extrait de la publication… · broyer du noir, racontez-nous des histoires édifiantes, dites-nous...

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  • Extrait de la publication

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  • - Flammarion - Lhumanit disparatra, bon dbarras - 135 x 220 - 8/2/2013 - 15 : 59 - page 3

    LHumanit disparatra,bon dbarras !

    Nouvelle dition revue et aggrave

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    Yves Paccalet

    LHumanit disparatra,bon dbarras !

    Nouvelle dition revue et aggrave

    Extrait de la publication

  • 978-2-0813-0442-0

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    Sommaire

    Introduction. Melancholia .............................. 9

    I. Lhumanit Alzheimer ............................ 29II. Dvorons nos bbs ! .............................. 57

    III. Quelque chose en nous dun peu nazi . 87IV. Ah ! Dieu que la guerre est jolie ......... 117V. Treize bonnes raisons pour une extinction 167

    Conclusion. Exit Homo sapiens ...................... 235

    Bibliographie indicative ................................... 259

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    O vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?

    Victor HUGOLes Contemplations, Melancholia

    Je dplore le sort de lhumanit dtre, pour ainsi dire,en daussi mauvaises mains que les siennes.

    Julien OFFRAY DE LA METTRIEuvres philosophiques

    IntroductionMelancholia

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    Saint Augustin voulait respirer Dieu .Je me borne flairer lhumanit. Il se pourrait que

    je sois contrari par les perceptions de mon nez.Victor Hugo rcite Melancholia dans sa tombe.

    *

    Jai cru en lhomme. Je ny crois plus.Jai eu confiance en lhumanit : cest termin.Jai pens, dit et crit que mon espce avait un

    avenir. Jai essay de men convaincre. Mais je suissr du contraire : lhumanit na nul destin. Ni len-demain qui chante, ni surlendemain qui danse, nirsurrection des morts, ni karma, ni rincarnation,ni flammes de lEnfer, ni cantiques au Paradis. Ellenest quun spasme de la matire ou un clin dil delvolution. La potesse Anna de Noailles la diraitmorte dj, puisquelle doit mourir.

    No future ! Lhumanit est condamne. Elle estdrogue, le regard gar, le cerveau dlav, la pensedjante. En addiction de consommation. Asservie ce quelle appelle la croissance ou le progrs ,et qui fera sa perte ; moins quelle ne sautodtruise

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    joyeusement dans une guerre nuclaire aussi dfini-tive que magnifique regarder.

    Une ruine ! Lhumanit est une ruine. Elle croulecomme la tour de Babel, la Grande Muraille deChine ou le bonhomme de neige au soleil du rchauf-fement climatique.

    Une pave ! Notre espce est une pave. Elle a deleau par-dessus la ligne de flottaison. Elle craque, sedmembre et coule. que ma quille clate, quejaille la mer ! , gmissait le Bateau ivre de Rim-baud. Lhumanit ne veut rien savoir du dsastrequelle provoque et qui la perd. Lquipage et lespassagers ne se proccupent que de charger davantagele navire, parce quils imaginent que le bonheur gtdans le toujours plus . Toujours plus, certes : maisde trous dans la coque, de plomb dans les tripes, defumes dans les poumons, de folie dans les neurones !

    Je milite depuis plus de quarante ans pour la surviede ma ligne animale vaniteuse et imprudente. Maisle genre Homo refuse de croire aux calamits quil seprpare. Il ne supporte mme pas quon voque cesmalheurs programms.

    *

    Il fut un temps o la science de la maison (okoslogos) intriguait lopinion. Elle tait la mode, sinondans les actes, du moins dans les discours. Mais on avu se succder les confrences mondiales et les sommetsde la dernire chance : Stockholm (1972), Nairobi(1982), Rio de Janeiro (1992), Johannesburg (2002),

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    Copenhague (2010), Rio+20 (2012) La greffe najamais pris : rejet svre !

    Johannesburg, le prsident franais JacquesChirac a lanc : La plante brle et nous regardonsailleurs ! ; puis il a crois les bras et na plus vu lesflammes. Son successeur, Nicolas Sarkozy, a organisle Grenelle de lenvironnement ; aprs quoi, il arassur les gros pollueurs : Lenvironnement, acommence bien faire !

    Lorsquon ne la pas jete la poubelle sans trislectif, lcologie a t dulcore, ampute, castre,dfigure. Une coalition dintrts politiques et co-nomiques la rduite la portion congrue du dve-loppement durable . On la, par la sorcellerie dudiscours, transforme en peinture verte ; les Anglo-Saxons disent greenwashing . Aveugl par la criseet submerg par les messages publicitaires, le consom-mateur ne dsire mme plus savoir que la science desrelations entre les tres vivants et leur milieu existe etquelle parle juste. La mnagre de moins de cin-quante ans la juge dsesprante ; le beauf affal devantsa tl la mprise : tous les deux prfrent croire aubobard lectoral ou au miracle technique. Dans labouche du politicien comme du citoyen, du chefdentreprise comme du proltaire, on nentend plusque ces mots : Les colos, a suffit ! Arrtez debroyer du noir, racontez-nous des histoires difiantes,dites-nous que nous sommes beaux, bons et durables !Nous comprenions vos arguments (mme si nousnen tenions aucun compte) quand vous preniezla dfense des baleines et des lphants : mais cessezde prdire notre extinction ! Nous navons pas envie

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    dentendre ces horreurs Soyez positifs ! Donnez-nous notre rve quotidien, grattez-nous le dos, cha-touillez-nous le ventre, divertissez-nous !

    Pascal : le divertissement Lart de remuer sesneurones pour ne pas voir lessentiel

    Pour Pascal, lessentiel tait Dieu, mais Dieu estmort depuis le Grand Bang. Ce qui compte, ici etmaintenant, cest lquilibre des cosystmes de notreminuscule vaisseau spatial ; et la possibilit que notreespce y poursuive son aventure singulire.

    Je continue sans illusion mon combat pour laTerre et ses habitants, y compris les plus malins dela bande, je veux dire les idiots du village plantaire :les hommes. Je milite par devoir ou par habitude.Par rflexe conditionn, tel le boy-scout qui fait saBA. De faon mcanique, comme le robot pro-gramm ne servir que son matre. Sans autre chap-patoire ( Beaumarchais !) que den rire pour ne pasavoir en pleurer.

    Je suis un musicien du Titanic en train de jouerPlus prs de toi, mon Dieu, de leau glace jusquauxchevilles. Limage est tragique et drle la fois. Parceque, par-dessus le march, je joue faux.

    *

    Je suis un du de lhumanit, comme dautres lesont du socialisme, du capitalisme ou du vinnouveau.

    Jai compris, depuis belle lurette, que le navire denotre espce roule, tangue, gte et semplit dondeamre. Notre arche de No est plus proche des abysses

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    que du mont Ararat. La menace est imminente, laconclusion approche. On peut exprimer cette ide demaintes faons : la dernire goutte fera dborder levase. Le nnuphar double chaque jour sa surface etcolonise la moiti de ltang : il aura tout touffdemain. Lavion est en panne de carburant : peuimporte, il na pas non plus de pilote. Notre bolidefonce vers labme et nous louons notre vitesse pro-digieuse ce que nous appelons la croissance oule progrs

    Chacune de ces mtaphores est cule, mais per-tinente. Droulons-en une autre : nous avons sautdu gratte-ciel. La descente se passe bien. Comme ondit dans le jargon des astronautes, la trajectoire estnominale .

    la faon des vrais pessimistes, jai appris singerloptimisme. Pendant plus de quatre dcennies, jaidnonc les dangers que nous courons, mais rservune conclusion positive mes discours. Je nai jamaisnourri dillusion sur le dnouement de la pice, maisjai fait semblant. Il mest mme arriv (cest direltendue de mon hypocrisie !) de vanter la sagessedes humains. Ce fut le cas en 1972, lors de la conf-rence de Stockholm qui donnait naissance au Pro-gramme des Nations unies pour lenvironnement, etsoulevait les questions du rchauffement climatiqueet de leffondrement de la biodiversit. Javais vingt-sept ans. Je rvais que cette assemble mondiale serait fondatrice , quelle ouvrirait une re dharmonieentre les hommes et la biosphre. Jai commis deslivres, des articles, des missions de radio ou de tl-vision dans lesquelles jen appelais notre solidarit

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    comme notre intelligence. Descartes et dit : notre bon sens , la chose au monde la mieuxpartage .

    Je me revendiquais cartsien, mais jtais plusproche de lloge de la folie drasme. Je me mentais.Je simulais, tel un partenaire frustr mais courtoisJe pratiquais la discrimination positive des bonnesnouvelles : contre toute logique, et contre monintime conviction, je proclamais quelles quilibraientles mauvaises. Et quelles finiraient par lemporter,puisque nous navons dautre solution que la raisonraisonnante

    Je ne voulais pas dsesprer Billancourt. Je rappelleaux jeunes gnrations que la commune de Boulogne-Billancourt accueillait, prs de Paris, les usines auto-mobiles Renault, la forteresse ouvrire de la Francedes annes 1950-1960. En ce temps-l, le Particommuniste runissait plus dun quart des voix auxlections, et le travailleur attendait la Rvolution pro-ltarienne comme le chrtien le Messie ; en plusrouge Les camarades dirigeants du Comit centralet les intellectuels compagnons de route qui rentraientdUnion sovitique, et qui avaient constat les dgtschez Staline ou Brejnev, professaient quil nen fallaitrien annoncer aux masses populaires, afin quellescontinuent de rver aux lendemains musiciens.

    Je ne voulais pas dsesprer le Billancourt descologistes. (colos, mes frres, o sont vos massespopulaires ? Et vos lecteurs ?) Mais quel spectaclecurant ! Je voyais les bonnes rsolutions deStockholm se dissoudre dans les pollutions outouffer sous le bton. Je regardais le Programme des

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    Nations unies pour lenvironnement seffondrer,min par les conflits de territoire et les calculsboursiers.

    Lhumanit tout entire se mit ressembler uncormoran englu dans le mazout dune mare noire.

    *

    En 1982, la confrence de Nairobi choua causede la guerre froide.

    En 1992, une paralysie frappa celle de Rio deJaneiro. Dans la cit des Cariocas et des favelas, je vispourtant le commandant Cousteau se faire acclamerpar un parterre de chefs dtat (le Brsilien FernandoCollor, lAmricain George Bush pre, le FranaisFranois Mitterrand, etc.) et tre rebaptis Cap-tain Planet , conscience de la biosphre ou grand timonier (l, ctait dj pris) par la pressedes cinq continents. la fin, aucun pays ne se ralliacependant au bonnet rouge du pacha de la Calypso.Les requins les plus dangereux ntaient pas dans lamer : mais a, je le savais depuis ma premireplonge.

    En 2002, on organisa chez Nelson Mandela lesommet de Johannesburg. On y parla maison quibrle (Jacques Chirac), dveloppement durable (tout le monde, ad nauseam), droits de lhomme,sant, nergie, climat, fort, agriculture, biodiver-sit On y vit surtout sengager un concours olym-pique de promesses verbales et de rsolutions sanssuite. On y proposa des motions si vertueuses quunsaint ne les et pas risques, ou si gnrales quelles

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    en devinrent stratosphriques. Ne rien dire en vingtlangues ! : tel fut le mot dordre.

    En 2010, on se runit Copenhague pour traiterdu rchauffement climatique, dans la logique duprojet de rduction des missions de gaz effet deserre sign en 1997 et plus connu sous le nom de protocole de Kyoto . Intox, mensonges et coupstordus Les peuples, surtout ceux qui avaient djles pieds dans leau ou un dsert la place du champde crales, attendaient des engagements. Grce lapuissance financire et mdiatique des marchands decarbone, les climato-sceptiques (dont lincarna-tion franaise fut Claude Allgre, spcialiste s recti-fication de courbes de tempratures) russirent semer le doute. Les mdias examinrent avec souponles prvisions du Groupe dexperts intergouverne-mental sur lvolution du climat (le GIEC). Lopi-nion publique pensa : Chic ! Rien ne presse Cefut une aubaine pour les gouvernants, bien dcids ne rien engager qui raille la comptitivit de leurconomie. la fin, le sommet de Copenhague res-sembla la Petite Sirne du mme port : une statuevide, et des cailles plein la queue !

    En 2012, on convoqua Rio+20. Mais le ressorttait cass, lencphalogramme cologique plat. Onne vit personne au Brsil, except le nouveau prsi-dent franais, Franois Hollande, pendant dixminutes ; et les ONG les plus accros la rdactionde ptitions inutiles ou la consommation immo-dre de guarana. Ainsi se termina cette Confrenceinternationale sur le dveloppement durable , dontle seul intitul donnait envie de se pendre une

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    branche du dernier acajou de la fort amazonienne.Le sort de lhumanit ne dpendit ni des strings deCopacabana, ni des haillons des favelas, ni des brasen bton du Christ du Corcovado. On conclut lafarce en affirmant quon connaissait dsormais lesdcisions quil faudrait prendre durgence au pro-chain sommet de la Terre, en 2022. O a ? Jaioubli.

    Mais jai un lieu proposer : lAtlantide.

    *

    Durant les quarante annes qui sparent ma jeu-nesse de mon ge mr (je sais : mon ge devient blet ;je perds du muscle, je gagne du ventre, mon curbat comme une casserole du Printemps rable qubcois ; une partie de mon cerveau appartient dj Mister Alzheimer ; sil existait, le diable ne pourraitemporter de ma personne quune me troue commeune serpillire, et inintressante carboniser pourlternit) ; durant toutes ces annes, disais-je, jaivoulu me cramponner mes esprances comme lamoule ou larapde leur rocher battu par la tempte.

    Le pari pascalien de lcologiste porte sur lintelli-gence et la sociabilit de notre espce, et sur le fait(crirait Spinoza) quelle tend persvrer dans sontre . Jai essay de croire lutopie de la combi-naison favorable entre le poids de notre matire griseet notre propension vivre en tribu. Mon rve nefut pas du : il fut pitin. Dvast. crabouill. LeJean-Sol Partre de Boris Vian et dit nantis .

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    Nous ne sommes ni malins, ni bons. Nous sommesbtes et mchants : merci, Hara Kiri !

    1972-2012 De Stockholm Rio+20, les grands-messes de lenvironnement, les articles de journaux,les missions de radio ou de tlvision, les films, lessites Internet, les confrences et les travaux scienti-fiques, sans oublier lmergence des Verts en poli-tique, nont empch ni les combines financires auxdpens du vivant, ni les coups de bourse contre labiosphre, ni le vol de terres aux plus pauvres, ni ledtournement deau par les plus riches, ni le saccagedes forts, ni la surpche, ni le pillage des matirespremires, ni la razzia sur les hydrocarbures, ni lerchauffement climatique, ni lextinction de milliersdespces vgtales et animales. Les tats voyous etles firmes sclrates ont vol et revendu la beaut dela plante. Leurs engagements solennels de bonneconduite se sont rvls plus boursoufls quune car-gaison de pop-corn dans un camion du Middle West.

    Partout o me conduisaient mes voyages sur lapeau fragile de la Terre, je dcouvrais des raisons deme lamenter non seulement sur la disparition dela vie sauvage, mais sur lavenir de mon espce. Jepercevais, par chacun de mes neurones, quel pointles quatre lments dEmpdocle taient injuris ;lesprit de Gaa bafou, tortur, viol

    Nonobstant ces abominations, je navais pas enviede dserter la bataille. Moins jentrevoyais les len-demains du genre humain, plus je rptais quecelui-ci pouvait tre sauv. Plus je doutais du destindHomo sapiens, plus je mescrimais lui dnicher des

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    Stiglitz (Joseph), Le Triomphe de la cupidit, ActesSud, Arles, 2011.

    Tarrier (Michel), 2050, Sauve qui peut la Terre,ditions du Temps, Nantes, 2007.

    Vi (Jean-Christophe), Le Jour o labeille dispa-ratra, Arthaud, Paris, 2008.

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  • - Flammarion - Lhumanit disparatra, bon dbarras - 135 x 220 - 8/2/2013 - 15 : 59 - page 264

    No ddition : L.01EBNN000274.N001Dpt lgal : mars 2013

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    LHumanit disparatra, bon dbarras !SommaireIntroduction. Melancholia