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Sri Lanka « fièvre des rats » sous contrôle page 2 Info la santé – un droit humain fondamental page 8 Inde aperçu du quotidien page 10 sur place Edition N° 196 | Décembre 2011

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Décembre 2011 Français

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Sri Lanka « fièvre des rats » sous contrôle page 2

Info la santé – un droit humain fondamental page 8

Inde aperçu du quotidien page 10

sur placeEdition N° 196 | Décembre 2011

Dans le district de Matara au sud du Sri Lanka (où FAIRMED s’active de­puis des décennies dans la lutte cont­re la lèpre), les années suivant le tsunami de fin 2004 ont vu une dra­matique augmentation des cas de ma­ladie et de décès dus à la leptospirose, également appelée « fièvre des rats », « fièv re de la boue » ou « Morbus Weil ». La leptospirose est une maladie infec­tieuse répandue dans le monde en­tier, mais n’est que difficilement iden­ti fia ble, ses premiers sym ptômes étant simi­laires à une grippe. Trai ­tée à temps, elle peut être guérie sans prob­lèmes. De plus, l’appa ­ri tion de la pathologie peut être pré­venue par le biais d’une prophylaxie médicamenteuse. Pour les personnes non informées des dangers de cette affection ni des possibilités de s’en protéger, et ne pouvant guère s’offrir de soins médicaux par ailleurs, la lep­

En quelques jours, une personne en bonne santé meurt d’une maladie pouvant en fait être soignée sans problèmes : telle est la réalité de la leptospirose, une pathologie bactérienne infectieuse. FAIRMED la combat depuis 2007 au Sri Lanka.

tospirose constitue une menace ma­jeure. Depuis 2007, avec succès, nous mettons à profit nos structures exis­tantes au Sri Lanka (liées à notre tra­vail contre la lèpre) pour combattre égale ment d’autres maladies tropicales né gligées, telles que leptospirose, leish­maniose et fièvre typhoïde.

Travail d’infor ma tion à l’écoleDans le district de Matara au sud du Sri Lanka, Manesh vit avec sa famil­

le dans une maison iso­lée en pleine forêt, en­tourée de papayers, de canneliers et de giro­fliers. Son père Karuna­basa, riziculteur, gagne

par son travail 70 dollars par mois : salaire insuffisant pour que ses trois enfants puissent tous être scolarisés. Manesh a de la chance. Il est le seul à fréquenter l’école de Kamburupitiya. Il aime les mathématiques et souhai­terait devenir ingénieur.

« Fièvre des rats » sous contrôle

DOSSIER2

« Les enfants sont in struits au sujet des

symp tômes et du traitement. »

3DOSSIER

Au printemps 2011, il a assisté avec sa classe à une séance d’infor mation assurée par FAIRMED dans les écoles du district. Devant rester silencieuse­ment assis en attendant la séance, les enfants étaient tout excités en voyant l’installation du projecteur. Ils n’en ont pas moins écoutés, subjugués, les pa­roles du Dr Rahana, médecin et expert de la leptospirose à Matara. Il leur a be­aucoup parlé de la maladie, indiquant où et comment on pouvait être conta­

En haut : les écoliers et écolières préparant leur exposé.A droite : Manesh peut rire à nouveau.

DOSSIER4

Bon à savoir sur la leptospiroseLa leptospirose est une maladie infectieuse bactérienne, transmise des animaux aux hommes. Elle se déroule fréquemment comme une pathologie infectieuse avec fièvre, similaire à une grippe. Elle présente une dangereuse complication si elle s’attaque aux reins, ou encore au foie. Ainsi quelque 10 % des patients décèdent­ils de cette maladie, par défaillance rénale ou hépatique. Les bactéries de la leptospirose sont le plus souvent véhiculées par les rats. Leur urine pollue l’eau, l’homme se contaminant s’il vient à son contact. Mais d’autres animaux, tels que porcins ou bovidés, peuvent être aussi infectés. La leptospirose est répandue dans le monde entier, en Suisse également. Les premiers symptômes, analogues à ceux d’une grippe, surviennent 7 à 12 jours après l’infection. Les pa­tients souffrent d’une forte fièvre, de frissons et de douleurs dans les muscles et les membres. Ces maux s’accompagnent souvent de conjonctivite et d’éruptions cutanées. La plupart des gens se rétablissent après cette première phase de la

5DOSSIER

les rizières sont brunes et boueuses. L’air tropical torride est imprégné d’une forte odeur de pourriture. C’est le mo­ment de préparer le sol pour les nou­veaux plans de riz. Aujourd’hui encore

comme depuis des siè­cles, les champs sont la­bourés à l’aide d’un at­telage de bœufs tirant une charrue primitive en bois. Ce faisant, les

paysans marchent en s’enfonçant pro­fondément dans la boue. C’est là un dur labeur accompli le plus souvent par les hommes, la récolte elle­même étant généralement l’affaire des femmes. Manesh et son frère doivent également aider leur père aux champs.

miné, expliquant les symptômes et leur traitement. Ayant vu un film sur la lep­tospirose dans la foulée, les enfants ont dû préparer en groupes un petit expo­sé sur ce sujet, pour restituer ce qu’ils en avaient appris. Ainsi FAIRMED s’assure­t­el­le que les connaissan­ces quant aux symptô­mes et au traitement de la maladie parviennent bien jusqu’aux familles et communau­tés villageoises.

Manesh identifie sa maladieNous sommes en septembre, début de la période de mousson au Sri Lanka. Devant la maison familiale de Manesh,

« Soudain Manesh souffre d’une forte fièvre et d’intenses

maux de tête. »

pathologie, pensant avoir contracté une forte grippe. Mais dans une deuxième phase, les bactéries peuvent s’attaquer aux reins, au foie, au cerveau et même à la moelle épinière. Les malades présentent alors une jaunisse, assortie de sé­vères hémorragies dans les muqueuses et les organes internes. 10 % environ de ces cas graves entraînent une défaillance rénale, à l’issue généralement fatale. La leptospirose peut être traitée avec des antibiotiques bon marché. Les perspec­tives de guérison sont très bonnes si le dépistage de la maladie est précoce, ce qui est toutefois difficile. Le risque touche surtout les personnes travaillant en eaux stagnantes ou terrains marécageux, avec des animaux. Citons comme mo­yens préventifs : une tenue vestimentaire protectrice appropriée et l’éradication systématique des rats, principaux vecteurs des bactéries. Une prophylaxie par prise de médicaments (doxicycline par exemple) permet efficacement d’éviter de contracter la maladie.

DOSSIER6

ment traité aux antibiotiques. Manesh doit rester deux semaines à l’hôpital, puis retourner encore une fois à Mata­ra pour une visite de contrôle.

Karunabasa est fort inquiet pour la san­té de son fils : « Je connais beaucoup

de voisins ayant per­du des membres de leurs familles du fait de la fièvre des rats. Je suis très reconnais­sant que FAIRMED

soutienne si bien les riziculteurs. Nous autres paysans, qui travaillons dans les champs, recevons les médicaments à titre préventif et pouvons ainsi nous protéger. J’espère vivement que nous bénéficierons aussi d’une prophylaxie pour le reste de la famille, et que Ma­nesh recouvrera totalement la santé. ».

Pour lutter contre la leptospirose, celle­ci doit faire l’objet d’un dépistage pré­coce. Des médicaments préventifs sont nécessaires à toutes personnes travail­lant en rizières. Information et prophylaxie constituent les deux piliers du combat mené par FAIRMED contre la leptospirose à Matara (Sri Lanka). Voici des décen­nies que FAIRMED s’engage avec succès contre la lèpre dans ce district. Les structures et contacts existants sont maintenant mis à profit pour contrer la lep­tospirose. Le personnel sanitaire sur place s’est adressé à FAIRMED en 2007, exprimant le désir de soutenir l’organisation dans sa mission de lutte contre di­verses autres maladies tropicales négligées. Dans le cadre de ce projet d’une part, les personnels sanitaires, les paysans et les enseignants sont formés à

Mais après une semaine de travail dans les rizières de la famille, Manesh com­mence à souffrir d’une forte fièvre et d’intenses maux de tête. Soupçon­nant une grippe, il s’absente de l’école et reste chez lui. Constatant le lende­main que ses yeux sont rouges et in­jectés, il explique à ses parents qu’il doit se rendre sans tarder à l’hôpital de Mata­ra. Et les médecins y diag nostiquent effec­tivement qu’il souffre de « mee una » ou « fièvre des rats », comme la lep­tospirose est dénommée localement. Fort heureusement, Manesh a assisté à la manifestation d’information tenue par FAIRMED au printemps. Ayant ain­si lui­même identifié sa maladie suffi­samment tôt, il peut être immédiate­

Combat de FAIRMED contre la leptospirose

« Les médecins diag­nos tiquent effective­ment qu’il a contracté une ’fièvre des rats’. »

7DOSSIER

Combat de FAIRMED contre la leptospirosel’identification des symptômes d’une leptospirose. Ils retransmettent ensuite ces nouvelles connaissances dans leur enseignement, au travers de discussions ou sous forme de théâtres de rues. Ainsi les gens touchés peuvent­ils apprendre dé­tecter la maladie à temps, et chercher une assistance. D’autre part, les personnes présentant un risque élevé de contamination (c’est­à­dire toutes celles qui travail­lent dans les rizières) peuvent se procurer gratuitement des médicaments pré­ventifs. Le but du projet est d’apporter une information suffisante aux gens pour qu’en toute autonomie, ils puissent reconnaître la maladie et prendre eux­mêmes les mesures de traitement. Ainsi les cas de décès peuvent­ils être presque tota­lement évités.

SCENES8

« FAIRMED s’engage pour que les plus pau­vres accèdent à leur

droit à la santé. »

La santé – un droit humain fondamentalDu fait de leur pauvreté, de leur infirmité, de leur sexe ou de leur apparte-nance à une minorité méprisée, le droit d’innombrables personnes à la santé est soit totalement refusé, soit entravé par de nombreuses barrières.

Ces barrières sont multiples. Les coûts pour le traitement, ou rien que pour le trajet jusqu’au centre médical, sont souvent hors de portée des pauvres. Et seuls le mépris et le rejet les atten­dent parfois sur le lieu même du traite­ment. Leur langue n’est fréquemment pas comprise, ou en­core n’y a­t­il pas de doctoresses auxquel­les les femmes et jeunes filles malades pourraient s’adresser. La plupart du temps, les pauvres ne connaissent pas leurs droits et ne sont donc pas en mesure de réclamer quoi que ce soit. Leur quête de secours s’apparente à un « parcours du com­battant » pour solliciteurs impuissants.

L’accès aux services sanitaires n’est pas une grâce qui serait généreuse­ment accordée, mais un droit humain fondamental. Dans le Pacte social des

Nations Unies sur les droits écono­miques, sociaux et culturels (1966) déjà, le « droit de tout un chacun au maximum de santé physique et men­tale lui étant accessible » est recon­nu (article 12, alinéa 2d). Tout être humain peut donc légitimement pré­

tendre à des soins de santé appropriés. En fait partie : le droit au maintien et à la pro­motion d’un espace vital, favorisant un

mode de vie qui soit encouragé par la santé et ne soit pas détruit.

L’importance des conditions sociales pour la promotion de la santé a été une nouvelle fois soulignée en octo­bre 2011, lors de la conférence mon­diale sur la santé à Rio de Janeiro. La santé n’est pas seulement assurée par l’accès à des services sanitaires, mais résulte aussi d’un accès à égalité de

droit à la formation, d’une juste réparti­tion du pouvoir, de l’argent et des res­sources, du respect des droits humains et de la conservation d’un environne­ment salubre.

La santé et une situation de vie salubre sont le droit de tout un chacun. Dans le monde entier, FAIRMED s’engage pour que les plus pauvres parmi les pauvres aient aussi accès à ce droit.

9SCHAUPLATZ

Les équipes sanitaires de FAIRMED atteig-nent les villages même les plus reculés. Il est pris soin des malades, tout en les infor-mant sur les symptômes et le traitement. Par exemple, chez les pygmées dans la brousse du Cameroun.

La santé – un droit humain fondamental

PROJET10

Aperçu du quotidien

Une cordiale bienvenueKalia vit avec sa sœur cadette et ses parents, à proximité immédiate de l’école. Quand j’arrive devant sa petite

cabane de bois couverte de branches de palmier, une fillette au regard ren­frogné m’attend. Mais à peine ai­je fait un pas dans sa direction et l’ai­je sa­

Pendant son séjour lié au projet, Leandra Misteli (stagiaire chez FAIR-MED) a rendu visite chez elle à Kalia, écolière de 12 ans fréquentant la « Gretnaltes Public School » à Tenali (sud de l’Inde).

Kalia bénéficie d’une bourse via FAIRMED. Malgré une cruelle pauv-reté, elle peut fréquenter l’école de Tenali (sud de l’Inde).

la famille, de financer des études de médecine par ses propres moyens. Avec ses lourds handicaps aux jambes et aux mains, le père se trouve dans l’impossibilité d’exercer un travail. Il ne gagne un peu d’argent qu’au cours des mois d’été, par la vente de noix de co­co. Avec son triporteur à propulsion manuelle, il se rend alors chaque jour de son village à Tenali pour y acheter des noix de coco sur le marché, qu’il re­

vendra plus tard aux passants sur la route principale. Chaque noix de coco ainsi re­vendue lui rapporte à

peine une à deux roupies indiennes, soit environ 2 centimes. Etant pra­tiquement dans l’impossibilité de sub­venir aux besoins de sa famille avec un aussi maigre salaire, il est évidem­ment hors de question qu’il puisse payer des frais de scolarité pour ses deux enfants.

En outre, durant les journées plu­vieuses ou quand il se sent affaibli, les forces lui manquent pour faire avancer son triporteur. C’est alors Monica, jeu­ne sœur de Kalia âgée de neuf ans, qui doit prêter une main secourable et pousser son père.

Monica est également une enfant très douée figurant parmi les meilleures écolières de sa classe, mais l’obligation

« J’aimerais devenir médecin pour pouvoir

aider les gens. »

luée, que son visage rayonne d’un rire irrépressible faisant briller ses grands yeux.

Kalia m’entraîne dans la cabane de sa famille, où sa mère m’accueille chaleu­reusement. Je remarque que la fillette et sa mère se réjouissent vivement de cette visite, tandis que Kalia, toute fière, me montre ses documents sco­laires. Impeccablement rédigés et tenus, ils sont cou­verts d’appréciations élogieuses. La mère de Kalia m’explique qu’elle est la meil­leure de sa classe, et espère qu’elle au­ra la chance de suivre une forma tion. Toute excitée, Kalia se tient à nos cô­tés pendant tout ce temps, et quand je lui demande ce qu’elle voudrait faire plus tard, me répond qu’elle aimerait être médecin.

Destin gâché par la polioVictime de la polio, son père souffre de sévères infirmités. Marquée par cette expérience, la petite fille souhaiterait justement être médecin pour aider les gens comme son père.

Et tandis qu’elle expose ses projets d’avenir avec tant d’enthousiasme, je remarque une tristesse croissante chez sa mère. Celle­ci explique en ef­fet qu’il ne sera guère possible, pour

11PROJET

PROJET12

d’aider si souvent son père risque de la faire « décrocher » de l’école.

Pour améliorer leurs conditions de vie, la mère gagne aussi un peu d’argent. Elle se rend chaque jour à la ville, ou dans l’une des grandes exploitations agricoles du secteur, s’efforçant d’y

obtenir un emploi. Mais comme beau­coup de gens dépendent d’un salaire journalier dans cette région, il est très difficile pour la mère de trouver un tra­vail chaque jour.

Seule issue : la formationAprès cet entretien, Kalia m’accom­pagne encore jusqu’à la route princi­pale, pour que je puisse également y rencontrer son père et sa sœur. De loin déjà, je reconnais le triporteur du père, poussé par une petite fille. Le père est très amical, même s’il ne me sourit que timidement et parle peu. Monica ne dit pas grand chose non plus, me regardant seulement avec ses yeux immenses. C’est donc Kalia qui me ra­conte que sa sœur aimerait aussi de­venir médecin, mais que pour cela, elle devrait aller régulièrement à l’école. Je contemple encore longtemps ce trio après cette brève rencontre : le père sur son tricycle et ses deux filles qui le poussent.

Durant mon retour en voiture vers l’école, je repense à tout le potenti­el que renferment ces enfants, infruc­tueusement perdu pour la seule raison que leurs parents manquent d’argent.

Kalia et Monica bénéficient d’une bourse scolaire à la « Gretnaltes Public School » de Tenali, grâce aux donatri­ces et donateurs de Suisse.

Monica (9 ans), sœur cadette de Kalia, doit souvent prêter une main secourable et pousser le triporteur de son père.

Veuillez découper et envoyer le talon à :FAIRMED, Aarbergergasse 29, 3000 Berne 7

❑ Envoyez­moi le guide pratique des testaments (seulement en allemand).

❑ Envoyez­moi s.v.p. des informations complémentaires sur FAIRMED.

❑ Veuillez s.v.p. me contacter par téléphone pour un conseil gratuit de droit successoral.

Prénom / nom :

Rue :

Lieu :

Numéro de téléphone :

Grâce à un legs de Madame Schnee­berger (nom modifié), FAIRMED a pu aider l’année dernière des centaines d’anciens malades de la lèpre au Ca­meroun, lourdement handicapés. De son vivant déjà, Madame Schneeber­ger soutenait régulièrement la lutte contre la lèpre. Et dans son testament, elle a décidé de continuer d’assister ces personnes même après son décès.

Au­delà de la mort, un legs en faveur de FAIRMED permet de soutenir ces déshérités, souffrant de la lèpre et d’autres maladies négligées. Qu’est­ce

Offrez la vie !

qu’un legs ? Quelles possibilités exis­tent­elles pour l’attribution d’un legs ? Les réponses à ces questions (comme à d’autres) peuvent être gracieusement obtenues auprès de Monsieur Rolf Lehmann, avocat, notaire et président de FAIRMED. Pour un entretien sans engagement, vous pouvez l’atteindre chaque jour de 10h à 12h et de 14h à 16h, au numéro 031 311 40 45.

Depuis 2005, Thomas von Stamm tra­vaille comme chef du Département des projets chez FAIRMED, à Berne. Il a connu notre démarche dès son em­ploi dans notre organisation partenaire « Deutsche Lepra und Tuberkulosen­hilfe, DAHW ». L’Aide aux Lépreux Emmaüs­Suisse était alors sur le point de changer de nature, passant du sta­tut d’œuvre de bienfaisance dédiée

Engagement contre l’injustice

à la seule lutte contre la lèpre, à celui d’organisation caritative entendant se consacrer à la santé des plus pauv­res. C’est ce qui a incité Thomas von Stamm à mettre son professionnalisme à la disposition de l’Aide aux Lépreux. « Tout enfant déjà, je voulais parcourir le vaste monde. Ce que j’ai fait une année durant, après mes études de méde­cine. J’ai été marqué par mes expéri­

« Dans mon travail de médecin au Malawi, ayant clairement constaté que je pouvais empêcher bien plus de maladies et de décès au travers de la pré-vention et de la planification, je suis donc passé au travail sur les projets. Je voulais aider le plus de monde possible. »

PORTRAIT14

Thomas von Stamm lors d’une visite de notre projet dans le bidonville de Bainganwadi, à Mumbai (Inde).

15PORTRAIT

PrésentationNom : Thomas von StammÂge : 58 ansProfession : pédiatre, expert en santé publique et chef du secteur projets chez FAIRMEDDomicile : Spiegel bei BernÉtat civil : marié (5 enfants)

ences en Amérique du Sud. La misère ambiante et les problèmes de santé as­sociés m’ont tellement bouleversé que j’ai décidé de consac­rer le reste de mon existence à aider ces gens. » Ainsi Thomas explique­t­il son choix d’investir ses connaissances et capacités dans sa dé­marche de médecin et le travail sur les projets.

Le travail est très diversifié chez FAIR­MED et comporte de nombreux vo­yages sur les sites des projets, mais aussi une grosse part d’administration. Les projets doivent être coordonnés et encadrés, ce qui mobilise fortement le Département des projets. Parfois aussi, le travail peut être assez fébrile, puisque seules deux personnes en Suisse sont en charge de plus de 80 projets. Quand Thomas travaille en Suisse, les tech­niques actuelles permettent de le relier toute la journée aux divers pays. De nou­veaux projets sont planifiés, et d’autres, accompagnés. Chose très réjouissante pour lui : « En 2011, nous avons pu démarrer un nouveau projet au Népal. Le Népal est un pays très pauvre, et j’estimais très important que FAIRMED s’y engage. », se félicite­t­il, bien que n’étant pas sûr de pouvoir recomman­der son job à tout un chacun. Il raconte : « Je ne suis pas certain d’être habilité à conseiller d’exercer justement une tel­

le fonction. C’est souvent très pénible, autant que triste, de voir comment les uns sont honteusement délaissés ou

exploités, alors que tout à côté souvent, d’autres jouissent de tout le nécessaire et

du superflu. Mon travail exige aussi que je m’éloigne fréquemment de mon domi­cile et de ma famille. Cependant, je ne peux que recommander de s’impliquer en faveur de la justice et d’une vie meil­leure pour tous les hommes : on peut le faire partout, peu importe où l’on vit et ce qu’on fait. ».

« J’ai décidé d’aider les pauvres. »

Merci de tout cœur et joyeuses Fêtes !

Que soient cordialement remerciés nos bienfaitrices et bienfaiteurs, nos partenaires en Suisse et à l’étranger, et ces innombrables personnes qui, dans nos projets, se dévouent pour améliorer les conditions de vie des plus pauvres. Cette année a encore vu la mise sur pied de nombreuses initiatives nouvelles, accompagnées par FAIRMED. Ce sont de plus en plus les personnes concernées el­

les­mêmes qui, avec l’appui de FAIRMED, revendiquent leurs droits et modifient en toute autonomie leur situation de santé. Nous nous réjouissons de contribuer ainsi à une amélioration durable.

Merci de tout cœur pour le soutien que vous nous apportez !

Impressum : Magazine trimestriel de FAIRMED ; Rédaction : Anna Opladen; Photos : Simon B. Opladen, Leadra Misteli, Johannes von Stamm, Thomas von Stamm, istock.com; Création : graphicarts, Bern­Liebefeld ; Impression : Spühler Druck AG, Rüti ZH. Abonnement compris dans les dons à partir de 5.– francs.

Aarbergergasse 29CH­3000 Berne 7Téléphone +41 (0)31 311 77 97Fax +41 (0)31 318 08 [email protected]