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EX SITU / COLLÈGE MICHEL DE MONTAIGNE, Balbigny (LOIRE)

ANAËLLE VANELCOLLECTION IAC, VILLEURBANNE / RHÔNE-ALPES 8 MARS - 17 MAI 2019

DOSSIER PÉDAGOGIQUE

Anaëlle VANEL, 1871, Auguste Blanqui, emprisonné durant la Commune de Paris, Fort du Taureau, 2016

© Blaise Adilon @ Anaëlle VanelCe dossier est réalisé dans le cadre du partenariat entre le Service des publics de l’Institut d’art contemporain & Aurélie Blondel, enseignante relais pour l’Académie de Lyon ([email protected])

L’EXPOSITION AU COLLÈGEDu 8 mars au 17 mai 2019

Cette présentation des œuvres d’Anaëlle VANEL au collège Michel de Montaigne s’inscrit dans le cadre d’un projet, initié par l’IAC en 2018, pensé sur le long terme sur le territoire du Forez Est et traduisant sa volonté d’accompagner les territoires, autant avec la présentation d’œuvres de sa collection que par le développement de résidences d’artistes.Le premier temps de rencontre s’est effectué via des œuvres de la collection IAC au sein d’une structure culturelle, qui irrigue ainsi son propre territoire à destina-tion d’un public de tous âges, individuel et scolaire. En l’occurrence c’est la Fabrique des Colombes qui a accueilli l’exposition Patte d’ours dans le paysage au prin-temps 2018. [http://www2.aclyon.fr/services/daac/docs/dp-patte-d-ours-dans-le-paysage-iac.pdf]Un deuxième temps d’approfondissement est en cours, toujours à travers des œuvres de la collection, dans le cadre scolaire. C’est dans ce contexte précis que s’ins-crit l’exposition au collège Michel de Montaigne.Le troisième temps de rencontre et d’échange se concrétise par la présence d’un jeune artiste en résidence. Ainsi, Anaëlle VANEL consacrera plusieurs semaines à la recherche et à la réflexion sur le territoire du Forez Est au printemps 2019. Cette démarche donnera lieu à une restitution à l’automne.

Découverte du rôle et des missions des principaux acteurs et lieux culturels de son territoire

Exposer des œuvres en établissement, c’est permettre aux élèves d’y accéder plus facilement ; de les côtoyer quotidiennement, de les aborder à plusieurs reprises par des entrées différentes.La rencontre d’Anaëlle VANEL et de ses œuvres permettra aux élèves de comprendre les enjeux de la création contemporaine, de s’exprimer et d’échanger avec un artiste tout en mettant en œuvre, avec son appui, un processus de création. La globalité du projet va permettre aux élèves d’acquérir des compétences diverses liées à la curiosité et la découverte suscitées par les œuvres, à leur compréhension, à la création et à l’expression d’une émotion et d’un jugement critique.

Comprendre la différence entre la présence d’une œuvre, le contact avec elle, et l’image que donne d’elle une reproduction

2DOSSIER D’ACCOMPAGNEMENT

L’IAC ET SA COLLECTION

Découverte du fonctionnement d’une structure culturelle

Outil de création, d’expérimentation et de recherche pour l’art actuel, l’Institut d’art contemporain (IAC) développe in situ (1 200 m2), une activité d’expositions et de rencontres combinée à la constitution d’une collection d’œuvres au rayonnement international.Il prolonge ses activités de recherche, ex situ, par la diffusion de sa collection dans l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi qu’au niveau national et international.

La collection IAC, riche de près de 1 800 œuvres d’artistes de renommée nationale et internationale, fait partie des grandes collections publiques françaises d’art contemporain. Héritière du fonds du FRAC Rhône–Alpes (Fonds régional d’art contemporain), la collection s’est enrichie au fil du temps pour représenter tous les champs de la création (peinture, photographie, sculpture, installation, vidéo). Les œuvres des FRAC constituent le troisième ensemble public d’art contemporain, après la collection du Centre national des arts plastiques (CNAP) inscrite à l’in-ventaire du fonds national d’art contemporain et celle du Musée National d’Art Moderne.

Collection FRAC = 26 000 œuvres représentant 4200 artistes.

Les cinq œuvres présentées au collège sont issues de la collection de l’IAC. Elles ont été acquises en 2018 suite à l’exposition Restait l’inexplicable rocher d’Anaëlle VANEL, jeune artiste dipômée de l’ENSBA (école des beaux-arts de Lyon) qui s’est tenue à la MAC de Pérouges en 2016 dans le cadre des Galeries Nomades. Depuis 2007, Galeries Nomades, dispositif imaginé par l’IAC, permet tous les deux ans à 5 artistes issus des 5 écoles supérieures d’art d’Auvergne-Rhône-Alpes, de bénéfi-cier de l’accompagnement de l’IAC, pour la production et l’organisation d’une première exposition personnelle. http://i-ac.eu/fr/expositions/25_galeries-nomades/2016/380_ANAELLE-VANELRESTAIT- L-INEXPLICABLE-ROCHER

Le soutien à la jeune création et l’acquisition d’une collection d’œuvres contemporaines sont deux missions fondamentales et indissociables DE la politique de l’IAC.

Qu’est-ce que Galeries Nomades ?

http://i-ac.eu/fr/expositions/25_galeries-nomades/2016

Quelles sont les missions des FRAC ?

Chaque région possède un FRAC (Fonds Régional d’art contemporain) dont les missionsprincipales sont :- Collectionner des œuvres d’artistes contemporains- Favoriser l’accès aux démarches majeures de l’art contemporain- Permettre la rencontre entre les œuvres et des populations parfois éloignées des grandes métropoles



Quel type d’œuvres trouve-t-on dans la collection de l’IAC ?

Aujourd’hui, la collection de l’Institut d’art contemporain compte environ 1 800 œuvres représentant 800 artistes. Elle rassemble des artistes majeurs de l’art de notre temps : Daniel Buren, Jimmie Durham, Dan Graham, Anish Kapoor, On Kawara, Richard Long, Mario Merz, Gerhard Richter, Martha Rosler, Jeff Wall,Lawrence Weiner...Ainsi que des artistes dont la carrière est en plein essor : Alain Bublex, Ulla von Brandenburg, Pierre Huyghe, Ann Veronica Janssens, Joachim Kœster, Anri Sala, Carey Young…Tous les médiums artistiques sont représentés.

Comment une œuvre peut-elle entrer dans la collection de l’IAC ?

Un comité technique d’achat d’œuvres se réunit une fois par an. Ce sont entre 15 à 50 œuvres qui sont acquises chaque année : le nombre est variable en fonction du type d’œuvres et des prix.Les œuvres d’Annaëlle VANEL ont été acquises par l’IAC en 2018. D’autres œuvres d’artistes différents acquises la même année pourraient être mise en lien autournotamment des questions de paysage, de représentation, de référentialité…

La Collection en ligne:

https://www.navigart.fr/iac/#/http://www.lescollectionsdesfrac.fr/

Où les œuvres sont-elles conservées ?

Les œuvres doivent être stockées dans des conditions optimales (température, lumière, humidité…) pour permettre leur bonne conservation. Une partie des œuvres bi-dimensionnelles sont stockées à l’IAC dans les réserves.Les œuvres de plus grand format sont stockées dans un entrepôt indépendant.


L’artisteÉchanger avec un artiste

http://iac.w-i.cool/ANAELLE_VANEL.pdfhttps://anaellevanel.tumblr.comwww.lalanterne48.com/anaelle-vanel

Née en 1991 à Mende, FranceVit et travaille à Berlin, Allemagne

Pratique de l’artisteSe questionner avec les élèves :

En quoi les œuvres d’Anaëlle Vanel sont-elles liées les unes aux autres ?Comment l’artiste renouvelle-t-elle ses propositions ?

Un artiste peut-il n’avoir qu’un seul projet ?Comment l’œuvre peut-elle se constituer comme processus ?

Qu’est-ce qui fait la singularité d’un artiste ?

Un œuvre/des œuvres

Pour l’artiste, chacune ses œuvres participe d’un tout. Il s’agit de faire corpus : chaque pièce contribue à l’œuvre global qui se construit au fil des années. Cela induit la question de la temporalité dans la pratique artistique et l’idée que jamais l’œuvre ne sera achevé, tant du point de vue du nombre d’images que du sens contenu dans chacune d’elle.

« Mon projet photographique fonctionne comme un seul corpus d’images. Chaque nouvelle photographie vient compléter l’ensemble déjà constitué. Il n’y a pas de série, pas de centre, pas de début ni de fin. Le récit ne sera jamais clos et les limites du corpus jamais définies. L’écriture est le second versant de ma pratique.

Chaque photographie est accompagnée d’un texte : l’image naît entre les deux. La photographie doit avoir la puissance de la phrase, celle d’un sujet agissant.Les photographies reposent sur le principe de la rareté. Chaque photographie est l’aboutissement d’une sédimentation d’expériences et d’histoires.

Chaque image est autonome. La forme résiste seule, par sa composition. L’image est dépositaire d’une histoire qu’elle enclôt. Il s’agit de préserver cette histoire, le mystère initial de la rencontre, de ne pas abîmer l’objet photographié. La mise en lumière n’est pas destruction ; l’objet ne s’exhibe pas.

Alors, ce que l’on voit n’est jamais tout ce qu’il y a à voir. » Anaëlle VANEL

Sa démarche tend à à exprimer les gestes grâce auxquels la photographie contribue à préserver l’Histoire.

Comparaison et rapprochement des éléments constitutifs de différentes œuvres.


Les images photographiques

Qu’est-ce que la photographie contemporaine ?

L’époque contemporaine est marquée par la pluralité de techniques et de pratiques.Il n’est pas rare que certains domaines se croisent, que la porosité entre les arts soit vectrice de création. La photographie contemporaine entretient ainsi des liens forts avec le documentaire, le reportage, la tradition picturale, la performance, l’écriture, etc…

Distinguer des types d’expression artistique et leurs particularités matérielles et formelles, leur rapport au temps et à l’espace

Quelle formation pour les artistes photographes ?

Certains artistes photographes ont effectué des études spécialisées en photographie, d’autres, comme Annaëlle VANEL ont obtenu un diplôme d’une école d’art (Beaux-Arts de Lyon), d’autres encore sont autodidactes.Chaque photographe cherche, par ses choix techniques et esthétiques à transmettre sa propre vision du monde.http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/metiers/fiche-metier/artiste-photographe.html

Repérer des parcours de formation

Qu’est ce qu’une photo argentique ?


Une approche scientifique de la question : C’est pas Sorcier :

https://www.youtube.com/watch?v=ejYSy3eLXeY

Il peut être intéressant, d’amener les élèves à découvrir les objets liés à la photographie argentique (appareil, pellicule, papier photo-sensible…).Un atelier autour du photogramme, du sténopé, ou encore du cyanotype peut leur permettre d’expérimenter le processus photographique.

Photo Argentique Photo Numérique

empreinte lumineuse algorythmes

négatif nombre

pellicule code numérique

temps de latence immédiateté

chambre noire chambre numérique

bain révélateur

matérialité immatériel

papier écran

Utiliser un vocabulaire approprié à chaque domaine artistiqueMobiliser ses savoirs et ses expériences au service de la compréhension de l’œuvre

Mettre en relation différents champs de connaissance

Pourquoi l’artiste utilise-t-elle le noir et blanc ?

Au milieu des années 1970, la photographie en noir et blanc était encore la norme dans le milieu de l’art (Stephen SHORE a été l’un des premiers utilisateurs de la photographie couleur dans un contexte artistique). L’utilisation du noir et blanc aujourd’hui peut évoquer la tradition passéiste de la photographie d’art ou l’idée que les sujets traités ou les personnages évoqués appartiennent au passé.Le noir et blanc induit une distance par rapport à la réalité. Il permet de figer davantage l’image.

Associer une œuvre à une époqueQuestionner la matérialité de l’œuvre


Pourquoi des artistes contemporains utilisent-ilsencore la photographie argentique ?

Cela est lié au propos qu’ils souhaitent développer.L’œuvre d’Anaëlle VANEL fonctionne autour de questions liées à l’Histoire, la trace, la mémoire. Le processus photographique argentique, par son caractère sensible permet de donner forme à ces notions. Nous pouvons ainsi différentier deux niveaux de lecture :- ce qui est représenté- comment c’est représentéPar exemple, l’œuvre Saxifrage, a été constituée à partir de la photographie d’un moulage (une forme d’em-preinte) que la pratique photographique vient redoubler.Ainsi, la matérialité même de l’œuvre est en lien avec le sujet de l’œuvre.

« (…) les photographies (…) sont l’empreinte d’un événement obtenues par un processus photochimique - la relation de l’événement à la photographie étant une cause phy-sique. C’est en raison de cette relation de cause à effet qu’on considère les images photographiques comme des documents à valeur de preuve (…) en tant qu’elles sont trace réifiée, extériorisée, de leurs référents. » Rosalind KRAUSS, Le Photographique pour une théorie des écarts, Paris, Macula, 1990.

Utiliser des techniques d’expression adaptées à une intention

Une photographie est-elle toujours liée à l’Histoire ?

Le lien de la photographie à l’Histoire s’effectue d’emblée : toute image photographique est la preuve de quelque chose qui a été (le fameux « ça a été » de Roland BARTHES). Ce lien devient moins évident avec la photographie numérique, où les retouches d’images questionnent le rapport à la réalité.La photographie n’en demeure pas moins un outil pour rendre compte d’événements passés ou actuels, mais son statut nous questionne : qu’est-ce qui différencie une image documentaire d’une image artistique ? Les photographies de journaliste et de photo-reporter sont-elles des œuvres d’art ?Anaëlle VANEL tisse un lien particulier à l’Histoire en prenant une certaine distance par rapport aux éléments qu’elle rapporte (par exemple, elle documente une commémoration), ses images ne sont pas exposées dans le but d’attester d’un fait historique, mais plutôt pour leur dimension poétique. Le mode d’exposition (dans des centres d’art contemporain) induit une lecture artistique de ces images.

Distinguer des types d’expression artistiques, établir des liens entre des œuvres


Ce que racontent les œuvres

Quels liens entre photographie et écriture ?

Etymologiquement, « photographie » signifie « écriture de lumière ».Chez Anaëlle VANEL on retrouve une dualité entre la photographie et le texte : d’après l’artiste, « l’image naît entre les deux. La photographie doit avoir la puissance de la phrase, celle d’un sujet agissant », le texte vient faire œuvre avec sa logique propre, il ne s’agit pas d’expliciter les images.

Le texte est comme un hors-champ qui creuse la photographie. Il ancre l’image dans la durée d’un récit, dans un avant et un après entre lesquels l’image est prise. Le texte ouvre la trace, fait basculer l’image de document à fiction.

Denis ROCHE compare les processus de création : « ce qui se passe quand on se met à écrire et ce qui se passe quand on se met à prendre des photos. Il me semble que cela fonctionne de manière extrêmement semblable (…). Il n’y a pas de doute que ce sont deux activités qui, par les machines qu’elles supposent, devraient normalement poser des questions semblables. Disons en vrac : dans les deux cas, il s’agit de machine à capter la réalité ; dans les deux cas, on charge l’appareil : on met du papier dans la machine à écrire, on met un rouleau dans l’appareil photographique ; dans les deux cas, on utilise de la pellicule : dans la machine à écrire on frappe la surface du papier blanc et on y dépose des caractères par carbone interposé, donc il y a une sensibilité du papier qui fait que le papier prend la pensée qu’on y met ; de même l’appareil photographique capte, grâce à la surface d’émulsion, la réalité qu’on photographie ».Denis ROCHE, Les cahiers de la photographie, Paris, ACCP, 1989, n°23, pp.50 et 51.


Que nous disent les textes inscrits sur les murs ?

« Saxifrage : tout ce qui peut briser la pierre »« j’irai à rebours de l’élucidation du monde »« La lagune est au sommet de la montagne. Tout paysage est son contraire »

De l’analyse des textes ressort une mise en exergue des contraires : briser la pierre, à rebours, lagune/montagne.

Comprendre et s’exprimer en utilisant la langue française à l’oral et à l’écritConstruire les notions permettant l’analyse et la production de textes et de discours

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Une œuvre peut-elle associer deux médiums différents ?

Qu’est-ce qui fait œuvre ? La photographie ou le texte ?En réalité, les deux médiums contribuent à la compréhension de la démarche de l’artiste. Le récit naît du rapprochement de réalités éloignées et hétérogènes. D’autres artistes contemporains travaillent sur le lien entre image photographique et textes. Leurs images peuvent être mise en lien avec celles d’Anaëlle VANEL pour questionner par exemple : - les différences entre texte et image dans la présentation - le statut du texte et de l’image - l’intégration à l’œuvre - le caractère graphique de l’écriture - la matérialité de l’écriture

Sophie CALLE, Les aveugles, chez moi,1986.

Duane MICHALS, MadameSchrödinger’s Cat (tiré de la série Quantum), 1998.

Elina BROTHERUS, La main,photographie, 1999.

DOSSIER D’ACCOMPAGNEMENT


Gilles VERNEREThttp://www.dda-ra.org/fr/œuvres/VERNERET/Page-nietsche-camus-saintexupery-rilke-jean-moulin-rousseau-napoleon#1_


Des textes littéraires peuvent également être associés à des photographies :

Michel TOURNIER, Des clefs et des serrures, images et proses, édition du Chêne, Hachette, 1979 : textes courts rédigés à partir d’images de photographes célèbres.

Comprendre le lien texte/photographie à travers l’exemple des livres de photographie :

Paul MORAND, Paris de Nuit, Photographie de BRASSAÏ, Arts et Metiers Graphiques, Paris, 1933.Collaboration entre poète et photographe.

Edward RUSCHA, Twentysix Gasoline Stations, livre d’artiste, 1963. Ce livre est composé comme son nom l’indique, de 26 photographies de stations service.Il joua un rôle majeur dans l’émergence du livre d’artiste contemporain. Il peut nous questionner sur les liens entre photographie et livre.

Quels liens entre les arts ?Quels dialogues entre l’image et le texte dans l’histoire de l’art ?


Comment les images sont-elles exposées ?

Quels sont les choix scénographiques ?Quels dialogues entre les œuvres permettent-ils ?

Identifier les dispositifs de présentation et leurs effetsLes œuvres sont-elles toutes de même nature ?

L’exposition des images côte à côte,avec le même dispositif (cadre en bois,texte) pourrait nous pousser à les considérer comme une série. Qu’est-ce qui fait que plusieurs images peuvent être associées dans une série ?Ce terme est complexe à aborder dans l’œuvre d’Anaëlle VANEL où chaque image ne peut être considérer seule, où toutes les œuvres fonctionnent comme un corpus, sans ordre, sans début, ni fin.

Quelles informations nous donne le cartel ?

Le cartel nous renseigne sur le nom de l’artiste, le titre de l’œuvre, et la date. Les élèves devront bien identifier que XVIIIe siècle est le titre de l’œuvre et non la date puisqu’il est inscrit en italique.Il nous informe également sur la manière dont l’œuvre est produite (ici, l’œuvre a été financée par l’IAC dans le cadre du dispositif Galeries Nomades).Cette œuvre n’est pas unique, 3 tirages ont été réalisés, l’image présentée ici est le premier tirage de cette série. On parle de multiple.

Rencontrer une œuvreSe saisir des dispositifs qui permettent de la comprendre

Intégration des codes face aux œuvres

Anaëlle VANEL, XVIIIe siècle, modèle en cire d’une saxifrage, musée botanique, Florence,

2016Co-production Galeries Nomades 2016 - Jeune Création Auvergne-Rhône-Alpes

Tirage : 1/3

Les œuvresXVIIIe siècle, modèle en cire d’une saxifrage, musée botanique, Florence, 2016.Photographie argentique, tirage jet d’encre encadré,verre musée, texte transféré au mur.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Saxifrage

En quelques mots

La photographie présente une plante en cire photographiée au musée botanique de Florence. Elle pose la question de l’image et son référent :fleur réelle / moulage / photographie constituent un ensemble de strates dans la représentation de l’objet donné.

Mots clefs

composition / cadrage : le motif à gauche de l’image /ombre / lumière / lignescourbes, organiques / géométrie/ premier plan / arrière plan

En lien

Nymphéa, modèle en cire, XVIIIe siècle,Florence, 2016Photographie argentique, tirage jet d’encre, 52 x 63,5 cmVue de l’exposition Restait l’inexplicable rocher d’Anaëlle VANEL à La MAC de Pérouges à l’occasion des Galeries Nomades 2016, du 9 octobre au 27 novembre 2016.


André KERTESZ,Chez Mondrian, 1926.

Ai WEIWEI, Flowers, installation (detail),Porcelaine, 2007

Miguel CHEVALIER, Fractal flowers, 2009, installation interactive en réalité virtuelle, art numérique.


Gisant, 2016.Photographie argentique, tirage jet d’encre encadré,verre musée, texte transféré au mur

En quelques mots

Photographie de paysage composée suivant l’axediagonal. Un corps se détache de l’amas rocheux. Leregard circule entre le premier plan et l’arrière plan.

Mots clefs

paysage / corps / camouflage / minéral /végétal / humain / fossile /cadrage / plein / vide / ombre / lumière /

composition / diagonale / premier plan / arrière plan

Qu’est-ce qu’un gisant ?https://fr.wikipedia.org/wiki/Gisant

En lien

Jan FABRE, Gisant (Hommage à E.C.Crosby), 2012Marbre blanc de Carrara — 270 × 185 × 128 cm

Liu BOLIN, Hiding In The City-Suojia Village, 2006, Impression pigmentaire, 126x160 cm

Ana MENDIETA,Imágen de Yágul, 1973

Empreinte de dinosaure, 2016.Photographie argentique, tirage jet d’encreencadré, verre musée, texte transféré au mur.

En quelques mots

Photographie des aspérités du sol, disparition de laligne d’horizon, saturation de l’image.Le titre questionne ce que nous voyons : quelle partde réalité y a t-il dans l’image ? Un lien s’établit entrela photographie (empreinte lumineuse sur lapellicule) et le motif photographié dans la capacitéqu’ils ont de prélever la réalité. L’idée de contrairecontenu dans le texte évoque le processus même deréalisation de l’empreinte qui se constitue comme lenégatif de quelque chose.

Mots clefs

détail / ensemble / regarder / cadrage / gros plan / détails / empreinte / trace / passé / composition

Pour aller plus loin

Exposition l’Empreinte, Centre Pompidou, 1997.Georges DIDI-HUBERMAN, La ressemblance par contact, Paris, Les Éditions de Minuit, 2008.

http://planet-terre.ens-lyon.fr/image-de-la-semaine/Img312-2010-04-26.xml

En lien


Laurent LE DEUNFF, Empreinte(Mokele Mbembe), 2015, crayon surpapier, 10,5 x 8,5 cm, cadre : 35 x30 cm

Joan FONTCUBERTA, Série Fauna, 1985-1989. Installation composée de photographies, textes, cartographies, schémas, vitrines et vidéos

Giuseppe PENONE, Spine d’acacia - contatto, maggio, 2005 [Epines d’acacia - contact, mai 2005], 2007


1871, Auguste Blanqui, emprisonné durantla Commune de Paris, Fort du Taureau,2016. Photographie argentique, tirage jetd’encre encadré, verre musée, texte transféréau mur

En quelques mots

Par son titre, la photographie se réfère à un événement historique : lors de la Commune de Paris, Auguste Blanqui est emprisonné au Fort du Taureau, dans lequel il passe cinq mois. Il y écrit l’Éternité par les Astres (1872). Se superposent la réalité historique qu’évoque le monument et le côté poétique accentué par la superposition des images. La surimpression fonctionne comme la mémoire, l’image donne à voir une réalité imparfaite, floue, incomplète.

Mots clefs

surimpression / mémoire / réalité / rêve / temps / dualité / ciel / mer

En lien

Alix Cléo ROUBAUD, Sans titre, série La dernière chambre (prise de vue Ottawa 1973,tirage Paris 1979), épreuve argentique obtenue par surimpression, Collection particulière Jacques Roubaud

Abel GANCE, Napoléon, film, 1927. Wanda WULZ, IO + gatto, 1932


15 janvier 2017, commémoration de l’assassinat de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, cimetière central de Friedrichsfelde, Berlin, 2017.Film Super 8, tirage jet d’encre couleurs

En quelques mots

Le 15 janvier 2017, Anaëlle VANEL assiste à la commémoration de l’assassinat de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, et rapporte ce court extrait de film où l’on voit une main gantée de noirdéposer le traditionnel œillet rouge sur la tombe des deux révolutionnaires.Cette œuvre est différentes des autres : ici, c’est le film qui est exposé : il se décompose en une séquence d’images dont le nombre varie en fonction de la hauteur du lieu d’exposition. Cela induit une sorte de mouvement.

Mots clefs

support / matérialité / super 8 / in situ / séquence / mouvement / couleurs / œillet rouge / symbolique / commémorer

Comment représenter l’histoire ?Comment commémorer un événement historique ?

En lien

Les élèves pourront questionner deux formes différentes de commémoration et comprendre que des idées différentes sont véhiculées par les médiums utilisés.Anaëlle VANEL ne commémore pas directement l’assassinat mais garde une trace des commémorations. Cela induit un niveau supérieur de réalité qui introduit une distance de plus face à l’image.

Nicolas MILHÉ, Rosa Luxembourg,marbre blanc, 2014.

Affiche du film RosaLuxembourg, 1986.

Anaëlle VANEL, Enterrement de Rosa Luxemburg, cime-tière central de Friedrichsfelde, Berlin, 13 juin 1919, 2016. Photographie argentique, tirage jet d’encre, dimensions variables

Des outilsLes mots du clic : http://lesmotsduclic.comJeu de carte permettant l’analyse des images photographiqueset la sensibilisation de publics divers à la lecture des images. À partir des caractéristiques des images, les élèves échangent,débattent, analysent et élaborent des commentaires construitset pertinents.

Construire un projet avec la photographie : http://www2.ac-lyon.fr/services/daac/docs/ PHOTO%20Construire%20un%20projet.pdf

BibliographieBAQUE (Dominique), Photographie plasticienne, l’extrême contemporain, Ed. du Regard, 2009.BAQUE (Dominique), Qu’est-ce que la photographie aujourd’hui ?, Beaux-Arts Editions, 2007BARTHES (Roland), La chambre claire - Notes sur la photographie, Gallimard-Le Seuil, 1980BENJAMIN (Walter), L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, Première édition, 1936. Petite histoire de la photographie, Société française de la photographie, novembre 1996.DUBOIS (Philippe), L’acte photographique et autres essais, Nathan, Paris, 1990.GUNTHERT (André), L’image partagée, la photographie numérique, Textuel, 2015.HERRERO (Floriane), Photographie contemporaine, éditions Palette, Paris, 2013.Histoire de voir, Collection Photo poche, N°40-41-42KRAUSS (Rosalind), le photographique, Edition Macula, 1990.Photographie, des origines aux approches actuelles, Editions Canopé, 2017.ROUILLE (André), La photographie - Entre document et art contemporain, Gallimard, 2005.SONTAG (Susan), Sur la photographie, édition Christian Bourgeois, 2008.TOURNIER (Michel), Des clefs et des serrures, images et proses, Paris, Hachette, 1979.

SitographieERSILIA : http://www.ersilia.fr/authentificationLa fabrique du regard : http://www.le-bal.fr/la-fabrique-du-regardL’atelier des photographes : http://www.latelierdesphotographes.com/L’agence photographique de la RMN : https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=CMS3&VF=HomeLe portail de la photographie ARAGO : https://www.photo-arago.fr/C.aspx?VP3=CMS3&VF=GPPO26_3_VForm, une sélection de photographie par auteur/ thèmes / techniques / collection / galerie / ressourcesDossiers pédagogiques sur la photographie de la BNF : http://classes.bnf.fr/index.php


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