extraits de presse 2013-2014 / les bancs publics

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LES BANCS PUBLiCS LIEU D’EXPÉRiMENTATIONS CULTURELLES REVUE DE PRESSE août 2013 - décembre 2014 LES RENCONTRES À L’ÉCHELLE installation photographique Le petit pays, le grand pays Bruno Boudjelal Noailles - novembre 2014

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Les Bancs Publics - lieu d'expérimentations culturelles, Marseille.

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LESBANCSPUBLiCS

LIEU D’EXPÉRiMENTATIONS CULTURELLES

REVUE DE PRESSE août 2013 - décembre 2014

LES RENCONTRES À L’ÉCHELLE

installation photographique Le petit pays, le grand pays

Bruno Boudjelal Noailles - novembre 2014

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2

248 AVENUE ROGER SALENGRO13906 MARSEILLE CEDEX 20 - 04 91 84 45 45

29 MAI/04 JUIN 13Hebdomadaire Province

OJD : 4144

Surface approx. (cm²) : 118

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MARSEILLE101861946300505/GFS/ADC/2

Eléments de recherche : MARSEILLE PROVENCE 2013 : capitale européenne de la Culture, passages significatifs

>.

A (Les Bancs publics)

live & Donce & Die

Pour la création de Live & Donce & Diedans le ca-dre du programme MP2013, Août en danse (du

24 au 31 août), Foorwa d'Imobilité, grand "preneurde risque" et "remarquable danseur" pour le célèbrechorégraphe américain Merce Cunningham {pour le-quel il fut interprète) propose un training ouvert auxamateurs de danse dè tous âges avec peu ou pasd'entraînement. À l'issue de cet atelier mené parl'enfant terrible de la danse suisse, une sélectiond'une dizaine de personnes participera à une sessionde répétitions à partir du 10 août et au spectacle le25 août sur l'esplanade du J4. Cet atelier, gratuit quise déroulera vendredi 28 juin et samedi 29 juin deloh à 18h, est limité aux quarante premiers inscrits.RDV aux Bancs Publics, 3 Rue Bonhomme 3e. Inscriptions :004 91 64 GO 00. www.lesbancspublics.com; www.mp2013.fr.

AOÛT 2013

MARSEILLE L’HEBDO 21 AOÛT 2013

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3AOÛT 2013

MARSEILLE L’HEBDO 21 AOÛT 2013

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MARSEILLE L’HEBDO 21 AOÛT 2013

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LA MARSEILLE 24 AOÛT 2013

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6AOÛT 2013

LA PROVENCE 24 AOÛT 2013

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719 COURS D'ESTIENNE D'ORVES13222 MARSEILLE CEDEX 1 - 04 91 57 75 00

01 JUIN 13Parution irrégulière

Surface approx. (cm²) : 744N° de page : 1

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MARSEILLE103155056300509/XCB/OTO/2

Eléments de recherche : MARSEILLE PROVENCE 2013 : capitale européenne de la Culture, passages significatifs

Marseille Provence 2013

i Rêvillusion » de Taoufiq IzeddiOU. PHOTO MOHAMED LAKHDAR

^Aout tout en danseTemps fort. Unefédération d'opérateursmarseillais propose« Août en danse »,panorama de la créationchorégraphique enMéditerranée.Les précisions de PierreMartinez, directeur deprojets pour MP 2013.

•Calendrier. « La manifestation s'étaledu 24 au 31 août : il s'agit donc d'une

prise de risque, car la période est singu-lière, mais nous comptons notamment sur

la présence des touristes dans la région etsouhaitons attirer un public différent, quin'a pas forcément pour habitude d'assister àdes spectacles de danse. Plus de 10 000 placesseront disponibles sur une semaine, c'estdonc un pari en termes de fréquentation. Ace propos, un beau travail a été réalisé sur lestarifs (selon les cas : gratuite, 5 ou 10 euros,possibilité de « packages » avec système denavettes pour conduire les spectateurs d'unpoint à un autre, etc.). »

CV. « Août en danse est le fruit de la col-laboration de toute une série de structures,soit la quasi-totalité des opérateurs signifi-catifs de Marseille dans le champ de la dansecontemporaine. C'est le résultat d'un longtravail de réflexion, de mise en confiance. Ceprocessus de fédération des acteurs a été faci-lité par la réussite de Cirque en Capitale, quifonctionnait de cette manière et a eu un effetlevier. Ainsi, Août en danse réunit huit opéra-teurs - MP2013, Klap, Bancs publics, Officina,Ballet d'Europe, Merlan, Ballet national deMarseille, Festival de Marseille -, auxquelss'ajoute la mairie des 6-8. Ces structures pré-sentent 18 propositions, dont 12 créations. Entout, une centaine d'artistes seront présentsdurant cette semaine, dont beaucoup issus

AOÛT 2013

LAMARSEILLAISE 1ER AOÛT 2013

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8AOÛT 2013

LAMARSEILLAISE 1ER AOÛT 2013

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9AOÛT 2013

À NOUS LYON - JUILLET AOÛT 2013

23 RUE DE CHATEAUDUN75308 PARIS CEDEX 09 - 01 75 55 10 00

JUIL / AOUT 13biMensuel

OJD : 39765

Surface approx. (cm²) : 192N° de page : 30

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MARSEILLE105501707300509/XTO/AVH/2

Eléments de recherche : MARSEILLE PROVENCE 2013 : capitale européenne de la Culture, passages significatifs

MflRSeilie-PROVeNΠ2013

DANSCZ MfllNTCNRNT !Cette année est riche sur le plan de la culture pour la cité pho-céenne, et la fin du mois d'août ne va certainement pas dérogerà cette règle puisqu'il sera placé sous le signe de la danse. Une belle

programmation qui se veut avant tout le reflet de la diversité des origines géogra-phiques, des formes et des esthétiques. Venez rencontrer ces artistes du Maroc, deTunisie, du Liban, d'Egypte, de Grèce, d'Italie... Une révolution des corps dont la dansecontemporaine est le témoin, dans un message symbolique et artistique. Cettesemaine dédiée à la danse est conçue comme un parcours qui vous permet chaquejour d'enchaîner confortablement deux spectacles grâce à une navette gratuite quivous emmène et vous ramène d'un lieu à l'autre. M.B.

Août en danse, du 24 au 31 août à Marseille. Tarif : 10 € pour deux spectacles.Points de vente : www/mp2013.fr.

23 RUE DE CHATEAUDUN75308 PARIS CEDEX 09 - 01 75 55 10 00

JUIL / AOUT 13biMensuel

OJD : 39765

Surface approx. (cm²) : 192N° de page : 30

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Eléments de recherche : MARSEILLE PROVENCE 2013 : capitale européenne de la Culture, passages significatifs

MflRSeilie-PROVeNΠ2013

DANSCZ MfllNTCNRNT !Cette année est riche sur le plan de la culture pour la cité pho-céenne, et la fin du mois d'août ne va certainement pas dérogerà cette règle puisqu'il sera placé sous le signe de la danse. Une belle

programmation qui se veut avant tout le reflet de la diversité des origines géogra-phiques, des formes et des esthétiques. Venez rencontrer ces artistes du Maroc, deTunisie, du Liban, d'Egypte, de Grèce, d'Italie... Une révolution des corps dont la dansecontemporaine est le témoin, dans un message symbolique et artistique. Cettesemaine dédiée à la danse est conçue comme un parcours qui vous permet chaquejour d'enchaîner confortablement deux spectacles grâce à une navette gratuite quivous emmène et vous ramène d'un lieu à l'autre. M.B.

Août en danse, du 24 au 31 août à Marseille. Tarif : 10 € pour deux spectacles.Points de vente : www/mp2013.fr.

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26 aout 13Quotidien

OJD : 119418

Surface approx. (cm²) : 185N° de page : 25

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Eléments de recherche : MARSEILLE PROVENCE 2013 : capitale européenne de la Culture, passages significatifs

FESTIVAL Dans le cadre de Marseille-Provence 2013,Août en danse accueille une vingtaine de chorégraphes.

La Méditerranéetoutes danses dehorsPour une des rares fois

que l'Europe ne s'échoue pas sur notre

côte méditerranéenne, maisregarde de l'autre côté de lamer, il faut en profiter. Le fo-cus Août en danse - proposédans le cadre de Marseille-Provence 2013, capitaleeuropeenne de la culture -programme plus d'une ving-taine de chorégraphes detoutes origines (France, Is-rael, Maroc, Suisse, Tunisie,Turquie, Liban, Italie, Espa-gne, Grèce). Les propositionset les lieux investis depuis ceweek-end sont aussi variésque les auteurs.«Miniatures». Invité parMarseille objectif danse- une structure qui a large-ment contribué à parfaire laculture chorégraphique desMarseillais -, Foofwa d'Imo-bilité interroge le statut del'artiste interprète et sonrapport au public sur l'espla-nade du J4. Le Ballet d'Eu-rope propose une rencontreentre son directeur et choré-graphe Jean-Charles Gil, leplasticien Toma-L et le cho-régraphe hispano-israélienSharon Fridman - deux créa-

tions présentées à Allauch.Dans la rue au KLAR Ex Nihilo s'intéresse aux détailsqui permettent de lire unparcours.A la Friche de la Belle de mai,l'Officina, atelier local deproduction qui organise,entre autres, le festival Dan-sem, danse contemporaineen Mediterranée, rassembleune vingtaine de «minia-

La fête de clôture oscilleraentre Istanbul et Berlin,avec DJ Ipek et VI Karajan.

tures» produites par desartistes lors d'un projet iti-nérant mené dans le bassinméditerranéen. L'occasionde retrouver la TunisienneImen Smaoui.Le Merlan, scène nationaleimplantée dans les quartiersNord, invite Virgilio Sienipour trois agoras faisant ap-pel à la mémoire corporelledes habitants, au Mucem etau palais Carli.Au Ballet national, AichaM'Barek et Hafiz Dhaouoffrent une performanceen ouverture dè la création

d'Olivier Dubois pour lesdanseurs de la compagniemarseillaise.Jeu de rôles. Dans le cadredu festival de danse et desarts multiples, une mani-festation devenue un rendezvous estival immanquable,Christophe Haleb interroge nos fictions collectivesdans une exposition-perfor-mance. La Grecque Tzeni

Argyriou met enscène son mémo-randum, la TurqueAyse Crhon éla-bore un jeu de rô-les et Thierry Ma

landain installe son festivalnéoclassique au Parc baga-telle. Quant à la fête de clô-ture, dans le parc Henri-Fa-bre, elle sera dansante entreIstanbul et Berlin avecDJ Ipek et VJ Karajan.Août en danse, fédérateurdes lieux et des acteurs cho-régraphiques, est égalementune excellente opportunitépour découvrir les nouvellesfacettes de la ville.MARIE-CHRISTINE VERNAY

Août en danse, jusquau 3! aoûtSens wwwmp2O73/r Passecombiné • 2 spectacles à JO €

AOÛT 2013

LIBÉRATION 23 AOÛT 2013

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Page 1 sur 5http://www.telerama.fr/critiques/imprimer.php?chemin=http://www.telerama.fr/scenes/marseille-se-reveille-avec-aout-en-danse,101322.php

-->

Marseille se réveille avec“Août en Danse”Le blog Marseille-Provence 2013 | Rentrée anticipée pour MP2013avec “Août en Danse”. Une profusion de spectacles chorégraphiés, etune belle occasion de sortir à Marseille en cette triste période de videculturel.

Le 23/08/2013 à 16h39- Mis à jour le 23/08/2013 à 15h55 Sandro Piscopo-Reguieg

Live & Dance & Die (cie Les Bancs Publics) - © Cédric Vincensini

On l’avait un peu oubliée, la capitale culturelle… Après des mois demai, juin et juillet particulièrement denses (inaugurations, expositions,spectacles et festivals tout azimut), MP2013 s’était assoupie sous lecagnard étouffant d’un mois d’août traditionnellement soporifique àMarseille… La sieste n’aura cependant duré que quelques semaines.Voici déjà l’heure de la rentrée culturelle : ce samedi, sera donné lecoup d’envoi du nouveau temps fort de MP2013. Nom de code : « Aoûten danse ».

Plus qu'un festival, une union sacrée

Consacrée à la « danse en Méditerranée » la manifestation invite unecentaine d’artistes et chorégraphes originaires des deux rives. Forte devingt propositions (dont douze créations), elle se déploie, du 24 au 31

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Marseille se réveille avec“Août en Danse”Le blog Marseille-Provence 2013 | Rentrée anticipée pour MP2013avec “Août en Danse”. Une profusion de spectacles chorégraphiés, etune belle occasion de sortir à Marseille en cette triste période de videculturel.

Le 23/08/2013 à 16h39- Mis à jour le 23/08/2013 à 15h55 Sandro Piscopo-Reguieg

Live & Dance & Die (cie Les Bancs Publics) - © Cédric Vincensini

On l’avait un peu oubliée, la capitale culturelle… Après des mois demai, juin et juillet particulièrement denses (inaugurations, expositions,spectacles et festivals tout azimut), MP2013 s’était assoupie sous lecagnard étouffant d’un mois d’août traditionnellement soporifique àMarseille… La sieste n’aura cependant duré que quelques semaines.Voici déjà l’heure de la rentrée culturelle : ce samedi, sera donné lecoup d’envoi du nouveau temps fort de MP2013. Nom de code : « Aoûten danse ».

Plus qu'un festival, une union sacrée

Consacrée à la « danse en Méditerranée » la manifestation invite unecentaine d’artistes et chorégraphes originaires des deux rives. Forte devingt propositions (dont douze créations), elle se déploie, du 24 au 31

AOÛT 2013 TÉLÉRAMA.FR

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Marseille se réveille avec“Août en Danse”Le blog Marseille-Provence 2013 | Rentrée anticipée pour MP2013avec “Août en Danse”. Une profusion de spectacles chorégraphiés, etune belle occasion de sortir à Marseille en cette triste période de videculturel.

Le 23/08/2013 à 16h39- Mis à jour le 23/08/2013 à 15h55 Sandro Piscopo-Reguieg

Live & Dance & Die (cie Les Bancs Publics) - © Cédric Vincensini

On l’avait un peu oubliée, la capitale culturelle… Après des mois demai, juin et juillet particulièrement denses (inaugurations, expositions,spectacles et festivals tout azimut), MP2013 s’était assoupie sous lecagnard étouffant d’un mois d’août traditionnellement soporifique àMarseille… La sieste n’aura cependant duré que quelques semaines.Voici déjà l’heure de la rentrée culturelle : ce samedi, sera donné lecoup d’envoi du nouveau temps fort de MP2013. Nom de code : « Aoûten danse ».

Plus qu'un festival, une union sacrée

Consacrée à la « danse en Méditerranée » la manifestation invite unecentaine d’artistes et chorégraphes originaires des deux rives. Forte devingt propositions (dont douze créations), elle se déploie, du 24 au 31

AOÛT 2013 TÉLÉRAMA.FR

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13OCT CÉSAR 320

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14OCT LA MARSEILLAISE 9/10/2013

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15OCT LA PROVENCE 17/10/2013

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16OCT VENTILO

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17OCT ZIBELINE 67

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18OCT LA MARSEILLAISE 22/10/2013

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19OCT FRANCE 3 19/20 DU 18/10/2013

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20OCT MARSEILLE L’HEBDO 6/11/2013

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21NOV LA PROVENCE SORTIR 6/11/2013

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22NOV LA MARSEILLAISE 11/11/2013

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23NOV LA PROVENCE 11/11/2013

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24NOV ZIBELINE 13/11/2013

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25NOV INFERNO MAGAZINE 23/11/2013

Touch me & Taste me, de Gurshad Sha-heman / Bancs Publics, Marseille, aux Rencontre à l’Echelle, Marseille / 15 et 16 novembre 2013.

Une chanson de Googoosh la grande chanteuse iranienne des années 70, un cabaret avec sa boule à paillettes et de petites tables basses de récu-pération où des bols d’humous et des verres attendent les invités : Taste me de Gurshad Shaheman est l’un des deux volets d’un diptyque sur ses origines iraniennes. Il est consacré à la mère quand Touch me l’est au père.

Gurshad Shaheman est acteur. A sa sor-tie de l’ERAC, il rencontre le metteur en scène Thierry Bédard qui travaille alors avec l’auteur iranien Reza Bahareni et de-vient le nouveau traducteur de ce dernier, tout en collaborant au travail de Thierry Bédard, entre autres.

L’an passé, Sabrina Wedjman programma Gurshad Shaheman dans son festival Zoa à la Loge (Paris), pour lequel il créa Touch me. Cette année, c’est Julie Kretzschmar

qui l’invite à créer aux Rencontres à l’Echelle des Bancs Publics (Laboratoire d’expérimentations artistiques) qu’elle dirige : Taste me est né.

La place de l’autre. Pour Taste me, Gur-shad Shaheman nous accueille en tra-vesti, simplement mis d’une petite robe noire décente et d’une étole d’inspiration perse, nous servant le vin. Comme pour Touch me, le texte est donné par enregis-trement, de sa voix propre, avec un tra-vail de la bande son très fin, signé Lucien Gaudion. La création sonore de Lucien Gaudion se fait l’écho de mouvements sismiques internes ou évoque comme fil-trées des atmosphères traversées par le récit de vie, donnant un relief hypnotique à la voix de Gurshad Shaheman. Dans Touch me, même dispositif sonore mais pour un autre dispositif scénographique en déambulatoire. Chaque spectateur se voit remettre un demi-masque à l’image du père, démultipliant ainsi le fantôme de cet homme quelque part absent. Le récit relate comme il fut incapable de toucher son petit garçon, figé dans son rôle qu’il

était, brutal, et comme effrayé de montrer ses émotions. Bien des années plus tard, en France pour se faire soigner de ce qu’il redoute être un cancer, ce père devra se dénuder devant son fils qui sert de tra-ducteur au médecin ; sous le coup de son humiliation, se craquèlera son masque aux yeux d’un fils qui est déjà devenu un autre depuis son inscription européenne.

Tourbillons. Gurshad Shaheman signe là deux textes au romantisme enfoui. Un ro-mantisme narratif qui donne au récit une teinte d’humour et qui aussi émane de sa propre personne en travesti dans Taste me. Le travesti racontant toujours les légendaires figures qu’il vénère, en révé-lant les failles de ces adorables. Ce déca-lage, cette poétique romantique, fleurent aussi une culture orientale prompte à la légende mais déjà perdue. Sous le tendre sourire de Gushad Shaheman en hôtesse maternelle nous préparant le plat préféré de sa mère, sous l’élégance de sa dé-marche à talons hauts, il y a l’ombre d’un visage endeuillé par la perte du monde perse de son enfance, monde autrefois

«TOUCH ME, TASTE ME» : LE DIPTYQUE DE GURSHAD SHAHEMAN AUX RENCONTRES A L’ECHELLE Publié par infernolaredaction le 20 novembre 2013

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si vivant et moderne. Apparaît un visage fondu dans la plénitude d’une tristesse qui ne se défend plus d’elle-même, ce visage qu’il expose à certains brefs moments les yeux perdus et qui offre comme un miroir où nous égarer. Cela donne toute sa grâce à son personnage de travesti dont la légèreté aux autres moments n’est ainsi nullement super-ficielle – ni même feinte comme dans la plupart des numéros de travestis. Ici, cette légèreté est la grâce d’un déses-poir qui a été plus loin, de quelqu’un qui a traversé des gouffres et qui peut-être a intériorisé l’orient qui, au fond, n’existe peut-être que comme horizon, aurait-il compris. Le corps est silencieux comme après certaines choses trop difficiles à dire, car impartageables comme cer-tains voyages dont on revient exilé. La voix enregistrée donne résonnance à cette intériorité qui se retourne sur elle-même et habite l’espace scénogra-phique, donnant au décor cabaretique sa dimension autre. Ce qui s’évoque en même temps que cette histoire, c’est le poème du récit d’une identité qui s’est recréée, sur le fil d’une liberté, telle un funambule.

Autofiction. Les deux textes ont la forme singulière d’une autofiction où le vécu est restitué à travers une trame narrative non chronologique avec des chiasmes temporels, des rémémora-tions de l’enfance enchassées dans des bribes de récit d’adolescence et du début de la vie de jeune homme, le tout réécrit pour redonner au récit son imaginaire romantique, celui finalement d’un Ulysse décalé qui raconte un anti-périple dont il n’est pas revenu (aussi au sens de ne pas en croire ses yeux). C’est à la naissance d’un personnage que Gurshad Shaheman travaille, non pas d’un héros ou d’un fake mais, d’un autre lui-même via une réappropriation de l’identité pour sortir de l’histoire et surtout de l’Histoire subies – d’un autre lui-même qui s’inscrit dans un devenir, dans une réinvention de soi. En fond, se trame l’histoire tragique de l’Iran et son basculement dans un régime auto-cratique et faisant de la femme que fut sa mère un sous-homme. On entend l’histoire de ce destin qui fut fauché par la révolution des ayatollahs et qui vit son avenir d’avocate rayé de la carte et éprouva un divorce qui la laissa comme asexuée ou excisée, tandis que ses ca-marades moururent torturés ou dispa-

rurent dans des prisons sans portes.

Pas de Je qui ne se départisse de l’His-toire. C’est dans l’entremêlement entre petite et grande histoire que la voix de Gurshad Shaheman se fraie une voie et s’approprie une place autre que celle qui lui était assignée. Une voix modulée par une myriades d’inflexions sensibles où perce le léger humour romantique de la narration. L’exil chez lui est poli-tique mais il est aussi devenu sexuel à l’intérieur même de l’Occident. Cette homosexualité qui le marque s’exprime ici dans son travesti qui a la particula-rité de demeurer barbu ; cette figure étrange devient presque évocatrice des chevelus guerriers grecs anciens, si j’ose dire. Elle a quelque chose de bien plus complexe que l’expression d’une simple envie d’être femme ou même d’un désir de garder en soi la mère sacrifiée. Si dans Touch me, la com-posante homosexuelle de son identité est moins l’objet du récit que celle du tourment d’un amour muet pour le père inaccessible, dans Taste me, elle en est le cœur. Comment dès l’enfance, cette identité prend conscience d’elle-même, à la faveur d’un voyage en France et de la rencontre d’un ami français de la famille, et comment elle se reconnaît en cet ami et en même temps trouve une reconnaissance chez ce dernier qui déclenche l’affirmation de soi à travers celle d’un improbable désir inconvenant. Récit qui n’est pas sans extraordinaire : le lien avec cet ami de famille l’amène à en découvrir le secret tragique, secret sexuel. Le récit se déplace vers quelque chose d’intemporel et de mystérieux ; comme si pour qu’un sujet advienne, il fallait à l’aventure de la vie le hasard d’une rencontre avec un être frappé par la fatalité qui deviendrait par cela même initiateur. On est là aux antipodes de l’idée libérale si occidentale du sujet qui, par ses propres liberté et rationalité, pourrait choisir voire créer sa vie à son gré (le « self made man »). Le travail sur l’identité que propose Gurshad Shahe-man est sans transcendance idéaliste ; il est une réécriture d’un destin : il passe par l’écriture de soi – la marge de liberté ici est celle d’un courage à faire face à la monstruosité du désir.

Rituels profances. Ce travail d’invention de soi n’a rien d’une création ex nihilo. Il rappelle la « politique de l’autofiction » de Chloé Delaume qui cherche à redon-ner au Je sa puissance de mouvement,

pour contaminer le lecteur : « Au lecteur de savoir où se situe son Je, et quels sont ses moyens de le faire advenir. » (in La Règle du Je, PUF, 2010, p. 82). Les dispositifs des deux performances de Gurshad Shaheman proposent cette orientation par une contamination sen-sorielle. Dans les deux cas, soit dans Taste me quand Gurshad Shaheman prépare et sert le repas tandis qu’au moment de la dégustation collective et du début de la digestion, il raconte son histoire d’homosexuel, soit dans Touch me quand il nous demande de venir le toucher d’une manière ou d’une autre pour que le récit se continue après nous avoir offert un coktail un peu encoura-geant et s’être placé parmi nous impas-sible, il y a bien un dispositif initiatique. Un dispositif d’incorporation ou un dis-positif de toucher où le désir d’entendre se dévoile. Dispositifs qui ont la valeur de rituels contemporains profanes, à rebours de tout rituel théâtral conven-tionnel. Une forme qui invite le specta-teur à retrouver les morceaux épars de son propre Je et à chercher à tâtons sa propre voix, en écoutant celle de Gur-shad Shaheman qui s’en fait médium. Dans Touch me, les positions des spec-tateurs, très souvent assis aux pieds de Gurshad Shaheman, composent comme des piétas ou des figures d’anciens ta-bleaux. Le personnage de Gurshad Sha-heman en vêtements ordinaires, exposé, devient celui d’une idole thaumaturge, non sans humour. Ici, on joue.

A travers son exil bien réel dans une autre langue, dans une autre histoire, dans une autre vie, Gurshad Shaheman construit la métaphore d’un autre exil, celui de tout Je qui s’élabore en s’ex-trayant de son histoire subie. Le monde est toujours déjà un peu derrière soi, semble-t-il nous dire, mais et alors ? Son sourire et l’élégance de son hospi-talité dans son petit cabaret des milles et une nuit fait de riens nous passent tout le courage pour continuer à être, de même que l’offrande de lui-même dans Touch me. Dans l’ambivalence de cette figure homme / femme qu’il compose dans un récit partagé, il nous invite à nous tourner vers des modes d’être où les passages, où les passations se font fluides.

Mari-Mai Corbel

crédits photos : Barbara Laborde

NOV INFERNO MAGAZINE 23/11/2013

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27JANMARSEILLE L’HEBDO N°673VENTILO N°330SORTIR N°161

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28AVR LA PROVENCE SUPPLÉMENT SORTIR

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29AVR LA PROVENCE SUPPLÉMENT SORTIR

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AVR LA MARSEILLAISE 04/04/14

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31MAI ZIBELINE MAI 2014

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32SEP MORONI ACTUALITÉS

KARA, UNE ÉPOPÉE COMORIENNE

« Kara, une épopée comorienne », est le récit, fragments anachro-niques rassemblés, d’une bataille qui a opposé deux sultans, deux des derniers témoins de l’ancien régime comorien avant l’implan-tation française, à la fin du 19e siècle. Le texte a été écrit par Salim Hatubou, auteur et conteur franco-comorien, appuyé sur la collecte de la mémoire orale réali-sée par l’anthropologue comorien, Damir Ben Ali et adapté par Julie Kretzschmar.

Sur ces terres entre Madagascar et la corne de l’Afrique de l’Est, un pan de l’histoire coloniale française. Dans un verbe joueur qui traduit les paraboles et métaphores des langues africaines, les sultans batailleurs s’affrontent aux confins d’un monde déchiré à la fin du 19e siècle. Pour retracer cette histoire, un projet a été créé. Il se dénomme « « Kara, une épopée comorienne ».

Kara, figure légendaire de l’archipel des Comores, donne chair à un passé oublié, aux guerres que nous n’avons pas connues, dans une tradition qui pourrait être com-mune à tous, celle de l’épopée. Le texte de Salim Hatubou, auteur et conteur franco-comorien, s’est appuyé sur la collecte de la mémoire orale réalisée par l’anthropologue

comorien Damir Ben Ali et très librement adapté par Julie Kretzschmar. « Cette pièce va servir à transmettre entre les deux pays, l’histoire des 4 iles de l’archipel des Comores et comment la France s’est implantée dans le pays », explique Julie Kretzschmar, metteur en scène.

Le texte s’affranchit de toute forme de reconstitution et le spectacle déplace les repères historiques et les motifs tradition-nels. Dans un passé légendaire, un récit pour accompagner nos défaites contem-poraines. Le texte parle de Msafoumou et Kara, une guerrière. « Si l’épopée est toujours le lieu d’un récit de guerre et d’af-frontement, elle est aussi le lieu nouveau d’une mémoire qui jusque-là ne pouvait se raconter », poursuit-elle.

Mais à l’instar des ressorts d’une tragé-die classique, le texte laisse entendre les complicités, les admirations, les loyautés et autres trahisons qui dessinent le passage d’un monde ancien, régi par les traditions et le sultanat, régi par le code de la puis-sance étrangère. Avec une équipe profes-sionnelle internationale (Comores, France et Burkina Faso) et une quinzaine d’ama-teurs qui pratiquent une danse héritée du soufisme, le deba, Kara convoque un passé oublié et néanmoins vivant, oral, dans une tradition qui pourrait nous être commune à tous, celle de l’épopée. Le projet date de 2012 et l’équipe veut susciter l’intérêt des comoriens pour aller rechercher l’histoire réelle.

Mohamed Youssouf

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33SEP AL WAT-WAN SEPTEMBRE 2014

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34SEP TOUNDA MAG SEPTEMBRE 2014

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35OCT LA PROVENCE 14 /10 /2014

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C’est un pan de l’histoire coloniale français que nous narre cette épopée comorienne construite autour de Kara, figure légendaire de cet archipel niché entre Madagascar et la corne de l’Afrique. Le texte de Salim Hatubou, auteur et conteur franco-comorien, donne corps aux paroles collectées par l’anthropologue comorien Damir Ben Ali. Soutenu par un chœur de jeunes femmes marseillaises reprenant des chants soufis de la tradition Deba, ce récit est ici librement adap-té par Julie Kretzschmar. Cette pièce de la compagnie L’Orpheline est une épine dans le pied a été créée en juin de l’an dernier dans le cadre de l’Année Capitale Européenne de la Culture. Voyage dans le temps, elle trouve dans l’histoire de ces îles trop souvent méconnue ou volontairement lavée par l’oubli, les causes des traumatismes actuels.

Le 15 à 19h30 et le 16 octobre à 20h30 à la Cartonnerie de la Friche La Belle de Mai - 41, rue Jobin - 13003 Marseille. - 12 € / Taarif ré-duit : 8 €.

LUNDI 6 OCTOBRE 2014 PAR BABA SQUAALY

KARA, UNE ÉPOPÉE COMORIENNE @ MARSEILLELes 15 & 16 octobre à la Friche la Belle de mai

OCT NOVA PLANET

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KARA, UNE ÉPOPÉE COMORIENNEACTUALITÉS COMORESMERCREDI, 22 OCT 2014

L’histoire des Comores au fil de… racontée par l’écrivain Salim HA-TUB DAMIR BENALI. Ne laissons pas les autres nous faire découvrir notre patrimoine culturel et notre histoire.Un reportage de M. ABDOULHAMID

KARA REPORTAGE

OCT COMORES ACTUALITÉS

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DANSE DES MOTSKara, une épopée comoriennePar Yvan AmarDiffusion : lundi 13 octobre 2014© RFI/Yvan Amar

A partir du collectage de vieilles légendes et en gardant les couleurs et les images des langues africaines qui les ont transmises, Kara nous plonge dans les guerres et les affrontements fondateurs de la culture comorienne. Julie Kretzschmann a adapté et mis en scène les textes du conteur Salim Hatubou, en en gardant le souffle et la poésie épique. Après deux épisodes de rési-

dence, le spectacle se donne, les 15 et 16 octobre 2014, à la Friche de la Belle de Mai à Marseille.

OCT RFILA DANSE DES MOTS

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RENCONTRE AVEC L’ÉCRIVAIN SALIM HATUBOU, À L’OCCASION DU « SPECTACLE KARA, UNE ÉPOPÉE COMORIENNE »15 octobre 2014

Ecrivain et conteur franco-comorien, Salim Hatubou est le grand auteur contemporain de la littérature comorienne en langue française. Romans, nouvelles, albums pour enfants, Salim Hatubou écrit depuis l’âge de 15 ans. Il est aujourd’hui publié aussi bien par d’importantes maisons d’éditions comme L’Harmattan que des éditeurs plus confiden-tiels, un choix qu’il assume. Son texte, co-signé avec l’anthropologue Damir Ben Ali : « Kara, Une épopée comorienne », a été porté sur scène par la metteur en scène Julie Kretzschmar, directrice de la compagnie « L’Orpheline est une épine dans le pied » et du théâtre Les Bancs Publics. Après une première représentation en juin 2013, dans le cadre de Marseille 2013, le spectacle est programmé pour deux soirs à la Friche Belle de Mai. « Kara… » retrace la vie du valeu-reux guerrier Kara, en prise avec une époque troublée faite de luttes de pouvoir politiques et guerrières et de trahisons, entre deux sultans comoriens au XIXème siècle. Cette véritable tragédie classique où l’honneur personnel se mêle aux intrigues les plus complexes est une authentique épopée des Comores et revoit à un épisode historique et au début de l’emprise française sur l’archipel. Rencontre avec Salim Hatubou qui vit et travaille à Marseille.

L’ÉCRIVAIN SALIM HATUBOU ET LE COMÉDIEN ET METTEUR EN SCÈNE SOUMETTE AHMEDSalim Hatubou est un infatigable défricheur de la culture comorienne, de sa diaspora et de l’histoire de son pays. Il aime creuser là où ça peut faire mal, sans doute pour mieux dépasser les fantômes de tragédies mal cicatrisées. Son dernier travail, porte, d’ailleurs, sur les quatre tragédies qui ont endeuillé le peuple comorien. Intitulé « Trajets Dits », ce projet d’écriture, encore en cours, a l’ambition de mettre des mots sur les douloureux évènements du XXème qui ont secoué les Comores. Et Salim Hatubou le dit lui-même, dans son jeu d’écriture, il est confronté à une importante difficulté, celle de faire émerger de terribles souvenirs, de revenir sur des traumatismes enfouis et notamment de sa propre famille. C’est pourquoi le travail prend du retard. Il a choisi d’évoquer quatre épisodes éprouvants de l’histoire des Comores,

celui du crash de la compagnie Yéménia en 2009, le naufrage du ferry comorien Le Samson en 2004 qui assurait une liaison entre les Comores et Madagascar, les émeutes anti-comoriennes aboutissant au massacre de plus de 1000 per-sonnes à Majunga (Madagascar) en 1976, qui est « un véritable génocide qui ne dit pas son nom » et les persécutions et la fuite de la diaspora comorienne de l’île de Zanzibar entre 1964 et 1968. Ce texte, conçu à trois voix, fera l’objet d’un travail théâtral confié à Soumette Ahmed, comédien et metteur comorien prolixe, acteur dans Kara, qui entend le restituer dans l’archipel.

Pour Salim Hatubou, il est essentiel d’œuvrer à la transmission de l’histoire et de la culture de Comores, car aujourd’hui le passage entre les générations ne se fait plus. Essentiellement orale, la tradition imaginaire faite de contes, de lé-gendes, d’histoires, de mythes fondateurs et de sens n’est plus relayée. Sa grand-mère, conteuse lui a transmis le goût des histoires et sa mère qui a vécu une grande partie de sa vie à Zanzibar lui lisait de la littérature en langue anglaise. Il travaille également avec des femmes comoriennes en France pour restituer ce patrimoine oral, non préservé. « Au départ, quand je demande aux femmes de m’apprendre des contes des Comores, elles me parlent d’abord de contes occidentaux et si j’insiste, alors là, le souvenir revient. » Il explique également : « J’ai assisté à des ateliers de danses traditionnelles pour des jeunes Comoriens, à Marseille, notamment, mais ça sonne creux, car on ne leur a pas transmis le sens profond de ces danses et l’histoire à laquelle elles se réfèrent ».

KARA, CELUI QUI NE CRAINT PERSONNEAinsi pour Kara, il est parti en 2005, au Comores recueillir la parole de personnes âgées qui détiennent encore le savoir

OCT MED IN MARSEILLE

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dans les années 1970, bandes mal conservées qui achevaient de se détériorer, dans l’indifférence générale. Petite confidence de l’auteur, Salim a appris, par hasard, que sa famille est descendante du guerrier Kara.A partir de ce matériau, et des rencontres avec les habitants, il a travaillé avec Damir Ben Ali, dans le cadre d’une rési-dence à Marseille pour cosigner le texte Kara et en tirer un récit fictionnel.Le spectacle a été joué aux Comores en septembre dernier, à guichet fermé. Pour Salim Hatubou, il est intéressant de s’apercevoir que selon la région des Comores, le personnage de Kara est tantôt perçu comme un héros, tantôt comme un traite. Car Kara, homme d’honneur, (et « d’une grande fidélité », précise l’auteur) a finalement davantage écouté son sang que les alliances politiques. Ce personnage fictionnel est historique. En résumé, l’histoire est celle de Kara, guer-rier valeureux au service du grand sultan comorien Msafumu, qui régnait alors sur tout l’archipel, depuis la cité royale Ntsudjini, située à la grande Comores. Les Comores étaient alors divisées en sept sultanats, organisations politiques nées après l’islamisation arabo-persane du X-XIème siècles. Par ses qualités de stratège militaire et politique, Kara avait précédemment aidé Msafumu, puissant sultan, à conquérir le pouvoir sur tout le pays. Mais un autre personnage, Saïd Ali, descendant de Sultan en exil, revient pour récupérer son trône dans le petit sultanat de Bambao. Et là, l’his-toire se complexifie et l’intrigue prend corps, car le royaume de Bambao a été donné au beau-frère du sultan Msafumu, nommé Saidi Abdallah, et ne peut donc le restituer, car sa femme s’y oppose. Une lutte va s’engager entre les deux sultans, Msafumu et Saïd Ali et la guerre est déclarée. Kara va basculer dans le camp de Saïd Ali, après l’assassinat de sa sœur jumelle par la sœur du sultan Abdallah et après le refus du sultan Msafumu de lui rendre justice. Il offre alors sa connaissance de la cité royale à Saïd Ali et l’aide à vaincre le pays. Mais, les Français, déjà présents dans la région vont se servir de ces dissensions internes et des dangers de la piraterie pour étendre leur influence sur l’archipel. Ce récit relate un « moment charnière pour notre archipel », un moment « où se scelle le destin de toute l’île », explique Salim. Le sultan Saïd Ali, désormais sultan de toute la Grande Comores, signe avec le français Léon Humblot en 1885 un contrat de protectorat, pour officiellement aider à la lutte contre la piraterie. En 1886, Les Français font signer un traité de protectorat à Anjouan, et utilisent la marine contre le sultan Saidi Abdallah. En 1897, les Français exilent Saïd Ali à La Réunion pour s’emparer du pouvoir et mettent à la tête des Comores un « sultan blanc », le dénommé Léon Hum-blot. L’annexion officielle des Comores par la France est prononcée en 1912 et l’île est intégrée à la colonie française de Madagascar.

« LES COMORES DOIVENT RENOUER AVEC LEUR PASSÉ AFRICAIN »Salim est particulièrement satisfait de l’équipe artistique du spectacle. La distribution des rôles, confiée à la fois à Fran-çois Moïse Bamba, un comédien burkinabais qui joue le guerrier Kara et à Soumette Ahmed, acteur comorien qui inter-prète les deux sultans, est pour lui « symbolique, car cet archipel, les Comores, il faut l’ancrer dans le continent africain, même si nous avons vécu l’influence des Arabo- persane ». Il tient à revenir aux racines africaines des Comores, car il est particulièrement inquiet face à la montée d’un islam radical, importé de l’étranger, auprès des jeunes comoriens dans l’archipel, qui « ne correspond pas à notre tradition d’un islam modéré où des rites animistes, héritiers de notre passé africain, sont encore présents, ce qu’on a appelé notre islam vanille. » Le cosmopolitisme de l’équipe du spec-tacle, avec une metteur en scène française, Julie Kretzschmar, une actrice française, Marion Bottolier, un chœur de « Deba » formé par une douzaine de jeunes femmes marseillaises d’origine comorienne est pour lui, essentiel. Le deba un répertoire féminin de chants et de danses d’inspiration soufie.La pièce a été jouée en juin 2013, à Marseille au parc du Grand Séminaire (Marseille 14ème). « Ce ne serait plus pos-sible aujourd’hui », se désole Salim Hatubou, en ayant en tête la récente élection d’une maire FN dans le 13-14ème. A ce propos, Salim Hatubou envisage de quitter la France, et de retourner vivre aux Comores, excédé par « le racisme décomplexé » qui sévit aujourd’hui dans l’Hexagone…. Sans commentaires.

CLAIRE ROBERT

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52NOV ARTPRESS NOVEMBRE 2014

Dédiées à des formes novatrices et transdisciplinaires,Les Rencontres à l'échelle investissent plusieurs lieuxde Marseille pendant tout le mois de novembre. LesBancs Publics - lieu d'expérimentations culturellesinitient ce festival international depuis 2006.Composée quasi exclusivement de créations, laprogrammation sʼinvente à partir dʼune composantemajeure de lʼidentité marseillaise, à savoir soncosmopolitisme. Il sʼagit de convoquer lʼailleurs,

lʼétranger comme le familier sans autre volonté que de faire surgir despossibilités de dialogue sensible, mais sans se soustraire aux enjeuxpolitiques que les rapports Nord-Sud sous-tendent.Pour la neuvième année, lʼédition 2014 invite des artistes égyptiens,algériens, burkinabés, iranien, allemands, comoriens et français, touschamps disciplinaire confondus, autour dʼun fil conducteur qui est celui dela cohabitation des communautés en Europe mais aussi en Egypte oudans lʼarchipel des Comores.ArtPress vous invite à la première mondiale de The Last Supper mis enscène par Ahmed El Attar, chef de file du théâtre indépendant égyptien. Unthéâtre qui, débarrassé des oripeaux du folklore et de l'exotisme, éclairela société égyptienne aujourd'hui.5 X 2 invitations pour le spectacle The last supper qui aura lieu le samedi29 novembre à 19h30 à la Friche la Belle de Mai - 41, rue Jobin - 12, rueFrançois Simon - 13003 MarseilleInformations : www.lesrencontresalechelle.comwww.lesbancspublics.com

14 octobre – 9 novembre 2014Chez la chorégraphe, danseuse et performeuse EszterSalamon, le son est un élément chorégraphique clé pour créerla relation avec le/la participant/e ou le public. Pour sonexposition au Jeu de Paume, Salamon poursuit son travail surlʼhomonymie et la biographie à travers une œuvre performativeproposée en continu. « Performance documentaire »,« EszterSalamon 1949 » met en scène la vie dʼune femme qui porte lesmêmes prénom et patronyme que lʼartiste et vit dans un villagehongrois. Rejouant les mots échangés entre une Eszter Salamon et une autre,des actrices incarnent ces bribes subjectives – où le hasard dʼun nom rencontredes évènements historiques et des anecdotes. Enregistrant lʼécart entre un corpset une parole, décalant les rapports dʼidentification, « Eszter Salamon 1949 »introduit un trouble sur la nature même du « moi » que génère son exposition.Ces invitations sont également valables pour les expositions Garry Winogrand etInventer le Possible, une Vidéothèque EphémèreJeu de Paume 1, place de la Concorde 75008 ParisInformations : www.jeudepaume.org

Légende du visuel : ES 01. Estzer Salamon 1949. Photo Adrien Chevrot © Jeu de Paume

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JEUNE CRÉATION 2014 – 65E ÉDITION

Jeune Création, exposition dʼart contemporain,dévoilera sa nouvelle sélection du 30 octobre au 2novembre prochains dans les Écuries duCENTQUATRE-PARIS.Les 53 projets inédits de jeunes artistes -

sélectionnés par le comité Jeune Création parmi 2800 dossiers - serontarticulés autour dʼune programmation artistique riche et expérimentale à lacroisée des genres et des formats.Ce rendez-vous annuel fête sa 65ème édition et établit une cartographie dela jeune création contemporaine émergente, reflétant la diversité despratiques contemporaines à travers la pluralité des médiums utilisés.Véritable plateforme de rencontres et dʼéchanges, Jeune Création estdevenue un rendez-vous parisien incontournable de repérage etdʼexploration pour les professionnels et les amateurs.

Informations pratiques : Le CENTQUATRE-PARIS5 rue Curial - 75019 PARISMétros: Riquet, Crimée et Stalingrad

Exposition du 30 octobre au 2 novembre 2014 de 12h à 19h

Ouverture à 11h le week-endNocturnes les vendredi 31 octobre et samedi 1er novembre jusquʼà 23hVernissage le mercredi 29 octobre à 18h

10 octobre 2014 – 1er février 2015Le Musée dʼArt moderne de la Ville de Paris présente à lʼARCFlux, première rétrospective en France de lʼoeuvre de DavidAltmejd. Elle réunit des pièces inédites ou plus anciennes, ainsique sa sculpture monumentale la plus récente et certainementla plus ambitieuse, The Flux and The Puddle (2014).Lʼexposition se présente comme une oeuvre en soi, auxcréatures parfois anthropomorphes et animales : hybrides mi-végétaux mi-minéraux qui se jouent de lʼarchitecture réelle dumusée et déploient leur labyrinthe arachnéen. David Altmejd a une approche dela sculpture caractérisée par la grande diversité des matériaux employés où unintérêt très ancien se révèle pour les sciences naturelles et pour lʼarchitecture.Lʼartiste travaille à même le flux psychique. Dans son univers de « rêveur définitif», lʼaction et la conscience fusionnent ; lʼartiste domine le grotesque et lʼabject,marie lʼesthétique au « glamour », ses sculptures explorent les mondes du rêveet du cauchemar entre fascination et effroi.Lʼexposition révèle un ensemble dʼéléments, dʼ « acquis artistiques »volontairement contradictoires : conceptuels ou processuels, entre virtuosité etready made… Le flux lumineux, issu dʼinnombrables sources, naturelles etartificielles, se subdivise au gré des miroirs quʼil rencontre, fracassés ou intacts,suivant la fantaisie du sculpteur.Lʼexposition sera ensuite présentée au MUDAM à Luxembourg du 7 mars au 31mai,puis au MACM à Montréal du 18 juin au 13 septembre 2015.Informations pratiques : Musée dʼArt moderne de la Ville de Paris11 avenue du Président Wilson - 75116 ParisTél. 01 53 67 40 00www.mam.paris.fr

JEUNECREATION.ORG

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TAR I F PLE I N : 5 €

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10 invitationspour Jeune Création 2014, au 104,Paris

20 places pour l’exposition de David Altmedj,Flux, musée d’art moderne de la Ville de Paris

20 invitationspour Eszter Salamon, Eszter Salamon1949. Satellite 7 : une propositionde Nataša Petrešin-Bachelez

10 invitationspour le festival “Les rencontres àl’échelle”, Marseille

club abo D 416:Mise en page 1 29/09/14 14:21 Page 1

LES RENCONTRES À L’ÉCHELLE, MARSEILLE

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Etienne Minoungou incarne Mohamed Ali : appel stylé à continuer le combat

Boxe ! Boxe !Ouverture à trois voix, crochet du gauche, direct du droit pour cette nouvelle édition des Rencontres à l’Echelle, initiées comme chaque année par Julie Kretzschmar et l’équipe des Bancs Publics.

Seul en piste, le burkinabé Etienne Minoungou, pommette haute, œil brillant, chevelure drue, est littéralement Mohamed Ali –Cassius X– l’américain, légende de la boxe, agitateur social d’envergure, adulé et haï, poids lourd à la mesure de la prose vigoureusement lyrique du congolais Dieudonné Niangouna qui lui aussi dit « je» ; le ring, la scène ou le coin de loge, c’est tout un pour celui qui doit mener le combat : le comédien africain contre la tradition et le poids du passé, l’auteur-metteur en scène pour que vive le théâtre d’un continent à feu et à sang, le boxeur flamboyant tenant à distance par ses poings et ses éclats de colère « cet adversaire qui s’appelle l’enfer » ou le racisme ou la guerre. Texte ambitieux aux mises en abyme proches du gouffre qu’Etienne Minoungou apprivoise

tranquillement, sans effet marqué (sinon quelques proférations de trop ou quelques adresses au public un peu désuètes) ni rupture dans la continuité d’une parole commune aux trois personnages ; un portant vide de costumes exhibe trois cintres nus ( un bleu, un blanc, un rouge), une bouteille d’eau et des oranges désaltèrent l’homme qui parle d’abondance et transpire dans son costume sombre. Les évidences de la dénonciation sont compensées par la complexité des thèmes abordés, la beauté de la langue et l’élégance du comédien-combattant. Appel stylé à continuer le combat les poings serrés.

Champion !

MARIE JO DHONovembre 2014

M’ appelle Mohamed Ali a été écrit par Dieudonné Niangouna pour Etienne Minoungou et a ouvert la 9è édition des Rencontres à l’échelle qui se poursuivront jusqu’au 29 novembre.

NOV ZIBELINE NOVEMBRE 2014

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54NOV LA MARSEILLAISE 19 NOVEMBRE

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55NOV LA PROVENCE 24 NOVEMBRE 2014

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56NOV LIBÉRATION 28 NOVEMBRE 2014

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Clap de fin magistral des Rencontres à l’échelle 2014, avec The Last Supper

Dernières scènesLes Rencontres à l’échelle ont fait cette année encore, pour leur 9e édition, la part belle aux écritures arabes contemporaines dont la pertinence et l’humour sont parfois éclipsés par la lourde actualité des pays dont elles sont issues.

Ahmed El Attar « l’égyptien », dramaturge, metteur en scène et activiste de la scène cairote, découvert dans le même cadre il y deux ans, s’impose par la maîtrise avec laquelle il trame finement enjeux politiques, sociétaux, intimes donnant à voir et à entendre un état de l’homme dans son monde au présent. Sur scène et dans son propre rôle, il a accompagné la mise en espace d’extraits de La vie est belle ? satire malicieuse des rôles assignés au sein d’une famille symboliquement dominée par un oncle d’Amérique et un père à la perruque platine qui manie avec dextérité l’épluche-légumes (Jacques Prunair décalé, formidable et dérangeant de fragilité) ; en écho, dans un dispositif simple et (relativement) lisible se déploient deux autres textes sans doute moins…drôles : plus « documentaire », en circulation autour du plateau justement, le Youssef est passé par ici du syrien Mohammad El Attar ; plus « lyrique », H’mida Layachi fait du sang versé durant la décennie noire en Algérie le fond du tragique universel. Trois metteurs en scène (Moïse Touré, Leyla-Claire Rabih et Julie Kretzschmar) ont travaillé ensemble- le projet ainsi abouti est déjà une indéniable réussite- à tramer ces voix qui parviennent encore à traverser le chaos.

Avec The Last Supper, The Temple Independant Theatre Company et Ahmed El Attar de nouveau clôturent les Rencontres magistralement : ils sont la moitié de douze à table et Nadia ne viendra pas ; c’est beau chez eux comme dans un film de Steve Mc Queen, il y a du néon, du plexiglas et des serviteurs affairés au sourire figé; on boit de l’eau, beaucoup d’eau, ostensiblement, dans des verres à pieds, servis sur de grands plateaux ; on s’est d’abord bien tourné vers La Mecque (le domestique range le tapis de prière) avant de parler affaires entre hommes : Wall Street / le fils contre la City/ le père ; la belle-fille porte foulard bien serré et traque sur sa tablette les « followers » et les « like » de son « artiste » de mari qui pince la nounou silencieuse ; la fille se fait les ongles ou tire sur sa robe ultra-courte et on a invité le général ; tout le monde parle de rien à peu près en même temps ; du coup la difficulté à suivre le surtitrage en français se révèle expérience cruelle mais pertinente pour entrer dans le vide absolu de ce crépuscule des dieux ! Les acteurs combinent présence et détachement, par trois fois un arrêt sur image les fige tous dans le rouge et une subtile terreur s’installe quand s’invitent à cette cène de douce apocalypse tête de veau et volailles suspendues à de mini-potences de table…les sept plaies de l’Egypte ne sont pas guéries et ce théâtre-là y verse généreusement son grain de sel !

MARIE JO DHO Décembre 2014

Les Rencontres à l’Echelle produites par les Bancs Publics se sont terminées le 30 novembrePhoto : Mostafa Abdel Atty

NOV LA PROVENCE 24 NOVEMBRE 2014

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