exemplaire vol xxi

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, , VOLUME XXI NUMéRO 10 LE MERCREDI 5 DéCEMBRE 2012 Cette semaine UNIVERSITÉ VIH-sida Conférence et sensibilisation Page 3 CULTURE Théâtre Le catholicisme questionné Page 7 SPORTS Québec Arts martiaux mixtes en vogue Page 8 Patinage de vitesse Piste intérieure réclamée Page 8 Retrouvez-nous sur Facebook (Journal l’Exemplaire) et Twitter (@lexemplaire) L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval Dossier minier Donneurs de sang nombreux au PEPS Karim Ouellet Mélange des styles p.5 Photo Claudette Bilodeau Photo Chloé Patry-Robitaille Photo Camille Bélanger-Vincent Le Canada critiqué à l’étranger Redevances hybrides pour Québec Secteur des services en pénurie p.3 p.7

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En une cette semaine: Dossier minier, le Canada critiqué à l'étranger

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Page 1: Exemplaire Vol XXI

,,

Volume XXI Numéro 10 le mercredI 5 décembre 2012

Cette semaine

UNIVERSITÉ

VIH-sida

Conférence et sensibilisation

Page 3

CULTURE

Théâtre

Le catholicisme questionné

Page 7

SPORTS

Québec

Arts martiaux mixtes en

voguePage 8

Patinage de vitesse

Piste intérieureréclamée

Page 8

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(Journal l’Exemplaire) et Twitter (@lexemplaire)

L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université LavalL’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval

Dossier minier

Donneurs de sang nombreux au PEPS

Karim Ouellet Mélange des styles

p.5Photo Claudette Bilodeau

Photo Chloé Patry-RobitaillePhoto Camille Bélanger-Vincent

--Le Canada critiqué à l’étranger

Redevances hybrides pour

Québec

Secteur des services en

pénurie

p.3p.7

Page 2: Exemplaire Vol XXI

UnIVersITé2 l’eXemplaIre, le mercredI 5 décembre 2012

e N b r e fGuignolée étudiante

Baisse de donsPrès de 4 200 $ ont été récoltés

sur le campus au profit de la Table du pain, organisme de cha-rité présent sur le campus. Il s’agit d’une baisse par rapport aux 6 200 $ de l’année dernière. Par contre, la mobilisation étudiante reste toujours présente puisque environ 77 bénévoles ont participé à la Guignolée étudiante de l’Univer-sité Laval cette année, en plus de l’équipe organisatrice. (E.B.)

sommet sur l’éducationAmorce des discussions

C’est la fin de semaine dernière sur le campus de l’Université

Laval que s’amorçaient les pre-mières rencontres en préparation au Sommet sur l’éducation supé-rieure, prévu en février 2013. Le premier thème abordé lors de ces discussions concernait la qualité de l’enseignement supérieur. Les rencontres se poursuivront les 13 et 14 décembre prochain à Trois-Rivières sous les thématiques d’ac-cessibilité et de participation aux études supérieures. (C.F.)

Conférences à l’UL

Violence conjugale

La Journée Francine-Ouellet au sujet de la recherche sur la

violence conjugale aura lieu sur le campus de l’Université Laval le 11 décembre prochain. Au menu pour cette journée : des conférences et des ateliers présentés par des spé-cialistes du sujet. Francine Ouellet, professeure de service social décé-dée en 1998, a cofondé et codirigé le Centre de recherche interdisci-plinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes de l’UL. (C.F.)

BAnQDébrayage des

employés

Après un an de négociations infructueuses avec le gouver-

nement pour leur contrat de travail échu depuis juin 2011, les employés de Bibliothèque et Archives natio-nales du Québec (BAnQ) ont décidé de sortir dans la rue la fin de se-maine dernière. Ils ont en effet ma-nifesté devant le centre d’archives du pavillon Casault de l’Université Laval et également devant la Grande Bibliothèque de Montréal afin d’ex-primer leur mécontentement. Le principal objet de litige se retrouve au niveau salarial. (C.F.)

Projet d’architecture à Saint-Tite-des-Caps

Des étudiants en architecture à l’œuvre

Après avoir convaincu l’Hôtel de ville de la municipalité situé sur la

Côte-de-Beaupré de s’impliquer dans ce projet, Huguette Fillion, responsable de la bibliothèque du village, s’est tournée vers l’école d’architecture de l’Université La-val pour obtenir de l’aide.

L’idée de déménager la bi-bliothèque Emma-Duclos vient de la volonté des responsables de rapprocher cette dernière du centre de la municipalité et de ses services. L’église s’est donc imposé comme un choix logique puisqu’elle est située près de l’école primaire, du parc, du mar-ché d’alimentation et des habita-tions à loyer modique (HLM).

ProcessusFrançois Dufaux, professeur

d’architecture à l’Université La-val, a expliqué que tous les étu-

diants de deuxième année doivent réaliser un projet dans lequel ils sont amenés à travailler avec le patrimoine existant.

Dès le début du processus, il dit avoir relevé le mauvais aména-gement de ces établissements, en-traînant ainsi une mauvaise utilisa-tion des lieux. Le choix de l’église à des fins de transfert de connais-sances permettrait, selon lui, de préserver l’héritage religieux en y ajoutant des fonctions civiques et communautaires. «La plupart des villages québécois se définissent dans leur cœur symbolique. Le défi est de faire cohabiter ce cœur sym-bolique avec le cœur civique», a soutenu le professeur.

Rassembler les institutionsPierre Dion, maire de Saint-

Tite-des-Caps, a soutenu que les plans pour déménager l’Hôtel de ville, la caserne de pompiers et

la bibliothèque sont sur la table depuis 2009. «On a fait des dé-marches, mais on ne peut réaliser le projet sans subventions gouver-nementales», a-t-il expliqué.

Quand Mme Fillion l’a appro-ché avec l’idée de mettre à contribu-tion des étudiants en architecture, il y a vu une occasion de revitaliser le processus. Une autre de ses motiva-tions a été d’encourager les étudiants à vivre cette expérience formatrice.

Faisabilité du projetPierre Dion a avoué trouver

intéressante l’idée de retrouver dans un même endroit la plupart des services municipaux. «J’ai parlé avec M. Dufaux, et je n’ai aucun problème avec le fait qu’on regroupe tous ces bâtiments», a in-diqué le maire.

Toutefois, l’idée d’attrou-per tous les bâtiments autour de l’église n’est pas réalisable selon lui, à cause de la caserne d’incen-die. «Ça pourrait représenter des problèmes potentiels pour les véhi-cules [de pompiers] qui tentent de sortir, pendant une célébration par exemple», a expliqué M. Dion.

Malgré le retrait de la caserne du projet, le professeur ne s’attend

pas à voir s’effectuer la construction des plans imaginés par les étudiants. Il a expliqué que, de toute façon, ce n’est pas l’objectif d’un tel exercice. Il parle de notions plus précises que les étudiants en architecture pour-ront expérimenter comme la super-ficie, les relations entre les pièces et l’interprétation d’un programme.

Sébastien Desrosiers [email protected]

Cité universitaire – Treize étudiants en architecture de l’Université Laval devront planifier la construction d’un complexe municipal et le déménagement de la bibliothèque à l’intérieur de l’église paroissiale de Saint-Tite-des-Caps. C’est dans le cadre d’un cours que les étudiants sont appe-lés à repenser le centre de la municipalité.

Le parrainage des Fêtes

Offrir sa culture en cadeau

Le parrainage des Fêtes en est à sa cinquième année d’existence et vise à ac-

croître sa popularité. Tout a été mis en place pour augmenter le nombre d’inscriptions. Contrairement aux années antérieures, des publicités ont invité les étudiants étrangers à découvrir les mœurs québécoises et à briser leur solitude. Jusqu’à présent, le BVE a reçu une qua-rantaine de formulaires d’inscrip-tion et le nombre d’inscrits va sans doute être plus élevé que l’an der-nier, alors qu’une cinquantaine de jumelages avaient eut lieu.

Afin de répondre à la de-mande, Mme Cummings désire trouver des personnes susceptibles

d’être ouvertes à l’idée de partici-per au parrainage. «[Il faut] contac-ter personnellement les secteurs de l’Université Laval qui s’intéressent à l’international, comme le Bureau international», a-t-elle stipulé.

Par question de sécurité et pour un souci de rendre les étu-diants étrangers plus à l’aise au sein des familles qui les ac-cueillent, le nombre minimal d’étudiants étrangers par famille est de deux. Toutefois, les familles hôtes peuvent accueillir autant d’étudiants étrangers qu’elles le souhaitent. En dernier recours, si l’offre est moins grande que la de-mande, Mme Cummings va solli-citer l’aide des familles hôtesses

qui n’en sont pas à leur première expérience de parrainage.

Malgré le fait qu’elle désire un match parfait, la coordonnatrice de l’activité demeure réaliste. «On s’est lancé un défi, mais ça se peut qu’on n’arrive pas à l’atteindre», a-t-elle avoué, en ajoutant qu’elle allait faire tout son possible pour tenir sa promesse.

Sortir du noyau familialLe parrainage des fêtes est une

bonne occasion de nouer des liens entre étudiants québécois et étran-gers du campus. Léa Cullen-Robi-taille, étudiante en troisième année au baccalauréat en administration des affaires, partage une passion avec sa famille : celle du voyage. Voilà pourquoi elle n’a pas eu de difficultés à les convaincre de par-ticiper au parrainage des Fêtes. «Certains membres de ma famille, tout comme moi, avons déjà voyagé et nous savons qu’il est intéressant d’aller dans l’univers des habitants du pays afin de découvrir la culture», a-t-elle expliqué.

Mme Cullen-Robitaille et sa famille renouvèlent l’expérience de-puis 2010. Cette année, ils recevront trois ou quatre étudiants étrangers pour le jour de l’An. Ils ont déjà ou-vert leurs portes à un Canadien de Toronto, deux Chinois, deux Fran-çaises et une Vietnamienne.

Une immersion festiveÉtudiante française, Cassandre

Arnould en est à sa première ins-cription au parrainage des Fêtes. «Découvrir comment [les Cana-diens], en particulier nos cousins les Québécois, passent les fêtes de fin d’année est une expérience très enrichissante», a-t-elle reconnu.

Avouant être influencée par les films américains, elle imagine une maison remplie de décora-tions. Au niveau culinaire, elle espère goûter aux mets tradition-nels québécois, qu’elle imagine être composés en grande partie de sirop d’érable, aliment qu’elle af-fectionne particulièrement et qui représente selon elle un fort sym-bole du Québec.

Marie-Michèle [email protected]

Cité universitaire – Le Bureau de la vie étudiante (BVE) ju-melle les étudiants étrangers qui le souhaitent à des fa-milles québécoises pour le réveillon de Noël et le passage au Nouvel An. La nouvelle coordonnatrice, Julie Cummings, s’est donnée comme mission de fournir une famille à tous les étudiants étrangers inscrits cette année.

Courtoisie Conseil du patrimoine religieux du Québec

L’église de Saint-Tite-des-Caps sera au cœur du réaménagement proposé par les étudiants en architecture de l’UL.

Page 3: Exemplaire Vol XXI

UnIVersITé 3l’eXemplaIre, le mercredI 5 décembre 2012

Collecte de sang du PEPS

Un succès année après année

Jocelyn Gagnon, professeur ti-tulaire au Département d’édu-cation physique, a avancé que

la collecte a été créée dans le but d’«amener les étudiants à organiser un événement pour s’occuper de la santé d’autrui». Certains d’entre eux ont aussi tenu à donner du sang. Jérôme Bell, étudiant de deu-xième année, en est un exemple. «On n’était pas obligé de donner, mais ils nous incitaient à le faire», a-t-il mentionné. Sa motivation première était «de donner du sang pour aider les gens, la deuxième c’était [d’aider à promouvoir] la collecte ici étant donné que j’étudie au PEPS», a-t-il expliqué.

La collecte de sang est inscrite dans le cadre d’un cours précis de troisième année du baccalauréat en enseignement de l’éducation physique et à la santé et du bac-

calauréat en intervention sportive «pour s’assurer que chaque année, on réorganise cette collecte de sang et que ça fasse partie du bagage de nos étudiants», a soutenu M. Bell. La centaine d’étudiants de troisième année devaient donc recruter au moins quatre donneurs et faire du bénévolat tout au long de la journée.

Un objectif de tailleJocelyn Gagnon a déclaré

qu’il s’agit de «la plus grosse col-lecte en milieu scolaire au Qué-bec», puisqu’elle se déroule pen-dant huit heures.

Laurent-Paul Ménard, directeur des communications chez Héma-Québec, a expliqué que cette col-lecte a un objectif considérable, car il est très rare que ce dernier soit fixé à 600 dons et plus. «Cette seule col-lecte-là représente 60 % des besoins

entrants pour une seule journée au Québec», a énoncé M. Ménard. Il rapporte d’ailleurs que l’objectif de cette collecte est comparable à celle qu’organise le Canadien de Mon-tréal chaque année.

Le directeur des communica-tions chez Héma-Québec a souligné que les «collectes que l’on tient en milieu collégial et universitaire sont des collectes qui obtiennent, en gé-néral, d’excellents résultats». Il spé-cifie que le nombre de dons obtenus en milieu scolaire est souvent en haut de la moyenne des autres col-lectes, évoquant qu’«entre le pre-mier avril 2011 et 31 mars 2012, au niveau scolaire, on parlait de collectes qui avaient un taux d’at-teinte [de leur objectif] de près de 93 %». M. Ménard explique ce succès par le contact privilégié qu’ont les lieux d’enseignement avec la jeune clientèle.

Premier don de sangM. Ménard mentionne que

ces collectes permettent aux jeunes d’avoir leur premier contact avec le don de sang et a exprimé l’impor-tance d’approcher cette clientèle. «[Les collectes scolaires] ont une

mobilisation extrêmement impor-tante pour Héma-Québec, parce qu’elles nous permettent de re-joindre réellement la relève chez les donneurs de sang», a-t-il expliqué. L’entreprise souhaite que ces jeunes prennent l’habitude de faire des dons de sang.

La contribution du PEPSLuc Lamontagne, coordonna-

teur des communications au PEPS, a souligné qu’il y a neuf ans, le programme d’excellence sportive du Rouge et Or a mis en œuvre le projet avec le Département d’édu-

cation physique. «Maintenant, notre présence est moins active, mais on supporte toujours la collecte par le prêt de locaux du pavillon sportif», a mentionné M. Lamontagne.

La promotion de l’événement sur le campus est aussi assurée par l’équipe des communications du PEPS, mais il précise que «la col-lecte de sang a une très bonne re-nommée depuis toutes ces années, et je vous dirais que la promotion de cette collecte-là se fait tout naturelle-ment, et la réponse est très favorable d’année en année», a-t-il conclu.

Chloé [email protected]

Cité universitaire – Un total de 585 donneurs se sont dé-placés pour la neuvième édition de la Collecte de sang du PEPS, qui a eu lieu le 29 novembre dernier. Ce résultat consi-dérable est le fruit du recrutement fait par les étudiants du Département d’éducation physique de l’Université Laval.

Photo Chloé Patry-RobitailleJérôme Bell et Josianne Sévigny, étudiants en éducation physique, ont participé

à la neuvième collecte de sang au PEPS.

Semaine de sensibilisation au VIH-sida

Prévenir avant de guérir

Il s’agissait d’une première sur le campus alors qu’une semaine entière était consacrée à la sensi-

bilisation au VIH-sida. La présidente du GGUL, Anne-Sophie Ruest-Pa-quette, a expliqué que «cette année, pour nous, c’était important de di-versifier les activités. Par le passé, on avait un kiosque d’une journée et quelques activités, mais pas une semaine complète. La sensibilisa-tion ne devrait pas se limiter à une journée seulement».

Plusieurs activités étaient or-ganisées au cours de la semaine: des conférences, des projections de films et des kiosques étaient au rendez-vous. Puisque l’organisation d’une semaine comme celle-là s’est échelonné sur environ deux mois,

plusieurs partenaires étaient conviés à y participer, dont le MIELS-Qué-bec (Mouvement d’information et d’entraide dans la lutte contre le VIH-sida à Québec), Sexperts, PharmaSII ainsi que EUMC Laval (Entraide universitaire mondiale du Canada). Chaque association était responsable d’une activité.

Pour le GGUL, la mission de la semaine est assez simple. «Le fait d’en parler, c’est déjà beaucoup [...] On fait la distribution de condoms et du ruban rouge, ça fait parler les gens, ça ouvre la voie à des conver-sations qui n’auraient pas eu lieu. On veut créer une plateforme de partage de l’information sur le VIH-sida. Une chose est sûre, plus on en parle, plus les gens vont y penser deux fois

avant de porter un jugement par rap-port à une personne séropositive», a souligné Mme Ruest-Paquette.

Prévention à faireQuant à savoir quels sont les

meilleurs moyens de sensibilisa-tion, Dr Réjean Thomas, fondateur et Président-directeur général de la clinique médicale l’Actuel, a expli-qué qu’il en existe plusieurs, dont les campagnes de prévention grand public. Il a aussi précisé que «l’édu-cation en milieu scolaire est très im-portante. Dans beaucoup de pays, ça commence à la fin du primaire. Il faut faire une vraie éducation, pas quelque chose qui fait peur au monde», a soutenu Dr Thomas.

Avec plusieurs traitements maintenant disponibles, il y a une certaine banalisation de cette mala-die. Dr Thomas a mentionné qu’il a été prouvé que 70 % des adolescents croient qu’il existe dorénavant un vaccin contre le VIH. Toujours se-lon le docteur, le fait que la maladie est maintenant davantage une mala-die chronique que mortelle rend la prévention plus difficile. Les gens se sentent moins concernés. Mal-

gré toute la prévention, il y a encore entre 300 à 450 nouvelles infections au VIH chaque année au Québec. Bien que stable à travers le monde, la maladie reste très répandue.

Selon Yvan Fortin, du MIELS-Québec, le fait d’en parler et de dé-mystifier comment on peut être in-fecté, est déjà un pas dans la bonne direction. Le MIELS-Québec, qui vient de lancer sa campagne pro-vinciale C’est le SIDA qu’il faut ex-clure pas les séropositifs, montre un côté plus humain de la maladie.

Témoignages poignantsUne des activités phares de la

semaine a été un panel de discus-sion avec quatre personnes vivant avec le VIH-sida et animée par un intervenant du MIELS-Québec, Yvan Fortin. Plus d’une centaine de personnes y étaient présentes, dont une majorité d’étudiants en médecine et en pharmacie. M. Fortin a rappelé que «selon des données récentes de l’Agence de santé publique du Canada, il y a aujourd’hui 71 300 personnes qui vivent avec le VIH. Globalement, les taux d’infections demeurent

stables. Un des messages le plus importants est d’intégrer la préven-tion par le dépistage du VIH et des ITSS dans nos soins de santé en se faisant tester une fois par année».

Pour les quatre panélistes qui ont livré des témoignages lors de la conférence, le plus dur dans le fait d’avoir le VIH-sida c’est l’iso-lement, l’incompréhension de la famille, de certains amis, et de la société en général. C’est ce qu’a ex-pliqué un homme atteint du VIH de-puis plus de 20 ans. Pour une femme atteinte depuis plusieurs années, le plus dur pour elle est le rejet. «Le rejet social est difficile, réintégrer le marché du travail est extrêmement difficile. On a beaucoup à donner, cette maladie nous fait grandir à pas de géant, mais c’est le rejet, l’incom-préhension des gens qui peut bles-ser», a déploré cette panelliste.

Dr Thomas a toutefois men-tionné qu’il existe cependant des pour et des contre. «Un té-moignage reste toujours quelque chose qui peut toucher les gens. Mais parfois, on ne s’y identifie pas», a-t-il soutenu.

Rachel [email protected] [email protected]

Cité universitaire – Axée principalement sur la prévention, la semaine de sensibilisation au VIH-sida avait lieu à l’Universi-té Laval la semaine dernière. Organisée, entre autres, par le Groupe gai de l’Université Laval (GGUL), cette semaine visait à rappeler aux étudiants l’importance de parler de cet enjeu.

Page 4: Exemplaire Vol XXI

OPInIOn4 l’eXemplaIre, le mercredI 5 décembre 2012

Commentaire

L’équipe de L’ExEmplairE

Journal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (656-2131 poste 4683); Directeur de la production: Mathieu Massé (8942); Adjointe à l’éditeur: Rabéa Kabbaj (8942); Rédactrice en chef: Chloé Noël (4513); Secrétaire de rédaction: Sébastien Labelle (4513); Éditorialiste en chef: Laurence Roy-Tétreault (8954); Maquettiste: Mélissa Côté (8959); Directrice de la photographie: Laurence Roy-Tétreault (8954); Université: Claudia Fortier et Gabrielle Simard (5224); Municipal, régional et gouvernemental: Julia Stewart-Page (8956); Culture: Geneviève Messier, Karyan Fortin-Therrien et Cyril Schreiber (8957); Sports: Stéphanie Drolet (8957).

Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor; Julie Verville et Mario Fraser; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur: Les Presses du Fleuve, 100, avenue de la Cour, Montmagny (Québec) G5V 2V9; Tirage: 1000 copies. Adresse: Département d’information et de communication, C.P. 4120, pavillon Louis-Jacques-Casault, local 3832, Cité universitaire (Québec) G1V 0A6; Télécopieur: (418) 656-3865; Courriel: [email protected]; Site Web: http://www.exemplaire.com.ulaval.ca; Facebook: Journal l’Exemplaire; Fil Twitter:@lexemplaire

Points de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Casault, pavillon De Koninck, pavillon Desjardins, pavillon des Sciences de l’éducation, pavillon Pouliot, pavillon Vachon, pavillon Lemieux, pavillon Vandry, pavillon Palasis-Prince, Peps; Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Tribune de presse du parlement.

La Palestine et la victoire nébuleuseFaim de l’Homme

Au cri d’Allah Akbar, des milliers de personnes se sont rassemblées à Ramallah pour célébrer la «victoire historique» palestinienne à la suite de l’obtention du statut d’État observateur non membre à l’ONU. On peut les comprendre, c’est le premier succès significatif de l’Autorité palestinienne depuis longtemps,

Mahmoud Abbas y voyant «un acte de naissance». Ce dernier avait besoin d’une réussite pour renforcer son au-torité devant le Hamas, toujours plus influent, opposant sa voie diplomatique, plus efficace, à celle des roquettes du Hamas, plus dommageables.

Malheureusement, cette nouvelle phase ne sera pas celle espérée pour sortir de l’impasse qui caractérise le conflit israélo-palestinien depuis les Accords d’Oslo de 1993. L’efficacité de la voie onusienne peut être remise en question avec véhémence. L’État de Palestine est toujours inexistant de jure et son principal interlocuteur, Israël, ne veut rien savoir d’une solution passant par la communauté internationale.

Le calcul d’Abbas est pourtant logique. Face à un cul-de-sac de 20 ans et à une intransigeance de la droite israélienne menée par les faucons Nétanyahou et Lieberman, les Palestiniens ont choisi le multilatéralisme. Le bilatéralisme ayant démontré son inefficacité, c’est dorénavant au droit international et à la communauté mon-diale que la Palestine s’en remet. Comme le nouveau statut s’accompagne du droit de siéger à diverses instances et de pouvoir porter plainte, théoriquement, à la Cour pénale internationale, les instances onusiennes pourraient forcer la main à un Israël récalcitrant aux compromis, et ce, plus que tout round de négociations.

C’est là, pourtant, que l’affaire achoppe. Quand bien même des accusations tomberaient contre Israël, qui le forcera à se plier au jugement? L’intransigeance du gouvernement israélien de ces dernières années témoigne du peu de cas qu’il fait de l’opinion internationale. Le statu quo est un moindre mal dont se satisfait amplement l’État hébreu, préférant ce statut précaire à un retour forcé aux frontières antérieures. Le vote sur la Palestine a démontré que seul lui suffit l’appui de son puissant allié américain et de son implacable droit de veto au Conseil de sécurité.

L’Assemblée générale de l’ONU n’a qu’un rôle restreint et le Conseil de sécurité est bouclé. L’ONU ne peut se permettre de montrer la porte de son organisation à Israël qu’au prix d’une énorme perte de crédibilité (déjà fragile) et surtout de l’inestimable appui financier des États-Unis, plus de 500 M$ en 2011, soit 22 % de son budget total. On le comprend, à moins d’un changement de cap peu probable en Israël ou d’énormes pressions diplomatiques américaines, on ne peut imaginer de déblocage à moyen terme. Seule la frustration risque d’ac-compagner la démarche palestinienne, et ce, même si elle recueille appuis, argent et soutien.

Pis encore, ce manque de résultat risque tout simplement de discréditer l’option pacifique aux yeux de gens exaspérés par le manque de déblocage. Plus de 60 % des Palestiniens ont moins de 30 ans et la moyenne d’âge est de 17 ans. Cette jeunesse, peu touchée par le printemps arabe, cherche néanmoins à s’émanciper, à vivre normalement. Le Hamas fait le calcul que cette relève bouillonnante, exaspérée et en quête de liberté, trouvera refuge dans ses bras, n’ayant qu’à l’attendre et la recueillir, lui rappelant à quel point seul le combat armé pourra libérer le peuple.

Optant pour la voie pacifique dans un système lui étant d’avance défavorable, l’Autorité palestinienne ouvre malheureusement la porte à une remise en question de cette même voie. Ce constat, s’il paraît peu optimiste, n’est pourtant pas celui du cynisme. Il pose le troublant constat que pour faire la paix, il faut être deux, il faut le vouloir et être appuyé. Des facteurs qui manquent cruellement en ce moment dans ce conflit.

Sébastien [email protected]

Il reste à peine 15 jours avant la fin du Monde. Le 21/12/12 concor-derait selon certains avec la fin du calendrier maya, et verrait aussi la Terre entrer en collision avec la planète Nibiru, sans compter l’aligne-

ment galactique qui dérèglera les pôles magnétiques.

Étrangement, alors qu’on approche de la date fatidique, les «apoca-lyptiques» semblent avoir abandonné le reste de l’Humanité, en se ter-rant sans doute dans leurs bunkers. National Geographic Channel pré-sente d’ailleurs une série appelée Doomsday Preppers, où l’on peut tout apprendre sur la marche à suivre afin d’affronter le 21/12, une attaque terroriste ou des zombies.

Mais revenons au Mayas: cette civilisation mésoaméricaine a laissé derrière elle des vestiges remarquables. Les cités-États de Copan et Tikal découvertes il y a 200 ans ont dévoilé la richesse et la précision de leurs connaissances en astronomie, d’où la crédibilité de leur calendrier. Ce que les Preppers du monde occultent cependant, c’est que le 21 décembre sera la fin d’un baktun, d’un long cycle, et non la fin du Monde. Dans le Popol Vuh, l’équivalent de la bible, l’humanité aurait débuté il y a de ça 5 125 années, l’équivalent de 13 baktuns. Un nouveau cycle débutera ainsi le 22 décembre, comme le 1er janvier dans le calendrier grégorien.

Malgré ces explications rationnelles, je repense à mon amie guaté-maltèque Maya (de prénom et de descendance). Du haut de ses 20 ans, avec une âme d’une lucide sagesse, elle m’a expliqué que selon ses an-cêtres, quelque chose se passera dans deux semaines. Quelque chose non pas de catastrophique, ni de sensationnaliste. La Terre, la Pachamama, re-prendra simplement ses acquis. Ceux qui ne sauraient vivre en harmonie avec elle ne seraient donc pas éliminés, mais devraient réapprendre leur place dans l’Univers, au péril de leur vie, s’ils n’arrivaient pas à com-prendre cet aspect fondamental de l’Homme.

L’important, au fond, serait de savoir si nous agissons afin d’accom-plir nos rêves, et si nos actions nous apportent un bonheur réel. En ce temps des Fêtes qui nous fait souvent déborder du consumérisme sociétal de tous les jours pour devenir de véritables zombies, peut-être que les Preppers ne sont pas si fous au fond. Peut-être devrions-nous considérer que les supermarchés ne seront pas toujours remplis pour combler notre faim, et que nos robinets ne cracheront pas de l’eau pure encore bien des années. Et si tout ce qui nous entoure s’effaçait, le marché boursier, les té-léphones, les tweets, et qu’il fallait aller dans la rue demander à quelqu’un ce qui se passe, et ce qu’il en pense, serait-ce vraiment la fin du monde?

Julia [email protected]

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Page 5: Exemplaire Vol XXI

l’eXemplaIre, le mercredI 5 décembre 2012 5DOssIer mInIer

Alors que le salaire moyen sur la Côte-Nord s’éle-vait à 36 825 $ en 2010,

un travailleur minier peut gagner jusqu’à 90 000 $, selon André Lepage, économiste pour Em-ploi-Québec Côte-Nord. «Les entreprises de services ne peu-vent tout simplement pas rivali-ser avec le moteur de l’économie qu’est le secteur minier», a expli-qué M. Lepage. Cyrille Djoman, économiste pour Emploi-Québec Nord-du-Québec, émet le même constat. «Lorsque quelqu’un a l’occasion d’occuper un de ces postes élémentaires, il sera très

enclin à quitter le secteur des ser-vices», a-t-il soutenu.

Cette migration de travailleurs provoquerait un ralentissement éco-nomique dans le secteur des ser-vices, particulièrement dans le mi-lieu de la restauration où le manque de main-d’œuvre était déjà problé-matique bien avant le Plan Nord. «Un restaurant et des dépanneurs ont été forcés de fermer leurs portes dernièrement à Port-Cartier en rai-son du manque de main-d’œuvre», a mentionné Nadine Roussy, direc-trice de Popco, un organisme à but non lucratif situé à Port-Cartier qui

contribue au développement des ressources humaines du milieu.

Par contre, pour Ann Brunet-Beaudry, analyste du marché du tra-vail pour Emploi-Québec Abitibi-Témiscamingue, la situation n’est pas si catastrophique. «Au contraire, il y a beaucoup d’ouvertures dans le secteur des services, beaucoup de projets d’investissement», a même insisté Mme Brunet-Beaudry.

Loger les travailleursLes régions du nord doi-

vent néanmoins recruter des tra-vailleurs de façon active, autant localement qu’à l’étranger, afin de contrer ce manque de main-d’œuvre. Pour Soraya Zarate, directrice générale de la Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) Côte-Nord, plusieurs problèmes découlent de ce recrutement, notamment le

«manque de logement en région pour les individus de l’extérieur».

Les autorités municipales s’ac-tivent néanmoins et promettent la concrétisation de plusieurs projets prometteurs dans différentes ré-gions du Nord du Québec. Mme Zarate a donné l’exemple du dé-veloppement d’une coopérative d’habitation à Sept-Îles, une pre-mière pour la ville. «Les Septiliens se prennent eux-mêmes en main!», s’est-elle exclamée.

Recrutement à l’étranger Certaines grandes chaînes de

restaurants se sont tournées vers le recrutement à l’international, faute d’avoir pu combler leurs postes vacants avec des travailleurs qué-bécois. C’est le cas des McDonald’s d’Amos et de Val-d’Or, qui ont em-bauché 21 Marocains, ainsi que ce-lui de Sept-Îles, qui a fait venir des

travailleurs des Philippines. Pour Denis Cléments, adjoint à la direc-tion générale de la Ville de Sept-Îles, «l’immigration est la solution». À ses yeux, les autres solutions pro-posées par le gouvernement ne sont que des «diachylons».

Jocelyn Lévesque, directeur général de la SADC Rouyn-Noran-da, n’est pas du même avis. «L’im-migration est une solution extrême. Elle peut être efficace, mais nous privilégions d’autres solutions», a-t-il expliqué. Il fait entre autres du recrutement parmi des retraités et des gens qui souhaitent changer de domaine d’emploi.

«Les autochtones devraient aussi faire partie de la solution», a mentionné André Lepage d’Emploi-Québec Côte-Nord. Le recrutement d’autochtones pour occuper des postes dans le secteur des services permettrait de diminuer les taux de chômage de ces communautés. Le problème du manque de logement pour les nouveaux arrivants serait également freiné, les autochtones, puisqu’il vivait déjà dans les ré-gions touchées par le manque de main-d’œuvre.

Investissements miniers au Québec

Redevances hybridesMarie-Pier [email protected]

Québec – La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a confirmé que le gouvernement québécois aug-mentera les redevances minières qui devront être four-nies à l’État. Seuls les taux restent à être fixés.

Présente au congrès Qué-bec-Mines qui réunissait, la semaine dernière, l’en-

semble des acteurs de l’industrie minière à Québec, la ministre n’a pas garanti la mise en place d’une approche précise, ni la fixation du plan d’augmentation des rede-vances minières. Elle a toutefois voulu établir de façon catégorique que «les entreprises minières de-vront s’attendre à payer plus».

Le modèle hybride, qui consiste à combiner un taux de re-devances sur le revenu brut d’ex-ploitation de l’entreprise à une taxe sur les «sur-profits», est largement envisagé pour l’instant. Cette ap-proche assurerait ainsi à l’État des redevances de l’ordre de 5 % sur la valeur brute de production, en plus d’un taux de 30 % sur les profits considérés hors-normes.

Le modèle libéral remodeléLe principe de redevances

actuellement en vigueur ne touche que les profits encaissés par les entreprises. Lors de leur dernier mandat, le Parti libéral du Québec avait augmenté le taux des redevances minières sur les profits de 4 %, pour atteindre

16 % entre 2010 et 2012.

Le Vérificateur général avait d’ailleurs sévèrement critiqué l’indulgence du gouvernement libéral dans son rapport annuel de 2008-2009. Il avait établi qu’entre 2002 et 2008, sur les 22 compagnies qui exploitaient le minerai québécois, près de 14 n’ont pas enregistré de profits et donc, n’ont pas payé de rede-vances au gouvernement.

Selon Raymond Beullac de l’Institut de la statistique du Québec, cette diminution de la part des entreprises qui ont payé des redevances est princi-palement due au ralentissement économique, à une augmenta-tion du prix de la main d’œuvre et à une diminution du prix des métaux autres que l’or. Selon M. Beullac, l’investissement des en-treprises privées a atteint un re-cord en 2011 avec une augmen-tation de 34,5 %, ce qui prouve qu’elles veulent développer des projets miniers au Québec. «Les entreprises ne se sauvent pas avec leurs profits, elles les réin-vestissent», a affirmé Raymond Beaullac.

Minière canadienne à l’étranger

Le Canada critiqué

C’est la conclusion du rapport préliminaire d’une mission internationale menée par des

observateurs du CDC. L’organisme s’est rendu à San José del Progreso à la fin novembre pour enquêter sur des actes violents commis contre des militants locaux.

Selon Meera Karunananthan, porte-parole du CDC, les activistes autochtones subissent «une répres-sion démesurée» par la sécurité locale embauchée par la mine For-tuna Silver Mines, basée à Vancou-ver. «Des manifestants pacifiques se font menacer et se font même tirer dessus», a-t-elle précisé. À titre d’exemple, Bernardo Vásquez Sánchez, qui critiquait l’impact des

activités de la mine sur l’environ-nement et le mode de vie des gens de San José del Progreso, a été abattu au mois de mars 2012.

«La situation à San José del Progreso n’est pas unique. Il y a d’autres cas semblables avec des en-treprises canadiennes en Bolivie, en Argentine et au Chili, entre autres», a déploré Mme Karunananthan.

Selon elle, c’est en refusant d’adopter le projet de loi C-300, qui visait à responsabiliser les compagnies minières, pétrolières et gazières dans les pays en déve-loppement que le problème s’est aggravé. Le Canada a laissé For-tuna Silver Mines gérer l’implan-

tation et l’exploitation de la mine, sans cadre législatif pour assurer les responsabilités éthiques et en-vironnementales de l’entreprise. Elle a affirmé que «devant la force des lobbys, [le gouvernement ca-nadien] déréglemente et laisse faire les entreprises canadiennes à l’étranger».

Mesures coercitives du NPDPeter Julian, député néo-dé-

mocrate de Burnaby-New West-minster, a déposé en novembre 2011 le projet de loi C-323, qui vise à responsabiliser les industries canadiennes à l’étranger dans les pays en voie de développement. Le C-323 a les mêmes visées que le projet de loi C-300 déposé en 2010 par le député libéral John McKay, qui avait été battu par six voix.

Peter Julian a réitéré dans ce sens, car il trouve inacceptable que les populations des pays en déve-loppement n’aient aucun recours contre les entreprises qui profitent «des largesses de gouvernements corrompus. Les communautés des pays en voie de développe-ment doivent être protégées par des mesures coercitives», a tran-ché Peter Julian. «Les entreprises canadiennes à l’étranger doivent respecter un code d’éthique, mais ils n’ont aucune obligation légale de se conformer.» Il a précisé qu’il est nécessaire d’imposer des sanc-tions, sinon «la tentation est trop forte de violer les règles de bases édictées par le code d’éthique».

Jean-Michel [email protected]

Canada — L’organisation humanitaire Le Conseil des Cana-diens (CDC) déplore le laxisme de la législation canadienne quant aux responsabilités des entreprises à l’étranger. La dégradation de la situation à la mine Cuzcatlán, dans la ré-gion mexicaine d’Oaxaca, en serait un exemple flagrant.

Camille Bé[email protected]

Québec – Avec l’implantation de nombreux projets miniers dans le Nord du Québec, une pénurie de personnel du sec-teur tertiaire est observée dans les régions ciblées par le Plan Nord. Les salaires élevés offerts sur les chantiers pro-voquent une migration des travailleurs, qui délaissent de plus en plus les entreprises de services.

Emplois dans le Nord du Québec

Pénurie dans les commerces

Photo Julia Stewart-PageSelon Peter Julian, «le gouvernement de Stephen Harper a la réputation de faire passer les intérêts industriels avant les intérêts des communautés et de

l’environnement».

Page 6: Exemplaire Vol XXI

CULTUre6 l’eXemplaIre, le mercredI 5 décembre 2012

e N b r e fPrix du Centre

KennedyArtistes à l’honneur

Plusieurs personnalités ont été honorées dimanche à la Maison-

Blanche. Outre l’acteur Dustin Hoff-man et l’animateur David Letter-man, le président américain Barack Obama a remis un prix du Centre Kennedy au groupe britannique Led Zeppelin. Le chanteur Robert Plant, le guitariste Jimmy Page et le bas-siste John Paul Jones ont ainsi reçu cette prestigieuse récompense amé-ricaine. (C.S.)

Prix du cinéma européen

Michael Haneke récompensé

Le réalisateur autrichien d’origine allemande Michael Haneke a de

nouveau récolté des prix pour son dernier film en date, Amour, à savoir celui du meilleur film européen et du meilleur metteur en scène. Amour, qui met en scène Jean-Louis Trin-tignant et Emmanuelle Riva, avait déjà reçu la Palme d’or plus tôt au Festival de Cannes. (C.S.)

Cirque du soleil à HollywoodFin prématurée

pour IrisPrévue pour être à l’affiche de

manière permanente pendant 10 ans, la mégaproduction du Cirque du Soleil Iris se terminera le 19 janvier prochain. Le fleuron québécois avait investi environ 45 millions de dol-lars dans le spectacle mis en scène par le chorégraphe français Philippe Decouflé, mais les ventes de billets n’ont pas suivi, et le déficit s’estime autour de 65 millions. Le climat éco-nomique instable, une trop grande concurrence des autres spectacles et la proximité de Las Vegas sont parmi les arguments avancés pour expliquer ce retrait. (C.S.)

effets spéciaux aux Oscars

Life of Pi en lice

L’Académie américaine des arts et sciences a dévoilé la

liste des dix films présélectionnés pour l’Oscar des meilleurs effets visuels. Parmi ceux-ci, on re-trouve les grands succès du box-office, dont The Avengers et The Dark Knight Rises, mais aussi le dernier James Bond, Skyfall, et Life of Pi, le film d’Ang Lee tiré du roman de Yann Martel. C’est le 10 janvier qu’on connaî-tra les cinq finalistes qui auront la chance de succéder à Hugo de Martin Scorsese. (C.S.)

Concours d’écriture Les Zurbains

15 ans d’initiation au théâtre

Benoit Vermeulen, l’un des trois codirecteurs artis-tiques du Théâtre Le Clou

(Montréal) qui dirige le projet, indique que les préoccupations ont évolué depuis les débuts du concours. «C’est sûr qu’il y a des couleurs qu’on n’avait pas il y a 15 ans, comme les considérations écologiques ou de surconsomma-tion», a-t-il avancé.

C’est tout de même là que réside toute la richesse de l’expé-rience selon lui, car aucun spec-tacle ne se ressemble d’une année à l’autre. «Il y a eu des années où c’était beaucoup plus léger, plus ludique […] cela dépend de nos coups de cœur», a-t-il expliqué. Le concours laisse donc entrevoir des préoccupations variées pouvant toucher toutes les générations.

Dans leur processus de sélec-tion, Benoit Vermeulen et ses deux

coéquipiers, Monique Gosselin et Sylvain Scott (également metteurs en scène de la pièce), avouent se fier à la qualité de chaque pièce, mais aussi à ce que rendra l’en-semble des textes. «Pour créer un spectacle, on aime ça varier les couleurs!», a-t-il exprimé.

Développement créatifGuillaume Bélanger, profes-

seur à l’école secondaire Veilleux, a inscrit ses élèves au concours parce que l’écriture et le théâtre permettent aux jeunes d’évo-quer des problématiques qui les touchent. Les textes pour la pro-chaine édition ont été envoyés il y a peu de temps et la classe rece-vra la liste des élèves sélectionnés d’ici la fin décembre.

M. Bélanger a également as-sisté à la première représentation des Zurbains au théâtre Les Gros Becs. Il a rapporté que certaines

pièces ont touché ses élèves plus que d’autres, leur préférence al-lant sans doute vers la pièce écrite par Marion Chassé, 16 ans, du Collège de Montréal. C’est l’his-toire d’un garçon qui se voit offrir une carte de crédit le jour de ses 16 ans, et s’engouffre peu à peu dans la folie de la surconsomma-tion et de l’endettement.

Dans le présent spectacle, il regrette cependant qu’il y ait eu «un peu trop de références ur-baines», mis à part dans la pièce Mon printemps érable, où un jeune montréalais revient dans le village de son père à l’occa-sion des funérailles de son oncle. «Là, on n’est pas loin de nos ra-cines!», a confié M. Bélanger.

Bilan positifÀ l’heure du quinzième an-

niversaire de l’aventure, Louise Allaire, directrice artistique et générale du théâtre Les Gros Becs et ancienne membre du jury, dresse un bilan très positif pour les jeunes qui y participent. «On les embarque dans un pro-cessus de création, comme nous on le fait quand on travaille un spectacle. Si en répétition, on dé-tecte des problèmes de mise en

scène ou d’écriture, le metteur en scène communique avec le jeune. Ils sont coachés jusqu’à la fin!», a-t-elle fait valoir.

Les pièces de théâtre sélec-tionnées seront jouées par des professionnels sur les scènes de Québec, Montréal et Ot-tawa. D’ailleurs, Mme Allaire a témoigné de l’importance que cette expérience a pu avoir dans la vie des jeunes sélectionnés pour la pièce finale. «Il en a plu-sieurs que ça a orientés dans le domaine des communications, en journalisme, en théâtre […] C’est une expérience marquante parce qu’on amène le jeune à se dépasser […]. Il y a des talents qui sont vraiment détectés grâce à ça!», a-t-elle souligné.

À savoir si le concours gardera sa place dans le futur, Louise Allaire reste assez éva-sive, mais demeure enthousiaste. «Moi, je continue parce que jus-tement, je trouve que ça permet aux jeunes d’ici d’avoir ce trem-plin-là, puis en même temps, on ne sait jamais, c’est un projet qui nous permet de rencontrer des jeunes, c’est un bel échange avec les adolescents», a-t-elle conclu.

Lucile [email protected]

Québec – La 15e édition du concours d’écriture de contes Les Zurbains a permis de mettre en scène des créations de jeunes écrivains adolescents. Les pièces des quatre gagnants de cette année portaient notamment sur la sur-consommation et sur la grève étudiante.

Le groupe de cinq jeunes humoristes, Les Appendices, était de passage au bar Le Cercle vendredi dernier, pour présenter leur premier album, Les Ap-pendices chantent (Les chansons des Appendices). Forts de leur succès télé-visé à Télé-Québec, ils ont décidé de se lancer dans la chanson et produire

leur premier album qui regroupe leurs plus grands succès. «Depuis toujours, on a intégré la chanson dans les sketchs que nous faisions. La chanson n’est pas une nouveauté pour nous autres, mais a toujours fait partie de notre pro-cessus de création», a expliqué Dominic Monplaisir, membre du groupe. La tournée des Appendices va sillonner la belle province jusqu’en 2013.(H.D)

Le Festival du film étudiant de Québec (FFEQ) a fait l’annonce, ce lundi, de sa porte-parole pour la 11e édition, la documentariste Karina Marceau, qu’on a pu voir comme juge dans La course Évasion autour du monde. Le festival, une initiative d’étudiants de l’Université Laval, se déroulera du 22 au 24 février 2013 sous la thématique post-fin du monde On est toujours vivant. L’événement est en pleine période de recrutement jusqu’au 16 janvier 2013 pour accomplir sa mission :

donner une vitrine à de jeunes cinéastes. Des bourses allant jusqu’à 2000 $ seront remises aux lauréats en plus de leur offrir une vitrine au

prochain Festival de cinéma de la Ville de Québec. (K.F-T.)

FFEQ

«On est toujours vivant»Groupe humoristique Les Appendices

Premier album

Photo Hassan DaherPhoto Karyan Therrien-Fortin

Page 7: Exemplaire Vol XXI

CULTUre 7l’eXemplaIre, le mercredI 5 décembre 2012

Fox de Karim Ouellet

Un deuxième album pour l’étoile montante

«On est scrap!», a-t-il lancé en début de spectacle, faisant

allusion à son lancement d’album ayant eu lieu la veille sur la scène de la Sala Rossa de Montréal. Malgré sa courte nuit, l’artiste a su satisfaire son public de Québec avec son air enjoué et décontrac-té. «De faire ces chansons-là sur scène pour presque les premières fois, c’est très excitant!», a-t-il d’ailleurs souligné.

Malgré les multiples ajuste-ments à prévoir durant un lance-ment d’album, Karim Ouellet ne s’en est pas préoccupé outre me-sure. «Évidemment, il n’y a rien de facile, mais c’est ça le deal dans un lancement d’album. On l’assume!» Cette attitude lui a permis de se concentrer uniquement sur sa mu-sique, afin de livrer une prestation à la hauteur de ses textes aux gens de Québec.

Une suite logiqueSon premier album Plume

était très éclectique musicalement, parce qu’il s’était inspiré d’électro-pop, de hip-hop, de reggae, de rock et de soul. Karim Ouellet consi-dère lui-même son album Fox plus pop. Il précise, par contre, que «la

musique est vraiment faite avec la même technique que durant la composition du premier album, c’est-à-dire le mélange des styles, le fait de se faire plaisir avant tout, sans suivre de règles préétablies». En ce sens, il s’agit d’une suite lo-gique de ce qu’il avait présenté sur son premier album.

Sans pressionKarim Ouellet ne ressentait

pas de pression face à la sortie d’un deuxième disque. «Même si Plume a reçu un bon accueil et de belles critiques, ce n’est pas un album qui a vendu des dizaines de milliers de copies», a-t-il fait remarquer pour appuyer ses propos. Il n’a pas fait mention de cette situation pour se plaindre. Au contraire, elle lui a apparemment permis de composer son deuxième album sans se préoc-cuper de ce que les autres allaient en penser.

Le but de Karim Ouellet et de ses musiciens était d’abord et avant tout de créer un disque qui les sa-tisferaient eux-mêmes. «Pour moi, c’était certain qu’on allait réussir, avec le travail qu’on y mettrait, à faire quelque chose d’égal ou de supérieur au premier album à notre goût à nous», a-t-il expliqué.

Début de carrière prometteurLa musique de Karim Ouel-

let est, jusqu’à maintenant, appré-cié presque unanimement par les critiques musicales. Selon leur analyse, cet auteur-compositeur-interprète serait à surveiller sur la scène musicale québécoise dans les prochaines années. En parlant de son deuxième album, il s’est réjouit «des belles critiques reçues jusqu’à maintenant. Je suis très content. J’ai un bel accueil de ce côté-là». Pour ce qui est du succès populaire, il ne s’en soucie pas trop. Il a toutefois confiance que son passage à l’émis-sion Tout le monde en parle de di-manche dernier lui permettra de se faire découvrir par plusieurs.

Karim Ouellet est d’origine sénégalaise et a grandi entre le Ca-nada, le Sénégal, le Rwanda et la Tu-nisie. Il a débuté sa carrière musicale à Québec en 2007, en participant à plusieurs festivals et concours, tel le Festival international de la chanson de Granby. En 2009, il s’est joint au collectif d’artistes CEA, ce qui lui a permis de se produire sur plusieurs scènes à l’étranger, notamment en Europe. Après le lancement de son album Plume en 2011, Karim Ouellet a reçu le prix de l’album pop de l’année au Gala alternatif de la musique indépendante du Québec (GAMIQ).

Depuis quelque jours, Fox trône à la première position du pal-marès des albums francophones sur iTunes, déclassant ainsi le nouveau disque de Céline Dion et celui de Star Académie.

Bigger than Jesus au Théâtre Périscope

Une messe catholique revisitéeMarie-Catherine [email protected]

Québec – Avec Bigger than Jesus, le Canadien Rick Miller présente une adaptation de la liturgie catholique sous la forme d’un monologue humoristique. La pièce, née du questionnement intérieur de l’acteur sur sa propre vie spi-rituelle et culturelle, est à l’affiche au Théâtre Périscope jusqu’au 8 décembre.

«Dans le temps, j’appro-chais l’âge mythique de Jésus, l’âge de 33

ans, [et] je me suis rendu compte que je n’étais plus croyant, je suis athée, mais que j’avais encore de la liturgie. J’avais encore la messe catholique de mon enfance dans la tête», a révélé Miller, aujourd’hui âgé de 42 ans.

Rick Miller a voulu revi-siter, de façon humoristique et ironique, la liturgie catholique et l’histoire de Jésus en cherchant à comprendre pourquoi, d’une part, il avait ces idées en tête et, d’autre part, pourquoi la religion existe encore de nos jours. Il a aussi cherché à explorer la figure emblématique de Jésus et de la grande place qu’il occupe dans la vie de nombreuses personnes. «Le but est de dire que le chris-tianisme, que le phénomène du juif crucifié, est devenu quelque chose de plus grand que Jésus, plus grand que la personne morte il y a 2000 ans», a-t-il indiqué, ajoutant au passage que «toute la religion qui a été bâtie par-dessus, c’est tellement ‘‘Bigger than Jesus’’, et c’est un peu ça le but».

Écrite il y a maintenant neuf ans, cette pièce de théâtre a connu un fort succès partout où elle a été présentée, aussi bien au Canada et aux États-Unis qu’en Europe. La version française de la pièce, qui à l’origine a été coécrite en anglais avec Daniel Brooks, a été présentée pour la première fois en 2007 au Carrefour international de théâtre de Québec.

Théâtre démocratiqueDe nombreux comédiens en

devenir ont assisté à la représen-tation de Bigger than Jesus. André Jean, directeur au Conservatoire d’art dramatique de Québec, a affirmé que son établissement «a des ententes avec tous les théâtres de Québec, donc les élèves sont invités gratuitement à presque toutes les représentations».

En parlant de Rick Miller, qui en plus d’être l’un des auteurs de la pièce, en est aussi l’unique vedette, M. Jean a mentionné que «si l’on regarde dans l’histoire, mise à part quelques auteurs plus littéraires, en général le théâtre a été écrit par des comédiens, pour des comédiens», à l’exemple de Molière ou de Shakespeare.

Photo Camille Bélanger-Vincent«Depuis l’été 2011, je remarque que mon public est à Montréal», a déclaré Karim Ouellet. Malgré tout, il désire pour

l’instant rester à Québec, car ses musiciens et sa compagnie de disques s’y trouvent.

Camille Bé[email protected]

Québec - Le multi-instrumentiste et Québécois d’adoption Karim Ouellet a livré une solide performance lors du lance-ment de son deuxième album Fox, mercredi soir dernier, au bar Le Cercle. Ce second disque, plus pop, garde les mêmes sonorités hip-hop, folk et reggae que sur le premier album.

Courtoisie Michael CooperRick Miller a incarné l’ancien Premier Ministre canadien Brian Mulroney dans le film satirique Mulroney : the Opera, en plus de travailler régulièrement avec

Robert Lepage dans ses productions théâtrales.

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sPOrTs8 l’eXemplaIre, le mercredI 5 décembre 2012

e N b r e fBiathlon

Victoire historique

Le québécois Jean-Philippe Le Guellec a signé sa première vic-

toire en Coupe du Monde de biath-lon à Öestersund en Suède samedi lors du 10 km sprint. Il a obtenu un sans-faute au champ de tir en ter-minant avec 18 secondes d’avance sur le deuxième. Le Guellec est ainsi devenu le premier Canadien à remporter une épreuve en Coupe du Monde de biathlon. Le lendemain de sa victoire historique, il a conclu au 16e rang de la poursuite avec deux fautes en position debout à son der-nier passage au champ de tir. (S.D.)

Patin de vitesseChristine Nesbitt

se couvre d’or

Christine Nesbitt a ajouté deux médailles d’or à sa récolte en

enlevant le 1500 m et la poursuite en équipe avec Ivanie Blondin et Brit-tany Schussler, lors de la Coupe du Monde de longue piste d’Astana au Kazakhstan. En courte piste, Charles Hamelin a mis la main sur la médaille d’argent au 500 m dimanche après avoir terminé troisième au 1500 m vendredi à Nagoya, au Japon. Il est monté sur le podium à chacune des six étapes jusqu’ici. (S.D.)

JudoCotton en bronzeAmy Cotton de Nouvelle-

Écosse a été médaillée de bronze au Grand Prix de Tokyo au Japon chez les moins de 78 kg. Elle s’est inclinée en demi-finale contre Ruika Sato, l’éventuelle championne, avant de remporter son combat pour le bronze. Le Québécois Antoine Valois-Fortier s’est, de son côté, incliné à son premier combat depuis sa mé-daille de bronze aux Jeux olym-piques de Londres. (S.D.)

rempartsUne victoire qui

vient à point

Les Remparts ont mis fin à une séquence de trois défaites en

ayant le meilleur sur le Drakkar à Baie-Comeau avec un score de 3-1. Logan Shaw, Frédéric Bergeron et Mikhail Grigorenko ont marqué du côté des Remparts. Le gardien François Brassard a été solide de-vant le filet des Diables rouges, alors que Raphaël Bussières a été le seul à s’inscrire au pointage pour le Drakkar qui voit sa série de revers se prolonger à quatre. (S.D.)

Les arts martiaux mixtes au Québec

Un sport en plein essor

Les arts martiaux mixtes sont un combiné de lutte, de boxe, d’arts martiaux et

de combat libre.

À Québec, les propriétaires et les entraîneurs des différents clubs offrant des cours d’AMM sont tous du même avis : les combats de Georges St-Pierre et les grands événements de l’UFC constituent une vitrine inestimable pour la vi-sibilité de leur sport. Selon Yohan Bérubé, directeur général du Nor-dik Fight Club, la couverture faite par les médias de ces événements favorisent la hausse des inscrip-tions dans les cours de AMM.

«C’est sûr qu’avec tous les médias et la publicité qui entourent les [combats de Georges St-Pierre], les taux d’inscriptions augmen-tent», a-t-il affirmé. Il a ajouté que «[depuis] que TVA sports a acheté les droits du UFC, quand ils en parlent c’est pour éduquer les gens, ils en parlent de façon à vanter le sport», ce qui contri-bue à augmenter la popularité de la discipline qui possède un côté particulièrement spectaculaire.

Origines brésiliennesLe combat libre, qui a long-

temps été mis de côté au profit des disciplines traditionnelles d’arts

martiaux, a connu une éclosion dans les années 1920, au Brésil, avec les frères Gracie. Cette fa-mille de combattants, qui a défié les maîtres traditionnels, a su ra-viver un sport de combat japonais appelé jiu-jitsu, qui leur avait été enseigné par Mitsuyo Maeda, maître de judo.

Les Gracie ont ensuite dé-veloppé un sport de combat ap-pelé jiu-jitsu brésilien, sport qui englobe une grande partie de la technique utilisée en AMM. «Ils ont vraiment battu tout le monde et ça a ébranlé le monde des arts martiaux», a indiqué Frédéric Métivier, propriétaire de l’Acadé-mie d’arts martiaux du Québec et adepte de longue date des sports de combat. «Le jiu-jitsu, c’est ça qui a mis les AMM sur la carte et [pour nous] l’intérêt d’aller voir ces combats-là, c’est de voir qu’est-ce qui fonctionne [comme technique]», a-t-il ajouté.

Également pour femmesLes arts martiaux mixtes

connaissent aussi une croissance en termes de popularité chez les femmes qui commencent à y prendre goût. «Je dois avoir une dizaine de filles qui combattent en circuit», a précisé Stéphane La-touche, entraîneur et propriétaire de l’école Team Xtreme Fight Club de Beauport. Si la plupart des filles qui s’entraînent en combat libre le font pour des raisons de mise en forme, d’autres osent entrer dans la cage octogonale pour tenter la compétition. «Il y a beaucoup de filles qui s’entraînent à notre club, on en a quelques-unes qui s’entraî-nent vraiment dans le but de [com-battre]», a lancé Yohan Bérubé du Nordik Fight Club.

«Avec les médias, c’est la po-pulation au complet qui devient au courant de tout ce qui se passe [à propos des MMA]», a conclu M. Bérubé.

Marie-Catherine [email protected]

Québec – Les arts martiaux mixtes (AMM) gagnent en popu-larité au Québec et plusieurs s’entendent pour dire que le succès de Georges St-Pierre dans cette discipline, actuel champion du monde de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), n’y est pas étranger.

Patinage de vitesse longue piste

À quand un anneau moderne?

Avec ses 400 mètres de lon-gueur, l’anneau de glace Gaétan-Boucher à Ste-Foy

donne l’occasion d’aller patiner à ciel ouvert de la mi-novembre à la mi-mars, aussi bien aux citoyens qu’aux athlètes amateurs.

Par contre, son intérêt pour le sport de haut niveau est remis en question. Robert Dubreuil, directeur de la Fédération de patinage de vi-tesse du Québec, qui organisait la Coupe Canada à Québec, croit que c’est dû au fait que les courses se font à l’extérieur. «Les conditions météorologiques sont variables et ça ajoute de la difficulté aux pati-neurs», a-t-il expliqué.

Calgary, qui a un anneau cou-vert, a reçu cette année deux com-pétitions internationales de patinage de vitesse. La ville albertaine évalue d’ailleurs les bénéfices économiques d’un seul évènement à environ deux millions de dollars.

Difficile pour les athlètes Les patineurs québécois qui

s’entraînent à Québec pensent eux aussi que la glace extérieure n’est pas idéale. D’abord, elle n’est ou-verte qu’en novembre alors que la première compétition se tient en octobre.

«On est constamment obligés de faire des camps d’entraînement à Calgary», a déploré Laurent Du-breuil, athlète de 20 ans qui se classe 11e au Canada. «Au début de l’an-née, on part avec deux prises par rapport à ceux qui s’entraînent à Calgary directement», a-t-il affirmé.

D’autre part, la température hivernale complique le travail des athlètes lorsqu’ils ont accès à la glace. «C’est soit très difficile, soit impossible de patiner parce que la glace n’est pas belle», a ajouté le patineur.

«Ça nuit vraiment au dévelop-pement du longue piste, ce n’est pas un sport attrayant présentement. Personne ne veut le pratiquer, c’est tellement déplaisant par moments», a conclu Laurent Dubreuil.

«Les dernières semaines de no-vembre, c’est plus plaisant, mais il reste que ce n’est vraiment pas opti-mal en général», a renchéri Muncef Ouardi, patineur sur l’équipe natio-nale avec Laurent Dubreuil.

Un toit qui se fait attendreDepuis plus de dix ans, la

Fédération de patinage de vitesse travaille à faire construire un toit sur l’anneau de glace de Québec. «C’est un projet qui toucherait tout le monde, tant les patineurs récréa-tifs que les patineurs de pointe», a insisté Robert Dubreuil.

Régis Labeaume a donné son appui au projet de M. Dubreuil. Il a

proposé de construire un tout nouvel aréna pour les patineurs de vitesse sur le campus de l’Université Laval. Il n’a toutefois pas exclu d’ajouter un toit à l’anneau Gaétan-Boucher si son premier plan ne fonctionne pas.

Louis Côté, directeur de cabi-net du maire Labeaume, assure que le dossier est toujours d’actualité. «On a fait des présentations à divers ministres, mais étant donné le chan-gement de gouvernement, c’est un peu plus long», a-t-il expliqué. La Ville de Québec n’est toujours pas convaincue sur le lieu du nouvel aré-na. «Pour nous, c’est secondaire. On veut d’abord boucler les finances», a-t-il précisé.

Vicky [email protected]

Québec - Malgré les performances qu’ont offert les patineurs Dubreuil, Ouardi et Blais-Dufour la fin de semaine dernière à l’anneau Gaétan-Boucher lors de la Coupe Canada de pati-nage de vitesse longue piste, c’est le débat sur la pertinence d’un anneau intérieur qui a soulevé les passions.

Photo Vicky Fragasso-MarquisLes patineurs Muncef Ouardi et Laurent Dubreuil espèrent que l’anneau de glace

Gaétan-Boucher aura bientôt un toit pour faciliter leur entraînement.