. Lebret

GBosciences pour une Terre durahle

m

Faisabilité d'intetvention dans I'une des carrières de la petite côte, Commune de Clasville (76)

Mots clés : carrière souterraine, effondrement, craie, stabilité de galerie, faisabilité de chantier, mur de soutènement ancien, Commune de Clasville (Seine-Maritime).

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante

Lebret P. (2003) - Faisabilité d'intervention dans I'une des carrières de la petite côte, Commune de Clasville (76). Avis du BRGM. Rap. BRGMIRP-52335-FR, 48 p., 4 fig., 10 ph., 3 ann.

O BRGM, 2003, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM.

2 BRGM/RP-52335-FR

Faisabilité d'intetvention dans I'une des carrières de la petite côte, Commune de Clasville (76)

Synthèse

A la demande de la Protection Civile de la Seine-Maritime (SIRACEDPC 76), le Service Géologique Régional Haute-Normandie du BRGM est allé examiner, le 9 avril 2003 sur la commune de Clasville, une carrière souterraine creusée dans la craie.

Cette carrière souterraine présente deux galeries très courtes (moins de 10 m environ), de section approximative 5 x 4 m, et dont I'une est fermée par un mur de briques peu anciennes jointes par un mortier de ciment. L'entrée de cette carrière est en partie aménagée et réduite par un mur de briques de confection apparemment identique.

Au niveau de l'entrée, une petite partie du plafond crayeux s'est effondrcie et laisse filtrer un rayon de lumière d'environ 50 cm de diamètre. Enfin, le plafond de la carrière, à 2 m de l'entrée, est percé d'un puits de 1,5 à 2 m de diamètre qui rejoint la surface. Ce puits évoque soit une trémie karstique anciennement vidée, soit un puits d'accès vertical.

Le BRGM a été chargé d'estimer les risques et les contraintes d'un chantier destiné à ouvrir le mur de briques afin d'explorer la galerie qu'il obstruait.

L'examen des lieux a montré des parois de craies saines, sans fissures ni blocs instables, le petit effondrement étant le seul endroit montrant quelques petits blocs désolidarisés de la masse rocheuse. Le port d'un casque pendant le chantier par les personnes amenées à circuler dans les galeries et la limitation du nombre d'intervenants simultanés à une ou deux personnes sont les deux seules mesures de sécurité qui ont semblé devoir être prises pour effectuer les travaux. Avant d'envisager le percement d'un orifice dans le mur, il a paru judicieux de jauger l'épaisseur du mur en réalisant un trou avec un foret. L'usage d'une perceuse lourde (type « Hilti ») à percussion pourra être testé. Si, à cette occasion, des vibrations anormales venaient à se produire, il serait bon d'envisager le creusement de trous dans les joints pour désolidariser peu à peu les briques, quitte à employer un marteau et un ciseau à froid pour procéder à l'ouverture.

Le percement du mur a été effectué le 1 octobre 2003 au matin. Ce mur fait environ 70 cm d'épaisseur. La lucarne d'ouverture d'environ 40 cm de coté débouche sur un remplissage d'argile grise à ocre avec quelques silex, sans vide entre le mur et ce remplissage. Ce remplissage, qui obture la galerie sur plus de 1,60 m de hauteur, provient d'une trémie qui s'ouvre au plafond de la partie occluse de la galerie et correspond vraisemblablement à un puits karstique recoupé lors du creusement de la galerie.

Au vu du contexte du site et notamment des murs de briques analogues sur d'autres cavités, murs utilisés pour stopper I'impact de ces trémies, le BRGM conclut que le mur percé est bien un mur de soutènement. Destiné à supprimer l'impact de la trémie dans les galeries, il avait pour vocation de stopper l'extraction de craie dans cette partie de carrière. On peut, pour simplifier, parler d'un mur de soutènement, construit vraisemblablement pendant que le site servait de four à chaux. La trémie a continué à se vider après la construction du mur. La présence de joints au ciment (et non à la chaux) laisse à penser que cet équipement a vraisemblablement été construit avant 1944, lors d'une période allant, environ , de 1880 à 1930.

Faisabilité d'intervention dans l'une des carrières de la petite côte. Commune de Clasville (76)

Sommaire

1 . Introduction ............................................................................................................... 7

............................................................................................. 2 . Situation géographique 9

3 . Faits constatés lors de la visite préliminaire du BRGM ............................................ II

4 . Diagnostic et recommandations .......................................................................... 15

....................................................... 4.1. Avant l'ouverture du mur dans la carrière nO l 15

...................................................... 4.2. Après l'ouverture du mur dans la carrière n O l 16

5 . Mesures de prévention. recommandations ......................................................... 17

...................................................................................... . 5.1 Avant percement du mur 17

5.2. Après percement du mur ...................................................................................... 17

6 . Conclusion .............................................................................................................. 19

Faisabilité d'intervention dans l'une des carrières de la petite côte, Commune de Clasville (76)

Liste des annexes

Ann. 1 - Fiche Mouvement de terrain ...... ...... ................. .... ......... ..... ................ 33

Ann. 2 - Documents de synthèse fourni au SIRACEDPC76 à la suite de la première

visite du BRGM en avril 2003 ................................................................... 39

Ann. 3 - Eléments pour inventaire de cavités souterraines ................................... 43

Liste des illustrations

FIGURES

Fig. 1 - Situation du site sur la carte topographique à 1/25 000 .............................. 8

Fig. 2 - Extrait de la carte géologique à 1/50 000 ............ ............................. ...... 10

Fig. 3 - Extrait du cadastre de Clasville avec position approximative des entrées des

cavités et de l'effondrement examiné.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . .. 13

Fig. 4 - Croquis schématique de la position des deux carrières souterraines, de la zone

effondrée et schéma de disposition des galeries des deux cavités.. .. . ... ... . . . . .. .. . . . . ... 14

PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES ................................................................. 21


1. Introduction

Ce rapport est articulé autour de deux constats : - l'un effectué lors d'une première visite de a reconnaissance », - l'autre après ouverture d'un mur obturant une galerie. Les considérations fournies au SIRACEDPC76, à l'issue de la première visite, n'ont pas été modifiées par rapport à ce qu'elles étaient alors, ceci pour garder une trace écrite des deux phases telles qu'elles ont été perçues par le BRGM.

Les caractéristiques de l'atmosphère, domaine dans lequel le BRGM n'est pas compétent (modalités de vérification de I'atmosphère de la galerie confinée notamment) n'ont pas été prises en compte.

Ce rapport est public dès sa fourniture et peut être communiqué à toute personne qui le demande (un exemplaire est disponible à la Mairie de Clasville, un à la Protection Civile, un au BRGM - SGR Haute-Normandie et un au BRGM à Orléans), notamment en cas d'inventaire des occurrences de vides sur le territoire de la commune. La page de synthèse, en début de rapport, pourra être accessible à la consultation publique via les sites de consultation papier ou numériques du BRGM.

lère Phase : reconnaissance initiale

A la demande de la Protection Civile de la Seine-Maritime (SIRACEDPC76), le Service Géologique Régional Haute-Normandie du BRGM est allé examiner le 9 avril 2003 une carrière souterraine creusée dans la craie, sur les flancs d'un thalweg, commune de Clasville (Seine-Maritime). L'examen a été effectué en présence d'un représentant du SIRACEDPC76, de I'équipe de déminage de la Protection Civile et du maire de la commune.

2ème Phase : désobstruction de la galerie de la carrière nOl

Le matin du ler octobre 2003, le percement du mur a été effectué par I'équipe des démineurs de la Protection Civile, le BRGM restant présent pour s'assurer que lors du percement (perceuse lourde), aucun risque ne surviendrait concernant la stabilité des parois de craie ou du mur lui-même. Le rôle du BRGM était aussi d'assister les services de déminage en cas de découverte de galeries se prolongeant après le mur pour estimer l'état de ces éventuelles galeries et les possibilités d'intervention en fonction de leur état.

On notera que lors des deux visites sur ce site, aucune trace de chiroptère n'a été vue dans les grottes no 1 et no 2.


Fig. 1 - Situation du site sur la carte topographique à 1/25 000 (Cany-Barville 1809E, OIGN)


2. Situation géographique

a commune de Clasville se situe en rive gauche de la vallée de la Durdent, à 3 km à l'ouest de Cany-Barville, entre Dieppe et Fécamp. Cette commune est en partie implantée en fond de vallée et en partie sur les plateaux du Pays de Caux entre Cany- Barville et Fécamp, le long de la Route Départementale 925. Le site examiné (carrière souterraine no 1) par le BRGM se situe sur le flanc nord d'une vallée sèche en rive droite de la Durdent, à moins d'un km du centre de Cany-Barville, au sud du lieu-dit « Les-6-acres », vers 70 m d'altitude (fig. 1 ; x = 476,475 ; y = 1233,200 ; Lambert Zone 1 ; z = + 70 m NGF). La parcelle concernée est la parcelle no A341.

D'un point de vue géologique (fig. 2), d'après la carte à 1/50 000 Féca-mp (no 57, 1969, Ed. BRGM) et les données BSS (Banque de données du sous-sol gérée par le BRGM et accessible au public), le sous-sol du site est directement concerné par un versant en craie à silex d'âge sénonien inférieur (C4-5) qui a été l'objet d'extraction par carrière à ciel ouvert sur versant (four à chaux vraisemblable). Le sommet des plateaux est couvert de Iœss en surface (LP) qui surmontent les argiles à silex (RS) issues de la décalcification de la craie. Le fond de la valleuse est recouvert de colluvions (silts et argiles).

D'après la carte hydrogéologique de la Seine-Maritime (1990, Ed. BRGM), la nappe se situe approximativement vers + 20 à 30 m NGF, soit environ à 40 à 50 m de profondeur sous le niveau du sol. L'écoulement de la nappe se fait vers I'ENE, en direction de la Durdent.

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Faisabllrté d'intervention dans l'une des carnères de la pebte côte, Commune de Clasville (76)

Fig. 2 - Extrait de la carte géologique à 1/50 000 (no 57 Fécamp, O BRGM)

Faisabilité d'intervention dans I'une des carrières de la petite côte, Commune de Clasville (76)

3. Faits constates lors de la visite préliminaire du BRGM

Le Service Géologique Régional Haute-Normandie du BRGM est allé examiner le 9 avril 2003 une carrière souterraine dont une galerie est fermée par un mur de briques.

Cette carrière souterraine s'ouvre sur les flancs d'un vallon sec qui a visiblement fait l'objet d'une exploitation de la craie par carrière à ciel ouvert. Plusieurs traces, outre le front de taille, montrent qu'il y a eu plusieurs exploitations plus ou moins artisanales sur ce flanc de vallée. Deux zones témoignent d'une exploitation en galeries (carrières souterraines no 1 et 2) et une zone montre un effondrement qui traduit vraisemblablement l'effondrement total ou partiel d'un troisième ensemble de galeries.

La carrière souterraine no 1, objet du présent rapport, présente deux galeries de section approximative 5 x 4 m, dont I'une est fermée par un mur de briques peu anciennes jointes par un mortier de ciment. La longueur totale de la galerie visible intégralement ne dépasse pas 10 m tandis que I'autre est visible sur 6 à 8 m de longueur, le mur masquant la suite. Ce mur est constitué de briques rouges de bonne qualité et d'aspect récent (post XIX O s). Le mortier est dur et apparaît fait avec du ciment et non de la chaux.

Le sol de I'autre galerie comporte une rigole en béton qui serait une mangeoire confectionnée lorsque cette galerie servait de porcherie, il y a de cela quelques années voire quelques décennies, mais en tout cas après la construction du « mur D.

L'entrée de cette carrière est réduite aux dimensions d'une porte usuelle par un mur de briques qui apparaît identique à celui qui ferme la galerie.

Au niveau de l'entrée, une petite partie du plafond crayeux s'est effondrée et laisse filtrer une lumière d'environ 50 cm de diamètre. Quelques petits blocs se sont plus ou moins désolidarisés du massif crayeux.

Enfin, le plafond de la carrière, à 2 m de I'entrée, est percé d'un puits de 1,5 à 2 m de diamètre qui rejoint la surface. Cela évoque soit une trémie karstique anciennement vidée, soit un puits d'accès vertical.

D'après le témoignage du Maire, il n'existe aucune information d'archives signalant une exploitation souterraine à cet endroit.

La seconde exploitation par galerie (carrière no 2, x = 476,575 ; y = 1233,225 ; Lambert Zone 1 ; z = + 70 m NGF) a été examinée lors de la première visite du BRGM. Cette exploitation montre 3 galeries de courtes dimensions (5 à 7 m de longueur pour une section approximative -1 x h - de 5 x 4 m). Cette seconde entrée est située plus à l'est, à 80 m environ de la carrière souterraine objet du présent rapport, approximativement au même niveau altimétrique. Cette galerie montre également une maçonnerie en briques présentant le même aspect que celle de I'autre carrière souterraine. Cette maçonnerie semble avoir été réalisée pour bloquer l'éboulement d'un karst perçant le toit de la carrière, provoquant alors le fluage partiel de son contenu (« trémie » des

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spéléologues). Dans cet endroit, les parois de craie sont également saines et peu fracturées. Les deux carrières souterraines apparaissent de même nature et sont vraisemblablement de génération analogue.

Seul le témoignage d'un habitant de la commune, enfant ( ?) en 1944 ( ?), signale l'existence de caisses allemandes (munitions ou armements divers ?) dans la carrière souterraine nOl . Une partie de ces caisses aurait été éliminée après 1944 mais la construction du mur aurait pu servir à isoler d'autres caisses analogues peu avant la retraite de la Wehrmacht.

On notera enfin qu'entre les carrières souterraines no 1 et 2 se situe la trace d'un effondrement de terrain en forme de cirque (x = 476,850 ; y = 1233,230 ; Lambert Zone 1 ; z = + 70 m NGF) qui signale un éboulement de versant et peut être également un éboulement de galeries situées dans cette zone.

Les alentours montrent des traces évidentes d'activité de type t( four à chaux D dans ces ou cette carrière, dont, entre autres, les restes déplacés de la tête d'un puits de briques bouché au ciment.


Fig. 3 - Extrait du Cadastre de Clasville (76) avec position approximative des entrée des cavités Gr no 1 et Gr no 2 et de l'effondrement (E) examiné,

Parcelle A341


Fig. 4 - Croquis schématique de la position des deux carrières souterraines (1 et 2), de la zone effondrée (E) et schéma de disposition des galeries des deux

cavités, Parcelle A34 1, Commune de Clasville (76)

E= Effondrement, T = << trémie » karstique, P = puits circulaire - cavité 1, M = mur en brique et mortier de ciment, m= mangeoire en ciment cavité no 1


4. Diagnostic et recommandations

4.1. AVANT L'OUVERTURE DU MUR DANS LA CARRIERE No 1

Les deux carrières souterraines examinées sont des exploitations anthropiques incluses dans un ensemble plus vaste exploité à ciel ouvert, vraisemblablement pour alimenter un ou plusieurs fours à chaux, apparemment au cours du XIX"~ siècle (voire début xxème S.). II est fort possible que I'exploitation à ciel ouvert ait progressé sur un site développé au départ par une exploitation en galeries. Les besoins d'une production plus importante auraient alors conduit à une exploitation en front de taille à ciel ouvert qui aurait rogné peu à peu les galeries précédemment creusées. Les deux méthodes peuvent aussi avoir été synchrones, les galeries pouvant alors constituer des << sondages D concernant la qualité de la craie plus en profondeur dans le massif rocheux. Ces considérations restent des hypothèses en I'absence de faits plus détaillés.

Les diverses maçonneries en briques apparaissent confectionnées avec les mêmes matériaux (briques comme mortier). La maçonnerie de la carrière n02 sert visiblement de contrefort pouIr éviter la vidange d'un karst dans les galeries. S'il est vraisemblable que cette maçonnerie ait été réalisée pendant I'exploitation, il reste possible que cette protection soit plus récente.

La fermeture de la galerie n O l est bien réalisée : le soin apporté à ce travail ne correspond pas à l'aspect sommaire de l'aménagement de la porcherie dans ces lieux après la seconde guère mondiale (mangeoire en béton sommaire au sol). La fermeture est vraisemblablement antérieure et motivée par d'autres besoins que d'isoler des animaux d'une galerie plus longue ou instable.

Au-delà de cet aspect, rien ne permet sur le terrain de cerner l'objectif de ce mur. Le plus simple et le plus évident, du fait des diverses maçonneries analogues sur ce site, serait que ce mur sert à fermer l'accès à une galerie instable (voûte de craie particulièrement fragile par exemple) ou à isoler une trémie importante et déstabilisée pendant I'exploitation de la carrière ? En I'absence d'éléments d'archives sur le site, il est aussi possible que ces maçonneries aient été réalisées par les Allemands pour sécuriser ce site dont l'usage reste inconnu : simple abri pour une petite troupe, point de stockage de matériels divers plus important? II est donc possible que le mur ait servi, en conditions de retraite organisée, à dissimuler des matériels divers sans volonté de destruction pour les rendre inopérants. Cette hypothèse en vaut une autre : seul le témoignage visuel d'un habitant de la commune permet de présenter ce scénario comme plus probable que d'autres. II reste aussi possible que ce mur ait été conçu pour un tout autre usage et que ce projet à l'époque ne soit pas arrivé à son terme et ne permette pas, dans l'état actuel, de connaître la fonction de ce mur. Le fond de la galerie actuellement inaccessible pourrait alors ne rien renfermer. Seule la visite de contrôle envisagée par le SIRACEDPC76 permettra de lever ces doutes.


4.2. APRES L'OUVERTURE DU MUR

Avant percement, il semble qu'une tentative d'ouverture ait été effectuée de façon clandestine. Quelques briques ont été dégradées au marteau et burin, sans dégager complètement le premier rang de briques du mur.

Le percement effectué montre les faits suivants :

- la fenêtre d'ouverture faisait environ 40 cm de coté. Construit de bonne façon, il a fallu environ 1 h30 pour percer ce mur d'environ 70 cm d'épaisseur, correspondant approximativement à 3 rangs de briques en largeur. Derrière la façade visible composée uniquement de briques, on a pu constater que des rognons de silex servaient aussi de moellons et que le dernier rang de briques (tourné vers la face cachée) était moins bien fini : briques posées à la verticale et moins bien agencées ;

- la fenêtre creusée a débouché sur une argile grise à ocre, renfermant des silex. L'argile était humide et pâteuse, en contact direct avec le mur et sans espace visible vers le haut. Ceci implique que le remplissage de la galerie, juste au contact avec le mur dépasse largement 1,60 m de hauteur par rapport au sol, et que ce remplissage de la suite de la galerie s'est en partie effectué après la construction du mur ;

- le matériau découvert ne présente aucune trace d'un remblai anthropique mais correspond en tous points aux faciès d'argiles à silex remaniées comme il en existe dans les puits karstiques formés dans la craie de Haute-Normandie depuis les plateaux.


5. Mesures de prévention, recommandations

5.1. AVANT PERCEMENT

La question posée au BRGM était d'estimer les risques et les contraintes d'un chantier destiné à ouvrir le mur de briques afin d'explorer la galerie occluse.

L'examen des lieux (carrière no 1) a montré des parois de craie saine, sans fissure ni bloc instable, le petit effondrement étant le seul endroit montrant quelques petits blocs désolidarisés de la masse rocheuse. Hormis le port d'un casque pendant le chantier par les personnes amenées à circuler dans les galeries et de limiter le nombre d'intervenants simultanés à une ou deux personnes, il n'apparaît pas nécessaire de prendre d'autres précautions spécifiques pour réaliser ces travaux dans ce,contexte.

Le mur apparaît solide et réalisé avec soin. Le mortier des joints est dur et vraisemblablement réalisé au ciment (donc « récent », par opposition aux mortiers à la chaux plus friables et souvent plus anciens). Avant d'envisager le percement d'un orifice, il semble judicieux de jauger l'épaisseur du mur en réalisant un trou avec un foret. L'usage d'une perceuse lourde (type « Hilti ») à percussion pourra être testé. Si, à cette occasion, des vibrations anormales venaient à se produire, il faudrait alors envisager de procéder au creusement de trous dans les joints pour désolidariser peu à peu les briques, quitte à employer un marteau et un ciseau à froid pour procéder à l'ouverture. La qualité du ciment des joints incite à penser à une très bonne solidité du mur a priori. L'ouverture d'un passage dans un tel mur ne devrait pas provoquer de problème pour le reste de la construction.

5.2. APRES OUVERTURE

L'ouverture du mur a montré qu'il fermait une galerie en grande partie remplie par des argiles à silex remaniées comme dans une « trémie ». Ce terme « trémie » signale le recoupement par une galerie horizontale, d'un puits karstique (dissolution naturelle) creusé à la surface de la craie et rempli par les formations superficielles au-dessus du toit de la craie. Lorsque le toit d'une galerie recoupe un tel puits, son remplissage se vidange naturellement peu à peu dans la galerie, généralement par à-coups instantanés.

Considérant les faits suivants :

le mur de briques est de nature en tout point analogue aux autres murs du site (mur d'entrée de la grotte nOl , mur de soutènement de la grotte n02, brique de la tête de puits abandonnée à proximité) dont la construction est ancienne, vraisemblablement synchrone à celle de l'exploitation du four à chaux local ; ce mur ferme une galerie qui a recoupé un puits karstique faisant trémie dans la galerie (si la galerie s'était effondrée, ce serait de la craie qui aurait été rencontrée) ; le remplissage d'argile à silex remaniée dans le karst dépasse 1,60 m de hauteur par rapport au sol de galerie ;


- ce remplissage est jointif au mur, sans espace latéral ou vers le toit de la galerie ; - la grotte n02 montre un dispositif de soutènement en briques pour bloquer le fluage

d'une autre trémie ; - la grotte n02 montre une galerie non équipée qui aurait été comblée par une trémie

il y a environ 15 à 20 ans.

On peut avancer que ce mur a été élevé lors de l'exploitation du site au temps où un four à chaux y existait, vraisemblablement fin XIXO - début XXO siècle (pas de mémoire populaire sur cette activité qui semble donc au-delà de 80 ans environ). Sa fonction la plus vraisemblable était de fermer cette galerie pour éviter toute circulation en zone dangereuse mais aussi de bloquer les risques de fluages plus importants du remplissage de ce puits karstique dans les galeries encore utilisées à l'époque. On peut donc assimiler ce mur à un mur de soutènement. Enfin, le fait que le remplissage dépasse 1,60 m et soit jointif au mur démontre que le fluage du remplissage du puits s'est poursuivi après la construction du mur. S'#il n'est pas possible de faire des hypothèses sur la taille des galeries résiduelles au-delà de cette « trémie », il reste vraisemblable que des vides résiduels subsistent sous le toit de la galerie ou au-delà de la trémie.

De ces faits, il ressort qu'il reste opportun de maintenir fermé ce mur pour éviter tout problème dans les galeries (poursuite du fluage de la « trémie » ) mais aussi éviter de réactiver un effondrement en surface, au-dessus de la zone. Comme le site, du fait de sa médiatisation et des grandes facilités d'accès qu'il offre, risque de recevoir des visiteurs non habilités, une pancarte à l'entrée des grottes n O l et n02 signalant un intitulé du style « danger, entrée interdite » semble devoir être installée.

On notera que toute cette zone est un versant boisé sans enjeu actuel. La zone effondrée fera l'objet d'une fiche « mouvement de terrain »(cf. annexes) pour en garder la mémoire, le mieux étant de laisser cette zone en l'état et de ne pas l'aménager, notamment près dans la partie effondrée. Toute construction future qui serait projetée ne devra pas se situer à proximité de l'escarpement (plus de 20 m de sécurité). L'incertitude sur la profondeur des galeries devrait amener à mettre l'ensemble de la zone en « non constructible ». Enfin, faire réaliser un inventaire détaillé des galeries dans cette zone (elles semblent nombreuses jusqu'aux abords urbanisés de Cany- Barville) serait utile. Cela éviterait de perdre la mémoire de ces galeries mais permettrait aussi de vérifier si des carrières souterraines plus étendues en sous-sol existent. Leur mise sur plan permettrait alors d'éviter des constructions futures réalisées en zone sensible sans précautions.

Faisabilité d'intervention dans I'une des carrières de la petite côte, Commune de Clasville (76)

6. Conclusion

Une cavité dispose d'un mur scellant une galerie souterraine dont la nature, l'extension et l'éventuel contenu étaient inconnus début 2003. Cette galerie pouvait alors renfermer d'éventuels dépôts dangereux de la seconde guerre mondiale. Le SIRACEDP76 a sollicité l'intervention du BRGM pour une première visite de reconnaissance et, dans un second temps, une aide lors de l'ouverture de ladite galerie. L'intervention du BRGM était destinée à examiner la sécurité du site lors du chantier de déminage.

La galerie s'ouvre sur le versant nord d'un vallon sec, commune de Clasville, à l'ouest immédiat de Cany-Barville, au NW du Pays de Caux.

La galerie obstruée se situe dans I'une des deux branches d'une petite carrière souterraine ouverte dans la craie, vraisemblablement pour en exploiter au XIX"~ siècle (ou avant) la craie pour un four à chaux. Le mur qui obture la galerie est en briques << récentes )) (début xxème siècle vraisemblable), avec joints au mortier de ciment, la construction ayant été effectuée avec soin.

1

En première phase (reconnaissance initiale), l'accès à ce mur depuis I'entrée ne nécessite que peu de précautions, les parois de la galerie étant d'apparence saine : port du casque et une à deux personnes maximum dans la cavité lors du chantier d'ouverture du mur. Le petit éboulement près de I'entrée de la galerie n'apparaît pas majeur : il suffira d'éviter de passer sous les quelques petits blocs apparemment désolidarisés près du plafond. Pour le percement du mur, un jaugeage de son épaisseur avec un foret apparaît judicieux avant une ouverture pus importante. L'usage d'une perceuse lourde pour faire sauter une partie de la maçonnerie apparaît possible sans risque de déstabilisation du mur ou des parois de la galerie. Si, au moment du chantier, des vibrations surprenantes se produisaient, il serait alors possible d'utiliser un foret pour percer les joints entre les briques et faire sauter les briques peu à peu avec un marteau et un ciseau à froid.

Lors de la phase de percement, le le' octobre 2003, il s'est avéré que le mur épais de 70 cm environ, bloquait un remplissage argileux analogue aux argiles à silex remaniées que l'on trouve dans les puits d'origine karstique qui perforent la craie depuis la surface. Ce mur apparaît avoir été construit lors de l'exploitation du site, afin de boucher une galerie dont le toit avait recoupé un tel puits karstique. La fonction de ce mur semble destinée à supprimer tout accès à une galerie devenue dangereuse et stopper un fluage trop important du remplissage du puits karstique dans les galeries (effet de <( trémie D). On notera que le remplissage actuel, jointif au mur, dépasse 1,60 m de hauteur dans la galerie occluse, ce qui implique que la vidange du puits s'est poursuivie après la construction du mur. On peut a parler » d'un mur de soutènement fermant une galerie dangereuse.

Pour des raisons évidentes de sécurité, il est préférable de maintenir la galerie fermée en laissant ce mur et d'y adjoindre à I'entrée des deux grottes un panonceau de danger et d'interdiction de visite. Un inventaire détaillé de tout ce versant perforé de galeries serait utile pour éviter de nouvelles constructions sans précautions dans la zone sensible.

Faisabilité d'intetvention dans l'une des carrières de la petite côte, Commune de Clasville (76)

Planches photographiques

Faisabilité d'rntetventron dans l'une des carrières de la pof~to côte, Commune de Ci=Wle (76)

Photo 2 - Vue de l'entrée de 1: carrière souterraine no i f09/0412003~. oarcelle A341 . ~ ~~~ .~~ ~~

commune dé Ciasville (76).

L Photo 3 - Vue du plafond d'entrée et des deux orifices (lumière du petit éboulement près de l'entrée à gauche et partie du puits à droite), carrière souterraine no 1 (09/0412003), parcelle A341, commune de Clasville (76).

Photo 4 -Vue externe de l'entrée, carrière souterraine no 1 (01110/2003), parcelle A341, commune de Clasville (76).


Photo 5 - Vue interne de l'entrée, carrière souterraine no 1 (0111012003), parcelle A341, commune de Clasville (76).

Photo 6 -Vue du mur, carrière souterraine no 1 (01110/2003), parcelle A341, commune de Clasville (76). On notera le début de creusement du mur au centre, effectué avant l'intervention par un inconnu, et les moyens d'aération mis en place (les ANP prêts à l'emploi sont les petits sacs noirs au sol).

Faisabil~tè d'intervention dans l'une des carrières de la petite côte, Commune de Clasville (76)

Photo 7- Vue de l'autre galerie, carrière souterraine no 1 (0111012003), parcelle A341, commune de Clasville (76). La bande de béton au sol est la mangeoire de l'ancienne porcherie (après 1944).

Photo 8 -Vue du toit de l'entrée avec 2 orifices : un petit éboulement du porche et un puits (vraisemblablement anthropique), carrière souterraine no 1 (01110/2003), parcelle A341, commune de Clasville (76).

Fa~sabrllté d'intervention dans l'une des carnères de la petite côte, Commune de Clasv~lle (76)

Photo comm silex s

Photo 10-Vue d'un autre mur de soutènement et d'une trémie, carrière souterraine no 2 (01110/2003), parcelleA341, commune de Clasville (76). On notera le début de creusement du mur au centre, effectué avant l'intervention par un inconnu.


Annexe 1 :

Fiche Mouvement de terrain


BASE DE DONNEES NATIONALE MOUVEMENTS DE TERRAIN

Organisme de saisie : BRGM Fiche saisie le Mise à jour le : 1010412003 Imprimée le:

Type : O affaissement X effondrement O glissement O chutes de blocs, éboulement O coulée O érosion des berges

Degré de fiabilité : O faible X fort O moyen Date de début

Degré de précision : O jour O mois O saison O décennie X siècle O > 100 ans O inconnu

Département : 76 Commune principale : Clasville No INSEE : 176 Autres communes : Lieu dit : Commentaires : Effondrement de flanc de carrière sur versant Coordonnées : CARTE IGN no : 1809E Nom : Cany-Barville Lambert kilométrique X : 476,500 Y : 1233,215 Précision : O mètre X décamètre O hectomètre

O kilomètre O commune Altitude : 70 m Précision : O mètre Cl décamètre X hectomètre

O kilomètre O commune Points de repère :

II - DESCRIPTION EFFONDREMENT/AFFAISSEMENT

GEOMETRIE Diamètre moyen : 30 m

Profondeur cavité initiale : m Profondeur trou : m

Commentaires : Effondrement de front de taille pouvant être la conséquence d'un effondrement de galeries eüou un éboulement de front de taille simple

7. GEOLOGIE Siège du mouvement : Craie Stratigraphie : Sénonien inférieur Lithofacies : Craie Origine de l'effondrement 1 de l'affaissement : évolution d'un front de taille ancien dans la craie, avec effondrement possible d'anciennes galeries associées. Profondeur de la nappe : 45 m Nappe captive : O oui X non Commentaires :

7.1.1. CAUSES O Oriaine Anthropiaue

O Terrassements Cl Vibrations O Fuites d'eau O Surcharges O Pompages

X Oriqine Naturelle X Pluies O Fonte des neiges X Erosion O Séisme O Sécheresse O Végétation


Autres causes anthropiques (commentaires) : Autres causes naturelles (commentaires): Cause (commentaires): vieillissement d'un front de taille abandonné Probabilité : O faible O moyenne O forte O certaine

8. PHENOMENES INDUITS Embacle, Barrage naturel: O oui X non Autre mouvement induit : Commentaire : Fiches en relation :

9. EVOLUTION Commentaires :

IV- DOMMAGES

10.SUR LES PERSONNES

Morts directes : O oui Blessés directs :O oui Morts indirectes : O oui Blessés indirects : O oui

Nombre : Nombre : Nombre : Nombre :

11.SUR LES BIENS Commentaires : Versant boisé sans enjeu.

X non X non X non X non

V- ETUDES / TRAVAUX

Etudes du phénomène : Non Essais : Effondrement : Modélisation :

12. ETUDES Expertises : Etudes d'ensemble :

13. TRAVAUX TECHNIQUES ACTIVES Consolidation par point : O oui O non piliers maçonnerie O boulonnage Protection contre l'érosion : O oui O non projeté Remplissage : Ci oui O non O remblaiement injection Autres techniques actives :

O

O béton

O

Echelle précise

14.TECHNIQUES PASSIVES Chaînage de la structure : O oui X non Fondations profondes : O oui X non Adaptation des réseaux : O oui X non

Echelle approx. Réf. Dossier

BRGMIRP-52335-FR

Carte réalisée


15.AUTRES TRAVAUX Evitement de la zone en mouvement : O oui X non Autres travaux réalisés : Aucun travaux à envisager, non constructible

SURVEILLANCE : Pas nécessaire

VI - DECISIONS / COUTS

16. SECURITE CIVILE Evacuation : O oui X non Si oui, O temporaire O définitive

Nbre de personnes : Périmètres de sécurité : O oui X non Si oui,

O temporaire O définitive Fermeture des routes : O oui X non Si oui,

O temporaire O définitive Voies de communication : Secours :

17.ACTIONS JURIDIQUES Type de tribunal : Non Requérant : Non Lieu du tribunal : Non Année : Non

18. REGLEMENTATION Commentaires :Néant

Détail : Total KF :

VI1 - SOURCES D'INFORMA TlONS

AUTRES ORIGINES :


Annexe 2 :

Document de synthèse succincte fourni au SIRACEDPC76 à la suite de la première visite du

BRGM (8 avril 2003)


Synthèse

Sur demande de la Protection Civile de la Seine maritime (SIRACEDPC76), le Service Géologique Régional Haute-Normandie du BRGM est allé examiner le 9 avril 2003 une carrière souterraine creusée dans la craie, sur les flancs d'un thalweg, commune de Clasville.

Cette carrière souterraine présente deux galeries très courtes (moins de 10 m environ), de section approximative 5 x 4 m et dont l'une est fermée par un mur de briques peu anciennes jointes par un mortier de ciment. L'entrée de cette carrière est en partie aménagée et réduite par un mur de briques de confection apparemment identique. Au niveau de l'entrée, une petite partie du plafond crayeux s'est effondré et laisse filtrer une lumière d'environ 50 cm de diamètre. Enfin, le plafond de la carrière, à 2 m de I'entrée, est percé d'un puits de 1,5 à 2 m de diamètre qui rejoint la surface, évoquant soit une trémie karstique anciennement vidée, soit un puits d'accès vertical.

La question posée au BRGM est d'estimer les risques et les contraintes d'un chantier destiné à ouvrir le mur de briqu,es afin d'explorer la galerie occluse.

L'examen des lieux a montré des parois de craies saines, sans fissures ni blocs instables, le petif effondrement étant le seul 'endroit montrant quelques petits blocs désolidarisés de la masse rocheuse. Hormis le port d'un casque pendant le chantier par les personnes amenées à circuler dans les galeries et de limiter le nombre d'intervenant simultanés à une ou deux personnes, il n'apparaît pas nécessaire de prendre d'autres précautions spécifiques pour réaliser ces travaux dans ce contexte.

Le mur apparaît solide et réalisé avec soin. Le mortier des joints est dur et vraisemblablement réalisé au ciment (donc « récent »). Avant d'envisager le percement d'un orifice, il paraît judicieux de jauger l'épaisseur du mur en réalisant un trou avec un foret. L'usage d'une perceuse lourde (type « Hilti ») à percussion pourra être testé. Si, à cette occasion, des vibrations anormales venaient à se produire, il faudrait alors envisager de procéder au creusement de trous dans les joints pour désolidariser peu à peu les briques, quitte à employer un marteau et un ciseau à froid pour procéder à l'ouverture. La qualité du ciment des joints incite à penser à une très bonne solidité du mur a priori. L'ouverture d'un passage dans un tel mur ne devrait pas provoquer de problème pour le reste de la construction.


Annexe 3 :

Eléments pour inventaire de cavités souterraines

BRG M/RP-52335-FR


Eléments destinés à un futur inventaire cavités :

Cavité no 1 : Commune : Clasvilledépartement : 76 N o INSEE : Localisation : X = 476,475 ; y = 1233,200; Lambert Zone 1 Précision : 100 m Altitude NGF : + 70 m NGF Précison altitude : 5 m Nature de la cavité : Carrière souterraine à entrée latérale sur bas de versant Matériau exploité : craie (four à chaux vraisemblable, pierre de construction ?) Age stratigraphique : Sénonien inférieur Description : une seule entrée, 1 galerie d'entrée (approx : L : 5 m, I = 4 m, h = 4 m) se séparant en 2 galeries (galerie nord : approx : L partielle avant mur: 5 m , I = 5 m, h = 4 m ; galerie sud :approx : L : 10 m, I = 5 m, h = 4 m) Commentaires : entrée de la carrière réduite par mur maçonné, petit effondrement du plafond juste à l'entrée derrière la maçonnerie, puits vertical de 1,5 m de diamètre approximatif et 5 m de hauteur, vraisemblablement anthropique, vide, rejoignant la surface du versant.

Cavité no 2 1

Commune : Clasvilledépartement : 76 No INSEE : Localisation : X = 476,575, Y = 1233,225, Lambert zone 1 Précision : 100 m Altitude NGF : + 70 m NGF Précison altitude : 5 m Nature de la cavité : Carrière souterraine à entrée latérale sur bas de versant Matériau exploité : craie (four à chaux vraisemblable, pierre de construction ?) Age stratigraphique : Sénonien inférieur Description : une seule entrée, 1 galerie d'entrée (approx. : L : 5 m, I = 4 m, h = 4 m) se séparant en 3 galeries (galerie N : approx. : L partielle avant trémie: 1 m , I = 4 m, h = 4 m ; galerie NE : approx. : L 6 - 7 m, 1= 4 m, h = 4 m ; galerie sud :approx : L : 6-7 m, I = 4 m, h = 4 m ; galerie NE et S en connection, un pilier tourné) Commentaires : entrée de la carrière taillée dans la craie, galerie N bouchée par une trémie (puits karstique rempli d'argiles à silex recoupé par la galerie), paroi entre galerie NE et S partiellement masqué par un mur de briques apparemment destiné à contenir le débourrage d'un puits karstique fonctionnant en trémie).

Centre scientifique et technique 3. avenue Claude-Guillemin

) F6o%isnrer pour unelene durable

- brgm Service géologique régional Haute-Normandie Parc de la Vatine - 10 rue A. Sakharov

BP 6009 - 45060 Orléans Cedex 2 -France 76130 Mont Saint Aignan - France Tél. : 02 38 64 34 34 Tél. : 02 35 60 12 00