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Reef4 version 4.1.1.10 - Edition 159 - Mars 2010 Document : NF EN 1996-1-2 (septembre 2006) : Eurocode 6 - Calcul des ouvrages en maçonnerie - Partie 1-2 : Règles générales - Calcul du comportement au feu (Indice de classement : P10-612-1) NF EN 1996-1-2 Septembre 2006 P 10-612-1 Eurocode 6 Calcul des ouvrages en maçonnerie Partie 1-2 : Règles générales - Calcul du comportement au feu Eurocode 6 - Design of mansory structures - Part 1-2 : General rules - Structural fire design Eurocode 6 - Bemessung und Konstruktion von Mauerwerksbauten - Teil 1- 2 : Allgemeine Regeln - Tragwerksbemessung für den Brandfall Statut Norme française homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR le 5 août 2006 pour prendre effet le 5 septembre 2006. Est destinée à remplacer (mars 2010) la norme expérimentale XP ENV 1996-1-2, de décembre 1997. Correspondance La Norme européenne EN 1996-1-2 :2005 a le statut d'une norme française. Analyse La présente partie de l'Eurocode 6 constitue une base générale pour la conception et le calcul des bâtiments et des ouvrages de génie civil, en totalité ou en partie, pour la construction des ouvrages en maçonnerie. Elle contient les règles détaillées qui s'appliquent, principalement, aux bâtiments courants. Le présent document ne comprend pas de document d'application national mais doit être complété par une annexe nationale qui définit les modalités de son application. Avec l' EN 1991-1-2 , il fournit les compléments à l' EN 1996-1-1 nécessaires pour que les structures calculées conformément à cet ensemble d'Eurocodes structuraux puissent aussi satisfaire aux exigences de résistance au feu structurelles. Le présent document traite principalement des modes de justifications et de vérifications de la résistance au feu normalisée. Descripteurs Thésaurus International Technique : bâtiment, ouvrage, maçonnerie, mur, règle de construction, calcul, essai de comportement au feu, résistance au feu. Modifications Par rapport au document destiné à être remplacé, adoption de la Norme européenne. Page 1 sur 84 Reef4 - CSTB 13/12/2011 http://localhost:8080/reef4/actions/documents/print.jsp?code4x=RQR

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Reef4 version 4.1.1.10 - Edition 159 - Mars 2010Document : NF EN 1996-1-2 (septembre 2006) : Eurocode 6 - Calcul des ouvrages en maçonnerie - Partie 1-2 : Règles générales - Calcul du comportement au feu (Indice de classement : P10-612-1)

NF EN 1996-1-2 Septembre 2006

P 10-612-1

Eurocode 6 Calcul des ouvrages en maçonnerie Partie 1-2 : Règles générales - Calcul du comportement au feu

Eurocode 6 - Design of mansory structures - Part 1-2 : General rules -Structural fire design

Eurocode 6 - Bemessung und Konstruktion von Mauerwerksbauten - Teil 1-2 : Allgemeine Regeln - Tragwerksbemessung für den Brandfall

Statut

Norme française homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR le 5 août 2006 pour prendre effet le 5 septembre 2006.

Est destinée à remplacer (mars 2010) la norme expérimentale XP ENV 1996-1-2, de décembre 1997.

Correspondance

La Norme européenne EN 1996-1-2 :2005 a le statut d'une norme française.

Analyse

La présente partie de l'Eurocode 6 constitue une base générale pour la conception et le calcul des bâtiments et des ouvrages de génie civil, en totalité ou en partie, pour la construction des ouvrages en maçonnerie. Elle contient les règles détaillées qui s'appliquent, principalement, aux bâtiments courants. Le présent document ne comprend pas de document d'application national mais doit être complété par une annexe nationale qui définit les modalités de son application.

Avec l' EN 1991-1-2 , il fournit les compléments à l' EN 1996-1-1 nécessaires pour que les structures calculées conformément à cet ensemble d'Eurocodes structuraux puissent aussi satisfaire aux exigences de résistance au feu structurelles. Le présent document traite principalement des modes de justifications et de vérifications de la résistance au feu normalisée.

Descripteurs

Thésaurus International Technique : bâtiment, ouvrage, maçonnerie, mur, règle de construction, calcul, essai de comportement au feu, résistance au feu.

Modifications

Par rapport au document destiné à être remplacé, adoption de la Norme européenne.

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Membres de la commission de normalisation

Président : M MERLET

Secrétariat : MME PATROUILLEAU - AFNOR

• M BEINISH CERIB

• BERGLIND INTERNATIONAL COATING PRODUCTS

MME BULOT AFAQ AFNOR CERTIFICATION

• M CADOT CESA - CHAUX & ENDUITS DE ST ASTIER

• COLINA ATILH

• DAVILLER BCB - BALTHAZARD & COTTE BATIMENT

• DELMOTTE CSTB

• DUPONT CTTB

• DURAND UMGO-UNION MACONNERIE GROS OEUVRE

• FAUCON BNIB

• GIVELET CH SYND FAB CHAUX GRASSES MAGNES

• GUEGAN SIPOREX

MME LARQUETOUX BUREAU VERITAS

M LEGRAS XELLA THERMOPIERRE

MME LEMARCHAND SNMI

• M LEMOINE UMGO-UNION MACONNERIE GROS OEUVRE

• MERLET CSTB

MME OQUAB DGEMP/DIREM

• M PERNIER DAEI - DION AFF ECO & INTERNAT

• POEYDEMENGE CTTB - CENTRE TECH DES TUILES ET BRIQUES

• SAUVAGE CERIB

• SPORENO UMGO-UNION MACONNERIE GROS OEUVRE

• THOMASSON WEBER ET BROUTIN FRANCE

MLLE VINCENSINI AFAQ AFNOR CERTIFICATION

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Avant-propos national A.P.1 : Introduction

(0) Le règlement du Comité Européen de Normalisation (CEN) impose que les Normes européennes adoptées par ses membres soient transformées en Normes nationales au plus tard dans les 6 mois après leur ratification et que les Normes nationales en contradiction soient annulées.

(1) La présente publication reproduit la Norme européenne EN 1996-1-2 :2005 " Eurocode 6 : Calcul des ouvrages en maçonnerie - Partie 1-2 : Règles générales - Calcul du comportement au feu ", ratifiée par le CEN le 4 décembre 2004 et mise à disposition le 25 mai 2005. Elle fait partie d'un ensemble de normes constituant la collection des Eurocodes qui dépendent, dans une certaine mesure, les uns des autres pour leur application. Certaines d'entre-elles sont encore en cours d'élaboration. C'est pourquoi le CEN a fixé une période de transition nécessaire à l'achèvement de cet ensemble de Normes européennes, période durant laquelle les membres du CEN ont l'autorisation de maintenir leurs propres Normes nationales adoptées antérieurement.

(2) Cette publication, faite en application des règles du CEN, peut permettre aux différents utilisateurs de se familiariser avec le contenu (concepts et méthodes) de la Norme européenne.

(3) L'application en France de cette norme appelle toutefois un ensemble de précisions et de compléments pour lesquels une Annexe Nationale est en préparation dans le cadre de la Commission de normalisation AFNOR P10B. En attendant la publication de cette Annexe Nationale, si la Norme européenne est employée, ce ne peut être qu'avec les compléments précisés par l'utilisateur et sous sa responsabilité.

(4) Avec son Annexe Nationale (NF P 10-612-2), la norme NF EN 1996-1-2 est destinée à terme à remplacer la Norme expérimentale XP ENV 1996-1-2. Cependant, en raison des normes provisoires ENV relatives à d'autres parties de la collection des Eurocodes, qui font référence à la Norme expérimentale XP ENV 1996-1-2 et qui ne sont pas encore remplacées par des normes EN, la norme XP ENV 1996-1-2 est maintenue en vigueur pendant la période de coexistence nécessaire.

A.P.2 : Références aux normes françaises

La correspondance entre les normes mentionnées à l'article " Références normatives " et les normes françaises identiques est la suivante :

EN 771-1 : NF EN 771-1 (indice de classement : P 12-021-1) EN 771-2 : NF EN 771-2 (indice de classement : P 12-022) EN 771-3 : NF EN 771-3 (indice de classement : P 12-023-1) EN 771-4 : NF EN 771-4 (indice de classement : P 12-024-1) EN 771-5 : NF EN 771-5 (indice de classement : P 12-025-1) EN 771-6 : NF EN 771-6 (indice de classement : P 12-026)

• EN 772-13 : NF EN 772-13 (indice de classement : P 12-113)

EN 998-1 : NF EN 998-1 (indice de classement : P 12-221) EN 998-2 : NF EN 998-2 (indice de classement : P 12-222)

• EN 1363-1 : NF EN 1363-1 (indice de classement : P 92-101-1)

• EN 1363-2 : NF EN 1363-2 (indice de classement : P 92-101-2)

• EN 1364-1 : NF EN 1364-1 (indice de classement : P 92-110-1)

• EN 1365-1 : NF EN 1365-1 (indice de classement : P 92-120-1)

• EN 1365-4 : NF EN 1365-4 (indice de classement : P 92-120-4)

• EN 1366-3 : NF EN 1366-3 (indice de classement : P 92-130-3)

EN 1990 : NF EN 1990 (indice de classement : P 06-100-1) EN 1991-1-1 : NF EN 1991-1-1 (indice de classement : P 06-111-1) EN 1991-1-2 : NF EN 1991-1-2 (indice de classement : P 06-112-1) EN 1996-1-1 : NF EN 1996-1-1 (indice de classement : P 10-611-1) EN 1996-2 : NF EN 1996-2 (indice de classement : P 10-620) EN 1996-3 : NF EN 1996-3 (indice de classement : P 10-630)

• prEN 12602 : NF EN 12602 (indice de classement : P 19-101)1

1)

En préparation.

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EN 13279-1 : NF EN 13279-1 (indice de classement : P 72-400-1)

A.P.3 : Précisions concernant les valeurs tabulées de l'Annexe B

Le statut normatif de l'Annexe B concerne en réalité la forme et la présentation des nombreux tableaux de valeurs de résistance au feu des parois en maçonnerie mais pas leur contenu : les valeurs qui y figurent sont données comme valeurs recommandées mais sous forme de plages d'épaisseur de mur souvent très larges.

L'utilisation de valeurs tabulées dans ce domaine n'est pas d'usage courant en France, aussi a-t-il paru préférable que ce soit l'Annexe nationale à laquelle il y a lieu de se reporter qui précise les données actuellement disponibles susceptibles de renseigner l'utilisateur dans les limites et conditions habituelles en la matière.

Par ailleurs, les paragraphes (4) et (5) de l'Annexe B sont d'une généralisation qui ne paraît pas possible techniquement et, en conséquence, leur application ne peut être acceptée dans un marché sans justification de leur bien fondé pour la maçonnerie considérée.

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Avant-propos Le présent document (EN 1996-1-2 :2005) a été élaboré par le Comité Technique CEN/TC 250 " Eurocodes structuraux ", dont le secrétariat est tenu par la BSI.

Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit par entérinement, au plus tard en décembre 2005, et toutes les normes nationales en contradiction devront être retirées au plus tard en mars 2010.

Le présent document remplace l'ENV 1996-1-2 :1995.

Le CEN/TC 250 est responsable de tous les Eurocodes structuraux.

Fondement du programme des Eurocodes

En 1975, la Commission des Communautés européennes a validé un programme d'actions dans le domaine de la construction, sur la base de l'Article 95 du Traité. L'objectif du programme était l'élimination des obstacles techniques au commerce et l'harmonisation des spécifications techniques.

Dans le cadre de ce programme d'action, la Commission prit l'initiative d'établir un ensemble de règles techniques harmonisées pour le dimensionnement des ouvrages ; ces règles, en premier stade, serviraient d'alternative aux règles nationales en vigueur dans les Etats Membres et, finalement, les remplaceraient.

Pendant quinze ans, la Commission, avec l'aide d'un Comité directeur comportant des représentants des Etats Membres, pilota le développement du programme Eurocodes, ce qui conduisit au cours des années 1980 à la première génération de codes européens.

En 1989, la Commission et les Etats Membres de l'Union européenne EU et de l'AELE décidèrent, sur la base d'un

accord2 entre la Commission et le CEN, de transférer à ce dernier, par une série de Mandats, la préparation et la publication des Eurocodes, afin de leur donner par la suite le statut de norme européenne (EN). Ceci établit de facto un lien entre les Eurocodes et les dispositions de toutes les Directives du Conseil et/ou Décisions de la Commission traitant de normes européennes (par exemple, la Directive du Conseil 89/106/CEE sur les produits de construction - DPC - et les Directives du Conseil 93/37/CEE, 92/50/CEE et 89/440/CEE sur les travaux et les services publics, ainsi que les Directives équivalentes de l'AELE destinées à la mise en place du marché intérieur).

2)

Accord entre la Commission des Communautés européennes et le Comité européen de normalisation (CEN) concernant le travail sur les EUROCODES pour le dimensionnement des ouvrages de bâtiment et de génie civil (BC/CEN/03/89).

Le programme des Eurocodes structuraux comprend les normes suivantes, chacune étant en général constituée d'un certain nombre de parties :

• EN 1990, Eurocode : Bases de calcul des structures ;

• EN 1991, Eurocode 1 : Actions sur les structures ;

• EN 1992, Eurocode 2 : Calcul des structures en béton ;

• EN 1993, Eurocode 3 : Calcul des structures en acier ;

• EN 1994, Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton ;

• EN 1995, Eurocode 5 : Calcul des structures en bois ;

• EN 1996, Eurocode 6 : Calcul des structures en maçonnerie ;

• EN 1997, Eurocode 7 : Calcul géotechnique ;

• EN 1998, Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes ;

• EN 1999, Eurocode 9 : Calcul des structures en aluminium

Les normes Eurocodes reconnaissent la responsabilité des organismes de réglementation de chaque Etat Membre et ont préservé le droit de ceux-ci de déterminer, au niveau national, des valeurs relatives aux questions relevant de la réglementation en matière de sécurité, là où ces valeurs continuent à différer d'un Etat à l'autre.

Statut et domaine d'application des Eurocodes

Les Etats Membres de l'UE et de l'AELE reconnaissent que les Eurocodes servent de documents de référence pour les usages suivants :

• comme moyen de prouver la conformité des bâtiments et des ouvrages de génie civil aux exigences essentielles

de la Directive du Conseil 89/106/CEE, en particulier à l'Exigence Essentielle N° 1 - Stabilité et résistance mécanique - et à l'Exigence Essentielle N° 2 - Sécurité en cas d'incendie ;

• comme base de spécification des contrats pour les travaux de construction et les services techniques associés ;

• comme cadre d'établissement de spécifications techniques harmonisées pour les produits de construction (EN et

ATE).

Les Eurocodes, dans la mesure où ils concernent les ouvrages eux-mêmes, ont une relation directe avec les

Documents Interprétatifs3 visés à l'Article 12 de la DPC, bien qu'ils soient d'une nature différente de celle des normes

harmonisées de produits4. En conséquence, les aspects techniques résultant des travaux effectués pour les Eurocodes nécessitent d'être pris en considération de façon adéquate par les Comités techniques du CEN et/ou les groupes de travail de l'EOTA travaillant sur les normes de produits en vue de parvenir à une complète compatibilité de ces spécifications techniques avec les Eurocodes.

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3)

Selon l'Article 3.3 de la DPC, les exigences essentielles (EE) doivent recevoir une forme concrète dans des Documents Interprétatifs pour assurer les liens nécessaires entre les exigences essentielles et les mandats pour normes européennes (EN) harmonisées et guides pour les agréments techniques européens (ATE), et ces agréments eux-mêmes.

4)

Selon l'Article 12 de la DPC, les documents interprétatifs doivent :

a. donner une forme concrète aux exigences essentielles en harmonisant la terminologie et les bases techniques et en indiquant, lorsque c'est nécessaire, des classes ou niveaux pour chaque exigence ;

b. indiquer des méthodes pour relier ces classes ou niveaux de prescriptions avec les spécifications techniques, par exemple méthodes de calcul et d'essai, règles techniques pour la conception, etc. ;

c. servir de référence pour l'établissement de normes harmonisées et de guides pour agréments techniques européens.

Les Eurocodes jouent de facto un rôle similaire pour l'E.E 1 et une partie de l'E.E 2.

Les normes Eurocodes fournissent des règles de conception structurale communes d'usage quotidien pour le calcul de structures entières et des produits composants de nature traditionnelle ou innovatrice. Les formes de construction ou les conceptions inhabituelles ne sont pas spécifiquement couvertes, et il appartiendra en ce cas au concepteur de se procurer des bases spécialisées supplémentaires.

Normes nationales transposant les Eurocodes

Les normes nationales transposant les Eurocodes comprendront la totalité du texte de l'Eurocode (toutes annexes incluses), tel que publié par le CEN ; ce texte peut être précédé d'une page nationale de titre et d'un Avant-Propos National, et peut être suivi d'une Annexe nationale.

L'Annexe nationale peut uniquement contenir des informations sur les paramètres laissés en attente dans l'Eurocode pour choix national, sous la désignation de Paramètres Déterminés au niveau National, à utiliser pour les projets de bâtiments et ouvrages de génie civil à construire dans le pays concerné ; il s'agit :

• de valeurs et/ou classes là où des alternatives figurent dans l'Eurocode ;

• de valeurs à utiliser là où un seul symbole est donné dans l'Eurocode ;

• de données propres à un pays (géographiques, climatiques, etc.), par exemple carte des vents ;

• de la procédure à utiliser là où des procédures alternatives sont données dans l'Eurocode.

Elle peut également contenir :

• des décisions sur l'usage des annexes informatives ;

• des références à des informations complémentaires non contradictoires pour aider l'utilisateur à appliquer

l'Eurocode.

Liens entre les Eurocodes et les spécifications techniques harmonisées pour les produits (EN et ATE)

La cohérence est nécessaire entre les spécifications techniques harmonisées pour les produits de construction et les

règles techniques pour les ouvrages5 . En outre, il convient que toute information accompagnant le marquage CE des produits de construction, se référant aux Eurocodes, fasse clairement apparaître quels Paramètres Déterminés au niveau National ont été pris en compte.

5)

Voir le paragraphe 3.3 et l'Article 12 de la DPC, ainsi que les paragraphes 4.2, 4.3.1, 4.3.2 et 5.2 du DI 1.

La présente Norme européenne fait partie intégrante de l'EN 1996, qui comprend les parties suivantes :

• EN 1996-1-1 , Règles communes pour les ouvrages en maçonnerie armée et non armée.

• EN 1996-1-2, Règles générales - Calcul du comportement au feu.

• EN 1996-2 , Conception, choix des matériaux et mise en oeuvre des maçonneries.

• EN 1996-3 , Méthodes de calcul simplifiées et règles de base pour les ouvrages en maçonnerie.

L'EN 1996-1-2 est destinée à être utilisée avec les normes EN 1990 , EN 1991-1-2 , EN 1996-1-1 , EN 1996-2 et EN 1996-3 .

Informations additionnelles spécifiques à l'EN 1996-1-2

Les objectifs généraux de la protection au feu sont de délimiter les risques au regard de la propriété individuelle et collective, du voisinage et, lorsque cela est prescrit, de la propriété directement exposée en cas d'incendie.

La Directive Produits de Construction (89/106/CEE) énonce l'Exigence Essentielle suivante pour la limitation des risques en cas d'incendie :

" Les constructions doivent être conçues et réalisées de façon telle qu'en cas d'incendie :

• la capacité portante de la construction puisse être assurée pendant une durée déterminée ;

• la formation et la propagation du feu et de la fumée dans le bâtiment soient limitées ;

• la propagation du feu aux constructions voisines soit limitée ;

• les occupants puissent quitter l'ouvrage indemnes ou être secourus d'une autre manière ;

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• la sécurité des équipes de secours soit prise en considération ".

Conformément au Document Interprétatif N° 2 " Sécurité en cas d'incendie ", l'Exigence Essentielle peut être satisfaite par les différentes possibilités de stratégies en matière de sécurité incendie qui priment dans l'Etat Membre, comme les scénarios de feu conventionnels (feu nominal) ou scénarios de feu " naturel " (paramétrique), y compris les mesures de protection au feu passive et active.

Les parties des Eurocodes structuraux relatives à l'incendie traitent des aspects spécifiques de protection au feu passive en termes de calculs de structures et parties de structures pour assurer selon le cas une capacité portante appropriée pouvant se révéler nécessaire pour une évacuation en toute sécurité des occupants et des opérations de sauvetage, ainsi que pour limiter la propagation.

Les fonctions requises et les niveaux de performance sont généralement spécifiés par les autorités nationales, le plus souvent en termes de durée de résistance au feu normalisée. Lorsque l'ingénierie de sécurité incendie pour évaluer les mesures de protection passive et active est acceptable, les prescriptions des autorités peuvent être moins prescriptives et permettre d'autres stratégies alternatives.

La présente Partie 1-2, ainsi que l'EN 1991-1-2 , Actions sur les structures exposées au feu, complètent l'EN 1996-1-1 , de sorte que la conception des ouvrages en maçonnerie puisse satisfaire aux prescriptions normales et aux prescriptions de résistance au feu.

Les prescriptions complémentaires concernant, par exemple :

• l'installation et la maintenance éventuelles d'extincteurs automatiques ;

• les conditions d'occupation du bâtiment ou du compartiment à l'épreuve du feu ;

• l'utilisation de matériaux d'isolation et de revêtement agréés, y compris leur entretien ;

ne figurent pas dans le présent document, dans la mesure où elles sont spécifiées par les autorités compétentes.

Une procédure analytique complète pour le calcul du comportement au feu en cas d'incendie devrait prendre en compte le comportement du système structurel aux températures élevées, l'exposition potentielle à la chaleur et les effets favorables des systèmes de protection active au feu, ainsi que les incertitudes associées à ces trois aspects et l'importance de la structure (conséquences de son effondrement).

Actuellement il est possible d'effectuer une procédure de calcul pour déterminer la performance appropriée qui incorpore certains, sinon tous, de ces paramètres et pour démontrer que la structure, ou ses éléments, donnera la performance appropriée en cas d'incendie réel d'un bâtiment. Cependant, la principale procédure couramment utilisée dans les pays européens est fondée sur les résultats d'essais normalisés de résistance au feu. Le classement inclus dans les règlements, qui fait appel à des durées spécifiques de résistance au feu, prend en compte (bien que cela ne soit pas explicite) les divers aspects et incertitudes décrits ci-dessus.

Du fait des limites de la méthode expérimentale, plusieurs essais ou analyses peuvent être utilisés. Néanmoins, les résultats d'essais au feu normalisés constituent la base de données pour les méthodes de calcul du comportement au feu. La présente norme traite par conséquent principalement du calcul en vue de la résistance au feu normalisée.

L'application de la présente Partie 1-2 de l'Eurocode 6 compte tenu des actions thermiques données dans l'EN 1991-1-2 , est illustrée à la Figure 0.1 . Le calcul conforme à la présente partie requiert l'utilisation de l'EN 1991-1-2 pour la détermination des champs thermiques, ou lors de l'emploi de modèles de calcul généraux pour l'analyse de la réponse structurelle.

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Figure 0.1 - Procédures de calcul

En l'absence de modèles de calculs simplifiés, les parties des Eurocodes relatives à l'incendie fournissent des solutions de calcul en termes de tableaux de valeurs (fondées sur des essais ou des modèles de calcul généraux), pouvant être utilisées dans les limites de validité spécifiées.

Annexe nationale pour l'EN 1996-1-2

La présente norme donne des procédures alternatives et des valeurs, et recommande des classes, avec des Notes indiquant où des choix nationaux pourront être faits. C'est pourquoi il convient de doter la norme nationale mettant en application l'EN 1996-1-2 d'une Annexe nationale contenant tous les Paramètres Déterminés au niveau National à utiliser pour le dimensionnement de bâtiments et d'ouvrages de génie civil à construire dans le pays concerné.

Un choix national est autorisé dans l'EN 1996-1-2 aux paragraphes suivants :

• 2.2 (2) Actions

• 2.3 (2) Valeur de calcul des propriétés des matériaux ;

• 2.4.2 (3) Analyse d'un élément ;

• 3.3.3.1(1) Déformation thermique ;

• 3.3.3.2 (1) Chaleur spécifique ;

• 3.3.3.3 Conductivité thermique ;

• 4.5(3) Valeur de γGlo ;

• Annexe B Valeurs de la résistance au feu des murs en maçonnerie, tableaux de valeurs ;

• Annexe C Valeurs de la constante c .

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1 Section 1. Généralités

1.1 Domaine d'application

(1)P La présente Partie 1-2 de l'EN 1996 traite de la conception des ouvrages en maçonnerie dans la situation accidentelle d'exposition au feu, et est destinée à être utiliser conjointement à l'EN 1996-1-1 , l'EN 1996-2 , l'EN 1996-3 et l'EN 1991-1-2 . La présente Partie 1-2 identifie uniquement les différences par rapport au calcul normal de température ou les compléments à cette dernière.

(2)P La présente Partie 1-2 traite uniquement des méthodes passives de protection contre l'incendie. Les méthodes actives ne sont pas traitées.

(3)P La présente Partie 1-2 est applicable aux éléments de structures qui, en raison de sécurité au feu générale, sont assujettis à satisfaire certaines fonctions en cas d'exposition au feu, en vue :

• d'éviter l'effondrement prématuré de la structure (fonction porteuse) ;

• de limiter la propagation du feu (flammes, gaz chauds, chaleur excessive) au-delà des zones nommément

désignées (fonction de séparation).

(4)P La présente Partie 1-2 énonce des principes et des règles d'application pour la conception des structures en fonction des prescriptions spécifiées conformément aux fonctions susmentionnées et des niveaux de performances.

(5)P La présente Partie 1-2 s'applique aux structures ou parties de structures, qui relèvent du domaine d'application de l'EN 1996-1-1 , l'EN 1996-2 et de l'EN 1996-3 et sont conçues conformément à ces dernières.

(6)P La présente Partie 1-2 ne couvre pas les éléments de maçonnerie en pierre naturelle conforme à l'EN 771-6 .

(7)P La présente Partie 1-2 traite des éléments suivants :

• les murs intérieurs non porteurs ;

• les murs extérieurs non porteurs ;

• les murs intérieurs porteurs avec fonctions de séparation ou non ;

• les murs extérieurs porteurs avec fonctions de séparation ou non.

1.2 Références normatives

Cette Norme européenne comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées ci-après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces publications ne s'appliquent à cette Norme européenne que s'ils y ont été incorporés par amendement ou révision. Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique (y compris les amendements).

EN 771-1 Spécifications pour éléments de maçonnerie - Partie 1 : Briques de terre cuite . EN 771-2 Spécifications pour éléments de maçonnerie - Partie 2 : Eléments de maçonnerie en silico-calcaire . EN 771-3 Spécifications pour éléments de maçonnerie - Partie 3 : Eléments de maçonnerie en béton de granulats (granulats courants et légers). EN 771-4 Spécifications pour éléments de maçonnerie - Partie 4 : Eléments de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé . EN 771-5 Spécifications pour éléments de maçonnerie - Partie 5 : Eléments de maçonnerie en pierre reconstituée en béton . EN 771-6 Spécification pour éléments de maçonnerie - Partie 6 : Eléments de maçonnerie en pierre naturelle .

EN 772-13, Méthodes d'essai des éléments de maçonnerie - Partie 13 : Détermination de la masse volumique absolue sèche et de la masse volumique apparente sèche des éléments de maçonnerie (excepté les pierres naturelles) .

EN 998-1 Définitions et spécifications des mortiers pour maçonnerie - Partie 1 : Mortiers d'enduits minéraux extérieurs et intérieurs . EN 998-2 Définitions et spécifications des mortiers pour maçonnerie - Partie 2 : Mortiers de montage des éléments de maçonnerie .

EN 1363-1, Essais de résistance au feu - Partie 1 : Exigences générales .

EN 1363-2, Essais de résistance au feu - Partie 2 : Modes opératoires de substitution ou additionnels .

EN 1364-1, Essais de résistance au feu des éléments non porteurs - Partie 1 : Murs .

EN 1365-1, Essais de résistance au feu des éléments porteurs - Partie 1 : Murs .

EN 1365-4, Essais de résistance au feu des éléments porteurs - Partie 4 : Poteaux .

EN 1366-3, Essais de résistance au feu des installations techniques - Partie 3 : Calfeutrements .

EN 1990 Eurocode : Bases du calcul des structures. EN 1991-1-1, Eurocode 1 : Actions sur les structures - Partie 1-1 : Actions générales - Poids volumiques, poids propres, charges d'exploitation des bâtiments .

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EN 1991-1-2, Eurocode 1 : Actions sur les structures - Partie 1-2 : Actions générales - Actions sur les structures exposées au feu . EN 1996-1-1, Eurocode 6 : Calcul des ouvrages en maçonnerie - Partie 1-1 : Règles générales pour ouvrages en maçonnerie armée et non armée . EN 1996-2 Eurocode 6 : Calcul des ouvrages en maçonnerie - Partie 2 : Conception, choix des matériaux et mise en oeuvre des maçonneries . EN 1996-3 Eurocode 6 : Calcul des ouvrages en maçonnerie - Partie 3 : Méthodes de calcul simplifiées pour les ouvrages en maçonnerie non armée .

prEN 12602, Eléments préfabriqués armés en béton cellulaire autoclavé .

EN 13279-1 Plâtres et enduits à base de plâtre pour le bâtiment - Partie 1 : Définitions et prescriptions .

1.3 Hypothèses

(1)P Outre les hypothèses générales formulées dans l'EN 1990 , les hypothèses suivantes s'appliquent :

• les systèmes de protection au feu passive pris en compte dans le calcul font l'objet d'un entretien approprié ;

• le choix du type d'incendie de calcul pertinent relève d'un personnel ayant une qualification et une expérience

appropriées.

1.4 Distinction entre principes et règles d'application

(1) Les règles données dans l' EN 1990, 1.4 s'appliquent.

1.5 Définitions

Pour les besoins de la présente Partie 1-2 de l'EN 1996, les définitions de l'EN 1990 et de l'EN 1991-1-2 s'appliquent, ainsi que les définitions supplémentaires suivantes :

1.5.1 Termes spéciaux relatifs au calcul du comportement au feu en général

1.5.1.1 matériau de protection au feu

tout matériau ou toute combinaison de matériaux appliqués à un élément de structure afin d'augmenter sa résistance au feu

1.5.1.2 mur coupe-feu

mur séparant deux espaces (généralement deux compartiments feu ou deux bâtiments), conçu en vue d'une résistance au feu et d'une stabilité structurelle, y compris la résistance à un choc (Critère M) de telle façon que, en cas de feu et d'effondrement de la structure située d'un côté de ce mur, la propagation du feu de l'autre côté soit évitée (de sorte qu'un mur coupe-feu soit désigné REI-M ou EI-M)

NOTE

Dans certains pays, le mur coupe-feu a été défini comme un mur séparatif entre deux compartiments feu sans exigence de résistance aux chocs ; il convient de ne pas confondre la définition ci-dessus avec cette définition plus limitée. Il se peut que les murs coupe-feu doivent satisfaire à des prescriptions supplémentaires non indiquées dans la présente Partie 1-2, celles-ci apparaissant dans les réglementations de chaque pays.

1.5.1.3 mur porteur

élément plan, de type membrane, principalement soumis à des contraintes de compression, destiné à supporter des charges verticales par exemple dues aux planchers, mais aussi des charges horizontales par exemple dues au vent

1.5.1.4 mur non porteur

élément plan, de type membrane, principalement chargé par son seul poids propre et ne servant pas de contreventement aux murs porteurs. Il peut cependant avoir à transmettre des charges horizontales agissant sur sa surface à des éléments de construction porteurs tels que des murs ou des planchers

1.5.1.5 mur de séparation

mur exposé au feu sur un côté uniquement

1.5.1.6 mur n'ayant pas fonction de séparation

mur porteur exposé au feu sur deux au moins de ses côtés

1.5.1.7 calcul à température ambiante

calcul à l'état limite ultime pour les températures ambiantes conformément à la Partie 1-1 de l'EN 1992 à l'EN 1996 ou à l'ENV 1999

1.5.1.8 partie de structure

partie isolée d'une structure entière avec conditions d'appui et aux limites appropriées

1.5.2 Termes spéciaux relatifs aux méthodes de calcul

1.5.2.1 section transversale non efficace

aire de la section transversale supposée inefficace pour la résistance au feu

1.5.2.2 section transversale efficace

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section transversale d'un élément utilisé dans le calcul du comportement au feu, obtenue en retirant les éléments constitutifs ayant une résistance et une rigidité supposées nulles

1.5.2.3 section transversale résiduelle

partie de la section transversale de l'élément d'origine supposée rester après déduction de l'épaisseur inefficace pour la résistance au feu

1.5.2.4 effondrement d'un mur en situation d'incendie

perte de l'aptitude du mur à porter une charge spécifiée après une certaine durée

1.5.2.5 niveau de contrainte maximal

niveau de contrainte, pour une température donnée, auquel la relation contrainte-déformation de l'ouvrage de maçonnerie est tronquée pour obtenir un plateau

1.6 Symboles

Pour les besoins de la présente Partie 1-2, outre les symboles donnés dans l'EN 1991-1-1 et l'EN 1991-1-2 , les symboles suivants s'appliquent :

• E 30 ou E 60,. . ., élément satisfaisant au critère d'étanchéité, E, pour 30 ou 60... min d'exposition au feu

normalisée.

• I 30 ou I 60,. . ., élément satisfaisant au critère d'isolation thermique, I, pour 30 ou 60... min d'exposition au feu

normalisée.

• M 90 ou M 120,. . ., élément satisfaisant au critère de résistance mécanique, M, après 90 ou 120... min

d'exposition au feu normalisée lors de l'application d'un choc.

• R 30 ou R 60,. . ., élément satisfaisant au critère de capacité portante, R, pour 30 ou 60... min d'exposition au feu

normalisée.

• A aire totale de la maçonnerie

• A m aire d'un élément par unité de longueur

• A p aire de la surface intérieure du matériau de protection au feu par unité de longueur de l'élément

• A θ1 aire de la maçonnerie jusqu'à la température θ1

• A θ2 aire de la maçonnerie entre les températures θ1 et θ2

• c constante obtenue à partir des essais de contrainte-déformation à température élevée (avec indices)

• c a capacité de chaleur spécifique de la maçonnerie

• ct épaisseur cumulée des parois intérieures et extérieures (donnée en pourcentage de la largeur d'un élément)

• e Δθ excentricité due à la variation de température de la maçonnerie

• f b résistance caractéristique de l'élément

• f dθ1 résistance de calcul à la compression de la maçonnerie inférieure ou égale à θ1

• f dθ2 résistance de calcul de la maçonnerie en compression entre θ1 et θ2 °C

• h ef hauteur utile du mur

• l longueur à 20 °C

• l F longueur d'un mur pour une période de résistance au feu

• N Ed valeur de calcul de la charge verticale

• N Rd,fiθ2 valeur de calcul de la résistance au feu

• N Rk valeur caractéristique de la résistance verticale d'un mur ou d'un poteau en maçonnerie

• nvg aucune valeur donnée

• t F épaisseur d'un mur pour une période de résistance au feu

• t fi,d durée de classification du feu (par exemple 30 min) pour un feu normalisé conformément à l'EN 1363

• t Fr épaisseur de la section transversale dont la température ne dépasse pas θ2

• α proportion d'application d'une charge sur un mur

• αt coefficient de dilatation thermique de la maçonnerie

• εT déformation thermique

• γGlo coefficient de sécurité à utiliser dans les essais de résistance au feu

• Δt intervalle de temps

• ηfi coefficient de réduction pour le niveau de la charge de calcul applicable à la situation d'incendie

• θ1 température jusqu'à laquelle peut être utilisée la résistance au froid de la maçonnerie

• θ2 température au-delà de laquelle toute résistance résiduelle de la maçonnerie est négligée

• λa conductivité thermique

• µ0 degré d'utilisation au temps t = 0

• ρ masse volumique apparente sèche brute des éléments en maçonnerie, mesurée conformément à l'EN 772-13.

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2 Section 2. Principes et règles de base

2.1 Exigence de performance

2.1.1 Généralités

(1)P Lorsque la résistance mécanique est requise, les structures doivent être conçues et réalisées de façon qu'elles conservent leur fonction de portance pendant l'exposition au feu correspondante.

(2)P Lorsque le compartimentage se révèle nécessaire, les éléments constituant les limites du compartiment feu, y compris les joints, doivent être conçus et réalisés de façon qu'ils conservent leur fonction de séparation pendant l'exposition au feu correspondante, c'est-à-dire :

• qu'il ne doit se produire aucune perte d'étanchéité, afin de prévenir le passage des flammes et des gaz chauds

dans l'élément, ainsi que l'occurrence de flammes sur le côté non exposé ;

• qu'il ne doit se produire aucune perte d'isolation, afin de limiter la montée en température de la face non exposée

dans les limites de niveau spécifiées ;

• le cas échéant, la résistance au choc (M) ;

• le cas échéant, la limitation du rayonnement thermique du côté non exposé.

(3)P Les critères de déformation doivent être appliqués lorsque les moyens de protection, ou les critères de calcul pour les éléments de séparation, requièrent de prendre en considération la déformation de la structure porteuse.

(4) Il n'est pas nécessaire de tenir compte de la déformation de la structure porteuse dans le cas suivant :

• les éléments de séparation doivent satisfaire aux prescriptions conformément à une exposition au feu nominale.

2.1.2 Exposition au feu nominale

(1)P Pour l'exposition au feu normalisée, les éléments doivent satisfaire aux critères R (résistance mécanique), E (intégrité), I (isolation) et M (choc) comme suit :

• Capacité portante uniquement critère R

• Séparation uniquement critères EI

• Séparation et capacité portante critères REI

• Capacité portante, séparation et choc critères REI-M

• Séparation et choc critères EI-M

(2) Le critère R est supposé être satisfait lorsque la fonction de portance est maintenue pendant toute la durée requise d'exposition au feu.

(3) Le critère I est supposé être satisfait lorsque la température moyenne de la face non exposée n'augmente pas de plus de 140 K, et lorsque la température maximale en tout point de cette surface n'excède pas 180 K.

(4) Le critère E est supposé être satisfait lorsque le passage des flammes et des gaz chauds au travers de l'élément est prévenu.

(5) Lorsque la présence d'un élément de séparation vertical, avec ou sans fonction de portance, est requise pour satisfaire à une exigence de résistance au choc (critère M), il convient que ledit élément résiste à l'application de la charge concentrée horizontale spécifiée dans la Partie 2 de l'EN 1363.

(6) Il convient d'appliquer, avec la courbe d'exposition au feu externe, les mêmes critères que ceux décrits en (1)P ; il convient toutefois d'identifier la référence à cette courbe spécifique par les lettres " ef ".

2.1.3 Exposition au feu paramétrique

(1) La fonction de portance est satisfaite lorsque tout effondrement est évité pour la durée totale de l'incendie, y compris la phase de déclin ou pour une période prescrite.

(2) La fonction de séparation, eu égard à l'isolation, est satisfaite lorsque les critères suivants sont également satisfaits :

• la montée en température moyenne de la totalité de la surface non exposée n'excède pas 140 K et la montée en

température maximale de ladite surface en tout point n'excède pas 180 K, lorsque la température de gaz maximale est atteinte ;

• la montée en température moyenne de la totalité de la surface non exposée n'excède pas 180 K et la montée en

température maximale en tout point de ladite surface n'excède pas 220 K au cours de la phase de déclin de l'incendie ou jusqu'à une période requise.

2.2 Actions

(1)P Les actions thermiques et mécaniques doivent être prises dans l'EN 1991-1-2 .

(2) Il convient de considérer l'émissivité d'une surface de maçonnerie égale à εm .

NOTE

L'Annexe nationale peut fournir la valeur de εm à utiliser dans un pays donné. La valeur dépend du matériau de la

maçonnerie.

2.3 Valeur de calcul des propriétés des matériaux

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(1)P Les valeurs de calcul des propriétés mécaniques (résistance et déformation des matériaux), X d,fi , sont définies

comme suit :

où :

• X k est la valeur caractéristique de la propriété de résistance ou de déformation du matériau (par exemple f k ) pour

le calcul normal de température conformément à l'EN 1996-1-1 ;

• k θ est le coefficient de réduction applicable à la propriété de résistance ou de déformation (X k,θ / X k ), dépendant

de la température des matériaux ;

• γM,fi est le coefficient partiel de sécurité pour la propriété du matériau considéré, dans une situation d'incendie.

(2)P Les valeurs de calcul des propriétés thermiques, X d,fi , des matériaux sont définies comme suit :

(i) si une augmentation de la propriété est favorable à la sécurité :

ou

(ii) si une augmentation de la propriété n'est pas favorable à la sécurité :

où :

• X k,θ est la valeur de la propriété du matériau dans le calcul du comportement au feu, généralement dépendante de

la température du matériau (voir Section 3 ).

NOTE

La valeur de γM,fi à utiliser dans un pays donné peut être trouvée dans l'Annexe nationale . Pour les propriétés

thermiques de la maçonnerie, la valeur recommandée du coefficient partiel de sécurité γM,fi pour la situation

d'incendie est égale à 1,0. Pour les propriétés mécaniques de la maçonnerie, la valeur recommandée du coefficient partiel de sécurité γM,fi pour la situation d'incendie est égale à 1,0.

2.4 Méthodes d'évaluation

2.4.1 Généralités

(1)P Le modèle du système de structure adopté pour le calcul du comportement au feu dans une situation d'incendie doit refléter la performance attendue de la structure en feu.

(2)P L'analyse de la situation d'incendie peut être effectuée selon l'une des méthodes suivantes :

• essai de la structure ;

• tableaux de valeurs ;

• analyse des éléments ;

• analyse d'une partie de la structure ;

• analyse globale de la structure.

(3)P Il doit être vérifié pour la durée appropriée de l'exposition au feu que :

où :

• E fi,d est l'effet de calcul des actions entreprises pour la situation d'incendie, déterminé conformément à l'EN 1991-1

-2 , y compris les effets de la dilatation thermique et de la déformation ;

• R fi,t,d est la résistance de calcul correspondante dans la situation d'incendie.

(4) Il convient d'effectuer l'analyse de structure pour la situation normale conformément à l'EN 1990 5.1.4(2) .

(5) Une analyse des éléments est suffisante pour vérifier les prescriptions de résistance au feu normalisée.

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(6) Lorsque les règles d'application données dans la présente Partie 1-2 sont valables uniquement pour la courbe température-durée normalisée, cela est mentionné dans les articles correspondants.

(7)P Les tableaux de valeurs donnés dans la présente partie sont fondés sur la courbe température-durée normalisée conformément à l'EN 1363.

(8)P En alternative à la conception par calcul, la résistance au feu peut être fondée sur les résultats des essais de résistance au feu ou sur les essais de résistance au feu, combinés au calcul (voir l'EN 1990 5.2 ).

2.4.2 Analyse d'un élément

(1) Il convient de déterminer l'effet des actions pour le temps t = 0 en utilisant les coefficients de combinaison ψ1,1 ou ψ

2,1 conformément à l'EN 1991-1-2 .

(2) Simplification de la disposition (1), l'effet de ψ2,1 sur les actions E d,fi peut être déterminé, à partir d'une analyse de

structure pour le calcul normal de température, sous la forme suivante :

où :

• E d est la valeur de calcul de la force ou du moment correspondant(e) pour le calcul normal de température, pour

une combinaison fondamentale des actions (voir l'EN 1990 ) ;

• ηfi est le coefficient de réduction pour le niveau de la charge de calcul applicable à la situation d'incendie.

(3) Il convient de prendre le coefficient de réduction ηfi pour la combinaison de charge (6.10) définie dans l'EN 1990 égal

à :

ou, pour les combinaisons de charges (6.10a) et (6.10b) définies dans l'EN 1990, comme la valeur la plus petite donnée par l'une des expressions suivantes :

où :

• Q k,1 est la charge variable principale ;

• G k est la valeur caractéristique d'une action permanente ;

• γG est le coefficient partiel applicable aux actions permanentes ;

• γQ,1 est le coefficient partiel applicable à l'action variable 1 ;

• ψfi est le coefficient de combinaison applicable aux valeurs fréquentes, donné soit par ψ1,1 , soit par ψ2,1 ;

• ξ est le coefficient de réduction applicable aux actions permanentes défavorables G .

NOTE 1

Un exemple de variation du coefficient de réduction ηfi par rapport au ratio de charge Q k,1 /G k pour différentes

valeurs du coefficient de combinaison ψfi = ψ1,1 selon l'expression (2.5) est indiqué à la figure dans cette note

avec les hypothèses suivantes : γGA = 1,0, γG = 1,35 et γQ = 1,5. L'utilisation des expressions (2.5a) et (2.5b)

donne des courbes légèrement supérieures à celles figurant dans l'abaque de la présente note.

L'Annexe nationale peut fournir les valeurs des coefficients partiels à utiliser dans un pays donné. Les valeurs recommandées sont données dans l'EN 1990 . Le choix de l'expression (6.10) ou (6.10)a et (6.10)b peut aussi être défini dans l'Annexe nationale.

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Variation du coefficient de réduction ηfi avec le ratio de charge Q

k,1 /G k

NOTE 2

La valeur recommandée de ηfi = 0,65 peut être utilisée pour simplification, à l'exception de la charge imposée E

donnée dans l'EN 1990 (zones de stockage et d'activité industrielle) pour laquelle la valeur recommandée est 0,7.

(4) Seuls les effets des déformations thermiques résultant des gradients thermiques observés sur la section transversale doivent être pris en considération. Les effets des dilatations thermiques axiales ou dans le plan peuvent être négligés.

(5) Il peut être supposé que les conditions limites des supports et des extrémités d'un élément demeurent inchangées pendant toute la durée de l'exposition au feu.

(6) Les tableaux de valeurs et les méthodes de calcul simplifié ou complexe permettent de vérifier les éléments dans les conditions d'incendie.

NOTE

Les Annexes B, C et D donnent des informations concernant les tableaux de valeurs et les méthodes de calcul simplifié et complexe.

2.4.3 Analyse d'une partie de la structure

(1) Il convient de déterminer l'effet des actions pour le temps t = 0 en utilisant les coefficients de combinaison ψ1,1 ou

ψ2,1 conformément à l'EN 1991-1-2 .

(2) Outre l'analyse de structure de la situation d'incendie au temps t = 0, les réactions au niveau des supports et les forces et les moments internes au niveau des limites d'une partie de la structure peuvent être obtenus à partir d'une analyse de structure pour une température normale telle qu'indiquée au 2.4.1(4) .

(3) Il convient de spécifier la partie de la structure à analyser sur la base des dilatations thermiques et des déformations potentielles, de sorte que leur interaction avec d'autres parties de la structure puisse être déterminée de manière approximative par des conditions d'appui et limites, indépendantes de la durée, au cours de l'exposition au feu.

(4)P Parties intégrantes de l'élément de la structure à analyser, le mode de rupture correspondant à l'exposition au feu, les propriétés des matériaux et la rigidité des éléments dépendant de la température, ainsi que les effets des dilatations thermiques et des déformations (actions indirectes dues au feu) doivent être pris en compte.

(5) Il peut être supposé que les conditions limites des supports et les forces et les moments aux limites de la partie de la structure demeurent inchangées pendant toute la durée de l'exposition au feu.

2.4.4 Analyse globale de la structure

(1)P L'analyse globale de la structure pour la situation d'incendie doit tenir compte du mode de rupture correspondant à l'exposition au feu, les propriétés des matériaux et la rigidité des éléments dépendant de la température, ainsi que les effets des dilatations thermiques et des déformations (actions indirectes dues au feu).

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3 Section 3. Matériaux

3.1 Unités

(1) Les prescriptions relatives aux éléments en maçonnerie données dans l'EN 1996-1-1 s'appliquent à la présente partie avec l'ajout suivant :

• Groupe 1S : Unités contenant moins de 5 % d'évidements par volume ; ces unités peuvent, par ailleurs, comporter

des indentations, par exemple des empochements, des trous de préhension ou des rainures dans la face de pose, si de telles indentations sont remplies de mortier dans l'ouvrage fini.

3.2 Mortier

(1) Les prescriptions relatives au mortier données dans l'EN 1996-1-1 s'appliquent à la présente partie.

3.3 Propriétés mécaniques des ouvrages de maçonnerie

3.3.1 Propriétés mécaniques des ouvrages de maçonnerie à une température normale

(1)P Les propriétés mécaniques des ouvrages de maçonnerie à une température de 20 °C doivent être celles données dans l' EN 1996-1-1 pour un calcul normal de température.

3.3.2 Propriétés de résistance et de déformation des ouvrages de maçonnerie à une température élevée

3.3.2.1 Généralités

(1) Les propriétés de résistance et de déformation des ouvrages de maçonnerie à des températures élevées peuvent être obtenues à partir de la relation contrainte-déformation obtenue par des essais propres à un projet ou à partir d'une base de données.

NOTE

Les relations contrainte-déformation pour certains matériaux sont données à l'Annexe D . Ces relations de contrainte-déformation sont valables pour des vitesses d'échauffement comprises entre 2 et 50 K/min.

3.3.2.2 Masse unitaire

(1) La masse unitaire des maçonneries peut être considérée comme étant indépendante de la température de la maçonnerie. La masse volumique apparente des maçonneries peut être obtenue à partir de la masse volumique apparente des matériaux, telle qu'indiquée dans l'EN 1991-1-1 .

NOTE

Il convient que le fabricant déclare la masse volumique apparente des éléments en maçonnerie et du mortier conformément aux normes EN 771-1 à 5 et EN 998-2 .

3.3.3 Propriétés thermiques

3.3.3.1 Déformation thermique

(1) Il convient de déterminer la déformation thermique des éléments des maçonneries à partir d'essais ou d'une base de données.

NOTE

La variation de la déformation thermique de certains matériaux en fonction de la température est donnée dans l'Annexe D . Des valeurs peuvent être définies dans les annexes nationales.

3.3.3.2 Capacité thermique spécifique

(1) Il convient de déterminer la capacité thermique spécifique, c a , à partir d'essais ou d'une base de données.

NOTE 1

La variation de la capacité thermique spécifique de certains matériaux en fonction de la température est donnée dans l'Annexe D .

NOTE 2 L'Annexe nationale peut fournir valeurs de c a à utiliser dans un pays donné.

3.3.3.3 Conductivité thermique

(1) Il convient de déterminer la conductivité thermique, λa , à partir d'essais ou d'une base de données.

NOTE 1

La variation de la conductivité thermique de certains matériaux en fonction de la température est donnée dans l'Annexe D .

NOTE 2 L'Annexe nationale peut fournir la valeur de λa à utiliser dans un pays donné.

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4 Section 4. Procédures de calcul de la résistance au feu des murs en maçonnerie

4.1 Informations générales sur la conception des murs

4.1.1 Types de murs par fonction

(1) Pour la protection incendie, une distinction doit être faite entre murs non porteurs et murs porteurs et entre murs séparatifs et murs non séparatifs.

(2) Les murs séparatifs sont destinés à prévenir toute propagation d'un incendie d'un point à un autre, et sont exposés au feu sur un côté uniquement. Les murs séparatifs sont par exemple les murs des voies de secours, les murs des cages d'escaliers ou les murs de compartimentage.

(3) Les murs porteurs non séparatifs sont soumis au feu sur au moins deux de leurs côtés. Exemple : les murs de compartimentage.

(4) Les murs extérieurs peuvent être ou non des murs séparatifs selon les prescriptions.

NOTE

Il convient de traiter les murs séparatifs externes de longueur inférieure à 1,0 m comme des murs non séparatifs pour les besoins du calcul du comportement au feu, selon la construction adjacente.

(5) Il convient que les murs comportant des linteaux au-dessus d'ouvertures aient au moins la même résistance au feu que s'ils ne comportaient aucun linteau.

(6) Les murs coupe-feu sont des murs séparatifs qui doivent résister aux chocs en complément des actions REI ou EI, le cas échéant.

NOTE

Les exemples de murs coupe-feu sont les murs de séparation des bâtiments ou des compartiments feu.

(7) Il convient que les éléments de contreventement, tels que les murs transversaux, planchers, poutres, poteaux ou cadres, aient au moins la même résistance au feu que le mur.

NOTE

Lorsque l'évaluation révèle que la défaillance des éléments de contreventement sur un côté du mur coupe-feu n'entraîne pas une défaillance de ce dernier, il n'est pas nécessaire que lesdits éléments bénéficient d'une résistance au feu.

(8) Facteurs supplémentaires à prendre en considération pour le calcul du comportement au feu :

• utilisation de matériaux non combustibles ;

• effet, sur un mur coupe-feu, de la réaction ou de la dilatation thermique d'une construction adjacente située à

proximité de ce dernier ;

• effet, sur un mur et dans une situation d'incendie, du déplacement des poteaux et des poutres proches du mur.

4.1.2 Murs creux et murs non liés comprenant des parois indépendantes

(1) Lorsque les deux parois d'un mur creux sont chargées et supportent sensiblement des charges égales, la résistance au feu d'un mur creux dont les parois ont approximativement la même épaisseur est définie comme la résistance au feu d'un mur simple équivalent, dont l'épaisseur serait égale à la somme des épaisseurs des deux parois (voir Figure 4.1, A ), à condition que le creux ne comporte aucun matériau combustible.

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Figure 4.1 - Illustration des murs creux et des murs à double paroi

(2) Lorsqu'une seule des parois d'un mur creux est chargée, la résistance du mur est habituellement supérieure à la résistance au feu attribuée à la paroi chargée considérée comme agissant comme un mur simple (voir Figure 4.1, B ).

(3) La résistance au feu d'un mur creux comprenant deux parois non porteuses (Figure 4.1, C ) peut être considérée comme étant la somme des résistances au feu des parois individuelles, limitée à une valeur maximale de 240 min lorsque la résistance au feu est déterminée par la présente partie de l'EN 1996-1-2.

(4) Pour les murs non liés comprenant des parois indépendantes, la résistance au feu du mur est déterminée par référence au tableau des murs porteur ou non porteur approprié, dans l'Annexe B , pour un mur simple (voir Figure 4.1, D ) supposé exposé à un feu.

4.2 Finitions de surface

(1) La résistance au feu des murs en maçonnerie peut être augmentée par l'application d'une couche d'une finition de surface appropriée, tel que par exemple :

• du plâtre prémélangé conformément à l' EN 13279-1 ;

• du plâtre de type LW ou T conformément à l'EN 998-1 .

Pour les murs doubles et les murs non liés, la disposition d'une finition de surface se révèle nécessaire uniquement sur les faces extérieures des parois, et non entre les deux parois.

(2) Une paroi ou un revêtement de maçonnerie supplémentaire peut être utilisé pour augmenter la résistance au feu d'un mur.

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4.3 Prescriptions supplémentaires pour les murs en maçonnerie

(1)P Toute partie d'appui ou raidisseur de la structure doit avoir au moins la même résistance au feu que la structure supportée.

(2) Les matériaux combustibles de couches minces de coupure de capillarité incorporés dans un mur peuvent être négligés dans l'évaluation de la résistance au feu.

(3) Il convient de ne pas disposer les éléments en maçonnerie comportant des trous de façon telle que ces derniers soient perpendiculaires à la face du mur, c'est-à-dire qu'il y a lieu que les trous desdits éléments ne pénètrent pas dans le mur.

(4) Lorsque des systèmes d'isolation thermique constitués d'un isolant et de plâtre sont utilisés sur des murs extérieurs simples, il convient de noter que :

• les couches isolantes constituées de matériaux combustibles ne renforcent pas la résistance au feu ;

• les couches isolantes constituées de matériaux non combustibles, par exemple laine minérale ou verre cellulaire,

peuvent être utilisées à la place d'une finition de surface adéquate.

4.4 Evaluation par essai

(1) Pour tous les types de murs en maçonnerie, la résistance au feu peut être obtenue par des essais effectués conformément aux normes européennes pertinentes (voir 1.2 pour une liste des méthodes d'essai). Des recommandations pour la sélection des périodes de résistance au feu sont données à l'Annexe A .

(2) Il convient d'effectuer les essais des murs en maçonnerie si la résistance au feu de la maçonnerie devant être utilisée (éléments en maçonnerie, pourcentage de trous, masse volumique apparente, dimension), le type de mortier (mortier d'usage courant, mortier allégé ou mortier pour joints minces) ou la combinaison entre éléments et mortier, ne sont pas déjà disponibles.

NOTE

Les valeurs de la résistance au feu peuvent figurer dans une base de données.

4.5 Evaluation par des tableaux de valeurs

(1) L'évaluation des murs en maçonnerie peut être effectuée à l'aide des tableaux de l'Annexe B qui donnent l'épaisseur minimale requise pour l'ouvrage de maçonnerie et pour le critère pertinent, pour obtenir la période de résistance au feu énoncée, lorsque les ouvrages construits utilisent des éléments du matériau, du groupe et de la masse volumique apparente donnés.

(2) Les tableaux donnent l'épaisseur de mur minimale uniquement à des fins de résistance au feu. L'épaisseur requise pour d'autres considérations telles que définie dans l'EN 1996-1-1 , ou qui se révèle nécessaire pour satisfaire à d'autres exigences, par exemple la performance acoustique, n'est pas prise en compte.

(3) Les valeurs données dans les tableaux et applicables aux murs porteurs sont valables pour une charge verticale caractéristique totale de (α N Rk )/γGlo où α, le rapport de la charge de calcul appliquée sur le mur et de la résistance

calculée du mur, est égal à 1,0 ou 0,6 et où N Rk est considéré comme étant égal à φ f k t (voir l'EN 1996-1-1 ).

NOTE

L'Annexe nationale peut fournir la valeur de γGlo à utiliser dans un pays donné. Les tableaux mentionnés dans

l'Annexe B sont issus de la prise en considération des résultats d'essai pour lesquels la valeur de γ Glo était

comprise entre 3 et 5 ; les essais de résistance au feu, effectués avant le calcul des coefficients partiels, ont été soumis à la charge admissible qui équivalait, approximativement, à la résistance caractéristique divisée par le coefficient global γF × γM , où γF et γM sont les coefficients partiels relatifs aux actions et aux matériaux

respectivement (voir l'EN 1990 et l'EN 1996-1-1 ).

4.6 Evaluation par calcul

(1) La résistance au feu des murs en maçonnerie peut être évaluée par calcul en prenant en compte les modes de rupture correspondant à l'exposition au feu, les propriétés du matériau fonction de la température, l'élancement et les effets de la dilatation thermique et les déformations.

(2) La méthode de calcul peut être :

• un modèle pour des types d'éléments spécifiques ;

ou

• une analyse d'ensemble de la structure simulant le comportement des éléments structuraux, de la partie d'une

ossature ou de la structure complète.

(3) Il convient d'évaluer la validité des méthodes de calcul par comparaison de la résistance au feu calculée avec les résultats des essais.

NOTE 1

Une méthode simplifiée de calcul des murs est donnée à l'Annexe C .

NOTE 2 Une méthode complexe de calcul des murs est donnée à l'Annexe D .

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5 Section 5. Dispositions de détail

5.1 Généralités

(1)P Les dispositions de détail des ouvrages de maçonnerie ne doivent pas réduire la résistance au feu de la construction.

5.2 Liaisons et joints

(1)P Les planchers ou la toiture doivent assurer un appui latéral au sommet et en pied de mur, à moins que sa stabilité sous sollicitation normale ne soit assurée par d'autres moyens, par exemple par contreforts ou attaches spéciales.

(2)P Les joints y compris les joints de dilatation dans les murs ou entre les murs et autres éléments séparatifs doivent être conçus et fabriqués de manière à répondre aux exigences de résistance au feu des murs.

(3)P Lorsque les joints de dilatation requièrent la présence de couches d'isolation, ces dernières doivent comporter des matériaux minéraux dont le point de fusion est supérieur ou égal à 1 000 °C. Les joints doivent être parfaitement étanches de sorte que tout mouvement du mur n'affecte pas la résistance au feu. Si d'autres matériaux doivent être utilisés, il doit être démontré par essai qu'ils satisfont les critères E et I (voir l'EN 1366 : Partie 4).

(4) Il convient que les liaisons entre les murs en maçonnerie non porteurs soient réalisées conformément à l'EN 1996-2 ou à d'autres dispositions détaillées appropriées.

NOTE

Des exemples de détails appropriés sont donnés à l'Annexe E .

(5) Les liaisons des murs en maçonnerie porteurs peuvent être réalisées conformément à l'EN 1996-1-1 ou à d'autres dispositions détaillées appropriées.

NOTE

Des exemples de détails appropriés sont donnés à l'Annexe E .

(6) Il convient que la liaison des murs coupe-feu et des ouvrages en maçonnerie et en béton armé et non armé, devant satisfaire aux prescriptions mécaniques (c'est-à-dire les liaisons qui sont requises pour répondre aux exigences de résistance mécanique conformément à l'EN 1363-2) comporte des joints entièrement remplis de mortier ou de béton, ou que des fixations mécaniques correctement protégées soient utilisées. Lorsqu'il n'est pas nécessaire que les liaisons assurent une résistance mécanique, elles peuvent être réalisées conformément à (4) ou (5) selon le cas.

5.3 Canalisations électriques, tuyaux et câbles

(1) La présence de saignées et retraits, qui est autorisée dans l'EN 1996-1-1 dans les murs porteurs sans qu'il soit besoin d'un calcul séparé, peut être estimée ne pas réduire la durée de résistance au feu donnée dans les tableaux indiqués en 4.5 .

(2) Il convient, pour les murs non porteurs, que les saignées et les retraits verticaux laissent au moins 2/3 de l'épaisseur minimale requise du mur, soit en aucun cas moins de 60 mm, y compris les finitions de résistance au feu intégralement appliquées tel que le plâtre.

(3) Il convient que les retraits et saignées horizontaux et inclinés des murs non porteurs laissent au moins 5/6 de l'épaisseur minimale requise du mur, soit en aucun cas moins de 60 mm, y compris les finitions de résistance au feu à application intégrale tel que le plâtre. Il convient de ne pas localiser les retraits et les saignées horizontaux et inclinés sur le premier tiers de la hauteur du mur. Il convient que la largeur des retraits et saignées individuels des murs non porteurs ne soit pas supérieure à deux fois l'épaisseur minimale requise du mur, y compris les finitions de résistance au feu intégralement appliquées tel que le plâtre.

(4) Il est recommandé d'évaluer la résistance au feu des murs non porteurs ayant des retraits ou des saignées non conformes à (2) et (3), à partir des essais effectués conformément à l'EN 1364.

(5) Les câbles unitaires peuvent traverser par des trous calfeutrés au mortier. Par ailleurs, les tuyaux non combustibles d'un diamètre de 100 mm peuvent traverser des trous calfeutrés également non combustibles, si les effets de la conduction thermique dans les tuyaux ne contreviennent pas aux critères E et I, et si toute dilatation n'affecte pas la performance de résistance au feu.

NOTE

Si des matériaux autres que du mortier sont agréés par des normes CEN, ils peuvent être utilisés.

(6) Des faisceaux de câbles ou de tuyaux en matériaux combustibles ou des câbles unitaires passant par des trous non calfeutrés au mortier peuvent traverser les murs si :

• la méthode de calfeutrement a fait l'objet d'une évaluation par essai conformément à l'EN 1336 : Partie 3 ; ou

• les recommandations fondées sur une expérience pratique satisfaisante sont suivies.

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Annexe A (informative) Recommandations pour la sélection des périodes de résistance au feu (1) Le comportement au feu des maçonneries dépend :

• de l'élément de maçonnerie - terre cuite, silico-calcaire, béton cellulaire autoclavé ou béton de granulats courants

ou légers, pierre artificielle ;

• du type d'élément de maçonnerie, plein ou creux (types de trous, pourcentage d'évidements), épaisseur des parois

extérieures et intérieures ;

• du type de mortier, mortier d'usage courant, pour joints minces, ou allégé ;

• de la relation entre charge de calcul et résistance de calcul du mur ;

• de l'élancement du mur ;

• de l'excentricité du chargement ;

• de la masse volumique apparente des éléments ;

• du type de construction du mur ;

• du type et de la nature des finitions de surface appliquées.

(2) Pour atteindre les valeurs de la résistance au feu à partir de résultats d'essais, il est important de fonder l'interprétation de tous les résultats d'essais au feu existants sur les exigences des méthodes d'essais correspondantes des normes EN 1363, EN 1364-1, EN 1365-1 et EN 1365-4. En particulier, il convient d'appliquer une réduction pour toute différence par rapport à celle qui est requise dans la méthode d'essai susmentionnée pour les conditions de chargement utilisées dans l'essai de résistance au feu des murs porteurs, par exemple liaisons aux extrémités, bords libres ou encore un bord lié et un bord partiellement libre.

(3) De même, pour les murs non porteurs, les conditions d'appui influencent les résultats d'essai et font généralement l'objet d'une évaluation par rapport au système défini dans l'EN 1364-1.

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Annexe B (normative) Tableaux de valeurs de la résistance au feu des murs en maçonnerie (1) L'épaisseur d'un mur en maçonnerie, t F , permettant de déterminer une période de résistance au feu t fi,d , peut être

celle donnée dans les tableaux B.1, B.2, B.3, B.4, B.5 et B.6 pour le mur et la situation d'application de charge pertinents.

(2) Les tableaux sont valables uniquement pour les murs conformes à l'EN 1996-1-1 , EN 1996-2 et EN 1996-3 , appropriés au type de mur et à sa fonction (par exemple, mur non porteur).

(3) Dans ces tableaux, l'épaisseur visée est celle de la maçonnerie elle-même sans les finitions, s'il y en a. La première ligne définit la résistance des murs sans finition de surface adéquate (voir 4.2(1) ). Les valeurs données entre parenthèses ( ) dans la deuxième ligne concernent les murs avec finition conformément au 4.2(1) , d'une épaisseur minimale de 10 mm sur les deux faces d'un mur simple, ou sur la face exposée au feu d'un mur double.

NOTE 1

Un enduit en mortier de ciment n'augmente généralement pas la résistance au feu d'un mur en maçonnerie à la limite donnée dans la deuxième ligne des tableaux, sauf si une expérience nationale indique le contraire.

NOTE 2 Des doubles lignes, par exemple 1.1.1 et 1.1.2 dans le Tableau N.B.1 .

(4) Les ouvrages de maçonnerie constitués d'éléments ayant des dimensions d'une précision élevée et comportant des joints verticaux non remplis d'une largeur comprise entre 2 mm et 5 mm, peuvent être évalués à l'aide des tableaux, sous réserve qu'un enduit ou du plâtre d'une épaisseur minimale de 1 mm soit utilisé sur au moins un côté. Dans ce type de cas, les périodes de résistance au feu sont celles données pour les murs ne comprenant pas une couche d'enduit (fini de surface). Pour les murs présentant des joints verticaux de largeur inférieure ou égale à 2 mm, aucune finition additionnelle n'est nécessaire pour pouvoir utiliser les Tableaux appropriés au mur sans finitions de surface.

(5) Les ouvrages de maçonnerie constitués d'éléments à rainures et languettes et comportant des joints verticaux non remplis d'une largeur inférieure à 5 mm, peuvent être évalués à l'aide des tableaux appropriés aux murs ne comportant pas de couche d'enduit (fini de surface).

Tableau B.1 - Epaisseur minimale des murs séparatifs non porteurs (Critères EI) pour les classifications de la résistance au feu

Tableau B.2 - Epaisseur minimale des murs simples séparatifs porteurs (Critères REI) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau B.3 - Epaisseur minimale des murs simples non séparatifs porteurs de longueur ≥ 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu

Tableau B.4 - Longueur minimale des murs simples non séparatifs porteurs de longueur < 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu

Tableau B.5 - Epaisseur minimale des murs coupe-feu simples et à double paroi séparatifs porteurs et non porteurs (Critères REI-M et EI-M) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau B.6 - Epaisseur minimale des murs creux séparatifs porteurs avec charge appliquée sur une paroi (Critères REI) pour les classifications de la résistance au feu

NOTE 1

Les périodes de résistance au feu, comprises entre 15 et 360 minutes, données dans les Tableaux B.1 à B.6 couvrent toute la plage figurant dans la Décision de la Commission du 3 mai 2000, publiée au Journal Officiel L133/26 du 6.6.2000. Il y est stipulé qu'il est nécessaire d'indiquer le niveau de performance pour une, certaines ou toutes les classes définies. Un pays peut choisir le nombre de périodes de résistance au feu données dans les Tableaux B.1 à B.6 qui figureront dans son Annexe nationale, ainsi que la plage de matériaux et les conditions de chargement auxquelles elles s'appliquent.

NOTE 2 Les murs qui comportent une armature pour joints d'assise, conformément à l'EN 845-3 , peuvent être considérés comme étant couverts par ces tableaux.

NOTE 3 Il convient que le rapport hauteur sur épaisseur des épaisseurs de murs données dans les tableaux relatifs aux ouvrages de maçonnerie non porteurs, c'est-à-dire relevant d'une classification EI ou EI-M, ne soit pas supérieur à 40.

NOTE 4 Conformément aux Tableaux B.1 à B.6 ci-dessus, l'Annexe nationale peut fournir les valeurs de t F ou l F

en mm, selon le cas, à utiliser dans un pays donné. Il convient que les valeurs applicables aux matériaux, c'est-à-dire les matériaux et les groupes d'éléments de maçonnerie, le mortier et la masse volumique apparente, ainsi que le type de charge appliquée, c'est-à-dire porteuse ou non porteuse, soient présentées sous forme de tableaux pour les périodes requises de résistance au feu, par exemple 30, 60, 90, 120, 240 minutes. Pour les murs porteurs, il convient de donner le niveau de charge applicable au mur. Les valeurs recommandées de t F ou

l F pour les gammes et les groupes d'éléments communément utilisés, la masse volumique apparente du mortier

et les niveaux de charge, sont donnés dans les Tableaux N.B.1 à N.B.5 , ci-dessous. Concernant les murs coupe-feu, l'épaisseur donnée dans les tableaux est celle d'un mur simple ; si un pays souhaite faire la distinction entre murs simples et murs à double paroi, il est possible de le faire en ajoutant des lignes dans son Annexe nationale, en augmentant l'épaisseur totale pour les murs à double paroi si nécessaire. Dans les tableaux, deux épaisseurs séparées par une barre oblique, par exemple 90/100, définissent une plage, c'est-à-dire que l'épaisseur recommandée est comprise entre 90 et 100. Pour atteindre les valeurs insérées dans l'Annexe nationale, il convient qu'un pays donné prenne en considération les résultats d'essai disponibles, la charge appliquée sur les murs soumis à l'essai, les caractéristiques des ouvrages de maçonnerie et les coefficients partiels qu'il utilise.

N.B.1.1 - N.B.1.6 Maçonnerie en terre cuite

N.B.2.1 - N.B.2.6 Maçonnerie silico-calcaire

N.B.3.1 - N.B.3.6 Maçonnerie en béton de granulats courants et légers

N.B.4.1 - N.B.4.6 Maçonnerie en béton cellulaire autoclavé

N.B.5.1 - N.B.5.2 Maçonnerie en pierre artificielle

N.B.1 Maçonnerie en terre cuite

Eléments en terre cuite conformes à l'EN 771-1 .

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Tableau N.B.1.1 - Epaisseur minimale des murs séparatifs non porteurs en terre cuite (Critère EI) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.1.2 - Epaisseur minimale des murs simples séparatifs porteurs en terre cuite (Critères REI) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.1.2 - Epaisseur minimale des murs simples séparatifs porteurs en terre cuite (Critères REI) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

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Tableau N.B.1.3 - Epaisseur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en terre cuite de longueur ≥ 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.1.3 - Epaisseur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en terre cuite de longueur ≥ 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

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Tableau N.B.1.4 - Longueur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en terre cuite de longueur < 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.1.4 - Longueur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en terre cuite de longueur < 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu (suite)

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Tableau N.B.1.4 - Longueur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en terre cuite de longueur < 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu (suite)

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Tableau N.B.1.4 - Longueur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en terre cuite de longueur < 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu (suite)

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Tableau N.B.1.4 - Longueur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en terre cuite de longueur < 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

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Tableau N.B.1.5 - Epaisseur minimale des murs coupe-feu simples et à double paroi séparatifs porteurs et non porteurs en terre cuite (Critères REI-M et EI-M) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.1.5 - Epaisseur minimale des murs coupe-feu simples et à double paroi séparatifs porteurs et non porteurs en terre cuite (Critères REI-M et EI-M) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

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Tableau N.B.1.6 - Epaisseur minimale de chaque paroi des murs creux séparatifs porteurs en terre cuite avec charge appliquée sur une paroi (Critères REI) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.1.6 - Epaisseur minimale de chaque paroi des murs creux séparatifs porteurs en terre cuite avec charge appliquée sur une paroi (Critères REI) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

N.B.2 Maçonnerie silico-calcaire

Eléments silico-calcaires conformes à l'EN 771-2 .

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Tableau N.B.2.1 - Epaisseur minimale des murs séparatifs non porteurs en silico-calcaire (Critères EI) pour les classifications de la résistance au feu

Tableau N.B.2.2 - Epaisseur minimale des murs simples séparatifs porteurs en silico-calcaire (critères REI) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.2.2 - Epaisseur minimale des murs simples séparatifs porteurs (fin) en silico-calcaire (critères REI) pour les classifications de la résistance au feu (suite)

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Tableau N.B.2.3 - Epaisseur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en silico-calcaire de longueur ≥ 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.2.3 - Epaisseur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en silico-calcaire de longueur ≥ 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

Tableau N.B.2.4 - Longueur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en silico-calcaire de longueur < 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.2.4 - Longueur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en silico-calcaire de longueur < 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

Tableau N.B.2.5 - Epaisseur minimale des murs coupe-feu simples et à double paroi séparatifs porteurs et non porteurs en silico-calcaire (Critères REI-M et EI-M) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.2.5 - Epaisseur minimale des murs coupe-feu simples et à double paroi séparatifs porteurs et non porteurs en silico-calcaire (Critères REI-M et EI-M) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

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Tableau N.B.2.6 - Epaisseur minimale de chaque paroi des murs creux séparatifs porteurs en silico-calcaire avec charge appliquée sur une paroi (Critères REI) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.2.6 - Epaisseur minimale de chaque paroi des murs creux séparatifs porteurs en silico-calcaire avec charge appliquée sur une paroi (Critères REI) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

N.B.3 Maçonnerie en béton de granulats courants et légers

Eléments en béton de granulats courants et légers conformes à l' EN 771-3 .

Tableau N.B.3.1 - Epaisseur minimale des murs séparatifs non porteurs en béton de granulats courants et légers (Critères EI) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.3.1 - Epaisseur minimale des murs séparatifs non porteurs en béton de granulats courants et légers (Critères EI) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

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Tableau N.B.3.2 - Epaisseur minimale des murs simples séparatifs porteurs en béton de granulats courants et légers (Critères REI) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.3.2 - Epaisseur minimale des murs simples séparatifs porteurs en béton de granulats courants et légers (Critères REI) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

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Tableau N.B.3.3 - Epaisseur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en béton de granulats courants et légers de longueur ≥ 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.3.3 - Epaisseur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en béton de granulats courants et légers de longueur ≥ 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

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Tableau N.B.3.4 - Longueur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en béton de granulats courants et légers de longueur < 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.3.4 - Longueur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en béton de granulats courants et légers de longueur < 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu (suite)

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Tableau N.B.3.4 - Longueur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en béton de granulats courants et légers de longueur < 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu (suite)

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Tableau N.B.3.4 - Longueur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en béton de granulats courants et légers de longueur < 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

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Tableau N.B.3.5 - Epaisseur minimale des murs coupe-feu simples et à double paroi séparatifs porteurs en béton de granulats courants et légers (Critères REI-M) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.3.5 - Epaisseur minimale des murs coupe-feu simples et à double paroi séparatifs porteurs en béton de granulats courants et légers (Critères REI-M) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

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Tableau N.B.3.6 - Epaisseur minimale de chaque paroi des murs creux séparatifs porteurs en béton de granulats courants et légers avec charge appliquée sur une paroi (Critères REI) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.3.6 - Epaisseur minimale de chaque paroi des murs creux séparatifs porteurs en béton de granulats courants et légers avec charge appliquée sur une paroi (Critères REI) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

N.B.4 Maçonnerie en béton cellulaire autoclavé

Eléments en béton cellulaire autoclavé conformes à l'EN 771-4 .

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Tableau N.B.4.1 - Epaisseur minimale des murs séparatifs non porteurs en béton cellulaire autoclavé (Critères EI) pour les classifications de la résistance au feu

Tableau N.B.4.2 - Epaisseur minimale des murs simples séparatifs porteurs en béton cellulaire autoclavé (Critères REI) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.4.3 - Epaisseur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en béton cellulaire autoclavé de longueur ≥ 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu

Tableau N.B.4.4 - Longueur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en béton cellulaire autoclavé de longueur < 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.4.4 - Longueur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en béton cellulaire autoclavé de longueur < 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu (suite)

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Tableau N.B.4.4 - Longueur minimale des murs simples non séparatifs porteurs en béton cellulaire autoclavé de longueur < 1,0 m (Critère R) pour les classifications de la résistance au feu (fin)

Tableau N.B.4.5 - Epaisseur minimale des murs coupe-feu simples et à double paroi séparatifs porteurs et non porteurs en béton cellulaire autoclavé (Critères REI-M et EI-M) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.4.6 - Epaisseur minimale de chaque paroi des murs creux séparatifs porteurs en béton cellulaire autoclavé avec charge appliquée sur une paroi (Critères REI) pour les classifications de la résistance au feu

N.B.5 Maçonnerie en pierre artificielle

Eléments en pierre artificielle conformes à l'EN 771-5 .

Tableau N.B.5.1 - Epaisseur minimale des murs séparatifs non porteurs en pierre artificielle (Critères EI) pour les classifications de la résistance au feu

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Tableau N.B.5.2 - Epaisseur minimale des murs simples séparatifs porteurs en pierre artificielle (Critères REI) pour les classifications de la résistance au feu

FIN DES NOTES

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Annexe C (informative) Modèle de calcul simplifié

C.1 Généralités

(1) Dans la méthode de calcul simplifié, la portance est déterminée par les conditions limites applicables à la section transversale résiduelle de l'ouvrage de maçonnerie pour les périodes d'exposition au feu énoncées, avec l'application de la charge à la température normale.

(2) La méthode simplifiée est valable pour les murs en maçonnerie et les poteaux, dans les conditions d'exposition au feu normalisées, construits avec les éléments et les combinaisons de mortier suivants :

• éléments en terre cuite : groupes 1S et 1, résistance fb 10 - 40 N/mm², masse volumique apparente brute 1 000 - 2

000 kg/m³, mortier d'usage courant

• éléments silico-calcaires : groupes 1S et 1, résistance fb 10 - 40 N/mm², masse volumique apparente brute 1 500 -

2 000 kg/m³, mortier pour joints minces

• béton de granulats courants : groupe 1, résistance fb 10 - 40 N/mm², masse volumique apparente brute 1 500 - 2

000 kg/m³, mortier d'usage courant

• béton de granulats légers : groupes 1S et 1, résistance fb 4 - 8 N/mm², masse volumique apparente brute 600 - 1

000 kg/m³ (ponce), mortier allégé,

• béton cellulaire autoclavé : groupe 1, résistance fb 2 - 6 N/mm², masse volumique apparente brute 400 - 700

kg/m³, mortier d'usage courant, pour joints minces

NOTE

Les limites indiquées ci-dessus font référence aux résultats de la méthode simplifiée étalonnés par rapport aux résultats d'essais. La liste donnée n'est pas une liste de limites spécifiées pour d'autres raisons. Le principe de la méthode peut être utilisé si les résultats d'étalonnage sont disponibles pour les éléments non couverts par la liste susmentionnée.

(3) Dans les modèles de calcul simple, la relation entre l'allongement thermique et la température de l'ouvrage de maçonnerie peut être considérée constante. Dans ce cas, l'allongement peut être déterminé à partir de 3.3.3.1 (1).

C.2 Mode opératoire

(1) Déterminer le profil de température de la section transversale, de la section structurellement inefficace et de la section transversale résiduelle, calculer la portance à l'état limite ultime avec la section transversale résiduelle (voir Figure C.1 ) et vérifier que cette portance est supérieure à celle requise avec la combinaison pertinente de charges et d'actions (voir (2) ci-dessous).

(2) A l'état limite applicable à la situation d'incendie, il convient que la valeur de calcul de la charge verticale appliquée à un mur ou un poteau soit inférieure ou égale à la valeur de calcul de la résistance verticale dudit mur ou poteau, de telle sorte que :

(3) La valeur de calcul de la résistance verticale du mur ou du poteau est donnée par l'équation suivante :

où :

• A est l'aire totale de la maçonnerie ;

• A θ1 est l'aire de la maçonnerie jusqu'à θ1 ;

• A θ2 est l'aire de la maçonnerie entre θ1 et θ2 ;

• θ1 est la température jusqu'à laquelle peut être utilisée la résistance au froid de la maçonnerie ;

• θ2 est la température au-delà de laquelle le matériau ne présente pas de résistance résiduelle ;

• N Ed est la valeur de calcul de la charge verticale ;

• N Rd,fiθ2 est la valeur de calcul de la résistance au feu ;

• f dθ1 est la résistance de calcul à la compression de la maçonnerie jusqu'à θ1 ;

• f dθ2 est la résistance de calcul à la compression de la maçonnerie entre θ1 et θ1 °C, considérée égale à cf dθ1 ;

• c est la constante obtenue à partir des essais de contrainte-déformation à température élevée (avec indices) ;

• Φ est le coefficient de réduction au niveau de la partie centrale du mur, tel que défini en 6.1.2.2 de l'EN 1996-1-1 ,

en tenant compte par ailleurs de l'excentricité e Δθ ;

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• e Δθ est l'excentricité due à la variation de température de la maçonnerie.

(4) Il convient de répartir la température sur une section de maçonnerie et d'obtenir la température à laquelle l'ouvrage de maçonnerie devient inefficace, en fonction de la durée d'exposition au feu, à partir des résultats d'essais ou d'une base de données de résultats d'essais. En l'absence de résultats d'essais ou d'une base de données, les Figures C.3(a) à (d) peuvent être utilisées. Pour les ouvrages de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé, il convient de faire référence au prEN 12602.

Figure C.1 - Illustration des surfaces de maçonnerie à des températures pouvant atteindre θ1 , entre θ1 et θ2 , et des surfaces

structurellement inefficaces (au-delà de θ2 )

L'excentricité, e Δθ , due à la charge calorifique, destinée à être utilisée dans cette méthode de calcul simplifié, peut être

obtenue à partir des résultats d'essai ou de l'équation (C3a ou b) (voir également Figure C.2 ) :

où :

• h ef est la hauteur utile du mur ;

• αt est le coefficient de dilatation thermique de la maçonnerie selon 3.7.4 de l'EN 1996-1-1 ;

• 20 °C est la température supposée du côté non exposé ;

• t Fr est l'épaisseur de la section transversale dont la température ne dépasse pas θ2 .

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Figure C.2 - Section verticale de maçonnerie

NOTE

L'Annexe nationale peut fournir la valeur de c cl , c cs , c la , c da et c aac à utiliser dans un pays.

Tableau 1 - Valeurs de la constante, c , et des températures θ1 et

θ2 par matériau de maçonnerie

FIN DE LA NOTE

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Figure C.3(a) - Maçonnerie en terre cuite, masse volumique apparente brute 1 000 - 2 000 kg/m³

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Figure C.3(b) - Maçonnerie silico-calcaire, masse volumique apparente brute 1 500 - 2 000 kg/m³

Figure C.3(c) - Maçonnerie en béton de granulats légers (ponce), masse volumique apparente brute 600 - 1 000 kg/m³

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Figure C.3(d) - Maçonnerie en béton de granulats légers, masse volumique apparente brute 1 500 - 2 000 kg/m³

Figure C.3(e) - Maçonnerie en béton autoclavé, masse volumique apparente brute 400 kg/m³

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Figure C.3(f) - Maçonnerie en béton autoclavé, masse volumique apparente brute 500 kg/m³

Figure C.3(g) - Maçonnerie en béton autoclavé, masse volumique apparente brute 600 kg/m³

Figure C.3 - Répartition de la température à travers la section de maçonnerie et température à laquelle se révèle l'inefficacité structurelle de la maçonnerie

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Annexe D (informative) Méthode de calcul complexe

D.1 Généralités

(1)P Les méthodes de calcul complexe doivent fournir une analyse réaliste des structures exposées au feu. Elles doivent être fondées sur le comportement physique fondamental conduisant à un calcul approché fiable du comportement prévisible du composant de la structure dans des conditions d'incendie.

(2) Il convient que les méthodes de calcul complexe incluent les modèles de calcul pour la détermination :

• de l'évolution et de la répartition de la température sur les éléments de la structure (modèle de réponse

thermique) ;

• du comportement mécanique de la structure ou de toute partie de cette dernière (modèle de réponse mécanique).

(3) Les méthodes de calcul complexe peuvent être utilisées conjointement à toute courbe thermique, à condition que soient connues les propriétés de matériaux pour la plage de températures et la vitesse de montée en température appropriée.

D.2 Réponse thermique

(1) Il convient de fonder les méthodes de calcul complexe pour la réponse thermique sur les principes et hypothèses reconnus de la théorie du transfert de chaleur.

(2) Il convient que le modèle de réponse thermique prenne en considération :

• les actions thermiques pertinentes spécifiées dans l'EN 1991-1-2 ;

• les propriétés thermiques des matériaux dépendant de la température.

(3) L'influence de la teneur en humidité et de la migration de cette dernière au sein de l'ouvrage de maçonnerie peut être négligée le cas échéant.

(4) L'effet d'une exposition thermique non uniforme et du transfert de chaleur vers les éléments de construction adjacents peut être pris en compte le cas échéant.

D.3 Réponse mécanique

(1) Il convient de fonder les méthodes de calcul complexe pour la réponse mécanique sur les principes et hypothèses reconnus de la théorie de la mécanique des structures, en tenant compte des variations des propriétés mécaniques avec la température.

(2) Il convient de prendre en considération les effets des déformations et des contraintes thermiques dues à la fois à la montée en température et aux différences de température. Les Figures D.1(a) à (d) et D.2(a) à (f) donnent des informations pertinentes.

NOTE

Pour les ouvrages de maçonnerie en béton cellulaire autoclavé, il peut être fait référence au prEN 12602. Pour les autres matériaux, il peut être fait référence aux autres publications faisant autorité.

(3) Il convient, si nécessaire, de limiter la déformation à l'état limite ultime impliquée par les méthodes de calcul, afin de s'assurer du maintien de la compatibilité entre toutes les parties de la structure.

(4) Il convient, le cas échéant, que la réponse mécanique du modèle tienne également compte des effets non linéaires géométriques.

(5) Il convient que l'analyse des éléments individuels ou des sous-ensembles vérifie les conditions limites et les décrive de manière détaillée afin d'éviter toute défaillance due à la perte d'un support adéquat pour les éléments.

(6) Il convient de vérifier que :

E fi,d (t ) ≤ R fi,t,d

où :

• E fi,d est l'effet de calcul des actions entreprises pour la situation d'incendie, déterminé conformément à l'EN 1991-1

-2 , y compris les effets des dilatations thermiques et des déformations ;

• R fi,t,d est la résistance de calcul correspondante dans la situation d'incendie ;

• t est la durée d'incendie prix en compte pour le dimensionnement.

(7) Il convient que le calcul des structures porteuses évalue le type d'effondrement de la structure sous l'impact d'un incendie, les propriétés des matériaux dépendant de la température y compris la rigidité, ainsi que l'effet de la contrainte thermique et de la déformation (impact indirect d'un incendie).

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Figure D.1(a) - Valeurs de calcul des propriétés de matériaux dépendant de la température des éléments en terre cuite avec une plage de masse volumique apparente 900 - 1 200 kg/m³

Figure D.1(b) - Valeurs de calcul des propriétés de matériaux dépendant de la température des éléments silico-calcaires avec une plage de masse volumique apparente 1 600 - 2 000 kg/m³

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Figure D.1(c) - Valeurs de calcul des propriétés de matériaux dépendant de la température des éléments en béton de granulats légers (ponce) avec une plage de masse volumique apparente 600 - 1 000 kg/m³

Figure D.1(d) - Valeurs de calcul des propriétés de matériaux dépendant de la température des éléments en béton autoclavé avec une plage de masse volumique apparente 400 - 600 kg/m³

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Figure D.1 - Analyse thermique

Figure D.2(a) - Valeurs de calcul de la déformation thermique εT des éléments en terre cuite (groupe 1) avec une résistance comprise entre 12 et 20 N/mm² et des éléments avec une plage de masse volumique apparente comprise entre 900 et 1 200 kg/m³

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Figure D.2(b) - Valeurs de calcul du diagramme contrainte-déformation dépendant de la température des éléments en terre cuite (groupe 1) avec une résistance comprise entre 12 et 20 N/mm² et des éléments avec une plage de masse volumique apparente comprise entre 900 et 1 200 kg/m³

Figure D.2(c) - Valeurs de calcul de la déformation thermique εT des éléments silico-calcaires (massifs) avec une résistance comprise entre 12 et 20 N/mm² et une plage de masse volumique apparente comprise entre 1 600 et 2 000 kg/m³

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Figure D.2(d) - Valeurs de calcul des diagrammes contrainte-déformation thermique des éléments silico-calcaires (massifs) avec une résistance comprise entre 12 et 20 N/mm² et une plage de masse volumique apparente comprise entre 1 600 et 2 000 kg/m³

Figure D.2(e) - Valeurs de calcul de la déformation thermique εT des éléments en béton de granulats légers (ponce) avec une résistance comprise entre 4 et 6 N/mm² et une plage de masse volumique apparente comprise entre 600 et 1 000 kg/m³

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Figure D.2(f) - Valeurs de calcul des diagrammes contrainte-déformation dépendant de la température pour les éléments en béton de granulats légers (ponce) avec une résistance comprise entre 4 et 6 N/mm² et une plage de masse volumique apparente comprise entre 600 et 1 000 kg/m³

Figure D.2 - Analyse mécanique

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Annexe E (informative) Exemples de liaisons satisfaisant aux prescriptions de la Section 5

Figure E.1 - Section transversale des liaisons mur-plancher ou mur-toiture des murs en maçonnerie non porteurs

Figure E.2 - Section transversale en plan des liaisons mur (poteau)-mur

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Figure E.3 - Liaison mur-mur des murs en maçonnerie porteurs

Figure E.4 - Liaison désolidarisée mur (poteau)-mur des murs en béton

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Figure E.5 - Liaisons structurelles murs coupe-feu-murs aux murs et au plancher

Figure E.6 - Liaison sans aucune prescription relative à la structure

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Figure E.7 - Liaisons des murs coupe-feu avec les structures en acier

© AFNOR 2006 - Imprimé par BET SECBA le 13/12/2011

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