exposition art et mode à l'abbaye de l'epau

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Art & mode Du 27 juin au 27 septembre 2009 Abbaye de l’Épau Tous les jours de 10 h à 18 h et jours fériés Renseignements : 02 43 84 22 29 - www.centre-culturel-de-la-sarthe.com

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Art & modeDu 27 juin au 27 septembre 2009 Abbaye de l’ÉpauTous les jours de 10 h à 18 h et jours fériésRenseignements : 02 43 84 22 29 - www.centre-culturel-de-la-sarthe.com

Art & mode

4 - HERMÈS : les photographies dépôts de modèlesLes photographies dépôts de modèles sont des documents de luttecontre la copie, témoins du statut artistique du couturier, ardemment dé-fendu par la couturière Madeleine Vionnet au début du siècle.« Soucieuse du tort que peuvent causer les éventuels copieurs et contre-facteurs de sa griffe, Madeleine Vionnet sut obtenir, grâce à son carac-tère obstiné, l’assimilation des créations de vêtements à « toutes lescréations artistiques ». Elle contribua au changement du rôle social ducouturier, qui d’artisan se vit reconnaître artiste à part entière. En dépitde la loi de 1806 sur les dessins et les marques de fabrique et celle de jan-vier 1793, complétée en mars 1902 par celle sur la propriété littéraire etartistique, la législation française encore déficiente dans le domaine dela mode n’entendait pas intégrer les industries saisonnières de la modeet du vêtement. Il faut attendre le procès de 1921, opposant MadeleineVionnet – largement soutenue par une profession tout entière – à un co-pieur pour assister au revirement inattendu de la jurisprudence qui as-sure désormais aux « modèles de robes, costumes et manteaux, laprotection de la loi du 19/24 juillet 1793 au même titre que toutes les créa-tions artistiques ». Avec constance, Madeleine Vionnet, mais aussi les no-tables de la Maison Hermès, Jean Patou, les sœurs Callot, Paul Poiret etmoult couturiers des années 1920 et 1930, vont systématiser la protec-tion de leurs modèles en adoptant le principe du registre photographique.Chaque silhouette, présentée dans le cadre d’une collection de hautecouture (le prêt-à-porter n’existe pas encore), est alors photographiée deface, de dos et de profil, avant d’être déposée auprès du secrétariat duconseil des prud’hommes puis auprès de l’Office national de la Propriétéindustrielle (ONPI). Parfois, c’est aussi auprès d’un notaire, afin d’allégerla procédure que le dépôt de modèles s’effectue. »Extrait de Olivier Saillard, Commissaire de l’exposition conçue par lesArts décoratifs (Paris) et réalisée en partenariat avec les Rencontresd’Arles (2008).La Maison Hermès prête quelques-unes de ces photographies ainsi queles tenues s’y référant conservées.

5 - Chantier d’insertion AFIC- CRÉAFIBRES - tenues réalisées avec du tissu Hermès. La Maison Hermès, par le biais de la société BUCOL, a fourni le tissunécessaire à la confection des six tenues, présentées sur bustes aprèsavoir été portées sur « modèles vivants » le soir du vernissage de l’exposition « Art et mode », le vendredi 26 juin 2009.

AFIC – CRÉAFIBRESCréée en 1992, l’AFIC est une association de type loi 1901 basée àCoulaines. Sa première activité est la gestion de chantiers d’insertionpour les demandeurs d’emploi de longue durée bénéficiaire du RMIou des autres minima sociaux, ainsi que pour des jeunes de moins de26 ans rencontrant des difficultés d’accès à l’emploi. Depuis sa créa-tion, l’AFIC intervient sur des chantiers en environnement et en bâtiment.Depuis janvier 2007, CRÉAFIBRES a vu le jour. Ce troisième chantiers’inscrit directement dans le développement durable puisque l’activité principale est le tri et le recyclage de vêtements et d’objetsen bois. Onze salariées en insertion sont embauchées en contrat d’avenir et en contrat d’accompagnement dans l’emploi 24h/semainepour une période de six mois renouvelable en fonction du projet pro-fessionnel. Ce chantier, grâce au travail sur le prêt-à-porter créatif,permet à des femmes d’origines culturelles différentes de reprendreconfiance en elles, de gagner en autonomie et en liberté afin qu’ellespuissent se construire et se projeter dans la vie.

Société BUCOLMaison lyonnaise de soieries, novatrice dans un métier de tradition,spécialisée depuis 1920 dans la création de tissus pour la Haute-Couture, le Prêt à Porter des Créateurs et les Editeurs d'Ameuble-ment, BUCOL emploie soixante quatre personnes réparties sur deuxsites. Les tissages de Bussières, dans la Loire, spécialisés dans les

fils teints sont à même de réaliser tous les savoir-faire de la soierie :impression chaîne, brocart, damas, lampas, broché, taffetas (uni ouchangeant), satin...Le bel immeuble lyonnais, regroupant le commercial, les archives etla création, est un vivier d'idées et de recherches pour des matièresd'exception : velours au sabre, satin duchesse, poudre laque, crack-nyl, taffetas caméléon, shamir... Grâce aux archives répertoriées et consultables en permanence, autant pour l'univers de l 'ameublement que celui de l'habillement,BUCOL mélange avec art, créativité et soierie lyonnaise.

6 - GÉRARD SERGENTTrame des joursFilm-documentaire « Les tissus et les vêtements en particulier font partie de notre quotidien,de notre histoire individuelle et collective. Dans un documentaire intituléImages d’habitants, réalisé à partir de films d’amateurs collectés loca-lement, le réalisateur Gérard Sergent cherche à lire la transformation del’apparence des hommes du point de vue si particulier du tissu lui-même.Ce film muet va donner lieu à un véritable et troublant processus de réappropriation de son propre vécu et de notre mémoire collective.Trame des joursest réalisé par Gérard Sergent en 2009, produit par Atmosphères 53, avec le concours de l’association Village.

AUTOUR DE L’EXPOSITION :

Samedi 11 juillet : Le bus de la Mode.: visite d’expositions et de la fabrique des Toiles de Mayenne,rencontre-débat avec Gérard Sergent,réalisateur de Trame des jours. Rendez-vous à 8h30 à Ruillé-sur-le-Loir . Retour vers 19h30. Prévoir son pique-nique.Tarif : 10€. Places limitées. Inscription obligatoire au 02 43 54 71 07.

Autres expositions « Mode in Sarthe »• Du 1er juillet au 20 septembre, Le Mans, Maison du Pilier Rouge :« Créateurs et savoir-faire en Pays du Mans »

• Du 11 juillet au 6 septembre, Tuffé, Prieuré : « Robes»de Diana Brennan

• Du 7 juillet au 26 septembre, Le Mans, Médiathèque Louis Aragon :« Costumes à la page et mode en volumes », Visites guidées. Renseignements : 02 43 54 71 07.

• Du 11 juillet au 20 septembre, Château de Poncé-sur-le-Loir : « Les jeunes créateurs sarthois »

• Du 11 juillet au 20 septembre, Office de tourisme de Mamers : « Photographies de mode »,

• Jusqu’au dimanche 25 août, Fillé-sur-Sarthe, Moulins’art :« Paroles de fringues »

• Jusqu’au dimanche 11 juillet, La Ferté-Bernard, chapelle St Lyphard :« Ombres chinoises »de Frédérique Petit

• Jusqu’au 27 septembre, Vivoin, prieuré : « Toiles sculptées »de Catherine Chanteloube.

• Jusqu’au 30 juillet, Ruillé-sur-Loir, Communauté de la Providence :« La mode en lumière : de la fibre à l’aiguille »

Visites d’ateliers de créateurs Inscriptions obligatoires : 02 43 54 71 07.

JUILLETVendredi 3 :Rouge Métal, création de bijoux, Le Mans / 14h-15h ; 15h-16h ; 16h-17h ; 17h-18h

AOÛTVendredi 28 :Le chanvre, une filière « high-tech » en Sarthe, Neuville-sur-Sarthe. Visite commentée par la Fédération Nationale des Producteurs de Chanvre/ 9h30-12h

SEPTEMBREJeudi 10 :Merci Dieu, Atelier de vêtements liturgiques, Saint-Jean-d’Assé / 14h30-15h30 Samedi 12 :Hervé N. Sellier, Créateur d’articles de luxe en cuir, Le Mans / 14h30-15h30 Jeudi 17 :Hélène Lajoinie, Créatrice de robes de mariées et accessoires, Le Mans / 15h-16h Dimanche 27 :Tanneries de Cuir d’Indochine et de Madagascar, Vivoin / 14h30-15h30

1 - DIANA BRENNAN Robes de luneNée à Sydney, Diana Brennan vit en France depuis 1974. Elle est di-plômée de l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Sydney et de l’Uni-versité Paris 1 Panthéon-Sorbonne, en Arts Plastiques. Ses œuvresfont partie des collections du Musée des Beaux Arts de Beaune, deThomson CSF Versailles, de la Gallery Museum of Textiles de Sydneyet de collections privées.

Ses douze « Robes de lune » ont été présentées dans le cadre de laNuit des Musées 2008, à Galliera, Musée de la Mode de la ville deParis. Suspendues telles 12 étoiles filantes, elles sont autant d’ex-tensions oniriques et démesurées de vêtements délaissés, inten-tionnellement rétrécis par feutrage. Ces robes flottent dans uneambiance nocturne et déploient leur voile nébuleux, jeu de maillesen inox, cuivre, nylon… que Diana Brennan tricote pour un vestiairetout droit sorti de Lewis Carroll. Un diaporama réalisé par l’artistesur ses œuvres nous en livre une vision surprenante.Diana Brennan, qui conçoit et réalise ses textiles, a collaboré avecdes designers, des stylistes et des commissaires d’expositions. Elleenseigne à l’Ecole Supérieure des Arts Appliqués-Duperré, à Paris.

2 - JORGE P. Zoom sur les créateurs sarthoisPhotographe, Jorge P. s’est notamment illustré dans le domaine de lamode pour les plus grandes revues portugaises. Ici, il a réalisé les por-traits de douze créateurs installés en Sarthe et mis en scène sur « modèles vivants » :• Antoine Bollée, maroquinier • Arnaud Fossey, bijoutier-joaillier • Céline Robert, chapeaux • Béatrice Angèle, ornements en crin de cheval et textile• Cilou Zelkin, parures-sculptures (pierres dures et bronze)• Faustine G., accessoires et vêtements uniques• Hélène Lajoinie « Mariées et coquetteries », robes de mariées

et autres coquetteries pour filles… • Hervé N., sellier-maroquinier• Virginie Lelièpvre, bijoux en verre

• Lutilu, créatrice de mode• Nelly Bichet « Kokochnik », chapeaux • Rouge Métal, bijoux argent.

Leurs créations sont mises en situation dans des lieux patrimoniaux denotre département : • l’Abbaye de l’Épau• l’entreprise Lefranc-Bourgeois – Colart International (le Mans)• le château, l’église et l’ancienne papeterie de Poncé-sur-le-Loir• le théâtre de la Fonderie (Le Mans)• l’entreprise Macosa de Bonnétable• le parc animalier de Pescheray

Ces photographies témoignent également de la vitalité d’entreprises ba-sées en Sarthe : T.C.I.M (Tanneries des Cuirs d’Indochine et de Madagas-car) et Métaphores-Le Crin, respectivement basées à Vivoin et à Challes ;ces deux entreprises appartenant à la Maison Hermès.• Macosa (Manufacture de Confection du Saosnois) de Bonnétable,

spécialisée dans la fabrication de lingerie-corsèterie de petites ou trèspetites séries dans le luxe et pour de jeunes créateurs

• la Fédération Nationale des Producteurs de Chanvre, dont le siège estinstallé au Mans et mécène dans cette opération « Mode in Sarthe – Créa-teurs et savoir-faire », fournissant la matière première aux créateurs.

Les photos de Jorge P. ont fait l’objet d’une publication : Zoom sur lescréateurs sarthois. Édité par le Conseil général de la Sarthe, 5 €.

3 - SABINE PIGALLE Love is in the hairNée en France en 1963, Sabine Pigalle vit et travaille à Paris. « Love is in the hair » s’inspire des relations anthropomorphiques quel’homme entretient de tout temps avec le règne animal. Elle s’exprimeainsi sur son travail : « … J’ai voulu établir des relations avec la partanimale que chacun porte en soi, notamment à travers le « poil » quiest généralement ce que le monde moderne de la beauté condamneen Occident, en détournant la chevelure et la montrant sous un angleassez sauvage …. J’ai voulu aussi montrer les chiens d’une façon plus abstraite, en necherchant pas nécessairement à les portraiturer, afin que le regardpuisse se concentrer sur le « cheveu ».

Dans le cadre de « Mode in Sarthe – créateurs et savoir-faire », l’abbaye de l’Épauaccueille cet été l’exposition « Art et mode » mettant en scène différents artistesfrançais et étrangers ainsi que les créateurs sarthois sous l’objectif du photographede mode Jorge P. “Si la mode contribue à fabriquer l'esprit d'une époque, l'art est peut-être, en revanche, ce qui le saisit le mieux.” (Gasparina Jill, L'Art contemporain dans la mode,Éditions Cercle d'art, 2006, p.34). À l’esprit du temps, cette exposition oppose le regard distancié de l’artiste : avecl’œil de Jorge P. et celui de la photographe Sabine Pigalle auteur de la série Love isin the hairou comment détourner la chevelure ou Gérard Sergent, réalisateur deTrame des jours, cherchant à lire la transformation de l’apparence des hommes dupoint de vue si particulier du tissu lui-même. Quant à Diana Brennan, artiste textileaustralienne, elle présente ses douze Robes de lune, un savant jeu de mailles eninox, cuivre ou encore nylon… Ou comment appréhender et détourner la mode. Pour « Art et mode », Hermès prête des photographies de dépôts de modèles,véritables témoins du statut artistique du couturier - et trois tenues en lien avec certaines des photographies. Enfin la société Bucol, filiale de Hermès, a fait don detissus au chantier d’insertion Afic-Créafibres.

1. Trame des jours, de Gérard Sergent, 2009, produit par Atmosphères 53 avec le concoursde l’association Village. / 3. mannequin : Sonia Rugraff ; styliste/accessoires : Faustine G. ;chapeau : Céline Robert ; coiffeur : David pour Frédéric Moneger ; photographie : Jorge P. /5. et 8. Chantier d’insertion Afic-Créafibres / 6. mannequin : Alba Pistolesi ; styliste : Lutilu ;chapeau : Nelly Bichet ; coiffeur : David pour Frédéric Moneger ; photographie : Jorge P. / 7. Robes de lune de Diana Brennan

4 . Robes de lune de Diana Brennan

2. Love in the hair de Sabine Pigalle

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