exposição josé barbosa

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WWW.JOSÉBARBOSAOLINDA.COM.BR GALERIE MAILLETZ 17, Rue du Petit Pont -75005- Paris Tel. +33 - 01.46.34.25.11 - 06.61.51.99.73 EXPOSE Remerciement: Bé -Claude et Bernard Bazin - Michel Gaucher Apoio cultural: Folder8.indd 1 09/01/2012 09:48:03

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Page 1: Exposição José Barbosa

WWW.JOSÉBARBOSAOLINDA.COM.BR

GALERIE MAILLETZ17, Rue du Petit Pont -75005- Paris

Tel. +33 - 01.46.34.25.11 - 06.61.51.99.73

EX

PO

SE

Remerciement: Bé -Claude et Bernard Bazin - Michel Gaucher

Apoio cultural:

Folder8.indd 1 09/01/2012 09:48:03

Page 2: Exposição José Barbosa

NATUREZAS VIVASBOIS DU BRÉSIL

Curadoria: Bénédicte Auvard

GALERIE MAILLETZ17, Rue du Petit Pont -75005- Paris

Tel. +33 - 01.46.34.25.11 - 06.61.51.99.73

Vernissage: Jeudi - 1er Mars 2012 a partir de 18hExposition: du 02/03/2012 - au - 26/03/2012

Ouvert tous les Jours de 14.30H á 20.30HMétro Saint Michel - Cluny - La Sorbonne

Bénédicte Auvard

Dès l’exposition de Maria Martins, organisée à New York en 1947, An-dré Breton entamait son discours

d’inauguration en ces termes : « l’esprit, ces dernières années, n’a pas cessé de souffler des terres chaudes ». C’est en effet à l’orée du XXe siècle que la scène artistique occi-dentale commence à porter son regard sur l’altérité. Partisane de la promotion d’un art sans limites, c’est donc avec une grande ju-bilation que j’accueillerai José BARBOSA, le temps d’une exposition, du 1er á 26 Mars de 2012 á la Galerie Mailletz, á Paris.La proposition de cette exposition est de rendre hommage à un artiste brési-lien dont l’œuvre défie toute tentative d’estampillage d’un art qui échappe à tout formatage. Car, au-delà de la désignation, c’est la sidération que suscitent avant tout ces 45 ans de création.Dessins suggestifs teintés d’érotisme mali-cieux, peintures telluriques et mystérieuses traduisant une appétence du pays natal, sculptures polychromes débordantes de vie, de saveur et de savoir, objets épurés et mini-malistes, autant de pans d’une œuvre pour le moins prolifique qui trouve sa marque dans un inlassable tangage entre figuration et symbologie, impétuosités expressionnis-tes et sinuosités surréalistes tropicalistes, mâtinées d’onirisme érotique.José Barbosa da Silva naît à Olinda, dans l’Etat de Pernambuco, au Brésil, en 1948. Fils de l’ébéniste Ernani Ricardo da Silva, il apprend à tailler le bois dans l’atelier de son père. C’est en 1963, à l’initiative du pein-tre, Adão Pinheiro qu’il entame sa carriè-re artistique. A la même époque, il intègre et organise le mouvement de Arte Ribeira. Ce mouvement qui regroupait, entre autres, João Câmara, Vicente do Rego Monteiro et Guita Charifker, avait pour propos de re-définir les liens entre art et artisanat et de porter la culture à ceux qui n’y avaient pas

accès, en réaction à la violence perpétrée par la nouvelle dictature militaire. Jugé trop dissident par les autorités, il fut dis-sous par la suite.A la faveur d’un regain d’intérêt pour la fi-guration, à partir des années 60, les artistes dits « populaires » sortirent de leur isole-ment et connurent soudain une considéra-tion inédite. Dans le Nordeste, où la sour-ce populaire était particulièrement vivace, José fut de ceux qui surent tisser de vrais liens entre expression innée et création es-thétique consciente de sorte que, en marge de l’axe Rio San Paulo, l’Ecole pernambou-caine de peinture fut reconnue à l’échelon national, dans la deuxième moitié des an-nées 60. En 1965, il organise, avec Janete Costa, le premier salon d’art populaire, à Natal. C’est la même année, qu’il déména-ge à Rio, où il participe au Tropicalisme, au Cinema Novo et à la Nouvelle Figuration. C’est à Rio, auprès du professeur Orlando da Silva qu’il s’initie à la xylogravure, dont on retrouve la finesse de trait dans ses des-sins. Au cours de cette période carioca, il réalise les sculptures de l’Hôtel Savoy et participe à plusieurs salons, en particulier au MAM, le musée d’art moderne de Rio.En 1972, il part pour l’Europe où il réside jusqu’en 1978. Lors de son séjour européen, il expose à Londres, Munich, Cologne sans oublier Paris, où son travail est présenté au Musée d’art moderne, autant que dans des galeries aussi connues que la galerie Debret et L’œil de Bœuf. Il travaille dans l’atelier de Meudon, avec Roseline Granet et Jean-Paul Riopelle. Il est également exposé à l’Ibero--Club, chez Claude et Bernard Bazin.Depuis son retour au Brésil, il vit et travail-le à Olinda où son travail continue de jouir d’un rayonnement international.Barbosa est anthropophagique par essen-ce. S’il a assimilé, de son séjour européen, l’influence de modèles exogènes, son œu-

vre exsude d’indices autochtones, tant par la véhémence des couleurs que par le choix des thèmes traités (floraison picturale, pay-sages bucoliques). Toutefois, loin de céder à la facilité régionaliste de l’exotique pour l’exotique, il se sert plutôt des ressorts es-sentiels de la source populaire comme le dé-sir fulgurant d’exorciser le réel par la quête du fabuleux, ou encore la réinvention de la nature environnante au travers d’une faune et d’une flore fantastiques, pour laisser libre cours à une vision singulière qui sait capter les atmosphères troublées, nimbées du mystère qui donne à ses toiles un carac-tère immuable. Si ces poissons (Peixe 1, Peixe2, Peixe 3) répudient toute notion de clair-obscur et affichent des aplats colorés pour revenir à une simplicité inspirée de Matisse, ceux de Gravida et de Pompéia II deviennent gra-vides d’une scène que Barbosa décline à l’envi au fil de ses toiles et de ses dessins, où s’entremêlent personnages féminins hy-bridés d’oiseaux et de poissons, issus du bestiaire nordestin, symboles attribués aux divinités féminines du Candomblé, dont l’aventure picturale traduit un imaginai-re fantasmagorique pour le moins fertile. Ici, l’automatisme psychique sollicité par le surréalisme se teinte d’une exubérance ty-piquement tropicale, héritée des topiques du Manifeste anthropophage publié par Oswald de Andrade en mai 1928, prônant un retour à la nudité et au matriarcat, à l’instar des indiens Tupi, comme pour bien marquer la rupture de la brasilianité avec « une réalité sociale habillée et répressive, répertoriée par Freud.» Les personnages, li-bérés des lois de la gravité, telles des âmes relaxées de toute faute à expier, évoluent à la gloire d’un bonheur originel retrouvé.En écho aux Pommes de Césanne et aux Tournesols de Van Gogh, les Fructos de Pernambuco et les Jarro com Passaros, He-

liconias e Frutos et Jarro com Passaro, Jo-aninha e Mangas nous plongent dans un paradis de la jubilation chromatique, fait d’oiseaux, de papillons et de fleurs auquel, seul, un poème de Mauro Mota, ou un ré-cit merveilleux de la littérature du Cordel, pourrait nous arracher.Les sculptures de José Barbosa attestent, elles aussi, de la singularité de son ressort créatif. Formé par son père à tailler arca-nes et volutes chères à la tradition baroque, importée par les Franciscains au 17e siècle, il s’en détache peu à peu pour élaborer la technique de la « Talha » consistant à tra-vailler des surfaces de bois planes. Au con-tact de figures éminentes de la scène con-temporaine nordestine, telles que Francisco Brennand et Adão Pinheiro, il recrée sa pro-pre vision de la nature nordestine, en assi-milant tradition populaire et baroque. Par l’exploration des ressources de la polychro-mie et l’incrustation de toutes sortes d’objets hétéroclites, au premier abord, qu’il méta-morphose, comme par magie, en symboles, Barbosa s’inscrit dans une visée universa-liste où les portails Dogons des Bamilékés du Cameroun, les portes des Baules de Côte d’Ivoire, ou encore celle des Précolombiens ou des Polynésiens, trouvent leur actualité dans l’environnement immédiat de l’artiste. Toutefois, avec cette débauche de corps fé-minins, agrémentés de symboles pour la plupart issus du ma-triarcat du Candom-blé, c’est encore un hommage inaltérable au féminin qu’il faut voir dans ses bas-re-liefs, qui rappellent invariablement ceux qui ornaient la « Mai-son du Jouir » aux îles Marquises, dernière demeure de Gauguin.

JOSÉ BARBOSA 45 ANS D´ART

Peintures Sculptures Dessins Objets

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