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Etude sur le potentiel touristique des sites industriels dans le Pays Doubs central Arnaud Bluon-Vannier 2012

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Etude sur le potentiel touristique des sites industriels

dans le Pays Doubs central

Arnaud Bluon-Vannier

2012

Pays Doubs central

Arnaud Bluon-Vannier

2012

2

SOMMAIRE

INTRODUCTION 3

I. RECENSEMENT 7

A. Méthodologie 7

B. Recensement du patrimoine industriel 8

C. Valorisations touristiques existantes sur d’autres territoires 24

II. LIENS ENTRE LES DIFFERENTS ELEMENTS RECENSES 33

A. Histoire 33

B. Géographie, hydrographie et géologie 35

C. Lien avec l’extérieur 37

D. Développement des transports 38

E. Nouvelles technologies 40

III. MISE EN SCENE TOURISTIQUE 41

A. Le tourisme dans le Pays Doubs central 41

a. Le positionnement 41

b. L’offre 41

c. La demande 42

B. Propositions de mises en scène touristiques 42

a. Aménagement des sites 42

b. Le réseau et la route de l’industrie 48

c. Communication et produits touristiques 51

d. Poursuite de l’étude 52

CONCLUSION 53

BIBLIOGRAPHIE 54

ANNEXES 56

Pays Doubs central

Arnaud Bluon-Vannier

2012

3

INTRODUCTION

Le bassin minier du Nord Pas de Calais qui a fermé dans les années 90 à été inscrit en 2012 au

Patrimoine Mondial de l’UNESCO, les communes, les terrils, les cités ouvrières, les écoles et le

paysage sont désormais protégés.

Le Pays Doubs central a connu une période de forte industrialisation et souhaite la valoriser

touristiquement. Le Pays a récemment actualisé son schéma de développement touristique. Au

niveau de la culture, le Pays dispose de 5 musées et de 4 expositions permanentes. En 2009 des

assises du tourisme ont réunies les professionnels du tourisme et les habitants, plusieurs conclusions

ont été énoncées dont l’importance de la diversification des activités sur le territoire et le besoin de

synergie et de professionnalisation. L’un des objectifs du Pays Doubs central est d’ailleurs de créer de

la cohésion sur l’ensemble du territoire et de fédérer les acteurs. En effet avec la présence de

seulement deux offices de tourismes qui ne couvrent que 2 Communautés de communes sur les 6

qui forment le Pays, il est difficile de promouvoir le tourisme et de réunir l’ensemble des acteurs.

Pour les points forts et faibles des activités touristiques, en ce qui concerne le patrimoine, le Pays

dispose d’un potentiel touristique moyen mais ses musées sont sur une tendance de fermeture

même si plusieurs projets pouvant améliorer l’offre sont en cours, ces projets traitent de l’industrie.

La position centrale du Pays par rapport à Besançon et à Montbéliard est une opportunité pour

attirer les touristes de ces agglomérations mais leur patrimoine plus important est mieux valorisé.

Aucune grande thématique ne ressort sur le patrimoine et la culture de l’ensemble du territoire mais

des thèmes communs peuvent être trouvés. Même si le Pays dispose d’acteurs actifs et d’une offre

déjà établie, il n’y a pas encore assez de lien entre ces acteurs et ces offres, de plus l’optimisation de

ses ressources n’est pas obtenue et d’autres ressources inexploitées pourraient l’être. C’est pourquoi

un travail doit-être fait pour que le Pays soit reconnu à sa juste valeur et puisse développer son

activité touristique en partenariat avec les acteurs déjà en place. Ainsi, l’actualisation du schéma de

développement touristique a permis de mettre en évidence l’éventuel potentiel touristique des sites

industriels du Pays.

Tout d’abord il est important de définir le champ d’action de cette étude et de savoir quels sont les

sites qui sont concernés. Il y a de nombreuses définitions du mot industrie, certaines définitions

pourraient recouvrir un champ large, comme par exemple, « profession mécanique ou mercantile,

art, métier que l’on exerce et qui comporte une certaine ingéniosité »1. Dans le langage courant le

mot industrie s’attache à tous les domaines comme l’automobile, le cinéma… Une autre définition

précise plus le sujet, l’industrie regroupe « les arts mécaniques et les manufactures en général,

1 Dictionnaire de l’académie française 8

ème édition

Pays Doubs central

Arnaud Bluon-Vannier

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ordinairement par opposition à l’agriculture et au commerce »2. Plusieurs autres définitions vont

dans le même sens et décrivent l’industrie comme toutes les activités qui produisent des richesses

grâce à la transformation des matières premières et à l’exploitation des sources d’énergie.

L’académie française a réactualisé son dictionnaire et propose la définition suivante : « Désigne

aujourd'hui l'ensemble des activités ayant pour objet l'exploitation des richesses minières et des

sources d'énergie, la transformation des matières premières en produits fabriqués ainsi que chacune

des branches de ce secteur économique »3. L’Institut National de la Statistique et des Etudes

Economiques a sa propre définition : « relèvent de l'industrie les activités économiques qui

combinent des facteurs de production (installations, approvisionnements, travail, savoir) pour

produire des biens matériels en série destinés au marché. Une distinction est généralement établie

entre l'industrie manufacturière et les industries d'extraction »4. L’INSEE introduit ici les entreprises

d’extraction c'est-à-dire qui extraient la matière première dans les carrières ou les mines.

L’étude ne s’applique pas uniquement aux entreprises qui sont encore en activité mais également

aux entreprises qui ont été implantées dans le territoire du Pays et qui ont eu un impact sur son

paysage tant au niveau démographique, géographique qu’économique et qui n’existent plus. Le

terme site industriel fait donc aussi référence au patrimoine ou friche industrielle. La notion de

patrimoine industriel est apparue en France il y 30 ans bien après certains pays nordique ou anglo-

saxons. En France cela s’est développé à cause de la disparition de l’industrie, en 1975 le CNAM

(Conservatoire National des Arts et Métiers) commence un inventaire mais privilégie les bâtiments

anciens, monumentaux, aux matériaux plutôt nobles. C'est donc une image gratifiante de l'industrie

qui est donnée, mais pas forcément représentative. Cette période est suivie par une création de

musées et plus particulièrement d'écomusées (musée pour la valorisation du patrimoine matériel et

immatériel d’un territoire et d’une population, concept développé par Georges-Henri Rivière). En

1997, le patrimoine industriel est le thème mis en avant lors des Journées du Patrimoine preuve de la

reconnaissance et de l’intérêt porté sur ce type de patrimoine. Les archéologues industriels donnent

une définition du patrimoine industriel : patrimoine historique, qui associe installations industrielles,

machines, techniques, mais aussi rapports sociaux, conditions de travail, modes de vie…5

La nature des éléments du patrimoine industriel est très variée:

-machines et équipements (grues, marteau-pilon…)

2 Dictionnaire de l’académie française 8

ème édition

3 Dictionnaire de l’académie française 9

ème édition

4 INSEE

5 Gilles Palsky Professeur de géographie à l'université de Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, Le patrimoine industriel,

construction d’un champ d’étude et d’intervention

Pays Doubs central

Arnaud Bluon-Vannier

2012

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-infrastructures, ouvrages d'art (bâtiments, éléments décoratifs, matériaux de recouvrement, voies

de chemin de fer, ponts…)

-lieux souterrains (carrières, galeries de mines…)

-matériaux, produits de l'industrie

-éléments immatériels (culture de l'industrie, savoir-faire, histoire de la vie ouvrière avec les

conditions de travail et de vie, histoire de l’entreprise)

- logements ouvriers, châteaux patronaux...6

L’association Québécoise pour le Patrimoine Industriel (AQPI) précise encore en ajoutant à cette liste

les archives, les manuels d’instructions reliés à la machinerie, les plans, les documents administratifs,

le matériel publicitaire, les photographies et les films. Les témoignages des anciens employés

peuvent être également une ressource exploitable pour le tourisme car c’est à travers leurs récits

que le champ du patrimoine industriel pourra être complet.

Pour que l’étude puisse porter sur un thème reconnaissable et identifiable par tous et limité dans son

étendue nous retiendrons la définition de l’INSEE pour les entreprises en activités. C’est-à-dire la

technicité, le savoir-faire associé à un site de production particulier avec l’objectif de produire un

objet et non un service et ce à grande échelle. Il s’agit des entreprises utilisant ces procédés depuis

l’extraction des matières premières jusqu’à la création du produit fini. Pour la passé industriel nous

retiendrons la définition des archéologues industriels ainsi que la liste de la nature des éléments

du patrimoine. Ainsi sera pris en compte le passé industriel et son influence sur la société, le

paysage et la technologie. L’évolution de la place de l’ouvrier, du patron, de leurs relations tout

comme la spécificité du bâti ou encore l’amélioration des techniques utilisées sont des éléments

du passé industriel.

Pour que ces éléments industriels puissent avoir un intérêt pour l’activité touristique il est nécessaire

de pouvoir les intégrer dans une stratégie de développement. Et pour que cette stratégie de

développement soit efficiente il faut qu’elle soit plausible et qu’elle ait du sens sur le territoire du

Pays Doubs central. Il faut alors que ces éléments puissent donner de la valeur ajoutée à l’attractivité

touristique du territoire. Faire venir des personnes sur le territoire ou bien garder les locaux sur le

territoire afin qu’ils consomment les produits, les offres du territoire est l’enjeu du tourisme. Que ce

soit d’intérêt public ou d’intérêt économique, la réhabilitation de certains éléments du passé de

l’industrie ou la découverte des éléments du présent ne doit pas se faire au hasard. Ainsi tous les

6 Gilles Palsky

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éléments étudiés, les sites et patrimoines industriels n’auront pas forcément un intérêt pour le

tourisme et ne pourront être considérés comme un potentiel touristique. Il n’est pas intéressant par

exemple de proposer une multitude de monuments s’ils ne sont pas liés et s’ils n’apportent que

confusion dans la représentation de l’offre auprès des touristes. La qualité sera privilégiée à la

quantité. Cette stratégie de développement sera indiquée dans la deuxième partie de l’étude car elle

se constituera en fonction des caractéristiques propres au Pays Doubs central.

Quelles sont les interactions possibles entre le tourisme et l’industrie et quel développement

touristique peut-il en découler ?

L’étude va consister dans un premier temps à recenser tous les sites industriels et l’ensemble du

patrimoine industriel sur le territoire en fonction d’une définition précise afin d’obtenir une liste

complète et exhaustive, dans cette partie seront décrits les différents moyens utilisés pour faire ce

recensement, la méthode employée pour prendre des renseignements auprès des personnes

ressources et la classification des sites. Cette partie comprendra un recensement des sites déjà

développés pour le tourisme sur d’autre territoire et portant sur les mêmes thèmes que ceux

trouvés. Puis dans un deuxième temps un lien sera établi entre les différents éléments recensés, ce

lien se fera en rapport avec l’histoire et la géographie propre au Pays Doubs central mais également

avec la technologie et les tendances culturelles du monde des entreprises, ces liens détermineront le

potentiel touristique disponible. Dans un troisième temps sera décrit un rapide rappel de la situation

touristique du Pays. L’ensemble des données retranscrites permettront de donner des préconisations

pour un éventuel développement touristique et une mise en scène des sites industriels.

Pays Doubs central

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I. RECENSEMENT

L’étude va principalement se focaliser sur le patrimoine industriel mais le sujet des entreprises

encore en activité sera quand même abordé. Le recensement consiste à relever toutes les

entreprises concernées par l’industrie quelque que soit l’époque. Pour certaines un descriptif détaillé

permettra de mieux connaître l’activité et les vestiges témoignant de sa présence sur le territoire.

L’étude portant sur un développement touristique, une partie du recensement concernera les mises

en valeur touristiques qui existent déjà sur le même thème dans d’autres territoires.

A. Méthodologie

a. Les entreprises en activités

Pour créer une base de données des entreprises encore en activités je me suis basé sur la liste faite

par les agents de développement local de toutes les entreprises du territoire. J’ai sélectionné les

entreprises qui avaient selon les indications une activité qui semblait relever de l’industrie. J’ai

envoyé cette liste aux agents de développement local pour qu’ils puissent apporter des précisions ou

des modifications en fonction de leurs connaissances des entreprises. Cette liste ne sera pas utilisée

pour cette étude mais pourra l’être lors d’un prochain travail sur la possibilité d’ouvrir les entreprises

aux visites touristiques. La liste se trouve en annexe pour des raisons pratiques.

b. Les entreprises inactives

Pour retrouver les anciennes entreprises j’ai commencé par demander aux agents de développement

local s’ils en connaissaient ou s’ils connaissaient des personnes ressources qui pourraient m’indiquer

l’existence de ces entreprises. Etant donné qu’il y a 6 Communautés de communes et un agent de

développement local par Communauté, j’ai eu donc 6 agents à contacter, ce qui m’a fait 6 points de

départ. A partir des informations recueillies j’ai pu commencer le travail de recensement et de

recherches d’informations complémentaires. J’ai commencé à contacter les personnes ressources et

après leur avoir expliqué l’étude je leur ai proposé de prendre un rendez-vous ou de continuer par

téléphone soit tout de suite soit après un temps de réflexion ou de recherche. J’ai ainsi pu rencontrer

ou avoir au téléphone différentes personnes qui connaissent l’histoire du territoire. A chaque

personne je leur ai demandé s’ils connaissaient d’autres personnes pour avoir des informations les

plus complètes possibles. Je leur ai bien sur demandé s’ils connaissaient les anciennes entreprises. Le

but étant de faire un recensement je n’avais pas besoin de trop de détails, le fait d’indiquer la

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présence d’une industrie suffisait, les détails seront recherchés plus tard si l’industrie s’intègre dans

la stratégie touristique. Cela dit les personnes ressources m’ont quand même donné beaucoup de

détails surtout lorsqu'il s'agissait d'industrie en lien avec leur histoire personnelle. C’est un point

important puisqu’il montre que les témoignages sont une grande source d’information. Si certains

doutes peuvent être émis quelques fois quant à la véracité des dires, je peux les vérifier en faisant

des recherches plus approfondies sur ces points. Certaines personnes font partie d’associations ayant

pour but de préserver le patrimoine local, j’ai donc préparé une fiche pour avoir des informations sur

l’association, ses objectifs et ses actions.7 Ces associations étant particulièrement impliquées il est

important de les prendre en compte dans l’étude. A chaque retour d’entretien j’ai fait des comptes

rendus qui retranscrivaient les discussions. Ces comptes rendus m’ont permis de faire le point et

d’avoir une trace écrite et développée.

Parallèlement j’ai fait des recherches aux archives départementales du Doubs et à la médiathèque

de Baume-les-Dames. Aux archives départementales du Doubs j’ai pu me rendre compte de

l’étendu des recherches, des différentes pistes que je pouvais utiliser pour approfondir tel ou tel

point. L’archiviste m’a indiqué que faire des recherches précises sur toute l’industrie du territoire me

prendrait énormément de temps et il m’a conseillé de lire le dictionnaire des communes8.Je l’ai donc

lu à la médiathèque de Baume-les-Dames pour des raisons de proximité. Le dictionnaire retranscrit

l’aspect historique, économique et religieux des communes. Ici la partie qui nous intéresse est bien

sur l’aspect économique mais parfois certains personnages sont impliqués dans d’autres parties,

dans ce cas je lis toutes les parties. En effet le but est de recenser mais aussi de commencer à avoir

des détails permettant de connaître le développement de tel ou tel industrie. Dans les parties

ultérieures je m’attarderai plus sur ces raisons. J’ai fait des recherches sur les 119 communes du

Pays Doubs central, cela m’a pris beaucoup de temps, environ 15h de lecture du dictionnaire des

communes. J’ai fait un recensement de tous les éléments qui pouvaient être assimilés à l’industrie,

certains éléments n’étant pas décrit avec précision il n’est pas certains qu’ils appartiennent à

l’histoire de l’industrie. Mais j’ai préféré tout prendre en compte pour avoir une liste complète et

pour pouvoir avoir un choix plus grand pour la mise en tourisme de l’industrie. En effet il s’agit ici

d’avoir une photographie exhaustive du patrimoine industriel.

7 Annexe 2 Fiche informations associations

8 Dictionnaire écrit sous la direction de Jean Couteau conservateur en chef des archives de Franche-Comté et

directeur des services d’archives du Doubs. Edition Cêtre 1982-1987.

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B. Recensement du patrimoine industriel

Pour ne pas nuire à la lecture le recensement exhaustif se situe en annexe.9 10

Description plus précise de quelques sites

Ces détails sont apportés car ils sont importants pour l’étude et parce que j’ai pu me les procurer. En

effet après avoir pris connaissance de l’ensemble du patrimoine industriel du Pays il est nécessaire

de connaître plus en détails le patrimoine qui ressort et qui apparait comme ayant eu un impact

important sur le territoire. J’ai donc réalisé des fiches sur certains patrimoines afin de connaître leur

localisation et leur histoire. Puisqu’il s’agit d’une étude en lien avec un territoire précis il faut

connaître les raisons de l’implantation et la période de fonctionnement pour pouvoir faire le lien

avec d’autres industries. Différents points seront indiqués :

- La commune, la Communauté de communes ou le site est implanté pour situer

géographiquement le patrimoine.

- Le type d’industrie, le patrimoine encore existant et l’historique pour connaître l’impact sur

le Pays.

- La particularité du site pour savoir s’il y a des points qui font ressortir un intérêt

supplémentaire.

- L’investissement réalisé, l’association associée et la mise en scène touristique existante, pour

se rendre compte de l’état des sites et de leur lien avec le tourisme.

1. Les moulins de Clerval

Commune : Clerval

Communauté de communes : Pays de Clerval

Type d’industrie : scieries, huileries, martinet, haut fourneau

Type de patrimoine encore existant : il reste le canal.

9 Annexe 1 les entreprises industrielles en activités

10 Annexe 3 Recensement du patrimoine industriel

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Historique : dès le XIIIème siècle, les grands moulins de Clerval sont possédés par moitié par le

prieuré de Chaux et le seigneur. De plus, le seigneur de Clerval possédait en toute propriété le moulin

Sagot, bâti en 1545 et abandonné en 1680, ainsi que le moulin du Monnot, acquis vers 1527, sur le

bief du Monnot. Les grands moulins seront réaménagés par Philippe le Bon, duc de Bourgogne, en

1360, qui décide alors de construire une écluse en amont du château et touchant audit château afin

d’aménager deux moulins « mouillants » à 4 meules. Ces moulins seront transformés dès le XVIème

siècle en scieries, en huileries, ou encore en martinet. Claude-Joseph Labbe et Jean-César

André avaient un martinet et une fonderie sur un bras du Doubs, aujourd’hui comblé, entre Santoche

et Clerval, ils fabriquaient alors des poêles et des poêlons. Les ouvriers disposaient d’un bâtiment

avec 4 ou 5 chambres. En 1713 le martinet n’existe plus. Ces moulins ont un intérêt certains même si

ils ne sont pas forcément tous industrialisés car il représente bien la vie de la commune de Clerval qui

a su se développer et avait une certaine importance. 11

La commune a accentué son développement

à l’époque car elle était située sur une voie de passage. Il y avait également un haut fourneau à

Clerval et nous verrons qu’il est lié aux industries d’extraction du territoire.

Particularité : il existe toujours le bâtiment d’une ancienne usine de Clerval, il est utilisé comme

dépôt par l’entreprise Streit.

Investissement réalisé : aucun investissement en lien avec le tourisme et l’industrie n’a été réalisé.

2. Les forges de Montagney-Servigney

Figure 1 Bâtiment des forges

Commune: Montagney-Servigney

Communauté de communes : Pays de Rougemont

Type d’industrie : les activités pratiquées étaient l’extraction de minerai, la fabrication de charbon de

bois, la fabrication de fonte et la forge de boulets de canons.

11

Indication de Mr Chrétien, historien amateur de Clerval

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Historique : le haut fourneau a été installé à Montagney-Servigney vers 1500 pour des raisons

pratiques. En effet tous les éléments naturels nécessaires sont présents sur ou à proximité du site. Il

y a un cours d’eau avec la rivière l’Ognon, il y a le bois avec la forêt et il y a le fer avec le minerai de

fer présent dans les sols. La rivière a donc été aménagée avec la création d’un barrage et d’un canal

qui alimentait les roues à aube. Ses roues pouvaient actionner des soufflets qui attisaient le feu du

fourneau et actionner des marteaux pilons pour frapper la fonte. La forge de Montagney-Servigney a

employé jusqu’à 84 ouvriers et elle a produit des boulets de canon, des barres de fonte et du fil de

fer. En 1710 il y avait déjà des logements pour les ouvriers et un martinet. En 1820 il y a sept roues

hydrauliques à Montagney, un haut fourneau, un patouillet, un feu d’affinerie, un marteau à drome,

un four à recuire à chaleur perdue et cinq bobines de tréfilerie. En 1842 c’est le début du déclin à

cause du manque de combustible, la forge cesse son activité en 1850. Elle est reconvertie en moulin

en 1854 puis en usine électrique en 1921. Aujourd’hui il n’y a plus de roue.12

Type de patrimoine encore existant : il reste encore le bâtiment de la forge, le barrage, la maison du

patron, les maisons des ouvriers, la maison du maître des forges.

Particularité : le bâtiment des forges et le bâtiment des ouvriers sont classés au titre des Monuments

Historiques. Ces bâtiments appartiennent à des privés qui ont établi un bail emphytéotique de 50 ans

avec l’association. D’autres bâtiments qui se situent autour de la forge font partie du patrimoine

industriel et sont inscrits sur la liste des Monuments Historiques même s’ils ne font pas partie du bail,

c’est le cas de la maison des patrons de la forge située à côté de la maison des ouvriers, et de la

maison du maître des forge. Entre la forge et l’Ognon outre le canal aménagé pour approvisionner la

roue en eau, il y a une île artificielle de 500 m de long construite avec de la crasse, le déchet qui est

créé lors de la fabrication de la fonte. Un pont en mauvais état relie l’île à la forge et le seul habitant

est un âne.

Investissement réalisé : la toiture et la charpente seront refaites intégralement en 2012, un nouveau

toit viendra également sur une partie du bâtiment qui n’en a plus aujourd’hui. Le plancher du 1er

étage sera refait et des nouvelles barrières seront posées, il sera accessible aux personnes à mobilité

réduite. De nouveaux linteaux seront posés là où ce sera nécessaire et le mur sera refait aux endroits

en mauvais état. Le coût estimé est de 358 000 €.

Association associée : les Amis de la Forge de Montagney13

12

Site internet Ermina, archéologie des mines et des techniques, www.ermina.fr 13

Annexe 4Les associations en lien avec le patrimoine industriel

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Mise en scène touristique existante : l’association a construit une maison de charbonnier avec un

four à pain et un four à charbon de bois. Il y a une reproduction d’un haut fourneau qui a été faite

par l’association d’archéologues, Ermina. Un sentier avec des panneaux existent. Il va y avoir une

randonnée qui va passer sur le site. Il y a une collection de poêle et une habitation d’ouvrier a été

reproduite. L’association propose aujourd’hui des visites sur demande et organise un évènement

chaque année pour les journées du patrimoine. Un bâtiment situé en face des forges a entièrement

brûlé et aujourd’hui c’est une surface plane facilement exploitable. L’association s’en est servie pour

faire des représentations durant les journées du patrimoine. A l’intérieur de la forge il y a une

maquette, représentant une roue et deux soufflets, qui retranscrit bien le fonctionnement de la

forge. L’association souhaite recréer ces soufflets et la roue à taille réelle avec l’aide d’écoles

spécialisées. 14

Pour faire la maison du charbonnier, l’association a bénéficié d’aide de la région et

d’un prix du crédit agricole. Pour faire les panneaux elle a bénéficié d’aide du conseil général et du

FEDER.

14

Entretien avec MR Filet, président de l’association les amis de la forge de Montagney

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Figure 2 Plan du site des forges de Montagney

3. Les Taillanderies

Communes : Pont-les-Moulins, Guillon-les-Bains, Cusance

Communauté de Communes : Pays Baumois

Type d’industrie : pas vraiment une industrie, fabrication d’outils taillants forgés

Il y avait plusieurs taillanderies dans le Pays Doubs central mais elles ont toutes disparues. Je n’ai pas

trouvé de description des taillanderies du Pays Doubs central, ni d’historique.

4. La papeterie

Communes: Pont-les-Moulins, Cusance, Baume-les-Dames

Pays Doubs central

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Communauté de communes : Pays Baumois

Type d’industrie : papier

Historique :

Baume-les-Dames : 1ère

papeterie de Franche-Comté en 1448 installée par l’abbesse Marguerite de

Salins qui fonctionnait au début de XVIIIème avec 8 ouvriers.

Moulin SICARD : ce moulin faisant partie du patrimoine des pipes Ropp fait aussi partie du

patrimoine de la papeterie. En effet avant que les usines Ropp s’y installent, il y a avait la famille

Sicard et avant encore une autre famille encore qui était papetier.

Papeterie dans le Cusancin : il n’y avait pas que le moulin Sicard qui faisait de la papeterie, bien

avant il y avait plusieurs autres moulins, notamment dans le lieu-dit « La vie Foule » en 1464. Il y en

avait également à Cour, à Pont-les-Moulins et à Cusance.

5. Les tuileries

Communes: Autechaux, Avilley, Châtillon-Guyotte, Clerval, Cubrial, Cubry, Cusance, Esnans,

Gondenans-Montby, Grosbois, Hyémondans, Isle-sur-le-Doubs, Lanans, Mancenans, Naisey-les-

Granges, Pompierre sur Doubs, Pouligny, Rougemont, Saint Juan, Sancey-le-Grand, Servin, Soye,

Communautés de communes : les 6 Communautés de communes du Pays Doubs central.

Type d’industrie : tuiles

Type de patrimoine encore existant : d’après les recherches il ne reste plus rien mais il est possible

qu’il reste des bâtiments.

Figure 3 Extrait de la carte de Cassini

Historique : la première tuilerie du Pays Doubs central daterait d’avant 1682 et la dernière aurait

arrêtée au début du XXème siècle. Il y a peu d’information sur les tuileries du Pays, une aurait

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employé 6 personnes et aurait produit 140 000 tuiles par an et consommé 500 stères de bois par an.

Certaines tuileries sont indiquées sur la carte de Cassini comme celle de Clerval (figure 2). Pour avoir

un aperçu de l’implantation des tuileries sur le territoire j’ai réalisé une carte les indiquant. 15

Les

tuileries se situaient à proximité de la matière nécessaire pour fabriquer les tuiles, c’est-à-dire de

l’argile ou du sable et des forêts pour cuire les tuiles.

Particularité :

6. Les mines de Laissey

Figure 4 Pancarte entrée mine de Laissey (photo www.laissey.com)

Communes: Laisey, Roulans

Communauté de communes : Vaîte-Aigremont

Type d’industrie : extraction de fer

Type de patrimoine encore existant : les tunnels

Historique : Plusieurs mines furent exploitées à Laissey à partir de 1842. Le minerai extrait était

utilisé dans les fourneaux du Creusot et dans les usines de Clerval. Il y avait également des

concessions à Jay-Rouge, Souvance et Roulans. Ces concessions furent attribuées en 1887 à F.

Sarrazin et L. Besson. L’extraction s’arrêta au début de la seconde Guerre Mondiale. Une cité

ouvrière a été construite avec 6 maisons qui sont toujours le long de la grande rue actuelle, dans

chaque maison il y a avait 4 logements de 2 pièces. En 1861 l’activité des mines a permis

d’augmenter la population de Laissey de 82 personnes pour 270 habitants. Différents propriétaires

pour les mines: en 1842, Messieurs Bouchot, en 1856, Mr Pelletier et la compagnie des forges

d’Audincourt, en 1863, Messieurs Sarrazin et Mercier et la Société des fonderies et forges du

Creusot, en 1877, la société du Creusot, la société d’Audincourt, la société des mines de Souvance et

la société Sarrazin fils et compagnie, en 1899, Sarrazin et Besson, à partir de 1906, Sarrazin frères. Le

15

Annexe 5 Carte tuileries

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16

coût d’extraction du minerai et de production de fonte supérieur de celui en Meurthe-et-Moselle a

fait que les mines ont été de moins en moins utilisées.16

Particularité : aujourd’hui il y a encore les entrées des mines mais elles sont condamnées par une

grille ou un mur. Il y a qu’une seule entrée qui n’est pas condamnée. Un arrêté préfectoral de

Biotope est en cours pour la plupart des mines afin de protéger les chauves-souris. Il serait

intéressant de pouvoir faire visiter les mines car il y a apparemment plusieurs galeries qui pourraient

être visitées. Mais il y aurait un problème de sécurité puisqu’un procès sur ce sujet a eu lieu entre la

famille qui détenait les mines et le nouveau propriétaire, EDF. De plus l’arrêté préfectoral de Biotope

est un frein et ne permet pas un développement touristique.

Voici les indications de l’arrêté :

Dans les anciennes mines mines du Doubs

DADUE/4B/N°5024

Date : 13 octobre 1988

Communes concernées : Ougney Douvot, Laissey, Deluz, Onans, Battenans-les-Mines et

Rougemontot.

Faune protégée : Minioptère de Schreibers, Barbastelle, Grand RhinolopheVespertilion.

• toutes actions ou tous travaux pouvant porter atteinte à la tranquillité et à la survie des chauves-

souris occupant les galeries souterraines des mines sont interdits,

• l’accès aux parties souterraines des mines est strictement règlementé.

7. Japy

Figure 5 Bâtiment 1911

Commune : l’Isle-sur-le-Doubs

16

Entretien avec Mr Steiner auteur du site internet www.laissey.com

Pays Doubs central

Arnaud Bluon-Vannier

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Communauté de communes : Isles du Doubs

Type d’industrie : Vis

Type de patrimoine encore existant : un bâtiment, le barrage, des rails, le bief.

Historique : en 1792, les frères Bouchot ont acheté à la convention des biens industriels. en 1824

l’usine employait 44 ouvriers. Des bâtiments ont été aménagés pour les loger. En 1825 il y avait 60

ouvriers. Puis ce fut les frères Japy en 1846 qui en ont fait une visserie et qui fabriquent des pièces de

tire fond qui furent vendues dans de nombreux pays. En 1955, la Société Visserie Boulonnerie Japy

issue des Etablissements Japy est créée (V.B.J) qui devint V.B.A en 1958. Elle fusionne avec d’autres

sociétés en 1968 pour former la « Société Générale de Forgeage, Décolletage » (actuelle société

G.F.D) qui employait en 1990 environ 2500 personnes dans 10 usines aux productions spécialisées.

Cette société est actuellement dirigée par un groupe italien qui se nomme Fontana. Les ateliers de

l’Isle produisent des vis à bois, des vis à bois aggloméré, des vis à tôle et de l’outillage pozidriv. Ils

employaient 1300 personnes en 1920. Les structures de production étaient liées à l’utilisation

d’énergie provenant de la rivière. Au fond de l’Isle il y eut les balanciers qui remplaçaient les bas

fourneaux du XIXème siècle. Ceux-ci cessèrent leur activité à partir de 1929 pour s’arrêter

définitivement en 1941 pour le dernier. La cheminée fut abattue en 1952. Le système de vannage fut

comblé en 1957 et la végétation envahit le site qui fut vidé de son contenu par des démolitions

successives. Le bâtiment « 1911 » construit en 1911 a été réalisé pour être hors eau (figure 4). Ce fut

une bâtisse qui servait à assembler des machines pour la production locale. On y trouve encore les

palans, les rails, les ponts de levage. Ce bâtiment s’appelait l’ajustage; l’activité cessa dans le début

des années 1960, les machines étaient achetées auprès d’autres entreprises et devenaient de plus en

plus performantes. Ce fut en 1975 que l’exploitant procéda au nettoyage des lieux et les bâtiments

furent abandonnés. Le site à l’abandon fut vendu à la commune de l’Isle sur le Doubs en 1983, après

les grèves. En 1997 avec l’abandon du projet du grand canal, une démarche FEDER pour organiser la

restructuration de la friche industrielle fut lancée: transformer ces lieux en un parc urbain, à cause du

caractère inondable. Cette démarche mise en œuvre par les Services techniques de la ville de l’Isle

sur le Doubs arrive au terme de son aménagement en 2000.17

18

Particularité : l’entreprise existe toujours mais elle n’est plus sur la commune de l’Isle-sur-le Doubs,

elle a été délocalisée.

17

Ludovic Pelletier « L’Isle sur le Doubs et l’histoire des usines JAPY » 18

Entretien avec Mr Giboulot, historien amateur

Pays Doubs central

Arnaud Bluon-Vannier

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Investissement réalisé : la commune a démoli la plupart des bâtiments qui étaient situés sur l’isle et

n’a gardé que le bâtiment 1911.

Figure 6 Panneau sentier de la mémoire ouvrière

Mise en scène touristique existante : A la place des bâtiments démolis, il y a un parc avec un sentier

dit de la « mémoire ouvrière » qui retrace l’histoire de l’usine (figure 5).

8. L’usine d’Ougney-Douvot

Commune : Ougney-Douvot

Communauté de communes : Vaîte-Aigremont

En 1870 Pierre Besançon accompagné de quelques ouvriers de Montécheroux fonde une fabrique

d’acier employant en 1883 30 hommes, 4 femmes, 6 filles et 10 enfants qui travaillent 12h par jour.

Début XXème siècle 104 ouvriers qui produisent de l’outillage et de la quincaillerie et principalement

des pinces. La famille Seglio est alors propriétaire de l’entreprise qui fermera en 1968. L’entreprise

s’est développée à Ougney et à Douvot une ligne à haute tension relie les deux sites. C’est à Douvot

que tous les ateliers sont réunis. En 1909 un incendie a détruit une grande partie de l’usine. L’usine

ne produit pas que des pinces mais également des marteaux, des tenailles, des burins, des étaux à

main… La manufacture de Douvot possède en plein centre de la ville de Montécheroux un atelier.

Particularité : Aujourd’hui il reste l’usine qui est entre le canal et la rivière du Doubs, elle appartient

à un privé. Elle est dans un très mauvais état et une grande partie n’a plus de toit. Des travaux

étaient prévus, réfection de la façade, réalisation de la toiture en panneau photovoltaïques et

installation d’une turbine. Mais le propriétaire a changé de plans en raison du faible prix de rachat de

l’électricité par EDF et il ne ferait que la turbine. La commune a demandé des explications et des

actions, elle s’oppose à ce projet contraire à l’acte de vente. Le propriétaire va faire une étude et il

pourrait soit démolir l’existant pour ne laisser qu’un local technique, soit restaurer les façades. A part

ce bâtiment, il reste les anciennes cités ouvrières.

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9. Bost

Figure 7 Logo Bost (photo www.laissey.com)

Commune : Laissey

Communauté de communes : Vaîte-Aigremont.

Type d’industrie : Métallurgie, fabrication de pince, forge

Type de patrimoine encore existant : les cités ouvrières, la maison du patron, l’usine occupée par

l’entreprise toujours en activité. Des milliers de pièces, les archives.

Historique : en 1891 les frères Bost qui travaillaient à l’usine d’Ougney-Douvot créent leur entreprise

à domicile dans les caves à Laissey. En 1901 ils s’installent à la place du moulin et de l’usine de tissage

qui a fermé. Ils ont fait venir des familles de Montécheroux localité spécialisée dans la fabrication de

la pince. En 1919 l’établissement devient une société anonyme grâce à la participation au capital de

la famille de Moustier. En 1956, l’entreprise devient le premier fabricant français de pince. Les frères

ont monté une turbine à Fourbanne pour apporter de l’électricité à Laissey. L’un des frères est allé en

Argentine où il était convaincu de pouvoir vendre n’importe quel produit de l’entreprise facilement.

Ils fabriquaient de tout : marteau, outil de maçon, couturier, cordonnier. Ils ont construit la cité du

Maroc, 8 à 10 maisons et également d’autres bâtiments en face de l’usine pour pouvoir loger les

ouvriers. Les barrières de la cité sont faites avec des jantes de vélo et il en reste encore. La maison du

patron se trouve également à Laissey, le patron détenait aussi une petite supérette. En 1964 mise en

place des lignes de fabrication pour augmenter la productivité. En 1973, Facom et Peugeot entrent

dans le capital et en 1976, Bost devient le deuxième fabricant européen de pince. En 1990,

l’entreprise fusionne avec Garnache à Arbois et devient Bost Garnache Industrie (BGI). L’entreprise à

Arbois fonctionne toujours. En 2000, un atelier de frappe à froid est créé à Laissey pour augmenter la

productivité délaissant ainsi en partie la frappe à chaud qui sera arrêtée en 2004. L’entreprise gagne

en qualité en adoptant la norme Iso 9001 version 2000 puis Iso 14000 et 18000 en 2009. En 2006,

l’entreprise est rachetée par Stanley et en 2010, elle fait partie du groupe Stanley Black et Decker.

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Particularité : L’entreprise existe toujours, elle appartient au groupe Stanley Black et Decker depuis

2010. Le groupe réalise un chiffre d’affaire de 10 milliards de dollars et emploi 45 000 personnes.

Investissement réalisé : un investissement de 60 000 € a été réalisé pour le musée qui se situe dans

une maison d’ouvrier construite par un des exploitants des mines de Laissey.

Figure 8 Exposition pinces à Laissey

Association associée : le Chat des Laissey19

Mise en scène touristique : le musée se situe dans les anciens locaux de La Poste de la commune de

Laissey. Cette dernière va donc mettre à disposition gracieusement la maison qui se compose de 2

étages et d’un jardin, mais pour l’instant seul le rez-de-chaussée sera aménagé pour accueillir les

touristes en respectant les normes handicapés et de sécurité (sortie de secours, élargissement des

portes…), pour l’accueil des personnes. Le musée disposera de toilettes, d’une place handicapée

devant la maison et le parking de l’autre côté de la rue pourra facilement accueillir les visiteurs. A

l’intérieur, le musée présentera les pinces Bost avec des explications concernant la fabrication.

L’association dispose de 3 à 4000 outils et souhaite présenter d’autres métiers et d’autres

productions que la pince.20

10. L’industrie baumoise fin XIXème

Commune : Baume-les-Dames

Communauté de communes : Pays Baumois

Historique : en 1892, le conseil municipal de Baume-les-Dames veut promouvoir l’industrialisation. Il

propose d’offrir aux chefs d’industrie d’Alsace Lorraine, de la Suisse et des régions de l’Est une

subvention en argent pour l’installation d’industrie. Messieurs WILD industriels à Zurich sont

intéressés pour ouvrir un établissement de tissage mécanique et de filature de coton. Ils choisissent

un site situé sur la commune de Cour. Il est alors décidé de rattacher la commune de Cour à Baume-

19

Annexe 4 Les associations en lien avec le patrimoine industriel 20

Entretien avec Mme Branget et Mr Straub de l’association le Chat des Laissey

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les-Dames. Messieurs Wild obtiennent 30 000 frs en 1892 pour installer une entreprise employant

environ 500 personnes. L’usine est rachetée en 1907 par Monsieur SAUVEGRAIN industriel de

Roanne. Une autre proposition des Messieurs KOLZ et ZIEGLER va aboutir à l’installation en 1895

d’une filature de coton sur l’emplacement d’une ancienne papeterie. L’entreprise Sauvegrain a fermé

dans les années1980. Il reste des bâtiments qui ont été rachetés par des promoteurs et des artisans.

Les promoteurs louent les locaux pour les entreprises, il y a une petite industrie de mécanique

aujourd’hui. Tout comme l’entreprise Ropp, l’entreprise Sauvegrin avait une certaine autonomie

puisqu’ils disposaient d’une turbine qui fonctionne toujours aujourd’hui car elle a été rachetée par

un négociant en électricité. Ce dernier à néanmoins raccourci la cheminée pour des questions de

sécurité. Il y a eu dans l’entreprise de tissage jusqu'à 150 ouvriers. Puis lors du déclin les machines et

outils ont été délocalisé dans une des autres usines de la région que possédait le groupe.

La filature (fabrique de fil) est la troisième grosse entreprise de cette époque. Elle a fermée dans les

années 1970 et les locaux ont d’abord servi pour les ateliers municipaux puis ils ont été vendus et

rasés pour laisser place au supermarché Super U. Il y a quand même eu jusqu'à 80 ouvriers mais

l’usine ne disposait pas de moulin ni de turbine.

Type de patrimoine encore existant : les bâtiments, la cheminée.

Figure 9 Ancienne usine Sauvegrain (photo Google)

11. Les usines ROPP

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Figure 10 Usine Ropp

Commune : Baume-les-Dames

Communauté de communes : Pays Baumois

Type d’industrie : Pipes

Type de patrimoine physique encore existant : il reste encore l’usine de fabrication, les bâtiments

administratifs, la maison du concierge, l’école, les halles à merisier, la maison de la turbine, les

maisons d’ouvriers, la maison du patron.

Historique : Eugène-Léon Ropp est originaire de Bussang dans les Vosges où il possédait déjà une

usine qui fabriquait d’une part des articles en bois de violette, coco, ébène et en racine de bruyère.

D’autre part, cette entreprise est la « Première manufacture française de pipes en merisier » dont

Ropp a déposé le brevet dès 186921

. En 1893 Eugène Léon Ropp établit son atelier dans le moulin

Sicard, deux critères pour son choix, l’abondance des merisiers et la présence d’un cours d’eau. En

avril 1893, Ropp employait déjà 90 ouvriers qui produisaient un seul produit, les pipes. En 1895

construction de l’usine. Le moulin Sicard est transformé en logement, d’autres maisons sont

construites pour loger les ouvriers. En 1907 Eugène Ropp reprend l’entreprise. Une ferme est

achetée en 1909 pour la fourniture de lait et de fruits aux ouvriers à des prix réduits. C’est en 1920

seulement que l’entreprise se constitue en Société Anonyme des Pipes Ropp dont le siège social est

implanté à Besançon. Débute alors une époque prospère de 1920 à 1924, croissance qui s’étiole

progressivement et l’entreprise doit ensuite subir la crise économique des années trente, tout en

disposant néanmoins d’une gestion saine qui lui assure sa pérennité. En 1930, un grand changement

se produit puisque le groupe anglais Oppenheimer prend des parts dans la société via sa filiale

Cadogan, la famille Ropp perd alors la majorité des parts dès 1934. En 1937 l’entreprise est reprise

par Jean Ropp mais elle est toujours sous contrôle du groupe Oppenheimer. Durant la 2nd Guerre

21

Jérôme PALLAVACINI « L’usine des Pipes Ropp, de la sauvegarde à la reconversion d’un patrimoine

industriel »

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Arnaud Bluon-Vannier

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Mondiale, il crée une succursale à Saint Claude qui est en zone libre. En 1977 Michel Sommacal

devient le PDG de l’entreprise jusqu’en 1989. Le propriétaire est alors Monsieur Amiel. En 1988 la SA

des Pipes Ropp est locataire et la municipalité est propriétaire. Le 23 septembre 1991, le Tribunal de

commerce de Besançon a prononcé la liquidation judiciaire de l’entreprise Ropp. Cette dernière,

inscrite depuis près d’un siècle au Registre du Commerce, cesse d’exister. Quelques indications

concernant le nombre d’ouvriers de l’usine, 110 ouvriers en 1906, 140 en 1912, 118 en 1926, 60 en

1956, 53 en 1967 et 2 en 1991; ne sont indiqués ici que les ouvriers. Ainsi en 1910, cela constitue 170

personnes au total si l’on inclut les employés administratifs et commerciaux.

Particularité : dans l’usine toutes les machines et pièces sont encore en place, il y a également les

archives.

Investissement réalisé : la toiture des halles à merisier, une partie de la toiture en shed de l’usine, les

murs du bâtiment administratif, la chaudière, la cheminée. Pour un total de 600 000 €.

Investissement nécessaire pour ouverture au public : Il est nécessaire de faire un second

investissement mais moins coûteux.

Association associée : l’association de sauvegarde du patrimoine industriel de l’ancienne usine des

pipes Ropp. 22

Figure 11 Atelier mécanique Ropp

Mise en scène touristique : Rien n’est encore réalisé mais l’association veut faire un musée du

patrimoine industriel de Baume-les-Dames et pas seulement des usines Ropp. Elle souhaite pour le

patrimoine Ropp reconstituer une chaîne de montage. Pour la journée du patrimoine, Monsieur

Gauliard souhaite placer des panneaux explicatifs sur les fenêtres de l’usine puisque celle-ci ne sera

pas ouverte au public cette année. Il souhaite également réaliser une fête de l’eau sur le champ à

côté qui appartient à la ville un peu comme la fête qu’il y a eu pour les 200 ans de Jouffroy D’Abbans.

22

Annexe 4 Les associations en lien avec le patrimoine industriel

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A noter qu’avant il y avait l’association des Craquelins qui avait fait un musée et s’occupait de faire

les visites. Mais l’usine a dû être fermée au public pour des raisons de sécurité.23

12. L’industrie Baumoise après-guerre24

Commune : Baume-les-Dames

Communauté de communes : Pays Baumois.

Type d’industrie : juke-box, imprimerie, casserole

Type de patrimoine encore existant : bâtiment pour certains.

Historique :

- Electro-kicker : création dans les années 1950 de l’entreprise qui fabrique des Juke-box de la

marque Jupiter. L’entreprise emploiera jusqu’à 260 ouvriers et 80 personnes à domicile.

L’entreprise est en redressement judiciaire en 1974 et elle est rachetée par un géant

Américain, Atari qui fabrique les arcades de jeux vidéo et également des machines à glaçon

pour les bars et les bistrots. L’entreprise va alors s’appeler Atari Europe et elle produira

jusqu’en 1982 les jeux vidéo Atari pour toute l’Europe. L’entreprise produisait 1500 appareils

par mois vendus un million cinq cent mille anciens francs l’unité. Soit 15 000 nouveaux francs

et 2250 € ce qui fait un chiffre d’affaire pour les jeux vidéo de 3 375 000 € par mois et de 40

millions d’euros par an. Sans compter les 200 jukebox fabriqués par mois et les machines à

glaçons. Les premiers jeux vidéo étaient le ping-pong et le football pour la coupe du monde.

Les Etats-Unis fabriquaient le logiciel des jeux vidéo (plus de 2000 ingénieurs dans la Silicon

Valley) et à Baume-les-Dames ils faisaient toute l’électronique et le montage. Ils fabriquaient

des télévisions en couleur et les jeux étaient français. En 1982, Atari décide de délocaliser

l’entreprise en Irlande car les coûts ouvriers sont moins chers. Les bâtiments ont été rachetés

par la ville de Baume-les-Dames et si une partie a brulé, une autre reste encore une

pépinière d’entreprise. Tout le matériel a été vendu, il ne reste plus rien.

- EFI : Vers 1979, 1980, l’entreprise EFI s’est installée pour fabriquer des plaques Offset pour

l’imprimerie. Elle a employé jusqu’à 80 ouvriers mais elle n’a pas su prendre le virage des

nouvelles technologies et aujourd’hui il n’y a plus que 2 ou 3 employés.

- Vogalu : employait 40 ouvriers (entreprise de Haute-Saône rachetée par le groupe SEB en

1972). L’entreprise fabriquait des casseroles.

23

Entretien avec Mr Gauliard, président de l’association des pipes Ropp 24

Entretien avec Mr Hérard, historien amateur

Pays Doubs central

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C. Valorisations touristiques existantes sur d’autres territoires

Afin de connaître les possibilités de développement, de s’appuyer sur des actions déjà menées et de

ne pas offrir une activité déjà initiée dans un rayon proche, il est important de connaître les

valorisations touristiques du patrimoine industriel existantes. Plusieurs exemples seront développés

avec si possible une description de leur environnement et les raisons de leurs développements. Pour

ne pas se perdre dans la pléthore d’offre qui existe aujourd’hui dans le tourisme industriel, les

exemples qui seront détaillés auront tous un lien ou un intérêt pour le développement de l’offre du

Pays Doubs central.

1. La taillanderie de Nans-Sous-Sainte-Anne

Commune : Nans-Sous-Sainte-Anne

Département : Doubs

Historique : fondée en 1798, la famille Lagrange y installe un atelier en 1818. Les Philibert achètent

l’entreprise en 1865 et y travailleront jusqu’à sa fermeture en 1969. Les raisons de l’implantation

sont bien connues, présence d’un cours d’eau pour la force hydraulique, main d’œuvre locale

qualifiée et non qualifiée et présence de bois pour chauffer. La taillanderie c’est spécialisée dans la

faux au début du XXème siècle lui permettant d’obtenir une certaine image de marque et de créer

des produits de grandes qualités garanties à vie. Il y a eu jusqu’à 25 ouvriers qui fabriquaient 35 000

outils dont 20 000 faux. Les Philibert ont su allier force hydraulique et technologie avec l’achat d’une

turbine, d’une machine Gramme pour avoir le courant continu et d’un moteur semi-diesel. La

mécanisation des outils de l’agriculture sonnera la fin de la taillanderie qui n’avait plus que 3

ouvriers. Les employés étaient nourris, les ouvriers célibataires étaient logés sur place et la paie des

ouvriers était distribuée une fois par an. Ils n’avaient qu’un seul jour de congé et ne dépensaient pas

beaucoup pour les loisirs. Les ouvriers les moins bien payés ne gagnaient pas assez par jour pour se

payer un paquet de tabac.25

Il s’agit ici d’une entreprise qui pratique le paternalisme.

Les bâtiments ont été vendus aux enchères en 1979 et appartiennent à un privé. Les bâtiments et les

installations mécaniques sont classés aux monuments historiques depuis 1984. La taillanderie a

intégré le réseau des Musées des techniques et cultures comtoises en 1979, ce dernier assure la

conservation des pièces présentées et les recherches patrimoniales sur le sujet.

25

Informations recueillies durant la visite de la taillanderie.

Pays Doubs central

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Figure 12 Marteau pilon et roue taillanderie Nans Sous Sainte Anne

Mise en scène touristique : la taillanderie est ouverte au public depuis 1978, en 1981 elle obtient le

3ème prix au concours national des « chefs d’œuvre en péril » puis en 2004 le prix « coup de cœur »

des Européennes.

La taillanderie a accueilli 27 000 visiteurs en 2000 et depuis sa fréquentation ne cesse de chuter et il

n’y avait plus que 17 000 visiteurs en 201126

. La durée de la visite est d’environ 1h, elle commence

par la présentation d’un film de 15 minutes ou le spectateur découvre des ouvriers utilisant les

techniques des taillandiers. Puis un guide prend en charge les visiteurs et leur présente les

différentes pièces de l’atelier. Le mécanisme qui fonctionne à l’aide de la force hydraulique est

encore en état de marche, il est utilisé pour faire des démonstrations.

Tarifs : les visites peuvent être traduites en anglais, en allemands et en néerlandais. Le musée est

ouvert tous les jours d’avril à octobre. Les tarifs sont les suivants, 5,50€ pour un adulte, 4,50€ pour

un étudiant, 2,50€ pour un enfant ou une personne handicapée, c’est gratuit pour les moins de 6 ans

et le forfait famille pour 2 adultes et un ou plusieurs enfants est de 13,50€.

Lien avec le Pays Doubs central : nous avons vu que les taillanderies étaient à l’origine de l’artisanat,

ici les frères Philibert ont su lui donner un caractère qui s’apparente fortement à de l’industrie avec

la spécialisation dans la faux, la mécanisation et la division du travail. La durée de vie de cette

taillanderie indique clairement que la densité de sa production était un atout et qu’elle pouvait faire

face à l’industrie de masse des outils en produisant des outils hauts de gammes. Dès lors le déclin de

l’utilisation de la faux dans le travail agricole apparait alors comme la principale raison du déclin de la

taillanderie de nans-Sous-Sainte Anne. Cela n’est sans doute pas le cas pour les taillanderies du Pays

Doubs central, si mes recherches n’ont pas permis d’obtenir des détails précis sur les outils fabriqués

par les taillanderies, il est possible de supposer que ces taillanderies fabriquaient toutes sortes

26

Observatoire du tourisme de Franche-Comté

Pays Doubs central

Arnaud Bluon-Vannier

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d’outils. Ainsi sans spécialisation elles n’ont pas pu obtenir une grande productivité et ont été

concurrencée très rapidement par des entreprises comme Bost. Elles n’ont certainement pas non

plus pris le virage de la technologie comme l’ont fait les frères Philibert et cela explique peut-être

leur arrêt plutôt précoce. Quoi qu’il en soit il n’y a pas de patrimoine équivalent sur le Pays.

2. Le musée de la pince à Montécheroux

Commune : Montécheroux

Département : Doubs

Historique : nous l’avons vu, l’industrie de la pince dans le Pays Doubs central prend ses origines à

Montécheroux. Dans ce village les relations avec le travail et le fer remontent au XVIème siècle. Il y

avait les forgerons, les maréchaux, les serruriers, les cloutiers et aussi les armuriers. C’est la

coutellerie qui se développa le plus au XVIIIème siècle puisqu’en 1778 il y avait 28 couteliers. Mais

c’est avec l’horlogerie et la fabrication d’outil pour cette activité que l’industrie va se développer. En

1868 il y a 15 ateliers qui emploient 300 ouvriers. Avec le temps les ouvriers fabriquent de plus en

plus de sorte d’outil pour différents métiers. Avec l’apparition du marteau pilon en 1892 c’est l’heure

de l’industrialisation, ainsi en 1926 il n’y a plus que trois entreprises, Ducommun-Martin qui emploie

97 ouvriers, Hugeniot-Tissot qui emploie 143 ouvriers et Gueutal David qui emploie 22 ouvriers. Le

village s’est spécialisé dans la pince « maillée » ou entrepassée. C’est une pince qui a la particularité

d’être très solide.

Mise en scène touristique : la visite du musée de la pince commence par une vidéo qui indique les

relations entre l’histoire locale et l’histoire de la pince « maillée ». Ensuite un guide assure la visite

pendant environ 45 minutes présentant les étapes de fabrication de la pince pour finir par une

présentation des différents modèles fabriqués.

Tarifs : le musée est ouvert de mai à octobre les après-midi du mercredi au dimanche et les jours

fériés. Ouverture sur rendez-vous en hors saison. Les tarifs sont de 4€ pour un adulte, 3€ pour un

étudiant, un chômeur… et gratuit pour les moins de 16 ans si ils sont accompagnés. Le musée a

accueilli 1000 visiteurs en 2010 mais sa fréquentation varie depuis 2002 entre 500 et 1000 visiteurs.

Lien avec le Pays Doubs central : Montécheroux se situe à 1h environ de voiture de Laissey. Si l’on

parle de légitimité de création du musée des pinces, Montécheroux remporte la palme grâce

notamment à son histoire plus ancienne que celle de Laissey. Le point fort de Laissey, outre ses cités

ouvrières, réside dans la force de la marque Bost. En effet cette entreprise toujours en

fonctionnement malgré les rachats est la preuve vivante de la qualité des pinces et de l’évolution

Pays Doubs central

Arnaud Bluon-Vannier

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industrielle qu’a su prendre l’entreprise. De plus c’est toujours une référence dans le monde de la

pince.

3. Musée de la pipe et du diamant à Saint Claude

Commune : Saint-Claude

Département : Jura

Historique : c’est au XIIème siècle lorsque la ville de St Claude devient un lieu de pèlerinage que la

spécialisation du travail du tournage va commencer. En effet l’arrivée des pèlerins va développer

l’artisanat des statuettes, chapelets… objets tournés en buis fourni par les montagnes voisines. Puis

des produits pour la vie courante sont fabriqués, gobelets, cuillers, jouets… Le tabac est introduit au

XVIème siècle en France, il est d’abord consommé comme poudre à priser et Saint Claude devient le

plus grand centre de fabrication de tabatière de France. Puis au XVIIIème siècle la ville se spécialise

dans la fabrication de tuyau pour les pipes. A partir de 1750 des ateliers fabriquent de pipes avec les

bois des environs et également des garnitures pour les pipes. Puis en 1850 la bruyère supplante tous

les autres bois grâce à ces qualités de résistances au feu et à la chaleur, les ateliers se développent et

en 1920, 4 000 ouvriers travaillent la pipe à Saint Claude faisant de la ville la capitale mondiale de la

pipe.

Mise en scène touristique : le musée présente l’histoire des diamants et de la pipe. Pour la partie de

la pipe, Il y a une vidéo qui présente la fabrication de la pipe. Une exposition de pipes est présentée

avec différents modèles créés par les artisans dont certains ont été élus meilleurs ouvriers de France.

Une salle présente aussi le processus de fabrication en exposant les étapes. Il y a également une

collection de tabatière et des pipes venant du monde entier. Une salle présente la Confrérie des

maîtres-pipiers, l’association à l’origine du musée.

Tarifs : la visite se fait en 1h environ. Les tarifs sont de 5,00€ pour les adultes et de 4,00€ pour les

tarifs réduits. Ouverture de décembre à avril et en octobre tous les jours l’après-midi sauf le

dimanche et de mai à septembre tous les jours matin et après-midi. La fréquentation du musée était

de 42 000 en 2000 mais elle à déclinée pour atteindre 25 000 en 2011.

Il n’y a pas de démonstrations de fabrication de pipes mais celles-ci peuvent être faites directement

dans l’un des ateliers qui produit encore des pipes à Saint Claude.

Lien avec le Pays Doubs central : ainsi Saint Claude, capitale mondiale de la pipe a un musée et des

ateliers encore en activités qui peuvent faire des démonstrations. La ville se situe à 2h30 de Baume-

Pays Doubs central

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les-Dames. La renommée de la ville est bien supérieure que celle de Baume-les-Dames pour les pipes

mais si le musée de Saint-Claude et les ateliers peuvent se compléter, le patrimoine Ropp reste

unique en son genre.

4. Les forges de Pesmes

Commune : Pesmes

Département : Haute-Saône

Historique : depuis 1660 les forges de Pesmes ont fabriqué des boulets. Les forges ont fermé en

1993, le parc des machines-outils du début XXème siècle est sauvegardé. Pour faire le musée il faut

réviser et aménager les machines pour répondre aux normes de sécurités pour faire des

démonstrations. Un travail d’enquête auprès des anciens employés a été réalisé par les services des

archives de la Haute-Saône afin de préserver le savoir-faire.

Mise en scène touristique : l’association « Forges Pesmes » a été créée, il y a 3 commissions dans

l’association : nature et environnement, théâtre et musique, arts plastiques.

5. Les forges des Salles

Commune : Salles

Département : Morbihan

Historique : ces forges sont situées en centre Bretagne, elles ont été fondées en 1623 et se sont

arrêtée en 1877. Formant à elle seule un village autonome, les forges se sont développées sur le site

en raison de la présence d’un cours d’eau, du minerai de fer et du bois. 150 personnes habitaient le

village sidérurgique, il y a des habitations pour les ouvriers et la maison du maître des forges. Le site

dispose encore de tous ces bâtiments en état.

Pays Doubs central

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Figure 13 Haut fourneau des forges de Salle (photo www.lesforgesdessalles.info)

Pour conserver les bâtiments, les propriétaires ont décidés d’ouvrir le village à la visite en 1990. Un

guide fait la visite mais elle peut se faire librement également. La visite guidée dure 1h00 mais elle ne

comprend pas les expositions qui se visitent librement. Les visitent guidée peuvent se faire en anglais

et en breton. Une brochure avec des explications et un plan du site est donné pour les visites libres,

cette brochure est disponible en français, en anglais, en allemand et en tchèque. Il y a différentes

salles avec des panneaux explicatifs et des maquettes dont une roue qui fonctionne avec une arrivée

d’eau. La salle de classe a été recréée et il y a une vidéo qui donne des explications sur le site. Des

cellules photo électrique permettent d’actionner de la musique lorsque les visiteurs entrent dans une

salle. Il y a environ 12 000 visiteurs chaque année. Les propriétaires habitent toujours le village, ils

logent dans la maison du maître des forges.

Tarifs : le site est ouvert les après-midi des week-ends d’avril à novembre et tous les après-midi en

juillet et août. Le site peut se visiter toute l’année sur réservation pour les groupes. Les tarifs sont de

5 € pour un adulte, 3 € pour un étudiant, les scolaires ou un chômeur et gratuit pour les enfants de

moins de 10 ans.

Lien avec le Pays Doubs central : plus grandes et en meilleures état que les Forges de Montagney, les

forges des salles sont un exemple de requalification d’un site industriel et de sauvegarde du

patrimoine grâce au tourisme.

6. Musée Japy à Beaucourt

Commune : Beaucourt

Département : Doubs

Historique : horloger passionné par la mécanique, Frédéric Japy fonde en 1777 une manufacture

d'horlogerie à Beaucourt. Entrepreneur visionnaire, empreint de paternalisme, Frédéric Japy

révolutionne la fabrication horlogère en utilisant des machines-outils et en réorganisant le travail :

c'est la naissance de l'industrie dans le nord-est de la Franche-Comté. Un siècle plus tard, les

établissements Japy, troisième concentration industrielle française, comptent 5000 ouvriers. Des

cités ouvrières sont construites tout comme des châteaux pour la famille Japy. Au XIXème siècle les

usines Japy sont présentes à Badevel, Lafeschotte, Etupes, Beaucourt et l’Isle-sur-le-Doubs. Tout au

long de son existence l’entreprise va se diversifier et produire de nombreux produits tels que réveil,

machine à écrire, moulins à café, meubles, moteurs… En 1920 la famille vend une partie de son

Pays Doubs central

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capital puis l’entreprise est séparée en 4 sociétés autonomes. En 1979 la dernière société Japy ferme

ses portes.

Mise en scène touristique : Installé dans l'ancienne usine ou était produit les ébauches de montre

appelée Pendulerie, le musée présente la richesse et la diversité des productions Japy. Ainsi les

divers produits fabriqués par l’entreprise sont exposés. Le musée a été créé en 1986, il est intégré au

réseau des Musées des techniques et cultures comtoises depuis 1998 et a obtenu le label musée de

France en 2003. Seul le 1er

étage du bâtiment est occupé par le musée, le reste ayant été reconverti

en logements. Ils restent encore certains bâtiments des usines et également certaines demeures des

patrons, il y a aussi des églises, temples, école témoins de la politique patronale.

Tarifs : Le musée Japy accueil depuis 2000 environ 3000 visiteurs. Le tarif est de 2€ pour un adulte et

de 1€ pour un étudiant ou détenteur d’une carte avantage. L’entrée est gratuite pour les enfants de

moins de 10 ans, les groupes scolaires, les chômeurs. La visite peut-être guidée pour les groupes et

sur réservation.

Lien avec le Pays Doubs central : l’univers Japy qui s’est étendu notamment à l’Isle-sur-le-Doubs

prend ses origines à Beaucourt. C’est là que le patrimoine bâti mais aussi social laissé par l’entreprise

est le plus présent. Même si l’Isle-sur-le-Doubs a pu se développer grâce à l’entreprise Japy, il ne

reste que le bâtiment 1901 et l’histoire de l’expansion Japy est racontée au musée qui se situe à 40

minutes de l’Isle-sur-le-Doubs.

Figure 14 Bâtiment du musée Japy à Beaucourt (photo Google)

7. Espace Japy à Audincourt

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Commune : Audincourt

Département : Doubs

Le site des filatures Japy dont la commune d’Audincourt est la propriétaire a fait l’objet d’une étude

menée par l’Agence d’Urbanisme et par la SEDD (Société d’Equipement du Département du Doubs).

A l’issu de cette étude les bâtiments ont permis l’installation d’un centre de musique, d’un centre de

théâtre, d’un studio, d’une cité des enfants, d’une bibliothèque, d’un atelier BD et d’un centre de

loisirs, salle de congrès, salle de spectacle.

8. Le bois du Cazier

Commune : Marcinelle

Pays : Belgique

Historique : ce site d’exploitation du charbon situé en Belgique a ouvert en 1822. Il y avait presque

800 mineurs en 1955 juste avant la catastrophe qui entraînera la mort de 262 personnes.

Tarifs : A la fois site de commémoration et site muséal. Le site est ouvert tous les jours sauf le lundi.

L’entrée est de 6€ pour un adulte, 4,50€ pour les étudiants et gratuit pour les enfants de moins de 6

ans. La durée de la visite est de 2 à 3h,

Mise en scène touristique : il y a plusieurs musées au sein du site et des ateliers qui présente le

travail de la forge, l’un des musées et le musée de l’industrie. Il y a 13 salles dans le musée de

l’industrie et dans chaque salle il y a un thème associé à une période. Par exemple la salle de

l’imprimerie est associée à la date de 1810 qui correspond à la date de fabrication d’une imprimante

exposée. Il y a également les salles « vie sociale », « géographie industrielle », « maîtrise de

l’énergie », « travail du métal », « électricité », « révolution industrielle », « bains douches »… chaque

thème présentant une facette différente de l’industrie.

Les mines ne se visitent pas mais les immenses infrastructures ont permis la réalisation de cet

ensemble qui permet aux visiteurs de s’imprégner des lieux et de visualiser parfaitement la vie

minière.

9. Pays de la pierre et du sud de l’Oise

Commune : Cramoisy, Maysenl, Rousseloy, Saint-Leu-d’Esserent, Saint Maximin, Saint-Vaast-les-

Mello, Thiverny.

Pays Doubs central

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Département : l’Oise

Mise en scène touristique : au Pays de la pierre, il y a beaucoup de carrières, certaines inexploitées

d’autres encore exploitées. Certaines ont été réhabilitées pour produire par exemple des

champignons pour celle qui sont souterraines. Ce patrimoine a fait l’objet d’une étude avec pour

objectif une réhabilitation touristique.

Les carrières souterraines inexploitées seront en partie aménagées pour être ouvertes au public

(musées, restaurants, promenades poétiques…). Certaines seront transformées en mur d’escalade,

camping, lieux de spectacles, randonnées. Les carrières en activités s’intègrent dans un programme

de visites. Les troglodytes, anciens logements ouvriers, sont transformés en gîtes ou en chambre

d’hôte. La maison de la pierre a été créé, cet espace accueillera un circuit de découverte du

patrimoine de la pierre et abritera un laboratoire pour les professionnels.

Pays Doubs central

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II. LIEN ENTRE LES DIFFERENTS ELEMENTS RECENSES

Pour qu’il y ait cohérence dans le développement du tourisme industriel dans le Pays Doubs central il

ne suffit pas qu’il y ait une offre, il est nécessaire que cette s’offre s’intègre dans un plan à l’échelle

Pays. La création et la délimitation du Pays Doubs central ce base sur la géographie et sur l’histoire

de chaque Communauté. Car les 119 communes ont des points communs, elles ont des liens à

travers leur histoire, leur géologie, leur population. Ce sont ces liens qui seront recherchés dans cette

partie, toujours en gardant l’objectif d’une mise en tourisme.

A. Histoire

Si l’on prend le domaine de l’histoire, nous l’avons vu il y a des grandes entreprises qui se sont

installées dans le territoire et qui ont prospéré. Mais ces entreprises d’un autre siècle n’avaient pas la

même façon de se développer qu’aujourd’hui, c’était dans un autre contexte, celui de la révolution

industrielle. Ainsi il est nécessaire de comprendre ce qu’est la révolution industrielle et depuis quand

parle-t-on d’industrie. La révolution industrielle est généralement associée au changement rapide

d’une société principalement agricole à une société industrielle lors du XIXème siècle. L’utilisation du

mot industrie est certifiée à partir du début du XVIIIème siècle mais des suppositions indiquent une

utilisation antérieure27

. Henri Hauser historien estime l’arrivée de l’industrie au XVème siècle avec

l’imprimerie et la soierie. Lors de l’antiquité certains ateliers de poteries produisaient des dizaines de

milliers de vases laissant penser déjà à l’utilisation d’une technique industrielle. Les tuileries

présentes en nombre dans le Pays Doubs central sont certainement les héritières de ces techniques.

Ainsi il faut distinguer les débuts de l’industrie et la révolution industrielle. Si l’on se base sur les

recherches de Monsieur Hauser, c’est au XVème siècle que l’industrie est vérifiée en France. Or c’est

aux environs de 1500 que les forges de Montagney ont commencée, indiquant par là qu’elles

auraient peut-être déjà un caractère industriel.

Lors de mes recherches sur les entreprises du Pays, le mot paternalisme est souvent ressorti

notamment concernant les pipes Ropp, les pinces Bost ou les vis Japy, il convient donc d’en savoir

plus sur ce terme. Le paternalisme industriel est un produit de la révolution industrielle. C’est un

système régissant les relations entre employeur et salariés. C’est un système de rémunération fondé

sur la participation aux bénéfices avec des institutions de protection sociale, des logements ouvriers

ou l’aide à l’accession à la propriété, des structures d’éducation, des structures de distraction et des

structures commerciales. Le paternalisme suppose la présence du patron qui connait les ouvriers, le

27

Paul Harsin, annales d’histoire économique et sociale, « de quand date le mot industrie », 1930

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paternalisme est autoritaire et hiérarchique28

. Ainsi on retrouve bien le système mis en place par

plusieurs entreprises du Pays Doubs central. Ce système qui a parfois créé des cités ouvrières qui

sont toujours habitées aujourd’hui. Comme les maisons ouvrières de la forge de Montagney, des

mines de Laissey, des usines Bost, Ropp, d’Ougney-Douvot , de Clerval et de Japy.

Cette révolution industrielle n’a pas été que créatrice d’emploi, elle a eu aussi un impact sur les

artisans et sur le savoir-faire utilisé par ces derniers. C’est le cas des taillandiers qui fabriquent des

ouvrages de fer. Ces ouvrages sont divisés en 4 classes : les œuvres blanches (outils de fer tranchants

et coupants), la vrillerie (instruments qui servent à faire des trous dans le bois), la grosserie

(instrument de cuisine) et les ouvrages de fer blanc (assiette, plat…)29

. Comme nous l’avons déjà

remarqué, tous les ouvrages fabriqués dans les taillanderies ont été repris par l’industrie. Et la

productivité de l’industrie bien supérieure à l’artisanat et pouvant proposer des prix bien inférieurs a

eu raison de ce métier. Les taillanderies de par leur utilité étaient bien présentes dans le Pays, il en a

été recensé 6.

La révolution industrielle est donc un thème qui convient à la grande partie du Pays car si toutes les

Communautés de Communes n’ont pas accueilli les entreprises provenant de cette révolution,

l’impact a été ressenti partout avec notamment le déclin de l’artisanat.

28

André Gueslin, le paternalisme revisité en Europe Occidentale 29

Encyclopédie méthodique, arts et métiers mécaniques tome huitième de 1791

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Figure 15 Carte lien histoire

B. Géographie, hydrographie et géologie

Le fer est un élément important dans l’industrie, c’est la volonté de le travailler, la capacité à l’utiliser

qui ont lancé l’industrie. L’exploitation de mine de fer remonte au temps de l’âge du fer pendant la

protohistoire vers 1100 avant J-C. Mais elle s’est particulièrement développée au moyen-âge et

surtout après la découverte de procédé indirect de réduction du minerai. C’est grâce à la découverte

du haut fourneau qui produit de la fonte. Les hauts fourneaux permettent donc d’extraire de la fonte

et non une masse ferreuse pâteuse produite par les bas fourneaux. De plus la fonte arrivant à l’état

liquide en bas du haut fourneau il n’est pas nécessaire de l’arrêter et il peut fonctionner en continue,

c’est même une nécessité. Ainsi un haut fourneau pouvait fonctionner jusqu’à 9 mois en fonction de

l’énergie hydraulique disponible. La taille du haut fourneau dépend de la puissance de la soufflerie et

de la résistance du combustible utilisé. C’est pourquoi l’utilisation d’un cours d’eau pour activer un

système de soufflerie à permit d’augmenter la hauteur des hauts fourneaux. L’arrivée de ces hauts

fourneaux se fait à partir du XIIème siècle en Europe mais se généralise à partir du XVème siècle.

Pour obtenir de la fonte il faut charger le haut fourneau avec du charbon de bois, de la castine et du

minerai de fer. Progressivement le charbon de bois est remplacé par de la coke, au milieu du XIXème

siècle ce n’est plus qu’un tiers des hauts fourneaux de France qui fonctionnaient avec du charbon de

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bois. Grâce à la coke, combustible produit à partir de houille, qui est plus dur que le charbon de bois,

les hauts fourneaux peuvent encore s’agrandir pour atteindre une trentaine de mètre.

Pour obtenir et travailler le fer, il est nécessaire de faire appel à plusieurs éléments, le bois et l’eau.

Le bois servait « d’ingrédients », si l’on peut utiliser ce mot, et de combustible pour la fabrication du

fer. Et l’eau permettait à la fois de fabriquer le fer et de le travailler par l’intermédiaire cependant

d’une roue à eau. Ainsi la présence d’une forêt à proximité était indispensable alors que les modes

de transports n’étaient pas développés. Un haut-fourneau important, au XVIIIe siècle, consommait

20.000 stères de bois par an, soit à peu près la production de 2.000 hectares de forêt ; des mesures

très sévères furent prises pour éviter la déforestation comme en 1655, ou le Roi ne permit que

l'exploitation de 45 arpents de forêt pour certaines forges. En 1659, la consommation est fixée à

16.000 sacs de charbon. D'autres forges, n'auront le droit de n'employer que 7 bûcherons30

. La

surexploitation de la forêt serait en partie à l’origine du déclin de certaines forges et de l’arrêt de

certaines mines. Dans le Pays Doubs central les forêts bien présentes ont permis

l’approvisionnement des fourneaux.

Après le bois vient l’eau pour faire fonctionner une roue. La présence d’une source d’eau comme

force motrice est donc là aussi primordiale. Il existe également des moulins à vent mais étant donné

qu’il n’y en a eu qu’un seul sur le territoire, les descriptions vont s’attarder sur le moulin à eau au

nombre d’une petite centaine. Inventé pendant l’antiquité, c’est au Moyen-âge qu’il est développé.

Selon l’historien Bloch principalement en raison de la fin de l’esclavagisme. Il est d’abord utilisé pour

la mouture à l’aide d’une pierre qui effectue un mouvement circulaire qui ne nécessite pas de

technologie ou de complexité puisque la pierre est directement actionnée à l’aide d’un engrenage

simple. Le moulin est donc utilisé pour la fabrication d’huile, de farine… Les moulins se sont

diversifiés grâce à l’'invention de la came qui permet de transformer le mouvement circulaire continu

en un mouvement rectiligne alternatif. Ce qui permet de faire fonctionner par exemple un martinet.

Le moulin a donc permit l’industrialisation de divers métiers comme les tanneurs, les papetiers… Au

XIXème siècle il y avait en France plus de 75 000 moulins et usines hydrauliques fonctionnant avec

des roues traditionnelles et il en restait encore 50 000 au début du XXème siècle. Mais avec l’exode

rural et l’apparition de nouvelles techniques comme les turbines ou la machine à vapeur, commence

le déclin des roues traditionnelles. Aujourd’hui les moulins ont été abandonnés ou transformés en

30

Jean de Maulde, les mines de fer et l'industrie métallurgique dans le département du Calvados : les minières

anciennes, les mines actuelles, les concessions du département, historique et développement de la métallurgie,

les hauts-fourneaux de Caen.

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maison de campagne, très peu sont encore en état de marche. Il n’y a plus de moulin utilisé dans

l’industrie mais ces derniers ont participé au commencement et au développement de l’industrie.

Le fer, le bois et l’eau avec les moulins peuvent représenter un ou plusieurs thèmes communs sur le

territoire. Il y a eu des moulins sur tous les territoires, la forêt est implantée partout et le fer a été

utilisé dans l’ensemble du territoire. Plus particulièrement on retrouve la forge de Montagney,

l’usine Bost, d’Ougney-Douvot, de Clerval, Ropp, Sauvegrain et Japy.

Figure 16 Carte lien géographie

C. Lien avec les autres territoires

Le schéma suivant montre les liens qu’il y a avec les autres territoires. Les flèches en marron

indiquent que la création de l’usine a été influencée par l’extérieur alors que les flèches en noir

indiquent l’influence de l’entreprise sur l’extérieur avec notamment la vente de ses produits. Cette

carte montre bien l’ouverture sur l’extérieur du Pays Doubs central et le fait que la révolution

industrielle a augmenté les échanges. Les liens avec les territoires voisins sont ainsi mis en évidence

surtout à l’est avec Beaucourt et Montécheroux.

Pays Doubs central

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Les usines du Pays Doubs central ont aussi influencée l’extérieur, il serait donc intéressant de faire

une exposition ou du moins un travail de recherche sur la portée de cette influence. Un des frères

Bost est allé en Amérique Latine et plus précisément en Argentine pour vendre les produits de

l’entreprise. Selon les membres de l’association le Chat des laissey, il pensait pouvoir vendre

n’importe quel produit facilement. Il serait intéressant de savoir ce qu’il s’est passé sur place, s’il a pu

vendre les produits, l’utilisation qu’il en a été fait, la différence avec les produits qui étaient fabriqués

en Argentine. L’usine Ropp a quant à elle des liens avec Saint Claude, pas seulement parce que c’est

la capitale de la pipe mais parce que Ropp a ouvert une succursale à Saint Claude pendant la 2nd

Guerre Mondiale. De plus l’entreprise qui a racheté la marque Ropp, Chacom, se situe à Saint Claude.

Figure 17 Lien avec les autres territoires

D. Développement des transports

Lorsque les transports n’étaient pas développés, les entreprises s’installaient là où il y avait les

ressources nécessaires pour fonctionner. Mais au fur à mesure le transport s’est développé,

reléguant certains sites au second plan et permettant à d’autres de se développer. La route a été

Pays Doubs central

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améliorée et retravaillée, les villageois avaient l’obligation de faire des travaux sur la route royale.

Après l’amélioration du transport terrestre il y eu le transport fluvial. Le projet du canal qui relie le

Rhône au Rhin a commencé au XVIIIème siècle et les travaux ne commencèrent qu’à la fin de ce

même siècle. C’est en 1834 que le canal est inauguré. Le gabarit du canal est dit de Freycinet et il

régit la longueur et la largeur des écluses. Ainsi les bateaux qui naviguent sur le canal du Rhône au

Rhin ne peuvent pas dépasser 38,50 mètres de long et 5,05 mètres de large. Cette limitation n’est au

départ pas une contrainte au développement du transport fluvial de marchandises mais le devient au

XXème siècle. Ainsi le projet de créer un canal du Rhône au Rhin pour les grands gabarits fait son

apparition. En 1945 débute des travaux d’aménagement sur le Rhône et en 1970 sur la Saône.

Quelques travaux ont été faits entre Montbéliard et Etupes mais les écologistes et certains

ingénieurs se sont opposés au projet. Ainsi malgré plusieurs tentatives en 1995 et 1999

l’agrandissement du canal est abandonné. La portion sur la vallée du Doubs est aujourd’hui orientée

principalement sur la navigation de plaisance. Des ports de plaisances sont construits ainsi que des

haltes fluviales. Sur le territoire du Pays Doubs central il y en a 4, à Laissey, Baume-les-Dames, Clerval

et l’Isle-sur-le-Doubs. Les berges du canal et les anciens chemins de halage sont transformés en piste

cyclable et sont inclus dans le tracé de l’Eurovélo 6. Cette route destinée au vélo commence à Saint-

Nazaire et se termine à Constanza en Roumanie. D’une longueur de 3 653 km, elle traverse 10 pays

en suivant le cours de trois grands fleuves, la Loire, le Rhin et le Danube (Figure 14). Il y a 14 routes

comme celle-ci dans toute l’Europe et ce depuis 1994. L’eurovélo 6 traverse 4 Communautés de

communes du Pays à savoir Vaîte-Aigremont, le Pays Baumois, le Pays de Clerval et les Isles du

Doubs.

Figure 18Tracé de l'Eurovélo 6 (photo www.eurovelo.org)

Le XIXème siècle est aussi marqué avec le développement du train. Le chemin de fer est apparu dans

le Pays Doubs central en 1858 avec la ligne Besançon/Belfort. Les communes de Laissey, Douvot,

Ougney-Douvot, Baume-les-Dames, Clerval, Pompierre, Rang et l’Isle-sur-le-Doubs bénéficient d’une

gare. Le rapprochement des gares entre Laissey, Ougney et Ougney Douvot ainsi que entre

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Pompierre et Rang peut poser des questions. De plus il y avait également une gare à Deluz commune

voisine de Laissey. Ainsi il est fort probable que l’implantation des gares ait un rapport avec la

présence de grandes entreprises. Le chemin de fer a ainsi fortement concurrencé le canal pour le

transport de marchandises. Les locomotives à vapeur sont d’abords utilisées, la ligne n’a été

électrifiée qu’en 1970. Le chemin de fer aurait dû passer par la vallée de l’Ognon. En effet c’est la

vallée la plus industrialisé grâce notamment aux maîtres des forges de Haute-Saône. Le choix de

prendre la vallée de l’Ognon a été validé en 1845 à cause aussi de raisons militaire. Mais en 1846

c’est le début du déclin de l’industrie des forges. Ces dernières sont concurrencées par les forges de

Lorraine qui utilisent un procédé plus moderne de réduction du minerai de fer grâce à la coke. Ainsi

avec la pression des industries de Montbéliard, c’est le tracé du Doubs qui est choisi31

. Jouffroy

d’Abbans a utilisé le principe de la machine à vapeur sur eau et a pu faire ces premiers essais sur le

Doubs à Baume-les-Dames….

Après la route royale qui était une grande avancée pour les voyageurs, c’est l’autoroute qui reprend

le relais. Créée en 1968 l’autoroute A36 relie Beaune à Mulhouse et passe par le Pays Doubs central,

il y a deux échangeurs, un à Baume-les-Dames et un à l’Isle-sur-le-Doubs.

La LGV est la successeuse de la 1ère

ligne Besançon/Belfort et si la ligne passe par le Pays Doubs

central, le territoire ne bénéficie pas de gare. Cependant les gares de Besançon Franche-Comté TGV

et Belfort Montbéliard TGV sont à proximités et accessibles rapidement.

Ainsi le développement des modes de transport rendant l’acheminement de marchandises et

matières premières plus rapide et moins coûteux a permis le développement de l’industrie dans le

Doubs. Mais les avancées technologiques ont été tellement importantes que cela a également

entrainé le processus de délocalisation des entreprises. Les modes de transports ont ainsi influencé

l’industrie du Pays Doubs central.

E. Nouvelles technologies

Les roues à aube ont été au fur à mesure remplacée par les turbines bien plus puissante. C’est le cas

des usines Ropp, Japy et Bost. Ces turbines ont permis la production d’électricité et dans un premier

temps les villages qui avaient une turbine pouvaient obtenir de l’électricité et ce bien avant les

autres. Puis plus tard l’arrivée de l’électricité ne dépendant plus des turbines et donc de la présence

d’un cours d’eau, la situation géographique d’une usine ne s’est plus fait en fonction des ressources à

proximités. La présence de forêt n’avait plus non plus d’intérêt puisque le charbon de bois a été

31 Le général Auger : conférence à l’Ecole d’état-major

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remplacé par la coke. Et que la forge à chaud a été remplacée par la forge à froid. La hausse du prix

du pétrole qui est devenu la principale source d’énergie a réintroduit l’utilisation d’énergie

renouvelable. C’est le cas des moulins qui sont donc reconvertis en centrale électrique et c’est le cas

également des éoliennes, ces nouveaux moulins à vent qui produisent de l’électricité. Il y a plusieurs

moulins dans le Pays qui sont aujourd’hui des centrales électrique, cela permet la restauration et

l’entretien de certains édifices et des barrages et biefs qui assurent le cheminement de l’eau.

Plusieurs éoliennes ont été posées sur le territoire, à Vyt-lès-Bèlvoir assurant un rendement

électrique important et indiquant que le Pays utilise les énergies renouvelables. De plus un point

important à ne pas négliger est les inventions propres aux usines du Pays. Ces inventions se

distinguent par le dépôt de brevets comme c’est le cas pour les pipes Ropp.

III. MISE EN SCENE TOURISTIQUE DES SITES INDUSTRIELS

A. Le tourisme dans le Pays Doubs central

Ici sera faite une rapide description du tourisme dans le Pays Doubs central. Pour un rapport

complet, il faut consulter le schéma de développement touristique du Pays Doubs central.

a. Le positionnement

Le Pays Doubs central se positionne dans le thème « nature et hébergement de qualité. »

Bien que le Pays ait un positionnement qui englobe l’ensemble de son territoire, la promotion de son

offre touristique est limitée avec seulement deux offices de tourisme qui couvrent 2 Communautés

de communes sur les 6 du territoire. De plus les 2 Offices de Tourisme n’ont pas l’habilitation pour

vendre des produits touristiques. Il y a donc des freins pour lancer des produits à l’échelle Pays mais

cela peut-être les prémices d’une restructuration de la promotion touristique. Ce début de cohésion

a déjà été initié avec la publication de 2 brochures, activités et événements, à l’échelle du Pays.

b. L’offre

En ce qui concerne l’hébergement, les hôtels, camping et chambre d’hôte se situent principalement

sur l’axe Besançon/Montbéliard, c'est-à-dire l’axe de l’Eurovéloroute6, et un peu sur l’axe

Vesoul/Pontarlier. La restauration se situe également sur ces mêmes axes, les restaurants ne sont

pas beaucoup étoilés.

En ce qui concerne les activités, il y a beaucoup de sentiers de randonnées et ce dans tout le Pays. Le

Pays Doubs central

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sport est dominé par le cyclotourisme, le VTT et l’escalade. Mais il est possible de pratiquer

l’équitation, le golf, le tennis… A noter que l’Eurovéloroute6 traverse 14 communes du Pays.

Au niveau culturel il y a 5 musées balayant divers sujets tel que la vie au moyen-âge, le travail de la

vigne, la géologie et la guerre. Des visites guidées sont possibles sur le centre ville de Baume-les-

Dames et présentent le patrimoine bâti de la ville.

c. La demande

Le Pays Doubs central ne bénéficiant pas d’observatoire du tourisme sur sont territoire, il est difficile

de déterminer avec précision la demande et la fréquentation touristique. Il est possible de se baser

sur les chiffres du département du Doubs. Ainsi pour les gîtes, les clients sont à 88% des français.

Pour les campings, 36% sont hollandais, 32% sont français et 14% sont allemands. Pour les hôtels,

87% sont français et 21% sont allemands. Les touristes sont donc principalement français et les

touristes étrangers sont principalement des hollandais et des allemands. Il est a noté que les locaux si

ils n’utilisent pas les hébergements, visitent les musées, pratiques les activités sportives ou de loisirs.

B. Propositions de mises en scène touristiques

a. Aménagement des sites

Le site des forges de Montagney

Mise en scène prévue : l’idée de l’association de placer une roue à échelle 1 : 1 reliée avec des

soufflets et fonctionnant est intéressante mais un peu optimiste. Outre le coût, la réalisation

nécessite un savoir-faire spécifique. La volonté de l’association de se faire aider par une école

spécialisée est une bonne idée. L’association a déjà eu plusieurs devis par des entreprises

professionnelles et a essayée de prendre contact avec l’école d’Epinal qui a une filière bois. Le site de

Buffon en côte d’or qui est une ancienne forge a vu sa roue et son mécanisme refait par une école.

L’association Ermina qui a aidé dans la phase des recherches archéologique peut apporter également

des conseils. Certains membres de l’association des Amis de la forge font aussi parties de

l’association Ermina. La construction de la roue peut prendre du temps et en attendant il reste à

mettre en scène l’intérieur. Il faut d’abord sécuriser le site mais cela ne devrait pas prendre trop de

temps, en effet le sol n’est pas plat partout et il reste des trous là où il y avait le marteau pilon (figure

17). Il faut donc bloquer le passage avec des cordes ou autre dispositif. Il pourrait également être

possible de reconstituer le marteau pilon mais pour le faire fonctionner avec la roue cela signifie de

faire des études complètes et complexes. L’association participe déjà à une route du fer qui conduit

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le visiteur sur Fallon, au cimetière de Meulsey et à Rougemontot dans une mine de fer. Cette visite

est proposée pour des groupes et dure environ une journée. S’associer avec d’autres sites est une

bonne idée, cela permet de proposer un produit sur une journée.

Proposition : après la rénovation nécessaire le site des forges de Montagney sera donc prêt à

l’emploi. Avec déjà un parcours et des panneaux explicatifs, une cabane de charbonnier, des fours et

un parking le site est bien aménagé. L’intérieur de la forge est encore trop pauvre et mérite d’être

nettoyé et vidé pour ensuite être complètement réaménagé. Si le projet des roues aboutit, ce ne sera

pas en 2013, il faut donc trouver de quoi remplir l’intérieur. Une exposition pourrait être créée qui

complèterait tous les éléments cités plus haut. Il manque donc le travail du maître des forges, quel

était son rôle, quel savoir apportait-il ? L’exposition pourrait reprendre le travail de la fonte et les

procédés utilisés pour obtenir soit des boulets de canon, soit du fil de fer, soit des barres.

Le patrimoine industriel de Clerval

Proposition : Rien n’a été fait pour valoriser le patrimoine industriel de Clerval. Puisqu’il n’y a pas de

vestige accessible au grand public il est possible de créer un parcours avec des panneaux. Ce

parcours pourra balader les touristes vers les anciens lieux où il y avait une activité industrielle. Pour

le choix des textes il pourra être fait appel aux historiens locaux. Un panneau coûte environ 600 €, si

le parcours comprend 4 panneaux alors cela reviendrait à 2 400 €.

Le musée des pinces à Laissey

Une fois les travaux terminés le musée pourra donc ouvrir. L’association le Chat de Laissey dispose de

beaucoup de matière pour faire le musée. Outre les outils, elle a des vidéos, une reproduction

miniature d’un marteau pilon en bois, les archives et les témoignages des employés puisque certains

membres sont ou ont été employés par Bost. Le 1er

étage étant réservé à l’association pour qu’elle

puisse travailler sur les archives et le musée, il ne sera donc pas question dans l’étude de l’aménager

afin qu’il reçoive des touristes. Le rez-de-chaussée est à disposition et après les travaux il y aura des

toilettes et il sera aux normes de sécurité pour accueillir le public. Pour l’instant l’association a déjà

aménagé une pièce en disposant sur des étagères des outils. Cette pièce a été ouverte une journée

pour montrer aux habitants du village les actions de l’association et un aperçu de ce que pourrait

être le musée. Des panneaux seront rajoutés pour expliquer la fabrication des pinces et les types de

pinces. En ce qui concerne l’ouverture du musée au public, la volonté de l’association est d’ouvrir le

musée à la demande toute l’année notamment pour les écoles. Durant l’été le musée pourrait être

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ouvert, avec une personne présente sur place et pourquoi pas employée mais pas par l’association.

Figure 19 Vitrine musée des pinces à Laissey

L’entrée serait payante mais seulement quelques euros. Pour les journées du patrimoine de 2013

l’association souhaiterait faire venir des artisans comme un forgeron ou un menuisier qui feraient

des démonstrations. L’association souhaiterait acquérir des vitrines pour exposer dans toutes les

pièces, et un vidéo projecteur ou une télévision pour diffuser les vidéos archivées et une vidéo

personnalisée pour le musée.

Comme nous l’avons dit l’intérêt du musée est qu’il relate une histoire industrielle locale qui a suivi la

ligne de conduite du paternalisme, créant des logements ouvriers et un univers particulier. Cette

industrie découle d’un savoir-faire particulier et une entreprise compétente, ayant une grande

renommée continue de fonctionner en 2012 dans la commune.

Un musée de la pince, quel peut-être son intérêt ? Expliquer la fabrication de la pince, oui c’est

intéressant mais à l’heure de la suprématie d’internet tout peut se trouver en un clic sans avoir

besoin de se déplacer ni de payer. De plus qui visitera ce musée, les gens se déplaceront-ils ou est-ce

qu’ils profiteront du fait qu’ils sont de passage ou à proximité pour visiter ? Bref au-delà de

l’explication, de la présentation d’objet, le musée de la pince doit être un atelier et une vitrine de

l’usine Bost. Un atelier parce que pour comprendre et assimiler le processus de fabrication des

pinces et la vie des ouvriers, il faut manipuler les pinces, voir fonctionner un marteau pilon, entendre

le bruit répétitif de ses coups, ressentir la chaleur d’une forge, mesurer le temps de travail de

l’époque et l’effort nécessaire, visualiser les loisirs limités. Le musée doit être une vitrine de l’usine

Bost parce que c’est une marque reconnue qui prend son origine à Laissey.et parce qu’à la différence

de Montécheroux, la marque a su être valorisée et a prospérée. Et si la pince a fait la renommée de

Montécheroux, c’est Bost qui a fait la renommée de Laissey. Ainsi il ne suffit pas de présenter la

fabrication de la pince, il est nécessaire de l’introduire dans une logique entrepreneuriale. Il est

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nécessaire d’indiquer les raisons du succès de l’entreprise, de réintroduire le contexte, de faire une

étude sur les risques, les opportunités, les faiblesses et les forces à l’époque de l’entreprise. Il faut

que le visiteur ressente qu’au-delà d’un musée présentant des pinces c’est un lieu qui a un

raisonnement qu’il offre à partager. Il est possible de proposer une suite à ce raisonnement en créant

un forum ou les visiteurs érudits pourraient participer et apporter leur savoir. Cela permettrait de

faire évoluer le musée et de se faire connaître.

Mécaniser les maquettes, en produire d’autres. Faire en sorte que les visiteurs puissent les tester.

Pour les marteaux pilons donner la possibilité de s’apercevoir que c’est dangereux et qu’il faut faire

attention. Rebondir sur le fait qu’il y avait des accidents et qu’aujourd’hui les mesures de sécurité ont

été augmentées. Présenter à quoi sert une pince, pourquoi c’est une révolution à l’époque de

pouvoir produire autant de pinces. Prendre l’exemple du voyage en Argentine, indiquer les pays qui

n’ont pas encore accès à ce genre d’avancée et de produit. Faire une présentation de l’usine

aujourd’hui, de la commercialisation de la marque Ropp, de l’appartenance à un grand groupe. Tout

cela pour indiquer que si un grand groupe c’est intéressé à cette marque c’est pour une bonne

raison. Un panneau explicatif pourra rapidement mettre en avant l’importance de la marque avec le

classement des valeurs de marques les plus connues.

Il faut garder à l’esprit que plus le musée de Laissey ressemblera au musée de Montécheroux moins

sa zone de chalandise sera grande.

Le musée des pinces se trouve dans une ancienne maison ouvrière construite pour le personnel des

mines. Il serait intéressant de raconter également cette histoire qui a influencée aussi le paysage

puisqu’il y avait une voie de garage de la voie ferré qui a été créée pour charger le minerai. De plus

les mines sont liées à Clerval puisqu’elles fournissaient les forges de cette ville.

Il faut toujours garder à l’esprit le positionnement du Pays Doubs central avec la nature au premier

plan même si cela parait antagoniste à l’industrie, c’est bien les différents aspects de la nature qui

ont influencés sur l’installation de l’industrie.

Proposition :

- La salle des 5 sens de la fabrication de la pince : cette salle sera la plus ludique avec les

maquettes de marteaux pilons, un fond sonore imitant le bruit des marteaux ou autre et

pourquoi pas une source de chaleur imitant le feu de la forge. Tout doit être fait pour

reproduire le travail de la pince et l’ambiance de l’époque. Des explications doivent être

données pour indiquer comment une pince est faite. Chaque étape devant être accessible

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au toucher. Les visiteurs doivent pouvoir actionner les marteaux pilons, prendre les pinces…

A l’entrée de la salle pourra être positionné le bureau du directeur et chaque visiteur pourra

repartir avec sa feuille de paie ou un document similaire. Ce document fera office à la fois de

souvenir et de publicité pour le musée puisque s’il est personnalisé, les visiteurs n’hésiteront

pas à le montrer à leur entourage.

- La salle d’exposition des pinces : cette salle permettra d’exposer toutes les pinces produites

par Bost et de montrer leurs différentes utilités.

- Les salles Bost : dédiées à l’entreprise, son histoire et l’impact qu’elle a eu sur la commune de

Laissey. Sa provenance aussi avec les liens avec l’usine d’Ougney-Douvot et la commune de

Montécheroux. Le téléviseur pourrait être dans cette salle et passer une vidéo présentant

l’usine Bost. Une vidéo indiquant comment se font les pinces pourrait être réalisée soit en

partenariat avec l’usine Bost soit en reprenant une vidéo déjà existante. Des pinces Bost

pourront être vendues par le musée pour renforcer les liens avec l’usine.

- La mezzanine : elle pourrait servir à accueillir les expositions temporaires, elle pourrait

accueillir dans un premier temps une exposition sur les mines de Laissey.

Figure 20 Proposition plan du musée des pinces à Laissey

Investissement et échéance :

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L’investissement financier nécessaire n’est pas très élevé. En effet il suffit d’acheter un haut-parleur

pour reproduire le son des marteaux pilons, branché à un mp3, des feuilles pour écrire les noms sur

la feuille de paie et une télévision. En effet un vidéo projecteur est plus cher qu’une télévision et il

faudrait un plus grand espace pour pouvoir avoir une largeur d’écran intéressante. Pour les marteaux

pilons fait en bois comme pour le reste l’investissement sera plutôt en termes de temps passé à les

construire.

Télévision 82 cm Haut-parleur Mp3 Feuilles Marteaux en bois Total

250 € 20 € 40 € 50 € 50 € 410 €

Pour l’échéance tout dépendra du temps passé par les membres de l’association. Mais il est

fortement possible que le musée soit complétement fini d’être mis en scène avant l’été 2013.

Subventions possibles :

Le conseil général du Doubs attribue des subventions pour le fonctionnement des petits musées

ruraux. Pour les musées ayant reçu moins de 2000 visiteurs l’année passée, l’aide forfaitaire est de

1 200 €. Le musée des pinces n’étant pas ouvert cette année il ne peut recevoir cette aide mais

pourra la demander l’année prochaine.

Les usines Ropp

Mise en scène prévue : une étude a été faite pour savoir si le site pouvait devenir un « musée de

France » et intégrer le réseau des Musées des Techniques et Cultures Comtoises. Cette structure

créée en 1978 par la Direction Régionale des Affaires Culturelles et par le Conseil Régional est une

association qui fédère les musées à caractère industriel dans la région Franche-Comté. La conclusion

est que cela serait trop couteux car le site est en zone inondable et qu’avoir le label « musée de

France » signifie une ouverture régulière sur toute l’année, et donc employer du personnel.

L’association va déplacer certaines machines pour occuper un espace précis en fonction des

rénovations. Elle souhaite faire un musée des pipes Ropp qui occuperait une petite partie.

L’association souhaite créer également une « ressourcerie ». C’est une structure sans but lucratif qui

a pour but de collecter les objets dont les personnes ne veulent plus et de les réparer pour les

revendre par la suite. Il y a donc un objectif écologique et un objectif de création d’emploi et de

réinsertion.

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L’association souhaite aussi créer une maison des artistes en résidence au 1er

étage du bâtiment

administratif pour les artistes de tous les secteurs. Les ateliers se situeraient au rez-de-chaussée du

bâtiment administratif et les artistes pourraient exposer dans les halls.

Une étude a été faite par Sylvie Raboin, y sont décrit les différents avis des élus de la commune de

Baume-les-Dames sur l’avenir du site. Dans le cas des pipes Ropp le rôle des élus est très important

puisque le site appartient à la commune.

Proposition : en parallèle au musée des pipes Ropp, il pourrait être installé le musée de l’industrie du

Pays Doubs central. Car l’usine Ropp est un témoignage très bien conservé de l’industrie de la fin du

XIXème et du début XXème siècle. Cela grâce comme nous l’avons vu aux machines, engrenage,

objets, archives, encore en état et sur place mais aussi grâce au grand bâtiment qui va être rénové.

Car ce qui est très intéressant c’est la surface exploitable. Alors au-delà du musée des pipes Ropp,

c’est un musée de l’industrie qui pourrait faire office de produit phare. Ce musée pourrait reprendre

toutes les industries du Pays, mise à part bien sur les industries déjà mise en scène touristiquement.

C’est-à-dire qu’il pourrait reprendre les tuileries, les papeteries, les filatures de coton et les industries

plus récentes. A l’image du musée de l’industrie du Bois du Cazier, le musée ne relaterait pas

seulement l’histoire de l’industrie mais bien son influence sur l’environnement, la vie sociale et le

paysage d’aujourd’hui. Il relaterait bien sur les liens étroits avec la nature et avec les histoires de

certaines familles du Pays.

Il pourrait également accueillir des expositions temporaires sur le thème de l’industrie, comme les

photographies d’Alain Pras « les nouvelles couleurs de l’industrie ».Ce photographe met en valeur les

bâtiments industriels et ajoute sa vision d’artiste, il pourrait lui être demandé à lui ou à un autre d’en

faire de même pour l’industrie du Pays. Pour certains musées, les expositions temporaires

permettent d’attirer des visiteurs en plus.

Subventions : toutes les subventions possibles ont été décrites dans le mémoire de Sylvie Raboin.

b. Le réseau et la route de l’industrie du Pays Doubs central

Empruntant en partie la route de l’Eurovélo6 pour les vélos, cette route a pour but de relier l’offre

touristique en rapport avec l’industrie du Pays. Cela pourrait être le produit de reconnaissance de

l’offre industrielle car cela regrouperait les musées et les sentiers. Cette route pourrait se faire en

vélo en suivant l’Eurovélo6 ou en voiture. A noter qu’il y a des sites comme Montagney qui ne sont

pas relié à l’Eurovélo6 mais une route de cyclotourisme pourra relier tous les sites entre eux.

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Etant donné que le thème de l’énergie avec la force motrice de l’eau et des moulins puis l’évolution

avec les turbines et l’électricité a été abordé, la route pourrait intégrer le site éolien de Vyt-lès-

Belvoir. Ce site où il y a des panneaux explicatifs pourra ainsi être un lien avec le présent et montre

ainsi que le Pays ne s’est pas arrêté avec ses industries du XXème siècle. Un autre lien avec le présent

peut se faire à Clerval en effet si la commune a eu diverses industries et notamment un haut

fourneau et une forge, il n’en reste qu’un seul bâtiment. Cependant Clerval dispose de nombreuses

grandes entreprises. Si l’étude porte avant tout sur le patrimoine industriel il ne faut pas oublier le

tourisme de découverte économique qui intègre les visites d’entreprises. L’étude sur l’intérêt et la

possibilité de faire des visites d’entreprises pourra être faite plus tard mais il est déjà possible de

présenter le nouveau visage de l’industrie du Pays. Un circuit dans Clerval indiquant les anciennes

industries pourrait également présenter les nouvelles.

L’objectif du réseau est d’avoir une image renforcée et de réduire le coût de certaines actions.

Concrètement le réseau permettrait d’avoir une affiche dans chaque musée qui incite les visiteurs à

aller voir les autres sites. Cela permettrait de créer une synergie entre les acteurs qui pourraient se

réunir pour échanger leurs idées. Cela permettrait d’éviter que plusieurs acteurs créent des

expositions similaires.

Un logo commun permettrait une reconnaissance par les visiteurs lors des visites. Ce logo pourrait

reprendre le principe des 3 couleurs du Pays Doubs central, montrer le caractère industriel de l’offre

mais également la côté nature (figure 22).

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Figure 21 Plan de la route de l'industrie

Cela pourrait aboutir à la création d’un panneau commun reprenant les liens trouvés dans la

deuxième partie mais spécifique à chaque site. Par exemple le paternalisme serait expliqué pour

chacun des cas, il serait indiqué combien de maisons ouvrières ont été construites, les avantages

qu’avaient les ouvriers…

Nous l’avons vu, les entreprises sont liées également avec des entreprises, des territoires extérieurs

au Pays. Ces connexions pourraient également être utilisées dans divers projets. L’existence du

musée de la pince de Montécheroux pourrait amener non pas à une concurrence mais plutôt à une

collaboration pour des expositions temporaires ou bien pour des évènements qui se situeraient par

alternance à Montécheroux et à Laissey. Le musée Japy à Beaucourt pourrait lui aussi proposer des

expositions extérieures sur le site de l’Isle-sur-le-Doubs. Dans son mémoire, Jérôme Pallavaccini

indique qu’il ne serait pas intéressant de faire un musée sur la pipe alors qu’il y en a déjà un à Saint

Claude. Il pourrait donc encore une fois y avoir un partenariat.

Ce réseau permettrait à toutes les associations de se retrouver ce qui pourrait aboutir sur d’autres

actions communes que nous développerons dans le point suivant. Le Pays Doubs central pourra

Les Forges à

Montagney

Le Musée à

Laissey

Le Sentier à

Clerval

Le sentier à l’Isle-

sur-le-Doubs

L’usine Ropp à

Baume-les-Dames

Le sentier des éoliennes à

Vyt-les-Belvoir

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jouer son rôle, il est l’initiateur de la démarche de mise en réseau et de l’étude sur les sites

industriels. Le Pays pourra aussi être un interlocuteur et aider à l’organisation de la mise en œuvre

du projet. Il pourra également jouer un rôle d’animateur et de conseiller auprès du réseau et de

l’ensemble de ses partenaires.

C’est pourquoi dans le cadre de son rôle, le Pays pourra créer un groupe de travail « route de

l’industrie » qui pourrait réunir tous les acteurs cités dans cette étude. Comme les autres groupes de

travail que le Pays a déjà pris l’initiative de créer, cette réunion d’acteurs permet d’aboutir à plus de

cohérence sur le territoire. Car si toutes les associations ont la volonté de bien faire, elles ne pensent

pas forcément à regarder ce qui se passe ailleurs.

Figure 22Exemple de logo

c. Communication et produits touristiques

Il serait judicieux de faire un site internet commun. Un site simple relié aux sites des Offices de

tourisme et du CDT du Doubs. Ce site pourrait être fait via « Google site » pour que ce soit gratuit et

qu’il puisse être modifié facilement par toutes les associations. Il suffirait d’acheter un nom de

domaine ce qui coûte environ 29€ par an. A titre d’exemple j’ai réalisé l’ébauche du site internet qui

peut être consulté en allant à l’adresse suivante : https://sites.google.com/site/museesdoubscentral.

L’avantage de « Google site » est que l’hébergement est gratuit jusqu’à 100 méga octets. De plus

Google propose un outil qui permet de modifier et de mettre à jour le site directement en ligne.

Enfin cet outil peut être utilisé par plusieurs personnes, ce qui permettrait à chaque association ou

acteur de la démarche d’accéder à sa page et d’en disposer à sa volonté. Le site doit montrer la

cohésion des lieux industriels du Pays. Ainsi il doit reprendre la partie avec les liens et les expliquer à

travers les différents sites. Ces liens qui seront repris dans les lieux d’exposition comme indiqué plus

haut. Le lien avec la structure du Pays Doubs central peut également être fait. En effet la structure à

l’origine de cette étude doit être présente sur le site internet pour indiquer sa participation et la

raison du territoire des musées et de la route. Cela permettrait à la collectivité territoriale une

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certaine reconnaissance dans son travail et une légitimité vis-à-vis des contacts qu’elle a avec les

acteurs. L’intérêt de ce site est qu’il dépasserait les limites des deux offices de tourisme qui ne

recouvrent que 2 Communautés de communes sur les 6. De plus la communication sera plus grande

car une personne voulant se renseigner sur un des musées pourra voir l’ensemble de l’offre qu’il y a

autour de la route de l’industrie. Il y a le projet de création d’un site internet à l’échelle du Pays

Doubs central et à vocation touristique. Lorsque ce site sera créé, une page pourra être consacrée à

la route et aux musées de l’industrie.

Une vidéo commune peut être réalisée, la vidéo doit présenter rapidement et simplement l’offre du

Pays de façon à être diffusé dans tous les musées et sur le site internet. Dans le même registre, une

brochure commune permettrait de présenter l’ensemble de l’offre tout en minimisant les coûts.

Lorsque le réseau sera mis en place, sa cohérence pourra être accentuée avec la création de produits

touristiques incluant des visites dans les sites du réseau. Ce serait alors une occasion d’obtenir une

certaine reconnaissance puisque cela n’apporterait pas seulement aux membres du réseau mais

également aux hébergeurs et aux restaurateurs et participerait ainsi intégralement au tourisme du

Pays. Ces produits sont d’ailleurs l’occasion de créer encore plus de lien entre les acteurs et ils

permettent d’améliorer la visibilité de l’offre. Pour qu’un produit puisse fonctionner il faut qu’il ait un

thème précis et accrocheur or le thème de l’industrie pourrait parfaitement jouer ce rôle. Il n’est

donc pas dénué de sens de créer un ou plusieurs produit autour du thème de l’industrie.

Un produit touristique pourrait être créé, il comprendrait une nuit, un repas et une ou plusieurs

visites dans les sites industriels. Un autre produit pourrait être à destination des cyclotouristes. Il

comprendrait une ou plusieurs nuits dans le pays et la visite des sites industriels qui longent

l’Eurovélo6 puisque le Doubs est la colonne vertébrale de l’histoire de l’industrie du Pays. Serait

inclus également les repas.

A noter qu’il n’y aura que le Comité Départemental du Tourisme (CDT) qui pourra commercialiser ces

produits touristiques.

Pour avoir une bonne visibilité auprès des jeunes il est possible de s’inscrire dans la démarche de la

carte « avantage jeune ». Cette carte à destination des jeunes de moins de 30 ans coûte 7 € et

permet d’obtenir des gratuités et des réductions sur la culture, les loisirs et autres services. Quelques

exemples des avantages : un bon d’achat dans les librairies de 6 €, réductions au cinéma, sur les

trains, forfait de ski gratuit… Devenir partenaire est gratuit, il suffit d’offrir un avantage aux

détenteurs de la carte. Il est possible d’imaginer une réduction sur l’ensemble des partenaires du

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réseau de la route de l’industrie du Pays Doubs central.

Un événement pourrait être créé, en marge des journées du patrimoine, cet événement pourrait

réunir les associations concernées par le thème de l’industrie. Le fait d’avoir toutes les acteurs réunis

sur un même événement augmente l’impact de ce dernier.

d. Poursuite de l’étude

Lors du recensement, de nombreuses activités artisanales ont été répertoriées et certains vestiges

notamment les moulins sont encore visibles. Il pourrait être intéressant de s’intéresser au

patrimoine que sont les moulins même si cela ne fait pas partie de l’industrie. Il y a également

l’artisanat qui a été présent avec les taillandiers, les charrons… Une autre étude pourra être faite

avec le thème de l’artisanat. Cette étude devra prendre en compte que de nombreux territoires ont

possédé le même artisanat et qu’il est très difficile de se différencier avec ce thème. Encore une fois

si ce thème est développé il devra s’appuyer sur les acteurs présents.

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CONCLUSION

L’objectif ici n’était pas de faire le descriptif précis de chaque patrimoine industriel. Ce descriptif sera

effectué plus tard si nécessaire mais il n’était pas utile pour cette étude. L’important ici est de cerner

la place de l’industrie dans l’ensemble du Pays Doubs central. Et de comprendre l’existence des

différents projets, les liens à l’échelle Pays et l’intérêt de tel ou tel développement. L’inventaire du

patrimoine du conseil régional est en train de faire un recensement du patrimoine industriel sur le

Doubs, cet inventaire sera peut-être plus détaillé et aura des industries qui ne figurent pas dans cette

étude. Lorsque cet inventaire sera terminé il faudra donc s’en informer pour compléter

éventuellement l’étude. Quoi qu’il en soit les principaux éléments ont été recensés car le patrimoine

industriel du Pays ne peut vivre sans acteurs locaux. Ces acteurs principalement sous forme

d’association dans le cas du Pays ont été recensés et c’est eux qui doivent être accompagnés pour

optimiser l’offre.

Une des difficultés du sujet et de savoir s’il s’agit d’industrie ou non. Il faut faire attention entre la

limite de l’artisanat et de l’industrie car même si les produits de l’industrie peuvent être de qualité et

découler d’un savoir-faire particulier, ce n’est pas du tout le même contexte qui le régit. Si après

cette étude le Pays Doubs central et ces acteurs choisissent de développer le tourisme à travers

l’industrie et la friche industrielle alors il faudra rester cadré sur cette thématique et ne pas déborder

pour qu’il n’y ait pas de confusion dans l’esprit du touriste. Une offre précise et concrète permet de

se distinguer de la concurrence et donner une image claire. La route de l’industrie est un moyen

simple de fédérer les acteurs et de proposer une offre visible. Le réseau n’a pas pour but de faire de

l’ombre ou de concurrencer le réseau des Musées des Techniques et Cultures Comtoises. Ce n’est

pas la même envergure ni le même investissement financier.

Une autre étude pourra mettre en valeur les entreprises existantes avec la faisabilité d’une offre sur

les visites d’entreprises. Car l’industrie reste un thème important dans l’histoire du Pays Doubs

central et de la France. La preuve avec le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg

qui souhaite « conduire la France sur la route de la troisième révolution industrielle » qui concerne la

rencontre entre les énergies renouvelables et les technologies numériques.

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BIBLIOGRAPHIE

- Ouvrages :

o Dictionnaire des communes du Doubs, sous la direction de Jean Couteau

conservateur en chef des archives de Franche-Comté et directeur des services

d’archives du Doubs, édition Cêtre, 1982-1987.

o Jean Pierre Chevalier, Tableau industriel de la Franche-Comté.

o Guide du partenariat 2012, Communes du Doubs et conseil général

o Jean-Paul Jacob et Michel Mangin, De la mine à la forge en Franche-Comté

o André Gueslin, le paternalisme revisité en Europe Occidentale

o Paul Harsin, annales d’histoire économique et sociale, « de quand date le mot

industrie », 1930

o Jean de Maulde, les mines de fer et l'industrie métallurgique dans le département du

Calvados : les minières anciennes, les mines actuelles, les concessions du

département, historique et développement de la métallurgie, les hauts-fourneaux de

Caen.

- Travaux universitaires :

o Ludovic Pelletier, L’Isle sur le Doubs et l’histoire des usines Japy, 2008.

o Jérôme Pallavicini, L’usine Ropp, de la sauvegarde à la reconversion d’un patrimoine

industriel, 2002-2003.

o Vincent Palmero, Les ouvriers de l’entreprise Ropp, l’art et le travail de la pipe 1918-

1968, 1998-1999

- Sites internet :

o www.laissey.com: dernière consultation juillet 2012

o www.ougney-douvot.com: dernière consultation juillet 2012

o www.ermina.fr : dernière consultation août 2012

o www.leboisducazier.be : dernière consultation août 2012

o www.lesforgesdessalles.info : dernière consultation août 2012

o www.racinescomtoises.net : dernière consultation août 2012

o www.inventaire.culture.gouv.fr : dernière consultation août 2012

o www.persee.fr : dernière consultation août 2012

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- Etudes :

o Philippe Chrétien, Industries et artisanat de Clerval.

o Gilles Palsky Professeur de géographie à l'université de Paris 1 - Panthéon-Sorbonne,

Le patrimoine industriel, construction d’un champ d’étude et d’intervention

- Documents :

o Registre des autorisations des travaux sur les rivières et les ruisseaux du Doubs,

Archives départementales du Doubs.

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Annexes

ANNEXE 1

Les entreprises industriels du Pays Doubs Central Communauté de communes du Pays Baumois Nom de l'entreprise Lieu Type SARL Cuche roland et fils AISSEY Menuiserie/bois Menuiserie LP AUTECHAUX Bois Polytech AUTECHAUX Plastique ITS AUTECHAUX Métallurgie MBP Innovation, Mécanique Baumoise de Précision AUTECHAUX Mécanique/usinage Atelier Lineal BAUME-LES-DAMES Imprimerie IMPRIMERIE MODERNE DE L'EST BAUME-LES-DAMES Imprimerie RIOZ IMPRIM'OFFSET BAUME-LES-DAMES Imprimerie SOCIETE INTERCONTINENTALE DE PUBLICATION ET EDITION BAUME-LES-DAMES Imprimerie Est évènement BAUME-LES-DAMES Imprimerie/stand ETABLISSEMENTS FAIVRE BAUME-LES-DAMES Industrie agroalimentaire

Cuisines legrand BAUME-LES-DAMES Fabrication meubles cuisine

SOCIETE BAUMOISE DE CARTONNAGES ET D'IMPRESSIONS BAUME-LES-DAMES Cartonnages Eurotol industrie BAUME-LES-DAMES Métallurgie, découpage Besson FONTENOTTE Menuiserie/bois AVENIR VERANDAS BAUME LES DAMES menuiserie COMEPRI BAUME LES DAMES Construction mécanique DBM BAUME LES DAMES Menuiserie EBENISTERIE BLANCHOT AUTECHAUX menuiserie EFI Plate BAUME LES DAMES Produit chimique GIGANDET JEAN-PIERRE BAUME LES DAMES menuiserie GIRARD CHRISTOPHE LUXIOL menuiserie GOMEZ TECHNOLOGIES Groupe Maillard industrie AUTECHAUX Holcim béton BAUME LES DAMES Béton ITB Innovation AUTECHAUX Mécanique Nuances plus BAUME-LES-DAMES Peintre industriel PERRIN AQUA DECOUPE AUTECHAUX Découpe jet d'eau PIB (PEINTURE INDUSTRIELLE BAUMOISE) BAUME-LES-DAMES Peintre industriel PLAFOND LAFFOND AUTECHAUX Batiment SBM TP BAUME-LES-DAMES Bâtiment SYSCOBOIS BAUME-LES-DAMES Bois/bâtiment TECNICARTON BAUME-LES-DAMES Fabrication de cartons VERMOT DESROCHES MENUISERIE BAUME-LES-DAMES Menuiserie

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Communauté de communes Vaîte Aigremont Nom de l'entreprise Lieu Société du Pipeline Sud Européen BRECONCHAUX Pétrole Menuiserie du plateau CHAMPLIVE Bois Menuiserie Tripard CHAMPLIVE Bois Béton 25 GONSANS Bâtimen Ecogranu 25 GONSANS Extraction pierre Bost-Garnache Industries LAISSEY Outils Technique et lumière Vernier LAISSEY Lumière P'tifour NAISEY-LES-GRANGES Alimentaire France Tribunes OUGNEY-DOUVOT Ttribune MPC Mécanique de précision Cler POULIGNEY-LUSANS Outils de découpe Génélex ROULANS Embryons Drezet Dominique scierie de bois VAL DE ROULANS Bois Cft Courants Faibles Et Telecommunications GONSANS Fabrication téléphone Brennot Emmanuel MENUISERIE Menuiserie Coopex ROULANS Exportation semence Vistral M ROULANS Menuiserie Européenne d’énergie électrique SAINT HILAIRE Fabrication de moteur Socie SECHIN Menuiserie PARANDET SEBASTIEN VAL DE ROULANS Menuiserie HUDELOT RAPHAEL VAUCHAMPS Menuiserie Communauté de communes du Pays de Rougemont Nom de l'entreprise Lieu ERH HUANNE MONTMARTIN Travail métaux Simon Charles Jules ROUGEMONT Ameublement A.C.T.L. CUSE ET ADRISANS Fermetures alu DNS Fenetre CUSE ET ADRISANS Fermetures PVC EURL C.P.S. CUSE ET ADRISANS métallerie FORMES ET MATIERES CUSE ET ADRISANS Menuiserie bois et PVC LIGIER FREDERIC ROMAIN Menuiserie PCV FERMETURES MONTAGNEY SERVIGNEY Menuiserie MOUILLET FRERES MONTAGNEY SERVIGNEY production d'électricité POULAIN DOMINIQUE MONDON Menuiserie PREDINE DOMINIQUE ABBENANS Menuiserie SIMONIN EMMANUEL CUSE ET ADRISANS Jeux et jouets STYLE CUISINE MESANDANS menuiserie

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Communauté de communes du Pays de Clerval Nom de l'entreprise Lieu FROMAGERIE DE CLERVAL SANTOCHE Industrie agroalimentaire Profialis CLERVAL Industrie plastique SA CANCOILLOTTE FLEURON DES GOURMETS CLERVAL Industrie agroalimentaire

DELFINGEN FR-ANTEUIL ANTEUIL Frabication pièce plastique

SARL VERMOT RAINURAGE SAINT GEORGES ARMONT Bâtiment

STREIT GROUPE CLERVAL STREIT INGENIERIE POMPIERRE SUR DOUBS STREIT THAON LES VOSGES CLERVAL STREIT MECANIQUE SANTOCHE Mécanique industrielle

SERRURERIE METALLERIE L'HOPITAL SAINT LIEFFROY Sérrurerie métallerie

Communauté de communes des Isles du Doubs Nom de l'entreprise Lieu BOISSIER FREDERIC MEDIERE menuiserie FOURNIER SOYE menuiserie J.P. SERVICE MEDIERE menuiserie MAURICE GILLES L'ISLE SUR LE DOUBS menuiserie SALIGNON OLIVIER MEDIERE menuiserie SARL M.J.H. L'ISLE SUR LE DOUBS peinture SERRURERIE METALLERIE ETRAPPE Serrurerie TAILLARD DOMINIQUE L'ISLE SUR LE DOUBS Menuiserie bois et pvc AC FERM RANG COMETRAC RANG ETS PERRIGUEY BOURNOIS PMS INDUSTRIE RANG PMS INTERNATIONAL RANG SERGE RAYOT ONANS SOFTEKK L'ISLE SUR LE DOUBS Communauté de communes du Vallon de Sancey Nom de l'entreprise Lieu EMBALLAGES DIFFUSION SANCEY LE GRAND Plastique JM BROSSERIE SANCEY LE GRAND Brosse LES AVIVES DE L'EST VELLEVANS Scierie Girardet SANCEY LE GRAND Métallerie

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ANNEXE 2

Fiche informations associations

Quel est l’objectif de votre association ?

Combien de membres il y a-t-il dans l’association ?

Quelles sont les actions réalisées par votre association ?

Quel est le patrimoine industriel auquel l’association s’intéresse ?

Quel type de développement touristique est-il possible de faire autour de ce patrimoine ?

Il y a-t-il un autre patrimoine industriel qui intéresserait l’association ?

Connaissez-vous d’autres sites industriels ?

Quels sont les besoins de l’association ?

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ANNEXE 3

Carte des moulins du Pays Doubs central

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ANNEXE 4

Carte des mines et des carrières du Pays Doubs central

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ANNEXE 5

Recensement du patrimoine industriel du Pays Doubs central

Lieu Nom Type Année création Année

fin

Employés

max

Abbenans Carrière

Abbenans Centrale électrique

Abbenans Four et Moulin 1406

Abbenans Mine à ciel ouvert

Accolans Four banaux

Aîssey carrière 1850

Aîssey Four à chaux

Aîssey fourneau de charbon

Aîssey Mine de fer début XIXème s

Aîssey Moulin

Appenans Huilerie

Appenans Moulins (3) 1910

Appenans Scierie 1910

Autechaux Moulin

Autechaux Tuilerie milieu XIXème s début

Xxème s 4

Avilley Centrale électrique 1910

Avilley Mines de fer à ciel

ouvert début XIXème s

Avilley Moulin 1900

Avilley Moulins (2) 1240

Avilley Usine Plot

Avilley Sablière XVIIIème

Avilley Tuilerie 1914

Baume-les-Dames Usine Baby-foot Après la 2nd

GM 1970 30

Baume-les-Dames Usine Cadran de montre 20

Baume-les-Dames Raguin Cancoillotte 25

Baume-les-Dames Vogalu Casserole 40

Baume-les-Dames Ropp Construction pipes 1893 1970 250

Baume-les-Dames Japy Filature 1955 80

Baume-les-Dames Huilerie

Baume-les-Dames Electro-kicker Juke-box 1955 1982 260

Baume-les-Dames Moulins (3)

Baume-les-Dames Papeterie début XVIIIème 8

Baume-les-Dames Moulin Sicard Papeterie

Baume-les-Dames FI plaques Offset pour

l’imprimerie 1979 Ouvert 80

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Baume-les-Dames Micro pierre Rubis montre

Baume-les-Dames Scierie

Baume-les-Dames Vestin Sous-traitance Peugeot 100

Baume-les-Dames Tanneries

Baume-les-Dames Sauvegrain Tissage 1980 150

Baume-les-Dames Labourier Tracteur

Belvoir Tanneries (4) 1681

Blussangeaux Belchamp puis forces

motrices de l'Est Centrale électrique 1921

Blussangeaux foule début XIXème s

Blussangeaux haut fourneau 1649

Blussangeaux Moulin 1300

Blussangeaux scierie XIXème

Blussangeaux Teinturerie début XIXème s

Blussans martinet 1630

Blussans moulin XIXème

Blussans renardière 1630

Bouclans moulin

Bournois fours (2) XVème

Bournois

Mr Legrand puis Mme

La Marquise de

Raincourt

Mine de fer à ciel ouvert

Branne Carrière de pierre à bâtir XVIIIème

Champlive Seupt Moulin

Champlive Moulin début XXème

Champlive Tannerie 1687 XVIIIème

Chatillon-Guyotte Tuilerie 1752 1874

Chaux-les-Clerval Villeminot Minoterie

Chaux-les-Clerval

Moulin pour scierie puis

centrale électrique en

1920

Chazot Carrière de pierre à bâtir

et pirre à chaux

Chazot sablière

Clerval Carrière

Clerval Faïencerie

Clerval Fonderie

Clerval Fours et moulins

Clerval horlogerie

Clerval Mine

Clerval Poêle à frire

Clerval Scierie

Clerval Tanneries

Clerval Tuilerie

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Clerval Oudot Tuilerie 1840

Clerval Tuilerie avant 1682

Clerval Société des Fonderies avant 1915 1970

Cubrial Tuilerie XVIIIème

Cubry Four à Chaux 1860

Cubry moulin 1870

Cubry Tuilerie 1730 1905

Cusance huilerie (2) XIXème

Cusance Moulin 1750 fin

XIXème

Cusance Seigneur de Belvoir Moulin à papier 1486

Cusance Papeterie Papier 1500

Cusance produit chimique 1883

Cusance scierie XIXème

Cusance Taillanderie XIXème

Cusance teinturerie XIXème

Cusance tuilerie 1850

Cuse et adrisans moulin (2) XIXème

Douvot Moulin

Esnans carrière de gravier

Esnans Four à Chaux 1599

Esnans moulin

Esnans Tuilerie 1842 1883

Etrappe Abbaye moulin

Fontaine les clerval mine de fer 1818 1853

Fontenelle-Montby moulin avant 1800

fourbanne moulin 1850 1939

Fourbanne Moulin

Gémonval fabrique produit

chimique 1849

Gémonval mine houille XIXème

Gémonval Claude Vienot moulin 1710 1878

Geney carrières à grain fin XIXème

Glamondans Guigot moulin huile et farine fin

XIXème

Gondenans-les-

Moulins moulin (4) huilerie XIIème XIXème

Gondenans-Montby mine de fer en grain 1820 1853

Gondenans-Montby moulin (3), chanvre,

huilerie, ribe, grain 1954

Gondenans-Montby tuilerie 1890

Gondenans-Montby tuilerie 1903

Gouhelans Moulin (blé et huilerie) 1820 1870

Grosbois Tuilerie XIXème

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Guillon Taillanderie

Guillon-les-bains métallurgie, taillanderie 1976

Guillon-les-bains Baillif puis Sicard Papeterie puis moulin à

Blé XVIIIème

milieu

XIX

Huanne-Montmartin moulin 1850

Hyémondans moulin (huilerie) fin

XIXème

Hyémondans Tuilerie XIXème

Hyèvre-Paroisse Nicolet martinet (cuirasses et

outils agricoles) XVIIIème

Hyèvre-Paroisse moulin ( blé, ribe,

huilerie, foule, scierie)

Hyèvre-Paroisse Usine Pinces

Isle-sur-le-Doubs Balisterie billes et boulet jeu

Isle-sur-le-Doubs Centrale électrique

Isle-sur-le-Doubs bouchot forge

Isle-sur-le-Doubs imprimerie

Isle-sur-le-Doubs Bertrand Machine à pétrir le pain

Isle-sur-le-Doubs moulin 1160

Isle-sur-le-Doubs bouchot moulin

Isle-sur-le-Doubs petite forge Moyen-âge

Isle-sur-le-Doubs tanneries (2)

Isle-sur-le-Doubs schwoberie tissage

Isle-sur-le-Doubs bouchot tuilerie

Isle-sur-le-Doubs Jouffroy tuilerie

Isle-sur-le-Doubs verrerie

Isle-sur-le-Doubs Japy Vis et boulons 1792

Laissey Compagnie de Creusot cité ouvrière 1850

Laissey Bost cité ouvrière

Laissey Mine Mine de fer 1842

Laissey bouchot mine de fer

Laissey moulin (scierie, ribe,

huilerie) avant 1584

Laissey Usine Bost Pinces 1891

Laissey bost pinces 1891 222

Laissey Tissage 1861 30

Laissey tissage XIXème début

Xxème s 30

Lanans tuilerie (2) 1847

Le puy Charron 1930

Luxiol moulin (huilerie) 1920

Mancenans moulin (3 à blé)

Mancenans tuilerie 1859

Marvelise moulin XVIIème

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Médière mine de fer en grain

Médière moulin XVIIème XIXème

Montagney-Servigney Forge Boulet de canon 1500 84

Montagney-Servigney forge

Montagney-Servigney Pont en fer type Eiffel

Naisey-les-granges mine de fer

Naisey-les-granges moulin à eau

Naisey-les-granges moulin à vent

Naisey-les-granges tabatière

Naisey-les-granges Pierre Pertuis tuilerie 1847

Naisey-les-granges tuilerie

Nans moulin (2) 1880

Onans moulin fin du M-A

Orvre tanneur XVIIIème

Ougney-Douvot carrière de gypse XIXème

Ougney-Douvot mine à charbon 1781

Ougney-Douvot Fusenot moulin 1671

Ougney-Douvot moulin

Ougney-Douvot Pierre Besançon, puis

Seglio

Usine d'acier, pince,

quincallerie 1870 1968 104

Pompierre-sur-Doubs moulins (2, blé)

Pompierre-sur-Doubs Bouchot tuilerie 1834

Pompierre-sur-Doubs verrerie

Pont-les-Moulins Nicolet charrue, haches, pelles

sur la forge 1772

Pont-les-Moulins fabircation de tissu

imprimé XIXème

entre

deux

guerre

Pont-les-Moulins Pierre Cointetet et

Guillaume Ramasson forge 1441

Pont-les-Moulins Derosne forge début XIXème s 10

Pont-les-Moulins Nicolet martinet sur la forge 1680

Pont-les-Moulins mine de fer

Pont-les-Moulins Richard Rousselot papeterie sur la forge 1486

Pont-les-Moulins Caron scierie, serrurerie,

taillanderie 1757

Pont-les-Moulins Taillanderie

Pont-les-Moulins Taillanderie (3)

Pont-les-Moulins Nicolas Leblanc teinturerie

Pouligney carrière de pierre

Pouligney Vienot moulin( teinturerie,

foulon) 1870

Pouligney Bougeot tuilerie milieu XIXème s 3

Puessans moulin 1480

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Rahon carrière de calcaire

bleuâtre

Rang Moulin

Roche-les-Clerval Moulin

Roche-les-Clerval

Bourcard Ferdinand

puis Siman puis

Mouchet puis

Clermoulin

moulin (scierie, huilerie,

électricité) 1735

Rognon moulin 1920

Rougemont mine de fer

Rougemont moulin (2) 1880

Rougemont tuilerie

Rougemont Bost-outillage Usine 29

Roulans carrière de pierre XIXème

siècle

Roulans Mine de fer

Saint Juan fourneau de charbon XVIème siècle

Saint Juan Tuilerie (2) XIXème

Sancey-le-grand carrière (8) 1855

Sancey-le-grand forge

Sancey-le-grand moulins (3)

Sancey-le-grand tannerie XVII 1883

Sancey-le-grand tuilerie

Sancey-le-long Carrière de pierre

Sancey-le-long cloutiers

Sancey-le-long moulins (7) taillanderie,

scieries 1628

Sancey-le-long tanneurs

Sancey-le-long teinturerie XIXème

Santoche carrière

Santoche martinet

Santoche moulin

Servin moulin 1542

Servin tuilerie 1842 6

silley-bléfond moulins (plusieurs)

Soye carrière

Soye moulins (2, huilerie)

Soye tuilerie

Tallans moulin

trouvans moulins (2) blé, maîs,

huilerie 1850 1910

uzelle mine de fer

uzelle moulin

Vauchamps carrières (5)

Vauchamps Moulin

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Vauchamps Bouton moulin XIIIème 1910

Vauchamps Régnier moulin (huilerie) 1545 1893

Vaudrivilers Carrières (2)

Vellerot-lès-Belvoir Carrières (3)

Vellevans Tuilerie 1883

Vellevans Carrière

Vellevans Scierie (3)

Vergranne Carrières (4) XIXème

Verne Tanneurs (2) XVIIIème

Verne moulin XIXème

Verne Carrière (6)

Verne Gypserie

Vernois-lès-Belvoir Moulin (2)

Viethorey Moulin

Villers Saint Martin tuilerie

Villers Saint Martin Carrières (?)

Villers-Grélot Carrière

Voillans moulin XIXème

Voillans Mines

Voillans Carrières (2)

Vyt-lès-Belvoir Moulin Magnin XVIème siècle

Vyt-lès-Belvoir Robelin Moulin de Courbahon

Vyt-lès-Belvoir Tuilerie (2)

Vyt-lès-Belvoir Carrière

usine électrique 1922

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ANNEXE 6

Les associations en lien avec le patrimoine industriel

I. Les amis des forges de Montagney

Aujourd’hui l’association propose des visites sur demande pour les groupes et s’organise pour les

journées du patrimoine afin de proposer des animations. Il y a 130 membres dans l’association,

une quinzaine d’actifs et quelques-uns pour faire les visites. L’association a aménagé le 1er

étage

de la forge mais la sécurité n’est pas optimale et des panneaux préviennent du danger.

L’association a une assurance. Lorsque les travaux seront fait, l’association souhaite installer à

l’intérieur du bâtiment une représentation d’un système avec roue soufflet et martinet. Les

membres de l’association devraient s’occuper des petits travaux à l’intérieur qui ne nécessite pas

de savoir-faire particulier. L’association fera des visites sur demande et peut-être une ouverture

constante en été. L’association est ouverte aux aides de promotion et de communication.

L’association souhaite également faire un partenariat avec les forges et mines qu’il y a aux

environs mais qui se situe dans le département de Haute-Saône. Un sentier de randonnée qui va

passer au travers du site de la forge est en train d’être créé par l’association de randonnée de

Rougemont, le CORR.

II. L’association de sauvegarde du patrimoine industriel de l’ancienne usine des pipes Ropp

Créée en septembre 2011 sous forme loi 1901 mais est entrée en activité seulement à partir de

novembre. L’objectif de cette association est la sauvegarde du patrimoine et être force de

proposition auprès de la ville pour la réhabilitation des locaux de l’usine Ropp. Pour l’instant il y a

25 membres la plupart étant des enfants d’ouvriers mais il y a également des anciens ouvriers

qui n’ont pas besoin de payer de cotisation. L’association a réalisé un tri et du nettoyage.

III. Le Chat des Laissey

Créée en 2008 qui a pour but la sauvegarde du patrimoine et du savoir-faire des anciens.

L’association souhaite présenter à travers les outils la façon de travailler des anciens. Cela ne

concerne pas uniquement les outils de l’usine Bost même si ils ont une grande collection de

pinces et autre outils en lien avec l’usine, ils ont par exemple 800 pinces sur les 1000 qui figurent

dans le catalogue de 1920, catalogue qu’ils ont achetés 250€. Il y a également un film du patron

qui marche dans la rue, une reproduction miniature d’un marteau pilon en bois, des pinces entre

passées, une grande affiche qui représente l’intérieur de l’usine et qui donne l’impression que

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l’on s’y trouve. Pour l’instant ils ont également une collection d’outils de menuiserie. Il y a 12

membres de l’association mais il devrait y avoir 4 nouveaux membres prochainement.

L’association a déjà fait plusieurs expositions à Bouclans et à Deluz.

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ANNEXE 7

Carte des tuileries du Pays Doubs central