exemplaire volume xxii - numéro 4

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VOLUME XXII NUMéRO 4 LE MERCREDI 6 MARS 2013 Université Parents- étudiants à l’UL Manque de ressources Page 3 QUÉBEC Pensionnats Autochtones Rencontre pour faire la paix Page 5 CULTURE La mort Pop Club Quatrième album de We are Wolves Page 7 SPORTS Pur Instinct Découverte d’un nouveau sport Page 8 Suivez-nous sur Facebook (journal l’Exemplaire) et sur Twitter (@lexemplaire) Comédie Club Un retour tout en humour page 7 Stéphane Modat Du nouveau dans les cuisines du Château Cheerleaders Rouge et Or En route vers les finales provinciales Photo Elise Duffay Photo Joëlle Lavoie Photo Jean-François Morissette page 5 page 8 Photo Elise Duffay

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Le retour du comedie club de Québec, Du nouveau dans les cuisines du Château

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Volume XXII Numéro 4 le mercredI 6 mArS 2013

Université

Parents-étudiants

à l’UL

Manque de ressources

Page 3

QUÉBEC

Pensionnats Autochtones

Rencontre pour faire la paix

Page 5

CULTURE

La mort Pop Club

Quatrième album de We are Wolves

Page 7

SPORTS

Pur Instinct

Découverte d’un nouveau

sport

Page 8

Suivez-nous sur Facebook

(journal l’Exemplaire) et sur Twitter (@lexemplaire)

Comédie Club

Un retour tout en humour

page 7

Stéphane ModatDu nouveau dans les cuisines du Château

Cheerleaders Rouge et Or

En route vers les finales provinciales

Photo Elise Duffay

Photo Joëlle Lavoie

Photo Jean-François Morissette

page 5

page 8

Photo Elise Duffay

UnIversIté2 l’eXemplAIre, le mercredI 6 mArS 2013

À l’ère des médias sociaux qui permettent de créer des réseaux de connaissances

qui s’étendent de ville en ville et de pays en pays, les pages Spotted se mettent au service de ces amoureux transis en mettant en ligne, de fa-çon anonyme, la description de la personne recherchée et le moment où elle a été «détectée», d’où le nom Spotted. Créée le 23 janvier dernier, la page Spotted: Université Laval accueille les S.O.S. d’univer-sitaires à la recherche d’un inconnu ou d’une inconnue qu’ils ont croisé un matin à l’embouchure du tunnel menant au pavillon DeKoninck, un après-midi dans l’ascenseur du pa-villon Pouliot ou dans leur cours de science économique du mercredi.

L’anonymat est d’ailleurs «un principe important de Spotted», a expliqué la fondatrice de la page de l’Université Laval, qui n’a pas voulu révéler son identité. «Je sens une certaine responsabilité par rap-

port à ça. Moi, si j’écrivais quelque chose sur Spotted, je ne voudrais pas que l’administrateur dévoile mon nom, comme l’administra-teur ne voudrait pas non plus que son nom soit connu et que tout le monde puisse le contacter per-sonnellement», a-t-elle expliqué. L’anonymat prime donc pour tous les participants, sauf évidemment pour les personnes dont l’identité est justement recherchée.

Sur les 69 messages qui figu-rent à ce jour sur la page Facebook, une vingtaine de conversations mè-nent à un nom particulier. Reste à voir si ce nom est le bon. «On a reçu quelques courriels de personnes qui me demandaient de les mettre en contact avec l’autre, mais jusqu’à maintenant je n’ai pas reçu de confirmation que cela avait abouti à quelque chose», a affirmé l’admi-nistratrice, avant d’assurer que mal-gré cela, elle était «confiante».

Selon Geneviève Décarie, ex-conseillère en communication au gouvernement et détentrice d’un baccalauréat en communication, «ça reste une bonne idée, tant et aussi longtemps que les gens n’abusent pas de la page et ne se mettent pas à écrire des niaiseries», ce qui «très probablement arrivera dans les 6 prochains mois». Si la page de l’Université Laval compte près de 2 000 mentions «like», celles de l’Université de Lorraine et de Strasbourg en comptent près de 10 000, alors que celle de Reims en comptera bientôt 5 000. Toutes ces pages ont été lancées entre le début du mois de décembre et la fin

du mois de janvier dernier et sont encore actives.

Sur Spotted: Université La-val, les gens participent avec en-thousiasme aux recherches, ce qui, a commenté Loreleï Meunier, étudiante à l’Université Laval en Philosophie-Littérature, «montre que notre génération a encore un certain sens du romantisme». Rap-pelant les grands classiques où les personnages «tombent amoureux au premier coup d’œil», il y a, a-t-elle expliqué, «un lien certain avec le romantisme de grande littérature épistolaire».

Spotted à l’Université Laval

Le romantisme à l’ère des réseaux sociaux

Stéphanie Jolicoeur [email protected]

Cité Universitaire – L’Université Laval possède maintenant sa page Facebook Spotted. Depuis plus d’un mois mainte-nant, les étudiants de l’Université Laval ont un moyen ano-nyme pour épier une personne de l’université qu’ils auraient trouvée à leur goût. Ce récent mouvement est exporté des universités françaises.

e N b r e f

tout le monde en parle

Pierre Duchesne satisfait du

Sommet

Satisfait des résultats du Som-met sur l’enseignement supé-

rieur, qui s’est conclu le 26 février, le ministre Pierre Duchesne a af-firmé que la choix de l’indexation «ne réglait pas tout», mais qu’il s’agissait d’une bonne solution pour le moment. Il a ajouté qu’il ne fermait pas la porte à la gratuité à long terme. (V.F-M.)

sommet sur l’enseignement

supérieurCampagne de

publicité du PQ

Le Parti Québécois (PQ) a in-vesti près d’un demi-million

de dollars en publicité pour vanter les résultats du Sommet sur l’ensei-gnement supérieur. D’une valeur de 481 000$, ces publicités mettent de l’avant le réinvestissement dans les universités, l’augmentation du nombre d’enseignants, la recherche mieux soutenue et la réduction de l’endettement étudiant. (S.B.)

Département de sociologie à l’ul

Une nouvelle maîtrise

Le Département de sociologie de l’Université Laval a annon-

cé la création d’une nouvelle maî-trise avec stage qui favorise le tra-vail en entreprise. Elle a été créée en raison de la demande impor-tante des étudiants en sociologie. Le stage de 400 heures permettra de mieux comprendre le dévelop-pement et la structure des sociétés d’aujourd’hui. La première cohorte commencera à l’automne 2013. (M.W.)

Canal savoir La recherche

universitaire en ondes

L’émission Cogito, diffusée sur le Canal Savoir et produite par

la Chaire publique ÆLIÉS, donne la chance aux étudiants de cycle supérieur de vulgariser leur re-cherche. La prochaine saison télé-visée accueillera 15 étudiants à la maîtrise et au doctorat de l’Univer-sité Laval de tous horizons, tant du côté des sciences humaines que des sciences pures. (S-C.B)

Photo Yascha WeckerLa créatrice de Spotted préfère ne pas essayer de prévoir la viabilité de son

projet. «Je continuerai tant qu’il y aura des messages sur la page», a-t-elle dit.

Éric Leblanc, vice-président du CEULa et directeur de la revue L’écrit primal, s’est

inspiré de la thématique de Québec en toutes lettres, un festival littéraire de la Ville de Québec. L’exercice avait toutefois pour but de remettre la femme à l’avant-plan. «C’est une occasion pour traiter de la femme et des écrits qui en ressortent d’une manière plus englobante», s’est-il réjoui.

Pour M. Leblanc et ses collè-gues, il ne s’agit pas d’aborder di-rectement le féminisme des temps modernes par l’écrit, mais plutôt de

comprendre les écrits féminins. Se-lon lui, cette distinction permet «de dépoussiérer les clichés et les idéaux qu’on se fait de la femme et la mettre dans un contexte actuel».

Des clichés qui perdurent«Le discours a changé», a affir-

mé Martine Delvaux, professeure de littérature à l’Université du Québec à Montréal et romancière. «Il y a une régression en termes des droits des femmes et du respect qu’elles ont pour elles-mêmes», a-t-elle soutenu. Mme Delvaux s’inspire de Simone de Beauvoir, qui avait écrit : «on ne naît pas femme, on le devient». En

2013, il est important de le retenir selon elle. Certes, la différence entre les hommes et les femmes est fon-damentale. Le piège à éviter «est d’être prisonnière de ses attributs féminins», a-t-elle expliqué. S’affir-mer femme et garder conscience des inégalités permet donc aux femmes d’aujourd’hui de garder l’héritage que Simone de Beauvoir et ses contemporains ont laissé.

Annie Grégoire-Gauthier, étu-diante à l’Université Laval en po-litique et féministe, croit aussi que les féministes doivent s’attaquer aux stéréotypes entre les sexes. Par contre, elle soutient que le fémi-nisme d’aujourd’hui est beaucoup plus personnel. «Il y a autant de féministes que de femmes. C’est essentiel que toute femme vive ses propres combats, qu’ils soient poli-tiques ou à la maison», a-t-elle dé-claré.

Un printemps érable au fémi-nin

Pour Annie Gauthier-Grégoire, son combat est dans la rue. Arbo-rant les couleurs d’Option nationale, la jeune étudiante a revendiqué ses droits au printemps érable. Elles étaient plusieurs à manifester l’an-née dernière et c’est ce qui a permis un renouveau du mouvement fémi-niste, croit la romancière Martine Delvaux. «Le féminisme n’a jamais été mort, il a seulement été moins visible. La participation particulière des femmes au printemps érable a remis le féminisme sur la carte», a affirmé celle qui a manifesté dans les rues avec ses étudiantes.

La romancière a rappelé les «manufestations» auxquelles les étudiantes participaient. «L’essence même de ces manifestations était féministe, même si hommes et femmes se dévêtaient», a expliqué Mme Delvaux.

Les écrits paraîtront vers la fin du mois d’avril dans la prochaine re-vue de L’écrit primal.

Cercle d’écriture de l’Université Laval

Des écrits au fémininRomy Quenneville-Girard [email protected]

Cité universitaire – Près de 20 étudiants en littérature se sont prêtés à l’atelier d’écriture portant sur les clichés et les stéréotypes attribués aux écrits féminins. Le cercle d’écriture de l’Université Laval (CEULa) invitait la relève lit-téraire à examiner l’évolution de la féminité le temps d’un atelier préparatif à la publication de la 49e édition de la revue L’écrit primal.

UnIversIté 3l’eXemplAIre, le mercredI 6 mArS 2013

Selon certains étudiants, le service ne serait pas dispo-nible dans tous les endroits

du campus. Maxime Mantha, étudiant en génie mécanique, ex-plique que le réseau est défec-tueux dans bien des pièces du pavillon Alexandre-Vachon. Cer-taines classes n’auraient pas ou presque pas accès à Internet.

Problème d’authentificationBien sûr, cela pose problème

puisque bien des cours universi-taires nécessitent l’utilisation du Web. «Lorsqu’on est à la cafété-ria du Vachon, la vitesse de l’In-ternet est carrément médiocre, il y a même quelques endroits où on n’arrive pas à se connecter», s’est-il exclamé.

Aux dires du jeune homme, cela est d’autant plus probléma-tique étant donné que la cafété-ria est le lieu principal où tous les étudiants de la faculté des Sciences et de génie se rencon-trent pour faire des travaux.

Mathieu Jalbert, agent de sou-tien informatique au département d’information et de communica-tion, croit que le principal pro-blème d’Eduroam se situerait du côté du serveur d’authentification. Parfois, une personne connectée au réseau qui ne fait que changer de pièce va devoir s’identifier à nouveau pour avoir sa connexion.

Résolution à venirPar contre, M. Jalbert ex-

plique que ce problème est en voie d’être réglé. Le deuxième problème, l’absence de connexion à certains endroits sur le campus, s’expliquerait par le fait que l’Uni-versité Laval est d’une grande su-perficie. Ainsi, les antennes Inter-net n’arrivent pas à la couvrir en entier et laissent certains endroits avec peu ou pas de connexion. «À l’Université Laval, ils sont ren-dus à près de 1500 antennes sur le campus, ce qui est énorme. C’est vraiment de l’investissement et ils en ont ajoutées d’ailleurs il n’y a pas très longtemps. Donc, c’est

tout le temps en amélioration», a-t-il soutenu.

Accès mondial à EduroamL’agent de soutien insiste sur

le fait que ce changement de ré-seau est une amélioration en soi. Selon lui, l’ancien réseau WPA fonctionnait très bien, mais, avec Eduroam, il y a un critère de fa-cilité.

Effectivement, les étudiants peuvent avoir accès à tous les ré-seaux Eduroam à travers le monde avec le numéro d’identification de l’Université Laval. Cela facilite la tâche aux étudiants et enseignants qui doivent se rendre à l’étranger. «Ça simplifie leur intégration et ça leur fait un tracas de moins», a conclu M. Jalbert.

Eduroam est disponible dans dix universités québécoises et dans plus de 40 universités ou collèges au Canada.

Service pratique et sécuri-taire

Cet avantage est la principale raison qui a poussé l’Université Laval à adhérer au programme. De plus, d’après M. René Lacroix, vice-recteur adjoint aux systèmes d’information, ce changement de réseau est dû également à des cri-tères pratiques et sécuritaires. «Ce remplacement était nécessaire afin de poursuivre le rehaussement des services sans fil de l’Univer-sité Laval, en éliminant un ré-seau moins sécuritaire et moins performant, le ulaval_WEP, et en réduisant le nombre de réseaux en remplaçant le ulaval_WPA par Eduroam», a-t-il expliqué.

Des 40 000 étudiants laval-lois, entre 4000 et 5000 d’entre eux serraient des

parents-étudiants. Au premier cycle, il y en aurait 15%, tandis que 25% seraient au deuxième cycle.

Les parents-étudiants ont avant tout un statut à faire valoir, selon Annie-Pierre Bélanger, présidente de l’Association des Parents étudiant ou travaillant à l’Université Laval (APETUL). «La notion de choix est fonda-mentale à l’heure actuelle. Ceux qui font celui d’être parents sont privés d’autre chose», a-t-elle expliqué. En effet, la grande ma-jorité des parents-étudiants du campus étudient à temps partiel et ne peuvent donc pas bénéfi-cier de certains avantages. Cer-tains locaux comme le PEPS, ou encore les bourses, ne sont accessibles qu’aux étudiants à temps plein. «Nous aimerions que le temps partiel soit reconnu comme temps plein pour les per-sonnes ayant des enfants en âge préscolaire», a souligné Mme Bélanger.

Cette dernière, qui est ma-man de trois petites filles de sept, cinq et deux ans, a poursuivi en ajoutant qu’il faudrait aussi «une politique familiale qui donne droit à des congés parentaux, comme dans le monde du tra-vail».

Des services aux parentsPour faciliter la vie des pa-

rents, trois services de garderie

sont proposés par l’Université Laval: L’Univers des enfants, La Charmille et le Centre Jour. Ils totalisent 181 places pour tous les parents-étudiants mais égale-ment pour les employés de l’uni-versité.

Ces services, qui sont peu nombreux, manquent de place. En comparant l’offre et la de-mande, «c’est vrai que le ratio est totalement ridicule», a mentionné Pascale Azoulai, coordonnatrice administrative et financière au Centre de la petite enfance (CPE) L’Univers des enfants. «La de-mande n’est pas du tout satis-faite» a-t-elle ajouté.

Présentement, il y a deux à trois ans d’attente pour obtenir une place dans un des services de garde de l’université. «Trois ans, c’est la durée du baccalauréat!», s’est exclamée Annie-Pierre Bé-langer. «J’aurai terminé depuis longtemps mon certificat à ce moment-là!», a ajouté Christine Gingras, maman d’un petit gar-çon de deux ans et étudiante au certificat en management.

L’APETUL se penche pré-sentement sur un projet de halte-garderie à l’image de celle proposée à l’Université de Mon-tréal, Le Baluchon. Dans les an-ciens locaux du PEPS seraient proposées des gardes, en blocs de quatre heures, qui correspon-draient aux horaires des cours. Ce serait «un modèle plus alter-natif que les CPE qui ne sont pas adaptés à la demande» a expli-

qué Annie-Pierre Bélanger.

Parents différentsLes parents-étudiants laval-

lois ont des profils très différents, de «la mère immigrée qui arrive avec son enfant en bas âge» à «la famille biparentale avec un conjoint qui travaille», a expliqué la présidente de l’APETUL. Mais il y a également «des jeunes pa-rents encore en [sic] baccalauréat qui ont des situations précaires», a-t-elle ajouté. Enfin, il y a ceux qui font le choix du retour aux études. «Après 10 ans d’absence sur les bancs d’école, j’ai un tout nouveau regard par rapport aux études!», a tenu à souligner Mme Gingras.

La vie au quotidien pour ces parents est semblable à un em-ploi du temps réglé au millimètre près. «Je m’organise, j’ai des plans B pour à peu près tout ce que je fais. C’est deux fois plus d’organisation», a fait savoir Christine Gingras. «Je n’ai ja-mais été en retard dans aucun de mes travaux, encore moins dans mes travaux d’équipe», a-t-elle complété.

Pour cette dernière, il est possible d’être parent et étudiant. «Il faut seulement faire des sa-crifices et avoir un peu d’aide», a-t-elle expliqué. Ce soutien est proposé par l’APETUL qui a pour objectif de créer un réseau d’entraide, mais aussi d’informer les parents en laissant à disposi-tion un centre de ressources.

La vie des parents-étudiants

Entre biberons et révisions

Juliette [email protected]

Québec – Étudier et vivre une vie de famille c’est possible, mais le chemin est encore long avant que la tâche soit aisée, surtout avec le manque de place dans les services de garde sur le campus. Entre biberons et révisions, les parents-étudiants de l’Université Laval ne chôment pas.

Photo Yascha WeckerÉmilie, une jeune mère étudiante de l’Université Laval, jongle entre son rôle de mère et celui d’étudiante.

Réseau sans fil Eduroam

Les utilisateurs incommodés par

des faillesPriscille Gé[email protected]

Université Laval – Instauré dans 54 pays, le réseau Internet sans fil Eduroam est la dernière acquisition informatique de l’Université Laval. Disponible officiellement depuis le 31 janvier, le service qui présente bien des avantages semble toutefois comporter encore quelques failles plutôt incom-modantes pour ses utilisateurs.

Certaines classes n’au-raient pas ou

presque pas ac-cès à Internet.

OPInIOn4 l’eXemplAIre, le mercredI 6 mArS 2013

L’équipe de L’ExEmplairEJournal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (656-2131 poste 4683); Directeur de la production: Mathieu Massé (8942); Adjoint à l’éditeur: Chloé Noël (8942); Rédactrice en chef: Vicky Fragasso-Marquis (4513); Secrétaire de rédaction: Jean-Michel Poirier (4513); Éditorialiste en chef: Sarah-Christine Bourihane (8954); Maquettiste: Marie-Pier Cayer (8959); Directeur de la photographie: Yascha Wecker (8954); Caricaturiste: Marie-Michèle Genest Université: Olivier Turcotte, Hassan Daher, Vanessa Picotte et Sophie Houle-Drapeau (5224); Municipal, régional et gouvernemental: Pierre-Yves Robert et Camille Bélanger-Vincent (8956); Culture: Émilie Bonnefous, Rachel Lapointe, Margaud Castadère-Ayçoberry et Marie-Michèle Genest (8957); Sports: Fanny Nonvignon et Audrey-Anne Maltais (8957).

Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Gra-phiskor; Julie Verville et Mario Fraser; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur: Les Presses du Fleuve, 100, avenue de la Cour, Montmagny (Québec) G5V 2V9; Tirage: 1000 copies. Adresse: Département d’information et de communication, C.P. 4120, pavillon Louis-Jacques-Casault, local 3832, Cité universitaire (Québec) G1V 0A6; Télécopieur: (418) 656-3865; Courriel: [email protected]; Site Web: http://www.exemplaire.com.ulaval.ca; Facebook: L’Exemplaire (Page officielle); Fil Twitter: @lexemplaire

Points de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Casault, pavillon De Koninck, pavillon Desjardins, pavillon des Sciences de l’éducation, pavillon Pouliot, pavillon Vachon, pavillon Lemieux, pavillon Vandry, pavillon Palasis-Prince, Peps; Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Tribune de presse du parlement.

CommentaireÀ l’envers de

la modeGabrielle Chanel a écrit : «Il n’y a pas de mode si elle ne descend pas

dans la rue». Valorisant la nouveauté, la mode à travers les époques s’est inscrite autant pour consolider un statut social que pour faire réagir. Pourtant, aujourd’hui, il semble que quelque chose cloche. La mode ne descend plus dans la rue, mais s’imprègne du caractère événementiel des défilés et par conséquent, se retrouve dans des musées. Mais lorsque la mode appartient plus au musée qu’aux personnes qui la portent, c’est la preuve que quelque chose doit changer.

Avec les semaines de la mode de Montréal, New York, Milan et Paris qui viennent de se terminer, les nouvelles tendances sont enfin arrivées. Lors d’un défilé de mode, aucune place n’est accessible pour le public. Pour y assister, on doit y être invité. Pourtant, ce sont ces mêmes défilés qui définissent ce qui se retrouvera en magasin pour les six mois à venir. Les acheteurs des grands magasins s’inspirent des nouvelles tendances pour créer des vêtements similaires, mais à moindre coût. Ces défilés (auxquels personne n’aura assisté) auront un impact sur une majorité d’entre nous, qui, sans même le savoir, achèterons ce pantalon 7/8 avec un imprimé floral (presque identique à celui vu lors du défilé Marc Jacobs printemps/été 2013).

Les vêtements seront copiés et recopiés jusqu’à ce qu’ils se retrouvent en différentes couleurs dans tous les magasins à grande surface du pays. De plus, comme ils sont créés pour une minorité de personnes, environ 1% de la population, cela rend l’expérience d’acheter des vêtements ardue et difficile. Car avec 62 % de Canadiennes habillant la taille 12 et plus, la mode devient un univers auquel les consommatrices ne peuvent plus s’identifier. Comme nous n’avons pas toutes la même silhouette, il serait normal que les vêtements soient adaptés afin de correspondre au besoin des Canadiennes.

Je conçois que la mode peut paraître superficielle pour une majorité d’entre nous. Mais pour certains, notre manière de nous vêtir est perçue comme un prolongement de nos idéologies personnelles. Dans une société où l’on ne cesse de nous répéter que la première impression est la plus importante, ne faudrait-il pas essayer de reprendre le contrôle de ce monde, régit par un idéal de beauté impossible à atteindre? Et si, au fond, la mode était la somme de tous ces détails qui font que nous sommes tous des êtres uniques?

Rachel [email protected]

Après les échecs répétés du Parti républicain suite à son virage à droite depuis l’élection de George W. Bush et la montée du Tea Party parmi ses rangs, le Grand Old Party (GOP) doit prendre conscience que ses

positions étonnamment rétrogrades font mal au parti, qui devient la risée partout à travers le monde. La comédie doit cesser. Les sondages démontrent clairement que le Parti républicain dégringole dans les intentions de vote dans presque toutes les sphères démographiques. Les femmes, les Afro-Américains, les Latino-Américains, les jeunes, tous ces groupes préfèrent donner leur appui au Parti démocrate. Seuls les hommes blancs âgés se recon-naissent encore, de manière générale, chez les Républicains d’aujourd’hui. Cependant, ceux qui ont autrefois été majoritaires deviennent peu à peu minoritaires. Par manque de chance, l’Histoire nous a appris qu’on ne peut malheureusement se battre contre la démographie. Alors, si les républicains ne peuvent prendre le dessus avec des idées émanant de la droite radicale, il ne leur reste qu’une solution : s’adapter.

Or, l’adaptation, pour les dinosaures rétrogrades ultraconservateurs, est un concept difficile à comprendre. Difficile, car il implique de revenir sur des positions auxquelles ils sont fermement campés afin de ravir une part de l’électorat démocrate. Ils ont bien tenté de séduire les femmes au foyer sans toucher à leurs positions en choisissant Sarah Palin comme colistière de John McCain lors de l’élection de 2008, mais Mme Palin a claire-ment démontré ne rien comprendre de la réalité des femmes américaines, ni rien d’autre. Ce choix a d’ailleurs été la dernière erreur de Steve Schmidt, ancien organisateur républicain. Il croyait que malgré ses positions ultraconservatrices, autant sur la religion que sur sa conception de la société, elle aurait un impact sur les femmes. Palin n’a, au final, que contribué au déshonneur du parti d’Abraham Lincoln par son manque flagrant de connaissances générales et d’expertise, tant sur son propre pays que sur la scène mondiale.

Les républicains doivent donc trouver, et ce assez rapidement, un candidat qui saura unir les minorités qui, mises ensemble, forment la majorité. Certains conservateurs voient en Marco Rubio ce «sauveur». Néanmoins, Marco Rubio n’est qu’un autre esclave de l’idéologie conservatrice qui tue à petit feu le Parti républicain. Rubio est un sénateur républicain de Floride qui représente, pour plusieurs, le changement dont sa formation politique a tant besoin. Né aux États-Unis de parents cubains, il fait partie de ces Américains de deuxième génération si chers aux organisateurs politiques des deux grands partis. Souvent qualifié de «Barack Obama républicain», ce suppôt du Tea Party doit faire preuve de beaucoup plus de progressisme pour incarner véritablement le changement.

Toutefois, le progressisme de Rubio fait défaut. Pro-vie, il refuse totalement l’avortement, même dans les cas où la mère est en danger de mort. Il s’oppose aussi aux méthodes contraceptives, comme la pilule anticonception-nelle. Il a piloté un projet de loi qui, s’il avait été adopté, aurait privé des millions de femmes du libre accès aux contraceptifs oraux. Toutefois, c’est avec sa vision réductrice de la science que Marco Rubio s’est illustré aux États-Unis. De nombreux scientifiques, comme le célèbre Bill Nye, se sont insurgés quand Rubio, questionné sur les origines du monde, a répondu que toutes les théories étaient équivalentes, tant scientifiques que bibliques. Il croit, au grand dam de toute la communauté scientifique, que personne ne sera jamais en mesure de répondre à la question sur les origines du monde et de la vie.

Le Parti républicain n’a plus besoin de ces dinosaures qui refusent d’évoluer. Le GOP a tout tenté pour attirer la sympathie de l’électorat, sauf, bien sûr, abandonner les positions les plus radicales. Alors que des États qui ont historiquement toujours voté républicain, comme le Texas ou l’Alabama, continuent de marcher dans cette direction, la Floride, fief de Jeb Bush, frère de George W. Bush, est tombée aux mains des démocrates lors de l’élection de 2012. De tels résultats devraient sonner des cloches chez les stratèges républicains. Pour loger un président républicain à la Maison Blanche et faire changer la tendance de l’électorat, il faudra davantage qu’une colistière ou un Latino-Américain. Il faudra faire preuve, chez les républicains, d’une véritable volonté d’avan-cer. Il leur faudra reconnaître l’éléphant dans la pièce, et mettre fin à cette absurdité. Sinon, ils se condamneront eux-mêmes.

Jean-Michel [email protected]

L’éléphant dans la pièce

Marie-Michèle Genest

l’eXemplAIre, le mercredI 6 mArS 2013 5QUébeC

Jean-Noël André et Laurent Ga-gnon, les organisateurs de la rencontre, qui s’est déroulée

à l’amphithéâtre du pavillon Pala-sis-Prince de l’Université Laval, voulaient recréer une vieille tradi-tion autochtone, celle des cercles de confiance. Ils souhaitaient ainsi créer un espace de réconciliation entre les différentes communautés culturelles du Québec après les évé-nements dramatiques des pension-nats autochtones, qui ont perduré jusque dans les années 1990.

«Le plus important dans cette histoire est que l’on doit com-prendre qu’un gouvernement a voté une loi avec pour but avoué de tuer l’enfant indien dans le cœur des membres des pensionnats», s’est indigné Jean-Noël André, membre de l’organisme Espace Art Nature. «C’est un véritable génocide cultu-rel qui a eu lieu dans ces lieux. Plus on en prend conscience, plus on se rapproche de la réconciliation», a-t-il ajouté.

Francine Lemay, sœur du capo-ral de la Sûreté du Québec Marcel Lemay, mort durant la crise d’Oka en 1990, a fait plus de trois heures de route pour venir témoigner. «Des douleurs, de la frustration, de la co-lère et de l’incompréhension sub-sistent encore aujourd’hui», a-t-elle signalé avant d’ajouter que la récon-ciliation doit toujours commencer par l’information du sujet.

Visiblement encore ébranlée du décès tragique de son frère, elle a fait remarquer que «nous avons la responsabilité de ne pas laisser perpétuer les préjugés par notre

mépris, notre indifférence ou notre inaction».

Dominique Rankin, parrain de l’événement et grand chef hérédi-taire algonquin, est venu raconter son parcours vers la réconciliation après avoir été victime des pen-sionnats. Devant une salle émue par les différents témoignages, il a avoué avoir lui-même subi des sé-vices durant ces années passées en institution. «Moi aussi, j’ai été violé pendant six ans», a-t-il confié.

Celui que l’on appelait «numé-ro 47» dans les pensionnats a éga-lement raconté être devenu itinérant à la suite de ces années de malheur. Un voyage vers ses origines lui au-rait permis de remonter la pente.

Les origines du projetLa création des Cercles de

confiance vient du cheminement personnel des deux organisateurs. En 2008, les deux hommes ont fait connaissance dans le cadre d’un événement en marge du 400e an-niversaire de la Ville de Québec dans lequel étaient regroupés des membres des Premières Nations et des Québécois. Face au succès de cette rencontre, Jean-Noël André et Laurent Gagnon ont eu la volonté de répéter ce genre d’événement.

L’opportunité ne s’est présen-tée qu’en 2011, lors de la publica-tion du rapport de la Commission d’enquête Vérité et Réconciliation, dont le mandat était de faire la lu-mière sur les histoires de sévices su-bis par les enfants amérindiens dans les pensionnats autochtones des an-nées 1950.

Jean-François [email protected]

Cité universitaire – C’est devant plus de 200 membres des Premières Nations et Québécois que s’est tenu, samedi der-nier, le Cercle de confiance-Forum pour un Projet Citoyen. Il s’agit du troisième événement du genre au Québec. Cette rencontre avait pour objectif de faire la paix avec une partie sombre de l’histoire canadienne : les pensionnats autoch-tones.

Cercle de confiance – Forum pour un Projet Citoyen

Le pardon d’un «génocide culturel» C’est grâce au coffret Pa-

pilles pour tous! Cuisine aromatique en quatre sai-

sons, écrit en collaboration avec le sommelier François Chartier, que Stéphane Modat, d’origine française, a remporté les honneurs au Gourmand World Cookbook Award 2012.

Avide de nouveaux défis, le chef de 36 ans désire faire de la célèbre institution un passage obli-gé. «Le Château ne doit pas être juste l’hôtel le plus photographié au monde, les gens doivent aussi vouloir venir manger dedans», a-t-il expliqué.

Vent de changementLe Château Frontenac amor-

cera en juin 2013 des rénovations majeures à l’intérieur de ses murs. «Le Château a véritablement l’occasion de sortir du lot dans ce projet», a expliqué M. Modat. Les trois restaurants qu’abrite l’établissement seront désormais sur le même étage. Le Champlain, restaurant principal de l’hôtel, et le bar Saint-Laurent fermeront leurs portes le temps des rénovations. Ils iront temporairement se greffer au Café de la Terrasse, situé sur un étage inférieur. Par la suite, les trois établissements retourneront ensemble sur le même étage, où se situe présentement Le Champlain, pour «un concept plus simple, plus facile pour le consommateur», se-lon le chef.

Le poste de chef des restau-rants a été spécialement conçu dans le but de diviser le travail du chef exécutif, occupé jusqu’à tout récemment par Jean Soulard. Le rôle de M. Modat sera donc de repenser le menu et de lui donner une ligne directrice. Il a été impos-sible de savoir quel sera le tour-nant culinaire du nouveau chef. Pour cela, il faudra attendre la réouverture des restaurants à la fin de l’année 2013.

La naissance d’une passionTout jeune, Stéphane Mo-

dat savait qu’il voulait travailler dans le domaine culinaire. «Mes grands-parents cuisinaient beau-coup», a-t-il confié. Son père, un militaire de carrière, était égale-ment un chef cuisinier dans l’ar-mée française.

Ayant trempé dans le do-maine depuis sa jeune enfance, Stéphane Modat a tout de même souligné qu’à l’époque, la cuisine était considérée comme un sot métier. Mais c’est lorsqu’elle «est soudainement devenue plus tren-dy», selon ses dires, que le chef a sérieusement entrepris sa nouvelle carrière.

La traversée de l’AtlantiqueAu début des années 2000, au

dernier restaurant où il a travaillé en France, sur la Côte d’Azur, il a rencontré sa femme Jasmine, une

Québécoise. Au bout d’un certain temps, elle a voulu rentrer chez elle, et il a décidé de la suivre.

En arrivant à Québec, Modat a commencé à travailler au restau-rant L’Initial avec le chef Yvan Le-brun. En 2004, il a ouvert L’Utopie dans le quartier St-Roch, à Qué-bec, une expérience qui a consti-tué un moment charnière dans sa carrière.

À partir de 2009, il s’est consacré davantage à la création culinaire avec le sommelier Fran-çois Chartier. Il a réalisé avec M. Chartier plusieurs projets, dont l’émission culinaire Papilles, pré-sentée sur les ondes de Télé-Qué-bec.

À l’automne 2012, le chef cuisinier a été ambassadeur de la campagne Nourrir un enfant de l’Œuvre Léger. Étant lui-même père de quatre enfants, cette cause le touche particulièrement. «Ne pas réussir à nourrir convenable-ment des enfants au 21e siècle est encore tout simplement inconce-vable», a admis celui qui se consi-dère à la blague «comme une sorte de Robin des Bois des temps mo-dernes».

Le chef Stéphane Modat au Château Frontenac

Le nouveau roi des cuisines

Jean-François Morissettejean-franç[email protected]

Québec – Dernier gagnant du prix du meilleur livre d’har-monie vins et mets au monde, le nouveau chef des trois restaurants du Château Frontenac, Stéphane Modat, en-tend devenir un chef incontournable sur la scène interna-tionale et compte bien en faire profiter le célèbre hôtel de Québec.

Photo Jean-François MorissetteStéphane Modat est originaire de Perpignan, une ville du sud de la France.

Photo Jean-François MorissetteLe grand chef Dominique Rankin a tenu à remettre une plume à la soeur du

caporal Lemay, mort durant la crise d’Oka, en symbole de leur réconciliation.

CULtUre6 l’eXemplAIre, le mercredI 6 mArS 2013

e N b r e f

Gala des écrans canadiens

Rebelle couronné

Le film Rebelle, du réalisa-teur québécois Kim Nguyen,

a connu un franc succès lors du gala des Prix Écrans canadiens, di-manche soir à Toronto. Ce dernier, nominé à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, a fait une razzia en raflant 10 prix sur 18. Il a notam-ment remporté le prix du meilleur film, et la jeune kino-congolaise Ra-chel Mwanza celui de la meilleure actrice. (M.W.)

Le Mois de la Poésie

Québec fête la littérature

Les amoureux des mots pourront participer en mars à une cin-

quantaine d’activités qui auront lieu dans divers cafés et bars de la Ville de Québec lors du Printemps des poètes. Spectacles littéraires, poésie éclatée, récitals, contes et soirées slam mettent en vedette des artistes québécois, belges et français. (S.B.)

Humour au Capitole de

QuébecJamel Debbouze

en avril

Dans le cadre de sa tournée nord-américaine, l’humoriste et co-

médien français, Jamel Debbouze présentera son nouveau one man show, Tout sur Jamel, au Théâtre du Capitole de Québec le 17 avril pro-chain. Ce spectacle, présenté par le Grand Rire, signera pour l’occasion la première visite de l’humoriste à Québec. Plus d’un million de spec-tateurs se sont déplacés pour voir ce spectacle en France en deux ans de tournée. (M.W.)

rendez-vous du cinéma québécois

Dix jours de découvertes

Trois cents films ont été présen-tés, dont 41 longs métrages

de fiction et 79 documentaires, à l’occasion de la 31e cérémonie des Rendez-vous du cinéma québécois, qui s’est déroulée du 21 février au 3 mars dernier au Quartier des spec-tacles de Montréal. Au final, huit films québécois ont été récompen-sés dont Rebelle qui a reçu le prix Luc Perreault/La Presse pour le meilleur film québécois.. (S.B.)

«À travers l’art, nous pouvons exprimer des émotions, des

expériences qui s’expriment diffi-cilement en mots, mais plus évi-demment en images», a mentionné Laura Regev, art-thérapeute pour l’association Les Impatients.

Chaque semaine, environ 400 participants, pour la plupart vivant avec des problèmes de santé men-tale, s’y présentent afin de suivre des ateliers d’expression d’une du-rée de deux heures. «Comme ate-liers dirigés, nous avons la bande dessinée, la vidéo, l’écriture, la musicothérapie et la création 3D», a énuméré Mme Regev.

En plus de pouvoir explorer de nouvelles avenues artistiques, les participants vont aux ateliers pour faire connaissance avec d’autres personnes. «Ils s’inspirent souvent

les uns des autres dans leur pro-cessus, et développent une relation de confiance entre eux», a affirmé la thérapeute. Cette confiance leur permet de partager leurs préoc-cupations et leurs joies, qu’elles soient reliées au contexte familial, à leur santé ou à leur quête de bien-être.

Toutefois, une attention parti-culière est donnée aux participants qui traversent des moments plus difficiles. «Nous sommes à l’écoute de nos participants, conscients que leurs problèmes de santé mentale les mettent souvent à l’épreuve», a insisté Laura Regev. Chez Les Im-patients, les cas de dépressions ne sont pas rares. «C’est ce qui touche de plus en plus de personnes et les amène à nos ateliers», a-t-elle af-firmé. Elle a ajouté que les statis-tiques démontrent que l’isolement augmente le risque de dépression.

Exposer son potentielLe programme d’accompa-

gnement artistique Vincent et moi est dédié aux personnes qui re-çoivent des soins psychiatriques de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec. Contrairement à l’association Les Impatients, ce n’est pas un programme d’art-thérapie. Vincent et moi a plutôt pour objectif de faire connaître et reconnaître l’action artistique des personnes atteintes de maladie mentale et de montrer que ces ar-tistes ont quelque chose d’original à offrir. «Dans l’art-thérapie, le résultat est secondaire, c’est l’in-terprétation qui compte», a admis le directeur artistique de la galerie Vincent et moi, François Bertrand. «Le programme Vincent et moi tient le rôle d’agent d’artistes pour montrer au public l’étendue de leur talent», a-t-il expliqué.

Malgré leurs approches dif-férentes, les bienfaits de l’art sont présents dans les deux cas selon les intervenants. «Ces personnes ont souvent été jugées différem-ment, et pour quelqu’un qui a été victime de stigmatisation, cela a un effet réparateur», a affirmé M. Bertrand. «L’art permet d’expri-

mer ce que les mots ne permettent pas», a-t-il lui aussi conclu.

Sortir de sa prison intérieureSylvie Frigon, criminologue

à l’Université d’Ottawa, partage le même avis que Mme Regev et M. Bertrand. Celle qui se consacre à la réhabilitation des femmes en prison estime que l’art a un pou-voir très libérateur pour celles-ci. «Elles ont des maux mais pas les mots pour les exprimer», a-t-elle confié, affirmant que plusieurs dé-tenues avaient connu d’importants traumatismes tels la violence et le viol.

Par la création d’un atelier de danse au centre de détention pour femmes Tanguay, à Montréal, Mme Frigon a permis à plusieurs femmes incarcérées de faire re-vivre ce corps «si souvent trahi». Au cours d’un atelier, la criminolo-gue se souvient d’un beau moment où un danseur professionnel avait dansé une valse avec une détenue. «J’ai beaucoup aimé, c’est la pre-mière fois que je me suis sentie aussi bien traitée par un homme de toute ma vie», avait déclaré cette dernière.

Thérapie et accompagnement par l’art

Soigner ses maux sans motsMaxime [email protected]

Québec – Par son côté libérateur, l’art est de plus en plus uti-lisé pour aider les personnes qui vivent avec des problèmes de santé mentale. Que ce soit à travers l’art-thérapie ou par l’accompagnement, l’expression artistique permet de raconter ce qui ne s’explique pas en mots.

Trois slameurs et un contrebassiste étaient en scène, le dimanche 2 mars, lors de la soirée slam à Lévis. Avec un décor et un auditoire minimalistes,

les trois slameurs en compétition ont usé du pouvoir et de l’intensité des mots pour convaincre le public, en trois minutes maximum. Le slam

consiste en une déclamation de textes poétiques, sur fond musical ou non. À la fin de la soirée, le public a voté pour l’artiste qui l’a le plus touché. La sonorité est au cœur de l’écriture de la poésie destinée à être slamée.

«Je chuchote constamment en écrivant et je m’impose un rythme», a expliqué Thomas Langlois, l’un des quatre slameurs de la soirée slam et

étudiant en théâtre à l’Université Laval.La soirée était présentée dans le cadre de la 6e édition du Mois de la poésie qui a cours tout au long du mois de mars. Le bar-coop L’AgitéE accueille à

son tour des soirées slam du 4 au 8 mars. (M.F)

Un rassemblement d’artistes de la Ville de Québec a déposé une lettre accom-pagnée de 250 signatures à l’administration Labeaume, le 21 février dernier.

Cette pétition demande le retour du règlement R.V.Q. 384, une subvention abolie en 2008, qui compensait le montant de la taxe sur les immeubles non

résidentiels pour le maintien d’ateliers d’artistes. Cette lettre dénonce également le désengagement de la ville envers la survie d’ateliers d’artistes et des conditions financières précaires qui les frappent.

Ce groupe œuvre pour l’instant anonymement sous le couvert de leur signature [email protected]. «Nous sommes en attente d’une

réponse», a dit le groupe revendicateur qui utilise les réseaux sociaux pour faire connaître sa cause. Joanie Lavigne, artiste peintre de 27 ans, illustre un

problème s’appliquant à de nombreux artistes à Québec. «Si je ne suis pas capable de vendre une certaine quantité de toiles, je n’ai pas d’argent pour en

faire d’autres», a-t-elle déploré. (P-S.L)

Survie des ateliers d’artistes

Vivre de son art à Québec

Soirée slam à Lévis

Art oratoire moderne

Photo Pascale-Sophie Larochelle Photo Marie Fortin

CULtUre 7l’eXemplAIre, le mercredI 6 mArS 2013

Les membres du groupe ont fait leur entrée sur scène avec le visage recouvert

d’un voile noir qui faisait écho à la thématique centrale de leur nou-vel album : la mort. «Il y a derrière l’album une idée de démocratisa-tion de la mort», a expliqué le cla-viériste Vincent Levesque.

Dans la foule, toutefois, l’at-mosphère était aux antipodes de la mort. «L’énergie de leur spectacle est incomparable. Tout le monde danse, se laisse embarquer dans leur folie», a laissé tomber Pez Eklund, un spectateur qui apprécie particulièrement le son du groupe. C’est un «mariage parfait entre l’électro et le rock», selon lui. «En spectacle, ils sont électrisants et franchement mémorables!», s’est exclamé Maxime Daigle, membre du public.

Une sortie retardéeQuatre ans se sont écoulés

entre le troisième et le dernier opus de We are Wolves. «On aurait pu sortir l’album plus tôt mais on n’était pas vraiment satisfaits», a expliqué Vincent Levesque. Après 13 années d’existence, la forma-tion, basée surtout sur des liens

d’amitié, prend de l’expérience. «On devient de plus en plus exi-geants», a-t-il avoué.

La Mort Pop Club, sorti le 26 février dernier, fait preuve d’in-novation mais renoue également avec les thèmes fondamentaux du groupe, notamment, selon le cla-viériste, la brutalité. «C’est à la fois un retour aux sources et un pas en avant», a-t-il déclaré.

La couleur singulière du groupe est d’ailleurs bien appréciée des fans. «C’est pour moi le seul groupe québécois de musique élec-tronique qui ose l’agressivité tout en conservant sa classe. C’est une belle démonstration de puissance et de contrôle», a rapporté Jocelyn G., présent au concert.

Le groupe est aussi reconnu pour lier l’art visuel à la musique. «En tant qu’étudiant en design gra-phique, j’apprécie l’ensemble de l’œuvre. Il y a une certaine cohé-rence entre la musique, les textes, le visuel des albums et autres pro-duits dérivés», a expliqué Mathieu Côté, également parmi la foule.

Du 27 février au 15 mai 2013, le Comédie Club réunit chaque mercredi

soir six humoristes de la relève sur les planches de l’Impérial de Québec. L’événement est parrai-né par l’humoriste Réal Béland et présenté par Olivier Martineau dans le cadre du Festival Grand Rire de Québec. C’est devant un public enthousiaste que s’est ou-verte, mercredi 27 février, cette quatrième édition. Les specta-teurs ont pu découvrir notam-ment Étienne Dano, les Nanas Coustiques et Mikaël Dallaire.

Un tremplinLe Comédie Club constitue

un réel tremplin pour les nou-veaux talents en humour. «C’est une belle porte qui s’ouvre», a affirmé Mikaël Dallaire. «Le tremplin est toujours important, encore faut-il avoir de l’eau dans la piscine!», a ironisé Olivier Martineau.

Pour M. Martineau, récipien-daire du Nez d’Or Révélation du Grand Rire 2012, qui est aussi présentateur de cette nouvelle saison, le Comédie Club peut se résumer en un mot : opportunité. Selon lui, s’exprimer dans une soirée professionnelle et devant un public qui n’est pas dans un bar «donne une vitrine qui n’a pas son égal».

Un possible show téléviséCes spectacles ont en ef-

fet un enjeu bien particulier. Dans le cadre du Grand Rire, les meilleurs numéros présentés lors de la saison seront sélectionnés et les humoristes auront le privilège de participer à un enregistrement télévisuel sur scène. Leur numéro sera ensuite diffusé sur les ondes de Canal D au mois de juin.

À travers cette expérience, «les jeunes talents prennent en compte l’importance de l’aspect télévisuel du métier», a expliqué Réal Béland. Parrain des humo-ristes du Comédie Club depuis quatre ans, il sera leur coach pen-dant les shows télévisés.

Une grande familleDurant toute la soirée, une

complicité s’est fait ressentir au sein de l’équipe d’humoristes. «On est une grosse famille. Le Comédie Club, c’est comme des retrouvailles pour certains d’entre nous», a confié Mikaël Dallaire.

Le jeune homme de 22 ans vient de finir l’École nationale de l’humour, à Montréal. De na-ture timide, il considère la scène comme une thérapie. «Être sur une scène me fait du bien. Je peux faire sortir mes vieux dé-mons et me libérer un peu», a-t-il confié.

«Living on the edge, c’est ça qui me fait tripper!», a dé-

claré Etienne Dano. Humoriste depuis neuf ans, cela ne l’a pas empêché d’être «un peu fébrile» avant de monter sur scène. Il était conscient qu’il devait «amener du nouveau matériel».

Un public raviHilare durant chaque sketch,

le public a apparemment appré-cié le spectacle. «L’ambiance était excellente, c’est vraiment un bon show!», s’est exclamée Virginie Roussain, spectatrice qui avait déjà assisté au Comédie Club du Cégep Limoilou, l’année dernière. Pour la jeune femme de 28 ans, ce genre de spectacle dé-livre une «certaine fraîcheur» car il permet de découvrir de nou-veaux comédiens «qu’on n’a pas vus ailleurs».

Le Grand Rire

Retour du Comédie Club

Marie [email protected]

Québec – Le Comédie Club a marqué son grand retour mercredi soir dernier à l’Impérial de Québec devant près de 350 personnes. Le spectacle à grand déploiement, qui donne une opportunité de se faire connaître aux humoristes de la relève, revient pour une qua-trième année consécutive.

We are Wolves au Cercle

Hurler la mort

Photo Elise DuffayEn plus d’avoir produit quatre albums, Alexander Ortiz et ses comparses ont

créé le thème musical de l’émission Bazzo.tv.

Elise [email protected]

Québec – Le chanteur Alexander Ortiz, le claviériste Vincent Levesque et le percussionniste Antonin Marquis, du groupe montréalais We Are Wolves, ont enfiévré près de 200 spec-tateurs au bar Le Cercle vendredi dernier en leur présentant leur dernier album, La Mort Pop Club.

Photo Marie BisiauxAprès avoir présenté le Comédie Club l’an dernier, Etienne Dano

est retourné sur la scène en tant qu’humoriste.

sPOrts8 l’eXemplAIre, le mercredI 6 mArS 2013

e N b r e f

r&O – volleyball

Premier titre en 19 ans

L’équipe masculine de volley-ball de l’Université Laval a

remporté son quatrième titre cana-dien dimanche dernier, le premier depuis 1994. Les hommes de Pas-cal Clément ont vaincu les Ma-raudeurs de McMaster en quatre manches lors de la finale du Cham-pionnat de volleyball masculin du Sport interuniversitaire canadien (SIC). C’est la première fois que le Rouge et Or remporte le titre à domicile. (A-A.M)

PAtInAGe De vItesse

Les Canadiennes rafflent l’argent

Les Canadiennes Ivanie Blon-din, Cindy Klassen et Kali

Christ sont montées sur la deu-xième marche du podium lors de la Coupe du Monde de patinage de vitesse longue piste dimanche dernier, à Erfurt, en Allemagne. Elles ont terminé en 3 minutes 4 secondes et 33 centièmes derrière les Néerlandaises. Elles ont devan-cé de quelques centièmes les Polo-naises, qui ont terminé au troisième rang. (F.N)

tennIs

Et de 4 pour Djokovic

Le joueur de tennis serbe, Novak Djokovic, a pour la quatrième

fois de sa carrière remporté le tournoi de Dubaï face au Tchèque Tomas Berdych (7-5-6-3). De-puis 2009, il reste invaincu dans ce tournoi. Le prochain objectif du premier joueur mondial pour-rait bien être les Masters d’Indian Wells aux États-Unis. (F.N)

sAUt A LA PerCHe

Jennifer Surh, nouvelle reine

Lors des Championnats amé-ricains d’athlétisme en salle,

l’Américaine Jennifer Surh a effacé d’un centième de seconde l’ancien record du monde de saut à la perche en salle, détenu jusqu’à présent par la Russe Yelena Isinbayeva. Cet ex-ploit permet à l’athlète américaine et championne olympique en titre de détrôner la Russe et de dominer la discipline grâce à une barre pas-sée à 5,02 mètres. (F.N)

Les membres de l’équipe sont optimistes et très confiants en leurs capacités. «C’est

une des plus belles chorégraphies que j’ai faites de ma vie à date, alors oui, je suis confiante» a indi-qué fièrement Sophie Perron, étu-diante en médecine et membre de l’équipe de cheerleading.

À ce propos, l’athlète Magalie Cadieux, qui a notamment fait par-tie de l’équipe étoile des recrues en 2011-2012, a affirmé que l’équipe de Université Laval a de très bonnes chances de remporter la première place cette année. «On travaille fort, on sait qu’on a le potentiel, et la rou-tine est bâtie pour le plus haut poin-tage» a-t-elle ajouté.

La sportive rappelle, tout comme l’ont fait ses coéquipiers, que «la seule chose, c’est qu’il faut travailler sur notre stress une fois arrivé sur le tapis de compétition».

Les athlètes du Rouge et Or auraient la chance, s’ils arrivent premier dans leur catégorie [provin-ciale], de se rendre aux compétitions nationales, qui se dérouleront cette année à Niagara Falls. «On a déjà pris nos congés pour le 10, 11 et 12 mai. Ça serait vraiment une belle conclusion de saison», a confié Ma-galie Cadieux.

Une troisième place décevanteL’équipe de cheerleaders de

l’Université Laval avait remporté une troisième place le 23 février dernier au Collège St-Jean-Vianney, à l’occasion de la deuxième compé-tition de l’année.

En effet, malgré la première routine peu satisfaisante de l’équipe, la seconde, nettement meilleure, leur a permis de se hisser au troisième rang du circuit universitaire du Qué-bec.

«Le stress nous a tous emporté lors de la première prestation», a souligné Sophie Perron. «Il reste quand même trois semaines pour al-ler chercher plus de précision», a-t-elle poursuivi.

À cet effet, Maxime Lemieux, membre de l’équipe de l’UL, sou-tient que «la deuxième prestation a été très bonne». «Même que si c’était juste de celle-là, à voir le classement, on finissait premier», a-t-il précisé. Les athlètes, qui sont tout de même satisfaits de leur troi-sième place, comptent bien faire leurs preuves lors de la prochaine compétition.

Les exigences lors des compéti-tions sont assez élevées. Les athlètes sont non seulement évalués sur la

coordination, les sauts, ainsi que sur l’exécution des mouvements, mais également sur le niveau de difficulté des figures et des chorégraphies.

Un sport complexePeu connu du monde universi-

taire, le cheerleading ne consiste pas seulement à sautiller sur un terrain de football lors des parties. Comme le fait remarquer Sophie Perron, «le cheerleading, c’est un des sports les plus complets». «On a besoin de toutes les qualités des autres sports: cardio, précision, coordination, force physique », a-t-elle ajouté.

Les cheerleaders, qui se doivent d’être aux études à temps plein pour

faire partie de l’équipe, considèrent que le sport leur permet d’avoir une bonne routine de vie. «Ça vient m’aider parce que les entraînements sont tôt le matin. Ça me permet d’avoir un rythme de vie plus adé-quat pour ce qui est de mes études» a mentionné Maxime Lemieux.

L’équipe, qui compte 31 membres, s’entraîne sur une base régulière. Il y a trois pratiques par semaine, à raison de deux heures chaque fois, en plus des heures d’en-traînement individuel en salle. «Les gens peuvent parfois nous prendre pour les filles de rugby parce qu’on a vraiment des bons entraînements», a expliqué Magalie Cadieux.

Cheerleading Rouge et Or

L’équipe vise le sommetJoëlle [email protected]

Québec – C’est dans l’optique d’une victoire que l’équipe de cheerleaders de l’Université Laval participera, le 17 mars prochain, au dernier championnat de l’année du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), qui se tiendra à Montréal.

Photo Joëlle LavoieL’équipe de cheerleading du Rouge et Or en entraînement

en vue du championnat provincial (RSEQ).

Né d’un mélange de soccer, de football, de volley-ball, de course et d’autres

sports, Pur Instinct se démarque par sa rapidité d’action. «C’est vraiment un mélange de plusieurs sports qui demande que tu sois très athlétique, mais très intelligent aussi. Ceux qui ont un background de plusieurs sports ont un avan-tage», a expliqué Thierry-Olivier Roy, ancien joueur du Rouge et Or football.

En effet, le déroulement du jeu se fait sans temps mort ce qui garde le joueur en état constant d’effort. C’est d’ailleurs pour cette raison que les équipes ne sont pas mixtes. Tel que décrit sur le site Internet, les trois principes fondamentaux de Pur Instinct sont de favoriser la forme physique et la diminution des blessures spor-tives, de stimuler la forme mentale ainsi que d’encourager l’obtention d’un état de concentration ultime.

Une mission que Dominique Sou-cy, créateur du sport et joueur ex-périmenté, renouvelle chaque jour en invitant les athlètes et les gens du public à jouer au Pur Instinct.

Comme le sport est encore jeune, il nécessite quelques ajus-tements, selon certains joueurs de Pur Instinct. Par contre, Domi-nique Soucy est très motivé à faire connaître le sport et à l’implanter dans les écoles. Les étudiants ins-crits au baccalauréat en enseigne-ment de l’éducation physique et à la santé de l’Université Laval ne connaissent pas encore le sport, signe qu’il y a encore du travail à faire.

Déroulement du jeu«Pur Instinct c’est un sport

où on veut se déplacer trois contre deux de façon constante», a in-

formé Dominique Soucy. Sur la ligne offensive, on retrouve trois joueurs, qui affrontent la ligne défensive composée de deux joueurs. Il s’agit d’une notion em-pruntée du football. «Le but c’est de traverser le terrain à la course, de se rendre de l’autre côté du ter-rain sans jamais se faire toucher en tant que porteur de ballon», a t-il ajouté. Les coups permis sont la passe, le botté, le punch et tout autre coup permettant d’avancer le ballon dans la zone de but.

Comme le nombre de joueurs sur le terrain est moindre, ceux-ci sont toujours en mouvement, un état que Dominique Soucy appelle «la zone». Le but du sport est de garder les joueurs dans leur zone tout au long de la partie. «C’est un sport de course», a-t-il constaté.

Lauriane [email protected]

Québec – Leadership, passion, éthique, confiance en soi, compétition: voici les cinq valeurs importantes du nouveau sport Pur Instinct, créé par Dominique Soucy en 2011. In-venté au Collège François-de-Laval à Québec, le sport qui a pour but de constamment garder les athlètes en mouve-ment et dans un état de prise de décisions rapides demeure toutefois relativement inconnu.

Pur Instinct

Un sport d’action