etude sur les corrélations entre le penetration et le pressiomètre · 2016. 4. 20. · etude sur...

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Etude sur les corrélations entre le standard et le pressiomètre penetration test Correlation study between standard penetration and pressuremeter tests H. GONIN Ingénieur ENPC. P. VANDANGEON Ingénieur ENSG * Marie-Pierre LAFEUILLADE Ingénieur IST. Rev. Franç. Géotech. ho 58, pp. 67-78 fianvier L992) Résumé Les auteurs, se basant sur le mémoire de fin d'études de l,un d,eux, présen- tent une étude de corrélations entre valeurs des essais de pénétration au carot- tier (SPTN) et essais pressiométriques (pression limite Pl et module E). Neuf formations argileuses, sableuses, marneuses et crayeuses de la région parisienne et du Nord de la France ont été étudiées. L'article comporte dans une première partie une synthèse bibliographique, et dans une deuxième partie les résultats de l'étude statistique effectuée. En conclusion, quelques réflexions sont présentées sur la représentativité des essais et l'utilisation de corrélations pour apprécier les tassements. Abstract A correlation study between SPT and pressuremeter test is evaluated by the authors. Nine different formations, including clays, sands, marls and chalk from the Paris and North of France sedimentary basin have been considered. The article outlines initially a litterature review on the subject and further conside- rates statistical relationships between both tests. As a conclusion, a discussion on the representativity of the tests and the use of these correlations to predict settlements are presented. SIMECSOL, 8, avenue Newton, 92350 Le Plessis-Robinson.

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  • Etude sur les corrélations entre le standardet le pressiomètre

    penetration test

    Correlation study between standard penetration and pressuremeter tests

    H. GONINIngénieur ENPC.

    P. VANDANGEONIngénieur ENSG *

    Marie-Pierre LAFEUILLADEIngénieur IST.

    Rev. Franç. Géotech. ho 58, pp. 67-78 fianvier L992)

    Résumé

    Les auteurs, se basant sur le mémoire de fin d'études de l,un d,eux, présen-tent une étude de corrélations entre valeurs des essais de pénétration au carot-tier (SPTN) et essais pressiométriques (pression limite Pl et module E). Neufformations argileuses, sableuses, marneuses et crayeuses de la région parisienneet du Nord de la France ont été étudiées. L'article comporte dans une premièrepartie une synthèse bibliographique, et dans une deuxième partie les résultatsde l'étude statistique effectuée.

    En conclusion, quelques réflexions sont présentées sur la représentativité desessais et l'utilisation de corrélations pour apprécier les tassements.

    AbstractA correlation study between SPT and pressuremeter test is evaluated by theauthors. Nine different formations, including clays, sands, marls and chalk fromthe Paris and North of France sedimentary basin have been considered. Thearticle outlines initially a litterature review on the subject and further conside-rates statistical relationships between both tests.

    As a conclusion, a discussion on the representativity of the tests and the useof these correlations to predict settlements are presented.

    SIMECSOL, 8, avenue Newton, 92350 Le Plessis-Robinson.

  • 68

    PRÉSENTATION

    Le .. Standard Penetration Test " (SPT) est un essaide pénêtration dynamique qui permet de tester larésistance du sol tout en prêlevant des échantillonsremaniés du terrain. Il est utilisé de manière exten-sive dans le monde entier. En France , cependant,l'essai pressiométrique MENARD lui est souvent pré-fêré et notre réglementation (DTU, fascicule 62) seréfère de manière prêfêrentielle aux valeurs pressio-métriques.

    Aussi, apparaît-il nécessaire de comparer les résultatsobtenus entre ces deux types d'essais dans les mêmesformations géologiques et d'étudier la possibilité decorrêler ces résultats.

    Cette démarche a êtê le but du mémoire pré,sentê, etsoutenu le 79 octobre 7990 par M.-P. COVILLE-LAFEUILLADE en vue de I'obtention du diplômed'ingénieur en géophysique et gêotechnique de l'lns-titut des sciences et technologie de l'Université Pierreet Marie Curie, Jussieu Paris VI. L'atrteur s'est appuyésur les très nombreux résultats d'essais pressiométri-ques et d'essais Standard Penetration Test effectuésdans des formations géologiques caractêristiques de larégion parisienne et du Nord de la France pour déter-miner les graphiques donnant pour chaque formationétudié,e la relation entre ces résultats. Son étude aimpliqué le choix d'une méthode rigoureuse pourI'exploitation statistique de l'ensemble des données,permettant que les valeurs retenues le soient à partirde critères objectifs.

    On se propose ici de reprendre l'essentiel des résul-tats obtenus afin de valoriser chacun de ces essais parles corrêlations les reliant I'un à l'autre ; elle porte surneuf formations géologiques recouvrant la grandemajorité de types de sols rencontrés dans la nature :sables, limons, argiles, marnes, craie

    De nombreux auteurs s'étant antérieurement penchéssur les corrélations pouvant ëtre trouvées entre le SPTet diffêrents paramètres caractêrisant les sols, il a sem-blê intéressant, avant d'aborder l'étude se rapportantaux corrélations SPT/pressiomètre, de présenter unesynthèse des publications concernant ces autres cor-rélations, si bien que cet exposé se décomposera endeux parties :

    une première partie se rapportant à la présenta-tion génêrale du SPT et à la synthèse bibliographi-que des résultats et corrélations obtenues ;

    une deuxième partie se rapportant à la présenta-tion de l'étude comparative des résultats des essaisSPT et des essais pressiométriques et aux corrélationsqui s'en déduisent.

    1. RAPPELS ET SYNTHÈSEBIBLIOGRAPHIQUE SUR LE SPT

    L'essai SPT (Standard Penetration Test) vient desEtats-Unis ; il a êté largement développê par TER-ZAGHI qui a défini un mode opératoire pour ce quin'était, au début, qu'une habitude de chantier. Il s'agiten effet de compter le nombre de coups nécessaire

    REVUE FRANCAISE DE GEOTECHNIOUE

    pour enfoncer un carottier normalisé sur 0,30 m deprofondeur avec une masse de 63,5 kg tombant enchute libre d'une hauteur de 0,7 6 m.Ce nombre de coups correspond à la valeur ,. SPT ,,N suivant la Norme ASTM, le projet de Norme euro-pê,enne publié dans les Proceedings du Congrès Inter-national de mécanique des sols à Tokyo en 1981.Cet essai, qualifié parfois de rustique, donne cepen-dant des résultats raisonnablement fidèles et présentedeux avantages peu souvent mis en lumière :

    fait à l'avancement, il est moins sensible que lepressiomètre à la qualité du trou de forage ;

    il est le seul essai qui associe, à une mesure insiÉu de la résistance du sol, un prélèvement permet-tant une identification précise des terrains soumis àI'essai.

    Les paramètres, donnê,es ou grandeurs physiques, quiont êté le plus souvent évalués à partir des valeursde I'essai SPT, sont les suivants :

    densité relative du sable ;angle de frottement interne d'un sable ;résistance à la compression simple d'une argile ;contrainte admissible sur un sable ;potentiel de liquéfaction d'un sol ;pression de pointe mesurée au " pê,nêtromètre

    statique )> ;pression limite et module pressiométrique mesuré

    au pressiomètre MENARD.

    Nous nous contentons ici de rêcapituler les correspon-dances propos é,es, sans porter de jugement sur leurvalidité.

    1.1. Densité relative d'un sableLa densité relative d'un sable est définie par l'une desrelations suivantes :

    Dr: €rnu* e x 100oo-max -mln

    Dr : ?ma* x ^Y a Tmin x 100'Y a 7-a* Tmin

    où ( e > est l'indice des vides et ( ? > Ie poids volu-mique sec du sable.

    TERZAGHI et PECK ont donné, (fig. 1) une corres-pondance entre la densité relative d'un sable et sarésistance mesurée au SPT.

    Pour corrêler ces deux valeurs, SCHULTZ et MEN-ZENBACK, tenant compte de la contrainte effectivedu sol au niveau de l'essai , prêfèrent utiliser la rela-tion suivante :

    Ln(Dr) : 0,478 Ln(N) 0,262 Ln (o'uo) + 2,84

    Ln : logarithme népêrien ; _6'ro : contrainte ef{ective au repos exprimée en 10"Pa (bar) .

    No 58

  • IrpLAcHE

    sLos

    L

    oUJ

    F>.

  • 70

    Fig. 5. Relation entre n, la largeur de laet la contrainte admissible,

    Fig 5. Relationship between /V, footingand allowable admissible pressure.

    2t,LARGEUR B DE LA SEMELLE ( m }Width B of footing (ml

    3. Contrainte admissible en surface.Allowable pressure without leteral loading.

    TRES DENSEVery dense

    DENSEdense

    MOYENmedium

    2

    LARGEUR B DE LAWidth B of footing

    SEMELLE ( m I{ml

    semelle

    width

    REVUE FRANCAISE DE CÉOTECHNIOUE

    0123ENCASTREMENT Df (mlEmbedding Df {rnl

    Fig.4. Accroissement de ta contrainte admissibtedti à I'encastrement Df.

    Fig 4. lncrease of allowable pressure due to embedding Df .

    o'v étant la contrainte verticale effective à la profon-deur consid êrê,e ;rav étant la contrainte moyenne de cisaillement dueau séisme à cette profondeur.

    La valeur SPT, N, est modifiée pour se ramener àune contrainte verticale effective de l ton/sq.ft.(7,07 6 bar) . La valeur corrigée N1 est ainsi reliê,e àN par la relation N1 : C,., x N1 le coefficient Cnétant donné par la figure 6.

    La corrélation rur/o'r/Nr est représentée sur la figu-re 7 avec la délimitation du domaine contenantl'ensemble des sites où la liquéfaction a êté observée.Cette limite est représ enté,e par la droite

    rur/ o', : Nr/90 pour N1

    il est à noter que la proportion d'êlé,ments fins dansle sol influe sur les corrélations reliant la liquéfactiondu sol à sa résitance SPT. En effet, la liquéfactiontouche essentiellement les sols sans cohésion. Cela setraduit par le fait qu'à valeur N êgale, plus un sol estriche en particules fines, plus il résiste au cisaillement,donc à la liquéfaction

    1.6. Résistance en pointe mesurêeau pênêtromètre statique (CPT)

    Un nombre important de travaux comparant lesvaleurs N et la résistance à la pénétration statique econt êté publiés, conduisant à des variations assez lar-ges des valeurs du rapport q./N. Une des raisons

    No 58

    ;ù=;^ 10d36=g-Ëq o.B

  • oo-

    =i;uJ-Fo-()-UJ-Ititrj oul|'|JO 0.4bà->

    È'qE rrÈit0.3À.;GÉ Oi

    iH:liï:i ?â:ii.J.?A T"*'rrEs L'ouErt's +/Itlt;

    LIOUEFACTION

    NON LIOUEFACTION

  • 72

    . N =10Pt -Po

    0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2PRESSI0N LIMITE pt- po (MPol

    Limite pressure Fl -po (MPol

    Fig. 9. Corrélation entre N et Pl-Pg en terrain cohérent.Fig 9. Correlation between N and Pl-Pç for coohesive soils.

    à une même profondeur, dans une même formationet pour des sondages distants de moins d'une tren-taine de mètres I'un de l'autre en plan et à des alti-tudes comparables.

    50 r-*

    45

    40

    REVUE FRANCAISE DE CÉOTECHNIOUE

    Les principales formations géologiques qui ont pu ainsiëtre êtudié,es grâce à un nombre suffisant d'essais sontles suivantes :

    limons bruns des plateaux de la région parisiennesables du Flandrien de la région de Dunkerquemarnes et calcaires de Brie de la région parisienne ;argiles vertes de la région parisienne ;argiles plastiques de la région parisienne ;argiles des Flandres de la région de Dunkerquemarnes blanches de Pantin de la région parisiennemarnes bleues d'Argenteuil de la région parisiennecraie de la région parisienne.

    2.2. Etude d'histogrammesAvant toute recherche de corrélation, nous avons pro-cêdê à une étude des histogrammes des paramètresconcernés, pl, E et N, afin de juger de la dispersiondes résultats pour une même formation et par voiede conséquence de la fiabilité d'un essai par rapportà un autre ; pour ces histogrammes, la situation idê,a\eest celle qui se rapprocherait le plus de la distribu-tion aléatoire de GAUSS.

    Nous donnons à titre d'exemple les graphiques cor-respondants à la formation des argiles vertes du San-noisien de la région parisienne, figures 10, 11 et 72,établis à la même ê,chelle avec un pas identique, cequi permet de les comparer directement. Pour cetteformation, nous voyons immédiatement :

    que l'histogramme de la pression limite se rappro-che le plus de la situation idéale ;

    que celui du module pressiométrique s'en éloignele plus avec une grande dispersion des résultats ;

    2.6

    No 58

    z*ztLoa)c.g:)t{ËËq

    s'.35(JCo3soEtrt25

    s8zozLrl:)fi15É.LL

    ;10

    0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.+VALEUR DE LA PRESSION LIMITE ( MPo ) - Votue of limit pressure 1 M Po )

    Fig. 10. Argile verte de la région parisienne. 1O4 valeurs-histogramme des PLFig 1 0. Green clay of the Paris area. 1 04 values-Pl histogram.

    I

    22t

    ,1.II ,i'lililiÀll II !l.l Ii.Ê.tt I I I

    2.8

  • ETUDE

    50

    45

    40

    SUR LES CORRÉLATIONS ENTRE LE STANDARD PÉNÉTRATION TEST ET LE PRESSIOMÈTRE 73

    s35oC

    930cro

    \zssu20c)z.tu

    3tstlJÉ.ll.

    10

    2+6810121+16VALEUR DU MODULE PRESS| OMETRT0UE 1t,tPo ) -

    Fig. 1 1 . Argile verte de la région parisienne.Fig 1 1 . G reen clay of the Pa ris a rea .

    18 20 22 24 26Vo lu e of press iomet ric modu lus

    104 valeurs-histogramme des E m.1 04 values-E, histogram.

    28 30(MPo )

    50

    45

    40

    Fig. 12.

    que l'histogramme de la valeur SPT est tout à faitsatisfaisant avec près de 52 Vo des valeurs regroupéesentre 22 et 30.Cette constatation est génêrale et laisse présager queles corrêlations entre N et p 1 seront meilleures quecelles entre N et E.

    56 60

    Nous voyons par conséquent que les valeurs SPT sonttout aussi exploitables que les valeurs pressiométri-ques, bien qu'il s'agisse d'une formation argileuse ; iln'y a en fait aucune justification objective à ce quela validité de I'essai SPT soit exclusivement limitée auxsables.

    sssoC

    930gELL

    z'JI

    strt 20c)z.tlj:) 15at!æ.lr10

    12 16 20 2+ 28 32 36 40 44 +8 52VALEU R S. P.T. N S. P.T. vo I ue N

    Argile verte de la région parisienne. 104 valeurs-histogramme des valeurs /V.Fig 1 2. Green clay of Paris area. 1 04 values-N histogram.

    I il 1Ilrrt,Ât :J ll II!lrirll I I ll!ir illl. I!Ê I2I I I

  • 74

    2.3. Choix de la méthode statistiqueAfin de simplifier l'utilisation des corrélations, elles ontêtê recherchées sous la forme d'une équation dedroite passant par I'origine. C'est pourquoi les corrê,-lations trouvées sont des droites d'approximation cal-culées sur un ensemble de points pâr- la méthode desmoindres carrés en imposant une ordonnée nulle àl'origine.

    La principale difficulté, comme pour toute étude sta-tistique, consiste à trouver un algorithme qui permettede retirer quelques mesures, tout en conservant unnombre significatif de couples (pl, N) et (E, N) pourle calcul des droites d'approximation.Cinq méthodes différentes ont êtê, testê,es sur I'ensem-ble des mesures effectu ê,es dans les limons bruns desplateaux de la région parisienne. Celle qui, tout enretirant un minimum de points (moins de 20 Vo, per-met de trouver un pourcentage d'incertitude relative-ment correct (30 Vo environ) a été retenue, et appli-qué,e pour chaque formation géologique étudié,e.Phase prêliminaîre : tout d'abord, le premier travailconsiste à former les couples (pl, N) et (E, N) desmesures pressiométriques et SPT dans les sondagesles plus proches à une même profondeur et pour unemême formation géologique.

    Les couples ainsi formés sont placés sur un graphi-que avec en abscisse, pression limite ou module pres-siométrique (exprimé en MPa) , €o ordonnée, valeurN de l'essai de pênétration standard.Quelques valeurs estimées trop éloignées de I'ensem-ble du nuage de points sont retftê,es. Le nombre deces valeurs ne dépasse pas 10 Vo du nombre initial.

    60

    50

    40

    REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE

    Elles correspondent à des mesures aberrantes ou àdes essais se rapportant à des sols non comparables.Phase 1 ; les droites d'ajustement de N en fonctionde pl et de pl en fonction de N sont calculées surI'ensemble des points restants, les coefficients en étantdéterminés par la méthode des moindres carrés. Il estadmis de ne conserver que les points situés à l'inté-rieur des bandes de largeur 60 Vo centrê,es sur cesdroites.

    Phase 2 : les droites d'ajustement passant par l'ori-gine sont alors calculées, pour les couples restant ;elles reprê,sentent les corrélations retenues pour la for-mation géologique ainsi étudiée.La figure 13 représente, dêterminé dans ces condi-tions , le segment de droite donnant la corrélationentre pl et N pour les argiles vertes de la région pari-sienne. La même démarche permet la corrélationentre E et N, dont nous avons vu que la précisionêtait moins satisfaisante que celle corrélant pl et N dufait d'une plus grande dispersion de E.Nous avons déterminé également une valeur carac-térisant le pourcentage de dispersion des valeursmesurées par rapport à la droite d'ajustement priseen compte pour la corrélation.

    3. NÉSULTATSPour les 9 formations géologiques retenues, nousrésumons dans le tableau II le nombre de mesureseffectu ê,es, ainsi que le nombre de couples formés àpartir de ces mesures et celui des couples retenus.Nous voyons que les droites d'ajustement ont étêdéterminées à partir de l'analyse de 25 à 40 couples

    No 58

    o:30o

    Ëo-a

    z.

    Èo-ôE,:)tlJ

    11.52PRESSION LIM lrE ( M Po ) - l-imit pressure ( Mpo )

    13. - Argile verte de la région parisienne. Etude de corrélation sur 97 couples de valeurs.Fig. 13. - Green clay of Paris area. Correlation study for g7 couples of values.

    f o+-

    ,ItIIt . olo

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    cl u N= 2 61 Pl + 25.38 r 30 Vo

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    enus ( 97 coupleslires (Tcouples)

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    rlt,_i pl=o.oi 44N+0.91g30 %1,

    tlrl tl I

  • Éruoe sun les coRnÉunoNs ENTRE LE STANDARo pÉruÉrRnnoN TEsr ET rE pREsstouÈrRe 75

    de faire les quelquesretenus par formation, à I'exception des argiles ver-tes pour lesquelles ce nombre est de 98.Nous donnons pour chacune de ces formations lescorrélations obtenues et les relations simpliflê,es pou-vant ëtre utilisées avec les pourcentages d'incertitudeet les plages d'utilisation (unités retenues MPa) .

    Tableau lll. Corrélations obtenuesTa ble ll I . Correlation f or

    L'exarnen du tableau III permetremarques suivantes.

    En premier lieu, ofl constate bien que le pourcentaged'incertitude défini, qui représente, en quelque sorte,I'ouverture du fuseau dans lequel se situent les pointsutilisés pour la corrélation, est moindre pour les cor-

    dans différentes formations.different f ormations.

    Tableau Il. - Nombre de couples de mesure ayant servi de base à l'étude.Table ll. - Number of couple of measures used for studv.

    Désignationdes formations étudiées Nombre de mesures Couples formés Couples retenus

    Total Pressio. SPT PI/N E/N Pr/r\ o/o E/N o/o

    Limons des plateauxSables du FlandrienMarnes et calcaires de BrieArgiles vertesArgiles plastiquesArgiles de FlandresMarnes de PantinMarnes d'ArgenteuilCraie

    1371101202871024492

    104125

    725564

    1397122545348

    655556

    1483122385177

    533337

    1044222324038

    534841

    1044222334145

    432431973921253832

    787384939395789584

    413928974021263236

    738168939595797880

    Désignation des f ormations Corrélations o/o d'incertitudes Plage d'utilisation Formules simplif iées

    Limons bruns des plateaux

    région parisienne

    N : 29,4 PlPl _ O,O29 NN :2,42 EE_0,35 N

    34293536

    0001

    1-O,72 (Pt)1-32 (N)5-e (E)32 (N)

    NN

    _32 Pl_2,6 E

    Sables du Flandrienrégion du Nord

    N _ 19,91 PlPl _ 0,046 NN:2,69 EE_O,33N

    23242931

    o,5-2,7 (Pl)1 0-81 (N)3-29 (E)10-95 (N)

    N_21 PlN_2,9 E

    Marnes et calcairesde Briede la région parisienne

    N _ 19,7 PlPl _ 0,043 NN :2,O9 EE_0,39N

    42374743

    o,4-2,40 (Pl)8-40 (N)1,7-19 (E)1,40 (N)

    N_21 PlN :2,3 E

    Argiles vertesrégion parisienne

    N - 24,4 PlPl _ 0,035 NN :2,1O EE_ O,39 N

    32343841

    o,5-2,3 (Pl)1-52 (N)2,1-22,5 (E)11-52 (N)

    N_26 PlN_2,3 E

    Argiles plastiquesrégion parisienne

    N : 17,6 PlPl - O,O54 NN : 1,57 EE _ 0,61 N

    20201819

    1,1-2,5 (Pl)1 5-46 (N)12,5-25,9 (E)1 5-46 (N)

    N _ 18 PlN _ 1,6 E

    Argile des Flandresrégion parisienne

    N : 14,9 PlPl _ 0,066 NN _ 4,62 EE _ 1,51 N

    13122524

    o,6-2,0 (Pl)1 0-31 (N)8-56 (E)1 0-31 (N)

    N _ 15 PlN _ 0,6 E

    Marnes de Pantinrégion parisienne

    N : 23,6 PlPf - O,O41 NN : 1,55 EE _ O,55 N

    18185042

    o,4-1 ,7 (Pl)10-38 (N)2,4-34(El10-55 (N)

    N_24 PlN - 1,7 E

    Marnes d'Argenteuilrégion parisienne

    N _ 20,6 PlPl _ O,O42 NN : 1,76 EE-0,48N

    34354036

    o,4-2,2 (Pl)10-50 (N)2,2-27 (E)1Q-41 (N)

    N_ 22 PlN _ 1,9 E

    Craierégion parisienne

    N-5,8P1Pl : 0,154 NN-0,63EE _ 1,38 N

    30343233

    1,1-4,83-32 (N)5,5-51 ,53-32 (N)

    (Pt)

    (E)N-6PlN _ O,7 E

    N _ valeur SPT ; Pl _ Pression Limite (MPa) ; E : Module pressiométrique (MPa).

  • 76

    rélations entre N et Pl (moyenne : 27 Vo, avec desvaleurs allant de 12 Vo argiles du Nord à 42 Vo

    marnes et calcaires de Brie) que pour les corréla-tions entre N et E (moyenne : 34 Vo avec des valeursallant de 18 Vo argiles plastiques de la région pari-sienne à 50 Vo marnes de Pantin) .Par ailleurs, les meilleurs résultats sont obtenus dansles puissantes formations argileuses, alors que les for-mations au faciès moins constant donnent logiquementdes résultats moins homogènes. Ceci montre bien quel'essai SPT donne, dans les argiles, des résultats aussivalables que l'essai pressiométrique, en terme dereprêsentativité des échantillons de valeurs étudiés. Sion le compare au module MENARD de I'essai pres-siométrique, il apparaît plus fiable.En second lieu, la craie et I'argile ypresienne du Nordprésentent deux cas singuliers. Pour la craie , cela con-firme bien le comportement particulier de ce maté-riau. Pour l'argile ypresienne du Nord, on trouve logi-quement une corrélation N-Pl comparable à celle obte-nue pour les argiles plastiques de la région parisienne,avec un pourcentage d'incertitude remarquable(72 Vo), mais une corrélation N-E très différente etunique pour les argiles étudiées (N : 0,6 E) . Cettedernière corrélation, qui correspond à un rapport E/Plde 25 assez inhabituel, doit ëtre consid érée aveccirconspection.

    lltlLIMONS BRUNS DE LA REGION PARISIENNEBrown silts of the Poris oreo

    REVUE FRANCAISE DE CÉOTECHNIOUE

    CONCLUSIONS

    L'étude réalisée sur neuf formations géologiques carac-téristiques de la région parisienne et du Nord de laFrance a permis d'établir des corrélations entre lesrésultats pressiométriques et SPT. Les figures 14 et15 représentent les résultats à retenir entre la pres-sion limite et la valeur SPT selon le type de terrain.Les différents segments de droite indiquent la plagedes valeurs obtenues dans chacune des formationsétudiées.D'une manière simple, pour les cinq principaux typesde sols meubles où pressiomètres et SPT sont utili-sés, les relations à consid êrer entre les deux typesd'essais sont données dans le tableau IV.

    Tableau lV. Corrélations simplifiées proposéesentre N, Pl (MPa) et E (MPa).

    Table lV. Simplif ied correlations proposed between/V, Pl (MPa) and E (MPa).

    No 58

    SABLES DU FLANORIEN OE LA REGION DE DUNKEROUEFlondrien sonds of the Dunkirk oreo

    MARNES ET CALCAIRE DE BRIE DE LA REGIONMorl ond limeston of Brie of the Poris oreo

    CRAIE DE LA REGION PARISIËNNEChotk of the Poris ores

    PARISIE NNE

    2.79 t56.70 ','

    t

    'l:33 ,

    zz

    Ë1on=

    oÉ.J

    IJ,J F

    iq>a

    .rf,/f

    |'â3Âr-J--

    Fig. 14. Corrélations SPT N-Pl, limons,Fig 14. Correlations SPf /V values N-Pl,

    c-t-oe a-ltlo

    sable, marne, craie (Paris ou nord de Ia France).silts, sand, marls, chalk (Paris or north of France).

    Nature du sol CorrélationPl '-'+ NCorrélation

    E+N

    LimonsSablesArgiles vertesArgiles plastiquesMarnesCraie

    N-32xPlN-21xPlN_26xPlN _ 18 x PlN_23xPlN_ 6xPl

    N_2,6 EN_2,9 EN_2,3 EN : 1,6 EN _ 1,9 EN _ O,7 E

    , 4.72 |/ t'23.AL,

    "' j"/

    .y'-.tf

    .(o3gr,."t '8.19'

    18:13 ,

    PRESSION LIMITE ( MPo I - t-imit pressure ( t-{Po I

  • z,z.

    Ëo-ou;)a9ro:)utË{o-> (/)

    Éruoe suR rcs conRÉufloNs ENTRE LE STANDARo pÉruÉrRnnoN TEsr ET LE pREsstoruÈrRr

    ARGILES VERTES DE LA REGION PARISIENNEGreen ctoy of the Poris oreo

    ARGILES PLASTIQUES DE LA REGION PARISIENNEPlostic cloys of the Poris oreo

    ARGILES DE LA REGION DE DUNI(EROUECloys of the Dunkirk oreo

    77

    r 2.50 ,r 45.00 .'

    MARNES BLANCHES DE PANTIN DE LAWhite morts of the Poris oreo

    MARNES BLEUES D.ARGENTEUIL OE LAREGION PARISIENNEBlue morls of the Poris oreo

    Contrairement à certain es idê,es reçues, les corrélationsentre les valeurs des essais SPT et pressiométriquessont tout à fait valables dans les argiles , et rien nejustifie d'accorder dans ces terrains, une préfêrence àun type d'essai plutôt qu'à l'autre.La craie constitue un cas particulier ; en efif et, lesessais de pénêtration doivent être interpr étés avec dis-cernement dans cette formation, étant donné soncaractère thixotropique.Les corrélations ne doivent pas ëtre utilisées en dehorsdu domaine d'application des essais concernés en par-ticulier dans les terrains trop mous (vases) ou au con-traire trop résistants (roches dures) .En revanche, cette étude montre que, quels que soitles terrains, pourvu qu'ils soient meubles (limons,sables, argiles, marnes, craie) , il est possible de pas-ser de la valeur SPT à la pression limite ou aumodule de déformation avec une approximation quireste dans des limites acceptables , et cette correspon-dance permet donc d'utiliser les valeurs SPT pourdonner une estimation des tassements par la méthodepressiométrique ; les erreurs qui peuvent découler del'utilisation judicieuse de corrélations ne sont pas plusimportantes que celles qui proviennent de la dêter-mination directe du module pressiométrique lui-même

    REGION PARISIENNE

    /aa

    a,?t

    aaa

    aa

    PRESSTON LtMtTE {ùtPol - Limit pressure ( Upc I

    Fig. 15. - Corrélations SPT N-PI, argiles et marnes argileuses (Paris ou nord de la France).Fig. 15. - Correlations SPT N-Pl, clays and clayed marls (Paris or north of France).

    ou de la validité des formules utilisées. Le seul faitqu'il n'existe pas de relation théorique ou semi-empirique directe reconnue entre les valeurs SPT etles tassements ne peut ëtre de nature à déconseillerI'utilisation de cette méthode d'investigation, ainsiqu'ont parfois tendance à le suggérer, en France, lespraticiens et les auteurs des recommandations ou nor-mes techniques. Cela revient à dénigrer l'intérêt descorrélations, pourtant très largement utilisées par ail-leurs en mécanique des sols.

    Cette mise au point et cette conclusion justifient, enquelque sorte, la pratique mondiale extensive du SPT,quelque peu combattue , efl France, âu profit de l'essaipressiométrique, dont nous ne contestons pas, bienentendu, le grand intérêt.

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