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Fruits - Vol .16,no6,1961 Etudepréliminaire despossibilitésdecommercialisationdesagrumesdeCorse parJ .C .PRALORAN InstitutFrançaisdeRecherchesFruitièresOutre-Mer . e LaCorseimporte,annuellement,environio0otd'agrumes .Ilparaîtdoncparadoxald'aborder, dèsàprésent,l'étudedespossibilitésdeventeàl'extérieurdel'île,lepremierbutàatteindre semblantêtrelasatisfactiondesbesoinspropresdudépartement . Cependant,leparadoxen'estqu'apparent .Eneffet,laCorsepossédait,en1956,250à30oha d'agrumes ; depuiscetteépoque150à 20o haontétéplantéset 20o autresaumoinsdevaientl'être en1960 .L'améliorationdestechniquesculturalesdanslesanciensvergersetl'entréeenproduction desjeunesplantationsconduironttrèsrapidementàuneaugmentationsensibledestonnagespro- duits,tantenqualitéqu'enquantité,et 100o td'agrumesnereprésententguèrequelarécolte de5ohad'orangeraiesadultes .IlestdoncpossiblededirequedansdeuxanslaCorseproduira plusd'agrumesqu'ellen'enconsommeraetqueleproblèmeseposeraavecd'autantplusd'acuité quel'augmentationdeproductionsemanifesterasurtoutàpartirdejanvier - lamaturitédes agrumesenCorseétantplustardivequ'enAfriqueduNordpourunemêmevariété - époque àlaquellelaproductionest,dèsàprésent,presquesuffisantepoursatisfairelemarchélocal,commel'a montré,en1959,ladifficultéd'écoulementdesmandarines,larécolteayantététrèsabondante . Cesconsidérationsfontressortirl'intérêtqueprésentel'étudeimmédiatedespossibilitésoffertes auxagrumescorsesendehorsdudépartement,etjustifientletravailpréliminaireentrepris . CONDITIONSGÉNÉRALESDES ESSAIS Lesplantationsd'agrumesdela Corsenecomprennentactuellement qu'untrèsfaiblenombredevariétés ayantdesqualitéscommercialessuf- fisantespourêtreprésentéessurdes marchésoùsévitlaconcurrencedes paysgrandsproducteurs . D'autrepart,l'étatculturaletsani- tairedetrèsnombreuxvergerslaisse encorebeaucoupàdésirer,l'aspectet laqualitédesfruitss'enressentent, limitantainsilespossibilitésdetrou- verdeslotsdefruitssatisfaisants . Enfin,l'absencedetoutmatérielde conditionnementetdetoutcircuitcom- mercialorganisé ( 1) ainsiquelerisque qu'encouraientlesproducteurs- qui auraientpuvendresurlemarché local,sanspréoccupationdetriage,de calibrage,d'emballageetd'expédition, (r) Ilconvientderemerciericipourleur collaborationlesEts AZOULAY etCI , qui ontbienvoulusechargerdelaventedes fruitsetcommuniquerleursremarquessur leslotsprésentés . àdesprixpeuinférieursàceuxdes agrumesimportés- d'obtenirunrap- portmoindreeuégardauxfraisde conditionnementetd'expédition,ont égalementconduitàn'entreprendre l'essaiquesurdeslotsdefaibleimpor- tance,suffisantstoutefoispourobte- niruneidéejustedespossibilitésde l'îledanscedomaine . Document I .F.A .C . Enraisondecesconditionsgéné- rales,seulestroisvariétésontpuêtre soumisesauxessais - PoméloMarshSeedless -Mandarinecommune - Clémentine pourlesquellesladescriptiondeslots defruitsetlesrésultatsdeleurcom- mercialisationsontexposésci-après . TABLEAUI Équivalencedescalibrescommerciauxutiliséslorsdesexpéditionsd'agrumes . Pomélos Mandarines Clémentines Calibre nu diamètre . Calibre diamètre Calibre diamètre enmm enmm enmm 2 120 3 62 0 -- de 67 3 114 4 59 1 64à67 4 1o6 5 55 2 61à64 5 101 6 51,5 3 58à61 6 98 4 55à58 7 92 5 52à55 8 85 6 49à52

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  • Fruits - Vol . 16, no 6, 1961

    Etude préliminairedes possibilités de commercialisation des agrumes de Corse

    par J . C. PRALORANInstitut Français de Recherches Fruitières Outre-Mer .

    e

    La Corse importe, annuellement, environ i o0o t d'agrumes . Il paraît donc paradoxal d'aborder,dès à présent, l'étude des possibilités de vente à l'extérieur de l'île, le premier but à atteindresemblant être la satisfaction des besoins propres du département .

    Cependant, le paradoxe n'est qu'apparent . En effet, la Corse possédait, en 1956, 250 à 30o had'agrumes ; depuis cette époque 150 à 20o ha ont été plantés et 20o autres au moins devaient l'êtreen 1960. L'amélioration des techniques culturales dans les anciens vergers et l'entrée en productiondes jeunes plantations conduiront très rapidement à une augmentation sensible des tonnages pro-duits, tant en qualité qu'en quantité, et 1 00o t d'agrumes ne représentent guère que la récoltede 5o ha d'orangeraies adultes . Il est donc possible de dire que dans deux ans la Corse produiraplus d'agrumes qu'elle n'en consommera et que le problème se posera avec d'autant plus d'acuitéque l'augmentation de production se manifestera surtout à partir de janvier - la maturité desagrumes en Corse étant plus tardive qu'en Afrique du Nord pour une même variété - époqueà laquelle la production est, dès à présent, presque suffisante pour satisfaire le marché local, comme l'amontré, en 1959, la difficulté d'écoulement des mandarines, la récolte ayant été très abondante .

    Ces considérations font ressortir l'intérêt que présente l'étude immédiate des possibilités offertesaux agrumes corses en dehors du département, et justifient le travail préliminaire entrepris .

    CONDITIONS GÉNÉRALES DES ESSAIS

    Les plantations d'agrumes de laCorse ne comprennent actuellementqu'un très faible nombre de variétésayant des qualités commerciales suf-fisantes pour être présentées sur desmarchés où sévit la concurrence despays grands producteurs .

    D'autre part, l'état cultural et sani-taire de très nombreux vergers laisseencore beaucoup à désirer, l'aspect etla qualité des fruits s'en ressentent,limitant ainsi les possibilités de trou-ver des lots de fruits satisfaisants .

    Enfin, l'absence de tout matériel deconditionnement et de tout circuit com-mercial organisé ( 1) ainsi que le risquequ'encouraient les producteurs - quiauraient pu vendre sur le marchélocal, sans préoccupation de triage, decalibrage, d'emballage et d'expédition,

    (r) Il convient de remercier ici pour leurcollaboration les Ets AZOULAY et CI , quiont bien voulu se charger de la vente desfruits et communiquer leurs remarques surles lots présentés .

    à des prix peu inférieurs à ceux desagrumes importés - d'obtenir un rap-port moindre eu égard aux frais deconditionnement et d'expédition, ontégalement conduit à n'entreprendrel'essai que sur des lots de faible impor-tance, suffisants toutefois pour obte-nir une idée juste des possibilités del'île dans ce domaine .

    Document I. F. A . C.

    En raison de ces conditions géné-rales, seules trois variétés ont pu êtresoumises aux essais- Pomélo Marsh Seedless- Mandarine commune- Clémentine

    pour lesquelles la description des lotsde fruits et les résultats de leur com-mercialisation sont exposés ci-après .

    TABLEAU I

    Équivalence des calibres commerciaux utilisés lors des expéditions d'agrumes .

    Pomélos Mandarines Clémentines

    Calibre nu diamètre . Calibre n° diamètre Calibre n° diamètre en mmen mm en mm

    2 120 3 62 0 -- de 673 114 4 59 1 64 à 674 1o6 5 55 2 61 à 645 101 6 51,5 3 58 à 616 98 4 55 à 587 92 5 52 à 558 85 6 49 à 52

  • 290 -

    Elle a porté sur des pomélos MarshSeedless et a eu lieu en 1958 .

    i) Aspect et qualité des fruits .

    Les pomélos provenaient d'un ver-ger abandonné depuis plusieurs annéeset dont la remise en état n'avait étéentreprise qu'au printemps 1958 .

    De très nombreux fruits étaient dece fait atteints de fumagine et de méla-nose ou portaient des excoriations duesaux frottements contre le bois mortabondant à ce moment ; il y avaitquelques cochenilles.

    Conséquence également de plusieursannées d'abandon, sans irrigation, lateneur en jus était un peu faible38,10 % en poids, ainsi que le rapportE/A, indice de maturité : 6,o au lieude 7,0, chiffre habituellement admis .

    2) Conditionnement .

    Un lavage, brossage à l'eau tiède,suivis d'un tri sévère ont permis d'éli-miner les cochenilles et la fumagineainsi que les fruits les plus atteintsde mélanose ou présentant des exco-riations trop importantes, et de consti-tuer un lot de 22o kg de pomélos deprésentation acceptable .

    Après calibrage, les fruits ont étérépartis en caisses demi-floridiennesselon leur taille (calibres nos 2 à 8 avecun maximum de fruits moyens du ca-libre n° 5 . Voir le tableau I donnant lediamètre correspondant au numéro descalibres cités) .

    3) Appréciation du lot à l'arrivée .

    Après 4 jours de voyage (départ deBastia le 27/6, arrivée à Paris le 30/6)

    Elle a porté sur des mandarinescommunes et a eu lieu en 1959 .

    ,) Aspect et qualité des fruits .

    Le verger dont provenaient les fruitsexpédiés est dans un état cultural et

    PREMIÈRE EXPÉDITION

    les principaux défauts observés à l'ar-rivée à Paris étaient les suivants- Penicilliune sur plaies de récolte

    (la main-d'oeuvre utilisée n'étant pashabituée à ce travail) dans la propor-tion de 13,8 % .

    - Taches noires, sèches, provenantde la cicatrisation des plaies de frotte-ment contre le bois mort .- Boursouflure .- Peau trop épaisse .Ces trois derniers défauts ont occa-

    sionné ensemble une perte de 15 °0 dupoids total expédié .

    Il convient de souligner ici que tousces défauts, sauf peut-être la boursou-flure, sont uniquement le résultat detechniques culturales insuffisantes etqu'il est facile de les faire disparaîtrepar l'entretien rationnel de la planta-tion (taille et irrigation) et l'éducationde la main-d'oeuvre (récolte) .

    Par -contre, le conditionnement et laprésentation ont été jugés satisfaisants .

    4) Conditions de vente .

    Les 156 kg de pomélos restant aprèsélimination des fruits tachés ou deprésentation jugée insuffisante ont étévendus au prix moyen de 15o F le kg,sans qu'il soit tenu compte des dif-férents calibres .

    Il convient évidemment de déduirede ce prix les frais de conditionnementet d'expédition impossibles à calculeravec une précision suffisante sur un lotsi réduit .

    En réalité, - d'ailleurs, ce prix paraîtreprésenter un minimum en raison desfaits suivants- La qualité des fruits peut être faci-

    lement augmentée par un meilleur

    DEUXIÈME EXPÉDITION

    sanitaire excellent, les mandarines ré-coltées ne présentaient en conséquenceaucune trace de parasitisme hormiscelles appelées « marbrures » (lignesbrunâtres d'aspect liégeux) dont lacause n'est pas encore actuellementconnue et qui apparaissent de plus en

    Fruits - Vol. 16, n° 6, 1961

    entretien du verger. Le compte rendude vente soulignait bien que des fruitsde meilleur aspect auraient atteint deplus hauts cours .- L'envoi a été effectué à la fin du

    mois de juin et s'est heurté à la con-currence des pomélos d'Afrique du Sud,de meilleure présentation. Il aurait étépréférable, pour ce lot non exactementconforme aux normes strictes du mar-ché, d'éviter de se heurter à cette con-currence en expédiant au début dumois de juin .

    5) Conclusion .

    Malgré leur apparence moins favo-rable que celle des fruits provenant degrandes régions productrices, des pomé-los produits en Corse ont pu être ven-dus à un prix relativement élevé sur lemarché parisien .

    Leurs défauts, tenant tous à des im-perfections culturales auxquelles il estfacile de remédier, ne constituent doncabsolument pas un obstacle infran-chissable à présenter des pomélos surles marchés de la France continentale,notamment sur le marché parisien, àune époque où ce fruit manque presquecomplètement (juin) .

    En effet, le graphique des prix degros aux Halles de Paris en 1958, publiédans Fruits (vol . 14, n° 2, février 1959)montre que les expéditions d'ISRAËLont cessé fin mai (prix au kg à cette date,8o F), tandis que le MOZAMBIQUEeffectuait sa première expédition dansla première semaine de juillet (prix aukg à cette date : 190 à 20o F) . La Corsedisposerait donc de tout le mois dejuin pour écouler sa production, pra-tiquement sans concurrence .

    plus dans tous les vergers d'agrumesd'Afrique du Nord également .

    Le contrôle de la teneur en jus et durapport E/A n'a pu être effectué ; il estcependant possible d'affirmer que laqualité des fruits, de ces deux points devue, était extrêmement satisfaisante .

  • Fruits - Vol . 16, n° 6, 1961

    2) Conditionnement .

    L'état des fruits a permis d'évitertout lavage préalable au conditionne-ment effectué de la manière suivante

    a) 44 caissettes MUSSY 443 X 300x i5o, les fruits de la couche supé-rieure de chaque caissette portant tousI, 2 ou 3 feuilles, afin d'étudier si cemode de présentation était plus avan-tageux. Les calibres allaient du n° 3à 6 avec un maximum de fruits ducalibre 5 (voir tableau I) ;

    b) 8 billots MUSSY de 20 1 conte-nant environ ii kg de fruits du calibren° 6 non rangés ; 4 de ces billots étaientprésentés avec la couche supérieure defruits portant x, 2 ou 3 feuilles, commepour les caissettes .

    3) Appréciation du lot à. l'arrivée .

    Partis le 6/2/59 du port de Bastia,les fruits sont parvenus à Paris le50/2/59, soit après 5 jours de voyage .

    Le contrôle à l'arrivée n'a fait res-sortir aucun défaut et le compte rendude vente souligne le bon état sanitaire,l'aspect satisfaisant et l'excellente résis-tance au transport des fruits . Il n'y a euaucun déchet. La seule remarque faiteconcerne les calibres nos 5 et 6, troppetits pour intéresser les fruitiers deluxe qu'il était possible de toucher plusfacilement en raison de la présentationavec feuilles particulièrement appré-ciée ; la présence de ces deux calibres anfluencé défavorablement le prix de

    Elle a porté sur des clémentines eta eu lieu en 5 959 .

    I) Aspect et qualité des fruits .

    Récoltés dans un verger bien entre-tenu, les fruits présentaient toutes lesqualités requises, sauf quelques-unslégèrement atteints de fumagine ; unnettoyage à l'eau tiède a donc été né-cessaire .

    Par contre, la maturité a été précoceen 5959 et les clémentines étaient trèsmûres à l'époque de l'expédition (rap-port E/A = iI,5), la richesse en jus

    vente moyen . Par contre, les feuillesont parfaitement supporté le voyagesans flétrir .

    4) Conditions de vente.

    Il convient de distinguer ici les dif-férentes catégories constituées du faitdes deux formes d'emballages et descalibres .

    a) Vente des caissettes MUSSY6 caissettes des calibres 3 et 4 ont ét

    vendues 12o F le kg .13 caissettes des calibres 4 et 5 ont

    été vendues iio F le kg .25 caissettes des calibres 5 et 6 ont

    été vendues zoo F le kg .b) Vente des billots MUSSY4 billots du calibre 6 avec couche su-

    périeure des fruits portant des feuillesont été vendus ioo F le kg .

    4 billots du calibre 6 sans feuilles auxfruits de la couche supérieure ont étévendus go F le kg .

    Il ressort déjà de ces chiffres que laprésence de feuilles sur la couche supé-rieure des fruits a fait gagner so Fpar kg, pour un travail très peu im-portant et que, d'autre part, les calibresles plus gros se sont vendus de so à2o F de plus au kg, pour une mêmeprésentation avec feuilles .A la même époque, en Corse, les

    mandarines se négociaient aux environsde 4o F le kg . Il est donc possible d'ad-mettre que la vente hors de l'île est in-téressante, dès à présent, les années de

    TROISIÈME EXPÉDITION

    était satisfaisante : 45,6 °-,„ mais lesfruits étaient légèrement boursouflés ;il convient de souligner que ces clé-mentines étaient à la limite supérieurede maturité commerciale, tant en cequi concerne le goût que la présenta-tion (boursouflure) .

    2) Conditionnement .

    Tous les fruits ont été cueillis avec i,2 ou 3 feuilles et conditionnés en sacsplastiques perforés à impression « filet »orange de 2 kg net, les sacs étant em-ballés dans une caisse carton en con-tenant 5o .

    - 29 1

    forte production comme en 1959, mal-gré les charges élevées dues au condi-tionnement et au transport qui grèventles fruits expédiés sur le continent .

    5) Conclusion .

    Cet essai a tout d'abord hautementdémontré que les mandarines de Corsepouvaient aborder avantageusement lemarché parisien et, malgré les chargesélevées dues, par exemple, à l'approvi-sionnement en caisserie par petitesquantités et à des prix non préféren-tiels de transport, procurer aux pro-ducteurs de l'île un rapport satisfai-sant.

    D'autre part, la présentation desfruits de la couche supérieure des em-ballages avec feuilles a prouvé son in-térêt, les feuilles ayant supporté levoyage sans flétrir et le prix de venteayant été supérieur de io F par kg, àcalibre égal . Or, seule la Corse a la pos-sibilité d'utiliser une telle présentationqui rehausse très sensiblement l'aspectdes fruits, grâce à la courte durée dutransport jusqu'aux marchés de laFrance continentale ; ce fait peut ser-vir de base à une publicité bien faitepour les agrumes de l'île .

    Enfin, cet essai prouve que lesagrumes de Corse présentent toutes lesqualités requises, d'aspect et de goût,quand le verger dont ils proviennentest rationnellement entretenu, ce quiétait le cas ici .

    Le calibrage effectué a permis declasser les sacs de la manière suivante

    s sac du calibre n° 27 sacs du calibre n° 32 sacs du calibre n° 4

    La récolte touchant à sa fin au mo-ment où l'expédition a pu être effec-tuée, il ne restait pratiquement plus degros fruits et, les indications des ÉtsAZOULAY étant très précises sur cepoint, il n'a pas été possible de consti-tuer un lot plus important .

    Cependant, le lot suffisait pour ap-précier l'intérêt

  • 29 2 -

    i) du conditionnement en sacs plas-tiques,

    2) de la présentation des fruits avecfeuilles,

    3) de l'emballage en carton .

    3) Appréciation du lot à l'arrivée .

    Parti le 14/2/59 de Bastia, le colisest arrivé à Paris le 17/2/59 .

    L'aspect et la présentation des fruitsn'ont donné lieu à aucune remarqueparticulière de la part du destinataire,ce qui laisse supposer que, commepour les mandarines, les feuilles ontconservé un état de fraîcheur satis-faisant .

    Elle concernait également des clé-mentines et a été effectuée en 1960 .

    i) Aspect et qualité des fruits .

    Récoltés dans le même verger queceux expédiés l'année précédente, leurqualité était satisfaisante sinon plus .Aucune trace de fumagine ou de coche-nille n'était visible et, la saison ayantété moins précoce qu'en 1959, les fruitsne présentaient aucune boursouflure,avaient un rapport E/A moins élevé(8,9 au lieu de 11,1) tout en ayant uneteneur en jus légèrement supérieure

    43,2 %.

    2) Conditionnement .

    Au cours de cette dernière cam-pagne, l'emballage carton a été utilisépour la première fois. Il s'agit d'unecaisse 2 1 /2 américaine à rabats nor-maux, avec perforations sur les paroislatérales, ayant les dimensions sui-vantes : 416 X 272 X 267 mm, etcontenant environ 17 kg de fruits .

    64 caisses, représentant environ

    4) Conditions de vente .Le prix de vente des 2o kg de fruits

    a été de 5 000 F, soit 250 F au kgsans distinction de calibre, ce qui tientsans doute au fait qu'à cette époque lesclémentines étaient totalement ab-sentes du marché parisien et, égale-ment, à la très faible importance du lot .

    Il convient évidemment, pour cetteexpédition comme pour les deux précé-dentes, de ne pas oublier que les fraisde conditionnement et de transportn'ont pu être appréciés .

    5) Conclusion.

    Bien qu'effectué sur un lot d'impor-tance réduite, ce troisième essai adonné

    QUATRIEME EXPÉDITION

    900 kg de fruits, ont été expédiées surParis. Les calibres de o à 6 y étaientreprésentés avec un minimum de fruitsdu calibre o et i (voir tableau des équi-valences) .

    Pour cet essai, les fruits n'ont pas étéprésentés avec feuilles pour la couchesupérieure des caisses, comme celaavait été tenté l'année précédente .

    3) Appréciation du lot à l'arrivée .

    Le lot partit de Bastia en deux expé-ditions, la première le 19/2/60, la se-conde le 29/2/60, arrivées respective-ment le 20/2/60 et le 3/3/60 à Mar-seille et le lendemain à Paris .

    La qualité et la présentation desfruits ont été jugées par le vendeurextrêmement satisfaisantes .

    4) Conditions de vente .

    Les 64 caisses ont été vendues ainsi

    I I à 3,20 NF le kg9 à 2,80 NF le kg3 à 2,70 NF le kg17 à 2,60 NF le kg

    Fruits - Vol. 16, no 6, 1961

    des éléments d'information d'un inté-rêt certain, en confirmant ceux obte-nus avec l'expédition précédente demandarines, en ce qui concerne l'avan-tage de la présentation de fruits portantquelques feuilles et la possibilité pourla Corse de présenter des agrumes dontles qualités permettent d'obtenir desprix tout à fait normaux .

    D'autre part, cet essai a montré quele conditionnement en sacs plastiquesemballés dans une caisse de cartonassurait de bonnes conditions detransport, pour un prix de revientlégèrement moindre que celui del'emballage en bois : 12 F par kg contre12,50F .

    20 à 2,50 NF le kg4à2,20NFlekg

    représentant un prix moyen de .2,7o NFle kg .Les frais de conditionnement, de

    transport et de vente sont évidemmentà défalquer de ce prix .

    5) Conclusion .

    L'intérêt de cette expédition, commepour celle de l'année précédente, ré-side essentiellement dans l'époque tar-dive à laquelle elle a pu être effectuée,tout en étant composée de fruits dequalité parfaite .

    D'autre part, elle a démontré l'in-térêt de l'emballage carton, qui n'aabsolument pas souffert du transport,qui est d'un prix de revient moindreque celui de l'emballage bois, commecela avait été déjà observé l'année pré-cédente, et qui, enfin, assure une pré-sentation bien supérieure .

    Il est encore utile de mentionner quecette dernière expédition s'est faitesous l'étiquette spécialement établiepar l'I . F. A. C . pour la Corse .

    Bien qu'obtenus avec des lots de faible importance et très fragmentaires, les observations et résul-tats consignés dans cette note paraissent extrêmement encourageants pour la production agrumi-cole corse qui se développe actuellement .

  • Fruits - Vol . 16, n° 6, 1961

    Il est apparu, en effet, que malgré des conditions précaires de préparation des lots des fruits, malgréles défauts de présentation des pomélos, des prix intéressants ont pu être obtenus dans tous les cassur le marché parisien .

    Ceci est dû au fait que les trois variétés sont arrivées sur le marché à une époque où les autres paysproducteurs étant soit en fin, soit en tout début de production, ne fournissaient plus, ou en quantitéinfime, de fruits des mêmes variétés

    Février pour les clémentines et mandarines .Fin juin, début juillet pour les pomélos .Or, ces périodes sont les époques normales de production des clémentines, mandarines et pomélos

    pour la Corse . Il existe donc, pour elle, un marché largement ouvert qui peut lui permettre de fairebien connaître ses produits, avant de se heurter à la concurrence des pays producteurs mieux organi-sés qu'elle actuellement, jusqu'au jour où la production de l'île sera, elle aussi, mieux organisée .

    Si les règles rigoureuses de conditionnement appliquées dans ces essais ont été pour quelque chosedans ce premier succès, il n'en reste pas moins que la part la plus importante en revient aux fruitsde qualité qu'ont su obtenir certains producteurs dont les vergers sont conduits selon les meilleuresméthodes culturales .

    Leur exemple prouve qu'il est possible, en Corse, de produire des agrumes parfaitement commer-cialisables sur le marché continental et la médaille d'argent obtenue par les agrumes corses récoltésdans différents vergers de l'île (pomélos, oranges Navel, oranges Sanguinelli, clémentines et citrons)et présentés par la Station Expérimentale d'Agrumiculture au Concours Général Agricole de r96o,vient corroborer cette affirmation .

    Station Expérimentale d'Agrumiculture de Corse (S . O . M . I . V . A . C .-I . F. A . C .) .

    Extrait du Rapport annuel 1959-6o de l'Institut Français de Recherches Fruitiires Outre-Mer (I .F. A . C.) .

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