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Etude prospective des émissions de gaz à effet de serre de la Communauté
d’Agglomération de Limoges Métropole
- Novembre 2010 -
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[3]
Table des matières
Table des matières .............................................................................................................................. 3
Table des illustrations ......................................................................................................................... 4
1. Les objectifs de l’exercice de prospective ...................................................................................... 5
2. La construction de l’exercice de prospective ................................................................................. 5
2.1. Les hypothèses communes aux deux scénarios............................................................6
2.2. Les hypothèses relatives à la politique énergie-climat de la collectivité dans les
scénarios7
3. Les résultats de l’étude prospective des émissions de GES de Limoges Métropole.................. 9
3.1. La prospective sur les émissions d’origine énergétique de Limoges Métropole ..........9
3.1.1. 4% d’augmentation des émissions de gaz à effet de serre d’origine énergétique
entre 2010 et 2030 dans le scénario tendanciel ........................................................................ 9
3.1.2. Les émissions d’origine énergétique en baisse de 28% sur 2010-2030 dans le
scénario volontariste................................................................................................................ 10
3.1.3. Evolution comparative des émissions de gaz à effet de serre dans les deux scénarios
et objectifs de réduction des émissions................................................................................... 11
i. Impacts des orientations dans l’Habitat........................................................................ 12
ii. Impacts des orientations dans les Transports........................................................... 12
iii. Impacts des orientations dans le Tertiaire et l’Industrie .......................................... 13
4. Objectifs et axes stratégiques pour la politique énergie-climat de la Communauté
d’Agglomération de Limoges Métropole .............................................................................................. 14
4.1. La définition d’objectifs politiques de réduction des émissions de GES .....................14
4.2. Les axes stratégiques et pistes d’actions pour la réduction des émissions de gaz à effet
de serre de Limoges Métropole..................................................................................................15
4.2.1. Axes stratégiques et pistes d’action dans le secteur de l’Habitat............................. 15
4.2.2. Axes stratégiques et pistes d’action dans le secteur des Transports........................ 16
4.2.3. Axes stratégiques et pistes d’action dans le secteur Tertiaire.................................. 16
4.2.4. Axes stratégiques et pistes d’action dans le secteur de l’Industrie .......................... 17
4.3. Le suivi opérationnel de la démarche .........................................................................18
4.3.1. L’état d’avancement du Plan Climat-Energie Territorial ........................................... 18
4.3.2. Le suivi de l’impact des actions du Plan Climat-Energie Territorial .......................... 18
Impacts unitaires d’actions dans l’Habitat........................................................................... 19
iv. Impacts unitaires d’actions dans les Transports ....................................................... 21
v. Impacts unitaires d’actions dans le Tertiaire ............................................................ 24
vi. Impacts unitaires d’actions dans l’Industrie.............................................................. 25
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[4]
Table des illustrations
Figure 3 : Evolution des émissions d’origine énergétique dans le « Scénario Tendanciel » (en ktéqCO2) et répartition sectorielle........................................................................................................ 9 Figure 4 : Evolution des émissions d’origine énergétique dans le « Scénario Volontariste » (en ktéqCO2) et répartition sectorielle.......................................................................................................10 Figure 5 : Différentiel d’évolution des émissions d’origine énergétique dans les deux scénarios ....11 Figure 6 : Tableau de suivi de l’avancement du PCET..........................................................................18
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[5]
1. Les objectifs de l’exercice de prospective
L’étude prospective des émissions de gaz à effet de serre (GES) du territoire de Limoges
Métropole réalisée à l’horizon 2020 et à l’horizon 2030 a pour finalité de situer la Communauté
d’Agglomération de Limoges Métropole dans l’environnement des objectifs politiques de
réduction des émissions de GES. L’idée directrice était d’estimer dans quelle mesure, compte
tenu du développement du territoire de Limoges Métropole, la définition d’orientations
ambitieuses pour la politique énergie-climat de la Communauté d’Agglomération permet
d’engager la collectivité sur la piste du « Facteur 4 » et des objectifs de réduction des émissions
de GES.
La prospective des émissions de GES a été réalisée à l’échelle du territoire de la Communauté
d’Agglomération et pour les secteurs consommateurs d’énergie : Habitat, Transports, Tertiaire,
Industrie et Agriculture. De ce fait, elle met en lumière le rôle de chacun des secteurs dans
l’évolution des émissions de GES du territoire.
2. La construction de l’exercice de prospective
L’exercice de prospective est par définition un exercice comparatif reposant sur une série
d’hypothèses d’évolution des déterminants énergie-GES. Pour la simulation des émissions de
Limoges Métropole en 2020 et 2030, deux scénarios d’évolution des déterminants énergie-GES
ont été définis : un scénario « tendanciel » et un scénario « volontariste ». Deux types
d’hypothèses ont été intégrés à ces scénarios : des hypothèses indépendantes de la politique
énergie-climat de la collectivité – ces hypothèses sont communes aux deux scénarios et issues des
principaux documents de programmation du territoire (SCoT, PLH, PDU, etc.) – et des hypothèses
d’orientations de la politique énergie-climat :
• le scénario tendanciel intègre les mesures réglementaires du Grenelle de l’Environnement
et voit la poursuite des grandes tendances observées sur le territoire depuis la fin des
années 1990 ;
• le scénario volontariste intègre la mise en œuvre d’une politique énergie-climat territoriale
ambitieuse, au-delà des mesures réglementaires du Grenelle de l’Environnement et ciblée
sur les principaux enjeux identifiés dans la phase de diagnostic.
Les hypothèses des scénarios élaborés pour la prospective ont été formulées sur la base de
documents sectoriels publiés à l’échelle territoriale, transmises aux Services compétents puis
validées par la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole.
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
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2.1. Les hypothèses communes aux deux scénarios
HABITAT
� Evolution de la population : +0,6% par an sur 2005-2015 et +0,5% par an sur 2015-2030
(INSEE Limousin)
� Construction de logements : 1 400 résidences principales par an dont 59% sur la Ville de
Limoges
(DOG du SCoT de Limoges pour 2010-2020, prolongé pour 2020-2030)
� Répartition Maison individuelle/Logement collectif :
(PLH de Limoges Métropole)
Maison individuelle
Logementcollectif
Limoges 26% 74%
Agglo hors Limoges 83% 17%
TOTAL 51% 49%
TRANSPORTS
� Stabilité du nombre de déplacements par personne à 3,91 déplacements par jour par
personne – croissance du nombre de voyageurs.km équivalente à celle de la population
(Enquête Ménages Déplacements Limoges Métropole)
TERTIAIRE
� Croissance de l’emploi tertiaire équivalente à la croissance de la population
� Stabilité des émissions d’origine non énergétique par emploi
� Répartition sectorielle de l’emploi équivalente à celle de l’année 2008
� Stabilité du ratio de surface par emploi (stabilité de la répartition des surfaces tertiaires)
INDUSTRIE
� Croissance de l’emploi industriel équivalente à la croissance de la population
� Stabilité des émissions d’origine non énergétique par emploi
� Répartition sectorielle de l’emploi équivalente à celle de l’année 2008
AGRICULTURE
� Stabilité des consommations
[7]
2.2. Les hypothèses relatives à la politique énergie-climat de la collectivité dans les scénarios
Scénario TENDANCIEL Scénario VOLONTARISTE
Performance énergétique
des logements existants
Stabilité du taux de rénovation énergétique du parc de logements au rythme
annuel de 1%.
Les opérations de rénovation énergétique des logements permettent
d'améliorer la performance thermique des logements de 30% en moyenne.
L'effort de rénovation énergétique des logements est poussé à 3% du parc de
logements construits avant 1975 sur 2010-2020 puis 6% par an entre 2020 et
2030. Entre 2020 et 2030, 3% des logements du parc existant construits sur la
période 1975-2010 sont également rénovés chaque année.
Les opérations de rénovation énergétique des logements permettent
d'améliorer la performance thermique des logements de 40% en moyenne
pour les opérations réalisées entre 2010 et 2020 et de 60% entre 2020 et 2030.
Performance énergétique
des logements neufs
>Respect de la RT 2005 : en zone climatique H1, pour les consommations de
chauffage, refroidissement et production d'ECS, 130 kWh/m²/an pour les
logements exploitant des énergies fossiles et 250 kWh/m²/an pour les
logements équipés d'un chauffage électrique
>Respect de la RT 2012 pour les logements construits entre 2012 et 2019 : 60
kWh/m²/an en zone climatique H1 our 5 usages : chauffage, ECS,
refroidissement, éclairage, auxiliaires (ventilateurs, pompes)
>Les logements construits à partir de 2020 sont des logements à énergie
positive (leur niveau de consommation énergétique est de 50 kWh/m²/an)
Niveaux de consommation exprimés en énergie primaire
>Respect de la RT 2005 : en zone climatique H1, pour les consommations de
chauffage, refroidissement et production d'ECS, 130 kWh/m²/an pour les
logements exploitant des énergies fossiles et 250 kWh/m²/an pour les
logements équipés d'un chauffage électrique
>Respect de la RT 2012 pour les logements construits entre 2012 et 2014 : 60
kWh/m²/an en zone climatique H1 pour 5 usages : chauffage, ECS,
refroidissement, éclairage, auxiliaires (ventilateurs, pompes)
>15% des logements collectifs construits entre 2015 et 2020 sont des logements
à énergie positive, les logements construits à partir de 2020 sont des logements
à énergie positive (leur niveau de consommation énergétique est de 40
kWh/m²/an)
Niveaux de consommation exprimés en énergie primaire
Part de marché des énergies
de chauffage des logements
Hypothèses sur le contenu CO2 moyen des réseaux de chaleur :
2008 : 0,171 kgCO2/kWh
2020 : 0,171 kgCO2/kWh
2030 : 0,171 kgCO2/kWh
Hypothèses sur le contenu CO2 moyen des réseaux de chaleur :
2008 : 0,171 kgCO2/kWh
2020 : 0,140 kgCO2/kWh
2030 : 0,130 kgCO2/kWh
INDUSTRIE
Part des énergies
consommées dans le
secteur industriel
Les consommations d'énergie de l'industrie augmentent dans les mêmes
proportions que l'emploi industriel (lui-même évoluant au même rythme que
la population).
La consommation d'énergie par emploi du secteur industriel diminue de 10%
sur la période 2008-2020 puis de 10% supplémentaires entre 2020 et 2030.
HABITAT
2008 2020 2030
IC 9,7% 14% 18%
MI 0,0% 0% 0%
IC 53,0% 47% 43%
MI 49,9% 45% 42%
IC 10,7% 7% 3%
MI 18,8% 15% 10%
IC 25,6% 28% 30%
MI 21,7% 25% 26%
IC 0,4% 0,5% 0,5%
MI 2,1% 3,0% 4,0%
IC 0,6% 3% 5%
MI 7,5% 12% 18%Bois
Part de marché (en%) :
Chauffage urbain
Gaz naturel
Fioul
Electricité
GPL
2008 2020 2030
IC 9,7% 8,7% 7,8%
MI 0,0% 0,0% 0,0%
IC 53,0% 49,5% 46,0%
MI 49,9% 48,4% 47,0%
IC 10,7% 9,5% 8,4%
MI 18,8% 17,0% 15,5%
IC 25,6% 31,4% 36,7%
MI 21,7% 24,7% 27,3%
IC 0,4% 0,4% 0,3%
MI 2,1% 2,3% 2,4%
IC 0,6% 0,6% 0,7%
MI 7,5% 7,6% 7,7%Bois
Part de marché (en%) :
Chauffage urbain
Gaz naturel
Fioul
Electricité
GPL
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[8]
Scénario TENDANCIEL Scénario VOLONTARISTE
Répartition des modes de
déplacements pour les
différents motifs
Stabilisation de la part des modes de transports pour les différents motifs de déplacement à l'horizon 2030 :
Evolution de la part des modes de transports pour les différents motifs de déplacement à l'horizon 2020 et
2030 :
Développement du réseau
de transport en commun
urbain (y compris TCSP)
Evolution du parc de
véhicule TC
Part des différents types de véhicules dans les kilomètres parcourus par le service de transport en commun
urbain :
Les véhicules TC à moteur thermique sont alimentés par du gasoil
Le nombre de km parcourus par les TC urbains et interurbains croit sur le même rythme que la population (hyp
du nombre de déplacements par jour constant et pas d'hyp sur les distances de déplacements).
Part des différents types de véhicules dans les kilomètres parcourus par le service de transport en commun
urbain :
Evolution du mix de carburants du parc de véhicules TC à moteur thermique(en %)
*Les biocarburants comprennent le biogaz carburant, les agrocarburants, etc.
Transports en commun
interurbains
Stabilisation du taux de remplissage des cars interurbains.
Croissance du nombre de voyageurs.km au même rythme que la croissance de la population (+0,6% par an sur
2005-2015 et +0,5% par an sur 2015-2030).
Augmentation du taux de remplissage de 15% à l'horizon 2020 et de 30% à l'horizon 2030.
Croissance du nombre de voyages.km au même rythme que la croissance de la population (+0,6% par an sur
2005-2015 et +0,5% par an sur 2015-2030).
Déplacements urbains :
Evolution de la distance de
déplacement moyenne en
Stabilisation de la distance moyenne de déplacement en VP : 5,1 km. Réduction progressive de la distance de déplacement moyenne en VP : 5,0 km en 2020 et 4,9 km en 2030.
Déplacements urbains :
Evolution du taux de
remplissage des VP
Stabilisation du taux de remplissage des VP : 1,3 voyageur par véhicule.
Augmentation du taux de remplissage des VP :
En interurbain : 1,5 en 2020 et 1,8 en 2030
En urbain : 1,7 en 2020 et 2,0 en 2030.
Déplacements interurbains :
Evolution des kilomètres
parcourus (VP, VUL, PL)
Croissance des voyageurs.kilomètres en interurbain au même rythme que la population (+0,6% par an sur 2005-
2015 et +0,5% par an sur 2015-2030).
Croissance des voyageurs.kilomètres en interurbain au même rythme que la population (+0,6% par an sur 2005-
2015 et +0,5% par an sur 2015-2030).
Augmentation du taux de remplissage des VP : 1,5 en 2020 et 1,8 en 2030.
Performance énergétique
des bâtiments existants
Stabilité du taux de rénovation énergétique du parc de bâtiments tertiaires au rythme annuel de 1%.
Les opérations de rénovation énergétique des bâtiments permettent d'améliorer la performance thermique
des logements de 30% en moyenne.
L'effort de rénovation énergétique des bâtiments est ciblé sur les surfaces d'enseignement, de la santé et de
bureaux (64% des surfaces tertiaires du territoire) ; 4% de ces surfaces sont rénovées chaque année.
Les opérations de rénovation énergétique des bâtiments tertiaires ciblent les locaux les plus anciens et
permettent d'améliorer leur performance thermique de 40% en moyenne.
Performance énergétique
des bâtiments neufs
>Respect de la RT 2005 : en zone climatique H1, pour les consommations de chauffage, refroidissement et
production d'ECS, 130 kWh/m²/an pour les bâtiments exploitant des énergies fossiles et 250 kWh/m²/an pour
les bâtiments équipés d'un chauffage électrique
>Respect de la RT 2012 pour les bâtiments construits entre 2012 et 2019 : 60 kWh/m²/an en zone climatique H1
our 5 usages : chauffage, ECS, refroidissement, éclairage, auxiliaires (ventilateurs, pompes)
>Les bâtiments construits à partir de 2020 sont des bâtiments à énergie positive (leur niveau de consommation
énergétique est de 60 kWh/m²/an)
Niveaux de consommation exprimés en énergie primaire
>Respect de la RT 2005 : en zone climatique H1, pour les consommations de chauffage, refroidissement et
production d'ECS, 130 kWh/m²/an pour les logements exploitant des énergies fossiles et 250 kWh/m²/an pour
les logements équipés d'un chauffage électrique
>Respect de la RT 2012 pour les bâtiments construits entre 2012 et 2014 : 60 kWh/m²/an en zone climatique H1
pour 5 usages : chauffage, ECS, refroidissement, éclairage, auxiliaires (ventilateurs, pompes)
>15% des bâtiments construits entre 2015 et 2020 sont des bâtiments à énergie positive, l'ensemble des
bâtiments construits à partir de 2020 sont des bâtiments à énergie positive (leur niveau de consommation
énergétique est de 45 kWh/m²/an)
Niveaux de consommation exprimés en énergie primaire
Part des énergies
consommées dans le
secteur tertiaire
Hypothèses de stabilisation du contenu CO2 moyen des réseaux de chaleur tertiaires ( 0,057 kg/kWh pour les
Bureaux et 0,093 kg/kWh pour le CHU)
Hypothèses de stabilisation du contenu CO2 moyen des réseaux de chaleur tertiaires ( 0,057 kg/kWh pour les
Bureaux et 0,093 kg/kWh pour le CHU)
TRANSPORTS
TERTIAIRE
2008 2020 2030
Chauffage urbain 3% 3% 3%
Gaz naturel 28% 28% 28%
Fioul 31% 31% 31%
Electricité 34% 34% 34%
GPL 4% 4% 4%
2008 2020 2030
Chauffage urbain 3% 6% 10%
Gaz naturel 28% 30% 30%
Fioul 31% 19% 9%
Electricité 34% 40% 45%
GPL 4% 5% 6%
2008 2020 2030
Trolleybus 45% 50% 55%
Bus à moteur thermique 55% 50% 45%
2008 2020 2030
Trolleybus 45% 45% 45%
Bus à moteur thermique 55% 55% 55%
2008 2020 2030
Gasoil 100% 90% 85%
Biocarburant * 10% 15%
VP TC 2 roues Vélo Marche Autre67,1% 6,8% 1,0% 0,4% 23,3% 1,3%
VP TC 2 roues Vélo Marche Autre60,0% 10,0% 1,0% 4,0% 24,0% 1,0%
2020
VP TC 2 roues Vélo Marche Autre55,0% 12,0% 1,0% 7,0% 24,0% 1,0%
2030
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[9]
3. Les résultats de l’étude prospective des émissions de GES de
Limoges Métropole
Les émissions d’origine non énergétique représentent 28% des émissions totales dans le bilan 2008, un
volume important que la politique mise en œuvre dans le cadre du Plan Climat-Energie Territorial de
Limoges Métropole ne doit pas négliger – elle peut notamment être à l’initiative d’actions efficaces
dans la réduction des émissions non énergétiques du secteur agricole (provenant principalement de
l’usage de fertilisants). Toutefois les compétences dont dispose la collectivité lui confèrent une plus
grande capacité d’action – ainsi qu’une plus grande légitimité pour définir les axes d’action – sur les
émissions d’origine énergétique.
3.1. La prospective sur les émissions d’origine énergétique de Limoges Métropole
Cette partie présente l’évolution des émissions de gaz à effet de serre d’origine énergétique sur le
territoire de Limoges Métropole, calculée pour le scénario tendanciel et pour le scénario volontariste.
3.1.1. 4% d’augmentation des émissions de gaz à effet de serre d’origine énergétique entre 2010 et 2030 dans le scénario tendanciel
Figure 3 : Evolution des émissions d’origine énergétique dans le « Scénario Tendanciel » (en
ktéqCO2) et répartition sectorielle
Sur le territoire de Limoges Métropole, les émissions de GES d’origine énergétique connaissent, entre
2010 et 2030, une hausse de 4,4% dans le scénario tendanciel. Ce sont les émissions du secteur des
Transports qui augmentent le plus : +28 ktéqCO2, soit une croissance de 0,5% par an. Les émissions
1 021
1 072
1 1051 119
700
800
900
1 000
1 100
1 200
1990 2010 2020 2030
+4%37%
27%
21%
14%
1%
36%
28%
20%
15%
1%
2010
2030
Habitat Transports Tertiaire Industrie Agriculture
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[10]
des bâtiments (Habitat+Tertiaire) sont stabilisées (624 ktéqCO2 en 2030 contre 622 ktéqCO2 en 2010)
malgré l’augmentation du nombre de résidences principales et de locaux d’activités tertiaires.
Notons que le maintien du rythme de rénovation énergétique des bâtiments (1% par an) et la mise en
œuvre des réglementations thermiques du Grenelle de l’Environnement pour les constructions neuves
de bâtiments ne permettent pas de réduire la part des bâtiments dans les émissions d’origine
énergétique en 2030 (46%).
3.1.2. Les émissions d’origine énergétique en baisse de 28% sur 2010-2030 dans le scénario volontariste
Figure 4 : Evolution des émissions d’origine énergétique dans le « Scénario Volontariste »
(en ktéqCO2) et répartition sectorielle
La réalisation des objectifs du scénario volontariste permet de réduire le volume annuel d’émissions
de GES d’origine énergétique de 27,6% à l’horizon 2030. Cette réduction des émissions est d’abord le
fruit de lourds efforts dans trois secteurs : l’Habitat (127 ktéqCO2 de réduction entre 2010 et 2030), les
Transports (95 ktéqCO2) et le Tertiaire (59 ktéqCO2).
Les objectifs très ambitieux de rénovation du parc de résidences principales existant en 2010 – dont la
finalité est la rénovation de 90% des logements construits avant 1975 et de 30% du reste du parc 2010
d’ici 2030 – cumulés au développement de la part des énergies à faible contenu carbone permettent
de réduire les émissions de GES du ‘parc 2010’ de 398 ktéqCO2 en 2010 à 239 ktéqCO2 en 2030.
Concernant les Transports, malgré une augmentation de 11% des kilomètres réalisés sur le territoire,
l’augmentation du taux de remplissage des véhicules de 1,3 à 1,8 pour les déplacements interurbains
et de 1,3 à 2,0 pour les déplacements urbains résulte sur une diminution de 24% du nombre de
kilomètres parcourus par les véhicules particuliers en 2030 par rapport à 2010.
35%
25%
21%
18%
1%
1 021
1 072
939
777
700
800
900
1 000
1 100
1 200
1990 2010 2020 2030
-28%
37%
27%
21%
14%
1%
2010
2030
Habitat Transports Tertiaire Industrie Agriculture
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[11]
400 000
500 000
600 000
700 000
800 000
900 000
1 000 000
1 100 000
1 200 000
1990 2000 2010 2020 2030
Dans le secteur Tertiaire, la rénovation thermique de 4% des ‘surfaces 2010’ dans les branches de
l’enseignement, des services de santé et de bureaux permet la réduction des consommations
d’énergie du tertiaire de 17,5%. Cumulée au développement de l’usage d’énergies à faible contenu
carbone, ces opérations permettent une réduction de leurs émissions de GES de 29,3% à l’horizon
2030.
3.1.3. Evolution comparative des émissions de gaz à effet de serre dans les deux scénarios et objectifs de réduction des émissions
Figure 5 : Différentiel d’évolution des émissions d’origine énergétique dans les deux
scénarios
Le scénario tendanciel mène vers un niveau d’émissions d’origine énergétique annuel de 939 ktéqCO2
en 2020 contre 1 105 ktéqCO2 pour le scénario tendanciel (166 ktéqCO2 de plus). A l’horizon 2030, les
émissions d’origine énergétique seraient réduites à 777 ktéqCO2 par an dans le scénario tendanciel et
poursuivraient leur hausse jusqu’à 1 119 ktéqCO2 dans le scénario tendanciel (un volume d’émissions
31% plus élevé).
Habitat et Transports sont les deux premiers secteurs contributeurs à la baisse du volume annuel des
émissions de gaz à effet de serre d’origine énergétique dans le scénario volontariste par rapport au
scénario tendanciel : ils permettent respectivement d’éviter l’émission de 130 et 123 ktéqCO2. Ce sont
Scénario Volontariste Habitat Transports Tertiaire Industrie
-342 ktéqCO2
18%
50%
22%
10%38%
36%
17%
9%
2020 2030
Les graphiques ci-joints présentent la part de chacun des secteurs
dans le volume d’émissions évitées dans le scénario volontariste
en comparaison au scénario tendanciel en 2020 et 2030.
-12,5%
-27,6%
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[12]
les deux secteurs les plus émetteurs en 2008 et ceux présentant les plus importants potentiels de
réduction. Les réductions d’émissions d’origine énergétique dans le Tertiaire et l’Industrie sont plus
élevées respectivement de 57 et 32 ktéqCO2 dans le scénario volontariste par rapport au scénario
tendanciel en 20301.
A l’horizon 2020, la réalisation du scénario volontariste permet la réduction des émissions de GES
d’origine énergétique de 12,5% par rapport à 2010 (une réduction de 8,1% par rapport à 1990). L’optique
de prolongement et d’accélération de l’engagement de Limoges Métropole dans la réduction des
émissions de GES d’origine énergétique inscrite dans le scénario volontariste conduit à une réduction
de ces émissions de 27,6% à l’horizon 2030 (-23,9% sur la période 1990-2030). L’inflexion de la courbe
des émissions de GES d’origine énergétique, qui prend une forme concave, illustre l’augmentation de
l’efficacité des actions inscrites dans le scénario (croissance du taux d’amélioration des performances
thermiques dans les opérations de rénovation, diffusion de l’action publique, structuration des filières
EnR locales, etc.).
i. Impacts des orientations dans l’Habitat
Le secteur de l’Habitat émet, dans le scénario tendanciel, 406 ktéqCO2 en 2020 et 401 ktéqCO2 en
2030. Dans le scénario volontariste, ses émissions sont réduites à 376 ktéqCO2 en 2020 et 271 ktéqCO2
en 2030 (respectivement 7% et 32% de moins que dans le scénario tendanciel).
L’ambitieux plan de rénovation du parc de résidences principales existant en 2010, est l’orientation clé
du scénario volontariste. Entre 2010 et 2020, la rénovation de 3% par an des logements construits avant
1975 – ce qui représente 1 725 logements chaque année –, avec 40% d’amélioration des performances
énergétiques, permet, toutes choses égales par ailleurs, une réduction des émissions de GES pour la
satisfaction du besoin de chauffage de 16 ktéqCO2 en 2020. L’accélération de l’effort de rénovation,
porté à 6% des logements construits avant 1975 et 3% du reste du parc 2010 – 4 700 logements par an –
avec un taux d’amélioration des performances énergétiques de 60% porte la réduction du volume des
émissions annuelles de l’Habitat à 111 ktéqCO2 en 2030.
L’autre grande orientation du scénario volontariste est la forte croissance de la part des énergies à
faible contenu carbone dans le mix de production énergétique dans l’Habitat. A parc similaire,
l’évolution de la part des énergies de chauffage – notamment la réduction de la part des énergies
fossiles de 67% en 2010 à 55% en 2030 dans le scénario volontariste contre 61% dans le scénario
tendanciel –, permet une réduction du volume annuel d’émissions de GES pour la satisfaction du
besoin de chauffage de 30 ktéqCO2.
ii. Impacts des orientations dans les Transports
Les Transports sont à l’origine de l’émission de 306 ktéqCO2 en 2020 et 320 ktéqCO2 en 2030 dans le
scénario tendanciel ; c’est le secteur qui connaît la croissance « naturelle » la plus élevée – sans
intervention de la collectivité. Les orientations inscrites dans le scénario volontariste permettent de
réduire les émissions du secteur de 82 ktéqCO2 en 2020 et 123 ktéqCO2 en 2030 en comparaison au
scénario tendanciel.
1 Rappelons ici qu’aucune hypothèse comparative n’a été formulée dans les scénarios concernant les émissions d’origine énergétique de l’Agriculture
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[13]
Cette réduction est obtenue principalement par la croissance du taux de remplissage des véhicules
particuliers (VP), enjeu majeur de la maîtrise des kilomètres parcourus par les VP, enjeu renforcé par
le contexte de croissance du nombre de déplacements sur le territoire de Limoges Métropole
(l’hypothèse retenue est celle d’une augmentation du nombre de kilomètres parcourus sur le territoire
équivalente à l’augmentation de la population). Alors que dans le scénario tendanciel le taux de
remplissage des VP est stabilisé à 1,3 passager par véhicule – ce qui conduit à une hausse du nombre
de kilomètres réalisés en VP de 11% en interurbain et de 12% en urbain sur la période 2010-2030 –, le
scénario volontariste prévoit une hausse du taux de remplissage à 1,8 passager par véhicule en
interurbain et 2,0 en urbain en 2030 ; le nombre de kilomètres parcourus par les VP est alors réduit de
20% sur 2010-2030 en interurbain et de 25% en urbain sur la même période. Cette orientation explique
un écart de 108 ktéqCO2 entre le scénario tendanciel et le scénario volontariste : les déplacements en
VP émettent 288 ktéqCO2 en 2030 dans le scénario tendanciel contre 179 ktéqCO2 dans le scénario
volontariste.
Toutes choses égales par ailleurs, la réduction de la part du VP dans les déplacements urbains de 67%
en 2010 à 55% en 2030 permet une réduction des émissions de GES des déplacements urbains en
réalisés par les VP de 8% (76,1 ktéqCO2 contre 82,7 ktéqCO2 en 2010) dans le scénario volontariste à
l’horizon 2030 alors qu’ils augmentent de 12% dans le scénario tendanciel (92,9 ktéqCO2).
iii. Impacts des orientations dans le Tertiaire et l’Industrie
Dans le scénario tendanciel, l’orientation principale concernant le secteur Tertiaire est la rénovation
thermique de 4% des surfaces existantes en 2010 des secteurs de l’enseignement, de la santé et des
bureaux, avec une amélioration des performances thermiques de 40%. Ces opérations de rénovation –
ce qui représente 113 000 m² rénovés chaque année – permettent une réduction du volume annuel
des émissions de GES du secteur tertiaire de 31,9 ktéqCO2 (le volume annuel des émissions est réduit
de 22,9 ktéqCO2 par rapport au scénario tendanciel qui prévoit la rénovation de 1% par an des surfaces
tertiaires).
L’évolution des parts de marché des énergies de chauffage dans le Tertiaire, avec le développement
des énergies à faible contenu carbone – notamment le développement du chauffage urbain à faible
contenu CO2 (de 3% à 10% entre 2010 et 2030) et le recul de la part du fioul (de 31% à 9% sur la même
période) – permettent de réduire les émissions de GES du secteur de 49,3 ktéqCO2.
Concernant les émissions de GES du secteur industriel, l’hypothèse de réduction des consommations
par emploi de 10% sur la période 2010-2020 et de 10% supplémentaires entre 2020 et 2030 permet une
réduction des émissions du secteur de 10,1% entre 2010 et 2030 (-15,2 ktéqCO2).
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[14]
4. Objectifs et axes stratégiques pour la politique énergie-climat de
la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
4.1. La définition d’objectifs politiques de réduction des émissions de GES
La définition d’un objectif politique de réduction des émissions de GES marque le coup d’envoi de la
mise en œuvre d’une politique énergie-climat ambitieuse sur le territoire. C’est l’objectif défini qui
donnera le la de l’engagement de la collectivité et de ses partenaires : il fixe l’ambition du territoire et
des opérations qui seront engagées dans le cadre de son Plan Climat-Energie Territorial (PCET).
Les textes définissant la politique énergie-climat à l’échelle territoriale et notamment les lois « Grenelle
I » et « Grenelle II » qui rendent obligatoire l’adoption d’un PCET par les collectivités de plus de 50 000
habitants ne définissent pas d’objectif de réduction des émissions imposé aux échelons territoriaux.
Plusieurs textes peuvent toutefois servir de référence pour la définition de cet objectif, notamment :
• Les « 3 x 20 pour 2020 » du Paquet Energie-Climat de l’Union européenne définissent un triple
objectif d’ici 2020 : une augmentation de l’efficacité énergétique – c’est-à-dire une baisse de la
consommation d’énergie par unité de richesse produite – de 20%, une réduction de 20% des
émissions de GES (voire 30% en cas d’accord international ambitieux) et une croissance de la
part des énergies renouvelables (EnR) à 20% de la consommation énergétique2 :
• Le « Facteur 4 » à l’horizon 2050, objectif du Plan Climat National, vise une division par quatre
du volume annuel d’émissions de GES d’ici 2050 (par rapport à 1990). C’est un objectif de long
terme, très ambitieux, inscrit dans la loi de Programmation et d’Orientation de la politique
énergétique (2005) et dans le Grenelle de l’Environnement (2009-2010) ;
• La « Convention des Maires », initiative de collectivités locales européennes volontaires, est un
engagement à dépasser les objectifs de la politique énergétique européenne en termes de
réduction des émissions de CO2 (une réduction supérieure à 20% en 2020 par rapport à 1990).
Deux choses doivent être considérées dans la réflexion sur la définition d’objectifs politiques pour
l’action de Limoges Métropole. D’abord, il est important que soit inscrit dans le Plan Climat-Energie de
la Communauté d’Agglomération un objectif de long terme, comme un fil conducteur de l’action et
mesure de l’enjeu global du PCET ; certaines opérations nécessitant la conduite de réflexions et la
réalisation d’actions structurantes, leur impact en termes de réduction des émissions de GES n’est
visible qu’à long terme. Aussi, la collectivité doit s’attacher au plus vite à diffuser une culture énergie-
climat sur son territoire et à « casser » la tendance à la hausse des émissions de GES ; elle doit pour
cela définir un objectif à court terme. La rupture de la tendance à l’augmentation des émissions est le
point de lancement de la dynamique territoriale.
2 L’objectif pour la France en matière de développement des EnR repris dans le Grenelle de l’Environnement (loi « Grenelle I ») est de 23% de la consommation ; en matière de réduction des émissions de GES, l’objectif de la France est une réduction de 17%
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[15]
4.2. Les axes stratégiques et pistes d’actions pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre de Limoges Métropole
L’étude prospective des émissions de gaz à effet de serre de Limoges Métropole a permis d’identifier
les axes d’intervention prioritaires pour la collectivité. Dans la perspective de poursuite du processus
d’élaboration du Plan Climat-Energie Territorial de Limoges Métropole, ces axes stratégiques
pourront constituer les cadres de réflexion pour la conduite des ateliers thématiques organisés par
la collectivité dans la phase à venir de concertation et de co-construction du Plan d’actions avec les
acteurs du territoire.
Il ne s’agit donc pas, à cet instant de la démarche, de définir une liste d’actions à mettre en œuvre mais
bien de proposer une série de grandes orientations structurant la politique énergie-climat territoriale
de la Communauté d’Agglomération. Ces orientations seront déclinées en pistes d’action à étudier
avec les acteurs compétents, dans le cadre du travail de concertation, pour la définition d’actions et
de leurs modalités de mise en œuvre (portage/animation, financement, objectifs, cibles/partenariats,
étapes de mise en œuvre, suivi/évaluation, etc.).
Les paragraphes ci-dessous détaillent les pistes d’action dans les différents secteurs de la politique
énergie-climat.
4.2.1. Axes stratégiques et pistes d’action dans le secteur de l’Habitat
� Améliorer la performance thermique des logements existants
� Développer l’excellence énergétique des projets de construction de nouveaux logements
� Développer l’usage des énergies à faible contenu carbone dans le logement
Axes stratégiques Exemples de pistes d’action
Co-financer les opérations de rénovation thermique du parc de logements
anciens
Informer les ménages sur les enjeux de la rénovation thermique des logements
Financer un diagnostic des déperditions thermiques des copropriétés de
l’Agglomération
Améliorer la performance
thermique des logements
existants Développer la formation des acteurs locaux sur les opérations de rénovation
thermique des logements
Soutenir la formation des acteurs locaux de la construction sur les technologies
de conception et construction de bâtiments économes en énergie
Soutenir l’émergence d’éco-quartiers exemplaires en matière de consommation
énergétique et d’impact CO2 des logements
Développer l’excellence
énergétique des projets
de construction de
nouveaux logements Favoriser le développement de solutions collectives de production de chaleur
bas carbone dans les opérations d’aménagement de nouveaux quartiers
Soutenir et organiser la création de filières EnR exploitant les ressources locales
(ex : bois-énergie, biogaz, etc.) Développer l’usage des
énergies à faible contenu
carbone dans le logement Favoriser le renouvellement des équipements de production de chaleur dans le
logement individuel et collectif au profit des équipements EnR
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[16]
4.2.2. Axes stratégiques et pistes d’action dans le secteur des Transports
� Réduire la part du véhicule particulier individuel dans le choix du mode de déplacement
� Développer les services de transports en commun propres
� Réduire les distances de déplacements
Axes stratégiques Exemples de pistes d’action
Mettre en place une politique de partage des véhicules (élaboration d’outils :
plateforme de covoiturage/Plans de déplacements entreprises/Plans de
déplacements Administration ; communication, etc.)
Développer l’usage des modes doux (étendre le réseau de pistes cyclables
sécurisées ; multiplier les espaces de stationnement couverts et sécurisés pour
les vélos ; renforcer la sécurité des piétons en milieu urbain et interurbain, etc.)
Etablir une continuité des itinéraires de transports en commun (continuité des
parcours et cohérence des horaires des correspondances – notamment
ferroviaire-routier urbain) et des modes doux (continuité des parcours
cyclables)
Réduire la part du VP
individuel dans le choix
du mode de déplacement
Améliorer le taux de remplissage des services de transport en commun (travail
sur les horaires, les itinéraires, les offres tarifaires, la vitesse commerciale, etc.)
Favoriser le développement de sources énergétiques alternatives dans la
consommation d’énergie des services de TC urbains et interurbains Développer les services
de TC propres Soutenir le développement de TCSP à faible émission de carbone
Favoriser la mise en œuvre d’une approche globale des opérations
d’aménagement urbain intégrant les enjeux de mobilité (travail sur les
documents de programmation)
Réduire les distances de
déplacements Favoriser la mixité fonctionnelle des quartiers
4.2.3. Axes stratégiques et pistes d’action dans le secteur Tertiaire
� Améliorer la performance thermique des locaux tertiaires existants
� Développer l’excellence énergétique des projets de construction de surfaces tertiaires
� Développer l’usage des énergies à faible contenu carbone dans les activités tertiaires
Axes stratégiques Exemples de pistes d’action
Soutenir les opérations de rénovation thermique des locaux tertiaires existants
Sensibiliser les entreprises du secteur tertiaire aux économies d’énergie dans le
bâtiment et sur les postes de travail
Améliorer la performance
thermique des locaux
tertiaires existants Co-financer un diagnostic des performances thermiques des bâtiments tertiaires
dans des secteurs ciblés
Favoriser le développement de solutions collectives de production de chaleur
bas carbone dans les opérations de construction de locaux tertiaires Développer l’excellence
énergétique des projets
de construction de
surfaces tertiaires
Travailler sur les documents de programmation du territoire pour imposer des
performances thermiques supérieures à la réglementation pour des secteurs
tertiaires ciblés
Soutenir et organiser la création de filières EnR exploitant les ressources locales
(ex : bois-énergie, biogaz, etc.)
Développer l’usage des
énergies à faible contenu Favoriser le renouvellement des équipements de production de chaleur dans les
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[17]
centres tertiaires en faveur des équipements EnR carbone dans les activités
tertiaires Intégrer les énergies renouvelables dans les réseaux de chaleur alimentant les
bâtiments tertiaires
4.2.4. Axes stratégiques et pistes d’action dans le secteur de l’Industrie
� Améliorer la performance thermique des locaux industriels
� Développer l’usage des énergies à faible contenu carbone dans les activités industrielles
Axes stratégiques Exemples de pistes d’action
Soutenir les opérations de rénovation thermique des locaux industriels existants Améliorer la performance
thermique des locaux
industriels
Sensibiliser les entreprises du secteur industriel aux économies d’énergie dans
le bâtiment et sur les postes de travail
Etudier l’installation des EnR dans les processus de production des entreprises
industrielles dans certains secteurs ciblés Développer l’usage des
énergies à faible contenu
carbone dans les activités
industrielles
Etudier les possibilités de mutualisation des besoins par usage énergétique dans
les zones d’activité industrielle pour favoriser la mise en œuvre de solutions
collectives
Les pistes d’actions listées dans les paragraphes précédents – liste non exhaustive – constituent des
points de départ pour des réflexions sectorielles de la collectivité sur les compétences et moyens à
déployer pour la réalisation d’objectifs de réduction des émissions de GES précédemment définis.
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[18]
4.3. Le suivi opérationnel de la démarche
Le suivi opérationnel du Plan Climat-Energie Territorial comporte deux dimensions. Une première,
purement organisationnelle, consiste en un suivi de la progression de la collectivité dans la réalisation
des opérations inscrites à son Plan d’actions – c’est l’état d’avancement du PCET. La seconde, plus
technique, est le suivi de l’impact de l’action globale de la collectivité pour la réduction des émissions
de GES sur son territoire.
4.3.1. L’état d’avancement du Plan Climat-Energie Territorial
Le suivi de la progression de la collectivité dans la mise en œuvre du Plan d’actions programmé peut
prendre la forme d’une simple matrice de synthèse listant les actions et intégrant une graduation de
l’état d’avancement dans la conduite de l’action.
Figure 6 : Tableau de suivi de l’avancement du PCET
2011-S1 2011-S2 2012-S1 2012-S2 Axe Stratégique A
Action A1 ---/////--- ---/////---
Action A2
…
Axe Stratégique B
Action B1 ---/////---
Action B2
…
Action non engagée
Action initiée
Action en cours de mise en œuvre
Action mise en œuvre
---/////--- Action mise en œuvre et évaluée
Action ajustée (processus d’amélioration continue)
Cette matrice, que la cellule de direction du PCET devra alimenter au fil des projets initiés dans le cadre
de progression de la démarche, répondra au calendrier de mise en œuvre du Plan d’actions élaboré en
amont.
4.3.2. Le suivi de l’impact des actions du Plan Climat-Energie Territorial
Le Plan d’actions du PCET de Limoges Métropole ne pouvant – et ne devant – être défini qu’après la
conduite du travail de concertation et après validation politique, il n’est pas possible de proposer à ce
stade de la démarche une évaluation amont de l’impact du Plan d’actions énergie-climat de la
collectivité – les actions, leurs objectifs et modalités n’ayant pas été déterminées.
Il est toutefois possible de fournir, en amont, des clés de suivi de l’action globale de la collectivité à
travers la politique énergie-climat qu’elle met en œuvre. Ces clés consistent en une série d’indicateurs
sur l’impact GES unitaire d’actions opérationnelles dans les différents secteurs.
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[19]
Impacts unitaires d’actions dans l’Habitat
� Opérations de rénovation de logements :
La première colonne à gauche présente le taux d’amélioration des performances thermiques simulé.
(en téqCO2) Fioul Gaz Naturel
Chauffage
Urbain Electricité
IC 0,96 0,70 0,78 0,19 20%
MI 1,35 1,05 - 0,20
IC 1,45 1,05 1,17 0,28 30%
MI 2,02 1,58 - 0,30
IC 1,93 1,40 1,56 0,37 40%
MI 2,69 2,10 - 0,41
IC 2,41 1,75 1,95 0,46 50%
MI 3,37 2,63 - 0,51
(en téqCO2) Avant 1975 Après 1990 Moyen
IC 0,67 0,32 0,60 20%
MI 1,11 0,67 0,90
IC 1,01 0,49 0,90 30%
MI 1,67 1,00 1,35
IC 1,35 0,65 1,20 40%
MI 2,23 1,33 1,81
IC 1,68 0,81 1,51, 50%
MI 2,78 1,67 2,26
o Une opération de rénovation de 100 logements collectifs de Limoges Métropole construits avant
1975, avec une réduction de 40% des consommations énergétiques, permet une réduction du
volume annuel d’émissions de GES de 135 téqCO2 en moyenne ;
o Une opération de rénovation de 100 maisons individuelles de Limoges Métropole chauffées au
fioul, avec une réduction de 30% des consommations énergétiques permet de réduire le volume
annuel d’émissions de l’Habitat de 145 téqCO2 en moyenne.
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[20]
Illustration : Impact CO2 des opérations selon différents critères croisés
MI av. 1975 fioul-2,04 téqCO2
MI av. 1975 gaz-1,70 téqCO2
IC av. 1975 fioul-1,44 téqCO2
IC ap. 1990 élec-0,27 téqCO2
IC av. 1975 gaz-1,09 téqCO2
IC ap. 1990 gaz-0,84 téqCO2
MI ap. 1990 gaz-1,39 téqCO2
MI ap. 1990 élec-0,30 téqCO2
IC av. 1975 CU-1,24 téqCO2
élec : chauffage électrique IC : logement collectif
gaz : chauffage au gaz naturel MI : maison individuelle
CU : chauffage urbain
fioul : chauffage au fioul domestique
Le graphique ci-dessus présente l’impact CO2 des opérations de rénovation en fonction de l’énergie
de chauffage, de la période de construction et de la typologie des logements, pour une opération
d’amélioration des performances thermiques des logements de 30%. La connaissance plus fine des
impacts CO2 permet de mieux cibler l’action de la collectivité. Le graphique est organisé par impact
CO2 croissant.
On voit par exemple sur le graphique que la même opération de rénovation d’une maison individuelle
construite avant 1975 et chauffée au fioul a un impact CO2 50% plus élevé que si elle est réalisée sur
une maison individuelle construite après 1990 et chauffée au gaz naturel (2,04 contre 1,39 téqCO2).
� Opérations de substitution d’une énergie à faible contenu carbone à une énergie fossile :
Consommation moyenne d’un logement selon typologie et période de construction :
(en MWh) Avant 1975 Après 1990 Moyen
IC 16,1 8,3 14,5
MI 24,7 15,6 20,4
Emissions évitées par la substitution énergétique (pour 1 MWh consommé) :
Energie de substitution (en téqCO2)
GPL Gaz naturel Chauf. Urbain Electricité Biomasse
Fioul 0,04 0,07 0,10 0,09 0,26
GPL 0,03 0,06 0,05 0,22
Gaz naturel 0,04 0,03 0,20
Chauf. Urbain n.s. 0,16
Electricité 0,17
La consommation d’un MWh de biomasse en substitution d’un MWh de gaz naturel permet
d’éviter l’émission de 0,20 téqC02.
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[21]
� Opérations de développement de l’eau chaude solaire thermique :
Le contenu carbone moyen de la production d’eau chaude sanitaire (ECS) sur le territoire de
Limoges Métropole est de 0,112 téqCO2/MWh et la consommation moyenne d’un logement pour
la production d’ECS est de 1,9 MWh.
On peut poser l’hypothèse qu’un Chauffe-eau solaire individuel (CESI) d’une surface de capteurs
de 3 m² installé sur le toit d’une maison individuelle satisfait 50% des besoins et qu’une installation
collective d’une surface de 1,5 m² de capteurs par logement satisfait 40% des besoins dans un
logement collectif. Alors, toutes choses égales par ailleurs, une opération d’installation
d’équipements de production d’ECS solaire dans 100 logements collectifs permet la réduction des
émissions de 4 téqCO2 et l’installation de 100 CESI dans des logements individuels réduit les
émissions de GES pour la production d’ECS de 5,6 téqCO2.
� Opérations de réduction du contenu carbone des réseaux de chauffage urbain :
Le contenu carbone moyen des réseaux de chaleur fournissant la chaleur des logements de
Limoges Métropole raccordés aux réseaux est de 0,17 kgéqCO2/kWh en 2010. Toutes choses
égales par ailleurs, la réduction de ce contenu carbone à 0,14 et 0,13 kgéqCO2/kWh permettrait de
réduire les émissions d’un logement collectif moyen construit avant 1975 et raccordé aux réseaux
respectivement de 0,48 et 0,64 ktéqCO2.
Si le contenu carbone des réseaux de chaleur était abaissé au niveau d’un réseau biomasse du
type de celui de la ZAC de Beaubreuil – dont le contenu carbone est de 0,01 téqCO2 –, alors le
volume d’émissions d’un logement collectif moyen construits avant 1975 et raccordé aux réseaux
serait réduit de 2,57 téqCO2.
Contenu carbone du réseau de chaleur de substitution (en téqCO2)
0,17 0,14 0,11 0,08 0,05 0.01
Fioul 0,10 0,13 0,16 0,19 0,22 0,26
GPL 0,06 0,09 0,12 0,15 0,18 0,22
Gaz naturel 0,04 0,07 0,10 0,13 0,16 0,20
Electricité 0,01 0,04 0,07 0,10 0,13 0,17
iv. Impacts unitaires d’actions dans les Transports
� Réduction de la distance moyenne de déplacement en véhicule particulier et
augmentation du taux de remplissage des VP :
Kilomètres parcourus pour 1 000 voyageurs en véhicule particulier :
(en kilomètres) Distance de
déplacement (km) 5,1 5,0 4,9 4,5 4,0
1,3 3 923 3 846 3 769 3 462 3 077
1,7 3 000 2 941 2 882 2 647 2 353
2,0 2 550 2 500 2 450 2 250 2 000
Taux de
remplissage
des VP
(passagers/VP) 2,5 2 040 2 000 1 960 1 800 1 600
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[22]
Pour un nombre de voyageurs donné se déplaçant sur une distance donnée en véhicule particulier
– c’est-à-dire pour un nombre de voyageurs.km VP donné –, l’augmentation du taux de
remplissage des VP de 1,3 à 1,7 passager par véhicule, le nombre de kilomètres parcourus par les
VP est réduit de 24%. Toutes choses égales par ailleurs, les émissions de GES sont réduites de 24%.
Elles sont réduites de respectivement de 35% et 48% pour une augmentation de ce taux de
remplissage à 2,0 et 2,5 passagers par véhicules.
En interurbain :
(en téqCO2) Distance de
déplacement (km) 5,1 5,0 4,9 4,5 4,0
1,3 866 849 832 764 679
1,7 662 649 636 584 519
2,0 563 552 541 496 441
Taux de
remplissage
des VP
(passagers/VP) 2,5 450 441 432 397 353
En urbain :
(en téqCO2) Distance de
déplacement (km) 5,1 5,0 4,9 4,5 4,0
1,3 680 667 653 600 533
1,7 520 510 500 459 408
2,0 442 433 425 390 347
Taux de
remplissage
des VP
(passagers/VP) 2,5 354 347 340 312 277
L’augmentation du taux de remplissage de 1,3 à 1,7 passager par VP permet – pour une distance
de déplacement constante de 5,1 km – de réduire les émissions de GES de 204 téqCO2 en
interurbain et de 160 téqCO2 en urbain.
La réduction de la distance moyenne de déplacement de 5,1 à 4,5 kilomètres – à taux de
remplissage constant de 1,7 passager par VP – permet une réduction des émissions de GES
respectivement de 26 et 20 téqCO2 en interurbain et en urbain.
� Réduction de la part du véhicule particulier dans le choix du mode de déplacement au
profit des transports en commun et modes doux :
Dans ce paragraphe est calculé l’impact du développement des modes doux et TC en substitution
au VP dans le choix du mode de déplacement. 4 scénarios de poids des modes de déplacement
ont été élaborés (scénarios 1 à 4 décrits dans le tableau ci-dessous) :
Part de marché des modes de
déplacement (en %) 1 2 3 4
Véhicules particuliers 68% 60% 55% 50%
Transports en commun 8% 10% 12% 15%
Vélo 1% 5% 8% 10%
Marche 23% 25% 25% 25%
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[23]
� Pour 10000 voyageurs parcourant une distance de déplacement de 5,1 km ;
� On suppose le taux de remplissage des véhicules particuliers fixe à 1,3 passager par
véhicule et celui des transports en commun fixe à 25,4 passagers par véhicule ;
� Les consommations des VP et TC en interurbain et en urbain sont considérées stables ;
� On considère les consommations des TC moyennes fixes avec une répartition stable entre
trolleybus et à moteur thermique (respectivement 45% et 55% des kilomètres parcourus).
Emissions des déplacements
interurbains (en téqCO2) 1 2 3 4
Véhicules particuliers 5 886 5 194 4 761 4 328
Transports en commun 141 177 212 265
TOTAL 6 028 5 371 4 973 4 593
Emissions des déplacements
urbains (en téqCO2) 1 2 3 4
Véhicules particuliers 4 624 4 080 3 740 3 400
Transports en commun 123 154 185 231
TOTAL 4 747 4 234 3 925 3 631
La réduction de la part des VP de 60% à 55% des déplacements permet une réduction des
émissions de GES de 340 téqCO2 en urbain (de 433 téqCO2 en interurbain).
� Réduction de la part du bus à moteur thermique diesel dans les services de TC :
La réalisation de 1 000 km par un service de TC exploitant des bus à moteur thermique alimentés
au diesel émet 1 251 téqCO2. Si ces 1 000 km sont parcourus par un trolleybus, les émissions de
GES s’élèvent à 186 téqCO2. Par conséquent, le transfert de 1 000 km de TC du bus à moteur
thermique diesel vers le trolleybus permet de réduire les émissions de GES de 1 065 téqCO2.
L’intégration de 10% de biocarburant ou de biogaz dans l’alimentation des services de transport en
commun exploitant des bus à moteur thermique permet une réduction des émissions de GES de
125 téqCO2 pour 1 000 km.
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[24]
v. Impacts unitaires d’actions dans le Tertiaire
� Opérations de rénovation des surfaces tertiaires :
Le tableau ci-dessous présente, pour les différents taux d’amélioration des performances
thermiques envisagés dans le cadre des opérations de rénovation, les émissions de CO2 évitées
par la rénovation de 1 000 m² de surfaces tertiaires dans les différents secteurs d’activité :
Taux d’amélioration des performances thermiques (en téqCO2)
20% 30% 40% 50%
Enseignement 5,5 8,3 11,1 13,8
Santé 7,6 11,4 15,2 19,0
Bureaux 8,1 12,1 16,2 20,2
Commerce 5,9 8,9 11,8 14,8
Transports 7,3 11,0 14,6 18,3
Cafés-Hôtels-Restaurants 7,4 11,0 14,7 18,4
Sport-Loisirs-Culture 6,1 9,1 12,2 15,2
� Développement des énergies à faible contenu CO2 :
Consommation moyenne des activités tertiaires pour le chauffage selon le secteur d’activité (pour
1 000 m²) :
(en MWh) Enseignement Santé Bureaux Commerce Transports CHR SLC
Conso.
d’énergie 27,6 38,1 40,5 29,6 36,6 36,8 30,4
CHR : Cafés-Hôtels-Restaurants
SLC : Sport-Loisirs-Culture
Emissions évitées par la substitution énergétique (pour 1 MWh consommé) :
Energie de substitution (en téqCO2)
GPL Gaz naturel Chauf. Urbain Electricité Biomasse
Fioul 0,04 0,07 0,10 0,09 0,26
GPL 0,03 0,06 0,05 0,22
Gaz naturel 0,04 0,03 0,20
Chauf. Urbain n.s. 0,16
Electricité 0,17
La substitution d’un MWh de biomasse à un MWh de fioul permet d’éviter l’émission de 0,26
téqC02.
Etude prospective des émissions de GES de la Communauté d’Agglomération de Limoges Métropole
[25]
vi. Impacts unitaires d’actions dans l’Industrie
� Opérations de maîtrise de l’énergie dans les filières industrielles :
Les différentes filières industrielles affichent des niveaux de consommation énergétique par
emploi hétérogènes et les potentiels de maîtrise de l’énergie dans l’industrie varient fortement.
Le tableau ci-dessous présente les émissions évitées par emploi dans le cadre d’opérations de
réduction de 10% des consommations énergétiques des différentes filières :
(en téqCO2) Emissions évitées
Chimie, Caoutchouc, Plastique 4,57
Construction électrique et électronique 0,15
Construction navale et aéronautique, armement 1,32
Industrie automobile 0,42
Industrie textile, du cuir et de l’habillement 0,14
Industries agricoles et alimentaires 1,04
Industries des équipements mécaniques 0,17
Industries des produits minéraux 3,05
Industries diverses 1,62
Industries du bois et du papier 1,32
Métallurgie et transformation des métaux 1,08
Parachimie et industrie pharmaceutique 0,65
Moyenne INDUSTRIE 1,10
Une réduction de 10% des consommations énergétiques par emploi dans la filière Chimie,
Caoutchouc, Plastique permet de réduire les émissions de GES par emploi de 4,57 téqCO2. En
moyenne, la réduction des consommations énergétiques industrielles amène une réduction des
émissions de gaz à effet de serre de 1,10 téqCO2 par emploi.
� Développement des énergies à faible contenu CO2 :
Emissions évitées par la substitution énergétique (pour 1 MWh consommé) :
Energie de substitution (en téqCO2)
GPL Gaz naturel Chauf. Urbain Electricité Biomasse
Fioul 0,04 0,07 0,10 0,09 0,26
GPL 0,03 0,06 0,05 0,22
Gaz naturel 0,04 0,03 0,20
Chauf. Urbain n.s. 0,16
Electricité 0,17
La substitution d’un MWh de biomasse à un MWh de fioul permet d’éviter l’émission de 0,26
téqC02.