fairmed sur place

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Edition N° 209 | Mars 2015 Cameroun Une communauté s'affirme page 4 Inde Exclu de son école page 12 Berne Concert de bienfaisance pour la fête des mères page 15 sur place

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Mars 2015 Français

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Page 1: FAIRMED sur place

Edition N° 209 | Mars 2015

Cameroun Une communauté s'affirme page 4

Inde Exclu de son école page 12

Berne Concert de bienfaisance pour la fête des mères page 15

sur place

Page 2: FAIRMED sur place

3EDITORIAL

Chère lectrice, cher lecteur

Imaginez un in-stant ce que peu-

vent ressentir les habitants de régions privées de toute infrastructure sani-taire en assistant impuissants aux souffrances de personnes qui leur sont chères. C'est ce qui nous a incités à aider les communautés pygmées de la forêt tropicale camerounaise à gérer leur propre caisse-maladie et financer ainsi les traitements médicaux de leurs affiliés (p. 4). En Côte d'Ivoire (p. 11), notre action ne se résume pas à lutter contre l'ulcère de Buruli, une maladie tropicale négligée, nous protégeons aussi la population contre d'autres maladies de cette catégorie, comme les infections dues à des vers. Nos pro-jets visent en priorité le renforcement des communautés marginalisées, la réinsertion des personnes handica-pées et la lutte contre les maladies tro-picales négligées – comme la lèpre

dont nous favorisons depuis près de 56 ans la prévention et le traitement. Vous apprendrez, par l'histoire d'un garçon de l'Etat indien de Maharashtra exclu de son école – et que notre collabora-teur Hanesh a aidé à se réintégrer -, qu'il n'y a souvent pas que la maladie elle-même qui fait souffrir, mais aussi la stigmatisation sociale qui l'ac- compagne. Sans votre soutien, nos collaborateurs en Asie et en Afrique ne pourraient pas s'impliquer avec endu-rance et courage en faveur des popula-tions les plus pauvres et les plus défa-vorisées ! C'est pourquoi nous avons voulu consacrer en 2015 une rubrique spéciale à vous, nos fidèles donatrices et donateurs : le portrait des donateurs (p.17).Un grand merci à vous.

Saskia van WijnkoopCommunication

Nous souhaitons la bienvenue à Dominique Rinderknecht : la Miss Suisse 2013/14 s'engagera à l'avenir en tant qu'ambassadrice FAIRMED pour soutenir les principaux axes de notre cause*.

L’année dernière, Dominique Rinder-knecht s'était déjà rendue en notre nom dans la forêt tropicale du Came-roun où elle s’était impliquée très acti-vement. « J'ai été profondément im-pressionnée par l'engagement des travailleurs FAIRMED en faveur des

Miss Suisse devient ambassadrice FAIRMED

pygmées Baka, explique-t-elle. Je suis heureuse de pouvoir mettre ma notori-été au service de populations qui reste-raient sinon oubliées. » C’est le carac-tère durable de l'engagement de FAIRMED qui a particulièrement con-vaincu la jeune femme : « J'ai pu con-stater par moi-même que l'aide ne se résume pas à injecter des sommes d'argent dans une communauté – les habitants sont encouragés à résoudre eux-mêmes leurs problèmes. »

*cf. concours page 16

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Depuis 2008, FAIRMED mène un projet sanitaire en faveur des pygmées Baka au Cameroun. L'aide ne se résume pas à garantir l'accès à des soins de santé – les Bakas sont devenus maraîchers, éleveurs de poules et exploitent leur propre épicerie de village.

Une communauté s'affirme

DOSSIER4

L’épicerie du village à Missumé. Ses recettes financent la caisse maladie des Bakas.

Missumé, ce petit village pygmée où vivent quelque 80 Baka, n'existe même pas sur la carte. En s'enfonçant dans la forêt tropicale à l'est du Cameroun depuis Yaoundé, la capitale, on passe

5DOSSIER

par de nombreux villages dans les-quels les Bakas ont été obligés de s'installer, car la déforestation crois-sante de la forêt tropicale a mis un terme abrupt au mode de vie nomade

« Grâce à la caisse-maladie, nous pouvons

nous permettre des médicaments. »

qu'ils adoptaient depuis des milliers d'années. C’est tard dans l’après-midi que nous atteignons Missumé, le vil-lage où FAIRMED mène un projet sanitaire. Toute la communauté village-oise est prête à nous accueillir par un grand rituel de bien-venue avec des chants et des danses.

Riz, essence et lait condensé« Sa sa e ? », lance Hélène à la ronde. « Sa », lui répond le village d'une seule voix : « tout va bien. » Jean-Marie Boleka, un Baka de 42 ans au sourire

malicieux, nous emmène à l'épicerie du village. Parmi les simples huttes fai-tes de branchages, de feuilles et de terre rouge, les cloisons en bois du magasin sautent aux yeux. « Ici, on peut acheter de tout », dit Jean-Marie en nous montrant les réserves de riz, sel, pétrole, cacahuètes, huile, spa-ghettis, poisson fumé, sardines, lait condensé, bougies anti-moustique, fil de fer, fil et allumettes. « Ce que nous gagnons avec nos ventes alimente notre caisse-maladie commune – si un membre de la communauté tombe malade, cet argent nous aide à payer le traitement et les médicaments. »

L’accouchement a failli lui être fatalPour les Bakas, qui sont parmi les com-munautés les plus défavorisées et oppri-mées du Cameroun, un Etat fortement hiérarchisé, c'est déjà un grand pas : privés autrefois d'argent, de terres et

même de l’autorisation d'exister sous la forme d'un acte de naissance officiel, ils étaient tota-lement coupés du sys-tème sanitaire existant.

« Le fait d'avoir de l'argent pour financer des médicaments ou un séjour à l'hôpital améliore considérable ment nos condi-tions de vie », ex plique Jean-Marie. Sa femme Rosine Mongousse a failli mou-rir il y a dix jours à la naissance de son deuxième enfant, comme le raconte

Page 4: FAIRMED sur place

DOSSIER6

elle-même cette femme baka âgée de 30 ans : « En plein accouchement, les douleurs ont cessé, je suis tombée et j'ai perdu connaissance. A l'hôpital où m'ont emmenée les collaborateurs FAIRMED au milieu de la nuit, ils ont vu que l'enfant était resté coincé. »

Affaiblie, mais en vie Une césarienne pratiquée d'urgence a permis de sauver la vie de Rosine, mais pas celle de son enfant. « Que Rosine soit encore en vie et qu'elle puisse s'occuper de notre petite Mbangono âgée de trois ans est pour moi le plus beau des ca-deaux », dit Jean-Marie. Des larmes lui montent aux yeux, alors qu'il pose son bras sur les épaules de sa femme toujours affaiblie qui peine encore à se tenir sur ses jambes. Mais comme pour montrer qu'elle va bien, elle balaie le sol de la maison, même si elle doit pour cela s'appuyer sur une canne pour ne pas tomber.

Le poulailler finance la caisse- maladieJean-Marie propose de nous montrer le poulailler. Tandis qu'il nous y conduit, sa petite Mbangono sautille joyeusement autour de nous. Pierre Ndambe, le res-ponsable, nous attend à proximité du poulailler. Il baisse les yeux et parle

d’une voix basse et à peine audible, si bien que son ami Jean-Marie nous tra-duit ses paroles : « Nous élevons des poules depuis cinq ans. Ils sont actuel-lement près d'un millier et nous en amenons trente ou quarante à Abong Mbang les jours de marché, où nous les vendons vivants. » C'est l'élevage des poulets qui a permis aux Baka de gag-ner de l'argent. « Avant, nous n'avions pas d'argent et nous nourrissions des plantes et des animaux que nous trou-vions dans la forêt. » Mais les poulets

ne sont pas là en pre-mier lieu pour être man-gés : « Leur vente nous permet de financer l'épicerie ainsi que notre caisse-maladie commu-

nautaire – et s'il reste parfois quelques poulets, nous les mangeons ensemble. »

Les Bakas ont aussi leur mot à dire en politique FAIRMED s'engage depuis sept ans pour les pygmées Baka de Missumé et d'autres villages éparpillés dans la forêt tropicale. « Nos travailleurs camerounais visitent régulièrement les Baka et leur fournissent les médicaments et traite-ments médicaux simples dont ils ont be-soin. En cas de problème plus sérieux, ils emmènent les Baka, qui ne disposent d'aucun véhicule, à l'hôpital d'Abong Mbang. Les collaborateurs FAIRMED emmènent d'ailleurs aussi les

« Que Rosine soit en-core en vie est pour moi le plus beau des

cadeaux. »

Rosine, une femme Baka, prépare le repas du soir sous les yeux Mbangono, sa fillette de 3 ans.

Page 5: FAIRMED sur place

La santé et un avenir pour les pygmées BakaFAIRMED soutient depuis sept ans les Bakas et les Bantous en situation de pauvreté

dans le district d'Abong Mbang au Cameroun, afin qu'ils mènent une existence auto-

déterminée et en meilleure santé. Des moto-ambulances assurent la prise en charge

médicale des cas d'urgence. Les conditions d'hygiène sont améliorées par la construc-

tion de puits et de toilettes, et les Bakas et Bantous sont en mesure de générer un mo-

deste revenu par la vente de poulets et de légumes. FAIRMED les encourage aussi à

faire valoir leurs droits civils et fonciers. Grâce à un personnel sanitaire bien formé, les

communautés bakas et bantoues disposent d'une bonne prise en charge médicale. Le

projet est entré dans une nouvelle phase qui se déroule sur la période 2014-17,

équivaut à un budget de 801 295 francs et atteint 70 000 habitantes et habitants du

district d'Abong Mbang, dont 25 000 pygmées Baka. Un accent particulier est donc mis

sur les 26 villages bakas du district.

Bakas au marché avec leurs poulets car ils n'ont aucune chance de s'y rendre à pied. », explique René Stäheli qui dirige FAIRMED depuis seize ans. « Mais l'accès à des soins médicaux et la construction de puits n'est pas tout – nous avons aussi réussi à fortifier les Ba-kas sur d'autres plans : en leur montrant comment élever des poulets et gérer

une épicerie de village et une caisse-ma-ladie, nous leur avons ouvert les perspec-tives d'une vie plus digne et plus auto-nome. Et FAIRMED les encourage aussi à intervenir dans le débat politique », ajoute-t-il. « Nous sommes fiers de cons-tater que les Baka participent maintenant à divers organes qui ne les reconnaissai-ent même pas auparavant. »

Appliquer sur le terrain les préroga-tives des organisations mondialesLe directeur de FAIRMED explique que, même s'ils ont souvent été exclus en tant qu'indigènes par les autres catégories de population en Afrique, les Bakas ont toujours été habités par un fort sentiment communautaire : « S'il survient une dispute entre les ha-

bitants d'un village ou si la monogamie – le bien le plus précieux pour les Bakas – est menacée, les anciens du village se consultent et règlent le problème avec les personnes concernées. » La protection des populations indigènes – réclamée par les organisations mondi-ales – est une mesure mise en œuvre sur le terrain par FAIRMED : « Les

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valoir leur droit à la parole et à l'égalité de traitement, à combattre progressi-vement leur pauvreté et améliorer leurs conditions de santé. Nous som-mes très fiers de constater les impor-tants progrès qu'ils ont réalisés. »

DOSSIER10

Bakas ont un besoin urgent de notre soutien : non seulement ils sont oppri-més, mais ils sont aussi chassés de leur territoire par l'industrie du bois et écartés de leur mode de vie nomade traditionnel – nous les aidons à faire

Les Bakas et les Bantous vivent sans électricité : pas de natels, pas de jeux d'ordinateur et pas de télévision pour gêner les parties de football.

La construction de toilettes fixes aide à prévenir les maladies.

11DOSSIER

Côte d'Ivoire :Améliorer l'hygièneL'amélioration des conditions d'hy-giène constitue l'un des pivots des programmes FAIRMED en Afrique et en Asie. En sensibilisant les popu-lations aux notions d'hygiène et à la construction de latrines, FAIR-MED aide à juguler la propagation de maladies parasitaires comme la bilharziose ou d'autres pathologies provoquées par des vers.

« Dans notre long combat contre les maladies tropicales négligées, l'amé-lioration des conditions d'hygiène con-stitue depuis longtemps un aspect important », raconte Dieter Imhof, le responsable FAIRMED des pro-grammes de santé en Afrique. Dans l'arrondissement de Taabo en Côte d'Ivoire, FAIRMED mène des campa-gnes de sensibilisation sur les questi-ons d'hygiène et construit des latrines. « Ces mesures permettent d'endiguer la progression de maladies de type bil-harziose ou cécité des rivières. FAIR-MED contribue largement à mettre en œuvre les objectifs du millénaire en améliorant l'accès à l'eau potable, les installations sanitaires et la sensibili-sation de la population sur les aspects

concernant l'hygiène », poursuit Dieter Imhof. En collaboration avec l'Institut tropical et de santé publique suisse, FAIRMED effectue des relevés statis-tiques sur l'évolution démographique et sanitaire. Le projet se déroule sur la période 2014-17 et comprend un bud-get de 188 319 francs.

La construction de toilettes fixes aide à prévenir les maladies.

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Exclu de son école Un jeune garçon indien est exclu de son école parce qu'il est atteint de la lèpre – un collaborateur FAIRMED l'aide à se réintégrer.

Le village du district de Dhule est à sept heures de voiture de Mumbai – un autre monde, même si la distance géogra-phique n’est pas si grande. La chaleur est oppressante alors que nous nous approchons du village à pied : nous mar-chons sur une route goudronnée bordée de terres agricoles et d'une multitude de champs de coton, mais le village lui-même n'est parcouru que par d'étroits chemins argi-leux. Les constructions sont très simples, une femme broie du maïs à la main et de nombreux animaux errent alentours – des vaches, des chèvres, des poules, des chiens et des petits cochons au poil hérissé. Nous sommes vite entourés par les habitants du village qui nous obser-vent avec curiosité. On apporte un lit rudimentaire tressé typique de la région, afin que nous puissions nous asseoir. Haresh s'occupe des malades de la lèpreHaresh Cildy Zhalte nous accompagne.

Le jeune homme est l'un des coordina-teurs de bloc du projet. Il est respon-sable d'un bloc, ce qui correspond à un ensemble de neuf à quatorze cen-tres de soins et de la population qui en dépend. Titulaire d'un bachelor en chi-mie, Haresh vit avec ses parents. Il tra-vaillait auparavant dans une fabrique de sucre, mais quand une personne de son entourage lui a parlé de l'offre d'emploi de coordinateur de bloc, il a été immédiatement séduit : il a à cœur d’aider les personnes moins privilégi-

ées que lui. Le destin des personnes attein-tes de la lèpre le tou-che. Après avoir suivi des formations organi-sées par FAIRMED et

son organisation partenaire en Inde ALERT, il est donc devenu coordina-teur de bloc. A ce poste, il veille à ce que les institutions du système sani-taire étatique s’intéressent au pro-blème de la lèpre et que le système assure une prise en charge adéquate des malades. La sensibilisation à l'échelle du système sanitaire et au sein des communautés fait aussi par-tie de son travail. C'est ainsi qu'il cir-cule habituellement à moto dans les villages les jours de travail, du matin

Haresh de FAIRMED lutte contre la stig-matisation persistante liée à la lèpre.

PROJET12

jusqu'à deux heures de l'après-midi, pour aller à la rencontre des habitants et régler les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes atteintes de la lèpre.

Exclu de l'école L'une de ces personnes est un père de famille de Waradsim. Lorsque nous le rencontrons, sa femme, sa mère et l'un de ses enfants sont également présents. Lui-même et trois autres membres de sa famille ont été mala-des de la lèpre. Son fils est en théra-pie depuis trois mois, les autres ont terminé leur traitement. Lorsque ses camarades de classe ont appris la

« Le destin des per-sonnes atteintes de la lèpre me touche

énormément. »

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maladie du garçon, ils ont cessé de jouer avec lui et il s'est vu rejeter. Alors qu'il aimait aller à l'école et éprou-vait du plaisir à apprendre, il a refusé d'y aller, mettant un terme à sa sco-larité. Durant cette période difficile, Haresh rendait visite chaque semaine à la famille au village pour parler avec l'enfant et ses proches. Il a ensuite rencontré le directeur et accompli un grand travail de sensibilisation au sein de l'école afin de combattre la stigma-tisation liée à la lèpre.

PROJET14 15ACTUALITÉ

Waradsim : dans ce petit village de l'Etat indien de Maharashtra, ce garçon atteint de lèpre a été exclu de l'école.

« Pouvoir contribuer par ma musique à améliorer l'état de santé des plus pauv-res est pour moi une joie et un honneur », dit la chanteuse réputée à propos de sa présence au concert de bienfai-sance. Accompagnée de la pianiste primée Eleonora Elm, Noëmi Nadel-

mann offri ra au public de l'auditoire du centre Paul Klee de Berne un bou-quet musical composé d'arias tirées de Tosca et Carmen ainsi que d'airs de Broadway par George Gerschwin et Leonard Bernstein.

Des informations de première sourceAvant le concert, une partie informa-tive réunissant plusieurs experts du domaine aura lieu avec des conféren-ces et des discussions sur le thème des maladies tropicales négligées. « Cette manifestation est une occasion privilégiée pour apprendre à connaî-tre les activités de FAIRMED », com-mente le directeur de FAIRMED René Stäheli. Pendant la partie musicale, les visiteuses et visiteurs auront droit éga-lement à des représentations visuelles du travail quotidien de FAIRMED.

Réserver des billets dès maintenantA la fin du concert, le public aura l’occa-

FAIRMED organise pour la deuxième fois un concert de bienfaisance pour la fête des mères. Une partie informative sur les maladies tropicales négligées précédera le concert de la soprano mondialement connue Noëmi Stadelmann.

Noëmi Nadelmann chante le 6. mai pour FAIRMED

Intégration réussieLes efforts de Haresh ont porté leurs fruits : le garçon a réintégré l'école. Pour lui, cela signifie à nouveau des perspectives d'avenir. Le père, qui a ressenti dans sa propre chair et dans sa famille ce que signifie être malade de la lèpre et quelles en sont les conséquen-ces, s'engage désormais lui-même en faveur des personnes touchées dans son village et dans les environs – une nouvelle étape dans la lutte contre la stigmatisation.

Page 9: FAIRMED sur place

Les billets sont disponibles sur :

www.ticketino.ch Téléphone : 0900 441 441 ou aux guichets de la Poste ou des CFF.

Sponsor :

sion d’en apprendre plus sur le travail de FAIRMED et de terminer la soirée agréablement autour d'un apéritif.

Les billets sont en vente au prix de 45 francs (catégorie 2), 60 francs (catégo-rie 1) et 100 francs (billets donateurs). Les recettes du concert seront enti-èrement affectées au projet FAIRMED de lutte contre les maladies tropicales négligées au Cameroun.

17PORTRAIT

Lorsque le « Comité national de lutte contre la lèpre » a été fondé, j'étais active dans le cercle bâlois des missi-ons et c'est ainsi que j'ai entendu parler de l'Aide aux Lépreux Emmaüs-Suisse.

Un geste de pure gratitude

FAIRMED sur place : comment êtes-vous devenue donatrice FAIRMED ?

Rosmarie Hürlimann : J'ai soutenu le travail de FAIRMED dès ses débuts.

Rosmarie Hürlimann de Bâle, 88 ans, est une donatrice FAIRMED de la première heure.

Concours

Les trois pivots du travail de FAIRMED sont :

Nom :

Adresse :

Téléphone :

e-mail :

Dix entrées gratuites sont à gagner pour notre concert de bienfaisance du 6 mai à Berne. Pouvez-vous nommer les trois pivots de nos activités ? Vous trouverez la réponse sur notre site Internet et sur Facebook

Faites-nous parvenir votre réponse à [email protected] ou renvoyez-nous le talon par la poste : FAIRMED, Aarbergergasse 29, CH-3000 Berne 7

Rosmarie Hürlimann est donatrice pour FAIRMED depuis près de 56 ans – plus précisément depuis la naissance de l'organisation qui s'appelait encore « Aide aux Lépreux Emmaüs-Suisse ». Cette fringante dame de 88 ans est mère de quatre filles et trois fois grand-mère. Nous lui rendons visite dans son appartement de Bâle par un glacial après-midi de février. Devant une tasse de thé fumant, elle nous raconte comment elle est de-venue donatrice FAIRMED, pourquoi elle l'est restée, pour quelles autres organisations elle s'engage et comment son regard de donatrice a évolué au fil des ans.

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19PORTRAIT

Et vous êtes restée dans l'aventure durant 56 ans.

Oui, comme je ne peux pas me rendre en personne en Afrique ou en Asie, je délègue à FAIRMED mon aide en faveur des pauvres de ces pays. La souffrance de ces personnes dému-nies me touche. Et l’engagement de FAIRMED pour l'accès à la santé est pour moi un point essentiel : la santé a toujours été un thème important dans ma famille : mon défunt mari était mé-decin et l'une de mes filles est ophtal-mologue.

Etes-vous satisfaite de la manière dont FAIRMED investit votre ar gent ?

J'ai confiance dans l’utilisation ciblée de mon argent par FAIRMED. Plus une organisation d'entraide est grande, plus l’affectation devient floue ; c'est pour-quoi je privilégie les associations de petite taille. Avec certaines œuvres d'entraide, les réductions postales ne sont par exemple pas possibles pour des questions d’informatique. J'apprécie avoir été prise au sérieux par FAIRMED sur ce point.

Vous n'êtes pas seulement donat-rice pour FAIRMED, vous soutenez aussi d'autres organisations – les-quelles et pourquoi ?

Il n’y a pas que la pauvreté dans le monde qui me touche, je tiens aussi à m'engager pour les marginaux de ma propre ville. C'est pourquoi je soutiens aussi, outre les œuvres de bienfaisance telles que la Mission Christoffel pour les aveugles, Médecins sans Frontières et FAIRMED, la cuisine populaire locale, la fondation « Haus Spalen » et « Table couvre-toi ».

Qu'est-ce qui vous motive à soute-nir fidèlement ces organisations durant toutes ces années ?

Je suis une enfant de la guerre, j'ai dû renoncer à bien des choses et ai souf-fert moi-même de privation. C'est pour moi aujourd'hui un privilège que de pou-voir partager ce qui me reste à la fin d'un

Vous allez volontiers à l'église, aujourd'hui encore....

Aller à l'église toutes les semaines reste l'un de mes rituels préférés ! Mais les choses ont changé, je consi-dère aujourd'hui la religion sous une perspective plus large et je m'intéresse aussi à la culture bouddhiste - pour moi, peu importe la religion, c'est l'aspect social qui prime.

Vous avez élevé quatre filles ; votre mari est maintenant décédé et vous vous retrouvez donc seule.

Oui, mais je ne me sens pas seule, j'ai beaucoup de contact avec mes filles et mes petits-enfants. Et je suis infini-ment reconnaissante d'être restée en bonne santé malgré mon grand âge. C'est probablement la danse : j'ai di-rigé durant 22 ans la troupe de danse populaire de Pro Senectute. Il ne s'agit pas d'un groupe en costume tradition-nel comme certains pourraient le croi-re : nous pratiquons toutes sortes de danses, même des danses internatio-nales. Je continue d'ailleurs à danser – cela stimule la mobilité et le bien-être. Je vais aussi à la gymnastique une fois par semaine et régulièrement au cinéma. Cela me touche, quand les gens me disent : j'aimerais veillir comme toi.

mois ou d'une année. Le fait qu'il y ait assez pour partager n'est pas une évi-dence pour moi : cela me fait plaisir et je préfère donner ce qui me reste à ceux qui en ont besoin plutôt que de m'offrir quelque chose – faire un don est pour moi un geste de pure grati-tude.

Votre génération soutient des or-ganisations telles que FAIRMED de-puis des années. Comment l'aide au développement a-t-elle évolué au fil des ans, selon vous ?

Autrefois, la notion d'amour du pro-chain était plus ancrée dans les consci-ences et le contact entre les donateurs et les organisations d'entraide était plus étroit, même si elles se contentai-ent d’envoyer une circulaire deux fois par an. J'avais plus tendance à donner, car je me sentais personnellement liée aux projets d'entraide par mon travail au sein des organisations ou des mis-sions. Aujourd'hui, la multitude des possibilités d’entraide existantes me fait perdre la vue d'ensemble et il m’est plus difficile de faire des choix. Je m'en tiens donc aux organisations auxquel-les je me fie et je ne fais un don qu'une fois par année en espérant diminuer ainsi les charges administratives. Par ailleurs, les dons et la publicité pour les projets d'entraide étaient autrefois une question de charité chrétienne.

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Impressum : Magazine trimestriel de FAIRMED ; Rédaction : Saskia van Wijnkoop, René Stäheli ; Photos : Simon Huber, Simon Stähli, Christoph Kühni, Karin Scheidegger, Simon B. Opladen, FAIRMED ; Création : graphicarts, Berne-Liebefeld ; Impression : Spühler Druck AG, Rüti ZH. Abonnement compris dans les dons à partir de 5.– francs.

... et permettez à nos équipes de soins itinérantes d’offrir aux populations des régions négligées d’Afrique ou d’Asie une prise en charge médicale salvatrice.

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