etude sur la mise en place et l’utilisation de champs
TRANSCRIPT
MINDINE Océane
Maître de stage
TACCONI Aurélien
Technicien supérieur hospitalier PCR
Enseignant responsable
GSCHWIND Régine
Etude sur la mise en place et l’utilisation de champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
LP DORA ANNEE 2014-2015
Hôpital Nord Franche-Comté Site du Mittan
56 Bd de Maréchal Juin 25 200 Montbéliard
http://www.hnfc.fr/ Tél 03 81 98 88 68
Table des matières
Table des matières
Remerciements _____________________________________________________________ 1
Lexique ____________________________________________________________________ 2
Introduction ________________________________________________________________ 3
Dosimétrie - Présentation générale _____________________________________________ 5
Principe de la radiothérapie ___________________________________________________ 5
Présentation du service ______________________________________________________ 5
Dosimétrie - Parcours du patient : Cancer de la prostate __________________________ 7
Présentation de la maladie ___________________________________________________ 7
Stratégie médicale __________________________________________________________ 8
Consultation de nouveau cas _________________________________________________ 8
Prescription médicale _______________________________________________________ 8
Simulation virtuelle _________________________________________________________ 9
Définition des volumes cibles et des OAR ______________________________________ 10
Planification de traitement ___________________________________________________ 10
Validation médicale ________________________________________________________ 15
Carte de traitement ________________________________________________________ 15
Validation physicien ________________________________________________________ 15
Traitement _______________________________________________________________ 15
Suivi ____________________________________________________________________ 16
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire ______________________ 17
Généralités ______________________________________________________________ 17
Définitions Chirurgie (endo)vasculaire ________________________________________ 17
Contexte réglementaire vis-à-vis de la radioprotection des travailleurs ______________ 17
Protection des opérateurs _________________________________________________ 18
RADPAD ______________________________________________________________ 19
Objectifs _________________________________________________________________ 19
Etalonnage des pastilles ____________________________________________________ 19
Matériel et méthode ______________________________________________________ 19
Table des matières
Résultats ______________________________________________________________ 25
Endoprothèse aortique _____________________________________________________ 27
Matériel et méthode ______________________________________________________ 27
Résultats ______________________________________________________________ 29
Endoprothèse aortique avec RADPAD _________________________________________ 32
Matériel et méthode ______________________________________________________ 32
Résultats ______________________________________________________________ 34
Discussion _______________________________________________________________ 38
Limites de l’étude __________________________________________________________ 40
Conclusion _______________________________________________________________ 40
Conclusion ________________________________________________________________ 41
Table d’illustration _________________________________________________________ 42
Références ________________________________________________________________ 43
Liste des contacts et personnes ressources ____________________________________ 44
Annexes __________________________________________________________________ 45
Annexe 1’ : Définition des contraintes (T1) _____________________________________ 46
Annexe 1 : Définition des contraintes (T2) ______________________________________ 47
Annexe 2 : HDV ____________________________________________________________ 48
Annexe 3 : Coefficient de conversion Hp (10) ___________________________________ 49
Annexe 4 : Coefficient de conversion Hp (0.07) _________________________________ 50
Annexe 5 : Coefficient de conversion Hp (3) ____________________________________ 51
Annexe 6 : Fiches d’évaluation matériel ________________________________________ 52
Résumé de l’étude des RADPAD ______________________________________________ 54
Pg. 01 Remerciements
Remerciements
Mes remerciements s’adressent tout d’abord au Professeur Bosset, chef de service de
radiothérapie, pour m’avoir accueilli dans son établissement.
De la même façon, je remercie mon maître de stage Monsieur Aurélien Tacconi,
technicien en radioprotection, et Madame Emmanuelle Martin, physicienne, pour le
savoir qu’ils m’ont transmis, pour leur confiance et pour toute l’attention qu’ils m’ont
apporté tout au long de ce stage. Je tiens aussi à les remercier pour leurs suivis, leurs
conseils et leurs participations tout au long de l’acheminement de ce rapport.
Je remercie aussi Madame Gschwind Régine, enseignante responsable, pour son suivi
ainsi que ses remarques concernant l’élaboration de ce rapport.
Je souhaite également remercier Monsieur François Leroux, chirurgien vasculaire, sans
qui cette étude n’aurait pu être effectuée. Je le remercie également pour son implication
tout au long de cette étude.
De la même façon, mes remerciements s’adressent à Madame Anne Rabier, chef de
produits RADPAD, pour sa disponibilité et ses conseils. Notamment pour les apports
d’informations qu’elle m’a transmis tout au long de ce stage.
Je remercie aussi, Madame Maryline Jehl, pharmacienne, pour sa disponibilité et son
partage d’informations.
Pour finir, je remercie pour leur accueil et leurs précieux conseils, toute l’équipe de
physique : Monsieur Jean-Michel Rouvier, physicien ; Madame Céline De Conto,
physicienne ; Monsieur Alexandre Govignon, physicien ; Monsieur Jérémie Mounier,
physicien ; Monsieur Olivier Jeannot, ingénieur en radiothérapie ; Madame Delphine
Balcer, dosimétriste ; Monsieur Hasan Kavak, dosimétriste et Monsieur Nicolas Fageot,
dosimétriste.
Pg. 02 Lexique
Lexique
Dosimétrie
CBCT : Cone Beam Computed Tomography
CTV : Clinical Target Volume
D2% : Dose reçue par 2% du volume
GTV : Gross Tumor Volume
HDV : Histogramme Dose Volume
HD : Haute Définition
HU : Unités Hounsfield
IMRT : Intensity Moduleted RadioTherapy
ITV : Internal Target Volume
MLC : MultiLeaf Collimator
OAR: Organes à Risque
OBI : On Board Imager
OMP: Oncentra MasterPlan
PSA : Prostate Specific Antigen
PTV: Planning Target Volume
RCP: Réunion de Concertation Pluridisciplinaire
T1 : Temps 1
T2 : Temps 2
TPS: Treatment Planning System
UM : Unité Moniteur
VMAT : Volumetric Modulated RadioTherapy
Radioprotection
CIPR : Commission Internationale de Protection
Radiologique
EPI : Equipements de Protection Individuelle
RI : Rayonnements Ionisants
TL : Thermo-Luminescent
TLD : Détecteur thermoluminescent
VLEP : Valeurs Limites d’Exposition
Professionnelles
Pg. 03 Introduction
Introduction
Dans le cadre de la Licence Professionnelle Dosimétrie et Radioprotection
médicales, j’ai effectué mon stage d’une durée de 14 semaines au sein du service de
radiothérapie de l’Hôpital Nord Franche Comté, situé au site du Mittan à Montbéliard,
qui vous sera présenté dans la première partie de ce rapport.
L’objectif de ce stage étant de connaitre le métier de dosimétriste, je vous présenterai
en deuxième partie de ce rapport le parcours du patient atteint du cancer de la prostate.
En dehors des tâches de routine comme la dosimétrie et les contrôles de qualité, il
m’a été confié une étude sur la mise en place et l’utilisation de champs stériles plombés
(RADPAD) en chirurgie vasculaire. Cette étude vous sera présentée dans la troisième
partie de ce rapport. Elle consiste à évaluer l’efficacité de ces champs stériles plombés
pour réduire l’exposition aux rayonnements, diffusés par le patient, du chirurgien en
charge de l’opération.
L’étude a été proposée par Mr Leroux, chirurgien au centre hospitalier de Belfort
Montbéliard, qui avait assisté à une conférence sur les RADPAD.
Tout au long de cette étude, des travaux ont été réalisés avec l’aide de différents
partenaires qui sont les suivants :
Aurélien Tacconi, technicien en radioprotection ;
François Leroux, chirurgien vasculaire;
Maryline Jehl, pharmacienne ;
Anne Rabier, chef de produits Queryo Medical et distributeur des RADPAD.
Pour effectuer cette étude, basée sur la radioprotection du personnel, il a été nécessaire
de faire un récapitulatif du contexte réglementaire vis-à-vis de la radioprotection des
travailleurs avec les nouvelles Valeurs Limites d’Exposition Professionnelles (VLEP)
aux rayonnements ionisants. Il a été aussi nécessaire de parler d’une façon plus
générale de la protection des opérateurs en évoquant le principe ALARA (As Low As
Reasonably Achievable) ainsi que les trois variables du principe de protection contre
l’exposition externe : le temps, la distance et les écrans. De plus, afin de comprendre le
fonctionnement des RADPAD, une partie a été spécialement consacrée à la description
de ces champs stériles plombés.
Figure 1: Bloc opératoire
Pg. 04 Introduction
L’étude en elle-même s’est faite en trois temps :
L’étalonnage des pastilles qui nous a permis de les classer par lots d’après leur
réponse à une irradiation ;
L’opération d’endoprothèse aortique sans RADPAD qui nous a permis de
connaitre la dose reçue par le chirurgien lors de cette intervention ;
Et l’opération d’endoprothèse aortique avec RADPAD, pour connaître le
pourcentage d’atténuation des rayonnements diffusés et rétrodiffusés par le
patient, lié à l’utilisation du champ stérile plombé.
Chaque temps sera présenté avec les matériels et méthodes utilisés ainsi que leurs
résultats.
Pour finir cette étude, une discussion ainsi que les limites de l’étude seront établies. Figure 2: RADPAD
Pg. 05 Dosimétrie - Présentation générale
Dosimétrie - Présentation générale
Principe de la radiothérapie
La radiothérapie a pour objectif d’irradier toutes les cellules cancéreuses afin d’entraîner le
contrôle, voire la guérison, et cela par une dose suffisante focalisée sur le volume cible
tumoral tout en épargnant les Organes à Risque (OAR) voisins. Elle consiste donc en
l’utilisation de rayonnements ionisants dans le but de détruire les cellules cancéreuses. La
principale cible des rayons est l’ADN contenu dans le noyau des cellules tumorales ce qui
permet de détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier.
La radiothérapie peut être associée à la chirurgie ou à la chimiothérapie.
Présentation du service
Le service de radiothérapie de l’HNFC est implanté au site du Mittan à Montbéliard. Celui-ci
est rattaché au CHRUB depuis mars 2011.
Le personnel comprend: 1 chef de service, 3 médecins radiothérapeutes en commun avec le
service de Besançon (4 jours à Montbéliard et 1 jour à Besançon), 5 physiciens, 1 cadre de
santé, des manipulateurs, 3 dosimétristes, 1 ingénieur en radiothérapie, 1 ingénieur qualité
et 1 technicien en radioprotection.
Chaque personnel à un rôle spécifique dans le service :
Le médecin radiothérapeute précise le diagnostic et propose la thérapeutique la mieux
adaptée au patient. Celui-ci prescrit ensuite la dose de traitement (dose totale, fractionnement
et étalement) puis il délimite la zone de traitement sur laquelle cette dose doit être délivrée.
Le radiothérapeute vérifie aussi le bon positionnement du patient. Enfin le médecin suit le
patient en consultation pendant la durée des soins puis par des visites régulières plusieurs
années après la fin du traitement.
Le physicien est le garant de la dose délivrée par les appareils de traitement. Il assure la
calibration et les contrôles qualité des appareils puis juge leurs résultats. Le physicien
propose le plan de traitement des patients, il travaille avec le médecin sur l’optimisation de la
répartition de la dose en fonction de la zone à traiter. Il vérifie les dossiers et apporte son aide
aux manipulateurs.
Le cadre de santé s’occupe de la gestion des plannings.
Pg. 06 Dosimétrie - Présentation générale
Le manipulateur reste en contact permanent avec le patient, il réalise les soins techniques,
pilote les appareils de simulation et de traitement, et programme les rendez-vous du patient.
Le dosimétriste seconde le physicien dans ses tâches de préparation de dosimétrie. Il aide à
réaliser les contrôles de qualités des appareils nécessaires pour assurer une qualité optimale
de traitement.
L’ingénieur en radiothérapie assure la gestion informatique, la maintenance des machines,
participe au développement des différentes applications et lance les appels d’offres.
Le technicien en radioprotection délimite les zones, réalise les contrôle de radioprotection,
effectue le suivi dosimétrique, gères les déchets radioactifs et forme le personnel.
Le service est équipé de trois types de machines : un scanner dosimétrique, deux
accélérateurs Clinac 2100 C/D nommés Clinac 1 et Clinac 2 et un Truebeam STX version
1.6.
Les Clinac sont équipés de:
MLC* de 120 lames (10 mm et 5 mm)
Imageur portal : Imagerie MV
OBI*: Imagerie KV + CBCT*
Le TrueBeam est équipé de:
MLC HD de 120 lames (5 mm et 2,5 mm)
Imageur portal : Imagerie MV
OBI: Imagerie KV + CBCT
Système de repositionnement Exactrac
Table 6D
Le service de radiothérapie utilise deux techniques de traitement : la radiothérapie
conformationnelle 3D et l’arcthérapie modulée (RapidArc). Les TPS* sont différents en
fonction de la technique d’irradiation prescrite par le médecin. Les stations OMP* de Nucletron
pour la planification 3D et les stations Eclipse de Varian pour la planification RapidArc. De
même, le Clinac 1 ainsi que le TrueBeam sont utilisés pour l’arcthérapie modulée alors que
le Clinac 2 est utilisé pour la radiothérapie conformationnelle 3D. Le TrueBeam est également
utilisé pour les traitements de stéréotaxie intracranienne.
Pg. 07
Dosimétrie - Parcours du patient : Cancer de la prostate
Dosimétrie - Parcours du patient : Cancer de la prostate
Présentation de la maladie
Avec plus de 71 500 nouveaux cas estimés en 2010 en France métropolitaine, le cancer de
la prostate est le cancer masculin le plus fréquent en France et dans les pays occidentaux en
général, nettement devant les cancers du poumon et du côlon-rectum. L’âge médian au
diagnostic était inférieur à 70 ans en 2009 [1].
Le cancer de la prostate est la quatrième cause de mortalité par cancer, avec moins de 10 000
décès par an en France métropolitaine. L’accentuation de la baisse de la mortalité par cancer
de la prostate depuis 2000 est due à l’amélioration de la prise en charge de ce cancer [2].
Figure 3: Evolution de l'incidence de la mortalité du cancer de la prostate de 1980 à 2012
Le diagnostic de cancer de la prostate est habituellement suspecté lors d’une augmentation
de la valeur du PSA* qui est un marqueur de l’activité de la prostate, lorsqu’une anomalie a
été détectée au toucher rectal ou si des symptômes urinaires ou généraux (fatigue perte
d’appétit, perte de poids) sont présents.
Le choix des traitements d’un cancer de la prostate dépend de l’étendue du cancer au
moment du diagnostic. Les médecins utilisent une classification qui prend en compte trois
critères :
Pg. 08
Dosimétrie - Parcours du patient : Cancer de la prostate
La taille de la tumeur (T) ;
L’atteinte ou non des ganglions par des cellules cancéreuses (N, pour l’initiale
de node qui signifie ganglion en anglais) ;
La présence ou non de métastase dans d’autres parties de corps (M).
Ces trois critères permettent de déterminer le stade du cancer, c’est-à-dire son degré
d’extension. Les différents stades sont établis selon une classification internationale appelée
classification TNM.
Stratégie médicale
Les traitements par radiothérapie sont toujours précédés par une décision prise en Réunion
de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) validant l’indication du traitement. La RCP réunit
plusieurs médecins de spécialités différentes pour discuter des solutions de traitement
possible pour le patient. Elle permet d’évaluer les bénéfices par rapport aux risques ainsi que
l’efficacité par rapport à la toxicité. L’évaluation est fonction des caractéristiques de la maladie
et du patient, de la probabilité de succès ainsi que de l’espérance de vie.
Consultation de nouveau cas
Cette consultation est faite par le médecin radiothérapeute, elle permet d’informer le patient
des différentes orientations thérapeutiques proposées, des bénéfices attendus, des effets
secondaires possibles et des risques thérapeutiques que ces traitements comportent.
Prescription médicale
La prescription récapitule toutes les données médicales importantes pour le traitement. Elle
est faite par un médecin puis, elle est transmise en physique pour la réalisation de la
dosimétrie.
Dans le cas du dossier étudié, la prescription était :
Volume cible : Prostate
Dose totale : 66 Gy en 33 fraction de 2 Gy
Nombre de fractions par semaines : 5
PTV1 : 46Gy en 23 fractions de 2 Gy
PTV2 : 20 Gy en 10 fraction de 2 Gy
Pg. 09
Dosimétrie - Parcours du patient : Cancer de la prostate
Le traitement de la prostate se déroule donc en deux temps : Dans un premier temps, la
prostate et 2/3 des vésicules séminales seront traitées jusqu’à 46 Gy. Dans un second temps,
la prostate, sera traitée seule, de 46 Gy à 66 Gy.
La technique de traitement est l’arcthérapie modulée et l’accélérateur utilisé sera le
TrueBeam.
Simulation virtuelle
La simulation est la première étape du cheminement en radiothérapie. Il s’agit de l’étape de
préparation au traitement.
Le Simulateur virtuel est constitué de trois éléments : un scanner qui effectue des coupes
jointives entre elles avec une épaisseur de coupe de 2.5 mm, un système de repérage externe
et une console de simulation virtuelle capable de traiter les données acquises au scanner.
L’utilisation de la simulation virtuelle permet de définir l’isocentre de traitement.
Lors de la simulation, le patient est mis en position de traitement, couché en général sur le
dos, en utilisant des moyens de contention adapté à la localisation de la lésion à irradier ainsi
qu’à la machine de traitement. Dans le cas de la prostate, le patient est positionné en
décubitus dorsal, le plus à plat possible, les mains sur la poitrine. Les contentions utilisées
sont: une mousse sous la tête, une cale genoux et un carré noir.
Figure 4: Contentions traitement de la prostate
L’acquisition des données anatomiques par imagerie via le scanner est effectuée par les
manipulateurs. De plus, il est utile de réaliser une injection de produit de contraste dans la
Mousse sous la tête
Cale genoux
Carré noir
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Dosimétrie - Parcours du patient : Cancer de la prostate
vessie afin de faciliter la délimitation des zones à traiter. Cette injection permettra donc de
différencier la vessie de la prostate.
Les images obtenues sont directement envoyées vers la console de simulation virtuelle afin
que le médecin radiothérapeute définisse le volume à irradier ainsi que l’isocentre de
traitement. Après cela, les manipulateurs peuvent tatouer l’isocentre sur le patient.
Des informations concernant le type de contention, la position des différents éléments de
cette contention et la position du patient sont également consignées sur une fiche individuelle
qui suivra le patient tout au long de son traitement.
Définition des volumes cibles et des OAR
Les volumes à traiter sont délimités sur chaque coupe du scanner acquis lors de la simulation.
Ce travail est de la responsabilité du radiothérapeute et est effectué sur un système
informatisé de planification, appelé TPS, qui permet une visualisation en 2D (coupe par
coupe) et une reconstruction en 3D des volumes d’intérêt.
On définit principalement trois volumes cibles : le GTV*, le CTV* et le PTV*.
Le GTV ou volume tumoral macroscopique comprend l’ensemble des lésions tumorales
mesurables, palpables ou visibles à l’imagerie.
Le CTV comprend le GTV auquel on ajoute une marge correspondant à l’extension
microscopique invisible à l’imagerie. C’est au médecin de juger l’extension de ce volume.
Le PTV comprend le CTV auquel on ajoute une marge de sécurité correspondant aux
incertitudes de positionnement du patient ainsi que l’incertitude «mécanique» propre à la
machine.
Dans certains cas, un ITV* est définit. Celui-ci prend en compte les mouvements
physiologiques des organes.
Planification de traitement
La dosimétrie est, par la suite, réalisée par l’équipe de physiciens et dosimétristes à l’aide du
TPS.
La planification de traitement a pour objectif d’évaluer quantitativement l’énergie absorbée. Il
s’agit d’imaginer le traitement le mieux adapté au patient en respectant des contraintes de
dose aux OAR.
Pg. 11
Dosimétrie - Parcours du patient : Cancer de la prostate
La technique de traitement est l’Arcthérapie modulée qui fonctionne en planification inverse.
La dosimétrie inversée consiste à «imposer» des objectifs de doses pour le volume et des
contraintes de doses pour les OAR. Le logiciel de planification inverse réalise alors des
calculs itératifs, basés sur les objectifs et les contraintes fixés. Il ajuste, à chaque itération, la
combinaison des différents paramètres techniques pour converger vers le résultat final voulu.
Ces itérations se poursuivent jusqu’à satisfaction des critères de doses spécifiés.
Dans un premier temps, il faut vérifier que le contour externe est correct et dessiner les
contours des différents OAR qui sont, pour mon cas, la vessie, le rectum, les têtes fémorales
droite et gauche, le grêle et les ailes iliaques.
Afin de réduire le temps de calcul, il faut limiter le contour externe du patient à 4 cm au-dessus
et en dessous du PTV avec un seuil à -350. La bonne table de traitement, à savoir la table
BrainLab pour un traitement au TrueBeam, doit être ajoutée afin que sa densité soit prise en
compte lors de l’irradiation. Après avoir limité le contour externe, et avoir inséré la bonne table
de traitement, il faut créer des nouvelles structures qui permettront d’aider l’algorithme à faire
sa recherche de balistique optimale. Ces structures sont appelées volume d’optimisation,
elles permettent d’imposer des contraintes et des objectifs complémentaires aux OAR et au
PTV. Les volumes d’optimisation à créer sont les Rings, les Overlaps et les OAR-PTV.
Les Rings permettent d’imposer une
décroissance de la dose en dehors du
volume à traiter donc d’optimiser la
conformation de la dose autour de ce
même volume. Les Rings sont créées
à l‘aide de l’outil Extraction de parois.
Cet outil permet d’ajouter une marge
extérieure et une marge intérieure au
PTV. La marge de la paroi extérieure
prise est de 0.7 cm, celle de la paroi
intérieure est de -0.2 cm.
L’Overlap est créé, à l’aide de
l’opérateur booléen AND, pour chaque
OAR qui est en recoupe avec le PTV.
Enfin, la structure OAR-PTV est créée pour chaque OAR qui touche le PTV en
supprimant la partie s’étendant vers l’intérieur du volume à traiter à l’aide de l’outil
redimensionner la structure, la marge additionnelle est de 2mm.
Figure 5: Coupe scan illustrant le PTV, le Ring, l'Overlap et l'OAR-PTV
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Dosimétrie - Parcours du patient : Cancer de la prostate
Mes volumes de recoupe sont le rectum et la vessie (T1* et T2*).
La vessie étant injectée, il est nécessaire de la « bulker ». La valeur de scanner, pour cette
structure, a donc était mise à 0HU* (Tissus mous).
Pour un gain de temps, l’optimisation est préalablement effectuée sur un plan IMRT* composé
de douze faisceaux, nombre de faisceaux se rapprochant le plus du plan RapidArc. En effet,
le plan IMRT permet d’avoir un aperçu de la répartition de dose avec un temps de calcul plus
court que pour le plan RapidArc. Avant de lancer l’optimisation, il faut vérifier que tous les
champs ont pour coordonnées (0, 0, 0) (coordonnées des faisceaux correspondant à celles
de la simulation virtuelle), exclure les structures inutiles à l’optimisation, mettre la résolution
du body à 10 ce qui permet de gagner du temps sur le calcul et enfin, définir les contraintes
(Annexe 1).
Figure 6: Structures inutiles du T1 (en bleu) Figure 7: Structures inutiles du T2 (en bleu)
Pg. 13
Dosimétrie - Parcours du patient : Cancer de la prostate
Lors de l’optimisation, le TPS Eclipse permet de modifier et/ou définir des objectifs. Ce qui
permet de réajuster les contraintes de manière graphique en tirant sur les contraintes des
OAR tout en s’assurant de garder une bonne couverture du PTV. Lorsque l’optimisation
semble convenable, celle-ci peut être appliquée puis arrêtée. Une fois l’optimisation arrêtée,
le calcul de dose doit être lancé, l’algorithme étant le AAA.
L’objectif est de délivrer de façon homogène 95 % de la dose dans 100 % du volume cible,
de ne pas aller au-delà de 107% de la dose, et d’éviter le plus possible le surdosage en
dehors du PTV, tout en s’assurant que la dose de tolérance pour les tissus sains
périphériques ne soit pas dépassée.
A l’issue du calcul, il faut alors définir le mode de normalisation des plans et normaliser à 95%
de la dose couvre au moins 95% du volume. En fonction de la couverture obtenue, il est
possible d’augmenter le paramètre « volume » de la normalisation ce qui supprimera les trous
de dose dans le PTV. Suite à cela, j’ai vérifié que la D2%* au PTV ne dépasse pas 107% de
la dose prescrite, si cette limite est dépassée, il est possible de diminuer la normalisation. Au
final, pour obtenir la meilleure couverture possible tout en évitant les points chauds, ma
normalisation était à 95% de la dose couvre au moins 99.1% du volume pour le T1 et 95% de
la dose couvre au moins 98% du volume pour le T2. Une fois arrivée à une optimisation
convenable, j’ai enregistré les objectifs pour les appliquer à une optimisation RapidArc.
Après avoir appliqué les objectifs retenus par le plan IMRT* et avant de lancer l’optimisation
RapidArc, il faut ajuster le collimateur à la cible tout en vérifiant que la dimension X n’excède
pas 20cm, mettre pour chaque arc 600 UM/min, et supprimer les structures inutiles à
l’optimisation (structures identiques aux plans IMRT). Une fois l’optimisation et le calcul
terminé, j’ai appliqué une normalisation de 95% de la dose couvre au moins 99.8% du volume
pour le T1 et 95% de la dose couvre au moins 99% du volume pour le T2.
Remarque : Lorsque plusieurs options de traitements assurent le même degré de couverture
tumorale, le choix se fait en faveur du plan qui épargne au mieux les organes à risques. Il faut
également tenir en compte de la facilité d’exécution du traitement car ceci a une connotation
de sécurité et de qualité d’exécution. J’ai donc choisi de réaliser le traitement T1 avec deux
arcs et le traitement T2 avec un seul arc. Ce choix se justifie avec la taille du volume à traiter.
Les facteurs de risque de complications des tissus sains sont connus et dépendent
étroitement du volume irradié, de la dose totale et de la dose par fraction. Des contraintes de
dose à ne pas dépasser ont été décrites afin de diminuer les complications au niveau des
tissus sains. Cette dose de tolérance dépend de la distribution de la dose et de l’architecture
Pg. 14
Dosimétrie - Parcours du patient : Cancer de la prostate
fonctionnelle de l’organe. D’où l’utilisation de l’outil Histogramme Dose Volume (HDV) qui est
une représentation graphique de la distribution de la dose au niveau des différents tissus
(sains ou cibles). L’HDV* a pour abscisse la dose (en Gy) et pour ordonnée le volume (en %)
(Annexe 2).
Dans le cas de cette dosimétrie, les OAR considérés sont les ailes iliaques, le grêle, le rectum,
les têtes fémorales droite et gauche et la vessie.
Les recommandations de doses pour ces organes sont :
La lecture du HDV est représentée dans le tableau ci-dessous :
Rectum V74 Gy < 5% V70 Gy < 25% V60 Gy < 50%
Grêle Dmax < 50 Gy V45 Gy < 195cc V40 Gy < 250cc V30 Gy <
450cc
Vessie V70 Gy < 25% V60 Gy < 50%
Tête fémorale droite
V50 Gy < 10%
Tête fémorale gauche
V50 Gy < 10%
Ailes iliaques V10 Gy < 35-40% V20 Gy < 20-25%
Dmax Dmoy
Rectum 66,8 Gy 30,3 Gy V74 Gy < 5%
/ V70 Gy < 25%
/ V60 Gy<50%
12,4%
Grêle 28,7 Gy 3,9 Gy V45 Gy < 195cc
/ V40 Gy < 250cc
/ V30 Gy<450cc
/
Vessie 68,5 Gy 20,2 Gy V70 Gy <25%
/ V60 Gy < 50%
9,1%
Tête fémorale droite
32,2 Gy 14,7 Gy V50 Gy < 10%
/
Tête fémorale gauche
35,2 Gy 15,1 Gy V50 Gy < 10%
/
Ailes iliaques 5,8 Gy 2 ,6 Gy V10 Gy<35-40%
/ V20 Gy<20-25%
/
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Dosimétrie - Parcours du patient : Cancer de la prostate
Validation médicale
Dès la planification terminée, la dosimétrie prévisionnelle est discutée avec le médecin
radiothérapeute en charge du patient, qui validera ou non la dosimétrie. Celui-ci vérifie la
couverture du volume cible et les doses reçues par les OAR sur l’HDV.
Si la dosimétrie ne convient pas au médecin, une nouvelle étude doit être réalisée afin
d’optimiser la balistique pour trouver la meilleur répartition possible.
Carte de traitement
La carte de traitement accompagne le patient tout au long de son traitement, elle est
composée de plusieurs parties : les informations administratives relatives au patient, les
informations relatives à la dosimétrie et aux contentions, et les informations médicales.
Dans ce centre, il y a un code couleur concernant les faisceaux : les initiaux sont écrits en
noir alors que les réductions sont en vert.
Validation physicien
Après le transfert des données, le physicien vérifie l’ensemble des données de traitement qui
seront utilisées pour réaliser la totalité du traitement. Pour les patients traités en RapidArc,
une validation supplémentaire des plans de traitements est réalisée sur fantôme (ArcCheck)
et imageur portal (PDIP). Ces vérifications permettent de comparer les doses prédites et
mesurées en comparant les écarts de doses entre les résultats avec le fantôme, ou avec
l’imageur portal, et le plan de traitement calculé préalablement.
Traitement
La position du patient sur la table doit être identique à chacune des séances. La position du
patient est vérifiée tous les jours par un système d’imagerie portale embarquée sur
l’accélérateur linéaire. Ce dispositif permet de confronter les images de planification issues
du logiciel de calcul et obtenues par reconstruction digitale à partir du scanner de simulation.
Une comparaison des images planaires (2D) ou volumiques (3D) permet un contrôle de
positionnement et une correction des erreurs systématiques s’il y a lieu. Afin de contrôler que
la vessie est pleine et que le rectum est vide, des CBCT sont effectué les trois premiers jours
puis une fois par semaine. Ces images sont analysées par les manipulateurs et approuvées
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Dosimétrie - Parcours du patient : Cancer de la prostate
par le radiothérapeute. Après ces premières vérifications, le patient est traité selon le plan
préalablement prévu.
Suivi
Une fois le traitement du cancer de la prostate terminé, un suivi est effectué par le médecin
afin de surveiller comment le patient réagit au traitement et son état général, d’identifier tous
les effets secondaires du traitement, de vérifier l’apparition de tout nouveau symptôme et de
vérifier tout signe de réapparition du cancer (récidive) ou d’un deuxième cancer. Ce suivi du
est régulier et à long terme.
Pg. 17
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Afin de réaliser cette étude, nous avons effectué des mesures de doses durant deux
opérations différentes : Iliaques et endoprothèses aortiques.
Etant donné que l’intervention sur les iliaques se faisait avec un temps de scopie relativement
court (1 min), nous nous sommes concentré sur les endoprothèses aortiques.
Généralités
Définitions Chirurgie (endo)vasculaire
La chirurgie vasculaire prend en charge toutes les pathologies vasculaires, plus précisément
les maladies des artères et des veines.
La chirurgie endovasculaire consiste à traiter le vaisseau par l’intérieur, à l’aide de tubes fins
(cathéters) introduits dans les artères par une ponction. La navigation se fait sous contrôle
radiographique et le cathéter permet l’inflation d’un ballonnet au niveau de la zone rétrécie,
et dans certains cas, le largage d’un treillis métallique (endoprothèse) destiné à empêcher la
récidive du rétrécissement [3].
Contexte réglementaire vis-à-vis de la radioprotection des
travailleurs
Les Valeurs Limites d’Exposition Professionnelles (VLEP) tiennent compte d’une part des
effets stochastiques et d’autre part des effets déterministes, observés en particulier sur la
peau, le cristallin et les extrémités.
Le tableau ci-dessous représente les VLEP* aux RI* [4]:
Partie exposée du corps Limite de dose individuelle (mSv)
Catégorie A
Limite de dose individuelle (mSv)
Catégorie B
Organisme entier 20 6
Peau 500 150
Extrémités 500 150
Cristallin 150 20 45 6
Pg. 18
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
La CIPR* a passé en revue les études épidémiologiques récentes montrant qu’il pouvait y
avoir des effets de réaction des tissus à retard (après l’exposition), et où les seuils de dose
pourraient être inférieur à ceux des recommandations précédentes.
Pour l’exposition professionnelle, la Commission recommande maintenant une limite de dose
équivalente à l’œil de 20 mSv par an. Cela peut être ramené à 100 mSv sur 5 ans sans
dépasser les 50 mSv en une année [5].
Protection des opérateurs
Beaucoup de procédures guidées par radioscopie entraînent une grande exposition qui peut
avoir des conséquences potentiellement grave à long terme pour les opérateurs qui les
effectuent.
L’utilisation croissante de l’imagerie pour guider ces procédures a donc été accompagnée par
des préoccupations de santé publique concernant l’exposition aux RI pour le personnel de
santé. Chaque fois qu’une image médicale est obtenue, un compromis doit être fait entre la
qualité de l’image et la dose de rayonnement utilisée pour effectuer cette image. Ce qui
conduit au principe ALARA (As Low As Reasonably Achievable) qui est un concept primordial
lors de l’utilisation de la scopie.
L’exposition des opérateurs est relevée à l’aide de dosimètres passifs thoracique, de
dosimètres opérationnels et de bagues dosimétriques.
Il existe trois principes de protection pouvant réduire l’exposition externe des opérateurs aux
RI: Le temps, la distance et les écrans.
Concernant les opérations en chirurgie vasculaire, chaque procédure est effectuée
avec la présence d’un manipulateur ce qui minimise le temps de scopie. Mais ce
temps ne peut être réduit d’avantage dû à une procédure technique méticuleuse.
La distance, quant à elle, ne peut pas être modifiée en raison que les procédures
nécessitent que le chirurgien soit à proximité du patient.
Seulement la variable écran peut être appliquée. Pour cela, des EPI* sont mis à
disposition des opérateurs (vestes & jupes plombé 0.5mm de Pb, protèges thyroïde
0.5mm de Pb) mais certains organes demeurent non protégés. C’est le cas des
extrémités, les paravents et les gants plombés ne pouvant pas être utilisés, il existe
un haut risque d’exposition aux rayonnements. De plus, la réduction de ces
expositions est difficile à mettre en œuvre due à la proximité des extrémités avec la
zone à traiter. D’où l’utilité d’un champ stérile plombé (RADPAD).
Pg. 19
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
RADPAD [6] [7]
Les champs stériles plombés sont des écrans radio-atténuateurs mis sous forme de drapage
stérile composé de matériaux lourds, tungstène et antimoine. Le mode de stérilisation du
dispositif est l’Oxyde d’éthylène.
Les RADPAD sont fabriqués par la société Américaine WIT (Worldwide Innovation &
Technologie – Kansas City – KS – USA) et sont distribués en France par Queryo Medical
SAS.
Ces RADPAD sont conçus pour absorber les rayonnements diffusés et/ou rétrodiffusés par
le patient en les transformant en énergie calorifique. Ces champs sont à usage unique, ils
sont légers et jetables. Les RADPAD ont une épaisseur uniforme de quelques millimètres. Il
existe plusieurs formes et plusieurs degrés d’absorption (50% - 75% - 90% et 95%) selon la
procédure, le temps de scopie et la distance du chirurgien au faisceau primaire.
Les écrans doivent être conservés dans des conditions de stockage ambiant et la durée de
validité du produit est de 2 ans à compter de la date de sa fabrication.
Quelques précautions d’emplois sont à noter :
Les écrans ne doivent pas être découpés ;
Les écrans ne doivent pas être placés sur la trajectoire du faisceau primaire.
De plus, l’écran RADPAD est à utiliser en association avec des dispositifs de radioprotection
de routine, mais jamais à la place de ces dispositifs.
Objectifs
L’objectif est d’évaluer l’efficacité des champs stériles plombés pour réduire l’exposition du
chirurgien vasculaire en charge de l’opération.
Etalonnage des pastilles
Matériel et méthode
Afin de tester l’efficacité des RADPAD, les doses reçues au corps entier, aux extrémités et
au cristallin du chirurgien vasculaire seront mesurées.
Trois différents fantômes ont été utilisés pour simuler le patient :
Fantôme corps entier : Bidon de 10L rempli d’eau (27 x 23 x 19 𝑐𝑚3) ;
Fantôme doigt : PMMA, 3 cm de diamètre, 30 cm de longueur ;
Fantôme tête: Cylindre PMMA, 15 cm de diamètre, 25 cm de hauteur.
Pg. 20
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Siemens Mobilett XP
Dans un premier temps, nous avons déterminé le Kerma dans l’air pour chaque fantôme.
Pour cela, nous avons utilisé une chambre d’ionisation UNFORS RAYSAFE n°187859, un
multimètre n°198652 ainsi que la Mobilett XP Siemens n°1050 avec comme paramètre 70KV,
10 mAs, une distance foyer-capteur de 1m et un champ de 30 x 30 cm².
Schéma représentatif :
1m
Multimètre
Etalonnage initial
Le but de cet étalonnage est de classer les pastilles TLD par lots d’après leur réponse à une
irradiation. Un lot de 15 pastilles sera irradié.
En raison de faibles doses, les pastilles utilisées sont des TLD GR-200A, cette technique
permet d’évaluer avec précision l’exposition sur les différentes localisations. Les TLD utilisées
sont composées de Fluorure de Lithium (LiF) activé au Magnésium (Mg), Cuivre (Cu) et
Phosphore (P). La TLD GR-200A est une pastille compacte de 4,5 mm de diamètre et 0,8
mm d’épaisseur.
Il est à noter que le Fluorure de lithium est un poison mortel, il ne doit en aucun cas être
ingéré. Les pastilles TLD seront donc manipulées à l’aide de pinces tout au long de l’étude.
La thermoluminescence est un phénomène physique qui se traduit par la propriété qu’ont
certains cristaux à émettre de la lumière lorsqu’on les chauffe, à condition qu’ils aient été
préalablement soumis à une irradiation due à des RI. Un cristal, s’il n’est pas parfait, contient
des impuretés et des défauts dont certains peuvent constituer des « pièges » pour les
électrons libres. Au court d’une irradiation, des électrons libérés par cette irradiation sont ainsi
piégés dans la bande interdite (bande située entre la bande de conduction et la bande de
valence). L’irradiation étant supposée constante, le nombre d’électrons capturés est donc
proportionnel au temps d’irradiation des cristaux. Si on chauffe un cristal qui a préalablement
été irradié, l’apport d’énergie thermique peut vider les pièges. Les électrons peuvent alors
circuler dans la bande de conduction et retomber dans la bande de valence ou être capturés
Source
Chambre
d’ionisation
Fantôme
Pg. 21
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
par un centre de recombinaison. Le phénomène de thermoluminescence consiste en la
recombinaison avec émission de photons d’où la production de lumière [8].
Figure 8: Principe de la thermoluminescence
L’acheminement de l’étalonnage des pastilles se fait en trois phases :
Phase 1 : Libérer les pièges
Les pastilles TLD perdent de leur sensibilité
lorsqu’elles sont chauffées au-delà de 240°C. Afin
de les régénérer, un court traitement thermique de
10 minutes à 240°C suivi d’un refroidissement
rapide a été effectué.
Phase 2 : Irradier les 15 pastilles TLD
Matériel : Mobilett XP Siemens
Paramètres : 70 KV ; 10 mAs
Distance foyer-capteur : 1 m
Taille de champ : 30 x 30 cm²
Figure 9: Appareil de chauffe FIMEL
Figure 11: Pastilles posées sur le fantôme Figure 10: Irradiation des pastilles TLD
Pg. 22
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Phase 3 : Lecture des pastilles
Le but du lecteur est de mesurer avec la plus grande précision et la plus grande
reproductibilité possible la quantité de lumière émise par un matériau TL* [9]. En effet, après
irradiation par des RI*, les matériaux TL génèrent, lorsqu’on les chauffe, une émission
lumineuse. Cette émission est proportionnelle à la dose absorbée par le matériau TL.
La lecture des pastilles TLD est faite à l’aide
du lecteur manuel à chauffage par contact
thermique FIMEL LTM. Celui-ci permet la
lecture de produits TL sous forme pulvérulente
(poudre) ou sous forme solide [10].
Dans une chambre noire se trouve un support
chauffant au contact duquel se trouve le
détecteur à lire.
Le lecteur LTM utilise le principe de la planchette
chauffante. La planchette que nous utilisons est celle
de type standard, c’est la planchette la plus
couramment utilisée, elle permet la lecture des
dosimètres solides ou films d’une dimension
inférieure ou égale à 5 mm et de la poudre [10].
Quel que soit le type de chauffage utilisé, la température maximum d’intégration doit être
suffisante pour extraire la totalité de l’information dosimétrique, sans être exagérément élevée
afin de ne pas endommager le lecteur et/ou le dosimètre.
La durée d’une lecture est de quelques dizaines de secondes, elle est constituée de deux
paliers (préchauffage et chauffage). Pour que la lecture soit correcte, le pic doit se situer avant
le palier de chauffage.
Figure 12: Lecteur Fimel LTM
Figure 13: Planchette chauffante utilisée
Pg. 23
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Etalonnage Hp (10), Hp (0.07) et Hp (3)
La grandeur Hp correspond à l’équivalent de dose en un point situé à une profondeur donnée.
La profondeur recommandée pour le corps entier étant de 10mm, nous la nommerons Hp
(10). Pour la dose équivalente à la peau, la profondeur recommandée est de 0.07mm, nous
écrirons donc Hp (0.07). Enfin, concernant le cristallin, la profondeur recommandée est de
3mm, elle sera alors nommée Hp (3).
Préchauffage
Chauffage
Pic
Figure 14: Cinétique de chauffage et thermogramme
Pg. 24
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
L’étalonnage pour Hp (10), Hp (0.07) et Hp (3) reprend le même principe que pour
l’étalonnage initial. Seuls les fantômes diffèrent :
Etalonnage Loc. N° pastilles Photos
Hp (10) Corps entier 2, 10, 13
Hp (0.07) Extrémités 1, 3, 5, 6, 11, 12,
15
Hp (3) Cristallin 7, 8, 9
Figure 15: Bidon d'eau 27x23x19 𝑐𝑚3
Figure 16: PMMA 3 cm, L=30 cm
Figure 17: PMMA 15 cm, h=25 cm
Pg. 25
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Résultats
Siemens Mobilett XP
Le Kerma relevé au multimètre est pour le :
Fantôme corps entier : 448,6 µGy
Fantôme doigt : 441.9 µGy
Fantôme tête: 436,7 µGy
Etalonnage initial
Trois étalonnages identiques ont été effectués pour chaque pastille. Ces étalonnages nous
ont permis de classer les pastilles par lots d’après la moyenne de leurs résultats.
D’après ces résultats, il a été décidé d’utiliser les pastilles :
2, 10 et 13 pour le corps entier ;
1, 3, 5, 6, 11, 12 et 15 pour les extrémités ;
7, 8 et 9 pour le cristallin.
Remarque : les pastilles 4 et 14 n’apparaissent pas dans le tableau, cela est dû à une trop
grande variation de réponse entre leurs différents étalonnages. Nous avons par conséquent
préféré les retirer.
Pg. 26
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Etalonnage Hp (10)
La pastille retenue est le numéro 10. Les valeurs en encadré rouge nous servirons pour la
détermination de la dose reçue par le chirurgien au corps entier.
Etalonnage Hp (0.07)
La pastille retenue pour la main droite est le numéro 15, celle pour la main gauche est le
numéro 5 et celle pour le pied est le numéro 6. Les valeurs en encadré rouge nous servirons
pour la détermination de la dose reçue par le chirurgien vasculaire à chaque extrémité.
Pg. 27
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Etalonnage Hp (3)
La pastille retenue est le numéro 7. Les valeurs en encadré rouge nous servirons pour la
détermination de la dose reçue par le chirurgien au cristallin.
Endoprothèse aortique
Matériel et méthode
Afin de connaître la dose reçue par le chirurgien, différentes pastilles ont étaient placées :
Au niveau du thorax sous le tablier plombé durant la totalité de l’intervention, pour
la dose au corps entier Hp (10) ;
Au niveau des mains (bague dosimétrique) et du pied gauche car il est le plus
proche du faisceau, pour les doses aux extrémités Hp (0.07). Les détecteurs
restent en place durant la totalité de l’opération ;
Et au niveau du front durant la totalité de l’intervention, pour la dose au cristallin
Hp (3).
Pg. 28
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Schéma représentatif:
Ce schéma montre bien que le chirurgien est soumis aux rayonnements diffusés par le
patient, il faudra par conséquent prendre en compte l’effet Compton pour déterminer l’énergie
du photon diffusé.
Rappel : L’effet Compton met en lien le transfert d’énergie d’un photon lorsqu’il entre en
collision avec un électron libre voire faiblement lié à un atome.
Le photon incident interagit avec un
électron et l’expulse dans une direction
donnée, cet électron est appelé électron
Compton. Le photon incident est diffusé
dans une direction qui fait un certain
angle avec la direction de l’électron
Compton [4]. Figure 18: Effet compton
Pg. 29
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
D’une manière générale, les procédures dépendent
fortement du patient, elles sont donc peu reproductibles
pour des mesures en situation réelle. De nombreux
paramètres varient comme le temps d’irradiation, la
tension et l’intensité. Ces paramètres varient en fonction
du poids et de la taille du patient.
A la fin de l’opération, nous avons relevé les paramètres
de l’appareil de scopie (ZIEHM VISION RFD) suivant:
Temps de scopie : 9 min 52 sec
PDS total : 11 778,2 cGy.cm²
Tension : 82 KV
Intensité : 10 mA à 75 mA (scopie pulsée)
Une fois l’intervention terminée, toutes les TLD ont été
recueillies et lues le même jour que la procédure
d’endoprothèse aortique.
Résultats
Ci-dessous les résultats des lectures pour chaque pastille posée sur le chirurgien lors de
l’opération.
Détermination de la dose reçue au corps entier :
Pour un Kerma dans l’air de 448,6 µGy, nous avons une réponse de la pastille 10 à 524.4 (cf
Résultat étalonnage Hp (10) p 26).
Concernant l’opération « endoprothèse aortique », après la lecture de la pastille 10, sa
réponse était de 8.027 (cf tableau ci-dessus).
Loc. Pastille Kair (µGy)
Corps entier 10 8.027 ± 0.039
Main droite 15 112.2 ± 15.02
Main gauche 5 327.1 ± 65.58
Pied 6 780 ± 106.78
Cristallin 7 251.2 ± 13.31
Figure 19: Opération endoprothèse aortique
Pg. 30
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
La dose reçue par le chirurgien est donc de :
𝟒𝟒𝟖, 𝟔 × 𝟖, 𝟎𝟐𝟕
𝟓𝟐𝟒, 𝟒= 𝟔. 𝟗 µ𝑺𝒗
Cependant, celui-ci est soumis aux rayonnements diffusés par le patient. Nous devons alors
déterminer l’énergie du photon diffusé qui s’obtient par la formule de Compton :
𝑬 =𝑬𝟎
𝟏+𝜶 (𝟏−𝐜𝐨𝐬 𝜽) avec 𝜶 =
𝑬𝟎
𝒎𝒆 . 𝒄𝟐 et 𝒎𝒆. 𝒄𝟐 = 𝟓𝟏𝟏 𝑲𝒆𝑽
Avec : E0 : Energie du photon incident.
Or nous avons une tension de 82 KV soit environ 80 KV. D’après le tableau des
coefficients de conversion Hp(10), avec une tension de 80 KV, l’énergie moyenne du
photon incident est de 65KeV (cf annexe coefficient de conversion Hp (10) p.49).
Θ : angle du rayonnement diffusé = 55° (cf schéma p 28).
Alors l’énergie du photon diffusé est de :
𝑬 = 𝟔𝟓
𝟏 +𝟔𝟓
𝟓𝟏𝟏(𝟏 − 𝐜𝐨𝐬 𝟓𝟓)
= 𝟔𝟏, 𝟔 𝑲𝒆𝑽
De plus, la dose trouvée de 6,9 µSv correspond à la dose dans l’air, il faut donc la convertir à
la dose individuelle en profondeur Hp (10) pour avoir la dose reçue au corps entier. Pour cela,
nous devons multiplier la dose du kerma dans l’air de la pastille 10 au coefficient de
conversion Hp (10) pour les photons correspondant à l’énergie du photon diffusé.
La valeur de l’énergie moyenne se rapprochant le plus de l’énergie du photon diffusé est prise,
soit une énergie moyenne de 59 KeV (cf annexe coefficient de conversion Hp (10) p.49). Puis
nous prenons la valeur de l’angle la plus pénalisante, soit un angle de 0°.
Nous obtenons donc une dose au corps entier de :
𝟔, 𝟗 × 𝟏, 𝟖𝟗 = 𝟏𝟑 µ𝑺𝒗
Cette méthode a été réitérée pour la dose reçue à la main droite, à la main gauche, au pied
et au cristallin.
Pg. 31
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Détermination de la dose reçue à la main droite :
Dose dans l’air :
𝟒𝟒𝟏, 𝟗 × 𝟏𝟏𝟐, 𝟐
𝟑𝟑𝟖= 𝟏𝟒𝟔, 𝟕 µ𝐒𝐯
Energie du photon diffusé :
𝑬 = 𝟔𝟓
𝟏 +𝟔𝟓
𝟓𝟏𝟏(𝟏 − 𝐜𝐨𝐬 𝟕𝟎)
= 𝟔𝟎 𝑲𝒆𝑽
Ici, il faut convertir la dose dans l’air en dose
individuelle en surface Hp (0.07) pour obtenir
la dose reçue aux extrémités. Pour cela, il faut
multiplier la dose du kerma dans l’air de la
pastille 15 au coefficient de conversion Hp
(0.07) pour les photons correspondant à
l’énergie du photon diffusé.
Nous prenons donc la valeur de l’énergie moyenne se rapprochant le plus de l’énergie du photon diffusé soit une énergie moyenne de 59 KeV. La valeur du coefficient de conversion Hp (0.07) est donc de 1,14 (cf annexe coefficient de conversion Hp (0.07) p.50).
La dose reçue à la main droite est de :
𝟏𝟒𝟔, 𝟕 × 𝟏, 𝟏𝟒 = 𝟏𝟔𝟕, 𝟐 µ𝐒𝐯
Détermination de la dose reçue à la main gauche :
Dose dans l’air :
𝟒𝟒𝟏, 𝟗 × 𝟑𝟐𝟕, 𝟏
𝟒𝟑𝟔= 𝟑𝟑𝟏, 𝟓 µ𝐒𝐯
Energie du photon diffusé :
𝐄 = 𝟔𝟓
𝟏 +𝟔𝟓
𝟓𝟏𝟏(𝟏 − 𝐜𝐨𝐬 𝟕𝟎)
= 𝟔𝟎 𝑲𝒆𝑽
La dose reçue à la main gauche est de :
𝟑𝟑𝟏, 𝟓 × 𝟏, 𝟏𝟒 = 𝟑𝟕𝟕, 𝟗 µ𝐒𝐯
Détermination de la dose reçue au pied :
Dose dans l’air :
𝟒𝟒𝟏, 𝟗 × 𝟕𝟖𝟎
𝟒𝟑𝟐, 𝟔= 𝟕𝟗𝟔, 𝟖 µ𝐒𝐯
Energie du photon diffusé :
𝑬 = 𝟔𝟓
𝟏 +𝟔𝟓
𝟓𝟏𝟏(𝟏 − 𝐜𝐨𝐬 𝟏𝟓𝟎)
= 𝟓𝟐, 𝟓 𝑲𝒆𝑽
Ici, la valeur de l’énergie moyenne se
rapprochant le plus de l’énergie du photon diffusé
est de 48 KeV, la valeur du coefficient de
conversion Hp (0.07) est donc de 1,11 (cf annexe
coefficient de conversion Hp (0.07) p.50).
La dose reçue à la main gauche est donc de :
𝟕𝟗𝟔, 𝟖 × 𝟏, 𝟏𝟏 = 𝟖𝟖𝟒, 𝟒 µ𝐒𝐯
Détermination de la dose reçue au cristallin :
Dose dans l’air :
𝟒𝟑𝟔, 𝟕 × 𝟐𝟓𝟏, 𝟐
𝟔𝟏𝟓, 𝟖= 𝟏𝟕𝟖, 𝟏 µ𝑺𝒗
Energie du photon diffusé :
𝑬 = 𝟔𝟓
𝟏 +𝟔𝟓
𝟓𝟏𝟏(𝟏 − 𝐜𝐨𝐬 𝟑𝟓)
= 𝟔𝟑, 𝟓 𝑲𝒆𝑽
La valeur de l’énergie moyenne se rapprochant le plus de l’énergie du photon diffusé est 60 KeV, (cf annexe coefficient de conversion Hp (3) p.51). Comme pour la dose au corps entier, nous prenons la valeur de l’angle la plus pénalisante, soit un angle de 0°. La valeur du coefficient Hp (3) est donc de 1,666.
Nous obtenons alors une dose au cristallin de :
𝟏𝟕𝟖, 𝟏 × 𝟏, 𝟔𝟔𝟔 = 𝟐𝟗𝟔, 𝟕 µ𝑺𝒗
Pg. 32
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Tableau récapitulatif :
Loc. Dose reçue (µSv)
Corps entier 13 ± 0.06
Main droite 167.2 ± 22.4
Main gauche 377.9 ± 75.8
Pied 884.4 ± 121.1
Cristallin 296.7 ± 15.7
Endoprothèse aortique avec RADPAD
Matériel et méthode
La mise en place d’écrans radio-atténuateurs mis sous forme de drapages stériles (RADPAD)
a été établie afin d’optimiser les doses. Cette étude permet de montrer l’efficacité de ces
écrans pour la protection des opérateurs lors de la mise en place d’endoprothèses aortiques.
Les doses au corps entier, aux extrémités et au cristallin ont par conséquent étaient mesurées
pour le même type de procédure.
Pour cela, nous avons utilisé des pastilles TLD que nous avons placé sur le chirurgien
vasculaire, de la même manière que pour l’opération d’endoprothèse aortique sans
RADPAD :
Au niveau du thorax sous le tablier plombé durant la totalité de l’intervention, pour la
dose au corps entier Hp (10) ;
Au niveau des mains (bague dosimétrique) et du pied gauche car il est le plus proche
du faisceau, pour les doses aux extrémités Hp (0.07). Les détecteurs restent en
place durant la totalité de l’opération ;
Et au niveau du front durant la totalité de l’intervention, pour la dose au cristallin Hp
(3).
Pg. 33
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Lors de cette intervention, l’appareil de scopie a été incliné à 75°. Les valeurs des angles du
rayonnement diffusé sont donc différentes de celles déduites lors de la première intervention.
L’inclinaison du faisceau a aussi une influence sur l’émission des rayonnements diffusés. Ce
cas est celui où le chirurgien reçoit le plus de diffusés.
Plusieurs types d’écrans plombés sont disponibles, ceux-ci varient en forme
et en taille en fonction de l’intervention à effectuer. Le RADPAD utilisé est un
champ pour voie fémoral de 37 x 42 cm (référence 5300-A-Y). Cet écran a
une atténuation de 75% en utilisation normale et de 90% s’il est plié, il est
actuellement disponible dans le commerce pour 25Eu l’unité (Queryo
Medical).
Le RADPAD a été placé sur le patient avant de commencer la procédure
endovasculaire. L’écran est positionné entre le patient et le chirurgien, en
dessous des mains du chirurgien afin d’atténuer la dose de rayonnement
diffusé par le patient. L’ouverture de l’écran a été placée sur le site de
ponction. La longueur du champ s’étend vers la tête du patient et la largeur
recouvre le côté du patient jusqu’à la table du côté du chirurgien. L’écran doit
recouvrir le côté du patient le plus proche du chirurgien. Le chirurgien doit
toujours travailler dans « l’ombre » créée par le champ pour protéger ses mains et son corps.
La figure 20 correspond au bon positionnement du RADPAD lors de l’intervention. L’écran
peut être, si besoin, plié sur la partie supérieur pour éviter que celui-ci se trouve dans le
Figure 20: Positionnement et zone d'ombre du
RADPAD 5300-A-Y
Pg. 34
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
faisceau primaire. En effet, l’appareil de scopie est équipé d’un régulateur automatique de
courant. Comme le RADPAD atténue les rayonnements X, s’il est directement placé dans le
champ du faisceau primaire, il va créer une atténuation. La haute tension ainsi que la valeur
du courant seront alors automatiquement modifiées pour compenser l’atténuation. Le temps
d’irradiation ainsi que la dose reçue par le patient et par tout le personnel médical de bloc
opératoire augmentera donc. Une attention particulière a par conséquent été faite pour
maintenir l’écran en dehors du faisceau primaire. A chaque fois que le RADPAD a été devenu
visible dans le faisceau, celui-ci a été rapidement signalé et remis dans la bonne position.
Figure 21: Représentation du positionnement de l'appareil de scopie, du patient, du RADPAD et du chirurgien
A la fin de l’opération, nous avons relevé les paramètres de l’appareil de scopie suivant:
Temps de scopie : 3 min 08 sec
PDS total : 6 715,43 cGy.cm²
Tension : 84 KV
Intensité : 10 mA à 75 mA (scopie pulsée)
Une fois l’intervention terminée, toutes les TLD ont été recueillies et lues le jour même.
Résultats
Ci-dessous les résultats des lectures pour chaque pastille posée sur le chirurgien lors de
l’opération.
Loc. Pastille Kair (µGy)
Corps entier 10 0 ± 0
Main droite 15 3.79 ± 0.5
Main gauche 5 51.02 ± 10.2
Pied 6 274.5 ± 37.6
Cristallin 7 45.81 ± 2.4
Appareil de scopie
(ZIEHM VISION RFD) chirurgien
patient RADPAD
Pg. 35
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Les résultats obtenus dans le tableau ci-dessous ont été calculés en reprenant le même principe
de calcul que celui utilisé pour l’endoprothèse aortique sans RADPAD (p.30-31).
Loc. Dose reçue (µSv)
Corps entier 3.38 (valeur dosi opé) ± 0.68
Main droite 5.55 ± 0.74
Main gauche 57.39 ± 11.51
Pied 311.20 ± 42.60
Cristallin 54.15 ± 2.87
Le temps d’irradiation n’étant pas le même pour les deux procédures, 9min 52sec pour
l’endoprothèse aortique sans RADPAD et 3min 08sec pour l’endoprothèse aortique avec
RADPAD, nous avons calculé la dose reçue par le chirurgien pour un temps de scopie de 9min
52sec.
Le tableau ci-dessous présente les résultats des doses reçues par le chirurgien vasculaire lors
de l’endoprothèse aortique avec l’utilisation du RADPAD, pour un même temps d‘irradiation que
celle effectuée sans RADPAD:
Loc. Dose reçue (µSv)
Corps entier 10.44 ± 2.09
Main droite 17.15 ± 2.30
Main gauche 177.34 ± 35.56
Pied 961.61 ± 131.64
Cristallin 167.17 ± 8.86
Afin de déterminer le pourcentage d’atténuation du RADPAD, nous avons utilisé la formule
suivante :
𝟏𝟎𝟎 − ( 𝒅𝒐𝒔𝒆 𝒓𝒆ç𝒖𝒆 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑹𝑨𝑫𝑷𝑨𝑫
𝒅𝒐𝒔𝒆 𝒓𝒆ç𝒖𝒆 𝒔𝒂𝒏𝒔 𝑹𝑨𝑫𝑷𝑨𝑫 × 𝟏𝟎𝟎 )
Pg. 36
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
De plus, étant donné que les pastilles TLD ont de fortes incertitudes, nous avons aussi déterminé
une marge d’atténuation.
Tableau récapitulatif des doses reçues au corps entier, aux extrémités et au cristallin du
chirurgien vasculaire avec et sans l’utilisation du RADPAD ainsi que le pourcentage d’atténuation
du RADPAD pour chaque localisation :
Loc.
Numéro
de la
pastille
Sans
RADPAD
(µSv)
Avec
RADPAD
(µSv)
Atténuation
(%)
Ecart
type
(%)
Marge
d’atténuation
(%)
Corps entier 10 13 10,4 20 0.49 -
Main droite 15 167.2 17,2 89.7 13,39 86,5 à 92,1
Main gauche 5 377.9 177.3 53,1 20,00 29,6 à 68,7
Pied 6 884.4 961.6 0 13,69 -
Cristallin 7 296.7 167,2 42,5 5,3 36 à 56
Figure 22: Représentation des doses reçues avec et sans l’utilisation du RADPAD
Pg. 37
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Figure 23: Représentation du pourcentage de rayonnement diffusé absorbé par le RADPAD
L’endoprothèse aortique a été effectuée avec succès sans complication de procédure et sans
compromettre la stérilité de l’opération. L’utilisation du champ plombé a démontré une réduction
de dose de 20% pour le corps entier, 89.7% pour la main droite, 53.1% pour la main gauche,
aucune atténuation pour le pied et 42.5% pour le cristallin.
Le temps requis pour positionner le RAPAD ne dépassait pas la minute, et la présence de ce
champ stérile plombé n’interfère pas avec le temps de cette même procédure. De plus, aucune
réaction à la peau du patient n’a été noté à l’utilisation de ce champ plombé.
Le bloc opératoire pratique, en moyenne, 15 endoprothèses aortiques par an. Concernant les
endoprothèses aortiques, les doses reçues par le chirurgien à l’année sont de :
Loc. Dose annuelle reçue (mSv)
sans RADPAD
Dose reçue annuelle (mSv)
avec RADPAD
Corps entier 0.195 0.156
Main droite 2.508 0.258
Main gauche 5.669 2.660
Pied 13.266 14.424
Cristallin 4.451 2.509
Pg. 38
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Le nombre d’autres procédures utilisant de la scopie, pour le même chirurgien est d’environ
400 à l’année avec un temps de scopie d’environ 1 min 30 [13].
Nous abtenons donc une exposition annuelle sans RADPAD de :
Procédure Nb / an CE (mSv)
Main
droite
(mSv)
Main
gauche
(mSv)
Pied
(mSv)
Cristallin
(mSv)
Endoprothèse aortique 15 0.20 2.51 5.67 13.27 4.45
Autres [13] 400 15.84 10.16 22.96 53.76 18.04
Total 16.04 12.67 28.63 67.03 22.49
Et une exposition annuelle avec l’utilisation de RADPAD de :
Procédure Nb / an CE (mSv)
Main
droite
(mSv)
Main
gauche
(mSv)
Pied
(mSv)
Cristallin
(mSv)
Endoprothèse aortique 15 0.16 0.26 2.66 14.42 2.51
Autres [13] 400 12.72 1.04 10.8 58.44 10.16
Total 12.88 1.3 13.46 72.86 12.67
Discussion
Cette étude a été réalisée pour démontrer la capacité du champ stérile plombé à atténuer les
rayonnements diffusés et rétrodiffusés par le patient au cours d’une procédure endovasculaire,
l’endoprothèse aortique.
L’atténuation initialement prévue du champ pour voie fémoral était de 75%, nous pouvons
remarquer que ce pourcentage n’est pas atteint pour la majorité des localisations.
Pg. 39
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Le corps entier atteint seulement 20% d’atténuation, nous avons supposé que cette valeur été
due au fait que la pastille TLD été placée sous le tablier plombé, elle recevait alors que de très
faibles doses ce qui augmente la marge d’erreur à la lecture. De plus, l’utilisation d’un champ
stérile plombé était une première pour le chirurgien, quelques erreurs de positionnement ont été
remarquées lors de la procédure, ce qui expliquerait les résultats obtenus, notamment pour la
dose reçue à la main gauche et au cristallin du chirurgien. Concernant l’atténuation de 53.1% à
la main gauche, nous avons remarqué que lors de l’intervention, la main du chirurgien n’était pas
toujours dans l’ombre de protection créée par le
RADPAD. Pour ce qui est du cristallin, afin de pouvoir
mieux visualiser les images, le chirurgien approchait sa
tête vers les écrans ce qui le faisait sortir de la zone de
protection du RADPAD, d’où l’atténuation de 42.5%.
Les résultats nous ont montré qu’il n’y avait aucune
atténuation au pied du chirurgien, ce résultat n’est pas
étonnant étant donné que, en vue de l’emplacement du
RADPAD, celui-ci forme une zone de protection qu’au-
dessus du patient. Les pieds du chirurgien ne sont par conséquent pas protégés par cette zone
d’ombre. Il a été cependant remarqué que les pieds du chirurgien été protégés par un écran
plombé installé sous la table de traitement, mais nous avons aussi constaté que cet écran était
trop court lorsque le chirurgien avait besoin de monter la table pour effectuer son intervention
(Figure 24).
Il est aussi important de savoir que la réduction des valeurs limite d’exposition professionnelle
présente des défis de radioprotection. En effet, les limites de dose au cristallin étaient auparavant
de 150 mSv/an car, on pensait que la dose de seuil pour la formation de la cataracte était de
2Gy pour l’exposition aiguë et inférieure à 5 Gy pour une exposition prolongée. La CIPR a
récemment révisé les limites de doses à 20 mSv/an en moyenne sur 5 ans sans une seule année
supérieure à 50 mSv. Cette diminution de seuil est en reconnaissance des études récentes
suggérant qu’il ne peut y avoir de dose seuil pour la formation de la cataracte et que celle-ci peut
être induite à des doses inférieures à 2Gy [5]. En vue de cette réduction de limite de dose au
cristallin, l’utilisation d’un RADPAD lors des procédures d’endoprothèse aortique est un atout
considérable au point de vu radioprotection au niveau du cristallin. En effet une dose
prévisionnelle de 22.5 mSv a été évaluée au cristallin en l’absence de RADPAD, ce qui démontre
un fort probable dépassement de la limite annuelle prévu pour 20 mSv/an contre 12.7 mSv/an
avec l’utilisation du RADPAD.
Figure 24: Ecran plombé lorsque la table est montée
Pg. 40
Etude des champs stériles plombés en chirurgie vasculaire
Limites de l’étude
Le nombre de patients était de petite taille et l’étude n’a pu se faire qu’avec un seul chirurgien.
De plus, par la nature même de cette procédure, la taille et le poids des patients, la complexité
de l’opération et les paramètres de l’appareil de scopie varient significativement entre les
procédures.
L’endoprothèse aortique avec l’utilisation du RADPAD c’est effectuée avec un angle de scopie
de 75°. Il faut par conséquent savoir qu’une étude a démontré que le RADPAD est moins efficace
lorsqu’il n’est pas placé dans l’emplacement optimal, celui-ci perdrait de son efficacité lorsque
l’angle de scopie augmente [15].
Conclusion
Nous avons constaté que les champs stériles plombés sont ergonomiques de par leur facilité
d’utilisation et leur légèreté. Ces champs permettent de créer une zone de protection où
l’opérateur peut travailler tout en étant protégé contre les rayonnements qui diffusent du patient.
Le chirurgien vasculaire, exposé aux rayonnements diffusés et rétrodiffusés au cours de sa
carrière, pourrait trouver des avantages considérables pour sa santé en utilisant des champs
stériles plombés lors des procédures nécessitant un temps d’irradiation conséquent.
De plus, du fait de la nouvelle Directive Européenne Euratom 2013-59 qui réduit la limite annuelle
d’exposition pour le cristallin à 20 mSv, l’utilisation systématique des RADPAD en chirurgie
vasculaire est absolument nécessaire.
Pg. 41 Conclusion
Conclusion
Ce stage de 14 semaines passé au sein du service de radiothérapie du centre de Montbéliard
m’a été bénéfique en tout points :
Tout d’abord, il m’a permis de me confronter au monde du travail qui demande de l’autonomie,
de l’organisation et de la rigueur.
D’autre part, il m’a permis de découvrir l’environnement de la radiothérapie et d’apprendre le
métier de dosimétriste. Durant ces 14 semaines, j’ai pu me familiariser avec les deux TPS utilisés
dans ce service, effectuer plusieurs dosimétries dans différentes localisations (sein avec et sans
susclav, sein avec et sans bolus, encéphale, prostate et rectum) et participer aux différents
contrôles de qualité sur les machines de traitements.
Enfin, ce stage m’a permis d’apprendre le métier de technicien en radioprotection. Durant ces
14 semaines, j’ai eu l’occasion d’accompagner la PCR* dans ses tâches quotidiennes (gestion
des déchets, suivi dosimétrique, mesures d’ambiance et de contamination en médecine
nucléaire). De plus, du fait de l’étude sur les RADPAD, j’ai eu l’occasion de découvrir ce produit
et d’assister à diverses interventions au bloc opératoire (endoprothèses aortiques, Iliaques et
embolisations).
Pg. 42 Table d’illustration
Table d’illustration
Figure 1: Bloc opératoire ....................................................................................................................................................... 3
Figure 2: RADPAD ................................................................................................................................................................ 4
Figure 3: Evolution de l'incidence de la mortalité du cancer de la prostate de 1980 à 2012 ................................................ 7
Figure 4: Contentions traitement de la prostate .................................................................................................................... 9
Figure 5: Coupe scan illustrant le PTV, le Ring, l'Overlap et l'OAR-PTV ........................................................................... 11
Figure 6: Structures inutiles du T1 (en bleu) et Figure 7: Structures inutiles du T2 (en bleu) ................................ 12
Figure 8: Principe de la thermoluminescence ..................................................................................................................... 21
Figure 9: Appareil de chauffe FIMEL .................................................................................................................................. 21
Figure 10: Irradiation des pastilles TLD .............................................................................................................................. 21
Figure 11: Pastilles posées sur le fantôme ......................................................................................................................... 21
Figure 12: Lecteur Fimel LTM ............................................................................................................................................. 22
Figure 13: Planchette chauffante utilisée ............................................................................................................................ 22
Figure 14: Cinétique de chauffage et thermogramme ........................................................................................................ 23
Figure 15: Bidon d'eau 27x23x19 𝑐𝑚3 ................................................................................................................................ 24
Figure 16: PMMA 3 cm, L=30 cm ................................................................................................................................... 24
Figure 17: PMMA 15 cm, h=25 cm ................................................................................................................................. 24
Figure 18: Effet compton ..................................................................................................................................................... 28
Figure 19: Opération endoprothèse aortique ...................................................................................................................... 29
Figure 20: Positionnement et zone d'ombre du RADPAD 5300-A-Y .................................................................................. 33
Figure 21: Représentation du positionnement de l'appareil de scopie, du patient, du RADPAD et du chirurgien ............. 34
Figure 22: Représentation des doses reçues avec et sans l’utilisation du RADPAD ......................................................... 36
Figure 23: Représentation du pourcentage de rayonnement diffusé absorbé par le RADPAD ......................................... 37
Figure 24: Ecran plombé lorsque la table est montée ........................................................................................................ 39
Pg. 43 Références
Références
1. Institut National du Cancer – Les cancers en France édition 2014 : p.50-53
2. Institut National de Cancer – Cancer Info :
http://www.e-cancer.fr/cancerinfo/les-cancers/cancers-de-la-prostate/quelques-chiffres
3. Groupe hospitalier Henri Mondor – La chirurgie vasculaire :
http://www.vasculaire.mondor.aphp.fr/vas/vas_presentation.php
4. Cours « Risques radiologiques et radioprotection – HSE2 » p.121, p.163-164, Christèle Jaillet-
Bartholome
5. ICRP ref 4825-3093-1464, Statement on Tissue Reactions
6. Distributeur Queryo Médical – Ecrans de radioprotection RADPAD :
http://www.queryo-medical.com/notre-gamme-de-produits/radpad/
7. Ecrans de radioprotection RADPAD – Dossier Technique – Version C 09/08/2012, Queryo Médical
8. Thermoluminescence – resume, EPU 1997, p.1-2
9. Technologie des lecteurs de dosimétrie par thermoluminescence (année 1997) : p.5-9
10. Société Fimel – Lecteur LTM : http://www.fimel.fr/FimelFr/LTM.htm
11. Ordonnance sur la dosimétrie individuelle – 814.501.43 – 7 oct. 1999 : p.19-20
12. CEA – Conversion coefficient from air kerma to personnal dose equivalent Hp(3) for eyes-lens
dosymetry, Josiane Daures, Jean Gouriou, Jean-Marc Bordy : p.11
13. Etude de poste de travail : chirurgien vasculaire Bloc Montbéliard (bloc 6ème étage), A. Tacconi –
mai 2015
14. Etude “Use of disposable radiation-absorbing surgical drapes in significant dose reduction during
EVAR procedures”, J.A.W Teijink, Catharina Hospital, Department of Vascular surgery
15. Etude “The value of composité Protective shields in exposure reduction during interventional
procedures”, Scientific session 10 April 2 2005, G.D Hartwell, University of Virginia health systems
charlottesvilles VA USA, A.R Goode, D.J Spinosa, J.F Angle, A.H Matsumoto.
Pg. 44 Liste des contacts et personnes ressources
Liste des contacts et personnes ressources
Nom Prénom Qualité Spécialité Email Téléphone
Tacconi Aurélien Technicien supérieur hospitalier PCR
[email protected] 03 81 98 88 52
Martin Emmanuelle Physicienne [email protected] 03 81 98 85 54
De Conto Céline Physicienne [email protected] 03 81 98 87 30
Leroux François Chirurgien franç[email protected] 03 81 98 86 32
Jehl Maryline Pharmacienne [email protected] 03 81 98 80 02
Rabier Anne Chef de produit Queryo Medical
[email protected] 04 77 53 16 59
Pg. 45 Annexes
Annexes
Annexe 1 : Définition des contraintes (T1) _________________________________________ p.46
Annexe 1’ : Définition des contraintes (T2) _________________________________________ p.47
Annexe 2 : HDV __________________________________________________________________ p.48
Annexe 3 : Coefficient de conversion Hp (10) ______________________________________ p.49
Annexe 4 : Coefficient de conversion Hp (0.07) ____________________________________ p.50
Annexe 5 : Coefficient de conversion Hp (3) _______________________________________ p.51
Annexe 6 : Fiches d’évaluation matériel ___________________________________________ p.52
Pg. 46 Annexe 1’ : Définition des contraintes (T1)
Annexe 1’ : Définition des contraintes (T1)
Pg. 47 Annexe 1 : Définition des contraintes (T2)
Annexe 1 : Définition des contraintes (T2)
Pg. 48 Annexe 2 : HDV
Annexe 2 : HDV
Pg. 49 Annexe 3 : Coefficient de conversion Hp (10)
Annexe 3 : Coefficient de conversion Hp (10)
Pg. 50 Annexe 4 : Coefficient de conversion Hp (0.07)
Annexe 4 : Coefficient de conversion Hp (0.07)
Pg. 51 Annexe 5 : Coefficient de conversion Hp (3)
Annexe 5 : Coefficient de conversion Hp (3)
Pg. 52 Annexe 6 : Fiches d’évaluation matériel
Annexe 6 : Fiches d’évaluation matériel
Pg. 53 Annexe 6 : Fiches d’évaluation matériel
Pg. 54 Résumé de l’étude des RADPAD
Résumé de l’étude des RADPAD
Introduction : En raison de l’augmentation des actes de chirurgie vasculaire, des techniques de traitement
de plus en plus complexes, ainsi que de la dose annuelle élevée reçue par les médecins interventionnels ; des
mesures de protections supplémentaires sont souhaitables. De nouveaux écrans RADPAD ont été conçus pour
réduire les rayonnements diffusés et/ou rétrodiffusés par le patient.
Objectif : Cette étude a été entreprise pour évaluer l’efficacité des RADPAD afin de réduire la dose du
chirurgien effectuant une endoprothèse aortique.
Matériel et méthode : Un champ stérile plombé (RADPAD) disponible dans le commerce a été utilisé. L’étude
a été faite sur deux patients ayant subi une endoprothèse aortique au niveau thoracique. La première intervention
a été effectuée sans RADPAD tandis que la seconde a été faite avec RADPAD. Une méthode distincte a été
utilisée pour mesurer la dose reçue par le chirurgien. Des pastilles thermoluminescentes ont été utilisées pour
mesurer la dose au cristallin, au corps entier, aux mains et au pied du chirurgien en charge de l’opération.
Résultats : Les RADPAD atténuants les rayonnements diffusés par le patient ont entrainé une réduction de
20% au corps entier, 89.7% à la main droite, 53.1% à la main gauche, aucune atténuation au pied et 42.5% au
cristallin.
Abstract of RADPAD study Introduction: Because of the increase in vascular surgery procedures, increasingly complex processing
techniques, and the high annual dose received by interventional physicians; additional protective measures are
desirable. New sterile radiation-protective surgical drapes and shields (RADPAD) have been designed to reduce
exposure to scatter radiation.
Purpose: This study was undertaken to evaluate the effectiveness of RADPAD to reduce exposure of the
surgeon to doses from scatter radiation during aortic endoprosthesis.
Materials and methods: A commercially available radiation absorbing shield was used. The study was
performed on two patients who underwent aortic endoprosthesis at the thoracic level. The first test was performed
without the RADPAD and the second with the RADPAD. The same method was used to measure the dose
received by the surgeon. Thermoluminescent dosimeter (TLD) badges were used to measure the doses received
by the surgeon’s lens of the eye, whole body, hands and feet.
Results: The RADPAD containing the x-ray attenuation material resulted in a reduction of 20% to the whole
body, 89.7% to the right hand, 53.1% to the left hand, no attenuation to the feet, and 42.5 to the lens of the eye.
Mots clés
Chirurgie vasculaire – RADPAD – champs stériles plombés – rayonnement diffusé – endoprothèse aortique