PHILOSOPHESD E B A C H E L A R D À D E R R I D A

Louis MonierMarc Le Ny

PréfaceMonique Dixsaut

PHILOSOPHESD E B A C H E L A R D À D E R R I D A

Ce livre propose un panorama pédagogique et sensible

de l’histoire de la philosophie française contemporaine.

Près de 100 philosophes français contemporains font l’objet

d’un portrait d’art, réalisé par Louis Monier, photographe

renommé. En regard de chacun de ces visages,

une citation, une bibliographie et une notice de présentation

de Marc Le Ny, spécialiste reconnu.

Louis Monier est un photographe de référence pour l’ensemble

du monde de l’édition.

Marc Le Ny est professeur agrégé de philosophie

et enseignant en lycée. Il est déjà l’auteur de Découvrir

la philosophie contemporaine, aux éditions Eyrolles.

Code éditeur : G54835ISBN : 978-2-212-54835-8 P

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Ny.

PHILOSOPHESD E B A C H E L A R D À D E R R I D A

Groupe Eyrolles61, bd Saint-Germain75240 Paris Cedex 05

www.editions-eyrolles.com

Création et réalisation :Émilie Boismoreau/Chine

En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présentouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation de l’Éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.

© Groupe Eyrolles, 2011ISBN : 978-2-212-54835-8

PHILOSOPHESD E B A C H E L A R D À D E R R I D A

Louis MonierMarc Le Ny

Préface de Monique Dixsaut

Émil Michel CIORAN 40

Jacques ELLUL 42

Albert CAMUS 44

Paul RICŒUR 46

Philippe ARIÈS 48

Jean-Toussaint DESANTI 50

Roland BARTHES 52

Ilya PRIGOGINE 54

Louis ALTHUSSER 56

Gilles-Gaston GRANGER 58

Edgar MORIN 60

Cornélius CASTORIADIS 62

Marcel CONCHE 64

Pierre HADOT 66

Michel HENRY 68

René GIRARD 70

François DAGOGNET 72

Claude LEFORT 74

Jean-François LYOTARD 76

Jean-François REVEL 78

François CHÂTELET 80

SOMMAIRE

Préface 6

Introduction 8

L’interview photographique

Les philosophesJacques MARITAIN 10

Gaston BACHELARD 12

Gabriel MARCEL 14

Jean GUITTON 16

Vladimir JANKÉLÉVITCH 18

Raymond ARON 20

Jean-Paul SARTRE 22

Maurice DE GANDILLAC 24

Emmanuel LÉVINAS 26

Claude LÉVI-STRAUSS 28

Mircea ELIADE 30

Simone DE BEAUVOIR 32

Maurice MERLEAU-PONTY 34

Simone WEIL 36

Raymond POLIN 38

Gilles DELEUZE 82

Jean-Pierre FAYE 84

Michel FOUCAULT 86

Robert MISRAHI 88

Jean BAUDRILLARD 90

Bernard BOURGEOIS 92

Pierre BOURDIEU 94

Jacques DERRIDA 96

Michel SERRES 98

Alexis PHILONENKO 100

Paul VIRILIO 102

Monique DIXSAUT 104

Raymond BOUDON 106

Élisabeth DE FONTENAY 108

Alain BADIOU 110

André GLUCKSMANN 112

Anne FAGOT-LARGEAULT 114

Miguel ABENSOUR 116

Clément ROSSET 118

Tzvetan TODOROV 120

Jacques BOUVERESSE 122

Régis DEBRAY 124

Jean-Luc NANCY 126

Jacques RANCIÈRE 128

Julia KRISTEVA 130

Étienne BALIBAR 132

Françoise DASTUR 134

Blandine KRIEGEL 136

Élisabeth BADINTER 138

Dominique LECOURT 140

Gilles LIPOVETSKY 142

Daniel BENSAÏD 144

Marcel GAUCHET 146

Jean-Luc MARION 148

Barbara CASSIN 150

Chantal DELSOL 152

Pascal BRUCKNER 154

Bernard-Henri LÉVY 156

Alain DE LIBERA 158

Alain RENAUT 160

Roger-Pol DROIT 162

Alain FINKIELKRAUT 164

Pierre MANENT 166

Isabelle STENGERS 168

Alain ETCHEGOYEN 170

Luc FERRY 172

André COMTE-SPONVILLE 174

Claudine TIERCELIN 176

Georges DIDI-HUBERMAN 178

Monique CANTO-SPERBER 180

Michel ONFRAY 182

Les philosophes se sont toujours méfiés des images, de leur puissance

de faire croire à la réalité de ce qui n’est qu’apparence, de rendre

présente une chose absente et d’en multiplier indéfiniment les reflets.

Louis Monier déclare pourtant qu’avec ses portraits il veut « donner

envie, dans un seul élan, de rencontrer l’homme et de lire son œuvre ».

Comment rencontrer un philosophe, qui plus est un philosophe

mort, sinon en le lisant ? Sans opposer le refus farouche de Plotin

à ce qu’on fasse de lui une « image durable », tout philosophe éprouve

le « léger malaise » dont parle Barthes : « Hélas, je suis condamné

par la Photographie, qui croit bien faire, à avoir toujours une mine. »

Chaque philosophe photographié par Monier en a une, car ce n’est pas

le philosophe type qu’il cherche, il veut au contraire capter la singularité

de chacun de ses modèles. Mais leurs différences ne peuvent

faire oublier qu’il a bien dû saisir entre eux quelque ressemblance,

puisqu’il les a rassemblés.

Même si le panorama ouvert est chronologiquement et géographiquement

délimité (en France, au XXe siècle), aucun trait commun ne se dégage.

Certains sont saisis dans la spontanéité d’un geste ou d’un sourire,

d’autres, rentrant en eux-mêmes, sont vus à distance. Le regard impérial

de Châtelet coexiste avec celui joyeusement étonné de Ricœur, la vivacité

tranchante de Gandillac avec l’immobilité réfléchie de Foucault, la vitalité

6

PRÉFACE

Préface

irrésistible de Barbara Cassin avec la réserve lointaine de Jankélévitch.

Dès l’Antiquité s’est fixé l’archétype du sage, mais être philosophe

ne semble pas exiger qu’on ait le physique de l’emploi. Pour les femmes,

il faudrait même parler de contre-emploi : aucune d’elles n’est mise

en scène dans son lieu de travail. Pourquoi, par exemple, suis-je posée

dans mon salon devant une plante en pot ? Peut-être parce qu’il

nous est ainsi donné à voir que les femmes s’abritent rarement derrière

leur moi social : si elles ont un masque, ce n’est pas celui-là.

Disséminer la philosophie dans tous ces visages, c’est mettre l’accent

sur le philosophe, pas sur la doctrine. Chacun de ceux présents

en ce volume restreindrait ou augmenterait probablement, au nom

de sa propre conception de la philosophie, le choix fait par Monier.

Mais on ne saurait inscrire l’essence de la philosophie dans des images,

alors qu’on peut y lire la trace laissée par l’effort et le plaisir de penser.

Interrogé par le regard d’un photographe artiste sur ce que signifie

être philosophe, chaque philosophe reprend cette interrogation à son

compte et invente une nouvelle réponse. Or « se présenter en signifiant,

c’est parler » – et Lévinas ajoute : « L’œil ne luit pas, il parle. »

Pour faire parler un œil, il faut qu’un autre œil sache écouter.

Chaque portrait a ici non seulement son regard mais sa voix propre,

qui témoigne d’une âme et d’une histoire que le philosophe juge

sans doute accessoires par rapport à la vérité de son système. Il aurait

pourtant tort d’ignorer que la vérité de la philosophie est forcément

polyphonique, puisqu’elle a plusieurs visages.

Monique Dixsaut

7

”Disciple de Maurice Blondel, de Jacques Chevalier et de Léon

Brunschvicg, professeur à l’université de Montpellier et à la Sorbonne,

élu à l’Académie française en 1961, Jean Guitton puise son inspiration

philosophique dans le catholicisme et dans l’œuvre de Bergson.

Sa thèse, publiée en 1933, portait déjà sur la question du temps

chez Plotin et saint Augustin. Mais sa réflexion s’ouvre plus largement

aux questions morales et vise une réconciliation et une compréhension

de la modernité et du catholicisme. Penseur catholique, il tenta d’unir

la raison et la foi. Il participa ainsi au concile Vatican II.

Jean

GUITTON

( 1901-1999)

“Toutes les époques ont leurs lacunes et leurs erreurs. Si l’on me demandait quel est le défaut majeur de la nôtre, je répondrais que c’est la confusion et le renversement des valeurs. (Mon testament philosophique)

16

BIBLIOGRAPHIE POUR DÉCOUVRIR

JEAN GUITTON

• Le Temps et l’Éternité chez Plotin

et saint Augustin (1933)• L’Existence temporelle (1949)• Pascal et Leibniz (1950)• Le Travail intellectuel (1951)• Dialogues avec Paul VI (1967)• Dieu et la Science (avec Igor et Grichka Bogdanoff, 1991)

• Mon testament philosophique (1997)

17

”BIBLIOGRAPHIE POUR DÉCOUVRIR

MAURICE DE GANDILLAC

• Philosophie de Nicolas de Cues

(1941)• Dante (1968)• « La Philosophie de la Renaissance »(in Histoire de la philosophie, tome II,« Encyclopédie de la Pléiade », 1973)

• Genèses de la modernité (1992)• Le Siècle traversé. Souvenirs

de neuf décennies (1998)

Maurice de Gandillac fut l’étudiant de Gilson, Marcel et Brunschvicg.

Professeur émérite à la Sorbonne, où il occupa pendant près

de quarante ans la chaire d’Histoire de la philosophie du Moyen Âge

et de la Renaissance, il fut l’un des spécialistes mondiaux de la

philosophie médiévale. Ses études sur Nicolas de Cues ou Plotin

font autorité. Mais il fut aussi un connaisseur de la philosophie

moderne. Il dirigea la publication des œuvres complètes de Nietzsche

et fut un traducteur historique de la philosophie allemande (Scheler,

Brentano, Bloch, Benjamin, Lukács). Il fut ainsi une figure importante

de la vie philosophique française du XXe siècle et professeur de nombreux

auteurs des générations suivantes : Michel Foucault, Jacques Derrida,

Jean-François Lyotard, Louis Althusser et Gilles Deleuze.

Maurice

DE GANDILLAC

“Alors que la “modernité” est déjà rejetée dans le passé par les “post-modernes”, ne faut-il pas s’interroger sur les modernités successives ou les “renaissances” qui se sont affirmées en Europe depuis la fin de l’Antiquité ? (Genèses de la modernité)

24

( 1906-2006)

25

”

Essayiste, Jean-François Revel est d’abord rendu célèbre par un pamphlet,

Pourquoi des philosophes ? Cet essai, paru en 1957, dénie à la philosophie

toute pertinence depuis l’émergence des sciences modernes. Jean-François

Revel eut une riche carrière de journaliste à L’Express et au Point,

à Europe 1 et à RTL. Il mena aussi de front un travail de conseiller

éditorial chez Julliard, Robert Laffont et Jean-Jacques Pauvert. Il est

élu à l’Académie française en 1997. Sa pensée propose une critique

du socialisme dans ses dérives autoritaires et une tentative de synthèse

avec le libéralisme économique et politique.

Jean-François

REVEL

( 1924-2006)

“Une doctrine n’est plus un ensemble de concepts servant à comprendre le réel, mais un objet sacré auquel on rend un culte. (Pourquoi des philosophes ?)

78

BIBLIOGRAPHIE POUR DÉCOUVRIR

JEAN-FRANÇOIS REVEL

• Pourquoi des philosophes ? (1957)• Ni Marx ni Jésus (1970)• La Tentation totalitaire (1976)• Le Regain démocratique (1992)• Le Moine et le Philosophe (dialogue avec Matthieu Ricard, 1997)

”BIBLIOGRAPHIE POUR DÉCOUVRIR

JEAN-PIERRE FAYE

• L’Écluse (1964)• Langages totalitaires. Critique

de la raison, critique de l’économie

narrative (1972)• La Critique du langage

et son économie (1973)• La Raison narrative (1990)• Le Siècle des idéologies (1996)• Qu’est-ce que la philosophie ? (1997)• L’Expérience narrative

et ses transformations (2010)

Écrivain et philosophe, Jean-Pierre Faye est également l’auteur

de nombreux romans souvent primés, le fondateur et le directeur de la

revue Change (avec Jacques Roubaud, 1968-1982). Il est un spécialiste

de l’œuvre de Nietzsche. La puissance et la complexité du récit,

la structure narrative des idéologies et l’analyse historique sont les objets

privilégiés de sa réflexion philosophique sur le langage. Reconnaître

l’importance du récit dans la narration historique l’a mené à engager

une réflexion sur la vérité et la fiction en politique. Il est, avec d’autres,

à l’initiative du Collège international de philosophie.

Jean-Pierre

FAYE

( 1925)

“Le XXe siècle a été traversé de secousses brutales et récurrentes dont il n’a pas su reconnaître la provenance. Héritier d’un terme lourd de sens,l’idéologie, ce siècle a colporté la barbarie latente de récits pseudo-scientifiques allant jusqu’à en faire les outils meurtriers d’appareils d’États. (Le Siècle des idéologies)

84

”

Agrégé de philosophie, Raymond Boudon se tourne vers la sociologie

qu’il a enseignée à la Sorbonne, sous l’influence de Raymond Aron.

Membre de l’Académie des sciences morales et politiques, il est l’un

des sociologues français les plus importants de la seconde partie

du XXe siècle. Inspirée par les œuvres de Durkheim, Weber et Tocqueville,

sa réflexion insiste sur la réalité individuelle et critique les explications

sociologiques ou historiques qui en relativisent l’importance.

Il a développé le concept d’individualisme méthodologique et théorisé

l’introduction des méthodes mathématiques en sociologie et le choix

rationnel des acteurs sociaux.

Raymond

BOUDON

( 1934)

“La sociologie scientifique doit ses succès au postulat de l’individualisme méthodologique. Il conçoit les phénomènes sociaux comme engendrés par la combinaison d’actionsindividuelles rationnelles. (La Sociologie comme science)

106

BIBLIOGRAPHIE POUR DÉCOUVRIR

RAYMOND BOUDON

• L’Inégalité des chances (1973)• Effet pervers et ordre social (1977)• La Logique du social (1979)• Pourquoi les intellectuels n’aiment pas

le libéralisme (2004)• Renouveler la démocratie.

Éloge du sens commun (2006)• La Sociologie comme science (2010)

“”

Élisabeth

BADINTERBIBLIOGRAPHIE POUR DÉCOUVRIR

ÉLISABETH BADINTER

• L’amour en plus. Histoire de l’amour

maternel XVIIe-XXe siècle (1980)• Condorcet, un intellectuel

en politique (1988)• XY. De l’identité masculine (1992)• Le Conflit, la femme et la mère (2010)

Philosophe féministe, journaliste et essayiste, Élisabeth Badinter

a commencé par étudier la vie intellectuelle française du XVIIIe siècle.

On lui doit notamment une étude historique sur Condorcet,

écrite avec Robert Badinter : Condorcet, un intellectuel en politique.

Mais sa réflexion historique se prolonge avec un engagement

contemporain pour l’émancipation féminine. Son champ de réflexion

est alors la différence sexuelle, le féminisme et les relations familiales.

Elle propose une critique de l’instinct maternel et une étude

des relations conjugales.

Nous prenons acte de la naissance d’une irréductible volonté féminine de partager l’Univers et les enfants avec les hommes. (L’amour en plus)

139

( 1944)

“”

André

COMTE-SPONVILLE

BIBLIOGRAPHIE POUR DÉCOUVRIR

ANDRÉ COMTE-SPONVILLE

• Traité du désespoir

et de la béatitude (1984)• Petit Traité des grandes vertus (1995)• Pensées sur l’amour (1998)• Présentations de la philosophie

(2000)• Le Bonheur, désespérément (2003)• La Philosophie (« Que sais-je ? », 2005)

D’abord maître de conférences en philosophie à la Sorbonne, André

Comte-Sponville, dont les maîtres sont Alain et Vladimir Jankélévitch,

défend la philosophie traditionnelle à travers ses conférences

et ses nombreux ouvrages. Il est surtout attaché à la dimension pratique

et existentielle de la philosophie, fidèle en cela à la sagesse grecque.

Ses textes s’attachent à décrire la richesse de la vie morale en proposant

des analyses des notions qui la jalonnent (Petit Traité des grandes vertus),

et à proposer un chemin vers le bonheur. Matérialiste, athée, rationaliste,

il poursuit la tradition d’Épicure, des stoïciens, de Montaigne ou

encore de Spinoza. Son œuvre a considérablement contribué à diffuser

la philosophie auprès du grand public.

La philosophie est une pratique discursive, qui a la vie pour objet, la raison pour moyen, et le bonheur pour but. Il s’agit de penser mieux, pour vivre mieux. (Le Bonheur, désespérément)

175

( 1952)

”BIBLIOGRAPHIE POUR DÉCOUVRIR

MICHEL ONFRAY

• L’art de jouir. Pour un matérialisme

hédoniste (1991)• Traité d’athéologie (2005)• Contre-histoire de la philosophie

(2006, 6 volumes, également disponibles en CD audio)

• Antimanuel de philosophie (2001)• Le Songe d’Eichmann (2008)• Le Crépuscule d’une idole.

L’Affabulation freudienne (2010)

Professeur de philosophie prolixe et auteur de nombreux ouvrages

à succès, Michel Onfray est fidèle à l’enseignement de la philosophie

antique (Socrate, les Cyniques, Épicure) : philosopher est une activité

réflexive qui a cependant des conséquences existentielles. Relayant

la critique de la morale chrétienne de Nietzsche, il développe une pensée

athée et hédoniste, matérialiste et individualiste. Il propose une lecture

hétérodoxe de l’histoire de la philosophie, réfutant notamment Kant

et Freud. Il enseigne depuis 2002 à l’Université populaire de Caen,

qu’il a créée.

Michel

ONFRAY

( 1959)

“Les trois monothéismes, animés par une même pulsion de mort généalogique, partagent une série de mépris identiques : haine de la raison et de l’intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d’un seul ; haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes et du plaisir ; haine du féminin ; haine des corps, des désirs, des pulsions. (Traité d’athéologie)

182

224 pages

29,99€