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Extrait du roman d'Emmanuelle Lambert, intitulé "La tête haute", paru en août 2013 aux Impressions Nouvelles.

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EXTRAIT

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Illustration de couverture : © Aude SamamaMise en pages : Mélanie Dufour

© Les Impressions Nouvelles - 2013www.lesimpressionsnouvelles.com

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LES IMPRESSIONS NOUVELLES

Emmanuelle Lambert

La tête haute

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À ma mère

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On oublie le visage, et l’on oublie la voix

Léo Ferré, Avec le temps

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Ça commence par une date. Ici, le 7 juillet 1932, un jeudi. De loin, floue dans la brume de chaleur, la silhouette semble légère, en jupe blanche et en hésitation. À peine posée sur son bout de trottoir, elle regarde longuement les deux chiffres. Tracés d’une main hâtive, désormais presque effacés du pan de mur ocre, ils figurent ce que l’employé de mairie lui a crayonné sur un papier qu’elle déplie, froissé d’avoir si longtemps reposé dans sa main qui tient la poignée de la valise. Elle vérifie les deux chiffres, encore, lentement, elle ne sait pas lire, cela lui coûte en précision, et un moment encore elle demeure immobile, devant l’immeuble du 43, rue des Bons enfants, un moment, elle demeure immobile à Marseille, saisie dans l’instant de la ville dont elle a répété le nom les nuits où elle rêvait sa fuite, le proférant tout bas comme on se donne du courage. La promesse ensoleillée du nom la proté-

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geait de la nuit alentour, l’enveloppant de chaleur et (sait-on pourquoi, on ne le saura pas) de miel. Oui, de miel.

Une eau marron sale coule le long du mur. Elle inspire, pousse la porte, un chat se rue sur le trot-toir ou ce qui en tient lieu – de chat comme de trottoir. L’animal est tout pelé, elle ne l’oubliera jamais, à l’endroit d’une des pelades il y a du sang et la peau d’une patte arrière est entaillée, on lui voit l’os, elle pense « pauvre bête » mais déjà il s’enfuit et échappe à sa tendresse.

Méthodique, elle frappe à chaque porte, demande si Philippe habite ici. La porte gauche du troisième étage est le seuil de sa nouvelle vie. La femme qui lui ouvre s’attarde à la regarder. Elle est sans âge, elle s’appelle Berthe. Sa taille est épaisse, plus tard on saura qu’elle attend un petit, elle l’ignore en cet instant, le bébé, un garçon, naîtra déjà mort, et cela lui causera une grande tristesse avec laquelle elle vivra, puis mourra.

Le soleil de Marseille, le soleil d’Alger, elle se dit, Kif kif. Elle a raison, la lumière est la même, seules les odeurs diffèrent. L’absence des odeurs de son enfance est pour l’instant, plus que l’arrivée dans une ville inconnue, la vraie nouveauté de sa jeune vie.

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La femme aux yeux gris articule : « Qui le demande ? »

Elle serre un peu plus fort sa valise de la main droite, de la gauche elle lisse la jupe blanche, puis elle se racle la gorge et dit, en prononçant chaque syllabe avec soin, « Je suis Joséphine ».

– Connais pas.– Sa petite sœur. D’Alger.– Joséphine ?– Je crois que quand j’étais petite il m’appelait

Betty.– Betty ?Le regard de la femme s’anime.– Betty ? La petite ? Mais qu’est-ce que tu fais

là ?Betty a les larmes aux yeux.– Je suis partie.– Mais comment tu nous as trouvés ?– J’ai demandé à la Mairie, ils m’ont expliqué

comment venir. Je suis désolée de vous déranger, Madame…

– Allons pas de Madame, allons. Moi c’est Berthe. La femme de ton frère. Pas très grasse, la petite, hein. Viens que je te prépare un frichti.

Après avoir mangé un peu du frichti de sa belle-sœur, elle est descendue acheter du pain pendant qu’on lui arrangeait un coin dans la chambre qui

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aurait dû être celle du bébé finalement mort-né. Au moment de refermer la porte de l’immeuble derrière elle, elle l’a vu. Il était là, posé au pied du mur, en bas de la rigole marron sale qui par contraste lui donnait un air racé. Il l’attendait. Betty lui dit, « Pauvre bête, mais qu’est-ce que tu fais là ? » et le chat se frotte contre ses tibias en ronronnant. Elle le laisse faire malgré le dégoût que lui inspirent ses pelades, mais la bonté de son âme, sa gentillesse simple d’enfant s’étend déjà, à l’époque, à tous les êtres vivants, penchant transmis plus tard à sa fille aînée qu’ailleurs on aurait sans doute divinisée car, dotée d’une piscine dans sa belle maison du sud, elle passerait une part conséquente de sa vie à y sauver abeilles, guêpes et même mouches d’une noyade certaine, membres d’une ménagerie personnelle ayant peu à peu pris le pouvoir dans un logis où l’on laissait vivre les souris comme les araignées.

Jamais elle n’a oublié ce chat. Il avait fini par la suivre tous les jours, le matin, pour prendre l’autobus qui la portait à l’usine, et le soir jusqu’au premier étage de l’immeuble, il ne le dépassait plus depuis que le voisin du deuxième lui avait donné un coup de pelle suite à une sombre histoire de viol de sa petite chatte Milly. Le matin elle le caressait

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en prenant soin d’en éviter les pelades. En secret, elle l’avait prénommé Maurice.

Un jour le chat n’est plus revenu, mais de leur rencontre Betty a gardé un souvenir persistant et une habitude : elle n’a cessé de recueillir les ani-maux des rues.

Quatre-vingts ans plus tard, Jean s’apprête à la voir pour la première fois ; il méconnaît son his-toire qu’il devra raconter. Écrivain devenu insom-niaque, Jean consulte leboncoin.fr chaque nuit, et y a trouvé une annonce curieusement formulée : « Très vieille dame cherche écrivain pour livre de sa vie ». Il a répondu.

Le fils est venu le chercher à la gare : un bon visage contrit, un enfant de soixante-dix ans sur-pris par l’envie subite de sa mère à laquelle per-sonne de la famille ne sait répondre. « Tout ce que je peux faire, moi, dans cette histoire, c’est taxi. » Jean l’a remercié.

Elle ne lui pas laissé le temps de déballer ses affaires. Lorsque son fils (qu’elle appelle mon-fils-Bernard) a ouvert la porte dont il a les clés, elle a failli la prendre en pleine figure. Elle se tenait derrière de peur de ne pas les entendre arriver.

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Bernard dit « Mais enfin maman qu’est-ce que tu fais debout derrière la porte ? », elle répond de la laisser, tout de même, qu’elle sait ce qu’elle fait et que ça lui fait du bien de marcher un peu, « Quand même, je suis assise toute la journée, alors ». Elle salue Jean d’un « Bonjour monsieur » accompagné d’une poignée de main vigoureuse, « Suivez-moi, je vous ai préparé un petit frichti ». Jean se demande comment orthographier un mot que plus personne n’emploie. « Venez dans la cuisine, Bernard va s’occuper de vos bagages. » Ledit Bernard soupire et murmure « Votre arrivée nous donne un peu d’air. Ne résistez pas, elle va vous nourrir autant qu’elle nourrit son pauvre chien ». Jean jette un regard oblique au chien en question, plutôt gras et placide, pas très propre non plus.

Nous sommes le vendredi 7 octobre 2011, Betty a failli se prendre une porte dans la figure, à son âge, cela aurait pu lui être fatal, et Jean décou-vre le frichti en question, un gratin de pâtes. Il se ressert, provoquant des exclamations d’extase chez son hôtesse, « Ah mon petit, vous avez bon appé-tit. C’est bien ça, c’est vrai. C’est important de bien manger ». Il en tire une forme de fierté.

Le fils s’en va au moment du fromage, il a une réunion d’anciens du lycée qui organisent une chasse au trésor. Jean se dit qu’il lui faudra noter

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cette histoire de chasse au trésor. Qui sont les chas-seurs (les anciens du lycée ? accompagnés de leurs enfants, de leurs petits-enfants, et pour certains, de leurs arrière-petits-enfants ?), et surtout, c’est quoi, ce trésor ? Conscient d’avoir laissé son esprit vaga-bonder loin de son objet, il se concentre à nouveau sur Betty dont les pas menus, de la cuisine à la salle à manger, de la table au buffet, du buffet à la chaise, rythment le moment de leur rencontre.

À plusieurs reprises elle lui offre un verre de vin rouge dans lequel elle le contraint à ajouter du sucre en poudre, « C’est un fortifiant, vous savez ». Jean n’ose pas refuser, pas plus qu’il ne refusera le petit kawa (?), ni les petits chocolats, ni les petits anis pour la digestion, puis ils se rendent au salon où le gros fauteuil fait baisser la vigilance de Jean qui s’est levé à cinq heures et demie du matin. Il reprendra volontiers un petit kawa, merci, et sort son matériel, cahier, stylo, pas de magnétophone pour l’instant, Laura le lui a déconseillé.

Le premier entretien passera comme en rêve. Betty a croisé les mains sur ses genoux, la gauche sur la droite. De temps en temps elle bouge à peine la main gauche dans lequel elle serre un kleenex très froissé. Elle commence en disant qu’elle a eu beaucoup de chance.

– C’est Agathe qui a eu l’idée de vous…

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– … de m’engager ? – Oui, de vous engager, enfin de vous deman-

der d’écrire. – Oui, je crois. Elle m’a dit que tous vos enfants

et petits-enfants s’étaient cotisés pour me payer.Betty rit.– Ah oui, c’est vrai, il faut bien vivre, hein ?

Agathe, c’est une brave petite. Elle est très intel-ligente. Elle fait de hautes études. Ce sont tous de braves petits, enfin, j’ai de la chance.

Jean se dit que la chance n’est pas tout à fait un matériau littéraire. Problèmes formels en vue – enfin, en même temps, c’est une commande, peut-être l’écrira-t-il sous pseudonyme. Son Iphone sonne.

– Oh vous en avez un ? Ah pardon, je vous laisse téléphoner.

Lorsqu’il décroche Jean croit entendre Betty murmurer « Oh vieille conne », avec l’accent du Sud ça donne « ö vieilleuh connneuh », c’est Laura, il ne peut pas parler il est en plein entretien. Elle lui répond qu’il n’a qu’à couper son téléphone, Sei proprio scemo a volte, quelle andouille tu fais. Il rac-croche, elle a raison. Il s’apprête à éteindre le télé-phone mais Betty lui demande s’il peut lui montrer comment ça marche. Ils vont sur le net, consul-tent la météo d’Alger où elle est née, le site de la

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SNCF avec les horaires des trains Paris-Marseille, dont celui d’Agathe samedi – « mon-fils-Bernard ira la chercher et nous irons déjeuner directement chez ma-fille-Micheline, vous verrez, elle est très gentille, un amour cette petite ».

Ils vont sur Google Street view et déambulent ensemble dans Paris, dans la rue de Jean, devant son immeuble. Ils vont sur Youtube écouter des chansons de Maurice Chevalier et de Mistinguett que Betty connaît. Ils vont dans l’album photo de Jean, ils voient Laura, « Qu’elle est jolie votre fian-cée, elle est italienne, c’est ça ? C’est beau l’Italie, je connais un peu, Vintimille ».

Jean lui montre ses amis, ses parents, sa famille, et même la petite Sonia photographiée le premier jour de son cours de soutien scolaire – Jean qui a délaissé les interventions rémunérées en milieu scolaire fait désormais du bénévolat. Cela peut sembler contradictoire dans le monde actuel. Nous reviendrons sur le bénévolat au moment de rencon-trer Sonia, la petite fille de l’histoire, son morceau d’enfance – et puis il lui montre les couvertures de ses livres. « Vos parents doivent être fiers, hein. Des livres, regardez-moi ça. » Jean ne répond pas. Pour son père ce sont les cousins, qui ont des maga-sins et font des affaires, ce sont eux qui ont réussi. Pour sa mère c’est autre chose. Il n’aura réussi que

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lorsqu’il aura des enfants, ce qui lui vaut quelques sarcasmes de la part de Laura.

Ils se prennent en photo. Betty s’émerveille, « Oh c’est pas vrai, tout ça dans un téléphone ! C’est si petit ! J’en aurai vu, des choses ». Elle ajoute : « et la vieille voulait pas mourir parce qu’elle en appre-nait toujours une ». Jean jurerait qu’elle lui a fait un clin d’œil. Puis : « Mais c’est qu’il est et vingt, je vais préparer le dîner ». Resté seul au salon, il ignore comment il va pouvoir manger à nouveau.

Nous sommes le vendredi 7 octobre 2011, Betty a failli se prendre une porte en pleine figure, à son âge, cela aurait pu lui être fatal, elle a cuisiné un petit frichti, proposé un petit kawa, elle a fait un petit clin d’œil, et l’écrivain réalise que c’est lui qui vient, par technologie interposée, de lui racon-ter sa vie.

Environ un mois auparavant, il a téléphoné à Agathe, dont il ignorait alors le prénom et qui pour lui serait longtemps, même après qu’elle lui aura dit comment elle s’appelle, « La jeune voix ».

« Je suis désolé, je n’ai pas compris. Comment s’appelle votre grand-mère ?

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– Joséphine. Mais personne ne l’appelle comme ça. Son nom c’est Betty.

– Mais pourquoi c’est Betty si elle s’appelle Joséphine ?

– Parce que. C’est comme ça. Son frère, on l’appelle Alfred, mais il s’appelle Henri. Je crois que ça a à voir avec les noms de baptême.

– C’est une tendance dans la famille ?– On peut dire ça. Enfin. Si vous voulez. Une

tendance. »L’annonce de leboncoin.fr mentionnait un

numéro de téléphone portable. Lorsque la voix féminine avait décroché, Jean avait été surpris par sa jeunesse. « Non, non, moi je suis juste sa petite-fille, j’ai passé l’annonce parce qu’elle n’arrête pas de nous harceler avec ça, c’est une fixette. On s’est cotisés entre enfants et petits-enfants. Je m’en occupe parce que nos parents sont trop vieux ou trop tristes pour le faire, et puis entre nous, ils ne connaissent pas très bien internet. Enfin vous verrez par vous-même. » La jeune voix avait ajouté « Vous comprenez, elle a quatre-vingt-quinze ans et il se peut qu’elle en enterre un ou deux. J’aimerais vous rencontrer avant, si vous voulez bien ».

Depuis quelque temps, Jean n’écrivait plus. Il se tenait sur le fil séparant l’écrivain à la recher-che d’inspiration sur internet de l’insomniaque

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asservi à une machine toujours disponible – « le sein de ta mère », lui disait Laura. Jean le savait, à quarante ans, les choses basculent, elles prennent un air définitif, en conséquence de quoi il prenait grand soin à demeurer sur son fil invisible, fri-sant l’immobilité. Quelque chose l’avait pourtant intrigué dans l’annonce. L’amorce d’une nouveau-té et l’idée du soleil de Marseille l’avaient poussé à faire ce mouvement infime, l’appel à la jeune voix.

Maintenant, Jean doit la rencontrer place de la Sorbonne, à Paris, dans un café autrefois mitoyen de la librairie des Presses Universitaires de France, aujourd’hui disparue. Les années de sa jeunesse s’éloignent, plus elles sont lointaines, plus leur res-senti se fait précis et Jean, assis en terrasse pour pouvoir fumer, plisse les yeux pour voir si sur le socle de la statue d’Auguste Comte les gens per-sistent à écrire des sottises. Il y voit mal, il lui faut des lunettes, sa vue baisse et ses jeunes années s’éloignent, à mesure qu’elles s’éloignent elles lui sont plus présentes, et il nous faut les laisser là, dans un coin de la tête de l’écrivain qui n’écrit pas et attend une toute jeune femme, une jeune voix, à Paris, le 11 septembre 2011, le lendemain de leur entretien téléphonique. Près de quatre-vingts ans après l’arrivée de Betty à Marseille qui fut le moment de sa renaissance, de sa nouvelle vie.

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Diffusion / Distribution : Harmonia MundiEAN 9782874491719

ISBN 978-2-87449-171-9128 pages – 12,50 €

Parution en août 2013À Marseille, Betty, quatre-vingt quinze ans, s’ennuie. Elle veut raconter sa vie et personne ne l’écoute.À Juvisy-sur-Orge, Agathe, vingt ans, sa petite fille, passe une annonce sur Leboncoin.fr. Elle veut trouver l’écrivain qui écrira le livre de Betty. C’est qu’on trouve de tout, sur internet.À Paris, Sonia, neuf ans, redouble cette année. Elle a décidé d’arrêter de parler.Jean, écrivain de son état, quarante ans, est leur homme de la situation : il a répondu à Agathe, écrira le livre de Betty, et donne des cours silencieux à Sonia. Il a du travail en perspective.Nous sommes à Paris et à Marseille, mais aussi à Alger et à Trieste, nous sommes en 2011, en 1920 et en 1932. Dans ce récit mouvant comme la mémoire, on trouvera le parler d’autrefois et celui d’aujourd’hui, la lumière de la Méditerranée, des mots oubliés et des objets à la mode, on croisera une couturière intrépide, un jeune homme timide et implacable, des belles italiennes, un ou deux fous et des prostituées chinoises. En arrière-plan, il y a aussi Mistinguett, Chuck Norris, Silvio Berlusconi, des coquelicots, des poupées, des bonbons vendus au poids, un chat des rues. Et une chanson de Léo Ferré.

Née en 1975, Emmanuelle Lambert est l’auteur de Mon grand écrivain (2009) et d’Un peu de vie dans la mienne (2011), tous deux publiés aux Impressions Nou-velles. Elle a édité la Correspondance entre Alain et Catherine Robbe-Grillet, dont elle a postfacé le livre Alain paru chez Fayard en 2012. Elle vit à Paris et travaille à l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine.

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